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Sarah Michelle Gellar

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Message  Estuaire44 Ven 6 Mai 2016 - 21:00

Merci !

Je pense que, classiquement, SMG choisit ses films afin de démontrer qu'elle peut jouer autre chose que Buffy. ici elle joue la carte de la jeune femme romantique et peu sûre d'elle-même Elle se montre convaincante, le film hélas nettement moins; C'est clair qu'à l'autre extrémité du spectre des sentiments, le choix de la Marquise va s'avérer autrement plus porteur !

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Message  Estuaire44 Dim 8 Mai 2016 - 22:48

En 2000, SMG fait un détour par Sex and the City, le temps d'un épisode (Escape From New York). Les filles s'offrent une virée à L.A., afin d'oublier leurs chagrins new-yorkais, et Carrie fait la connaissance de Debbie, "la créature la plus féroce et ambitieuse de tout Los Angeles".

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Message  Estuaire44 Lun 9 Mai 2016 - 11:53

Bientôt sur vos écrans : Cruel Intentions (1999).


Lettre II


La Marquise de Merteuil au Vicomte de Valmont, au château de…

Revenez, mon cher Vicomte, revenez : que faites-vous, que pouvez-vous faire chez une vieille tante dont tous les biens vous sont substitués ? Partez sur-le-champ ; j’ai besoin de vous. Il m’est venu une excellente idée, et je veux bien vous en confier l’exécution. Ce peu de mots devrait suffire ; trop honoré de mon choix, vous devriez venir avec empressement prendre mes ordres à genoux ; mais vous abusez de mes bontés, même depuis que vous n’en usez plus ; et dans l’alternative d’une haine éternelle ou d’une excessive indulgence, votre bonheur veut que ma bonté l’emporte. Je veux donc bien vous instruire de mes projets : mais jurez-moi qu’en fidèle Chevalier, vous ne courrez aucune aventure que vous n’ayez mis celle-ci à fin : elle est digne d’un héros : vous servirez l’amour et la vengeance ; ce sera enfin une rouerie de plus à mettre dans vos Mémoires : oui, dans vos Mémoires, car je veux qu’ils soient imprimés un jour, je me charge de les écrire. Mais laissons cela, revenons à ce qui m’occupe.

Madame de Volanges marie sa fille : c’est encore un secret ; mais elle m’en a fait part hier. Et qui croyez-vous qu’elle ait choisi pour gendre ? Le Comte Gercourt. Qui m’aurait dit que je deviendrais la cousine de Gercourt ? J’en suis dans une fureur… Eh bien ! Vous ne devinez pas encore ? Oh ! L’esprit lourd ! Lui avez-vous donc pardonné l’aventure de l’Intendante ? Et moi, n’ai-je pas encore plus à me plaindre de lui, monstre que vous êtes ? Mais je m’apaise, l’espoir de me venger rassérène mon âme.

Vous avez été ennuyé cent fois, ainsi que moi, de l’importance que met Gercourt à la femme qu’il aura, de la sotte présomption qui lui fait croire qu’il évitera le sort inévitable. Vous connaissez ses ridicules préventions pour les éducations cloîtrées & son préjugé plus ridicule encore, en faveur de la retenue des blondes. En effet, je gagerais que, malgré les soixante milles livres de rente de la petite Volanges, il n’aurait jamais fait ce mariage, si elle eût été brune, ou si elle n’eût pas été au Couvent. Prouvons-lui donc qu’il n’est qu’un sot : il le sera sans doute un jour ; ce n’est pas là qui m’embarrasse : mais le plaisant serait qu’il débutât par là. Comme nous nous amuserions le lendemain en l’entendant se vanter ! Car il se vantera ; puis, si une fois vous formez cette petite fille, il y aura bien du malheur si le Gercourt ne devient pas, comme un autre, la fable de Paris.

Au reste, l’Héroïne de ce nouveau Roman mérite tous vos soins : elle est vraiment jolie ; cela n’a que quinze ans, c’est un bouton de rose ; gauche à la vérité, comme on ne l’est point, nullement au fait du monde : mais, vous autres hommes, vous ne craignez pas cela ; de plus, un certain regard langoureux qui promet beaucoup de vérité : ajoutez-y que je vous la recommande ; vous n’avez plus qu’à me remercier et à m’obéir.

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Message  Invité Lun 9 Mai 2016 - 12:51

Excellent, un de ses meilleurs rôles au cinéma! cheers
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Message  Dearesttara Lun 9 Mai 2016 - 13:31

En effet, une interprétation enthousiasmante, figurant elle-même dans une transposition estudiantine qui eut le bon sens de ne pas édulcorer le roman initial (ou si peu).
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Message  séribibi Lun 9 Mai 2016 - 14:21

Celui-là je ne l'ai pas vu, mais j'ai vu "Les liaisons dangereuses " de Stephen Frears.
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Message  Invité Lun 9 Mai 2016 - 16:48

Au risque de choquer les puristes, je trouve Sex Intentions bien meilleur et même plus proche du ton grinçan du roman épistolaire d'origine que l'adaptation un peu compassée avec Glenn Close, mais qui reste tout à fait regardable.
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Message  Estuaire44 Lun 9 Mai 2016 - 17:19

En tout cas Sex intentions soutient fort bien la comparaison avec cette version effectivement bien plus académique. Mais j'attends de le revoir pour savoir si Ryan Phillippe peut vraiment rivaliser avec Malkovich.
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Message  séribibi Lun 9 Mai 2016 - 19:43

Je ne sais pas si le terme "académique" est bien approprié pour un film qui serait plutôt considéré comme un classique (personnellement je ne lui trouve quasiment aucune fausse note). Ce terme irait bien mieux, par exemple, au "Valmont" de Milos Forman.
Par contre si c'est "académique" dans le sens "littéral" et "sérieux", je comprends mieux, mais c'est ce qui fait la grandeur du film, y compris sa 1ère partie assez théatrale.
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Message  Camarade Totoff Jeu 12 Mai 2016 - 14:18

SMG était en effet tout à fait remarquable dans ce film, une adaptation tout à fait réussie du roman de Choderlos de Laclos. Globalement, le casting m'ait apparu plutôt bon.
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Message  Estuaire44 Lun 16 Mai 2016 - 0:22

Sexe Intentions (Cruel Intentions, 1999, ****)

Résumé :

Les lycéens  Kathryn Merteuil et Sebastian Valmont règnent en complicité sur l’opulente et oisive jeunesse de l'Upper East Side. Riches, beaux et brillants, ils sont aussi libertins au dernier degré et prêts tous les stratagèmes pour assurer leur plaisir, considérant leurs contemporains comme les pions de leur machinations. Repoussée par un amant, Katryn résout de perdre de réputation la jeune Cécile, fiancée du butor, afin de ridiculiser celui-ci. Elle compte que Sebastian déflore Cécile, mais celui-ci tourne ses espérances vers la prude et populaire Annette, une proie autrement malaisée et donc davantage digne de sa réputation. Un pacte en forme de pari finit cependant par lier les conspirateurs, Kathryn n’hésitant pas à mettre ses faveurs dans la balance. Tout se déroule à merveille quand survient un évènement inouï : Sebastian tombe sincèrement amoureux de la lumineuse Annette, au vif déplaisir d’une Katryn prête à la guerre pour se venger de cet impardonnable affront.


