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Série "Dossiers brûlants" (Kolchak : The Night Stalker)

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Message  Estuaire44 Sam 14 Mai 2016 - 0:03

A Chicago, malgré le scepticisme de son rédacteur en chef et ami de longue date Tony Vincenzo, le journaliste Carl Kolchak s’acharne à enquêter sur des crimes aussi abominables que mystérieux, le plus souvent nocturnes. Surnommé le Guetteur de Nuit, Kolchak s’intéresse particulièrement aux meurtres relevant du Surnaturel, allant plus loin que ne le peut, ou ne le désire, aller la police de la ville. Celle-ci est représentée par le Capitaine Siska, souvent exaspéré par ce journaliste venant régulièrement perturber son travail, tandis que la Goule, employé de la morgue, s’avère un allié précieux. Mais Kolchak doit avant tout faire face aux monstres qu’il découvre au terme des pistes qu’il remonte avec une passion opiniâtre, encore et toujours en quête de la vérité.

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Malgré l’aide de son appareil photo et de son magnétophone, Kolchak doit malgré tout souvent composer avec le manque de preuves matérielles. Adorant sa Ford Mustang jaune, New-yorkais jusqu’au bout des ongles, toujours vêtu en journaliste des années 50 et au faîte de toutes les ficelles de son métier, il forme également une figure pittoresque de son agence d’informations, l’Independant News Service. Lié d’amitié avec Miss Emily Cowles, en charge du courrier des lecteurs, son mépris des conventions sociales et des puissants lui vaut par contre l’hostilité du chroniqueur mondain Ron Updyke. Malgré ses sonores colères devant les théories farfelues avancées par Kolchak, Tony Vincenzo, grande gueule sympathique, lui maintient son amitié et le laisse œuvrer à sa guise, tout au long de ses périlleuses enquêtes hors normes menées au cœur de la nuit de Chicago.

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A la fin des années 60, l’auteur Jeffrey Grant « Jeff » Rice ne parvint pas à trouver un éditeur pour son roman The Kolchak Papers. Celui-ci narrait une enquête menée par le journaliste Carl Kolchak menée à propos d’un serial killer s’avérant finalement être un Vampire. L’action se situait à Las Vegas, ville où résidait de longue date l’écrivain. Son agent eut alors la brillante intuition que le livre pourrait tout à fait servir de base à un scénario de téléfilm. Il réussit à vendre le projet à ABC, en octobre 1970.

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Judicieusement, les dirigeants du Network confièrent l’adaptation du manuscrit à Richard Matheson, à la fois l’une des plus brillantes plume américaines des littératures de l’imaginaire et praticien éprouvé de l’écriture télévisuelle, notamment depuis sa participation marquante à La Quatrième Dimension. Rebaptisé The Night Stalker et diffusé le 11 janvier 1972, le programme va connaître un immense succès, avec des audiences encore jamais rencontrées pour un téléfilm. Il connut même par la suite une diffusion en cinémas. Le public apprécie particulièrement la prestation de Darren McGavin en interprète de Kolchak. Richard Matheson reçut l’Edgard Howard, pour le meilleur scénario télévisuel de l’année.

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L’écho rencontré suscita naturellement la production d’un autre téléfilm, The Night Strangler, diffusé le 11 janvier 1973, se déroulant cette fois à Seattle. Écrit cette fois directement par Richard Matheson, il va s’avérer pratiquement aussi populaire que son prédécesseur. Le succès une nouvelle fois rencontré va permettre à Jeff Rice d’enfin publier son roman, mais aussi sa suite, car c’est lui lui procède à la novélisation du scénario de The Night Strangler. Un va-et-vient original entre écritures littéraire et télévisuelle.

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Alors qu’un troisième téléfilm était à l’étude (The Night Killers, se déroulant à Hawaï) ABC décida de plutôt commander une série. Kolchak : The Night Stalker, Dossiers brûlants en version française, est diffusée de septembre 1974 à mars 1975. Richard Matheson, désirant ne pas se lier à un projet de longue durée, ne sera toutefois pas de la partie. Dès le lancement du projet, la vedette de celle-ci, Darren McGavin, autour de qui s’est cristallisé le succès des téléfilms, obtint un statut officieux de showrunner. Sans être crédité, il supervisa l’écriture des scénarios et imposa sa vision de Kolchak et de l’univers de ce dernier. La forme narrative voyant Kolchak nous raconter ses enquêtes sera conservée.

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Le pittoresque journaliste et son sceptique rédacteur en chef vont désormais officier à Chicago et affronter tout un bestiaire hétéroclite, au long de 20 épisodes. De grandes figures de l’épouvante gothique répondent à l’appel (Vampire, sorcière, loup-garou, momie...), aussi bien que d’autres relevant de la Science-fiction (Robots, extraterrestres…), ou issues de folklores divers (amérindien, créole ou hindou). Kolchak rencontre également quelques personnalités, telles le Cavalier sans tête, Jack l’Éventreur, ou encore Hélène de Troie !

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L’écriture des épisodes fait l’objet d’un grand soin, utilisant ces figures bien connues souvent de manière originale au sein de l’Amérique des années 70, sur un rythme soutenu et des rebondissements astucieux. Les auteurs, souvent expérimentés, savent souvent privilégier la stimulation de l’imagination plutôt que l’exposition littérale de l’horreur. Ils n’hésitent pas à souvent recourir à un divertissant second degré (notamment pour les seconds rôles), sans toutefois altérer la nature du récit horrifique. Celui-ci a sans doute inévitablement pris un coup de vieux aujourd’hui, notamment les effets spéciaux, mais l’humour (souvent noir) de l’ensemble demeure intact, de même que le charisme de Kolchak et l’intérêt de sa personnalité singulière.

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San être catastrophique, l’audience demeura simplement correcte tout au long de la saison 74-75, loin de celle des téléfilms et progressivement décroissante. Diffusée le vendredi à 22h, puis 20h,  le programme était soumis à forte concurrence : Sergent Anderson sur NBC et le Friday Night Show sur CBS. La férule de Darren McGavin alourdit également le climat de la production. Celle-ci enregistra plusieurs départs, dont celui de Gil Mellé, compositeur de la célèbre musique du générique, ou du producteur Paul Playdon, formellement en charge du programme, remplacé par Cy Chermak. L’obligation de tourner de nuit de nombreuses scènes, ajoutait une contrainte supplémentaire, usant l’équipe technique soumise également à la coutumière pression des délais et d’un faible budget. Épuisé et lassé, l’acteur annonça qu’il ne reviendrait pas pour une saison 2, signifiant l’abandon d’une série pourtant loin d’avoir épuisé son potentiel.

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Malgré son bref parcours, Dossiers brûlants, souvent considérée comme la toute première série américaine d’épouvante, aura néanmoins su plaire à une toute une partie de la jeunesse. Après avoir séduit une génération d’amateurs d’émotions fortes, la série a acquis une dimension culte au fil du temps, pour son mélange d’épouvante aux allures de série noire et d’humour incisif. En France, elle a été diffusée sur Canal + en 1989 et sur 13ème Rue en 2006, mais les deux téléfilms initiaux demeurent inédits.

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Son souvenir se poursuit également à travers les X-Files, Chris Carter, fan depuis toujours, l’ayant souvent citée comme source d’inspiration majeure de son concept. Et en effet les convergences abondent : paranormal traité à travers le format, sinon d’enquêtes policières, du moins journalistiques s’en rapprochant beaucoup, panorama très larges des thèmes traités, relevant aussi bien du Fantastique que de la Science-fiction, héros croyant au Surnaturel jusqu’à y perdre sa réputation professionnelle et ayant souvent à débattre avec un partenaire sceptique (le rédacteur en chef Tony Vincenzo), Monstre de la semaine, thématique de la vérité à découvrir, nombreux guests marquants, pas nécessairement déjà connus. C’est bien à juste titre qu’il invitera Darren McGavin, peu avant la mort de ce dernier, à venir interpréter un agent du FBI des années 50, à l’origine de la création du service des Affaires non classées.

