L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - THE AVENGERS :: SAISON 4
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Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
Bien vu Cetp ! J'y avais pas pensé. Pourquoi pas ?
Surtout que c'est Roger Marshall qui a écrit les deux épisodes ! Donc il est vraisemblable que oui ! Joli coup d'oeil !
Surtout que c'est Roger Marshall qui a écrit les deux épisodes ! Donc il est vraisemblable que oui ! Joli coup d'oeil !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 08/02/2010
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
C’est sûr que beaucoup de quiproquo sont possible, mais il est clair que l’atmosphère a un grand impact, cela me rappelle d’ailleurs des films à peu près le même thème.
Micksteed- Vicomte(sse)
- Age : 35
Localisation : 77
Date d'inscription : 24/11/2007
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
On se croirait presque dans un épisode à la Torchwood, avec faille spatio-temporelle and C° (celui du bal, un coup on est dedans, un coup le bâtiment est désert, un coup on entend la musique sans rien voir... Tiens ! Il faudrait que je revois Torchwood, et CMeBdC aussi )
klokloh- Marquis(e)
- Age : 67
Localisation : Savigny sur Orge (91)
Date d'inscription : 04/02/2009
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
Episode magistral dont je ne me lasse pas,un des meilleurs de la saison (avec "Faites de beaux rèves" sans doute).Qu'importe que l'intrigue soit expédiée en 5 mn par une Emma omnisciente!L'essentiel,à défaut de la vérité,est ailleurs...
Formidable mise en scène:errance dans les batiments,superbe traversée "sur les zébras" de nos héros,bande-son limite "musique concrète",on se demande vraiment ou tout celà va nous mener.Si les militaires,et meme le "diabolical mastermind",sont assez ordinaires,on retient l'étrange clochard sentencieux (vive la guerre!) plus inquiètant que sympa pour une victime!
Bref,un épatant exercice de style qui parvient à préserver l'humour (piques entre Steed et Emma après le crash de la Bentley) et qui se conclut par une délirante bagarre!
En prime 2 voitures vintage,Ford Consul 315 et Hillman Minx cab,waw!
Formidable mise en scène:errance dans les batiments,superbe traversée "sur les zébras" de nos héros,bande-son limite "musique concrète",on se demande vraiment ou tout celà va nous mener.Si les militaires,et meme le "diabolical mastermind",sont assez ordinaires,on retient l'étrange clochard sentencieux (vive la guerre!) plus inquiètant que sympa pour une victime!
Bref,un épatant exercice de style qui parvient à préserver l'humour (piques entre Steed et Emma après le crash de la Bentley) et qui se conclut par une délirante bagarre!
En prime 2 voitures vintage,Ford Consul 315 et Hillman Minx cab,waw!
Nicolas- Marquis(e)
- Age : 60
Localisation : Romilly sur Seine (10)
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
Un épisode culte ! C'est exactement ce genre d'épisode qui fait en sorte que cette série soit ma préférée !
La scène où Mrs Peel et Steed traversent la piste me fait étrangement penser aux Beatles traversant Abey Road
La scène où Mrs Peel et Steed traversent la piste me fait étrangement penser aux Beatles traversant Abey Road
Alagneau- Baron(ne)
- Age : 35
Localisation : Louvain-la-Neuve (Belgium)
Date d'inscription : 24/10/2010
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
Quant à la bagarre finale, le film ''The Pink Panther Strikes Again'' avec Peter Sellers semble s'en être inspiré pour l'une des scène de fin (l'inspecteur Clauseau, campé par Peter Sellers, joue les dentiste pour infiltrer le camp ennemi, là il anesthésie son patient à l'aide d'un gaz hilarant...)
Vers 5:00
Vers 5:00
Alagneau- Baron(ne)
- Age : 35
Localisation : Louvain-la-Neuve (Belgium)
Date d'inscription : 24/10/2010
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
Cet épisode contient un clin d'œil à l'épisode MORT D’UN ORDONNANCE ( DEATH OF A BATMAN).