Critique :

Alors que tout sourit à Sarah Michelle Gellar à la télévision, ses ambitions au cinéma pâtissent de l’échec critique et public de Simply Irresistible, où, pour la première fois, elle tenait le rôle principal. Même si elle s’en voit partiellement exonérée par les observateurs, le 05 mars 1999 la sortie de Cruel Intentions revêt dès lors des allures de quasi quitte ou double pour ce versant de sa carrière. Le film ressemble d’autant plus à une revanche que l’action s’y déroule dans la même aire géographique et sociale que Simply Irresistible, au sein de la haute bourgeoisie de l’Upper East Side et de la Cinquième Avenue. Fort heureusement, le succès se montre cette fois pleinement au rendez-vous.

Celui-ci repose sur plusieurs facteurs résonnant en parfaite harmonie. L’auteur et réalisateur Roger Kumble a ainsi la brillante intuition selon laquelle Les Liaisons Dangereuses, immense classique français du roman épistolaire (1782), pourrait judicieusement  se transposer parmi les puissants du monde contemporain. La même oisiveté doublée d’un inaltérable sentiment d’impunité conduit en effet pareillement au dérèglement de l’intellect et de l’âme, transformant la passion amoureuse en un aussi pervers que fascinant jeu de pouvoir et de manipulation du sentiment.

Le film en accomplit la démonstration avec brio, sachant à conserver  la mécanique centrale du récit originel, tout en incorporant avec réussite quelque thématiques contemporaines absentes du roman de Choderlos de Laclos (racisme, homosexualité, Manhattan comme nouveau centre du monde et des élégances, en lieu et place des salons de Paris). On regrettera toutefois les modifications apportées à un final rendu davantage moralisateur et larmoyant, se peut pour échapper aux foudres de la censure par refus d’une autorisation à tous publics. Le  rôle joué par un Valmont décédant par accident s’y voit ainsi minoré, tandis que la vengeance cadrant mal avec le caractère contemplatif de Madame de Tourvel.

L’autre grande idée du film demeure le choix de jeunes gens, encore lycéens pour camper les protagonistes. La jeunesse apparaît comme un âge connaissant les mêmes passions que l’âge adulte, mais souvent exacerbées par le tumultueux éveil à la liberté qu’elle véhicule, sans compter des élans de la nature encore non rassis. Cruel Intentions va savoir tirer le meilleur parti de cette dimension, d’autant que le fait que les acteurs soient plus âgés que les personnages ne gène pas réellement à l’écran (après tout Buffy s’apprête elle aussi à quitter le lycée pour intégrer prochainement l’Université). Le choix de Roger Kumble s’avère d’autant plus madré qu’il insère son film dans la nouvelle vogue de Teen Movies caractérisant la période (American Boys et Big Party en 1998), tout en s’en distinguant radicalement par le couple de prédateurs cyniques et libertins qu’il met en scène. L’excellent Wild Things (1998) avait également su se distinguer tout en participant à ce courant porteur.

Evidemment déplacer l’action au XXème siècle fait renoncer aux mots d’esprit et à ce beau langage d’une suprême élégance que les Liaisons dangereuses de Stephen Frears avaient su si bien mettre en musique en 1988, en parfaite adaptation classique du roman. Mais les dialoguistes savent faire feu de tout bois et retrouver l’essence perfide du cruel libertinage de Choderlos de Laclos, notamment lors des confrontions entre Sebastian et Katryn, soit le cœur même du film. La forme évolue tandis que le fond perdure. Là où Frears avait convoqué Bach, Vivaldi, Haendel et Gluck, Cruel Intentions similairement renonce à la splendeur unique de la musique baroque, mais se tricote une plaisante bande son toute en airs et chansons bien dans l’air de son temps. On regrettera toutefois que la musique vienne parfois se surajouter à des scènes de dialogues, un procédé rarement pertinent.

Le film s’avère également une splendeur pour le regard. Imaginative, la mise en scène de Kumble sait se rendre suffisamment fluide pour accompagner les voltes et virevoltes de la double conspiration libertine. En particulier la caméra sait parfaitement mettre en valeur les splendides localisations de ce film réunissant plusieurs des plus beaux panoramas et édifices de New York et de Los Angeles. Le choix de la haute bourgeoisie WASP de la Côte Est permet d’ailleurs de retenir de sublimes demeures très européennes, comme chez Sebastian ou chez sa tante, établissant ainsi un lien bien trouvé avec l’univers du roman. Tandis que la si magnifique Jaguar de Sebastian reste l’un des grands souvenirs du film, on appréciera également l’élégance de la garde robe, chez ce dernier aussi bien que chez Katryn. Découvrir Sarah en sublimes et si sensuelles tenues de grand luxe ravira évidemment l’admirateur de la Tueuse de Sunnydale, confiné aux ensembles pastel des débuts de la série, ou aux vêtures destinées au combat.

Mais c’est bien entendu dans l’étude de caractères qu’allait avant tout se jouer le succès du film. Reese Witherspoon sait apporter de la véracité et du sentiment à Annette. Elle concoure efficacement au scénario donnant du corps au personnage et l’élevant au-dessus du simple objet du complot de Katryn et Sebastian, puis de leur rivalité mortifère. La scène où elle parle du réconfort du Christ à Kathryn avant la chute de celle-ci dégage une merveilleuse ambigüité, tant il peut s’agir aussi bien d’un pieux scrupule que de la jouissance de contempler son ennemie sur le point d’être abattue. Le retour d’Annette pour l’adaptation télévisuelle prochaine du film promet beaucoup, tant on sait que les exécrations recuites s’avèrent souvent les meilleures. Il n’est point de haine implacable, sauf en amour.