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Toutefois la série présente deux spécificités. Contrairement à Mulder & Scully (mais aussi Buffy, les frères Winchester, Dale Cooper ou Olivia Dunham), Kolchak a bien des amis mais sans que ceux-ci interviennent le moins du monde dans le volet fantastique de ses activités. Face aux créatures des ténèbres, il enquête et agit toujours résolument seul, ce qui prive l’intrigue d’une important moteur et fait tout reposer sur Darren McGavin, jusqu’à l’épuisement. Par ailleurs, contrairement aux X-Files, aucun fil rouge, ou Mythologie, ne vient dynamiser une structure narrative demeurant invariablement épisodique, composée uniquement de loners tournant inexorablement au Formula Show.

Bouclant la boucle, Franck Spotnitz produisit en 2005 Night Stalker : le Guetteur, remake de la série initiale lui-même très marqué par l’ambiance des X-Files (avec un héros doté d’associés à part entière et d’une Mythologie organisée autour d’une quête personnelle, à propos de son épouse disparue). Malgré ses qualités, cette tentative ne rencontra pas son public et s’arrêta au bout de dix épisodes. Lors de la saison 10 des X-Files (2016), l’auteur Darin Morgan rendra un ultime hommage à Carl Kolchak, le protagoniste très particulier de son épisode Mulder and Scully meet the Were-Monster apparaissant de son proverbial costume au chapeau de paille.

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Message  Dearesttara Sam 14 Mai 2016 - 0:32

Voilà une palpitante entrée en matière ! 1010
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Message  Estuaire44 Lun 16 Mai 2016 - 18:32

Petit délai pour débuter le dossier, il s'avère que mon coffret ne contient que les épisodes, pas les deux téléfilms initiaux (apparemment les détenteurs des droits ne sont pas les mêmes) . Je les ai commandés, ils seront là vers la fin du mois. Me voici condamné à demeurer auprès de Sarah Michelle Gellar.
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Message  Invité Lun 16 Mai 2016 - 18:43

Ce n'est pas pour me déranger, bien au contraire! Very Happy
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Message  Estuaire44 Lun 16 Mai 2016 - 18:46

De mon côté cela devrait le faire aussi. Laughing
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Message  Dearesttara Lun 16 Mai 2016 - 20:33

Malgré toute ma curiosité envers cette série, surtout en tant qu'X-Phile, je ne suis curieusement pas dérangé par cette annonce... Razz
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Message  alexis06 Lun 16 Mai 2016 - 20:51

Petit délai pour débuter le dossier, il s'avère que mon coffret ne contient que les épisodes, pas les deux téléfilms initiaux
Merci pour l'info ! Very Happy
Moi j'ai hâte de lire tes résumés, j'avais découvert la série sur Canal+ si je me souviens bien et j'avais de suite accroché car très atypique pour sa réalisation et l'acteur principal ! Il me semble qu'aux USA cette série est un vrai monument !
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Message  séribibi Lun 16 Mai 2016 - 21:05

Très très bonne présentation, extrêmement documentée. Bravo !
J'ai découvert la série sur -je crois- 13ème rue à la toute fin des 90s (puisqu'elle fut diffusée en France sur le tard). Et je dois bien avouer que je n'ai guère été conquis, déjà à cause de son personnage central trop caricatural (j'avais l'impression de voir Columbo ou Baretta au pays de l'épouvante), la relative absence d' ambiance (je trouvais), et ses scénarios empruntant systématiquement au folklore fantastique avec des sabots énormes (vampires, loup-garous...), avec tous les clichés et représentations un peu kitschs que cela peut engendrer.
Pas eu le moindre frisson dans les quelques épisodes découverts... Je préfère quand la menace se fait insidieuse...
Je n'avais vu que quelques épisodes ceci dit, mais ça ne m'avais pas du tout emballé.
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Message  Estuaire44 Ven 12 Aoû 2016 - 7:32

The Night Stalker (1972, ****)
Date de diffusion : 11 janvier 1972
Scénario : Richard Matheson, d'après un roman de Jeff Rice
Mise en scène : John Llewellyn Moxey
Monstre de la Semaine : un Vampire

Résumé :

A Las Vegas, plusieurs jeunes femmes sont assassinées et découvertes vidées de leur sang. Grâce à son opiniâtreté et à son réseau d’informateurs, le journaliste vétéran Carl Kolchak va mener une difficile enquête prouvant que le tueur n’est nul autre qu’un Vampire ! Kolchak doit toutefois faire face au scepticisme de son rédacteur en chef, Tony Vincenzo, mais surtout à l’hostilité des autorités voulant éviter une panique de la population.

Critique :

L’amateur des X-Files retrouvera ici pleinement l’ambiance de cette série, tant les convergences se montrent fortes avec le modèle dont s’inspira Chris Carter. Ainsi Richard Matheson maîtrise parfaitement l’insertion d’un récit relevant du Fantastique dans une structure a priori antagoniste d’enquête journalistique. Centrée sur la recherche rigoureuse de témoignages précis et de faits avérés, elle s’assimile facilement à la démarche suivie ultérieurement par Mulder et Scully en tant qu’Agents du Bureau. Avec maestria, Matheson, grand maître s’il en fut de l’art narratif, fait progressivement émerger l’effroyable vérité en écartant progressivement toute autre option envisageable, la véracité du précédé s’avère saisissante.

On comprend sans peine que le public d’alors ait été séduit par l’originalité du concept. L’effet d’assimilation joue à plein entre le spectateur et un Kolchak s’aventurant pour la première fois au sein des Ténèbres. Le scepticisme à tout crin de Tony et les savoureuses prises de bec subséquentes avec Kolchak évoqueront clairement cet aspect si piquant de la relation de Mulder et Scully (par contre Carl et Tony ne se bécotent pas : nos amis shippers seront frustrés). Le conspirationnisme répond aussi à l’appel avec l’ultime scène, d’une force rare, voyant les autorités policières et judiciaires se liguer pour contraindre Kolchak au silence.

Toutefois, le téléfilm possède son intérêt intrinsèque, au-delà de ce plaisant parallèle. Las Vegas et ses célèbres néons constituent un cadre somptueux pour les incessantes déambulations nocturnes de Kolchak à bord de sa décapotable et son réseau d’indicateurs se compose souvent d’une faune pittoresque. The Night Stalker s’inscrit pleinement dans son époque, ce qui, comme toujours avec les productions 70’s, nous vaut son lot de superbes voitures, de tenues hautes en couleurs et d’acteurs surjouant délicieusement. L’amateur des Envahisseurs s’amusera à découvrir Kent Smith (Edgar Scoville, l’allié de Vincent) incarner ici le procureur maître d’ouvre du complot destiné à empêcher le public de découvrir qu’« ils » sont parmi nous.

Le téléfilm est aussi de son temps car l’intégralité des journalistes et des policiers sont masculins, les femmes se voyant cantonnées aux rôles de victimes ou de petite amie de Kolchak. De ce point de vue, les X-Files apportent un net progrès !La mise en scène se montre tonique à souhait et, malgré des moyens à l’évidence modestes, demeure souvent inventive. On apprécie par exemple le générique montrant l’autopsie de la première victime, comme vue par les yeux de celle-ci : on instaure d’emblée une bonne ambiance. Les scènes d’agression sont également tournées avec un vrai sens de l’effroi.

Le protagoniste lui-même, interprété avec tempérament et présence par le très impliqué Darren McGavin, apporte la chair nécessaire au récit pour que celui-ci ne se limite pas à un brillant exercice de style. Grande gueule à fleur de peau, mais aussi enquêteur madré et expérimenté, Kolchak se révèle irrésistible. En arrière-plan, il évoque efficacement l’importance de la presse dans la société américaine, dès avant le Watergate. Matheson évite la facilité d’en faire un héros de vitraux, interrogeant ses motivations : passion pour la Vérité, mais aussi revanche sociale et inclinaison pour le sensationnalisme. Fort logiquement, Kolchak a également besoin d’aide pour terrasser le Vampire !

