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Série "L'homme de fer" - Ironside

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Message  DominiqueDB Dim 10 Mai 2015 - 22:27

Patricks a écrit:Si tant d'épisodes de la saison 1 ont été diffusés lors de la 3e série de 13 épisodes en France en 1973, c'est que dans la première série, qui n'aurait logiquement dû compter que des "saison 1", se trouvent aussi (en 1969) des saison 2.

SAISON 1 ORTF de novembre 1969 à février 1970, 2e diffusion  du 30 novembre 1973 au 11 janvier 1974

Les dates sont celles de la 2e diffusion
30 novembre 1973 : Pilote  (saison 1)
1er décembre 1973 : le jeu du petit pois
6 décembre 1973 : La deuxième police (saison 1)
7 décembre 1973 :  Les nombres qui tuent (saison 1)
8 décembre 1973 : L’homme aux abois
13 décembre 1973 : Message de l’au-delà (saison 1)
14 décembre 1973 : L’heure perdue (saison 1)
15 décembre 1973 : Le retour du héros (saison 1)
3 janvier 1974 : Culpabilité évidente
4 janvier 1974 : Mort en différé (saison 1)
5 janvier 1974 : L’émeute
10 janvier 1974 : Rencontre désespérée
11 janvier 1974 : Les évadés dans la maison (saison 1)


SAISON 2 ORTF en 1971, rediffusée en septembre 1975 sur A2
Le premier était « La lumière au bout du voyage »

SAISON 3 ORTF
6 Janvier 1973 : Une heure à tuer
13 Janvier 1973 : Ni le lieu, ni l’heure
20 janvier 1973 : L’ombre d’un doute
27 janvier 1973 : Le sergent mène l’enquête  (Saison 1)
3 février 1973 : Manger, boire et mourir (Saison 1)
10 février 1973 : Vol sans laisser de trace (Saison 1)
17 février 1973 : En service commandé (Saison 1)
24 février 1973 : Lettres anonymes
3 mars 1973 : Mystères à l’exposition (Saison 1)
10 mars 1973 : Les péripéties du sergent Brown
17 mars 1973 : Candy
24 mars 1973 : la rançon
31 mars 1973 : Le trésor indien

Oui, les chaînes de télévision française n'achetaient rarement l'intégralité d'une saison : souvent, c'était seulement 13 ou 24 épisodes, puis ensuite, elle achetaient des épisodes de la saison suivante sans se préoccuper des épisodes non achetés et non doublés ! La notion de "saison" n'existait pas !

C'est ainsi qu'il a fallu attendre les années 90 pour découvrir, d'abord en VOST, puis en VF, des épisodes inédits de la saison 4 des "Avengers", de "Drôles de Dames", etc.

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Message  Dearesttara Dim 10 Mai 2015 - 22:34

Il y'a 1 pilote, 199 épisodes, et 1 téléfilm, soit en tout 201 épisodes. Les trois derniers épisodes de la saison 8 ne furent pas diffusés lors de la première diffusion, il a fallu attendre les rediffs et les DVD.
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Message  DominiqueDB Dim 10 Mai 2015 - 22:40


Dearesttara a écrit:Il y'a 1 pilote, 199 épisodes, et 1 téléfilm, soit en tout 201 épisodes. Les trois derniers épisodes de la saison 8 ne furent pas diffusés lors de la première diffusion, il a fallu attendre les rediffs et les DVD.

je ne crois pas que toutes les saisons ont été diffusées dans leur intégralité en France...
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Message  Invité Lun 11 Mai 2015 - 14:11

01-23- La dette (Something for nothing)  *

Histoire d’Anthony Terpiloff. Adaptation : Anthony Terpiloff et Stephen Kandel. Réalisation : Robert Butler.

Une chanteuse amie de l’homme de fer  vient le trouver car son fiancé, également artiste, qui a perdu au jeu est victime de menaces de la part d’un bookmaker, Faber.

Retour de Susan Saint James, encore en chanteuse, morte dans l’épisode 15 « Une fille dans la nuit ». Habituellement, un acteur invité vedette ne revient pas deux fois dans une même saison. Le fait est assez rare pour être signalé. Cela dit, on la voit très peu dans cet opus.

Tommy Cusack (James Farentino), un chanteur de night club, doit 32 000 dollars de dettes de jeux à Faber (Vincent Gardenia). Ce dernier en fait ne souhaite pas que l’homme rembourse, mais commette un hold-up pour lui. Cela fait huit ans que Dacier veut le coincer.

Il y a plus d’extérieurs que d’habitude. On voit énormément James Farentino au détriment de l’équipe de Dacier. Il y a du suspense, mais pour une intrigue pas folichonne. Don Galloway, qui sert de garde du corps à Cusack, montre ses limites de comédien.

Le fonds de l’histoire est la volonté de Robert Dacier de faire témoigner le chanteur contre Faber. Le téléspectateur s’ennuie. C’est la première fois que l’équipe est mise au second plan au profit de l’invité vedette, mais cela n’est pas une réussite. Un opus qui ne sert qu’à faire du remplissage pour obtenir 28 opus (hors pilote) pour la saison. On s’en serait dispensés, comme le titre original "Something for nothing" l'indique involontairement.


 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 Vlcsn293




James Farentino (1938-2012) était notamment le docteur Toscanni dans « Dynastie ».

Retour de Susan Saint James pour sa deuxième et dernière apparition dans la série, après l’épisode « Une fille dans la nuit ».

On reconnaît dans la VF la voix de Jacques Balutin pour James Farentino.

Au début de l’épisode, on entend le tube de Petula Clark « Downtown ».


Dernière édition par Patricks le Lun 11 Mai 2015 - 20:30, édité 1 fois
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Message  Invité Lun 11 Mai 2015 - 15:21

01-24- Qui êtes-vous Barbara ? (Barbara who)  **

Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : James Sheldon.

Barbara, infirmière qui soigna Dacier lors de l’attentat qui l’a rendu infirme, est restée une amie. Elle était déjà amnésique alors. Elle vient trouver Dacier car quelqu’un a essayé de la tuer.

Vera Miles, infirmière amnésique, n’était évidemment pas dans le pilote. Mais le téléspectateur n’en sait rien, puisque la rencontre entre Barbara et Dacier a pu se faire hors caméras. On greffe ici des éléments scénaristiques datant de l’hospitalisation de Dacier que l’on n’a pas vu dans le pilote. Le spectateur qui prend la série en cours de route ne le sait pas et peut supposer que Barbara y figurait déjà.

L’homme de fer reprend l’enquête depuis le jour où – avant son attentat – Barbara fut retrouvée amnésique. Dans le premier acte, soit le premier quart d’heure, il se passe pas grand-chose sinon l’exposition des personnages.

Barbara/Vera Miles s’intègre dans la famille de « L’homme de fer » très rapidement. C’est la première fois que nous voyons Dacier ébaucher une romance. Tout au plus nous a-t-on dit dans le pilote que l’inspecteur était veuf depuis longtemps.

Un camionneur, celui a déposé Barbara là où on l’a trouvée, accepte de témoigner. Il raconte qu’un inconnu lui a demandé de déposer un « paquet » contre une somme rondelette. Le routier pensait qu’il s’agissait d’un cadavre. La piste remonte à la ville de Rawlins dans l’Utah.

Barbara serait une certaine Louise Richards, considérée comme morte. «  Louise » se retrouve face à son mari Vic (Philip Carey). Ils auraient deux fillettes : Leslie et Thérèse. Mais outre la perte de mémoire, Louise aurait tué son oncle Joe Meeker.

On passe donc d’une enquête à l’autre à cinq minutes de la fin ! Dacier fait venir le camionneur de San Francisco et le confronte à Billy (Kiel Martin), le neveu de Joe.

Pour être franc, je pensais mettre la note maximale à cet épisode découvert sur TMC en 2004, mais à la vision en DVD, j’ai été déçu. Il aurait fallu au moins 90 minutes pour développer une telle intrigue, de plus ici le réalisateur perd 30 bonnes minutes sans que l’on sache grand-chose de nouveau. Malgré Vera Miles, l’histoire d’amour insolite avec Dacier, le formidable mystère, je suis resté sur ma faim.
 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 Vlcsn294




Cas rare dans la série : le personnage de Barbara, toujours joué par Vera Miles, reviendra dans l’épisode 2 de la saison 3 « Adieu hier ».

Le docteur Banks, présent dans l’épisode, serait celui qui a soigné Dacier dans le pilote.

Erreur de continuité : Dacier et Barbara se retrouvent chez le shérif de Maryland, or le nom de leur destination était Rawlins.


Dernière édition par Patricks le Lun 11 Mai 2015 - 20:29, édité 1 fois
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Message  Invité Lun 11 Mai 2015 - 16:19

01-25- Crime parfait (Perfect crime)  *

Histoire de Leonard H. White. Adaptation : Norman Katkov. Réalisation : Charles S. Dubin.

Robert Dacier donne une conférence dans un collège sur le crime parfait. Des étudiants lui disent qu’il existe, le policier répond qu’il n’y a que des enquêteurs incompétents. Quelqu’un, au sortir de la conférence, tire sur un étudiant.

Cet épisode m’a immédiatement fait penser à celui de « Columbo » : « Criminologie appliquée ».
Les jeunes gens un peu toqués ne manquent pas : Peggy Fortune (Brenda Scott) fille d’une championne de tir, Jonathan Dix (Pete Duel), Larry Wilson, petit ami de Peggy (Ron Russell), Roger Simmons (Shelly Novack). Autant de suspects pour Dacier.

