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Série "Electric Dreams"

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Message  Estuaire44 Dim 29 Aoû 2021 - 12:55

Désireux de renouveler le récent succès connu avec Black Mirror, Channel 4, associée à Prime,  lance une nouvelle nouvelle anthologie de SF en en 2017. Electric Dreams va se consacrer aux nouvelles écrites dans sa jeunesse par Philip K. Dick, durant la première moitié des années 50. Un excellent choix, on sait à quel point celui qui devait devenir le plus grand romancier de la SF, pour bon nombre d'amateurs (et si souvent adapté à l'écran... après sa mort), fut auparavant un fan transi et solitaire des auteurs de l'Age d'Or. Dick accumula ainsi une immense collection de Comics conservés avec un soin maniaque, dévora avidement tous ce qui s'écrivait s'efforça de percer via les nouvelles publiées dans les Pulps, le mode de publication dominant au cours de l'Age d'Or.

Afin de faire ses classes d'écrivain, le jeune Dick écrivit de nombreuses nouvelles (désormais intégralement publiées en Français), dans le style de ses auteurs préférés, mais on pouvait déjà y apercevoir les thèmes de ses romans des années 60, éléments clefs du grand bouleversement qu'y connaîtra alors la SF : univers truqués, réalité névrosée et dystopique, technologie aliénante, paranoïa ambiante, discours critiques envers la société et le gouvernement américain... Autant de sujets en contradiction avec l'optimisme profond et global de cet Age d'Or dans lequel s'inscrivent toujours les nouvelles, ce qui en fait un alliage composite souvent original, ayant sa place dans la petite histoire de la SF comme annonce de tout un basculement majeur du genre.

Parvenir rendre compte de ces différentes dimensions parfois antagonistes sera un enjeu pour l'anthologie, au-delà d'un casting prestigieux et de moyens que l'on espère conséquents. La série comporte 10 épisodes, et sans être formellement annulée, n'a pas été reconduite depuis.

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Message  Estuaire44 Sam 12 Mar 2022 - 12:28

Prime débute l'anthologie avec Real Life et c'est d'emblée un grand frisson qui nous étreint, puisque Ronald D. Moore ne conserve absolument rien de la nouvelle originelle (Exhibit Piece, 1954), hormis son cœur d'intrigue, en vérité très proche de celui de Total Recall. On change absolument tout le reste, à côté La Roue du Temps c'est du verbatim. Et pourtant cela fonctionne du tonnerre, car Moore a réellement un grand talent (pas un scoop), il a su impeccablement dissocier et préserver ce qui relevait du Dick en devenir dans cette ouvre de jeunesse, de ce qui relevait de l'Age d'Or (le héros semper victorius, sexualité quasi inexistante, primauté de la logique didactique), impitoyablement passé à la broyeuse ici. On adhère d'autant plus à son récit qu'il profite de l'espace narratif libéré pour admirablement développer le substrat dickien (les réalités truquées, les psychés à la dérive, la paranoïa prégnante, les stimulis cérébraux). Avec une grande idée : pousser plus loin la différenciation entre les deux réalités s'opposant ; le héros n'est plus unique et seulement coincé entre deux temps, mais double : au terme du conflit, seul l'une des deux versions survivra.

Moore sait tisser tout une résolution d'énigme à bases d'indices d'effets miroirs, de considérations psychologiques, avec un résultat assez bluffant, nettement plus argumenté et donc ludique pour le spectateur que le déjà excellent Amy's Choice de Doctor Who. Diaboliquement, il sait nous amener à une conclusion qu'une terrible chute à la Normal Again viendra bouleverser. De la belle ouvrage, également portée par tout un casting d'acteurs que l'on apprécie et souvent vus dans des productions relevant de l'Imaginaire (mention spéciale à Anna Paquin et Lara Pulver). Dotée de moyens, la mise en scène suscite toutefois la vision d'un Futur un rien aseptisé, comme une version clean de celui de Blade Runner. Mais c'est dans la logique du récit, et permet finalement de rejoindre l'Age d'Or. Une vraie réussite, justifiant le parti pris de l'anthologie, mais le fait que Prime  ait choisi cet épisode comme pilote (ce qu'il n'était dans la diffusion initiale sur Channel 4) laisse perdurer quelques inquiétudes quant à la suite. (****)



