Festival Femmixité

Le 10 et 11 mars, le festival Femmixité, anciennement Women In All States, posera ses valises au 6B à Saint Denis

Cette deuxième édition rassemble art plastique, conférences et spectacle vivant autour du changement sous le signe féminin. Des mutations impulsées, désirées ou décriées. Le changement peut évoquer une libération de la parole, un choix ou même la naissance du désir.

C’est un festival pour tous et ouvert à tous. Nous proposons une association de regards et d’idées sur les différents chemins féminins possibles. Nous accueillons les femmes, les hommes, les anciens, les enfants pour une rencontre mixte, artistique et visuelle.

Venez, écoutez, mangez (car oui on a prévu un buffet quand même) et agissez.

PROGRAMME

Vendredi 10 mars
18h00-Exposition
«No Man’s Land» :Bau Bô, Les Sœurs Chevalme et Emmanuel Rojas (vernissage le 08 mars à 18h)

20h00-21h30: Conférence
La libération de la parole : Clemity Jane et Marine Périn

Samedi 11 mars
13h00-14h00
Atelier sur l’égalité fille/garçon auprès des enfants

14h30-15h30- Conférence
Les femmes dans les filières scientifiques : Colette Guillope

16h00-17h30-Conférence
Transsexualité : l’identité et l’enveloppe corporelle : SunHee Yoon et Phia Menard

18h00-Théâtre
« CUT » d’Emmanuelle Marie- jouée par la compagnie Galante-Mise en scène de Dominique Fataccioli

20h30 : Concert
LMK

Infos Pratiques
Le 6B : 6-10 quai de Seine à Saint Denis
Tarifs : 5 euros/jour
Pass 2 jours : 7 euros
Pour toute réservation, écrire à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Directrice : Laura Dallo
Chargée de communication : Marion Bouin
Assistante de communication : Flore Chapuis

C'est noté. J'essairai d'y faire un saut, au moins le samedi.

J'ai déjà eu l'honneur d'assister au festival original Women in all states, sur l'invite généreuse de notre Lala Nationale. C'était très varié, rythmé, et instructif.
Bien entendu, je compte bien couvrir ce festival aussi. Nous nous verrons aussi sans doute là-bas, Camarade.

Excellente initiative de nous le rappeler, Lala.
Redis-nous tout ça début mars, piqure de rappel.

Dispo également, plutôt le samedi ! Merci Lala

Alors il y a un changement pour des raisons techniques.
Le festival se déroulera sur une journée, le samedi 11 mars, au Théâtre de la Contrescarpe à partir de 13h.
La programmation est légèrement modifiée.
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Qui dit manifestations culturelle dit financement. Les subventions étant de plus en plus difficiles à obtenir, nous sommes nombreux à proposer nos projets sur les sites de crowfunding. C'est ce que nous avons fait pour le festival FEMMIXITE. Si vous cliquez sur le lien, vous pourrez découvrir pleins de contreparties ultra sympas. Cette collecte nous permettra de répondre aux exigences financières liées à un festival. On peut mettre 1 euro.
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Alors, comment ça a bien marché ?

Un peu plus de monde que la dernière fois.
Le public a bien participé durant les conférences. Notre Dear était aux anges durant la pièce de théâtre.

Bonnes nouvelles !

C'était effectivement très bien. Des conférences intéressantes et un bon public. J'ai pris quelques notes pour un petit compte rendu. Bravo à Lala pour avoir organisé tout cela.

Pour prolonger la thématique du festival :
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Décret d'attribution de la nouvelle secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

J'ai envie de vous partager cette vidéo de Clemity Jane (présente lors de la deuxième édition) avec deux autres personne: l'une est youtubeuse et l'autre twitteuse et sont engagées dans le féminisme.
Dans cette vidéo, elles parlent des pratiques BDSM qui n'est pas incompatible avec le fait d'être féministe. L'occasion d'évoquer l'importance de la communication et du consentement à chaque étape.