En revanche on regrettera que le Vampire, heureusement rendu réellement inquiétant par son interprète et par la mise en scène, ne soit guère caractérisé au-delà des clichés gothiques du genre. Ainsi il ne prononce pas une seule parole intelligible de tout le téléfilm. Mais, tel quel, The Night Stalker s’impose come une introduction parfaitement convaincante et attractive pour la série à laquelle il a fort justement donné son nom.

Anecdotes :

Darren McGavin (Carl Kolchak) mena une prolifique carrière d’acteur, mais aussi de scénariste et de producteur. Il joua dans de nombreux Westerns, au petit comme au grand écran. Mais ses rôles le plus connus demeurent celui du détective Mike Hammer (1958-1959) et du journaliste passionné de surnaturel Karl Kolchak dans Dossiers brûlants (1974-1975). L’influence de cette série sur les X-Files lui valut d’y incarner l’Agent Arthur Dales.

Simon Oakland (Tony Vincenzo) se spécialisa dans les personnages détenteurs d'autorité. Outre le patron de Carl Kolchak dans The Night Stalker (1972-1975) et le général Moore, supérieur de Pappy Boyington dans Les Têtes Brûlées (1976-1978), il apparut également dans Les Incorruptibles, Perry Mason, Bonanza, Max la Menace, Hawaï Police d'État… Au cinéma, il participa à Psychose, West Side Story, Bullitt, etc. Simon Oakland, violoniste de haut niveau, débuta sa carrière en donnant de nombreux concerts à travers le pays.

Barry Atwater (Janos Skorzeny, le Vampire) fut une figure régulière des séries américaines, des années 50 aux 70. Il se spécialisa dans des rôles sombres ou sinistres, jouant notamment Surak, important dirigeant des Vulcains dans Star Trek Classic. Le succès du téléfilm Kolchak lui valut de nombreux rôles au cours des années 70, durant lesquelles l'horreur gothique connut un renouveau. Il participe à La Quatrième Dimension, Des Agents très spéciaux, Les mystères de l'Ouest, Night Gallery...

Lors de sa diffusion, le téléfilm devint celui ayant connu le plus de succès dans l’histoire de la télévision américaine, avec un taux Nielsen de 33,2 et un part de marché de 54%. Son budget s’éleva à 450 000 $.

Lors du tournage à Las Vegas, le producteur Dan Curtis fut stupéfié par la concentration des joueurs au casino. Par plaisanterie, il fait circuler durant 40 minutes l’acteur Barry Atwater, grimé en Vampire, entre les tables de jeu, sans que personne ne s’en émeuve.

Dans le réfrigérateur de Skorzeny, Kolchak découvre des flacons de sang volés dans un hôpital. Elles sont étiquetées "Richards, Benjamin", un clin d’oeil à la série L'immortel (1970-1971) dont le héros Ben Richards avait un sang le préservant de la maladie et de la vieillesse.  

Pour jouer le Vampire Barry Atwater devait porter des lentilles de contact rouges. Elles lui irritèrent tellement les yeux qu’elles ne furent plus nécessaires durant les derniers jours de tournage.

Le texte initial de Matheson prévoyait que Kolchak soit vêtu à l’hawaïenne et en bermudas, ce qui fut refusé par Darren McGavin. Celui-ci opta pour un costume urbain des années 50, afin de souligner son côté new yorkais hors d’âge.

En sortant du palais de justice, Kolchak interprète Manhattan, un standard des revues de Braodway de 1925, également repris par The Supremes, Ella Fitzgerald,  Mel Torme, etc. Cet hymne à la gloire de Manhattan est entendu dans de nombreux films et récemment dans la série new yorkaise Mad Men, lors de l’épisode New Amsterdam (4.01).

Kolchak conduit ici une Chevrolet 1968 Camaro Rallye Sport convertible, de couleur Le Mans Blue.

Le téléfilm pilote n’annonce que partiellement la suite de la série. Seuls Darren McGavin et Simon Oakland poursuivront l’aventure, tandis que l’action se déplacera à Seattle pour le second téléfilm, puis à Chicago pour la série proprement dite.

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Message  séribibi Ven 12 Aoû 2016 - 16:14

Excellente critique.
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Message  Estuaire44 Ven 12 Aoû 2016 - 16:47

Merci, la suite bientôt !

Manhattan, la chanson préférée de Kolchak, ici par les Suprêmes (avec également Blue Moon)

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Message  Estuaire44 Lun 15 Aoû 2016 - 17:07

The Night Strangler (1973, ****)
Date de diffusion : 16 janvier 1973
Scénario : Richard Matheson
Mise en scène : Dan Curtis
Monstre de la Semaine : un alchimiste voleur de jeunesse

Résumé :

A Seattle, des jeunes femmes sont assassinées et leur autopsie montre qu’une petite quantité de sang leur a été prélevée. Récemment réembauché par Tony, Kolchak croit d’abord qu’il s’agit d’un nouveau Vampire. Mais une enquête complexe va lui révéler que le coupable est le Dr. Richard Malcolm. Au XIXème siècle ce dernier a découvert un sérum d’immortalité, qu’il doit toutefois renouveler tous les 21 ans, à base de sang de jeunes femmes. Entre temps il vit dans un repaire macabre situé dans l’ancien Seattle, recouvert par le nouveau depuis le grand incendie de 1889. Une fois de plus les autorités vont tout faire pour contraindre Kolchak au silence.

Critique :

De prime abord ce second téléfilm semble souffrir d’une trop grande similitude avec le premier. En effet il développe des prémices très semblables, avec cette succession d’assassinats absolument sinistres de jeunes femmes et un Kolchak aux prises aussi bien au scepticisme de Tony qu’à l’hostilité des autorités locales. Et pourtant, au fil de son parcours, The Night Strangler va affirmer son identité et son intérêt propres.

En effet le toujours supérieurement talentueux Richard Matheson est bien trop fin pour ne pas percevoir le danger de doublon et va au contraire en jouer pour entrainer aussi bien Kolchak que le spectateur sur une magistrale fausse piste autour d’un second Vampire. L’enquête du jour aura à surpasser cette difficulté, une nouvelle fois par un recours magistralement construit aux faits tangibles et aux déductions logiques. Cela apportera un impact supplémentaire à la progressive émergence de l’effroyable figure du Dr. Malcolm.

Le passage de Las Vegas à Seattle, de The Sin City à The Windy City, renouvellement également l’ambiance du téléfilm. Cela se ressent d’autant plus fortement que Seattle ne constitue pas qu’un décor impersonnel pour l’action, bien au contraire. On apprécie vivement que la narration prenne le temps de s’imprégner de l’ambiance particulière de cette ville côtière et aussi froide et introvertie que Vegas pouvait se montrer exubérante et festive. La mise en scène sait également mettre en valeur les sites remarquables du lieu, dont le Space Needle et la remarquable vue qu’il autorise sur la baie.

D’autre part, le fabuleux décor du Seattle souterrain, sur lequel s’est reconstruite la ville après le grand incendie de 1889, constitue l’antre idéalement sinistre pour le laboratoire de l’horreur édifié par un Malcom ayant depuis des lustres irrémédiablement sombré dans une folie des plus morbides. De ce fait, l’ultime segment du récit voyant Kolchak s’y aventurer à la recherche du bon docteur relève de l’épouvante la plus pure, avec une tranchante efficacité. A contrario du premier opus, l’antagoniste n’apparaît que lors de la confrontation finale, avec, cette fois, une remarquable caractérisation portée par le dialogue glacial et non dénué d’humour noir opposant les deux adversaires. Richard Anderson s’avère absolument impérial dans cette incarnation d’un nécromancien aussi classieux que cruel, aux antipodes du futur Oscar Goldman.