On reste considérablement plus réservé concernant Cécile. Le talent de Selma Blair n’est pas en cause, d’autant qu’elle apporte elle aussi sa pierre au baiser lesbien, sans doute l’une des scènes les plus remémorées du film. Mais la crétinerie caricaturale de Cécile rend pénibles plusieurs scènes. Mademoiselle de Volanges est une jeune fille s’éveillant au monde et à ces plaisirs que l’on dit charnels, or ici on confond sa candeur, muée par un prédateur en dépendance sexuelle, avec la simple imbécilité. C’est infiniment plus tragique et pervers que cela. Plus marginalement, on s’amuse beaucoup de la brève composition de Joshua Jackson en homosexuel vénal et cynique, tout un poème. Avec le recul, il reste également divertissant de découvrir Eric Moebius en son amant, lui qui jouera le fiancé anéanti de Jenny en première saison de The L Word.

Le portait ici tracé de Valmont renouvelle très agréablement le personnage. Au lieu de jouer un mâle alpha dominateur, éruptif à l’occasion, Phillippe joue ici avec brio et élégance la carte du dandy au culot d’acier et au sang-froid apparemment sereins. Son Valmont paraît aussi calme qu’élégant, mais son apparent équilibre dissimule un trouble profond de la personnalité. Cette distanciation apparente permet de jouer un personnage très différent de celui de Malkovitch, ce qui évite d’ailleurs au jeune acteur le risque d’une confrontation directe avec son illustre prédécesseur. Sebastian exorcise ses démons en les enfermant dans la vraie Boite de Pandore que constitue son journal, un symbole psychanalytique loin de figurer un simple gadget. La crise vécue avec Annette est celle d’un funambule depuis toujours en équilibre précaire entre  l’image qu’il offre au monde et ses pulsions profondes, et qui perd soudain pied, sans retour possible. C’est dramatiquement très fort et Valmont aurait sans doute du périr de cela, plutôt que lors d’un accident tire par les cheveux. Que lui et Kathryn deviennent ici les enfants d’un couple recomposé plutôt que d’anciens amants ne modifie pas la donne, tant leur complicité canaille s’avère longtemps délicieuse.

Malgré cela, le clou du spectacle demeure bien l’incarnation de la Marquise par Sarah Michelle Gellar. Après Simply Irresistible, elle continue manifestement à  choisir ses rôles afin de démontrer que sa palette d’actrice ne se limite pas à Buffy. Après la pure jeune fille romantique et mal assurée, elle opère ici un grand écart en jouant son contraire absolu, une prédatrice sexuelle et manipulatrice hors pair, dédiée à la pure jouissance du Mal. Sacrifiant à une antique tradition hollywoodienne en passant de la blondeur au brun, de la lumière aux ténèbres, elle apporte une flamme et une aura formidables à Kathryn. Elle annonce dès  à présent l’étonnante prestation à laquelle elle se livrera lors de la dernière saison de Buffy, avec son abyssale interprétation de la Force. Sarah Michelle Gellar sait également sexualiser à l’extrême son jeu, l’érotisant sans jamais céder à la vulgarité.

A travers elle, Katryn joue magistralement des désirs, y compris de ceux de Valmont, tout en développant un narcissisme hyper développé. Elle modèle l’univers à travers la primauté de ses désirs et l’affirmation de sa domination, s’attribuant tous moyens d’y parvenir. Un captivant esprit diabolique, même si l’on peut regretter que le féminisme affirmé et volontiers revanchard de la Marquise, l’un des personnages les plus riches  de notre littérature, se voit ici, sinon absent, du moins réduit à la portion congrue. Sarah Michelle Gellar crève l’écran à chacune de ses apparitions en majesté (Valmont s’agite, alors que Katryn trône), On s’autorisera ici à écrire qu’elle soutient la comparaison avec Glenn Close.  

Malgré ses quelques imperfections mineures, Cruel Intentions constitue un film tonique, dialogué avec panache, impitoyablement intelligent et classieux en diable. Avec cette version si enthousiasmante et absolument jouissive de la Marquise de Merteuil, Sarah Michelle Gellar, sublime,  trouve sans doute le plus beau rôle de sa filmographie.

Anecdotes :

Lors du lancement du projet, Cruel Intentions était un film indépendant doté d’un budget minuscule, mais il fut repéré, puis produit, par Columbia Pictures. Il va connaître le succès, rapportant près de 76 millions de dollars, pour un investissement avoisinant les 10 millions et demi.

Le tournage du film s’étendit sur six semaines, entre juin et juillet 1998.

Le roman français Les liaisons dangereuses fut publié en 1782 par Pierre Choderlos de Laclos, futur général révolutionnaire et héros de la bataille de Valmy. L’un des chefs d’œuvre littéraires de son temps, le livre allie plaisir du beau langage, description féroce des mœurs dissolues de l’aristocratie au soir de l’Ancien régime, finesse de l’analyse psychologique et précision assassine du style épistolaire.

Outre Cruel Intentions, la conspiration libertine ourdie par la Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont se prêtera idéalement à de nombreuses adaptions cinématographiques, souvent très différentes. Roger Vadim (Les liaisons dangereuses, 1959, et Une femme infidèle, 1976), Stephen Frears (Les liaisons dangereuses, 1988), Miloš Forman (Valmont, 1989), E J-yong (Untold Scandal, 2003) et Jin-Ho Hu (Dangerous Liaisons, 2012) en seront les réalisateurs.

Le film s’intitulait initialement Cruel Inventions, mais les tests réalisés auprès du public montrèrent que cela évoquait fréquemment un film de Science-fiction.

La cérémonie mortuaire a été tournée dans l’église All Saints Church, à Pasadena. Fondée en 1882 et construite dans le style Gothic Revival, elle relève de l’Église épiscopale des États-Unis. Elle est connue pour sa tradition de sermons politiques, pacifistes et libéraux en matière de mœurs.

La résidence de Valmont est en fait la Harry F. Sinclair House, à New York. Située à l’intersection de la Cinquième Avenue et de la 79ème Rue, elle donne directement sur Central Park. Bâtie en 1898 pour l’un des plus grands financiers de la ville, elle a plusieurs fois changé de mains. Son propriétaire le plus marquant demeurant Harry F. Sinclair, fastueux et scandaleux magnat du pétrole. L’édifice a été classé en 1978.

La piscine est celle du Biltomre Hotel, dans le Downtown Los Angeles. Inauguré en 1923 il est alors le plus grand hôtel à l’ouest de Chicago. Ayant compté jusqu’à 1500 chambres, il est également réputé pour son faste, avec une décoration recréant diverses époques de l’Espagne et de l’Italie. La piscine s’inspire de celles des paquebots de luxe des années 20. Ce palace à l’histoire très liée à la chronique d’Hollywood a plusieurs fois hébergé la cérémonie des Oscars.

