Série "Buffy" (2)

Beneath you commence en fanfare par un pastiche fort réussi d’Alias, avec la poursuite survitaminée d’une simili Sydney Bristow sous fond de musique techno. Passé ce portique, Petrie développe un scénario assez plaisant qui met en valeur plus les personnages que l’histoire, tout en gardant résolument comique. Sous le défilé de répliques assassines, Xander rencontre la jolie Nancy. Excellente idée d’intégrer un personnage extérieur au Scooby, le choc des cultures est hilarant. Je ne me rendais pas compte que vu de l’extérieur, le Scooby ressemble plus à un groupe de dingos échappés de l’asile qu’autre chose. La catastrophe d’Anya est d’un humour noir assez tordant : la scène du Bronze, ou celle au QG de Buffy sont des pépites d’humour. Xander n’a pas de chance : alors qu’il trouve enfin une femme normale, faut que l’aventure fasse tout foirer. Le monstre est plutôt pas mal, mais on le voit pas trop, budget oblige. Willow et Giles, c’est toujours aussi magique ; on se languit de retrouver notre sorcière favorite à Sunnydale.

Mais l’épisode est le gros must see obligé pour tout fan du Spuffy qui se respecte. Spike, désormais moinquerien, a été détruit par ses sentiments envers Buffy, et n’est plus que l’ombre de lui-même, simple valet attendant les ordres hypothétiques de sa maîtresse. S’il tente bien de rejouer au fanfaron lors de sa bagarre de saloon avec la Slayer, il suffit du petit accident avec le ver géant pour tout faire s’effondrer. On peut critiquer l’évolution de Spike, qui n’est plus celui qu’on aimait tant, mais cette humanisation et cette quête d’une rédemption rien moins qu’assurée touche assurément. Le final de l’église rentre sans hésiter dans mon top 10 des plus grandes scènes de la série, avec une composition ravageuse et ravagée de James Marsters. Je comprends sans peine les larmes de la Tueuse, et le chagrin destructeur qui tenaille le vampire. Merci à Douglas Petrie de nous offrir un monologue aussi magnifique. Rien que pour ça, je mets 4. (****)

Effectivement pastiche très sympa d'Alias en ouverture, d'autant que je crois me souvenir que



Effectivement comme un air de

Spike ne voulant pas faire l'aveu, ça peut se comprendre : il a honte. Sans doute avait-il l'intention de restaurer son âme puis de le dire à Buffy, mais il ignorait alors toutes les conséquences d'avoir un tel fardeau, et n'a-t-il plus eu la force de le lui dire. Du moins, jusqu'à ce que sa folie parle pour lui...


Décidément, les auteurs sont en pleine forme, je considère Same time, same place comme étant le meilleur opus de Jane Espenson, et certainement un des meilleurs de la série entière. On se croirait piégé dans La Quatrième Dimension, avec un suspense intenable, une étrangeté de la situation à effet durable et prenant, et un monstre absolument salopard tout à fait réjouissant, malgré un look un peu... limite. On est dans une réalité dont l'absurde finit par devenir oppressante. Chaque scène est filmée de deux façons : le point de vue de Willow, celui de Buffy-Dawn-Xander ; et même si le procédé est répété, la tension en crescendo maintient intact les sensations de ce trip en plein cauchemar. Les quelques pointes d'humour (délivrés pour la plupart par Anya, toujours aussi givrée) marchent bien, tandis que William the bloody mad carbure toujours à l'acide, sa vanne à Xander est un classique (I'm insane, what's his excuse ?). L'épisode se centre évidemment sur Willow, dont la peur à l'idée de ne pas être pardonnée, accueillie par ceux qu'elle aime, est captée à merveille par Alyson Hannigan. Le Gnarl est absolument horrifiant, son sadisme incessant, son excitation animale, sa manière d'éviscérer avec une suprême lenteur notre rousse amie a porté mon cœur au bord des lèvres, et je n'ai pas caché ma joie quand la Slayer lui crève les yeux. Personnellement, le monstre qui m'a le plus marqué dans la série (juste derrière les bavards Gentlemen of course). Tempo lent, mais angoisse permanente. Peut-être la chute n'est-elle pas à la hauteur, même si on comprend le raisonnement de l'auteure, c'est un standard Méfiez-vous de vos souhaits, etc. 42 minutes de tension permanente, un loner en or massif. (****)

