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Série "El Ministerio del Tiempo"

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Message  Estuaire44 Jeu 28 Mai 2020 - 8:56

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Message  Estuaire44 Jeu 28 Mai 2020 - 19:12

La Memoria del Tiempo (4-04, ***)
Date de diffusion : 19 mai 2020
Époque visitée : 1937, l'évacuation des tableaux du Prado, Picasso à l'Expo de Paris

Résumé :

Au Prado, Velázquez a la terrible surprise de voir les Ménines brusquement disparaître, remplacées par un tableau de Goya. Dans le même temps, Salvador est averti que Picasso ne va pas dévoiler Guernica à l'Expo universelle parisienne de 1937. Or les Ménines ont disparu lors de l'évacuation du Prado face à l'avancée franquiste, exactement à la même date. Comprenant que les deux événements sont liés, il envoie la Patrouille enquêter à Madrid et Paris. La Patrouille déjoue un complot mené par le trafiquant d'art temporel Alberto Bueno, complice de l'ancienne Lola. Mais il s'avère que celui-ci dispose d'un aéronef capable de voyager dans le Temps et il enlève Lola à son bord.

Critique :

Le grand événement apporté par La Mémoria del Tiempo survient lors de sa séquence finale, avec la tonitruante révélation de ce vaisseau capable de voyager aussi bien dans l'Espace (certes terrien) et le Temps. Soit un inédit absolu au sein de la série, s'assimilant largement, du moins dans les limites du raisonnable, au TARDIS. Autant dire que toutes les cartes de l'univers de la série sont rebattues et que le Ministère va faire face à un redoutable défi durant la seconde moitié de saison. L'a révélation de l'Anacronópete s'avère impeccablement minutée, alliant spectaculaire et énigme afin de susciter le maximum de curiosité pour la suite de l'aventure. Une conséquence inévitable en demeure toutefois que les péripéties conduisant à l'événement revêtent des allures de simple prologue, un fait hélas renforcé par le relatif manque de substance du scénario. En effet, hormis l'astuce consistant à échanger les Ménines, déjà invendables en 1937, contre un Guernica encore inconnu, on ne trouve ra guère ici d'intrigue à proprement parler. La partie madrilène, hormis pour l'anecdote de l'évacuation vers Valence des collections du Prado sert essentiellement à parvenir à la bataille finale.

L'histoire se disperse quelque peu dans le segment parisien, où la majeure partie du récit est dédiée à des rencontres aussi fortuites que totalement déconnectées de la conspiration en cours. Ainsi Irène croise-t-elle le chemin de Joséphine Baker et de Clara Campoamor, pionnière du vote des femmes en Espagne, autant de scènes en soit amusantes ou émouvantes, mais qui restent sans conséquences  sur l'histoire principale. Le nombre de personnages rend également assez succinct le portrait de Campoamor, qui aurait sans doute mérité un épisode à part entière. Néanmoins le portrait de Picasso et de Dora Maar résulte plus consistant et parachève l'agréable saveur féministe de l'opus ? Quitte à solliciter les codes de la série, on aime que la Patrouille puisse désormais se rendre à l'étranger, d'autant que cela nous vaut quelques clichés toujours savoureux de la Ville lumière (l'accordéon, la Tour Eiffel, les accents espagnols dignes des anglais du Saint). Ce nouvel épisode dédié à la peinture  après Cualquier tiempo pasado (1-05) est également un vrai plaisir pour les yeux.

Anecdotes

Dora Maar (1907-1997) fut une peintre et photographe française. De1936 à 1943, elle fut l'amante et la Muse de Pablo Picasso. Comme montré dans l'épisode, elle effectua une série de photographies montrant l'élaboration de Guernica par Picasso, dans atelier de la rue des Grands-Augustins, de mai à juin 1937. Sa relation avec Picasso contribua à occulter sa propre œuvre, souvent empreinte de  surréalisme, qui ne fut réellement redécouverte qu'après sa mort.

Clara Campoamor (1888-1972), l'une des deux seules femmes élues à l'assemblée constituante espagnole de 1931, fit inscrire le droit de vote féminin dans la Constitution de la République, ainsi que le principe d'égalité entre époux et le droit au divorce. Toutefois elle dut s'exiler devant l'avancée des troupes franquistes et demeura en exil jusqu'à sa mort ; Franco fit annuler le droit de vote des femmes et celui-ci ne fut rétabli qu'avec le retour de, la démocratie.

