20 - Meurs un autre jour - 2002
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Estuaire44
Joris
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20 - Meurs un autre jour - 2002
La scène où la secrétaire se fait tuer dans la maison par des criminels me fait rire. Son cri est trop bizarre. T'as pas remarqué ?
Enfin le plus rire c'est dans MEURS UN AUTRE JOUR avec la scène de l'avion où le complice du méchant est le premier à être propulsé à travers la vitre de l'avion. Comment qu'il hurle. Il pourrait pas rester calme !
Enfin le plus rire c'est dans MEURS UN AUTRE JOUR avec la scène de l'avion où le complice du méchant est le premier à être propulsé à travers la vitre de l'avion. Comment qu'il hurle. Il pourrait pas rester calme !
Joris- Prince(sse)
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Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Meurs un autre jour (Die Another Day, 2002, )
Le 20 novembre 2002, le couple royal honorait de sa présence la première londonienne des nouvelles aventures de Batman, euh, de James Bond. Meurs un autre jour apparaît comme un moment particulier d’une saga dont il marque le quarantième anniversaire et le vingtième opus. L’occasion d’un nouveau départ ou la fin d’un cycle ? Il faut malheureusement se rendre à l’évidence, c’est bien la seconde option qui s’impose à l’issue du film. En effet celui-ci va porter à leur paroxysme les défauts observés durant l’ère Brosnan, tant du point de vue de l’écriture que de la mise en scène.
Après les tentatives intéressantes de Le Monde de suffit pas, visant à humaniser les personnages, on assiste ici à un spectaculaire retour en arrière. L’intrigue se résume à quelques éléments simplistes dignes d’un comics pour adolescent, dont le seul motif consiste à amener les interminables scènes d’actions pétaradantes ou gorgées d’images de synthèse qui constituent la véritable ossature du film. L’intrigue résulte d’une rare indigence, avec 007 se battant contre les méchants à Cuba, à Londres, en Islande et puis en Corée, avec des biais ultra simplistes pour raccrocher ces différents wagons à la locomotive que représente une surenchère en effets spéciaux évoquant effectivement les films de super héros. Une image symbolise le film, voyant 007 pulvériser le manuel de sa voiture au feu des mitrailleuses. Malheureusement il s’est trompé car il s’agissait du scénario du film, la boulette.
Sans doute eux-mêmes embarrassés par un scénario aussi étique, les auteurs tentent de biaiser. D’abord avec ce préambule carcéral en Corée, qui ne débouche sur à peu près rien. Après 14 mois de tabassages divers et variés, 007 se révèle immédiatement frais et dispos, toujours aussi affûté et doté d’un super pouvoir, celui de quasi cesser son rythme cardiaque. Un pas de plus vers Batman et consorts. On s’amuse tout de même de sa barbe à la Robinson Crusoé et de la tonte de celle-ci, signifiant que « 007 is back », un truc absolument jamais employé dans d’autres films. Brosnan ne tente pas un instant d’insuffler un minimum de crédibilité à ce qu’a vécu son personnage. Il a raison : à quoi bon ?
Pour meubler, le film bénéficie d’un formidable effet d’aubaine grâce au quarantième anniversaire de la saga et il ne va certes pas barguigner à en profiter. Meurs un autre jour apparaît ainsi bourré jusqu’à la gueule de clins d’œil divers et variés à de grands moments du passé. C’est le cas lors de reconstitutions, comme l’apparition de Jinx à la Honey Rider ou de 007 filmé à un moment se présentant comme délicat à la Bons Baisers de Russie ou du parachute aux couleurs de l’Union Jack similaire à celui de L’espion qui m’aimait etc. Les exemples abondent également dans les dialogues, avec également un clin d’œil à la 20e montre de Bond, entre autres. On se serait réjouit de la simple découverte de la caverne d’Ali baba de R, effectivement très amusante, mais cette pratique, si facile, si consensuelle, se généralise trop et vire au procédé besogneux. Cela reste un indice de mauvais film car Quantum of Solace, avec plus de mesure, tentera pareillement de remplir son vide digne de l’Espace Profond.
Si seulement cette approche de BD d’aventures simpliste servait à développer de sublimes scènes d’action, mais dans ce domaine aussi l’échec du film se révèle patent. En effet les combats signés par Lee Tamahori se signalent par un procédé unique, sans cesse répété, celui du « catalogue de la manufacture d'armes de Saint-Étienne ». En effet, que cela soit sur les hovercrafts de Corée, le club d’escrime de Londres ou les auto-tamponneuses sur glace d’Islande, blanc bonnet et bonnet blanc, on a pareillement droit au même spectacle : 007 ou son adversaire changeant d’armes à un rythme soutenu, toujours plus dans la surenchère à la manière d’un Tex Avery, l’humour en moins. Le tout se voit filmé de manière bien pompière, avec ces magnifiques moments d’humour involontaire que l’on aime à retrouver dans les nanars. Ainsi 007 regarde Zao par vison thermique, l’autre bondit dans sa propre voiture et, hop, branche lui aussi la vision thermique. Là on éclate de rire.
La mise en scène, toujours parfaitement ostentatoire, développe de plus quelques tics irritant, comme cet emploi incessant et abusif des ralentis et des zooms accélérés, à l’image des clips vidéos criards et dépourvus d’imagination. Mais, outre l’omniprésence incroyable des gadgets, on passe le seuil de l’indigeste pour pénétrer dans le domaine du ridicule le plus achevé par l’abus des effets spéciaux et des images de synthèses. Voiture invisible, armure énergétique, surf sur tsunami, bombardement orbital que ne désavouerait pas Palpatine : on ne situe plus dans les James Bond mais bien dans les films de super héros, et pas n’importe lesquels : les plus simplistes et puérils sacrifiant tout au spectaculaire immédiat. On pourrait de même se demander pourquoi tout fond dans l’hôtel, sauf les portes de la chambre de Jinx ou quel est l’intérêt d’aller diriger les opérations depuis un avion civil, cible facile et dépourvue d’escadrille de protection etc.
