Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
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Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
En 2004, vingt après le début de la série de la BBC avec Joan Hickson, ITV se lance à son tour dans l’aventure d’une adaptation des enquêtes de Miss Marple, incité par le succès d’un de ses programmes phares, le Agatha Christie’s Poirot de David Suchet. Si la reconstitution historique et les localisations de tournage relèvent d’une même excellence, les deux séries consacrées à Jane Marple vont diverger sur plusieurs points essentiels. La distribution va ici faire appel à bien davantage de stars, avec entre autres, Joanna Lumley, Greta Scacchi, Ian Richardson, Derek Jacobi, Charles Dance, Timothy Dalton, Benedict Cumberbatch, Natalie Dormer, Joan Collins, ou encore Mark Gatiss, entre bien d’autres.
Par ailleurs, là où, le plus souvent, la BBC se montrait d’une adamantine fidélité à l’œuvre d’Agatha Christie, quitte à développer un rythme parfois lent de l’action et des épisodes très longs, ITV n’hésite pas dynamiser les intrigues (comme la protagoniste) et à les simplifier, jusqu’à les bouleverser. On atteint un sommet quand plusieurs opus adaptent des récits d’Agatha Christie où Miss Marple ne figure tout simplement pas ! La série n’ira pas jusqu’à phagocyter des ouvrages d’Hercule Poirot, mais récupérera des enquêtes menées par d’occasionnels protagonistes. Le roman Mon petit doigt m'a dit, mettant en scène Tommy et Tuppence Beresford, les Associés contre le crime, sera également repris. L’épisode verra le pétillant duo intervenir aux côtés de Miss Marple !
De fait les deux programmes résultent complémentaires, car s’adressant à ds publics différents. La BBC se consacrait aux amateurs souvent passionnés de la Duchesse de la Mort, tandis que ITV se tourne vers les lecteurs occasionnels, voire les nouveaux venus. Telle quelle, la formule va connaître le succès et va perdurer jusqu’en 2013, totalisant six saisons et vingt-trois téléfilms. La série va même survivre à un changement d’interprète principale, la première actrice y incarnant Miss Marple, Geraldine McEwan, prenant sa retraite à l'issue de la saison 3. Elle sera remplacée par Julia McKenzie, là où Joan Hickson était demeurée seule figure de proue sur la BBC La production prend toutefois fin quand la BBC rachète les droits d’adaptation de Miss Marple, pour des projets encore non concrétisés à ce jour.
De fait les deux programmes résultent complémentaires, car s’adressant à ds publics différents. La BBC se consacrait aux amateurs souvent passionnés de la Duchesse de la Mort, tandis que ITV se tourne vers les lecteurs occasionnels, voire les nouveaux venus. Telle quelle, la formule va connaître le succès et va perdurer jusqu’en 2013, totalisant six saisons et vingt-trois téléfilms. La série va même survivre à un changement d’interprète principale, la première actrice y incarnant Miss Marple, Geraldine McEwan, prenant sa retraite à l'issue de la saison 3. Elle sera remplacée par Julia McKenzie, là où Joan Hickson était demeurée seule figure de proue sur la BBC La production prend toutefois fin quand la BBC rachète les droits d’adaptation de Miss Marple, pour des projets encore non concrétisés à ce jour.
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Saison 1 (2004-2005)
Un cadavre dans la bibliothèque (The Body in the Library, 1.01, ***)
Résumé :
Arthue et Dolly Bantry, amis de Miss Marple, ont la surprise de découvrir le cadavre d’une jeune femme inconnue, dans la bibliothèque de leur résidence de Gossington Hall. Dolly et Jane vont faire équipe et remonter une piste conduisant jusqu’à un hôtel cossu de Danemouth, où la victime travaillait comme danseuse. Les différentes figures de l’établissement constituent autant de suspects, mais Miss Marple va parvenir à résoudre l’énigme.
Critique :
Ce pilote remplit parfaitement sa fonction, dans le sens où il indique avec clarté la spécificité de la nouvelle série, vis-à-vis de la présente version, réalisée par la BBC avec Joan Hickson, soit la quintessence de l’adaptation classique et fidèle des ouvrages d’Agatha Christie. En effet, hormis un bouleversement aussi soudain que massif dans la clef de l’énigme, le roulé des avènements ne connaît guère ici de distorsion majeure par rapport au roman, d’autres épisodes iront plus loin là-dessus. Et pourtant tout change dans le traitement de l’histoire. Comme l’illustre le coup d’accordéon donné à la durée de l’ensemble (on passe de 255 à 94 minutes), le récit abrégé se déroule à un rythme particulièrement accéléré, sans doute de manière plus en phase avec les attentes du grand public contemporain.
La narration intègre également une dose supplémentaire d’humour, avec des personnages se caricaturant souvent eux-mêmes en accentuant leurs traits de caractère. Geraldine McEwan se montre parfaite dans une nouvelle version de Miss Marple, en phase avec l’ensemble et rendue bien plus dynamique, enjouée et dépourvue des interdits victoriens caractérisant aussi bien celle de Joan Hickson que la littéraire. Elle se montre ainsi sans doute plus immédiatement distrayante que sa devancière (et dotée d’une désormais inévitable histoire d’amour), tout en s’insérant pareillement dans une reconstitution historique des années 50 tout à fait soignée, soutenue par la photographie et la musique. L’ensemble n’hésite pas à accentuer la joliesse des décors d’époque et du village. Ceci parachève l’impression de tonique bande dessinée que dégage l’opus, voire, par moments d’adaptation en pantomime du roman, pour rester sur un mode anglais. Evidemment cette version quasi alternative du roman ne satisfera pas les puristes du Canon ou les passionnés d’Agatha Christie dans le texte, mais force est de constater que l’objectif de divertissement se voit atteint.
Par contre des imperfections transparaissent. Ainsi si, tout comme chez la BBC, l’action est transposée des années 30 aux 50, la liberté de parole de Miss Marple résulte souvent moderne, elle nous est contemporaine. On n’imaginé pas cela dans la campagne anglaise d’il y a 50 ou 60 ans, d’où un décalage gênant. Comme on apprécie que des auteurs aillent jusqu’au bout de leur concept, il aurait été préférable de situer cette version du personnage à notre époque à l’instar du Sherlock de Gatiss et Moffat. Par ailleurs, du fait de s’options retenues la direction d’acteurs expose ces derniers au risque de surjouer. Certains s’y prennent les pieds, comme Sion Callow. Joanna Lumley interprète une Dolly Bantry tellement plus glamour que l’originale qu’elle évoque comme une Patsy aux champs. Mais l’actrice sait ne pas aller trop loin et constitue l’un des grands atouts de opus. Enfin, si l’on admet qu’une adaptation s’accommode d’une relecture créative au service d’un projet, on ne perçoit pas ce qu’apportent la modification, de la motivation, de l’identité et du sexe d’un des assassins, ou encore l’insertion d’une romance lesbienne.
Anecdotes :
Le roman original fut publié en 1942 et l’épisode diffusé le 12 décembre 2004.
L’épisode demeure globalement fidèle aux évènements mais modifie l’identifié d’un des assassins et introduit une romance lesbienne. Par ailleurs l’action est déplacée au début des années 50 et quelques personnages sont omis. La famille de Conway est tuée par un V2 et non lors d’un accident d’avion. Miss Marple révèle ici la clef de l’énigme avant le piège tendu aux assassins, et non après.
Tout comme celle de la BBC avec Joan Hickson, la série va adapter les douze romans de Miss Marple. Mais elle va aussi s’étendre à des nouvelles de l’héroïne, voire à des textes d’Agatha Christie où elle ne figure pas du tout ! A ce jour, 18 nouvelles de Misd Marple demeurent non adaptées à l’écran.
Geraldine McEwan va incarner Miss Marple durant les trois premières saisons, avant d’être remplacée par Julia McKenzie, après qu’elle ait pris sa retraite de comédienne en janvier 2008. Les deux actrices se partagent ainsi à peu près la série, avec 12 épisodes pour la première et 11 pour la seconde.
Geraldine McEwan connut une superbe carrière avant tout consacrée au théâtre (notamment shakespearien), avant de se faire connaître internationalement au cinéma pour le rôle de Sœur Bridget dans The Magdalene Sisters (2002). Décédée en 2015, elle fut l’épouse d’Hugh Cruttwell, influent enseignant qui dirigea la célèbre RADA (Royal Academy of Dramatic Arts), de 1965 à 1984. Bien qu’elle ne l’ait jamais confirmé, elle aurait décliné par deux fois la proposition d’être anoblie par la Reine.
Ian Richardson (Conway Jefferson) a été Sherlock Holmes dans deux longs métrages et aussi joué l’un des deux protagonistes de la série Les Mystères du véritable Sherlock Holmes (2000-2001). Il est également le protagoniste de la version anglaise originelle de House of Cards, en 1990.
Tara Fitzgerald (Adelaide Jefferson) a été Lady Selyse Baratheon, épouse de Stannis, dans Game of Thrones. Elle apparaît régulièrement au West End, où elle a partagé l’affiche d’Une maison de poupée avec Gillian Anderson, en 2009.
Simon Callow (Colonel Melchett) est un comédien très populaire doublé d’un auteur de plusieurs biographies à succès, dont celle de Charles Dickens. Il interpréta d’ailleurs le célèbre écrivain dans un épisode du Doctor Who moderne, The Unquiet Dead (2005).
Joanna Lumley (Dolly Bantry), ancien mannequin, est une figure médiatique de premier plan en Grande Bretagne et une proche de la famille royale. Ses deux rôles les plus connus sont ceux de la vaillante Purdey dans Chapeau Melon et Bottes de Cuir et de l’inénarrable Patsy Stone dans Absolutely Fabulous. Elle participera également à l’épisode The Mirror Crack'd from Side to Side.
St Mary Mead est représenté par le village d’Hambleden, dans le Buckinghamshire. Son charme caractéristique des campagnes anglaises lui a valut de paraître dans de nombreuses productions, dont le film Chapeau Melon et Bottes de Cuir.
Gossington Hall est représenté par Dorney Court, manoir classé de l’époque Tudor, remontant à 1440 et également situé dans le Buckinghamshire. L’épisode Sad Cypress de Poirot y a été en grande partie tourné.
Un cadavre dans la bibliothèque (The Body in the Library, 1.01, ***)
Résumé :
Arthue et Dolly Bantry, amis de Miss Marple, ont la surprise de découvrir le cadavre d’une jeune femme inconnue, dans la bibliothèque de leur résidence de Gossington Hall. Dolly et Jane vont faire équipe et remonter une piste conduisant jusqu’à un hôtel cossu de Danemouth, où la victime travaillait comme danseuse. Les différentes figures de l’établissement constituent autant de suspects, mais Miss Marple va parvenir à résoudre l’énigme.
Critique :
Ce pilote remplit parfaitement sa fonction, dans le sens où il indique avec clarté la spécificité de la nouvelle série, vis-à-vis de la présente version, réalisée par la BBC avec Joan Hickson, soit la quintessence de l’adaptation classique et fidèle des ouvrages d’Agatha Christie. En effet, hormis un bouleversement aussi soudain que massif dans la clef de l’énigme, le roulé des avènements ne connaît guère ici de distorsion majeure par rapport au roman, d’autres épisodes iront plus loin là-dessus. Et pourtant tout change dans le traitement de l’histoire. Comme l’illustre le coup d’accordéon donné à la durée de l’ensemble (on passe de 255 à 94 minutes), le récit abrégé se déroule à un rythme particulièrement accéléré, sans doute de manière plus en phase avec les attentes du grand public contemporain.
La narration intègre également une dose supplémentaire d’humour, avec des personnages se caricaturant souvent eux-mêmes en accentuant leurs traits de caractère. Geraldine McEwan se montre parfaite dans une nouvelle version de Miss Marple, en phase avec l’ensemble et rendue bien plus dynamique, enjouée et dépourvue des interdits victoriens caractérisant aussi bien celle de Joan Hickson que la littéraire. Elle se montre ainsi sans doute plus immédiatement distrayante que sa devancière (et dotée d’une désormais inévitable histoire d’amour), tout en s’insérant pareillement dans une reconstitution historique des années 50 tout à fait soignée, soutenue par la photographie et la musique. L’ensemble n’hésite pas à accentuer la joliesse des décors d’époque et du village. Ceci parachève l’impression de tonique bande dessinée que dégage l’opus, voire, par moments d’adaptation en pantomime du roman, pour rester sur un mode anglais. Evidemment cette version quasi alternative du roman ne satisfera pas les puristes du Canon ou les passionnés d’Agatha Christie dans le texte, mais force est de constater que l’objectif de divertissement se voit atteint.
Par contre des imperfections transparaissent. Ainsi si, tout comme chez la BBC, l’action est transposée des années 30 aux 50, la liberté de parole de Miss Marple résulte souvent moderne, elle nous est contemporaine. On n’imaginé pas cela dans la campagne anglaise d’il y a 50 ou 60 ans, d’où un décalage gênant. Comme on apprécie que des auteurs aillent jusqu’au bout de leur concept, il aurait été préférable de situer cette version du personnage à notre époque à l’instar du Sherlock de Gatiss et Moffat. Par ailleurs, du fait de s’options retenues la direction d’acteurs expose ces derniers au risque de surjouer. Certains s’y prennent les pieds, comme Sion Callow. Joanna Lumley interprète une Dolly Bantry tellement plus glamour que l’originale qu’elle évoque comme une Patsy aux champs. Mais l’actrice sait ne pas aller trop loin et constitue l’un des grands atouts de opus. Enfin, si l’on admet qu’une adaptation s’accommode d’une relecture créative au service d’un projet, on ne perçoit pas ce qu’apportent la modification, de la motivation, de l’identité et du sexe d’un des assassins, ou encore l’insertion d’une romance lesbienne.
Anecdotes :
Le roman original fut publié en 1942 et l’épisode diffusé le 12 décembre 2004.
L’épisode demeure globalement fidèle aux évènements mais modifie l’identifié d’un des assassins et introduit une romance lesbienne. Par ailleurs l’action est déplacée au début des années 50 et quelques personnages sont omis. La famille de Conway est tuée par un V2 et non lors d’un accident d’avion. Miss Marple révèle ici la clef de l’énigme avant le piège tendu aux assassins, et non après.
Tout comme celle de la BBC avec Joan Hickson, la série va adapter les douze romans de Miss Marple. Mais elle va aussi s’étendre à des nouvelles de l’héroïne, voire à des textes d’Agatha Christie où elle ne figure pas du tout ! A ce jour, 18 nouvelles de Misd Marple demeurent non adaptées à l’écran.
Geraldine McEwan va incarner Miss Marple durant les trois premières saisons, avant d’être remplacée par Julia McKenzie, après qu’elle ait pris sa retraite de comédienne en janvier 2008. Les deux actrices se partagent ainsi à peu près la série, avec 12 épisodes pour la première et 11 pour la seconde.
Geraldine McEwan connut une superbe carrière avant tout consacrée au théâtre (notamment shakespearien), avant de se faire connaître internationalement au cinéma pour le rôle de Sœur Bridget dans The Magdalene Sisters (2002). Décédée en 2015, elle fut l’épouse d’Hugh Cruttwell, influent enseignant qui dirigea la célèbre RADA (Royal Academy of Dramatic Arts), de 1965 à 1984. Bien qu’elle ne l’ait jamais confirmé, elle aurait décliné par deux fois la proposition d’être anoblie par la Reine.
Ian Richardson (Conway Jefferson) a été Sherlock Holmes dans deux longs métrages et aussi joué l’un des deux protagonistes de la série Les Mystères du véritable Sherlock Holmes (2000-2001). Il est également le protagoniste de la version anglaise originelle de House of Cards, en 1990.
Tara Fitzgerald (Adelaide Jefferson) a été Lady Selyse Baratheon, épouse de Stannis, dans Game of Thrones. Elle apparaît régulièrement au West End, où elle a partagé l’affiche d’Une maison de poupée avec Gillian Anderson, en 2009.
Simon Callow (Colonel Melchett) est un comédien très populaire doublé d’un auteur de plusieurs biographies à succès, dont celle de Charles Dickens. Il interpréta d’ailleurs le célèbre écrivain dans un épisode du Doctor Who moderne, The Unquiet Dead (2005).
Joanna Lumley (Dolly Bantry), ancien mannequin, est une figure médiatique de premier plan en Grande Bretagne et une proche de la famille royale. Ses deux rôles les plus connus sont ceux de la vaillante Purdey dans Chapeau Melon et Bottes de Cuir et de l’inénarrable Patsy Stone dans Absolutely Fabulous. Elle participera également à l’épisode The Mirror Crack'd from Side to Side.
St Mary Mead est représenté par le village d’Hambleden, dans le Buckinghamshire. Son charme caractéristique des campagnes anglaises lui a valut de paraître dans de nombreuses productions, dont le film Chapeau Melon et Bottes de Cuir.
Gossington Hall est représenté par Dorney Court, manoir classé de l’époque Tudor, remontant à 1440 et également situé dans le Buckinghamshire. L’épisode Sad Cypress de Poirot y a été en grande partie tourné.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Meurtre au presbytère (The Murder at the Vicarage, 1.02, ***)
Résumé :
A St Mary Mead l’assassinat du Colonel Protheroe ne surprend guère, tant ce détestable personnage s’était attiré d’inimitiés. Il en va tout autrement quand son épouse s’accuse du meurtre, de même que l’amant de celle-ci, un artiste peintre. Par ailleurs le cadavre de Protheroe a été retrouvé chez le vicaire local, or lui, ou son assistant, ont peut-être commis des malversations avec les fonds paroissiaux contrôles par le Colonel en tant que marguillier. D’autres suspects viennent encore rallonger la liste, décidément l’Inspecteur Slack aura bien besoin de l’aide de Miss Marple !
Critique :
L’épisode frappe par sa magnificence chaque image rayonne de beauté, de lumière et de couleurs, avec un St Mary Mead invariablement ensoleillé, jour après jour. Cette joliesse pourrait finir par se caricaturer et devenir comme une adaptation d’Agatha Christie revue et corrigée par Walt Disney, mais l’ensemble demeure élégant et très anglais. Evidemment nous ne sommes plus dans le petit village austère des romans (la demeure de Jane excède aussi son train de vie tel que décris) mais l’on ne niera pas le ravissement ressenti devant ces superbes images.
Le traitement des personnages est à l’avenant avec des traits de caractères bien davantge soulignés que dans le livre, souvent transformés pour créer un peu de sensationnalisme facile mais l’impressionnante et talentueuse distribution avive l’intérêt de l’exercice. Le prolongement de la période d’exposition précédent le meurtre permet ainsi à Derek Jacobi de réaliser tout un récital, avec un Prothéro imbu de soi et atrabilaire. Les comédiens rendent les personnages infailliblement attachants, même du côté obscur, ce qui constitue un exercice intéressant en soi.
L’amateur de Doctor Who sera également à la fête car, si les deux séries, lancées à peu près simultanément, partageront nombre de comédiens, ici ce point se voit poussé à l’extrême. il concerne en effet une grande partie de la distribution : Mark Gatiss, Derek Jacobi, Rachael Stirling, Christina Cole, Tim McInnerny… Même l’officier jadis amant de Jane est joué par Marc Warren, le protagoniste du très particulier Love & Monsters. Un amusement supplémentaire provient de la présence de l’excellent Herbert Lom dans un rôle de Français (avec l’accent qui va bien), lui qui incarna jadis le malheureux supérieur de l’Inspecteur Clouseau.
Si les changements apportés aux protagonistes l’altèrent quelque peu, l’intrigue criminelle demeure largement similaire à celle du roman. Elle se voit résolue par une Miss marple que Geraldine McEwan continue à rendre bien plus débordante de vitalité et extravertie que chez Agatha Christie (ou chez Joan Hickson). Par contre toute la romance ajoutée n’apporte rien, hormis un mélodrame facile. Mais la comédienne sait rendre assez irrésistible cette Miss Marple très alternative, encore pleine de santé, cancanière en diable, n’hésitant pas à boire de la bière ou à parler sexualité. Elle forme une parfaite locomotive pour cette série dynamique à défaut d’être fidèle
Anecdotes :
Diffusé le 19 décembre 2004, l’épisode adapte le roman L'Affaire Protheroe, paru en octobre 1930. L’épisode introduit beaucoup de changements vis-à-vis du live, supprimant ou remplaçant de nombreux personnages, ou introduisant des thématiques comme l’alcoolisme. Une romance de jeunesse de Miss Marple avec un officier est également imaginée, via des flashbacks en sépia remontant à la Grande Guerre. Jane n’est pas non plus blessée à la cheville dans le roman.
Derek Jacobi (Colonel Protheroe), grand acteur shakespearien, a été Frère Cadfael dans la série du même nom (1994-1998), et l’une des Incarnations du Maître dans le Doctor Who moderne (Utopia).
Mark Gatiss (Ronald Hawes) mène une double carrière d’auteur (Sherlock, Doctor Who) et de comédien (Mycroft dans Sherlock). Ce proche de Diana Rigg et de Rachael Stirling les a convaincu toutes deux de participer à l’épisode The Crimson Horror de Doctor Who.
Rachael Stirling (Griselda Clement), fille de Diana Rigg, a participé à Poirot, Doctor Who, Victoria, Blanche-Neige et le Chasseur, tout en connaissant une belle carrière au théâtre. Elle anime également une émission radio sur le théâtre pour la BBC.
L’année précédant le tournage, Rachael Stirling et Julie Cox (la jeune Jane Marple) avaient participé à celui de Cinq petits Cochons (2003), un épisode de Poirot.
La ville de Melchester est représentée par Windsor Guildhall, soit l’hôtel de ville (1687) de la ville de Windsor, et ses environs. La proximité du château royal lui valut d’accueillir le mariage de Charles et Camilla en avril 2005.
Miss Marple est vue en train de lire The Simple Art of Murder, un célèbre essai critique de Raymond Chandler, publié en 1950. A travers l’étude de plusieurs textes, l’auteur y critique la propension des écrivains de romans policiers (dont la propre Agatha Christie) à privilégier des crimes sophistiqués, arguant que les plus réalistes et compliqués à résoudre restent les plus simples. De ce point de vue, il préfère également les écrivains américains aux anglais. Miss Marple déclare : There is never anything simple about murder.
Résumé :
A St Mary Mead l’assassinat du Colonel Protheroe ne surprend guère, tant ce détestable personnage s’était attiré d’inimitiés. Il en va tout autrement quand son épouse s’accuse du meurtre, de même que l’amant de celle-ci, un artiste peintre. Par ailleurs le cadavre de Protheroe a été retrouvé chez le vicaire local, or lui, ou son assistant, ont peut-être commis des malversations avec les fonds paroissiaux contrôles par le Colonel en tant que marguillier. D’autres suspects viennent encore rallonger la liste, décidément l’Inspecteur Slack aura bien besoin de l’aide de Miss Marple !
Critique :
L’épisode frappe par sa magnificence chaque image rayonne de beauté, de lumière et de couleurs, avec un St Mary Mead invariablement ensoleillé, jour après jour. Cette joliesse pourrait finir par se caricaturer et devenir comme une adaptation d’Agatha Christie revue et corrigée par Walt Disney, mais l’ensemble demeure élégant et très anglais. Evidemment nous ne sommes plus dans le petit village austère des romans (la demeure de Jane excède aussi son train de vie tel que décris) mais l’on ne niera pas le ravissement ressenti devant ces superbes images.
Le traitement des personnages est à l’avenant avec des traits de caractères bien davantge soulignés que dans le livre, souvent transformés pour créer un peu de sensationnalisme facile mais l’impressionnante et talentueuse distribution avive l’intérêt de l’exercice. Le prolongement de la période d’exposition précédent le meurtre permet ainsi à Derek Jacobi de réaliser tout un récital, avec un Prothéro imbu de soi et atrabilaire. Les comédiens rendent les personnages infailliblement attachants, même du côté obscur, ce qui constitue un exercice intéressant en soi.
