Série "La Quatrième Dimension"

C'est la marque du génie ! Cet épisode est superbement touchant.

Une affection également pour La route de la mort. Quand TZ joue la corde de l'émotion, ça marche généralement.

3. L'Abri (The Shelter) *** (4)
5. Le Joueur de billard (A Game of Pool) *** (1)
6. Le Miroir (The Mirror) ** (1)
7. Vengeance d'outre tombe (The Grave) ** (3)
9. Le Musée des morts (Deaths-Head Revisited) * (3)
12. La Jungle (The Jungle) ** (4)
13. Il était une fois (Once Upon a Time) ** (4)
15. La Grandeur du pardon (A Quality of Mercy) *** (1)
17. L'Excentrique M. Radin (One More Pallbearer) *** (2)
18. Les Chaussures diaboliques (Dead Man's Shoes) ** (1)
19. La Chasse au paradis (The Hunt) ** (3)
21. Jeux d'enfants (Kick the Can) ** (4)
22. Un piano dans la maison (A Piano in the House) *** (4)
25. Le Fugitif (The Fugitive) ** (1)
26. La Petite Fille perdue (Little Girl Lost) *** (1)
28. Le Petit Peuple (The Little People) * (4)
29. À quatre heures (Four O'Clock) ** (4)
30. Le Menteur (Hocus-Pocus and Frisby) ** (3)
31. L'Échange (The Trade-Ins) *** (4)
32. Le Cadeau (The Gift) *** ???????????(1)
33. La Marionnette (The Dummy) *** (4)

21 épisodes de désaccord (mes notes sont entre parenthèses). Qu'as tu trouvé de bien à ces navet que sont Le cadeau et La grandeur du pardon ?
Et qu'est-ce que tu reproche à Il était une fois, à La jungle, à Le petit peuple, à A quatre heures,...?
La saison 4, tu vas sentir la différence...

Je parle de désaccord quand il y'a deux étoiles ou plus de différences. Donc, je dirais plutôt qu'on a 10 épisodes sur lesquels on a vraiment des opinions bien distinctes. Je vais te dire ce que je pense de ces épisodes. Désolé si je suis un peu long...


- J'ai bien aimé Le Joueur de billard (3 contre 1) d'abord pour l'interprétation, ensuite pour le suspense (qui va gagner ?), et aussi parce que ce portrait d'un vantard désespéré face à son adversaire un rien condescendant, donne un mélange que j'aime beaucoup. La chute est assez ironique, donc un bon crû pour moi.

- Je n'ai pas aimé Le musée des morts (1 contre 3) car tout est trop démonstratif, trop surligné. Certes, à l'époque, la Guerre n'était pas si loin, mais ça n'excuse pas un pensum interminable et une histoire prévisible à vingt kilomètres. C'est très simple, tout est attendu, aucune surprise. Et Oscar Beregi est saoulant de bout en bout, il en fait des tonnes... S'il n'y avait pas eu L'Ange Gardien, j'aurais pas hésité à dire que c'était le pire épisode de la saison.

- La Jungle (2 contre 4) : Eh bien, l'argument partait sur de bonnes bases, mais j'ai été insensible à son développement : le retour difficile de l'ingénieur chez lui repose sur une mise en scène trop minimaliste. Certes, suggérer est souvent plus fort que montrer, mais trop suggérer finit par tuer tout effet de crainte à mon sens. Je n'ai pas ressenti de frisson quelconque. Par contre, je reconnais que la chute fait son effet ! Brutale, inattendue, absurde... ça réveille !

- Il était une fois (2 contre 4) : Alors oui, j'adore Buster Keaton, et j'apprécie l'hommage sincère que lui rend Matheson. Les premières minutes sont efficaces et rythmées (et ce piano véloce, quel délice pour les oreilles !). Mais dès qu'on se retrouve en 1960... plouf, rien ne marche : l'action est figée dans un immobilisme total, les gags se font rares, ça devient trop bavard. La ritournelle entre Keaton gaffeur, le réparateur râleur, l'allié providentiel mais un poil rasoir, m'a vite lassé. Le retour à la normale : pas davantage d'humour, et une fin classique, sans surprise. Donc un hommage sincère, mais manquant de nerf.

