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Série "Farscape"

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Message  Estuaire44 Mer 18 Oct 2017 - 17:19

FARSCAPE (1999-2003)

Lors d’une mission spatiale, l’astronaute John Crichton est aspiré par un Vortex, qui le propulse à l’autre bout de l’univers. Notre héros rencontre alors Moya, un gigantesque vaisseau bioméanique et conscient, abritant un équipage des plus improbables, composé de créatures pas toutes humaines et provenant de mondes très différents, dont le monarque déchu Rygel XVI. Moya est poursuivie par les terribles Pacificateurs du capitaine Bialar Crais, une race particulièrement militariste et agressive. Le groupe rebelle reçoit bientôt le renfort de la belle et létale Aeryn Sun, une Pacificatrice en rupture de ban. En compagnie de ses nouveaux amis, John va aller d’aventures en aventures à la découverte d’une galaxie surprenante et périlleuse, tout en connaissant une tumultueuse romance avec la brune Aeryn. Il va tenter de trouver un chemin de retour vers la Terre en maîtrisant les secrets des Vortex, tout en s’opposant à l’effroyable Scorpius.

Série "Farscape" Farscape

Jim Henson fut un légendaire marionnettiste, dont les créations marquèrent aussi bien le cinéma (Labyrinth, Dark Crystal) que la télévision (The Muppet Show, Fraggle Rock, Sesame Street). Après sa mort prématurée, survenue en 1990 à l’âge de 53 ans, les diverses sociétés et fondations qu’il avait créées poursuivirent leur parcours. Elles seront désormais dirigées par son épouse Jane et ses enfants Brian et Lisa, eux-aussi marionnettistes virtuoses. Plusieurs belles réussites seront au rendez-vous, notamment le surprenant épisode Les Marionnettes maléfiques, d’Angel (2004). Mais le chef-d’œuvre de cette période de la saga Henson demeure sans nul doute Farscape (1999-2002).

Série "Farscape" Thumb-1920-323847

Au début des années 90, sous l'influence de la Cantina de Chalmun de Star Wars, Brian Henson portait le projet d’une série de Space Opera doublement hors normes. En effet son originalité serait certes narrative avec un univers complexe et des personnages aussi bigarrés qu’originaux, mais aussi visuelle, car mettant en œuvre le savoir faire unique du Jim Henson's Creature Shop en matière de marionnettes et d’animatronique (La plante de La petite boutique des horreurs et les animaux de Dr. Dolittle et de Babe, entre autres).

Série "Farscape" Ob_491d62_farscape-4x01-00023

Henson s’associe au professionnel de la production de séries télévisées qu’est Rockne S. O'Bannon (SeaQuest, Alien Nation, Cult), qui va peaufiner l’idée initiale. O’Bannon va devenir le showrunner de Farscape,  supervisant l’écriture des scénarios en association avec l’auteur David Kemper. Cela permettra à Brian Henson de se concentrer sut la création et l’animation des créatures animatroniques entourant les protagonistes humains de la série. Cet assemblage harmonieux fonctionnera sans heurts jusqu’au terme de l’aventure Farscape.

Série "Farscape" Maxresdefault

Plusieurs années seront néanmoins nécessaires au duo pour convaincre des investisseurs et la série sera finalement lancée sur la chaîne australienne Nine Network Elle sera ensuite diffusée aux USA sur Sci-Fi (Syfy aujourd’hui), en France sur Série Club. Farscape connaîtra un grand succès critique, reportant le prestigieux Saturn Award de la meilleure série SF sur câble en 2000, 2001, 2002 et 2004. Les deux comédiens principaux, Ben Browder (John) et Claudia Black (Aeryn), seront également primés. Le public du programme, certes enthousiaste demeure toutefois restreint, notamment du fait d’un programmation très erratique par Sci-Fi. En septembre 2002, la chaîne annonce brusquement l’arrêt de la série à l’issue de la saison 4 et de 88 épisodes, officiellement à cause d’un coût de production trop élevé. La chaîne souhaite également donner la priorité à un nouveau Space Opera, Battlestar Galactica, jugé davantage porteur.

Série "Farscape" Farscape-officer-aeryn-sun-coat

Or le dernier épisode se termine sur un terrible cliffhanger (l’apparente annihilation des héros), le projet initial couvrant cinq saisons et les auteurs n’ayant pas été prévenus à temps de la décision du diffuseur pour changer de cap. Ils veilleront toutefois à intituler Bad Timing cet opus. Le choc est terrible pour les fans de Farscape et une forte mobilisation se développe pour un retour du programme. Finalement Sci-Fi diffuse en octobre 2004 une mini série de deux épisodes réalisés par Brian Henson, Farscape : Guerre purificatrice. Celle-ci a le mérite de conclure les principales trames narratives de la série, tout en laissant la porte ouverte à d’éventuelles nouvelles aventures.

Série "Farscape" 0e3a7259f4c5354c82fabd3d902b1975--stargate-sg--stargate-atlantis

Par la suite différents projets de retour de Farscape à la télévision ou au cinéma, seront évoqués, mais sans se concrétiser jusqu’ici. La série connaîtra malgré tout une importante postérité, sous forme de romans, Comics, jeu vidéo, jeu de rôle, fan fictions, conventions, etc. Un hommage lui sera également rendu par Stargate SG-1 (où Ben Browder et Claudia Black se sont retrouvés), lors d’une des fameuses scénettes de son épisode 200 furieusement décalé. L’écho rencontré apportera un nouveau public à Farscape.

Série "Farscape" -GW-0555-Ben%20Browder%20&%20Claudia%20Black

Derrière l’apparent classicisme de son argument de Space Opera, Farscape va savoir imposer une grande originalité de ton. Les personnages, humains on non, vont ainsi progressivement se révéler bien plus complexes et évolutifs que la norme de genre. Tous les poncifs se voient soigneusement contournés par des figures parfois dérangeantes (les héros essaient de se sauver davantage que de sauver le Monde, John reste parfois dépassé par les évènements), tandis que les antagonistes s’affranchissent également des figures manichéennes obligées. La connexion établie entre l’avatar de Scorpius et le subconscient de John sera optimisée par des scénarios inventifs. Au sein d'un univers très riche, les récits se feront aussi souvent l’écho de réflexions morales ou sociétales, sans que cela ne pénalise le rythme de l’action.

Série "Farscape" Claudia+Black+Big_Gun

Il en va de même pour les arcs scénaristiques principaux de la série, prenant souvent l’apparence de véritables feuilletons, parfois étonnamment tragiques, simplement entrecoupés d’épisodes isolés. Cette appropriation du temps long dans la narration n’empêchera pas les auteurs de régulièrement s’adonner à des épisodes particulièrement décalés et fous dont un animé, bien avant Supernatural. Ceci restera l’une des spécificités fortes de Farscape, série plaçant l’imagination débridée comme sa valeur première (quitte, il est vrai, à parfois solliciter la bienveillance du public quant à la vraisemblance des péripéties). L’anticonformisme constitue l’un des fondements de la série, aussi bien dans les techniques d’écriture que pour les choix moraux des personnages, avec un résultat volontiers décapant. De fait on trouve dans Farscape ne plus grande variété d’épisodes et un moindre manichéisme que chez la plupart des séries de genre.

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A l’exception de l’américain Ben Browder, la distribution se compose quasi exclusivement d’acteurs australiens ou nouveaux-zélandais, ce qui autorise quelques accents pittoresques. Tous les comédiens vont savoir interpréter avec flammes des personnages dont la véritable nature ne se dévoile souvent que progressivement. Ils réussissent à ne jamais être cantonnés au second plan par la profusion de sublimes décors, maquillages et autres marionnettes animatroniques déployée par Henson, autre spécificité forte de la série. Le savoir faire de ce dernier va d’ailleurs permettre à Farscape  de souvent apparaître à l’écran comme plus richement dotée en budget qu’elle ne le sera jamais réellement. volontiers très sophistiquée, la mise en scène saura déployer toutes ses armes (photographie, angles de vue) afin de parachever l’impact visuel.

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Message  Camarade Totoff Jeu 19 Oct 2017 - 14:11

Intéressant comme série ! J'en ignorais l'existence (c'est vrai que moi et la SF, ça fait des multivers) mais, rien qu'à lire le synopsis, je suis impatient de connaître la suite.

C'est sans doute une déformation à force de fréquenter ce forum, mais le sujet de "Farscape" me fait un peu penser à "Firefly".
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Message  Estuaire44 Jeu 19 Oct 2017 - 15:42

Oui, il y a des points communs notamment des protagonistes par moments quasiment des anti-héros, ou la grande importance accordée aux couples se formant progressivement les ambitions morales de l'écriture. Mais Firefly développait un univers aussi réaliste et âpre que possible, tandis que Farscape embrasse pleinement la dimension flamboyante du Space Opera. De plus Farscape a plusieurs fois eu recours à des épisodes décalés bien barrés, tandis que Firefly n'en a pas eu le temps. Sad
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Message  Estuaire44 Jeu 19 Oct 2017 - 21:27

John et la torride Aeryn Sun dans Revenging Angel, l'épisode animé de Farscape

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Message  Estuaire44 Lun 4 Déc 2017 - 18:44

Première saison (1999-2000)
La Voie mystérieuse (Premiere, 1-01, ***)

Date de diffusion : 19 mars 1999

Résumé :

Durant un vol expérimental, l’astronaute John Crichton est happé par un Trou de Ver qui l’expédie à l’autre bout de l’univers. Il rencontre l’équipage du vaisseau vivant Moya, fuyant les terribles Pacificateurs ayant établi un ordre fascisant dans ce secteur. John et ses coéquipiers sont rejoints par la guerrière Aeryn Sun, une Pacificatrice en rupture de ban. Surmontant une défiance initiale  ils parviennent à s’unir pour échapper à la flotte de leurs adversaires.