Le 20 novembre 2002, le couple royal honorait de sa présence la première londonienne des nouvelles aventures de Batman, euh, de James Bond. Meurs un autre jour apparaît comme un moment particulier d’une saga dont il marque le quarantième anniversaire et le vingtième opus. L’occasion d’un nouveau départ ou la fin d’un cycle ? Il faut malheureusement se rendre à l’évidence, c’est bien la seconde option qui s’impose à l’issue du film. En effet celui-ci va porter à leur paroxysme les défauts observés durant l’ère Brosnan, tant du point de vue de l’écriture que de la mise en scène.
Après les tentatives intéressantes de Le Monde de suffit pas, visant à humaniser les personnages, on assiste ici à un spectaculaire retour en arrière. L’intrigue se résume à quelques éléments simplistes dignes d’un comics pour adolescent, dont le seul motif consiste à amener les interminables scènes d’actions pétaradantes ou gorgées d’images de synthèse qui constituent la véritable ossature du film. L’intrigue résulte d’une rare indigence, avec 007 se battant contre les méchants à Cuba, à Londres, en Islande et puis en Corée, avec des biais ultra simplistes pour raccrocher ces différents wagons à la locomotive que représente une surenchère en effets spéciaux évoquant effectivement les films de super héros. Une image symbolise le film, voyant 007 pulvériser le manuel de sa voiture au feu des mitrailleuses. Malheureusement il s’est trompé car il s’agissait du scénario du film, la boulette.
Sans doute eux-mêmes embarrassés par un scénario aussi étique, les auteurs tentent de biaiser. D’abord avec ce préambule carcéral en Corée, qui ne débouche sur à peu près rien. Après 14 mois de tabassages divers et variés, 007 se révèle immédiatement frais et dispos, toujours aussi affûté et doté d’un super pouvoir, celui de quasi cesser son rythme cardiaque. Un pas de plus vers Batman et consorts. On s’amuse tout de même de sa barbe à la Robinson Crusoé et de la tonte de celle-ci, signifiant que « 007 is back », un truc absolument jamais employé dans d’autres films. Brosnan ne tente pas un instant d’insuffler un minimum de crédibilité à ce qu’a vécu son personnage. Il a raison : à quoi bon ?
Pour meubler, le film bénéficie d’un formidable effet d’aubaine grâce au quarantième anniversaire de la saga et il ne va certes pas barguigner à en profiter. Meurs un autre jour apparaît ainsi bourré jusqu’à la gueule de clins d’œil divers et variés à de grands moments du passé. C’est le cas lors de reconstitutions, comme l’apparition de Jinx à la Honey Rider ou de 007 filmé à un moment se présentant comme délicat à la Bons Baisers de Russie ou du parachute aux couleurs de l’Union Jack similaire à celui de L’espion qui m’aimait etc. Les exemples abondent également dans les dialogues, avec également un clin d’œil à la 20e montre de Bond, entre autres. On se serait réjouit de la simple découverte de la caverne d’Ali baba de R, effectivement très amusante, mais cette pratique, si facile, si consensuelle, se généralise trop et vire au procédé besogneux. Cela reste un indice de mauvais film car Quantum of Solace, avec plus de mesure, tentera pareillement de remplir son vide digne de l’Espace Profond.
Si seulement cette approche de BD d’aventures simpliste servait à développer de sublimes scènes d’action, mais dans ce domaine aussi l’échec du film se révèle patent. En effet les combats signés par Lee Tamahori se signalent par un procédé unique, sans cesse répété, celui du « catalogue de la manufacture d'armes de Saint-Étienne ». En effet, que cela soit sur les hovercrafts de Corée, le club d’escrime de Londres ou les auto-tamponneuses sur glace d’Islande, blanc bonnet et bonnet blanc, on a pareillement droit au même spectacle : 007 ou son adversaire changeant d’armes à un rythme soutenu, toujours plus dans la surenchère à la manière d’un Tex Avery, l’humour en moins. Le tout se voit filmé de manière bien pompière, avec ces magnifiques moments d’humour involontaire que l’on aime à retrouver dans les nanars. Ainsi 007 regarde Zao par vison thermique, l’autre bondit dans sa propre voiture et, hop, branche lui aussi la vision thermique. Là on éclate de rire.
La mise en scène, toujours parfaitement ostentatoire, développe de plus quelques tics irritant, comme cet emploi incessant et abusif des ralentis et des zooms accélérés, à l’image des clips vidéos criards et dépourvus d’imagination. Mais, outre l’omniprésence incroyable des gadgets, on passe le seuil de l’indigeste pour pénétrer dans le domaine du ridicule le plus achevé par l’abus des effets spéciaux et des images de synthèses. Voiture invisible, armure énergétique, surf sur tsunami, bombardement orbital que ne désavouerait pas Palpatine : on ne situe plus dans les James Bond mais bien dans les films de super héros, et pas n’importe lesquels : les plus simplistes et puérils sacrifiant tout au spectaculaire immédiat. On pourrait de même se demander pourquoi tout fond dans l’hôtel, sauf les portes de la chambre de Jinx ou quel est l’intérêt d’aller diriger les opérations depuis un avion civil, cible facile et dépourvue d’escadrille de protection etc.