- La grandeur du pardon (3 contre 1) : J'ai été sensible à ce pamphlet antimilitariste. Le ras-le-bol des soldats, l'infatuité de leur supérieur dont la jeunesse n'a d'égale que l'inexpérience, l'atmosphère de conflit est très rude, et on a donc une exposition à laquelle j'ai accroché. Ca me rappellait Les sentiers de la gloire de Kubrick où tant d'hommes sont sacrifiés pour satisfaire les désirs de reconnaissance et l'ivresse de destruction de leur horrible chef. Je suis plus réticent avec le versant japonais de l'histoire (mais l'acteur est convaincant) qui surligne un peu trop le parallèle entre les deux situations. Mais le retour à la normale s'effectue sans angélisme, et la fin est assez touchante, où ce soldat prétentieux a appris en quelques minutes que la guerre est tout sauf un jeu. Donc, je trouve que c'est un bon opus.

- Jeux d'enfants (2 contre 4) : J'ai apprécié l'arrière-fond de l'histoire, où un vieillard refuse de se laisser décrépir et veut montrer que l'élan et le fougue de la jeunesse ne se mesurent pas seulement en termes de force physique ou de rapidité, mais également en vivacité d'esprit intellectuelle, en volonté de mouvement, de croquer la vie à pleines dents... le problème est que l'histoire ne suit pas : une inetrminable discussion bien surlignée entre les différences de pensée entre les deux protagonistes principaux, une pitrerie du vieux "jeune" un peu excessive (l'arrosoir automatique)... et la scène de réunion qui vire en fête joyeuse est certes très forte symboliquement mais interprétée de manière trop caricaturale. Et puis, même si c'est touchant de voir ses "vieux" revivre leur jeunesse, c'est davantage un sentiment de grotesque que j'ai ressenti : trop maladroit. Dommage, car je pense que l'épisode avait tout pour être un superbe moment d'émotion (ce que réussira La relève de la garde, dans mon top 5 de la saison, et dans une moindre mesure, L'échange).

- La petite fille perdue (3 contre 1) : j'ai adoré la mise en scène, plein de suspense et de frayeur, qui compensait le surplace des personnages : l'histoire est totalement incroyable. Voir l'ingénieur tel un Mulder expliquant - mais avec un vocabulaire Scullyien - l'Inexplicable est d'un bon effet. L'angoisse de la petite fille, et la réalisation éthérée de "l'autre monde", où tout est distordu, flou, illimité est je trouve excellente compte tenu des faibles moyens de la série ! Et le happy end arrive in extremis, alors qu'il aurait pu ne pas arriver ! Je crois que cet épisode est l'incarnation totale de ce "voyage au bout des ténèbres où les portes entrebaillées du temps peuvent se refermer sur vous à tout jamais" tant vanté du générique...

- Le petit peuple (1 contre 4). Ah ouiche, désaccord total ! Là c'est moi qui te demande comment tu peux apprécier un acteur pulvérisant les codes du cabotinage, et par là coulant l'intérêt du duel opposant les personnages ? Surplace total, choix final ridicule (mais quelle jouissance peut-on trouver à dominer un peuple qu'on ne voit pas et qui ne vous apporterait pas grand-chose [une statue, de l'eau... c'est tout ?]) une chute inattendue certes mais appuyée comme c'est pas permis. Et si E44 apprécie le côté "SF fauchée" de l'épisode (comme toi peut-être), moi non : le scénario est trop maigre pour me convaincre.

- A quatre heures (2 contre 4) : Grandiose interprétation de Théodore Bikel... et puis après ? L'épisode ressemble davantage à un monologue uniquement écrit pour exprimer le talent de l'acteur (bien réel) qu'à un épisode de TZ (travers que j'avais déjà observé dans Kill Neuf sans retour). En dehors du fait que toutes les scènes sont prévisibles comme la pluie (la femme de chambre, l'épouse éplorée, un agent du FBI qui ne s'appelle pas Fox ont toutes les réactions téléphonées, tout comme Crangle), la chute était prévisible à mille lieues. Donc pour le numéro de Bikel d'un délateur fou à lier et irascible, et uniquement pour lui.

- Le cadeau (3 contre 1) : avant tout, je suis d'accord pour dire qu'il y'a une part de naïveté mièvre dans l'histoire, ainsi qu'un surlignage sentimental. Les clichés sur les mexicains ne me gènent pas vraiment car ce n'est pas l'essentiel du récit. Mais j'apprécie l'inversion traditionnelle : l'extra-terrestre vulnérable confronté aux instincts de peur et de répulsion envers l'étranger. L'interprétation est sobre dans les personnages principaux : l'enfant, le médecin, l'alien... et j'ai trouvé touchant le lien qui unit l'enfant au nouveau-venu. La chute n'a rien de surprenante mais montre bien le pessimisme de l'anthologie quant à la nature intolérante de l'Homme, prompt surtout à laisser passer les meilleures opportunités, et à ne jamais vouloir changer. Amer, mais beau.


