Série "Buffy" (1)

''Piégée'' et ''Stress'' : double épisode, effectivement. Et voici que surgit celui qui va nous tenir lieu de Big Bad cette saison Adam, avec son look de Frankenstein en carton pate et son inexpressivité ennuyeuse. Mais le pire demeure son blabla pseudo philosophique, prétentieux et creux (c’est l’Adam creuse, hu, hu, hu). Après un tel accident industriel ; je ne peux pas donner plus de deux étoiles à l’épisode, même s’il nous débarrasse de la Walsh (pas tout à fait) dont on n’en peut plus, mais physiquement, quoi. Heureusement que l’on va bientôt retrouver le Maire et Faith, cela sera une bouffée d’oxygène sans prix. Les comparer à Adam fait pleurer des larmes de sang. Pour le reste l’Initiative persiste dans sa SF militariste et basique, et Riley fait du Riley (particulièrement mauvais en seconde partie). Il est heureusement plus intéressant de contempler la poursuite du délitement des Scoobies, globalement bien écrit. Et le talent des acteurs nous vaut toujours de s scènes réussies, notamment avec SMG (les questions, l’explication de gravure avec Walsh via l’écran, brr…). Giles qui fait recracher le pognon à Spike, c’est génial. Jolie emploi de dives élément de pop culture, dont les cartoons. Cela se tisse doucement mais sûrement entre Will et Tara, on voit bien où va, désormais.

La Revenante: 4 massives étoiles D'une manière générale j'aime bien les retours de personnages dans une série télé, ici on tient vraiment un modèle du genre. Il reste caractéristique que le meilleur moment de cette saison 4 relève de directement de la précédente, dont on retrouve l'éclat, le dynamisme et ses deux formidables méchants. Cela tombe vraiment à pic... La vidéo du Maire est un joyau en soit, quelques instants suffisent à recréer toute la richesse du personnage et l'on éprouve la même nostalgie attendrie que celle ressentie par Faith. Le retour de The Rogue Slayer produit toute une ribambelle de scènes détonantes : l'univers onirique, l'espionnage des Scoobies, le premier choc avec Buffy, la discussion hallucinée avec Joyce... On se régale déjà mais le diabolique artefact du Maire produite une seconde partie encore plus folle.

Eliza Dushku apparaît de nouveau extraordinaire, mais cette fois on lui préfère SMG, tout à fait étonnante dans l'exploitation de la personnalité de Faith. Les scènes du miroir ou du flirt torride avec Spike (auquel rien ne sera épargné cette saison) sont tout à fait électriques. Le personnage de Faith et sa quête d'identité revêtent une profondeur et un intérêt remarquables, au moment où débute son chemin vers la rédemption, à suivre chez Angel. Un double épisode fastueux, tenant toutes ses promesses et à l'issue duquel on a envie de courir après Faith en criant « Non, ne t 'en vas, ne nous laisse pas avec Adam, pitiéééé! ». Celui-ci continue à pontifier stupidement, une vraie épreuve. Un double épisode très Tara, également, qui franchit le pas avec Willow et gagne ses premiers galons de Scoobie grâce à ses talents de voyance. Welcome ! Pour Riley c'est mort.

Superstar : 4 étoiles . Cette saison 4 revêt décidément de fort jolies couleurs, dès lors qu'elle parvient à s'émanciper de son terne fil directeur. Épisode très imaginatif et déroutant, j'aime beaucoup la manière qu'a le récit de nous plonger la tête la première dans cet univers,avant que de passer aux explications. Les meilleurs textes SF agissent de la sorte, égrenant au fil du récit les points de distorsion du réel pour titiller au mieux le lecteur. De nombreux excellents gags, totalement délirants (Spike est en grande forme comme souvent cette saison), ainsi que d'excellents pastiches d'icônes de la, pop culture. Cet aspect, et la sorcellerie de Jonathan, annoncent le Trio de la manière la plus prometteuse qui soit. Jonathan est ici à son meilleur, entre rires et émotion. On apprécie vivement que ce personnage si sympathique fasse le bon choix à l'heure fatidique, montrant qu'il ne deviendra pas un Warren. Il en ira d'ailleurs de même lors du combat final contre le Trio (l'attaque du fourgon) et je trouve qu'à chaque fois Buffy lui manifeste bien peu de gratitude. Pas bien. En même temps elle ne le présente pas à Monsieur Pointu, c'est déjà ça. A noter que Jonathan a raison avant tout le monde, c'est bien en arrachant sa source d'énergie atomique que Buffy en finira avec lui.