Dernière édition par Estuaire44 le Sam 12 Mar 2022 - 13:41, édité 1 fois
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Message  Dearesttara Sam 12 Mar 2022 - 13:07

En lisant ta critique, je me dis que décidément, Ronald D. Moore est ce qui est arrivé de mieux à la SF audiovisuelle depuis 20 ans, et le bougre continue de briller. cheers
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Message  Estuaire44 Sam 12 Mar 2022 - 13:43

Effectivement, il réussit un sans fautes ! hi

Seul épisode écrit pour l'anthologie, malheureusement.
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Message  Estuaire44 Sam 12 Mar 2022 - 18:13

Après une apocalypse nucléaire, un petit groupe de survivants voit son avenir compromis par Autofac. Cette usine automatisée produit en masse des biens devenus inutiles, tout en épuisant les ressources du secteur et en le polluant gravement. Des rebelles tentent de la détruire, mais sont alors confrontés à un robot, porte-parole d'Autofac. La confrontation va révéler une étonnante vérité.

Autofac s'avère nettement plus fidèle à sa nouvelle originelle (Autofac, 1955) que Real Life, mais, paradoxalement ou non, convainc nettement moins. Si des détails sont conservés (comme le piège tendu au robot), tout comme la structure globale du récit, cette adaptation par Travis Beacham éprouve bien du mal à trouver son sujet. On n'y retrouve pas l'humour sarcastique de la nouvelle envers les excès de la société de consommation, alors qu'il s'agit d'une rares tentatives plus ou moins comiques de Dick, auteur déjà lugubre et hanté alors même qu'il écrivait à la rayonnante lumière de l'Age d'Or. Pourtant un parallèle avec Amazon et ses livraisons par drone aurait pu être tracé avec une causticité marquée, mais on sait déjà à quel point les séries SF répugnent à l'exercice, même quand elles ne sont pas coproduites par Prime, alors ici...

L'approche du robot par Dick un trompeur simulacre de l'existence humaine, est heureusement présente, mais l'épisode ne tente jamais de véritablement creuser le sujet. Pourtant la nouvelle demeure importante là-dessus, en devenant l'un des premiers à imaginer des machines auto-répliquée et échappant au contrôles d'humains dont la finalité de l'existence n'est plus que de conférer la sienne à celle des robots, le déjà parano Dick y rompait de fait avec le discours de l'Age d'Or, à commencer par Asimov. En fait le sujet n'est abordé que pour servir de justificatif à la chute finale, avec un effet d'ailleurs mal dosé. Tous les twists se précipitent dans la quasi dernière scène, alors qu'il nous aura fallu subir jusque là des tunnels entiers où il ne se passe pas grand chose : romance sucrée, situation ressassée encore et encore par les protagonistes, déambulations dans des couloirs d'entrepôts... Real Life savait mieux entretenir l'intérêt.

Quelques erreurs et trous scénaristiques sont également commis, comme une société post-apo très cliché ou un happy ending collé artificiellement sur l'histoire, sans réelle explication. Il y a aussi un happy end chez Dick (chose rare dans son œuvre), mais mieux construit. Heureusement, outre le twist final, où plutôt les twists finaux, la confrontation entre héroïne et robot conserve un réel intérêt grâce aux excellentes jeunes comédiennes. Juno Temple et Janelle Monáe sont parfaites et apportent une crédibilité bienvenue à leur personnage. L’anthologie a d'ailleurs raison de varier genres et ethnies, s'il fallait en rester aux standards de l'Age d'Or en 2022  (tous les protagonistes de la nouvelle sont bien entendu mâles et blancs), tout ceci paraîtrait se dérouler sur un autre monde ! (**)
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Message  Estuaire44 Sam 12 Mar 2022 - 22:31

A bout de ressources, Terra est en guerre contre un autre monde afin de disposer d'un composant dont elle a désespéramment besoin. Un valeureux héros de guerre, détestable envers sa femme dans le privé, revient après une mission capitale et couronnée de succès. Mais sa personnalité a changé et il s'avère de nouveau amoureux de son épouse. Le témoignage de celle-ci va être capital quand l'armée le soupçonne d'avoir été remplacé par un métamorphe alien.