Dernière édition par Estuaire44 le Jeu 25 Mar 2010 - 11:30, édité 2 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Si l’on accorde à Lee Tamahori d’avoir réussi de fort jolies vues de Cuba, autant en admirer d’encore plus belles dans le sublime Buena Vista Social Club qui vient de remporter un formidable succès en 1999. Toujours le suivisme… Il en va de même pour le générique très similaire aux précédents (incorporer des images de l’action n’apporte rien) et surtout pour la chanson de Madonna, dans le droit fil du choix de retenir des artistes optimisant les chances de succès au hit parade. Hélas, le tube Die Another Day, aux sonorités électro des plus stridentes, apparaît bien moins convaincant que les titres antérieurs. Surtout cela nous vaut une apparition totalement inutile de Madonna au beau milieu du film, se manifestant par des dialogues d’une étonnante ineptie. Elle se justifie sans doute en partie par l’ego de la star mais aussi par volonté de promotionnel à tout crin. On rejoint ici le flamboiement intense du placement de produit, qui, plus que jamais, transforme l’ensemble du film en dépliant publicitaire à destination des gogos (ou supposés tels, apparemment). Le retour bienvenu d’une Aston Martin en lieu et place de la BMW ne change rien à l’affaire.
À part quelques gris-gris, que reste-t-il de l’identité britannique et de la personnalité de James Bond dans ce déferlement pyrotechnique ? Pas grand-chose et il ne faut pas compter sur Pierce Brosnan pour les défendre, lui qui accompagne à merveille cette mutation de 007 en héros standard de blockbuster dopé aux effets spéciaux, si ce n’est en version particulièrement immature de super héros de comics. Ce Bond-là trouve son alter ego parfait en la personne de Jinx. Celle-ci apparaît aussi déshumanisée et artificielle que son collègue anglais, tout en postures de bravaches et en emploi de gadgets détonnants. Halle Berry est aussi magnifique qu’athlétique, mais son talent d’actrice se limite à quelques expressions pesantes et rapidement irritantes à force de clichés. Son personnage n’est qu’une mécanique au service de la pléthore envahissante d’effets spéciaux, au même titre que Bond. La perte de substance comparativement à l’épatante Wai Lin / Michelle Yeoh saute aux yeux durant tout le film.
Fort heureusement les alliés de Bond semblent bien plus intéressants, avec une Judy Dench rehaussant toujours son M par l’éclat d’un jeu, lui, très sensible et humain. John Cleese continue à se régaler et à nous divertir avec son R passablement allumé. Même Moneypenny, à la conclusion du film, a droit à sa première scène authentiquement amusante, en compagnie de son vieux complice. Bond y apparaît en virtuel, une jolie conclusion pour Meurs un autre jour… Charles Robinson se montre toujours aussi classieux (excellent Colin Salmon) tandis que le correspondant cubain de 007 se voit bien croqué. Á l’évidence Michel Madsen figure au générique pour cachetonner, on ne lui en veut pas : pourquoi serait-il le seul à ne pas en croquer dans ce business juteux que constitue avant tout ce film ?
Il ne faut certes pas compter sur les adversaires du jours pour relever le niveau de Die Another Day, tant ils relèvent eux-mêmes de l’esthétique et de la « philosophie » des super héros les plus basiques. Zao, « transformé après une expérience ayant mal tourné » relève à cet égard de la caricature, avec « une machine à rêves » digne du Nanarland. L’apport de Rick Yune au film se limite à ses muscles et à son maquillage ridicule. Le personnage ne développe aucun charisme ni rien de cette fantaisie mortifère faisant le charme des tueurs hors normes de jadis. Il en va pareillement pour l’imposant Mister Kill, dont le seul intérêt réside dans le nom.
On se prosterne devant l’inventivité sans cesse renouvelée des scénaristes, puisque Moon n’est jamais que le troisième officier félon de l’époque Brosnan. Après le Russe et le Chinois, voici le Nord Coréen, finement joué ! Après un tour de passe-passe que l’on trouverait palpitant à l’époque de Rouletabille et de Fu Manchu, mais qui relève aujourd’hui de la grosse ficelle de scénariste en déroute, voici que surgit Mister Graves. On est reconnaissant à l’habile Toby Stephens de ne pas ménager ses efforts pour animer et défendre son personnage, mais lui aussi se voit balayé par cette déferlante d’effets spéciaux et d’explosions en tous genres écrasant tout sur son passage. L’idée du méchant singeant James Bond était astucieuse mais aurait nécessité plus d’écriture pour réellement fonctionner, et aussi de se situer à une époque où Bond était encore Bond…
La seule exception dans ce morne panorama demeure Miss Miranda Frost, réellement l’excellente surprise de Meurs un autre jour. Entre feu et glace le personnage se révèle captivant à suivre, d’autant que l’éclatant talent de la sublime Rosamund Pike lui apporte une humanité, certes dévoyée, manquant cruellement à la très schématique Jinx. On se réjouit que cette comédienne ait connu le succès qu’elle mérite sur les planches du West End, tant le film lui doit les rares moments où il pétille réellement. Elle bénéficie également de dialogues un peu plus tranchants que la moyenne, autre domaine où Die Another Day se montre bien inférieur à ses devanciers.
Ainsi s’achèvent les aventures de Pierce Brosnan dans les habits de 007 par un étalage vulgaire d’effets spéciaux et de scènes chocs tournées sans inventivité, le tout primant sans partage sur la psychologie des personnages et l’intérêt du scénario. On regrette que les auteurs ne soient pas allés jusqu’au bout du concept et n’aient pas fait combattre Bond au sabre laser. Un peu d’audace, que diable !
