5 - On ne vit que deux fois - 1967
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5 - On ne vit que deux fois - 1967
Lord B Sinclair a écrit:"Moi, je l'ai trouvé très bon. C'est un de mes préférés ! "
Moi aussi !
Bien supérieur au très mollasson ' On ne vit que deux fois ' qui suivit ( et infiniment mieux que le pale remake de 1983 aussi )
Comme quoi tous les goûts sont dans la nature... "On ne vit que 2 fois" est un des JB les plus dynamiques et spectaculaires qui soit, et probablement le meilleur Sean Connery avec "Bons baisers de Russie". Il en sera fait un remake déguisé pendant la période Moore : "L'espion qui m'aimait".
C'est en revanche "Opération tonnerre" que je trouve mollasson et daté au niveau de sa réalisation (c'est le Bond que j'aime le moins).
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
en 2004 j'ai visité le château d'anet où fut filmé le prégénérique d'opération tonnerre, j'ai demandé à la guide qui n'en parlait pas aux visiteurs de me confirmer la chose, ce qu'elle fit avec une moue dégoûtée, visiblement une anti james bond
On ne vit que deux fois est un des bond les moins réussis, Que de l'action comme dans demain ne meurt jamais et aucune psychologie, on a l'impression que sean connery traverse le film comme une carte postale, et il est ridicule en japonais. Un des bond qui a dû dégoûter Sean du rôle. Ah, s'il avait tourné OHMSS
Opération tonnerre le film: est bien mais traîne en longueur vers la fin.
On ne vit que deux fois est un des bond les moins réussis, Que de l'action comme dans demain ne meurt jamais et aucune psychologie, on a l'impression que sean connery traverse le film comme une carte postale, et il est ridicule en japonais. Un des bond qui a dû dégoûter Sean du rôle. Ah, s'il avait tourné OHMSS
Opération tonnerre le film: est bien mais traîne en longueur vers la fin.
Invité- Invité
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Je suis étonné qu'un adorateur comme toi des JB période Moore reproche à ONVQ2F son trop plein d'action et son manque de psychologie si caractéristiques pourtant à la période Moore (période que j'aime beaucoup à 1 exception prés : "Dangereusement vôtre").
La séquence prégénérique d' "Opération Tonerre" est selon moi la seule chose à sauver de l'épisode.
La séquence prégénérique d' "Opération Tonerre" est selon moi la seule chose à sauver de l'épisode.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Tout à fait d'accord avec l'analyse de Patricks à propos de Sir Sean traversant YOLT comme un zombi ...On voit qu'il se contre-fiche du rôle et qu'il ne songe plus qu'à arrêter ... Il est regrettable que les producteurs aient choisi d'ignorer le roman original, qui disposait d'élèments cinématographiques évidents ( ' Le Jardin de la Mort ' de Blofeld , notamment )
Curieusement, le ' remake ' avec Rodger - TSWLM donc - est bien plus rythmé et énergique . C'est d'ailleurs mon préféré avec l'acteur dans le rôle ( et lui aussi ! )
Curieusement, le ' remake ' avec Rodger - TSWLM donc - est bien plus rythmé et énergique . C'est d'ailleurs mon préféré avec l'acteur dans le rôle ( et lui aussi ! )
Invité- Invité
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
A propos de l'album de la musique de On ne vit que deux fois, il est sorti chez United Artists référence UA 37 003.
Et c'est bien l'original.
Je me suis donc toujours demandé pourquoi, sur le 45t "original" de la bo des persuaders CBS 7469 était indiqué pour la face b "the girl in the sun in her hair" la mention suivante: "From the CBS Album S 63038 "You only live twice" d'autant plus que le morceau de barry "the girl" n'est pas dans la bo de ce james bond.
Je me demande d'ailleurs si ce 33 tours CBS 63038 bo de You only live twice par barry existe réellement
Et c'est bien l'original.
Je me suis donc toujours demandé pourquoi, sur le 45t "original" de la bo des persuaders CBS 7469 était indiqué pour la face b "the girl in the sun in her hair" la mention suivante: "From the CBS Album S 63038 "You only live twice" d'autant plus que le morceau de barry "the girl" n'est pas dans la bo de ce james bond.
Je me demande d'ailleurs si ce 33 tours CBS 63038 bo de You only live twice par barry existe réellement
Invité- Invité
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Pour apprécier "On ne vit que deux fois" / Le film, il faut complètement oublier le roman.
Le film est ancré dans son époque (1967) conquête spatiale, deux ans avant le premier pas de l'homme sur la lune.
J'aurais très mal vu une adaptation fidèle au roman avec Sean Connery. Daniel Craig aurait pu le faire, car le roman aborde le veuvage de Bond (mort de Tracy, dépression nerveuse de Bond) et son chagrin et déchirement est comparable avec ce qu'éprouve Bond/Daniel Craig après la mort de Vesper.
La dimension psychologique du roman est gommée dans le film de Lewis Gilbert, on remarque d'ailleurs que Bond/Sean marque à peine un moment d'abattement après l'assassinat de Aki.
Le roman est construit comme une vengeance, Bond cache à ses supérieurs que la mission qu'on lui a confiée (éliminer le docteur Shatterhand et son jardin de la mort) ou des japonais viennent se suicider en masse, le concerne: sur une photo que lui montre Tanaka, le chef des services secrets japonais, il a reconnu Ernst Stavro Blofeld en dr Shatterhand et Irma Blunt en l'épouse de ce dernier, cela devient donc une vengeance personnelle à la "Permis de tuer".
Mais le roman n'offrait pas assez de rebondissements spectaculaires pour être filmé tel quel après Opération Tonnerre.
Malheureusement, on a été dans l'excès action non stop sans psychologie, mise en avant du spectaculaire (le cratère du volcan construit par Ken Adam) un peu comme dans le bond de Brosnan "Demain ne meurt jamais" où l'on ne souffle pas une seconde.
Le film est ancré dans son époque (1967) conquête spatiale, deux ans avant le premier pas de l'homme sur la lune.
J'aurais très mal vu une adaptation fidèle au roman avec Sean Connery. Daniel Craig aurait pu le faire, car le roman aborde le veuvage de Bond (mort de Tracy, dépression nerveuse de Bond) et son chagrin et déchirement est comparable avec ce qu'éprouve Bond/Daniel Craig après la mort de Vesper.
La dimension psychologique du roman est gommée dans le film de Lewis Gilbert, on remarque d'ailleurs que Bond/Sean marque à peine un moment d'abattement après l'assassinat de Aki.
Le roman est construit comme une vengeance, Bond cache à ses supérieurs que la mission qu'on lui a confiée (éliminer le docteur Shatterhand et son jardin de la mort) ou des japonais viennent se suicider en masse, le concerne: sur une photo que lui montre Tanaka, le chef des services secrets japonais, il a reconnu Ernst Stavro Blofeld en dr Shatterhand et Irma Blunt en l'épouse de ce dernier, cela devient donc une vengeance personnelle à la "Permis de tuer".
Mais le roman n'offrait pas assez de rebondissements spectaculaires pour être filmé tel quel après Opération Tonnerre.
Malheureusement, on a été dans l'excès action non stop sans psychologie, mise en avant du spectaculaire (le cratère du volcan construit par Ken Adam) un peu comme dans le bond de Brosnan "Demain ne meurt jamais" où l'on ne souffle pas une seconde.