Human Is souffre d'un défaut rédhibitoire, sa nouvelle éponyme (1955), outre qu'elle ne compte clairement pas parmi les textes les plus mémorables de Dick, était bien trop courte (6 pages) et dépourvue de péripéties pour devenir le support idoine d'un épisode de 50 minutes. Dans son adaptation, Jessica Mecklenburg ne parvient pas à trouver d'autres échappatoires que de meubler massivement son récit, comme elle l'aura d'ailleurs souvent pratiqué lors de Twilight Zone 2019, anthologie dont elle fut la coproductrice et qui butte régulièrement sur l'obstacle du format long. Tout y passe, les plages musicales, les scènes verbeuses, les déambulations en couloirs, les moments gentiment érotiques, etc. On atteint une sorte de record avec l'héroïne filmée pas moins de quatre fois en train de faire silencieusement son jogging, mais attention, chaque fois dans un décor virtuel différent. Avec ça, on n'a pas le cul sorti des ronces question tromper l'ennui. Outre quelques jolis effets spéciaux, la production de l'anthologie demeure indéniablement soignée, permettant à cet épisode déambulatoire d'au moins bénéficier de superbes décors, à la fois cosy et claustrophobes, comme un Trou de Hobbit version SF.

Cela plaira à l’œil, d'autant que la caméra de Francesca Gregorini sait mettre l'ensemble en valeur. La musique d’ambiance style new Age évoque par contre le Moby du All Things des X-Files, on sort de là avec une violente envie de replonger dans la bande son de Supernatural. Il reste dommage que le récit n'ait pas tenté d'étoffer les personnages secondaires, qui demeurent de simples silhouettes malgré d'excellents interprètes tels Liam Cunningham ou Ruth Bradley. Comme couple central, Bryan Cranston et Essie Davis (à des années lumières de Miss Fisher) défendent parfaitement leur partition, mais ne peuvent éviter que l'on trouve interminable la mise en place en trois quarts d'heure d'un procès résolvant tout en cinq minutes, doublé d'un twist visible à des kilomètres. Et puis on a du mal à croire qu'une dictature militaire accepterait un procès aussi honnête et limpide, pour le coup il s'agit vraiment d'une œuvre de jeunesse de Dick. Parce que, bon, j'aime autant vous dire qu'il existe des univers où l'on ne s'enquiquinerait pas avec du judiciaire si de vils Xénos s'infiltraient sur Terra : un barbecue et des chips, c'est rapide et c'est bon pour le moral des troupes. Bref, sur un sujet assez similaire, Human Is ne fera pas d'ombre au Space des X-Files, opus régulièrement sous-évalué. (*)



Dernière édition par Estuaire44 le Dim 13 Mar 2022 - 0:12, édité 1 fois
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Message  Dearesttara Sam 12 Mar 2022 - 23:13

C'est en effet dommage que Mecklenburg n'ait pas retenu les leçons d'Electric Dreams pour TZ 2019. On sent les mêmes patterns à te lire.
Pour la dictature militaire friande des brochettes au feu de joie, tu parles de Warhammer ? Laughing
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Message  Estuaire44 Sam 12 Mar 2022 - 23:55

On ne saurait tout à fait l'exclure ! Laughing

D'ailleurs à propos de brochettes, je viens de finir le roman "Trône-Sarcophage", où un Maître de Douleur des Elfes Noirs parvient à s'infiltrer jusqu'au socle même du Trône d'Or, avant d'être proprement embroché sur la lance d'un Custodien flegmatique. Voilà, c'est toujours ça d'économisé en frais d'avocats.
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Message  Estuaire44 Dim 13 Mar 2022 - 9:52

Dans une Angleterre dystopique et passablement étrange, des êtres humains synthétiques ont été crées par une firme, avec une conscience quantique comme principe vital. Une femme synthétique séduit  un employé car son anima s'épuise, il faut qu'il lui en vole une. Rêvant d'aventures, l'homme accepte, ce qui va bouleverser sa vie.

