Série "Game of Thrones"

First of His Name nous vaut beaucoup d’action, tout en nous apportant un retour en arrière bien nécessaire sur certains événements passés de la série. Qu'il s'agisse de  mystères à résoudre ou de personnages appréciés et longtemps laissés dans l’ombre, l’épisode confirme que les showrunners écrivent leur histoire avec soin et ne négligent rien. Ils savent ici laisser également une grande place aux figures féminines du drame. Quel chemin déjà parcouru, compte tenu de tout les traumatismes subis, on a l'impression que les protagonistes de Game of Thrones sont à des années-lumière de leur point de départ.

Lors de la diffusion de l’épisode, Conleth Hill (Varys) fut omis dans les crédits, l’erruer fut corrigée lors de la sortie du DVD.

L’épisode est le troisième de la série dans lequel ne figure pas Tyrion, après You Win or You Die et The Rains of Castamere (qui ne contient aucune scène se déroulant à Port Réal).

Les Eyrié ne figurent pas au générique, alors qu’une partie notable de l’action s’y déroule. Le générique est demeuré inchangé durant toute cette saison.

L’épisode révèle enfin qui est l’assassin de Jon Arryn, la Main du Roi durant la majeure partie du règne de Robert. Cet évènement avait joué un rôle clef dans le déroulement du pilote et le déclenchement de la Guerre des Cinq Rois.

On découvre aussi pourquoi la Dame des Eyrié a trahi les siens en refusant d’aider les Stark en saison 1. là aussi c’est Littlefinger qui est à l’œuvre, lysa étant tombée folle amoureuse de lui. Littlefinger veut créer le plus de chaos possible dans le royaume pour tirer parti des opportunités offertes.

Tommen prend le titre de Roi des Andals et des Premiers Hommes, mais non des Rhoynars, comme c’est le cas dans le roman. Ce troisième groupe ethnique de Westeros est l’ancêtre des habitants actuels de Dorne. Même si aucune action ne s’est déroulée à Dorne (ce ne sera pas le cas avant la saison 4), l’omission demeure étonnante en présence d’Oberyn Martell. Le couronnement de Tommen n’est par ailleurs pas montré dans les romans.

Tywin indique que les mines d’or des Lannister sont désormais épuisées, ce n’est absolument pas le cas dans les romans, où la faillite des Lannister et l’appel à la Banque de Fer seront imputables à la gestion de Cersei.

Scénario : Bryan Cogman  
Réalisation : Alik Sakharov

Résumé
Pendant que Stannis et Ramsay ourdissent leurs plans respectifs, le procès de Tyrion pour le meurtre de Joffrey s’ouvre.

Critique
Après deux épisodes en demi-teinte, celui-ci remonte le niveau malgré peu de décors (et celui de la pyramide de Meeren sent le toc) et une mise en scène plutôt quelconque et statique.

Si l’épisode commence par renouer avec ses vieux démons en exhibant complaisamment des nudités féminines durant ses dix premières minutes, il est bien plus intéressant par les lignes de force qu’il dessine pour la fin de saison. On a ainsi Ramsay Bolton, très satisfait de son « jouet » (et une belle interprétation d’Alfie Allen montrant un Theon psychologiquement complètement brisé, en pleine « emprise ») qui a un projet pour lui. Aussi abjecte que soit Ramsay, on ne peut lui dénier ni courage ni intelligence. De son côté, grâce à un magnifique discours de Davos, Stannis ne repartira pas de Braavos les mains vides. On a une seconde de sourire avec la raideur de Stanis lorsque les banquiers lui demandent de s’asseoir.

Le clou du spectacle c’est bien entendu le procès de Tyrion. « Procès » est un mot un peu exagéré pour une parodie de justice (défilé de témoignages à charge mais aucune preuve apportée) qui culmine dans la déposition de Shae. Bien que dénué de tout espoir à l’ouverture de son procès (il entre avec un certain sourire), c’est peu dire que Tyrion n’avait pas vu ce coup venir. La rage qu’il en ressent (et Peter Dinklage étincelle dans cette scène magnifique) fait éclater le vernis d’indifférence qu’il affectait et, dans une diatribe rageuse, flamboyante, franche ; tout à la fois, acte d’accusation et plaidoyer pro domo, il récuse le tribunal, rejette l’accusation, admet sa haine envers Joffrey mais, surtout, surtout, il renverse sans le savoir les plans préparés par Tywin. Lequel avait tout prévu, du verdict jusqu’à la requête de Jaimie, et comment il allait réussir à sauver sa famille tout en apportant la « justice ». Tyrion a été humilié une fois de trop. En s’en remettant au jugement des dieux, il dénie tout pouvoir à son père.