Invité- Invité
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
On ne vit que deux fois (You only live twice, 1967, )
Après la diffusion de Qui suis-je ? (le 6 mai 1967), les Britanniques s’apprêtent à prendre leur mal en patience durant la trêve estivale des Avengers, quand sur vient à point nommé On ne vit que deux fois, le 12 juin. De quoi passer un été sans soucis, mais non sans sushis.
Pourtant, si On ne vit que deux fois va s’imposer comme l’un des plus flamboyants succès de l’ère Connery, il débute par une scène pré générique particulièrement insipide. Alors que l’ensemble des films de cette première partie de la saga n’a que peu subi l’outrage des ans, revêtant une irrésistible patine Sixties, il en va tout autrement ici. Ces maquettes de vaisseaux spatiaux accusent terriblement leur age, et se démarquent à peine des séries B des années 50. A la même époque Star Trek faisait déjà nettement mieux ! On pourra formuler la même critique, certainement moins perceptible pour les spectateurs du temps, concernant passages similaires ultérieurs. Décidément 7 et l’Espace ne font pas bon ménage, on en reparlera pour Moonraker.
Pour parachever le tableau, on constatera une apparition très tardive de James Bond, avec cette pseudo exécution à laquelle bien entendu personne ne croit. Le Héros n’y accomplit pas grand-chose et cette scène, déconnectée de ce qui la précède, rompt la célèbre triple unité de temps, d’espace et d’action contribuant tant de coutume a cet exercice de style. Demeure tout de même la scène directement issue de l’imaginaire fantasmé de Fleming, où la Grande Bretagne se pose en arbitre entre USA et URSS, très amusante prise au second degré… On y note l’apparition assez piquante de George Murcell, l’inoubliable Needle de Meurtres par épisodes! Les amateurs de séries cultes britanniques reconnaîtront également parmi les policiers de Hong Kong Anthony Ainley, qui deviendra bien plus tard le Maître, l’archi ennemi du Docteur. On se situe néanmoins très loin des brillantissimes entrées en matière précédentes.
Après ce cas d’école d’une mauvaise introduction d’un grand Bond, le film rebondit à l’occasion d’un générique particulièrement enthousiasmant. La voix mélodieuse de cette grande chanteuse qu’est Nancy Sinatra s’avère irrésistible. L’esthétique asiatique de l’ensemble, entre éléments graphiques japonisants et rougeoiement des volcans retrouvant les flammes troublantes de Goldfinger, introduit de plus l’un des atouts majeurs de On ne vit que deux fois : la découverte de l’Empire du Soleil Levant durant les lointaines années 60.
En effet, après les allers retours parfois lassants d’Opération Tonnerre, le film retrouve et amplifie le grand souffle du voyage manifesté par Goldfinger. Certes l’ambition marketing parait pareillement évidente, 007 tâchant de se vendre au Japon après les USA, ces deux pays constituant, avec l’Europe, le socle incontournable du succès commercial. Mais là où Goldfinger, malgré le superbe final, traitait cette dimension sans guère de brio, avec des scènes américaines se limitant à des gangsters caricaturaux hors sujets et des plans de fast foods, On ne vit que deux fois présente l’intelligence et le talent de bâtir un axe majeur de son histoire.
En parant à un effet catalogue grâce à une insertion très fluide des ces éléments dans le récit, et en bénéficiant de moyens imposants, le film multiplie avec bonheur les références à la culture japonaise traditionnelle. Le spectateur occidental a ainsi l’occasion de découvrir la chorégraphie et l’ambiance unique des combats de Sumo, mais également les pousse-pousses (bien connus des amateurs des Avengers !), les costumes urbains ou ruraux, de fête ou de travail, le saké (à 36,6°C précise l’incollable 007), les sublimes paysages et reliefs, les spectaculaires châteaux forts du XVIième siècle, l’habitat et l’art de vivre, les exotiques cérémonies du thé et du bain, les célébrations du Shinto et jusqu’aux Ninjas archétypaux, nantis de leur attirail mortel coutumier (les Brigades de Tigre, en quelque sorte). Le film annonce clairement la vogue Ninja de la décennie suivante ! L’ensemble demeure élégant et recherché, aux antipodes de l’avalanche de kitch qui ensevelira Octopussy et confère un cahct fascinant au film, à l’image du Japon éternel.
Mais On ne vit que deux fois ne se limite pas à cette brillante approche mais présente la suprême habileté de saisir le contexte contemporain d’un archipel situé à un moment charnière de son histoire. En effet, après l’Ere Meiji, les Années 60 voient le deuxième bond en avant du Japon. Celui-ci, quia achevé sa reconstruction, se lance énergiquement à la conquête de la modernité et de la prospérité. Le film évoque avec succès les différents moteurs de cet envol : conglomérats industriels gigantesques, haute technologie et miniaturisation, constructions navales ou automobiles… Aki conduit ainsi une Toyota 2000 GT, première incursion marquante d’une voiture étrangère dans la saga, parfaitement justifiée par le contexte. Les traditions ancestrales et la quête effrénée de la nouveauté s’entremêlent au cours de superbes vues de la capitale, le film constituant de fait un passionnant documentaire sur les fondations de ce Néo Tokyo et de ce Japon Technologique qui vont tant fasciner futurologues et auteurs de Science-Fiction au cours des décennies suivantes.
De fait les Japonais s’en sortent admirablement bien dans la vision fantasmée du monde développée avec tant d’éloquence par Fleming, au point que l’on voit Tanaka donner la leçon à 007. Complicité insulaire ? Le japon apparaît comme une Grande Bretagne d’Orient et le film ressort grandi de cette évocation respectueuse, tranchant avec les clichés et l’ironie mordant habituellement manifestés envers les autres peuples. Nos amis Anglais ne sont d’ailleurs pas en reste avec, dans la grande tradition de Kipling, un belle galerie de ces magnifiques figures de l’Empire sachant s’adapter au vaste monde tout en conservant Mother England au cœur, ce qui nous évoque quelques vieux briscards des Avengers ! C’est d’abord le cas avec le toujours so British M et sa aussi fidèle que pétillante secrétaire, qui, dans une étonnante préfigurations des délirants QG de Mère grand, ont transporté meuble par meuble le décor de Universal Import & Export à bord d’un sous marin ! Si la scène se révèle particulièrement divertissante (avec une variation inattendue du fameux lancer de chapeau), on gardera également en mémoire l’étonnante prestation de Charles Gray, en Anglais raffiné, acclimaté depuis longtemps à un Archipel qui le fascine, ans pour autant renoncer à sa propre culture. Un numéro autrement plus relevé que la version particulièrement édulcorée de Blofeld qu’il nous présentera dans Les diamants sont éternels.
Mais cette éloquente vision du Japon n’entrave pas, bien au contraire, le développement d’une passionnante intrigue. Roald Dhal, ami de Fleming, y démontre un authentique talent de conteur, sachant toujours de maintenir l’intensité dramatique à l’incandescence, et une vraie faculté de dialoguiste, tant le film crépite d’échanges croustillants. On pourra regretter que On ne vit que deux fois se détourne si profondément de l’intrigue originale de Fleming, au profit d’un certain classicisme (le thème sera d’ailleurs repris quasi à l’identique dans L’espion qui m’aimait). Il n’en reste pas moins que la mécanique parait parfaitement huilée, alternant avec bonheur séduction torride, humour pétillant et action trépidante, jusqu’au grand final de rigueur, ici particulièrement spectaculaire. Après tout on aime aussi James Bond parce qu’il s’agit d’un rituel et c’est toujours avec un plaisir intact que l’on en retrouve les figures imposées. De plus le SPECTRE se retrouve également ici dans son meilleur rôle, agent perturbateur dans le jeu des grandes puissances, après Bons baisers de russie.