Avec Crazy Diamond, Tony Grisoni sait tirer le meilleur parti du pari de l'anthologie : revisiter les écrits de jeunesse de Dick. Tout comme Moore pour Real Life, il n'hésite pas à considérablement s'écarter du texte initial. Sales Pitch (1954) était une bijou de paranoïa confrontant un homme à un robot publicitaire terriblement invasif et persévérant, un thème affectionné par l'écrivain avec ces artefacts déments envahissant votre domicile et qu'il faut abattre à coups de fusil. Ce thème devient ici un parmi d'autres, Grisoni préférant nous offrir toute une balade à travers les sujets de prédilection de Philip K. Dick, tout au long d'une intrigue empruntant plaisamment au Film Noir. Simulacres humains à la Blade Runner, satire sociale, univers en déliquescence, personnages à la dérive, satire de la société de consommation s'agrègent autour d'une histoire sachant se trouver une unité autour du questionnement majeur de l'écrivain, la notion de réalité. On songe souvent à ce film totalement hors et sous-estime que constitue Southland Tales, avec une démarche similaire, cette fois autour du Dick crépusculaire.

Grisoni sait également actualiser les hantises de Dick en y adjoignant le dérèglement climatique  et les plantes à l'ADN modifié. On retrouve sa griffe sarcastique de vieux complice de Terry Gilliam dans ce portrait d'une Angleterre passablement démente, sombrant peu à peu dans l'océan et en déni total du réel. Une société en folie, sur laquelle il sait n'ouvrir que quelques fenêtres, laissant le reste à notre imagination. Steve Buscemi et la troublante Sidse Babett Knudsen servent admirablement ce portrait sensible d'un homme trahi par sa propre incapacité à vivre ses rêves. L'épisode refuse pour une fois de s'achever par une chute choc, préférant une conclusion judicieusement douce amère. Il s'appuie également sur de merveilleux décors et designs, contribuant à cette impression d'utopie trompeuse et factice. Les côtes d'Albion sont également filmées avec une grande élégance. Cet opus particulièrement riche, et très anglais, contient aussi références et emprunts musicaux aux Pink Floyd. Cela tombe bien, car après la soupe de Human Is on avait vraiment besoin d'un apport musical valide. (****)

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Message  Estuaire44 Dim 13 Mar 2022 - 15:21

Dans une société totalitaire ayant refusé haute technologie et informatique, les télépathes (TP) jouent un rôle crucial au service de l’État, tout en étant méprisés par lui. En particulier ils servent d'indicateurs à la police politique. Un agent d'élite fait équipe avec une TP pour mener l'enquête sur la distribution de cagoules empêchant de lire les pensées, alors que la ville sombre dans l'émeute

The Hood Maker
change la donne de la nouvelle éponyme (1955), principalement en faisant du protagoniste non plus un quidam pris dans le conflit entre les différentes factions, mais un agent du régime oppresseur. Pourquoi pas, mais ce changement résulte mal géré car ajoutant à la complexité d'une narration trop ambitieuse, se voulant comme un mix entre Minority Report (police aidée par des mutants, ci des TP et non pas des Précogs) et Le Maître du Haut Château (mystérieux individu minant une dictature). Du coup, pour que cet édifice éparpillé tienne debout, chaque protagoniste agit à visage masqué, parfois doublement, avec des enjeux devenus trop flous pour réellement intéresser. Matthew Graham tombe également dans le piège de l'accumulation de twists à tout prix et dans la facilité consistant à accroître démesurément les pouvoirs des TP pour pouvoir insérer des effets spéciaux. Du coup on se demande bien pourquoi il ne se sont pas rebellés plutôt, ils sont tous du niveau de Xavier !

Du coup ou ne saisit plus vraiment contre quoi se soulèvent au juste les TP, puisque les cagoules peuvent aussi bien être perçus comme une arme contre eux ou contre le gouvernement les oppressant. Il en va de même des motivations de leur concepteur, ou du plan ridiculement alambiqué des autorités. Pour le public, sur la durée d'un unique épisode, il sera difficile de prendre parti, donc de s'intéresser à l'intrigue, si tout le monde est antipathique à ce point. De fait, l'épisode illustre à quel point la complexité peut devenir une arme à double tranchant pour un scénario, au point qu'une conclusion ouverte finisse par apparaître comme un aveu d'échec. The Hood Maker sait néanmoins installer une plaisante ambiance de Polar archétypal, du moins dans sa première partie. Il bénéficie également de l'évidente complicité entre Richard Madden et Holliday Grainger qui parviennent envers et contre tout à nous intéresser à leur personnage. Une jolie performance, mais l'impression d'un gâchis surnage. (**)
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Message  Estuaire44 Lun 14 Mar 2022 - 4:18