Le décor de l’école nous change un peu des scènes habituelles. Même si c’est tourné dans les studios Universal, on ne s’en rend pas compte.

Le tireur fou blesse Eve et manque bien la tuer. L’épisode aurait pu être un grand opus comme son alter-ego de « Columbo », mais Raymond Burr n’a pas la finesse de jeu de Peter Falk. Son style me fait penser à John Wayne (en moins bien) : le vétéran un peu prétentieux qui prétend en imposer et n’avoir rien à prouver. Burr a mis de l’eau dans son vin se rendant compte que le mauvais caractère outrancier des premiers épisodes de la saison le menait dans une impasse et lui faisait interpréter un Dacier caricatural. Mais lorsque, comme ici, le scénario laisse de la place aux interprètes, Raymond Burr ne semble pas savoir en profiter. Quant à Pete Duel, il en fait trop dans le style antipathique.

Le scénario de Leonard H. White, pourtant remanié, accuse de sérieuses faiblesses. Une interprétation fabuleuse aurait pu sauver les meubles, mais ce n’est pas le cas. « L’homme de fer » se révèle une série inégale avec des joyaux (« En service commandé », « L’heure perdue ») mais aussi des intrigues très datées, qui me font penser à la série « Le Saint » avec Roger Moore ou « Mannix ». On estime que c’est bien au nom de la nostalgie, mais confronté à la vision, on doit constater que cela a mal vieilli.

Malgré le twist final, « Crime parfait » est loin d’atteindre, si j’ose dire, la perfection.

 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 01_2510



Pete Duel (1940-1971) fut la vedette de la série western « Opération danger » diffusée par Antenne 2 en 1975. Il s’est suicidé le 31 décembre 1971, en raison de dépression et d’alcoolisme.

Shelly Novack (1944-1978) fut le partenaire de Robert Stack dans la série « Section contre enquête ». Il est mort jeune d’une crise cardiaque.

Eve mentionne que cela fait un an que l’attentat contre Dacier a eu lieu.


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Message  Invité Lun 11 Mai 2015 - 17:35

01-26-  Bob et Bobby (Officer Bobby)  **

Scénario : Brett Halliday et Bill S.Ballinger. Réalisation : James Sheldon.

Robert Dacier et à l’aéroport pour partir à un congrès durant trois jours. L’avion qu’il va prendre explose. C’est alors que Dacier trouve dans son fourgon…un nourrisson.


Voulant sans doute « faire original », les scénaristes ont imaginé une histoire de bébé trouvé dans la camionnette de Robert Dacier. S’agissant d’une série policière pas du tout humoristique, l’effet tombe à plat. On perd un quart d’heure avec cet intermède sans que l’enquête progresse.

La femme de la protection de l’enfance, Mrs Brinker (Jeanne Cooper) est une garde chiourme caricaturale qui ne pense qu’aux statistiques. Dacier qui se trouve une vocation de nounou lui interdit de prendre l’enfant.

Le bureau de l’inspecteur Dacier transformé en nurserie, il faut attendre la 23e minute pour qu’il se passe quelque chose d’intéressant. Je craignais le pire, mais l’épisode évite la niaiserie. Cela devient une enquête normale de « L’homme de fer », ni pire ni meilleure que le niveau habituel.

Paul Carr est Harry Hidgon, qui veut se venger de la mère de l’enfant. Elle l’a quitté après qu’il ait fait un braquage et envoyé à l’asile. Nancy Malone se débrouille plutôt bien en May Evans, la mère qui a épousé un soldat actuellement au Vietnam. Cela se regarde sans déplaisir. Tout au plus peut-on trouver que Raymond Burr surjoue parfois son personnage de papa gâteau d’occasion.


 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 Vlcsn295

Jeanne Cooper (1928-2013) est Katherine Chancellor dans « Les feux de l’amour ».

Paul Carr (1934-2006) reviendra quatre fois dans la série dans d’autres rôles. Il a fait l’essentiel de sa carrière à la télévision. On l’a vu dans « Le Virginien », « Les Envahisseurs », « Hawaii Police d’état », mais il est aussi connu pour un film au grand écran, « The Bat people » (1974).

Nancy Malone (1935-2014) a tourné de 1950 à 1985, essentiellement comme guest star dans des séries TV (« 200 dollars plus les frais », « Cannon »). Elle reviendra deux fois dans « L’homme de fer ».


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Message  Invité Lun 11 Mai 2015 - 17:42

DominiqueDB a écrit:

Dearesttara a écrit:Il y'a 1 pilote, 199 épisodes, et 1 téléfilm, soit en tout 201 épisodes. Les trois derniers épisodes de la saison 8 ne furent pas diffusés lors de la première diffusion, il a fallu attendre les rediffs et les DVD.

je ne crois pas que toutes les saisons ont été diffusées dans leur intégralité en France...
Je ne sais même pas si tout a été doublé.
Bon sinon, en lisant les critiques de Patricks, je retrouve mes convictions d'y il y a deux ans quand j'ai voulu me replonger dans Ironside : Raymond Burr n'a pas la carrure de Karl Malden et Telly Savalas. Et les adjoints de Robert ne valent pas non plus ceux des deux autres flics cités, même si la beauté de Barbara Anderson compense.
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Message  Invité Lun 11 Mai 2015 - 20:04

01-27- Visite au pays des hippies (Trip to Hashbury)  **

Scénario : Norman Jolley. Réalisation : Tony Leader.

Ed Brown se fait piéger par une fille, Barbara Chase qui l’accuse de brutalité policière lors d’une perquisition dans un squat de hippies où il cherchait, avec Eve, une mineure de quinze ans. Barbara est la fille d’Eldon Chase, avocat influent. Barbara succombe à ses blessures à l’hôpital.


Sur le thème de la drogue et des jeunes en rébellion, présentés ici de façon caricaturale, nous aurons un chef d’œuvre dans la saison 2, « Où est la limite ? ».

Les premières minutes nous laissaient présager le pire épisode de la saison, avec une vision des hippies de carte postale. Mais la tension dramatique arrive avec la mort de la fille de l’avocat qui avait une fracture du crâne.

Le sort d’Ed dans cet épisode tient à un fil. Bien entendu, « L’homme de fer » nous présente les policiers comme des anges et les hippies, drogués au LSD et autres comme démoniaques. Ce n’est pas une série réaliste (des policiers comme Eve se feraient descendre en deux temps trois mouvements dans la « vraie vie » ou des séries réalistes comme « Kojak », « Les rues de San Francisco » et « Hawaii Police d’état »), et plus simplement, personne ne supporterait les sautes d’humeur du chef Dacier. « L’homme de fer » rejoint « Drôles de dames », « Mannix » ou « Magnum » dans le spectacle pur et l’absence d’ancrage dans la réalité.

En père de la victime, William Window fait une bonne composition. Il n’est pas dans l’outrance, a le jeu juste du père effondré par la perte de son enfant.

Il s’avère que Barbara menait une enquête chez les hippies, et toute la classe décide sous la férule de leur professeur, Miss Partridge, d’en faire autant, avec Dacier, Eve et Mark. Ils feront surgir la vérité.

L’épisode atteindrait les trois étoiles s’il nous évitait trop de clichés (groupe rock psychédélique qui nous inflige une bouillie sonore, gourou, messages pacifistes avec fleurs) qui sont ce que le téléspectateur s’attendait à voir.

 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 Vlcsn296


William Windom (1923-2012) a notamment joué dans « Les évadés de la planète des singes ». Il fut un habitué des séries télé comme vedette invitée (« Les Envahisseurs », « Mission Impossible »).

Judith Brown (1944-) incarne la meilleure amie de la morte, Terry. Elle est connue pour le film « The big doll house » (1971). Elle reviendra dans l’épisode 26 de la saison 2 « Bombe ou pétard ». Elle a arrêté de tourner en 1986.
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Message  Dearesttara Mar 12 Mai 2015 - 0:24

Anthony Terpiloff, scénariste de La Dette, a également écrit deux scénarios de Chapeau melon et bottes de cuir : La Trahison et L'homme dans le miroir (saison 2).
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Message  Invité Mar 12 Mai 2015 - 12:36

01-28-  La course de la justice (Due process of law)  **

Scénario : Don Brinkley. Réalisation : Dick. Colla.

Mark Sanger sert de chaperon lors d’une soirée à une jeune femme, Helen Tobin. Il est appelé par Dacier d’urgence et sur son insistance la laisse sans la ramener à ses parents. Le lendemain, on la retrouve morte.

On retrouve David Carradine (« Kung Fu ») dans cet épisode dans le rôle de Pogo Weems, un dealer. On note que lorsque Mark sort avec une jeune fille à laquelle il sert de grand frère, elle est noire. Les blancs et les noirs, même pour les intrigues sentimentales, ne se mélangent pas en 1968 dans « L’homme de fer ».

A chaque scène de rue, de circulation, où apparaît l’un des acteurs de la série, on se demande s’il s’agit d’une reconstitution en studio chez Universal (ce qui est le plus probable) ou de San Francisco. On a le sentiment d’être dans « Le Saint » où Roger Moore faisait le tour du monde… dans les studios d’Elstree ! Cela date la série et gâche beaucoup notre plaisir. Mais en 1968 aux USA et lors des premières diffusions françaises, cela faisait illusion.

Le principal suspect est l’homme avec lequel Helen Tobin est partie, Joe Fenway, incarné par un comédien incontournable des années 60-70, Burr DeBenning (« Match contre la vie », « Cannon », « Columbo », « Kojak », « Le Virginien », « Les rues de San Francisco »).