La maison hantée trois étoiles. Le type même de ces épisodes de BTVS dont l'intrigue ne fonctionne pas terriblement, mais néanmoins sauvé par l'intérêt des personnages récurrents. Oui, cette maison hantée, pqr son histoire et les manifestations des esprits s'avère beaucoup trop classique et convenue, d'autant que l'on déja vu bien plus stimulant au préalable dans la série. La vieille propriétaire manque également d'extravagance dans sa folie, on verrait plus cela chez Angel, mais traité avec davantage de noirceur. Par contre la grande idée de l'épisode demeure la mise en retrait de Buffy et Riley en mode Marc Dorcel, ce qui laisse pas mal d'espace pour que leur petits camarades puissent prendre le devant de la scène. Cela autorise d'excellents numéros, particulièrement Spike en roue libre, complètement hilarant au cours de la soirée mais aussi quand il s'en va (Evil !), ou Alex que l'on aime toujours en héros, d'autant qu'ici le duo avec Anya fonctionne parfaitement (même si celle-ci se montre déjà sensible au charme de Spike...). Mais le meilleur, valant a elle toute seule une étoile de plus à l'épisode, demeure la sensationnelle interprétation de Behind Blue Eyes par Anthony Head. Dommage que l'épisode n'ait pas mis entre parenthèses le carnaval pour lui laisser achever sa performance accouistique illustrant son grand talent de chanteur. Un grand moment néanmoins, même Tara et Willow se laissent séduire !

Un amour de pleine lune : 4 étoiles Un titre judicieusement à la Eric Rohmer pour cet ultime grand épisode Willow/Oz. L'émotion est à fleur de peau dans ce récit mélant séparation et nouvel amour, avec plusieurs scènes déchirantes permettant aux excellents comédiens de tirer le meilleur d'eux même. L'ensemble est couronné par les adieux cette fois définitifs entre Willow et Oz, parfaitemdnt orchestrée par les dialoguistes. On se trouve au drame amoureux dans toute sa cruauté, où malgré l'honneté et l'attachemdnt de personnages piégés, la souffrance est inéluctable. On apprécie l'honnêteté et la lucidité de Willow, l'effacement finalement volontaire d'Oz. D'une manière intéressante leurs choix apparaissent rigoureusement opposés à ceux de Jenny et Tim dans la saison 1 de The L Word, et, par conséquent, bons. Le feuilleton Initiative continue, Riley choisit de rallier la Tueuse, c'est tellement beau, mais par contre quelle loudeur avec Willow. Un grand final Willow/Oz, avec aussi le début d'embrouille Spike/Adam.

Facteur Yoko (excellent titre ) : 3 étoiles. Un épisode riche, avec un nouveau cross-over avec Angel. On ne se lasse pas des retours du beau ténébreux , alors que les deux séries ont encore diffusées par la même chaîne, ce qui facilite ces allers et retours). les deux scènes de confrontation avec Riley sont certes réussies, notamment celle avec Buffy en maîtresse d’école séparent les deux garnements. Néanmoins le sentiment que l’on retire est mêlé, car Angel et Riley, mis dos à dos, semblent de fait considérés come se situant au même niveau. Ah, ah, ah. Globalement Sanctuary et ses chaleureuses retrouvailles avec Faith se montraient nettement plus intenses. Mais le véritable atout de l’épisode reste Spike semant habilement la zizanie sur les failles du Scooby Gang. C’est à al fois drôle et vraiment dark, la saison aura décidément réussi à allier jusqu’au bout les aspects humoristiques et maléfiques de l’Anglais, ces derniers ne demeurant bien présents. Bien joué. Cela donne la scène royale de la rupture du groupe, à la fois hilarante (Giles totalement déchiré est royal) et émouvante, à l’image de l’ensemble la série.