Lorsque Mrs Peel et Steed fouinent dans l'appartement de Geoffrey Ridsdale, Steed montre à Mrs Peel le cadeau de mariage qu'il avait offert à Geoffrey
- Steed : My wedding present to Geoffrey. My Batman got this for me Fine fellow named Pratt. Didn't drink or smoke. Had 8 kids.
(Mon cadeau de mariage à Geoffrey. Mon ordonnance l'avait acheté pour moi. Un chic type qui ne buvait pas et ne fumait pas. Il avait 8 enfants.)
- Mrs Peel : Who shattered this glass ?
(Qui a brisé ce verre ?)
Steed : Caruso (célèbre chanteur d'opéra) ?
Mrs Peel : He's dead
(Il est mort)
Steed : So's Pratt, poor fellow
(Pratt aussi, le pauvre)
En effet puisqu'il assista à son enterrement dans l'épisode ''mort d'une ordonnance'' dont le scénario est également signé Roger Marshall.
Lorsque Mrs Peel et Steed fouinent dans l'appartement de Geoffrey Ridsdale, Steed montre à Mrs Peel le cadeau de mariage qu'il avait offert à Geoffrey
- Steed : My wedding present to Geoffrey. My Batman got this for me Fine fellow named Pratt. Didn't drink or smoke. Had 8 kids.
(Mon cadeau de mariage à Geoffrey. Mon ordonnance l'avait acheté pour moi. Un chic type qui ne buvait pas et ne fumait pas. Il avait 8 enfants.)
- Mrs Peel : Who shattered this glass ?
(Qui a brisé ce verre ?)
Steed : Caruso (célèbre chanteur d'opéra) ?
Mrs Peel : He's dead
(Il est mort)
Steed : So's Pratt, poor fellow
(Pratt aussi, le pauvre)
En effet puisqu'il assista à son enterrement dans l'épisode ''mort d'une ordonnance'' dont le scénario est également signé Roger Marshall.
Alagneau- Baron(ne)
- Age : 35
Localisation : Louvain-la-Neuve (Belgium)
Date d'inscription : 24/10/2010
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
C'est très interrésant, merci Alagneau.
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
Ca c'est une révélation !! Bravo Alagneau, faudrait rajouter ça sur les fiches du site !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
The Hour That Never Was
Commentaires de Gerry O’Hara, réalisateur, avec la participation de Jaz Wiseman
Gerry O’Hara évoque le tournage de l’épisode ; c’est parfois intéressant mais certains passages, qui n’ont rien à voir avec la série, sont également pénibles. Le réalisateur est, à certains moments, difficilement audible et on l’entend boire en aspirant assez souvent ; Gerry O’Hara a 86 ans !
Il se souvient avoir voulu acheter le chien qu’on voit traverser devant la Bentley. Le réalisateur précise, comme il le fera pendant tout l’épisode, que le script de Roger Marshall était exceptionnellement bon, le meilleur sur lequel il a travaillé. Le script est avant tout visuel ce qui convient parfaitement au réalisateur : 90% de l’épisode provient du script original et n’importe quel réalisateur serait mort d’envie de tourner un tel épisode.
Il y a beaucoup d’échanges plein d’esprit entre les deux acteurs, Patrick Macnee et Diana Rigg. Cette dernière était l’inventrice dans ce genre de scènes et Patrick savait ce qu’il avait à faire. Diana Rigg était une fille très inventive, toujours très polie et agréable.
Le passage où Mrs Peel marche sur le parapet du pont est une idée d’O’Hara. Diana Rigg donnait son avis et lorsque quelque chose la dérangeait, elle refusait poliment de le faire. Les scènes de l’accident et le réveil de Steed, seul, dans la Bentley furent tournées le même jour.