Nouveau venu parmi les réalisateurs de la saga, Lewis Gilbert se montre d’entrée parfaitement à l’aise avec l’énorme machinerie que sont désormais devenus les James Bond. Il sait mettre en valeur les sublimes paysages nippons que les formidables moments d’actions émaillant le récit : spectaculaire plan aérien de 007 luttant sur un toit, affrontement épique avec l’imposant chauffeur, interprété par Peter Fanene Maivia, authentique champion de lutte, l’hélicoptère enlevant la voiture des poursuivants, attaque de la base du SPECTRE, colossal décor réalisé à Pinewood, ou encore l’ébouriffant duel aérien de la petite Nellie. A cette occasion la série réitère la manœuvre de la séquence d’ouverture d’Opération Tonnerre, avec le pack ascensionnel, en utilisant derechef une véritable invention (ici de l’officier des la RAF Ken Wallis), tout en communiquant massivement sur ce passage. La scène, tournée en Espagne du fait des craintes des autorités japonaises, nécessita 85 prises et plus de 5 heures de tournage. Elle s’acheva lors d’un terrible accident, le un membre de l’équipe technique ayant une jambe amputée après un choc avec l’hélice. Le montage de Peter R. Hunt montre une telle efficacité qu’il lui valut de mettre en scène l’opus suivant de la saga.
Un regret toutefois : nous nous étions bien volontiers habitués à voir s’accroître le rôle dévolu à Q et à Desmond Llewelyn, mais cette scène si irrésistible se voit ici rapidement expédiée sous un vague prétexte d’urgence. De fait le correspondant a été imparti à l’aspect purement mécanique de Nelly, au détriment des personnages, un choix peu judicieux. Par son trucage particulièrement évident, même selon les normes de l’époque, l’éruption volcanique finale détonne également, à moins de croire qu’un hommage ému a été rendu à Godzilla, Mothra et consorts…
Pourtant, si On ne vit que deux fois va s’imposer comme l’un des plus flamboyants succès de l’ère Connery, il débute par une scène pré générique particulièrement insipide. Alors que l’ensemble des films de cette première partie de la saga n’a que peu subi l’outrage des ans, revêtant une irrésistible patine Sixties, il en va tout autrement ici. Ces maquettes de vaisseaux spatiaux accusent terriblement leur age, et se démarquent à peine des séries B des années 50. A la même époque Star Trek faisait déjà nettement mieux ! On pourra formuler la même critique, certainement moins perceptible pour les spectateurs du temps, concernant passages similaires ultérieurs. Décidément 7 et l’Espace ne font pas bon ménage, on en reparlera pour Moonraker.
Pour parachever le tableau, on constatera une apparition très tardive de James Bond, avec cette pseudo exécution à laquelle bien entendu personne ne croit. Le Héros n’y accomplit pas grand-chose et cette scène, déconnectée de ce qui la précède, rompt la célèbre triple unité de temps, d’espace et d’action contribuant tant de coutume a cet exercice de style. Demeure tout de même la scène directement issue de l’imaginaire fantasmé de Fleming, où la Grande Bretagne se pose en arbitre entre USA et URSS, très amusante prise au second degré… On y note l’apparition assez piquante de George Murcell, l’inoubliable Needle de Meurtres par épisodes! Les amateurs de séries cultes britanniques reconnaîtront également parmi les policiers de Hong Kong Anthony Ainley, qui deviendra bien plus tard le Maître, l’archi ennemi du Docteur. On se situe néanmoins très loin des brillantissimes entrées en matière précédentes.
Après ce cas d’école d’une mauvaise introduction d’un grand Bond, le film rebondit à l’occasion d’un générique particulièrement enthousiasmant. La voix mélodieuse de cette grande chanteuse qu’est Nancy Sinatra s’avère irrésistible. L’esthétique asiatique de l’ensemble, entre éléments graphiques japonisants et rougeoiement des volcans retrouvant les flammes troublantes de Goldfinger, introduit de plus l’un des atouts majeurs de On ne vit que deux fois : la découverte de l’Empire du Soleil Levant durant les lointaines années 60.
En effet, après les allers retours parfois lassants d’Opération Tonnerre, le film retrouve et amplifie le grand souffle du voyage manifesté par Goldfinger. Certes l’ambition marketing parait pareillement évidente, 007 tâchant de se vendre au Japon après les USA, ces deux pays constituant, avec l’Europe, le socle incontournable du succès commercial. Mais là où Goldfinger, malgré le superbe final, traitait cette dimension sans guère de brio, avec des scènes américaines se limitant à des gangsters caricaturaux hors sujets et des plans de fast foods, On ne vit que deux fois présente l’intelligence et le talent de bâtir un axe majeur de son histoire.
En parant à un effet catalogue grâce à une insertion très fluide des ces éléments dans le récit, et en bénéficiant de moyens imposants, le film multiplie avec bonheur les références à la culture japonaise traditionnelle. Le spectateur occidental a ainsi l’occasion de découvrir la chorégraphie et l’ambiance unique des combats de Sumo, mais également les pousse-pousses (bien connus des amateurs des Avengers !), les costumes urbains ou ruraux, de fête ou de travail, le saké (à 36,6°C précise l’incollable 007), les sublimes paysages et reliefs, les spectaculaires châteaux forts du XVIième siècle, l’habitat et l’art de vivre, les exotiques cérémonies du thé et du bain, les célébrations du Shinto et jusqu’aux Ninjas archétypaux, nantis de leur attirail mortel coutumier (les Brigades de Tigre, en quelque sorte). Le film annonce clairement la vogue Ninja de la décennie suivante ! L’ensemble demeure élégant et recherché, aux antipodes de l’avalanche de kitch qui ensevelira Octopussy et confère un cahct fascinant au film, à l’image du Japon éternel.
Mais On ne vit que deux fois ne se limite pas à cette brillante approche mais présente la suprême habileté de saisir le contexte contemporain d’un archipel situé à un moment charnière de son histoire. En effet, après l’Ere Meiji, les Années 60 voient le deuxième bond en avant du Japon. Celui-ci, quia achevé sa reconstruction, se lance énergiquement à la conquête de la modernité et de la prospérité. Le film évoque avec succès les différents moteurs de cet envol : conglomérats industriels gigantesques, haute technologie et miniaturisation, constructions navales ou automobiles… Aki conduit ainsi une Toyota 2000 GT, première incursion marquante d’une voiture étrangère dans la saga, parfaitement justifiée par le contexte. Les traditions ancestrales et la quête effrénée de la nouveauté s’entremêlent au cours de superbes vues de la capitale, le film constituant de fait un passionnant documentaire sur les fondations de ce Néo Tokyo et de ce Japon Technologique qui vont tant fasciner futurologues et auteurs de Science-Fiction au cours des décennies suivantes.
