3 - Goldfinger - 1964
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3 - Goldfinger - 1964
Comme un air de ...
MADRID, 12 juil 2007 (AFP) - Un célèbre escroc britannique, John Palmer, surnommé "Goldfinger", a été interpellé jeudi à l'aéroport de Tenerife, dans l'archipel espagnol des Canaries, a annoncé la police espagnole.
Palmer, 57 ans, était recherché en Espagne pour de multiples délits: escroqueries touristiques, blanchiment d'argent, trafic de cartes de crédit, menaces, trafic de drogue, corruption de fonctionnaires, possession d'armes à feu, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur.
Il dirigeait une organisation criminelle internationale lucrative qu'il contrôlait depuis Santa Cruz de Tenerife et dont les bénéfices s'élèveraient à "plusieurs centaines de millions d'euros ces dernières années".
Sa fortune personnelle est estimée à 600 millions d'euros, dont la moitié ont été investis aux Canaries et sur la Costa del Sol, dans le sud de l'Espagne.
Selon le ministère espagnol de l'Intérieur, son organisation se dédiait principalement à des escroqueries au "timeshare", un système de résidence de vacances en multipropriété et à temps partagé.
Le "timeshare" consiste à acheter une durée annuelle déterminée (une semaine ou un mois par exemple) dans un appartement ou une résidence de vacances haut de gamme.
Ce système, légal en soi et très répandu aux Etats-Unis, donne lieu à de nombreuses escroqueries en Espagne, deuxième destination touristique mondiale.
"Goldfinger" a déjà purgé une condamnation à 8 ans de prison en Grande-Bretagne pour une escroquerie similaire ayant affecté 20.000 touristes européens, après avoir été extradé par l'Espagne en 1998.
En 2005, il avait était déclaré en banqueroute en Grande-Bretagne, avec des dettes de 3,9 millions de livres en 2005, et remis en liberté.
Selon le ministère espagnol de l'Intérieur, il avait été soupçonné, deux décennies auparavant, d'avoir été le "cerveau" d'un célèbre vol à main armé de 3,5 tonnes d'or à l'aéroport londonien d'Heathrow, en 1983.
MADRID, 12 juil 2007 (AFP) - Un célèbre escroc britannique, John Palmer, surnommé "Goldfinger", a été interpellé jeudi à l'aéroport de Tenerife, dans l'archipel espagnol des Canaries, a annoncé la police espagnole.
Palmer, 57 ans, était recherché en Espagne pour de multiples délits: escroqueries touristiques, blanchiment d'argent, trafic de cartes de crédit, menaces, trafic de drogue, corruption de fonctionnaires, possession d'armes à feu, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur.
Il dirigeait une organisation criminelle internationale lucrative qu'il contrôlait depuis Santa Cruz de Tenerife et dont les bénéfices s'élèveraient à "plusieurs centaines de millions d'euros ces dernières années".
Sa fortune personnelle est estimée à 600 millions d'euros, dont la moitié ont été investis aux Canaries et sur la Costa del Sol, dans le sud de l'Espagne.
Selon le ministère espagnol de l'Intérieur, son organisation se dédiait principalement à des escroqueries au "timeshare", un système de résidence de vacances en multipropriété et à temps partagé.
Le "timeshare" consiste à acheter une durée annuelle déterminée (une semaine ou un mois par exemple) dans un appartement ou une résidence de vacances haut de gamme.
Ce système, légal en soi et très répandu aux Etats-Unis, donne lieu à de nombreuses escroqueries en Espagne, deuxième destination touristique mondiale.
"Goldfinger" a déjà purgé une condamnation à 8 ans de prison en Grande-Bretagne pour une escroquerie similaire ayant affecté 20.000 touristes européens, après avoir été extradé par l'Espagne en 1998.
En 2005, il avait était déclaré en banqueroute en Grande-Bretagne, avec des dettes de 3,9 millions de livres en 2005, et remis en liberté.
Selon le ministère espagnol de l'Intérieur, il avait été soupçonné, deux décennies auparavant, d'avoir été le "cerveau" d'un célèbre vol à main armé de 3,5 tonnes d'or à l'aéroport londonien d'Heathrow, en 1983.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Bonne nouvelle (vu sur le forum de DVDvision):
Goldfinger était de retour sur le grand écran grâce a la projection digitale, juste pour la journée du mardi 31 juillet 2007.
Sorti dans 133 multiplex britanniques, toutes les projections ont été SOLD OUT.
Goldfinger a RAPPORTÉ $77.648 en une journée.
Les projections étaient uniques, une seule séance. Des milliers de personnes on été refoulées à l'entrée. Le film se retrouve du coup #12 au box-office BRITANNIQUE pour la semaine entière du 27 juillet au 2 août, surpassant OCEAN 13 et les quatre fantastiques abrutis.
Le film a été projeté un mardi - typiquement le jour le plus calme de la semaine pour les cinémas britanniques. Le résultat est d'autant plus impressionant.
Et si les américains arretaient de produire des films de merde ? La ressortie des Bond originaux en projection digitale, voire meme, la ressortie des films originaux cultes (type NY 1997 sans Len Wiseman ou DH3 sans le meme) serait sans doute plus lucrative, que de laisser des sinistres larrons bouziller des franchises pour les beaux yeux des executifs des studios.
Goldfinger était de retour sur le grand écran grâce a la projection digitale, juste pour la journée du mardi 31 juillet 2007.
Sorti dans 133 multiplex britanniques, toutes les projections ont été SOLD OUT.
Goldfinger a RAPPORTÉ $77.648 en une journée.
Les projections étaient uniques, une seule séance. Des milliers de personnes on été refoulées à l'entrée. Le film se retrouve du coup #12 au box-office BRITANNIQUE pour la semaine entière du 27 juillet au 2 août, surpassant OCEAN 13 et les quatre fantastiques abrutis.
Le film a été projeté un mardi - typiquement le jour le plus calme de la semaine pour les cinémas britanniques. Le résultat est d'autant plus impressionant.
Et si les américains arretaient de produire des films de merde ? La ressortie des Bond originaux en projection digitale, voire meme, la ressortie des films originaux cultes (type NY 1997 sans Len Wiseman ou DH3 sans le meme) serait sans doute plus lucrative, que de laisser des sinistres larrons bouziller des franchises pour les beaux yeux des executifs des studios.
Invité- Invité
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Goldfinger (Goldinger, 1964, )
- You expect me to talk ?
- Oh no, Mr Bond, I expect you to die!
- You expect me to talk ?
- Oh no, Mr Bond, I expect you to die!
Le 17 septembre 1964, Goldfinger fait son apparition dans les salles obscures de Londres. Alors que la diffusion du premier épisode de l’ère Emma Peel apparaît encore lointaine, les Britanniques découvrent ainsi la raison pour laquelle Honor Blackman vient de quitter les Avengers. Son ultime apparition dans la série (Le quadrille des homards) remonte en effet au mois de mars de la même année.