Critique :

Le point de départ du récit apparaît très classique, d’ailleurs, en substituant l’Espace au Temps, il renoue avec celui de la série Buck Rodgers, adaptant elle-même un Space Opera des années 1920. De fait Farscape s’impose d’amblée comme relevant directement de ce genre, entre combats spatiaux, action échevelée  et rencontre de races exotiques. Très mouvementé et épique, le pilote sait exprimer la veine épique de cette famille très ancienne de la Science-fiction, tout en parvenant à exposer clairement la situation et en caractérisant convenablement l’ensemble des membres de l’équipage. Cette assimilation profonde au Space Opera classique borne également son ambition, car, derrière  les aspects chamarrés et étranges des maquillages et marionnettes figurant les Aliens, ces derniers interagissent de manière très humaine. Leur altérité se limite essentiellement à l’apparence et nous ne partons pas à la découverte de sociétés ou de modes de pensée divergeant profondément des nôtres, comme cela peut survenir Science-fiction avantage littéraire, tel le Cycle de l’Ekumen d’Ursula K. Le Guin.

L’épisode demeure toutefois très distrayant et animé et cet aspect visuel constitue l’un de ses grands atouts. Si les images de synthèse accusent quelque peu leur âge, les ligne épurées des vaisseaux séduisent néanmoins le regard et ne manquent pas de poésie, notamment pour Moya. Les maquillages et les marionnettes apportent une vraie originalité à Farscape et le talent d’animation des collaborateurs d’Henson fait réellement merveille, l’illusion est totale, sans souffrir du passage des ans. Nécessités de production et ambitions artistiques  vont de pair avec naturel : le couple protagoniste John-Aeryn est totalement humain, les Aliens récurrents demeurent humanoïdes, ce qui facilite leur animation, a contrario de ceux se situant dans l’évènementiel. Toute proportion gardée, ces derniers évoquent comme un Dark Crystal dans l’Espace.

Le groupe se constitue de personnages intéressants et propices à des développements ultérieurs. On apprécie ainsi la fierté ombrageuse de Ka D'Argo, la roublardise de Rygel, l’énigmatique ambigüité de Zhaan, ou le dévouement de Pilote, unique intercesseur entre ses camarades et Moya. Porté par un Ben Browder très naturel, John joue idéalement la partition classique du témoin auquel s’identifie le spectateur découvrant un surprenant univers à travers son regard. Mais avouons que la vedette lui est d’emblée volée par la brune Aeryn, à la fois énergique et irrésistiblement sensuelle. Il y a déjà une forte tension sexuelle entre John et une Aeryn campée avec une présence pas possible par une parfaite Claudia Black (quelle voix !), sur un registre moins fantasque et extravertie que la future Vala de Stargate SG-1. La structure de l’équipage trouve sa personnalité propre : entre l’ordonnancement hiérarchique de Star Trek et l’ambiance familiale de Firefly, on trouve ici un joyeux chaos permanent, sans chef de file réel. Ceci s’avère propice aux jeux de pouvoir à venir. On restera plus réservée sur des Pacificateurs très passe-partout, à l’image du décorum de leur vaisseau. De ce point de vue, l’arrivée ultérieure de Scorpius sera très positive.

Anecdotes :

Dans le présent dossier, les épisodes sont classés par ordre de production, et non de diffusion. Les deux se rejoignent après une programmation erratique en début de saison.

Afin d’économiser les frais de production, les deux premiers épisodes de la saison furent tournés simultanément, une pratique que la série va réitérer sur les quatre épisodes suivants, soit jusqu’à ce que le succès rencontré permette de s’en affranchir.

Crichton est un astronaute de la IASA (International Air and Space Agency, fictive). Les producteurs ne parvinrent pas à obtenir l’autorisation de se référer à la NASA.

L’ensemble de la première saison fut tournée aux Studios Fox de Sydney. Farsape demeure la seulé série télévisée à y avoir été réalisée. La production quita ensuite ces studios, car ils furent ddis au tournage de la nouvelle trilogie Star Wars.

La scène de rencontre entre Aeryn Sun et Crichton sera plus tard parodiée lors de son équivalent entre ValA (également jouée par Claudia Black) et Daniel, dans Stargate SG-1.

Rygel et Pilot furent respectivement créés plus petit et plus grand qu’être humain, pour souligner leur nature extra-terrestre. Ce format inhabituel allait demander un effort d’adapatation aux marionnettistes de The Henson Company.

Ricky Eyres, créateur des décors de la série, a indiqué s’être inspiré des travaux de Gaudi, afin de dessiner Moya, le vaisseau vivant.

Ben Browder (John Crichton) accéda à la popularité avec ce rôle. Ce passionné de Science-fiction participera également à Doctor Who et à Les Gardiens de la  Galaxie 2. Il retravaillera avec Claudia Black (Aeryn Sun)  dans Stargate SG-1. Son épouse, l’actrice Francesca Buller, va apparaître à plusieurs reprises dans Farscape.

Claudia Black (Aeryn Sun), après voir également percé grâce à Farscape, est également devenue une figure connue des productions relevant de la Science-fiction ou du Fantastique (Queen of the Damned, Pitch Black, Haven, Xena la Guerrière…), outre Stargate SG-1. Elle assure aussi de nombreuses voix dans des jeux vidéos.

De 2000 à 2005, Claudia black et Ben Browder furent chaque année proposés aux Saturn Awards. Black remporta ce prestigieux prix SF en 2005 et Browder en 2002 et 2005.

Ben Browder est le seul acteur à figurer dans les 88 épisodes de la série, Claudia Black étant absente lors de six d’entre eux (et c’est bien dommage). Encore aujourd’hui, tous deux participent régulièrement aux conventions Farscape.

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Message  Estuaire44 Mar 5 Déc 2017 - 17:20

Rencontre d’un certain type (I, E.T., 1-02, **)
Date de diffusion : 07 mai 1999

Résumé :

Afin de réparer une composante essentielle de Moya, Pilote pose le vaisseau sur une planète marécageuse dirigée par une dictature militaire. Crichton, D'Argo et Aeryn partent à la recherche de matériel de remplacement tandis que le reste de l’équipage s’efforce de soulager une Moya endolorie. Crichton va sympathiser avec une mère extra-terrestre et son petit garçon.


Critique :

On apprécie que le dysfonctionnement dont souffre Moya découle directement des évènements du pilote, ce qui introduit une agréable continuité d’action au sein de la série. Malheureusement la tonalité du récit diverge totalement entre les deux épisodes, le rythme du récit apparaissant ici beaucoup plus lent et bien peu pauvre en action. Ce quasi-remake inversé d’E.T. résulte passablement bavard et lénifiant. S’il bénéficie de beaux décors et d’une reconstitution des marécages en images de synthèses performantes pour l’époque, I, E.T. déçoit par des maquillages très en deçà de l’ordinaire de Farscape en matière d’Aliens. Non seulement ils demeurent minimalistes en eux-mêmes (on est proche d’un Vulcain), mais divers artifices les limitent encore, comme filmer le personnage dans l’ombre.

L’intrigue décide également de se sectionner en deux, un choix rarement porteur. Le segment le plus réussi reste celui des l’équipage demeure auprès de Moya, les dialogues permettant de développer aussi bien les caractères que les facultés des protagonistes ; Ainsi les pouvoirs psychiques de Zaahn se voient-ils mis en avant, ainsi qu’une certaine prédisposition à la manipulation. Aussi imbu de lui-même que malin et fondamentalement sympathique Rygel compose la vraie vedette de l’opus, d’autant que les manipulateurs de la marionnette se montrent toujours aussi talentueux. Le versant des explorateurs convainc moins, avec une Aeryn demeurant en retrait et un D’Argo trop abonné au rôle de souffre-douleur de scénario et, en définitive, de faire valoir du héros Crichton. Les séquences entre ce dernier et le gamin résultent le plus souvent ennuyeuses, d’autant que leur similitude physique gomme en grande partie ce que le film de Spielberg comportait de poésie et sens moral.

Anecdotes :

L’épisode fut conçu comme un hommage au film E.T., avec une inversion de perspectives : Jack devient ici l’Alien rencontrant une mère et son enfant.

Un clin d’œil est également fait à Star Wars quand Crichton déclare que la planète marécageuse lui évoque la Louisiane ou Dagobah (séjour de Yoda lors de L’Empire contre-attaque).

L’eau du marais est entièrement représentée par des images générées par ordinateur, une performance pour l’époque.

En VO, Aeryn utilise l’exclamation Crap !. Il s’agit d’une des très rares fois où des expressions typiquement terriennes se verront utilisées par des personnages extra-terrestres. Désormais le terme dren remplacera crap.
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Message  Estuaire44 Mer 6 Déc 2017 - 15:22

Génésie (Exodus from Genesis, 1-03, ***)
Date de diffusion : 26 mars 1999

Résumé :

Les Draks, des parasites venus du vide spatial pénètrent dans Moya et revêtent l’apparence des membres de l’équipage. Ils accroissent également la température interne du vaisseau, ce qui déstabilise gravement Aeryn, son espèce ne supportant pas la chaleur. Crichton et les siens vont devoir déterminer qui est qui pour sauver la jeune femme et le vaisseau, alors même qu’une escouade de Pacificateurs s’est également aventurée dans Moya.

Critique :

Centré sur le décor principal et la distribution récurrente de la série, Exodus from Genesis constitue une appréciable économie pour une série dont les faibles moyens initiaux avaient été largement mobilisés par le pilote. Comme souvent en la circonstance, le défi d’un épisode dit Bottle va stimuler l’imagination des scénaristes. De fait, l’action et le suspense vont demeurer soutenus tout du long, à un rythme bien supérieur à celui du précédent épisode. L’intrigue sait allier de manière ludique les différentes personnalités et compétences de l’équipage afin de résoudre la crise en cours . Alors que Crichton a semble-t-il rétabli la situation avec astuce, l’arrivée des Pacificateurs relance encore la partie, illustrant déjà ces retournements de situation qui caractériseront souvent la série.

Mais le récit ne se cantonne pas seulement à l’action et aux péripéties, l’épreuve traversée continue à mettre en avant le relationnel tandis que les protagonistes continuent à se découvrir et à sympathise. Crichton trouve ainsi sa place au sein du groupe, mais à cet égard le personnage central du jour demeure bien Aeryn Sun, après son éclipse temporaire lors de I, E.T. Les évènements contribuent en effet puissamment à dissiper la méfiance réciproque établie entre l’équipage et celle qui demeure une Pacificatrice (toujours interprétée avec brio par Claudia Black). Un palpable alchimie s’installe entre Aeryn et un Crichton déterminé à la sauver, l’opus indique à quel point le duo protagoniste va également compter dans le succès de Farscape.