De fait les Japonais s’en sortent admirablement bien dans la vision fantasmée du monde développée avec tant d’éloquence par Fleming, au point que l’on voit Tanaka donner la leçon à 007. Complicité insulaire ? Le japon apparaît comme une Grande Bretagne d’Orient et le film ressort grandi de cette évocation respectueuse, tranchant avec les clichés et l’ironie mordant habituellement manifestés envers les autres peuples. Nos amis Anglais ne sont d’ailleurs pas en reste avec, dans la grande tradition de Kipling, un belle galerie de ces magnifiques figures de l’Empire sachant s’adapter au vaste monde tout en conservant Mother England au cœur, ce qui nous évoque quelques vieux briscards des Avengers ! C’est d’abord le cas avec le toujours so British M et sa aussi fidèle que pétillante secrétaire, qui, dans une étonnante préfigurations des délirants QG de Mère grand, ont transporté meuble par meuble le décor de Universal Import & Export à bord d’un sous marin ! Si la scène se révèle particulièrement divertissante (avec une variation inattendue du fameux lancer de chapeau), on gardera également en mémoire l’étonnante prestation de Charles Gray, en Anglais raffiné, acclimaté depuis longtemps à un Archipel qui le fascine, ans pour autant renoncer à sa propre culture. Un numéro autrement plus relevé que la version particulièrement édulcorée de Blofeld qu’il nous présentera dans Les diamants sont éternels.
Mais cette éloquente vision du Japon n’entrave pas, bien au contraire, le développement d’une passionnante intrigue. Roald Dhal, ami de Fleming, y démontre un authentique talent de conteur, sachant toujours de maintenir l’intensité dramatique à l’incandescence, et une vraie faculté de dialoguiste, tant le film crépite d’échanges croustillants. On pourra regretter que On ne vit que deux fois se détourne si profondément de l’intrigue originale de Fleming, au profit d’un certain classicisme (le thème sera d’ailleurs repris quasi à l’identique dans L’espion qui m’aimait). Il n’en reste pas moins que la mécanique parait parfaitement huilée, alternant avec bonheur séduction torride, humour pétillant et action trépidante, jusqu’au grand final de rigueur, ici particulièrement spectaculaire. Après tout on aime aussi James Bond parce qu’il s’agit d’un rituel et c’est toujours avec un plaisir intact que l’on en retrouve les figures imposées. De plus le SPECTRE se retrouve également ici dans son meilleur rôle, agent perturbateur dans le jeu des grandes puissances, après Bons baisers de russie.
Nouveau venu parmi les réalisateurs de la saga, Lewis Gilbert se montre d’entrée parfaitement à l’aise avec l’énorme machinerie que sont désormais devenus les James Bond. Il sait mettre en valeur les sublimes paysages nippons que les formidables moments d’actions émaillant le récit : spectaculaire plan aérien de 007 luttant sur un toit, affrontement épique avec l’imposant chauffeur, interprété par Peter Fanene Maivia, authentique champion de lutte, l’hélicoptère enlevant la voiture des poursuivants, attaque de la base du SPECTRE, colossal décor réalisé à Pinewood, ou encore l’ébouriffant duel aérien de la petite Nellie. A cette occasion la série réitère la manœuvre de la séquence d’ouverture d’Opération Tonnerre, avec le pack ascensionnel, en utilisant derechef une véritable invention (ici de l’officier des la RAF Ken Wallis), tout en communiquant massivement sur ce passage. La scène, tournée en Espagne du fait des craintes des autorités japonaises, nécessita 85 prises et plus de 5 heures de tournage. Elle s’acheva lors d’un terrible accident, le un membre de l’équipe technique ayant une jambe amputée après un choc avec l’hélice. Le montage de Peter R. Hunt montre une telle efficacité qu’il lui valut de mettre en scène l’opus suivant de la saga.
Un regret toutefois : nous nous étions bien volontiers habitués à voir s’accroître le rôle dévolu à Q et à Desmond Llewelyn, mais cette scène si irrésistible se voit ici rapidement expédiée sous un vague prétexte d’urgence. De fait le correspondant a été imparti à l’aspect purement mécanique de Nelly, au détriment des personnages, un choix peu judicieux. Par son trucage particulièrement évident, même selon les normes de l’époque, l’éruption volcanique finale détonne également, à moins de croire qu’un hommage ému a été rendu à Godzilla, Mothra et consorts…
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Surtout Gilbert peut compter sur un Ken Adams en complet état de grâce. Ce grand artiste découvre de nouveaux horizons à explorer lors de son approche du style japonais. Cette fusion réalisée à la perfection entre son art si élégant et imaginatif et cette nouvelle source d’inspiration symbolise toute la fructueuse rencontre de l’Occident et de l’orient lointain sous-tendant tout le film ? On se situe dans un domaine totalement subjectif mais on peut à bon droit que On ne vit que deux fois constitue le chef d’œuvre de Ken Adams, par l’incroyable feu d’artifice que constituent les nombreux somptueux décors qui nous sont révélés. Les bureaux de Tanaka incarnent ainsi une parfaite symbiose entre les deux Japons, traditionnel et moderne. Le repaire pompier et mégalomane de Bolfeld tranche astucieusement avec le goût exquis de ces demeures, même les plus humbles. Et que dire de l’époustouflante base du SPECTRE ?
D’ailleurs l’entrée en scène de ce N° 1 devenant Ernst Stavro Blofeld alors qu’il se situait jusqu’ici en retrait constitue le second attrait majeur du film, d’autant qu’elle s’effectue via une grandiose idée de casting, le recrutement de ce grand acteur qu’est Donald Pleasence. La découverte de son visage, savamment amenée au fil du récit, était bien entendue attendue avec effervescence par les amateurs de la série d’où un choix particulièrement crucial concernant l’interprète. Hors Pleasence va marquer le rôle aussi définitivement que Sean Connery pour James Bond. Cet acteur vétéran, dont la carrière ne rend pas tout à fait justice à l’immense talent, a l’intelligence d’interpréter son personnage avec une démesure tout shakespearienne. Son Blofeld répond à toutes le attentes que l’aura de mystère nimbant l’individu avait suscitées.
Ainsi il se montre tel qu’en lui-même, totalement retranché de l’humanité par sa terrifiante cruauté, sa mégalomanie exacerbée jusqu’à la démence, mais aussi son intelligence supérieure et pénétrante, sans commune mesure avec les pantins l’environnant. Sa difformité physique accroît encore l’effroi et la fascination exercés par ce génie du Mal appelé à devenir archétypal, à l’inverse d’un Chiffre qui, ultérieurement, irritera plus qu’autre chose. Un adversaire hors normes pour James Bond, donc, d’autant que leurs électriques confrontations, aux cinglants dialogues, représentent des moments particulièrement marquants du film. On n’oubliera le regard hanté par la folie homicide de Donald Pleasence, qui installe d’entrée son personnage parmi les plus grands Adversaires que le Septième Art nous ait offert. On peut considérer que ni le pourtant très savoureux Telly Savalas, ni le sensiblement plus éteint Charles gray n’atteindront de tels sommets. C’est d’ailleurs ce « premier » Bolfeld qui deviendra la référence pour tous les pastiches de la saga !
