L'Année Napoléon
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Le CAFÉ Avengers (Ouvert sous modération)
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Estuaire44- Empereur
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Re: L'Année Napoléon
200 ans après sa mort, Napoléon reste une "star" en France. D'après des historiens, il y a plus de livres écrits sur Napoléon que de jours écoulés depuis sa mort !
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Estuaire44- Empereur
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Re: L'Année Napoléon
Je l'ai manqué celui-là !
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: L'Année Napoléon
C'est une espèce de mélange entre Jeu de l'Oie et Questions pour un Champion , où l'on retrace notre Histoire depuis les Gaulois jusqu'à la Libération. Très ludique et instructif !
Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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Camarade Totoff- Prince(sse)
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Camarade Totoff- Prince(sse)
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Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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Re: L'Année Napoléon
Mais ce serait moitié une bonne idée ça !
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: L'Année Napoléon
J'ai finalement nettement moins de souvenirs de Napoléon dans les séries télé qu'au cinéma.
Concernant les séries françaises, très clairement Christian Clavier, je n'ai pas pu. Pour diverses raisons, mais essentiellement pour Christian Clavier. Dans Vidocq, s'il est souvent en arrière plan, on voit surtout Fouché et des membres de la famille impériale. On ne l'aperçoit réellement que dans un unique épisode (Les assassins de l'Empereur). Et encore, on a essentiellement affaire à un sosie dans cette histoire se déroulant durant les Cent-Jours et où Vidocq déjoue une conspiration visant à assassiner l'Empereur dans le Nord de la France. Outre Vidocq lui-même, la grande figure historique de la série demeure Fouché. La Caméra explore le Temps nous offre un inoubliable Raymond Pellegrin dans une narration très émouvante du dernier vol de l'Aigle ("Le Drame de Sainte-Hélène"). La conspiration du Général Malet et l'exécution du Duc d'Enghien représentent d'autres occasions d'apercevoir le Petit Caporal. Une rencontre clin d'oeil également dans Le Voyageur des Siècles.
Dans Chapeau Melon c'est pour un gag. il a droit à des représentations très positives chez les Anglo-Saxons, à travers deux épisodes pareillement intitulés "Reign of Terror". il y est à chaque fois célébré comme tant celui qui mettra fin à la Terreur, qui à en faire (erronément) le second de Barras à la veille de Thermidor dans la version Doctor Who, ou lors d'une apparition quasi christique dans la version Time Tunnel. A chaque fois à l'issue d'une charge violente contre le Rasoir National, le martyr de Marie Antoinette etc.. En Espagne, El Ministerio del Tiempo tire d'abord à boulets rouges sur le exaction Grande Armée lors de son pilote, avant que l'apparition d'un Empereur finalement très humain ne scelle l'épisode de la réconciliation, dans une bonne humeur communicative L'épisode "El Monasterio del Tiempo" se base ainsi sur la vraie anecdote voyant Napoléon gracier trois supposé espions, à l'occasion du Noël 1808 au Couvent de Tordesillas.
Concernant les séries françaises, très clairement Christian Clavier, je n'ai pas pu. Pour diverses raisons, mais essentiellement pour Christian Clavier. Dans Vidocq, s'il est souvent en arrière plan, on voit surtout Fouché et des membres de la famille impériale. On ne l'aperçoit réellement que dans un unique épisode (Les assassins de l'Empereur). Et encore, on a essentiellement affaire à un sosie dans cette histoire se déroulant durant les Cent-Jours et où Vidocq déjoue une conspiration visant à assassiner l'Empereur dans le Nord de la France. Outre Vidocq lui-même, la grande figure historique de la série demeure Fouché. La Caméra explore le Temps nous offre un inoubliable Raymond Pellegrin dans une narration très émouvante du dernier vol de l'Aigle ("Le Drame de Sainte-Hélène"). La conspiration du Général Malet et l'exécution du Duc d'Enghien représentent d'autres occasions d'apercevoir le Petit Caporal. Une rencontre clin d'oeil également dans Le Voyageur des Siècles.
Dans Chapeau Melon c'est pour un gag. il a droit à des représentations très positives chez les Anglo-Saxons, à travers deux épisodes pareillement intitulés "Reign of Terror". il y est à chaque fois célébré comme tant celui qui mettra fin à la Terreur, qui à en faire (erronément) le second de Barras à la veille de Thermidor dans la version Doctor Who, ou lors d'une apparition quasi christique dans la version Time Tunnel. A chaque fois à l'issue d'une charge violente contre le Rasoir National, le martyr de Marie Antoinette etc.. En Espagne, El Ministerio del Tiempo tire d'abord à boulets rouges sur le exaction Grande Armée lors de son pilote, avant que l'apparition d'un Empereur finalement très humain ne scelle l'épisode de la réconciliation, dans une bonne humeur communicative L'épisode "El Monasterio del Tiempo" se base ainsi sur la vraie anecdote voyant Napoléon gracier trois supposé espions, à l'occasion du Noël 1808 au Couvent de Tordesillas.