Help présente l'intérêt de voir qu'en dehors de son serviteur loyal de la présidence, Aaron Pierce est également un serviteur fidèle de la dive bouteille. Pour le reste, malgré une Azura Skye inhabituellement juste (l'actrice m'a énervé plus d'une fois dans ses autres apparitions télévisées), le script mélange trop d'éléments de soap estudiantin avec en plus un final en remake de Reptile boy, avec cette s ecte abrutie d'adolescents qui réussit l'exploit d'être encore plus crétine que l'original, c'est dire. Centré sur Buffy et Dawn, l'épisode subit l'absence des autres membres du Scooby, d'où un manque d'originalité, de diversité pour une enquête assez terne. Sept ans avant Scully, Willow a déjà compris que Google pouvait résoudre des énigmes plus vite que ton ombre. Buffy trouve la solution grâce à la conjonction de deux grosses ficelles scénaristiques : "les pièces" du poème, et le fait qu'elle passe précisément où Wood ouvre le casier rempli de pièces. Les fausses pistes du père et de l'amoureux éconduit ne tiennent pas la route, tant on pressent que ce sera tout autre chose. Tandis qu'on aimerait bien que Spike commence à se secouer. Allez, qu'il tire un coup avec Faith, Dru, Buff, ou je sais pas qui, et que son âme aille voir ailleurs. Oui, Marsters est fantastique encore une fois, mais faudrait pas que ça s'éternise.

Volens nolens, l'épisode doit beaucoup à Cassie Newton, dont la fragilité, la maturité, et le courage résigné devant sa mort prochaine frappent juste. L'atmosphère Nervalienne de ses poèmes a quelque chose de tragiquement beau. L'intervention inattendue de Spike dans la battle finale met du baume au cœur (She'll tell you someday, she'll tell you, J’ESPÈRE, OUI !!), tandis que le twist final est un des plus déchirants de la série, avec ce triomphe final du destin. Quelques éléments qui empêchent l'épisode de ne pas sombrer totalement. (**)

C'est vrai que voir Aaron et Wayne dans le même épisode est assez festif. Ils auraient eu une scène ensemble, on aurait été en plein crossover !

Qui c'est Amanda ?

La jeune fille mince et timide qui rencontre Buffy en début d'épisode (de mémoire). Elle va avoir de l'importance par la suite, mais je n'en dis pas plus pour éviter les spoilers !   
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Ah ok. Je reconnais. Elle lui dit que comme elle a été harcelé par un mec... elle l'a bastonné sévère et que c'est pour ça que Wood l'a envoyé à Buffy. La demoiselle est peut-être mince et timide mais semble avoir de la ressource !   Ca me rappelle le Dr.Chi Park de Dr.House : introvertie, renfermée, mal à l'aise socialement... et expédiant des beignes à tout propriétaire d'une main baladeuse.

Sinon le Spike peut aller avec Faith, Dru, Buff ou qui il veut, il n'est pas soumis à la malédiction gitane, lui. Il a récupéré son âme, point barre.  

Ah d'accord. Ok. Alors, une question : le rituel de Willow dans Acathla, c'était aussi la malédiction gitane ? Angel et les coucheries c'est fini aussi ? Dans ce cas, ça veut dire que jusqu'au bout, Spikey aura toujours plus de fun qu'Angelo.

Excellent résumé de la situation, merci.