Goldfinger, considéré par de nombreux observateurs comme le meilleur opus de la série et constituant la quintessence du style Bond marque en effet un tournant. Alors que Dr. No constituait un printemps riche en promesses et Bons baisers de Russie un instant de grâce où le meilleur du film d’espionnage traditionnel se voyait dynamisé par l’action, l’humour et l’érotisme propres aux James Bond, Golfinger correspond à l'envol définitif d’une saga qui y revêt le souffle et le démesure qui lui demeurent indissociablement attachés. D'une manière très symbolique Ian Fleming décède au cours du tournage et le cinéma va désormais poursuivre une trajectoire de plus en plus autonome (avec de passagers rapprochements) du personnage littéraire.
L'intrigue développée par Goldinger se montre d'une redoutable habilité. En effet le spectateur reste longtemps dans le flou concernant la véritable fin poursuivie par Auric Goldfinger, de plus titillé par la mystérieuse appellation « Projet Grand Chelem » et habilement lancé sur le leurre du trafic d'or. L'imagination travaille agréablement au fil d'indices disséminés en cours de récit (implication chinoise, présence d'un rayon laser, omniprésence de l'or...), d'autant que la résolution de cette énigme produit un effet des plus sensationnels. En effet la présentation du plan par Goldfinger se révèle spectaculaire à souhait, mais surtout celui-ci accentue l'aspect délicieusement ludique du procédé en jouant à jeu de devinette très piquant avec 007. Le spectateur s'identifie ainsi totalement à ce dernier lorsqu'il démonte les ultimes rouages de Grand Chelem. Du grand art. L'intensité dramatique ne souffre pas d'une éventuelle apesanteur de l'affrontement car le très habile Richard Maibaum personnalise le conflit dès le commencement par la mort de Jill, avant d’encore renforcer cette dimension par le décès de Tilly. L'histoire connaît ainsi en permanence une véritable intensité, d'autant que l'auteur, un des socles du succès de 007, insère à profusion des répliques aussi mordantes que brillantes et sait à merveille insérer les moments d'action dans le canevas général, évitant toute impression d'artificialité.
Dans un amusant parallèle avec ce qu'ont connu les Avengers, l'histoire affirme habilement son identité anglaise tout en s'ouvrant largement au vaste (et juteux) continent américain. Ainsi l'identification de 007 à Albion se trouve soulignée par le toujours très british M, au cours d'une scène plus tendue que d'ordinaire mais retrouvant heureusement un ton fort plaisant grâce à l'irremplaçable Miss Moneypenny (joli lancer de chapeau dans un film où ceux-ci se révèlent primordiaux !). Le dîner en compagnie du très sélect Gouverneur de la Banque d'Angleterre reste un authentique régal dans la plus pure tradition britannique (même le majordome est de la partie!), tandis que 007 et M se livrent à leur petite joute amicale coutumière si divertissante. L'apparition d'un Q prenant enfin toute sa dimension de bouledogue anglais qui ne « plaisante jamais durant le travail » parachève ce panorama, au cours d'un passage tonique devenu un classique appelé à un riche avenir (brillante idée personnelle de Broccoli). Desmond Llewelyn et Sean Connery manifestent une complicité vraiment irrésistible. C'est d'autant plus vrai que Q introduit la mythique Austin Martin DB5 qui va devenir la plus célèbre des compagnes d'aventures à quatre roues de Bond, de même qu'un des principaux signes de son identité anglaise. On n'oubliera pas la mémorable partie du golf, où l'on retrouve de sympathiques échos de Le jeu s’arrête au 13.
Néanmoins, par un souci commercial aussi évident que compréhensible, les producteurs désirent ouvrir encore davantage le marché américain à leur personnage, d'où le choix des Etats Unis comme destination principale de 007. Celui-ci retrouve à cette occasion son complice Felix Leiter , incarné par un Cec Linder très sympathique mais qui, dépourvu de la présence d'un Jack Lord, va ici jouer essentiellement les utilités. La scène d'ouverture permet ainsi de découvrir le Miami des années 60, très éloigné de l'esthétique Eighties de Miami Vice. Les amateurs des Avengers découvriront ainsi une copie presque conforme du commencement de l'épisode très bondien Missive de Mort : piscine, ton passablement machiste, interruption des vacances , etc., alors même que celui, constitue le premier épisode diffusé de Cathy Gale/Honor Blackman! La suite des « Aventures de James Bond en Amérique » nous vaudra également de croiser des gangsters que l'on croirait issus des Incorruptibles, réussis mais quelque peu hors sujet ici (on observe d'ailleurs que Goldfinger les ventile façon puzzle avec une facilité déconcertante). De plus le film comporte déjà plusieurs inserts commerciaux (quoique encore discrètement comparé à ce qui suivra...) et s'il on passe volontiers sur la présence de British Petroleum (déjà là dans le film précédent) et autres fleurons britanniques, que penser des banderoles de Kentucky Fried Chicken complaisamment et longuement filmées? Même si cela advient avec Leiter, on ressent comme une certaine faute de goût dans un 007. Disons-le, ce pendant américain, malgré l'impact du simili Fort Knox, n'apporte guère à la gloire du film.
La mise en scène de Guy Hamilton s'impose par contre comme un des aspects les plus irrésistibles de Goldfinger. Hamilton maîtrise admirablement son sujet. Il filme avec autant de réussite les effarantes scènes d'action que des scènes de dialogues souvent aussi électriques. Son talent de réalisateur éclate dès l'inoubliable et ardente ouverture de pré générique, où la série acquière une nouvelle dimension. Inexistante dans Dr. No et habile introduction dans Bons baisers de Russie elle acquière ici ses caractéristiques définitives : véritable film dans le film elle est réalisée avec des moyens plus que conséquents et enthousiasme d'entrée le spectateur tout en demeurant en décalage avec le récit principal. Les films suivant déclineront souvent avec succès ce rituel inauguré par Goldfinger, qui deviendra un incontournable rendez-vous de la saga. On reconnaît au passage la capiteuse Nadja Regin, qui joua la petite amie de Kerim Bey. Le générique bénéficie lui aussi d'une véritable montée en puissance, entre flamboiement de l'or et présences féminines indéniablement érotiques mais évitant soigneusement le vulgaire. La sublime voix de Shirley Bassey (première star à être embauchée par la production) accompagne d'ailleurs idéalement la musique grandiose de John Barry et son impétueux déferlement de cuivres, mêlant tubas, cors, trombones et trompettes incandescents. Après un tel chef d'oeuvre on ne s'étonnera pas de voir revenir Shirley Bassey revenir à deux reprises. Le titre fut un hit mondial, en quoi Goldfinger se révéla une nouvelle fois fondateur.
La montée en puissance incarnée par Goldfinger se perçoit bien entendu par les splendides décors de Ken Adam, où le gigantisme et la munificence s'allient à un goût artistique très sûr et qui dépassent tout ce qui a été observé dans les deux opus précédents. La salle du Laser, une idée tenant presque de la Science-Fiction à l'époque, l'antre pharaonien où Goldfinger expose son plan mégalomane et le couronnement opéré par la reconstitution supposée de l'intérieur de Fort Knox (aucune information ne circulant sur ce point!) donnent un cachet supplémentaire à l'action qu'ils supportent et amplifient. Les décors de moindre dimension (écuries, chambres d'hôtel, résidence du Gouverneur...) bénéficient d'une exigence et d'une élégance similaires de la part de ce grand artiste qu'est Ken Adam.