Estuaire44- Empereur
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Re: L'Année Napoléon
Christian Clavier en Napoléon, j'en ai plutôt un bon souvenir. Et Malkovitch en Talleyrand, ça rendait bien aussi !
Les Anglais peuvent en avoir une bonne image puisque ce sont eux qui l'ont abattu et gardé prisonnier. Meilleur est l'adversaire, plus grand est le vainqueur ! A quand une série sur William Pitt qui a laissé sa santé et finalement sa vie dans la lutte contre la Révolution française et Napoléon en particulier ?
Ce n'est pas tout à fait faux de présenter Napoléon comme secondant Barras non à Thermidor effectivement mais à Fructidor (le 18 fructidor an V soit le 4 septembre 1797) puisqu'il dépêchât à Paris le général Augereau (futur maréchal) qui fut le sabre qui permit le coup d'Etat. C'est grâce à Barras que la carrière militaire de Bonaparte pût décoller vraiment.
Les Anglais peuvent en avoir une bonne image puisque ce sont eux qui l'ont abattu et gardé prisonnier. Meilleur est l'adversaire, plus grand est le vainqueur ! A quand une série sur William Pitt qui a laissé sa santé et finalement sa vie dans la lutte contre la Révolution française et Napoléon en particulier ?
Ce n'est pas tout à fait faux de présenter Napoléon comme secondant Barras non à Thermidor effectivement mais à Fructidor (le 18 fructidor an V soit le 4 septembre 1797) puisqu'il dépêchât à Paris le général Augereau (futur maréchal) qui fut le sabre qui permit le coup d'Etat. C'est grâce à Barras que la carrière militaire de Bonaparte pût décoller vraiment.
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Date d'inscription : 26/02/2015
Re: L'Année Napoléon
Pitt effectivement un excellent sujet. Il a été joué par Jeremy Brett dans l'épisode dédié de Number 10, anthologie historique où chaque épisode dépeignait un Premier Ministre marquant. C'était au début des années 80, juste avant que Brett ne devienne Sherlock Holmes. Il me semble que Piit apparaît aussi dans Black Adder, mais évidemment sous des traits satiriques !
Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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Camarade Totoff- Prince(sse)
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Camarade Totoff- Prince(sse)
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Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: L'Année Napoléon
J'ai visité Ajaccio voici une trentaine années (déjà !) et c'est vrai que le souvenir de Napoléon est présent partout, du moins dans le centre ville (musée, nom de rues statues, places...). Je me souviens que la guide fut très émue quand on croisa fortuitement Louis Napoléon, alors chef de la maison impériale.
Le film de Ridley Scott continue à se mettre en place. Deux formidables comédiens pour incarner Napoléon et Joséphine, mais je pense que la différence d'âge entre eux est bien plus conséquente que chez le couple historique !
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Le film de Ridley Scott continue à se mettre en place. Deux formidables comédiens pour incarner Napoléon et Joséphine, mais je pense que la différence d'âge entre eux est bien plus conséquente que chez le couple historique !
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Dernière édition par Estuaire44 le Lun 8 Mar 2021 - 17:16, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: L'Année Napoléon
Bien vu ! Il y avait 6 ans d'écart entre Joséphine (née en 1763) et Napoléon (1769). Il y en a 19 entre Joaquim Phoenix et Jodie Comer. Après, Sean Connery a bien été le père d'Harrison Ford !