L’amateur de Doctor Who sera également à la fête car, si les deux séries, lancées à peu près simultanément, partageront nombre de comédiens, ici ce point se voit poussé à l’extrême. il concerne en effet une grande partie de la distribution : Mark Gatiss, Derek Jacobi, Rachael Stirling, Christina Cole, Tim McInnerny… Même l’officier jadis amant de Jane est joué par Marc Warren, le protagoniste du très particulier Love & Monsters. Un amusement supplémentaire provient de la présence de l’excellent Herbert Lom dans un rôle de Français (avec l’accent qui va bien), lui qui incarna jadis le malheureux supérieur de l’Inspecteur Clouseau.
Si les changements apportés aux protagonistes l’altèrent quelque peu, l’intrigue criminelle demeure largement similaire à celle du roman. Elle se voit résolue par une Miss marple que Geraldine McEwan continue à rendre bien plus débordante de vitalité et extravertie que chez Agatha Christie (ou chez Joan Hickson). Par contre toute la romance ajoutée n’apporte rien, hormis un mélodrame facile. Mais la comédienne sait rendre assez irrésistible cette Miss Marple très alternative, encore pleine de santé, cancanière en diable, n’hésitant pas à boire de la bière ou à parler sexualité. Elle forme une parfaite locomotive pour cette série dynamique à défaut d’être fidèle
Anecdotes :
Diffusé le 19 décembre 2004, l’épisode adapte le roman L'Affaire Protheroe, paru en octobre 1930. L’épisode introduit beaucoup de changements vis-à-vis du live, supprimant ou remplaçant de nombreux personnages, ou introduisant des thématiques comme l’alcoolisme. Une romance de jeunesse de Miss Marple avec un officier est également imaginée, via des flashbacks en sépia remontant à la Grande Guerre. Jane n’est pas non plus blessée à la cheville dans le roman.
Derek Jacobi (Colonel Protheroe), grand acteur shakespearien, a été Frère Cadfael dans la série du même nom (1994-1998), et l’une des Incarnations du Maître dans le Doctor Who moderne (Utopia).
Mark Gatiss (Ronald Hawes) mène une double carrière d’auteur (Sherlock, Doctor Who) et de comédien (Mycroft dans Sherlock). Ce proche de Diana Rigg et de Rachael Stirling les a convaincu toutes deux de participer à l’épisode The Crimson Horror de Doctor Who.
Rachael Stirling (Griselda Clement), fille de Diana Rigg, a participé à Poirot, Doctor Who, Victoria, Blanche-Neige et le Chasseur, tout en connaissant une belle carrière au théâtre. Elle anime également une émission radio sur le théâtre pour la BBC.
L’année précédant le tournage, Rachael Stirling et Julie Cox (la jeune Jane Marple) avaient participé à celui de Cinq petits Cochons (2003), un épisode de Poirot.
La ville de Melchester est représentée par Windsor Guildhall, soit l’hôtel de ville (1687) de la ville de Windsor, et ses environs. La proximité du château royal lui valut d’accueillir le mariage de Charles et Camilla en avril 2005.
Miss Marple est vue en train de lire The Simple Art of Murder, un célèbre essai critique de Raymond Chandler, publié en 1950. A travers l’étude de plusieurs textes, l’auteur y critique la propension des écrivains de romans policiers (dont la propre Agatha Christie) à privilégier des crimes sophistiqués, arguant que les plus réalistes et compliqués à résoudre restent les plus simples. De ce point de vue, il préfère également les écrivains américains aux anglais. Miss Marple déclare : There is never anything simple about murder.
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Le thème de Miss Marple
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
.
Dernière édition par Dearesttara le Sam 18 Fév 2017 - 15:59, édité 1 fois (Raison : Erreur de topic : je suis l'innocente victime d'un double maléfique portant presque le même nom..)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Merci ! Mais il doit s'agir de la série précédente !
https://avengers.easyforumpro.com/t6452-serie-miss-marple-bbc-1984-1992#221555
https://avengers.easyforumpro.com/t6452-serie-miss-marple-bbc-1984-1992#221555
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Corrigé. Merci !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Le Train de 16 h 50 (4.50 from Paddington, 1.03, ****)
Résumé :
Alors qu’elle voyage pour rendre visite à son amie Jane /Marple, aperçoit une femme en train d’être étranglée par un homme dans un train croisant le sien. Miss Marple remonte la piste jusqu’à la grande demeure de Rutherford Hall. Elle y fait pénétrer Lucy, une hardie connaissance de son neveu, en tant que gouvernante, pour infiltrer la suspecte famille Crakenthorpe. De son côté elle s’associe à l’Inspecteur Campell, qui tombe rapidement sous le charme de Lucy.
Critique :
Grâce à ce nouvel opus, la série frappe un vrai coup de maître, tout en réaffirmant sa spécificité. Effectivement l’on diverge grandement du roman, par la motivation de l’esprit criminel, tout comme par la peinture de plusieurs personnages (à commencer par Miss Marple !). Mais, grâce à la BBC et à Joan Hickson, l’on dispose déjà de la parfaite adaptation en terme de fidélité au modèle littéraire et, par conséquent, persévérer serait se condamner à un doublon, de plus très probablement de qualité inférieure.
Par ailleurs le téléfilm sait malgré tout restituer plusieurs des grands thèmes du livre. Il en va ainsi de la dimension ferroviaire, parfaitement reconstituée pour la production et les localisations de tournage, mais aussi par la mini enquête menée de manière tonique par Jane et son amie (formidable Pam Ferris), en préambule à la véritable. La particularité initiale de l’énigme, un meurtre sans cadavre (The Strange Case of the Missing Corpse, diraient les amateurs des Avengers) se retrouve également dans la quête initiale menée avec brio par Lucy, ainsi que sa résolution lors d’une impressionnante scène à l’épouvante tout gothique. Emplacement central de l’action et cœur du roman, Rutherford Hall se judicieusement voit traité avec magnificence, grâce à plusieurs localisations harmonieusement choisies et somptueusement filmées.
Tout ceci s’intègre à une narration très dynamique, supérieurement menée à celle de The Murder at the Vicarage, où l’on passait parfois un tantinet mécaniquement de la résolution d’une fausse piste à la suivante. Le développement du thème de Noël coïncide évidemment avec la diffusion de l’épisode le 6 décembre (Boxing Day, comme on dit en Angleterre) et n’appesantit en rien le récit. Evidemment les changements apportés aux personnages pourront désarçonner les lecteurs assidus d’Agatha Christie, mais la l’impressionnante qualité de l’ensemble de la distribution aide à surmonter l’obstacle. Si Griff Rhys Jones semble un peu sous-dimensionné pour le rôle du docteur, on admirera ainsi David Warner en patriarche blessé d’une clan dysfonctionnel mais qui demeure néanmoins une famille face à l’épreuve.
Le seul léger regret vient de la part décidément accrue accordée par cette série aux romances diverses, jusqu’à parfois friser le sucré. Toutefois la compétition amoureuse opposant le fils Crackenthorpe et l’Inspecteur Campbell autour de l’irrésistible Lucy demeure plaisante grâce au charme des comédiens. La resplendissante Amanda Holden et le toujours parfait John Hannah remportent un beau succès mais Geraldine McEwan, toujours aussi pétillante et affirmée sait s’imposer dans cette histoire où Miss Marple apparaît davantage en retrait qu’à l’ordinaire. Un téléfilm brillant, musicalement et visuellement splendide et sachant le plus souvent demeure pertinent dans les altérations au texte qu’il véhicule
Anecdotes :
Diffusé le 26 décembre 2004, l’épisode adapte le roman éponyme, paru en novembre 1957. Le téléfilm modifie la motivation de l’assassin, qui, de vénale, devient sentimentale. Par ailleurs Lucy Eeylesbarrow devient ici la nièce de Jane et non plus sa dame de compagnie. L’Inspecteur Campbell est rajouté, il remplace Dermot Craddock, très différent (la romance entre Campbell et Lucy résulte également bien plus marquée que son équivalent du roman). De nombreux noms de personnages sont également modifiés, tout comme leur historique.
David Warner (Luther Crackenthorpe) a joué de très nombreux méchants au cinéma (Titanic, Bandits,, bandits…). Il faillit tenir le rôle de Freddy Krueger, mais Robert Englund lui fut préféré. Au théâtre, il fut un grand acteur shakespearien et fut notamment le partenaire de Diana Rigg à la RSC (A Midsummer Night's Dream).
John Hannah (Inspecteur John Campbell) est un acteur particulièrement éclectique, révélé au grand public par Quatre mariages et un enterrement (1994). Sa carrière s’est développée des deux côtés de l’Atlantique et il joue actuellement le Dr. Holden Radcliffe, enthousiasmant adversaire des Agents of SHIELD.
Amanda Holden (Lucy Eeylesbarrow) est également une populaire animatrice de télévision et a animé plusieurs émissions d’ITV. Elle est membre du jury de Britain's Got Talent depuis la création de l’émission (2007). Egalement chanteuse, elle participe à de nombreuses comédies musicales au West End.
Amanda Holden interprète I Travel Alone, de Noël Coward quand Lucy participe à une soirée mondaine chez ce dernier. Coward (1899-1973) fut un important dramaturge et compositeur, connu pour ses multiples talents mais aussi pour son dandysme et ses traits d’esprit acérés.
Les intérieurs de Rutherford Hall sont en fait ceux de Highclere Castle, dans le Hampshire, pour le grand hall, et de Loseley Park, dans le Surrey, pour la bibliothèque et la salle à manger. Highclere Castle (1839) représente Downton Abbey dans la série du même nom. II s’agit de la résidence des Comtes de Carnavon. Loseley Park (1562) est la résidence de la famille More-Molyneux et également figuré dans plusieurs productions anglaises (The Crown, Sense and Sensibility, The Worst Witch…)
Le bâtiment lui-même est représenté par Knebworth House, dans le Hertfordshire. Knebworth House a accueilli de nombreux concerts rocks prestigieux dans ses vastes parcs. Le bâtiment est apparu dans de nombreux films, il figure ainsi le Manoir Wayne dans le Batman de 1989 et le Château de Balmoral dans Le discours d’un roi (2010).
La gare de Paddington est figurée par Paddington Rothley station, qui est un segment classé et restauré d’une très ancienne ligne de chemin de fer reliant Londres au nord de l’Angleterre (1899).
Résumé :
Alors qu’elle voyage pour rendre visite à son amie Jane /Marple, aperçoit une femme en train d’être étranglée par un homme dans un train croisant le sien. Miss Marple remonte la piste jusqu’à la grande demeure de Rutherford Hall. Elle y fait pénétrer Lucy, une hardie connaissance de son neveu, en tant que gouvernante, pour infiltrer la suspecte famille Crakenthorpe. De son côté elle s’associe à l’Inspecteur Campell, qui tombe rapidement sous le charme de Lucy.
Critique :
Grâce à ce nouvel opus, la série frappe un vrai coup de maître, tout en réaffirmant sa spécificité. Effectivement l’on diverge grandement du roman, par la motivation de l’esprit criminel, tout comme par la peinture de plusieurs personnages (à commencer par Miss Marple !). Mais, grâce à la BBC et à Joan Hickson, l’on dispose déjà de la parfaite adaptation en terme de fidélité au modèle littéraire et, par conséquent, persévérer serait se condamner à un doublon, de plus très probablement de qualité inférieure.
Par ailleurs le téléfilm sait malgré tout restituer plusieurs des grands thèmes du livre. Il en va ainsi de la dimension ferroviaire, parfaitement reconstituée pour la production et les localisations de tournage, mais aussi par la mini enquête menée de manière tonique par Jane et son amie (formidable Pam Ferris), en préambule à la véritable. La particularité initiale de l’énigme, un meurtre sans cadavre (The Strange Case of the Missing Corpse, diraient les amateurs des Avengers) se retrouve également dans la quête initiale menée avec brio par Lucy, ainsi que sa résolution lors d’une impressionnante scène à l’épouvante tout gothique. Emplacement central de l’action et cœur du roman, Rutherford Hall se judicieusement voit traité avec magnificence, grâce à plusieurs localisations harmonieusement choisies et somptueusement filmées.
Tout ceci s’intègre à une narration très dynamique, supérieurement menée à celle de The Murder at the Vicarage, où l’on passait parfois un tantinet mécaniquement de la résolution d’une fausse piste à la suivante. Le développement du thème de Noël coïncide évidemment avec la diffusion de l’épisode le 6 décembre (Boxing Day, comme on dit en Angleterre) et n’appesantit en rien le récit. Evidemment les changements apportés aux personnages pourront désarçonner les lecteurs assidus d’Agatha Christie, mais la l’impressionnante qualité de l’ensemble de la distribution aide à surmonter l’obstacle. Si Griff Rhys Jones semble un peu sous-dimensionné pour le rôle du docteur, on admirera ainsi David Warner en patriarche blessé d’une clan dysfonctionnel mais qui demeure néanmoins une famille face à l’épreuve.
Le seul léger regret vient de la part décidément accrue accordée par cette série aux romances diverses, jusqu’à parfois friser le sucré. Toutefois la compétition amoureuse opposant le fils Crackenthorpe et l’Inspecteur Campbell autour de l’irrésistible Lucy demeure plaisante grâce au charme des comédiens. La resplendissante Amanda Holden et le toujours parfait John Hannah remportent un beau succès mais Geraldine McEwan, toujours aussi pétillante et affirmée sait s’imposer dans cette histoire où Miss Marple apparaît davantage en retrait qu’à l’ordinaire. Un téléfilm brillant, musicalement et visuellement splendide et sachant le plus souvent demeure pertinent dans les altérations au texte qu’il véhicule
Anecdotes :
Diffusé le 26 décembre 2004, l’épisode adapte le roman éponyme, paru en novembre 1957. Le téléfilm modifie la motivation de l’assassin, qui, de vénale, devient sentimentale. Par ailleurs Lucy Eeylesbarrow devient ici la nièce de Jane et non plus sa dame de compagnie. L’Inspecteur Campbell est rajouté, il remplace Dermot Craddock, très différent (la romance entre Campbell et Lucy résulte également bien plus marquée que son équivalent du roman). De nombreux noms de personnages sont également modifiés, tout comme leur historique.
David Warner (Luther Crackenthorpe) a joué de très nombreux méchants au cinéma (Titanic, Bandits,, bandits…). Il faillit tenir le rôle de Freddy Krueger, mais Robert Englund lui fut préféré. Au théâtre, il fut un grand acteur shakespearien et fut notamment le partenaire de Diana Rigg à la RSC (A Midsummer Night's Dream).
John Hannah (Inspecteur John Campbell) est un acteur particulièrement éclectique, révélé au grand public par Quatre mariages et un enterrement (1994). Sa carrière s’est développée des deux côtés de l’Atlantique et il joue actuellement le Dr. Holden Radcliffe, enthousiasmant adversaire des Agents of SHIELD.
Amanda Holden (Lucy Eeylesbarrow) est également une populaire animatrice de télévision et a animé plusieurs émissions d’ITV. Elle est membre du jury de Britain's Got Talent depuis la création de l’émission (2007). Egalement chanteuse, elle participe à de nombreuses comédies musicales au West End.
Amanda Holden interprète I Travel Alone, de Noël Coward quand Lucy participe à une soirée mondaine chez ce dernier. Coward (1899-1973) fut un important dramaturge et compositeur, connu pour ses multiples talents mais aussi pour son dandysme et ses traits d’esprit acérés.
Les intérieurs de Rutherford Hall sont en fait ceux de Highclere Castle, dans le Hampshire, pour le grand hall, et de Loseley Park, dans le Surrey, pour la bibliothèque et la salle à manger. Highclere Castle (1839) représente Downton Abbey dans la série du même nom. II s’agit de la résidence des Comtes de Carnavon. Loseley Park (1562) est la résidence de la famille More-Molyneux et également figuré dans plusieurs productions anglaises (The Crown, Sense and Sensibility, The Worst Witch…)
Le bâtiment lui-même est représenté par Knebworth House, dans le Hertfordshire. Knebworth House a accueilli de nombreux concerts rocks prestigieux dans ses vastes parcs. Le bâtiment est apparu dans de nombreux films, il figure ainsi le Manoir Wayne dans le Batman de 1989 et le Château de Balmoral dans Le discours d’un roi (2010).
La gare de Paddington est figurée par Paddington Rothley station, qui est un segment classé et restauré d’une très ancienne ligne de chemin de fer reliant Londres au nord de l’Angleterre (1899).
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Un meurtre sera commis le... (A Murder Is Announced, 1.04, **)
Résumé :
La population de Chipping Cleghorn est choquée quand une petite annonce parue dans la presse locale, annonce qu’un meurtre sera commis le vendredi suivant à 19h30. Le drame se déroulera à Little Paddocks, demeure de Letitia Blacklock. Le moment fatidique venu, malgré la présence de nombreux curieux, les lumières s’éteignent, des coups de feu retentissent, et le jeune Rudi Schertz est retrouvé abattu. La police pense qu’il était à l’origine de l’affaire afin de cambrioler la maison, mais que cela a mal tourné. En visite chez une amie, Miss Marple reste très dubitative.
Critique :
Sans doute aurait-il fallu conclure cette très relevée première saison par le précédent 4.50 from Paddington. En effet, ce dernier portait à leur pinacle deux atouts de la série, le travail de production et le style narratif alerte. Ici, si la reconstitution historique demeure irréprochable, l’œil y trouve désormais moins sa part. Le village retenu pour représenter Chipping Cleghorn demeure bien entendu éminemment anglais, mais n’a pas la resplendissante joliesse du son équivalent pour St Mary Maid. L’ensemble résulte assez terne, d’autant que la mase en scène se montre relativement flatte, fournissant moins d’efforts et créativité pour mettre en valeur les décors, intérieurs ou extérieurs.
Par ailleurs, entre la fameuse séquence insolite du meurtre annoncé permettant d’introduire efficacement les personnages lors de leur lecture de la petite annonce et un final tonitruant (troisième meurtre particulièrement abominable, reconstitution de l’affaire par Miss Marple fort bien amenée), la narration demeure assez monotone. Si les changements apportés ne modifient guère l’intrigue, on se passionne peu pour les personnages, peut-être parce qu’ils se dissimulent souvent, au rebours des forts caractères précédents. L’Inspecteur du jour résulte également moins attachant et davantage standard que ses prédécesseurs. On reconnaîtra au récit de veiller à planter suffisamment d’indices pour permettre au spectateur impliqué de se frayer un ardu chemin jusqu’à la vérité. Par ailleurs l’atmosphère particulière de l’Angleterre de l’immédiat après-guerre, subissant encore avec force les terribles conséquences du conflit, imprègne réellement l’épisode et lui confère une vraie identité.
La distribution demeure toujours parfaite et correspondant idéalement aux divers protagonistes. L’épisode apportera derechef un nouveau bonheur aux Whovians, puisque presque la moitié des interprètes participera par la suite au Doctor Who contemporain, parfois dans des rôles marquants. Avec la servante polonaise à demie folle, Catherine Tate rode les rôles paroxystiques qui vont très bientôt assurer le succès de son programme sur la BBC. Zoe Wanamaker montre toute la variété de son talent avec une Letitia Blacklock très différente de la pittoresque et tonique Ariadne Oliver. Avec Sadie Swettenham, femme blessée renaissant à la vie et à l’amour, Chérie Lunghi effectue une grande prestation. Pour le coup on est là aussi à des années lumières de l’acérée Stéphanie de Secret Diary ! Geraldine McEwan domine néanmoins l’ensemble, apportant toujours un éclat supplémentaire à ses scènes. L’épisode démontre une nouvelle fois à quel point elle est indispensable à la série.
Anecdotes :
Diffusé le 02 janvier 2005, l’épisode adapte le roman éponyme, paru en juin 1950. Le téléfilm modifie de nombreux personnages, ainsi que le déroulé des évènements. A peine suggérée en pointillés dans le livre, une relation lesbienne se voit également établie sans ambigüité.
Chérie Lunghi (Sadie Swettenham) s’est connaître par le rôle de Guenièvre dans Excalibur (1981), avant de connaître une très belle carrière, aux rôles particulièrement variés. Elle est Stéphanie, l’agente de Belle dans la série Secret Diary of a Callgirl. Elle fut la comagne du réalisateur Roland Joffé.
Zoë Wanamaker (Letitia Blacklock), CBE, est une grande comédienne shakespearienne (anciennement américaine) et a appartenu à la RSC. Elle assure la voix de Lady Cassandra dans deux épisodes du Doctor Who moderne et incarne la romancière Ariadne Oliver dans la série Poirot.
Frances Barber (Lizzie Hinchcliffe), amie proche d’Ian McKellen, est une figure du West End, tout en tenant de nombreux rôles à la télévision britannique. Elle a ainsi interprété une ennemie récurrente du Onzième Docteur, Mme Kovarian.
Catherine Tate (Mitzi Kosinski) est une humoriste très populaire en Grande-Bretagne, à travers son émission The Catherine Tate Show, sur la BBC. Elle s’associe régulièrement à son ami David Tennant, à la télévision comme au théâtre (Much Ado About Nothing). Elle a également incarné l’irrésistible Donna Noble, Compagnon d’aventures du Dixième Docteur.
La résidence de la veuve du magnat écossais est en réalité le château d’Eilean Donan, qui abrita la première aventure des New Avengers, Le repaire de l’aigle.
Little Paddocks est représenté par Chilworth Manor, dans le Surrey (1680).
L’église de Chipping Cleghorn est en fait Dorchester Abbey, dans l’Oxfordshire. Lors du tournage de l’épisode, un important travail de rénovation de ce très ancien édifice (1140) venait d’avoir lieu.
Résumé :
La population de Chipping Cleghorn est choquée quand une petite annonce parue dans la presse locale, annonce qu’un meurtre sera commis le vendredi suivant à 19h30. Le drame se déroulera à Little Paddocks, demeure de Letitia Blacklock. Le moment fatidique venu, malgré la présence de nombreux curieux, les lumières s’éteignent, des coups de feu retentissent, et le jeune Rudi Schertz est retrouvé abattu. La police pense qu’il était à l’origine de l’affaire afin de cambrioler la maison, mais que cela a mal tourné. En visite chez une amie, Miss Marple reste très dubitative.
Critique :
Sans doute aurait-il fallu conclure cette très relevée première saison par le précédent 4.50 from Paddington. En effet, ce dernier portait à leur pinacle deux atouts de la série, le travail de production et le style narratif alerte. Ici, si la reconstitution historique demeure irréprochable, l’œil y trouve désormais moins sa part. Le village retenu pour représenter Chipping Cleghorn demeure bien entendu éminemment anglais, mais n’a pas la resplendissante joliesse du son équivalent pour St Mary Maid. L’ensemble résulte assez terne, d’autant que la mase en scène se montre relativement flatte, fournissant moins d’efforts et créativité pour mettre en valeur les décors, intérieurs ou extérieurs.
Par ailleurs, entre la fameuse séquence insolite du meurtre annoncé permettant d’introduire efficacement les personnages lors de leur lecture de la petite annonce et un final tonitruant (troisième meurtre particulièrement abominable, reconstitution de l’affaire par Miss Marple fort bien amenée), la narration demeure assez monotone. Si les changements apportés ne modifient guère l’intrigue, on se passionne peu pour les personnages, peut-être parce qu’ils se dissimulent souvent, au rebours des forts caractères précédents. L’Inspecteur du jour résulte également moins attachant et davantage standard que ses prédécesseurs. On reconnaîtra au récit de veiller à planter suffisamment d’indices pour permettre au spectateur impliqué de se frayer un ardu chemin jusqu’à la vérité. Par ailleurs l’atmosphère particulière de l’Angleterre de l’immédiat après-guerre, subissant encore avec force les terribles conséquences du conflit, imprègne réellement l’épisode et lui confère une vraie identité.