Informations supplémentaires :
Lorsqu’on lui demande à la Banque de Fer quel âge a Tywin, Davos dit qu’il a 67 ans. Charles Dance, qui joue Tywin, avait 67 ans au moment de la diffusion. Dans le livre, Tywin avait 58 ans à ce stade.
Tywin Lannister dit que les dragons n’ont pas gagné de guerre depuis 300 ans. Cela fait référence à l’invasion Targaryen de Westeros trois siècles auparavant. Originaires d’Essos, ils étaient la seule maison avec des dragons, avec lesquels ils ont rapidement conquis la plupart des autres maisons et presque tout le continent. Depuis lors, les dragons n’ont en effet jamais eu besoin de gagner une autre guerre, car la menace des dragons a joué un rôle déterminant dans la répression des révoltes au cours des décennies suivantes ; et la Danse des Dragons, une guerre civile entre deux factions Targaryen plus d’un siècle plus tard, était indécise puisque les deux camps avaient des dragons.
Le titre fait référence au procès de Tyrion Lannister et au système juridique de Westeros, dans lequel la plupart des lois laïques ont été établies et appliquées par les pouvoirs au pouvoir (principalement le roi et les seigneurs, donc les «hommes»). Au fil du temps, s’y sont ajoutées des lois religieuses issues de la Foi des Sept (les lois des « dieux »), lorsqu’ils n’étaient plus autorisés à tenir leurs propres tribunaux.
Dans les romans, il n’y a pas de tentative de sauvetage ratée par les Fers-nés pour libérer Theon de Ramsay, car Asha Greyjoy (Yara dans la série) pense que Theon est mort.
Absence de Maisie Williams, Sophie Turner, Kit Harrington.

Stannis et Theon n'ont jamais fait partie des personnages ayant les plus passionné le public (comme de bien entendu, HBO connaissant son métier et le marketing, il s'agira des finalistes...), mais le fait de bénéficier de davantage d'exposition leur permet ici de confirmer leur intérêt. S'il est intéressant de découvrir Dany dans l'exercice du pouvoir et de la justice, avouons que tout ceci est moins épique que précédemment (moins sanguinaire aussi, nous sommes comme nous sommes).  Le plat de résistance de l’épisode demeure toutefois bien le procès de Tyrion, l'un des pics de toute la saison. Le récit prend à rebours le public, car Tyrion s'en est sorti tant de fois par son esprit et son humour caustique, que l'on croit qu'il va en aller pareillement ici. L'épisode a l'habileté de nous le faire croire dans un premier temps, avant que tout ne s'effondre. La sidération , puis la colère de notre héros rejoignent joliment celles de son public. Tywin n'est pas Joffrey ou un demi-sel de Port-réal, a nasse a été bien conçue, c'est révélateur de voir de voir comment le sale boulot est délégué à Cersei. Mais en digne fils de son père, Tyrion sait trouver une ultime issue. Superbe rebondissement, porté par un Dinklage au sommet de sa forme. Le suspense est à son comble.

C'est la première fois que le générique comporte deux localisations à  Essos (Braavos et Meereen).

Il s'agit du premier épisode où aucun Stark n'apparaît (y compris Jon Snow), ni aucun de leurs partisans. La Garde de Nuit reste également hors champ. L'auteur Bryan Cogman a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un choix délibéré, les intrigues des Lannister ont simplement nécessité tout l'espace disponible.

Tout le passage de Hizdahr zo Loraq avec Daenerys est une invention de la série et Gogman a aussi indiqué s'être inspiré de la tragédie grecque d'Antigone pour cela.

Le passage entre Jaime et Tywin devait se dérouler dans le bureau de Tywin, mais Charles Dance s'est plaint que de nombreuses scènes de Tywin y avait déjà pris place, d'où un risque de monotonie. L'action fut alors déplacé dans l'atrium du jardin.

On découvre ici Braavos et la Banque de Fer, ce qui permet à la série de varier ses décors et de mettre le rigide Stannis dans une posture plaisamment humiliante, mais dans le roman c'est bien Tycho Nestoris  qui se déplace..

Tycho reste néanmoins représenté, ce qui permet à l'ami Mark Gatiss d'apparaître pour le premier de ses quatre épisodes de Game of Thrones. Comme toujours il s'avère parfait dans un personnage en soi peu reluisant mais qu'il sait rendre irrésistiblement pittoresque, une spécialité.

Gatiss va aussi incarner Tycho dans plusieurs suppléments pour les DVD, dont l'historique de la Banque de fer et celui de Braavos.

Scénario : David Benioff et D.B. Weiss  
Réalisation : Alik Sakharov

Résumé
Tyrion cherche un champion pour se battre pour lui mais Cersei a de l’avance. Brienne et Podrick découvrent qu’Arya est toujours en vie. Quant à Sansa, elle manque de tomber de haut aux Eyriés.

Critique
On s’ennuie ferme dans cet épisode presque dépourvu d’enjeux et de colonne vertébrale. Beaucoup de personnages avec beaucoup de projets mais rien qui n’avance réellement. Beaucoup de longueurs et de bavardages.

« Presque dépourvu d’enjeux » car il y a les recherches désespérées de Tyrion pour se trouver un champion pour son ordalie. Il essuie deux refus mais trouve in extremis et de manière inattendu un allié. La scène entre Peter Dinklage et Nikolaj Coster-Waldau est pleine d’empathie et fait ressortir la chaleur et l’estime qui existent entre les deux frères. Tous les Lannister sont détestables mais ils ne se détestent pas tous.