Le film connut deux suites, sorties directement en DVD en 2001 et 2004. En octobre 2015,  NBC annonce le projet d’une série centrée sur le fils de Sebastian et Annette, 20 ans plus tard. Roger Kumble en sera le showrunner et Sarah Michelle Gellar reprendra son rôle de Kathryn Merteuil, devenue présidente de Valmont International. Annette sera incarnée par Kate Levering (Kim Kaswell dans Drop Dead Diva). A l’heure actuelle, seul le pilote est commandé, NBC devant encore confirmer l’ensemble.

La sublime voiture de baston est une Jaguar XK 140 Replica de 1954. De 1954 à 1957, 8 884 exemplaires furent construits à Coventry. Conçue pour pénétrer le mach américain et ayant remporté de nombreuses compétitions sportive (24h du Mans), la XR 140 demeure encore aujourd’hui l’un des modèles les plus prestigieux de Jaguar.

Ryan Phillippe (Sebastian Valmont) consacre la plus grande part de sa carrière au cinéma : Lame de fond (1996), Mémoires de nos pères (2006), Dark World (2009)… En 1997, il avait avait déjà collaboré avec Sarah Michelle Gellar dans Souviens-toi l’été dernier, où ils incarnaient deux des quatre étudiants. De 1999 à 2007, il fut l’époux de Reese Witherspoon.

Reese Whiterspoon (Annette Hargrove) est encore ici à l’orée de sa carrière. Elle accèdera pleinement à la notoriété avec les films La revanche d’une Blonde (2001) et Fashion Victim (2002). En 2006 elle décroche l’Oscar pour le rôle de la chanteuse country June Carter Cash, dans Walk the Line, biopic dédié à Johnny Cash.

Elle épouse Ryan Phillippe en 1999 mais l’acteur était son petit ami bien avant le tournage de Cruel Intentions. Katie Holmes fut d’abord considérée pour le rôle d’Annette, mais Kumble pensant qu’elle manquait de puissance pour le rôle, Phillippe suggéra le nom de sa fiancée.  

Selma Blair (Cécile Caldwell) était encore en début de carrière lors du tournage du film. Auparavant elle avait été candidate au rôle de Buffy et avait été interlocutrice de Sarah Michelle Gellar lors de la conversation téléphonique de Scream 2. Sa popularité monta en flèche grâce à l’impact de la scène du baiser changé avec Sarah Michelle Gellar. Les deux actrices sont demeurées des amies proches. Par la suite elle a notamment été Liz dans les films adaptant le Comics Hellboy.

Cécile est censée être plus jeune que Kathryn, or Selma Blair compte cinq ans de plus que Sarah Michelle Gellar.

Scénariste et réalisateur du film, Roger Kumble (Petty Little Liars, Allumeuses, Suits…) a  indiqué que Sarah Michelle Gellar était l’actrice la plus professionnelle avec laquelle il ait jamais travaillé.

On reconnaît Jennifer Love Hewitt sur la couverture du magazine que Sebastian donne à Kathryn. Il s’agit d’un clin d’œil au film Souviens-toi… l’été dernier, dans lequel jouaient les trois comédiens.  

Collectionneuse passionnée de livres anciens, Sarah Michelle Gellar détient une édition uasi originale des Liaisons Dangereuses.

La composition de Sarah Michelle Gellar dans cette originale version de la Marquise de Merteuil fut saluée par une critique. En 2000, elle reporte le MTV Award de la meilleure actrice pour ce rôle, étant notamment préférée à Neve Campbell dans Scream 3. Elle est également la seule femme proposée dans la catégorie du Meilleur méchant, mais le trophée revient à Mike Myers, pour le Dr. Denfer dans Austin Powers 2.

Le baiser échangé entre Sarah Michelle Gellar et Selma Blair, devenu culte depuis, remporta le Best Kiss Award, également décerné aux MTV Movie Awards en 2000. Il succède à celui échangé entre Gwyneth Paltrow et Joseph Fiennes dans Shakespeare in Love.

En août 1999, Sarah Michelle Gellar était devenue l’ambassadrice de Maybelline (jusqu’en 2003), un poste que la marque réserve habituellement à des top models. La précédente actrice de séries télévisées à avoir occupé ces fonctions était Lynda Carter, après la conclusion de Wonder Woman (1975-1979). Durant les mois précédents la sortie de Cruel Intentions, Sarah Michelle apparut ainsi à de nombreuses reprises dans les médias et dans des publicités.

L’année 1999 vit également Sarah Michelle Gellar être pressentie pour jouer le premier rôle féminin de Fight Club, mais elle y renonça en raison des contraintes du tournage de Buffy contre les vampires. Le rôle échut finalement à Helena Bonham Carter.


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Deux adaptations françaises :



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Message  séribibi Lun 16 Mai 2016 - 0:37

Très belle critique, joli choix de photos.
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Message  Dearesttara Lun 16 Mai 2016 - 0:55

Lu très lentement cette brilliantissime critique, savourant chaque ligne tandis que les images du film défilaient dans ma tête. J'aurais été plus généreux sur Cécile/Selma Blair, mais je suis d'accord sur tout le reste, y compris sur un final détonnant par ses excès hollywoodiens. Le quatuor principal se montre d'un brio impressionnant, avec bien sûr SMG impératrice de cette tonique adaptation.
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Message  Lala Lun 16 Mai 2016 - 0:56

Que j'aime ce film love Merci pour cette critique.
Pour ce qui est de Selma Blair, je suis partagée. Oui c'est dommage de transformer Cécile en gourdasse mais son interprète l'assume tellement bien qu'on se régale de ses apparitions. Puis quand même son apparition dans la dernière scène vaut tellement de l'or. De gourde, elle passe à petite bitch. Une petite Katryn en devenir.

Sinon la rupture Annette/Valmont est admirablement bien jouée. R.S étant enceinte à ce moment là, a un jeu à fleur de peau durant ce passage. C'est beau et dur à voir.

Quant à Simplement Irrésistible, faut vraiment que je le regarde une seconde fois. Je l'avais vu quand j'avais 14 ans et j'avais adoré. Donc du coup je n'arrive pas à comprendre tout ce bashing autour de ce film.

edit: Et bien sûr, vous imaginez bien qu'après cette critique, je me retrouve à regarder la scène de la gare avec en fond "Color Blind". "Et moi je suis amoureux" gaaaaaaah love
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Message  Dearesttara Lun 16 Mai 2016 - 1:12

C'est à peu près ma pensée, Lala : la métamorphose de Cécile en puritaine de pacotille était un sacré jet d'aigreur bien piquant. J'aime beaucoup ce que le personnage devient, c'est sans doute le plus ambigu du film.
Après, Reese Witherspoon n'était pas enceinte durant le tournage puisque le tournage s'est achevé en juillet 1998 et elle accoucha en septembre 1999. Si sa grossesse a duré 14 mois, les 11 mois de la mère de Gargantua auront l'air risibles à côté. hein
Oui, la scène de rupture est un moment fort du film, mais la jeunesse des comédiens n'empêche en rien le talent, au contraire, alors qu'il s'agissait sans doute du passage le plus difficile à jouer du film.