La distribution demeure toujours parfaite et correspondant idéalement aux divers protagonistes. L’épisode apportera derechef un nouveau bonheur aux Whovians, puisque presque la moitié des interprètes participera par la suite au Doctor Who contemporain, parfois dans des rôles marquants. Avec la servante polonaise à demie folle, Catherine Tate rode les rôles paroxystiques qui vont très bientôt assurer le succès de son programme sur la BBC. Zoe Wanamaker montre toute la variété de son talent avec une Letitia Blacklock très différente de la pittoresque et tonique Ariadne Oliver. Avec Sadie Swettenham, femme blessée renaissant à la vie et à l’amour, Chérie Lunghi effectue une grande prestation. Pour le coup on est là aussi à des années lumières de l’acérée Stéphanie de Secret Diary ! Geraldine McEwan domine néanmoins l’ensemble, apportant toujours un éclat supplémentaire à ses scènes. L’épisode démontre une nouvelle fois à quel point elle est indispensable à la série.
Anecdotes :
Diffusé le 02 janvier 2005, l’épisode adapte le roman éponyme, paru en juin 1950. Le téléfilm modifie de nombreux personnages, ainsi que le déroulé des évènements. A peine suggérée en pointillés dans le livre, une relation lesbienne se voit également établie sans ambigüité.
Chérie Lunghi (Sadie Swettenham) s’est connaître par le rôle de Guenièvre dans Excalibur (1981), avant de connaître une très belle carrière, aux rôles particulièrement variés. Elle est Stéphanie, l’agente de Belle dans la série Secret Diary of a Callgirl. Elle fut la comagne du réalisateur Roland Joffé.
Zoë Wanamaker (Letitia Blacklock), CBE, est une grande comédienne shakespearienne (anciennement américaine) et a appartenu à la RSC. Elle assure la voix de Lady Cassandra dans deux épisodes du Doctor Who moderne et incarne la romancière Ariadne Oliver dans la série Poirot.
Frances Barber (Lizzie Hinchcliffe), amie proche d’Ian McKellen, est une figure du West End, tout en tenant de nombreux rôles à la télévision britannique. Elle a ainsi interprété une ennemie récurrente du Onzième Docteur, Mme Kovarian.
Catherine Tate (Mitzi Kosinski) est une humoriste très populaire en Grande-Bretagne, à travers son émission The Catherine Tate Show, sur la BBC. Elle s’associe régulièrement à son ami David Tennant, à la télévision comme au théâtre (Much Ado About Nothing). Elle a également incarné l’irrésistible Donna Noble, Compagnon d’aventures du Dixième Docteur.
La résidence de la veuve du magnat écossais est en réalité le château d’Eilean Donan, qui abrita la première aventure des New Avengers, Le repaire de l’aigle.
Little Paddocks est représenté par Chilworth Manor, dans le Surrey (1680).
L’église de Chipping Cleghorn est en fait Dorchester Abbey, dans l’Oxfordshire. Lors du tournage de l’épisode, un important travail de rénovation de ce très ancien édifice (1140) venait d’avoir lieu.
Fin de la saison 1 !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Catherine Tate et Cherie Lunghi dans le même épisode ? Y a mon petit cœur qui bat très fort, là, tout de suite.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Pas de scènes en commun, mais deux très belles prestations !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Saison 2 (2006)
La Dernière Énigme (Sleeping Murder, 2.01, ****)
Résumé :
Gwenda Halliday quitte l’Inde, pour l’Angleterre, où elle va désormais s’installer et bientôt se marier. Elle fait l’acquisition d’une belle mais ancienne demeure située en bord de mer, qu’elle entreprend de rénover. Elle est progressivement gagnée par l’impression d’avoir déjà vécu auparavant dans cette maison et même d’y avoir assisté à un meurtre. Hugh, un employé de son fiancé, s’inquiète de la voir de plus en plus troublée et appelle à la rescousse une amie à l’esprit perspicace, Miss Marple. Celle-ci va mettre à jour une stupéfiante vérité.
Critique :
Après le succès rencontré par sa première saison, la série a visiblement décidé d’accentuer ses choix narratifs à l’orée de la deuxième. En effet, alors qu’elle avait déjà pu apporter des modifications parfois sensibles aux romans adaptés, elle franchit ci un nouveau cap en réécrivant toute la majeure partie de Sleeping Murder, ne conservant réellement que le postulat rituel. Mais même celui-ci se voit altéré, l’aspect « maison hantée » de la première partie du livre se voyant considérablement minoré, alors que l’on rentre plus rapidement dans le Whodunit traditionnel, dont la résolution du mystère diverge largement avec l’initial. La partie du public attachée à la fidélité à l’œuvre d’Agatha Christie pourra donc se plaindre à bon droit.
Toutefois cette nouvelle version de l’intrigue ne manque pas d’intérêt. Elle conserve ainsi la dimension originelle de traitement d’un meurtre ancien. Outre les difficultés inhérentes pimentant la situation, le récit exprime avec sensibilité la mélancolie du temps qui passe et des destinées parfois différentes de qu’envisageaient les protagonistes. Outre l’intérêt culturel de relater l’existence de ces petites compagnies théâtrales d’avant guerre, l’insertion des Funnybones se montre très propice à cet égard. L’intrigue se suit clairement et reste suffisamment complexe pour intéresser, même si l’ultime meurtre désigne un peu trop aisément la personne coupable. La description du même fatidique et lointain évènement par les divers témoins reste un procédé efficace pour entremêler les pièces de puzzle, La série Poirot agira pareillement lors de l’un de ses tous meilleurs épisodes, Five Little Pigs. La romance entre Gwenda et Hugh, totalement importée, nous vaut également quelques charmants moments.
Même si le scénario ne se contente pas de se reposer sur une excellente distribution, cette dernière, particulièrement riche en visages connus et appréciés de la télévision britannique, constitue un formidable atout pour l’opus. Sophia Myles se montre parfaite dans le rôle à la fois fort et sensible de Gwenda, dont le portrait forme l’élément central du téléfilm, tout comme celui du roman. Une nouvelle fois au sein de la série l’amateur de Docteur Who sera à la fête avec nombre d’acteurs reliés à cette série (Paul McGann se montre d’ailleurs particulièrement impressionnant). La mise ne scène se montre tonique et nous vaut une nouvelle fois reconstitution historique, encore agrémentée par de superbes localisation et une photographie subtilement travaillée. Les paysages marins du Devon s’avèrent magnifiques, l’épisode rend d’ailleurs un bel hommage à cette région chère à Agatha Christie. Le récit incorpore d’ailleurs un joli clin d’œil à Torquay.
Anecdotes :
L’épisode est adapté du roman éponyme, publié en octobre 1976, après la mort d’Agatha Christie. Il fut en fait écrit durant la seconde guerre mondiale et son action prend place durant les années 30 et non 50, comme ici. .
Le téléfilm présente de nombreuses différences vis-à-vis du roman, changeant le nom et le vécu de plusieurs personnages (les Funnybones), ainsi que le déroulement des meurtres. En fin de récit, la mère de l’héroïne et la seconde compagne de son père se voient ainsi fondues en un seul personnage. Giles n’est plus le mari mais le fiancé de Brenda et il reste périphérique au récit, au terme duquel Brenda lui préfère Hugh.
Sophia Myles (Gwenda Halliday) est notamment connue pour divers rôles dans des productions fantastiques ou de Science-fiction. Elle est notamment Lady Pénélope dans la version filmée des Thunderbirds (2004), la Bette Turner de la série Moonlight ou l’Erika de la saga Underworld. Elle interprète également Mme de Pompadour dans le Doctor Who moderne (La Cheminées des Temps, 2006)
Anna-Louise Plowman (Helen Marsden) a été le Goa’uld Osiris dans la série Stargate SG-1 et Diana Goddard dans l’épisode Dalek du nouveau Doctor Who (2005). Elle est la belle-fille de Maggie Smith, ayant épousé Toby Stephens en 2001.
Una Stubbs (Mrs Pagett) est l’irrésistible Mrs Hudson affirmant souvent n’être pas la logeuse de Sherlock Holmes et John Watson dans la série Sherlock de la BBC.
Sarah Parish (Evie Ballantine) figure dans de nombreuses séries anglaises. Elle est également connue pour ses nombreuses collaborations avec David Tennant, notamment dans Blackpool ou Broadchurch. Dans le nouveau Doctor Who, elle est l’effroyable Impératrice des Racknoss, lors de l’épisode Le Mariage de Noël (2007).
Julian Wadham (Kelvin Halliday) est l’interprète de John Steed dans les différentes adaptations audio des Avengers réalisées par Big Finish.
Paul McGann (Dickie Erskine) a été l’interprète du huitième Docteur dans Doctor Who.
Totalisant 8,4 millions de spectateurs lors de sa diffusion initiale, l’épisode est celui de la série qui connaîtra la plus grande audience. Il précède de peu le pilote, Un cadavre dans la bibliothèque.
Durant l’un des flashbacks, Elvie entonne La Danse du Sabre, célèbre dernier mouvement du ballet arménien Gayaneh. L’œuvre a été crée en 1942, ce qui subsiste un léger anachronisme, puisque la scène est censée se dérouler en 1934.
De même la carte postale envoyée par Helen comporte un timbre à l’effigie de la Reine Elizabeth II. Or Helen a disparu durant les années 30, alors qu’Elizabeth est montée sur le trône en 1952.
Dillmouth est en fait représentée par Sidmouth, dans le Devon. Originellement un petit port de pêche, la ville est aujourd’hui une station balnéaire très fréquentée par les touristes.
La Dernière Énigme (Sleeping Murder, 2.01, ****)
Résumé :
Gwenda Halliday quitte l’Inde, pour l’Angleterre, où elle va désormais s’installer et bientôt se marier. Elle fait l’acquisition d’une belle mais ancienne demeure située en bord de mer, qu’elle entreprend de rénover. Elle est progressivement gagnée par l’impression d’avoir déjà vécu auparavant dans cette maison et même d’y avoir assisté à un meurtre. Hugh, un employé de son fiancé, s’inquiète de la voir de plus en plus troublée et appelle à la rescousse une amie à l’esprit perspicace, Miss Marple. Celle-ci va mettre à jour une stupéfiante vérité.
Critique :
Après le succès rencontré par sa première saison, la série a visiblement décidé d’accentuer ses choix narratifs à l’orée de la deuxième. En effet, alors qu’elle avait déjà pu apporter des modifications parfois sensibles aux romans adaptés, elle franchit ci un nouveau cap en réécrivant toute la majeure partie de Sleeping Murder, ne conservant réellement que le postulat rituel. Mais même celui-ci se voit altéré, l’aspect « maison hantée » de la première partie du livre se voyant considérablement minoré, alors que l’on rentre plus rapidement dans le Whodunit traditionnel, dont la résolution du mystère diverge largement avec l’initial. La partie du public attachée à la fidélité à l’œuvre d’Agatha Christie pourra donc se plaindre à bon droit.
Toutefois cette nouvelle version de l’intrigue ne manque pas d’intérêt. Elle conserve ainsi la dimension originelle de traitement d’un meurtre ancien. Outre les difficultés inhérentes pimentant la situation, le récit exprime avec sensibilité la mélancolie du temps qui passe et des destinées parfois différentes de qu’envisageaient les protagonistes. Outre l’intérêt culturel de relater l’existence de ces petites compagnies théâtrales d’avant guerre, l’insertion des Funnybones se montre très propice à cet égard. L’intrigue se suit clairement et reste suffisamment complexe pour intéresser, même si l’ultime meurtre désigne un peu trop aisément la personne coupable. La description du même fatidique et lointain évènement par les divers témoins reste un procédé efficace pour entremêler les pièces de puzzle, La série Poirot agira pareillement lors de l’un de ses tous meilleurs épisodes, Five Little Pigs. La romance entre Gwenda et Hugh, totalement importée, nous vaut également quelques charmants moments.
Même si le scénario ne se contente pas de se reposer sur une excellente distribution, cette dernière, particulièrement riche en visages connus et appréciés de la télévision britannique, constitue un formidable atout pour l’opus. Sophia Myles se montre parfaite dans le rôle à la fois fort et sensible de Gwenda, dont le portrait forme l’élément central du téléfilm, tout comme celui du roman. Une nouvelle fois au sein de la série l’amateur de Docteur Who sera à la fête avec nombre d’acteurs reliés à cette série (Paul McGann se montre d’ailleurs particulièrement impressionnant). La mise ne scène se montre tonique et nous vaut une nouvelle fois reconstitution historique, encore agrémentée par de superbes localisation et une photographie subtilement travaillée. Les paysages marins du Devon s’avèrent magnifiques, l’épisode rend d’ailleurs un bel hommage à cette région chère à Agatha Christie. Le récit incorpore d’ailleurs un joli clin d’œil à Torquay.
Anecdotes :
L’épisode est adapté du roman éponyme, publié en octobre 1976, après la mort d’Agatha Christie. Il fut en fait écrit durant la seconde guerre mondiale et son action prend place durant les années 30 et non 50, comme ici. .
Le téléfilm présente de nombreuses différences vis-à-vis du roman, changeant le nom et le vécu de plusieurs personnages (les Funnybones), ainsi que le déroulement des meurtres. En fin de récit, la mère de l’héroïne et la seconde compagne de son père se voient ainsi fondues en un seul personnage. Giles n’est plus le mari mais le fiancé de Brenda et il reste périphérique au récit, au terme duquel Brenda lui préfère Hugh.
Sophia Myles (Gwenda Halliday) est notamment connue pour divers rôles dans des productions fantastiques ou de Science-fiction. Elle est notamment Lady Pénélope dans la version filmée des Thunderbirds (2004), la Bette Turner de la série Moonlight ou l’Erika de la saga Underworld. Elle interprète également Mme de Pompadour dans le Doctor Who moderne (La Cheminées des Temps, 2006)
Anna-Louise Plowman (Helen Marsden) a été le Goa’uld Osiris dans la série Stargate SG-1 et Diana Goddard dans l’épisode Dalek du nouveau Doctor Who (2005). Elle est la belle-fille de Maggie Smith, ayant épousé Toby Stephens en 2001.
Una Stubbs (Mrs Pagett) est l’irrésistible Mrs Hudson affirmant souvent n’être pas la logeuse de Sherlock Holmes et John Watson dans la série Sherlock de la BBC.
Sarah Parish (Evie Ballantine) figure dans de nombreuses séries anglaises. Elle est également connue pour ses nombreuses collaborations avec David Tennant, notamment dans Blackpool ou Broadchurch. Dans le nouveau Doctor Who, elle est l’effroyable Impératrice des Racknoss, lors de l’épisode Le Mariage de Noël (2007).
Julian Wadham (Kelvin Halliday) est l’interprète de John Steed dans les différentes adaptations audio des Avengers réalisées par Big Finish.
Paul McGann (Dickie Erskine) a été l’interprète du huitième Docteur dans Doctor Who.
Totalisant 8,4 millions de spectateurs lors de sa diffusion initiale, l’épisode est celui de la série qui connaîtra la plus grande audience. Il précède de peu le pilote, Un cadavre dans la bibliothèque.
Durant l’un des flashbacks, Elvie entonne La Danse du Sabre, célèbre dernier mouvement du ballet arménien Gayaneh. L’œuvre a été crée en 1942, ce qui subsiste un léger anachronisme, puisque la scène est censée se dérouler en 1934.
De même la carte postale envoyée par Helen comporte un timbre à l’effigie de la Reine Elizabeth II. Or Helen a disparu durant les années 30, alors qu’Elizabeth est montée sur le trône en 1952.
Dillmouth est en fait représentée par Sidmouth, dans le Devon. Originellement un petit port de pêche, la ville est aujourd’hui une station balnéaire très fréquentée par les touristes.
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
La Plume empoisonnée (The Moving Finger, 2.02, ***)
Résumé :
Accompagné par sa sœur Joanna, le dépressif vétéran de guerre Jerry Burton s’installe dans la paisible petite cité de Lymstock, afin de s’y remettre de ses blessures dues à un accident de moto. Mais l’atmosphère locale s’avère troublée par les lettres anonymes d’un corbeau révélant les secrets peu glorieux de la population. Cette campagne finit par provoquer par deux suicides et Jerry se décide à tirer cette histoire au clair. Il va recevoir l’aide inattendue de Miss Marple, qui séjourne elle-aussi à Lymstock.
Critique :
La série marque ici un grand virage, à double titre. En effet elle s’est régulièrement disjointe des romans qu’elle adapte, cette liberté s’avérant d’ailleurs particulièrement marquée lors de l’opus précédent. Or, hormis quelques points de détail, l’intrigue demeure ici très fidèle au livre originel et s’offre même le luxe d’y résulter davantage conforme que la version donnée de The Moving Finger par la série Joan Hickson. De fait, si les deux productions font, inévitablement, intervenir Miss Marple bien plus rapidement que dans le roman, elle ne vole en effet pas ici la vedette à Jerry Burton. Celui-ci se voit doté d’une plus forte personnalité que dans le livre, ce qui permet de maintenir à niveau d’une Jane elle-même dynamisée par sa pétillante interprète. Le subtil talent de James d’Arcy lui apporte également une dimension supplémentaire, d’autant plus précise qu’à côté de l’enquête la narration développe fort bien la forte relation avec sa sœur (excellente Emilia Fox), mais aussi tout le volet romantique avec Elsie et Megan.
L’autre singularité de cette épisode, au sein d’une série fondamentalement divertissante et souvent humoristique, reste le ton très sombre qu’il emprunte là aussi au roman. L’adaptation manifeste une vraie compréhension du texte d’Agatha Christie, concernant l’impact des ravages exercés par le corbeau. Ce dernier atteint des individualités mais aussi le corps socila que constitue un village. Malheureusement l’expression de cette idée, pour réelle qu’elle soit, butte sur des notables locaux bien trop outrés, avec des comédiens en rajoutant volontiers dans le grotesque. Isolément ces caricatures de médecin ou de pasteur (avec son sermon très explicite sur la fornication) auraient pu composer des Excentriques assez bruts, mais ensemble ils rendent la description du village par trop surréaliste. L’écho des lettres anonyme aurait été plus sonore dans une enceinte davantage réaliste. Très travaillée, la mise en scène ajoute également à cet aspect fantaisiste, par une luminosité surexposée et tout un travail sur les couleurs des vêtements, parfois très criardes. Il en va de même des scènes de voitures délibérément truquées à la manière des séries des années 60.
Anecdotes :
L’épisode est adapté du roman éponyme, publié en 1942. Il lui reste assez fidèle, en dehors du déplacement de l’action dans les années 50 (période de l’ensemble de la série) et quelques modifications non fondamentales de la personnalité de personnages, notamment pour Jerry Burton, plus rude ici (la cause de son accident est également changée) . Miss Marple apparaît également plus rapidement que dans le roman.
James D'Arcy (Jerry Burton) mène une belle double carrière, au cinéma comme à la télévision. Il a notamment tenu les rôles récurrents de Duncan dans Journal intime d’une call girl, de Lee Ashworth dans Broadchurch et de Jarvis dans Agent Carter.
Frances de la Tour (Mrs Maud) est un actrice anglaise ayant une ascendance française, élève de Michel Saint-Denis. Dans la saga Hatty Potter, cette figure de la RSC interprète Mme Olympe Maxime, la directrice de l’Académie de Magie de Beauxbâtons. Tout comme Joanna Lumley, elle fut l’une des actrices un temps considérées pour un Docteur féminin succédant au Septième, interprété par Sylvester McCoy.
Sean Pertwee (Dr Owen Griffith) joue actuellement Alfred, le fameux majordome anglais de Bruce Wayne, dans la série Gotham. Il est le fils de Jon Pertwee, qui incarna le Troisième Docteur dans la série Doctor Who.
Stephen Churchett, adaptateur régulier des romans pour la série, effectue ici un cameo. Il tient ici le bref rôle du coroner, tout comme lors de The Murder at the Vicarage.
Lors du tournage de l’épisode, une rumeur non fondée indiquait que David Suchet serait l’invité du jour, bien entendu sous les traits d’hercule Poirot. En définitive il n’y aura jamais de crossover entre les deux séries d’ITV. Suchet a plusieurs fois indiqué qu’il n’envisageait pas de participer à une enquête de Poirot non écrite par Agatha Christie.
La petite vlle de Lymstock est en fait représentée par celle de Chilham, dans le Kent. Elle est renommée pour son centre composé de demeures remontant jusqu’au XVIe siècle et parfaitement conservées. Ce cachet d’Angleterre traditionnelle lui vaut apparaître dans de nombreuses productions (Hercule Poirot's Christmas, Emma…).
Résumé :
Accompagné par sa sœur Joanna, le dépressif vétéran de guerre Jerry Burton s’installe dans la paisible petite cité de Lymstock, afin de s’y remettre de ses blessures dues à un accident de moto. Mais l’atmosphère locale s’avère troublée par les lettres anonymes d’un corbeau révélant les secrets peu glorieux de la population. Cette campagne finit par provoquer par deux suicides et Jerry se décide à tirer cette histoire au clair. Il va recevoir l’aide inattendue de Miss Marple, qui séjourne elle-aussi à Lymstock.
Critique :
La série marque ici un grand virage, à double titre. En effet elle s’est régulièrement disjointe des romans qu’elle adapte, cette liberté s’avérant d’ailleurs particulièrement marquée lors de l’opus précédent. Or, hormis quelques points de détail, l’intrigue demeure ici très fidèle au livre originel et s’offre même le luxe d’y résulter davantage conforme que la version donnée de The Moving Finger par la série Joan Hickson. De fait, si les deux productions font, inévitablement, intervenir Miss Marple bien plus rapidement que dans le roman, elle ne vole en effet pas ici la vedette à Jerry Burton. Celui-ci se voit doté d’une plus forte personnalité que dans le livre, ce qui permet de maintenir à niveau d’une Jane elle-même dynamisée par sa pétillante interprète. Le subtil talent de James d’Arcy lui apporte également une dimension supplémentaire, d’autant plus précise qu’à côté de l’enquête la narration développe fort bien la forte relation avec sa sœur (excellente Emilia Fox), mais aussi tout le volet romantique avec Elsie et Megan.
L’autre singularité de cette épisode, au sein d’une série fondamentalement divertissante et souvent humoristique, reste le ton très sombre qu’il emprunte là aussi au roman. L’adaptation manifeste une vraie compréhension du texte d’Agatha Christie, concernant l’impact des ravages exercés par le corbeau. Ce dernier atteint des individualités mais aussi le corps socila que constitue un village. Malheureusement l’expression de cette idée, pour réelle qu’elle soit, butte sur des notables locaux bien trop outrés, avec des comédiens en rajoutant volontiers dans le grotesque. Isolément ces caricatures de médecin ou de pasteur (avec son sermon très explicite sur la fornication) auraient pu composer des Excentriques assez bruts, mais ensemble ils rendent la description du village par trop surréaliste. L’écho des lettres anonyme aurait été plus sonore dans une enceinte davantage réaliste. Très travaillée, la mise en scène ajoute également à cet aspect fantaisiste, par une luminosité surexposée et tout un travail sur les couleurs des vêtements, parfois très criardes. Il en va de même des scènes de voitures délibérément truquées à la manière des séries des années 60.
Anecdotes :
L’épisode est adapté du roman éponyme, publié en 1942. Il lui reste assez fidèle, en dehors du déplacement de l’action dans les années 50 (période de l’ensemble de la série) et quelques modifications non fondamentales de la personnalité de personnages, notamment pour Jerry Burton, plus rude ici (la cause de son accident est également changée) . Miss Marple apparaît également plus rapidement que dans le roman.
James D'Arcy (Jerry Burton) mène une belle double carrière, au cinéma comme à la télévision. Il a notamment tenu les rôles récurrents de Duncan dans Journal intime d’une call girl, de Lee Ashworth dans Broadchurch et de Jarvis dans Agent Carter.
Frances de la Tour (Mrs Maud) est un actrice anglaise ayant une ascendance française, élève de Michel Saint-Denis. Dans la saga Hatty Potter, cette figure de la RSC interprète Mme Olympe Maxime, la directrice de l’Académie de Magie de Beauxbâtons. Tout comme Joanna Lumley, elle fut l’une des actrices un temps considérées pour un Docteur féminin succédant au Septième, interprété par Sylvester McCoy.
Sean Pertwee (Dr Owen Griffith) joue actuellement Alfred, le fameux majordome anglais de Bruce Wayne, dans la série Gotham. Il est le fils de Jon Pertwee, qui incarna le Troisième Docteur dans la série Doctor Who.