En voyant le titre de la vidéo, j'ai levé un sourcil dénotant un certain scepticisme. Ensuite au fil de son discours, je me suis aperçue que tout se tenait. Ses arguments ont du sens. Et en effet on peut voir le lien entre specisme et sexisme.
Je ne suis pas végétarienne mais je ne me sens pas moins féministe pour autant. Et si je n'ai pas un régime vegan, bien que je commence à modifier mon régime alimentaire, c'est parce qu'on nous a habitué à manger de la viande et que c'est tellement plus facile d'y avoir accès. De plus, c'est un goût que l'on connait. C'est d'ailleurs là où j'arrive à faire le lien avec le patriarcat, un système avec lequel nous sommes habitués depuis l'enfance. Changer ses habitudes c'est laborieux mais je suis en train d'y travailler. Parfois je tiens 2 semaines sans viandes, ni fromage mais je retombe après dans mes travers.
Je suis impatiente d'avoir l'avis de Dear sur cette vidéo.

Vu la vidéo. Sa vision est cohérente en effet. Le spécisme humain s'appuie pas mal sur le fait que l'Humain pense être l'espèce ultime de la Création, ce qu'on peut largement remettre en question (merci Darwin & Cie) ce que les vegans ont le mérite de rappeler. Il y a un passage de la vidéo qui est très révélateur où elle rappelle qu'il y a différentes formes de féminisme, et que certaines sont plus "légitimes" que d'autres, dont le féminisme vegan. Cela veut-elle dire qu'elle condamne les autres féminismes ? Non, elle exprime certaines incohérences du féminisme non vegan : le spécisme en premier lieu.

Nous avons besoin de tous les féminismes pour faire avancer la cause (tout mouvement idéologique est multiple, qu'il soit liberticide ou progressiste). Simple exemple : pour les droits civiques des noirs aux US, il y a eu plusieurs courants : le courant non-violent de Martin Luther King, le courant plus agressif de Malcolm X, le courant plus politique de Medgar Evers, le courant plus artistique mais pas moins militant de James Baldwin (je conseille I am not your negro, fantastique documentaire sur James Baldwin). Si de mon point de vue de non-violent (mais il est vrai que je n'ai jamais été dans la peau d'un persécuté, je dirais peut-être autre chose si c'était le cas), le courant de Luther King me semble plus "légitime" que les dérives parfois dangereuses de Malcolm X, il n'en reste pas moins que bien des noirs ont pu être davantage galvanisés par lui. Eh bien, le féminisme c'est pareil : certains sont plus ouverts que d'autres, sont plus "légitimes", mais nous avons autant besoin des autres féminismes.

Est-ce qu'Emy juge les féministes non vegan ? Oui, mais ce n'est pas gênant, car les féministes vegan doivent de leur coté accepter une tolérance, celle que tu exprimes bien Lala : que nous sommes conditionnés à bouffer de l'animal. Si Emy disait crânement "le féminisme vegan n'est pas du féminisme", alors elle tomberait dans le même travers que les carnistes les plus méprisants. Elle ne dit pas cela, mais dire qu'elle est plus "avancée" coté égalité entre espèces animales est un fait indéniable.
Supprimons le conditionnement, et le nombre de végétariens et vegans explose. Et c'est le rôle des non vegan de rester ouverts à ce sujet, d'accepter une remise en cause. Etant simple végétarien, je suis personnellement entre deux eaux : je me dois d'être ouvert à des gens comme Emy qui rappellent ma contradiction. Elle a d'ailleurs fait une vidéo qui me concerne : "Pourquoi le végétarisme n'est pas suffisant" : c'est très dur, mais je ne peux honnêtement pas la contredire : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

De l'autre coté, je dois montrer une tolérance aux carnistes. J'admets que c'est compliqué car mon végétarisme vient de ma sensibilisation à la cause animale : je ne peux donc tolérer l'abattage, je ne peux "respecter" le choix de manger de la viande, car c'est à l'encontre de mes valeurs - mais je ne suis pas cohérent jusqu'au bout, car consommer lait et oeufs comme je le fais favorise une forme de maltraitance animale. Mais je me dois d'être indulgent sur le conditionnement millénaire des carnistes, car personne n'est parfait, même pas les vegans, qui ont certainement d'autres gros défauts et incohérences sur d'autres sujets.