Die Another Day connaît un prodigieux succès, ce qui, incidemment, en dit long sur les goûts actuels du public et permet de comprendre l’amertume parfois exprimée ultérieurement par Brosnan. Avec un budget connaissant une forte croissance (142 millions de dollars contre 120 pour Le monde ne suffit pas) il atteint un box office alors record hors évolution monétaire pour la saga avec 425 millions de dollars, contre seulement 352 précédemment. En France il parvient à crever le plafond des 4 millions d’entrées, avec 4 010 574 contre 3 559 609. On n’avait pas vu cela depuis On ne vit que deux fois.
À part quelques gris-gris, que reste-t-il de l’identité britannique et de la personnalité de James Bond dans ce déferlement pyrotechnique ? Pas grand-chose et il ne faut pas compter sur Pierce Brosnan pour les défendre, lui qui accompagne à merveille cette mutation de 007 en héros standard de blockbuster dopé aux effets spéciaux, si ce n’est en version particulièrement immature de super héros de comics. Ce Bond-là trouve son alter ego parfait en la personne de Jinx. Celle-ci apparaît aussi déshumanisée et artificielle que son collègue anglais, tout en postures de bravaches et en emploi de gadgets détonnants. Halle Berry est aussi magnifique qu’athlétique, mais son talent d’actrice se limite à quelques expressions pesantes et rapidement irritantes à force de clichés. Son personnage n’est qu’une mécanique au service de la pléthore envahissante d’effets spéciaux, au même titre que Bond. La perte de substance comparativement à l’épatante Wai Lin / Michelle Yeoh saute aux yeux durant tout le film.
Fort heureusement les alliés de Bond semblent bien plus intéressants, avec une Judy Dench rehaussant toujours son M par l’éclat d’un jeu, lui, très sensible et humain. John Cleese continue à se régaler et à nous divertir avec son R passablement allumé. Même Moneypenny, à la conclusion du film, a droit à sa première scène authentiquement amusante, en compagnie de son vieux complice. Bond y apparaît en virtuel, une jolie conclusion pour Meurs un autre jour… Charles Robinson se montre toujours aussi classieux (excellent Colin Salmon) tandis que le correspondant cubain de 007 se voit bien croqué. Á l’évidence Michel Madsen figure au générique pour cachetonner, on ne lui en veut pas : pourquoi serait-il le seul à ne pas en croquer dans ce business juteux que constitue avant tout ce film ?
Il ne faut certes pas compter sur les adversaires du jours pour relever le niveau de Die Another Day, tant ils relèvent eux-mêmes de l’esthétique et de la « philosophie » des super héros les plus basiques. Zao, « transformé après une expérience ayant mal tourné » relève à cet égard de la caricature, avec « une machine à rêves » digne du Nanarland. L’apport de Rick Yune au film se limite à ses muscles et à son maquillage ridicule. Le personnage ne développe aucun charisme ni rien de cette fantaisie mortifère faisant le charme des tueurs hors normes de jadis. Il en va pareillement pour l’imposant Mister Kill, dont le seul intérêt réside dans le nom.
On se prosterne devant l’inventivité sans cesse renouvelée des scénaristes, puisque Moon n’est jamais que le troisième officier félon de l’époque Brosnan. Après le Russe et le Chinois, voici le Nord Coréen, finement joué ! Après un tour de passe-passe que l’on trouverait palpitant à l’époque de Rouletabille et de Fu Manchu, mais qui relève aujourd’hui de la grosse ficelle de scénariste en déroute, voici que surgit Mister Graves. On est reconnaissant à l’habile Toby Stephens de ne pas ménager ses efforts pour animer et défendre son personnage, mais lui aussi se voit balayé par cette déferlante d’effets spéciaux et d’explosions en tous genres écrasant tout sur son passage. L’idée du méchant singeant James Bond était astucieuse mais aurait nécessité plus d’écriture pour réellement fonctionner, et aussi de se situer à une époque où Bond était encore Bond…
La seule exception dans ce morne panorama demeure Miss Miranda Frost, réellement l’excellente surprise de Meurs un autre jour. Entre feu et glace le personnage se révèle captivant à suivre, d’autant que l’éclatant talent de la sublime Rosamund Pike lui apporte une humanité, certes dévoyée, manquant cruellement à la très schématique Jinx. On se réjouit que cette comédienne ait connu le succès qu’elle mérite sur les planches du West End, tant le film lui doit les rares moments où il pétille réellement. Elle bénéficie également de dialogues un peu plus tranchants que la moyenne, autre domaine où Die Another Day se montre bien inférieur à ses devanciers.
Ainsi s’achèvent les aventures de Pierce Brosnan dans les habits de 007 par un étalage vulgaire d’effets spéciaux et de scènes chocs tournées sans inventivité, le tout primant sans partage sur la psychologie des personnages et l’intérêt du scénario. On regrette que les auteurs ne soient pas allés jusqu’au bout du concept et n’aient pas fait combattre Bond au sabre laser. Un peu d’audace, que diable !
Die Another Day connaît un prodigieux succès, ce qui, incidemment, en dit long sur les goûts actuels du public et permet de comprendre l’amertume parfois exprimée ultérieurement par Brosnan. Avec un budget connaissant une forte croissance (142 millions de dollars contre 120 pour Le monde ne suffit pas) il atteint un box office alors record hors évolution monétaire pour la saga avec 425 millions de dollars, contre seulement 352 précédemment. En France il parvient à crever le plafond des 4 millions d’entrées, avec 4 010 574 contre 3 559 609. On n’avait pas vu cela depuis On ne vit que deux fois.