Mark en fait une affaire personnelle. J’ai noté que le comédien Roy Glenn, qui incarne le père de la victime, n’en fait pas assez et là où certains parfois surjouent, il est presque « ailleurs ».

Fenway meurt bien trop vite dans l’épisode alors qu’il était le suspect idéal, ce qui fait de Mark un potentiel meurtrier. A la 28e minute, on commence donc une seconde intrigue greffée à la première.

Carol Booth, qui fit une courte carrière et abandonna le métier en 1970, est une piètre interprète de Corinne Goshen, la petite amie de Fenway. Elle est kidnappée à la 33e minute et l’identité de son ravisseur  (dont on peut supposer qu’il est l'assassin d’Helen Tobin) est censée être un gros mystère. Sauf que le réalisateur, qui cache le visage et nous montre de dos l’acteur David Carradine, nous laisse entrevoir sa tignasse, tuant tout suspense pour le téléspectateur ! Grosse erreur de la part du metteur en scène.

J’ai trouvé que David Carradine jouait vraiment mal dans cet opus. Il ne semble pas concerné pas l’intrigue et fait le minimum syndical. Après une apparition au début, il faut attendre longtemps pour le revoir. Il était vraiment peu prévisible en 1967 qu’il deviendrait un héros de série et tournerait quelques films en tête d’affiche au cinéma.

Pour la première fois depuis le début de la série, Dacier se montre peu scrupuleux avec la loi et les procédures, étant certain de l’identité du meurtrier. Lui habituellement si pointilleux sur l’exercice de la fonction de policier va au plus vite et se comporte (depuis son fauteuil !) comme un Dirty Harry ! On note que ses assistants (dont Mark concerné au plus haut point) désapprouvent sa conduite. Cette transgression du cahier des charges de la série n’est cependant pas révolutionnaire et l’on reste dans un opus lambda.

 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 01_2810

Encore un épisode qui aborde le problème de la drogue.

Burr DeBenning (1936-2003) reviendra dans trois autres épisodes de la série, dans des rôles différents.

David Carradine (1936-2009) reviendra deux fois (saisons 4 et 5).

Dans cet épisode, Robert Dacier révèle à Ed que lorsqu’il était jeune, il croyait en la justice immédiate, la loi du Talion, mais qu’il a changé avec l’âge.

Pour la première fois, Dacier est prêt à remettre sa démission de consultant au commissaire Randall.
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Message  Invité Mar 12 Mai 2015 - 14:41

01-29- Le retour du héros (Return of the hero)  **

Scénario : Robert Pirosh. Réalisation : Ralph Senensky.

Malgré le témoignage de Robert Dacier, le capitaine David Larkin, héros de la guerre du Vietnam, est jugé coupable des meurtres de sa femme infidèle et de Frank Bryson l'amant et condamné à mort. Quelqu’un tente alors de venger Larkin et tue le juge en faisant sauter sa voiture.

Plusieurs vedettes dans ce dernier épisode de la première saison. Gary Collins (« Le Sixième sens »), Gavin MacLeod (« La Croisière s’amuse »), Ron Hayes (« Dallas »).

Nous retrouvons ici le Gavin MacLeod pré croisière s’amuse. Avant d’être le capitaine Stubing, il fut l’un des pires ennemis de Mc Garrett dans le rôle du proxénète Beau Sourire dans « Hawaii Police d’état » dans deux épisodes mémorables.

Gary Collins, à l’inverse de son jeu habituel, incarne son personnage de façon outrancière et hystérique. Son amitié avec Dacier (qui a vraiment beaucoup d’amis !) est hautement improbable.

A la 21e minute, Daniel Gerber (Gavin MacLeod) est agressé, et l’on entend en VF la voix du personnage du sergent (Ron Hayes). On pense que l’on nous a révélé le spoiler et le pot aux roses, mais nenni. Ce n’est qu’une astuce scénaristique. Gerber avait témoigné contre Larkin. Un accusé qui nous semble de moins en moins sympathique. Dacier et Ed comprennent que Gerber a été menacé. Ils ne se trompent pas : il est vite tué par une explosion dans sa douche. Puis un autre témoin est blessé de la même façon, Paul Rutledge (Hank Brandt).

Le suspense est bien mené, avec un condamné peu sympathique, et l’on ne sait pas où le scénariste veut nous emmener. Dacier pense que le meurtre de la femme cache en réalité le motif de l'élimination de l’amant, Frank Bryson, pour brouiller les pistes.

C’est dans les dernières minutes que nous avons la solution, un peu tirée par les cheveux, ce qui est bien dommage. A force de surcharger l’intrigue avec divers suspects, des gens qui veulent aider Larkin en intimidant les témoins, et le meurtrier qui a tué l’amant pour de bien crapuleuses raisons, accumulant les victimes pour envoyer tout le monde sur une fausse piste, on aboutit à un résultat un peu indigeste.

Je n’ai pas compris pourquoi le nom de famille du sergent joué par Ron Hayes n’est jamais révélé. Hayes figure au générique de début (où les noms de personnages ne sont pas indiqués à la différence du final) juste après Gary Collins. Rien non plus sur le site Imdb. Or, c’est un des personnages principaux !

Pour une intrigue aussi compliquée, il fallait disposer de 90 minutes, en 47, c’était peine perdue.



 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 01_2910




Gary Collins (1938-2012) fut la vedette de trois séries : « Le cheval de fer », « Le sixième sens », « Vivre libre ». Il reviendra dans un autre rôle dans le 24e épisode de la saison 2.

Ron Hayes (1929-2004) tenait le rôle d’Hank Johnson dans « Dallas ». Il tournera un autre « Homme de fer », le 6e épisode de la saison 2.

Gavin MacLeod (1931-) tourne toujours. En dehors de « La croisière s’amuse » et « Hawaii Police d’état », il a joué dans « De l’or pour les braves » (1970) au cinéma.

Dans une scène, un gros plan sur les états de service au Vietnam du capitaine Larkin nous apprend qu’ils ont eu lieu en 1963.

Sur un ticket de consigne, nous voyons la date approximative de l’action : Gerber avait fait un dépôt dans une banque mexicaine le 28 février 1968. L’épisode a été diffusé le 4 avril.

Avant d’être militaire, David Larkin travaillait avec Dacier dans la police.

Habile plan à la 40e minute, on voit quelqu’un préparer une bombe, mais il s’agit de Mark qui cherche à reconstituer les preuves !


Saison 1 envoyée à Steed.
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Message  Invité Mar 12 Mai 2015 - 19:30

Patricks a écrit:Saison 1 envoyée à Steed.
Donc, bilan de cette première saison : Mi-fugue-mi raisin ?
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Message  Invité Mar 12 Mai 2015 - 19:41

02-01- Le jeu du petit pois (Shell Game)  **

Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : Tony Leader.

Dès son arrivée à San Francisco, le célèbre voleur Arthur Justin est appréhendé par Robert Dacier. Il pense que ce célèbre hors la loi prépare un vol de bijoux.

Le passage de la saison 1 à la 2 est marqué par une nouvelle orchestration du générique de Quincy Jones, joué cette-fois à la guitare électrique, ce qui donnait, pour l’époque, une sonorité plus moderne.

En décembre 1969, cet épisode était diffusé en France une semaine après le pilote sur la première chaîne de l’ORTF. On ne se souciait pas à l’époque des saisons américaines et de la chronologie.

Glass, l’assureur des bijoux, est joué par Charles Aidman, le remplaçant occasionnel de Ross Martin dans « Les mystères de l’ouest ». Personne ne se demande pourquoi la protection d’un convoi de bijoux venus de New York pour une exposition est confiée à un simple consultant de la police officielle, Robert Dacier.

On croit au début que le ton de l’épisode est léger. Mais on apprend très vite que le voleur compte utiliser des gaz mortels contre les gardiens et Ed.  Justin dispose d’une « taupe » dans la place pour lui donner des informations sur les mesures de sécurité prises. Il manque l’humour que l’on pouvait goûter dans un épisode un peu similaire de « Hawaii Police d’état » : « Le voleur au Monopoly ».

A la 24e minute, la taupe se révèle : c’est Waltham (Simon Scott). L’œil averti du spectateur d’aujourd’hui repère que les rues de San Francisco lorsque les comédiens y restent un certain temps sont reconstituées en studio. Peu de trafic automobile, de passants, on se croirait dans le Londres de « Chapeau melon et bottes de cuir » ou dans une bourgade de province américaine, mais certainement pas à San Francisco.

Sorrell Booke en Justin n’a pas du tout l’envergure d’un Goldfinger. En regardant cet épisode, on a l’impression d’être dans une autre série, « Opération vol », avec Robert Wagner.

Le suspense ne s’installe jamais vraiment, peut-être que les autres séries vues depuis nous ont rendu difficiles. L’ensemble dégage un parfum de naïveté.

En voyant cet épisode, je me suis demandé comment « L’homme de fer » avait fait pour durer huit saisons, et « Les rues de San Francisco » seulement cinq.

 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 Vlcsn297

Apparition de la jolie Lisa Todd (1944-), une starlette de l’époque, dans le rôle de Gloria. C’était le deuxième rôle d’une carrière qui n’a pas dépassé les années 70.