Hamilton ne se contente pas de filmer platement ces somptueux décors mais il leur donne vie en multipliant les plans audacieux et les mouvements alertes de caméra, comme dans la large traveling arrière sur Bond dans l'ascenseur de Fort Knox ou les rapides vas et viens entre Goldfinger et 007 lors du passage du Laser, restituant à merveille le stress paroxystique de ce moment. Il en va pareillement pour les décors naturels entre le golf délicieusement upper class, parfait écrin pour une scène de duel à fleurets mouchetés, que Hamilton fait tendre habilement vers la comédie, ou l'utilisation si ingénieuse du dénivelé des routes de montagne quand Tilly manque de toucher James Bond. Les scènes de dialogue, toujours si pétillantes chez 007, se montrent également très vivantes, on se situe très loin des caméras rivées au plancher caractérisant si souvent la première période des Avengers.
Le plus grand soin est accordé se voit également apporté au montage, ce qui transparaît avec éclat lors de la formidable scène de la DB5 affrontant les séides de Golfinger. Nerveux et fluide, il permet de conserver la force d'impact et la vélocité de l'ensemble tout en en rendant le déroulement parfaitement compréhensible pour le spectateur. Les ingénieux gadgets (y compris l'incroyable siège éjectable!) sont ainsi utilisés à leur optimum, tandis que l'on comparera avec profit ce joyau du cinéma d'action, appelé à devenir une référence absolue dans la suite de la saga, à l'ouverture brouillonne et chaotique de Quantum of Solace. La technologie ne fait pas tout, le talent a aussi son mot à dire... Cette maestria trouve son aboutissement dans le morceau d'anthologie de l'attaque de Fort Knox, où le suspens atteint des sommets via divers moments de bravoure dont la savante imbrication par Guy Hamilton permet d'échapper au piège du trop plein. Ville morte, compte à rebours frénétique, duel James Bond/Oddjob, affrontement final, apparition surprise de Goldfinger dans l'avion constituent une digne conclusion pour cette source inépuisable de scènes cultes et d'excitation sans cesse renouvelée qu'est Goldfinger.
Toutefois, quelque soit la vivacité de la mise en scène ou la splendeur des décors, la réussite d’un 007 se juge sur la personnalité de méchants. Avec Auric Goldfinger la série définit ce qui va devenir sa figure de référence après la période SPECTRE : un homme surdoué, aussi génial qu’amoral et mégalomane, qui s’est bâti un empire légal mais dont la folle ambition conduit au crime de vaste échelle. Un adversaire fascinant, à la hauteur de James Bond, auquel Gert Fröbe prête sa forte présence et un jeu délectable, entre fausse bonhomie et cruauté démentielle. Le trouble de la personnalité, inhérent à ces adversaires, rejoint ici un travers éternel de l’humanité : la fièvre de l’or. Cette addiction profonde de Goldfinger, qui très explicitement, et avec un vulgaire tranchant avec l’élégance raffinée de 007, se traduit par une succession de tenues dorées tels les satrapes de jadis, donne un cachet supplémentaire à sa personnalité déjà fort impressionnante. On lui préfèrera tout de même la démesure ultime d’un Blofeld car, inséré au milieu de l’arc narratif du SPECTRE, Auric demeure un électron libre, doué mais dépourvu de l’aura unique de cette organisation criminelle tentaculaire.
Goldfinger, considéré par de nombreux observateurs comme le meilleur opus de la série et constituant la quintessence du style Bond marque en effet un tournant. Alors que Dr. No constituait un printemps riche en promesses et Bons baisers de Russie un instant de grâce où le meilleur du film d’espionnage traditionnel se voyait dynamisé par l’action, l’humour et l’érotisme propres aux James Bond, Golfinger correspond à l'envol définitif d’une saga qui y revêt le souffle et le démesure qui lui demeurent indissociablement attachés. D'une manière très symbolique Ian Fleming décède au cours du tournage et le cinéma va désormais poursuivre une trajectoire de plus en plus autonome (avec de passagers rapprochements) du personnage littéraire.
L'intrigue développée par Goldinger se montre d'une redoutable habilité. En effet le spectateur reste longtemps dans le flou concernant la véritable fin poursuivie par Auric Goldfinger, de plus titillé par la mystérieuse appellation « Projet Grand Chelem » et habilement lancé sur le leurre du trafic d'or. L'imagination travaille agréablement au fil d'indices disséminés en cours de récit (implication chinoise, présence d'un rayon laser, omniprésence de l'or...), d'autant que la résolution de cette énigme produit un effet des plus sensationnels. En effet la présentation du plan par Goldfinger se révèle spectaculaire à souhait, mais surtout celui-ci accentue l'aspect délicieusement ludique du procédé en jouant à jeu de devinette très piquant avec 007. Le spectateur s'identifie ainsi totalement à ce dernier lorsqu'il démonte les ultimes rouages de Grand Chelem. Du grand art. L'intensité dramatique ne souffre pas d'une éventuelle apesanteur de l'affrontement car le très habile Richard Maibaum personnalise le conflit dès le commencement par la mort de Jill, avant d’encore renforcer cette dimension par le décès de Tilly. L'histoire connaît ainsi en permanence une véritable intensité, d'autant que l'auteur, un des socles du succès de 007, insère à profusion des répliques aussi mordantes que brillantes et sait à merveille insérer les moments d'action dans le canevas général, évitant toute impression d'artificialité.
Dans un amusant parallèle avec ce qu'ont connu les Avengers, l'histoire affirme habilement son identité anglaise tout en s'ouvrant largement au vaste (et juteux) continent américain. Ainsi l'identification de 007 à Albion se trouve soulignée par le toujours très british M, au cours d'une scène plus tendue que d'ordinaire mais retrouvant heureusement un ton fort plaisant grâce à l'irremplaçable Miss Moneypenny (joli lancer de chapeau dans un film où ceux-ci se révèlent primordiaux !). Le dîner en compagnie du très sélect Gouverneur de la Banque d'Angleterre reste un authentique régal dans la plus pure tradition britannique (même le majordome est de la partie!), tandis que 007 et M se livrent à leur petite joute amicale coutumière si divertissante. L'apparition d'un Q prenant enfin toute sa dimension de bouledogue anglais qui ne « plaisante jamais durant le travail » parachève ce panorama, au cours d'un passage tonique devenu un classique appelé à un riche avenir (brillante idée personnelle de Broccoli). Desmond Llewelyn et Sean Connery manifestent une complicité vraiment irrésistible. C'est d'autant plus vrai que Q introduit la mythique Austin Martin DB5 qui va devenir la plus célèbre des compagnes d'aventures à quatre roues de Bond, de même qu'un des principaux signes de son identité anglaise. On n'oubliera pas la mémorable partie du golf, où l'on retrouve de sympathiques échos de Le jeu s’arrête au 13.