Anecdotes :

L’épisode est tourné par Brian Henson en personne, une expérience qui ne sera pas renouvelée avant la mini série conclusive, The Peacekeepers Wars.

Se déroulant avec Moya comme unique décor et comportant très peu d’acteurs en dehors de la distribution principale, l’épisode forme déjà un Bottle Show.

Rygel est montré en train de marcher, grâce aux recours à des images générées par ordinateur. L’expérience ne sera pas renouvelée, du fait de son coût.

Quand l’épisode se conclue les Pacificateurs sont convaincus que Crichton est capable de générer des copies de lui-même. Cet élément ne sera toutefois plus utilisé au cours de la série.
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Message  Estuaire44 Mer 6 Déc 2017 - 17:11

Le Cristal (Throne for a loss, 1-04, ****)
Date de diffusion : 09 avril 1999

Résumé :

Rygel est capturé par des Tavleks chasseurs de prime. Crichton, Aeryn et D'Argo se lancent à leur poursuite, d’autant que Rygel a pris la précaution d’emporter un composant essentiel de Moya, afin de s’assurer que l’on vienne à son aide. Si ce cristal n’est pas rapidement remis en place, le vaisseau s’écrasera sur la planète autour de laquelle il est en orbite. Pendant ce temps, Zhaan s’efforce de guérir un jeune Tavlek capturé et souffrant de dépendance à une drogue.

Critique :

Très mouvementé, cet épisode se montre particulièrement amusant, tant il emprunte à différente forme d’humour. Ainsi l’équipe du Moya pénètre si facilement les défense de leurs ennemis irrésistiblement stupides que le récit devient un vrai pastiche du cinéma d’action traditionnel. Les  Tavleks résultent tellement bourrins qu’ils composent une joyeuse parodie des races hostiles habituellement mises en scène dans les Space Operas. Leur maquillage agressif y contribue également avec efficacité. On apprécie également plusieurs dialogues, comme la négociation entre Crichton et le chef des Tavleks, où les échanges entre Rygel et un autre dirigeant pris en otage. Le récit finit presque par virer au cartoon, avec un D’Argo très perturbé par un gant tavlek accroissant sa combativité.

Ce ton très alerte et divertissant se voit également porté par une dimension visuelle particulièrement riche, entre images de synthèse créant une végétation quasi onirique et les talents une nouvelle fois admirables des animateurs de marionnettes. Plus ombre et émotionnelle, la confrontation entre Zaahn et le jeune drogué évite le piège du pathos, tout en soulignant par contraste la folie ambiante de l’expédition d’exfiltration de Rygel. Le duo vedette continue d’ailleurs à pétiller, quand Aeryn décide de purement et simplement assommer un Crichton récalcitrant ! Un épisode particulièrement divertissant, n’hésitant pas à parfois flirter avec l’absurde.

Anecdotes :

Les exotiques couleurs des plantes de la planète ont été assurées par l’emploi d’images générées par ordinateur, et non de colorants.

Crichton commet deux erreurs dans ses références à la culture populaire. Le film où John Wayne joue Gengis Khan ne s’intitule pas Gengis Khan, mais The Conqueror (Le Conquérant, 1956). Par ailleurs le héros de la série Kung Fu ne se nomme pas Kung Fu, mais Caine (1972-1975).

Crichton va par la suite multiplier ces clins d’œil à la Pop Culture. Ces évocations seront très appréciées par les fans de la série, qui les surnommeront les Crichtonisms.

Initialement Crichton devait demeurer conscient après qu’Aeryn l’eut frappé, mais Ben Browder protesta en estimant que cela n’était pas réaliste.
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Message  Estuaire44 Sam 9 Déc 2017 - 18:21

La Boucle temporelle (Back and back and back to the Future, 1-05, ***)
Date de diffusion : 02 avril 1999

Résumé :

L’équipage du Moya recueille la scientifique Natala et son assistant, dont le vaisseau est sur le point de se désintégrer. Après avoir été exposé à une substance du vaisseau des Aliens, Crichton a alors une vision, montrant que le très proche futur conduit à la mort de Moya et de l’équipage. Il tente à plusieurs reprises d’infléchir la marche des évènements, mais les visions de mort se réitèrent encore et encore. La clef de l’énigme réside dans la véritable identité des deux invités.

Critique :

Annoncée par le titre français, la situation ici mise en scène n’est en effet pas sans évoquer la célèbre boucle temporelle immortalisée par le film culte Un Jour sans fin. Mais l’on s’en tient en réalité à des visions prémonitoires, à travers un emploi sophistiqué de la technique narrative dite du flashforward. Même avec une maîtrise avérée du sujet, la surprise initiale finit inévitablement par s’émousser, d’autant que l’impact émotionnel n’est pas le même que lorsque le protagoniste se voit physiquement pris au piège. De manière amusante, le tout dernier épisode diffusé de l’excellente série DC’s Legends of Tomorrow (Beebo the God of War) reprend exactement le même procédé quand la joyeuse bande s’efforce de déterminer un plan cette fois efficace, tout en sachant le borner sur une courte durée, pour une efficacité optimale.

Mais il faut reconnaître aux scénaristes de s’être talentueusement battus afin d’éviter que l’entreprise ne devienne mécanique. Il parviennent ainsi à utiliser les visions successives pour assombrir progressivement l’atmosphère, dévoiler peu à peu le dessous des cartes, mais aussi toujours camper davantage en formidable adversaire, réussissant ainsi à maintenir l’intérêt du spectateur autant qu’il était loisible. L’épisode permet également à Farscape de briller de ses usuelles qualités : humour, dynamique de groupe, action (combat entre Aeryn et Natala), superbes maquillages et effets spéciaux, notamment lors de la scène finale. Mais ce qui séduit en définitive dans cet épisode reste l’audace d’une série capable d’aligner un épisode décalé dès son cinquième opus, là où tant d’autres préfèrent installer leurs univers avant de s’essayer à l’exercice.

Anecdotes :

Le titre original est un clin d’œil au film culte Retour vers le Futur (Back To The Future, 1985).

Le dessin du tapis sur lequel se déroule le combat entre Aeryn et Natala est inspiré d’une affiche de l’artiste russe Lazar Lissitzky (1890-1941), réalisée pour la propagande soviétique en 1919, durant la guerre civile (Battez les blancs, avec le coin rouge).

Ben Browder a indiqué qu’il s’agissait de l’un de ses épisodes préférés.
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Message  Estuaire44 Lun 15 Jan 2018 - 11:48

La Planète Sykar (Thank God it's Friday again, 1-06, ***)
Date de diffusion : 23 avril 1999

Résumé :

En proie à l’Hyper Rage propre à son espèce, D’Argo poursuit Crichton, qui, de son côté, s’est posé sur une planète située à proximité de Moya. L’équipage découvre ensuite que D’Argo s’est calmé et s’est joint à la pacifique peuplade locale, des travailleurs agricoles travaillant avec acharnement. Crichton s’aperçoit que la plante cultivée est en fait une drogue rendant dociles ses consommateurs. Il va devoir empêcher l’équipage d’y succomber, avec l’aide de rebelles immunisés. Par ailleurs, Aeryn s’efforce de sauver Rygel, en proie à un grave problème de santé.

Critique :

La partie de l’épisode dédiée à l’action ne convainc que médiocrement. Cette relecture à la sauce Science-fiction du mythe des Lotophages ne produit en effet guère d’étincelles. Le tout demeure très prévisible et manque de subtilité, notamment dans le recours à la résistance locale, très cliché. Par ailleurs, si les personnages rencontrés bénéficie du sens aigu de la série pour les couleurs et les maquillages, ainsi que pou les décors surprenants, mais cela ne suffit pas à dissiper l’impression d’un récit moins prenant qu’à l’ordinaire.

Thank God it's Friday again trouve pas contre son intérêt dans ce qu’il dévoile de la personnalité des membres de l’équipage, soit l’un des fils rouges de ces premiers épisodes de la série voyant les protagonistes révéler leur vérité profonde. On en apprend ainsi plus sur le lien symbiotique existant ente Pilote et Moya, mais le focus se porte avant tout sur Aeryn, et D’Argo. Ave une émotion communicative,  Aeryn nous montre, et surtout se convainc ici, qu’elle n’est pas qu’une arme, mais aussi un intellect brillant et aux valeurs positives.

D’abord traité comme source comique, du fait du contraste existant entre sa Rage et la non violence incarnée, par la suite D’Argo fait l’objet d’un joli retournement, quand sa discussion avec Zhaan montre que c’est bien cet état qui correspond à ses désirs profonds. A défaut d’une aventure réellement trépidante, on continue à s’attacher à cet étonnant équipage, ce qui est an doute plus important pour le développement à long terme de la série.


Anecdotes :

L’épisode introduit l’Hyper Rage, violente crise d’agressivité à laquelle succombent périodiquement les Luxans mâles tels D’Argo. L’Hyper Rage va se manifester à plusieurs reprises au cours de la série.

Crichton fait référence à Mad max Sous le Dôme du Tonnerre quand il déclare : Mel Gibson, Tina Turner cage match. Virginia Hey (Zhaan) avait participé au deuxième volet de cette célèbre saga.

Le scénario comportait initialement de nombreux éléments reliés aux chemins de fer, mais ils furent réduits lors du tournage.
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Message  Estuaire44 Lun 15 Jan 2018 - 14:57

Gilina (P.K. tech girl, 1-07, ***)
Date de diffusion : 16 avril 1999

Résumé :

L’équipage découvre Zelbibion, célèbre vaisseau des Pacificateurs ayant subi un raid dévastateur. Zelbibion a été gravement endommagé et son contenu a été pillé par des pirates. Toutefois Crichton, Aeryn, et D'Argo découvrent Gilina, une technicienne ayant survécu à la catastrophe.. Gilina et Crichton entament une romance, alors qu’ils tentent de réactiver les boucliers de Zelbibion avant une nouvelle attaque. Par ailleurs Rygel a été auparavant torturé sur ce vaisseau.