Bon, sentiments mitigés pour Selfless, centré sur cette dingue d'Anya, sauf qu'Anya est en mode mi-Dark Willow/mi-Angel ; du coup, pour la poilade, on repassera. Complètement fasciné par les séquences nordiques avec Olaf le Troll (A l'époque, l'Anya aimait les lapins, keskisépassé depuis ?), kitsch et réussies à la fois. Le scénario souffre du fait qu'Anya basculant du côté obscur, on a déjà eu ça en fin de saison 6 avec Willy. Cela dit, la vision d'horreur de l'intro est efficace, on ne peut le nier. Emma Caulfield a l'occasion de sortir de son rôle comique pour incarner une Anya prise entre vengeance obstinée et douleur intérieure. Elle mène tout l'épisode avec ce dilemme fracassant qui conduit à plusieurs scènes du meilleur jus : la dispute avec Willow, et surtout la passe d'armes entre Buffy et Xander sur le sort réservé à la démone. Un arrière-texte éthique bien développé qui donne de la chair à cet épisode. Le duel des Titans est particulièrement bien orchestré, mais j'ai trouvé la porte de sortie (Bye Bye, Hallie) un peu trop facile. Willow commence à faire du surplace, comme Spike. Zut, bougez-vous un peu, là, vous tirez la tronche depuis le début de la saison. J'ai positivement adoré la chanson d'Anya, qui fait partie des meilleurs opus de Whedon. Si je devais la classer, je la mettrais 3e ou 4e, tellement Emma, la musique, la chorégraphie, sont sublimes. Le problème est qu'elle a pas du tout sa place dans cet épisode, et que ça casse la mécanique dramatique. Dommage... Allez, ça reste un très bon épisode, mais le Scooby semble assez tristounet, à part Buffy et Xander (le Zeppo hein ? Tu parles, il sauve encore la vie d'Anya, Love you Alex...). (***)

En quelques heures ?!! Fichtre, il est vraiment doué ce mec ! 3 séries en simultané, faut vraiment être fada, je ne m'étonne pas qu'il ait été épuisé à la fin.


Him souffre de la comparaison avec Bewitched, Bothered, and Bewildered dont il est le remake avoué (il est même mentionné par Xander). Il est dépourvu aussi de l’arrière-texte malin, ou du crescendo grinçant de Marti Noxon ; ce n’est qu’une comédie pour elle-même. Enfin, le rythme est franchement plus poussif, d’autant que le chouchou de ses dames est en lui-même assez transparent.

Toutefois, l’épisode réussit quand même son pari. Par un très rusé retournement, Drew Greenberg se sert du côté boulet de Dawn comme un atout, en la caricaturant à outrance. L’épisode manque de folie, mais voir Michelle Trachtenberg s’autoparodier jusqu’à plus soif est un grand spectacle à savourer sans modération. Mention pour ses deux chutes lamentables : l’intro et le concours de pom-pom girls et ses crises de larmes/jalousie/rage/dégoût de soi, etc. Déclarations grandiloquentes, ralentis éthérés, musique niaiseuse… jusqu’à la tentative de suicide de Dawn, l’épisode dézingue toutes les histoires de cœur estudiantines qui ont plus ou moins pollué la télévision avec un entrain modéré mais quand même de l’entrain. La scène où Buffy succombe à son tour au charme de RJ est une leçon de comédie de la part de SMG qui y va à fond. Quand Xander les surprend dans une position, huhum, licencieuse, on rit aux éclats (Au fait, ils sont allés jusqu’où ces deux-là ?). Puis au tour d’Anya et Willow (hein, Willow ???!!!!!), et là, on nage en pleine WTFitude (Willow qui veut le changer en fille, à se serrer les côtes !). J’adore leurs dialogues de sentimentales jusqu’au-boutistes, Cartland peut aller se rhabiller. Le split-screen à la 24h chrono m’a tué lui aussi, j'imagine bien Jack Bauer se ruer à Sunnydale pour sauver Dawn (ou dans un salutaire réflexe ne rien faire pour sauver le Boulet, c'est selon). Au final, un épisode distrayant. (***)

Nouvel exercice de style, Conversations with dead people est certainement l'épisode le plus déconcertant de toute la série (sauf Restless, hors catégorie). Postulat : on parle avec un habitant de l'au-delà, et de cette conversation, ressort des vérités ou des présages fondamentaux pour la suite des événements. Il offre 4 segments d'inégale importance.

D'emblée, je dois dire que Jane Espenson n'a pas été méga inspirée pour le front Dawn. On assiste à un déferlement de forces démoniaques dans la maison, avec bien sûr Dawn tantôt en criarde apeurée, tantôt en warrior obstinée... et c'est tout. Moui, pas grand-chose. Certes, les apparitions de Joyce font leur effet - le message final est glaçant - mais sinon, avec toute cette suggestion et ce noir presque absolu, on se croirait dans un sous-film d'horreur fauché et répétitif.