Davantage encore que lors de The Night Stalker, l’amateur des X-Files trouvera ici matière à se réjouir. Toujours présent, le conspirationnisme s’élargit désormais aux patrons de presse, devenant plus oppressant encore. L’ambiance grise et froide de Seattle évoquera délicieusement Vancouver, loin du soleil d’airain de la Californie. L’histoire de ce tueur émergeant des profondeurs tous les 21 ans afin d’infailliblement occire six jeunes femme en 18 jours rappellera bien entendu Eugène Tooms, l’un des adversaires les plus fameux du service des Affaire Non Classées. Au-delà du défilé de victimes féminines, The Nlght Strangler a l’excellente idée de proposer une petite amie de Kolchak n’ayant pas froid aux yeux et s’impliquant pleinement dans l’enquête, et non plus cantonnée au repassage des chemises. Les découvrir s’aventurer torche à la main dans les ténèbres du Seattle souterrain reconstitue pleinement l’une des images les plus iconiques des X-Files.

Outre son excellent vilain, le téléfilm soigne particulièrement la caractérisation de ses personnages. On apprécie ainsi que le duo Tony/Kolchak s’insère désormais dans le petit monde du journal, comportant nombre de figures pittoresques (mention spéciale à l’archiviste, aussi érudit que discret). Tony va plus loin dans l’humour au cours de colères désormais devenues homériques. Cela n’empêche pas sa complicité avec Kolchak de vite ressurgir tandis qu’il continue à lui imposer la rigueur de ses contre-arguments. Kolchak lui aussi amuse encore davantage par son enthousiasme virant vite à l’orage, mais aussi ses petits travers. Matheson a parfaitement compris que le spectateur s’identifiera mieux à un protagoniste humain plus qu’héroïque et que l’émergence du Fantastique dans le réel frappe d’autant plus fort quand l’événement survient à un individu semblable aux autres. Sans doute un héritage de son long séjour au sein de la Quatrième Dimension de Rod Serling.

Anecdotes :

Visité au cours du téléfilm, le Space Needle est une tour d’aspect futuriste édifiée à Seattle dans le cadre de l’exposition universelle de 1962. La célèbre plate-forme en forme de soucoupe volante la couronnant contient un restaurant offrant un panorama unique sur les environs maritimes et montagnards de la ville. Devenu l’un des sites les plus reconnaissables de Seattle, le Space Needle est notamment aperçu dans la série Dark Angel, où le toit de la soucoupe sert régulièrement de refuge à l’héroïne, Max Guevara.

Le six juin 1889 l’ensemble du centre ville de Seattle fut ravagé par un gigantesque incendie. La ville se reconstruisit rapidement, en se surélevant sur l’ancienne et en privilégiant la pierre au bois. Comme montré en cours d’épisode, l’ancienne ville, le Seattle Underground restauré, est désormais visitable par les touristes, depuis 1965. L’antre de l’alchimiste se situe dans les tréfonds inexplorés de la cité souterraine. De nombreuses légendes urbaines concernant des apparitions spectrales sont également recensées autour du Seattle Underground.

Richard Anderson (Dr Richard Malcolm) débuta à Hollywood, dans le cinéma d’après-guerre, avant de se faire remarquer grâce au rôle de Ricardo del Amo dans Zorro. Il devient par la suite une figure familière des séries américaines, avant de pleinement accéder à la célébrité grâce au rôle d’Oscar Goldman, patron des héros bioniques, Steve Austin et Jaimie Sommers. Il sera le coproducteur des deux derniers téléfilms bioniques.

Darren McGavin et Richard Anderson interprétèrent tous deux le supérieur du Colonel Steve Austion, l’Homme qui valait trois milliards. McGavin joua Oliver Spencer lors du téléfilm pilote, qui fut ensuite remplacé par Oscar Goldman.

A la fin du téléfilm, Kolchak annonce qu’il part s’installer dans sa bonne ville de New York. Richard Matheson avait effectivement prévu que le troisième opus s’y déroulerait, avec un nouveau duel contre le Vampire Skorzeny. Les trois téléfilms auraient alors formé un ensemble intitulé The Trilogy of Terror.

Des scènes non conservées à l’écran montrent la rencontre entre Kolchak rencontrer le vétéran Jimmy "Stacks" Stackhaus, journaliste des années 30 spécialisé dans le affaires de meurtres à sensation.

Kolchak est repoussé par un sans-abri qu’il croyait être un Vampire. Il est interprété par Al Lewis, un clin d’œil à la série The Munsters (1964-1966), où cet acteur interprétait réellement un Vampire.


Pas d'images, DVD défectueux !
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Message  Estuaire44 Mar 16 Aoû 2016 - 13:55

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Message  Dearesttara Mar 16 Aoû 2016 - 14:19

La première photo est impressionnante ! Shocked
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Message  Tontonjimi Mar 16 Aoû 2016 - 14:30

ça me botte de plus cette série, mais comment la visionner en DVD tongue
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Message  Estuaire44 Mar 16 Aoû 2016 - 14:40

Pour la photo c'est une atmosphère assez à la fête d'anniversaire de Ghostfacers, dans Supernatural. L'Alchimiste a réuni des amis pour lui tenir compagnie dans son recoin secret du Seattle souterrain, d'où il émerge tous les 21 ans. il vit ainsi perpétuellement dans les années 1880, tandis que le monde évolue autour de lui (il est totalement fou)

Pour le DVD jusqu'à présent il s'agissait des deux téléfilms préalables à la série que j'ai du faire venir en import, ils ne sont plus guère disponibles et un seul sur deux fonctionnait... (heureusement j'ai pu visionner la version espagnole sur le Tube). Je vais passer à la série proprement dite et là la société Elephant vient de sortir Kolchak en deux coffrets (les détenteurs de droits de la série et des téléfilms ne sont pas les mêmes).

https://www.amazon.fr/Dossiers-br%C3%BBlants-1-Darren-McGavin/dp/B00NX43WTQ
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Message  Estuaire44 Ven 19 Aoû 2016 - 1:25

Le Viol (The Ripper, 1-01, ***)
Date de diffusion : 13 septembre 1974
Scénario : Rudolph Borchert
Mise en scène : Allen Baron
Monstre de la Semaine : Jack l’Éventreur

Résumé :

A Chicago, suite à une nouvelle incartade, Kolchak est transféré au courrier des lecteurs par Tony. L’incompétent mais inoffensif Ron Updyke est chargé d’enquêter sur une mystérieuse succession d’assassinats de jeunes femmes. Kolchak prend malgré tout l’affaire en main, et, découvre que le tueur est en réalité Jack l’Eventreur, inexplicablement devenu immortel et d’une force surhumaine. Le journaliste découvre également que le point faible de l’assassin est l’électricité. Cela lui permet d’en triompher, mais toutes les preuves sont détruites dans l’incendie en résultant.

Critique :

Ce premier opus de la série présente le mérite de négocier habilement le passage des aventures de Kolchak du support des téléfilms à celui des épisodes de cinquante minutes. Même si la réduction de la durée contraint mécaniquement à abréger la présentation de Chicago vis-à-vis de ce qu’avaient pu connaître Las Vegas et Seattle, le nouveau décor impulse bel et bien une ambiance différente, celle du Midwest. Comme pour toute série, ce pilote a pour mission d’installer un univers permanent. Il a l’intelligence de capitaliser sur les deux téléfilms précédents, en ne perdant pas de temps à présenter Kolchak et Tony, ainsi que leur relation amicale toujours aussi joyeusement amicale.

Au contraire, le récit s’attache à présenter le décor central du journal, criant de vérité (et parfaitement organisé pour mettre en scène les énergiques confrontations entre Tony et Kolchak), ainsi que son personnel, souvent amusant. Le chroniqueur mondain, et très anti-Kolchak, Ron Updyke se voit également croqué avec saveur, porté par ce jeu d’acteur plaisamment accentué caractérisant souvent les séries 70’s. L’aspect conspirationniste disparait (Kolchak doit désormais évidemment cesser d’être expulsé de la ville !) mais la disparition accidentelle des preuves continue à fleurer bon les X-Files, où l’on a souvent vu l’équivalent. Les colères de  la police résultent toujours aussi distrayantes.