Pablo Picasso fut effectivement le directeur du Prado, de 1496 à 1939. Le grand musée madrilène (1817) fut longtemps dirigé par des grands d'Espagne,  par des peintres. Depuis le début des années 60 il l'est plutôt par des historiens d'art. A partir de 1936, près de 400 œuvres du Prado furent transférées à Valence afin d'être protégées des bombardements franquistes. Elles furent réintégrées sans dommage en 1939.

Le vaisseau temporel de Bueno est en réalité l'Anacronópete, invention de l'auteur de zarzuelas  (opéra léger espagnol) Enrique Gaspar y Rimbau (1842-1902). Publié en 1887, son roman L'Anacronópete (littéralement « qui vole contre le temps ») demeure le premier référencé à mettre en scène une machine à voyager dans le temps, devançant La Machine à explorer le temps de H.G. Wells (1895). Très inspiré par les Voyages extraordinaires de Jules Verne (élégamment cité dans le texte), il est écrit dans le style plus fantaisiste de la zarzuela, notamment pour le volet scientifique. Ses héros partent également d'une Exposition universelle parisienne, mais il s'agit de celle de 1878 et non de 1937 et vont découvrir de grandes figures historiques, tout comme la Patrouille. L'épisode a soigneusement respecté la description de la machine, mais aussi incorporé l'élixir que boivent les voyageurs pour ne pas être soumis aux effets négatifs du déplacement temporel.

Série "El Ministerio del Tiempo" - Page 7 1366_210

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Les grands musées madrilènes rouvrent le 06 juin, la nouvelle vient juste de tomber !

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Message  Estuaire44 Jeu 28 Mai 2020 - 19:18

Velázquez en visite au Prado

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Message  Estuaire44 Jeu 28 Mai 2020 - 21:00

Ceci n'est pas le TARDIS espagnol, non, non, rien à voir, c'est l'accès à l'Anacronópete

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Message  Camarade Totoff Ven 29 Mai 2020 - 14:04

L'idée de venir à Paris est d'autant meilleur qu'à la même époque, on est en plein Front Populaire (des deux côtés des Pyrénées d'ailleurs) et que la situation espagnole est tous les jours à la une des principaux journaux français. La France a sans doute été le deuxième pays le plus concerné par la guerre civile espagnole même si elle ne se montra guère charitable pour les réfugiés en 1939. Mais ce n'est plus le Front populaire à cette époque.


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Message  Estuaire44 Ven 29 Mai 2020 - 17:08

Tout à fait, cela aurait pu être une idée très intéressante à creuser, mais du côté officiel français, on ne voit ici que les organisateurs de l'Expo. Il va falloir que la France se dote de son propre Ministère du Temps !
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Message  Estuaire44 Mar 2 Juin 2020 - 18:06

L'affiche de la saison 4

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Message  Estuaire44 Jeu 4 Juin 2020 - 22:43

Deshaciendo el Tiempo (4-05, ****)
Date de diffusion : 20 avril 2020
Époque visitée : diverses époques, Pacino joue avec le Temps

Résumé :

Afin d'éviter que Lola ne soit enlevée par Bueno à bord de l'Anacronópete, Pacino décide de violer les lois du Ministère et de manipuler le passé. Il est vite rejoint par Carolina, qui a remarqué ses tentatives, toutes infructueuses. En effet modifier le passé ne mène qu'à des catastrophes de plus en plus effroyables, jusqu'à la destruction du Ministère et de la Patrouille. Pacino et Carolina décident finalement de renoncer : le Temps est ce qu'il est. En 1945, l'Anacronópete est attaqué par des avions de chasse.

Critique :

On reconnaîtra que l'épisode a comme un air de déjà-vu, puisque son intrigue ressemble beaucoup à celle de Drôle de trame (Legends of Tomorrow, 4-08), où deux membres de cette autre fine équipe de voyageurs spatio-temporels tentaient pareillement de manipuler encore et encore le passé afin de sauver un proche. Certes les conséquences en résultaient autrement plus débiles et improbables qu'ici (bienvenue dans Legends of Tomorrow, série dont on dira qu'elle est hautement conceptuelle), mais la mécanique scénaristique et la conclusion restent identiques. Et pourtant, dans le cadre de sa série, Deshaciendo el Tiempo signifie une authentique révolution, puisque, pour la toute première fois, El Ministerio del Tiempo renonce à son volet historique pour pleinement embrasser son côté Science-fiction.