Dernière édition par Estuaire44 le Jeu 25 Mar 2010 - 11:31, édité 2 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Estuaire, tu as dû t'énerver derrière ton clavier, avec tant de fautes de frappe (à l'évidence plutôt que d'orthographes) évidentes.
L'ère Brosnan fut trop courte et se termina sur ce pathétique "Demain ne meurt jamais" hautement improbable, plus proche de Clark Kent ou Flash Gordon que de Bond.
Les voitures qui tombent de l'avion, Bond surfant sur le tsunami, rien que des effets spéciaux.
Je sauverai la scène de captivité (qui aurait pu augurer d'un film plus sombre) et la bataille entre Brosnan et Toby Stephens dans le musée. Certains éléments du roman de Fleming "Entourloupe dans l'azimut"/Moonraker se retrouvent ici (la générosité du "méchant" qui dissimule un complot).
Je ne regrette pas le départ de Timothy Dalton mais force est de constater que l'on aura offert à Pierce Brosnan des histoires cartoonesques façon Moonraker ou Octopussy bourrées d'effets spéciaux, l'humour en moins par rapport à la période Roger Moore.
L'ère Brosnan fut trop courte et se termina sur ce pathétique "Demain ne meurt jamais" hautement improbable, plus proche de Clark Kent ou Flash Gordon que de Bond.
Les voitures qui tombent de l'avion, Bond surfant sur le tsunami, rien que des effets spéciaux.
Je sauverai la scène de captivité (qui aurait pu augurer d'un film plus sombre) et la bataille entre Brosnan et Toby Stephens dans le musée. Certains éléments du roman de Fleming "Entourloupe dans l'azimut"/Moonraker se retrouvent ici (la générosité du "méchant" qui dissimule un complot).
Je ne regrette pas le départ de Timothy Dalton mais force est de constater que l'on aura offert à Pierce Brosnan des histoires cartoonesques façon Moonraker ou Octopussy bourrées d'effets spéciaux, l'humour en moins par rapport à la période Roger Moore.
Invité- Invité
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Au moins, les commentaires d'Estuaire44 m'auront déclenché plusieurs éclats de rire : ton désespoir a des effets inattendus au niveau comique, merci, ça fait du bien !
Au dernier § tu écris : "Die Another Day connaît un prodigieux succès, ce qui, incidemment, en dit long sur les goûts actuels du public"
Peut-être as-tu raison, mais je pense aussi qu'il y a l'effet "007" : James Bond a toujours attiré des spectateurs (moi la première quand je le pouvais). Il y a le label 007 : tu espères à chaque film passer un bon moment (exotisme, cascades, poursuites, belles filles, aventures, méchants, infâme complot...).
Il me semble qu'en 2002 la technique du screen play (c'est comme ça qu'on dit ?) n'était pas encore trop répandue ? Donc tu allais au ciné parce que c'était un James Bond ! Tu te faisais ton opinion après...
Il y a aussi peut-être le fait que toi-même tu viens d'en voir beaucoup à la suite et que tu peux comparer plus facilement (et que décidément aucun détail ne t'échappe ! Trop fort Estuaire44 )
Au dernier § tu écris : "Die Another Day connaît un prodigieux succès, ce qui, incidemment, en dit long sur les goûts actuels du public"
Peut-être as-tu raison, mais je pense aussi qu'il y a l'effet "007" : James Bond a toujours attiré des spectateurs (moi la première quand je le pouvais). Il y a le label 007 : tu espères à chaque film passer un bon moment (exotisme, cascades, poursuites, belles filles, aventures, méchants, infâme complot...).
Il me semble qu'en 2002 la technique du screen play (c'est comme ça qu'on dit ?) n'était pas encore trop répandue ? Donc tu allais au ciné parce que c'était un James Bond ! Tu te faisais ton opinion après...
Il y a aussi peut-être le fait que toi-même tu viens d'en voir beaucoup à la suite et que tu peux comparer plus facilement (et que décidément aucun détail ne t'échappe ! Trop fort Estuaire44 )
klokloh- Marquis(e)
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Date d'inscription : 04/02/2009
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Ah, c'est que j'ai été passblement effondré de vérifier que celui qui, à mes yeux, reste très clairement le pire Brosnan soit justement celui qui ait rencontré le plus de succès. Je crains fort qu'une partie du public ait été particulièrement sensible à ce que montraient la bande annonce et d'une manière générale toute la com absolument colossale organisée autour du film, c'est à dire un déluge d'effets spéciaux et une quantité astronomique d'explosions diverses et (a)variées. On valide ainsi les choix conduisant à transformer Bond en film à gros budget parmi d'autres, plus pyrottechnique que la moyenne, oblitérant bon nombre d'éléments constitutifs du héros et de son univers. Mais c'est une approche aussi subjective que le reste de ma critique !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Joli portrait de Toby Stephens, figure du théâtre londonien (récemment à l'affiche avec Gillian Anderson), n'ayant pas eu ici le rôle qu'il méritait.
http://www.thisislondon.co.uk/theatre/article-23817973-toby-stephens-ready-to-face-family-history-at-old-vic.do
http://www.thisislondon.co.uk/theatre/article-23817973-toby-stephens-ready-to-face-family-history-at-old-vic.do
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Estuaire44 a écrit:Ah, c'est que j'ai été passblement effondré de vérifier que celui qui, à mes yeux, reste très clairement le pire Brosnan soit justement celui qui ait rencontré le plus de succès. Je crains fort qu'une partie du public ait été particulièrement sensible à ce que montraient la bande annonce et d'une manière générale toute la com absolument colossale organisée autour du film, c'est à dire un déluge d'effets spéciaux et une quantité astronomique d'explosions diverses et (a)variées. On valide ainsi les choix conduisant à transformer Bond en film à gros budget parmi d'autres, plus pyrottechnique que la moyenne, oblitérant bon nombre d'éléments constitutifs du héros et de son univers. Mais c'est une approche aussi subjective que le reste de ma critique !