Sorrell Booke (1930-1994) était Phil Greenberg dans « Le riche et le pauvre : les héritiers » avec Peter Strauss, et aussi l’un des héros de « Shérif fais moi peur ».
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Message  Invité Mar 12 Mai 2015 - 19:47

denis a écrit:
Donc, bilan de cette première saison : Mi-fugue-mi raisin ?

Je pense Denis que l'on a la même appréciation de cette série. Manque de charisme de Raymond Burr, cruel manque de moyens pour les extérieurs (ce qui rappelle "Le Saint" avec Roger Moore), univers non réaliste à la différence de Mc Garrett, Kojak et Mike Stone. De temps en temps un bon épisode souvent dû au scénario ("En service commandé").
Tu disais avoir eu du mal avec l'épisode du "Saint", "Le roi". Là c'est un peu pareil, la nostalgie et le fait que ce soit une série passée dans les années 70 n'embellit pas tout.
La comparaison la plus cruelle est l'homme de fer/les rues de San Francisco, c'est flagrant dans "le jeu du petit pois", 1er épisode de la saison 2. San Francisco avec trois bagnoles qui se courent après, deux ou trois passants, évidemment tout du studio (décalage total avec les images d'archives où les acteurs ne sont pas présents). Lors de la première diffusion, le public était plus naïf.
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Message  Invité Mar 12 Mai 2015 - 20:50

Très bonne analyse. Pour être franc, c’est pour cela que j’ai décliné l’offre de Steed3003 de chroniquer la série. J’avais en mémoire ma tentative d’y il  ya deux ans et je retrouve mes conclusions d’alors dans tes commentaires. Cela n’empêche pas que je garde une certaine affection pour cette série, que je regardais à l’époque avec intérêt. Je compte regarder les épisodes pour lesquels tu as mis 3 ou 4 bottes. D'ailleurs, s'il te manque des épisodes des sept premières saisons, fais-moi signe.

Le studio est un gros handicap, mais aussi l’interprétation ‘plan-plan’ des acteurs principaux. Un manque de réalisme, mais ça je n’ai eu pas le temps de m’en rendre compte pleinement.

Quand j’ai tenté de me replonger dans la série, je m’attendais à quelque chose qui pouvait avoir des points communs avec Les rues de San Francisco : deux séries policières qui se passent à Frisco. Mais c’est le jour et la nuit et je ne vois pas de points où Ironside l’emporte sur SOSF. Si l’une a duré 8 saisons et l’autre 5, c’est simplement dû au départ de Michael Douglas dont le remplacement ne fut pas à la hauteur. Ironside a une équipe de quatre enquêteurs et le départ de Barbara Anderson n’était pas lié au succès de la série.
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Message  Invité Mar 12 Mai 2015 - 21:13

02-02- Une épitaphe adéquate, 1ere partie (Split second to an epitaph, part 1)  **

Histoire de Richard Landau. Adaptation : Sy Salkowitz et Don M. Mankiewicz. Réalisation : Leonard J. Horn.

Robert Dacier a un espoir de remarcher s’il se fait opérer par le docteur Benjamin Stern. Mais pour cela, il lui faut renoncer à une enquête en cours qui lui tient à cœur. Il a, avec son fauteuil, été renversé par un voleur de morphine auquel il a arraché son masque mais qui s’est enfui.


Premier épisode en deux parties de la série. La voix française de Raymond Burr a changé, ce qui est vraiment gênant. Il semble que cet opus ait été doublé tardivement, et la voix de Burr,  suite au décès de Jean Martinelli fut assurée par Jacques Berthier. Mark a aussi une nouvelle voix : Pascal Renwick, qui ne le convient pas. La voix bien connue auparavant serait celle de Med Hondo (d’après le livre « Les grandes séries américaines des origines à nos jours » d’Alain Carrazé et Christophe Petit, 8e art, dans le chapitre rédigé par Véronique Denize). Don Galloway garde sa voix hexagonale (Daniel Gall), mais Barbara Anderson, doublée par Nicole Favart, a aussi changé (pas trouvé qui prend la relève).

Joseph Cotten incarne le chirurgien, le docteur Stern, qui doit opérer Dacier, lequel est empoisonné et ne doit la vie qu’à un bouche à bouche qui lui fait Mark. Nous savons que le délinquant que Dacier a vu a décidé de le tuer là où il est le plus vulnérable : à l’hôpital.

A la 31e minute, grand moment de panique : un prêtre arrive et tout le monde pense que Dacier a rendu l’âme, mais c’est un ami.

Infirmière tueuse complice du malfaiteur, patient noir atteint de la même paralysie que Dacier avec lequel il devient copain tout en faisant de grandes leçons de morale à son épouse. Il y a plus de psychologie que d’intrigue policière ici. Le téléspectateur français retient surtout une chose : à part pour Ed Brown, on lui a changé les voix de ses héros.

 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 Vlcsn298


Dacier évoque sa défunte épouse et dit à Mark qu’il a gardé son assurance vie en en faisant le nouveau bénéficiaire.

Mark annonce son intention de faire des études de droit.

Retour de Don Stroud après « Les évadés dans la maison ».

Margaret O’Brien (1937-), qui tourne toujours, ressemblait en 1968 à Eva Green, la fille de Marlène Jobert James Bond girl dans « Casino Royale ». Elle est connue pour « Jane Eyre », « Les quatre filles du docteur March », tournés très jeune. C’était une enfant star.
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Message  Invité Mar 12 Mai 2015 - 22:20

02-03- Une épitaphe adéquate, 2e partie (Split second to an epitaph, part 2)  **

Histoire de Richard Landau. Adaptation : Sy Salkowitz et Don M. Mankiewicz. Réalisation : Leonard J. Horn.

Louise Prescott, infirmière, veut tuer Robert Dacier sur l’ordre de son amant Albee. L’opération que doit subir l'inspecteur est  d'emblée risquée en soit, le docteur Stern ne lui a pas caché qu’elle pourrait être fatale.


Après un résumé de la première partie, nous retrouvons Dacier dans son hôpital en proie, mais il l’ignore, à une infirmière complice de tueur. L’épisode alterne les rêves et cauchemars du malade, des flash-back et la préparation de l’opération.

Notre inspecteur, qui parle dans son sommeil, inquiète son entourage. On a inséré dans cet opus une intrigue sentimentale secondaire, celle d’un jeune père, Ernie Norton, venu assister la mère de son enfant mais qui ne veut pas le reconnaître, et doit subir les reproches du prêtre. Andrew Prine, jadis vu dans « Grizzly, le monstre de la forêt » se colle à la tâche de cet écervelé d’Ernie . Alors que la jeune mère meurt en couches, Ernie est effondré. Nous vivons donc un intermède entre Ernie et Ed Brown. Le jeune homme est une vieille connaissance de Dacier.

Margaret O’Brien est bigrement inquiétante en Louise Prescott tueuse. Avec elle, le suspense s’accroît et la mort rôde dans cet hôpital qui s’en serait bien passé. On regrettera une trop grande présence de religieux : Sœur Agatha (Lilia Skala), déjà omniprésente dans le premier volet, faisant la chasse à Dacier pour qu’il ne boive pas d’alcool, qui joue aux cartes avec le prêtre, le père Dugan (Troy Donahue) et qui refuse à présent que post mortem, le pêcheur Ernie reconnaisse son enfant.

Cette intrigue typiquement moralisatrice et puritaine semble avoir été insérée pour « faire durer » l’épisode.

On se doute, mais je ne révèle pas un spoiler, que l’opération rate et que Dacier reste paralysé.

Un épisode où l’on ne s’ennuie pas, mais qui n’est jamais passionnant. Il y a trop de personnages, de disgressions.


 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 Vlcsn299





Dans des scènes de flash-back, nous voyons des extraits du pilote.

On découvre que Dacier a écrit en 1961 un livre : « Manuel des procédures policières ».

Scène anachronique même en 1968 : Louise Prescott fume en plein couloir de l’hôpital, à côté de bouteilles d’oxygène (en fait contenant du cyanure).
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Message  DominiqueDB Mar 12 Mai 2015 - 23:25

denis a écrit:Très bonne analyse. Pour être franc, c’est pour cela que j’ai décliné l’offre de Steed3003 de chroniquer la série. J’avais en mémoire ma tentative d’y il  ya deux ans et je retrouve mes conclusions d’alors dans tes commentaires. Cela n’empêche pas que je garde une certaine affection pour cette série, que je regardais à l’époque avec intérêt. Je compte regarder les épisodes pour lesquels tu as mis 3 ou 4 bottes. D'ailleurs, s'il te manque des épisodes des sept premières saisons, fais-moi signe.

Le studio est un gros handicap, mais aussi l’interprétation ‘plan-plan’ des acteurs principaux. Un manque de réalisme, mais ça je n’ai eu pas le temps de m’en rendre compte pleinement.

Quand j’ai tenté de me replonger dans la série, je m’attendais à quelque chose qui pouvait avoir des points communs avec Les rues de San Francisco : deux séries policières qui se passent à Frisco. Mais c’est le jour et la nuit et je ne vois pas de points où Ironside l’emporte sur SOSF. Si l’une a duré 8 saisons et l’autre 5, c’est simplement dû au départ de Michael Douglas dont le remplacement ne fut pas à la hauteur. Ironside a une équipe de quatre enquêteurs et le départ de Barbara Anderson n’était pas lié au succès de la série.