Critique :

De manière très osée, voire risque-tout, l’épisode assume totalement et d’emblée la romance entre Crichton et Gilina. De fait rien ne manque à l’attirail de la comédie romantique : dialogues, musiques et postures concourent à installer une relation qui irritera à coup sûr la large partie du public partisane de la relation encore naissante entre Crichton et Aeryn Sun. De plus les deux femmes sont aussi différentes, quitte à jour sur l’ultra classique opposition entre brunes et blondes. Décidément l’épisode nous propose bien une revigorante prise de bec chez les shippers ? Gilina devenant instantanément le personnage que l’on adore détester. On salue l’audace.

La partie relevant plus directement de la Science-fiction introduit ici lemaronnier du vaisseau en perditon visté par des héros qu’attend souvent une mauvaise surprise. Star Trek, Cosmos 1999, Stargate Universe, Firefly, Doctor Who... Toutes les séries télévisées relevant du genre et se déroulant pour une bonne part dans l’Espace y ont sacrifié. Mais Farscape mobilise judicieusement ses ressources visuelle et narratives (notamment la dimension de vaisseaux vivants des Léviathans et le vécu de Rygel) pour nous offrir un spectacle distrayant et spectaculaire, également aussi original que possible. Le récit aurait pu également saisir l’occasion de nous aire découvrir davantage de la civilisation des Pacificateurs, mais ce sujet demeure survolé.

Anecdotes :

L’épisode marque l’apparition de Gilina, Pacificatrice qui apparaîtra dans quatre épisodes de la série, toujours romantiquement liée à Crichton.

Claudia Black dut réenregistrer son dialogue en post production, lors de la scène où Aeryn interrompt Crichton et Gilina. L’actrice fut en effet perturbée par le lourd objet qu’elle avait à transporter.

Sci-Fi diffusa l’épisode en avant première de la série, peu de temps avant le lancement de Farscape.

A propos de Zelbinion, Crichton déclare Just ask Leonardo DiCaprio. Even the big ones go down, une référence au film Titanic.
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Message  Estuaire44 Mer 24 Jan 2018 - 12:36

Les Vieux Démons du passé (That old black magic, 1-08, ***)
Date de diffusion : 11 juin 1999

Résumé :

Alors qu’il se trouve sur un monde commercial, Crichton est projeté dans la  dimension parallèle de Maldis, un esprit maléfique se nourrissant des pulsions négatives d’autrui, tel un vampire psychique. Malis organise un combat à mort entre Crichton et le Capitaine Crais, son adversaire Pacificateur.  Zhaan va devoir faire appel à son côté obscur afin de sauver son ami.

Critique :

Bizarrement, alors que l’intrigue se noue initialement autour de la mésaventure survenue à inter-dimensionnelle survenue à Crichton, l’épisode va plutôt se révéler centré zur Zhaan Ses moments les plus intenses se voient en effet dus au segment de l’histoire voyant Zhann laisser libre cours à ses démons intérieurs afin de triompher. Certes évoqués précédemment leur révélation crue créée réellement un choc, d’autant que Virginia Hey excelle sur c registre. Le contraste entre la Zhaan jusqu’ici connue et ce qu’elle devient ajoute une surprise supplémentaire. On pense beaucoup à la Willow de Buffy contre les Vampires quand celle-ci bascule dans les Ténèbres, les pouvoirs psychiques infligeant la souffrance en lieu et place de la magie. De l’évènement laisse agréablement planer le doute sur le devenir de Zhaan au sein de l’équipe, le retour en arrière ne coule pas de source.

Le reste du récit laisse plus dubitatif, Maldis offrit des perspectives prometteuses, mais tient difficilement la distance. L’écart demeure ainsi trop grand entre les poses qu’il affiche et la facilité avec laquelle il est en définitive battu. Son antre maléfique, quoique rompant avec l’esthétique usuelle de la série, relève trop directement du Gothisme pour ce qui est censé être un Alien n’ayant aucun rapport avec la Terre. Son intervention se cantonne essentiellement à un simple prétexte pour remettre le retour de Crais. Farscape renoue ainsi avec un antagoniste récurrent. Au passage le procédé permet également de lui conférer davantage d’épaisseur, en développant son passé et en accroissant sa cruauté. Concernant l’épisode cela nous avnt avant tout un combat assez brut de décoffrage contre Crichton, mais, là-aussi, cela se montre prometteur pour l’avenir. Le segment concernant Rygel résulte aussi divertissant qu’anecdotique.

Anecdotes :

Esprit maléfique et immatériel, Malis sera de retour dans l’épisode Picture If You Will (2-06).

Maldis s’exprime en pentamètre iambique, forme de vers à cinq pieds classique dans la langue anglaise. Shakespeare y a eu souvent recours.

L’épisode marque le retour du Capitaine Crais. Ce chef des Pacificateurs traquant l’équipage de Moya n’était pas réapparu depuis le premier épisode de la série. Crais va apparaître de manière récurrente durant les trois premières saisons de la série. Lani John Tupu, son interprète, assure également la voix de Pilote.

Une première référence est faite à Karen Shaw, la jeune fille avec laquelle Crichton perdit sa virginité sur Terre. Dans l’épisode Kansas (4-12), on découvrira qu’il s’agit en fait de Chiana ayant voyagé dans le temps.
La plupart des flammes furent rajoutées digitalement, le feu aurait été trop important pour être contrôlé sur le plateau.
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Message  Estuaire44 Mer 24 Jan 2018 - 22:24

Le Généticien fou (DNA Mad Scientist, 1-09, ****)
Date de diffusion : 18 juin 1999

Résumé :

Un mystérieux généticien nommé NamTar s’intéresse à l’équipage très composite du Moya. En échange d’un échantillon de l’ADN de chacun des personnages, il affirme pourvoir leur révéler un plan du cosmos indiquant le chemin du retour dans leurs mondes respectifs. Crichton et ses amis commencent par accepter, mais ils sont interloqués quand le généticien leur réclame l’un des bras de Pilote.

Critique :


Le Généticien fou constitue certainement l’épisode le plus sinistre de la série, ainsi que l’un des plus troublants. La première source d’effroi provient bien entendu du méchant du jour, particulièrement grinçant. Les artistes de la production se surpassent en matière de sinistre concernant l’apparence de NamTar et celle de son acolyte, qui nous réserve un joli twist sur la véritable nature de leur relation. Certes tout ceci ne présente guère d’originalité, car on se situe derechef dans le registre du gothique, mais l’ensemble produit indéniablement son effet. Difficile de be pas songer aux Igor du Disque-Monde, dans les romans de Terry Pratchett. Quelques passages allant bien au-delà de la tonalité coutumière de la série (ces aiguilles plantés dans l’œil…).

Mais ce qui suscite réellement le trouble, demeure l’acceptation par l’équipage, du moins D’Argo, Zhaan, et Rygel, face à la cruelle demande formulée par NamTar. Le fait de céder le bras d’un camarade d’aventure couronne tout un mouvement obscurcissant les protagonistes lors des précédents épisodes (cynisme mégalomane de Rygel, démons intérieurs de Zhaan, rage de D’Argo). Leur véritable nature d’évadés, exilés depuis longtemps loin de leur foyer et absolument prête à tout pour y revenir se fait jour. Le don volontaire de Pilote accroît encore le malaise et établit une scission entre l’équipage et lui, dont le foyer est Moya par nature, et Aeryn, par choix. La série affirme ici une spécificité vis-à-vis de Spage Opera aux héros généralement uniformément positifs, tout en instaurant une véritable intensité dramatique. La seule lumière reste le line toujours plus fort entre Aeryn et Crichton, mais lui-même ne cède pas à la tentation, on ressent que cela est dû à un exil encore récent. Un épisode très fort, mais au combien sombre.

Anecdotes :

Le généticien se nomme NamTar, ce qui donne RatMan en lecture inversée.

Les auteurs continuent à remplacer des mots par leur équivalent extraterrestre. Le mont Frell est ici entendu pour la première fois. Il remplace un mot terrien débutant par F et banni à la télévision ( du moins dans les séries familiales). Frell sera fréquemment entendu au cours de Farscape.

L’acteur Adrian Getley anime le corps de NamTar mais le visage de ce dernier est un Animatronics dirigé par Sean Masterson, principal marionnettiste de Pilote. Adrian Getley va renouveler ce type d’expérience tout au long de la série.

La symbiose entre les Pilotes et les vaisseaux Léviathans est ici révélée.
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Message  Estuaire44 Lun 29 Jan 2018 - 11:01

Chacun son secret (They've got a secret, 1-10, **)
Date de diffusion : 25 juin 1999

Résumé :

D’Argo provoque sans le vouloir un accident à bord de Moya et est expulsé dans l’Espace. Il est sauvé in extremis, mais le choc lui trouble l’esprit. Il perçoit désormais ses amis comme des personnages de son passé. Zhaan devient ainsi Lo’Laan , son épouse jadis assassinée. L’équipage doit lui faire retrouver la raison, alors que Moya aussi est perturbée. Le vaisseau commence en effet à agir de manière hostile.

Critique :

L’épisode présente l’intérêt d’apporter des développements majeurs pour certains personnages. En particulier Moya concernant sa grossesse et D’Argo (paternité, capacité de survivre brièvement dans le vide spatial, traumatismes du passé comme raison de sa haine envers les Pacificateurs). Néanmoins l’impact de ces informations ne peut faire oublier un traitement peu pertinent de l’action décrite. En effet les différent membres de l’équipage prennent soudainement des décisions bien moins pertinentes qu’à l’ordinaire, sans réelle explication. On a l’impression de se trouver face à un équipage novice, ce qui aurait pu se justifier en tout but de série, mais plus après les exploits précédents, y compris pour Crichton. Les deux crises, D’Argo et Moya, ne développent pas assez d’interactions entre elles pour électriser le récit.  