Phase finale 2 étoiles. La réconciliation du groupe est réussie, même sia ttendue. Pour le reste le duel final entre Adam et Buffy est très décevant. Il tourne court, curieusement enchâssé dans un décor clos en diminuant encore l’impact spectaculaire. Grâce au tour de passe passe du sortiliège collectif, l’épisode démontre la supériorité de la magie sur la science. Et alors ? On se situe dès le départ dans un univers fantastique où la SF de l’initiative, déjà pas terrible en elle-même, est hors sujet. Soulignant ceci, l’épisode ne fait qu’enfoncer une porte ouverte. Et puis les pseudos zombis ridicules… Le reste des combats se noie dans un flou bien pratique. On pourra reprocher diverses choses à Glory, au moins elle réussira sa sortie, ici on a un pétard tout mouillé. Et la scène de fin à la X-Files est vraiment pitoyablement ronflante. Pas formidable le Projet local. Seule bonne nouvelle : Spike sauve sa peau, d’une manière tout de même assez providentielle. Comme quoi pour un méchant le meilleur moyen de survie dans BTVS ne réside pas dans les pouvoirs ou le machiavélisme, mais bien dans la popularité chez les fans !

Cauchemar : 4 étoiles .Excellent épisode onirique, parfaitement orchestré et maîtrisé derrière le spectaculaire bouillonnement imaginatif des auteurs. J’ai un faible pour le cauchemar d’Alex, que ses fuites le ramènent toujours au même point est vraiment terrifiant. Cela fait aussi plaisir de retrouver Sunnydale High (d'où Willow/Oz) et ce vieux Snyder. Cependant l’incontestable réussite de cet cauchemar, dans la veine de Hush ou Que le spectacle commence, ne compense pas tout à fait la foirade de l’affrontement avec Adam, on quitte la saison avec une vraie insatisfaction. Un épisode décalé, aussi réussi et annonciateur soit-il, ne peut pas se substituer à une fin de saison digne de ce nom.

Buffy contre Dracula : trois étoiles. On retrouve la tradition des épisodes à part en début de saison. Celui-ci se montre amusant et malicieux, mais demeure une simple curiosité. On apprécie que le Dracula chois soit celui de la littérature, avec également une référence à la grande Anne Rice. En même temps cela reste une curiosité manquant quelque peu d’intensité. On se cantonne un peu trop à l’humour et un peu trop ridiculisée à la fin. Attention à ne pas se montrer orgueilleux. Dracula et Buffy, ainsi que leurs univers, divergent beaucoup trop pour que leur réunion puisse vraiment être féconde, au-delà du pastiche rigolo. Cela aurait était plus porteur de choisir Lestat ou Louis (qui présente quelques ressemblances avec Angel). Dawn arrive, quel bonheur. Connor est souvent pénible, mais à côté c’est Byzance.

Jalousies : 4 étoiles Le meilleur épisode Dawn, nous la présenter via la tenue d'un journal était astucieux. C'est souvent une bonne idée de revisiter un univers bien connu par le regard incisif d'un nouveau venu (comme Cordelia amnésique chez Angel). Plusieurs observations de Dawn sont amusantes et justes, et puis elle n'a pas encore eu le temps d'épuiser notre patience par ses horripilantes attitudes d'enfant gâtée et nombriliste. Sinon on pleure de rire avec Harmony en chef de gang, la série y va à fond les manettes avec elle, c'est assez irrésistible. On détache les dialogues avec Spike et Alex, de vraies perles d'humour. Il ne faudait pas que le mystère Dawn se prolonge trop mais sur une poignée d'épisodes c'est plus intrigant qu'autre chose. Découverte de la boutique de magie, le nouveau repaire des Scoobies, égalemnt une bonne idée.


Le double : 3 étoiles Une utilisation astucieuse et divertissante du thème classique du Doppelgänger, et puis c'est un épisode Alex, donc forcément intéressant. Ceci-dit l'impact s'en voit quelque peu diminué par la fait que cette mésaventure arrive à un Scooby, c'est à dire à quelqu'un d'expérimenté, se mouvant déjà dans un univers fantastique. Quand cela arrive à Monsieur ou Madame Tout le Monde, comme dans dans la Quatrième Dimension, c'est bien davantage troublant et inquiétant (Image dans un Miroir). Et puis Vampire Willow était tellement piquante et spectaculaire... A noter le caractère très naturel des scènes de doubles, réalisées avec le frère jumeau de Nicholas Brendon, (cascadeur de profession) La bonne nouvelle de l'épisode reste que Riley commence à comprendre qu'il va falloir y aller, maintenant.