Oui, "Ironside" a pris un coup de vieux. Maintenant, il faut se replonger dans l'époque pour en apprécier les épisodes. Faire d'un homme porteur d'un handicap le héros d'une série était tout de même audacieux à l'époque (19367, soit il y a près de 50 ans). Et si l'on regarde la série dans son ensemble, on peut y entrevoir l'image d'un pays qui passe peu à peu de l'insouciance des yéyé à la revendication libertaire des années 70, avec tout ce que cela entraîne dans la société. Le personnage de Marc Sanger cristallise aussi les aspirations, et au fur et à mesure, les avancées, des noirs américains des années 60 et 70.

Beaucoup d'épisodes sont, pas forcément mauvais, mais plats, et ont très mal vieilli. Les acteurs, pourtant bons, n'ont pas été exploités à la mesure de leur talent : quand on regarde l'épisode "en service commandé" qui montre à la fois les failles et les atouts de l'enquêtrice Eve et qu'a su superbement transcrire Barbara Anderson, on se dit qu'il manque à la série des scénarii à la hauteur, une "bible" plus fouillée pour chaque personnage et une direction plus dynamique.
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Message  Invité Mer 13 Mai 2015 - 11:43

02-04- Le sacrifice (The sacrifice)   *

Scénario : Gerald Sanford. Réalisation : Abner Biberman.

Un certain Gino Martinez a des informations à donner à Mark. Ce dernier trouve son cadavre sur place et se fait assommer. Mark accuse un policier, le sergent Cervantes.

Cet épisode évoque l’avortement, alors prohibé aux Etats-Unis. Gino Martinez, la victime, en pratiquait.  Les soupçons se portent sur son avocat, Hobarth (Robert Alda), tandis que Mark dit que Cervantes (Riccardo Montalban) l’a assommé sur les lieux.

Le droit à l’avortement en Amérique fut reconnu en 1973. Cet épisode date d’octobre 1968. On ressent aussi dans l’épisode la rivalité entre la communauté hispanique et les noirs. Cervantes pense que Mark veut se venger de son comportement passé, le sergent étant jugé partial par le jeune noir et fermant les yeux sur la délinquance des latinos.

Le scénario est assez inutilement compliqué, et au bout de vingt-cinq minutes, on comprend que cela ne sera pas un chef d’œuvre.

Montalban joue bien, mais c’est le scénariste qui ne s’est pas creusé la tête. Cervantes est le policier bon père de famille, qui aide un jeune boxeur Kid Valdez (Rafael Campos) à devenir champion. Teresa, la petite amie du boxeur de Gino Martinez a disparu. On la retrouve morte, victime d’un empoisonnement du sang post avortement. Elle était la fille de l’architecte Ortega (Phillip Pine).

L’avocat Hobarth se révèle véreux. Nous avons droit à une leçon de morale de Dacier sur les pères (Ortega en l’occurrence)  qui accueillent mal leur fille enceinte et les conduisent à recourir à des charlatans.

Beaucoup de plans sont tournés devant des baies vitrées, par exemple chez l’architecte Ortega, donnant sur le…Golden Gate. Entre deux scènes avec les comédiens, les images d’archives de San Francisco abondent. La juxtaposition avec des scènes de studio en extérieurs est flagrante.

S’il n’y a rien à reprocher à la distribution, on peut regretter que le thème de l’avortement ne soit qu’effleuré. Un épisode écrit à la va vite, dommage. D’autant plus, qu’on nous impose une fin mélodramatique avec la révélation du nom de l’assassin. Un épisode à zapper.

 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 Vlcsn300

Riccardo Montalban (1920-2009) fut le héros de « L’île fantastique ».
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Message  Invité Mer 13 Mai 2015 - 13:06

02-05- L’émeute (Robert Phillips vs the man)  **

Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : Nicholas Colasanto.

Aux cours d’émeutes raciales qui ont été filmées, Robert Phillips, militant activiste noir violent et extrémiste était sur les lieux. Il est accusé du meurtre d’un commerçant. Randall demande à Dacier de prouver son innocence.

Episode diffusé dès la première tranche de treize en France début 1970. Phillips est ici un noir haineux, raciste anti-blanc et les termes qu’il utilise ont peu de chances de figurer dans nos séries modernes. Phillips (Paul Winfield) appelle à la révolte et au meurtre des blancs. Quant au groupe qu’il dirige, ils font plus penser à des terroristes qu’à des militants.

Mark Sanger est considéré par les autres comme un traître. Il est même taxé de ne pas être un vrai noir, de s’être passé la figure au cirage et d’être au service d’un « policier à roulettes ».

Bien sûr, le but de Dacier est d’éteindre les colères et de faire que le calme revienne. Il est bien le seul à rester calme dans le contexte.

A la différence de l’avortement dans le précédent opus, la question du racisme est abordée ici sans détours. On se demande pourquoi Dacier prend tant de gants avec Phillips, haineux et méprisable à souhait. Face à lui, l’homme de fer représente le blanc pacifiste, plein de bonne volonté, voulant un monde équitable et sans discrimination. L’action policière bien entendu n’est pas négligée. Le meurtre du commerçant Arthur Stavely pourrait bien être étranger à l’émeute. La trop jolie épouse du défunt, incarnée par la rousse Diane Shalet, est suspecte.

Une milice blanche d’extrême droite veut en découdre avec les noirs et prétend aider Dacier. Ils tombent mal avec l’inspecteur qui les envoie paître. Le mot « race » est prononcé toutes les cinq minutes. Le traitement du sujet est ici de montrer la haine de tous les côtés qu’elle vienne.

Le sujet du racisme est trop vaste pour être traité en 48 minutes. Paul Winfield nous évoque le docteur Kananga dans le James Bond « Vivre et laisser mourir » qui était joué par Yaphet Kotto lequel aurait toute sa place dans cet épisode.

Robert Dacier me rappelle assez Joe Mannix, même s’ils n’exercent pas la même profession. Avec eux, les pires situations s’arrangent toujours avec des happy ends mais ce sont des héros détachés du monde réel. Dacier a lui seul a la prétention de calmer tout le monde et de faire éclater la justice et de rétablir la paix.

Ed Barnard (Jack Hogan), profitant de l’émeute, a racheté le stock de Stavely. On le sort comme d’une pochette surprise pour éteindre l’incendie. Tout cela – bien que le sujet ait été abordé sans pudibonderie – aboutit à un résultat simpliste. Dans « L’homme de fer », tout s’arrange toujours. Cela pouvait faire illusion lors de la première diffusion, mais aujourd’hui cela a un côté image d’Epinal.

Notons qu’à la fin de l’opus, Phillips reste haineux et raciste, face à un Dacier placide et stoïque.

 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 Vlcsn301


Diane Shalet (1935-2006) incarne la femme de la victime. Actrice essentiellement de télévision, on l’a vue dans « Daktari », « Mrs Columbo », « L’incroyable Hulk », « Cagney et Lacey ». Elle retrouvera Raymond Burr en 1990 dans un « Perry Mason ».

Paul Winfield (1939-2004) a joué dans « Terminator », « Star Trek 2, la colère de Khan », « Cliffhanger » avec Sylvester Stallone, « Mars attacks ».

Mark avoue à Randall que si une guerre éclatait entre blancs et noirs, il rejoindrait ces derniers.
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Message  Invité Mer 13 Mai 2015 - 14:27

02-06- Rencontre désespérée (Desperate Encounter)  ****

Scénario : Donn Mullally. Réalisation : Dick Colla.

Robert Dacier se rend en vacances en Haute Sierra avec Mark pour une visite à un ami nommé Franklin dans un endroit isolé. Mais sur place, il est confronté à un shérif corrompu, Douglas. Très vite, il s’avère que l’ami de Dacier a disparu.


Après l’émeute typiquement urbaine, voilà un épisode champêtre qui rappelle beaucoup « Cannon ». C’est le genre d’endroits que le gros détective affectionne. Ron Hayes après « Le retour du héros » où il était sergent revient en marshall Douglas.

Episode diffusé en douzième en France en 1970 avant « Les évadés dans la maison » et après « L’émeute » lors de la première sélection ORTF. C’est une intrigue policière classique qui tient plus de l’enquête de détective que du police procedural.

On évolue dans des décors forestiers et montagnards. L’opus nous propose surtout Raymond Burr et Don Mitchell, mais les deux autres sont présents au début, puis à la 25e minute pour une simple apparition. Toutefois, Barbara Anderson et Don Galloway ont des rôles minorés par rapport aux autres enquêtes. Ils ne reviendront que pour l’épilogue à la 47e minute.

Les voisins, les Huff père et fils, veulent acheter la maison de Franklin. Mais c’est une feinte car ils prennent Dacier en otage, l’homme se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment.

Il est insolite de voir la camionnette du chef Dacier arpenter des chemins de montagne. Mark est parti chercher Douglas car Dacier a trouvé la tombe de Franklin sous un amas de bois. Il est arrêté arbitrairement par le policier corrompu. Ce dernier est complice des Huff.

C’est de l’aventure sans prétention, mais qui permet de passer un bon moment. Le MacGuffin échappe au téléspectateur (une histoire de vente de terrain que le défunt Franklin refusait). En revoyant cet épisode en dvd, je me suis souvenu que c’est celui qui m’avait fait la plus forte impression jeune (en 1970) car on y voit notre infirme ramper et s’échapper de la cabane où il est prisonnier par une fenêtre.

C’est bien entendu invraisemblable, mais Dacier va se mouvoir comme il peut jusqu’à se retrouver au volant d’une voiture pour s’échapper. La tentative d’évasion constitue un des grands moments de la série.

« L’homme de fer » excelle avec des scénarii de ce genre, bien plus qu’avec les problèmes sociétaux. Infirme, Dacier réussit à leurrer son gardien et à le mettre KO.