Bon, et puis le kiss quoi. love

J'aime beaucoup la version des Inconnus, aussi. Laughing
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Message  Lala Lun 16 Mai 2016 - 1:22

Oups, au temps pour moi alors. Je ne sais plus où j'ai lu ça :) Pas grave, la scène est quand même super jolie.

"You are just a conquest" Sad


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Message  Estuaire44 Lun 16 Mai 2016 - 9:54

Merci !

SMG aux MTV Awards 2000

Meilleure actrice


Meilleur baiser avec Selma blair
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Message  Invité Lun 16 Mai 2016 - 13:31

Excellente critique, que je partage entièrement ! hi
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Message  Estuaire44 Lun 16 Mai 2016 - 18:53

Merci !

Prochainement sur vos écrans le très particlier Harvard Story :du basket,  de la mafia, des citations philosophiques et des doses massives de LSD, quelle histoire !

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Une récente interview sympa pour la route

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Message  Invité Mar 17 Mai 2016 - 13:46

Deux nouvelles chroniques en ligne dans la Saga Sarah Michelle Gellar :

Simplement Irrésistible (1999) :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/cinema/sarah-michelle-gellar/simplement-irresistible

Sexe intentions (1999) :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/cinema/sarah-michelle-gellar/sexe-intentions
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Message  Estuaire44 Mer 18 Mai 2016 - 9:53

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Message  Estuaire44 Mer 18 Mai 2016 - 21:18

Howard Story (Howard Man, 2001, ***)

Résumé :

A Harvard, Alan est un brillant étudiant et le meneur de l’équipe de basket universitaire, mais aussi un drogué entretenant une liaison avec sa professeure de philosophie, Chesney. Il couche également avec une des pom-pom girls, or celle-ci, Cindy Bandolin, s’avère être la fille d’un mafieux. Elle propose à Alan de truquer les matchs contre rémunération, ce qu’il accepte, ses parents venant de perdre leur maison. Mais des agents du FBI sont sur l’affaire, dont la redoutable bisexuelle Kelly. La situation se complique quand Alan s’offre un trip massif au LSD. Chesney sauve la situation en trouvant un étrange neuropsychiatre sauvant Alan, et en organisant une partie fine à laquelle participe Kelly, ce qui permet la prise de photos compromettantes.

Critique :

Le 10 mai 2001 est présenté au Festival de Cannes cet authentique OVNI que constitue Harvard Story. Malgré ses fausses allures de romance estudiantine, ce film, lui-même copieusement irrigué à l’acide lysergique, s’avère rapidement un thriller passablement démentiel, aussi déroutant par sa forme que par son fond.

Ce dernier présente un indéniable intérêt car développant les points de vue très particuliers du scénariste et réalisateur Jack Toback concernant l’existence, tout au long d’un récit largement autobiographique. Survivant des drogues psychédéliques si populaires sur les campus américains du Summer of Love et des années 60 tardives, Toback est toujours demeuré une figure singulière parmi les scénaristes d’Hollywood, alternant films à gros budgets et œuvres indépendantes en marge du système, volontiers provocatrices. Il délivre ici comme un manifeste des idéaux de la Contre-culture de jadis au sein d’années 2000 débutantes et déjà bien davantage matérialistes.

Outre de multiples réflexions et citations existentialistes judicieuses, Chesney la professeure de philosophie en exprime la quintessence d’une phrase : « nous sommes sur Terre pour quatre secondes, alors autant en jouir un maximum, sans faire de mal à personne ». Howard Story revêt dès lors des allures de quasi documentaire, que le choc entre deux époques rend plaisamment étranges. Le monde que dépeint Toback, avec ses personnages, étudiants, professeurs, gangsters ou agents fédéraux, tous obsédés par leurs plaisirs sexuels très divers et la consommation de drogue également diverses, mais non violents et plutôt sympathiques, séduit par son originalité amorale et iconoclaste. Lors de la toute dernière scène Tobak prend néanmoins la précaution bienvenue (et élémentaire) de rappeler que jouer avec le LSD n’est jamais sans conséquences.

Si le fond séduit par sa vitalité et son originalité volontiers scandaleuse (y compris ors de dialogues décapants), la forme suscite des sentiments davantage mêlés. Avec son alliage de superbes morceaux de musique classique réorchestrées et ses airs hip hop, la bande son s’avère fort plaisante et résulte elle-même aussi déstructurée que le scénario, mélangeant allègrement divers moments du récit et totalement foutraque. Tout se passe comme si Toback voulait imprimer au maximum la marque du LSD à son film, à travers sa forme narrative, mais aussi sa mise en scène multipliant à l’envie les faux raccords grossiers, entre les scènes mais aussi à l’intérieur de celles-ci.

Outre de belles vues du campus d’Harvard, tout ceci amuse volontiers durant le premier quart d’heure du film, comme un Jean-Luc Godard filmant un crossover entre The Shield et The Sopranos. Mais ensuite on se lasse rapidement, tant le numéro s’avère répétitif. Surtout Tobak s’offre un plaisir en accordant beaucoup trop de temps à décrire par le détail les visions d’Alan durant son trip au LSD occupant un bon quart du film, tandis que les autres personnages brassent de l’air. Certains effets sont réussis comme la Polynésienne de Gauguin s’animant et quittant son tableau, mais la plupart du temps on en reste à des trucages vidéo bas de gamme.

De très fade, le jeu d’Adrian Grenier devient alors grotesque, sa faible prestation nuisant beaucoup au film. Les dames s’en sortent beaucoup mieux, Joey Lauren Adams campant une lumineuse et sereine professeure de philosophie, volontiers canaille à l’occasion, clairement l’idéal féminin de Toback. Rebecca Gayheart s’amuse visiblement beaucoup avec le rôle de Kelly, l’agente fédérale bisexuelle tout feu tout sexe, donc nous aussi. Les amateurs des X-Files reconnaîtront également avec plaisir le regretté John Neville (l’Homme aux mains bien manucurées) dans le rôle de l’intrigant et classieux neuropsychiatre sauvant Alan du piège du LSD. L’un de ces caméos que le grand acteur affectionnait au soir de sa carrière, dès lors qu’un projet l’intéressait.