Voilà mes points de vue sur les épisodes "litigieux" !


J'aborde la saison 4 dès ce soir.

Il te faudra un minimum de courage pour l'aborder. ^^

Dearesttara a écrit:J'ai bien aimé Le Joueur de billard (3 contre 1) d'abord pour l'interprétation, ensuite pour le suspense (qui va gagner ?), et aussi parce que ce portrait d'un vantard désespéré face à son adversaire un rien condescendant, donne un mélange que j'aime beaucoup. La chute est assez ironique, donc un bon crû pour moi.

Alors oui, d'accord pour l'interprétation qui est exceptionnelle. Mais bon, je me suis ennuyée durant tout l'épisode. Après une première partie bavarde et inutile, c'est la partie de billard qui le devient. Certains dialogues peuvent être intéressants vers la fin, mais c'est bien peu.

Dearesttara a écrit:Je n'ai pas aimé Le musée des morts (1 contre 3) car tout est trop démonstratif, trop surligné. Certes, à l'époque, la Guerre n'était pas si loin, mais ça n'excuse pas un pensum interminable et une histoire prévisible à vingt kilomètres. C'est très simple, tout est attendu, aucune surprise. Et Oscar Beregi est saoulant de bout en bout, il en fait des tonnes... S'il n'y avait pas eu L'Ange Gardien, j'aurais pas hésité à dire que c'était le pire épisode de la saison.

Oui, tout est assez prévisible, mais je trouve que l'horreur est assez bien retranscrite. L'épisode est assez violent, et la fin fait son effet. Oscar Beregi surjoue peut-être (mais c'est loin d'être le pire cas de la série, ni le plus énervant), mais ça n'a rien de gênant.

Dearesttara a écrit:La Jungle (2 contre 4) : Eh bien, l'argument partait sur de bonnes bases, mais j'ai été insensible à son développement : le retour difficile de l'ingénieur chez lui repose sur une mise en scène trop minimaliste. Certes, suggérer est souvent plus fort que montrer, mais trop suggérer finit par tuer tout effet de crainte à mon sens. Je n'ai pas ressenti de frisson quelconque. Par contre, je reconnais que la chute fait son effet ! Brutale, inattendue, absurde... ça réveille !

Pour cet épisode encore je peux comprendre : soit on ressent la peur, soit non. Pour ma part, j'étais scotchée pendant toute la scène où le héros marche dans les rues, puis dans le parc. La fin a été encore plus inattendue pour moi, car je m'étais déjà persuadée d'une toute autre chute :

Spoiler:

Dearesttara a écrit:Il était une fois (2 contre 4) : Alors oui, j'adore Buster Keaton, et j'apprécie l'hommage sincère que lui rend Matheson. Les premières minutes sont efficaces et rythmées (et ce piano véloce, quel délice pour les oreilles !). Mais dès qu'on se retrouve en 1960... plouf, rien ne marche : l'action est figée dans un immobilisme total, les gags se font rares, ça devient trop bavard. La ritournelle entre Keaton gaffeur, le réparateur râleur, l'allié providentiel mais un poil rasoir, m'a vite lassé. Le retour à la normale : pas davantage d'humour, et une fin classique, sans surprise. Donc un hommage sincère, mais manquant de nerf.

J'ai trouvé cet épisode complètement dingue hilarant de bout en bout. Une audace folle (tourner des scènes en muet) et des gags visuels très semblable à ceux des ''vrais'' films muets. Après oui, on peut trouver la partie des années 60 moins folle...mais ça n'a pas été mon cas. Le coup du policer dans les deux ''mondes'', avec les deux personnages qui tentent de lui échapper... Et puis la prestation de Buster Keaton est inoubliable. Un des meilleurs épisodes décalés.

Dearesttara a écrit:La grandeur du pardon (3 contre 1) : J'ai été sensible à ce pamphlet antimilitariste. Le ras-le-bol des soldats, l'infatuité de leur supérieur dont la jeunesse n'a d'égale que l'inexpérience, l'atmosphère de conflit est très rude, et on a donc une exposition à laquelle j'ai accroché. Ca me rappellait Les sentiers de la gloire de Kubrick où tant d'hommes sont sacrifiés pour satisfaire les désirs de reconnaissance et l'ivresse de destruction de leur horrible chef. Je suis plus réticent avec le versant japonais de l'histoire (mais l'acteur est convaincant) qui surligne un peu trop le parallèle entre les deux situations. Mais le retour à la normale s'effectue sans angélisme, et la fin est assez touchante, où ce soldat prétentieux a appris en quelques minutes que la guerre est tout sauf un jeu. Donc, je trouve que c'est un bon opus.