Cet épisode avait connu un immense succès lors de sa première diffusion sur l’ORTF début 1970. Il a moins vieilli que d’autres, jouant la carte de la pure distraction et du suspense. On se régale toujours autant après les décennies.


 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 Vlcsn302

Retour de Gene Raymond après l’épisode 1-17 « La deuxième police ». Il incarne ici le vieux Charles Huff.
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Message  Invité Mer 13 Mai 2015 - 16:35

DominiqueDB a écrit:
Oui, "Ironside" a pris un coup de vieux. Maintenant, il faut se replonger dans l'époque pour en apprécier les épisodes. Faire d'un homme porteur d'un handicap le héros d'une série était tout de même audacieux à l'époque (19367, soit il y a près de 50 ans). Et si l'on regarde la série dans son ensemble, on peut y entrevoir l'image d'un pays qui passe peu à peu de l'insouciance des yéyé à la revendication libertaire des années 70, avec tout ce que cela entraîne dans la société. Le personnage de Marc Sanger cristallise aussi les aspirations, et au fur et à mesure, les avancées, des noirs américains des années 60 et 70.

Beaucoup d'épisodes sont, pas forcément mauvais, mais plats, et ont très mal vieilli. Les acteurs, pourtant bons, n'ont pas été exploités à la mesure de leur talent : quand on regarde l'épisode "en service commandé" qui montre à la fois les failles et les atouts de l'enquêtrice Eve et qu'a su superbement transcrire Barbara Anderson, on se dit qu'il manque à la série des scénarii à la hauteur, une "bible" plus fouillée pour chaque personnage et une direction plus dynamique.

Se replonger dans l’époque, la fin des années 60, c’est valable également pour d’autres séries policières de l’époque comme Hawaii, police d’état, qui fut beaucoup mieux réussi. Je ne pense pas que cette dernière aurait eu le succès qu’elle a eu si elle avait été tournée en studio. Je n’ai rien trouvé sur la toile qui indique les raisons de ces multiples tournages studios. Il n’y a que 5 ans entre le début d’Ironside et les séries Kojak et The Streets of San Francisco, mais on dirait qu’il y a deux décennies d’écart. J’espère que les dernières saisons d’Ironside seront à la hauteur de ses contemporaines.

L’image du handicap est en effet à retenir mais le succès d’une série ne peut se baser que là-dessus comme le fait que Kojak soit chauve. Quant à l’image du pays de l’époque, une sorte de livre de civilisation ouvert, on la retrouve aussi dans les séries citées plus haut que cela soit les effets de la guerre du Vietnam, le mouvement hippy, le racisme…. (surtout The Streets)

En effet, je suis d’accord : beaucoup d’épisodes sont plats et ont très mal vieilli. Pas seulement à cause du studio récurrent, mais aussi de la platitude du jeu des acteurs à mon avis. Un épisode moyen de Kojak avait au moins la gouaille de Telly Savalas, un épisode moyen de SOSF avait au moins le jeu de Karl Malden pour les rattraper ; là, Raymond Burr est le plus souvent un faux dur et un vrai mou. On ne s’y identifie pas. Quant aux adjoints, ils n’égalent pas Michael Douglas largement au-dessus du lot mais même pas Kevin Dobson ou Demosthenes (qui, au moins, permettait des pointes d’humour). C’est figé et pas très bien joué sans faire injure à Don Galloway. J’aimais beaucoup Barbara Anderson et je regarderai prochainement ‘en service commandé’ que tu cites. Néanmoins, dans l’ensemble, L’homme de fer n’a pas les qualités des trois séries policières citées plus haut (je ne parle pas des séries de détectives, bien que Ironside soit entre les deux). Même dans les intrigues, j’ai l’impression en lisant les commentaires de Patricks , qu’elles sont le plus souvent banales, mal fagotées avec une grosse naïveté qu’on appellerait de nos jours du ‘bisounours’.
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Message  Invité Mer 13 Mai 2015 - 20:22

02-07- La voix du peuple (I, the people)  *

Scénario : Milton Berle et Stephen Lord. Réalisation : Barry Shear.

Dacier est chargé par le commissaire Randall de protéger un animateur de télévision, Ross Howard, menacé de mort. Et ce d’autant plus que l’homme a des visées sur le sénat.

Ross Howard (Milton Berle) est un démagoque populiste dont on comprend qu’il soit menacé. Il est en permanence dans l’outrance. Il fait venir des gens pour se moquer d’eux, s’en prend aux enseignants, aux allocations familiales. On se demande si tout cela n’est pas truqué. Si les invités ne sont pas des comparses. Dacier a du mal à trier le vrai du faux. Howard se prend pour la voix du peuple. Il est félicité par les anciens combattants. Mais l’un de ses ennemis manque l’envoyer ad-patrès avec de l’arsenic dans des chocolats.

Dacier ne défend pas de gaité de cœur cet homme excentrique pour lequel il éprouve un sentiment mitigé. D’autant plus que le présentateur s’en prend à un inspecteur qu’il juge violent avec sa femme et accuse de brutalités policières.

On a l’impression que l’émission de ce Howard est l’ancêtre de la télé réalité. Norma, sa femme (Julie Adams) est un alcoolique.

Dès le début, on comprend que l’épisode ne va pas être bon : trop bavard, avec un personnage peu crédible.

Phil Manning (Dane Clark) est un ennemi d’Howard tout en travaillant pour lui pour un salaire confortable. C’est un ancien présentateur TV qui a eu son heure de gloire, mais est tombé en disgrâce suite à une histoire de pots de vin.

On se demande vraiment ce que Dacier vient faire dans cette enquête : que Ross Howard ait un garde du corps ou soit protégé par un détective privé semblerait plus vraisemblable. Randall ici gaspille l’argent du contribuable puisque Dacier est un consultant de la police.

On ne comprend pas bien pourquoi le comédien Milton Berle, également scénariste, s'est écrit un personnage aussi fantasque et impossible à interpréter. Nous assistons aussi à ses déboires conjugaux : sa femme demande le divorce ce qui n’arrange pas sa candidature au sénat.

A la 34e minute, j’avais deviné, tellement c’était téléphoné, qu’en mettant le contact de sa voiture, Norma Howard allait déclencher l’explosion de la voiture.

Les suspects ne manquent pas, mais le téléspectateur se désintéresse de l’intrigue. La mayonnaise, dès les premières images, ne prend pas.

C’est la première fois que Dacier et son équipe semblent en retrait de l’enquête, apparaissent moins souvent à l’image que le fameux présentateur et son entourage.

Notre intérêt s’éveille à la 44e minute quand Dacier entre dans l’arène pour faire éclater la vérité en direct devant des millions de téléspectateurs. Raymond Burr fait son numéro mais c’est trop tard. L’épisode est raté.

 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 Vlcsn303

Dane Clark (1912-1998) reviendra cinq fois dans la série dans d’autres rôles. Il a été vedette invitée de nombreuses séries des années 60-70, citons « Hawaii Police d’état », « Mannix », « Mission Impossible », ainsi que la  vedette de téléfilms que l’on a vu en France comme « Terreur à bord ».
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Message  Invité Mer 13 Mai 2015 - 22:30

02-08- L’homme aux abois (Price Tag : death)  ***

Scénario : Robert Earll. Réalisation : Dick Colla.

Un clochard est assassiné. Dacier découvre que le meurtrier a volé une machine fabriquant des chèques, un « protectographe ». Il s’agit d’un certain Jack Brody.


Les premiers plans sont cruels : filmés au bord du Golden Gate, en fait en studio devant des images défilant derrière. Même en novembre 1968, Universal et NBC prenaient les téléspectateurs pour de grands naïfs.

Ici, Dacier s’occupe d’un ancien flic devenu clochard. On se demande si le malheureux n’aurait pas préféré rester dans la rue tant il subit les colères de l’inspecteur Dacier.

On envie le beau Clu Gulager de 1968 qui entrant dans une discothèque séduit en deux temps trois mouvements une fort jolie fille, Cindy (Erin O’Reilly). La belle lui faussera compagnie au petit matin après l’avoir détroussé de son précieux appareil à chèques. Brody a une famille, une ex-femme et des enfants. C’est un looser vite arrêté pour conduite en état d’ivresse. On découvrira que, bien que meurtrier et voleur, il agit par altruisme.

L’ex-flic, Ralph (Ralph Meeker) s’installe chez Dacier. Ce dernier agit avec les humains comme un autre recueillerait des chiens perdus sans collier.

A la différence de l’opus précédent, le scénario est bien écrit. Brody est vite un homme traqué. Les chèques sont négociés entre des sociétés et des commerçants et il manque se faire prendre.

En cours de route, on comprend que Brody vole des épiciers pour nourrir des clochards. Il achète des denrées alimentaires qu’il dépose dans des lieux où des démunis les trouveront.

Beaucoup de questions ne trouveront pas de réponses à l’épilogue. Mais j’ai passé un bon moment. On sollicite l’imagination du téléspectateur avec une fin non conventionnelle. Ce n’est pas vraiment le but de « L’homme de fer » où les conclusions sont toujours rationnelles.

Ralph Meeker et Clu Gulager jouent vraiment très bien. Pas de secret : dès qu’il y a un bon script dans cette série, c’est une réussite. Cependant, on ne peut donner la note maximale en raison de la fin trop approximative. Dommage !