Arrivée avec sa mère dans une grande ville tétanisée par l'angoisse d'attentats, une jeune fille fait le difficile apprentissage de la vie au lycée. Elle est d'autant plus mise à l'écart que sa mère, opposée à la politique sécuritaire du gouvernement, refuse de lui acheter le dernier multi-média portable à la mode car il sert aussi à tracer les utilisateurs. Elle en en achète un malgré tout,  qui va se révéler un ami lui voulant du bien.

Safe and Sound entreprend de moderniser la mémorable nouvelle que fut Foster, You're Dead (1955), texte absolument implacable autour d'un jeune devenu littéralement fou de peur face au péril de la Bombe et au refus de son père d'acheter un abri anti-atomique, avec une chute cruelle digne de Rod Serling. L'épisode féminise les deux protagonistes, se joignant au féminisme bien présent de l'anthologie, mais moins déclamatoire que dans Twilight Zone 2019. Surtout, elle modernise les enjeux, remplaçant le péril atomique par le terrorisme, et en introduisant le conspirationnisme via l'artefact. A défaut de déborder d'imagination, cette nouvelle version apparaît solide, avec une vision assez décapante d'un Teen Movie se déroulant dans une société devenue paranoïaque et sombrant dans un sécuritarisme aliénant ses libertés. Les habituels clichés se voient ainsi caricaturés en une version sinistre, dans un joli décor de lycée à l'apparence trompeuse.

Avec l'aide de quelques souvenirs en ce 25e anniversaire de Buffy contre les Vampires, on se laisse d'autant plus volontiers prendre au jeu durant la première moitié de l'épisode que la composition d'Annalise Basso se révèle remarquable d'expressivité, elle suscite une vraie empathie pour son personnage juvénile. Un vrai talent. Malheureusement la seconde partie convainc moins, tant la machination dont la jeune fille devient la victime apparaît évidente et cousue de fil blanc. L'épisode ne parvient pas à nous y faire croire, sans doute par manque de temps pour réellement nous immerger dans cette société paranoïaque, l'environnement rural et non technologique dont provient l'héroïne ne nous est jamais montré, alors qu'il pourrait aider à justifier son improbable crédulité. L'épisode a aussi la mauvaise idée de nous expliquer par le menu ce que l'on avait compris depuis belle lurette, c'est un peu lourd. Mais le récit sait in fine se montrer aussi cruel que Dick pour sa protagoniste, quoique de manière moins véhémente. (***)
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Message  Camarade Totoff Lun 14 Mar 2022 - 13:35

Dearesttara a écrit:
Pour la dictature militaire friande des brochettes au feu de joie, tu parles de Warhammer ? Laughing

J'aurais tendance à penser à Stannis Barathéon et Mélissandre pour ma part !
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Message  Estuaire44 Lun 14 Mar 2022 - 13:41

C'est aussi possble ! Laughing
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Message  Estuaire44 Lun 14 Mar 2022 - 23:14

Après une chute de météorites, la Terre est attaquée par des Aliens. Ceux-ci détruisent les Humains et prennent leur place après avoir revêtu leur apparence. Un jeune garçon est l'un des premiers à s'en apercevoir, après que ce triste destin soit survenu à son père. Avec ses amis, il va tout tenter pour sauver sa mère et convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé.

Avec The Father Thing, Michael Dinner, producteur exécutif de l'anthologie, s'est adjugé l'une des nouvelles les plus cultes de Philip K. Dick. Le texte (1954) est justement révéré pour l'intense horreur qu'il dégage, digne d'un Stephen King qu'elle évoque souvent. Sans doute du fait de ce statut et de cette popularité, l'épisode reste celui qui, pour l'heure, aura apporté le moins de changements à son matériel originel. On reconnaît tout à fait les principaux moments forts de l'intrigue et le changement d'époque ne passe que par quelques accessoires comme les discussions entre copains ayant lieu sur Internet au lieu de la rue. Cela ne change pas grand chose ici, mais cette faible datation du récit peut se comprendre par l'éternel de la relation père-fils et des parties de base-ball, effectivement passer des années 1950 aux 2020 ne change pas grand chose au sujet. On tiendrait donc une adaptation solide à défaut d'imaginative, mais, hélas, Dinner cède à la tentation d'en mette plain la vue au public. Pour cela, il recourt aux effets spéciaux et à l'élargissement d de la focale, avec ces chutes de météorites totalement absentes dans la nouvelle.