Par ailleurs le rythme des évènements pâtit de quelques trous d’air contre-productifs. Il reste étonnant de découvrir Crichton et Aeryn papoter en peine crise autour d’un verre à propos de la Vie, de l’Univers et du Reste. Le contraste entre la révélation le drame particulièrement horrible vécu  par D’Argo et le peu d’émotions exprimées (hormis lors de la toute dernière scène) rend l’ensemble passablement artificiel. À la décharge des interprètes, arborer un maquillage aussi impressionnant doit compliquer l’expressivité. Visuellement, l’épisode n’est pas non plus le plus spectaculaire de la période, même s’il demeure efficace. Alors que, jusqu’ici, Farscape avait su  équilibrer action et développement des personnages, cet épisode sacrifie trop la prèmière au bénéfice du second.

Anecdotes :

La grossesse de Moya est ici révélée. Initialement elle devait l’être lors du pilote de la série, mais O’Bannon décida de ne pas surcharger cet épisode déjà riche en évènements divers.

Le décor de Moya fut constitué en 10 segments sur roue, afin de pouvoir les recombiner afin de donner l’illusion de nouvelles salles et corridors, comme ici.

L’appareil servant à faite une injection à D’Argo est en fait une simple pipette de laboratoire, transformée par l’équipe de production.
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Message  Estuaire44 Lun 29 Jan 2018 - 16:23

Naissance d’un Vortex (Till the blood runs clear, 1-11, ***)
Date de diffusion : 09 juillet 1999

Résumé :

Le vaisseau de Crichton et d’Aeryn est endommagé après que le Terrien ait tenté de profiter d’une activité solaire particulière afin de créer un Trou de Ver. Ils se posent sur une planète proche pour réparer, mais ils doivent faire vite. Une fois fermé, le Trou de Ver instable ne pourra se rouvrir que dans cinq années. Leur tâche est encore compliquée par des chasseurs de primes intéressés par la forte somme promise par Crais.

Critique :

Tout en maintenant le déséquilibre entre développement des personnages et action précédemment observé lors de Chacun son secret, Naissance d’un Vortex va largement rectifier le tir. En effet l’action se voit accorder plus d’espace, avec un ton plus assimilable à du Space opera. Mais c’est surtout la description des personnages qui gagne en crédibilité, chacun retrouvant des attitudes et des expressions conformes à sa nature profonde. A cet égard, à côté du merveilleux scientifique, Farscape renoue avec son versant sombre, décrivant ses protagonistes comme désespérés et prêts à tout pour regagner leur foyer. Découvrir Crichton prêt à emmener Aeryn sur Terre sans même la consulter apporte ainsi une intensité dramatique particulière aux évènements.  

Celle-ci se rajoute à l’effet apporté parle grand retour du thème des Trous de Ver, soit le fil rouge de la série concernant Crichton (outre sa relation avec Aeryn). Dès lors l’épisode revêt comme une saveur d’épisode mythologique, un procédé souvent pertinent. On apprécie également l’apport des personnages secondaires Furlow véhicule un humour bien venu, sans pour autant, ou les pittoresques mercenaires assez à la Star Wars. Il reste toutefois dommage que le récit s’épuise en partie à suivre un trop grand nombre de personnages. Seuls Pilote et Rygel se voient mis en retrait, tous les autres membres de l’équipage ont droit à leur segment. Ces scènes ne sont pas dépourvues d’intérêt (alliance scellée entre Crichton et D’Argo, Spleen d’Aeryn…), mais elles finissent par donner un sentiment de trop plein et d’émiettement.

Anecdotes :

Crichton croit comprendre « Worf » quand Rorf se présente, un clin d’œil au Lt. Worf, le Klingon de Star Trek Next Generation (1987-1994). Worf est également devenu un personnage de Star Trek: Deep Space Nine (1993-1999). Avec un total de 244 épisodes à son actif, il est le personnage le plus présent dans toute la franchise Star Trek.

Crichton et Aeryn prennent Butch et Sundance comme nom d’emprunt, une référence au film Butch Cassidy et le Kid (1969).

La chaleur est néfaste pour Aeryn, car en tant que Sébacéenne, elle risque d’être victime de delirium. Durant tout l’épisode, elle séjourne pourtant dans un désert torride, sans que cela soit évoqué. La forte chaleur a par contre réellement  compliqué le tournage.

Le désert est figuré par les vastes dunes de la plage de Stockton, près du port de Newcastle, au nord de Sydney. Atteignant 30 mètres de haut, il s’agit des dunes mobiles les plus vastes de l’hémisphère sud. Elles se déplacent de quatre mètres part an, vers le nord et ont également servi de décor au film Mad Max (1979).
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Message  Estuaire44 Mar 30 Jan 2018 - 17:37

Le Flax (The Flax, 1-12, ****)
Date de diffusion : 16 juillet 1999

Résumé :

Alors qu’Aeryn donne un cours de pilotage à Crichton, leur vaisseau est capturé par le Flax une nasse spatiale utilisée comme un piège par des pirates spatiaux. Le reste de l’équipage et en particulier Rygel, fait face au chef des pirates, D’Argo trouve une piste pouvant le conduire à une carte indiquant le chemin du retour vers son monde. Il va devoir choisir entre tenter sa chance ou secourir ses amis. Se croyantt perdus, Aeryn et Crichton s'embrassent.

Critique :

Justin Monjo, coproducteur et auteur particulièrement marquant de Farscape, frappe un grand coup à l’occasion ce tout premier scénario écrit pour la série. D’entrée passionné par ls personnages et maîtrisant parfaitement le sujet, il n’hésite à totalement exploser le groupe au sein de trois sous-intrigues pétillantes d’humour et d’action, et finement imbriquées entre elles. Chacune devient également une séquence clef pour ses protagonistes. Sauvant la situation face aux pirates au terme d’une confrontation aussi mouvementée que divertissante, Rygel échappe ainsi au statut de simple abonné aux gag, pour prendre pleinement part à l’action. D’Argo parvient à passer outre à sa pulsion de retour au foyer pour sauve es camarades, mettant ainsi fin à une séquence sombre de la saison. Mais cet opus, culte pour les amateurs du ship Aeryn/Crichton, se montre plus notable encore pour l’évolution du couple vedette.

Leur aventure s’avère absolument prenante et ludique, leur courage et leur imagination se voyant testés avec acharnement par un scénariste multipliant à plaisir chausse-trappes et coups du sort. Comme de coutume chacun enseigne à l’autre comment progresser, quand nous stupéfie l’Évènement ayant mis nettement plus de temps à survenir du côté de l’Agence Clair de Lune ou des Affaires non classées. Accompagné de beaucoup d’humour, cette péripétie majeure ne va pas sans un léger jeu érotique autour des combinaisons spatiales, évoquant (de loin) le fameux générique polisson de Barbarella. Cette version talentueusement revisitée version Space Opera du classique de l’ascenseur en panne achève de transformer The Flax en épisode pivot d’une série qu’il propulse dans sa période classique, au terme d’une mise en place très réussie.


Dernière édition par Estuaire44 le Sam 3 Fév 2018 - 20:03, édité 1 fois
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Message  Estuaire44 Jeu 1 Fév 2018 - 14:13

Rapsody in blue (Rapsody in Blue, 1-13, **)
Date de diffusion : 23 juillet 1999

Résumé :

L’équipage découvre un monde abritant une colonie de Delviens renégats. Leurs prêtres utilisent un stratagème afin que Zhaan leur apprenne comment surmonter des sombres instincts qui menacent de s’emparer d’eux.


Critique :

L’épisode perpétue le système consistant à explorer le passé de tel ou tel personnage, en l’occurrence Zhaan. On apprécie qu’un protagoniste soit doté d’un véritable passé, ce qui contribue puissamment à lui conférer de l’épaisseur. Mais, outre que les maquillages des autres Delviens, ne valent pas ceux de l’héroïne, trop délayer le procédé peut également devenir improductif, en installant une routine prévisible et en emberlificotant les évènements. L’épisode prête en partie le flanc à cette critique, avec une double narration passablement lente et confuse du complot du jour et des antécédents de Zhaan. Par ailleurs la série introduit une relative contradiction à propos des motivations de Zhaan.

En effet, tout comme l’ensemble de l’équipage du Moya, elle a jusqu’ici été décrite comme désespérément désireuse de rentrer dans son monde d’origine. Or elle y est toujours une paria, puisque le régime allié aux Pacificateurs est visiblement toujours en place. Les motifs de son retour seraient dès lors politiques (instauration d’une opposition, voire d’une révolution) et non plus personnels, comme la série l’avait précédemment laissé entendre. Demeurent une tonalité sombre toujours aussi marquée et une relation intéressante avec un Crichton institué en confident / donneur de conseil ce qui illustre l’élévation progressive de son statut à bord de Moya.
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Message  Estuaire44 Jeu 1 Fév 2018 - 17:23

Jeremiah Crichton (Jeremiah Crichton, 1-14, *)
Date de diffusion : 30 juillet 1999

Résumé :

Alors que Crichton explore l’espace, une combustion due à la grossesse de Moya l’empêche de revenir au vaisseau désormais éloigné. Il débute une nouvelle vie parmi les indigènes d’une planète arriérée, étant sans nouvelles de ses amis. Des mois plus tard, l’équipage parvient à le rejoindre mais Rygel est alors confondu avec une divinité supposée apparaître pour guider le peuple vers un âge d’or.

Critique :

Rien ne fonctionne vraiment dans cet épisode. l’éloignement de Crichton s’explique par une bouffée de colère et un comportement odieux envers ses amis totalement en rupture avec ce que l’on sait du personnage. La même facilité d’écriture se retrouve das les péripéties du jour (la combustion, le traducteur universel…) mais aussi dans des personnages locaux tous réduits à des clichés, avec une interprétation à l’avenant. L’intrigue accomplit un véritable tête-à-queue avec l’arrivée prématurée des secours.