En 1921, le journal L'Humanité (N°6225 du 9 avril 1921) n'appréciait pas qu'on fête le centenaire de la mort de Napoléon :
La portée politique du centenaire de Napoléon
La participation officielle du gouvernement de la République an centenaire napoléonien est un acte politique dont il importe de tirer les conclusions. En tout autre temps, il n'est pas un seul républicain, que dis-je ? il n'est pas un seul libéral qui n'eût protesté avec indignation contre la glorification, si opportune, du despotisme le plus forcené et le plus arbitraire qui fut ramais, le despotisme d'un conquérant, qui a mis à feu et à sang toute l'Europe pendant quinze ans pour la seule satisfaction de sa gloire, le despotisme d'un tyran cauteleux et cruel qui a déporté, après l'attentat, du 3 nivôse, 130 républicains, qu'il savait innocents du crime qu'il leur imputait, le despotisme de l'assassin du duc d'ENGHIEN, de l'auteur du guet-apens de Rayonne, prélude à l'atroce guerre d'Espagne, le despotisme de l'ancien révolutionnaire repenti qui étouffa la France sous une centralisation pire que celle de l'ancienne monarchie, qui leva les Bastilles sous la forme prisons d'Etat où il enfermait tous ceux qui lui déplaisaient, qui supprima toutes les libertés, mêmes les plus inoffensives, et qui finit par accumuler contre lui tant de haine qu'à l'heure de l'invasion la France entière assista indifférente ou joyeuse à la chuta du tyran qui avait asservi la patrie.
Oui, même sous l'Assemblée de Versailles qui fusilla les communards, une telle glorification eût été impossible, car les monarchistes qui siégèrent dans cette assemblée, tenaient sincèrement aux libertés publiques et ils savaient par expérience ce que nous avait coûté la gloire des deux empires. Sans doute nos républicains, fatigués et blasés, qui participent d'un cœur léger à l'outrageante apothéose, ne manquent pas d'invoquer l'excuse usée de l'union napoléonienne comme ils assistèrent amusés la fête de sainte Jeanne-d ‘Arc. Leur éclectisme est sans bornes et ils appellent celai du patriotisme, comme si le patriotisme devait être aveugle et sans pudeur. Ceux d’entre eux qui ont lu RENAN invoqueront l'excuse esthétique. Ils diront, avec M. Elie FAURE, que Napoléon est un monstre, mais que ce fut un beau monstre, un poète de l'action, qu'ils mettront peut-être comme l'a fait M. FAURE déjà nommé au même rang que M. Jésus-Christ. Ce dilettantisme pose un homme dans les petits cénacles et nos hommes publics ne craignent rien tant que de passer, pour des HOMAIS. Le sourire supérieur de l'artiste est un voilé commode à dissimuler les plus honteux revirements. Mais on ne bâtit sur l'équivoque que des châteaux de sable.
A quoi bon relever ces pitoyables excuses ? Des hommes publics, sous peine de succomber sous le mépris, doivent penser et agir en hommes publics et non en cabotins. Ils ne peuvent pas ignorer que la célébration officielle du centenaire napoléonien sera regardée à l'étranger comme un symptôme de plus de la fièvre impérialiste qu'on les accuse de réveiller et d'entretenir. Il est impossible qu'ils ne voient pas les conséquences de leur légèreté dans notre politique intérieure. Napoléon appelle forcément la trique et l'arbitraire qui appellent la révolte. C'est ainsi que nos grands hommes d'Etat préparent l'apaisement. Je ne suis pas assez naïf cependant pour ne pas apercevoir les raisons profondes qui les font agir, peut-être même à leur insu. Leur abdication éclatante d'aujourd’hui est la dernière en date d'autres abdications moins visibles, mais tout aussi certaines. Les républicains d'autrefois pouvaient s'indigner contre le despotisme napoléonien, parce qu'ils n'en avaient jamais pratiqué, de gaîté de cœur, les procédés. Ceux d'aujourd'hui, qui ont souffert pendant cinq ans un état de siège illimité, une censure omnipotente, sont mal venus évidemment à reprocher à Napoléon d'avoir étouffé le pouvoir. Comment s'indigneraient-ils contre les justices d'exception de l'empereur, contre ses emprisonnements arbitraires, quand ils ont fait des conseils de guerre un tel usage ? Le Sénat de l'Empire ne refusait au maître aucun service. Les assemblées de la République ont filé doux sous le fouet de M. CLEMENCEAU. Elles n'ont pas réussi pendant de longs mois à lui arracher le moindre renseignement sur les négociations de paix qu'il conduisait dans le secret le plus impénétrable. Est-ce que toutes les bastilles sont démolies.? Et n'est-ce pas d'hier qu'un jury, parisien réclamait le respect de la liberté individuelle ? Napoléon foulait odieusement les peuples dont il trafiquait comme bétail. Le traité de Saint-Germain a-t-il mieux garanti les droits du peuple autrichien ? Et que fait-on des droits du peuple russe ?