Néanmoins, par un souci commercial aussi évident que compréhensible, les producteurs désirent ouvrir encore davantage le marché américain à leur personnage, d'où le choix des Etats Unis comme destination principale de 007. Celui-ci retrouve à cette occasion son complice Felix Leiter , incarné par un Cec Linder très sympathique mais qui, dépourvu de la présence d'un Jack Lord, va ici jouer essentiellement les utilités. La scène d'ouverture permet ainsi de découvrir le Miami des années 60, très éloigné de l'esthétique Eighties de Miami Vice. Les amateurs des Avengers découvriront ainsi une copie presque conforme du commencement de l'épisode très bondien Missive de Mort : piscine, ton passablement machiste, interruption des vacances , etc., alors même que celui, constitue le premier épisode diffusé de Cathy Gale/Honor Blackman! La suite des « Aventures de James Bond en Amérique » nous vaudra également de croiser des gangsters que l'on croirait issus des Incorruptibles, réussis mais quelque peu hors sujet ici (on observe d'ailleurs que Goldfinger les ventile façon puzzle avec une facilité déconcertante). De plus le film comporte déjà plusieurs inserts commerciaux (quoique encore discrètement comparé à ce qui suivra...) et s'il on passe volontiers sur la présence de British Petroleum (déjà là dans le film précédent) et autres fleurons britanniques, que penser des banderoles de Kentucky Fried Chicken complaisamment et longuement filmées? Même si cela advient avec Leiter, on ressent comme une certaine faute de goût dans un 007. Disons-le, ce pendant américain, malgré l'impact du simili Fort Knox, n'apporte guère à la gloire du film.
La mise en scène de Guy Hamilton s'impose par contre comme un des aspects les plus irrésistibles de Goldfinger. Hamilton maîtrise admirablement son sujet. Il filme avec autant de réussite les effarantes scènes d'action que des scènes de dialogues souvent aussi électriques. Son talent de réalisateur éclate dès l'inoubliable et ardente ouverture de pré générique, où la série acquière une nouvelle dimension. Inexistante dans Dr. No et habile introduction dans Bons baisers de Russie elle acquière ici ses caractéristiques définitives : véritable film dans le film elle est réalisée avec des moyens plus que conséquents et enthousiasme d'entrée le spectateur tout en demeurant en décalage avec le récit principal. Les films suivant déclineront souvent avec succès ce rituel inauguré par Goldfinger, qui deviendra un incontournable rendez-vous de la saga. On reconnaît au passage la capiteuse Nadja Regin, qui joua la petite amie de Kerim Bey. Le générique bénéficie lui aussi d'une véritable montée en puissance, entre flamboiement de l'or et présences féminines indéniablement érotiques mais évitant soigneusement le vulgaire. La sublime voix de Shirley Bassey (première star à être embauchée par la production) accompagne d'ailleurs idéalement la musique grandiose de John Barry et son impétueux déferlement de cuivres, mêlant tubas, cors, trombones et trompettes incandescents. Après un tel chef d'oeuvre on ne s'étonnera pas de voir revenir Shirley Bassey revenir à deux reprises. Le titre fut un hit mondial, en quoi Goldfinger se révéla une nouvelle fois fondateur.
La montée en puissance incarnée par Goldfinger se perçoit bien entendu par les splendides décors de Ken Adam, où le gigantisme et la munificence s'allient à un goût artistique très sûr et qui dépassent tout ce qui a été observé dans les deux opus précédents. La salle du Laser, une idée tenant presque de la Science-Fiction à l'époque, l'antre pharaonien où Goldfinger expose son plan mégalomane et le couronnement opéré par la reconstitution supposée de l'intérieur de Fort Knox (aucune information ne circulant sur ce point!) donnent un cachet supplémentaire à l'action qu'ils supportent et amplifient. Les décors de moindre dimension (écuries, chambres d'hôtel, résidence du Gouverneur...) bénéficient d'une exigence et d'une élégance similaires de la part de ce grand artiste qu'est Ken Adam.
Hamilton ne se contente pas de filmer platement ces somptueux décors mais il leur donne vie en multipliant les plans audacieux et les mouvements alertes de caméra, comme dans la large traveling arrière sur Bond dans l'ascenseur de Fort Knox ou les rapides vas et viens entre Goldfinger et 007 lors du passage du Laser, restituant à merveille le stress paroxystique de ce moment. Il en va pareillement pour les décors naturels entre le golf délicieusement upper class, parfait écrin pour une scène de duel à fleurets mouchetés, que Hamilton fait tendre habilement vers la comédie, ou l'utilisation si ingénieuse du dénivelé des routes de montagne quand Tilly manque de toucher James Bond. Les scènes de dialogue, toujours si pétillantes chez 007, se montrent également très vivantes, on se situe très loin des caméras rivées au plancher caractérisant si souvent la première période des Avengers.
Le plus grand soin est accordé se voit également apporté au montage, ce qui transparaît avec éclat lors de la formidable scène de la DB5 affrontant les séides de Golfinger. Nerveux et fluide, il permet de conserver la force d'impact et la vélocité de l'ensemble tout en en rendant le déroulement parfaitement compréhensible pour le spectateur. Les ingénieux gadgets (y compris l'incroyable siège éjectable!) sont ainsi utilisés à leur optimum, tandis que l'on comparera avec profit ce joyau du cinéma d'action, appelé à devenir une référence absolue dans la suite de la saga, à l'ouverture brouillonne et chaotique de Quantum of Solace. La technologie ne fait pas tout, le talent a aussi son mot à dire... Cette maestria trouve son aboutissement dans le morceau d'anthologie de l'attaque de Fort Knox, où le suspens atteint des sommets via divers moments de bravoure dont la savante imbrication par Guy Hamilton permet d'échapper au piège du trop plein. Ville morte, compte à rebours frénétique, duel James Bond/Oddjob, affrontement final, apparition surprise de Goldfinger dans l'avion constituent une digne conclusion pour cette source inépuisable de scènes cultes et d'excitation sans cesse renouvelée qu'est Goldfinger.
Toutefois, quelque soit la vivacité de la mise en scène ou la splendeur des décors, la réussite d’un 007 se juge sur la personnalité de méchants. Avec Auric Goldfinger la série définit ce qui va devenir sa figure de référence après la période SPECTRE : un homme surdoué, aussi génial qu’amoral et mégalomane, qui s’est bâti un empire légal mais dont la folle ambition conduit au crime de vaste échelle. Un adversaire fascinant, à la hauteur de James Bond, auquel Gert Fröbe prête sa forte présence et un jeu délectable, entre fausse bonhomie et cruauté démentielle. Le trouble de la personnalité, inhérent à ces adversaires, rejoint ici un travers éternel de l’humanité : la fièvre de l’or. Cette addiction profonde de Goldfinger, qui très explicitement, et avec un vulgaire tranchant avec l’élégance raffinée de 007, se traduit par une succession de tenues dorées tels les satrapes de jadis, donne un cachet supplémentaire à sa personnalité déjà fort impressionnante. On lui préfèrera tout de même la démesure ultime d’un Blofeld car, inséré au milieu de l’arc narratif du SPECTRE, Auric demeure un électron libre, doué mais dépourvu de l’aura unique de cette organisation criminelle tentaculaire.