J'ai trouve un peu facile et niais le coup du perso qui veut massacrer tous les Japonnais. Hop, il se retrouve Japonnais pendant quelques minutes et pouf, il rentre et comprend que ce n'est pas bien de tuer tout le monde. De plus, contrairement à toi, je trouve l'acteur très limité et son personnage affreusement cliché. Après, je dois avouer que le coup de l'Américain qui devient Japonnais, c'est inattendu et ça produit son effet de surprise.

Dearesttara a écrit:Jeux d'enfants (2 contre 4) : J'ai apprécié l'arrière-fond de l'histoire, où un vieillard refuse de se laisser décrépir et veut montrer que l'élan et le fougue de la jeunesse ne se mesurent pas seulement en termes de force physique ou de rapidité, mais également en vivacité d'esprit intellectuelle, en volonté de mouvement, de croquer la vie à pleines dents... le problème est que l'histoire ne suit pas : une inetrminable discussion bien surlignée entre les différences de pensée entre les deux protagonistes principaux, une pitrerie du vieux "jeune" un peu excessive (l'arrosoir automatique)... et la scène de réunion qui vire en fête joyeuse est certes très forte symboliquement mais interprétée de manière trop caricaturale. Et puis, même si c'est touchant de voir ses "vieux" revivre leur jeunesse, c'est davantage un sentiment de grotesque que j'ai ressenti : trop maladroit. Dommage, car je pense que l'épisode avait tout pour être un superbe moment d'émotion (ce que réussira La relève de la garde, dans mon top 5 de la saison, et dans une moindre mesure, L'échange).

Je n'ai rien rien trouvé de maladroit à cet épisode qui m'a vraiment émue. Une excellente idée pour un épisode magnifique. Par contre, je trouve L'échange bien plus émouvant que Jeux d'enfants et que La relève de la garde. La fin de Retour en force (mon épisode préféré) est également pas mal chargée en émotion.

Dearesttara a écrit:La petite fille perdue (3 contre 1) : j'ai adoré la mise en scène, plein de suspense et de frayeur, qui compensait le surplace des personnages : l'histoire est totalement incroyable. Voir l'ingénieur tel un Mulder expliquant - mais avec un vocabulaire Scullyien - l'Inexplicable est d'un bon effet. L'angoisse de la petite fille, et la réalisation éthérée de "l'autre monde", où tout est distordu, flou, illimité est je trouve excellente compte tenu des faibles moyens de la série ! Et le happy end arrive in extremis, alors qu'il aurait pu ne pas arriver ! Je crois que cet épisode est l'incarnation totale de ce "voyage au bout des ténèbres où les portes entrebaillées du temps peuvent se refermer sur vous à tout jamais" tant vanté du générique...

Pas du tout d'accord : il est absolument prévisible dès le départ que la petite fille va finir par revenir. De plus, je suis restée ''à l’extérieur'' : je n'ai ressenti aucune angoisse, mais de l'ennui. De plus, impossible de s'attacher aux personnages : les parents surjouent (la mère en particulier) et l'ingénieur est fade. Les explications scientifiques assommantes n'arrangent rien. Les personnages ne font qu’appeler Tina durant tout l'épisode, qui n'arrête de leur répondre par des ''pleurs'' risibles. De plus, l'autre dimension me fait penser à des personnages qui se reflètent dans une cuillère. C'est dommage, car l'idée de départ était bonne, mais l'épisode ennuie plus qu'il effraie.

Dearesttara a écrit:Le petit peuple (1 contre 4). Ah ouiche, désaccord total ! Là c'est moi qui te demande comment tu peux apprécier un acteur pulvérisant les codes du cabotinage, et par là coulant l'intérêt du duel opposant les personnages ? Surplace total, choix final ridicule (mais quelle jouissance peut-on trouver à dominer un peuple qu'on ne voit pas et qui ne vous apporterait pas grand-chose [une statue, de l'eau... c'est tout ?]) une chute inattendue certes mais appuyée comme c'est pas permis. Et si E44 apprécie le côté "SF fauchée" de l'épisode (comme toi peut-être), moi non : le scénario est trop maigre pour me convaincre.

Je trouve au contraire que les deux acteurs sont très bon chacun dans leur registre. Et puis cette chute finale...Géant !