En effet, hormis une succincte évocation de José de San Martín, le récit se centre cette fois sur les jeux temporels, un art délicat mais ici parfaitement maîtrisé. Les actions enchevêtrées de Pacino et Carolina conduisent à, des relectures successives et très ludiques des événements de l'opus précédent, dans une structure de boucle temporelle en forme de piège. Les échecs successifs du duo ont une dimension morale, démontrant qu'altérer la causalité est périlleux car chaotique, mais aussi logique, puisqu'en substance la cause en revient à la supériorité opérationnelle de l'Anacronópete sur les Portes du Temps. Les événements permettent d'ailleurs de compléter  agréablement la découverte du vaisseau et de ses étonnantes caractéristiques (non, il n'est pas plus grand à l'intérieur), alors que le drame final vient encore dramatiser la suite de la saison.

Les personnages demeurent au centre du récit, avec la belle histoire d'amour entre Pacino et Lola, ou l'humour des confrontations avec Carolina, porté par des dialogues très naturels, parfois verts. Carolina confirme son potentiel  d'équipière au solide bon sens et à la fraîcheur revigorante, on espère la voir davantage avant la fin de saison. Julián et Alonso retombés en enfance valent aussi le coup d’œil. Au total on s'amuse beaucoup au cours de cet opus prouvant que la série sait pleinement  utiliser ses  différents aspects et se montrant prometteur pour la suite. Car si tout semble être revenu à la normale, rien ne prouve réellement que la tentative de Pacino n'ait pas déréglé subtilement l'univers du Ministère.  

Anecdotes :

La mission initiale de la Patrouille du Temps consistait à sauver José de San Martín (1778-1850). Cet officier d'origine argentine fut l'un des héros de la bataille de Bailén (ou Baylen), en Andalousie. Le 19 juillet 1808, la Grande Armée y connut sa première capitulation, durant la Guerre d'Indépendance espagnole. Par la suite, San Martín devint l'une des figures majeures des  indépendances sud-américaines. En Argentine, au Chili et au Pérou, il est placé devant Bolivar comme Libertador.  

Julián compare l'élixir de l'Anacronópete a de l'horchata. L’horchata est une boisson sucrée élaborée à partir des tubercules de souchet, plante propre à la  région de Valence. Ce lait végétal est très populaire en Espagne pour ses vertus rafraîchissantes et digestives.




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Message  Camarade Totoff Ven 5 Juin 2020 - 13:55

La bataille de Bailen a une dimension encore plus grave qu'une simple défaite puisqu'elle constitue la première capitulation d'une armée napoléonienne. Le général Dupont de l'Etang qui la commandait passait pourtant pour un des meilleurs divisionnaires de la Grande Armée et faisait figure de potentiel maréchal. Au final, il connut la prison mais sera ministre de Louis XVIII.

Bailen est le genre d'épisode que la Patrouille du Temps pourrait changer mais vu que ce sont des Espagnols, pas sûr qu'ils soient d'accord !
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Message  Estuaire44 Ven 5 Juin 2020 - 15:59

Absolument, cette première capitulation impériale est une gloire nationale en Espagne. A Madrid, la rue de Bailén est celle longeant le propre Palais royal.

Série "El Ministerio del Tiempo" - Page 7 5460571563_5c863f285f_b



La bataille a été également exaltée dans le cinéma franquiste, avec un grand succès populaire  pour Los Guerilleros, en 1963.

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Message  Estuaire44 Ven 5 Juin 2020 - 16:44

Récemment apparu dans l'épisode Movida madrilène du Ministère, Antonio Banderas se mobilise aujourd'hui pour relancer le tourisme en Andalousie.

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Message  Estuaire44 Ven 12 Juin 2020 - 1:33

El Tiempo vuela (4-06, ****)
Date de diffusion : 10 juin 2020
Époque visitée : 1923, Albert Einstein à Madrid, Emilio Herrera

Résumé :

Une nouvelle crise temporelle éclate alors que le Sous-Secrétaire Salvador s'apprête à fêter les 40 ans de son entrée au Ministère, mais aussi de sa rencontre avec Sofia, devenue son épouse. On apprend qu'Albert Einstein a été assassiné en 1923, lors de son séjour à Madrid. L'inventeur et aviateur espagnol Emilio Herrera est accusé du crime. Salvador part seul en mission, un lien personnel l'attachant à Herrera. De plus ses collaborateurs doivent faire face à un audit du Ministère mené par un inspecteur des finances particulièrement tatillon.