Intéressante conversation entre ser Jorah et Daenerys ; un débat entre un projet idéaliste et sanguinaire (ça va souvent de pair) et un appel au réalisme plus modéré. Si le daenerysme est un messianisme, au moins, la reine demeure-t-elle à l’écoute d’autres arguments que les siens.

Deux scènes se centrent autour d’une sorte de confession ; non pas tant de sentimentalisme que d’une réelle ouverture de cœur, comme si la vérité pouvait sortir à ce moment. Le Limier s’humanise un peu devant Arya, presque surprise d’avoir de la compassion pour son geôlier ; lord Baelish répond indirectement à la question de Sansa sur son mobile pour avoir tuer Joffrey (mais l’a-t-il fait ? Il ne faut pas prendre tout ce que dit Littlefinger pour argent comptant) par une déclaration enflammé concernant feu Catelyn Stark.

Mais le naturel de ce monstre froid revient vite au galop et c’est par un meurtre de sang froid, pas vraiment une surprise cependant, que se termine l’épisode !

Informations supplémentaires :
Le dialogue entre Oberyn et Tyrion était en fait la première scène tournée par Pedro Pascal. Lors d’une prise, il s’est accidentellement penché trop en arrière contre une poutre en bois et a failli faire tomber une torche enflammée de son support. Il a évité de justesse que la torche enflammée atterrisse directement sur son épaule ou allume ses cheveux en feu.
Gregor « La Montagne » Clegane n’est plus joué par Conan Stevens (saison 1) ou Ian Whyte (saison 2). Il est remplacé par l'homme fort islandais Hafþór Júlíus Björnsson pour le reste de la série, faisant de lui le seul personnage à avoir été recasté deux fois. Whyte n'était peut-être pas disponible car il devait également jouer l’un des Géants dans la saison 4.
Le titre de l’épisode fait référence au sceau que Petyr « Littlefinger » Baelish s’est choisi, l’oiseau moqueur. Comme il est le seul membre restant de sa maison, il est devenu le sceau de la maison Baelish.
La conversation finale de Tyrion et Bronn dans la cellule de la prison est presque mot pour mot issu du roman ; très rare pour un épisode de la série TV.
Hafþór Júlíus Björnsson/La Montagne : homme fort professionnel, ancien basketteur et acteur islandais. Ses 17 épisodes pour la série sont pratiquement toute sa carrière.
Tara Fitgerald/Selyne Baratheon : actrice anglaise, vue dans les séries Cadfael (1994), Miss Marple (2004), Jane Eyre (2006), The Musketeers (2014), Meurtre au paradis (2016), The ABC Murders (2018), Belgravia (2020).
Kate Dickie/Lysa Arryn : actrice écossaise, vue dans les séries Taggart (2003, 2008), Les piliers de la terre (2010), The Frankenstein Chronicles (2015), Les enquêtes de Véra (2017), Peaky Blinders (2019) ; au cinéma dans Prometheus (2012), Star Wars Épisode VIII- Les derniers Jedi (2017).
Absence de Charles Dance.

Mockingbird n'apparaît pas aussi bien construit que certains de ses prédécesseurs de la saison 4. Tyrion n'a pas moins de trois visiteurs ce qui donne une impression d'immobilisme et de répétition. Il aurait fallu davantage aérer le récits en apportant plus d'espace et de variété aux scènes s'intercalant entre ces entretiens. Et avoir cette scène unique de Dragonstone n'a pas aidé à la fluidité globale. Mais l'épisode assure un minimum syndical d'intérêt grâce à  ces trois excellents moments avec Tyrion, une Dany en fleur laissant libre cours à son conseiller, un triangle amoureux meurtrier grand train aux Eyriés et une Arya en grande forme

La série nie spécificité de Dorne consistant, dans les romans, à considérer hommes et femmes égaux en termes de succession. A la différence du reste de Westeros, seule la primogéniture y est considérée, en dehors de toute  considération genrée, comme la loi salique des Rois Maudits. Lady Blackmont devient ainsi un Lord Blackmont et Oberyn fait référence à son père, alors que dans le livre, c'est bien sa mère qui règne sur Dorne. Hormis Dany et les cas de régence, aucune femme ne dirige de Maison dans la série, contrairement à l'univers littéraire.

La fortune de Bonn (quel personnage !) ne cesse de s'élever de saison en saison, ce qui lui valut alors d'être considéré parmi les vainqueurs potentiels du Jeu des Trônes parmi une partie du public il est vrai souvent sur un ton de plaisanterie. Mais pas seulement.

L'épisode voit le premier meurtre directement commis par Littlefinger, qui jusque là avait certes provoqué plusieurs morts, mais de manières indirecte, par ses machinations.

L'épisode est le 37e de Game of Thrones, la série en comportant un total de 73, elle entame ici sa seconde moitié.