Tout à fait d'accord... je me souviens avoir saliver devant la bande annonce (mais bon j'étais encore un gamin je n'avais que 9 ans ), puis j'ai (enfin) vu le film 2 ans après: seul la scène d'intro sur le champ de mines m'avait enthousiasmé, puis après, la qualité a commencé à baisser dès le générique avec la chanson de Madonna ... mais contrairement à Casino Royale ou Quantum of Solace, çà c'était encore du vrai James Bond avec de l'humour, des gadgets, des femmes et du spectacle agréable à regarder ... après avoir vu le navet de 2008, j'ai commencé à regretter cette époque
JLP- Marquis(e)
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Localisation : Wuppertal (Allemagne)
Date d'inscription : 14/12/2009
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Diffusion ce soir de Meurs un autre jour en seconde partie de soirée sur TF1 (22h25) après deux rediffusions d'épisodes des "Experts".
Invité- Invité
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Film que je n'ai jamais vu. Je suis tombé dessus par hasard (au moment où Bond plonge dans la glace pour sauver la fille du laser). J'ai vite zappé.
Invité- Invité
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Anecdote perso : assisté à un spectacle de fin d'année scolaire ce WE et il y a eu un morceau où les petites filles dansaient sur la chanson de Madonna. Personne ne la connaissait parmi les personnes m'entourant.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Normal. Cette chanson n'a eu aucun succès et est en déphasage total avec la saga James Bond. On est loin de Shirley Bassey, Paul Mc Cartney, Sheena Eaton , Tina Turner et Sheryl Crow.
Invité- Invité
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Je pense qu'elle n'a été retenue que pour pouvoir associer Madonna au film et faire encore un peu plus d'avoine. Cela fait bizarre d'expliquer à ses voisins que la chanson stridente que l'on subit est le générique d'un James Bond, avecc des regards stupéfaits et effarés en retour...
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Et encore, pour "Quantum of solace", nous avons failli avoir Amy Whinouse.
Invité- Invité
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Je l'ai vu dimanche soir, je ne le connaissais pas. J'ai bien aimé, c'est tonique, survitaminé, rythmé, j'aime
Bon, d'accord, y'a un peu trop d'action et il y a mieux dans la saga, mais sinon, ça reste agréablement divertissant. Halle Berry n'est pas mal mais je préfère Rosamund Pike ! Elle est irrésistible !
J'ai passé un bon moment Youhou, Estuaire, tu n't'es pas évanoui ?
En revanche, je suis d'accord avec vous. Madonna, on pouvait largement s'en passer...
Mais Amy Winehouse a une fort jolie voix... mais qui ne convient pas à un James Bond ! Ouf, on a évité le pire !
Bon, d'accord, y'a un peu trop d'action et il y a mieux dans la saga, mais sinon, ça reste agréablement divertissant. Halle Berry n'est pas mal mais je préfère Rosamund Pike ! Elle est irrésistible !
J'ai passé un bon moment Youhou, Estuaire, tu n't'es pas évanoui ?
En revanche, je suis d'accord avec vous. Madonna, on pouvait largement s'en passer...
Mais Amy Winehouse a une fort jolie voix... mais qui ne convient pas à un James Bond ! Ouf, on a évité le pire !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Il y a toujours cette scène avec les ennemis qui tombent de l'avion qui me fait atrocement rire. J'aime le saut de Halle Berry, impressionante avec son maillot de bain rose deux pièces.
Et quand elle est 'Ursula Andress, version 2000' qui sort de l'eau, le plan (à l'écran) est un régal !
Et quand elle est 'Ursula Andress, version 2000' qui sort de l'eau, le plan (à l'écran) est un régal !
Joris- Prince(sse)
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Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Mias non, je suis ravi que tu aies passé un agréable moment
Et puis nous sommes d'accord à propos de Rosamund, c'est à dire sur l'essentiel du film...
Et puis nous sommes d'accord à propos de Rosamund, c'est à dire sur l'essentiel du film...
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Pour moi, l'essentiel du film: la poursuite sur le champ de mines au début. çà m'avait scotché la première fois . Puis après, on tombe limite dans la science fiction: le coup du laser géant, la parodie de Moonraker à la fin... quant à Rosamund Pike... ok elle est pas mal, mais bon...ahlala désolé, contrairement à King Kong, j'ai du mal avec les blondes ... bon ok je sors
Sinon, on passe effectivement un bon moment, avec dépaysement garanti (cuba, l'Islande, Hong Kong, Londres...), gadgets toujours aussi astucieux, une voiture du tonnerre, des femmes, du Caviar, un cinglé de service, Q , et du Martini qui coule à flots... au moins la saga était encore fidèle à son image à l'époque
Sinon, on passe effectivement un bon moment, avec dépaysement garanti (cuba, l'Islande, Hong Kong, Londres...), gadgets toujours aussi astucieux, une voiture du tonnerre, des femmes, du Caviar, un cinglé de service, Q , et du Martini qui coule à flots... au moins la saga était encore fidèle à son image à l'époque
JLP- Marquis(e)
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Date d'inscription : 14/12/2009
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Le meilleur Bond-Brosnan aprés Goldeneye ! Plein de références Bondiennes aux précédents opus (on ne les compte plus), une photographie magnifique, un décor insolite, un scénario astucieux, un méchant d'envergure, un rythme trépidant, des notes d'humour vraiment sympas (le final Moneypenny/Bond, mdr !).