Il parie ainsi sur des images fortes, mais en réalité standardise son récit, rejoignant la cohorte des récits d'invasion extra-terrestres, là où Dick jouait sur le mystère et l'inexplicable. Globaliser les événements les faits aussi moins se centrer sur l'intimité d'une famille attaquée en son cœur. Procéder de la sorte permettait aussi à Dick d'éviter une comparaison trop directe avec L'Invasion des Profanateurs, sa nouvelle et le roman de Jack Finney étant contemporains (1954), tous deux initialement publiés en Pulps. Tandis que là, pour le coup, l'épisode devient un clone pur et simple des Body Snatchers. Le jeune protagoniste devient dès lors un Héros américain, figure en laquelle Dick n'a jamais cru, et que l'opus assène de manière assez lourde en fin de parcours. Le gamin est avant tout décrit comme vaillant et combatif, ce qui nous empêche de nous immerger dans sa terreur profonde. L'épisode demeure parfaitement interprété et doté d'une saveur juvénile qui plaira aux amateurs de Stranger Things, il est loin d'être une catastrophe, mais la nouvelle conserve autrement plus d'impact. (***)

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Message  Estuaire44 Mar 15 Mar 2022 - 7:18

Deux employés blasés du tourisme spatial acceptent la demande d'une femme âgée  pour un voyage vers la Terre. Or celle-ci a perdu toute vie à cause d'un embrasement solaire. La dame semble avoir perdu pied avec le réel mais est très riche. Aussi les deux complices vont-ils l'emmener en voyage vers un simulacre de Terre, une planète semblable au mythique berceau de l'Humanité et située dans un système de neuf planètes. Mais la croisière va s'avérer inattendue.

Confié à David Farr, avant tout homme de théâtre, Impossible Planet, au  huis clos effectivement savamment théâtralisé, est une fable au rythme doux et à combustion lente, se refusant au clinquant du Space Opera pour contraire rejoindre une veine intimiste, On n'est pas loin d'un Solaris. Il s'agit de l'une des histoires les plus apparemment simples de l'anthologie, au bout goût de Road Movie, même aux confins de l'Espace et du Temps, voire du Réel. Cependant, on y retrouve les préoccupations de Dick concernant la vie artificielle, la critique du consumérisme, la mémoire trompeuse, et le désir profond de s'éloigner d'une société fallacieuse.Essentiellement une pièce à trois mains – bien qu'on y trouve un Robant (robot serviteur) RB29 très efficace, cet épisode a un vrai cœur. Benedict Wong est l'escroc chevronné qui vendrait volontiers du sable dans le désert, tandis que le jeune Jack Reynor se débat davantage avec l'aspect moral de leur arnaque. Géraldine Chaplin est absolument émouvante en vieille dame dans ses dernières jours, voulant découvrir la Terre avant de partir pour un autre et ultime voyage

Elle ne se rendra pas compte qu'elle a littéralement été emmenée faire une jolie promenade, alors où est le mal? Mais il est clair qu'il y a plus dans cette histoire qu'il n'y paraît, et, si la résolution n'est pas tout à fait inattendue, elle sait se montrer judicieusement  plus ambiguë que l'originale. L'histoire de 11 pages de Dick, The Impossible Planet (1953)  apparaît ici très fidèlement suivie, voire l'une des adaptations les plus fidèles de l'anthologie. Bien qu'il y ait une sous-intrigue romantique ajoutée pour étoffer la mince nouvelle, les événements sont tous là. Mais la fin de l'histoire n'est plus une chute à la Planète des Singes, cette adaptation emmène la dame sur la planète avec son vieil amant et les transporte dans le Temps, ou viennent-ils de mourir par manque d'oxygène ? Était-ce vraiment la Terre ? Peut-être. Peut être pas. Quoique que sur une tonalité plus chaleureuse et romantique, on retrouve ici comme un écho du Death Ship de The Twilight Zone, ce trouble joyau de Richard Matheson. Une histoire tendre et bien racontée sur les illusions mais aussi la magie de la mémoire. La nostalgie n'est plus ce qu'elle était, mais parfois vous pouvez vraiment y retourner, même si vous n'y êtes jamais allé auparavant ! (****)
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Message  Estuaire44 Mar 15 Mar 2022 - 10:42