Au lieu de sivre les conséquences psychologiques de l’exil chez Crichton, les retrouvailles s voient ainsi très rapidement expédiées. Une seconde histoire se substitue certes à celle ainsi torpillée mais elle se limite pour l’essentiel aux pitreries de Rygel. Même si ce dernier s’acère toujours aussi amusant, ce sabordage laisse une durable impression de gâchis. Même la barbe à la Robinson Crusoé de Crichton apparaît cruellement comme un clair postiche, alors que les maquillages constituent un point fort du programme.
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Message  Estuaire44 Ven 2 Fév 2018 - 15:35

Le Retour de Durka (Durka returns, 1-15, ****)
Date de diffusion : 13 août 1999

Résumé :

Moya entre en collision avec un vaisseau de transport des Nebaris. Salis, un agent officiel est recueilli, avec ses deux prisonniers : Chiana une jeune Nebari et Durka, un important Pacificateur ayant jadis torturé Rygel. Celui-ci désire se venger, même si Salis affirme que Durka est sous son contrôle. Fervents partisans de l’ordre, les Nébaris, ont en effet procédé à un lavage de cerveau du Pacificateur.

Critique :

Cet épisode pivot réussit à la perfection à deux exercices de style pas si aisés qu’il n’y semble au premier abord. Avec Durka, il sacrifie ainsi au retour d’un adversaire déjà affronté lord d’un épisode précédent. Il s’agit évidemment d’un grand classique depuis les séries d’aventures des années 60, mais son exécution s’avère ici particulièrement aboutie. Sa dimension d’adversaire de grande classe se voit confirmée par les nombreuses péripéties qu’il occasionne au sein de Moya soudain mise en péril, tandis que le personnage s’avère agréablement subtil et inquiétant (même quand encore soumis au conditionnement), là encore comme à la grande époque. La facette sombre de Rygel qu’il réactive se voit décrite avec force, dans la meilleure tradition de Farscape.

Par ricochet cette présence de Durka souligne celle des Nébaris, puisque ce nouvel adversaire de  l’équipage l’a en définitive dominé. Le côte glaçant de l’utopie normative, à première vue exempte de violence physique de ce peuple se montre en définitive plus inquiétante que la rudesse des Pacificateurs. Cela sert de parfait tremplin à l’entrée en scène de Chiana, autre pari gagné de l’épisode. qui va devenir un personnage récurrent de la série grâce au succès rencontré. Outre son étonnante apparence monochrome et la tonique prestation de Gigi Edgley, Chiana réussit haut la main son examen d’entrée grâce à son astuce et à sa forte personnalité. Bien sûr, à l’instar d’Aeryn et de Zhaan, elle s’avère une rebelle bien davantage qu’une criminelle, mais les évènements la présente de manière davantage assombrie, d’où une prometteuse spécificité.
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Message  Estuaire44 Sam 3 Fév 2018 - 21:37

Que feraient-ils ? (A Human Reaction, 1-16, ****)
Date de diffusion : 20 août 1999

Résumé :

Pilote détecte un Trou de Ver à proximité de Moya. Crichton tente sa chance quand il apparaît que la singularité pourrait bien le ramener sur Terre, celle-ci étant visible de l’autre côté. Il regagne notre monde, mais va s’apercevoir que l’accueil y est bien moins amical que prévu, en particulier quand ses amis extra-terrestres le rejoignent.

Critique :

Le fait que la Terre visitée s’avère en définitive un simulacre empêche l’épisode de considérer l’Humanité et ses capacités limitées d’ouverture à l’altérité, come aurait pu le faire une série comme La Quatrième Dimension, ou des films de Science-fiction plus récents. Mais assume pleinement cette état de fait en se centrant non pas sur le regard humain, mais bien sur celui de John. Comme Lost in translation notre héros a la surprise de se demander si la terrer est bien toujours son monde et si son véritable foyer n’est pas désormais à bord du Moya. Soit un véritable renversement de situation vis-à-vis des Space opera de ce type, où le retour à la Terre compose l’Alpha et l’Oméga de l’histoire. Décidément Farscape ne cesse de nous surprendre ! Le récit sait également s’étendre à l’ensemble de l’équipage.

Chacun des exilés subit par ricochet le doute existentiel vécu par Crichton, mais l’évènement se montre particulièrement touchant en resserrant les liens entre tous les protagonistes. Plusieurs scènes se montrent réellement poignantes comme l’adieu initial de Crichton à ses amis, avec une commune émotion. L’ensemble de l’interprétation se montre à la hauteur, en particulier Ben Browder impressionne par sa conviction dans l’expression de toute la gamme des sentiments ressentis par Crichton. Claudia Black lui renvoie un bel écho, avec cet épisode débouchant sur une scène clef de leur relation, tournée avec pudeur et sensibilité. Tout ne devient pas romance pour autant, le réveil confirme que le duo va néanmoins conserver tout son piquant. Un magnifique épisode nous confirmant qu’au-delà de son visuel particulièrement réussi et du souffle du Space opera, ce sont bien ses personnages qui constituent le cœur de Farscape.

Anecdotes :

Après un flirt marqué durant les récents épisodes, Crichton et Aeryn consomment ici leur passion, un évènement arrivé nettement plus rapidement que pour Clair de Lune ou X-Files.

Cette péripétie est bien réelle, contrairement à la majeure partie des autres évènements narrés dans l’épisode. De nombreux fans conservèrent néanmoins un doute sur la question et il fut définitivement confirmé lors d’un dialogue du pilote de la deuxième saison, Mind the Baby.

Crichton, astronaute américain  se pose néanmoins en Australie, c'est-à-dire pile là où est tournée la série !

Les marionnettistes animant l’Ancien travaillèrent devant un fond vert et furent effacés digitalement en postproduction.

Le tournage fut perturbé par de fortes pluies ayant devancé les prévisions météorologiques.
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Message  Estuaire44 Lun 5 Fév 2018 - 14:31

De l’autre côté du miroir (Through the looking glass, 1-17, **,)
Date de diffusion : 10 septembre 1999

Résumé :

Moya désire rassurer son équipage quant à sa capacité à réaliser un saut hyper spatial malgré sa grossesse. Elle tente l’expérience mais celle-ci tourne mal et le Léviathan est désynchronisé dans l’Espace-Temps. L’équipage est divisé dans trois versions de Moya existant dans des dimensions différentes. Une entité composée d’énergie passe également à l’attaque.


Critique :

Anecdotes :

Avec son intrigue spatio-temporelle dans un premier temps très ludique, l’épisode séduit, d’emblée, du moins tant que le mystère perdure sur les évènements en cours. Cette figure bien connue des amateurs de Science-fiction se trouve ici relayée par quelques caractéristique purement à la Farscape com un aspect visuel soigné et audacieux le choix d’une dominante chromatique  imprégnant chacun des trois univers et quelques beaux effets spéciaux. Dans la droite ligne des dialogues vivants et naturels de Farscape, toute la phraséologie coutumière du Space-opera autour du « continuum spatio-temporel » nous est également épargnée. L’épisode tombe également à point nommé pour nous rappeler que Moya est un être vivant, tandis que l’on en apprend un peu plus sur on aléatoire propulsion hyper spatiale.

Malheureusement, une fois décanté l’énigme, le récit s’embourbe progressivement. Il ne parviennent pas à relancer la situation originelle autrement que par des pérégrinations de personnages aussi gratuites que peu passionnantes (c’est particulièrement le cas avec Crichton). Certains tics de mise en scène viennent encore renforcer ce sentiment comme un recours prononcé aux scènes tournées en ralenti. Pour animer les débats, on aurait préféré une énigme dimensionnelle davantage ludique, plutôt que l’intervention d’un monstre plus ridicule qu’effrayant et assez inopérant tout au long de l’action. Le relationnel ne vient ici que modérément au secours de l’épisode, celui-ayant clairement opté pour une approche privilégiant les thèmes de Science-fiction  au ressenti des personnages.
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Message  Estuaire44 Dim 11 Fév 2018 - 18:24

Virus (A bug's life, 1-18, ***)
Date de diffusion : 17 septembre 1999

Résumé :

Un groupe de Pacificateurs escorte un dangereux prisonnier vers une base sécurisée, mais une défaillance les force à aborder Moya. Nos héros prétendent alors être aux commandes d’un vaisseau-prison travaillant pour les Pacificateurs. Rygel et Chiana délivrent le prisonnier, mais celui-ci est possédé par une entité virale pouvant transférer son contrôle par simple contact. Dès lors plus personne n’est à l’abri à bord de Moya.

Critique :

Développant  bien moins d’humour qu’à l’ordinaire, Virus sait instiller une progressive paranoïa ambiante, propre aux récits situés dans la même veine bien connue à la The Thing ou à l’épisode Ice des X-Files, quand le spectateur aussi bien que les protagonistes ne savent plus en qui se dissimule l’adversaire. A défaut d’une réelle originalité, le très habile scénario sait conjointement mettre en place la montée progressive de l’angoisse et la mise en place des règles caractérisant le pouvoir de l’hôte hostile, autorisant ainsi une fin de crise se profilant en un agréable jeu de logique. =l’opposition nentre l’équipage du Moya et les pacificateurs vient encore ajouter un élément dramatique supplémentaire, complexifiant avec pertinence une partie se jouant à trois.

La victoire dépend en dernier ressort de la nature de chaque groupe et de sa philosophie interne, ce qui rajoute une dimension morale à l’histoire.. Outre une production une nouvelle fois irréprochable, l’épisode s’appuie également sur une excellente interprétation. La prestation de Gigi Edgley en Chiana possédée achève d’ailleurs de lui faire gagner ses lettres de noblesse au sein de la distribution. Le retour en force des Pacificateurs, ennemi récurrent de l’équipage, profile déjà la fin de saison, tandis que cette mystérieuse force d’élite dissimulée dans les Confins au sein de la Base Gommak (ici encore seulement évoquée) accroît encore la menace.

Anecdotes :

Le voyant de la porte passe alternativement du vert au rouge, alors qu’elle est toujours fermée.

Les Pacificateurs indiquent que le virus produira des spores quand il aura passé suffisamment de temps dans le corps de son hôte. Or les virus ne se reproduisent pas par spores (contrairement aux bactéries), mais par duplication.

Contrairement à ce que semble indiquer la fin de l’épisode, le Virus ne réapparaitra plus dans la suite de la série.