Un bémol cependant : une chanson de générique absolument atroce ! (et la scène de surf qui est trop vilaine !).
Un bémol cependant : une chanson de générique absolument atroce ! (et la scène de surf qui est trop vilaine !).
séribibi- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 13/12/2007
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Je l'ai revu il y'a quelques mois, et j'ai retrourné ma veste : Le scénario est ridicule, la réalisation tape-à-l'oeil, des scènes d'action épuisantes, fatigantes, à faire passer Tomorrow never dies pour un épisode de La Quatrième Dimension, gadgets prenant trop de place, Halle Berry joue aussi juste qu'une enclume (désolé pour l'enclume), Brosnan accomplit sa pire performance en étant aussi expressif que Chuck Norris.
Quatre points forts seulement : Rosamund Pike est géniale en méchante, aussi belle que vénéneuse. Toby Stephens est également régalant. C'est la plus grande réussite du film. Le duel d'escrime est excellent. David Arnold signe une partition très efficace. Allez, je cite aussi le rêve de Moneypenny et le concours de vannes entre Miranda et Jinx :
- Il était plein de vigueur cette nuit.
- Ah, il a couché avec vous ? Eh ben, il devait être en manque !
Par contre le dialoguiste a dû se tromper. Perso, physiquement, Miranda est plus désirable que Jinx. 1/4, très certainement.
Quatre points forts seulement : Rosamund Pike est géniale en méchante, aussi belle que vénéneuse. Toby Stephens est également régalant. C'est la plus grande réussite du film. Le duel d'escrime est excellent. David Arnold signe une partition très efficace. Allez, je cite aussi le rêve de Moneypenny et le concours de vannes entre Miranda et Jinx :
- Il était plein de vigueur cette nuit.
- Ah, il a couché avec vous ? Eh ben, il devait être en manque !
Par contre le dialoguiste a dû se tromper. Perso, physiquement, Miranda est plus désirable que Jinx. 1/4, très certainement.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Dearesttara a écrit:Je l'ai revu il y'a quelques mois, et j'ai retrourné ma veste : Le scénario est ridicule, la réalisation tape-à-l'oeil, des scènes d'action épuisantes, fatigantes, à faire passer Tomorrow never dies pour un épisode de La Quatrième Dimension, gadgets prenant trop de place.
Mais c'est aussi ça, un Bond ! Ca fait partie intégrante des éléments qui font l'identité de la saga au ciné.
Si tu ne veux pas de tout ça, va voir plutôt Jason Bourne.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
J'aime les gadgets et les scènes d'action. Mais si ça devient l'unique raison d'être du film, ça me gave. Trop de gadgets réduisent la performance du héros qui n'a qu'à dégainer et appuyer sur des boutons pour dégommer les méchants. Là, je préfère de belles scènes d'action plus physiques, comme dans GoldenEye par exemple qui dose parfaitement bastons physiques et gadgets, alors que dans Die another day, le curseur est fixé sur un seul élément..
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
JUKKASJÆRVI (Suède), 02 déc 2012 (AFP) - A Jukkasjärvi, un petit village de Laponie suédoise au nord du cercle polaire, une vingtaine d'ouvriers en épaisses parkas s'affairent autour d'un étrange chantier: un hôtel de glace qui disparaîtra au printemps, emporté par le dégel.
Armés d'épais gants, un casque vissé sur le bonnet bordé de fourrure, ces maçons de l'Arctique, ajustent et assemblent des centaines de blocs de glace aux reflets bleutés, comme dans un jeu de Lego géant.
En quelques semaines il leur faut bâtir la soixantaine de chambres et le bar de ce gigantesque igloo aux multiples dômes, arcades et salles voutées auxquelles une chapelle, avec autel et fonts baptismaux de glace, viendra s'ajouter dans quelques semaines pour célébrer mariages et baptêmes.
L'Icehotel doit ouvrir ses portes le 7 décembre et le temps presse. C'est une course contre la montre, explique une des responsables de l'établissement Beatrice Karlsson. "Nous sommes complètement dépendants de la météo, nous avons un calendrier à respecter, mais il varie selon les années", dit-elle.
Car après le gros oeuvre il faut lancer la décoration et l'ameublement, spectaculaire, tout de glace et de jeux de lumières: lustres en glaçons, sculptures, bas reliefs, sièges et lits taillés dans la glace.
Un budget de cinq millions de couronnes (quelque 579.000 euros) est dévolu à la décoration.
Les suites, au nombre de seize, sont chacune une oeuvre d'art unique créée par des artistes venus des quatre coins de la planète, sélectionnés sur concours parmi une centaine de candidats.
Fin novembre, la cuvée 2012/2013 de ces oeuvres éphémères demeurait toujours un secret bien gardé par la direction de l'hôtel. Seule indiscrétion: des Français, des Argentins et des Américains sont parmi les créateurs retenus.
Dans le passé, certains ont transformé la suite en intérieur de frigo, ou l'ont ornée de Bouddha ou cariatides de glace, créant un cadre insolite et irréel...
L'hôtel compte aussi 49 chambres standard plus sobres. En guise de lit, des blocs de glace sont recouverts de peaux de rennes.
Un sac de couchage est fourni par la réception aux clients, qui reçoivent une attestation prouvant qu'ils ont survécu à une nuit à -7 degrés. Les températures peuvent descendre jusqu'à moins quarante dehors, mais jamais sous - 8 à l'intérieur, la glace isolant.
