Tournoi Chansons et Séries Tour 1 Groupe 15/16

Angel 5 pts Rarement une série m’aura fait autant rire qu’Angel, pour l’art du contre-temps humoristique de Whedon and Co (le MCU en PLS, je me comprends) et par le contraste entre la drôlerie soudaine de certaines scènes au milieu d’une noirceur digne de Gotham après la pluie. J’ai plus souvent ri avec Buffy mais les plus grands éclats de rire je les ai eu avec Angel. Cette séance reste l’une des meilleures du lot, notamment parce que l’ami Boreanaz joue totalement leu et parce qu’on ne pense pas immédiatement  à Barry Manilow comme idole d’un Vampire maudit. La scène n’est pas gratuite non plus, elle marque le début d’une belle amitié avec Lorne (quel trésor, ce personnage) et correspond bien à une hantise de l’ultra introverti Angel. En saison 7 de Buffy on a beaucoup chouiné sur la souffrance de Spike s’immolant sur la croix de Beneath You (ce frimeur pathétique), mais je peux vous dire qu’ici notre Angel douille nettement plus, en vérité.

Brooklyn 99 3 pts Félicitations aux acteurs chanteurs qui font en sorte que le gag fonctionne du tonnerre, mine de rien cela nécessite du talent ! Brooklyn 99  n’est pas toujours la série la plus drôle qui soit ( sans même remonter à Frank Drebin, dans le genre satire policière je préfère clairement la bien plus contestataire et fracassée Reno 911!), mais quand elle le veut, elle frappe fort. Cette séquence en établit un procès verbal faisant foi.

Flander's Company 2 pts j’aurais préféré que la satire reste centrée sur Once More With Feeling (ou sur Whedon en général), mais qu’est-ce que c’est drôle et qu’est-ce que c’est bien fait. Pour les nouveaux venus, c’est aussi une jolie manière de découvrir les personnages, puisque ceux-ci révèlent ici leur vérité, dans la meilleure tradition de Once More With Feeling, ou plutôt de Que le spectacle commence.

Bloqués 1 pt Assez déçu, l’Art, la compulsion Dada, aurait été que cette pépite ne soit pas jouée à l’orgue à un doigt, mais justement avec la Teub du Monsieur. Mais tel est le problème de nos séries françaises : elles n’osent jamais assez, le fantôme de l’ORTF hante toujours assidûment nos auteurs. Qu’ils aillent regarder des Telenovelas pour s’imbiber de désir. « Mes désirs sont désordre » disait Slaanesh.