 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 Vlcsn304

Clu Gulager (1928-) n’est pas un partisan de la retraite ! En 2015, il tourne toujours, et beaucoup, déjà deux films cette année. De 1963 à 1968, il a tenu un rôle récurrent de shérif dans la série « Le Virginien ».

La jolie Erin O’Reilly qui incarne Cindy a tourné une dizaine de rôles, sans dépasser les années 70.

Ralph Meeker (1920-1988) qui incarne Ralph, l’ancien flic devenu clochard, a joué dans « Les sentiers de la gloire » et « Les douze salopards ». Il reviendra dans un épisode de la saison 7.
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Message  Invité Jeu 14 Mai 2015 - 14:50

02-09- Culpabilité évidente (An obvious case of guilty)  **

Scénario : Brad Radnitz. Réalisation : Abner Biberman.

Carolyn White, ancien flirt de Dacier, déjeune avec lui. Elle regrette qu’il ait refusé, il y a quelques années, qu’ils se marient. C’est alors qu’Ed apprend à Dacier que le mari de Carolyn a été assassiné, mais le cadavre a disparu.


La nouvelle voix française de Don Galloway (Ed) ici nous déstabilise. Elle est très différente de celle de Daniel Gall, haut perchée et perturbante. On note qu’en début de saison 2, Robert Dacier a accumulé un nombre impressionnant d’amis et d’anciens flirts. Tout cela au-delà du vraisemblable.

Dacier est ici vite isolé en raison de son état d’ancien prétendant de Carolyn. Son statut de consultant auprès du commissaire Randall est même remis en question. Pourtant l’homme de fer ne semble pas s’inquiéter. Lorsque tout s’affole autour de sa personne, il garde un calme olympien.

On a plus le sentiment d’être dans une famille que dans une intrigue policière. Le mari Jason serait parti avec sa secrétaire Candy Erikson, que l’on ne verra pas, puisque l’on découvre son cadavre. Au mépris de toute crédibilité, la présumée coupable assiste à tous les développements de l’enquête.

Dacier fait ici sa loi, et personne n’y trouve à redire, tout au plus Eve et Ed protestent-ils  du bout des lèvres.  Dacier mène l’enquête à sa manière, peu déontologique. Le procureur Layton marque le retour du comédien Warren Stevens, qui incarnait Howard Comus dans « Mystère à l’exposition ».

Raymond Burr, trop sûr de lui, a un jeu présomptueux et parfois agaçant. Il ne semble pas se préoccuper de ses partenaires. Il évoque parfois, avec ses airs bougons, Jean Gabin dans ses plus mauvais rôles.

C’est Dacier qui va trouver la vérité, effarante. L’épisode a été diffusé lors de la deuxième tranche ORTF en 1970-71 et rediffusé en 1975. On se souvient de la solution. Lorsque l’on trouve un cadavre, on n’en cherche généralement pas un second enterré en dessous. En visionnant l’épisode, je me suis rendu compte que je le confondais avec un autre intitulé « Conséquences d’une découverte ».

Le script est bon et a servi ensuite pour un remake dans une autre série, mais Burr en fait trop et surjoue en permanence alors que rien dans l’intrigue ne lui permet d’avoir cette assurance.


 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 Vlcsn305


Pour des raisons inconnues, Don Galloway se voit doter ici d’une voix française différente.

Dacier explique ici qu’il travaille depuis plus de vingt ans pour la police, soit 1948.

Eve a fait une année d’étude de psychologie.

Anne Baxter (1923-1985) a joué au cinéma dans « Eve », « Les dix commandements », « La loi du silence » et à la TV notamment dans «Banacek ».

Cet épisode a fait l’objet d’un remake dans la série « Mc Millan and wife » : « An elementary case of murder », saison 1, épisode 7.
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Message  Invité Jeu 14 Mai 2015 - 15:43

02-10- Retour en arrière (Reprise)  ****

Scénario : Albert Aley. Réalisation : Don Mc Dougall.

Eve est grièvement blessée lors d’un hold-up chez un prêteur sur gages en venant chercher un cadeau d’anniversaire pour le chef. Ce dernier se rappelle comment il l’a engagée et se reproche de l’avoir entraînée dans son équipe.

Episode rempli de flash-back qui va nous permettre de connaître le passé d’Eve. Pour l’occasion, nous voyons la première rencontre entre Eve et Dacier, qui marchait alors. Elle était témoin à charge dans une affaire criminelle.

Eve est la fille d’un riche banquier. Elle appartient à un milieu aisé. Dans ce « passé », nous découvrons une Eve bien plus sûre d’elle, émancipée et libérée que par la suite. Son intégration dans l’équipe de l’homme de fer aura donc fortement brimé sa personnalité.

Bien entendu, dans les scènes de flash back, Barbara Anderson a une coiffure  et une allure différentes. Son fiancé de l’époque est un certain Paul Fulham (Quinn K. Redeker).

Nous suivons deux enquêtes en parallèle, celle qui permit à Eve de connaître Dacier, et la présente affaire.

Ce qui est un peu dommage, c’est que l’on se doute qu’Eve va s’en sortir. Les choses auraient été différentes en saison 4 lorsque Barbara Anderson allait quitter la série et où son personnage pouvait mourir.

Margaret est la mère d’Eve. Irene Hervey (1909-1998) incarne le personnage tout à fait comme l’on pouvait l’imaginer.

« Retour en arrière » est un scénario en béton, et évidemment cela donne une réussite. On est parfois un peu perturbé par les passages entre passé et présent. Barbara Anderson et Raymond Burr jouent sur du velours. Nous assistons au recrutement d’Eve par Dacier.

L’intrigue policière passe au second plan. Ce sont les sentiments qui sont mis en avant. On ne s’ennuie pas une seconde, le temps passe même trop vite. Le tournage en studio n’est ici pas du tout gênant.
Les féministes hurleront de la métamorphose faite par Robert Dacier sur Eve. De riche héritière indépendante et altière, il a modelé une femme assez soumise, officier de police plutôt effacée.

Dans un autre flash-back, Ed se souvient qu’Eve l’a empêché de se livrer à la loi du talion. Eve faisait alors ses classes comme une de nos « pervenches » en uniforme. Cela nous renseigne sur le fait qu’avant de rejoindre l’équipe de Dacier, elle a suivi un cursus normal, sans privilège obtenu par son rang social de grande bourgeoise.

Un épisode très important, qui pourtant ne semble pas avoir été diffusé lors des premières sélections par l’ORTF.

La conclusion est trop hâtive, cet opus aurait mérité un double épisode bien davantage que « Une épitaphe adéquate ».


 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 Vlcsn306


Chronologiquement, Mark est arrivé après Eve dans l’équipe de Dacier.

Avant son recrutement, Eve se montrait insolente envers Dacier.

Avant d’être policier, Eve était contre la peine de mort. Elle s’en veut, sur son seul témoignage, d’avoir envoyé un certain Lasko à la chambre à gaz.

Le plat préféré de Dacier est la sauce au piment. C’est en fait précisé depuis la saison 1.
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Message  Invité Jeu 14 Mai 2015 - 19:51

02-11- Le macabre Micawber (The macabre Mr Micawber)   **

Scénario : Bill S. Ballinger et Brett Halliday. Réalisation : Jeannot Szwarc.

Un millionnaire est assassiné avec lequel Dacier avez rendez-vous. Ernest Carney, le valet de chambre d’Horace Shiller la victime, dérobe un mainate qui a assisté au crime. Ernest est poursuivi  et sévèrement battu par Arnie Simms, un tueur.

« L’homme de fer » est une série inégale. Après un opus formidable, une enquête banale. La vedette en est cette-fois un oiseau, un mainate nommé Micawber ! Burgess Meredith incarne un pauvre bougre, souffre douleur de son patron, et qui n’a pas fait de mal à une mouche. Dacier a beaucoup de compassion pour lui et fera en sorte qu’il se retrouve à la tête d’une animalerie.

L’appartement de Dacier est incendié. Une bombe fumigène a été déposée, et l’un des faux pompiers est Alan Simms que Mark surprend en train de voler l’oiseau.

Elda Thompson (Kathie Browne) est la complice d’Alan, et elle est furieuse qu’il n’ait pas réussi le vol du mainate. Un certain Mc Kay veut aussi acheter l’oiseau. La jolie Kathie Browne se fait passer pour une journaliste et vient espionner Dacier.

L’intrigue traîne en longueur et est fort complexe. Nos héros doivent interpréter ce que répète le mainate. La solution est peut être dans les mains d’un prisonnier, Edgar Gromes (Anthony Corbi), dresseur d’oiseau, complice de Simms d’un vol de 150 000 dollars et de l’assassinat d’un garde suite à l’attaque d’un fourgon blindé. Dacier croyait que Simms avait gardé le magot, mais pense à présent s’être trompé.

Gromes d’après Dacier s’est servi du mainate pour lui dire où se trouve le magot. Mais un accident de voiture a envoyé Simms a l’hôpital, et Ernest a acheté le mainate. Le meurtre d’Horace Shiller est donc fortuit, puisque Simms venait voler le mainate.

Le scénario est travaillé mais trop, et perd le téléspectateur en route. Ce n’est pas nul, mais plutôt ennuyeux.


 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 Vlcsn307


Burgess Meredith (1907-1997) a joué au cinéma dans la saga « Rocky ».

Retour de Bill Fletcher après « La lumière au bout du voyage ». et Kathie Browne après « Son propre otage ».

Jake Kruschen (1929-2002) qui incarne McKay, repris de justice et qui tient une animalerie, a joué dans « Le grand McLintock ».