Dernière édition par Estuaire44 le Mar 21 Avr 2009 - 17:15, édité 4 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Autre colonne du temple érigée à l’occasion de ce film, le Génie du Mal qu’affronte James Bond s’appuie sur un tueur en apparence invulnérable et toujours typé de manière amusante. Celui-ci va joyeusement semer la mort tout au long du film, avant le duel de rigueur avec 007 qui constituera l'un des clous du spectacle. Cette série dans la série connaît un superbe début en la personne de l’inoubliable Oddjob. L’impressionnant lutteur, médaillé olympique d’haltérophilie, qu’est Harold Sakata ne parlant pas un traître mot d’Anglais, Oddjob demeurera muet,ce qui constitue une fabuleuse idée de mise en scène. En effet il va s’exprimer essentiellement avec son corps des plus imposants, multipliants les mimiques divertissantes (avec un côté nounours sympathique franchement irrésistible) ou spectaculaires, comme ce broyage de balle de golf ou ses lancers mortels de couvre chef demeurant gravés dans le mémoires. Alors que Grant et 007 avaient du s’expliquer dans le cadre étroit d’un compartiment (ce qui n’empêcha pas le combat de demeurer une référence absolue du genre), cette fois les adversaires bénéficient du gigantesque décor de Fort Knox. Il en découle une superbe chorégraphie, utilisant fort astucieusement les différents éléments du plateau. Sakata se situe bien dans son élément et il se montre confondant de conviction, 007 ne doit d’ailleurs sa survie qu’à sa seule ruse ! On avouera un coup de cœur tout particulier pour ce tueur à l’efficacité aussi silencieuse que létale, ne serait que pour utiliser un chapeau melon bardé de métal...
Le duo central des adversaires s’entoure d’exécutants aussi impersonnels que falots et inefficaces, ce qui deviendra également son lot tout au long de la série. Les amateurs des Avengers y détacheront tout de même deux personnalités. Kisch, le tueur gazant peu fraternellement ses collègues est incarné par Michael Mellinger, apparaissant dans l’épisode La Trahison (Fraser). Dans un rôle hélas peu développé on reconnaîtra surtout l’irrésistible Burt Kwouk que l’on retrouvera avec plaisir dans On ne vit que deux fois. Ce dernier fut évidemment Cato, le domestique ninja de l’inénarrable Inspecteur Clouseau, mais il apparut également dans Les Cybernautes et Le Quadrille des Homard, où Honor Blackman participa pour la dernière fois à la série.
Car bien évidemment Goldfinger reste le James Bond pour lequel Honor Blackman aura quitté le Monde des Avengers ! Même si Pussy Galore (sic) apparaît quelque peu tardivement, on est ici véritablement au spectacle car dans la majeure partie de son rôle Honor Blackman joue une partition très proche de Cathy gale, entre caractère bien trempé, regard céruléen mais glacial, réparties cuisantes décochées sur un ton mordant et bien entendu maîtrise des arts martiaux ! En laissant agréablement vagabonder son imagination on croit vraiment découvrir Cathy (qui a vécu une aventure similaire dans La cage dorée) en couleurs et avec une qualité d’image et de son sans comparaison aucune avec les débuts des Avengers… On se régale, d’autant qu’Honor Blackman, qui reste une des rares actrices non doublées du début de la série, donne une vraie flamme à son personnage et que la complicité avec Sean Connery apparaît éclatante. On remarquera toutefois que, dans la lignée du roman, le film souligne l’aspect « viril » du personnage, jusqu’à rendre celui-ci presque ambivalent, ce qui n’est pas du tout le cas de Cathy. L’actrice aurait été disposée à aller plus explicitement dans ce sens… Par contre les supporters de Mrs Catherine Gale se désoleront de la voir finalement tomber si facilement dans les filets de 007, la femme libérée et affirmée se joignant alors docilement au troupeau des James Bond girls succombant infailliblement à la mâle attraction de leur idole. On reste déçu de la promptitude de ce retournement qui marque d’ailleurs la quasi fin de sa prestation. Déchue de sa précieuse particularité, elle n’aura plus à défendre un final des plus classiques, telle une Honey Rider. Hum… Par ailleurs le Flying Circus (avec notamment des pilotes masculins aux perruques évidentes) parait tout de même bien ridicule, on lui préfèrera celui des Monty Pythons !
A côté de la figure de la James Bond girl principale, alliée de 007 et triomphant avec lui, Goldfinger, avec les sœurs Masterson, inaugure également la succession des personnages féminins au tragique destin, que le valeureux chevalier mettra toujours un point d’honneur à venger. Chacune ne réalise qu’une courte apparition, mais valant des scènes remarquables au film. Si la superbe Shirley Eaton ne brille guère par son talent d’actrice, l’image de son corps doré reste un élément indissociable du film, comme de la série toute entière. On se demande néanmoins pourquoi il n’apparaît pas plus marqué par les affres de l’agonie… Ce n’est pas Shirley Eaton qui apparaît dorée dans le générique mais bien Magaret Nolan, modèle de charme populaire à l’époque, qui interprète la petite amie de Bond au bord de la piscine de Miami. Le jeu de la top model Tania Mallet apparaît plus dense, à l’image de son personnage, ardent et tourmenté, annonçant Melina Havelock. La voir périr alors qu’elle est sous la protection de 007 reste une saisissante surprise, survenant de plus avec une rare brutalité. Une scène que l’on peut trouver plus forte que celle de la découverte du cadavre peinturluré. On regrettera vivement le refus de la mannequin de poursuivre une carrière au cinéma ! Le personnage de la bad girl, ou vile séductrice, reste par contre absent de Goldfinger, rapidement esquissé dans Dr No, il ne fera véritablement son apparition que dans Opération Tonnerre.
On n’oubliera pas de conclure cette rapide lecture du film en saluant une nouvelle fois la fabuleuse performance de Sean Connery. Impressionnant dans les scènes d’action comme dans les duels verbaux, il donne à son 007 un éclat incomparable, que cela soit dans l’excitation du péril aussi bien que... devant la beauté féminine. Le tout en lui conservant une classe très britannique tranchant avec l’ostentation vulgaire de Goldfinger. Ils s’avérait ardu de dominer un film aussi riche et marqué par la rencontre de tant de talents divers mais il y parvient sans coup férir, s’affirmant bien comme l’authentique James Bond qu’il demeurera encore des décennies plus tard. Son association avec la DB5 reste l’icône absolue de cette période si enthousiasmante des tonitruants débuts de la saga. On remarque d’ailleurs que Q se réjouit que 007 acquière l’Austin Martin plutôt qu’une Bentley jugée avoir « fait son temps » . Décidément, après la captation d’Honor Blackman, cela sent la poudre !
Goldfinger marque bien la mise sur orbite d’une série forgeant sa propre identité sous nos yeux, avec l’instauration définitive de ses canons. Musique, dialogues, mise en scène et décors, sans oublier les formidables comédiens, s’allient à la perfection. Si selon le goût de chacun, on pourra préférer la saveur d’espionnage classique rehaussé de Bons baisers de Russie et ses inégalables adversaires de 007, Goldfinger traduit cependant une authentique accélération, encore totalement exempte de la surenchère qui règnera dans les périodes ultérieures.
Le film bénéficia du budget alors jugé important de 2,5 millions de dollars et fut le premier succès mondial de la saga. Il réalisa 125 millions de dollars de recette dans le monde, soit un ratio proche du record absolu. Rappelons qu’il s’agit bien sûr des dollars des années 60, et qu’il convient de multiplier par à peu près 7 pour en voir l’équivalent d’aujourd’hui. En France l’on compte par nombre d’entrées et le film y atteignit le total impressionnant de 6 675 099. Précisons d’ailleurs qu’il s’agit du nombre d’entrées maximum atteint par un James Bond dans notre doux pays, Casino Royale n’en obtiendra ainsi pas la moitié. La France adore tout particulièrement Sean Connery puisque les cinq plus grands succès rencontrés par la Saga correspondent bien aux films de l’Ecossais !