D’une manière sans doute inévitable, mais néanmoins particulièrement marquée, Blofeld (Pleasence juste après Le voyage fantastique...) phagocyte les autres méchants du film. Ceux-ci ont le plus grand mal à simplement exister, que cela soit le transparent Osato, cadre supérieur sans aucun cachet particulier (Dieu que Largo est loin) ou le trop rapide ment esquissé Hans, dont l’affrontement avec 007 ne représente qu’une bien falote répétition des duels avec Red grant ou Odd Job. Le pire demeure cependant l’affligeante Helga Brandt, aux poses et discours grandiloquents, totalement dépourvue de l’éclat sauvage d’une Fiona Volpe dont elle constitue un triste clone. L’actrice Karin Dor fait également bien pale figure à côté de la flamboyante Luciana Paluzzi. Cette impéritie des adversaires se voit cependant plus que compensée par la prestation de Pleasence. Nous avons de plus à nouveau le plaisir de retrouver Burt Kwouk dans un environnement japonais technologique évoquant furieusement le Tusamo d’Harachi !
007, comme son meilleur interprète, se montre très solide et dynamique, mortel mais également charmeur et subtil. Le Dom Pérignon 1955 s’affirme bien comme son Champagne favori ! Les films se succèdent sans que l’impact du jeu et de la personnalité de Sean Connery ne s’émousse le moins du monde. Son envie poursuivre l’aventure s’érode néanmoins et on comprend sans peine l’émoi suscité par l’annonce de son retrait ! D’une manière très habile 007 se pose ici comme porte parole d’un spectateur dont il partage l’enthousiasme et l’émerveillement ressentis en découvrant la civilisation japonaise à un moment clef de son histoire. A cet égard son amicale rencontre avec un Tanaka symbolisant la nature duale du Japon, entre tradition et ère nouvelle, se révèle très savoureuse, où une ironie malicieuse précède une solide complicité. Outre un maquillage japonais passablement ridicule, le seul élément affligeant demeure ce machisme revendiqué et plastronnant, dans lequel s’émulent les deux compères. C’est notamment le cas avec l’aréopage de jeunes « collaboratrices » de Tanaka qui nous vaut un concours de lourdeur se voulant divertissant mais, de fait, consternant de bout en bout.
L’élément féminin du film bénéficie cependant d’un charmant, mais déséquilibré duo d’agents secrets. Aki (Akiko Wakabayashi)parait particulièrement irrésistible, d’autant qu’avec sa modernité, son élégance haute couture, sa bondissante voiture de sport et sa vaillance doublée de malice, elle n’est pas sans évoquer quelque peu une certaine héroïne se série télé connaissant alors une forte popularité. Son duo avec 007 nous vaut de nombreuses scènes d’action, mais également une romance finalement véritablement touchante. Si la scène purement Ninja de son assassinat se révèle remarquable, on regrette sa disparition au profit d’une certes ravissante mais plus jeune et effacée Kissy (Mie Kama). . Elle présente l’intérêt d’ouvrir une fenêtre sur le Japon populaire des petites îles (elle est doublée dans les scènes aquatiques par Diane Cilento, alors épouse de Connery) mais demeure tout de même bien mièvre. On se gardera bien d’énoncer qu’à Emma Peel succède Tara King (même si on le pense un peu) car les deux femmes demeurent encore soumises au mâle et, même au pays des arts martiaux, ne combattent pas. La prestation de Kissy durant le combat final fait d’ailleurs peine à voir, y compris avec le pitoyable alibi du revolver. Chez le 007 des années 60 la femme demeure faible et dépendante de la protection masculine. Cet aspect, bien à rebours de l’évolution des mœurs, et au moment où triomphent les Avengers, reste bien le seul élément quelque peu détonnant d’une époque Connery si enthousiasmante par ailleurs.
Les deux actrices sont authentiquement japonaises, un choix diplomatique de la production qui devait ardemment négocier pour obtenir l’autorisation de filmer plusieurs sites culturels importants… Lewis Gilbert affirme également que les actrices présentes en Europe ou en Amérique étaient trop émancipées pour ces rôles ! Le caractère plus effacé de Kissy est en grande partie du aux difficultés d’apprentissage de l’Anglais de Mia Kama, qui firent évoquer son retrait par la production. L’actrice affirma alors qu’après avoir ainsi perdu la face, elle se verrait contrainte au suicide ! Et elle resta donc dans l’équipe… Ancienne employée des bus de Tokyo elle devint une star du cinéma japonais, au point d’être surnommée la « Brigitte Bardot nippone ! » Dans les années 70 elle se consacra à la télévision où elle anima un talk-show très populaire. Akiko Wakabayashi connut une carrière météorique dans le cinéma japonais, où elle fut également la vedette féminine de l’inénarrable King Kong contre Godzilla (1962, avec également Mie Hama), avant d’épouser un riche avocat… Karin Dor et Tsai Chin Ling (la charmante chinoise de l’ouverture) connurent également de très belle carrière, la première principalement en Allemagne et la seconde au théâtre, elle est d’ailleurs une diplômée de la RADA !
On ne vit que deux fois se découvre comme un sublime voyage à la rencontre d’une fascinante civilisation situé à l’autre bout du monde, mais connaissant, tout comme l’Occident, une formidable accélération au cours de cette extraordinaire décade des années 60. Le spectacle devient une totale réussite grâce à un épique récit d’aventures, un héros porté par son interprète idéal et la révélation réussie de son plus grand ennemi. Une immense réussite, même à l’échelle particulièrement relevée d’une période Sean Connery dont le constant renouvellement de la qualité ne cesse de forcer l’admiration.
On ne vit que deux fois bénéfice d’un budget à peine supérieur à celui d’Opération Tonnerre (9,5 millions de dollars des années 60, contre 9 pour le film précédent) mais connaît hélas un moindre succès commercial, quoique toujours imposant, avec 111,6 millions de dollars de recettes, contre 141,2 millions. La France suit la même tendance, avec 4 489 249 entrées contre 5 734 842.
D’ailleurs l’entrée en scène de ce N° 1 devenant Ernst Stavro Blofeld alors qu’il se situait jusqu’ici en retrait constitue le second attrait majeur du film, d’autant qu’elle s’effectue via une grandiose idée de casting, le recrutement de ce grand acteur qu’est Donald Pleasence. La découverte de son visage, savamment amenée au fil du récit, était bien entendue attendue avec effervescence par les amateurs de la série d’où un choix particulièrement crucial concernant l’interprète. Hors Pleasence va marquer le rôle aussi définitivement que Sean Connery pour James Bond. Cet acteur vétéran, dont la carrière ne rend pas tout à fait justice à l’immense talent, a l’intelligence d’interpréter son personnage avec une démesure tout shakespearienne. Son Blofeld répond à toutes le attentes que l’aura de mystère nimbant l’individu avait suscitées.
Ainsi il se montre tel qu’en lui-même, totalement retranché de l’humanité par sa terrifiante cruauté, sa mégalomanie exacerbée jusqu’à la démence, mais aussi son intelligence supérieure et pénétrante, sans commune mesure avec les pantins l’environnant. Sa difformité physique accroît encore l’effroi et la fascination exercés par ce génie du Mal appelé à devenir archétypal, à l’inverse d’un Chiffre qui, ultérieurement, irritera plus qu’autre chose. Un adversaire hors normes pour James Bond, donc, d’autant que leurs électriques confrontations, aux cinglants dialogues, représentent des moments particulièrement marquants du film. On n’oubliera le regard hanté par la folie homicide de Donald Pleasence, qui installe d’entrée son personnage parmi les plus grands Adversaires que le Septième Art nous ait offert. On peut considérer que ni le pourtant très savoureux Telly Savalas, ni le sensiblement plus éteint Charles gray n’atteindront de tels sommets. C’est d’ailleurs ce « premier » Bolfeld qui deviendra la référence pour tous les pastiches de la saga !