Scénario : David Benioff et D.B. Weiss
Réalisation : Alex Graves

Résumé
L’ordalie entre Oberyn Martel et la Montagne a lieu. De son côté, Daenerys chasse Jorah pour trahison. Les plans de Roose Bolton et de lord Baelish se déroulent sans accrocs.

Critique
Le rythme soutenu de cet épisode avec de nombreuses scènes courtes (hormis le bain de Missandeï dont l’utilité est sujette à caution) le rend particulièrement agréable à suivre. Pris dans le final haletant, on est même surpris par la fin plutôt abrupte !

L’épisode n’est pas à citer dans les cours de morale car ce que l’on voit c’est le triomphe de la force, de la ruse et de la duplicité dans toute leur splendeur ! Ramsay Bolton s’empare de Moat Cailin par la tromperie et renie sa parole sans vergogne. Roose Bolton y gagne la maîtrise du Nord et Ramsay sa reconnaissance comme fils et héritier. Aux Eyriés, le crime de lord Baelish passe pour un suicide grâce au témoignage poignant de Sansa qui, de son propre chef, ment comme il faut : beaucoup de vérité et juste un peu de mensonge. Littlefinger le reconnaît lui-même : l’enfance s’en est allée. La Cour de Port-Réal est une bonne école pour la dissimulation et la tromperie ! Mais désormais Sansa a gagné son autonomie. Elle est l’alliée de lord Baelish et plus seulement son obligée. Très bonne prestation de Sophie Turner dont la séquence d’émotion est particulièrement réussie. En tout cas, le voilà maître du Val d’Arryn avec quelques projets en tête. Le Val qui nous livre la seule scène comique de l’épisode avec le rire nerveux d’Arya apprenant la mort de sa tante et la mine déconfite du Limier !

Mais le clou du cercueil...le clou de l’épisode, c’est le fameux duel judiciaire entre la Montagne et Oberyn Martel, la « Vipère rouge ». C’est une séquence fabuleuse mettant en scène un combattant d’une grande habileté, d’un grande dextérité et un autre brutal et lourd. L’intelligence du prince de Dorne lui permet de prendre l’ascendant mais la colère, décidément mauvaise conseillère, lui fait oublier toute prudence. Ce qui ne pardonne pas.

Informations supplémentaires :
C’est la première fois que le surnom d’Oberyn est prononcé.
Il n’y a pas de personnage nommé Orson Lannister dans les romans, et le long monologue de Tyrion sur l’habitude d'Orson de tuer des coléoptères n’est pas dans les livres. Les scénaristes ont expliqué qu’ils avaient inclus la scène pour que Tyrion réfléchisse à l’existence d’une brutalité aléatoire dans le monde face à sa propre mort. La scène pourrait être inspirée du film Les sentiers de la gloire de Kubrick.
Cet épisode confirme que des bâtards nobles comme Ramsay Snow peuvent être officiellement légitimés ; dans les livres, cela se produit peu de temps après les Noces pourpres. La série n’explique pas que ce n’est que par décret royal. La lettre officielle détenue par Roose Bolton porte le sceau du roi (à la fois un cerf et un lion), et il n’est révélé que plus tard que le roi Tommen a légitimé Ramsay en récompense de l’aide des Bolton en battant les Stark. Même ainsi, la légitimation ne supprime pas toujours la stigmatisation héritée d’être né hors mariage.
Dans les livres, Yohn Royce et les autres nobles ne viennent pas aux Eyrié pour entendre les détails de la mort de Lysa, mais pour se débarrasser de Littlefinger et prendre Robin à leur charge. Cependant, Littlefinger les repousse. Royce reconnaît presque Sansa, mais elle ne révèle sa véritable identité à personne. Littlefinger ne prétend jamais que Lysa s’est suicidée, mais qu’elle a été tuée par Marillion, un ménestrel à qui elle avait ordonné de couvrir les cris de Sansa avec de la musique alors qu’elle tentait de jeter Sansa par la Porte de la Lune. Il finit par avouer après de graves tortures, et comme la plupart des juges le détestent pour son comportement impudent et obscène, ils ne remettent pas en question ses aveux.  

La saison 4 nous aura proposé moult épisodes épiques, mais avec celui-ci on atteint un sommet. Une partie non, négligeable du public fut alors choquée par la violence très graphique du fameux duel et de sa conclusion, mais la série se montre ici fidèle au livre, après les divergences précédentes. .Et pour ma part, je l'applaudis lorsque le spectacle copie le livre mot pour mot, scène par scène. "La Montagne et la Vipère" nous a non seulement donné une bataille tendue, passionnante et graphiquement tragique au cours de ses dix dernières minutes, mais comptent aussi beaucoup d’autres scènes fortes.  Ser Jorah semble toucher le fond, mais que l’on se rassure, la série en a encore plein sa besace le concernant. On frémit quand, lors de la scène du rire, le récit n’hésite pas à questionner l’évolution morale d’Arya. La crise atteint un summum chez les Lannister. Cet opus plein à ras bord promet beaucoup pour la fin de saison.