Dearesttara a écrit: A quatre heures (2 contre 4) : Grandiose interprétation de Théodore Bikel... et puis après ? L'épisode ressemble davantage à un monologue uniquement écrit pour exprimer le talent de l'acteur (bien réel) qu'à un épisode de TZ (travers que j'avais déjà observé dans Kill Neuf sans retour). En dehors du fait que toutes les scènes sont prévisibles comme la pluie (la femme de chambre, l'épouse éplorée, un agent du FBI qui ne s'appelle pas Fox ont toutes les réactions téléphonées, tout comme Crangle), la chute était prévisible à mille lieues. Donc pour le numéro de Bikel d'un délateur fou à lier et irascible, et uniquement pour lui.

Le seul problème de l'épisode, c'est la prévisibilité de la chute. Mais à part ça...Acteurs grandioses, confrontations merveilleusement bien écrites et on a rarement vu un anti-héros aussi détestable dans la série.

Dearesttara a écrit:Le cadeau (3 contre 1) : avant tout, je suis d'accord pour dire qu'il y'a une part de naïveté mièvre dans l'histoire, ainsi qu'un surlignage sentimental. Les clichés sur les mexicains ne me gènent pas vraiment car ce n'est pas l'essentiel du récit. Mais j'apprécie l'inversion traditionnelle : l'extra-terrestre vulnérable confronté aux instincts de peur et de répulsion envers l'étranger. L'interprétation est sobre dans les personnages principaux : l'enfant, le médecin, l'alien... et j'ai trouvé touchant le lien qui unit l'enfant au nouveau-venu. La chute n'a rien de surprenante mais montre bien le pessimisme de l'anthologie quant à la nature intolérante de l'Homme, prompt surtout à laisser passer les meilleures opportunités, et à ne jamais vouloir changer. Amer, mais beau.

Là, j'ai toujours du mal à comprendre... Les clichés mexicain ne sont peut-être pas l'essentiel du récit, mais ils en font parti et pas qu'un peu. C'est comme si les scénaristes avaient créé une liste. Ah oui, c'est sûr que les acteurs ne surjouent pas : ils sont tellement fades, je n'ai jamais vu ça. Et cette fin téléphonée avec ces hurlements bidons de la foule, ça dépasse le stade du nanar.

Dearesttara a écrit:J'aborde la saison 4 dès ce soir.

Courage !

Pas du tout d'accord : il est absolument prévisible dès le départ que la petite fille va finir par revenir. De plus, je suis restée ''à l’extérieur'' : je n'ai ressenti aucune angoisse, mais de l'ennui. De plus, impossible de s'attacher aux personnages : les parents surjouent (la mère en particulier) et l'ingénieur est fade. Les explications scientifiques assommantes n'arrangent rien. Les personnages ne font qu’appeler Tina durant tout l'épisode, qui n'arrête de leur répondre par des ''pleurs'' risibles. De plus, l'autre dimension me fait penser à des personnages qui se reflètent dans une cuillère. C'est dommage, car l'idée de départ était bonne, mais l'épisode ennuie plus qu'il effraie.

On s'en fiche de ça, c'est évident qu'elle va revenir, à plus forte raison parce que c'est une petite fille et qu'on va pas faire mourir une petite fille. Cela n'enlève rien au suspense et l'étrangeté de l'épisode.
Il ne faut pas oublier que Spielberg s'est servi de la trame de cet épisode pour réaliser "Polstergeist", c'est dire à quel point il lui a plu.
Il y a une atmosphère bizarre et planante pendant tout l'épisode ; l'effet déformé de l'autre dimension a beau être minimaliste, il n'en demeure pas moins efficace. Et s'ils l'ont fait avec une cuillère, c'est astucieux : il faut pouvoir filmer un reflet sur une cuillère, ça doit pas être évident. Je dirai plutôt qu'ils ont utilisé une louche.

Moi, je n'étais pas du tout sûr qu'elle allait revenir, la gosse. La mort d'un enfant est certes rarissime dans une série télé, mais quand on sait que TZ est coutumier de chutes vraiment cruelles, eh bien, ça ne m'aurait pas étonné. Voilà pourquoi j'ai été soulagé au moment de la fin.

Trés rare aussi au ciné, même si Fritz Lang abordait déjà ce sujet dans "M le maudit", et, surtout, Hitchcock avec Sabotage/Agent secret, et, plus tard, mais de façon beaucoup plus visuelle, Carpenter avec "Assaut" (mais la scène fut censurée lors de la sortie du film en salles en France ; elle ne fut réintégrée que plus tard dans les DVD).