Voici une très bonne analyse de la question de l'écriture inclusive par la journaliste, youtubeuse et féministe Marine Perin. Elle fait le lien entre la langue et la représentation du monde.

Lala a écrit:Voici une très bonne analyse de la question de l'écriture inclusive par la journaliste, youtubeuse et féministe Marine Perin. Elle fait le lien entre la langue et la représentation du monde.

Voilà une vidéo qui synthétise plutôt bien ce cas épineux. Mon seul reproche serait qu'elle ne cite pas ses sources (les études sur la corrélation entre représentation féminine et niveau genré des langues par exemple). A l'heure des fake news en rafale, je demeure suspicieux. Après, j'applaudis la vidéaste d'avoir dit beaucoup en seulement huit minutes. C'est une des meilleures vidéos sur le sujet, et je souscris totalement à ses vues.

J'utilise l'écriture inclusive pour ma part, tout en étant conscient de ses limites : si des phrases multiplient les noms non épicènes et les verbes à accorder, cela devient illisible. L'Odieux Connard prend comme exemple la phrase : À l’aide ! D’affreux Mongols montés sur des poneys s’en prennent aux clients ! Qui devient en écriture inclusive : À l’aide ! D’affreu.x.se.s Mongol.e.s monté.e.s sur des pon.ette.ey.s s’en prennent aux client.e.s ! Le point médian est efficace, mais on voit vite les problèmes de fluidité.

L'absence d'un genre neutre, disparate du masculin et du féminin, est un vrai problème dans la langue française.

Dearesttara a écrit:si des phrases multiplient les noms non épicènes et les verbes à accorder, cela devient illisible : À l’aide ! D’affreux Mongols montés sur des poneys s’en prennent aux clients ! Qui devient en écriture inclusive : À l’aide ! D’affreu.x.se.s Mongol.e.s monté.e.s sur des pon.ette.ey.s s’en prennent aux client.e.s ! Le point médian est efficace, mais on voit vite les problèmes de fluidité. L'absence d'un genre neutre, disparate du masculin et du féminin, est un vrai problème dans la langue française.

J'envie les Espagnols car en langue écrite ils réinventent le NEUTRE de cette façon : client@s Mongol@s mais uniquement pour les personnes.

Aux frontières du réel
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Non mais depuis deux jours je suis très en colère contre cette tribune. Les militant.e.s passent des heures à deconstruire les croyances,préjugés, font de l'accompagnement auprès des victimes. Les femmes et les hommes n'arrêtent pas de parler de leur expérience. Pour finalement qu'une tribune vienne balayer tous les efforts effectués. Ces femmes ne se rendent pas compte du mal qu'elles font à ces victimes. Elles ne se rendent pas compte que cela encourage les harceleurs et agresseurs.
Quant à Brigitte Lahaie, ce qu'elle dit est vrai. Ça arrive mais dans de très rares occasions. C'est surtout un mécanisme de défense. Et ce n'est pas parce qu'il y a eu "jouissance" que ce n'en est pas moins un viol. Cela n'atténue pas la cruauté. La personne n'était pas consentente. Donc balancer cela, droit dans les yeux, à une personne qui a été violée est une pure indécence. C'était quoi son but en disant ça ? Avoir le dernier mot ? En tout cas les agresseurs peuvent la remercier. Elle vient de leur donner un prétexte en plus.
Cette tribune a fait rejaillir ce qu'il y a de plus ignoble en nous. Ça me rend triste.

Diplomatie :

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Brigitte Lahaie émouvante sur TV5