Si la série se voit fort correctement mise sur les rails, on reste plus dubitatif quant au Monstre de la semaine. Confier le personnage de jack l’Eventreur à un cascadeur aussi doué et expérimenté que Mickey Gilbert autorise certes de nombreuses scènes d’action apportant un rythme considérable au récit. La confrontation finale avec Kolchak, préalablement dramatisée par la découverte macabre de la dépouille de la sympathique journaliste Jane Plumm, Mais cette priorité accordée au visuel bondissant fait qu’il ne reste plus grand-chose du Jack l’Eventreur originel, ni de l’effroi particulier qu’il suscite, il aurait pu être facilement échangé avec un membre quelconque du bestiaire fantastique,  sans que cela ne modifie réellement l’histoire.

On n’explique jamais non plus la nature surnaturelle de l’Eventreur. Les amateurs des Avengers se verront par contre particulièrement à la fête avec un costume de l’Eventreur – et sa canne épée- reprenant au détail près celui du club The Gaslight Goul dans l’épisode Brouillard, en saison 6. L’opus n’évite pas non plus la simplification de l’intrigue du jour coutumière des pilotes, et il vrai que le différentiel s’avère particulièrement marqué avec les constructions précédentes d’un Richard Matheson désormais absent. On regrette en particulier le personnage beaucoup trop providentiel de la vieille dame curieuse, favorisant à l’excès la progression de Kolchak.

Anecdotes :

Mickey Gilbert (Jack l’Éventreur) fut avant tout un cascadeur à la carrière remarquablement longue. Il débuta à la fin des années 50 et participa encore en 2008 à l’excellente série Terminator – les Chroniques de Sarah Connor, en tant que coordonnateur. Il fut notamment le responsable des cascades de L’homme qui tombe à pic (1981-1986), série dont le héros est lui-même un cascadeur. Gilbert accomplit régulièrement de brèves apparitions en tant qu’acteur, il est ainsi la momie aztèque de l’épisode Legacy of Terror.

Beatrice Colen (Jane Plumm) est notamment connue pour avoir interprété Etta Candy, l’amie de Diana Prince, durant la série Wonder Woman (1975-1979). Elle a également participé à de nombreuses sitcoms.

Cet épisode et The Vampire (1.04) ont été associés pour une parution vidéo intitulée  The Night Stalker: Two Tales of Terror

Los de sa dispute vec Kolchak, on aperçoit derrière Tony Vincenzo une photographie du Major. Gregory "Pappy" Boyington, aviateur héros de la Guerre du Pacifique. Or Simon Oakland interprètera son supérieur, le Général Thomas Moore, lors de la série Les Têtes brûlées (1976-1978).

Ruth McDevitt joue ici une vieille dame écrivant une lettre à la journaliste Miss Emily Cowles. Or elle interprètera ce personnage au cours de la série.

Il est ici indiqué que l’Eventreur inflige des blessures d’une précision chirurgicale, tout comme dans la réalité. Or il utilise uniquement une canne épée, dont il assène de grands coups, ce qui semble contradictoire.

La voiture de Kolchak est une Ford Mustang Convertible, qu’il conservera tout au long de la série.

Le titre français apparaît curieux car aucune des victimes de l’Eventreur n’est violée avant d’être assassinée.

Le capitaine de police se nomme Warren, un clin d’œil puisque l’enquête sur l’Eventreur historique fut dirigée par sir Charles Warren, chef de la police métropolitaine de Londres.

Kolchak annonce à Tony qu’il va enquêter dans le Loop. S’étendant sur huit kilomètres entre le lac Michigan et la rivière Chicago, il s’agit du quartier d’affaires de Chicago, le deuxième plus important des États-Unis après celui de Manhattan. Le quartier forme le cœur de la ville (c’est là que débute la numérotation de rues) et contient ses gratte-ciels, dont jadis le Home Insurance Building, considéré comme le tout premier bâti au monde (1885). Comme montré dans l’épisode, la vie nocturne s’y montre particulièrement active.

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Message  Dearesttara Ven 19 Aoû 2016 - 14:21

Pour le titre français, c'est peut-être une confusion entre "rape" et "rip", il n'était pas rare que les traducteurs français confondissent deux mots à l'époque (comme l'épisode du Prisonnier où ils se trompèrent entre forsake et forgive : abandonner et pardonner).

Alors Matheson n'a finalement pas dirigé la série ? C'est un soulagement que sa vision ait pu être globalement respectée néanmoins.
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Message  Estuaire44 Ven 19 Aoû 2016 - 14:37

Ah, c'est très possible en effet, je n'y avais pas pensé. Bien vu, je le rajouterai dans les IS !  hein

Effectivement Matheson accordait alors la priorité  à la littérature et ne souhaitait plus s'engager dans des productions télé à long terme, comme pour TZ. Il privilégiait plutôt les scénarios de téléfilm, comme pour Duel en 1971. Ceci dit l'univers et le héros qu'il a créés seront heureusement préservés pour l'essentiel, même si les intrigues de la série me semblent un peu moins solidement charpentées que les siennes.
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Message  Estuaire44 Sam 20 Aoû 2016 - 10:54

Le Zombie (The Zombie, 1-02, ***)
Date de diffusion : 20 septembre 1974
Scénario : Zekial Marko et David Chase
Mise en scène : Alex Grasshoff
Monstre de la Semaine : un Zombie !

Résumé :

Une guerre des gangs entre bookmakers oppose mafias italienne et noire. Un jeune truand originaire d’Haïti est assassiné par les italiens, mais sa grand-mère, Mama Loa, prêtresse vaudou, le transforme en zombie revenant exterminer un par un ses tueurs, Kolchak enquête sur l’affaire, malgré l’importune présence de Monique, nièce du propriétaire du journal s’étant entichée de journalisme. Il va découvrir au passage que le capitaine de la police est corrompu par les Italiens.

Critique :

Le scénario de ce deuxième épisode ne soulève pas l’enthousiasme, tant il se cantonne à une énième variation sur le thème du vaudou, ce qui le rend très prévisible dès lors que le décor est planté (une nouvelle succession de meurtres). Toutefois, à côté d’un Kolchak toujours survolté et d’un Tony toujours au bord de la crise de nerfs, ses personnages secondaires assurent son intérêt. Ainsi deux figures semi récurrentes de la série accomplissent ici une entrée en scène réussie.  

Aussi imbuvable que sûre d’elle-même et enhardie jusqu’à la témérité, Monique se montre souvent très amusante par son bagout, de même que la muflerie d’un Kolchak prêt à tout pour s’en débarrasser, afin de pouvoir se dédier uniquement à son enquête. Gordy la Goule (le Vampire en version française), employé de la morgue délicieusement vénal et cynique, se manifeste d’emblée comme l’un des informateurs de Kolchak les plus pittoresques. Il en va également du « Moine », au visage perpétuellement dissimulé, mais que l’on retrouvera malheureusement plus par la suite.

Par ailleurs l’épisode n’hésite pas à accorder une large place à des policiers véreux et colériques à des gangsters joyeusement caricaturaux, jusqu’à devenir une parodie légère et divertissante des séries policières connaissant un si grand succès au cours des années 70. On appréciera particulièrement de retrouver les flamboyants costumes des gangs noirs des films de la Blacksploitation alors en vogue. Le rôle du chef permet à Antonio Fargas, le futur Huggy les bons tuyaux de Starsky et Hutch (1975-1979), de se livrer à un cabotinage assez irrésistible.

A défaut d’innovante, l’intrigue vaudoue se montre solide et a le mérite de se montrer réellement documentée sur le sujet. Le duel final entre Kolchak et le Zombie dans le cimetière de voitures se montre également macabre et angoissant à souhait, jusqu’au bout du suspense. Une fois les preuves évidemment détruites, le récit s’achève astucieusement par un Jolchak interpellant le spectaeur à travers le Quatrième Mur, lui proposant d’aller vérifier au cimetière que le cercueil du Zombie est bien vide… s’il en a le courage ! Une conclusion typique de cette série sachant à merveille conjuguer humour et Fantastique horrifique.