L’épisode fut pratiquement tourné qu’en extérieurs, à un ou deux miles des studios Elstree. Les scènes du mess sont en studio et les décors de Harry Pottle sont remarquables et le piano est ‘a lovely touch’. Gerry O’Hara s’est rendu à l’aérodrome Bovingdon deux semaines avant le début du tournage et il fut ravi de ce qu’il trouva. Roger Marshall avait confié à Gerry O’Hara qu’il s’était inspiré de l’énigme de la Mary Celeste pour bâtir l’intrigue de l’épisode. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mary_Celeste
O’Hara souligne qu’un bâtiment de l’aérodrome avait la forme d’un chapeau melon et une scène fut tournée où Steed passe devant et met son chapeau sur la tête. Le réalisateur était débutant à l’époque et il ne fut pas consulté pour la distribution mais il connaissait Julian Wintle. Il n’a pas réalisé que la série avait une tournure plus fantastique dans la saison quatre ; le tournage dura onze jours et il se souvint de la difficulté à faire bouger les chaines. Il apprécie particulièrement la séquence avec Roy Kinnear, le clochard. On n’avait pas besoin de le diriger, il savait ce qu’il fallait faire.
A ce moment, Gerry O’Hara va parler pendant cinq bonnes minutes du tournage de son autre épisode de la saison, Small Game for Big Hunters, et plus particulièrement de Bill Fraser, le colonel Rawlings, un grand acteur de théâtre qui savait, lui aussi, ce qu’il avait à faire. C’était aussi un très bon script visuel (NDLR : de Philip Levene) mais il était trop court pour O’Hara et il a parfois dû meubler et rallonger des scènes. Il y avait quatre ou cinq minutes de bon en moyenne par jour de tournage.
Gerry O’Hara a souvent déjeuné au restaurant avec Patrick Macnee et il n’a jamais changé, toujours très bien habillé : il est Steed comme Sean Connery est James Bond.
Les tenues vestimentaires étaient inspirées de Carnaby Street ; Pour les scènes d’action, le final, c‘était Ray Austin qui s’en occupait. Ce qui était intéressant est qu’on pouvait tout faire avec The Avengers.
La conversation, vers la fin de l’entretien, s’égare sur d’autres réalisations d’épisodes de séries de Gerry O’Hara : L’homme à la valise mais surtout Les professionnels, une série de bons et de méchants qui convenait mieux au réalisateur.
Commentaires de Gerry O’Hara, réalisateur, avec la participation de Jaz Wiseman
Gerry O’Hara évoque le tournage de l’épisode ; c’est parfois intéressant mais certains passages, qui n’ont rien à voir avec la série, sont également pénibles. Le réalisateur est, à certains moments, difficilement audible et on l’entend boire en aspirant assez souvent ; Gerry O’Hara a 86 ans !
Il se souvient avoir voulu acheter le chien qu’on voit traverser devant la Bentley. Le réalisateur précise, comme il le fera pendant tout l’épisode, que le script de Roger Marshall était exceptionnellement bon, le meilleur sur lequel il a travaillé. Le script est avant tout visuel ce qui convient parfaitement au réalisateur : 90% de l’épisode provient du script original et n’importe quel réalisateur serait mort d’envie de tourner un tel épisode.
Il y a beaucoup d’échanges plein d’esprit entre les deux acteurs, Patrick Macnee et Diana Rigg. Cette dernière était l’inventrice dans ce genre de scènes et Patrick savait ce qu’il avait à faire. Diana Rigg était une fille très inventive, toujours très polie et agréable.
Le passage où Mrs Peel marche sur le parapet du pont est une idée d’O’Hara. Diana Rigg donnait son avis et lorsque quelque chose la dérangeait, elle refusait poliment de le faire. Les scènes de l’accident et le réveil de Steed, seul, dans la Bentley furent tournées le même jour.
L’épisode fut pratiquement tourné qu’en extérieurs, à un ou deux miles des studios Elstree. Les scènes du mess sont en studio et les décors de Harry Pottle sont remarquables et le piano est ‘a lovely touch’. Gerry O’Hara s’est rendu à l’aérodrome Bovingdon deux semaines avant le début du tournage et il fut ravi de ce qu’il trouva. Roger Marshall avait confié à Gerry O’Hara qu’il s’était inspiré de l’énigme de la Mary Celeste pour bâtir l’intrigue de l’épisode. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mary_Celeste
O’Hara souligne qu’un bâtiment de l’aérodrome avait la forme d’un chapeau melon et une scène fut tournée où Steed passe devant et met son chapeau sur la tête. Le réalisateur était débutant à l’époque et il ne fut pas consulté pour la distribution mais il connaissait Julian Wintle. Il n’a pas réalisé que la série avait une tournure plus fantastique dans la saison quatre ; le tournage dura onze jours et il se souvint de la difficulté à faire bouger les chaines. Il apprécie particulièrement la séquence avec Roy Kinnear, le clochard. On n’avait pas besoin de le diriger, il savait ce qu’il fallait faire.