Daenerys désigne Robert comme l’assassin de son père, hors le Régicide est Jaime. Robert a en réalité tué son frère aîné Rhaegar Targaryen. Le roman évite ces imprécisions car Dany n’y cible pas aussi précisément ses accusations.

Les grandes Maisons du Val (Royce, Waynwood et Corbray) apparaissent pour la première fois dans la série. Waymar Royce, fils de Lord Royce, eut le douteux honneur de devenir le premier mort de la série. C’est lui qui est tué par le Marcheur dans le prologue du pilote, Winter is Coming.

Roose déclare que le Nord est à lui seul aussi grand que toutes les autres Couronnes de Westeros, ce fait est confirmé dans le livre The World of Game of Thrones, qui idnique que le Nord représente la moitié du Continent.  

Le duel fut filmé dans les ruines aménagées d’un ancien palace de Dubrovnik, détruit durant les affrontements yougoslaves. L’équipe consacra beaucoup de temps à effacer les multiples graffitis du lieu.  

Estuaire44 a écrit:

Une partie non, négligeable du public fut alors choquée par la violence très graphique du fameux duel et de sa conclusion, (...) On frémit quand, lors de la scène du rire, le récit n’hésite pas à questionner l’évolution morale d’Arya.
(...)
Roose déclare que le Nord est à lui seul aussi grand que toutes les autres Couronnes de Westeros, ce fait est confirmé dans le livre The World of Game of Thrones, qui idnique que le Nord représente la moitié du Continent.  

Je fais parti de ceux qui ont eu un peul de mal à gober la mort atroce d'Oberyn Martell (avec deux "L" alors que je l'ai toujours écrit avec un seul !).

Entièrement d'accord sur l'évolution terrifiante d'Arya. A travers elle, on voit à l'eouvre ce que l'historien George L. Mosse appelaitr "brutalisation" : l'accoutumance à la violence.

D'où l'importance de ne pas perdre le Nord !

Scénario : David Benioff et D.B. Weiss  
Réalisation : Neil Marshall

Résumé
Les Sauvageons attaquent le Mur.

Critique
« Dans la grande tradition des épisodes 9 de Game of Thrones, c’est l’épisode où il se passe plein de trucs» déclare John Bradley (Sam) dans les bonus des DVD et il a complètement raison ! Avec Neil Marshall (le réalisateur de « La Néra », 2-9) à la baguette, on a le chef-d ’orchestre qu’il faut pour mener à bien cette bataille.

C’est d’abord très bien écrit. A l’ouverture calme mais inquiète, où Jon et Sam devisent sur l’amour ; où les Sauvageons se préparent avec confiance succède une partie centrale avec de multiples scènes de combats épiques où la part humaine n’est jamais sacrifiée à l’épate (morts de Pyp mais aussi d’Ygrid, serment des défenseurs du souterrain face au Géant) et un final qui n’a rien de glorieux car, si le Mur a tenu, ses défenseurs savent qu’ils ne tiendront pas longtemps encore. C’est ensuite superbement réalisé. Il a fallu trois mois de préparation pour cet épisode qui nécessita par exemple un fond vert de 120 mètres sur 9 ou la présence des deux plus grands hommes du Royaume-Uni pour les Géants (l’un d’entre eux fait 2,13 m).



Concernant les personnages, cet épisode est fondamental. Ainsi que le dit Kit Harrington, Jon Snow apprend que, pour survivre, se battre honorablement ne suffit pas. C’est par une technique minable qu’il sort victorieux de son combat contre le Thenn mais il en sort et c’est ce qu’il retient. L’acteur a aussi une des plus belles scènes quand Jon tient Ygrid mourante dans ses bras. La musique douce, la ralenti pas trop appuyé ; tout cela confère un fort impact émotionnel à cette séquence. La bataille révèle aussi la face « lumineuse » de ser Alisser qui conclut une sorte de « trêve » avec Jon et combat avec honneur. Tout le contraire de « frère » Janos Slynt qui étale toute sa veulerie. Mais le personnage qui se révèle le plus ici, c’est Sam. Mestre Aemon le perce à jour assez facilement : Sam est amoureux de Vère. S’il se bat, c’est pour la protéger. Il se bat avec courage parce qu’il a quelque chose à perdre. Pas tant la vie que l’estime de Vère.

Informations supplémentaires :
Le plan de plus d’une minute à 360 degrés de la bataille a pris 3 semaines et demie pour être mis en scène et filmé. Le réalisateur Neil Marshall l’a inclus lorsqu’il a vu le décor entièrement réalisé de Châteaunoir, et a estimé que ce décor et cette action « ne faisaient que crier pour cela ». Il a été bloqué et répété en deux heures, et tourné en sept prises avec une caméra montée sur une grue. Marshall a déclaré que le plus grand miracle était d’avoir obtenu une scène aussi complexe en seulement sept tentatives, et que personne n’avait été touché par la caméra panoramique, ce qui indiquait à quel point chacun avait chronométré ses mouvements.
C’est le premier épisode où Kit Harrington est tête de générique.
Le titre de l’épisode fait référence au serment de la Garde de Nuit, qui comprend la phrase : « Je suis le guetteur sur les murs ».
La réaction surprise et confuse de Vère au baiser de Samwell a été improvisée par Hannah Murray. Elle a pensé que Vère n’avait jamais reçu de baiser romantique de son père-mari Craster, et ne saurait donc vraiment quoi faire.
Absence de la quasi-totalité du casting habituel.