Un employé d'une gare de banlieue découvre qu'un certain nombre de voyageurs prennent le train pour Macon Heights, une ville qui ne devrait pas exister. Lorsqu'il enquête par lui-même et finit par atteindre la ville, il découvre une réalité alternative bien plus attrayante que sa propre vie, mais avec un prix à payer.

Avec The Commuter, Jack Thorne adapte la nouvelle éponyme  de Philip K. Dick (1953). Si le héros du texte est bien présent, l'épisode se centre astucieusement sur d’apparemment falot employé des chemins de fer, Ed (prodigieux Timothy Spall, dont on lit les angoisses taraudant le personnage comme à livre ouvert). Dans le plus pur style Dickien, nous avons affaire à une femme mystérieuse, pont entre le réel et l'irreél, ou plutôt ce qui a failli exister. Tuppence Middleton, déjà impeccable dans Sense 8, apporte beaucoup de présence à Linda, dont les confrontations avec Ed constituent autant de moments forts scandant le récit. L'épisode conserve d'ailleurs la bonne iodée la voyant disparaître lorsque sa réalité est directement remise en question.

C'est une décision intelligente que de concentrer le récit sur un unique personnage, ce qui accentue  le mystère, aussi bien de sa personnalité que celui de la ville. Nous ramassons les indices et découvrons la destination mystérieuse de Macon Heights (« Ghost Machine ») au même rythme qu'Ed, avec la tactique toujours efficace du quidam découvrant une petite ville à part. Il y a un moment magnifiquement surréaliste alors que le train ralentit au milieu de nulle part et que les habitants de la ville se jettent comme des lemmings sur les voies de garage. Un autre fil d'intrigue intelligent est la relation malheureuse d'Ed avec sa femme et son fils dérangé Sam , rendant ainsi la  fuite d'Ed dans l'irréel (un  thème récurrent de Dick) beaucoup plus convaincante.

Mais comme souvent pour les utopies dickiennes, ce monde parfait va-t-il s'avérer artificiel, et que se passe-t-il exactement ? Qui est vraiment Linda ? Le dénouement n'est pas inattendu, mais il prend joliment à rebours celui du A Stop at Willoughby de The Twilight Zone, auquel on songe souvent. Comme pour les meilleurs trajets en train, dont la mise en scène restitue bien la magie, c'est le voyage qui compte, pas la destination. A Funny Thing Happened on the Way to the Station, pourrait-ton dire. Ed est agréablement archétypal du héros dickien , un homme lui-même à la dérive  plongé dans une réalité qui le devient aussi et forcé de prendre une décision aux conséquences profondes.

Et parce que l'histoire se déroule à l'époque moderne, il n'est pas nécessaire de faire exploser le budget avec des terminaux de train de Science-fiction. Le réalisateur Tom Harper fait par contre bon usage du la localisation de la nouvelle ville expérimentale de Poundbury (Dorset), pour Macon Heights, l'une de ces villes neuves trop parfaites, entre Stepford et Wisteria Lane, clinique et parfaite, du moins en surface. Décidément sites et paysages anglais auront beaucoup apporté au charme certain de cette anthologie. Engageant et addictif, ce récit à énigme nous capte dès le départ et nous fait méditer sur cette notion aussi impalpable que capitale qu'est le bonheur. (****)

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Message  Estuaire44 Mar 15 Mar 2022 - 18:17

L'Amérique du Nord est désormais unifiée en un unique État, où l’élection présidentielle ne comporte qu’une seul Candidate. Le matraquage publicitaire est partout, y compris pour la campagne totalitaire de la Candidate, qui appelle à tuer tous les « Autres », les mauvais citoyens. Philbert Noyce, dépressif et à la dérive, est choqué par ce message, d‘autant que celui-ci figure désormais sur un panneau géant, où est pendu ce qui ressemble fort à un cadavre. Pris à partie quand il ose protester, il sombre dans la paranoïa... A moins que cela ne soit la société qui chavire dans la démence.

