Vampires

Sortie à la fin du mois d'un coffret dédié aux films insolites de  Peter Cushing, avec six opus et pas mal de suppléments. On y trouve notamment Tendre Dracula, curiosité française de 1974, où l'acteur joue un Vampire pour la première et dernière fois de sa carrière. Face à lui, Bernard Ménez, un autre géant du cinéma mondial.

Au Nanarland :

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Peter Cushing jouant un vampire c'est effectivement original mais cet homme savait tout jouer.

Classement intéressant dont seuls les deux premiers me sont connus et je n'ai vu que le film de Coppola ! En tout cas, le type qui fait la vidéo est un amateur éclairé (même pour une créature de la nuit).

Bande-annonce pour un film prometteur :

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J'ai cependant noté une ou deux approximations. Le nom du comte est connu des matelots (ce qui est impossible) et l'apparence du vampire n'est pas conforme au roman.

Je pense toutefois aller le voir prochainement. Ne serait-ce que pour faire prendre l'air à ma hache domestique. Au cas où.

L'eau de mer en soi, je ne crois pas.

L’ouverture de ce quatrième volet est inusitée puisqu’il s’agit d’un prologue qui rappelle les bases de l’univers « Vampire Academy » tout en prenant la suite du troisième volet.

A la base de ce roman, il y a le refus de Rose d’admettre que « l’idée de ce qui faisait l’essence » de Dimitri soit mort mais elle se rappelle aussi qu’il lui avait dit préférer être mort que transformé en Strigoï. Elle considère donc que c’est son devoir de respecter ce vœu. C’est la colonne vertébrale de ce roman qui intègre un arc secondaire concernant Lissa, afin de garder un pied à Saint-Vladimir.

Le roman se compose de deux parties relativement égales en termes de pagination. La première voit Rose arriver en Russie, hésiter et finalement trouver la famille de Dimitri. La seconde voit les retrouvailles entre l’ancienne apprentie gardienne tueuse de Strigoï et son ancien amant devenu un Strigoï.

Il y a peu de nouveaux personnages car la galerie est déjà bien fournie mais, cependant, on note la montée en puissance de Jill, la collégienne, très impressionnée par ses ainés mais qui, avec un courage certain et une haute idée de la bienséance, va jouer un rôle de vigie et d’alerte quand Lissa va commencer à dévisser. Un autre personnage majeur de cet opus est Avery Lazar, une jeune fille venue dans les bagages de son père nouveau proviseur et qui occupe tout de suite la place de principale amie auprès d’une Lissa esseulée et orpheline et qui plaît beaucoup à Adrian. On a aussi les différentes femmes de la famille Belikov (avec une grand-mère « terrifiante » qui fait bien psychoter Rose !) plutôt bien caractérisées mais la trouvaille c’est Sydney car celle-ci est une « alchimiste ». Son boulot : faire disparaître les cadavres des Strigoï que les gardiens ont tendance à laisser traîner derrière eux. Son cours historique sur les alchimistes est assez exact historiquement. Les vampires se seraient coupés des humains à un moment ; d’où la confusion pour ces derniers entre Strigoï et Moroï. Il y a donc une alliance entre les seconds et les alchimistes. C’est assez habile de la part de Richelle Mead car cette explication justifie les bases de son univers romanesque avec cette distinction quelque peu artificielle entre les « vampires » et les « Strigoï » qui en sont la version maléfique.

La relation entre Rose et Sydney est électrique puisque la seconde considère la première comme une « créature diabolique » ! Néanmoins, malgré de fortes divergences, elles vont plutôt bien collaborer. Nécessité fait loi et on ne fait pas d’œufs sans casser une omelette. Sydney étant un sujet d’étonnement pour Rose, cela donne plusieurs sourires au lecteur. La première partie du roman sera la plus légère et de très loin.

Le premier point de bascule c’est lorsque Rose est grièvement blessée en combattant des Strigoï et qu’elle reçoit l’aide de fantômes ! Une « aide » relative qui fait le lien avec le roman précédent. Dans son délire, Rose songe à Dimitri blessé (pp. 84-85), ce qui montre qu’il sera dur de l’abattre. Elle se réveille chez les Belikov et Sydney lui apprend qu’elle a reçu l’aide d’un certain Abe Mazur, un Moroï important, homme d’affaires pas toutes illégales, aux nombreuses relations.

Le passage dans la famille Belikov est un lieu commun du récit d’aventure : le moment où le héros se demande s’il ne va pas abandonner sa quête pour cultiver son jardin. On sait bien que non mais la chaleur humaine que rencontre Rose la font hésiter et c’est rendu de manière très crédible. Du coup, le choix de partir, quoiqu’évident, reste douloureux.

Rose va également avoir la surprise de découvrir un « couple mixte » : un Moroï avec une dhampir. Ce qui est « scandaleux » dans le monde des Moroï. On mesure là l’avancée de Rose dans l’acceptation de la différence, dans la mesure que les règles de Saint-Vladimir ne vont pas de soi car ce sont justement des règles et non des paroles d’Évangile. Femme de conviction car pétri de certitudes au commencement de la saga, Rose mesure le corsetage que ses préjugés lui ont imposé. Ce couple, Mark et Oksanna sont liés car ils ont reçu le « baiser de l’ombre ». Ils joueront un rôle discret mais capital dans le roman, et notamment dans le final.