Critique :

El Tiempo vuela s'offre la jolie audace de surprendre son public à plusieurs reprises. Ainsi, alors que l'arc de l'Anacronópete laissait entrevoir une deuxième moitié de saison nettement plus orientée vers la Science-fiction pure et l'action, l'épisode effectue un virage à 180°, pour en revenir à la formule éprouvée de la série, avec l'évocation d'Emilio Herrera. Cela s'effectue de manière particulièrement nette, l'absence de Pacino ou de Lola étant quasiment passée sous silence. Une autre surprise proposée par le scénario reste la résolution très rapide de l'affaire de l'assassinat d'Einstein. Tout en demeurant évocatrice de cette époque de montée des périls (la tentative soviétique de s'emparer de la tenue spatiale lui fait d'ailleurs écho), elle laisse de l'espace  pour tracer le portrait d'Herrera,  sans doute l'un des plus détaillés et enthousiastes que la série nous ait proposé jusqu'ici.

Outre une belle interprétation et une vraie masse d'informations instillée avec pédagogie au cours du récit, cette narration s'embellit de l'émouvante amitié née avec Salvador. La présence du Sous-Secrétaire sur le terrain continue une nouvelle originalité, d'autant plus réussie qu'elle permet de retracer aussi l'histoire personnelle de celui-ci, Sa relation avec son épouse défunte, assez similaire à celle du couple du Là-haut de Pixar (2009), accentue encore une mélancolie du temps qui passe donnant corps au récit. La possibilité d'une présence surnaturelle était par contre hors-sujet, mais n'a que peu d'importance. Les sketchs autour de l'audit financier servent surtout à scander la narration, mais la chute finale réserve une ultime surprise au spectateur et ajoute une intrigue supplémentaire à la fin de saison. Un épisode aigre-doux, à l'écriture parfaitement maîtrisée, alliant rebondissements et formule plaisamment classique du Ministère. La saison sait décidément varier la tonalité de ses opus.

Anecdotes :

Le voyage d'Albert Einstein en Espagne se déroula en février et mars 1923. il donna des conférences à Madrid, Barcelone et Saragosse. L'intérêt du public alla bien au delà de la communauté scientifique, Einstein étant alors une célébrité, aussi bien pour ses travaux (il venait de recevoir le Prix Nobel) que pour sa personnalité excentrique. Le voyage fut aussi l'occasion pour Einstein de s'éloigner d'une Allemagne gangrenée par une succession d'assassinats antisémites (ministre Walther Rathenau en juin 1922), perpétrés par l'organisation Consul.

Emilio Herrera (1879-1967) fut un scientifique et aviateur espagnol. En 1914, il fut anobli pour avoir été le premier à franchir le Détroit de Gibraltar en avion. En 1935, il conçut créa un ballon atmosphérique capable d'atteindre 26 000 mètres d'altitude. A cette occasion, il créa ce qui est aujourd'hui considéré comme la première combinaison spatiale. Militaire de carrière, .il participa activement à la création de l'aviation militaire espagnole. Demeuré fidèle à la république, il devint le dirigeant du gouvernement en exil (1960-1962).

Salvador rencontre Herrera à l'aéroport de Cuatro-Vientos, près de Madrid, où celui-ci avait installé son laboratoire. Fondé en 1911, il s'agit de l'aéroport le plus ancien d'Espagne, servant de berceau à l'armée de l'air nationale. Depuis les années 70, il est largement dédié à l'aviation civile, même si les hélicoptères de la police y sont basés. On y trouve également le musée national de l'aviation et de l'espace.

L'inspecteur des finances s'indigne du coût des falconetes (fauconneaux), achetés par le Ministère. Il s'agit de pièces d'artillerie légère, utilisées sur terre comme en mer, notamment par les Conquistadores Francisco Pizarro et Hernán Cortés.  La série introduit ici un clin d’œil à l'actualité, la gestion d'un avion Falcon mis à la disposition privée du Président du Gouvernement Pedro Sánchez ayant fait polémique en 2019.

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Message  Estuaire44 Jeu 18 Juin 2020 - 19:14

Pretérito imperfecto  (4-08, ****)
Date de diffusion : 16 juin 2020
Époque visitée : 1832, le succession de Ferdinand VII

Résumé :

Le Ministère du Temps  apprend qu'en 1832, la maladie de Ferdinand VII évolue plus gravement que ce qui est historiquement advenu. Une mort prématurée du roi pourrait bouleverser sa difficile succession et placer son frère Don Carlos sur le Trône, au lieu de sa fille Isabelle. Salvador écarte Ferdinand le temps de le soigner, en le remplaçant par un sosie, le comédien Juanjo Cucalón. Pour éviter de révéler à ce dernier le secret des Portes du Temps, il va lui faire croire qu'il s'agit du tournage d'une télé-réalité historique. La Patrouille va découvrir qu'un complot carliste se dissimule derrière tout cela. Julián modifie le passé afin de sauver Maite, mais est enlevé par des inconnus.