Le duo central des adversaires s’entoure d’exécutants aussi impersonnels que falots et inefficaces, ce qui deviendra également son lot tout au long de la série. Les amateurs des Avengers y détacheront tout de même deux personnalités. Kisch, le tueur gazant peu fraternellement ses collègues est incarné par Michael Mellinger, apparaissant dans l’épisode La Trahison (Fraser). Dans un rôle hélas peu développé on reconnaîtra surtout l’irrésistible Burt Kwouk que l’on retrouvera avec plaisir dans On ne vit que deux fois. Ce dernier fut évidemment Cato, le domestique ninja de l’inénarrable Inspecteur Clouseau, mais il apparut également dans Les Cybernautes et Le Quadrille des Homard, où Honor Blackman participa pour la dernière fois à la série.
Car bien évidemment Goldfinger reste le James Bond pour lequel Honor Blackman aura quitté le Monde des Avengers ! Même si Pussy Galore (sic) apparaît quelque peu tardivement, on est ici véritablement au spectacle car dans la majeure partie de son rôle Honor Blackman joue une partition très proche de Cathy gale, entre caractère bien trempé, regard céruléen mais glacial, réparties cuisantes décochées sur un ton mordant et bien entendu maîtrise des arts martiaux ! En laissant agréablement vagabonder son imagination on croit vraiment découvrir Cathy (qui a vécu une aventure similaire dans La cage dorée) en couleurs et avec une qualité d’image et de son sans comparaison aucune avec les débuts des Avengers… On se régale, d’autant qu’Honor Blackman, qui reste une des rares actrices non doublées du début de la série, donne une vraie flamme à son personnage et que la complicité avec Sean Connery apparaît éclatante. On remarquera toutefois que, dans la lignée du roman, le film souligne l’aspect « viril » du personnage, jusqu’à rendre celui-ci presque ambivalent, ce qui n’est pas du tout le cas de Cathy. L’actrice aurait été disposée à aller plus explicitement dans ce sens… Par contre les supporters de Mrs Catherine Gale se désoleront de la voir finalement tomber si facilement dans les filets de 007, la femme libérée et affirmée se joignant alors docilement au troupeau des James Bond girls succombant infailliblement à la mâle attraction de leur idole. On reste déçu de la promptitude de ce retournement qui marque d’ailleurs la quasi fin de sa prestation. Déchue de sa précieuse particularité, elle n’aura plus à défendre un final des plus classiques, telle une Honey Rider. Hum… Par ailleurs le Flying Circus (avec notamment des pilotes masculins aux perruques évidentes) parait tout de même bien ridicule, on lui préfèrera celui des Monty Pythons !
A côté de la figure de la James Bond girl principale, alliée de 007 et triomphant avec lui, Goldfinger, avec les sœurs Masterson, inaugure également la succession des personnages féminins au tragique destin, que le valeureux chevalier mettra toujours un point d’honneur à venger. Chacune ne réalise qu’une courte apparition, mais valant des scènes remarquables au film. Si la superbe Shirley Eaton ne brille guère par son talent d’actrice, l’image de son corps doré reste un élément indissociable du film, comme de la série toute entière. On se demande néanmoins pourquoi il n’apparaît pas plus marqué par les affres de l’agonie… Ce n’est pas Shirley Eaton qui apparaît dorée dans le générique mais bien Magaret Nolan, modèle de charme populaire à l’époque, qui interprète la petite amie de Bond au bord de la piscine de Miami. Le jeu de la top model Tania Mallet apparaît plus dense, à l’image de son personnage, ardent et tourmenté, annonçant Melina Havelock. La voir périr alors qu’elle est sous la protection de 007 reste une saisissante surprise, survenant de plus avec une rare brutalité. Une scène que l’on peut trouver plus forte que celle de la découverte du cadavre peinturluré. On regrettera vivement le refus de la mannequin de poursuivre une carrière au cinéma ! Le personnage de la bad girl, ou vile séductrice, reste par contre absent de Goldfinger, rapidement esquissé dans Dr No, il ne fera véritablement son apparition que dans Opération Tonnerre.
On n’oubliera pas de conclure cette rapide lecture du film en saluant une nouvelle fois la fabuleuse performance de Sean Connery. Impressionnant dans les scènes d’action comme dans les duels verbaux, il donne à son 007 un éclat incomparable, que cela soit dans l’excitation du péril aussi bien que... devant la beauté féminine. Le tout en lui conservant une classe très britannique tranchant avec l’ostentation vulgaire de Goldfinger. Ils s’avérait ardu de dominer un film aussi riche et marqué par la rencontre de tant de talents divers mais il y parvient sans coup férir, s’affirmant bien comme l’authentique James Bond qu’il demeurera encore des décennies plus tard. Son association avec la DB5 reste l’icône absolue de cette période si enthousiasmante des tonitruants débuts de la saga. On remarque d’ailleurs que Q se réjouit que 007 acquière l’Austin Martin plutôt qu’une Bentley jugée avoir « fait son temps » . Décidément, après la captation d’Honor Blackman, cela sent la poudre !
Goldfinger marque bien la mise sur orbite d’une série forgeant sa propre identité sous nos yeux, avec l’instauration définitive de ses canons. Musique, dialogues, mise en scène et décors, sans oublier les formidables comédiens, s’allient à la perfection. Si selon le goût de chacun, on pourra préférer la saveur d’espionnage classique rehaussé de Bons baisers de Russie et ses inégalables adversaires de 007, Goldfinger traduit cependant une authentique accélération, encore totalement exempte de la surenchère qui règnera dans les périodes ultérieures.
Le film bénéficia du budget alors jugé important de 2,5 millions de dollars et fut le premier succès mondial de la saga. Il réalisa 125 millions de dollars de recette dans le monde, soit un ratio proche du record absolu. Rappelons qu’il s’agit bien sûr des dollars des années 60, et qu’il convient de multiplier par à peu près 7 pour en voir l’équivalent d’aujourd’hui. En France l’on compte par nombre d’entrées et le film y atteignit le total impressionnant de 6 675 099. Précisons d’ailleurs qu’il s’agit du nombre d’entrées maximum atteint par un James Bond dans notre doux pays, Casino Royale n’en obtiendra ainsi pas la moitié. La France adore tout particulièrement Sean Connery puisque les cinq plus grands succès rencontrés par la Saga correspondent bien aux films de l’Ecossais !
Tout le monde a sa petite faiblesse !
Estuaire44- Empereur
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Re: 3 - Goldfinger - 1964
Superbe critique Estuaire. Si tu le permets, deux petits désaccords: Shirley Eaton, partenaire de Roger Moore dans le premier épisode du Saint "Un mari plein de talent" me paraît plus attractive que Tania Mallet.
Et il y a une scène inutile et ratée dans "Goldfinger", c'est lorsqu'il gaze tous les partenaires gangsters, quel intérêt une telle scène. Sa présentation de l'attaque de Fort Knox tombe après coup à plat. Pourquoi cette démonstration pour des gens qu'il va tuer la minute d'après? Un point faible du scénario. Ce n'était pas dans le roman dans mon souvenir. Mais je peux me tromper.