Oh non, pas si rarissime que ça. Je dirais même que c'est assez courant, en particulier dans les séries policières (Les experts, The Closer), et c'est arrivé dans bien d'autres séries.
Par contre, je n'ai pas douté une seule seconde de l'issue de l'épisode. Et ce n'est pas parce que Spielberg l'a apprécié, que c'est un chef d’œuvre. Comme je l'ai dit, les acteurs surjouent tellement qu'il est impossible d'avoir peur, les ''pleurs'' de la petite Tina sont ridicules, les explicitations scientifiques empêchent tout climat effrayant de s'installer (et en plus, elles sont assommantes). Pendant tout l'épisode, les personnages ne font qu'appeler Tina, ça en devient franchement énervant. Et je trouve l'autre dimension complètement ratée.
Je n'ai pas aimé cet épisode, c'est comme ça. Chacun ses goûts.

Au contraire, je trouve les acteurs plutôt sobres, ils n'en rajoutent pas (que dire d'un épisode comme "Enfer ou Paradis" ou "Requiem" ???)
L'épisode ne dure que 25 minutes, et puis ils n'appellent pas tout le temps Tina, ils découvrent le passage vers l'autre monde dans la 2ème moitié.
Il n'y avait pas beaucoup d'issue à deviner : ça n'est pas ce que l'on peut appeler le genre d'histoire "à chute" ; le but ici étant de ramener Tina, c'est tout.
J'aime aussi beaucoup l'atmosphère qui se dégage de cet épisode ; le fait qu'il se passe la nuit, la 1ère séquence où les parents sont réveillés par les cris de Tina, sortis d' "outre-tombe"... Brrrr, glaçant !

séribibi a écrit:Au contraire, je trouve les acteurs plutôt sobres, ils n'en rajoutent pas (que dire d'un épisode comme "Enfer ou Paradis" ou "Requiem" ???)
L'épisode ne dure que 25 minutes, et puis ils n'appellent pas tout le temps Tina, ils découvrent le passage vers l'autre monde dans la 2ème moitié.
Il n'y avait pas beaucoup d'issue à deviner : ça n'est pas ce que l'on peut appeler le genre d'histoire "à chute" ; le but ici étant de ramener Tina, c'est tout.
J'aime aussi beaucoup l'atmosphère qui se dégage de cet épisode ; le fait qu'il se passe la nuit, la 1ère séquence où les parents sont réveillés par les cris de Tina, sortis d' "outre-tombe"... Brrrr, glaçant !

Comme quoi les avis sont très différents. Les pleurs de Tina m'ont fait presque mourir de rire.
Et je maintiens que pour moi, les parents (la mère en particulier) surjouent affreusement (à part l'ingénieur, fade).

Quant aux explications scientifiques "fantasmées", c'est un gimmick des fictions télévisuelles ou cinématographiques, dés que ça prétend annoncer des découvertes scientifiques non établies dans le réel : les explications sont en général un grand fourre-tout de "n'importe quoi", histoire de... Elles sont racontées sous une belle forme et de façon grandiloquentes pour "épater" mais ne veulent rien dire en réalité, seule la forme est belle pour faire croire à une possible réalité des choses.

Comme un air de...
http://www.20minutes.fr/ledirect/933179/avion-britannique-disparu-1942-retrouve-desert-egypte

Si ça se trouve, le pilote se trouve dans un hôpital, avec du sable dans les chaussures...

Yes !

En parlant de TZ Dear, as-tu commencé la saison 4 ?

Pas encore mais il va bien falloir que je m'y mette ! Mais j'ai déjà vu la moitié de la saison 5 d'X-Files. Je pense que je regarderai la saison 4 une fois que je l'aurai finie.

J'ai finalement commencé par regarder cette saison 4 tant controversée. Je viens de voir le premier épisode : A son image. J'ai adoré. Certes, 50 minutes, c'est trop, et il y'a quelques longueurs... mais pas tant que ça en fait. La première partie est assez effrayante avec la folie intermittente de Talbot, et ses souvenirs qui ne collent plus à rien (un côté Personne Inconnue pas déplaisant là-dedans). La deuxième partie est un excellent dialogue, parfois un peu à rallonge certes, mais très intense entre la créature et le créateur. La révolte de "Talbot III" m'a fait penser à la pauvre fille des Robots du Dr.Lauren. Egalement une réflexion Faustienne inversée : Talbot III est tout ce que Talbot aurait souhaité être, Hyde qui voudrait devenir Jekyll. Qu'importe que la chute soit pas marquante, avec l'espérance, l'optimisme de cette fin, une belle fin si rare dans TZ ! Par ailleurs, la chute centrale (quand il entre chez Walter), elle, je m'y attendais pas !