Critique :

Certainement l'un des meilleurs épisodes de la saison, Pretérito imperfecto sait à merveille associer les points forts de la série : péripéties, humour et Histoire. La mission du jour de la patrouille fleure comme jamais les séries d'espionnage des années 60, entre complots, substitutions de personnages et sosies. Le tout se voit mené de façon nerveuse tout en bénéficiant des superbes localisations autorisées par le tournage au sein du Palais royal de de la Granja de San Ildefonso. L'aventure s'avère un vrai régal pour les yeux, entre jardins, costumes et intérieurs somptueux. Contrairement aux excès de El Laberinto del Tiempo, l'humour  reste ici à sa place, se cantonnant à l'équipe du Ministère et ne déteignant que marginalement sur la Cour royale. On s'amuse franchement, d'autant que le scénario tire un étonnant parti d'une situation au départ assez artificielle. Au registre efficace mais bien connu du vaudeville, s'ajoute des piques souvent bien ajustées, sur l'ego des comédiens et les petits ridicules du métier. L'aventure en solo de Julián permet de mettre en orbite le final de saison, de manière agréablement mystérieuse. Décidément, jouer avec le Temps ne porte pas chance !

Un joli effet miroir se voit installé par  la pseudo fiction historique regardée  par l'état major du Ministère via les écrans temporels, d'autant qu'à l'effet d'empilement des strates de réalité s'ajoutent ds commentaires bien sentis sur les séries historiques en vogue, façon Les Tudors, Les Borgia, ou encore le récent et particulièrement catastrophique The Great. La colère de Salvador est clairement celle du showrunner Javier Olivares devant leur sacrifice de la réalité historique au profit d'émotions faciles et frelatées. A contrario l'Histoire demeure ici fort bien saisie, avec un saisissant portrait du marigot permanent que furent la famille royale et son entourage au XIXe siècle, L'épisode reste aussi l'occasion d'un impitoyable procès de la personne et du règne de Ferdinand VII au soir de sa vie (quel bilan!), là encore grâce à un Salvador décidément mis en avant cette saison. Au fil des épisodes on apprécie également de retrouver des personnages déjà croisés, comme la future Isabelle ou encore El Empecinado,  héros national de la Guerre d'indépendance, exécuté par Ferdinand VII.

Anecdotes :

Ferdinand VII fut restauré Roi d‘Espagne en 1814, à l’issue d’une Guerre d’Indépendance pourtant occasionnée par l’affrontement mortifère avec son père Charles IV, en 1808. Il le demeura jusqu'à jusqu’à sa mort, survenue en 1833. Son règne, clérical et absolutiste (encore bien davantage que celui de Charles X en France), contribua à accentuer encore le décrochage européen de l’Espagne. En 1829, Marie-Christine de Bourbon-Siciles devint la quatrième épouse de Ferdinand, qui était aussi son oncle de 22 ans plus âgé. Elle fut l’une des rares à parvenir à exercer une influence modératrice sur un roi qui conçut toujours son règne comme une revanche personnelle doublée d’une utopie réactionnaire. Elle donna deux filles à Ferdinand, jusque-là sans descendance Isabelle, future Isabelle II de 1833 à 1868, et Louise-Ferdinande.

Isabelle n’ayant que trois ans à la mort de son père, la Reine devint alors Régente. Mais elle dut faire face à l’opposition de l’Infant Don Carlos, frère du défunt, qui revendiquait la succession au nom de l’antique loi salique réservant le trône aux mâles. Charles IV l’avait pourtant annulée par la Pragmatique Sanction de 1789, confirmée en 1830 par Ferdinand. Ce nouveau schisme au sein de la famille royale des Bourbon d’Espagne allait susciter les Guerres carlistes (de Carlos, Charles). Cette série de troubles également régionalistes se poursuivra durant tout le XIXe siècle, et accéléra le déclin espagnol. Bien que divisé, le Carlisme existe toujours aujourd’hui, avec notamment Sixte-Henri de Bourbon-Parme comme prétendant au Trône, en tant que descendant de Philippe V.

ici également un agent du Ministère, Pedro Castelló (1770-1850) fut un grand médecin et chirurgien espagnol, l’un des premiers à associer pleinement ces deux disciplines. Alors qu’il était emprisonné pour ses idées libérales, Ferdinand VII le libéra en 1825 afin qu’il puisse le sauver d’une crise de goutte aiguë qui menaçait déjà sa vie. Il y parvint et devint le médecin royal, anobli et couvert d‘honneurs. Il s’acharna par la suite à user de son influence afin de protéger ses collègues et étudiants de la répression politique.