Si la promotion du film, notamment en vidéo, tourna beaucoup autour de la présence de Sarah Michelle Gellar, force est de constater que l’actrice ne tient ici que l’un des seconds rôles. La présence de l’actrice au sein d’un film aussi scandaleux (son premier indépendant) s’explique sans doute par une volonté réitérée de casser son image et d’aborder de nouveaux types de rôles. La période 2000-2001 voit Buffy contre les Vampires être menacée au cours de sa cinquième saison, jusqu’à susciter la mort de la Tueuse (le programme survivra finalement, en passant de The WB sur UPN), tandis que Sarah Michelle Gellar, en partie pour être cataloguée comme héroïne, voit lui échapper plusieurs opportunités au cinéma. Parmi les rôles visés par Sarah Michelle Gellar, la Malicia des X-Men sera ainsi interprétée par Anna Paquin et la Mia Torreto de Fast and Furious par Jordana Brewster.

De fait, le but de s’encanailler sous la direction du sulfureux James Toback se verra pleinement atteint. Un film voyant Sarah fumer un joint un peu moins long qu’une baguette de pain, se rouler littéralement dans le fric, s’adonner à des scènes de sexe très explicites (dès le générique ou plus tard en forêt) ou encore décocher des phrases du genre  Why don’t you suck my dick ? à la très bi Kelly ne saurait laisser indifférent. On note au passage que la rude confrontation entre Cindy et Kelly reste sans doute la scène la plus électrique et érotique du film, avec un subtext... Non, sans vraiment de subtext, en fait. On s’amuse franchement, mais Sarah Michelle Gellar ne se limite pas à ce raffraichissant défilé d’élégances. Dans la droite ligne du film elle apporte sympathie et humanité à Cindy, filoute finie mais non violente, cherchant en définitive surtout à s’affirmer devant son père. On se surprend à aimer cette truqueuse éhontée, mais si radieuse et juvénile, animée par la vitalité joyeusement indigne de cet éternel étudiant Flower Power qu’est James Toback.

Anecdotes :

Le film fut présenté au Festival de Cannes le 10 mai 2001.

Film indépendant, Harvard Story ne connut qu’une sortie limitée en salles. Mais il rencontra un très grand succès en vidéo. Au total il rapporta 56,6 millions de dollars, pour un budget de 5,5 millions.

Harvard Story fut tourné en 20 jours.

L’auteur et metteur en scène Jack Toback écrivit plusieurs scénarios de films hollywoodiens (Le Flambeur, 1974 ; Bugsy, 1991). Il reste avant tout considéré comme un auteur indépendant, quelque peu sulfureux, mais aussi comme l’un des grands séducteurs d’Hollywood, ayant multiplié les aventures d’une nuit tout au long de sa vie et professant la drague comme art de vivre.

Jack Toback insère plusieurs éléments autobiographiques dans son film. Ainsi il fut lui-même un étudiant sorti brillamment diplômé d’Harvard en 1966. il fut également un grand consommateur de LSD durant ses études. Il affirme avoir connu le plus long trip référencé, étant demeuré huit jours d’affilée sous l’influence de cette drogue psychédélique. Ayant du être traité en urgence par un neuropsychiatre, il est ressorti de l’expérience en ne ressentant définitivement plus aucune peur de la mort

Toback mit huit ans à obtenir les fonds nécessaires au tournage.

Quand Cindy vient discuter avec Alan sur le terrain de basket, elle porte desjeans. A son départ, elle porte inexplicablement un pantalon vert.

Bien que tourné pour une bonne part au Canada, le film montre plusieurs extérieurs de la prestigieuse université d’Harvard. Située à proximité de Boston et fondée en 1636, il s’agit du plus ancien établissement enseignement supérieur des États-Unis. Elle est considérée comme l’université la plus riche au monde, devant Yale. Dans le monde des séries, elle est notamment connue pour abriter le laboratoire de Walter dans Fringe, un autre grand consommateur de LSD.

La bande son du film présente la particularité d’entremêler chansons contemporaines (Ray Sharpe, The Kennedys, Stomy Bugsy) et musique classique réorchestrée. On reconnaît notamment le troisième mouvement du Concerto italien de Bach (1735) et le Sextuor à cordes nº 1 de Brahms (1860).

Adrian Grenier (Alan Jensen) est encore peu connu lors du tournage du film. Il accède à la célébrité avec le rôle de Vince, le protagoniste de la série Entourage (2004-2011). Au cinéma, il est notamment aperçu dans Le Diable s’habille en Prada (2006) et dans deux Woody Allen, Celebrity (1998) et Anything Else (2003).

Rebecca Gayheart (Kelly Morgan), ancien mannequin, se fit connaître à travers des Slasher Movies comme Scream 2 (1997) ou Urban Legend (1998). Elle devient ensuite une figure régulière des séries télévisées (Dead Mike Me). Elle fut choisie pour incarner Inara Serra dans Firefly (2002), mais, après un jour de tournage, Joss Whedon opta finalement pour l’inoubliable Morena Baccarin.

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Message  Invité Mer 18 Mai 2016 - 21:46

Excellent film qui m'a rappelé The Rules for Attraction et le encore plus hard Requiem for a dream, mais où sont passés les films sous acides? Razz

Je partage ton avis sur Adrian Grenier, comédien pauvre, je n'ai jamais compris le succès de sa série Entourage.
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Message  Dearesttara Mer 18 Mai 2016 - 21:59

Ta critique est fantastique, il FAUT que je vois ce film ! Laughing

Par contre, si j'ai bien suivi le scénario, tu dis au 6e paragraphe de ta critique que Rebecca Gayheart joue Cindy, alors que ce doit être Kelly, non ?
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Message  séribibi Mer 18 Mai 2016 - 22:22

Très bonne critique (juste le "passablement démentiel" qui me choque dans la formulation).
Je n'avais jamais entendu parler de ce film.
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Message  Estuaire44 Mer 18 Mai 2016 - 22:24

Exact, bien vu pour Kelly ! Je vais corriger, merci. hein

Jamais vu Entourage, mais avec ce que j'a vu du talent de grenier cela ne va pas changer.

Las Vegas Parano c'est aussi pas mal comme film à came ! Laughing
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Message  Estuaire44 Jeu 19 Mai 2016 - 0:42

Ouèche, prochainement sur vos écrans Scooby Doo 1 !!! Et puis le 2 !!!!! Et leurs monstres bien cramés et Mister Bean !!!