Spécialiste de l'architecture nordique, Rasmus Waern relève la singularité de ce type de construction en Suède. Pour lui, "c'est complètement original. Il n'y a aucune tradition en Scandinavie de construire avec de la glace".
Mais cela devient presque une tradition puisque chaque année depuis 23 ans, le même chantier apparaît puis disparaît au rythme des saisons sur les rives du fleuve Torne.
"En mars, 5.000 tonnes de glace sont extraites du fleuve, puis conservées par blocs de deux tonnes dans deux entrepôts à une température comprise en - 8 et - 5 degrés Celsius", explique Jens Thoms Ivarsson, en charge de la décoration.
A l'automne, quand les premiers grands froids polaires s'abattent sur l'extrême nord suédois, la construction démarre. "Ca se fait par étape et tout doit être prêt lorsque l'hôtel ouvre" début décembre, précise Beatrice Karlsson.
Mais cinq mois plus tard, avec l'arrivée du printemps, quand les journées rallongent jusqu'au soleil de minuit, le bel édifice est emporté par la débâcle. "Nous rendons au Torne ce que nous lui avons emprunté", dit M. Thoms Ivarsson avec une pointe de reconnaissance pour ce fleuve sans lequel l'Icehotel n'existerait pas.
Inclassable, cet hôtel, aujourd'hui imité dans d'autres pays, n'a évidemment aucune étoile. Le prix d'une nuit varie entre 2.200 et 7.000 couronnes (entre 255 et 810 euros).
Il compte aussi sur d'autres ressources pour financer cette incroyable entreprise, dont la direction ne souhaite pas communiquer le coût: les visiteurs qui débarquent par cars entiers et paient un droit d'entrée de 325 couronnes (38 euros), les mariages et baptêmes dans la chapelle de glace, et le bar... avec glaçons à gogo garantis dans des verres taillés dans la glace.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Le film écrasé par House hier soir
http://www.ozap.com/actu/audiences-dr-house-ecrase-james-bond-nouvelle-star-stable-sur-d8-france-4-faible/445293
http://www.ozap.com/actu/audiences-dr-house-ecrase-james-bond-nouvelle-star-stable-sur-d8-france-4-faible/445293
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Faut dire qu'ils ont pas choisi le meilleur 007 (euphémisme)... Je sais pas si je dois m'en réjouir car on m'a dit tout et son contraire au sujet de la saison 8 de mon docteur chouchou.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Etonnant.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
"Meurs un autre jour" a déjà été diffusé plusieurs fois, et le DVD est en vente en grande surface à 9.99 euros.
Invité- Invité
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Oui en effet, ceci explique cela.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Bientôt fini d'avoir revu toute la saga. Pas revu depuis des années, "Meurs un autre jour" est bien agréable, alors que "Goldeneye" à côté a mal vieilli et est devenu difficile à supporter jusqu'au bout. Le côté bande dessinée qui m'avait déplu en 2002 a bien encaissé le poids des années, et le mélange réaliste (prison en Corée) et cascades improbables me rappelle... Skyfall! Craig aurait très bien pu tourner celui-là. Notons quand même que tous les Sean Connery restent en tête sauf "Jamais plus jamais" (13e) et une immense chute des Roger Moore.
1. L'homme au pistolet d'or
2. Goldfinger
3. On ne vit que deux fois
4. Skyfall
5. Opération tonnerre
6. L'espion qui m'aimait
7. Vivre et laisser mourir
8. Les diamants sont éternels
9. Bons baisers de Russie
10. Meurs un autre jour
11. Le monde ne suffit pas
12. Demain ne meurt jamais
13. Jamais plus jamais
14. Permis de tuer
15. Goldeneye
Les ratages
16 Dangereusement vôtre (Scénario rachitique)
17. Rien que pour vos yeux (Ennuyeux, supporte mal plusieurs visions)
18. Octopussy (Complètement idiot)
19. Moonraker (abus de scènes d'humour)
20. James Bond contre dr no (a mal vieilli)
21. Au service secret de sa majesté (raté)
22. Tuer n'est pas jouer (ni fait ni à faire, nul)
1. L'homme au pistolet d'or
2. Goldfinger
3. On ne vit que deux fois
4. Skyfall
5. Opération tonnerre
6. L'espion qui m'aimait
7. Vivre et laisser mourir
8. Les diamants sont éternels
9. Bons baisers de Russie
10. Meurs un autre jour
11. Le monde ne suffit pas
12. Demain ne meurt jamais
13. Jamais plus jamais
14. Permis de tuer
15. Goldeneye
Les ratages
16 Dangereusement vôtre (Scénario rachitique)
17. Rien que pour vos yeux (Ennuyeux, supporte mal plusieurs visions)
18. Octopussy (Complètement idiot)
19. Moonraker (abus de scènes d'humour)
20. James Bond contre dr no (a mal vieilli)
21. Au service secret de sa majesté (raté)
22. Tuer n'est pas jouer (ni fait ni à faire, nul)
Dernière édition par Patricks le Dim 7 Avr 2013 - 21:32, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: 20 - Meurs un autre jour - 2002
Oui, mais dans Skyfall, les effets spéciaux et la pyrotechnie sont au service de l'histoire. Meurs un autre jour commet le contresens de faire l'inverse. BD spectaculaire mais vide et sans âme : surenchère d'effets spéciaux qui ne comble pas un scénario consternant de vacuité (sans parler de la tête à claques Halle Berry, et même Brosnan, plus monolithique tu meurs). Excellent Big Bad je reconnais...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
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Date d'inscription : 08/02/2010
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