Marti Noxon s'occupe du front Willow, mais là encore ce n'est pas une réussite. Certes, les performances d'Alyson et d'Azura sont sans prix, surtout que comme Willow, on est prêt à croire Cassie sans problème, mais tout est trop linéaire. La tension ne monte jamais, et la situation se dénoue brutalement et maladroitement. Certes, maintenant, nous avons une idée de qui est l'ennemi, mais c'est bien tout. Tara manque vraiment.

Drew Goddard a plus de chance avec le retour gagnant des trois losers... enfin des deux losers... enfin, non trois quand on y pense... mais quand même deux puisque Warren... Raaaaaaaah ! Bref, étalage de geekitude assurée, quelques déconnades parci-parlà (la chute bien slapstick d'Andrew, le dictionnaire klingon appris en 2 semaines), mais frisson quand Warren apparaît et réapparaît, manipulant Andrew avec une précision et une efficacité mortelle. La chute finale est renversante, je ne m'attendais pas du tout à ce que mon Jonathan adoré quittât la scène d'une telle manière ! Andrew est en train de devenir un Warren II, ce qui augure rien de bon. Dark Willow est demandée à l'appel. Bon, apparemment, cette histoire de sceau est loin d'être finie. On reste en ligne.

Mais ce qui fait tout le prix de cet épisode, ce sont bien sûr les séquences de Joss Whedon lui-même : Buffy rencontrant le pire cauchemar de toute Slayer : le vampire... psychanalyste !!!! Alors là, j'ai piqué des fous rires vraiment massifs. Je sais pas quels acides on a perfusé au roi du Geekland, mais Whedon s'est vraiment lâché. L'improbable hénaurme de la situation est vraiment extrême, ce qui mène à des dialogues tantôt ciselés comme de la dentelle (You do have a superiority complex, and you've got an inferiority complex about it) tantôt tirés au bazooka (Buffy, I'm here to kill you, not to judge you). Prestation hilarante et très fine du beau Jonathan M.Woodward en ce qui restera comme le personnage le plus décalé de toute la série (à l'heure qu'il est, il doit être en train de manger du fromage en bonne compagnie). La séance psy est réellement passionnante, touchante, profonde, drôle, intense (le combat peut reprendre à tout moment). SMG joue à merveille la douleur de l'héroïne solitaire et la professeure en vampirologie (we don't say "vampify", we say "sired"). En plus, on dirait que le Spike a ENFIN décidé de redevenir le bad guy qu'on aimait tant - la puce est tombée en panne ? On a plus qu'à lui réinjecter le côté gagman, et on sera aux anges. Un épisode hors normes, fascinant quoiqu'inabouti, avec un des meilleurs guests de la série. (***)

C'est vrai que revoir Jenny ne m'aurait pas embêté...

Sleeper ne fait hélas que tirer à la ligne l'exercice de style précédent, en ce centralisant cette fois sur une attaque sur Spike (Anya et Alex dorment tranquille). En fait, il aurait fallu incorporer cette histoire dans l'épisode précédent, mais comme il y'avait aussi à gérer le Trio, enfin le Duo... bon, le Uno maintenant (), du coup le segment Spike est projeté ici, mais il s'étend sur les 42 minutes. Du coup, l'épisode délaye sur trois actes une histoire tenant en une seule, tout en n'ayant qu'un rôle fonctionnel : celui d'expliciter le Big Bad, et le mystère Londonien effleuré ici.

Le suspense de l'histoire tient le choc, car la composition ambiguë et renversante de James Marsters sème le trouble dans l'esprit du spectateur sur la culpabilité ou non de Spike. Je trouve malheureux que le Scooby soit relégué au rang de passe-plats (Xander assommé, Anya et Willow à la maison, Dawn... bon, voilà), Buffy faisant finalement tout le boulot. L'enquête a bien moins de force. Et puis bon, 8 épisodes, et les effets anthropomorphes du Big Bad, pour aussi effectives qu'elles soient, commencent à sentir le réchauffé déjà...