Anecdotes :

Le Zombie est interprété par Earl Faison, célèbre joueur de football américain durant les années 60. Il était réputé par sa grande taille et accomplit quelques apparitions dans les séries télé des années 70. Il participe ainsi à l’épisode de L’Homme qui valait trois milliards consacré à ce sport, One of Our Running Backs Is Missing (3.08).

Le producteur Paul Playdon quitta l’épisode après cet épisode, suite à un conflit avec Darren McGavin. Ce dernier supervisa ensuite officieusement une grande partie de la production, même si Playdon fut remplacé par Cy Chalk. Ce dernier parvint ultérieurement à insérer le personnage de Miss Emily.

Le capitaine corrompu est interprété par Charles Aidman, qui incarna le protagoniste d’un des grands classiques de La Quatrième Dimension écrits par richard Matheson, La petite fille perdue (3.26). Il deviendra le narrateur de l’anthologie durant son retour des années 80 (La Cinquième Dimension).

Il s’agit de l’un des deux seuls épisodes où n’apparaît pas Ron Updyke, le chroniqueur mondain détestant Kolchak, avec The Sentry.

Série "Dossiers brûlants" (Kolchak : The Night Stalker) Pdvd_100

Série "Dossiers brûlants" (Kolchak : The Night Stalker) Pdvd_099

Série "Dossiers brûlants" (Kolchak : The Night Stalker) Pdvd_098


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Message  Estuaire44 Sam 20 Aoû 2016 - 22:23

Le Voyageur (They Have Been, They Will Be, They Are, 1-03, ****)
Date de diffusion : 27 septembre 1974
Scénario : Rudolph Borchert, d’après une histoire de Dennis Clark
Mise en scène : Allen Baron
Monstre de la Semaine : un Extraterrestre

Résumé :

Lingots de plomb qui disparaissent soudainement, montres soudainement bloquées, animaux d’un zoo puis êtres humains assassinés et dont la moelle épinière à disparue, radios parasitées… De multiples évènements inexplicables surviennent dans tout Chicago. Kolchak va mener l’enquête et découvrir qu’un Alien invisible se trouve dans la ville, une vérité dissimulée par des individus venus depuis de Washington.


Critique :

Le Voyageur constitue un épisode particulièrement plaisant et riche. On apprécie beaucoup qu’à la succession de meurtres des deux épisodes précédents, souvent linéaires et assez prévisibles, succède un récit beaucoup plus structuré en forme de puzzle. La nature de l’Ennemi met du temps à se dévoiler, et ses manifestations observées par Kolchak au cours de son enquête représentent autant d’indices ludiques dévoilant progressivement la Vérité. En fait on se rapproche agréablement de la structure des deux téléfilms de Richard Matheson. Les pérégrinations de Kolchak au cours de ce récit particulièrement mobile assurent également une jolie visite de quelques sites remarquables de Chicago, les scènes tournées au Planétarium s’avérant particulièrement réussies à cet égard.

La mise en scène se montre également talentueuse, avec en particulier un Alien demeurant toujours invisible et se manifestant par un vent synonyme de mort prochaine. Cela permet d’éviter les maquillages parfois datés que l’on retrouvera au cours de la série, mais aussi les Aliens ultra kitchs à la Irwin Allen. Cela suscite également une atmosphère de mystère rendant très acceptable l’absence de réelle explication autour de la présence de l’Alien, ce flou autour dues antagonistes advenant assez régulièrement au fil des aventures de Carl Kolchak. Sans ce cela soit jamais explicité, on entrevoit toutefois un arrière–plan à la Predator. L’inévitable soucoupe parait également dépourvue de surcharge inutile, bien que dépourvue de l’élégance de celle des Envahisseurs.

Les amateurs des X-Files seront particulièrement aux anges (déchus), car Kolchak, The Night Stalker préfigure ici plus que jamais leur série fétiche. La présence d’l’Alien s’en prenant aux animaux d’un zoo évoque bien entendu Parole de Singe, mais entre les montres qui se bloquent en sa présence, les mystérieux hommes en costume venus de Washington orchestrer le retour de la conspiration du silence, les meurtres inexplicables, la manipulation de l’information, l’aide d’une scientifique analysant les indices matériels, ou encore le témoin affirmant à Kolchak que les autorités « nient tout en bloc », c’est bien l’ensemble de l’univers des X-Files qui s’annonce ici. L’ensemble se voit porté par un Darren McGavin en grande forme et un duo toujours hilarant formé avec Tony, notamment lors de la mémorable scène du diner.

Anecdotes :

Il s’agit de l’unique épisode où Kolchak ne parvient pas à vaincre le monstre de la semaine.

Les animaux agressés par l’Alien se trouvent au zoo de Lincoln Park. Ce zoo a été créé en 1868 et contient aujourd’hui près de 1 100 animaux, avec une grande variété d’espèces. Il se situe à Lincoln Park, le plus grand parc urbain de Chicago et le deuxième des Etats-Unis.

Afin de repérer où son vaisseau a du se poser, l’Alien se rend au Planétarium de Chicago.  Le planétarium de Chicago fut fondé en 1930 par le magnat philanthrope Max Adler (également fondateur du Musée des Sciences et de l’Industrie, en 1933) et porte désormais son nom. Classé monument historique en 1987, il s’agit du premier Planétarium construit aux Etats-Unis. .

Kolchak est un supporter des Cubs, l’équipe de baseball de Chicago, dont l’histoire remonte à 1870. Afin de mener son enquête, il renonce à assister à la final du championnat à laquelle participent les Cubs contre les Red Sox de Boston. Il s’agit d’un évènement particulièrement dramatique, car l’équipe, bien que très populaire, n’a pas remporté un titre depuis 1909. Les Cubs sont d’ailleurs surnommés les Lovable Losers.

L’épisode fut intitule U.F.O. en syndication.

The title original est une reprise du Nécronomicon,  le célèbre livre maudit imaginé par H. P. Lovecraft : The Old Ones were, the Old Ones are, and the Old Ones shall be. Not in the spaces we know, but between them. They walk serene and primal, undimensioned and to us unseen. (L'Abomination de Dunwich, 1929).


Série "Dossiers brûlants" (Kolchak : The Night Stalker) Pdvd_101

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Message  Estuaire44 Mar 23 Aoû 2016 - 1:31

Vampire-sur-Hollywood (The Vampire, 1-04, ****)
Date de diffusion : 4 octobre 1974
Scénario : David Chase, d'après une histoire de Bill Stratton
Mise en scène : Don Weis
Monstre de la Semaine : une Vampire, engendrée par celui du pilote de la série

Résumé :

Un journaliste de Los Angeles, ami de Kolchak, rend visite à ce dernier. Il lui révèle que plusieurs meurtres étonnants ont été répertoriés entre Las Vegas et Los Angeles. Kolchak comprend que son premier adversaire a eu le temps d’engendrer un autre Vampire avant d’être détruit. Il s’envole pour la Californie, où il va découvrir que le Fils de la Nuit est fait une femme aussi belle que féroce.

Critique :

Retrouver le thème particulièrement balisé du Vampire aussi peu de temps après le téléfilm initial aurait pu résulter comme un doublon, mais en définitive les auteurs se montrent suffisamment habiles pour éviter cet écueil. Bien au contraire, il crée un lien appréciable entre les téléfilms et la série leur succédant, renforçant la véracité de leur commun univers permanent.

Le sentiment de redite se voit évidemment battu en brèche par le fait que le Vampire devienne ici les femmes ; Cela renouvelle nombre de situations, notamment lors de son entrée en scène, où le scénario insère un joli twist voyant la donzelle supposée être la victime face à un homme passablement sinistre se révéler être la prédatrice, cruelle et sanguinaire (Joss Whedon insérera d’ailleurs une situation très similaire lors du pilote de Buffy contre les Vampires, avec la délicieuse Darla). On regrettera que comme lors du téléfilm initial, aucune joute oratoire n’oppose le Vampire à Kolchak, cela reste réellement frustrant.