Avec une Daphné faisant soudain songer à une héroïne de série télé dont je ne parviens pas à retrouver le nom.






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Message  séribibi Jeu 19 Mai 2016 - 1:02

2 monuments nanardesques bien ringards, dont la seule qualité réside selon moi dans la ressemblance de certains des personnages avec leur équivalent de papier (particulièrement celui qui joue Sammy).
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Message  Invité Ven 20 Mai 2016 - 22:05

Les encouragements du forum doivent donner du courage car sur la toile, on ne dénombre que 31 petit Likes ont trois jours pour ces intentions sexuelles, contre 120 en deux heures pour Sierra torride qui, contrairement à ce que le titre fait penser, n'est pas un film 'hot'.
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Message  Estuaire44 Ven 20 Mai 2016 - 22:07

Merci, Denis ! hein

Cela donne un objectif à franchir pour Scooby-Doo, suspense ! Laughing
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Message  Estuaire44 Sam 21 Mai 2016 - 14:08

Scooby-Doo (Scooby-Doo, 2002, ***)

Résumé :

Du fait de querelles internes, lla fameuse équipe de Mystère et Cie,  Fred, Daphné, Véra, Sammy  et Scooby-Doo, décide de se séparer.  Elle se reforme néanmoins pour répondre à l’appel Emile Mondavarious, propriétaire de l’île de Spooky Island et de son immense parc d’attraction fait appel à nos spécialistes du surnaturel  il a en effet observé plusieurs phénomènes inexplicables et inquiétants ; Mystère et Cie débute alors une enquête qui va rapidement se transformer en une aventure particulièrement dangereuse, révélant un sinistre complot.

Critique :

Le 14 janvier 2002 paraît à l’affiche Scooby-Doo, La Warner Bros a doté d’un imposant budget (84 millions de dollars) cette production constituant un authentique pari : transposer en film et en images de synthèses ce dessin animé devenu un monument de la culture populaire américaine depuis sa création en 1969 par Hannah-Barbera. La cible visée s’affiche clairement : la jeunesse adorant les aventure de Mystères & Cie ainsi leurs parents nostalgiques. Scooby-Doo reste un film destiné au public jeune et familial, bien davantage proche de Disney Channel et de Cartoon Network (qui, caractéristiquement, produira les téléfilms postérieurs) que de HBO ou Showtime, et c’est bien à cette aune qu’il doit être jugé.

Les parents connaisseurs des vieux dessins-animés s’amuseront de la décapante version des héros proposée par le film, sans doute une survivance d’un premier projet visant une lecture autrement plus corrosive de Scooby-Doo. Daphné, l’éternelle Damsell in Distress aux innombrables enlèvements a pris des cours de karaté et est devenue une redoutable combattante, triomphant d’un catcheur mexicain. Véra, l’intello à lunettes, n’a plus honte de révéler son corps, tant s’en faut (une scène coupée reprise dans les suppléments la montrera d’ailleurs dans un saisissante danse en maillots de bain).

Fred le héros se voit, lui, mué en bellâtre fanfaron et stupide. Sammy et Scooby résultent plus fidèles aux personnages du dessins-animé, même si leur énergie (et leur gloutonnerie) se voient démultipliées ! Scrappy-Doo, le si parfait et adorable neveu de Scooby, vire à la joyeuse caricature de Diabolical Mastermind exerçant son effroyable vengeance. Cet aspect sarcastique se révèle souvent amusant, d’autant que les comédiens jouent pleinement le jeu.

Les enfants ou adolescents seront-eux à la fête, ce film leur est dédié. Reproduisant  les couleurs saturées et acidulées du dessin animé des années 70 au sein de plateaux souvent spectaculaires, l’onéreux travail de production (décors, costumes, maquillages, animations…) reconstitue une atmosphère d’Halloween tropical qui plaira à coup sûr au jeune public américain, mais ans doute aussi européen,  avec cette tonalité particulière d’épouvante qui fait rire. Destinée aux enfants, l’animation de Scooby-Doo reconstitue finalement assez bien le personnage du dessin-animé, dont les traits sont eux aussi assez simplistes. L’animation se montre également expressive et bien supérieure à ce que proposeront ultérieurement les téléfilms. Sa simplicité même lui permet de plutôt bien supporter l’usure du temps.

Le scénario se voit également calibré pour le jeune public. Après que la séparation de Mystères et Cie eut au moins permis d’instaurer un point de départ structuré, tout se résume très vite un défilé quasi ininterrompu de cavalcades sonores et spectaculaires, ponctuées de gags gentillets, voire relevant parfois d’un humour de pétomane apprécié des enfants. Le scénario ne développe quasiment rien, hormis des conspirations nébuleuses et contradictoires destinées uniquement à susciter courses poursuites et trucages (dont certains très réussis, comme la vasque aux âmes).

Tout en incorporant une dose de vrai fantastique plus dans l’air du temps, de ce point de vue le film recrée fidèlement l’esprit cartoon du dessin animé originel, jusqu’au rituel de la révélation du vrai coupable « qui aurait réussi si ces garnements n’étaient pas intervenus ». Sympathique et sans prétentions, le film remplit sa mission : divertir son public. L’adulte n’étant pas un fan convaincu de Scooby-Doo risque par contre de se lasser avant la fin de ce cartoon étiré sur une heure et demie, tant il saturera devant le déferlement visuel et sonore.

La distribution constitue un autre atout de ce film, avec des comédiens judicieusement choisis à l’image des héros du dessin animé. La fadeur traditionnelle de Freddy Prinze Jr. convient fort bien à cette vision d’un Fred bien moins affirmé et reluisant que dans le dessin animé. La très belle Linda Cardellini apporte de la sensualité et du sentiment à cette Véra fendant, sinon l’armure, du moins son épais pullover orange. La sensation du film demeure toutefois Matthew Lillard, pour l’effarante perfection de la reconstitution de Sammy. Il n’est pas étonnant qu’il ait, depuis lors, toujours été choisi comme voix du personnage d’animation, tant sa performance est saisissante. Rowan Atkinson apparaît a contrario en pesanteur et guère motivé, se contentant de recréer vaguement des attitudes de Bean ou de Vipère Noire selon les moments du film.

Contrairement à plusieurs de ses films précédents, Sarah Michelle Gellar ne cherche manifestement pas à s’affranchir de son image de Buffy. Le fait que l’interprète de la meneuse du Scooby-Gang se retrouve dans ce film  constitue d’ailleurs un joli gag en soi, tandis que Daphné, propulsée championne es arts martiaux prend plus souvent qu’à son tour des allures de Buffy. Le combat contre le catcheur mexicain constitue par ailleurs une vraie performance et l’actrice reste sans doute celle qui paie le plus de sa personne durant les scènes d’action.