The Watchers on the Wall constitue l'un des grands épisodes de la série. Le rythme et le savoir-faire de la mise en scène de Neil Marshall s'avèrent continuellement spectaculaires. L'action ne cesse pratiquement pas pendant plus d'une demi-heure. Un retour en majesté pour le Mur, l'un des lieux les plus identifiants de l'univers de Martin, que la série avait semblé négliger dernièrement. Il reste dommage qu'il ne soit pas aussi remémoré qu'il le devrait chez les fans, du fait de l'absence de nombreux personnages parmi leurs préférés.

Aussi périphérique que soit perçue la Garde de Nuit pour une partie non négligeable des spectateurs, le focus sur cette bataille reste un pari complètement gagné, comme Marshall l'avait déjà réussi avec Blackwater (mais Jon et sa sinistrose n'ont jamais tout à fait bénéficié du même capital sympathie d'un Tyrion, tellement plus amusant).  Les émouvants adieux à Ygritte et la geste de Sam apportent l'émotion nécessaire pour parachever le tableau. Le Mur a tenu et la Garde a tenu son fameux serment, mais une autre armée autrement plus redoutable s'en rapproche inexorablement.


Seulement cinq des personnages récurrents de la série figurent dans cet épisode, un record pour toute la  la série.

L'épisode est le troisième épisode à ne contenir aucune scène se déroulant à Port-Réal, après The Kingsroad en saison 1 et The Rains of Castamere en saison 3.

Les Mammouths apparaissent ici pour la première fois ; De retour après le déjà spectaculaire Blackwater, Mashall tenait beaucoup au réalisme de ces créatures en images de synthèse. Il fait réaliser un gigantesque écran en fond vert (invisible à l'écran) pour figurer leur marche, bougé par ses assistants. Cela lui permit de s'assurer que les comédiens et figurant ne croisaient jamais leur route. Il considère le tournage de la bataille comme le travail le plus complexe qu'il ait accompli au cours de sa carrière.

Le Scythe (lui aussi en images de synthèse) est une invention de la série, il ne figure aucunement dans les romans.

Comme derniers  mots, Ygritte déclare à Jon qu'ils auraient mieux fait de rester dans cette grotte, une allusion aux brûlants événements de Kissed by Fire (3-05). La phrase fut réenregistrée en studio par Rose Leslie, afin de filtrer les bruits environnants. La scène voit un emploi du ralenti, une technique généralement peu prisée par les deux showrunners et qui demeure très rare dans la série.

Durant la Comic-Con de 2014, Rose Leslie a indiqué que la mort d'Ygritte fut la toute dernière scène qu'elle tourna, ce qui était tant mieux car elle en sortit émotionnellement brisée.

Dans les romans,Pypar et Grenn ne meurent pas dans la bataille, ils sont d'ailleurs encore vivanst au point où nous en sommes, c'est à dire encore pour pas mal de temps.

Sur IMDB, l'épisode est le premier neuvième épisode d'une saison de GoT à ne pas recevoir la note la plus élevée de celle-ci (9,6, alors que plusieurs opus de la saison 4 atteignent 9,7, dont le final).

En 2014, l'épisode fut nominé pour l'Emmy Award de la mise en scène, mais la récompense revint à "Who Goes There", de la série True Detective.

Scénario : David Benioff et D.B. Weiss
Réalisation : Alex Graves

Résumé
L’arrivée de Stannis sauve la Garde de Nuit. Bran et ses amis arrivent à destination. Arya et Tyrion s’échappent. Non sans laisser des cadavres derrière eux.

Critique
Les enfants sont merveilleux ! Vous les élevez, vous faites en sorte qu’ils ne manquent de rien  et pourtant ce sont des êtres ingrats qui vous contrarient quant ils ne vous tuent pas.

Daenerys apprend cette vérité après que ses dragons aient tué une fillette. Jaimie, Cersei et Tyrion cassent tous les plans de Tywin. Arya s’émancipe de la tutelle du Limier. Seul Jon Snow rend hommage à Ned Stark quand il se retrouve devant Stannis.

L’exercice du pouvoir est un art délicat surtout quand vos sujets ne sont pas d’accord avec vous alors que vous faites tout ça pour eux. L’incompréhension de Daenerys devant cet ancien esclave qui veut le redevenir pour « la sécurité de l’emploi » est totale. Si elle édicte un compromis, on sent bien qu’elle est insatisfaite. Le réel n’a que faire de l’idéal.