A ce moment, Gerry O’Hara va parler pendant cinq bonnes minutes du tournage de son autre épisode de la saison, Small Game for Big Hunters, et plus particulièrement de Bill Fraser, le colonel Rawlings, un grand acteur de théâtre qui savait, lui aussi, ce qu’il avait à faire. C’était aussi un très bon script visuel (NDLR : de Philip Levene) mais il était trop court pour O’Hara et il a parfois dû meubler et rallonger des scènes. Il y avait quatre ou cinq minutes de bon en moyenne par jour de tournage.
Gerry O’Hara a souvent déjeuné au restaurant avec Patrick Macnee et il n’a jamais changé, toujours très bien habillé : il est Steed comme Sean Connery est James Bond.
Les tenues vestimentaires étaient inspirées de Carnaby Street ; Pour les scènes d’action, le final, c‘était Ray Austin qui s’en occupait. Ce qui était intéressant est qu’on pouvait tout faire avec The Avengers.
La conversation, vers la fin de l’entretien, s’égare sur d’autres réalisations d’épisodes de séries de Gerry O’Hara : L’homme à la valise mais surtout Les professionnels, une série de bons et de méchants qui convenait mieux au réalisateur.
Invité- Invité
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
Comparaison Studio Canal/Optimum
Pas de coupe mais l’image, très abimée sur la version Studio Canal, a été nettoyée la plupart du temps. Le film est bourré de parasites et il est de très mauvaise qualité sur certains passages de la version française. Pour comparer, la séquence lorsque Steed se réveille seul dans la Bentley se passe de commentaire. Toutes les taches, griffes, saletés ont disparu sur la version Optimum.
Pas de coupe mais l’image, très abimée sur la version Studio Canal, a été nettoyée la plupart du temps. Le film est bourré de parasites et il est de très mauvaise qualité sur certains passages de la version française. Pour comparer, la séquence lorsque Steed se réveille seul dans la Bentley se passe de commentaire. Toutes les taches, griffes, saletés ont disparu sur la version Optimum.
Invité- Invité
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
Je viens de revoir l'épisode. Ma note reste stable : 3 melons. Un bon épisode, mais quelques longueurs. Pour une fois, aucune doublure n'est visible (du moins, je n'en ai repéré aucune).
Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
Quand j'ai découvert plus de 90% de la S4 en 91 dans le cadre de Continentales, je me souviens avoir pensé que les 2 épisodes les moins intéressants étaient La Poussière qui tue et L'Heure perdue, la palme de l'ennui revenant à ce dernier épisode. Je les ai donc moins revus que d'autres au cours de ces 20 dernières années jusqu'à 2012 pour le forum. Si mon avis n'a guère évolué à propos de La Poussière qui tue (mais je suis sûr de trouver pire en les revoyant tous), je suis bien obligé de reconnaître que j'ai trouvé beaucoup plus de qualités à L'Heure perdue, qui m'a semblé l'être beaucoup moins que les fois précédentes. Si on part du postulat que c'est avant tout un épisode d'ambiance, on est tout de suite plus indulgent et séduit.