Alors que la chronologie de leurs épisode aura jusqu’au bout divergé, aussi bien Channel 4 que Prime décident de conclure l’anthologie avec Kill All Others, confié aussi bien à l’écriture qu’à la réalisation à la toujours talentueuse Dee Rees (Pariah). Un gage de qualité (toujours réussir sa sortie), ce que l’épisode va s’empresser de confirmer. Rees en revient au projet même de l’anthologie n’hésitant pas à revisiter en profondeur la nouvelle originelle (The Hanging Stranger, 1953). Là où Dick insérait la paranoïa de son malheureux protagoniste dans un contexte d’invasion extra-terrestre à la The Monsters Are Due on Maple Street en évident écho de la Guerre froide, avec un cruel twist final très à la Rod Serling, Ress l’immerge plutôt dans une société quelque peu futuriste, dépeinte en chambre d’écho de nos angoisse contemporaine.

Cette adaptation résulte également très fine et dédiée aux mateurs de PKD car Dees réécrit en réalité le texte comme s’il avait été l’œuvre du Dick crépusculaire, celui de la Trilogie divine et de ce livre fou et mystique qu’est L’Exégèse. On y retrouve toutes les obsessions et les thème de l’auteur dans les années 80 (hormis le LSD, bien sûr), y compris chez la Candidate, claire transposition de ce Nixon, que Dick considérait comme une sorte d’Antéchrist. De même, Philbert apparaît comme  un substitut de Dick, tout comme l’écrivain l’avait lui-même pratiqué avec Timothy Archer. On avouera aisément avoir trouvé que conclure une anthologie dédiée aux œuvres de jeunesse de PKD par un opus ouvrant une fenêtre sur l’autre rivage de sa vie d’homme et d’écrivain relevait d’une suprême élégance. D’autant plus que l’effondrement concomitant de la psyché de Philbert et de son monde se voit narré avec énergie et sens du tempo, jamais sur un ton déclamatoire, mais au contraire avec un humour féroce. (****)

Ainsi s’achève Electric Dreams, anthologie fatalement inégale (laquelle ne l’est pas?) dont j’estime qu’elle aura, pour l’essentiel, remporté son pari. Avec d’autant plus de brio qu’elle aura régulièrement su confier sa plume à des auteurs et autrices dont j’ai ressenti et constaté à quel point ils avaient lu, pratiqué et sincèrement aimé Philip K. Dick, auteur aussi passionnant qu’exigeant. Évidemment certains se sont révélés déjà plus intéressés par cocher les cases que par raconter une histoire, c’est notamment le cas lors du Human Is de Jessica Mecklenburg, seul échec intégral de l’anthologie, mais cela n’empèse pas jamais Electric Dreams comme cela sera ensuite le cas pour Twilight Zone 2019. En définitive, moyennant quelques mises à jour limitées, l’anthologie aura permis de vérifier à quel point les thèmes de Dick demeurent actuels, près de 70 ans plus tard. (***)


Dernière édition par Estuaire44 le Mar 15 Mar 2022 - 20:33, édité 1 fois
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Message  Dearesttara Mar 15 Mar 2022 - 20:11

Voilà une splendide chronique dont je me suis délecté à chaque épisode, merci Estuaire !
Pour conclure, quel serait ton top 3 ?
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Message  Estuaire44 Mar 15 Mar 2022 - 20:38

Merci, cela m'a fait plaisir de l'écrire, l'anthologie a été une bonne surprise. Une autre qui serait dédiée aux nouvelles des grandes plumes de la SF serait une bonne idée, d'ailleurs. Il y a des trésors dans les Pulps ou dans les recueils.

Pas facile le Top 3, tous les épisodes à **** ont été vraiment très bons. Celui qui me vient d'abord en tête serait :

1) The Commuter

2) Crazy Diamond

3) Real Life
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Message  Camarade Totoff Mer 16 Mar 2022 - 14:00

Au 3000ème tome des "livres qu'il faudrait lire", j'ajoute "Œuvres complètes" de Philip K. Dick ; un auteur que je n'ai jamais lu et que ces critiques m'ont donné envie de découvrir.
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