Cela dit, Marsters et Gellar sont à leur sommet ici, et leur duel à distance dose bien la tension dramatique. Quelques scènes réussies comme Buffy filant Spike, et un joli défilé de twists : la fausse Buffy, la belle black du Bronze (So that all I was to you ? A one-bite stand ? Mort de rire !) l'apparition spectaculaire des vampires enterrés, Spike multiplié par deux... Mais LA scène de l'épisode est certainement Anya se retrouvant à faire des avances façon Faith à Spike un peu hébété par tant d'ardeur (il est pas le seul), excellent happening comique d'Emma et James. On finit sur un cliffhanger à se mordre les doigts jusqu'au sang (Giiiiiiiiiiiiiles !!!). Episode anodin mais pas sans qualités. (**)

Tout plein de bonnes choses dans Never leave me : pack certes appliqué, parfois artificiel, de tout ce qu'on aime dans la série : le drame, l'action, le Fantastique, les personnages, la déconne. Chaque atout de la série se voit fort bien exploité par Drew Goddard. J'aime l'amplitude que prend la lutte Bien/Mal, qui prend des proportions ahurissantes. On retient l'évacuation promptement spectaculaire de l'intégralité du Conseil et de ses contacts. Giles est invisible, le principal commence à devenir louche, et Spike devient sacrément dangereux. L'impressionnante invasion nocturne de la maison par les adorateurs de The First (Je compatis pour la société d'assurances qui s'occupe de la maison des Summers) vaut le coup d’œil avec une Dawn qui a fait des progrès redoutablement inattendus en matière de baston. Le final avec Spike sanguinolent attaché à la roue et le gros monstre dégueu fait son effet, même si le monstre a un look plus que discutable.  Boulevard des personnages, la relation entre Spike et Buffy devient de plus en plus intéressante, avec la deuxième se rendant compte enfin de l'humanité du premier, alors même que Spike mord tout ce qui bouge. J'adore la scène de la cave, très riche en dialogues justes et émouvants, sur le dégoût de soi-même au-delà du supportable de Spike, et une évolution de Buffy vers plus de sagesse.

Bon, mais l'épisode est traversé par une bourrasque d'humour défoncé grâce à ce cher Andrew. C'est hallucinant de voir que la Force est aussi branchée geek : les discussions Warren-Andrew sont autant de perles référencées (Babe, Matrix, Conan...) qui excitent le rire en permanence - le massacre raté du cochon est un sommet de crétinerie irrésistible. La fausse complainte de Jonathan est tout aussi désopilante. La blague hénaurme de son anémie est à pleurer de rire. Le clash Willow-Andrew est soudain (Alyson est impayable dans cette scène), mais vire bientôt à un concours de répliques de menaces nanar. Ajoutons Xander et Anya qui jouent aux méchants avec entrain (surtout Anya, un poil trop enthousiaste), et malgré la Force, on peut pas dire qu'on s'est pas bidonné !   (****)

Bring on the night mêle une intrigue inspide et longuette à d'excellentes scènes individuelles. Résumé de l'épisode : 10 minutes où il se passe rien - le temps qu'Andrew se réveille - arrivée de la cavalerie anglaise, investigations qui ne mènent à rien jusqu'à la fin, hormis deux spectaculaires scènes d'action. La Force, au lieu d'échafauder son master plan, ne trouve rien d'autre à faire que de torturer Spike. Un statu quo assez énervant. Le plus triste est de voir Petrie et Noxon gaspiller leurs atouts en ne les exploitant pas : on se réjouit du retour de Giles mais il ne fait pas grand-chose. Les trois potentielles est une excellente idée de scénariste car cela apporte un vent de fraîcheur (Kendra, Faith), mais tarare, le trio est fadasse au possible, avec bien sûr le gros cliché de la "lâche" qui en fuyant, se fait dessouder. Il y'a bien entendu quelques surprises (l'ubervamp immunisé contre les pieux), mais que de facilités : La Force ne trouve rien de mieux que d'aller au précédent endroit de son apparition en saison 3, et pourquoi l'ubervamp n'achève-t-il pas Buffy quand il en a l'occasion ? Il s'est pourtant pas retenu avec Annabelle ! Mais le point qui m'irrite le plus est de voir Buffy vouloir tout régler toute seule. Six ans qu'elle ne doit ses victoires (sans parler de ses résurrections) qu'à l'aide du Scooby, et elle se la joue justicier solitaire. Bon, on apprécie que l'ubervamp lui fasse ravaler cet orgueil, mais tant cette mise à l'écart du gang que cette bouffée d'ego m'agacent.