Et il y a une scène inutile et ratée dans "Goldfinger", c'est lorsqu'il gaze tous les partenaires gangsters, quel intérêt une telle scène. Sa présentation de l'attaque de Fort Knox tombe après coup à plat. Pourquoi cette démonstration pour des gens qu'il va tuer la minute d'après? Un point faible du scénario. Ce n'était pas dans le roman dans mon souvenir. Mais je peux me tromper.
Invité- Invité
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Thanks! Pas vraiment de désaccord sur le deuxième point, je trouve également ces gansters hors sujet. On a voulu accroître un peu artificiellement la dimension "américaine" de l'histoire et cela se ressent. Sinon la présentation finalement inutile du projet peut éventuellement se justifier par la mégalomanie de Goldfinger qui n'allait pas rater une occasion pareille, qurtout devant un public de connaisseur. Mais cela fait un peu artificiel, c'est vrai.
Par ailleurs, Harold Sakata, qui ne put jamais s'affranchir de l'image de Oddjob (il participe notamment à Hawaï Police d'Etat et Police Woman), a repris le rôle de sa vie face à Bruce Le en 1982, dans l'improbable Bruce Le Fights Back . Quelques mois avant de décéder des suites d'un cancer...
https://www.youtube.com/watch?v=CDVfVVIE2DY
Par ailleurs, Harold Sakata, qui ne put jamais s'affranchir de l'image de Oddjob (il participe notamment à Hawaï Police d'Etat et Police Woman), a repris le rôle de sa vie face à Bruce Le en 1982, dans l'improbable Bruce Le Fights Back . Quelques mois avant de décéder des suites d'un cancer...
https://www.youtube.com/watch?v=CDVfVVIE2DY
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Goldfinger dans l'actulité : le Hiller, l'hélicoptère civil très design et high tech en son temps dans lequel l'ami Auric et sa Bombe effectuèrent une spectaculaire arrivée à Fort Knox, a été le clou d'une exposition au musée de l'air de Yorkshire. Il est sensé être piloté par Pussy/Honor mais on distingue clairement qu'il s'agit d'un homme!
http://www.thepress.co.uk/news/4284245.The_Hiller_helicopter_from_the_film_Goldfinger_lands_at_the_Yorkshire_Air_Museum_at_Elvington__York/
http://www.yorkshireairmuseum.co.uk/index.asp
http://www.thepress.co.uk/news/4284245.The_Hiller_helicopter_from_the_film_Goldfinger_lands_at_the_Yorkshire_Air_Museum_at_Elvington__York/
http://www.yorkshireairmuseum.co.uk/index.asp
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Revu ce soir. Je trouve ce Bond excellent avec une Pussy très... sympathique.
Philo- Fondateur
- Age : 72
Localisation : Paris
Date d'inscription : 01/10/2005
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Ce James Bond ne vieillit pas et supporte les nombres diffusions malgré quelques prises de vue datées (le chapeau de Leiler, les voitures américaines typiques 1964). Il faut dire que c'est l'une des meilleures intrigues de la série et les adaptateurs ont eu l'intelligence de laisser Bond libre plus longtemps par rapport au roman où il est (trop) rapidement prisonnier de Goldfinger.
Invité- Invité
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Je l’ai revu hier et il se laisse toujours aussi bien regarder.
C’est un de mes « Bond » préférés avec Sean Connery, une bonne histoire, un « bon gros » vilain avec un homme de main tout aussi « bon gros » vilain !
Avec en prime Honor Blackman que j’ai redécouvert dans le rôle de Pussy après l’avoir vu (enfin) dans celui de Cathy Gale. Des rôles finalement assez proches, je n’ai pu m’empêcher de penser à Steed dans la peau de Bond !
La bande son est également une des mes préférées ainsi que la chanson interprétée par Shirley Bassey.
MaraJadeB- Vicomte(sse)
- Age : 58
Localisation : Yvelines (78)
Date d'inscription : 18/04/2008
Re: 3 - Goldfinger - 1964
En avril la BBC va diffuser une version radio du roman, avec un casting effectivement "gold". Excellente idée d'avoir retenu Rosamund Pike pour interpréter Pussy Galore ! Ceci dit une "apparition" d'Honor Blackman arait été sympathique. Ian McKellen est décidément à la mode, alors que sa version de "En attendant Godot" triomphe au West End. La BBC avait déjà réalisé une version audio de Dr No par le passé.
http://news.bbc.co.uk/2/hi/entertainment/8543067.stm
http://news.bbc.co.uk/2/hi/entertainment/8543067.stm
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Décès à 91 ans de Martin Benson, qui interprétait Mr Solo. il a également joué dans plusieurs séries britanniques cultes, comme Destination Danger, Les Champions, L'Aventurier, ou, à plusieurs reprises, Le Saint.
http://www.responsesource.com/releases/rel_display.php?relid=54407
http://www.thestage.co.uk/news/newsstory.php/27418/actor-martin-benson-dies
http://www.responsesource.com/releases/rel_display.php?relid=54407
http://www.thestage.co.uk/news/newsstory.php/27418/actor-martin-benson-dies
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Si elle a marché sur le PUSSY, alors elle aura bien pussyfooting sur la plage ! La prédiction du Quadrille des homards s'est sans doute révélée exacte !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Très joli montage !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Je viens de le revoir à la télé. Autant je commence à trouver la période Connery un peu datée (Dr.No et Bons Baisers de Russie n'ont suscité en moi que peu d'enthousiasme), autant Goldfinger résiste à l'épreuve du temps. Il faut dire que le scénario est en or massif (ok, jeu de mots pourri... ) avec de sacrés rebondissements, l'interprétation étincelante, la réalisation brillante, le générique et la chanson éternelle de Shirley Bassey, des méchants de première catégorie (Oddjob et Goldfinger, mégalo Avengeresque !...), etc. Et puis voir Cathy, euh, Pussy sous les traits d'Honor Blackman n'a pas de prix. Si je regrette comme Estuaire qu'après avoir cédé à Bond elle n'ait plus aucun intérêt, elle est géniale dans tout ce qui précède. On jurerait vraiment que c'est la Cathy vigoureuse, féroce, et athlétique que l'on connaît ! Honor est vraiment une des meilleures James Bond girl. Et la voix française de Paule Emmanuele (qui double aussi Lois Maxwell), mûre et grave, correspond bien au personnage. Honor peut aussi se vanter à être la doyenne des 007 girls (39 ans) tout en étant d'un grand charme physique...
J'ai bien aimé revoir Cec Linder, le Paul Baker de Complexe X-41...
Et puis les temps forts (séquence pré-générique, mort spectaculaire de Jill, duel avec Oddjob, attaque de Fort Knox, poursuites...) sont très bien filmées par Guy Hamilton ! Un 007 qui n'a pas vieilli et qui me fait revenir à la période Connery !
4/4 !
J'ai bien aimé revoir Cec Linder, le Paul Baker de Complexe X-41...
Et puis les temps forts (séquence pré-générique, mort spectaculaire de Jill, duel avec Oddjob, attaque de Fort Knox, poursuites...) sont très bien filmées par Guy Hamilton ! Un 007 qui n'a pas vieilli et qui me fait revenir à la période Connery !
4/4 !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Désaccord complet pour Cec Linder, piètre Leiter. J'ai lu dans le wikipédia de Jack Lord que ce dernier ne fut pas réengagé car il faisait de l'ombre à Sean Connery.