La blessure d’Aeryn va s’avérer plus grave que prévue, introduisant ainsi une continuité directe avec l’épisode suivant, pour la première fois de la série.


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Message  Estuaire44 Lun 12 Fév 2018 - 0:07

Le Greffon (Nerve, 1-19, ****)
Date de diffusion : 07 janvier 2000

Résumé :

Lors de l’affrontement précédent, Aeryn a été grièvement blessée par les Pacificateurs, son système nerveux menaçant de s’effondrer. Elle doit bénéficier d’une greffe de tissus, que l’on ne peut trouver que dans la mystérieuse Base Gammak. Crichton et Chiana s’y infiltrent avec l’aide surprise de Gilina. Ils vont pour la première fois se confronter au chef de la force d’élite des Pacificateurs, le sombre Scorpius. Celui-ci capture Crichton et le soumet à une torture mentale, désireux de percer le secret des Trous de Ver.

Critique :

Cette seconde partie du premier arc narratif de Farscape s’insère avec dynamisme dans la continuité des évènements. Le spectateur est plongé dans l’action ce qui n’empêche pas de laisser place aux émotions, avec la touchante scène voyant Aeryn prête à mourir. Celle-ci échoue décidément à trouver un sens à sa nouvelle vie, l’idylle naissante avec Crichton ne suffisant pas à effacer les séquelles du traumatisme de la rupture avec les siens (et ravivées par les évènements précédents). Le récit demeure particulièrement dense de bout en bout, avec des rebondissements réussis, tel le retour inattendu de la sympathique Gilana ou l’entrée en scène de Stark, allié tourmenté de Crichton et électron libre de la série. .

Au-delà de ces stimulantes péripéties, l’épisode a le grand mérite d’introduire celui qui va devenir le meilleur antagoniste de la série, avec un Scorpius déjà en grande forme. Outre son apparence sinistre, au cuir totalement assumé, alors que l’on ne fait encore que le découvrir, il introduit une menaçante présente tout à fait inédite jusqu’ici. Sa fascination pour les trous de ver relancent également ceux-ci au cœur de la série, alors même que la venue de Crichton commençait à dter et que s’émoussait son envie de retour. Wayne Pygram parient à imposer son jeu tout en menace et subtilité, malgré l’effarant maquillage. Classique mais percutant, le cliffhanger final nous propulse une nouvelle fois d’emblée dans l’opus suivant.

Anecdotes :

For the last time Nosferatu, I'm not a spy ! s’exclame Crichton, une référence au classique de 1922.

Crichton soupire également Danger, Will Robinson, soit la phrase rituelle du robot B9 de la série Perdus dans l’espace (1965-1968).

L’épisode marque l’apparition de Scorpius, qui va devenir le principal antagoniste tout au long de la série. Joué par l’acteur Wayne Pygram, il devait initialement être un Animatronics évoquant un insecte.

Le secret de la création des Trous de ver a été inséré dans l’inconscient de Crichton par les Aliens ayant créé la fausse Terre découverte dans A Human Reaction.
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Message  Estuaire44 Lun 12 Fév 2018 - 12:04

Le Voleur de mémoire (The hidden memory, 1-20, ***)
Date de diffusion : 14 janvier 2000

Résumé :

Pendant que Moya commence à accoucher, Aeryn (désormais en partie guérie), D’Argo et Zhaan pénètrent à tour dans la base Gammak, afin de secourir Crichton. Gilina aide toujours ce dernier à résister à la torture mentale exercée par Scorpius, bientôt rejoint par Crais. Crichton est délivré, mais Gilina est mortellement blessée par Scorpius durant la confrontation.


Critique :

Cette ultime partie de l’arc de la Base Gammak introduit moins de nouveaux personnages et concepts que précédemment mais exploite avec succès la poursuite de l’action. Les péripéties se succèdent toujours à un train d’enfer (brillant twist de la manipulation réussie par Giliana et accusant Crais auprès de Scorpius). L’épisode trouve également une identité en rendant l’ambiance encore plus sombre que lors de Nerve, avec notamment des séances de torture rendues réellement éprouvantes. L’ensemble de l’intrigue demeure toutefois de facture assez classique, avec différents cas de figure relatifs aux missions d’exfiltration et aussi bien valables en Science-fiction que dans les récits d’espionnage (approche trop facile de la base ennemie).

L’’épisode sait heureusement nous surprendre de temps à autres, comme lors du rebondissement de la naissance d’un Léviathan armé. Décidément l’univers de Farscape reste très ludique, avec des règles s’accompagnant de judicieuses exceptions. Un paroxysme dramatique se voit atteint avec le décès de l’héroïque Gilina, mais il est vrai que le personnage avait sans doute alors exprimé tout son potentiel. Un triangle amoureux avec Crichton et Aeryn aurait en effet été hors sujet dans cette série ! D’intenses confrontation (Crais et Aeryn, Scorpius et Crais) accroissent encore l’intensité de l’opus. Au total cette palpitante aventure aura permis de dynamiser la série tout en accroissant ses potentialités narratives, via l’entrée en scène déjà spectaculaire de Scorpius et l’extension des Trous de Ver comme enjeu global du récit.
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Message  Estuaire44 Lun 12 Fév 2018 - 17:03

La Calcivore (Bone to be wild, 1-21, **)
Date de diffusion : 21 janvier 2000

Résumé :

Alors que Moya tente d’échapper à Craig dans un champ d’astéroïdes, l’équipage reçoit un appel de tresse en provenance d’un planétoïde. Celui-ci s’avère doté d’une atmosphère et entièrement couvert d’une superbe flore. Pendant ce temps les Pacificateurs sont en proie à la rivalité opposant Crais à Scorpius et Aeryn aide Moya à communiquer avec son nouveau né, pour partie fruit de la technologie des Pacificateurs.


Critique :

Cet épisode isolé tombe à pic pour ménager une respiration entre le spectaculaire arc narratif introduisant Scorpius et le final de saison, évitant ainsi que le spectateur connaisse une satiété en matière de rebondissements spectaculaires. Malheureusement l’intrigue opte pour se diviser en segments demeurant totalement disjoints jusqu’à la conclusion de l’opus et sans aucune interaction développée entre eux. Ce type de tronçonnage s’avère souvent nuisible, c’est ici le cas même si les effets négatifs demeurent limités, un segment se voyant clairement privilégié au détriment des deux autres.

Ainsi le mélodrame familial entre Moya et son nouveau né souffre d’un manque d’espace pour pourvoir se développer avec subtilité. Malgré les louables efforts de Claudia Black, le voile de Space-opéra dissimule mal un pesant pathos débouchant sur une conclusion très enfantine. Magnifiquement interprétée, la joute entre Crais et Scorpius se suit avec davantage de plaisir, mais une schématisation là aussi nécessaire rabaisse trop le premier au rang de faire-valoir du second : aucun suspense ne s’installe jamais quant à l’issue du combat. L’épisode retrouve heureusement ds couleurs avec l’échevelée aventure sur l’astéroïde. Correctement dimensionnée, celle-ci joue joliment du cliché de la série B de Science-fiction voyant une jeune femme poursuivie par un monstre (depuis L'Étrange Créature du Lac noir, au bas mot), avec de percutants rebondissements.
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Message  Estuaire44 Mar 13 Fév 2018 - 11:59

Les Liens de l’espace (Family ties, 1-22, ****)
Date de diffusion : 28 janvier 2000

Résumé :

Alors que Loya se dissimule toujous dans lechaps d’astéroïdes Rygel se rend aux Pacificateurs, échangeant sa liberté contre celle de ses amis. Ceux-ci se préparent à l’ultime assaut, quand Rygel revient accompagné par un Crais trahissant à son tour les siens, certain que Scorpius se prépare à l’exécuter. L’équipage du Moya décide d ouer une carte désespérée : l’attaque de la base Gammak.


Critique :

Cette fin de saison parvient à sortir des entiers battus via la trahison de Rygel, que l’on savait égoïste (et égotiste), mais certes pas à ce point-là ! L’effet se voit également joliment relayé par la concomitante défection de Crais. Cette création d’un tiers parti entre les éléments les plus en clair-obscur des deux parties en présence vient encore agréablement complexifier une situation déjà très ludique, aux alliances aussi fragiles que mouvantes. Y compris lors de l’attaque de la Base Gammak, le récit sacrifie quelque peu l’action au relationnel (hormis dans la dernière ligne droite), et, de fait, le spectacle ne résulte pas tout à fait aussi spectaculaire que ce quel ’on aurait pu imaginer d’un tel évènement.

Mais l’opus compense aisément cette légère insuffisance par la puissance émotionnelle de nombre de ses scènes, notamment lorsque les membres de l’équipage se réunissent pour un ultime adieu célébrant leur fraternité, mais aussi lors du retour de Rygel, à l’ambiance nettement moins chaleureuse. Ben entendu ce final de saisons sacrifie à la figure imposée du cliffhanger, avec une vraie réussite à la clef. En effet la victoire à la Pyrruhs de nos amis les liasse dans une situation bien difficile, les scénaristes faisant preuve d’une vraie créativité à ce sujet ! Ce final très relevé vient dignement conclure une première saison ayant vu Farscape régulièrement monter en puissance et affirmer sa personnalité vis-vis des poncifs du Space-opera.

fin de la saison 1
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Message  Estuaire44 Ven 30 Mar 2018 - 17:02

Deuxième saison (2000-2001)

La Fin d'un Monde (Mind The Baby, 2-01, ****)

Date de diffusion : 17 mars 2000

Résumé :

Aeryn parvient à sauver D’Argo et Crichton, perdus dans l’espace. Ils se dissimulent dans un champ d’astéroïdes, traqués par Scorpius. Aeryn entreprend d’aider Crais à diriger Talyn, car elle estime qu’il est le seul à pouvoir venir à leur rescousse. Mais cette tactique ne plaît pas à Crichton lorsqu’il la découvre. Moya revient chercher son nouveau né.