D’une manière sans doute inévitable, mais néanmoins particulièrement marquée, Blofeld (Pleasence juste après Le voyage fantastique...) phagocyte les autres méchants du film. Ceux-ci ont le plus grand mal à simplement exister, que cela soit le transparent Osato, cadre supérieur sans aucun cachet particulier (Dieu que Largo est loin) ou le trop rapide ment esquissé Hans, dont l’affrontement avec 007 ne représente qu’une bien falote répétition des duels avec Red grant ou Odd Job. Le pire demeure cependant l’affligeante Helga Brandt, aux poses et discours grandiloquents, totalement dépourvue de l’éclat sauvage d’une Fiona Volpe dont elle constitue un triste clone. L’actrice Karin Dor fait également bien pale figure à côté de la flamboyante Luciana Paluzzi. Cette impéritie des adversaires se voit cependant plus que compensée par la prestation de Pleasence. Nous avons de plus à nouveau le plaisir de retrouver Burt Kwouk dans un environnement japonais technologique évoquant furieusement le Tusamo d’Harachi !
007, comme son meilleur interprète, se montre très solide et dynamique, mortel mais également charmeur et subtil. Le Dom Pérignon 1955 s’affirme bien comme son Champagne favori ! Les films se succèdent sans que l’impact du jeu et de la personnalité de Sean Connery ne s’émousse le moins du monde. Son envie poursuivre l’aventure s’érode néanmoins et on comprend sans peine l’émoi suscité par l’annonce de son retrait ! D’une manière très habile 007 se pose ici comme porte parole d’un spectateur dont il partage l’enthousiasme et l’émerveillement ressentis en découvrant la civilisation japonaise à un moment clef de son histoire. A cet égard son amicale rencontre avec un Tanaka symbolisant la nature duale du Japon, entre tradition et ère nouvelle, se révèle très savoureuse, où une ironie malicieuse précède une solide complicité. Outre un maquillage japonais passablement ridicule, le seul élément affligeant demeure ce machisme revendiqué et plastronnant, dans lequel s’émulent les deux compères. C’est notamment le cas avec l’aréopage de jeunes « collaboratrices » de Tanaka qui nous vaut un concours de lourdeur se voulant divertissant mais, de fait, consternant de bout en bout.
L’élément féminin du film bénéficie cependant d’un charmant, mais déséquilibré duo d’agents secrets. Aki (Akiko Wakabayashi)parait particulièrement irrésistible, d’autant qu’avec sa modernité, son élégance haute couture, sa bondissante voiture de sport et sa vaillance doublée de malice, elle n’est pas sans évoquer quelque peu une certaine héroïne se série télé connaissant alors une forte popularité. Son duo avec 007 nous vaut de nombreuses scènes d’action, mais également une romance finalement véritablement touchante. Si la scène purement Ninja de son assassinat se révèle remarquable, on regrette sa disparition au profit d’une certes ravissante mais plus jeune et effacée Kissy (Mie Kama). . Elle présente l’intérêt d’ouvrir une fenêtre sur le Japon populaire des petites îles (elle est doublée dans les scènes aquatiques par Diane Cilento, alors épouse de Connery) mais demeure tout de même bien mièvre. On se gardera bien d’énoncer qu’à Emma Peel succède Tara King (même si on le pense un peu) car les deux femmes demeurent encore soumises au mâle et, même au pays des arts martiaux, ne combattent pas. La prestation de Kissy durant le combat final fait d’ailleurs peine à voir, y compris avec le pitoyable alibi du revolver. Chez le 007 des années 60 la femme demeure faible et dépendante de la protection masculine. Cet aspect, bien à rebours de l’évolution des mœurs, et au moment où triomphent les Avengers, reste bien le seul élément quelque peu détonnant d’une époque Connery si enthousiasmante par ailleurs.
Les deux actrices sont authentiquement japonaises, un choix diplomatique de la production qui devait ardemment négocier pour obtenir l’autorisation de filmer plusieurs sites culturels importants… Lewis Gilbert affirme également que les actrices présentes en Europe ou en Amérique étaient trop émancipées pour ces rôles ! Le caractère plus effacé de Kissy est en grande partie du aux difficultés d’apprentissage de l’Anglais de Mia Kama, qui firent évoquer son retrait par la production. L’actrice affirma alors qu’après avoir ainsi perdu la face, elle se verrait contrainte au suicide ! Et elle resta donc dans l’équipe… Ancienne employée des bus de Tokyo elle devint une star du cinéma japonais, au point d’être surnommée la « Brigitte Bardot nippone ! » Dans les années 70 elle se consacra à la télévision où elle anima un talk-show très populaire. Akiko Wakabayashi connut une carrière météorique dans le cinéma japonais, où elle fut également la vedette féminine de l’inénarrable King Kong contre Godzilla (1962, avec également Mie Hama), avant d’épouser un riche avocat… Karin Dor et Tsai Chin Ling (la charmante chinoise de l’ouverture) connurent également de très belle carrière, la première principalement en Allemagne et la seconde au théâtre, elle est d’ailleurs une diplômée de la RADA !
On ne vit que deux fois se découvre comme un sublime voyage à la rencontre d’une fascinante civilisation situé à l’autre bout du monde, mais connaissant, tout comme l’Occident, une formidable accélération au cours de cette extraordinaire décade des années 60. Le spectacle devient une totale réussite grâce à un épique récit d’aventures, un héros porté par son interprète idéal et la révélation réussie de son plus grand ennemi. Une immense réussite, même à l’échelle particulièrement relevée d’une période Sean Connery dont le constant renouvellement de la qualité ne cesse de forcer l’admiration.
On ne vit que deux fois bénéfice d’un budget à peine supérieur à celui d’Opération Tonnerre (9,5 millions de dollars des années 60, contre 9 pour le film précédent) mais connaît hélas un moindre succès commercial, quoique toujours imposant, avec 111,6 millions de dollars de recettes, contre 141,2 millions. La France suit la même tendance, avec 4 489 249 entrées contre 5 734 842.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Bravo Estuaire
Il semble que l'on puisse imputer le succès moindre de On ne vit que deux fois au box office par rapport à Thunderball en raison de la concurrence (sortie du faux James Bond avec David Niven, en 1967, "Casino Royale, or franchise Eon)
Notons la discontinuité dans la présentation de Blofeld: fou halluciné sous les traits de Donald Pleasence, il devient malin et rusé (et plus crédible) avec Telly Savalas dans "Au service secret de Sa Majesté", puis une caricature (surtout lorsqu'il se déguise en femme) sous les traits de Charles Gray dans "les diamants sont éternels".
La mort de Aki dans le film est éludée et trop rapidement, on passe à autre chose.
Il semble que l'on puisse imputer le succès moindre de On ne vit que deux fois au box office par rapport à Thunderball en raison de la concurrence (sortie du faux James Bond avec David Niven, en 1967, "Casino Royale, or franchise Eon)
Notons la discontinuité dans la présentation de Blofeld: fou halluciné sous les traits de Donald Pleasence, il devient malin et rusé (et plus crédible) avec Telly Savalas dans "Au service secret de Sa Majesté", puis une caricature (surtout lorsqu'il se déguise en femme) sous les traits de Charles Gray dans "les diamants sont éternels".