Notons que les personnages changent de nom entre la VF et la VO : Horatio Shute devient Horace Shiller, et Arnie Simms Alan Simms.
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Message  Invité Jeu 14 Mai 2015 - 22:45

02-12- Echec au champion (Slide pockett)  **

Histoire de Charles A. Mc Daniel. Adaptation : Norman Katlov et Sy Salkowitz. Réalisation : Abner Biberman.

Dacier aide un jeune homme, Tim, qui vola une voiture il y a deux ans. Il veut faire des études. Or, Vance, un dangereux gangster, voulait mettre la main dessus car c’est un champion au billard. Vance fait pression sur son frère Bobby pour qu’il n’abandonne pas le billard. Il a en effet avancé de l’argent à Bobby sur des paris et le frère est lourdement endetté.

Cet épisode aborde le problème des jeux (ici le billard) dans lequel les gangsters investissent, en la matière un certain Vance (H.M. Wynant). Le jeune Tim après quelques erreurs de jeunesse a demandé une recommandation à Dacier pour entrer à l’université, ce que le policier bienveillant fait de bon cœur. Mais Vance a prêté de l’argent  à son frère Bobby, et c’est l’engrenage infernal. Tim doit-il choisir son avenir ou sauver son frère en jouant un match contre un vétéran, un champion du nom de Money Howard (Jack Albertson) ? Il semble choisir la seconde solution.

Les scènes de billard prennent beaucoup de place et l’on se croirait dans « L’arnaqueur ». Le suspense est constant d’un bout à l’autre, peut être un peu lassant pour qui (comme votre serviteur) ne connaît pas trop les règles de ce jeu.

Le problème de cet épisode est que l’homme de fer triomphe contre un dangereux mafioso là où dans la vie (ou dans une série réaliste), il en serait à compter les cadavres. C’est de l’angélisme, une vision familiale de la société dans laquelle, en dépit de nombreuses invraisemblances, Dacier va sauver les agneaux innocents.

Money Howard est présenté comme le meilleur joueur au monde. Bobby a organisé le match avec le vétéran pour payer la dette de son frère à Vance. Bobby parie 15 000 dollars avec l’argent de Vance contre son frère Tim, pensant que le champion va gagner. En gagnant la partie, Tim en fait des cibles vivantes.

Le bien naïf Tim va alors proposer de doubler la mise au mafioso et de perdre. Mais les agneaux n’ont jamais berné les loups.

On arrive donc, une fois de plus, à un scénario bancal qui donne un épisode moyen, car il ne faut pas compter sur l’interprétation pour sauver quoi que ce soit. La scène choc de l’épisode est le fait que Bobby ait parié contre son frère, ce qui sidère Tim quand il l’apprend.

Visiblement, Dacier, simple consultant, a les pleins pouvoirs, puisqu’il va mobiliser une quantité infinie de policiers pour sauver deux jeunes.

Les scènes de la fin, avec Mark affrontant pour le plaisir le champion Money Howard, tentent de détendre l’atmosphère et de donner le change. Dans « Kojak » ou « Hawaii Police d’état », tout se serait terminé par un carnage. Ne parlons pas de la scène où la si effacée Eve défie dans une boutique de mode l’amie de Vance. Elle a décidé elle aussi de jouer les kamikazes. On mettra deux étoiles pour le suspense, mais on aurait aimé un peu plus de réalisme. Barbara Anderson en Eve se faisant passer pour une mauvaise fille fréquentant la mafia n’est pas convaincante une seconde.

 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 Vlcsn308


Robert Dacier continue sa mission de sauver de jeunes délinquants en leur facilitant l’accès aux études. Il rejoint ici le discours lénifiant de « Les deux frères » (01-09), « En souvenir d’une crème glacée » (01-19) ou « L’émeute » (02-05). Raymond Burr n’est pas convaincant une seconde en assistante sociale !

Jack Albertson (1907-1981) a joué dans « Charlie et la chocolaterie » et « L’aventure du Poseidon ».

H.M. Wynant (1927-), seul comédien vraiment brillant ici en mafioso Vance, tourne toujours. On l’a vu dans « La conquête de la planète des singes » et le soap opera « Des jours et des vies ».
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Message  Invité Ven 15 Mai 2015 - 15:34

02-13- Sergent Mike (Sergeant Mike)  *

Scénario : Carey Wilber. Réalisation : Tony Leader.

Dacier enquête sur un meurtre dont le seul témoin est un chien loup. La femme, Mrs Neufane, est la sixième victime d’un tueur en série.


Le chien est ici l’invité insolite un peu comme le nourrisson dans « Bob et Bobby ». Dacier accepte cette enquête à contre-cœur. Son premier suspect est le neveu de la victime, Edward Neufane (Bill Bixby). Les cinq premières victimes étaient des hommes et la sixième une femme.

On ne sait pas, au début, à qui appartient le chien. Il serait à un enfant, Charlie (Robert Bruce Lang). L’animal s’appelle « Sergent Mike ». Mais le véritable propriétaire est un certain « Colonel » qui est en prison (John Debner).

Le colonel est en fait un looser qui faisait de menus travaux chez Mlle Emma Neufane. Il prétend avoir assisté au crime.

Au bout de vingt minutes, l’opus devient bavard et quelque peu ennuyeux. Dans une scène qui dure environ cinq minutes, on se demande si Dacier n’est pas devenu gâteux, il échange avec le chien comme si c’était un être humain.

Mal réalisé, l’épisode nous propose une scène de rue avec Dacier et Ed devant des écrans qui défilent. Le raccord studio/images d’archives a été fait sans aucun soin.

Emma Neufane avait répondu à une annonce matrimoniale d’un certain Judson Trumble (Robert Cornthwaite) qui constitue vite un second suspect. Cela devient une autre piste. On a le sentiment que tant scénariste que réalisateur ont trop spéculé sur l’intérêt de la présence du chien. Nous ne sommes pas « Daktari » et tout cela tombe à plat.

Bill Bixby habituellement excellent a un jeu rigide et peu inspiré.

Vers la 37e minute, la lumière se fait un peu sur l’intrigue nébuleuse. La victime n’était pas une sainte et pratiquait des abus de confiance. Le sentiment qui se dégage est l’ennui. Aucun suspense, une intrigue à l’intérêt mitigé. Des comédiens peu inspirés.

D’ailleurs l’épisode est tellement bâclé que la piste Judson Trumble que le Colonel fait chanter est oubliée en cours de route ! Je ne suis pas certain que cela soit volontaire mais que plus simplement le scénariste n’a pas relu sa copie rédigée à la hâte.

 Série "L'homme de fer" - Ironside - Page 7 Vlcsn309


Bill Bixby (1934-1993) fut la vedette des séries « Le Magicien » et « L’Incroyable Hulk ».
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Message  Invité Ven 15 Mai 2015 - 17:03

02-14- L’énigme du tableau (In search of an artist)  *

Scénario : Joseph Bonaduce. Réalisation : Abner Biberman.

En cherchant un cadeau d’anniversaire pour Eve, Robert Dacier tombe sur un tableau peint par un de ses amis Danny Fielder, présumé mort.

Robert Dacier a beaucoup d’amis. Et comme s'il n'y avait pas assez de crimes à élucider, il se met à ressortir des affaires classées.

L’épisode nous permet de découvrir le milieu des peintres et des artistes. Dacier rouvre donc l’enquête. L’affaire date de deux ans. La victime était le chauffeur Ralph Neil, Dacier ayant présenté le peintre à la riche Leona (Lorraine Gary), devenue vite une épouse volage.

Leona alcoolique et nymphomane est la fille de Jack Stuart (Broderick Crawford), un homme très puissant qui finit par exercer des pressions sur Randall.

Dacier choisit ses enquêtes, alors qu’en qualité de consultant, il n’est pas fait pour cela. Pour retrouver son ami peintre disparu qu’il pense vivant, Dacier se rend au Mexique, n'en faisant qu'à sa tête.

La volonté est ici de rechercher le dépaysement et une ambiance exotique. Le téléspectateur avec « L’homme de fer » attend une intrigue policière, du suspense, et cherche à passer un bon moment pendant 48 minutes. L'objectif est loin d'être atteint dans le cas présent.

Lorsque l’on retrouve Danny vivant, on ne croit pas une minute à l’amitié avec Dacier. C’est un scénariste-producteur et chanteur d’opéra qui fait l’acteur occasionnellement, William Paul Burns, qui incarne le peintre disparu Danny Fielder. Bien trop jeune pour être ami avec un personnage joué par Raymond Burr, trop beau gosse pour être un mari trompé.

Avec beaucoup de péripéties hélas peu développées, qui évoquent l’épisode « Qui êtes vous Barbara ? », l’intrigue est dense. Trop tarabiscotée, les explications finales  noient le spectateur qui a bien du mal à se souvenir de qui est qui vu la multiplicité des personnages. A la différence de l’épisode avec Vera Miles, où j’hésitais entre deux et trois étoiles, ici deux étoiles ne sont pas méritées. La véritable note serait intermédiaire, 1.5 par rapport à « Sergent Mike » vraiment difficile à regarder jusqu’au bout.

Heureusement, dans une série inégale, il y a des hauts et l’opus qui suit est un sérieux candidat au titre de « meilleur épisode de la série », avec un scénario bouleversant qui nécessite d’avoir des kleenex à portée de main.


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Broderick Crawford (1911-1986) est célèbre pour « Il Bidone » de Fellini. Il est apparu souvent en guest star de séries TV (« Banacek », « Opération vol »).
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