Volens nolens, on apprécie toutefois quelques bons moments, dispensés par Andrew le geek au-delà du geek (WonderWoman, Star Wars, Superman, Harry Potter... tout y passe !!), avec un Tom Lenk réjouissant dans la bêtise de son personnage. Sa complicité involontaire dans ce domaine avec Alex procure quelques décalages assez drôles. Dawn commence à s'endurcir (belle baffe à Andrew), allez t'es sur la bonne voie, Dawnie. Wood est de plus en plus sphinx, mais je serai pas contre qu'il abatte enfin ses cartes. Les apparitions de Joyce sont savoureusement ambiguës : est-ce la Force, ou réellement elle ? Hmmm, à méditer. Mais évidemment, les plus grands moments de l'épisode, ce sont les numéros démentiels de Juliet Landau. Eh oui, même si c'est la Force qui prend son apparence, quel plaisir de revoir Drusilla qui nous fait son show de démente dingue folle à lier ! L'actrice est toujours autant en apesanteur. Elle restera dans mon cœur la Big Bad n°1 de la série. Ses monologues haletants, suaves, inimitables sont sans prix. Pour Dru, rien que pour elle. Et pour la splendide tirade finale de Buffy qui appelle au combat. Walking through the fire !! (**)

C'est vrai que Lyari Limon n'est pas au top. Mais elle tranche (un peu) avec la morosité des autres potentielles. Recyclage, en effet, c'est ce que je constate. Pour le moment, la saison s'en tire pas trop mal.

Showtime se montre plus relevé que le précédent. Certes, côté scénario, David Fury ne se foule pas trop, mais il négocie plutôt bien l’aspect désespéré du combat de Buff et Cie. Je n’arrive toujours pas à me faire à la mise à l’écart du Scooby avec ce recentrage un peu trop présent sur l’héroïne. Bon, Anya lance quelques blagues (excellente scène de l’ex petit ami), Andrew inonde l’épisode de références toutes plus hilarantes (Mad Max, Misery, 007 version Dalton, La menace fantôme), notamment devant une Dawn complètement abasourdie. Giles, Anya, Dawn, et Xander se contentent de boucher les trous, mais Willow est déjà plus dans le feu de l’action. J’aime bien Kennedy, qui me semble moins trouillarde que les autres, mais il faudrait qu’elle se développe un peu plus… et qu’elle drague un peu mieux Willow, parce que bon, c’est pas encore ça. Spike reste enchaîné sagement du début à la fin, mais ça permet à SMG de se montrer plaisamment badass lors de ses scènes communes. Leurs retrouvailles à la toute fin sonnent juste, on espère que le Spike va récupérer vite, qu’il puisse casser du méchant comme il sait si bien le faire.

La lutte désespérée du Scooby est bien racontée, surtout grâce aux deux twists qui électrisent un récit déjà bien tendu : la fausse potentielle, et le machiavélique plan de Buffy-Willow-Xander, mi-préparé, mi-improvisé. Le grand duel final est plein de suspense massif, c’est en effet Showtime ! L’Œil de Beljoxa est parfaitement dégoûtant à regarder… j’adore ! Le thème des Potentielles est en devenir. Leurs craintes sont palpables et compréhensibles, et on comprend toute la difficulté du Scooby à mener de front leur double combat : contre la Force et contre leurs peurs. La victoire de Buffy devrait les inciter à reprendre l’entraînement, je n’attends que ça. Au fait, si Faith pouvait revenir, j’dirais pas non ; après tout, c’est aussi une Slayer, et pas n’importe laquelle, hein ! (***)

Merci de ces précisions, E44. Alors, Faith va revenir ? Yeeeeeeeeeeeees !!