La carnassière Catherine se montre toutefois nettement mieux insérée dans les 70’s que son Sire, notamment par son élégante garde robe, renouvelant les poncifs gothiques propres au téléfilm initial. Un juste équilibre se voit trouvé, car elle conserve quelques uns, comme l’inévitable manoir déniché même à Los Angeles, assez similaire à celui où résida Angel à Sunnydale. L’actrice Suzanne Charney, très belle, accomplit une superbe performance, Elle apporte une surprenante férocité à son Vampire, rendant les scènes d’agression, mais aussi la confrontation avec Kolchak, encore plus effrayantes que précédemment. La grande croix enflammée grâce à laquelle Kolchak triomphe à l’issue de ce duel à mort demeure l’une des images iconiques de la série.

La Cité des Anges succédant à celle des Péchés suscite elle-aussi son lot de nouveautés. Plusieurs jolies vues de Sunset Boulevard et d’Hollywood, comme de coutume favorisées par ce protagoniste ayant décidément la bougeotte. Les scénaristes n’oublient pas que Kolchak est un New-Yorkais d’origine et de cœur, d’où quelques piques réjouissantes dans la narration une nouvelle fois savoureuse du journaliste. Tout comme Tony, le lieutenant du LAPD (malheureusement pas Columbo) nous régale de ces sonores engueulades sans lesquelles le programme ne serait pas vraiment lui-même. Il réjouira par ailleurs les amateurs des X-Files en évoquant déjà les cultes sataniques comme explication des meurtres.

Particulièrement complet et réussi, l’épisode sait également proposer à Kolchak plusieurs amusantes rencontres, soit le deuxième moteur de la série après le fantastique horrifique. Toujours toniques,  ces scénettes dynamisent la narration sans nuire à l’épouvante des scènes chocs. Los Angeles et sa faune se prêtent admirablement au jeu, on retiendra le shérif pittoresque et faussement bonasse de la Vallée,  le caméo humoristique d’Army Archerd, chroniqueur vedette d’Hollywood pour Variety,  en concierge cancanier ou les piques envoyées au journalisme télévisuel durant la conversation avec l’ami de Kolchak. La partenaire d’aventure de Kolchak, trop idéalement propice pour le scénario, manque cependant de crédibilité et disparait bien soudainement.



Anecdotes :

Dans la version française, Kolchak évoque le Paris Dakar pour commenter la situation difficile d’une automobiliste tombée en panne. Un choix étonnant pour un journaliste américain, mais aussi parce que l’épisode remonte à 1974, alors que ce rallye a été lancé en 1978. En fait le doublage français a été réalisé en 1989, à l’occasion de la diffusion de la série sur Canal +.

Kolchak est excellemment doublé par Marc de Georgi, acteur de théâtre et grand spécialiste de l’exercice. Dans le domaine de l’animation, il assura notamment la voix d’Hydargos dans Goldorak et celle de Darkseid dans Superman, The Animated Series.

Dans le rôle de l’ami journaliste californien venu initialement rendre visite à Kolchak, on reconnaît brièvement Larry Storch. Celui-ci incarnait Angie, l’ami américain de Wilde dans l’épisode du même nom d’Amicalement vôtre (1971).

Quand Kolchak quitte Los Angeles, le plan extérieur montre un avion de la TWA, tandis que l’on voit un logo de la Pan Am dans la cabine.

Le scénario constitue une suite à celui du téléfilm initial, la Vampire ayant été engendrée par celui alors vaincu par Kolchak.

L’épisode est traditionnellement diffusé en premier en syndication. Il fut également associé à The Ripper (1.01), pour une parution vidéo intitulée The Night Stalker : Two Tales of Terror.

Auteur de la musique du générique, le compositeur Gil Melle quitta la série lors du tournage de cet épisode, suite à de mauvaises relations avec le duo  Darren McGavin / Cy Chermak.  Ses créations demeureront toutefois entendues de temps à autres au cours de la série.

Le showrunner Cy Chermak a indiqué que The Vampire était son épisode préféré.

Pour cette enquête exceptionnellement située en dehors de Chicago, Kolchak renonce à sa Mustang jaune, pour louer une Chevrolet Impala Custom marron de 1973. Les Chevrolet Impala sont chaudement recommandées dès lors que l’on se confronte au Surnaturel.

Suzanne Charney (Catherine Rawlins, la Vampire) mena une double carrière de danseuse et d’actrice. Venue de Broadway, elle se fit connaître grâce à la série musicale Hullabaloo (1965-1966). Par la suite, elle participa à Kojak, The Rockford Files, Starsky & Hutch, The Incredible Hulk…

Série "Dossiers brûlants" (Kolchak : The Night Stalker) Pdvd_105

Série "Dossiers brûlants" (Kolchak : The Night Stalker) Pdvd_104

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Message  Dearesttara Mar 23 Aoû 2016 - 2:55

Toujours un plaisir de lire tes critiques, surtout quand on est X-Phile ! cheers

David Chase a donc écrit pour la série ? On finit par oublier qu'il a eu une vie avant les Soprano !

Sinon, il semble que les crédits pour le scénario et la mise en scène du 1-02 ne sont pas bons, E44, du moins, si j'en crois Imdb.
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Série "Dossiers brûlants" (Kolchak : The Night Stalker) Empty Re: Série "Dossiers brûlants" (Kolchak : The Night Stalker)

Message  Estuaire44 Mar 23 Aoû 2016 - 9:30

Bien vu, corrigé ! hein

Effectivement Chase participe à l'écriture de huit épisodes sur vingt, parfois en duo.
Merci c'est aussi un plaisir qu de découvrir cette série, qui a étonnement bien vieilli par apport à beaucoup d'autres de la même époque.
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Série "Dossiers brûlants" (Kolchak : The Night Stalker) Empty Re: Série "Dossiers brûlants" (Kolchak : The Night Stalker)

Message  Estuaire44 Mer 24 Aoû 2016 - 7:56

Le Loup-garou (The Werewolf, 1-05, **)
Date de diffusion : 1er novembre 1974
Scénario : David Chase et Paul Playdon
Mise en scène : Allen Baron
Monstre de la Semaine : un Loup-garou !

Résumé :

Kolchak participe à une croisière, de même qu’un passager ayant été préalablement mordu par un loup-garou. Malgré les efforts désespérés de ce dernier pour résister à la malédiction, il se transforme lors d’une nuit de pleine lune et commence à massacrer équipage et vacanciers. Kolchak devine progressivement le pot aux roses, avec l’aide d’une passagère aux multiples talents. Il parvient à fondre des balles en argent et finalement à abattre le monstre, mais la compagnie maritime étouffe la vérité.

Critique :

Après un début de série en fanfare, l’épisode détonne clairement, la faute en revenant à un scénario réellement minimaliste. Le début  se montre prometteur, avec une évocation plaisamment sinistre des meurtres précédents, effectuée à l’aide de photographies en noir et blanc très suggestives. Mais il n’en sera plus du tout question par la suite, hormis pour une évocation ultra rapide, en fin d’épisode, du parcours du loup-garou. En définitive on en  se cantonnera à un flou très pratique sur ce sujet. Durant sa majeure partie, le récit se résume à une interminable course poursuite, Kolchak courant après l’équipage courant après le monstre, courant après ses victimes, on se croirait presque chez Benny Hill. La fait que Tony n’apparaisse pas prive également le récit du moteur de ses prises de bec avec Kolchak.

La mise en scène est à l’avenant, échouant totalement à apporter une intensité particulière au huis-clos que représente ce navire dans lequel rode une créature maléfique. Les manifestations du loup-garou se limitent à quelques bousculades  jamais effrayantes et à des cascades classiques. Le tout se voit particulièrement grevé par un maquillage réellement indigent, même selon les normes de l’époque, et limité au seul visage. L’ensemble résulte bien plus ridicule qu’effrayant. Le récit n’oublie pas d’inclure la scène de transformation,  un passage obligé des histoires de lycanthropes, mais l’évident  manque de moyens rend celle-ci singulièrement expéditive. La seul ambition manifeste de la mise en scène réside dans l’exploitation maximale du joli décor représentant le paquebot, multipliant à cette fin les allées et venues de Kolchak entre ses différents segments (passerelle, pont, piscine, salle de bal…).