Stephen Churchett, adaptateur régulier des romans pour la série, effectue ici un cameo. Il tient ici le bref rôle du coroner, tout comme lors de The Murder at the Vicarage.
Lors du tournage de l’épisode, une rumeur non fondée indiquait que David Suchet serait l’invité du jour, bien entendu sous les traits d’hercule Poirot. En définitive il n’y aura jamais de crossover entre les deux séries d’ITV. Suchet a plusieurs fois indiqué qu’il n’envisageait pas de participer à une enquête de Poirot non écrite par Agatha Christie.
La petite vlle de Lymstock est en fait représentée par celle de Chilham, dans le Kent. Elle est renommée pour son centre composé de demeures remontant jusqu’au XVIe siècle et parfaitement conservées. Ce cachet d’Angleterre traditionnelle lui vaut apparaître dans de nombreuses productions (Hercule Poirot's Christmas, Emma…).
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Mon petit doigt m'a dit (By the Pricking of My Thumbs, 2.03, **)
Résumé :
Tommy & Tuppence, couple désormais mûrissant, rendent visite à Tante Ada, dans sa belle résidence pour personne âgées. Peu de temps après, Tuppence apprend la mort soudaine d’Ada. Elle découvre un message de la défunte, indiquant que l’une de ses amies, Mrs Lancaster, est au courant d’un meurtre, des indices étant insérés dans un intrigant tableau. Or Mrs Lancaster a disparu le même jour qu’est survenue la mort soudain très suspecte d’Ada. Tuppence rencontre également Miss Marple, venue visiter une ancienne voisine de St Mary Mead. Les deux femmes sympathisent et mènent une enquête les conduisant au village de Farrell St Edmund, où elles mettent à jour un ancien et sinistre secret.
Critique :
Avec cet opus la série franchit un nouveau cap en matière de liberté d’adaptation, en installant Miss Marple au sein d’histoires où elle ne figurait nullement sous la plume d’Agatha Christie. L’évènement irritera certainement les puristes et mateurs de la littérature originelle, m^me si les protagonistes d’origine s’avèrent encore présents ici, ce qui ne sera même plus le cas par la suite. Il faut dire que le couple Beresford bénéficie d’une solide popularité, liée à son intérêt propre et à leur statut de héros semi récurrents dans l’œuvre de la Duchesse de la Mort. Leur éviction auraient sans doute contrarié une trop large part du public. L’idée semble cependant avoir du potentiel, d’autant qu’elle avoisine la notion de crossover, chère aux amateurs de séries télévisées. Encore faut-il que la qualité du résultat puisse justifier la modification apportée au texte originel.
Malheureusement, l’exercice de style ne convainc ici que fugacement, après une entrée pourtant prometteuse grâce à un générique indiquant élégamment via des portraits de famille que le couple Tommy & Tuppence est désormais bien avancé en l’âge mûr. On apprécie que l’épisode ne cède pas au jeunisme et conserve aux Beresford leur précieuse caractéristique d’avoir vieilli parallèlement à leur auteure. On déchante très vite car après le scénario cède à la facilité d’avoir à gérer un duo plutôt qu’un trio, en expulsant promptement Tommy sur le Continent, sans même s’embarrasser d’un prétexte construit. Tommy va demeurer totalement périphérique à l’action et n’être avec Tuppence qu’en tou début et en toute fin de récit. or le duo Tommy & Tuppence forme un tout et l’épisode se prive quasi totalement de leur dynamique. Quel dommage !
De plus, durant toute la première moitié de l’épisode, la série tombe dans le piège de trop mettre en avant sa figure centrale. Miss Marple ne cesse de donner la leçon à Tuppence, son expérience issue de la sagace observation de St Mary Mead réussissant infailliblement là où les fameuses intuitions de Tuppence échouent. Qui plus est, le couple Beresford est présenté comme ne crise, avec une Tuppence est présenté comme en crise sombrant doucement mais sûrement dans l’alcoolisme. Une situation que Miss Marple va bien évidemment solutionner. Il faudra attendre l’arrivée à Farrell St Edmund et surtout l’exploration de la Maison de l’horreur pour voir Tuppence marquer des points et reprendre quelques couleurs, il est alors bien tard. Tout ceci se montre particulièrement frustrant pour les amateurs du fin duo, même si Greta Scacchi s’avère parfaite dans le rôle et très complice avec Geraldine McEwan. Elle et Anthony Andrews parviennent d’ailleurs à rendre pétillants les trop rares échanges entre les Beresford.
Cet acte manqué empêche de pleinement profiter des atouts de l’opus, pourtant bien réels. On apprécie ainsi une musique agréablement variée et une production de qualité, entre belles demeures, pubs typiques et superbes voitures (mention spéciale au bolide rouge écarlate de Tuppence). La mise en scène anime avec entrain un scénario solidement construit autour d’une enquête solidement articulée, avec l’énigme du tableau comme agréable fil rouge. Le village se voit peuplé de caractères certes marqués, mais pas outrés comme lors de l’épisode précédent. La distribution quatre étoiles dépasse la norme pourtant élevée de la série en la matière. on apprécie particulièrement la présence de Charles Dance (toujours cette voix incomparable) ou la fraicheur d’une Michelle Ryan tout juste issue d’EastEnders et n’ayant pas encore connu ses rôles les plus notables. Comme souvent ici, les Whovians seront à la fête, notamment avec la présence de Claire Bloom (la femme mystère de The End of Time) ou de June Whitfield (l’inoubliable mère d’Ab Fab, mais aussi Minnie Hooper dans le même The End of Time). Prédomine malgré tout la sensation d’une rencontre décevante.
Anecdotes :
Diffusé le 9 février 2006, l’épisode est adapté du roman éponyme, publié en novembre 1968. De très nombreux changements se voient apportés à l’intrigue, le principal étant bien entendu que Miss Marple n’y figure pas aux côtés de Tommy & Tuppence Beresford.
By the Pricking of My Thumbs est le premier opus de la série à intégrer un récit d’Agatha Christie ne comportant pas initialement Miss Marple, un procédé auquel la série de Joan Hickson n’a jamais recouru (de même pour le Poirot de David Suchet). En tout neuf épisodes, sur un total de vingt-trois, seront écrits de la sorte.
Un an avant sa diffusion, ‘le roman avait déjà été adapté par le film français Mon petit doigt m'a dit (Pascal thomas, 2005), avec André Dussollier et Catherine Frot dans le rôle de Tommy & Tuppence.
Anthony Andrews (Tommy Beresford), apparenté à la famille royale, interprété de nombreux rôles d’autorité au cours de sa carrière. Il fut initialement envisagé pour le rôle de William Bodie dans Les Professionnels (1977-1983), mais, alors que le tournage avait déjà débuté, Brian Clemens décida de le remplacer par Lewis Collins, estimant qu’il y aurait une meilleure empathie avec la co vedette Martin Shaw (Raymond Doyle).
Greta Scacchi (Tuppence Beresford) est une actrice très présente au cinéma depuis les années 80 (The Player, Good Morning, Babylon, Présumé innocent…). Elle joue actuellement Madeleine de Foix dans la série Versailles. Greta Scacchi a été l’épouse de Vincent D'Onofrio.
Michelle Ryan (Rose Waters) est un visage régulier des séries fantastiques ou de Science-fiction. Elle apparait dans Jeckyll, Merlin, Bionic Woman ou encore Doctor Who (Lady Christina de Souza), après s’être faite connaître dans le soap EastEnders, sur la BBC depuis 1985. Elle fut une candidate malheureuse au rôle de Vesper Lynd, dans Casino Royale (2006),
Charles Dance (Septimus Bligh), fut le partenaire de Diana Rigg à la Royal Shakespeare Company. Il est reconnu comme l’un des meilleurs spécialistes es vilains de grande classe, au cinéma (The Golden Child, Alien 3, Last Action Hero, Dracula Untold…) comme à la télévision (Lord Tywin Lannister dans Game of Thrones). Il a été anobli en 2006.
La résidence de sir Philip est en fait Loseley Park, dans le Surrey. Ce manoir du XVIe Siècle et ses somptueux jardins ont servi à de nombreuses reprises de décor, notamment pour diverses adaptations de Jane Austen ou d’Agatha Christie.
Agatha Christie a régulièrement utilisé des reprises de textes célèbres comme titres de ses ouvrages. Ici il s’agit d’une citation de Macbeth (acte 1, scène 4) : By the pricking of my thumbs, something wicked this way comes.
Tant par son affiche que par les références faites aux acteurs, le film produit par sir Philip est en fait Jane Eyre (1943), avec Orson Wells et Joan Fontaine. Le rôle de l’amie défunte de l’héroïne, ici tenu par l’une des jeunes filles du village, l’a en fait été par Liz Taylor.
Outre Hitchcock, sir Philip déclare en relation avec sir Balcon. sir Michael Balcon (1896–1977) fut un important producteur anglais, des années 20 aux années 50. Il a effectivement plusieurs des premiers succès du Maître du Suspense (Les 39 marches). Il est le grand-père de l’acteur Daniel Day-Lewis.
Résumé :
Tommy & Tuppence, couple désormais mûrissant, rendent visite à Tante Ada, dans sa belle résidence pour personne âgées. Peu de temps après, Tuppence apprend la mort soudaine d’Ada. Elle découvre un message de la défunte, indiquant que l’une de ses amies, Mrs Lancaster, est au courant d’un meurtre, des indices étant insérés dans un intrigant tableau. Or Mrs Lancaster a disparu le même jour qu’est survenue la mort soudain très suspecte d’Ada. Tuppence rencontre également Miss Marple, venue visiter une ancienne voisine de St Mary Mead. Les deux femmes sympathisent et mènent une enquête les conduisant au village de Farrell St Edmund, où elles mettent à jour un ancien et sinistre secret.
Critique :
Avec cet opus la série franchit un nouveau cap en matière de liberté d’adaptation, en installant Miss Marple au sein d’histoires où elle ne figurait nullement sous la plume d’Agatha Christie. L’évènement irritera certainement les puristes et mateurs de la littérature originelle, m^me si les protagonistes d’origine s’avèrent encore présents ici, ce qui ne sera même plus le cas par la suite. Il faut dire que le couple Beresford bénéficie d’une solide popularité, liée à son intérêt propre et à leur statut de héros semi récurrents dans l’œuvre de la Duchesse de la Mort. Leur éviction auraient sans doute contrarié une trop large part du public. L’idée semble cependant avoir du potentiel, d’autant qu’elle avoisine la notion de crossover, chère aux amateurs de séries télévisées. Encore faut-il que la qualité du résultat puisse justifier la modification apportée au texte originel.
Malheureusement, l’exercice de style ne convainc ici que fugacement, après une entrée pourtant prometteuse grâce à un générique indiquant élégamment via des portraits de famille que le couple Tommy & Tuppence est désormais bien avancé en l’âge mûr. On apprécie que l’épisode ne cède pas au jeunisme et conserve aux Beresford leur précieuse caractéristique d’avoir vieilli parallèlement à leur auteure. On déchante très vite car après le scénario cède à la facilité d’avoir à gérer un duo plutôt qu’un trio, en expulsant promptement Tommy sur le Continent, sans même s’embarrasser d’un prétexte construit. Tommy va demeurer totalement périphérique à l’action et n’être avec Tuppence qu’en tou début et en toute fin de récit. or le duo Tommy & Tuppence forme un tout et l’épisode se prive quasi totalement de leur dynamique. Quel dommage !
De plus, durant toute la première moitié de l’épisode, la série tombe dans le piège de trop mettre en avant sa figure centrale. Miss Marple ne cesse de donner la leçon à Tuppence, son expérience issue de la sagace observation de St Mary Mead réussissant infailliblement là où les fameuses intuitions de Tuppence échouent. Qui plus est, le couple Beresford est présenté comme ne crise, avec une Tuppence est présenté comme en crise sombrant doucement mais sûrement dans l’alcoolisme. Une situation que Miss Marple va bien évidemment solutionner. Il faudra attendre l’arrivée à Farrell St Edmund et surtout l’exploration de la Maison de l’horreur pour voir Tuppence marquer des points et reprendre quelques couleurs, il est alors bien tard. Tout ceci se montre particulièrement frustrant pour les amateurs du fin duo, même si Greta Scacchi s’avère parfaite dans le rôle et très complice avec Geraldine McEwan. Elle et Anthony Andrews parviennent d’ailleurs à rendre pétillants les trop rares échanges entre les Beresford.
Cet acte manqué empêche de pleinement profiter des atouts de l’opus, pourtant bien réels. On apprécie ainsi une musique agréablement variée et une production de qualité, entre belles demeures, pubs typiques et superbes voitures (mention spéciale au bolide rouge écarlate de Tuppence). La mise en scène anime avec entrain un scénario solidement construit autour d’une enquête solidement articulée, avec l’énigme du tableau comme agréable fil rouge. Le village se voit peuplé de caractères certes marqués, mais pas outrés comme lors de l’épisode précédent. La distribution quatre étoiles dépasse la norme pourtant élevée de la série en la matière. on apprécie particulièrement la présence de Charles Dance (toujours cette voix incomparable) ou la fraicheur d’une Michelle Ryan tout juste issue d’EastEnders et n’ayant pas encore connu ses rôles les plus notables. Comme souvent ici, les Whovians seront à la fête, notamment avec la présence de Claire Bloom (la femme mystère de The End of Time) ou de June Whitfield (l’inoubliable mère d’Ab Fab, mais aussi Minnie Hooper dans le même The End of Time). Prédomine malgré tout la sensation d’une rencontre décevante.
Anecdotes :
Diffusé le 9 février 2006, l’épisode est adapté du roman éponyme, publié en novembre 1968. De très nombreux changements se voient apportés à l’intrigue, le principal étant bien entendu que Miss Marple n’y figure pas aux côtés de Tommy & Tuppence Beresford.
By the Pricking of My Thumbs est le premier opus de la série à intégrer un récit d’Agatha Christie ne comportant pas initialement Miss Marple, un procédé auquel la série de Joan Hickson n’a jamais recouru (de même pour le Poirot de David Suchet). En tout neuf épisodes, sur un total de vingt-trois, seront écrits de la sorte.
Un an avant sa diffusion, ‘le roman avait déjà été adapté par le film français Mon petit doigt m'a dit (Pascal thomas, 2005), avec André Dussollier et Catherine Frot dans le rôle de Tommy & Tuppence.
Anthony Andrews (Tommy Beresford), apparenté à la famille royale, interprété de nombreux rôles d’autorité au cours de sa carrière. Il fut initialement envisagé pour le rôle de William Bodie dans Les Professionnels (1977-1983), mais, alors que le tournage avait déjà débuté, Brian Clemens décida de le remplacer par Lewis Collins, estimant qu’il y aurait une meilleure empathie avec la co vedette Martin Shaw (Raymond Doyle).
Greta Scacchi (Tuppence Beresford) est une actrice très présente au cinéma depuis les années 80 (The Player, Good Morning, Babylon, Présumé innocent…). Elle joue actuellement Madeleine de Foix dans la série Versailles. Greta Scacchi a été l’épouse de Vincent D'Onofrio.
Michelle Ryan (Rose Waters) est un visage régulier des séries fantastiques ou de Science-fiction. Elle apparait dans Jeckyll, Merlin, Bionic Woman ou encore Doctor Who (Lady Christina de Souza), après s’être faite connaître dans le soap EastEnders, sur la BBC depuis 1985. Elle fut une candidate malheureuse au rôle de Vesper Lynd, dans Casino Royale (2006),
Charles Dance (Septimus Bligh), fut le partenaire de Diana Rigg à la Royal Shakespeare Company. Il est reconnu comme l’un des meilleurs spécialistes es vilains de grande classe, au cinéma (The Golden Child, Alien 3, Last Action Hero, Dracula Untold…) comme à la télévision (Lord Tywin Lannister dans Game of Thrones). Il a été anobli en 2006.
La résidence de sir Philip est en fait Loseley Park, dans le Surrey. Ce manoir du XVIe Siècle et ses somptueux jardins ont servi à de nombreuses reprises de décor, notamment pour diverses adaptations de Jane Austen ou d’Agatha Christie.
Agatha Christie a régulièrement utilisé des reprises de textes célèbres comme titres de ses ouvrages. Ici il s’agit d’une citation de Macbeth (acte 1, scène 4) : By the pricking of my thumbs, something wicked this way comes.
Tant par son affiche que par les références faites aux acteurs, le film produit par sir Philip est en fait Jane Eyre (1943), avec Orson Wells et Joan Fontaine. Le rôle de l’amie défunte de l’héroïne, ici tenu par l’une des jeunes filles du village, l’a en fait été par Liz Taylor.
Outre Hitchcock, sir Philip déclare en relation avec sir Balcon. sir Michael Balcon (1896–1977) fut un important producteur anglais, des années 20 aux années 50. Il a effectivement plusieurs des premiers succès du Maître du Suspense (Les 39 marches). Il est le grand-père de l’acteur Daniel Day-Lewis.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Le Mystère de Sittaford (The Sittaford Mystery, 2.04, *)
Résumé :
Miss Marple est amenée à intervenir quand Clive Trevelyan, membre en vue du Parlement et probable successeur de Winston Churchill est assassiné au poignard. L’homme a un passé brillant, ayant été un héros de guerre, mais aussi mystérieux, à propos de la fortune qu’il aurait acquise en Egypte. Son meurtre est survenu durant une violent tempête de neige, ce qui circonscrit les suspects aux personnes résidant dans le même hôtel, un groupe très disparate. Durant les évènements un criminel s’est également évadé de la prison toute proche de Dartmoor, ce qui complique la tâche de Miss Marple.
Critique :
La saison 2 se conclue malheureusement sur la première véritable déception suscitée par la série. By the Pricking of My Thumbs près on vampirise derechef un roman où ne figurait pas initialement Miss Marple, mais avec un résultat encore bien moindre. En effet tant la réécriture des personnages que celle de l’intrigue se révèlent uniquement orientées vers le sensationnalisme. Les différents protagonistes deviennent tous des caricatures faiblesse récurrente de la série ici portée à un point extrême, on avoisine par moments un mauvais burlesque.
C’est notamment le cas pour Emily, qui non contente de se voir déchue de son titre de détective amatrice, devient ainsi un personnage assez vulgaire et empesé. C’est d’autant plus dommage qu’elle évoquait assez la Lucy Eyelesbarrow de 4.50 from Paddington, en creusant dans ce sens il y avait de quoi fournir une vraie partenaire à une Miss Marple ici très esseulée, quitte à tout réécrire. Dans le roman le Fantastique agrémentait l’intrigue en apportant une énigme supplémentaire, sans que l’on soit dupe un seul instant de ce conclusion allait apporter comme démenti à son sujet. Ici il devient au contraire littéral, en s’accompagnant d’une grande quantité de clichés (spiritisme, malédiction du tombeau égyptien…), une évolution préjudiciable à l’ensemble.
Pour obtenir une image choc, on veut que Trevelyan assiste à al séance de divination, mais en écartant Miss Marple, ce qui se traduit par des allées et venues passablement fastidieuses entre l’hôtel et Sittaford House. Demeure le sens de l’image, avec de superbes décors et l’ouija remplaçant le spiritisme classique de manière réussie, ainsi que l’interprétation. On appréciera particulièrement l’impressionnante démonstration de Timothy Dalton en homme charismatique mais en proie à ses démons intérieurs, mais aussi l’amusante présence de Carey Mulligan (l’inoubliable Sally Sparrow de Blink), complétant une distribution une nouvelle fois distrayante pour les amateurs de Doctor Who. Toutefois le téléfilm reste avant tout indigeste.
Anecdotes :
Diffusé le 30 avril es2006, le téléfilm est adapté du roman Cinq heures vingt-cinq (1931), dans lequel ne figure pas le personnage de Miss Marple. La véritable détective roman, Emily, se voit réduite au simple statut de fiancée d’un des suspects.
L’histoire subit en outre de grands changements. Ainsi, dans le roman, Trevelyan n’est en rien connecté à la politique et il n’assiste pas à la séance de divination annonçant son assassinat. Les noms et les profils des personnages sont souvent modifiés et l’identité du coupable est également changée.
Timothy Dalton (Clive Trevelyan) a évidemment été James Bond lors de deux films des années 80 (Tuer n’est pas jouer et Permis de tuer) mais il est avant tout un grand acteur de théâtre. A la télévision, il a notamment incarné sir Malcolm Murray dans la série Penny Dreadfull et le Lord Président Rassilon, dirigeant de Gallifrey, dans la série Doctor Who. Dalton avit également joué le premier mari d’Agatha Christie, Archibald Christie, lors du film Agatha, en 1979.
Michael Brandon (Martin Zimmerman) est connu pour le rôle de Jim Dempsey dans la série Mission casse-cou (1984-1986). Il a épousé sa partenaire Glynis Barber, après avoir été le mari de Lindsay Wagner durant les années 70. Il a également incarné le général Sanchez, haut gradé de UNIT, dans l’épisode de Doctor Who, The Stolen Earth.
Winston Churchill est ici interprété par Robert Hardy, grand spécialiste en la matière puisqu’il l’aura incarné cinq fois durant sa carrière.
En 1955, le véritable successeur de Winston Churchill, à l’issue de son troisième mandat de Premier Ministre, deviendra Anthony Eden, effectivement évoqué en cours d’épisode.
Résumé :
Miss Marple est amenée à intervenir quand Clive Trevelyan, membre en vue du Parlement et probable successeur de Winston Churchill est assassiné au poignard. L’homme a un passé brillant, ayant été un héros de guerre, mais aussi mystérieux, à propos de la fortune qu’il aurait acquise en Egypte. Son meurtre est survenu durant une violent tempête de neige, ce qui circonscrit les suspects aux personnes résidant dans le même hôtel, un groupe très disparate. Durant les évènements un criminel s’est également évadé de la prison toute proche de Dartmoor, ce qui complique la tâche de Miss Marple.
Critique :
La saison 2 se conclue malheureusement sur la première véritable déception suscitée par la série. By the Pricking of My Thumbs près on vampirise derechef un roman où ne figurait pas initialement Miss Marple, mais avec un résultat encore bien moindre. En effet tant la réécriture des personnages que celle de l’intrigue se révèlent uniquement orientées vers le sensationnalisme. Les différents protagonistes deviennent tous des caricatures faiblesse récurrente de la série ici portée à un point extrême, on avoisine par moments un mauvais burlesque.
C’est notamment le cas pour Emily, qui non contente de se voir déchue de son titre de détective amatrice, devient ainsi un personnage assez vulgaire et empesé. C’est d’autant plus dommage qu’elle évoquait assez la Lucy Eyelesbarrow de 4.50 from Paddington, en creusant dans ce sens il y avait de quoi fournir une vraie partenaire à une Miss Marple ici très esseulée, quitte à tout réécrire. Dans le roman le Fantastique agrémentait l’intrigue en apportant une énigme supplémentaire, sans que l’on soit dupe un seul instant de ce conclusion allait apporter comme démenti à son sujet. Ici il devient au contraire littéral, en s’accompagnant d’une grande quantité de clichés (spiritisme, malédiction du tombeau égyptien…), une évolution préjudiciable à l’ensemble.
Pour obtenir une image choc, on veut que Trevelyan assiste à al séance de divination, mais en écartant Miss Marple, ce qui se traduit par des allées et venues passablement fastidieuses entre l’hôtel et Sittaford House. Demeure le sens de l’image, avec de superbes décors et l’ouija remplaçant le spiritisme classique de manière réussie, ainsi que l’interprétation. On appréciera particulièrement l’impressionnante démonstration de Timothy Dalton en homme charismatique mais en proie à ses démons intérieurs, mais aussi l’amusante présence de Carey Mulligan (l’inoubliable Sally Sparrow de Blink), complétant une distribution une nouvelle fois distrayante pour les amateurs de Doctor Who. Toutefois le téléfilm reste avant tout indigeste.
Anecdotes :
Diffusé le 30 avril es2006, le téléfilm est adapté du roman Cinq heures vingt-cinq (1931), dans lequel ne figure pas le personnage de Miss Marple. La véritable détective roman, Emily, se voit réduite au simple statut de fiancée d’un des suspects.