La mort de Aki dans le film est éludée et trop rapidement, on passe à autre chose.
Invité- Invité
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
L'hétérogénéité totale du personnage nuit effectivement à la cohérence de la série, à moins de supooser que, en plus du reste, Blofeld ne soit schizo. Cela commence à faire beaucoup pour un seul homme!
Comme autre film dérivé de la série, 1967 voit aussi débarquer Operation Kid Brother, particulièrement gratiné. Un trop plein cette année là?
Puisque l'on parle nanar, je ne résiste pas à l'envie vous présenter l'immense King Kong contre Godzilla, où l'on s'amusera à reconnaître certain joli minois...
Comme autre film dérivé de la série, 1967 voit aussi débarquer Operation Kid Brother, particulièrement gratiné. Un trop plein cette année là?
Puisque l'on parle nanar, je ne résiste pas à l'envie vous présenter l'immense King Kong contre Godzilla, où l'on s'amusera à reconnaître certain joli minois...
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
J'ai passé hier soir deux heures sensationnelles, époustouflantes, dépaysantes devant mon petit écran !!!
Je ne me souviens pas avoir déjà vu ce Bond (pas à sa sortie, j'étais trop jeune. En rediff' à la télé ? pas sûre.) mais moi je lui aurai bien mis 5 ou 6 étoiles !!!!
Pratiquement pas de temps mort, de l'action (ce combat aérien avec la petite Nelly : quelle virtuosité ! Bien dommage pour l'accident du technicien !), une très belle photographie de ce Japon d'après-guerre, Sean Connery en pleine forme, un combat final magistral ! etc.
Pas de psychologie comme le regrette Patricks ? Perso, je ne vais pas voir un Bond pour sa psychologie, mais bien pour le dépaysement, l'humour et l'action ! Ceci dit, Blofeld a un "profil psychologique" assez intéressant quand même dans sa folle démesure, me semble-t-il.
Je ne me souviens pas avoir déjà vu ce Bond (pas à sa sortie, j'étais trop jeune. En rediff' à la télé ? pas sûre.) mais moi je lui aurai bien mis 5 ou 6 étoiles !!!!
Pratiquement pas de temps mort, de l'action (ce combat aérien avec la petite Nelly : quelle virtuosité ! Bien dommage pour l'accident du technicien !), une très belle photographie de ce Japon d'après-guerre, Sean Connery en pleine forme, un combat final magistral ! etc.
Pas de psychologie comme le regrette Patricks ? Perso, je ne vais pas voir un Bond pour sa psychologie, mais bien pour le dépaysement, l'humour et l'action ! Ceci dit, Blofeld a un "profil psychologique" assez intéressant quand même dans sa folle démesure, me semble-t-il.
klokloh- Marquis(e)
- Age : 67
Localisation : Savigny sur Orge (91)
Date d'inscription : 04/02/2009
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Je suis d'accord. Après réflexion, il pourrait être second dans mon classement des Bond derrière From Russia With Love. En fait, ce sont les deux que j'ai rachetés dans la collection remasterisée hi-tec ! Une superbe image donc !
Invité- Invité
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Oui, un classique indémodable, avec l'atout maître de lameilleure de toutes les incarnations de Blofeld. Le duo Connery/Pleasence crépite comme aucun autre.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Pas d'accord.
Comparez "On ne vit que deux fois" et "Goldfinger", et la place que tient Sean Connery dans ces deux films.
Dans le premier, Sean (même si l'action est très présente) a un rôle consistant à défendre, tandis qu'il traverse "On ne vit que deux fois" comme un carte postale.
On ne vit que deux fois" n'a certainement pas encouragé Connery à poursuivre l'aventure Bond puisqu'il n'est plus qu'un pion au milieu d'une immense machinerie.
Le film préfigure "Demain ne meurt jamais", le second Bond de Brosnan, action non stop, un peu comme une bande dessinée.
Plus que de psychologie, Klokloh, disons que les personnages sont peu fouiillés, ont à peine le temps d'entrer en scène.
Il faut dire que le roman de Fleming se prêtait mal à une adaptation. Le scénario de Road Dalh et Harold Jack Bloom ne reprend que le titre et s'écarte totalement de l'intrigue du roman.
Comparez "On ne vit que deux fois" et "Goldfinger", et la place que tient Sean Connery dans ces deux films.
Dans le premier, Sean (même si l'action est très présente) a un rôle consistant à défendre, tandis qu'il traverse "On ne vit que deux fois" comme un carte postale.
On ne vit que deux fois" n'a certainement pas encouragé Connery à poursuivre l'aventure Bond puisqu'il n'est plus qu'un pion au milieu d'une immense machinerie.
Le film préfigure "Demain ne meurt jamais", le second Bond de Brosnan, action non stop, un peu comme une bande dessinée.
Plus que de psychologie, Klokloh, disons que les personnages sont peu fouiillés, ont à peine le temps d'entrer en scène.
Il faut dire que le roman de Fleming se prêtait mal à une adaptation. Le scénario de Road Dalh et Harold Jack Bloom ne reprend que le titre et s'écarte totalement de l'intrigue du roman.
Invité- Invité
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
OK ! Peux-tu me donner le titre d'un 007 qui correspondrait davantage à ce dont tu parles, afin que je puisse comparer ?Plus que de psychologie, Klokloh, disons que les personnages sont peu fouiillés, ont à peine le temps d'entrer en scène.
klokloh- Marquis(e)
- Age : 67
Localisation : Savigny sur Orge (91)
Date d'inscription : 04/02/2009
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Dans Goldfinger, à mon avis surcoté, James Bond/Sean Connery est prisonnier les trois quarts du temps. Peu d’action contrairement à YOLT. L’atout Japon est indéniable mais l’histoire est plus rythmée que celle de Goldfinger où, une fois prisonnier, plus grand-chose ne se passe après. Le roman de Ian Fleming est assez bien rendu, en tout cas, pour le suspens. Certes, il n’y a pas de château au Japon mais l’idée du volcan est géniale. Tiens, d'ailleurs, ça me donne envie de le revoir...
Pour la psychologie des personnages, euh, ce n’est pas trop ce qu’on recherche dans un James Bond.
Pour la psychologie des personnages, euh, ce n’est pas trop ce qu’on recherche dans un James Bond.
Invité- Invité
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
klokloh a écrit:OK ! Peux-tu me donner le titre d'un 007 qui correspondrait davantage à ce dont tu parles, afin que je puisse comparer ?Plus que de psychologie, Klokloh, disons que les personnages sont peu fouiillés, ont à peine le temps d'entrer en scène.
Permis de tuer, Rien que pour vos yeux, Au service secret de Sa Majesté, Le monde ne suffit pas, Bons baisers de Russie.
Rappelles toi par exemple dans "Le monde ne suffit pas" les scènes avec Sophie Marceau.
Les Bond suivants ne sont que des luna park avec successions d'effets spéciaux non stop liés avec plus ou moins de cohérence entre eux : Demain ne meurt jamais (le pire, scénario exsangue), On ne vit que deux fois, Meurs un autre jour, Moonraker.
Parmi les scènes les plus ridicules des Bond, la foreuse sous marine d'Elliot Carver dans "Demain ne meurt jamais", les péripéties spatiales de Moonraker.