4/4 pour cet épisode un poil trop long, mais très riche, et tout à fait dans le style de Beaumont.

Mon avis lors du re-visionnage

Cetp65 a écrit:A son image : Je commence donc mon re-visionnage de la saison 4 avec cet épisode dont je gardais un très mauvais souvenir (comme la plupart des épisodes de la saison). Je l'ai trouvé légèrement moins mauvais que la première fois, mais il reste sacrément moyen. Le plus énervant avec cette saison, c'est que la majorité des histoires auraient pu faire des très bons épisodes en format court. Cet épisode ne fait pas exception, tant sa première partie (qui dure désormais 25 minutes) est attrayante. Après une introduction spéciale (la vieille folle religieuse sous le métro) et après la présentation par Rod Serling (sur fond gris !!!Mais pourquoi ??? Les apparitions sur téléviseur et sur les décors manquent déjà), l'épisode parvient à développer un véritable climat angoissant (les petits bruits sont peut-être en trop) porté par d'excellents acteurs. On se pose de plus en plus de questions, tandis qu'on est réellement bluffé par la 1ère chute (du moins, ce fut mon cas). L'épisode aurait pu s'arrêter là, mais on à droit à une seconde partie très mauvaise. Tout n'est que bavardages servant de remplissage tandis que la seconde chute s'avère particulièrement prévisible. 2 étoiles

Avec seulement la première partie, tout aurait été parfait...
Par contre, le suivant, première ou seconde partie, c'est désastreux....

On est d'accord sur la 1re partie, c'est déjà ça ! Mais j'ai trouvé bien la 2e partie parce que j'ai plutôt accroché aux dialogues. Il reste en effet que l'essence de TZ, c'est le format court permettant un maximum d'impact.

Bon, de toute façon, je les verrai tous ! Que ce soit Horace Ford, La Muette... dont vous semblez dire tant de bien, ils y passeront tous !

Au fait, une question à vous poser : devrai-je voir Miniature en N&B ou en couleur d'après vous ? Je pose la question à tous les fans de TZ qui passeront ici !

Les séquences colorisées sont brèves, pas plus d'une poignée de minutes... Autant tenter l'expérience !

Je préfère tout de même le beau N&B à la couleur de qualité très moyenne, même sur de très brèves séquences...

Si mes souvenirs sont exacts, seules les séquences de la maison de poupée sont colorisées.

C'est exact, mais la couleur n'est pas de très bonne qualité...

Elle présente un intérêt historique, c'était l'un des tous premiers essais en la matière. En la regardant on peut mesurer le chemin accompli depuis.

L'UCLA organise une vaste rétrospective des diverses créations de Serling, Rod Serling : Other Dimensions.
http://www.mydesert.com/viewart/20120727/LIFESTYLES01/207260366/Retrospective-explores-Rod-Serling-s-works

J'ai fini la saison 4 de La Quatrième Dimension. Alors, je pense que c'est une saison sous-estimée car elle recèle de bons moments. Elle accuse certes de monumentales sorties de route, mais on a déjà vu des ratages dans les trois premières. Le nombre de bons épisodes est conséquent, et il y'a même quelques chefs-d'oeuvre bien ficelés. Le format de 50 mn va à l'encontre de l'essence de l'anthologie, qui doit être constituée de brèves à l'intensité condensée, et non des récits plus longs qui diluent fatalement, et c'est en effet cela qui dommage plusieurs épisodes bons sur le papier qui finissent par nous ennuyer.

Voici mes notes :


1. À son image (In His Image) : ****
2. Une tombe à 55 mètres de fond (The Thirty-Fathom Grave) : **
3. La vallée de l'ombre (Valley of the Shadow) : **
4. Il est vivant (He's Alive) : ***
5. La muette (Mute) : *
6. Le vaisseau de la mort (Death Ship) : ****
7. Jess-Belle (Jess-Belle) : ***
8. Miniature (Miniature) : **
9. Le journal du Diable (Printer's Devil) : ****
10. Le bon vieux temps (No Time Like the Past) : **
11. Le parallèle (The Parallel) : *
12. Un rêve de génie (I Dream of Genie) : ** (épisode médiocre mais chute géniale !!)
13. La nouvelle exposition (The New Exhibit) : ***
14. Je me souviens de Cliffordville (Of Late I Think of Cliffordville) : ***
15. Le monde incroyable de Horace Ford (The Incredible World of Horace Ford) : * (je crois bien que c'est le pire épisode que j'ai vu jusqu'à présent, à faire passer tous les autres épisodes 1 étoile pour des bijoux !)
16. Jeudi, nous rentrons à la maison (On Thursday We Leave for Home) : ***
17. Traversée à bord du Lady Anne (Passage on the Lady Anne) : ***
18. Le chantre (The Bard) : **** (La chute est énorme !! )


Moyenne : 2.61/4 (contre 2.50 pour Estuaire44)



Top 5 de la saison 4.