L’histoire subit en outre de grands changements. Ainsi, dans le roman, Trevelyan n’est en rien connecté à la politique et il n’assiste pas à la séance de divination annonçant son assassinat. Les noms et les profils des personnages sont souvent modifiés et l’identité du coupable est également changée.
Timothy Dalton (Clive Trevelyan) a évidemment été James Bond lors de deux films des années 80 (Tuer n’est pas jouer et Permis de tuer) mais il est avant tout un grand acteur de théâtre. A la télévision, il a notamment incarné sir Malcolm Murray dans la série Penny Dreadfull et le Lord Président Rassilon, dirigeant de Gallifrey, dans la série Doctor Who. Dalton avit également joué le premier mari d’Agatha Christie, Archibald Christie, lors du film Agatha, en 1979.
Michael Brandon (Martin Zimmerman) est connu pour le rôle de Jim Dempsey dans la série Mission casse-cou (1984-1986). Il a épousé sa partenaire Glynis Barber, après avoir été le mari de Lindsay Wagner durant les années 70. Il a également incarné le général Sanchez, haut gradé de UNIT, dans l’épisode de Doctor Who, The Stolen Earth.
Winston Churchill est ici interprété par Robert Hardy, grand spécialiste en la matière puisqu’il l’aura incarné cinq fois durant sa carrière.
En 1955, le véritable successeur de Winston Churchill, à l’issue de son troisième mandat de Premier Ministre, deviendra Anthony Eden, effectivement évoqué en cours d’épisode.
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Saison 3 (2007)
À l'hôtel Bertram (At Bertram’s Hotel, 3.01,****)
Résumé :
Miss Marple passe quelques jours à Londres, dans le palace très luxueux et traditionnel qu’est l’Hôtel Beltram. Elle y retrouve de nombreux souvenirs, y ayant séjourné étant enfant. Une femme de chambre est retrouvée étranglée et Miss Marple va résoudre l’affaire en faire équipe avec une autre employée de l’établissement. Jane Cooper. Les deux femmes partagent le même prénom et Miss Marple retrouve volontiers sa jeunesse chez sa partenaire.
Critique :
La saison 3 débute par une adaptation bouleversant une nouvelle fois le roman originel. En effet le téléfilm ne conserve essentiellement que l’idée de l’hôtel fréquenté par Miss Marple quand elle était enfant, et dissimulant aujourd’hui un sinistre secret. Mais la nature de la conspiration se voit totalement changée, tandis que nombre de nouveaux personnages remplacent ceux du livre. Toutefois le résultat de cette relecture va s’avérer tenir parfaitement la route. Ainsi les souvenirs de Miss Marple s’insèrent d’autant plus harmonieusement que la série a eu régulièrement recours à de telles séquences par le passé. Par ailleurs le focus désormais davantage porté sur le personnel de l’établissement (et non seulement sur la clientèle) nous vaut des portraits pertinents et une ambiance moins pastel que dans le roman. De même la conclusion apparaît plus sombre mais aussi plus marquante que l’initiale,
La distribution se montre comme à l’accoutumée de grande qualité. Elle bénéficie de plus de la présence de la formidable Francesca Annis, avec l’amusement supplémentaire de retrouver ainsi celle qui incarna une mémorable Tuppence Beresford dans les années 80. Cela reste toujours un plaisir que d’également retrouver Peter Davison, même si sa présence se limite ici à un courte apparition. A défaut de réellement crever l’écran, Martine McCutcheon se montre convaincante dans le rôle central de Jane et son duo fonctionne idéalement avec une McEwan toujours aussi à l’aise dans don incarnation d’une Miss Marple très tonique. Son tandem avec l’Inspecteur Bird apporte également de l’allant au déroulement de l’action. Les très beux décors reconstituent fidèlement l’ambiance de palace désuet, quasi hors d’âge, de l’Hôtel Beltram. Malgré quelques scènes mélodramatiques, l’ambiance demeure davantage encline à la nostalgie et à une certaine mélancolie du temps qui passe, apportant sa spécificité à cette adaptation réussie à défaut d’être fidèle.
Anecdotes :
Diffusé le 23 septembre 2007, l’épisode est adapté du roman éponyme, publié en novembre 1965. L’adaptation est très libre, changeant aussi bien les personnages que l’atmosphère ou la conclusion.
Francesca Annis (Lady Selina Hazy) est depuis les années 60 et sa première participation à la Royal Shakespeare Company, l’une des grandes figures du théâtre anglais. Elle y a notamment brillé à plusieurs reprises avec Ralph Fiennes, qui fut son compagnon du 1996 à 2005. Au cinéma elle a notamment été Jessica Atréides dans le Dune de David Lynch. Elle interprète également Tuppence Beresford dans la série Le crime est notre affaire (1983-1984).
Peter Davison (Hubert Curtain) a été le Cinquième Docteur dans la série Doctor Who, de 1981 à 1984.
Martine McCutcheon (Jane Cooper) est à la fois actrice, chanteuse et une animatrice de télévision. Elle fait actuellement partie des animatrices de Loose Women, talk show à succès d’ITV.
Polesden Lacey représente l’hôtel. Située dans le Surrey, il s‘agit d’une grande demeure édouardienne servant régulièrement de décor aux productions britanniques.
À l'hôtel Bertram (At Bertram’s Hotel, 3.01,****)
Résumé :
Miss Marple passe quelques jours à Londres, dans le palace très luxueux et traditionnel qu’est l’Hôtel Beltram. Elle y retrouve de nombreux souvenirs, y ayant séjourné étant enfant. Une femme de chambre est retrouvée étranglée et Miss Marple va résoudre l’affaire en faire équipe avec une autre employée de l’établissement. Jane Cooper. Les deux femmes partagent le même prénom et Miss Marple retrouve volontiers sa jeunesse chez sa partenaire.
Critique :
La saison 3 débute par une adaptation bouleversant une nouvelle fois le roman originel. En effet le téléfilm ne conserve essentiellement que l’idée de l’hôtel fréquenté par Miss Marple quand elle était enfant, et dissimulant aujourd’hui un sinistre secret. Mais la nature de la conspiration se voit totalement changée, tandis que nombre de nouveaux personnages remplacent ceux du livre. Toutefois le résultat de cette relecture va s’avérer tenir parfaitement la route. Ainsi les souvenirs de Miss Marple s’insèrent d’autant plus harmonieusement que la série a eu régulièrement recours à de telles séquences par le passé. Par ailleurs le focus désormais davantage porté sur le personnel de l’établissement (et non seulement sur la clientèle) nous vaut des portraits pertinents et une ambiance moins pastel que dans le roman. De même la conclusion apparaît plus sombre mais aussi plus marquante que l’initiale,
La distribution se montre comme à l’accoutumée de grande qualité. Elle bénéficie de plus de la présence de la formidable Francesca Annis, avec l’amusement supplémentaire de retrouver ainsi celle qui incarna une mémorable Tuppence Beresford dans les années 80. Cela reste toujours un plaisir que d’également retrouver Peter Davison, même si sa présence se limite ici à un courte apparition. A défaut de réellement crever l’écran, Martine McCutcheon se montre convaincante dans le rôle central de Jane et son duo fonctionne idéalement avec une McEwan toujours aussi à l’aise dans don incarnation d’une Miss Marple très tonique. Son tandem avec l’Inspecteur Bird apporte également de l’allant au déroulement de l’action. Les très beux décors reconstituent fidèlement l’ambiance de palace désuet, quasi hors d’âge, de l’Hôtel Beltram. Malgré quelques scènes mélodramatiques, l’ambiance demeure davantage encline à la nostalgie et à une certaine mélancolie du temps qui passe, apportant sa spécificité à cette adaptation réussie à défaut d’être fidèle.
Anecdotes :
Diffusé le 23 septembre 2007, l’épisode est adapté du roman éponyme, publié en novembre 1965. L’adaptation est très libre, changeant aussi bien les personnages que l’atmosphère ou la conclusion.
Francesca Annis (Lady Selina Hazy) est depuis les années 60 et sa première participation à la Royal Shakespeare Company, l’une des grandes figures du théâtre anglais. Elle y a notamment brillé à plusieurs reprises avec Ralph Fiennes, qui fut son compagnon du 1996 à 2005. Au cinéma elle a notamment été Jessica Atréides dans le Dune de David Lynch. Elle interprète également Tuppence Beresford dans la série Le crime est notre affaire (1983-1984).
Peter Davison (Hubert Curtain) a été le Cinquième Docteur dans la série Doctor Who, de 1981 à 1984.
Martine McCutcheon (Jane Cooper) est à la fois actrice, chanteuse et une animatrice de télévision. Elle fait actuellement partie des animatrices de Loose Women, talk show à succès d’ITV.
Polesden Lacey représente l’hôtel. Située dans le Surrey, il s‘agit d’une grande demeure édouardienne servant régulièrement de décor aux productions britanniques.
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Témoin indésirable (Ordeal by Innocence, 3.02, **)
Résumé :
Miss Marple assiste aux noces de l’un de ses amis. Deux ans plus tôt la famille de ce dernier a été marquée par un drame : la mère adoptive de cinq jeunes gens a été assassinée par l’un d’entre eux. Jacko Argyle est mort pendu en protestant de son innocence. Or, durant les festivités, le Dr. Calgary, de retour d’une expédition dans l’Arctique, prouve l’innocence du prétendu coupable, qui était avec lui lors du meurtre. Miss Marple va entreprendre de révéler la vérité et découvrir que la famille Argyle est loin d’être aussi unie qu’elle le prétend.
Critique :
Miss Marple est ici de nouveau incorporée à l’adaptation d’un roman dans lequel elle ne figurait pas originellement. On avouera ne pas raffoler du procédé, tant il s’assimile peu ou prou à un rallongement vénal de la série, mais aussi parce qu’il continue à situer l’héroïne loin de St Mary Mead. Le village indissociable de Miss Marple reset ainsi totalement absent, pour l’heure, de la saison présente. Si on ajoute à cela d’autres importantes modifications (notamment dans le déroulement des meurtres) le livre devient quasiment méconnaissable. On aurait pu espérer que l’adaptation se montrerait néanmoins prenante, mais le téléfilm n’est pas exempt de maladresses.
Il en va ainsi de la mort de Jacko, de causes naturelles dans le roman, mais ici pendu et haut court, sans doute pour en rajouter dans le sensationnalisme. Par ailleurs la narration demeure très lente, à l’inverse de ce que propose habituellement la série. Trop caricaturaux, la plupart des personnages manquent également d’intérêt. Malgré une distribution toujours de qualité, McEwan résulte comme esseulée, Miss Marple manquant d’interlocuteurs à sa hauteur. On apprécie toutefois la surprenante apparition de Jane Seymour et la présence renouvelée d’acteurs de Doctor Who, comme Gugu Mbatha-Raw (Tish, sœur de Martha Jones) ou Burn Gorman (Owen dans Torchwood) Le travail de production et la mise en scène sont comme toujours remarquables, de même que la photographie et la musique.
Anecdotes :
Diffusé le 30 septembre 2007, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en novembre 1958. Plusieurs changements importants sont apportés aux personnages et à l’intrigue initiale, dans laquelle ne figure pas le personnage de Miss Marple. En effet dans le roman l’enquête est menée par le Dr. Galgary, celui qui innocente Jacko par son témoignage.
Jane Seymour (Rachel Argyle) est notamment connue pour le rôle de Solitaire dans le James Bond Vivre et laisser mourir (1973) et pour celui de l’héroïne de la série Docteur Quinn, femme médecin (1993-1998).
Camille Coduri (Mrs Lindsay) a été Jackie Tyler, mère de Rose, dans la série Doctor Who. Elle est également une populaire actrice comique cu cinéma britannique.
Richard Armitage (Philip Durrant) a joué Thorin Écu-de-chêne dans la trilogie du Hobbit, de Peter Jackson.
Le Dr. Calgary indique qu’il a participé à l’expédition Hayes-Birley, dans l’Arctique. Il s’agit d’un nom composé rendant hommage à Issac Israel Hayes et Brian Birley Roberts. Ceux-ci ont mené des explorations nordiques, respectivement dans les années 1850 et 1930.
Résumé :
Miss Marple assiste aux noces de l’un de ses amis. Deux ans plus tôt la famille de ce dernier a été marquée par un drame : la mère adoptive de cinq jeunes gens a été assassinée par l’un d’entre eux. Jacko Argyle est mort pendu en protestant de son innocence. Or, durant les festivités, le Dr. Calgary, de retour d’une expédition dans l’Arctique, prouve l’innocence du prétendu coupable, qui était avec lui lors du meurtre. Miss Marple va entreprendre de révéler la vérité et découvrir que la famille Argyle est loin d’être aussi unie qu’elle le prétend.
Critique :
Miss Marple est ici de nouveau incorporée à l’adaptation d’un roman dans lequel elle ne figurait pas originellement. On avouera ne pas raffoler du procédé, tant il s’assimile peu ou prou à un rallongement vénal de la série, mais aussi parce qu’il continue à situer l’héroïne loin de St Mary Mead. Le village indissociable de Miss Marple reset ainsi totalement absent, pour l’heure, de la saison présente. Si on ajoute à cela d’autres importantes modifications (notamment dans le déroulement des meurtres) le livre devient quasiment méconnaissable. On aurait pu espérer que l’adaptation se montrerait néanmoins prenante, mais le téléfilm n’est pas exempt de maladresses.
Il en va ainsi de la mort de Jacko, de causes naturelles dans le roman, mais ici pendu et haut court, sans doute pour en rajouter dans le sensationnalisme. Par ailleurs la narration demeure très lente, à l’inverse de ce que propose habituellement la série. Trop caricaturaux, la plupart des personnages manquent également d’intérêt. Malgré une distribution toujours de qualité, McEwan résulte comme esseulée, Miss Marple manquant d’interlocuteurs à sa hauteur. On apprécie toutefois la surprenante apparition de Jane Seymour et la présence renouvelée d’acteurs de Doctor Who, comme Gugu Mbatha-Raw (Tish, sœur de Martha Jones) ou Burn Gorman (Owen dans Torchwood) Le travail de production et la mise en scène sont comme toujours remarquables, de même que la photographie et la musique.
Anecdotes :
Diffusé le 30 septembre 2007, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en novembre 1958. Plusieurs changements importants sont apportés aux personnages et à l’intrigue initiale, dans laquelle ne figure pas le personnage de Miss Marple. En effet dans le roman l’enquête est menée par le Dr. Galgary, celui qui innocente Jacko par son témoignage.
Jane Seymour (Rachel Argyle) est notamment connue pour le rôle de Solitaire dans le James Bond Vivre et laisser mourir (1973) et pour celui de l’héroïne de la série Docteur Quinn, femme médecin (1993-1998).
Camille Coduri (Mrs Lindsay) a été Jackie Tyler, mère de Rose, dans la série Doctor Who. Elle est également une populaire actrice comique cu cinéma britannique.
Richard Armitage (Philip Durrant) a joué Thorin Écu-de-chêne dans la trilogie du Hobbit, de Peter Jackson.
Le Dr. Calgary indique qu’il a participé à l’expédition Hayes-Birley, dans l’Arctique. Il s’agit d’un nom composé rendant hommage à Issac Israel Hayes et Brian Birley Roberts. Ceux-ci ont mené des explorations nordiques, respectivement dans les années 1850 et 1930.
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
L'Heure zéro (Towards Zero, 3.03, ***)
Résumé :
Lady Camilla Tressilian donne une réception dans sa résidence du Devon. Elle y accueille plusieurs invités, dont Neville Strange, joueur vedette de tennis, son épouse actuelle et l’ancienne, ainsi que d’autres personnalités éclectiques. Lady Camilla invite aussi l’une de ses connaissances, Miss Jane Marple. L’un des invités est bientôt retrouvé assassiné, de même que la propre Lady Camilla, battue à mort. Miss Marple va devoir dénouer l’écheveau complexe des relations à l’intérieur du groupe, afin de découvrir la clef de l’énigme.
Critique :
Alors que l’on craignait un nouvel échec lors de cette nouvelle introduction de Miss Marple au sein d’une histoire où elle ne figurait pas initialement, L’heure Zéro constitue plutôt une bonne surprise. Certes, la conséquence automatique en reste que Jane mène ses enquête désormais bien loin de St Mary Mead, la saison va d’ailleurs peut-être se conclure avec l’exploit de ne jamais avoir fait apparaître l’iconique village ! Mais, quasi miraculeusement, l’histoire résulte peut modifiée sur l’essentiel, la spécificité du roman consistant à longuement exposer la convergence de destins conduisant au meurtre, s’y intéressant au moins autant que la résolution de l’énigme de l’identité de l’assassin. Dans sa première partie, le scénario prend ainsi judicieusement le temps d’exposer longuement les diverses personnalités d’un groupe aussi singulier qu’hétéroclite, même si le nombre sans doute trop élevé de personnage finit par trop ralentir le rythme de narration.
La mise en scène appuie également admirablement le mystère quant à la personne sur qui la foudre va tomber et développe toute une atmosphère de catastrophe imminente et inévitable. La musique joue notamment un grand rôle, de même que la photographie et à une reconstitution d’époque une nouvelle fois admirable. Le fait que Miss Marple (portée par une Géraldine McEwan toujours réjouissante) mène une enquête très disjointe de celle du Superintendant renouvelle également la tonalité d’une série nettement plus participative sur ce point que celle de Joan Hickson. La participation se montre encore plus riche en vedettes anglaises que le standard pourtant déjà élevé de la série. On appréciera notamment la présence toujours aussi intense de Julian Sands ou l’irrésistible cabotinage propre à Tom Baker.
Anecdotes :
Diffusé le 03 août 2008, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en 1944 et dans lequel ne figure pas Miss Marple. L’enquête y est en effet menée par le Superintendant Battle. Celui-ci est apparu dans cinq romans, mais généralement en tant que personnage secondaire. Il est ici remplacé par le Superintendant Mallard.
Julian Sands (Thomas Royde) à joué au cinéma dans Warlock (1989), Arachnophobie (1990), Le Festin nu (1991). A la télévision, il est notamment connu pour les rôles de Vladimir Bierko dans 24h Chrono, et de Jor-El dans Smallville.
Saffron Burrows (Audrey Strange), ancienne mannequin, réalise une belle carrière au cinéma. A la télévision, elle a notamment été Victoria Hand dans la série Agents of SHIELD.
Tom Baker (Frederick Treves) a été le Quatrième Docteur, dans Doctor Who, de 1974 à 1981
Merrick, l’adversaire battant Neville Strange à Wimbledon, est interprété par le joueur de tennis Greg Rusedski. Celui-ci, qui venait tout juste de mettre un terme à sa carrière professionnelle (1991-2007), conserva longtemps le record du service le plus rapide, avec une pointe à 239,8 km/h.
Résumé :
Lady Camilla Tressilian donne une réception dans sa résidence du Devon. Elle y accueille plusieurs invités, dont Neville Strange, joueur vedette de tennis, son épouse actuelle et l’ancienne, ainsi que d’autres personnalités éclectiques. Lady Camilla invite aussi l’une de ses connaissances, Miss Jane Marple. L’un des invités est bientôt retrouvé assassiné, de même que la propre Lady Camilla, battue à mort. Miss Marple va devoir dénouer l’écheveau complexe des relations à l’intérieur du groupe, afin de découvrir la clef de l’énigme.
Critique :
Alors que l’on craignait un nouvel échec lors de cette nouvelle introduction de Miss Marple au sein d’une histoire où elle ne figurait pas initialement, L’heure Zéro constitue plutôt une bonne surprise. Certes, la conséquence automatique en reste que Jane mène ses enquête désormais bien loin de St Mary Mead, la saison va d’ailleurs peut-être se conclure avec l’exploit de ne jamais avoir fait apparaître l’iconique village ! Mais, quasi miraculeusement, l’histoire résulte peut modifiée sur l’essentiel, la spécificité du roman consistant à longuement exposer la convergence de destins conduisant au meurtre, s’y intéressant au moins autant que la résolution de l’énigme de l’identité de l’assassin. Dans sa première partie, le scénario prend ainsi judicieusement le temps d’exposer longuement les diverses personnalités d’un groupe aussi singulier qu’hétéroclite, même si le nombre sans doute trop élevé de personnage finit par trop ralentir le rythme de narration.
La mise en scène appuie également admirablement le mystère quant à la personne sur qui la foudre va tomber et développe toute une atmosphère de catastrophe imminente et inévitable. La musique joue notamment un grand rôle, de même que la photographie et à une reconstitution d’époque une nouvelle fois admirable. Le fait que Miss Marple (portée par une Géraldine McEwan toujours réjouissante) mène une enquête très disjointe de celle du Superintendant renouvelle également la tonalité d’une série nettement plus participative sur ce point que celle de Joan Hickson. La participation se montre encore plus riche en vedettes anglaises que le standard pourtant déjà élevé de la série. On appréciera notamment la présence toujours aussi intense de Julian Sands ou l’irrésistible cabotinage propre à Tom Baker.
Anecdotes :
Diffusé le 03 août 2008, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en 1944 et dans lequel ne figure pas Miss Marple. L’enquête y est en effet menée par le Superintendant Battle. Celui-ci est apparu dans cinq romans, mais généralement en tant que personnage secondaire. Il est ici remplacé par le Superintendant Mallard.
Julian Sands (Thomas Royde) à joué au cinéma dans Warlock (1989), Arachnophobie (1990), Le Festin nu (1991). A la télévision, il est notamment connu pour les rôles de Vladimir Bierko dans 24h Chrono, et de Jor-El dans Smallville.
Saffron Burrows (Audrey Strange), ancienne mannequin, réalise une belle carrière au cinéma. A la télévision, elle a notamment été Victoria Hand dans la série Agents of SHIELD.
Tom Baker (Frederick Treves) a été le Quatrième Docteur, dans Doctor Who, de 1974 à 1981
Merrick, l’adversaire battant Neville Strange à Wimbledon, est interprété par le joueur de tennis Greg Rusedski. Celui-ci, qui venait tout juste de mettre un terme à sa carrière professionnelle (1991-2007), conserva longtemps le record du service le plus rapide, avec une pointe à 239,8 km/h.
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Némésis (Nemesis, 3.04, ***)
Résumé :
Miss Marple reçoit une lettre posthume d’un ami récemment décédé, le millionnaire John Rafiel. Celui-ci lui demande de résoudre l’énigme d’un meurtre (qui n’a peut-être pas encore eu lieu), mais sans précisions supplémentaire hormis deux tickets pour un voyage organisé. en bus et le mot « Némésis ». En compagnie de son neveu Raymond, Jane participe a cette visite de châteaux et jardins, tout en faisant connaissance avec les autres participants. Elle comprend alors que l’énigme est reliée à la disparition de la jeune Verity Hunt, avant guerre.
Critique :
Diffusé sans être précédé par Le Major parlait trop, l’épisode introduit Rafiel via une voix hors champ, comme l’un des nombreux personnages rencontrés par le passé par Miss Marple, un procédé tentant à devenir bien répétitif au fil des téléfilms. Cette faiblesse se ressent d’autant plus fortement que le récit diffère grandement du roman initial, sans qu’ici l’on ressente une vrai valeur ajoutée induite par les diverses modifications apportées aux personnages (omission du meurtre de Norah Broad, les sœurs Bradbury-Scott devenues des nonnes, etc. L’idée originale de compagnons de voyage secrètement liés par un sombre secret de jadis qu’un esprit maléfique veut à tout prix préserver, se voit néanmoins conservée dans es grandes lignes.
Sans s’avérer particulièrement intense, l’aventure se suit à un tempo assez soutenu, rythmée par la découverte de fort jolis sites, tous très anglais. Le récit sait demeurer toujours parfaitement cohérent et parvient à gérer plus efficacement ses nombreux personnages que lors de l’opus précédent. Autour d’une Géraldine McEwan une nouvelle fois très convaincante pour son ultime tour de piste, la distribution se montre à la hauteur. Richard E. Grant se montre ainsi très juste dans le rôle du fameux neveu Raymond, indéfectible soutien de sa chère tante, de même que Laura Michelle Kelly, avec une Verity Hunt bien plus réservée et introvertie que ses habituels rôles sur scène. Demeurent des altérations aux texte dont on ne saisit ni les motifs, ni les enjeux.
