Tournoi Chansons et Films Tour 1 Groupe 13/16

Un Año de Amor 5 pts L'une des grandes chansons de Luz Casal, typique de son virage du début des années 90, avec son album pivot A contraluz. Elle y effectuait un virage vers une chanson plus traditionnelle après ses 80's très rock and roll (presque punk) sur la scène madrilène. Sa voix très riche trouve davantage à s'exprimer dans l'émotion et Almodovar ne s'y trompa pas, adoptant d'enthousiasme Piensa en mí et Un Año de Amor, pour l'un de ses chefs d’œuvre. Outre les égéries de l'ami Pedro, Miguel Bosé la scène vaut pour le numéro grand train de Miguel Bosé totalement à son affaire. Probablement le numéro de play back le mieux assumé du cinéma. Et puis, bon, ces couleurs, ce rouge... Magnifique. De plus à la base c'est une chanson française de Nino Ferrer, donc cocorico.

Chan Chan 3pts la grande chanson chorale d'un formidable film documentaire. Celui-ci suit les émouvantes retrouvailles d'un groupe de musiciens cubains exclu de la scène durant des décennies par les Castristes, pour avoir animé les boites de nuit de Fulgencio Batista, et renouant enfin avec leur passion à l'occasion d'un assouplissement du régime. Les parcours individuels sont l'occasion d'aborder les différentes facettes du Son cubano, des tubes de crooner d'Antonio Machín (idole de la grand mère d'Au Fil des Jours) aux styles plus ruraux et natifs. Un beau voyage musical, conclu en apothéose par cette chanson-réunion, un authentique feu d'artifices. Très heureux d'être allé écouter Compay Secondo, le "leader" du groupe, à l'olypia, voici des années.

Los Limoneros 2 pts Typique des films 60's de Manolo Escobar, qui connurent d'immenses succès populaires et achevèrent de faire de lui sans doute le plus populaires des chanteurs espagnols de Copla de son temps (le Roi assista à ses obsèques, assez comme Macron avec l'Idole des jeunes). Une voix magnifique, une évidente sincérité qui vieillit plutôt bien, des paroles chaleureuses, un portrait des valeurs espagnoles traditionnelles : l'humour parfois moqueur, la générosité, la passion... On y reste très attaché, même si ces films, sans jamais virer à la pure propagande (jamais la moindre référence politique) participèrent à redorer le blason de l'Espagne franquiste durant les années 60. Ici on célèbre les citronniers de la Huerta de Valence, un trésor espagnol, avec ce mélange de lyrisme et de naïveté qui participe au charme persistant de ces films.

La Malagueña Salerosa 1 pt l'enfant prodige Joselito (le "Rossignol") fut une gloire espagnole, notamment à travers ses films où il interpréta diverses grandes chansons traditionnelles. ici il interprète la Malagueña, un standard du Mexique, avec l'artiste local Tony Aguilar. Une version mélodieuse et virtuose, même si la mise en scène a vieilli, avec en arrière plan l'affirmation de l'unité culturelle de l'Hispanidad, à travers la chanson et la langue.