Napoléon maudissait les, penseurs qu'il appelait les idéologues. Est-ce que par hasard, dans notre République athénienne, les idéologues sont mieux considérés ? Demandez à M. HERRIOT, chef du parti radical et radical-socialiste et membre du comité du centenaire napoléonien, ce qu'il pense des professeurs de l'enseignement supérieur ! Napoléon avait ses journalistes d'Etat. Nous avons eu ceux de la Maison de la Napoléon invoquait la nécessité de pacifier l'Ouest en proie aux chouans pour renouer les relations avec la papauté et signer le Concordat. La question d’Alsace joue aujourd'hui le même rôle que la question de l’Ouest en ce temps-là. Quand le cardinal CONSALVI, revêtu de la pourpre romaine présenta au général Premier Consul la copie du Concordat, le vieux jacobin, qui n'était pas mort en lui, fut pris d'un fou rire. Le futur nonce risque d'être accueilli de même par les anciens anticléricaux qui l'auront rappelé. Il serait facile de poursuivre ces édifiantes comparaisons. En vérité, je vous le dis, il est logique, il est normal que notre République élève l'encens devant la figure de César. Si César est mort, son esprit est bien vivant, ses lois subsistent, ses procédés de, gouvernement ne sont point périmés et ses bâtons de maréchaux jettent des frondaisons nouvelles. Ave Cœsar Monturi te salutant. Albert MATHIEZ
En 1921, le journal L'Humanité (N°6225 du 9 avril 1921) n'appréciait pas qu'on fête le centenaire de la mort de Napoléon :
La portée politique du centenaire de Napoléon
La participation officielle du gouvernement de la République an centenaire napoléonien est un acte politique dont il importe de tirer les conclusions. En tout autre temps, il n'est pas un seul républicain, que dis-je ? il n'est pas un seul libéral qui n'eût protesté avec indignation contre la glorification, si opportune, du despotisme le plus forcené et le plus arbitraire qui fut ramais, le despotisme d'un conquérant, qui a mis à feu et à sang toute l'Europe pendant quinze ans pour la seule satisfaction de sa gloire, le despotisme d'un tyran cauteleux et cruel qui a déporté, après l'attentat, du 3 nivôse, 130 républicains, qu'il savait innocents du crime qu'il leur imputait, le despotisme de l'assassin du duc d'ENGHIEN, de l'auteur du guet-apens de Rayonne, prélude à l'atroce guerre d'Espagne, le despotisme de l'ancien révolutionnaire repenti qui étouffa la France sous une centralisation pire que celle de l'ancienne monarchie, qui leva les Bastilles sous la forme prisons d'Etat où il enfermait tous ceux qui lui déplaisaient, qui supprima toutes les libertés, mêmes les plus inoffensives, et qui finit par accumuler contre lui tant de haine qu'à l'heure de l'invasion la France entière assista indifférente ou joyeuse à la chuta du tyran qui avait asservi la patrie.
Oui, même sous l'Assemblée de Versailles qui fusilla les communards, une telle glorification eût été impossible, car les monarchistes qui siégèrent dans cette assemblée, tenaient sincèrement aux libertés publiques et ils savaient par expérience ce que nous avait coûté la gloire des deux empires. Sans doute nos républicains, fatigués et blasés, qui participent d'un cœur léger à l'outrageante apothéose, ne manquent pas d'invoquer l'excuse usée de l'union napoléonienne comme ils assistèrent amusés la fête de sainte Jeanne-d ‘Arc. Leur éclectisme est sans bornes et ils appellent celai du patriotisme, comme si le patriotisme devait être aveugle et sans pudeur. Ceux d’entre eux qui ont lu RENAN invoqueront l'excuse esthétique. Ils diront, avec M. Elie FAURE, que Napoléon est un monstre, mais que ce fut un beau monstre, un poète de l'action, qu'ils mettront peut-être comme l'a fait M. FAURE déjà nommé au même rang que M. Jésus-Christ. Ce dilettantisme pose un homme dans les petits cénacles et nos hommes publics ne craignent rien tant que de passer, pour des HOMAIS. Le sourire supérieur de l'artiste est un voilé commode à dissimuler les plus honteux revirements. Mais on ne bâtit sur l'équivoque que des châteaux de sable.