Anecdotes :
Diffusé le 01 janvier 2009, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en 1971 (le dernier écrit Miss Marple écrit par Agatha Christie). L’adaptation est très libre, modifiant de nombreux éléments de l’intrigue, ainsi que les motivations des personnages.
Laura Michelle Kelly Verity Hunt (Verity Hunt) est une actrice et chanteuse très populaire en grande Breagne, notamment pour ses comédies musicales à succès au West End : Beauty and the Beast, Mamma Mia!, My Fair Lady, Mary Poppins…
Richard E. Grant (Raymond West) a notamment été John Seward dans Dracula 1992), la Garde Intelligence dans Doctor Who, le Dr. Zander Rice dans Logan (2017)…
Il s’agit du dernier épisode avec Géraldine McEwan dans le rôle de Miss Marple. Fatiguée, l’actrice prend alors sa retraite et sera désormais remplacée par Julia McKenzie.
Tout comme dans la série avec Joan Hickson, l’épisode est diffusé avant Le Major parlait trop, soit l’ordre inverse des livres.
Fin de la saison 3 !
Résumé :
Miss Marple reçoit une lettre posthume d’un ami récemment décédé, le millionnaire John Rafiel. Celui-ci lui demande de résoudre l’énigme d’un meurtre (qui n’a peut-être pas encore eu lieu), mais sans précisions supplémentaire hormis deux tickets pour un voyage organisé. en bus et le mot « Némésis ». En compagnie de son neveu Raymond, Jane participe a cette visite de châteaux et jardins, tout en faisant connaissance avec les autres participants. Elle comprend alors que l’énigme est reliée à la disparition de la jeune Verity Hunt, avant guerre.
Critique :
Diffusé sans être précédé par Le Major parlait trop, l’épisode introduit Rafiel via une voix hors champ, comme l’un des nombreux personnages rencontrés par le passé par Miss Marple, un procédé tentant à devenir bien répétitif au fil des téléfilms. Cette faiblesse se ressent d’autant plus fortement que le récit diffère grandement du roman initial, sans qu’ici l’on ressente une vrai valeur ajoutée induite par les diverses modifications apportées aux personnages (omission du meurtre de Norah Broad, les sœurs Bradbury-Scott devenues des nonnes, etc. L’idée originale de compagnons de voyage secrètement liés par un sombre secret de jadis qu’un esprit maléfique veut à tout prix préserver, se voit néanmoins conservée dans es grandes lignes.
Sans s’avérer particulièrement intense, l’aventure se suit à un tempo assez soutenu, rythmée par la découverte de fort jolis sites, tous très anglais. Le récit sait demeurer toujours parfaitement cohérent et parvient à gérer plus efficacement ses nombreux personnages que lors de l’opus précédent. Autour d’une Géraldine McEwan une nouvelle fois très convaincante pour son ultime tour de piste, la distribution se montre à la hauteur. Richard E. Grant se montre ainsi très juste dans le rôle du fameux neveu Raymond, indéfectible soutien de sa chère tante, de même que Laura Michelle Kelly, avec une Verity Hunt bien plus réservée et introvertie que ses habituels rôles sur scène. Demeurent des altérations aux texte dont on ne saisit ni les motifs, ni les enjeux.
Anecdotes :
Diffusé le 01 janvier 2009, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en 1971 (le dernier écrit Miss Marple écrit par Agatha Christie). L’adaptation est très libre, modifiant de nombreux éléments de l’intrigue, ainsi que les motivations des personnages.
Laura Michelle Kelly Verity Hunt (Verity Hunt) est une actrice et chanteuse très populaire en grande Breagne, notamment pour ses comédies musicales à succès au West End : Beauty and the Beast, Mamma Mia!, My Fair Lady, Mary Poppins…
Richard E. Grant (Raymond West) a notamment été John Seward dans Dracula 1992), la Garde Intelligence dans Doctor Who, le Dr. Zander Rice dans Logan (2017)…
Il s’agit du dernier épisode avec Géraldine McEwan dans le rôle de Miss Marple. Fatiguée, l’actrice prend alors sa retraite et sera désormais remplacée par Julia McKenzie.
Tout comme dans la série avec Joan Hickson, l’épisode est diffusé avant Le Major parlait trop, soit l’ordre inverse des livres.
Fin de la saison 3 !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Saison 4 (2009-2010)
Une poignée de seigle (A Pocket Full of Rye, 4.01, 4)
Résumé :
Le richissime Rex Fortescue est retrouvé mort, empoisonné dans son bureau londonien. L’héritage colossal fait que les membres de sa famille deviennent suspects, que cela soient ses enfants ou sa jeune épouse Adèle, mais elle aussi est assassinée. Lance, qui avait rompu avec son père Rex avant de s’installer en Afrique, vient tout juste de réapparaître. L’ambiance devient encore plus lourde au manoir familial quand l’une des domestiques, Gladys, est également victime d’un meurtre. Or elle avait auparavant travaillé pour Miss Marple, ce qui va conduire celle-ci à intervenir.
Critique :
A sa manière, l’épisode marque avec éclat l’arrivée de Julia McKenzie en rompant avec l’évolution jusqu’ici suivie par la série (et que celle-ci retrouvera bien vite par la suite). En effet loin de se risquer à une adaptation très libre du roman, cet opus y demeure très fidèle, quasiment autant que chez Joan Kickson. La cohérence de la manouvre, car outre l’écriture de l’intrigue et des personnages, elle s’étend également à la mise en scène et à l’interprétation. Ainsi l’on ne retrouvera point ici les virevoltes de caméra, la photographie surexposées ou les couleurs saturées accentuant la joliesse d’opus précédents, jusqu’à y avoisiner le surréalisme. Au contraire, la mise en scène demeure élégamment classique, à l’instar de la musique, tout en instaurant un tempo plus élevé que chez le programme de la BBC.
Avec des moyens également sensiblement plus importants, l »épisode permet ainsi de pleinement bénéficier de superbes des et localisations de tournage, la reconstitution époque se montrant une nouvelle fois impressionnante. Julia McKenzie y effectue une entrée fort réussie, avec une Miss Marple nettement plus proche de la littéraire qu’avec Geraldine McEwan tout en restant plus jeune et dynamique qu’avec Joan Kickson, l’actrice ayant alors un peu plus que la soixantaine. Cela correspond sans doute judicieusement à une expression visuelle de personnage, tandis que Julia McKenzie s’avère impeccable dans les registres de l’émotion et de l’humour, tout en sachant exprimer l’autorité naturelle de Miss marple lorsque son intellect s’exprime. Le reste de la distribution se montre également de qualité, à l’occasion de ce prometteur lancement de la saison 4.
Anecdotes :
Diffusé le 06 septembre 1999, le téléfilm est adapté du adapté du roman éponyme, publié en 1953. Le scénario comporte peu de différences notables avec ce livre
Rupert Graves (Lance Fortescue) est dans l’Inspecteur Lestrade dans la série Sherlock, il participe également à Doctor Who, la dynastie des Forsythe, Wallander, inspecteur Morse…
Lucy Cohu (Pat Fortescue) joue actuellement Mme Maigret dans les téléfilms où Rowan Atkinson incarne le célèbre commissaire.
Julia McKenzie apparaît ici pour la première fois dans le rôle de Miss Marple. Elle connaît une très belle carrière au théâtre, à Broadway ainsi qu’au West End, et est devenue une figure populaire de la télévision anglaise, à travers plusieurs sitcoms (Fresh Fields, Maggie and Her…).
Yew Tree Lodge est représenté par Englefield House, dans le Berkshire. Cette grande demeure élisabéthaine fut élevée en 1558 la tradition veut que la Reine Vierge l’offrit à sir Francis Walsingham, son maître espion. Englefield House a servi de décor à de nombreuses productions, représentant notamment l’école de Xavier dans deux films des X-Men. Elle figure également Auradon Prep dans la série Disney Descendants.
Pinewood Sanitorium est représenté West Wycombe Park, dans le Buckinghamshire. Construits entre 1740 et 1800, cette superbe demeure en colonnades, ses jardins et son parc abritèrent les plaisirs du richissime et libertin baron Francis Dashwood, trésorier royal. Ce philanthrope et ami des philosophes (notamment de Benjamin Franklin) fut également le fondateur du second Hellfire Club, Sous une apparence scandaleusement sataniste, le club fut en fait un salon de discussion libre et festive entre politiques et membres de la haute société.
Une poignée de seigle (A Pocket Full of Rye, 4.01, 4)
Résumé :
Le richissime Rex Fortescue est retrouvé mort, empoisonné dans son bureau londonien. L’héritage colossal fait que les membres de sa famille deviennent suspects, que cela soient ses enfants ou sa jeune épouse Adèle, mais elle aussi est assassinée. Lance, qui avait rompu avec son père Rex avant de s’installer en Afrique, vient tout juste de réapparaître. L’ambiance devient encore plus lourde au manoir familial quand l’une des domestiques, Gladys, est également victime d’un meurtre. Or elle avait auparavant travaillé pour Miss Marple, ce qui va conduire celle-ci à intervenir.
Critique :
A sa manière, l’épisode marque avec éclat l’arrivée de Julia McKenzie en rompant avec l’évolution jusqu’ici suivie par la série (et que celle-ci retrouvera bien vite par la suite). En effet loin de se risquer à une adaptation très libre du roman, cet opus y demeure très fidèle, quasiment autant que chez Joan Kickson. La cohérence de la manouvre, car outre l’écriture de l’intrigue et des personnages, elle s’étend également à la mise en scène et à l’interprétation. Ainsi l’on ne retrouvera point ici les virevoltes de caméra, la photographie surexposées ou les couleurs saturées accentuant la joliesse d’opus précédents, jusqu’à y avoisiner le surréalisme. Au contraire, la mise en scène demeure élégamment classique, à l’instar de la musique, tout en instaurant un tempo plus élevé que chez le programme de la BBC.
Avec des moyens également sensiblement plus importants, l »épisode permet ainsi de pleinement bénéficier de superbes des et localisations de tournage, la reconstitution époque se montrant une nouvelle fois impressionnante. Julia McKenzie y effectue une entrée fort réussie, avec une Miss Marple nettement plus proche de la littéraire qu’avec Geraldine McEwan tout en restant plus jeune et dynamique qu’avec Joan Kickson, l’actrice ayant alors un peu plus que la soixantaine. Cela correspond sans doute judicieusement à une expression visuelle de personnage, tandis que Julia McKenzie s’avère impeccable dans les registres de l’émotion et de l’humour, tout en sachant exprimer l’autorité naturelle de Miss marple lorsque son intellect s’exprime. Le reste de la distribution se montre également de qualité, à l’occasion de ce prometteur lancement de la saison 4.
Anecdotes :
Diffusé le 06 septembre 1999, le téléfilm est adapté du adapté du roman éponyme, publié en 1953. Le scénario comporte peu de différences notables avec ce livre
Rupert Graves (Lance Fortescue) est dans l’Inspecteur Lestrade dans la série Sherlock, il participe également à Doctor Who, la dynastie des Forsythe, Wallander, inspecteur Morse…
Lucy Cohu (Pat Fortescue) joue actuellement Mme Maigret dans les téléfilms où Rowan Atkinson incarne le célèbre commissaire.
Julia McKenzie apparaît ici pour la première fois dans le rôle de Miss Marple. Elle connaît une très belle carrière au théâtre, à Broadway ainsi qu’au West End, et est devenue une figure populaire de la télévision anglaise, à travers plusieurs sitcoms (Fresh Fields, Maggie and Her…).
Yew Tree Lodge est représenté par Englefield House, dans le Berkshire. Cette grande demeure élisabéthaine fut élevée en 1558 la tradition veut que la Reine Vierge l’offrit à sir Francis Walsingham, son maître espion. Englefield House a servi de décor à de nombreuses productions, représentant notamment l’école de Xavier dans deux films des X-Men. Elle figure également Auradon Prep dans la série Disney Descendants.
Pinewood Sanitorium est représenté West Wycombe Park, dans le Buckinghamshire. Construits entre 1740 et 1800, cette superbe demeure en colonnades, ses jardins et son parc abritèrent les plaisirs du richissime et libertin baron Francis Dashwood, trésorier royal. Ce philanthrope et ami des philosophes (notamment de Benjamin Franklin) fut également le fondateur du second Hellfire Club, Sous une apparence scandaleusement sataniste, le club fut en fait un salon de discussion libre et festive entre politiques et membres de la haute société.
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Un meurtre est-il facile ? (Murder Is Easy, 4.02, ***)
Résumé :
Alors qu’elle se rend à Londres en train, Miss Marple fait la connaissance de Lavinia Pinkerton. Celle-ci lui déclare avoir connaissance de deux meurtres survenus dans son village de Wychwood, avant de brusquement décéder dans ce qui semble être un accident. Intriguée, Jane se rend à Wychwood où se trouve confrontée à une complexe affaire d’empoisonnements. Mais le village est similaire par bien des aspects à St Mary Mead et Miss Marple va savoir y exercer son infaillible sagacité.
Critique :
Après un A Pocket Full of Rye de facture tout à fait classique, la série renoue ici avec la grande liberté de ses adaptations, puisque Miss Marple s’y voit de nouveau incorporée à une enquête où elle ne figurait pas initialement. Le résultat de cette nouvelle intromission narrative résulte inégal. En effet les changements apportés à l’intrigue la rendent davantage floue et la lestent de dialogues manquant souvent cruellement de naturel alors même que l’énigme du jour ne constitue sans doute pas la plus captivante d’Agatha Christie. Toutefois on apprécie malgré tout que, même transformé, l’épisode apporte l’occasion de mettre en avant l’un des romans les plus méconnus de la Duchesse de la Mort. Par ailleurs, Miss Marple se retrouve, sinon, à St Mary Mead, du moins dans un alter ego de l’Angleterre profonde, soit son environnement naturel. Surtout, la série a fini par acquérir un certain en savoir faire en la matière et l’introduction de Jane s’opère de manière assez naturelle, de même que sa collaboration amicale avec Luke Fitzwilliam, bien aidée par l’évidente complicité existant entre Julia McKenzie et Benedict Cumberbatch.
Des spectateurs malicieux pourront s'amuser à y discerner comme une association entre Miss Marple et un Sherlock soudan converti à l’amabilité et à la vie sociale, mais le duo fonctionne efficacement sur le modèle du policier et un consultant spécial actuellement en vogue. Cumberbatch apporte évidement beaucoup à l’opus, à la tête d’une distribution une nouvelle fois particulièrement relevée, avec les habituels visages de Doctor Who (Russell Tovey, l’Alonzo matelot de l’Espace ayant sympathisé avec Le Docteur, mais bien davantage encore avec Captain Jack, Jemma Redgrave, la fille du Brigadier, ou encore Shirley Henderson, la Ursula de Love & Monsters). Julia McKenzie achève de composer talentueusement son intéressante Miss Marple, proche de celle de Joan Hickson, mais davantage portée sur l’émotion et rajeunie (à l’instar curieusement de plusieurs autres personnages). Les comédiens et l’évocatrice mise en scène, parfaitement relayée par la musique, façonnent Murder is Easy comme un authentique épisode d’atmosphère, sur une tonalité très sombre. L’abord très direct et explicite du thème du viol y contribue également, de même que la faramineuse succession de meurtres, avoisinant parfois dangereusement le grand guignol, sans toutefois y sombrer.
Anecdotes :
Diffusé le 13 septembre 2009, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en juin 1939. Miss Marple n’y figure pas, l’enquête y étant menée par Luke Fitzwilliam (qui est celui à qui se confie Lavinia Pinkerton) et par le Superintendant Battle.
L’intrigue diffère considérablement de celle du livre. De nombreux personnages et évènements s’y voient en effet changés, de même que les motivations de l’assassin.
Sylvia Syms (Lavinia Pinkerton) a connu une très belle carrière au cinéma et à la télévision, où elle est notamment apparue dans de nombreuses séries d’aventures des années 60, dont Le Saint, à quatre reprises.
Shirley Henderson (Honoria Waynflete) a été Gail dans Trainspotting 1 et 2, Jude dans les films de Bridget Jones et Mimi geignarde dans ceux d’Harry Potter. A la télévision elle a notamment été Ursula, l’amoureuse d’Elton dans l’épisode Love & Monsters de Doctor Who.
Benedict Cumberbatch (Luke Fitzwilliam) est alors sur le point de devenir Sherlock Holmes dans la série Sherlock, lancée par la BBC en juillet 2010. Le succès rencontré va propulser sa carrière au cinéma (Le Hobbit, Star trek ib.o Darkness, Dr. Strange…). Egalement très présent au théâtre, Benedict Cumberbatch est élevé par la Reine au rang de Commandeur de l’Empire britannique, en 2015.
La station de métro où Lavinia Pinkerton chute mortellement dans l’escalier mécanique est Southgate, située dans le nord de Londres. Inaugurée en 1933, elle est réputée pour son architecture Art déco et se spectaculaires escaliers mécaniques, aux lampes de bronze également représentativess de ce style.
Résumé :
Alors qu’elle se rend à Londres en train, Miss Marple fait la connaissance de Lavinia Pinkerton. Celle-ci lui déclare avoir connaissance de deux meurtres survenus dans son village de Wychwood, avant de brusquement décéder dans ce qui semble être un accident. Intriguée, Jane se rend à Wychwood où se trouve confrontée à une complexe affaire d’empoisonnements. Mais le village est similaire par bien des aspects à St Mary Mead et Miss Marple va savoir y exercer son infaillible sagacité.
Critique :
Après un A Pocket Full of Rye de facture tout à fait classique, la série renoue ici avec la grande liberté de ses adaptations, puisque Miss Marple s’y voit de nouveau incorporée à une enquête où elle ne figurait pas initialement. Le résultat de cette nouvelle intromission narrative résulte inégal. En effet les changements apportés à l’intrigue la rendent davantage floue et la lestent de dialogues manquant souvent cruellement de naturel alors même que l’énigme du jour ne constitue sans doute pas la plus captivante d’Agatha Christie. Toutefois on apprécie malgré tout que, même transformé, l’épisode apporte l’occasion de mettre en avant l’un des romans les plus méconnus de la Duchesse de la Mort. Par ailleurs, Miss Marple se retrouve, sinon, à St Mary Mead, du moins dans un alter ego de l’Angleterre profonde, soit son environnement naturel. Surtout, la série a fini par acquérir un certain en savoir faire en la matière et l’introduction de Jane s’opère de manière assez naturelle, de même que sa collaboration amicale avec Luke Fitzwilliam, bien aidée par l’évidente complicité existant entre Julia McKenzie et Benedict Cumberbatch.
Des spectateurs malicieux pourront s'amuser à y discerner comme une association entre Miss Marple et un Sherlock soudan converti à l’amabilité et à la vie sociale, mais le duo fonctionne efficacement sur le modèle du policier et un consultant spécial actuellement en vogue. Cumberbatch apporte évidement beaucoup à l’opus, à la tête d’une distribution une nouvelle fois particulièrement relevée, avec les habituels visages de Doctor Who (Russell Tovey, l’Alonzo matelot de l’Espace ayant sympathisé avec Le Docteur, mais bien davantage encore avec Captain Jack, Jemma Redgrave, la fille du Brigadier, ou encore Shirley Henderson, la Ursula de Love & Monsters). Julia McKenzie achève de composer talentueusement son intéressante Miss Marple, proche de celle de Joan Hickson, mais davantage portée sur l’émotion et rajeunie (à l’instar curieusement de plusieurs autres personnages). Les comédiens et l’évocatrice mise en scène, parfaitement relayée par la musique, façonnent Murder is Easy comme un authentique épisode d’atmosphère, sur une tonalité très sombre. L’abord très direct et explicite du thème du viol y contribue également, de même que la faramineuse succession de meurtres, avoisinant parfois dangereusement le grand guignol, sans toutefois y sombrer.
Anecdotes :
Diffusé le 13 septembre 2009, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en juin 1939. Miss Marple n’y figure pas, l’enquête y étant menée par Luke Fitzwilliam (qui est celui à qui se confie Lavinia Pinkerton) et par le Superintendant Battle.
L’intrigue diffère considérablement de celle du livre. De nombreux personnages et évènements s’y voient en effet changés, de même que les motivations de l’assassin.
Sylvia Syms (Lavinia Pinkerton) a connu une très belle carrière au cinéma et à la télévision, où elle est notamment apparue dans de nombreuses séries d’aventures des années 60, dont Le Saint, à quatre reprises.
Shirley Henderson (Honoria Waynflete) a été Gail dans Trainspotting 1 et 2, Jude dans les films de Bridget Jones et Mimi geignarde dans ceux d’Harry Potter. A la télévision elle a notamment été Ursula, l’amoureuse d’Elton dans l’épisode Love & Monsters de Doctor Who.
Benedict Cumberbatch (Luke Fitzwilliam) est alors sur le point de devenir Sherlock Holmes dans la série Sherlock, lancée par la BBC en juillet 2010. Le succès rencontré va propulser sa carrière au cinéma (Le Hobbit, Star trek ib.o Darkness, Dr. Strange…). Egalement très présent au théâtre, Benedict Cumberbatch est élevé par la Reine au rang de Commandeur de l’Empire britannique, en 2015.
La station de métro où Lavinia Pinkerton chute mortellement dans l’escalier mécanique est Southgate, située dans le nord de Londres. Inaugurée en 1933, elle est réputée pour son architecture Art déco et se spectaculaires escaliers mécaniques, aux lampes de bronze également représentativess de ce style.
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Pourquoi pas Evans ? (Why Didn't They Ask Evans?, 4.04, **)
Résumé :
Le jeune Bobby découvre un homme agonisant sur le bord d’une falaise. Le mourant toutefois le temps de prononcer une ultime et mystérieuse phrase « Pourquoi pas Evans ? ». En compagnie de son amie d’enfance Frankie, il se lance dans une enquête le conduisant à s’intéresser à Castle Savage, résidence d’une famille aussi riche que singulière, dont le patriarche vient juste de décéder. Les deux jeunes gens vont pouvoir compter sur l’aide de Miss Marple, amie de la mère de Bobby.
Critique :
L’épisode signifie derechef une particulièrement large déformation du roman originel. Le procédé ne pose pas de problème en soi pourvu que le jeu en vaille la chandelle et que la version proposée de l’histoire dégage un réel intérêt. Or ici, il nous faut déchanter. Certes, le scénario présente l’avantage de conserver le postulat initial très hitchcockien (la phrase énigmatique de l’agonisant inconnu, point de départ de la résolution du puzzle) et veiller à conserver le relationnel entre Bobby et Frankie. Cela nous vaut un début prometteur, mais le développement de l’intrigue ne convainc guère. L’épisode préserve fort heureusement les fondamentaux de la série magnifique travail de production et mise en scène pertinente. Mais les auteurs confondent l’embrouillé et le ludique, en nous proposant des dialogues empesés et une histoire inutilement complexe, à l’humour moins présent (même si l’opus demeure plus léger que la tonalité générale de la saison). Cela suscite également une progression assez lente de l’action, là où le roman, très alerte, surfait sur l’enthousiasme juvénile des deux protagonistes, très proches de la version Jeunes Aventuriers du couple Tommy & Tuppence Beresford.
Si le côté dysfonctionnel de la famille Savage autorise quelques portraits croquignolets, cette version de Bobby et Frankie véhicule un certain déséquilibre des personnages. Bobby semble davantage confit en religion que chez Agatha Christie (il incorpore visiblement plusieurs caractéristiques de son père, ici absent). Frankie s’en tire un peu mieux, grâce à son intrépidité renouvelle, mais son caractère affirmé se traduit également par un aspect parfois frontalement désagréable, en lieu et place de son ironie finalement très complice envers Bobby. Si l’introduction de Miss Marple s’effectue de manière très bateau (Jane comptant décidément des amis à travers toute l’Angleterre) la formule en trio fonctionne assez harmonieusement pour ne pas réellement pénaliser l’ensemble. Toutefois elle réduit mécaniquement l’importance de la relation entre les jeunes gens, alors que l’histoire raconte aussi comment ce couple très attachant se cristallise. Toujours dominée par l’impeccable Julia McKenzie, la production défend fort honorablement ses personnages. On apprécie notamment une brune Georgia Moffet pour Frankie et une Natalie Dormer en rupture de ban des Tudors, parfaitement choisie pour le rôle de cette femme mystère qu’est Moira Nicholson.
