Série "Les Jeudis de Madame Giulia"

Voilà une mini série de cinq épisodes dont je pensais qu'elle était culte, du moins en Italie, et je constate en jetant un coup d'oeil sur la toile qu'elle est malheureusement oubliée.
Les cinq épisodes d'une heure ont été diffusés sur la 2e chaine ORTF en septembre octobre 1971, une seconde diffusion a eu lieu en mars 1977 sur Antenne 2 après "Aujourd'hui Madame".
Bien qu'il s'agisse d'une production italienne, on trouve plusieurs français dans la distribution.
Le héros en est le commissaire Sciancalepre, incarné par le rondouillard et petit Tom Ponzi. Il reçoit un jour un coup de fil d'un notable, l'avocat Maitre Ensengrini (Claudio Gora) qui lui signale la disparition de son épouse Giulia.
Les épisodes suivants commenceront tous par un résumé voix off: "Un jour, Maître Esengrini me dit de venir le voir dans sa villa, Commissaire, me dit il, je me trouve dans une situation particulièrement difficile".
Le premier épisode sert surtout à présenter les personnages: le policier, l'avocat, sa fille  Emilia (jouée par la française Martine Brochard), son gendre (incarné par Ugo Pagliai, Paul dans la série "L'homme sans visage"), Paolo Barsanti qui se révèle l'amant de la belle (il est joué par notre Louis Velle national) et Demetrio, le jardinier.
Fugue sentimentale, soucis d'éviter le scandale dans la grande bourgeoisie, le premier épisode ne laisse pas présager de la suite palpitante qui va vite vous faire bondir de votre fauteuil.
Car Barsanti, l'amant, ne nie rien mais n'a pas vu Giulia Esengrini ce jeudi là. Giulia Esengrini  (interprétée par la française Hélène Remy), ne s'est pas rendue à Milan où elle allait chaque jeudi voir sa fille en pension à Milan et ensuite son amant.
Le temps passe, la fille grandit et se marie. L'avocat laisse la maison à sa fille et dès le second épisode, celle ci croit voir des ombres, un fantôme.
Malgré une chasse à l'homme (organisée par le gendre ingénieur et le commissaire Sciancalepre), le "visiteur nocturne" parvient à s'échapper.
Nous découvrons ensuite que la fille déteste son père.
A la fin du 3e épisode, un terrible orage éclate et un mur s'écroule révélant une main, le cadavre de Mme Giulia
Le 4e épisode montre l'enquête menée par Sciancalepre qui aboutit à l'arrestation de Demetrio, le jardinier, qui avait eu une liaison avec Giulia, mais il sera relâché faute de preuves.
Le 5e épisode est palpitant car enfin nous allons tout savoir. Sciancalepre, qui a des soupçons, demande à Demetrio et au mari (avec ce dernier il doit y aller avec des pincettes vu sa position sociale) comment était habillée Giulia le jeudi matin avant son départ pour Milan.
Le jour de sa disparition, Giulia a fait des achats dans un magasin de vêtements (que porte le cadavre), et nous ne savons trop où le flic veut en venir.
Puis il revient chez Esengrini et confond les meurtriers: le mari et le jardinier, qui tous deux ont dit avoir vu la dernière fois Giulia le matin avant son départ pour Milan avec des vêtements qu'elle a acheté...en cours de journée.
Mari cocu et jardinier amant délaissé se sont alors acharnés sur la pauvre femme.
Les épisodes se terminaient à chaque fois par un "cliffhanger", il y avait aussi une histoire de bijoux cachés par Giulia que Esengrini voulait retrouver (c'était lui le "fantôme" du 2e épisode).
La musique est de Carlo Rustichelli, et à chaque fin d'épisode, nous avons, sur le thème de la série, une chanson en français: "Comme un peu d'eau qui tremble", interprétée si mon souvenir est bon par Anne Marie Godart.
Le roman "les jeudis de Madame Giulia" de Piero Chiara fut jadis éditée en français. La série fut diffusée en 1970 en Italie.
Cette série, avec aussi le plus connu "L'homme qui revient de loin", "Les compagnons de Baal" et "L'homme sans visage" fut une de mes grandes trouilles télévisuelles d'ado

inconnu pour moi, désolé Patricks, j'étais trop jeune!

Par contre la série n'est pas totalement oubliée sur la Toile, elle a sa notice IMDB et Wiki, toujours mieux que rien...

Inconnu au bataillon.

Ben, sur IMDB ils ne mentionnent ni Louis Velle ni Ugo Pagliai.

Le générique est interprété par la talentueuse Rosanna Fratello!

Paa moyen de le retrouver, mais pour avoir une idée: (une chanteuse qui aime être précise)

No sono Maddalena

Sono una donna no una santa

Le site

C'est vrai que c'est beau l'Italie...

Rosanna Fratello je connais, mais dans la VF il me semble c'était une chanteuse française?

Pas trouvé de chanteuse nord-alpine référencée.. Les chanteuses italiennes étant si agréables à écouter cette VF ci n'était pas vraiment nécessaire...

La musique de Carlo Rustichelli est un thème au piano, assez saccadé, à la fois romantique et qui suggère une certaine tension (vu l'histoire!).


Concernant Rossana Fratello, elle fait partie de ces artistes dont les disques deviennent difficiles à trouver en Italie, longtemps on ne trouvait plus rien d'elle de disponible pour des raisons de droits et de maisons de disques (sauf évidemment dans les circuits de collectionneurs), maintenant elle a réenregistré ses grands succès sur un cd, et il y a une réédition des titres anciens. Je ne m'attendais pas à ce quelqu'un m'en parle sur le site avengers

Les réenregistrements



La réédition

Rosanna ressemble un peu à Barbara Steele au point de vu des cheveux et à Diana au point de vue des yeux.

Ah mais n'oublions "la splendeur qu'était Rome!" (saison 3)

Blague à part j'adore les chanteuses italiennes, dnas les années 80 j'étais toqué de Gianna Nannini (America, Bello e invencibile... de mémoire!). Je trouve aussi que Dalida n'a jamais aussi bien chanté qu'en Italien.