La seconde partie, qui commence avec une brève introduction à Novossibirsk (l’auteur a visiblement potassé un atlas de la Russie), voit Rose retrouver Dimitri mais tomber sous sa coupe. En effet, il a été dit dès le premier volume que la morsure des vampires injecte de l’endorphine dans le sang de la victime. En un mot comme en sang, Rose devient une junkie, accro aux morsures de son amant. « Comment pouvait-il être à la fois si semblable à lui-même et si différent ? » pense la jeune fille (p. 260). Dimitri ne tue pas Rose parce qu’il veut qu’elle demande elle-même à devenir une Strigoï. Curiosité : le cœur des Strigoï bat et ils respirent. Aaah ! CE N’EST PAS CANONIQUE ! (Estuaire44. Tous droits réservés). C’est grâce « à une magie mauvaise ». Ah, si c’est magique alors…Au moins, ils n’ont pas de reflets dans le miroir.

Pour l’humour, on retiendra ce cri du cœur de Rose : « La pizza et le brownie sont deux des piliers les plus parfaits de la planète ». Une objection ?

La sortie du cauchemar est évidemment une « cure de désintox » qui commence accidentellement par un manque d’endorphine ; cela suffit à Rose pour brusquement prendre conscience de sa dépendance, partant de sa faiblesse physique. Le projet proprement terroriste des Strigoï n’aide pas non plus à les rejoindre car ils veulent générer de la peur. S’y ajoute la gloire, provoquer l’instabilité, la satisfaction de détruire ce qui dure depuis des siècles. Richelle Mead a tout compris : remplaçons « Strigoï » par « Etat islamique » et ça fonctionne toujours !

Pendant les aventures de Rose chez les Russes, un arc secondaire narre les (mes)aventures de Lissa. Esseulée, rongée par colère, la culpabilité et le chagrin, la jeune fille ne va pas bien du tout mais personne ne semble vraiment le remarquer et son comportement devient de plus en plus imprévisible. De même sa consommation d’alcool augmente sensiblement. Dépression ? C’est pire que cela en réalité. Ainsi, alors qu’elle se trouve dans l’esprit de Lissa, Rose s’en trouve brusquement expulsée par une force extérieure ! Rose finira par comprendre qui se cache derrière cette force et quel but sinistre est poursuivi.

Retrouvant ses esprits, Rose va pouvoir remporter deux victoires. La première sur Dimitri car elle a compris pourquoi, même complètement shootée, elle a refusé de se laisser transformer. Elle ne veut pas être un trophée et veut être aimée. Du féminisme dans la bit-lit, on prend ! Toute la partie en Russie, avec cet affrontement en plusieurs temps entre les deux anciens amants tient en haleine et ne manque pas de dynamisme. Grâce à Oksana, elle va pouvoir entrer en contact avec Lissa et remporter une bataille psychique (pour la partie « physique », elle sera suppléée par Adrian…et Lissa !) qui laissera ses ennemis complètement fous. Rose ne manque pas d’esprit mais, eux, n’en ont plus pour en avoir trop usé. Le plaisir est dans la mesure disait Epicure !

A son retour en Amérique, Rose est accueillie par Lissa : « Nous sommes faites pour veiller l’une sur l’autre et nous soutenir » (p. 421). A sa grande surprise, Rose se voit proposer de se réinscrire à Saint-Vladimir mais, surprise plus grande encore, sa mère lui avoue qu’Abe est son père !!

Le final du roman ouvre sur le prochain. En effet, en parlant avec Mark et Oksana, Rose a découvert un pouvoir potentiel de l’esprit. Quelque chose qui relève du « conte de fée ». Elle hésite longtemps avant d’y croire. Un homme en saurait plus mais cet individu est le frère de Victor Dashkov, le grand méchant du premier volume, depuis en prison. Richelle Mead a comprit qu’elle tenait là le « big bad » nécessaire à toute saga. Si Rose veut que Victor parle, il faudra qu’il sorte de prison ! Ce serait déjà un bon sujet mais il va s’ajouter un autre arc : Dimitri est toujours mort-vivant et il vient pour Rose !

(****)

A quand la version française ?

Intéressant. Je note le titre qui utilise un terme inusité en français - "vourdalak" - mais qui était courant dans les Balkans du XIXe ("La famille du vourdalak" d'Alexis Tolstoï est un des premiers récits vampiriques que j'ai lu).

Bonne critique du film "Le Vourdalak" et le titre renvoie bien à la nouvelle d'Alexeï Tolstoï (sans lien de parenté avec Léon, si je ne m'abuse) :

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La vraie nature des vampires révélée :

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Le Soleil va bientôt se lever pour What We Do In The Shadows, au terme de la sixième saison. Je sais bien que c'est déjà un beau parcours et qu'il faut mieux ne pas faire la saison de trop, mais je quitterai malgré tout Staten Island avec regret. J'avoue une vraie curiosité quant à savoir si Guillermo va parvenir à ses fins ou pas... Le suspense est total.

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C'est splendide ! Merci d'avoir rappelé quel grand poète fut Charles Baudelaire.

Quelques inquiétudes pointent. A commencer par le résumé du roman que fait le site et qui est archi-faux ! Le roman ne raconte absolument pas "l'histoire du prince Vladimir" (!) et tout le paragraphe est un tissu d'âneries !

Si Besson part sur ces bases, je sens que je pourrai sortir ma hache et emprunter un pieu à Buffy !!!

Je trouve aussi !

Le Canard enchaîné a bien aimé ce film qui est réalisé par une certaine Ariane...Louis-Seize !