Critique :

L’épisode risque constamment le trop plein, d’où un montage trop saccadé ente scènes passant d’un champ d’opérations à l’autre, jusqu’à en devenir parfois épuisant. Mais le récit présente plusieurs mérites. Le cliffhanger initial (D’Argo et Crichton perdus dans l’Espace) se voit résolu avec efficacité, sans trop tirer sur la ficelle facile du sensationnalisme, d’autant qu’il est bien évident qu’aucun des personnages principaux de la série ne va mourir. L’épisode sait mettre fin au grand arc de fin de saison 1 (la première confrontation avec Scorpius), tout en instituant le nouvel axe de la saison 2, la poursuite de Crichton par un Scorpius bien déterminé à découvrir les secrets des trous de ver. L’univers de la série continue à s’enrichir par le binôme astucieux et indissociable formé par Crais et le vaisseau armé qu’est Talyn.

Cela instaure un tiers parti savamment ambivalent, qui permettra de pimenter bien des épisodes de la nouvelle période. À côté de l’installation d’un  nouveau décor, La Fin d'un Monde a l’heureuse idée d’affirmer une permanence du style Farscape, en éprouvant avec l’équipage dysfonctionnel et chaotique que l’on aime tant, après l’union sacrée formée lors de la conclusion de la première saison. Interprétation et manipulation des marionnettes demeurent de grande qualité, laissant toujours percevoir les émotions malgré les stupéfiantes apparences. Le succès rencontré par la série lui vaut également de clairement bénéficier d’un budget accru, avec des maquillages encore plus soignés et réalistes, mais aussi une photographie davantage élaborée, notamment à bord de Moya. Au total on découvre ici un très bon pilote de saison.

Anecdotes :

Les effets spéciaux sont désormais réalisés par Animan Logic, ce  qui se poursuivra jusqu’au terme de la série. Cette société va connaître un beau succès au cinéma à partir des années 2000 (Le Seigneur des Anneaux, Moulin Rouge, Matrix, La Planète des singes, Harry Potter et la Coupe de feu…).

D’Argo a quelque peu changé d’apparence, apparaissant notamment plus bronzé. Cette modification est justifiée par son exposition prolongée au vide spatial.

Le couple Aeryn & Crichton s’installe définitivement, les personnages faisant l’amour de manière plus explicite que précédemment.

Lors de la diffusion initiale, la main d’un marionnettiste fut brièvement visible. Le passage est corrigé dans les éditions vidéo de la série.

L’épisode était initialement destiné à être le deuxième de la saison, mais le premier (Dream a Little Dream) dut être réécrit, étant jugé perfectible. Des allusions aux évènements y survenant restent néanmoins présentes dans les dialogues.
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Message  Estuaire44 Lun 9 Avr 2018 - 11:42

Vitas Mortis (Vitas Mortis, 2-02, **)
Date de diffusion : 24 mars 2000

Résumé :

Une Orican (une Luxan sacrée) agonise et demande à D’Argo de l’assister dans ses derniers moments. Durant le rituel, elle entreprend toutefois d’aspirer ce qu’elle pense être la force vitale de d’Argo. Mais il s’agit en fait de celle de Pilote et de Moya. Le vaisseau vivant commence à vieillir rapidement.

Critique :

L’épisode souffre de se limiter à une relecture à la mode science-fiction du cliché de l’antagoniste, fatalement féminin de puis la Reine de Blanche-Neige (au moins), est prête à tout pour retrouver sa jeunesse. De ce point de vue le maquillage de l’Orican est judicieusement trouvé, entre sorcière des contes et légendes et dimension extra-terrestre également très présente, mais on préfère quand Farscape brise les codes, au lieu de simplement les réinterpréter. Par ailleurs, une fois le cadre posé, les évènements deviennent de fait assez prévisibles, et les échanges entre D’Argo et l’Orican n’installent une émotion que par intermittences. On peut aussi regretter quelques sorties de route, comme Crichton devenu absurdement un contempteur moral de D’Argo ou le gag pachydermique voyant Rygel utiliser la partie charnue de son anatomie afin de colmater une brèche du vaisseau.

Par ailleurs l’épisode gère mal la difficulté d’être le premier loner succédant à l’arc particulièrement intense de six épisodes autour de l’avènement de Scorpius comme principal antagoniste de la série. L’impression de décélération demeurait sans doute inévitable, mais une transition aurait pu être installée. Ici l’on retrouve au contraire une génération lambda d’aventure, sur le socle assez bateau d’une rencontre aléatoire, ce qui aggrave les choses. Gérer le passage du format feuilleton à celui de série n’est pas chose si facile, Farscape y parviendra mieux par la suite. Quelques scènes amusantes entre Aeryn et chiana et le rappel bienvenu que Moya est un être vivant à part entière sauvent néanmoins cet opus de l’insignifiance.

Anecdotes :

Gigi Edgley (Chiana) tint son rôle juste après s’être fait arracher une dent.

L’épisode restera le seul de la série où l’on verra une Luxan ffemelle.

La résidence de l’Orcan s’inspire en partie de la cathédrale de la Sagrada Familia, à Barcelone (notamment les tours).
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Message  Estuaire44 Mar 10 Avr 2018 - 11:59

Le Pouvoir de la pierre (Taking the stone, 2-03, **)
Date de diffusion : 31 mars 2000

Résumé :

À l’annonce de la mort de son frère, avec qui elle demeurait liée via un implant neural, Chiana quitte l’équipage de Moya pour s’installer chez un peuple à la culture morbide, vivant parmi des tombes de haut dignitaires et se suicidant rituellement à la trentaine. Rygel est davantage intéressé par le trésor des tombeaux, mais celui-ci va se révéler maudit.

Critique :

Après un épisode centré sur d’Argo, la saison 2 se poursuit avec un rcit cette fois dédié à Chiana, une formule certes guère originale, mais souvent efficace. De fait on apprécie d’en découvrir plus sur le passé de celle-ci, ainsi que sur son environnement. De plus le drame suscité par la disparition de son frère intègre davantage à la série celle qui jusqu’ici était avant tout une pétillante aventurière. L’équipage de Moya résulte en effet aussi hanté par sa quête de retour que par des drames personnels lourds. Ces traumas surpassent en gravité le spleen désenchanté des personnage de Firefly et participe autant à l’identité de Farscape que sa fantaisie ou son univers hors normes. ce dernier aspect se voit agréablement illustré par cet épisode cicatrisé par un plaisant mélange de Fantasy et de Science-fiction, richement doté en matière d’artefacts et de monde étrange.

Mais, si on goûte le clin d’œil à L’Age de cristal et à son rituel du Carrousel, le scénario ne met que médiocrement en musique ces éléments. L’intrigue demeure bien trop minimaliste pour tenir la durée et les tentatives de la délayer ne font que rendre confus les évènements se déroulant sur la planète. On va jusqu’à tenter de greffer une seconde histoire sur la principale, mai celle-ci demeure assez ridicule avec ce portrait de Rygel en Indiana Jones vénal. L’artificialité de ce segment se voit indiquée dès le départ, puis qu’il n’y a strictement aucune raison concrète à la participation de Rygel à l’expédition, il est simplement là pour être là. Ce manque de consistance prive l’opus d’une grande partie de son impact, malgré sa tonalité funèbre réussie. On n’apprécie pas non plus la posture de donneur de leçons prise par Crichton ces derniers temps.  

Anecdotes :

John demande à Aeryn si elle ne trouve pas qu’il agit un peu bizarrement ces derniers temps, ceci annonce l’un des des fils rouges de la saison, l’emprise de Scorpius sur sa psyché.

L’épisode est un clin d’œil à L’Age de cristal (1977-1978). Comme dans cette série, la vie des habitants est limitée (à 29 ans), jusqu’à l’équivalent de la cérémonie du Carrousel.

Nerri devait initialement être la sœur de Chiana, mais Gigi Hedley suggéra qu’il soit son frère.
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Message  Estuaire44 Ven 13 Avr 2018 - 11:22

Clarté dangereuse (Crackers don't matter, 2-04, ****)
Date de diffusion : 7 avril 2000

Résumé :

L’équipage se rend sur une planète dédiée aux changes commerciaux, afin de renouveler le stock de provisions. Ils y rencontrent T'raltixx, alien s’affirmant capable de rendre Moya indétectable par ses ennemis. Mais les agissements de T'raltixx rendent tout le monde extrêmement paranoïaque, jusqu’à provoquer un affrontement.

Critique :

Justin Monjo, scénariste décidément particulièrement inspiré, joue ici la carte de la rupture de ton, cet épisode particulièrement humoristique succédant au funèbre Taking the Stone. L’effet fonctionne à plein, d’autant que l’on rit souvent face à cette comédie débridée, visiblement à l’instar des comédiens eux-mêmes. Le thème de l’altération des personnalités a également parfaitement fonctionné dans d’autres séries relevant de la Science-fiction ou du Fantastique (Syzygy chez les X-Files, Something Blue chez Buffy, Yellow Fever chez Supernatural…), le procédé pedant en originalité ce qu’il gagne en efficacité.

Le scénario présente vite toutefois de se caricaturer, en développant une noirceur certaine parallèlement au rire et en considérant T'raltixx comme un personnage à part entière, au lieu de la limiter à un simple prétexte. Ces deux aspects se rejoignent lorsque Crichton abat T'raltixx de sang froid ce qui confirme également que le protagoniste de la série se profile comme assombri lors de cette première partie de la saison. La bienvenue touche d’absurde véhiculée par les histoires autour des biscuit parachève le succès de cet épisode tonique illustrant à merveille le côté dysfonctionnel de l’équipage de Farscape.  

Anecdotes :

D’abord perçue comme une hallucination, l’apparition de Scorpius est la première manifestation de l’implant neural qu’il a implanté en Crichton. Cette connexion va devenir un point clef de la saison.

Ben Browder rajouta le chantonnement de a Chevauchée des Valkyries lors d’une séance d’enregistrement post tournage.

L’épisode comporte plusieurs clins d’œil à des films connus, par exemple quand Pilot déclare à Crichton I'm sorry John. I cannot do that (2001, Odyssée de l’Espace), ou quand Crichton s’exclame Here's Johnny! (Shining), quand il tente d’enfoncer une porte.
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