Pendant les 2 premiers tiers, ça pourrait être un épisode de La Quatrième dimension (où sont-ils ? qu'est-il arrivé ?...) et si je l'accepte très facilement sur un format court, pourquoi ne pas l'accepter sur un temps plus long surtout si c'est en compagnie de la divine Emma (quel régal pour les yeux sur le muret du pont !). Beaucoup ont remarqué, et à juste titre, ce plan fascinant de nos 2 héros sur les zèbras et il y a aura des tas d'autres belles idées dans cet épisode étrange, inquiétant, pesant, uniquement allégé par quelques jolis échanges entre Steed et Emma (mais ne me dites pas qu'on ne sent pas progressivement poindre une bien subtile inquiétude dans le regard de l'"inhumaine" Emma, Rigg est absolument remarquable). A la disparition de cette dernière, l'épisode prend une dimension encore plus angoissante, Steed est vraiment inquiet, le spectateur aussi et même l'apparition du pittoresque clochard qui aurait d'ordinaire apporté une note de fantaisie bienvenue n'arrive pas à le rassurer. Et ne parlons pas de cette vision de lapin endormi et de chien à la détresse si perceptible devant le cadavre de son compagnon (pour les poissons, l'effet n'est pas très réussi, beaucoup moins que les chaînes qui s'agitent, les bouteilles qui tremblent, les effets sonores et la B.O).
Pour ce qui est de la résolution de l'intrigue, j'ai bien compris qu'il ne fallait pas trop se poser de questions sur l'ingéniosité des scénaristes quoiqu’elle me satisf… asse (? ) convenablement sur ce coup-là. D’autant que le combat final est très réussi, parfaitement maîtrisé du côté d’Emma (même si contrairement à Cetp, il me semble avoir repéré une petite doublure un très bref instant) et irrésistible du côté de Steed.
Alors c’est certain, il reste quand même pas mal de zones d’ombres (surtout pour un spectateur comme moi qui ne comprend presque jamais les détails techniques) et le temps peut encore sembler parfois long mais mes véritables interrogations et ma perplexité reposent essentiellement sur l’aspect laitier de l’épisode. J’ai pas très bien compris pourquoi on y revient souvent une fois qu’on a vu le laitier se faire abattre (dans Faux témoins ok, mais là ?) Pourquoi par exemple font-ils le ramassage des corps inanimés à l’aide du camion du laitier ? Ne pouvaient-ils pas utiliser un de leurs véhicules ? Est-ce que le lait à son rôle à jouer dans le complot ?
Plus simplement : c’est quoi toutes ces bouteilles de lait ?
2,5 melons qui ont de bonnes chances de passer à 3 lors de mon classement général.
Pendant les 2 premiers tiers, ça pourrait être un épisode de La Quatrième dimension (où sont-ils ? qu'est-il arrivé ?...) et si je l'accepte très facilement sur un format court, pourquoi ne pas l'accepter sur un temps plus long surtout si c'est en compagnie de la divine Emma (quel régal pour les yeux sur le muret du pont !). Beaucoup ont remarqué, et à juste titre, ce plan fascinant de nos 2 héros sur les zèbras et il y a aura des tas d'autres belles idées dans cet épisode étrange, inquiétant, pesant, uniquement allégé par quelques jolis échanges entre Steed et Emma (mais ne me dites pas qu'on ne sent pas progressivement poindre une bien subtile inquiétude dans le regard de l'"inhumaine" Emma, Rigg est absolument remarquable). A la disparition de cette dernière, l'épisode prend une dimension encore plus angoissante, Steed est vraiment inquiet, le spectateur aussi et même l'apparition du pittoresque clochard qui aurait d'ordinaire apporté une note de fantaisie bienvenue n'arrive pas à le rassurer. Et ne parlons pas de cette vision de lapin endormi et de chien à la détresse si perceptible devant le cadavre de son compagnon (pour les poissons, l'effet n'est pas très réussi, beaucoup moins que les chaînes qui s'agitent, les bouteilles qui tremblent, les effets sonores et la B.O).
Pour ce qui est de la résolution de l'intrigue, j'ai bien compris qu'il ne fallait pas trop se poser de questions sur l'ingéniosité des scénaristes quoiqu’elle me satisf… asse (? ) convenablement sur ce coup-là. D’autant que le combat final est très réussi, parfaitement maîtrisé du côté d’Emma (même si contrairement à Cetp, il me semble avoir repéré une petite doublure un très bref instant) et irrésistible du côté de Steed.