Potential montre hélas rapidement les limites de la direction de la saison 7. Déjà, Giles est en voyage, et La Force prend des vacances. On se concentre donc sur l’entraînement des Potentielles hélas toutes plus ennuyeuses les unes que les autres. Bon, on apprécie l’excellente scène du bar, mais à part ça, les tirades de chef oui chef Buffy s’accumulent et finissent par perdre tout effet. Finalement, c’était une fausse bonne idée cette histoire de Potentielles, du moins dans cet épisode. J’apprécie le double twist sur l’identité de la nouvelle potentielle, qui nous mène royalement en bateau, mais Rebecca Rand Kirshner ne peut cacher la vacuité du scénario avec seulement ça. La vadrouille de Dawn et Amanda est sans rythme, et on se demande pourquoi le vampire a sagement attendu leur retour, alors que rien ne l’assurait qu’Amanda allait venir. L’intrigue ne marche pas, pas plus que l’entraînement, soit un échec total. Je sauve évidemment Andrew qui d’épisode en épisode va toujours plus loin dans les références massives (DragonBall Z… non là, j’en peux plus, j’ai failli m’étouffer tellement je riais), ainsi que la merveilleuse réplique finale de Xander qui console Dawn. Ah, le Zeppo, le seul à ne pas avoir de pouvoir, mais pourtant le cœur du groupe, cette coda lui rend un bel hommage. Brendon a un jeu pas possible dans cette scène. Spike commence à redevenir celui qu’on aimait, allez j’y crois encore. (*)

Estuaire44 a écrit:Pas de souvenir marquant de celui-ci, sinon qu'il s'agit d'un épisode Dawn, donc down.

The Killer in me rate de peu le chef-d’œuvre. Pourtant, la double intrigue du jour (puce de Spike, maléfice frappant Willow) était très bien imaginée par Drew Greenberg. Je tique devant l’intrigue Giles qui n’est finalement que du vent, et qui ne sert à qu’à faire agir un peu le Scooby, quasiment au chômage technique depuis le début de la saison. Et puis Andrew a laissé ses répliques geek au vestiaire, pas cool. Mais mine de rien, le voir intégrer peu à peu le Scooby est assez amusant. Spike et Buffy, c’est du tout bon. Imaginer une dégradation de la puce est une excellente idée, cela instaure un suspense monstrueux, culminant avec l’infiltration dans les locaux abandonnés de l’Initiative (et le gros monstre dégueu). Frustrant de ne pas voir Riley, mais il donne un sérieux coup de main à Buffy en lui laissant les mains libres concernant Spike. C’est très chevaleresque de sa part, et confirme que décidément le personnage est injustement déprécié dans la série. On finit sur un cliffhanger, Buffy a maintenant le choix à propos de la puce de Spike, Oh my god, quel dilemme !

Au début, j’ai tiqué de voir Kennedy rencarder Willow. C’est pas qu’elle me gène, ou qu’elle ne puisse faire oublier Tara et son interprète (le personnage et l’actrice ne sont pas mauvais, mais bon, depuis que je suis fan des Avengers ça a toujours été Tara forever, haha), mais bon, je regarde pas BTVS pour voir des scènes de drague aussi académiques. Entre Willow et Tara, c’était vachement plus alchimique (et il y avait plus de temps aussi). Par contre la spectaculaire métamorphose de Willow est énorme, et donne lieu à un galimatias cosmique absolument réjouissant. Les alternances entre Warren et Willow, d’abord comiques, virent peu à peu au frisson avec le come-back inattendu d’Amy, toujours aussi garce. Elisabeth Allen est vraiment excellente en Ethan Rayne féminin, toujours jouissive quand elle sème le b ordel. Par contre sa motivation (jalousie) me paraît pas super crédible.
Le fond est impeccable : refaire sa vie avec quelqu’un ne signifie pas qu’on méprise la mémoire de celui (celle) qui vous a quitté(e). Grâce à Kennedy, Willow parvient enfin à franchir le cap, même si le coup du baiser de conte est sacrément naïf. Par contre le duel final me paraît trop démonstratif, malgré Alyson Hannigan et Adam Busch, totalement transportés dans leurs rôles. Bon épisode, mais inabouti. (***)