Prenez soin d’un enfant, en sera-t-il reconnaissant ? Même pas ! Arya laisse froidement mourir le Limier qui a été mis à mal par Brienne (un très beau combat au grand air). Laquelle réussit et rate sa mission dans la même minute. Refusant de suivre une inconnue qui a reçu son épée des Lannister, Arya se retrouve complètement seule et sans aucun point de repère ni but. Seule mais pas démunie. Son regard glacial quand le Limier parle dans son agonie fait froid dans le dos. Si elle avait continué jusqu’aux Eyriés, elle y aurait retrouvé sa sœur et retrouver une famille. Elle n’a rien de tout ça et plus de larmes non plus.

Essayer de diriger un royaume quand vous peinez à régenter votre famille ! C’est la dure réalité pour Tywin. Mais l’égoïsme de ses enfants va tout renverser. Cersei refuse de se remarier alors qu’elle prétend tout faire pour sa famille mais elle se limite, pour elle, à sa « famille nucléaire ». En réalité, elle n’a que faire de la dynastie des Lannister. Seule sa personne compte. En témoigne la vérité qu’elle assène à Tywin qui n’avait jamais voulu y croire. Jaimie trahit également son père en faisant évader Tyrion. Lequel ne part pas sans régler ses comptes mais presque accidentellement. Cependant, Tyrion a été trop souvent méprisé, humilié pour que ses colères, ses haines, ses déceptions n’aient pas trouvé là à s’assouvir. En réglant son compte à son père, Tyrion a également porté le coup de grâce au royaume fantoche de Westeros.

Informations supplémentaires :
Charles Dance définit Tywin comme un « néant émotionnel ». Il avoue également qu’il n’a jamais lu les romans qu’il trouvait trop épais.
En raison des lois islandaises strictes concernant l’importation d'animaux, la production ne pouvait pas transporter les chevaux sur lesquels Brienne, Podrick, Arya et le Limier étaient montés dans les épisodes précédents. Les poneys islandais locaux n’étaient pas adaptés en raison de la différence de hauteur, c’est pourquoi il est expliqué que les chevaux de Brienne et Podrick peuvent s’être échappés ou avoir été volés. De vrais poneys ont été utilisés en arrière-plan pour les chevaux d’Arya et de Clegane pendant qu’ils campaient, car la perspective de la caméra ne révélait pas leur taille réelle.
Cet épisode marque la première et unique fois que le titre complet du souverain de Westeros dans les livres est utilisé, « Reine des Andals et des Rhoynar et des Premiers Hommes ». Les Rhoynar, qui ont autrefois fui Essos et se sont installés au sud de Westeros, sont les prédécesseurs des Dorniens et constituent le troisième groupe ethnique distinct du continent. Ils ont toujours été exclus du titre complet avant cet épisode, car les Dorniens n’ont été introduits que cette saison ; la mention du Rhoynar dans cet épisode était probablement une erreur.
Absence de Sophie Turner et Aidan Gillen.

J'ai du mal  considérer cet épisode comme autrement que celui où mon personnage préféré nous quitte. Pour moi, The Children est assez à Game of Thrones ce que Jump the Shark fut aux X-Files. Et encore, malgré tout leur humour, leur sympathie et leur message politique, les Lone Gunmen n'occupaient pas une place aussi cruciale que Tywin Lannister, il s'en faut de beaucoup. J'ai lu les bouquins en me demandant souvent comment le Lion allait réagit à l'arrivée de l'Imbrûlée, c'était ma finale à moi, hélas escamotée par Martin. De fait, aussi bien à l'écran que dans les livres, je trouve que la saga n'a plus jamais été tout à fait la même ensuite. Idem pour Robert d'Artois chez les Rois Maudits, mais Druon avait comme excuse d'avoir Clio sur le paletot et il n'a de toutes manières guère prolongé ensuite. Mais sinon, oui, The Children  apporte ces grands moments dont une fin de saison a besoin. Les images sont fortes, avec une violence surprenante même au sein de la série, des morts choquantes et des évasions rocambolesques. Youpi.


L'épisode voit la dernière apparition de Rose Leslie (Ygritte), Josef Altin (Pypar) et Mark Stanley (Grenn). Les personnages étaient mort lors de l'épisode précédent, mais les acteurs sont crédités pour la scène du bûcher funéraire. Ultime apparition également de Sibel Kekilli, du fait du triste destin rencontré par Shae.

Ironiquement , l'épisode fut diffusé le samedi 15 juin 2014, soit le jour de la Fête des Pères aux USA (traditionnellement le troisième samedi de juin).

La mort de Tywin est accompagnée musicalement par son hymne, Les Pluies de Castamere, ce revêt ici aussi une valeur ironique.

Avec une durée de 66 minutes, l'épisode devient le plus long de Game of Thrones lors de sa diffusion.

Hafþór Júlíus Björnsson s'était réellement endormi quand Pycelle et Qyburn examinent Gregor, tant le tournage du duel l'avait épuisé. Il fallut le réveiller à plusieurs reprises, car ses ronflements empêchaient que l'en entende les dialogues de Cersei.