L’épisode gagne cependant en intérêt avec son approche du petit monde de la croisière. Ses passagers célibataires venus très clairement profiter ensemble de tous les plaisirs de la vie, et son équipage oscillant entre le blasé et le vénal, suscitent une atmosphère joyeusement canaille, exaspérant joyeusement Kolchak durant son enquête. On se trouve devant un quasi égrillard pastiche prémonitoire de la série si romantique que constituera  bientôt La Croisière s’amuse. Si l’associée du jour de Kolchak brille derechef par ses multiples talents si directement façonnés pour accélérer l’enquête (jusqu’à la cinéphilie pour la connaissance des loups-garous et la connaissance de la langue italienne pour comprendre l’équipage !), elle est campée avec une revigorante énergie par Nita Talbot, tan dis que le duo formé avec Darren McGavin fonctionne parfaitement. Eric Braeden apporte enfin une vrai présence inquiétante, avec le versant humain du loup-garou.

Anecdotes :

Le personnel du journal est touché par ce que Kolchak désigne comme la grippe asiatique. Le terme désigne une forte épidémie de grippe ayant atteint les USA à l’été 1957, en provenance de Chine. Elle y fit près de 70 000 morts. Au niveau mondial, les évaluations du nombre de victimes oscillent entre 1 et 4 millions. Un pandémie beaucoup plus légère, issue de la même souche, avait également frappé le pays en 1969, quelque années avant la diffusion de l’épisode.

Encore prénommée Edith (ensuite définitivement Emily), Miss Cowels fait ici son apparition. Evoquée comme responsable du courrier du codeur lors du pilote, elle est désormais un chroniqueuse d’énigmes policières.

Ruth McDevitt (Miss Edith/Emily Cowels) fut avant tout une grande figure de Braodway et des dramatiques radiodiffusées, spécialiste des rôles humoristiques. Elle participe néanmoins à de nombreuses séries, des années 50 aux 70 : The Alfred Hitchcock Hour, The Andy Griffith Show, I Dream of Jeannie, Bewitched, Mannix, The Streets of San Francisco…

Eric Braeden (Bernhardt Stieglitz, le Loup-garou) a la double nationalité allemande et américaine, ayant émigré aux USA en 1959. Il est un spécialiste reconnu en personnages inquiétants, tels le Dr Otto Hasslein dans Les Évadés de la planète des singes (1971). Son rôle le plus connu demeure celui du magnat Victor Newman, qu’il interprète depuis 1980, et plus de 2 500 épisodes, dans Les Feux de l’Amour, ainsi que dans plusieurs crossovers avec Amour, Gloire et Beauté. La qualité de son interprétation lui vaut de devenir l’une des rares vedettes de soap-opera à obtenir son étoile sur le Walk of Fame, en 2007.


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Message  Estuaire44 Jeu 25 Aoû 2016 - 7:42

La Grande Question (Firefall, 1-06, ***)
Date de diffusion : 8 novembre 1974
Scénario : Bill S. Ballinger
Mise en scène : Don Weis
Monstre de la Semaine : le fantôme d’un pyromane

Résumé :

Le convoi funéraire d’un incendiaire mélomane, mort violemment, croise la voiture d’un prestigieux chef d’orchestre. Dès lors il est capable d’effectuer des apparitions fantomatiques en prenant l’apparence du musicien. Il entreprend de tuer les proches de ce dernier (Premier violon, étudiante en musicologie...), en provoquant leur combustion spontanée dès lors qu’ils sont endormis. Kolchak parvient à dénouer cet écheveau et envoyer l’esprit dans l’au-delà grâce à un rituel fourni par une diseuse de bonne aventure.

Critique :

On peut certes regretter que le pot aux roses nous soit révélé dès le début du récit, il aurait été pus intrigant pour le spectateur de progressivement découvrir la vérité en même temps que Kolchak. Le parcours du journaliste demeure néanmoins intéressant à suivre pour le jeu des déductions et de ses nombreuses rencontres humoristiques ou insolites dont la série a le secret. On apprécie particulièrement la distrayante dame au petit chien, le fils de l’incendiaire déjà lui-même bie n allumé  et, surtout, la très piquante diseuse de bonne aventure, romanichelle d’opérette aussi sympathique que vénale. Kolchak dispose sans doute de la gamme d’informateurs la plus colorée et étonnante de l’époque ! On renoue également avec le pur suspense dès lors que Kolchak a compris la clef de l’énigme et débute le combat direct. On regrettera un sous emploi du cadre original de l’orchestre symphonique, qui serait devenu bien plus présent avec une réelle corrélation entre les pouvoirs du spectre et la musique.

Si la peinture de la nature et des attributs du fantôme résulte quelque peu alambiquée, en définitive elle autorise la conjugaison efficace de diverses frayeurs :  la peur, primale du feu, la crainte d’avoir à s’endormir, mais aussi l’inquiétante présence du Double. L’ensemble suscite un niveau de paranoïa se rapprochant d’épisodes similaires, on songe notamment à L’incendiaire, pour les combustions spontanées ou la référence aux liquides hautement inflammables. La mise en sècne ne maîtrise pas aussi superbement le feu, loin de là. Mais, si les crémations se limitent à quelques peu onéreuses fumées dissimulant l’acte en lui-même, la vision des corps calcinés demeure troublante.  Outre quelques jolis inserts aérien de Chicago, la réalisation réussit également une scène forte,  aux limites de l’onirisme, quand l’esprit se manifeste aux vitraux de l’église où Kolchak et le chef d’orchestre se sont réfugiés. La confrontation finale apparaît également réussie, Darren Mc Gavin ne manifestant aucune peur des flammes !

Anecdotes :

L’épisode fut combiné à The Energy Eater (1.10) et à une nouvelle narration par Darren McGavin, afin de composer le téléfilm Crackle of Death, diffusé indépendamment de la syndication.

L’épisode est parfois présenté sous le titre The Doppleganger.

L’une des localisations utilisée durant le tournage, l’église St. Joseph de Los Angeles, brûla effectivement, en 1983.

Dans le rôle du spécialiste des incendies renseignant brièvement Kolchak, on reconnaît David Doyle. Il va devenir célèbre deux ans plus tard, avec le rôle du Bosley des Drôles de Dames (1976-1981).

L’épisode fait référence  à l’orchestre symphonique de Chicago, l’un des plus prestigieux et anciens des Etats-Unis (1891). Tout comme dans l’épisode il est effectivement régulièrement dirigé par des chefs d’orchestre connus mondialement, Lors de la diffusion de la série, il s’agissait de Georg Solti, auquel succéda Daniel Barenboïm. L'orchestre de Chicago est également réputé proposer le plus haut salaire au monde à son chef principal, ceci expliquant cela !

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Message  Dearesttara Jeu 25 Aoû 2016 - 16:54

L'orchestre de Chicago est aussi très prisé par les chefs car à ce jour, il propose le salaire le plus élevé au monde pour son chef principal !

Dis-moi, E44, quelle est cette ravissante jeune femme sur la première photo ? love
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Message  Invité Jeu 25 Aoû 2016 - 17:14

Pour les captures, elles proviennent de l'édition d'Elephant Films? La qualité d'image me paraît bien faible.
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Message  Estuaire44 Jeu 25 Aoû 2016 - 17:16

Merci pour l'info, je vais la rajouter ! hein

Il s'agit de l'actrice Patricia Estrin, qui joue l'étudiante en musicologie ayant ses entrées auprès du chef d'orchestre. Ce n'est jamais explicitement dit, mais enfin il est bien clair qu'ils ne font pas que causer solfège. Sur la photo elle est malheureusement sur le point de devenir la deuxième victime de l'incendiaire.
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Message  Estuaire44 Jeu 25 Aoû 2016 - 17:21

A Steed : oui cela vient des CD Elephant, qui n'ont clairement bénéficié d'aucune remasterisation (aucune n'est annoncée sur le coffret, d'ailleurs). Leur qualité est en effet souvent  bien médiocre.
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