Tournoi Cinéma français Tour 1 Groupe 5/16

Aaarh ! Le groupe de la mort ! D'abord voter et puis je me pends !

Le Dîner de cons : 6 pts. Une comédie féroce absolument hilarante à en bouffer la moquette (que le scénariste avait dû fumer préalablement)! Même si la mise en scène s'apparente à du théâtre filmé (à quelques extérieurs près), le texte et le jeu des comédiens emportent tout sur leur passage ! Chaque scène est une réussite comique !

Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre : 5 pts (ou 6 si l'ex aequo est possible). La meilleure adaptation (hors animation mais c'est quand même Astérix et Cléopâtre qui est le meilleur DA) de l'œuvre de Goscinny et Uderzo. Alain Chabat s'approprie l'œuvre, la trahit juste assez pour qu'elle se bonifie. De l'humour en pagaille, une action qui ne s'arrête jamais et des acteurs en état de grâce ! Chabat dans le rôle de César est juste à en brûler un cierge. Et puis quel bon choix que Monica Belluci pour incarner la reine d'Egypte !

Les Bronzés font du ski : 4 pts. Une fois n'est pas coutume, la suite est meilleure que le premier volet. ça vole haut dans les sommets et qui n'a pas eu un hoquet mi-horrifié mi-rieur avec la séquence dans le chalet avec le fromage et la liqueur !

Pas vu les autres.

Les Charlots font l’Espagne : 6 pts  Audacieux baladins, les Charlots jettent un pont magistral entre les deux rives de la Bidassoa, ce majestueux et cathartique fleuve frontalier, auquel ils ne cesseront de vouer un culte par l’intercession du terme ludiquement cryptique de « Bidasses ». Une décennie avant l’intégration de l’Espagne dans l’Union, le film a la fulgurante intuition de la péninsule  ibérique comme creuset des peuples européens.

Dynamisé par de nombreuses rencontres avec Français, Allemands ou Espagnols (ces derniers doublés avec une véracité absolue par des artistes profonds tels Gérard Hernandez), le récit revêt la forme d’une geste exaltant la commune humanité des populations se rencontrant rituellement sur les rivages ensoleillés de la Méditerranée. Primesautiers et juvéniles, nos héros irriguent cette vaste fresque des années 70 par leur humour aussi constant qu’irrésistible, bien que s’exposant parfois à la critique d’un intellectualisme sophistiqué et glacé.

Au moment de les rejoindre sur cette Route sur laquelle plane la grande ombre de Jack Kerouac, crions à l’unisson des Charlots : Adioche Pariche et les uchinas !


Les Bronzés font du ski   5 pts A mes yeux certainement le meilleur film du Splendid, dans sa fluidité de l’écriture chorale comme dans l’audace d’une satire sociale très verte et très bien ajustée, selon des collègues savoyards évoquant « les Parisiens ». Les acteurs sont à leur meilleur et enchaînent les scènes cultes sans défaillir. Quand autant de répliques passent dans le langage courant, c’est que le film a su rencontrer son époque.  

Cuisine et Dépendances 4 pts le film fait davantage vaudeville que ceux habituellement associé au fin duo Jaoui/Bacri. La triple unité du récit  renforce d’ailleurs l’impression de théâtre filmé. Heureusement l’énergie et la vivacité de la mise en scène viennent compenser tout cela. Darroussin  est fabuleux, Bacri et Jaoui dans leur parfait emploi et les dialogues pétillent comme du champagne et la comédie s’enrichit d’une petite musique lancinante sur les années qui passent, les désillusions qui s’accumulent, la réussite sociale comme viatique illusoire. Comment ferait la comédie française sans l’inépuisable sujet qu’est la bourgeoisie ?

Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre 3 pts Le film enthousiasme par sa capacité à détourner un monument national pour le récrire à la sauce de Chabat, avec une réussite totale. Volontiers choral et porté par d’excellents acteurs symbolisant le meilleur de la meilleure époque Canal, le film surprend et amuse à la fois, en permanence. Ceci-dit les épatants seconds rôles doivent en permanence compenser un duo vedette assez empesé, venu cachetonner ici comme ailleurs.

La Cité de la Peur  2 pts Le film adapte avec succès l’humour ZAZ à la France on s’amuse beaucoup d’un humour absurde devenu bien rare dans le cinéma français. Ceci dit, revu plusieurs années après, le film présente le même défaut que on modèle, derrière leur rythme, les gags restent de qualité variable. Et puis le sujet du Festival de Cannes aurait pû être exploité avec davantage d’acuité pamphlétaire. Derrière sa folie, le film reste très sage, on n’est pas chez Mocky.  

Le dîner de cons 1 pt Film souvent hilarant mais assez déséquilbré, aussi drôles que soient les échanges entre les eux protagonistes, le passage de l’inspecteur des impôts surplombe le tout de très loin. Prévost est juste génial. La morale finale m’a semblé également assez soulignée, on avait déjà compris que l’on est toujours le con d’un autre.