Le Palais de la Granja de San Ildefonso (1720), situé près de Ségovie, est la résidence d'été de la famille royale depuis Philippe V. Désormais visité par le public, il est connu pour son style baroque et ses superbes jardins à la française, agrémentés de nombreuses fontaines sculptées. Premier de la lignée des Bourbon d'Espagne et petit-fils de Louis XIV, Philippe V s'inspira ouvertement de Versailles dans sa conception et l'orna grâce à des artistes venus de France. Outre la nostalgie, le palais était ainsi un moyen d'affirmation de la nouvelle dynastie, face à l'Alcázar de Madrid ou à l'Escurial.


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Message  Camarade Totoff Ven 19 Juin 2020 - 13:58

Rajoutons une couche sur ce sémillant personnage que fut Ferdinand VII ; alors que toute la guerre d'Espagne (j'utilise sciemment le terme historiographique français) avait été menée en son nom par la junte de Séville qui avait édicté une Constitution (en 1812, il me semble), le roi n'en a absolument pas tenu compte et s'est montré d'une ingratitude complète.

Il a également établi l'Inquisition, ce qui est toujours un signe d'ouverture d'esprit.

Question : sans Ferdinand VII, aurais-t-on eu Franco un siècle plus tard ?

Pour cette saison, je trouve que le Ministère fait fort: sauver Franco et soigner Ferdinand VII ! Rien que des Prix Nobel de la Paix ! C'est osé comme choix de programmation.
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Message  Estuaire44 Ven 19 Juin 2020 - 16:44

Tout à fait ! L'Abrogation est citée au premier chef durant le réquisitoire que prononce Salvador face à Ferdinand, les yeux dans les yeux, durant lequel il l'accuse d'être le pire roi que le pays ait jamais connu. Ainsi que la persécution ultérieure des auteurs du texte, à qui il devait tant. Pour me faire l'avocat du diable, si Ferdinand à joué un rôle très négatif, le refus de la modernité représentée par cet essai de monarchie constitutionnelle allait au-delà de sa personne. Durant la Régence, sa veuve tenta de rétablir la Constitution de 1812 mais cela dura moins d'une année, du fait de l'opposition dune grande partie des élites et des Carlistes, mais aussi, déjà de dissensions parmi ses soutiens libéraux.  Elle dut finalement partir en exil.  
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Message  Camarade Totoff Lun 22 Juin 2020 - 14:02

Auparavant, c'est grâce à la France (et notamment à Châteaubriant, ministre des affaires étrangères) qu'en 1823 Ferdinand VII put écraser les libéraux. A cette occasion, les troupes françaises s'emparèrent du fort du Trocadéro (ce que Napoléon et ses maréchaux n'avaient jamais pu faire) : d'où le nom de l'actuelle place du Trocadéro à Paris !

C'est vrai que la culture politique espagnole n'était guère libérale à cette époque. Charles III était pourtant un monarque plutôt éclairé il me semble (là, je marche sur des œufs, le XVIIIème espagnole ne m'est guère familier). A part qu'il était politiquement nul, je n'ai pas d'éléments sur Charles IV. La révolte contre Napoléon est une révolte d'Ancien Régime, conservatrice et cléricale...comme le soulèvement de 1936 si j'ose la comparaison.
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Message  Estuaire44 Lun 22 Juin 2020 - 17:29

Tout à fait, la frange réactionnaire de la population était nettement plus développée en Espagne qu'en France, du fait du poids religieux, de l'imbrication marquée du politique et du militaire depuis les guerres sans fin du Siècle d'Or et d'un moindre développement socio-économique notamment dans des provinces plus régionalistes que chez nous (il y a avait plusieurs Vendées dans l'Espagne du XIXe). La république issue en 1873 de la révolution de 1868 (qui chasse la fille de Ferdinand) se confondra ainsi avec Madrid pour nombre des provinces à identité marquée, dont le terroir profond idéalise le passé autonomiste (contrairement aux centres urbains), d'où un soutien aux Carlistes.  Prise entre les forces de la réaction et une armée  l'âme légitimiste, cette première république espagnole ne va ainsi durer que deux ans, sans jamais avoir eu de vrai soutien populaire affirmé. Durant tout les XIXe et le XXe (jusqu'au miracle de la Transition démocratique et l'ouverture à l'Europe), l'Espagne va demeurer un pays profondément  morcelé, à divers titres, et où les éléments réactionnaires pourront s'appuyer sur une partie non négligeable  du peuple. C'est ce qu'un auteur comme Michel del Castillo nomme "Le Poison de l'Espagne".