Anecdotes :
Diffusé le 15 juin 2011, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en 1934. Miss Marple ne figure pas dans le livre, où l’enquête est menée par les seuls Bobby et Frankie. Hormis le duo et la situation initiale, l’intrigue est totalement réécrite.
Sean Biggerstaff (Bobby Attfield) a été Chris Wood dans la saga Harry Potter. Il a également été la voix de Chris Parsons dans Shada (2003), la série animée adaptant le projet de Douglés Adams écrit pour Doctor Who.
Georgia Moffett (Frankie Derwent) est la fille de Peter Davison, interprète du Cinquième Docteur dans Doctor Who. Elle est également l’épouse de David Tennant, interprète du Dixième, qu’elle rencontré lors du tournage l’épisode La Fille du Docteur.
Samantha Bond (Sylvia Savage) a été Lady Rosamund Painswick dans la série Downton Abbey et Mrs. Wormwood dans The Sarah Jane Adventures, série dérivée de Doctor Who. Au cinéma, elle a incarné la Miss Moneypenny des James Bond de Pierce Brosnan.
Natalie Dormer (Moira Nicholson) est une populaire actrice de télévison tenant des rôles importants dans The Tudors, Game of Thrones, ou encore Elementary. Au cinéma elle a également participé à Captain America: First Avenger et Hunger Games. .
La distribution comporte deux actrices tenant des rôles récurrents dans la série Game of Thrones : Natalie Dormer (Margaery Tyrell) et Hannah Murray (Gilly).
Tournée en 2009, l’épisode n’a été diffusé en Grande-Bretagne que deux ans plus tard.
Castle Savage est représenté par Loseley Park, qui avait déjà servi de décor à l’épisode Mon petit doigt m’a dit (2.03).
Résumé :
Le jeune Bobby découvre un homme agonisant sur le bord d’une falaise. Le mourant toutefois le temps de prononcer une ultime et mystérieuse phrase « Pourquoi pas Evans ? ». En compagnie de son amie d’enfance Frankie, il se lance dans une enquête le conduisant à s’intéresser à Castle Savage, résidence d’une famille aussi riche que singulière, dont le patriarche vient juste de décéder. Les deux jeunes gens vont pouvoir compter sur l’aide de Miss Marple, amie de la mère de Bobby.
Critique :
L’épisode signifie derechef une particulièrement large déformation du roman originel. Le procédé ne pose pas de problème en soi pourvu que le jeu en vaille la chandelle et que la version proposée de l’histoire dégage un réel intérêt. Or ici, il nous faut déchanter. Certes, le scénario présente l’avantage de conserver le postulat initial très hitchcockien (la phrase énigmatique de l’agonisant inconnu, point de départ de la résolution du puzzle) et veiller à conserver le relationnel entre Bobby et Frankie. Cela nous vaut un début prometteur, mais le développement de l’intrigue ne convainc guère. L’épisode préserve fort heureusement les fondamentaux de la série magnifique travail de production et mise en scène pertinente. Mais les auteurs confondent l’embrouillé et le ludique, en nous proposant des dialogues empesés et une histoire inutilement complexe, à l’humour moins présent (même si l’opus demeure plus léger que la tonalité générale de la saison). Cela suscite également une progression assez lente de l’action, là où le roman, très alerte, surfait sur l’enthousiasme juvénile des deux protagonistes, très proches de la version Jeunes Aventuriers du couple Tommy & Tuppence Beresford.
Si le côté dysfonctionnel de la famille Savage autorise quelques portraits croquignolets, cette version de Bobby et Frankie véhicule un certain déséquilibre des personnages. Bobby semble davantage confit en religion que chez Agatha Christie (il incorpore visiblement plusieurs caractéristiques de son père, ici absent). Frankie s’en tire un peu mieux, grâce à son intrépidité renouvelle, mais son caractère affirmé se traduit également par un aspect parfois frontalement désagréable, en lieu et place de son ironie finalement très complice envers Bobby. Si l’introduction de Miss Marple s’effectue de manière très bateau (Jane comptant décidément des amis à travers toute l’Angleterre) la formule en trio fonctionne assez harmonieusement pour ne pas réellement pénaliser l’ensemble. Toutefois elle réduit mécaniquement l’importance de la relation entre les jeunes gens, alors que l’histoire raconte aussi comment ce couple très attachant se cristallise. Toujours dominée par l’impeccable Julia McKenzie, la production défend fort honorablement ses personnages. On apprécie notamment une brune Georgia Moffet pour Frankie et une Natalie Dormer en rupture de ban des Tudors, parfaitement choisie pour le rôle de cette femme mystère qu’est Moira Nicholson.
Anecdotes :
Diffusé le 15 juin 2011, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en 1934. Miss Marple ne figure pas dans le livre, où l’enquête est menée par les seuls Bobby et Frankie. Hormis le duo et la situation initiale, l’intrigue est totalement réécrite.
Sean Biggerstaff (Bobby Attfield) a été Chris Wood dans la saga Harry Potter. Il a également été la voix de Chris Parsons dans Shada (2003), la série animée adaptant le projet de Douglés Adams écrit pour Doctor Who.
Georgia Moffett (Frankie Derwent) est la fille de Peter Davison, interprète du Cinquième Docteur dans Doctor Who. Elle est également l’épouse de David Tennant, interprète du Dixième, qu’elle rencontré lors du tournage l’épisode La Fille du Docteur.
Samantha Bond (Sylvia Savage) a été Lady Rosamund Painswick dans la série Downton Abbey et Mrs. Wormwood dans The Sarah Jane Adventures, série dérivée de Doctor Who. Au cinéma, elle a incarné la Miss Moneypenny des James Bond de Pierce Brosnan.
Natalie Dormer (Moira Nicholson) est une populaire actrice de télévison tenant des rôles importants dans The Tudors, Game of Thrones, ou encore Elementary. Au cinéma elle a également participé à Captain America: First Avenger et Hunger Games. .
La distribution comporte deux actrices tenant des rôles récurrents dans la série Game of Thrones : Natalie Dormer (Margaery Tyrell) et Hannah Murray (Gilly).
Tournée en 2009, l’épisode n’a été diffusé en Grande-Bretagne que deux ans plus tard.
Castle Savage est représenté par Loseley Park, qui avait déjà servi de décor à l’épisode Mon petit doigt m’a dit (2.03).
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Jeux de glaces (They Do It with Mirrors, 4.03, ***)
Résumé :
Miss Marple est appelée à l’aide par Ruth, la sœur d’une de ses amies d’enfance, Carrie-Louise. Celle-ci serait en train d’être progressivement empoisonnée par un mystérieux ennemi. Or Carrie-Louise, épouse du philanthrope Lewis Serrocold. est quelqu’un de candide et elle refuse de prendre la menace au sérieux. Et pourtant Miss Marple trouve qu’une ambiance familiale menaçante entoure effectivement son amie, dans sa belle demeure de Stoneygates servant d’institut de réinsertion modèle pour de jeunes délinquants.
Critique :
Vis-à-vis de bien d’autres épisodes, le téléfilm se montre relativement modéré dans les modifications qu’il apporte au texte originel. Si de nombreux personnages voient leur profil et leur relationnel évoluer au sein de la famille dysfonctionnelle du jour, le cœur de l’intrigue demeure néanmoins préservé. Si plusieurs changements apportés ne paraissent pas apporter de plus-values notables, globalement la réécriture opérée rend plus clair le déroulement de l’action tant le roman, écrit tardivement par Agatha Christie, résultait touffu lesté par un grand nombre de personnage. Cette volonté de lisibilité adaptée au format télévisuel se montre manifeste avec comme contrepartie des protagonistes parfois devenus trop déclaratifs et emphatiques notamment Carrie-Louise. Les auteurs ont également visiblement d’accorder davantage d’importance au petit monde de l’instit et aux jeunes gens en souffrance que dans le roman (en définitive très centré sur la famille),
L’approche du livre se voit ainsi judicieusement renouvelée. Dans cette optique, musique costumes, photographies et décors contribuent dans un bel ensemble à instaurer toute une atmosphère mélancolique et désenchantée, mais jamais mélodramatique. On peut y discerner la griffe du réalisateur Andy Wilson, qui a également su instiller des ambiances marquées chez Poirot (Death on the Nile, The Labours of Hercules). Il reste d’ailleurs patent que c’est avant tout la peinture du micro univers de Stonygates qui le motive, les quelques scènes périphériques (comme la rencontre entre Miss Marple et Joan Collins) se voyant traites plus à l’emporte-pièce. Quoique toujours juste, la distribution impressionne légèrement moins qu’à l’accoutumée (en dehors de la curiosité apportée par la brève présence de Ruth Van Rydock) mais Julia Mckenzie défend toujours talentueusement une Miss Marple très humaine.
Anecdotes :
Diffusé le 01 janvier 2010, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en 1952. Si le cœur de l’intrigue demeure inchangé, plusieurs personnages sont changés, de même que leurs motivations.
Joan Collins (Ruth Van Rydock) reste bien entendu l'emblématique Alexis de Dynastie (1982-1989) mais cette actrice anglaise a également accompli une solide carrière au cinéma (La Terre des Pharaons, 1955 ; Bravados, 1958). Elle se fait néanmoins surtout connaître à la télévision, où elle participe à Star Trek, Mission Impossible, Cosmos 1999, Amicalement vôtr, Police Woman, Starsky et Hutch, Will and Grace, L'amour du risque, etc.
Ian Ogilvy (Johnny Restarick) fut proche d'obtenir le rôle de James Bond, en remplacement de Roger Moore. La série Le Retour du Saint l'a fait connaître. Il apparut également dans cinq épisodes d’Arabesque, et interpréta le Duc de Wellington au cinéma (Waterloo, 1970). Scénariste, il est aussi depuis 2004 l’auteur d’une série d’ouvrages à succès destinés aux enfants : Measle and the Wrathmonk.
Penelope Wilton (Carrie Louise Serrocold) a été Isobel Crawley dans Downton Abbey et Harriet Jones dans Doctor Who. Sa superbe carrière théâtrale lui vaut d’être élevée au rang de Dame de l’Empire britannique, en 2016.
Stoneygates est représenté par Fawley Court, dans le Buckinghamshire (1771).
Résumé :
Miss Marple est appelée à l’aide par Ruth, la sœur d’une de ses amies d’enfance, Carrie-Louise. Celle-ci serait en train d’être progressivement empoisonnée par un mystérieux ennemi. Or Carrie-Louise, épouse du philanthrope Lewis Serrocold. est quelqu’un de candide et elle refuse de prendre la menace au sérieux. Et pourtant Miss Marple trouve qu’une ambiance familiale menaçante entoure effectivement son amie, dans sa belle demeure de Stoneygates servant d’institut de réinsertion modèle pour de jeunes délinquants.
Critique :
Vis-à-vis de bien d’autres épisodes, le téléfilm se montre relativement modéré dans les modifications qu’il apporte au texte originel. Si de nombreux personnages voient leur profil et leur relationnel évoluer au sein de la famille dysfonctionnelle du jour, le cœur de l’intrigue demeure néanmoins préservé. Si plusieurs changements apportés ne paraissent pas apporter de plus-values notables, globalement la réécriture opérée rend plus clair le déroulement de l’action tant le roman, écrit tardivement par Agatha Christie, résultait touffu lesté par un grand nombre de personnage. Cette volonté de lisibilité adaptée au format télévisuel se montre manifeste avec comme contrepartie des protagonistes parfois devenus trop déclaratifs et emphatiques notamment Carrie-Louise. Les auteurs ont également visiblement d’accorder davantage d’importance au petit monde de l’instit et aux jeunes gens en souffrance que dans le roman (en définitive très centré sur la famille),
L’approche du livre se voit ainsi judicieusement renouvelée. Dans cette optique, musique costumes, photographies et décors contribuent dans un bel ensemble à instaurer toute une atmosphère mélancolique et désenchantée, mais jamais mélodramatique. On peut y discerner la griffe du réalisateur Andy Wilson, qui a également su instiller des ambiances marquées chez Poirot (Death on the Nile, The Labours of Hercules). Il reste d’ailleurs patent que c’est avant tout la peinture du micro univers de Stonygates qui le motive, les quelques scènes périphériques (comme la rencontre entre Miss Marple et Joan Collins) se voyant traites plus à l’emporte-pièce. Quoique toujours juste, la distribution impressionne légèrement moins qu’à l’accoutumée (en dehors de la curiosité apportée par la brève présence de Ruth Van Rydock) mais Julia Mckenzie défend toujours talentueusement une Miss Marple très humaine.
Anecdotes :
Diffusé le 01 janvier 2010, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en 1952. Si le cœur de l’intrigue demeure inchangé, plusieurs personnages sont changés, de même que leurs motivations.
Joan Collins (Ruth Van Rydock) reste bien entendu l'emblématique Alexis de Dynastie (1982-1989) mais cette actrice anglaise a également accompli une solide carrière au cinéma (La Terre des Pharaons, 1955 ; Bravados, 1958). Elle se fait néanmoins surtout connaître à la télévision, où elle participe à Star Trek, Mission Impossible, Cosmos 1999, Amicalement vôtr, Police Woman, Starsky et Hutch, Will and Grace, L'amour du risque, etc.
Ian Ogilvy (Johnny Restarick) fut proche d'obtenir le rôle de James Bond, en remplacement de Roger Moore. La série Le Retour du Saint l'a fait connaître. Il apparut également dans cinq épisodes d’Arabesque, et interpréta le Duc de Wellington au cinéma (Waterloo, 1970). Scénariste, il est aussi depuis 2004 l’auteur d’une série d’ouvrages à succès destinés aux enfants : Measle and the Wrathmonk.
Penelope Wilton (Carrie Louise Serrocold) a été Isobel Crawley dans Downton Abbey et Harriet Jones dans Doctor Who. Sa superbe carrière théâtrale lui vaut d’être élevée au rang de Dame de l’Empire britannique, en 2016.
Stoneygates est représenté par Fawley Court, dans le Buckinghamshire (1771).
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Saison 5 (2010-2011)
Le Cheval pâle (The Pale Horse, 5.01, ****)
Résumé :
Le Père Graham est battu à mort alors qu’il rentrait chez lui. La veille, il avait administré les derniers sacrements à une agonisante, Mrs Davis, après l’avoir entendue en confession. La police pense que le crime a été commis par un rôdeur, mais Miss Marple, qui était une amie du prêtre, reçoit une lettre qu’il a envoyé peu de temps avant de mourir. Elle contient une mystérieuse liste de noms ainsi qu’une référence biblique au cheval pâle chevauché par la Mort. Jane se lance dans cette nouvelle enquête, malgré le scepticisme de l’Inspecteur Lejeune.
Critique :
On portera au crédit de l’épisode d’avoir globalement respecté l’atmosphère et te le déroulement de The Pale Horse, roman comptant parmi les ouvrages tardifs les plus remarquables d’Agatha Christie. On pourra certes regretter un certain ralentissement de l’intrigue vers la moitié du téléfilm, avec quelques scènes peu utiles ou trop délayées. Mais les quelques changements apportés demeurent cohérents et ne dénaturent jamais le récit, tout en apportant quelques pertinents dialogues. L’habile résolution de l’énigme reste aussi saisissante que dans le livre. La série brille toujours par ses qualités de mise en scène et son irréprochable reconstitution historique. Le décor central du Pale Horse est idéalement choisi, à la fois aimablement campagnard et subtilement menaçant.
Avec sa Miss Marple quelque peu rajeunie, mais tellement humaine, Julia Mckenzie domine une distribution de qualité, sachant ne pas rendre grotesque les différents clients de l’hôtel. L’intégration de l’héroïne, totalement absente du roman originel s’effectue de manière assez harmonieuse, même si le recours à une amitié inventée avec l’un des autres personnages devient véritablement un procédé rabâché. Le scénario sait donner néanmoins donner l’impression que Jane est effectivement nécessaire à la résolution de l’énigme, preuve d’une adaptation intelligente. Une plus-value se voit apportée par la plaisante évolution de sa relation avec l’Inspecteur Lejeune vers toujours davantage de confiance et de complicité. On regrettera simplement l’absence d’Ariadne Oliver, présente dans le roman, alors que l’excellente Zoe Wanamaker aurait pu créer un lien amusant avec Poirot.
Anecdotes :
Diffusé le 30 août 2010, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en novembre 1961. Miss Marple ne figure pas dans ce livre, l’héroïne en est en fait Ariadne Oliver, personnage semi récurrent d’Agatha Christie et amie d’Hercule Poirot. Plusieurs personnages et éléments de l’intrigue ont également été modifiés.
Quelques lettres en rouge apparaissent dans la liste d’acteurs figurant dans le générique de fin. Elles reconstituent le nom de la prétendue sorcière dont l’exécution est reconstituée, Goody Carne.
L’hôtel The Pale Horse est en fait représenté par Hughenden Manor dans le Buckinghamshire. Cette résidence victorienne est réputée pour avoir été la résidence principale de Benjamin Disraeli, grand premier ministre de la reine Victoria et créateur du parti conservateur moderne.
Le Cheval pâle (The Pale Horse, 5.01, ****)
Résumé :
Le Père Graham est battu à mort alors qu’il rentrait chez lui. La veille, il avait administré les derniers sacrements à une agonisante, Mrs Davis, après l’avoir entendue en confession. La police pense que le crime a été commis par un rôdeur, mais Miss Marple, qui était une amie du prêtre, reçoit une lettre qu’il a envoyé peu de temps avant de mourir. Elle contient une mystérieuse liste de noms ainsi qu’une référence biblique au cheval pâle chevauché par la Mort. Jane se lance dans cette nouvelle enquête, malgré le scepticisme de l’Inspecteur Lejeune.
Critique :
On portera au crédit de l’épisode d’avoir globalement respecté l’atmosphère et te le déroulement de The Pale Horse, roman comptant parmi les ouvrages tardifs les plus remarquables d’Agatha Christie. On pourra certes regretter un certain ralentissement de l’intrigue vers la moitié du téléfilm, avec quelques scènes peu utiles ou trop délayées. Mais les quelques changements apportés demeurent cohérents et ne dénaturent jamais le récit, tout en apportant quelques pertinents dialogues. L’habile résolution de l’énigme reste aussi saisissante que dans le livre. La série brille toujours par ses qualités de mise en scène et son irréprochable reconstitution historique. Le décor central du Pale Horse est idéalement choisi, à la fois aimablement campagnard et subtilement menaçant.
Avec sa Miss Marple quelque peu rajeunie, mais tellement humaine, Julia Mckenzie domine une distribution de qualité, sachant ne pas rendre grotesque les différents clients de l’hôtel. L’intégration de l’héroïne, totalement absente du roman originel s’effectue de manière assez harmonieuse, même si le recours à une amitié inventée avec l’un des autres personnages devient véritablement un procédé rabâché. Le scénario sait donner néanmoins donner l’impression que Jane est effectivement nécessaire à la résolution de l’énigme, preuve d’une adaptation intelligente. Une plus-value se voit apportée par la plaisante évolution de sa relation avec l’Inspecteur Lejeune vers toujours davantage de confiance et de complicité. On regrettera simplement l’absence d’Ariadne Oliver, présente dans le roman, alors que l’excellente Zoe Wanamaker aurait pu créer un lien amusant avec Poirot.
Anecdotes :
Diffusé le 30 août 2010, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en novembre 1961. Miss Marple ne figure pas dans ce livre, l’héroïne en est en fait Ariadne Oliver, personnage semi récurrent d’Agatha Christie et amie d’Hercule Poirot. Plusieurs personnages et éléments de l’intrigue ont également été modifiés.
Quelques lettres en rouge apparaissent dans la liste d’acteurs figurant dans le générique de fin. Elles reconstituent le nom de la prétendue sorcière dont l’exécution est reconstituée, Goody Carne.
L’hôtel The Pale Horse est en fait représenté par Hughenden Manor dans le Buckinghamshire. Cette résidence victorienne est réputée pour avoir été la résidence principale de Benjamin Disraeli, grand premier ministre de la reine Victoria et créateur du parti conservateur moderne.
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Le Secret de Chimneys (The Secret of Chimneys, 5.02, ***)
Résumé :
Miss Marple accompagne une lointaine petite cousine, Lady Virginia Revel, dans une garden party organisée à Chimneys, la demeure familiale de cette dernière. Virginia doit y décider de sa réponse à la demande en mariage faite par George Lomax, politicien en vue, alors qu’elle est attirée par un aventurier, Anthony Cade. Un diplomate autrichien est soudainement assassiné, dans sa poche se trouve un message codé allant conduire Miss Marple et l’Inspecteur Chef Fitch à mettre à jour le Secret de Chimneys.
Critique :
Une nouvelle fois Miss Marple se voit recrutée ainsi de mener à bien une enquête à laquelle elle ne participait pas originellement. Évidemment, cela ne va pas sans s’accompagner des quelques travers régulièrement observés au fur et à mesure que la série avait recours à ce procédé. Ainsi Jane se retrouve une nouvelle fois bien loin de son St Mary Mead et se découvre derechef une nouvelle connaissance fortunée chez qui elle trouve précisément lorsque le meurtre survient. Mais cette fois les conséquences s’étendent au-delà de cette routine, car le sujet même du livre se rétrécit considérablement du fait de cette intégration au modèle du programme. En effet, roman écrit dans les années 20 et porté par l’énergie juvénile des premiers ouvrages d’Agatha Christie, Le Secret de Chimneys ne constitue que partiellement une Murder Party.
Entre James Bond et Tintin, il s’inscrit bien davantage dans cette veine d’espionnage que l’on retrouve notamment autour des Associés contre le Crime Tommy & Tuppence, avec tout ce que cela comporte de fantaisie et d’aventures internationales. Or l’intervention de Miss Marple conduit mécaniquement à réduire à une portion réellement congrue cette dimension, au profit d’une solution de meurtre bien davantage classique. S’y rajoute la difficulté du maintien d’un triangle amoureux rendu banal par la redéfinition concomitante de personnages devenus plus ternes.
Mais, tel quel, le téléfilm demeure très distrayant, avec une enquête rondement menée tout en se montrant solidement charpentée. L’intrigue nous vaut également le plaisir d’incorporer de pétillants moments d’humour, alors que la période McKenzie résulte moins affirmée là-dessus que la McEwan. La complicité entre l’Inspecteur Fitch et Miss Marple apporte beaucoup à cette dimension, d’autant que Julia McKenzie et l’impeccable Stephen Dillane s’entendent admirablement. La distribution se montre également à son avantage. La reconstitution d’époque et la mise en scène se révèlent une nouvelle fois remarquables, tirant notamment un excellent parti du site exceptionnel d’Hatfield House. La musique bénéfice également de sublimes valses viennoises, l’Autriche ayant été ici préférée à l’imaginaire Herzoslovakie.
Anecdotes :
Diffusé le 27 décembre 2010, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en juin 1925 et dans lequel ne figure pas Miss Marple (les protagoniste en sont cade et le Surintendant Battle).
Plusieurs changements majeurs sont apportés à l’intrigue, l’Autriche se substituant notamment à l’Herzoslovakie, pays fictif évoqué dans plusieurs ouvrages d’Agatha Christie. L’identité et le motif de l’assassin sont modifiés et le volet politique/espionnage de l’histoire est passé sous silence.
Le scénario de l’épisode intègre également plusieurs éléments de L’herbe de Mort (1930), l'une des nouvelles de Miss Marple intégrées au Club du Mardi.