A quoi bon relever ces pitoyables excuses ? Des hommes publics, sous peine de succomber sous le mépris, doivent penser et agir en hommes publics et non en cabotins. Ils ne peuvent pas ignorer que la célébration officielle du centenaire napoléonien sera regardée à l'étranger comme un symptôme de plus de la fièvre impérialiste qu'on les accuse de réveiller et d'entretenir. Il est impossible qu'ils ne voient pas les conséquences de leur légèreté dans notre politique intérieure. Napoléon appelle forcément la trique et l'arbitraire qui appellent la révolte. C'est ainsi que nos grands hommes d'Etat préparent l'apaisement. Je ne suis pas assez naïf cependant pour ne pas apercevoir les raisons profondes qui les font agir, peut-être même à leur insu. Leur abdication éclatante d'aujourd’hui est la dernière en date d'autres abdications moins visibles, mais tout aussi certaines. Les républicains d'autrefois pouvaient s'indigner contre le despotisme napoléonien, parce qu'ils n'en avaient jamais pratiqué, de gaîté de cœur, les procédés. Ceux d'aujourd'hui, qui ont souffert pendant cinq ans un état de siège illimité, une censure omnipotente, sont mal venus évidemment à reprocher à Napoléon d'avoir étouffé le pouvoir. Comment s'indigneraient-ils contre les justices d'exception de l'empereur, contre ses emprisonnements arbitraires, quand ils ont fait des conseils de guerre un tel usage ? Le Sénat de l'Empire ne refusait au maître aucun service. Les assemblées de la République ont filé doux sous le fouet de M. CLEMENCEAU. Elles n'ont pas réussi pendant de longs mois à lui arracher le moindre renseignement sur les négociations de paix qu'il conduisait dans le secret le plus impénétrable. Est-ce que toutes les bastilles sont démolies.? Et n'est-ce pas d'hier qu'un jury, parisien réclamait le respect de la liberté individuelle ? Napoléon foulait odieusement les peuples dont il trafiquait comme bétail. Le traité de Saint-Germain a-t-il mieux garanti les droits du peuple autrichien ? Et que fait-on des droits du peuple russe ?
Napoléon maudissait les, penseurs qu'il appelait les idéologues. Est-ce que par hasard, dans notre République athénienne, les idéologues sont mieux considérés ? Demandez à M. HERRIOT, chef du parti radical et radical-socialiste et membre du comité du centenaire napoléonien, ce qu'il pense des professeurs de l'enseignement supérieur ! Napoléon avait ses journalistes d'Etat. Nous avons eu ceux de la Maison de la Napoléon invoquait la nécessité de pacifier l'Ouest en proie aux chouans pour renouer les relations avec la papauté et signer le Concordat. La question d’Alsace joue aujourd'hui le même rôle que la question de l’Ouest en ce temps-là. Quand le cardinal CONSALVI, revêtu de la pourpre romaine présenta au général Premier Consul la copie du Concordat, le vieux jacobin, qui n'était pas mort en lui, fut pris d'un fou rire. Le futur nonce risque d'être accueilli de même par les anciens anticléricaux qui l'auront rappelé. Il serait facile de poursuivre ces édifiantes comparaisons. En vérité, je vous le dis, il est logique, il est normal que notre République élève l'encens devant la figure de César. Si César est mort, son esprit est bien vivant, ses lois subsistent, ses procédés de, gouvernement ne sont point périmés et ses bâtons de maréchaux jettent des frondaisons nouvelles. Ave Cœsar Monturi te salutant. Albert MATHIEZ
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Date d'inscription : 26/02/2015
Re: L'Année Napoléon
C'est vrai qu'en 1921 le Second Empire et le versaillais de M. Thiers n'étaient pas si lointains. Texte superbement écrit par ailleurs, il y avait de vraies plus dans la presse d'alors ! Maintenant commémorer cela n'a jamais signifié célébrer sans nuances et je n'ai aucun problème avec une éventuelle commémoration de la Commune.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
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Re: L'Année Napoléon
Le Président commémora l'Empereur :
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2021 est aussi le 170ème anniversaire du coup d'Etat du premier Président de la République française, élu au suffrage universel masculin, Louis-Napoléon Bonaparte, neveu du précédent et futur Napoléon III. Curieusement, personne n'en parle !
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2021 est aussi le 170ème anniversaire du coup d'Etat du premier Président de la République française, élu au suffrage universel masculin, Louis-Napoléon Bonaparte, neveu du précédent et futur Napoléon III. Curieusement, personne n'en parle !
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Date d'inscription : 26/02/2015
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Estuaire44- Empereur
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Camarade Totoff- Prince(sse)
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Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: L'Année Napoléon
Un endroit magnifique, où l'on ressent tout la présence de l'Histoire, y compris si l'on n'est pas un pas un thuriféraire de l'Empereur. J'espère toutefois que le dossier n'a pas été confié au seul Bruno Roger Petit, le courtisan absolu.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
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Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: L'Année Napoléon
Il faut le voir au Louvre pour bien se rendre compte de son immensité, artistique, historique mais aussi dimensionnelle !
Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Le CAFÉ Avengers (Ouvert sous modération)
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