Sinon, je suis d'accord, le film n'a pas vieilli. Je n'ai jamais aimé "Bons baisers de Russie" que beaucoup considèrent comme le meilleur, d'ailleurs s'il l'on avait filmé stricto sensu le roman, il serait d'un ennui mortel. Toutes les scènes du Spectre avec les poursuites en bateau, la scène plagiée sur la mort aux trousses avec Sean échappant à un hélicoptère, ne sont pas dans le livre de Ian Fleming. Il perd à la fin d'ailleurs, puisque Rosa Klebb réussit à l'empoisonner. La dernière phrase du roman, je m'en souviens, et "Et il s'effondra sur le tapis lie de vin".
Ce que je n'aime pas dans FRWL, se retrouve dans les deux avec Craig, trop réaliste, pas de gadgets.
Guy Hamilton a réalisé mon 007 préféré, "L'homme au pistolet d'or", et il était le réalisateur de "Goldfinger".
Goldfnger est d'ailleurs l'un de mes Bond préférés. Le 3e après en 1er L'homme au pistolet d'or et en second Au service secret de Sa Majesté. J'aime pourtant beaucoup "Vivre et laisser mourir" de Guy Hamilton, premier 007 vu dans ma vie et en salles à sa sortie, mais Goldfinger, bien que sans Roger Moore lui ravit la troisième place.
Sinon, je suis d'accord, le film n'a pas vieilli. Je n'ai jamais aimé "Bons baisers de Russie" que beaucoup considèrent comme le meilleur, d'ailleurs s'il l'on avait filmé stricto sensu le roman, il serait d'un ennui mortel. Toutes les scènes du Spectre avec les poursuites en bateau, la scène plagiée sur la mort aux trousses avec Sean échappant à un hélicoptère, ne sont pas dans le livre de Ian Fleming. Il perd à la fin d'ailleurs, puisque Rosa Klebb réussit à l'empoisonner. La dernière phrase du roman, je m'en souviens, et "Et il s'effondra sur le tapis lie de vin".
Ce que je n'aime pas dans FRWL, se retrouve dans les deux avec Craig, trop réaliste, pas de gadgets.
Guy Hamilton a réalisé mon 007 préféré, "L'homme au pistolet d'or", et il était le réalisateur de "Goldfinger".
Goldfnger est d'ailleurs l'un de mes Bond préférés. Le 3e après en 1er L'homme au pistolet d'or et en second Au service secret de Sa Majesté. J'aime pourtant beaucoup "Vivre et laisser mourir" de Guy Hamilton, premier 007 vu dans ma vie et en salles à sa sortie, mais Goldfinger, bien que sans Roger Moore lui ravit la troisième place.
Invité- Invité
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Revu aussi il y a une paire d'heures,un épisode toujours efficace avec des personnages charismatiques,Froebe qui cabotine parfois est ici remarquable et Honor superbe bien sur.Oddjob reste un des "hommes de main" les plus inoubliables du cycle,chapeau (si j'ose dire!)
De charmantes bondettes sont un peu vite occises à mon gré.Q m'a paru bien jeune!
Mention spéciale pour la DB5 "voiture la plus célèbre du monde" comme le dit modestement la "propagande" et le marchandising frénétique qui en découle...Je reste quand meme outré de la destruction de la Lincoln Continental du mafieux.
Générique et chanson formidables.
Suite pour l'Armistice avec "Diamonds are forever"...
De charmantes bondettes sont un peu vite occises à mon gré.Q m'a paru bien jeune!
Mention spéciale pour la DB5 "voiture la plus célèbre du monde" comme le dit modestement la "propagande" et le marchandising frénétique qui en découle...Je reste quand meme outré de la destruction de la Lincoln Continental du mafieux.
Générique et chanson formidables.
Suite pour l'Armistice avec "Diamonds are forever"...
Nicolas- Marquis(e)
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Date d'inscription : 10/03/2010
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Je suis étonné que les Bond soient encore autant diffusés sur les chaînes principales, alors qu'ils ont été vus, revus, et diffusés en boucle, et qu'en DVD ils sont bradés.
Je remarque quand même que ce sont les bond d'avant Daniel Craig qui sont multi diffusés, mais bon, j'aimerais bien que les Ventura et Belmondo soient un peu plus rediffusés.
On ne peut pas tout acheter en DVD.
Je remarque quand même que ce sont les bond d'avant Daniel Craig qui sont multi diffusés, mais bon, j'aimerais bien que les Ventura et Belmondo soient un peu plus rediffusés.
On ne peut pas tout acheter en DVD.
Invité- Invité
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Patricks a écrit:
Je remarque quand même que ce sont les bond d'avant Daniel Craig qui sont multi diffusés.
Sans doute parce que c'est encore récent et que le public de notre époque connaît moins bien les Bond des années 60-70 (j'en fais partie). Alors, on continue de les programmer...
Beaucoup de Ventura et Belmondo sont diffusés sur la TNT, mais hélas, pas forcément les meilleurs. Mais aujourd'hui sur France 3, il y'avait Week-end à Zuydcoote, à la même heure que Goldfinger. Non, Ventura et Belmondo jouissent encore des faveurs du petit écran...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
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Re: 3 - Goldfinger - 1964
Honor Blackman sans indulgence pour Sean Connery
http://www.scotsman.com/news/scottish-news/top-stories/sean-s-honor-questioned-1-2491227
http://www.scotsman.com/news/scottish-news/top-stories/sean-s-honor-questioned-1-2491227
Estuaire44- Empereur
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Re: 3 - Goldfinger - 1964
Honor s'égare : vu que l’Écosse n'est pas indépendante, les impôts vont...au Royaume-Uni !
Invité- Invité
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Il, n'est pas question de l'Ecosse, Sean Connery a quitté le RU depuis une quarantaine d'années pour échapper aux impôts, résidant en Espagne puis aux Bahamas. Il est d'ailleurs aussi poursuivi par la justice espagnole pour des dissimulations d'opérations financières sur place.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Oui, je sais. Mais Honor Blackman critique Sean Connery qui ne paye pas ses impôts dans son pays, sous-entendu la Grande-Bretagne. Mais l'acteur est un fervent partisan de l'indépendance de l’Écosse, toujours dépendante de Londres. Donc, s'il payait ses impôts dans 'son pays'; cela irait à Londres et pas Édimbourg.
Invité- Invité
Re: 3 - Goldfinger - 1964
On peut donc imaginer que, quand l'Ecosse sera autonome financièrement, Connery (ou ses héritiers) se fera un devoir de verser tout l'arriéré accumulé.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Ah, ça, c'est une autre histoire. Mais il y a un commentaire intéressant un peu plus bas, sous l'article.
Invité- Invité
Re: 3 - Goldfinger - 1964
Effectivement !
Estuaire44- Empereur
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Re: 3 - Goldfinger - 1964
Shirley Bassey au Royal Albert Hall
Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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Re: 3 - Goldfinger - 1964
Goldfinger au Musée d'art moderne de New York
http://www.moma.org/explore/inside_out/2012/10/04/goldfinger-a-convergence-at-moma
http://www.moma.org/explore/inside_out/2012/10/04/goldfinger-a-convergence-at-moma
Estuaire44- Empereur
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