Chimneys est représenté par Hatfield House, dans l’Hertfordshire. Cette magnifique demeure jacobéenne fut édifiée en 1611, sur l’emplacement du manoir qui fut la résidence de jeunesse de la Reine Elizabeth I. Elle l’offrit à l’un de ses principaux ministres, Robert Cecil, et Hatfield House est depuis lors toujours demeuré propriété de cette grande famille. Hatfield House est également connue pour son gigantesque parc ornementé, atteignant 170 000 m². La résidence est apparue dans de nombreux films, elle figure notamment celle de sir August de Wynter dans le film Chapeau melon et bottes de cuir (1998).
Résumé :
Miss Marple accompagne une lointaine petite cousine, Lady Virginia Revel, dans une garden party organisée à Chimneys, la demeure familiale de cette dernière. Virginia doit y décider de sa réponse à la demande en mariage faite par George Lomax, politicien en vue, alors qu’elle est attirée par un aventurier, Anthony Cade. Un diplomate autrichien est soudainement assassiné, dans sa poche se trouve un message codé allant conduire Miss Marple et l’Inspecteur Chef Fitch à mettre à jour le Secret de Chimneys.
Critique :
Une nouvelle fois Miss Marple se voit recrutée ainsi de mener à bien une enquête à laquelle elle ne participait pas originellement. Évidemment, cela ne va pas sans s’accompagner des quelques travers régulièrement observés au fur et à mesure que la série avait recours à ce procédé. Ainsi Jane se retrouve une nouvelle fois bien loin de son St Mary Mead et se découvre derechef une nouvelle connaissance fortunée chez qui elle trouve précisément lorsque le meurtre survient. Mais cette fois les conséquences s’étendent au-delà de cette routine, car le sujet même du livre se rétrécit considérablement du fait de cette intégration au modèle du programme. En effet, roman écrit dans les années 20 et porté par l’énergie juvénile des premiers ouvrages d’Agatha Christie, Le Secret de Chimneys ne constitue que partiellement une Murder Party.
Entre James Bond et Tintin, il s’inscrit bien davantage dans cette veine d’espionnage que l’on retrouve notamment autour des Associés contre le Crime Tommy & Tuppence, avec tout ce que cela comporte de fantaisie et d’aventures internationales. Or l’intervention de Miss Marple conduit mécaniquement à réduire à une portion réellement congrue cette dimension, au profit d’une solution de meurtre bien davantage classique. S’y rajoute la difficulté du maintien d’un triangle amoureux rendu banal par la redéfinition concomitante de personnages devenus plus ternes.
Mais, tel quel, le téléfilm demeure très distrayant, avec une enquête rondement menée tout en se montrant solidement charpentée. L’intrigue nous vaut également le plaisir d’incorporer de pétillants moments d’humour, alors que la période McKenzie résulte moins affirmée là-dessus que la McEwan. La complicité entre l’Inspecteur Fitch et Miss Marple apporte beaucoup à cette dimension, d’autant que Julia McKenzie et l’impeccable Stephen Dillane s’entendent admirablement. La distribution se montre également à son avantage. La reconstitution d’époque et la mise en scène se révèlent une nouvelle fois remarquables, tirant notamment un excellent parti du site exceptionnel d’Hatfield House. La musique bénéfice également de sublimes valses viennoises, l’Autriche ayant été ici préférée à l’imaginaire Herzoslovakie.
Anecdotes :
Diffusé le 27 décembre 2010, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en juin 1925 et dans lequel ne figure pas Miss Marple (les protagoniste en sont cade et le Surintendant Battle).
Plusieurs changements majeurs sont apportés à l’intrigue, l’Autriche se substituant notamment à l’Herzoslovakie, pays fictif évoqué dans plusieurs ouvrages d’Agatha Christie. L’identité et le motif de l’assassin sont modifiés et le volet politique/espionnage de l’histoire est passé sous silence.
Le scénario de l’épisode intègre également plusieurs éléments de L’herbe de Mort (1930), l'une des nouvelles de Miss Marple intégrées au Club du Mardi.
Chimneys est représenté par Hatfield House, dans l’Hertfordshire. Cette magnifique demeure jacobéenne fut édifiée en 1611, sur l’emplacement du manoir qui fut la résidence de jeunesse de la Reine Elizabeth I. Elle l’offrit à l’un de ses principaux ministres, Robert Cecil, et Hatfield House est depuis lors toujours demeuré propriété de cette grande famille. Hatfield House est également connue pour son gigantesque parc ornementé, atteignant 170 000 m². La résidence est apparue dans de nombreux films, elle figure notamment celle de sir August de Wynter dans le film Chapeau melon et bottes de cuir (1998).
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Le Géranium bleu (The Blue Geranium, 5.03, ****)
Résumé :
Alors qu’elle voyage en bus pour rendre visite à une connaissance, Miss Marple fait la connaissance d’Eddie Seward. Or celui-ci est retrouvé mort peu de temps après, s’étant apparemment noyé dans une rivière. D’autres morts suspectes surviennent dans la localité, jusqu’à ce qu’un certain George Pritchard, lié aux victimes et ayant grandement besoin d’argent, soit arrêté. Mais Miss Marple doute de sa culpabilité.
Critique :
Le Club du Mardi compose un singulier recueil de nouvelles ne cessant de gagner en intérêt et reliées par des fils rouges aussi judicieux que ludiques. L’ouvrage présente également l’avantage de régulièrement mettre en avant les capacités de déductions de Miss Marple, ainsi que sa sagesse issue de l’observation des mille et unes anecdotes émaillant la vie de St Mary Mead. La série a l’excellente idée de retenir l’une des meilleurs textes du livre, tant Le Géranium bleu brille par l’intelligence de l’écriture de ses personnages et par son intrigue débouchant sur une chute particulièrement surprenante, digne d’une série comme Thriller, voire de Night Gallery pour son ambiance aux confins du Fantastique.
A la fois libre et fine, l’adaptation télévisuelle de la nouvelle sait préserver ces atouts tout en développant l’intrigue d’une manière fidèle à la tonalité du texte, en mettant l’accent sur l’atmosphère particulière du récit et sur sa galerie de personnages. Le puzzle s’assemble néanmoins avec une diabolique efficacité, tout en ayant l’habileté de montrer une Miss Marple un tantinet moins infaillible qu’à l’ordinaire, même si elle parvient bien entendu à rattraper son erreur initiale. Cela permet de varier agréablement les débats (évidement l’on ne saurait avoir la cruauté d’infliger ceci à Poirot).
La mise en scène se montre également habile, sachant saisir les émotions mais aussi l’étrange, avec ce géranium peint au mur, passant aussi progressivement qu’inexplicablement (en apparence) du rose au bleu. Reconstitution d’époque, photographie et musique forment comme toujours un ensemble parfaitement harmonieux et évocateur. On apprécie particulièrement la composition de Toby Stephens, aussi marquant qu’il aura pu l’être chez Poirot dans Five Little Pigs. Un épisode particulièrement réussi, laissant bien des regrets quant aux autres nouvelles de Miss Marple, encore non adaptées à l’écran contrairement à celles de Poirot. .
Anecdotes :
Diffusé le 29 décembre 2010, le téléfilm est adapté de la nouvelle éponyme, publié en 1929 et reprise en 1932 dans Le Club du Mardi. Le cœur de l’intrigue correspond au texte original, mais l’histoire se développe bien au-delà.
A l’occasion de cet épisode c’est la toute première fois qu’une nouvelle de Miss ¨Marple est adaptée à l’écran, à la télévision comme au cinéma. La grande majorité de ces nouvelles demeure encore non adaptée.
Toby Stephens (George Pritchard) est l’une des figures de proue de la Royal Shakespeare Company. Au cinéma il a été Gustav Graves, l’adversaire de James Bond dans Meurs un autre jour (2002). Il est le fils de Dame Maggie Smith et de sir Robert Stephens, ainsi que le mari d’Anna-Louise Plowman. Une période d’alcoolisme lui a valu de s’endormir durant une représentation de Britannicus, où sa partenaire était Dame Diana Rigg. L’évènement a grandement contribué à lui faire renoncer à l’alcool.
Les vues du club de sir Clithering ont été filmées à Hatfield House, décor de l’épisode précédent.
Résumé :
Alors qu’elle voyage en bus pour rendre visite à une connaissance, Miss Marple fait la connaissance d’Eddie Seward. Or celui-ci est retrouvé mort peu de temps après, s’étant apparemment noyé dans une rivière. D’autres morts suspectes surviennent dans la localité, jusqu’à ce qu’un certain George Pritchard, lié aux victimes et ayant grandement besoin d’argent, soit arrêté. Mais Miss Marple doute de sa culpabilité.
Critique :
Le Club du Mardi compose un singulier recueil de nouvelles ne cessant de gagner en intérêt et reliées par des fils rouges aussi judicieux que ludiques. L’ouvrage présente également l’avantage de régulièrement mettre en avant les capacités de déductions de Miss Marple, ainsi que sa sagesse issue de l’observation des mille et unes anecdotes émaillant la vie de St Mary Mead. La série a l’excellente idée de retenir l’une des meilleurs textes du livre, tant Le Géranium bleu brille par l’intelligence de l’écriture de ses personnages et par son intrigue débouchant sur une chute particulièrement surprenante, digne d’une série comme Thriller, voire de Night Gallery pour son ambiance aux confins du Fantastique.
A la fois libre et fine, l’adaptation télévisuelle de la nouvelle sait préserver ces atouts tout en développant l’intrigue d’une manière fidèle à la tonalité du texte, en mettant l’accent sur l’atmosphère particulière du récit et sur sa galerie de personnages. Le puzzle s’assemble néanmoins avec une diabolique efficacité, tout en ayant l’habileté de montrer une Miss Marple un tantinet moins infaillible qu’à l’ordinaire, même si elle parvient bien entendu à rattraper son erreur initiale. Cela permet de varier agréablement les débats (évidement l’on ne saurait avoir la cruauté d’infliger ceci à Poirot).
La mise en scène se montre également habile, sachant saisir les émotions mais aussi l’étrange, avec ce géranium peint au mur, passant aussi progressivement qu’inexplicablement (en apparence) du rose au bleu. Reconstitution d’époque, photographie et musique forment comme toujours un ensemble parfaitement harmonieux et évocateur. On apprécie particulièrement la composition de Toby Stephens, aussi marquant qu’il aura pu l’être chez Poirot dans Five Little Pigs. Un épisode particulièrement réussi, laissant bien des regrets quant aux autres nouvelles de Miss Marple, encore non adaptées à l’écran contrairement à celles de Poirot. .
Anecdotes :
Diffusé le 29 décembre 2010, le téléfilm est adapté de la nouvelle éponyme, publié en 1929 et reprise en 1932 dans Le Club du Mardi. Le cœur de l’intrigue correspond au texte original, mais l’histoire se développe bien au-delà.
A l’occasion de cet épisode c’est la toute première fois qu’une nouvelle de Miss ¨Marple est adaptée à l’écran, à la télévision comme au cinéma. La grande majorité de ces nouvelles demeure encore non adaptée.
Toby Stephens (George Pritchard) est l’une des figures de proue de la Royal Shakespeare Company. Au cinéma il a été Gustav Graves, l’adversaire de James Bond dans Meurs un autre jour (2002). Il est le fils de Dame Maggie Smith et de sir Robert Stephens, ainsi que le mari d’Anna-Louise Plowman. Une période d’alcoolisme lui a valu de s’endormir durant une représentation de Britannicus, où sa partenaire était Dame Diana Rigg. L’évènement a grandement contribué à lui faire renoncer à l’alcool.
Les vues du club de sir Clithering ont été filmées à Hatfield House, décor de l’épisode précédent.
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Le miroir se brisa (The Mirror Crack'd from Side to Side, 5.04, ***)
Résumé :
La star hollywoodienne Marina Gregg s’est installée avec tout son entourage dans la grande demeure de Gossington Hall, à proximité de St Mary Mead. Elle y donne une grande fête de bienfaisance, où toute la population est conviée, dont Miss Marple et Dolly Bantry, propriétaire précédente de Gossigton Hall. Mais une admiratrice locale décède brusquement durant les festivités, ayant bu un cocktail empoisonné. Jane et l’Inspecteur Hewitt mènent l’enquête, mais reste à savoir qui était réellement visé.
Critique :
Cette cinquième saison s’achève par un épisode à l’adaptation très classique vis-à-vis de ce que propose habituellement la série. Malgré quelques différences secondaires, l’essentiel de l’intrigue originelle se voit ainsi préservé. Par ailleurs la transcription du livre à l’écran s’avère parfois astucieuse, avec un rythme de l’action davantage soutenu et une conclusion devenue émouvante et non plus mélodramatique, comme elle pourrait le résulter chez Agatha Christie. Le scénario distille habilement les indices pouvant permettre au spectateur attentif (et motivé) de parvenir à la clef de l’énigme, tout en ne sacrifiant pas le volet du petit monde de St Mary Mead.
La recréation de Gossington Hall par North Mymms House fonctionne efficacement, mais il ne s’agit sans doute pas du décor le plus mémorable de la série. Celui du tournage égyptien est superbe, mais assez périphérique en soi. Par ailleurs l’évocation du cinéma d’alors ne s’affranchit pas des clichés habituels, on aurait pu judicieusement profiter du passage à l’image accentuer quelque peu la dimension satirique du roman, bien réelle même si diffuse. A côté d’une Julia McKenzie, Hugh Bonneville et une tonique Joanna Lumley prennent visiblement un plaisir communicatif à interpréter leur rôle. Joanna Lumley se montre d’ailleurs aussi complice avec McKenzie qu’auparavant avec McEwan dans The Body in the Library. La distribution reste toutefois dominée par la forte présence de Lindsay Duncan, aussi intense ici qu’elle le démontra lors du fatidique épisode The Waters of Mars de Doctor Who et reconstituant idéalement la complexité du personnage.
Anecdotes :
Diffusé le 02 janvier 2011, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en 1962. Il y demeure globalement fidèle, même s’il comporte quelques différences secondaires.
Hugh Bonneville (Inspecteur Hewitt) est l’interprète de Robert Crawley, comte de Grantham, dans la série Downton Abbey.
Lindsay Duncan (Marina Gregg) est une comédienne très populaire en Grande-Bretagne. Elle a notamment été Servilia des Junii dans la série Rome (2005-2007) et Adelaïde Brooke dans l'épisode La Conquête de Mars (2009) de Doctor Who. En 2009, elle a été élevée au rang de Commandeur de l’Empire britannique.
Joanna Lumley (Dolly Bantry) ancien mannequin, est une figure médiatique de premier plan en Grande Bretagne et une proche de la famille royale. Ses deux rôles les plus connus sont ceux de la vaillante Purdey dans Chapeau Melon et Bottes de Cuir et de l’inénarrable Patsy Stone dans Absolutely Fabulous. Elle participe également à l’épisode The Body in the Library.
Les extérieurs de Gossington Hall furent tournés à North Mymms House, grande demeure élisabéthaine de 1576, dans l’Hertfordshire.
Fin de la saison 5Résumé :
La star hollywoodienne Marina Gregg s’est installée avec tout son entourage dans la grande demeure de Gossington Hall, à proximité de St Mary Mead. Elle y donne une grande fête de bienfaisance, où toute la population est conviée, dont Miss Marple et Dolly Bantry, propriétaire précédente de Gossigton Hall. Mais une admiratrice locale décède brusquement durant les festivités, ayant bu un cocktail empoisonné. Jane et l’Inspecteur Hewitt mènent l’enquête, mais reste à savoir qui était réellement visé.
Critique :
Cette cinquième saison s’achève par un épisode à l’adaptation très classique vis-à-vis de ce que propose habituellement la série. Malgré quelques différences secondaires, l’essentiel de l’intrigue originelle se voit ainsi préservé. Par ailleurs la transcription du livre à l’écran s’avère parfois astucieuse, avec un rythme de l’action davantage soutenu et une conclusion devenue émouvante et non plus mélodramatique, comme elle pourrait le résulter chez Agatha Christie. Le scénario distille habilement les indices pouvant permettre au spectateur attentif (et motivé) de parvenir à la clef de l’énigme, tout en ne sacrifiant pas le volet du petit monde de St Mary Mead.
La recréation de Gossington Hall par North Mymms House fonctionne efficacement, mais il ne s’agit sans doute pas du décor le plus mémorable de la série. Celui du tournage égyptien est superbe, mais assez périphérique en soi. Par ailleurs l’évocation du cinéma d’alors ne s’affranchit pas des clichés habituels, on aurait pu judicieusement profiter du passage à l’image accentuer quelque peu la dimension satirique du roman, bien réelle même si diffuse. A côté d’une Julia McKenzie, Hugh Bonneville et une tonique Joanna Lumley prennent visiblement un plaisir communicatif à interpréter leur rôle. Joanna Lumley se montre d’ailleurs aussi complice avec McKenzie qu’auparavant avec McEwan dans The Body in the Library. La distribution reste toutefois dominée par la forte présence de Lindsay Duncan, aussi intense ici qu’elle le démontra lors du fatidique épisode The Waters of Mars de Doctor Who et reconstituant idéalement la complexité du personnage.
Anecdotes :
Diffusé le 02 janvier 2011, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en 1962. Il y demeure globalement fidèle, même s’il comporte quelques différences secondaires.
Hugh Bonneville (Inspecteur Hewitt) est l’interprète de Robert Crawley, comte de Grantham, dans la série Downton Abbey.
Lindsay Duncan (Marina Gregg) est une comédienne très populaire en Grande-Bretagne. Elle a notamment été Servilia des Junii dans la série Rome (2005-2007) et Adelaïde Brooke dans l'épisode La Conquête de Mars (2009) de Doctor Who. En 2009, elle a été élevée au rang de Commandeur de l’Empire britannique.
Joanna Lumley (Dolly Bantry) ancien mannequin, est une figure médiatique de premier plan en Grande Bretagne et une proche de la famille royale. Ses deux rôles les plus connus sont ceux de la vaillante Purdey dans Chapeau Melon et Bottes de Cuir et de l’inénarrable Patsy Stone dans Absolutely Fabulous. Elle participe également à l’épisode The Body in the Library.
Les extérieurs de Gossington Hall furent tournés à North Mymms House, grande demeure élisabéthaine de 1576, dans l’Hertfordshire.
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Re: Série "Agatha Christie's Marple" (2004-2013)
Saison 6 (2012-2013)
Le Major parlait trop (A Caribbean Mystery, 6.01, ***)
Résumé :
Miss Marple se rend sur l’île tropicale de St Honoré, pour sa convalescence après une maladie. Elle séjourne à l’hôtel Golden Palms, qui abrite un petit groupe de touristes anglais et américains. Jane fait la connaissance de ces pittoresques personnages, dont le millionnaire Jason Rafiel et le très bavard Major Palgrave. Celui-ci révèle à Miss Marple qu’il possède la photographie d’un assassin, mais décède brusquement avant d’avoir pu la lui montrer. La cause semble être une crise cardiaque, mais Jane n’est pas dupe.
Critique :
La propension de la série à toujours particulièrement soigner sa mise en scène, notamment la musique et la photographie joue ici à plein lors de cet épisode rendu spécial par la délocalisation du tournage, bien loin de l’Angleterre. Non seulement l’exotisme s’avère pleinement de la partie, avec cette Afrique du Sud reconstituant sà merveille les Antilles (manchots mis à part), mais surtout la texture des images rend l’épisode très atmosphérique. Le spectateur s’assimile pleinement à ce petit groupe d’Anglais coupé d’Albion et immergés dans un univers étranger. Cela accroît encore la tension dramatique régnant au sein de ce micro univers du fait de la présence d’un assassin en son sein.
Malheureusement cette intéressante approche demeure seulement partielle, car le récit ne dépeint que superficiellement ses protagonistes, préférant se centrer sur la résolution de l’énigme proprement dite. Certes cet aspect résulte efficacement traité, avec une intrigue claire et narrée avec un vrai sens du rythme. Tout est davantage rondement mené que dans la version avec Joan Hickson, où l’on prenait davantage son temps avant de se jeter dans l’action. L’épisode demeure donc prenant, mais l’on peut regretter que la forte figure de Rafiel ne se voie mise en avant que sur le tard. La parenthèse Fleming paraît aussi amusante qu’anecdotique. Comme toujours la distribution se montre irréprochable et l’opus reste un bel exemple de la maîtrise formelle des séries ITV, aussi bien chez Poirot que chez Miss Marple.
Anecdotes :
Diffusé le 16 juin 2013, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en novembre 1964. Il lui reste globalement fidèle, hormis l’introduction en clin d’œil de l’auteur Ian Fleming et de l’ornithologue James Bond. Ce dernier, bien réel, va donner son nom au personnage que l’écrivain est sur le point de créer.
Il s’agit du dernier épisode de la série adaptant un roman de Miss Marple.
L’épisode fut en fait tourné à Le Cap, en Afrique du Sud. Les scènes de plage furent tournées à Boulders Beach. Cette plage proche du Cap est réputée pour la présence de colonies de manchots, que des passerelles permettent d’observer dans leur habitat naturel.
Quand sa dépouille est découverte, Victoria est sur le dos et le poignard est planté dans son estomac. Quand on la revoit plus tard, elle est sur le ventre et le poignard est fiché dans son dos.
Le Major parlait trop (A Caribbean Mystery, 6.01, ***)
Résumé :
Miss Marple se rend sur l’île tropicale de St Honoré, pour sa convalescence après une maladie. Elle séjourne à l’hôtel Golden Palms, qui abrite un petit groupe de touristes anglais et américains. Jane fait la connaissance de ces pittoresques personnages, dont le millionnaire Jason Rafiel et le très bavard Major Palgrave. Celui-ci révèle à Miss Marple qu’il possède la photographie d’un assassin, mais décède brusquement avant d’avoir pu la lui montrer. La cause semble être une crise cardiaque, mais Jane n’est pas dupe.
Critique :
La propension de la série à toujours particulièrement soigner sa mise en scène, notamment la musique et la photographie joue ici à plein lors de cet épisode rendu spécial par la délocalisation du tournage, bien loin de l’Angleterre. Non seulement l’exotisme s’avère pleinement de la partie, avec cette Afrique du Sud reconstituant sà merveille les Antilles (manchots mis à part), mais surtout la texture des images rend l’épisode très atmosphérique. Le spectateur s’assimile pleinement à ce petit groupe d’Anglais coupé d’Albion et immergés dans un univers étranger. Cela accroît encore la tension dramatique régnant au sein de ce micro univers du fait de la présence d’un assassin en son sein.
Malheureusement cette intéressante approche demeure seulement partielle, car le récit ne dépeint que superficiellement ses protagonistes, préférant se centrer sur la résolution de l’énigme proprement dite. Certes cet aspect résulte efficacement traité, avec une intrigue claire et narrée avec un vrai sens du rythme. Tout est davantage rondement mené que dans la version avec Joan Hickson, où l’on prenait davantage son temps avant de se jeter dans l’action. L’épisode demeure donc prenant, mais l’on peut regretter que la forte figure de Rafiel ne se voie mise en avant que sur le tard. La parenthèse Fleming paraît aussi amusante qu’anecdotique. Comme toujours la distribution se montre irréprochable et l’opus reste un bel exemple de la maîtrise formelle des séries ITV, aussi bien chez Poirot que chez Miss Marple.
Anecdotes :
Diffusé le 16 juin 2013, le téléfilm est adapté du roman éponyme, publié en novembre 1964. Il lui reste globalement fidèle, hormis l’introduction en clin d’œil de l’auteur Ian Fleming et de l’ornithologue James Bond. Ce dernier, bien réel, va donner son nom au personnage que l’écrivain est sur le point de créer.
Il s’agit du dernier épisode de la série adaptant un roman de Miss Marple.
L’épisode fut en fait tourné à Le Cap, en Afrique du Sud. Les scènes de plage furent tournées à Boulders Beach. Cette plage proche du Cap est réputée pour la présence de colonies de manchots, que des passerelles permettent d’observer dans leur habitat naturel.
Quand sa dépouille est découverte, Victoria est sur le dos et le poignard est planté dans son estomac. Quand on la revoit plus tard, elle est sur le ventre et le poignard est fiché dans son dos.
Estuaire44- Empereur
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