Sarah Michelle Gellar apporte de la personnalité à Daphné (on n’ose dire du chien), mais ce n’est certainement dans ce film qu’elle sollicite le plus ses talents de comédienne. On applaudit par contre sa puissance de travail, parvenant à concilier avec professionnalisme ce tournage avec une sixième saison de Buffy très riche, comportant notamment le fameux épisode musical Once More, With Feelings. Sans doute Sarah a-t-elle saisi au vol l’occasion d’un séjour australien ensoleillé (et rémunérateur) auprès de son promis, qui l’en blâmera ?

Anecdotes :

Le film réalisa une recette de 276 millions de dollars, pour un budget de production de 84 millions de dollars, auquel se route un budget de communication de 35 millions. En France, il comptabilisa près de 2 300 000 entrées.

Le film devait initialement présenter une tonalité très adulte, avec une version volontiers corrosive du dessin-animé original. Il devait ainsi contenir de nombreuses références à la marijuana, Sammy était dépeint comme un drogué, tandis que la relation entre Selma et Daphné était plus qu’amicale.

D’après Sarah Michelle Gellar, un changement radical d’orientation fut pris, postérieurement au recrutement des comédiens. Le film devient rapidement une production destinée à la jeunesse et au public familial.

Le réalisateur Raja Gosnell connut une longue carrière de monteur de films avant de passer à la réalisation à la fin des années 90. Après les deux films Scooby-doo, il s’est spécialisé dans les comédies destinées à la jeunesse : Le Chihuahua de Beverly Hills (2008),  Les Schtroumpfs (2011) et Les Schtroumpfs 2 (2013).

L’auteur et réalisateur James Gunn a écrit et réalisé plusieurs films autour de thèmes relevant du Fantastique ou des Super Héros. En 2014, il écrit ainsi Les Gardiens de la Galaxie, pour Marvel Studios.

Le tournage dura du 12 février au 01 juin 2001 et se déroula dans l’État du Queensland, en Australie.

Le parc d’attractions est en fait le Warner bros. Movie World, situé non loin de Brisbane. Inauguré en 1991, il contient de nombreuses attractions insspirées par les films de la WB : Batman, Les Mystères de l’Ouest, l’Arme fatale, Matrix, Shrek, etc. La sortie de Scooby-Doo coïncida avec l’ouverture d’une nouvelle attraction, les montagnes russes Scooby-Doo Spooky Coaster.

L’aéroport est celui de Brisbane.

Pamela Anderson réalise un caméo non crédité au début du film, où elle joue son propre rôle.

La novélisation du film fut confiée à Suzanne Wey, auteure de Science-fiction et de Fantasy destinées à la jeunesse. Elle écrivit à la suite toute une série de romans Scooby-Doo, dont la novélisation du film suivant.

Sammy se montre réticent quand Daphné lui demande de visiter le château avec Scooby. Il explique que lui et Scooby évitent les châteaux, car l’on y trouve des tableaux aux yeux qui bougent et des arures animées. Ces avènements sont en fait survenus dans le tout premier dessin animé de Scooby-Doo, What a Night for a Knight, diffusé en 1969.

Le film connut une suite Scooby-Doo 2: Monsters Unleashed (2004), avec la même distribution. Deux téléfilms prequels Scooby-Doo ! The Mystery Begins (2009) et Scooby-Doo ! Curse of the Lake Monster (2010) furent ensuite réalisés pour Cartoon Network, avec une autre distribution.

Mike Meyers était intéressé par le rôle de Sammy mais il fut considéré comme trop âgé par le personnage.

La voix de Scooby-Doo sera assurée dans les deux films par Neil Fanning, à la fois acteur de voix et cascadeur. Il n’intervient pas en postproduction (quand furent rajoutées les images de Scooby) mais participa pleinement au tournage. Il travailla le plus souvent en duo avec Matthew Lillard et les deux comédiens se motivèrent mutuellement afin que le duo Sammy/Scooby soit le plus amusant et complice possible. Ils demeurèrent amis après le tournage.

A l’origine le méchant du film ne devait pas être Scrappy Doo, mais le « fantôme lunaire » vu durant la séquence d’ouverture.

Scooby-Doo demeure à cette date le plus grand succès au box office de la carrière de Sarah Michelle Gellar.

Durant la série Buffy contre les Vampires, Le groupe formé par la tueuse de Sunnydale et ses amis se surnomma le Scooby Gang, en clin d’œil a dessin-animé.

Les deux productions se mirent d’accord afin de pouvoir concilier le tournage du film avec celui de la série Buffy contre les Vampires. Durant cette période Sarah Michelle Gellar travailla en alternant deux semaines en Californie, puis deux autres en Australie.

Sarah Michelle Gellar a indiqué avoir détesté les bottes rose de Daphné. Hors tournage, elle les échangeait dès que possible contre des chaussures plus confortables.

Le réalisateur Raja Gosnell tenait absolument à ce que cela soit un véritable couple d’acteurs qui joue Daphné et Fred et opta pour Sarah Michelle Gellar et Freddie Prinze Jr.

La prestation de Sarah Michelle Gellar fut globalement appréciée par la critique, qui fut nettement plus mitigée quant au reste du film. Elle remporta le Teen Choice Award de la meilleure actrice dans une comédie. La composition de Matthew Lillard en Sammy fut également distinguée.

Freddie Prinze Jr. fut par contre proposé au Razzie du pire second rôle, mais ce trophée redouté fut remporté par Hayden Christensen dans Star Wars II– Attack of the Clones.

Freddie Prinze Jr. (Fred) avait rencontré Sarah Michelle Gellar sur le tournage de Souviens-toi… l’été dernier (1997). Il participe à Freddie,  Friends, 24h Chrono, Psych, Boston Legal, Bones… Grand fan de catch, il participe à l’écriture des productions très scénarisées de la fédération World Wrestling Entertainment.

Sarah Michelle Gellar et Freddie Prinze Jr se marièrent le 04 septembre 2002, soit quelques mois après la sortie du film, le 14 juin.

Matthew Lillard (Sammy) réalisa la voix de Sammy pour tous les longs métrages d’animation de Scooby-Doo postérieurs aux deux films. Il est également connu pour sa participation marquante au film Scream (1996), premier de la saga.

Linda Cardellini (Velma) est une importante actrice de voix, également connue pour ses participations régulières aux séries Freaks and Geeks, Urgences et Mad Men. En 2015, elle interprète la compagne d’Hawkeye dans Avengers – Age of Ultron.

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