Comme quoi le Trocadéro ce n'est pas que le dernier carré de Fillon !
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Message  Estuaire44 Jeu 25 Juin 2020 - 9:47

Días de futuro pasado  (4-08, ****)
Date de diffusion : 23 juin 2020
Époque visitée : 2070, le Futur

Résumé :

L'inspectrice Ayala enquête sur l'assassinat d'un bébé, découvert à proximité d'un édifice public désert. Elle y rencontre un homme mystérieux, Salvador Martí, qui se présente comme étant le dirigeant du Ministère du Temps, un service secret veillant sur l'Histoire d'Espagne grâce à un réseau de Portes temporelles. Il lui révèle être l'auteur du crime et lui raconte alors une étonnante histoire. Son agent Julián a été emmené par Lola en 2070, où elle lui a révélé un Ministère dévoyé par Salcedo. Celui-ci a asservi le Passé comme le Futur grâce à sa flotte d'Anacronópetes et a transformé l'Espagne en dictature. Le seul moyen de l'abattre est d'assassiner son unique ascendant avéré accessible par les Portes, l'enfant.

Critique :

L'épisode perpétue avec brio la tradition consistant à dédier les fins de saisons à des dystopies basées sur le dévoiement du Ministère du Temps, Felipe II ayant ainsi reconstitué un éternel Empire sur lequel le soleil ne se couche jamais (Cambio de Tiempo, saison 2), ou l'institution devenant une sinistre agence de voyages (Entre dos Tiempos, saison 3). L'uchronie déclenchée par Salcedo demeure sans doute la plus terrible de ces visions, car portant, à leur paroxysme les différents fléaux de notre époque (affaissement démocratique, inégalités sociales, dérèglement climatique, pillage des ressources...). L'assassinat d'un enfant ourdi par Salvador vient encore renforcer cet habile point d'orgue d'une saison globalement sombre, voyant notamment la Patrouille du temps avoir à voler au secours de personnages tels Franco ou Ferdinand VII.

Avec Ayala, Lola ou la petite-fille de Julián devenue la sauveuse d'un Futur cauchemardesque, les femmes demeurent les principaux motifs d'espérance..Là aussi conclue habilement une saison volontiers féministe, où des figures comme Clara Campoamor ou Marie-Christine de Bourbon-Siciles contrebalancent une virilité latine souvent présentée de manière peu flatteuse. La dimension humoristique et geek  de la série n'est pas en reste, avec plusieurs clins d’œil à  d'autres séries espagnoles à succès, mais aussi des références cinématographiques : la vue du Madrid de Salcedo évoque Blade Runner, tandis que le scénario assume explicitement ses emprunts astucieusement inversés à Terminator, mais aussi le combat abracadabrantesque du combat dans l'orphelinat  rejouant la scène de l'escalier du Cuirassé Potemkine.

Tout au long d'une subtile narration à contretemps, le récit sait ménager coups de théâtres et suspense, parvenant aussi à rendre aussi crédible que possible l'idée de la mort de l'enfant. Le tout se montre très dynamique, peut-être trop en fin de parcours. L'accélération laisse alors  quelques trous dans le scénario. S'il était aussi facile et immédiat de régler le problème en laissant l'enfant en vie, on se demande bien pourquoi Salvador, d'habitude si subtil, a pu opter pour une solution aussi barbare. On peut aussi regretter que le probable ultime épisode de la série soit celui où la partie historique résulte la plus faible. Décidément l'Antiquité, la période wisigothique où la Reconquista demeureront en retrait.

Conclure sur une pyrotechnie inutile représente également un cliché. Mais la série parvient in fine à donner la solution à deux énigmes pendantes : l'absence de visiteur venu du Futur (la fermeture des Portes) et les dérèglements inopinés de l'Histoire (des conséquences de l'action du Ministère lui-même). C'est magistral. Les adieux de Salvador aux différents membres de son équipe (où manque hélas Amelia) constituent autant de bilans et d'hommages aux formidables personnages d'une série parvenant jusqu'au bout à maintenir un très haut niveau. En définitive, on juge ce que vaut une série à l'émotion causée par l'au-revoir à ses protagonistes, de ce point de vue El Ministerio del Tiempo effectue une superbe sortie.