La version télévisée de la mort de Tywin et de Shae diffère sur plusieurs points de celle des romans. Shae ne tente pas de résister avec un couteau dans les romans, mais supplie, pour sa vie.  Le personnage de Tysha  disparaît totalement, alors qu'elle avait pourtant déjà été évoquée au cours de la série. De fait dans la série les motivations de Tyrion concernant Tyrion résultent très schématisées en un acte vengeur. Les dialogues sont clairement abrégés et les aspects les plus sombres et obsessionnels de la personnalité de Tyrion sont gommés, une tendance profonde de la série qui va encore s'amplifier dans les saisons ultérieures, singulièrement après le Corenne, euh, le Retour, de Daenerys.  

Le lendemain de la diffusion de l'épisode, Entertainment Weekly mis en ligne une interview de Martin où il lui fut demandé d'expliciter les motivations de Tyrion. Or l'explication de l'auteur s'appuya exclusivement sur la version littéraire, jamais sur la télévisuelle. Il ne s'est jamais expliqué par la suite sur ce choix. Les deux showrunners ont indiqué avoir omis Tysha pour ne pas avoir à incorporer un flashback qui aurait trop allongé la scène, l'épisode ayant déjà une durée extrême.

Avec un grand merci à Charles Dance pour ce tout ce qu'il nous a offert au cours du Jeu des Trônes.

En bonus des DVD, tous les acteurs dont les personnages meurent dans la saison ont été réunis autour de Bryan Cogman pour échanger leurs impressions.

Charles Dance et Sibel Kekilli ont tous deux eu très froid lors de leur première scène dans la série ; la seconde ajoutant qu'elle était seins nus par un froid de canard !

Rose Leslie raconte qu'elle était ravie de ne pas avoir à retourner sur le plateau après la scène de la mort d'Ygrid. Et beaucoup d'autres anecdotes amusantes, intéressantes.

J'ai un trou de mémoire : qui est Tysha déjà ?

Effectivement, grand merci à Charles Dance, le "méchant" qu'on adore détester ;un rôle indispensable dans toute bonne série.

Excellente idée de supplément !

Il s'agit de l'honnête fille de fermier  que Tyron et Jaime avaient sauvé de violeurs durant leur jeunesse au Roc. Tyrion en tomba éperdument amoureux et l'épousa secrètement. Mais Tywin l'apprit et força Jaime à lui avoue qu'ils 'agissait en réalité d'une prostituée. Jaime avait organisé tout cela pour que Tyrion puisse « franchir le Rubicon » et connaître l'amour malgré sa disgrâce physique. Tywin fit violer Tysha par ses gardes devant Tyrion, la payant une pièce d'argent chacun, puis il força Tyrion à passer en dernier, payant cette fois une pièce d'or, car il s'agissait d'un Lannister, même mis à la leçon. On ne se rend pas assez compte dans la série d'à quel point Tywin terrorisait même sa propre famille.

Tyrion fut rongé par la haine envers son père ensuite et c'est la véritable raison pour lequel il le tue avant de disparaître, Jaime lui avouant que Tysha était bien ce qu'elle disait être et que Tywin a en réalité tout organisé. Pas pour Shae, ou son exécution à venir. Mais il  aussi développé une trouble obsession entre attirance et détestation envers les prostituées, chez qui il revoit toujours Tysha, tout en cherchant l'oubli dans la débauche. C'est aussi pour cela qu'il étrangle à mort Shaé, malgré ses supplications (absentes de la série). Quand son père agonise, il lui demande ce qu'il est advenu de Tysha et Tywin lui répondra sardoniquement « elle est allée là où vont toutes les putes » et, dans son exil, Tyrion demandera  régulièrement aux personnages qu'il rencontre s'il sait où elles vont.

J'avais oublié le côté sombre de Tyrion, effectivement très gommé dans la série mais celle-ci est tellement noire qu'un personnage plus "léger", ou doté du sens de l'humour a minima, ne peut que soulager la tension. C'est sans doute aussi pour ça qu'on aime Tyrion.

Quelque part, Tywin récolte ce qu'il a semé. Il a terrorisé sa famille et celle-ci finit par le rejeter. En général, "tuer le père" est une image mais ici, c'est une réalité !

Sauf que ça vaut aussi pour le Royaume. Je vais oser tracer un parallèle entre Westeros et la France de 1793. L'assassinat de Tywin me paraît comparable à l'exécution de Louis XVI, "père de la patrie" ; dans les deux cas, c'est à un chaos sans nom que l'on aboutit doublé d'une recherche d'un "père" de substitution.

Rose Leslie soutien de Kit Harrington :

https://www.20minutes.fr/arts-stars/people/3280291-20220429-rose-leslie-raconte-comment-gere-addictions-kit-harington?xtor=EPR-212-[nl%20pop]---0d8959972136c3a74598fe57ae6a2eb4@2&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=pop&_ope=eyJndWlkIjoiMGQ4OTU5OTcyMTM2YzNhNzQ1OThmZTU3YWU2YTJlYjQifQ%3D%3D