1. Le journal du Diable : Nouvelle visite de Satan sous les traits de l'immense Burgess Meredith ! Le marché de dupes, et le piège se refermant progressivement sur nos héros, est excellemment raconté. Satire féroce contre l'information à outrance, le journalisme sautant sur toutes les nouvelles qui bougent (on est pas loin du génial Free for all du Prisonnier). Chute joliment trouvée même si je l'avais anticipée assez tôt. Un suspense au cordeau, et une parfaite illustration du mythe de Faust via l'univers journalistique.

2. Le chantre : Farce jouissive et d'une acidité furieuse contre le milieu des émissions de télévision et de leur production. Des perles aux pourceaux, puisque même le grand Will devient anachronique dans notre monde inculte d'aujourd'hui. Toute la partie sur le plateau de tournage est burlesque et méchamment ironique, tous pourris dirait Serling : les auteurs ratés, les réalisateurs impuissants, les acteurs qui font la diva, la production qui pense qu'au fric... tout le monde en prend pour son grade, l'épisode est toujours aussi actuel. La fin est du pur délire !!

3. Le vaisseau de la mort : malgré quelques longueurs initiales, on se laisse vite prendre dans ce cauchemar éveillé et sans fin. Bataille perdue d'avance contre le destin, huis-clos étouffant qui ne se brise le temps que de deux brèves tentatives de fuite anéanties par l'évidence de la situation. Multiplication d'évenements étranges jusqu'à une tragique chute finale, triomphe du verrou temporel condamné à se répéter tant que le capitaine ne reconnaîtra pas sa défaite. Brrrrrrrr....

4. A son image : Un récit bien maîtrisé et découpé en deux parties d'égal intérêt bien que très différentes. La première est indubitablement TZ, avec cet homme ne contrôlant plus son corps et ses émotions, à la clé, une étonnante chute. La deuxième est un dialogue finement ciselé et très profond sur nos rêves et nos frustrations humaines. Parfois un peu long, il est très ambitieux et cet affrontement verbal entre ce descendant du Dr.Frankenstein et sa création est réellement incandescent. Le happy end, assez amoral, présage une réconfortante espérance.

5. Jess-Belle : un conte pastoral doux-amer, porté par la composition passionnée d'Anne Francis (ravissante en brune !). De nouveau une sorte de pacte avec le diable, aux effets déchirants, l'épisode jouant beaucoup sur l'émotion des personnages. Cette romance est subtilement racontée, jusqu'à sa fin logique et un peu cruelle. J'aurais préféré pour ma part que la rivale de Jess-Belle mourut elle aussi, mais une telle fin n'aurait sans doute pas convenu à cette légende.


Accessits d'honneur : Jeudi nous rentrons à la maison, Traversée à bord du Lady Anne, Je me souviens de Cliffordville.



Et maintenant, la saison 5 !

Sélection très pertinente! Je suis content que tu ais apprécié Passage on the Lady Anne, un épisode singulier dont j'aiaimé l'atmosphère et les non dits.

Je comprends qu'il fasse débat, car Beaumont joue en effet beaucoup sur les sous-entendus. A part la scène centrale où le couple de jeunes discute avec le couple des personnages âgés que j'ai trouvé trop verbeuse, il y'a une vraie ambiance, une attente de la mort non pas angoissée mais au contraire joyeuse et pleine d'espoir. J'ai bien aimé le parallèle entre la destination finale (sans jeux de mots) du bateau avec la mort puis la résurrection du jeune couple qui se retrouve enfin. Et puis, faire un éloge de la lenteur, un éloge de "prendre son temps" dans un monde qui (déjà en 1963) va trop vite, je ne peux qu'apprécier. Personnellement, je souffre de ce travers d'aller trop vite, aussi, me suis-je senti très apaisé à la fin de cet épisode.

Diffusion de La Treizième Dimension sur NRJ12 le samedi... à 2h00 du matin ! Magnéto mon ami...

Moi j'aimerai qu'ils rediffusent "Les nuits de l'étrange".