Anecdotes :

Ayala évoque la série Isabel (2012-2014), quand Salvador lui révèle qu'Isabelle la Catholique a fondé le Ministère. Salvador ajoute que le premier auteur de cette série a failli y révéler l'existence de l'organisation, avant d'être remplacé. Il s'agit d'un clin d’œil, Javier Olivares, le showrunner du Ministère, ayant aussi été celui de la première saison de cette superbe fresque historique de RTE. Il laissa ensuite la place à José Luis Martín. Michelle Jenner joue la Católica dans les deux séries et Rodolfo Sancho (Julián) incarne Ferdinand II d'Aragon.

En 2070, la serié Cuéntame cómo pasó est encore diffusée. En 2020, elle est déjà connue pour sa longévité, puisque lancée en 2001 par RTE. A travers le parcours de la famille Alcántara, la série est une chronique sociale et politique des dernières années du Franquisme et de la Transition démocratique, qu'elle célèbre. Elle entremêle narration au passé par l'un des enfants de la famille et insertion de documents historiques. Comptabilisant à ce jour 20 saisons et plus de 370 épisodes, elle est devenue la série la plus longue jamais produite en Espagne.

En 2070, le Présidence du gouvernement espagnol est exercée par Bertín Osborne. Cet authentique aristocrate est également un chanteur et une figure médiatique très connue en Espagne. Osborne n'a jamais fait mystère de sa sympathie pour le parti Vox, ainsi que son dirigeant, Santiago Abascal. Né en 1954, Osborne aurait toutefois 116 ans !

Aucune suite de El Ministerio del Tiempo n'est prévue lors de la diffusion de la épisode, clairement conçu comme un final. Javier Olivares a indiqué être satisfait des quatre saisons atteintes par sa série. Sans complètement fermer... la porte à une suite, il indique travailler désormais sur un projet de série dédiée à Philippe II, sur le modèle de celles consacrées à Isabelle ou Charles-Quint.
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Message  Camarade Totoff Jeu 25 Juin 2020 - 13:50

Si le voyage devait s'arrêter là, merci à Estuaire de nous avoir permis de le suivre. Ce fut passionnant.
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Message  Estuaire44 Jeu 25 Juin 2020 - 15:02

Merci ! hi :
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Message  Estuaire44 Jeu 25 Juin 2020 - 16:43

Au revoir au Ministère du Temps !  Sad

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Message  Dearesttara Jeu 25 Juin 2020 - 18:20

Dias de futuro pasado, c'est pas le titre d'un film X-Men ?
Merci pour cette belle chronique, Estuaire, toujours un grand plaisir de te lire !
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Message  Estuaire44 Jeu 25 Juin 2020 - 19:08

Merci ! Tout à fait, le titre a été hispanisé, alors que chez nous nous sommes restés avec X-Men: Days of Future Past, en bon français !
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Message  Estuaire44 Mar 30 Juin 2020 - 18:37

Le générique de la saison 4

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Message  Estuaire44 Lun 6 Juil 2020 - 16:58

Polémique en Espagne, Vox n'ayant pas apprécié la vanne sur son vieux compagnon de route Bertín Osborne, lors du final de la série. Le parti d'Abascal hurle en scandale, arguant qu'uue production de la télé publique est payée par tous les contribuables et doit donc respecter leur opinion. En face, l'équipe du Ministère se marre copieux.

https://www.20minutos.es/noticia/4314960/0/vox-carga-contra-tve-por-convertir-a-bertin-osborne-en-el-presidente-que-nos-saco-de-la-ue-en-el-ministerio-del-tiempo/

https://www.huffingtonpost.es/entry/un-actor-de-el-ministerio-del-tiempo-responde-al-ataque-de-un-diputado-de-vox_es_5f02c372c5b6acab28529e6d
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Message  Estuaire44 Mer 8 Juil 2020 - 12:28

Non mais c'était quoi ce final pour les Chicas del Cable ? On a le droit d'écrire et de tourner ce genre de choses ? Shocked Shocked Shocked
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Message  Dearesttara Ven 10 Juil 2020 - 15:08

5/10 sur Imdb. Ah oui, c'est assez salé comme addition.
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Message  Estuaire44 Ven 10 Juil 2020 - 19:51

Effectivement !
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Message  Estuaire44 Lun 13 Juil 2020 - 15:23

Léger problème de datation, la Reconquista cela ne date pas d'hier.

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Message  Estuaire44 Ven 17 Juil 2020 - 20:30

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Message  Estuaire44 Sam 18 Juil 2020 - 20:19

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