Denis, dans le roman Goldfinger, Bond est fait prisonnier bien plus tôt que dans le film. Les scènes en Suisse sont magnifiquement filmées, notamment l'usine de Goldfinger de jour, puis les phares de la voiture des coréens lorsque Bond est capturé.
Invité- Invité
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
C'est la meilleure partie du film.Patricks a écrit:Les scènes en Suisse sont magnifiquement filmées, notamment l'usine de Goldfinger de jour, puis les phares de la voiture des coréens lorsque Bond est capturé.
Invité- Invité
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
J'adore aussi ce plan aérien de Londres 1964 typiquement bondien, lorsque Bond finit de commenter avec Félix le meurtre de Jill peinte en or.
Les scènes de poursuites dans l'usine "Auric" en Suisse n'existent pas dans le film, puisque Bond et Tilly Masterson sont faits prisonniers sur le champ, Tilly survivant beaucoup plus longtemps que dans le film.
Les scènes de poursuites dans l'usine "Auric" en Suisse n'existent pas dans le film, puisque Bond et Tilly Masterson sont faits prisonniers sur le champ, Tilly survivant beaucoup plus longtemps que dans le film.
Invité- Invité
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Si les séquences "spaciales" sont nettement datées (j'ai pensé aux "Sentinelles de l'air"!),le périple nippon (ni mauvais) de 007 se laisse suivre agréablement,grace à l'exotisme d'un pays encore mal connu à l'époque,qui amorçait son virage vers le hi-tech tout en préservant les traditions (sumo,je n'ai pas repéré Chirac dans la foule des spectateurs;saké,maisons et jardins typiques...).Ce coté touristique-rétro passe bien la rampe.Apparition de ninjas voués à une longue descendance ciné,avec ou sans pizzas.
Dommage que la charmante 1ère compagne de Bond se fasse liquider,la suivante est plus terne.
Des méchants efficaces,tant l'industriel néo-yakusa que l'excellent Pleasance en Blofeld vindicatif.
On ne croit pas un instant que Connery puisse passer pour un Asiatique,mais bon...
La Toyota 2000GT a été reproduite par Corgi puis plus récemment en collection "kiosque".
Dimanche prochain,meme chaine,meme heure:Emma vs Kojak!
Dommage que la charmante 1ère compagne de Bond se fasse liquider,la suivante est plus terne.
Des méchants efficaces,tant l'industriel néo-yakusa que l'excellent Pleasance en Blofeld vindicatif.
On ne croit pas un instant que Connery puisse passer pour un Asiatique,mais bon...
La Toyota 2000GT a été reproduite par Corgi puis plus récemment en collection "kiosque".
Dimanche prochain,meme chaine,meme heure:Emma vs Kojak!
Nicolas- Marquis(e)
- Age : 60
Localisation : Romilly sur Seine (10)
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Non, je ne connais pas mais cela a l'air sympa !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Le 9/12/2012, après avoir revu "on ne vit que deux fois", beaucoup apprécié et plus qu'avant, j'avais fait une petite critique dont je n'ai plus le souvenir.
quelqu'un a cru bon de la supprimer.
quelqu'un a cru bon de la supprimer.
Invité- Invité
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Je ne pense que tes posts sur James Bond aient été supprimés. Il peut s'agir aussi de bugs. Je garde toujours une copie de ce que je poste, de critiques en particulier.
Invité- Invité
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Je viens de commencer "On ne vit que deux fois". Charles Gray me vient en mémoire en lisant le personnage truculent de Dikko Henderson.
Mais le livre raconte l'histoire d'un lâche (comme Bébel dans "la sirène du mississipi"). Bond qui se morfond en plein Londres huit mois après la mort de Tracy.
Curieusement, Britt Ekland me vient aussi en mémoire pour Mary Goodnight. Vaguement Sean pour 007, mais le film est vraiment mieux. Il n'y a aucune action.
On ne pouvait pas tirer un film de ce "truc".
Mais le livre raconte l'histoire d'un lâche (comme Bébel dans "la sirène du mississipi"). Bond qui se morfond en plein Londres huit mois après la mort de Tracy.
Curieusement, Britt Ekland me vient aussi en mémoire pour Mary Goodnight. Vaguement Sean pour 007, mais le film est vraiment mieux. Il n'y a aucune action.
On ne pouvait pas tirer un film de ce "truc".
Invité- Invité
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Un des Bond les plus difficiles à terminer (en livre), aussi mauvais que Motel 007. L'idée de base (Blofeld et son jardin de la mort) est complètement stupide. Blofeld agit pour l'argent dans "Opération tonnerre" et "On her Majesty's secret service", ici que lui rapporte la mort de candidats aux suicides ?
Heureusement que le film a relevé le niveau. Blofeld derrière Osato et avec des buts bien plus sonnants et trébuchants est plus crédible.
Heureusement que le film a relevé le niveau. Blofeld derrière Osato et avec des buts bien plus sonnants et trébuchants est plus crédible.
Invité- Invité
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
A te lire, on voit que les transpositions à l'écran de Fleming sont rarement fidèles aux bouquins. Serait-ce davantage la personnalité du héros qui a inspiré les producteurs des années 60 à lancer la franchise que les aventures en elles-mêmes - coup de pub présidentiel mis à part ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Sont fidèles : dr no, au service secret de sa majesté, goldfinger, opération tonnerre
bons baisers de Russie est une adaptation libre, le SPECTRE remplace le smersh soviétique, Blofeld n'est pas dans le roman, il n'y a pas la poursuite en hélicoptère, et on laisse bond pour mort empoisonné par la piqueuse Rosa Klebb à la fin.
Tous les autres n'ont rien à voir avec les films.
bons baisers de Russie est une adaptation libre, le SPECTRE remplace le smersh soviétique, Blofeld n'est pas dans le roman, il n'y a pas la poursuite en hélicoptère, et on laisse bond pour mort empoisonné par la piqueuse Rosa Klebb à la fin.
Tous les autres n'ont rien à voir avec les films.
Invité- Invité
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Donc seulement 4 romans fidèles ? Ok, merci. Alors au final, c'est bien 007 en lui-même et moins les aventures imaginées par Fleming qui a séduit les prods.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
On note que le premier à vraiment s'écarter des romans "on ne vit que deux fois" (rien à voir avec le livre) n'a été fait qu'une fois Ian Fleming mort.
BBDR garde quand même la même histoire, en mettant SPECTRE à la place de SMERSH (KGB). Après le livre a un long passage où il ne se passe rien (le complot des russes), une suite de réunions qui aurait donné un film mortellement ennuyeux. La fin avec Rosa Klebb empoisonnant Bond n'a pas été gardée à l'écran.
BBDR garde quand même la même histoire, en mettant SPECTRE à la place de SMERSH (KGB). Après le livre a un long passage où il ne se passe rien (le complot des russes), une suite de réunions qui aurait donné un film mortellement ennuyeux. La fin avec Rosa Klebb empoisonnant Bond n'a pas été gardée à l'écran.
Invité- Invité
Re: 5 - On ne vit que deux fois - 1967
Le film est top, le livre beaucoup moins...Déjà le cratère du volcan est une superbe trouvaille du scénariste. Dans le livre, c'est un château si j'ai bonne mémoire (j'ai lu tous les livres dans les années 80).
Invité- Invité
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