Alors c’est certain, il reste quand même pas mal de zones d’ombres (surtout pour un spectateur comme moi qui ne comprend presque jamais les détails techniques) et le temps peut encore sembler parfois long mais mes véritables interrogations et ma perplexité reposent essentiellement sur l’aspect laitier de l’épisode. J’ai pas très bien compris pourquoi on y revient souvent une fois qu’on a vu le laitier se faire abattre (dans Faux témoins ok, mais là ?) Pourquoi par exemple font-ils le ramassage des corps inanimés à l’aide du camion du laitier ? Ne pouvaient-ils pas utiliser un de leurs véhicules ? Est-ce que le lait à son rôle à jouer dans le complot ?
Plus simplement : c’est quoi toutes ces bouteilles de lait ?
2,5 melons qui ont de bonnes chances de passer à 3 lors de mon classement général.
Invité- Invité
L'Heure Perdue-"The Hour That Never Was-
L'Heure Perdue-"The Hour That Never Was-(Quatrième Saison de la sèrie-année 1965)
*Réalisation-Gerry O'Hara.
*Scénario-Roger Marshall.
*Première diffusion sur ITV, le 27 Novembre 1965.
*Diffusé sur la seconde chaîne de l'ORTF le 11 Juillet 1967.
Interprètes:
Gerald Harper (Geoffrey Risdale)
Dudley Foster (Philip Leas)
Roy Kinnear (Hickey)
Roger Booth (Porky Purser)
Daniel Moynihan (Caporal Barman)
David Morrell (le conducteur)
Fred Haggerty (Wiggins)
Mon opinion sur cet épisode:
Tout d'abord, je trouve qu'il bénéficie d'une trés trés bonne mise en scène au service d'un scénario efficace, souligné par une musique omniprésente qui installe efficacement une atmosphère de mystère.
*A savoir!!!!----Roy Kinnear (1934/1988) est également présent dans les épisodes "Esprit de corps"(troisième saison)," L'homme transparent" (cinquième saison) et "Bizarre" (Sixième Saison). Au cinéma, il a joué dans "une messe pour Dracula (Peter Sasdy-1969), "L"ultime garçonnière" (Richard Fleitscher-1969) et "le frère le plus futé de Scherlock Holmes (Gene Wilder-1975).
*Réalisation-Gerry O'Hara.
*Scénario-Roger Marshall.
*Première diffusion sur ITV, le 27 Novembre 1965.
*Diffusé sur la seconde chaîne de l'ORTF le 11 Juillet 1967.
Interprètes:
Gerald Harper (Geoffrey Risdale)
Dudley Foster (Philip Leas)
Roy Kinnear (Hickey)
Roger Booth (Porky Purser)
Daniel Moynihan (Caporal Barman)
David Morrell (le conducteur)
Fred Haggerty (Wiggins)
Mon opinion sur cet épisode:
Tout d'abord, je trouve qu'il bénéficie d'une trés trés bonne mise en scène au service d'un scénario efficace, souligné par une musique omniprésente qui installe efficacement une atmosphère de mystère.
*A savoir!!!!----Roy Kinnear (1934/1988) est également présent dans les épisodes "Esprit de corps"(troisième saison)," L'homme transparent" (cinquième saison) et "Bizarre" (Sixième Saison). Au cinéma, il a joué dans "une messe pour Dracula (Peter Sasdy-1969), "L"ultime garçonnière" (Richard Fleitscher-1969) et "le frère le plus futé de Scherlock Holmes (Gene Wilder-1975).
Fandessixties- Roturier(e)
- Age : 43
Localisation : tarn-et-garonne
Date d'inscription : 05/05/2012
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
Il y a des épisodes qu'on classe volontiers à part parce qu'on estime, à tort ou à raison d'ailleurs, qu'ils se démarquent de la production courante. "Clowneries", "L'Héritage diabolique" ou encore "L'Heure perdue" en font partie, alors qu'il ne viendrait à l'esprit de personne l'idée saugrenue d'y inclure "La Poussière qui tue" ou "Petit gibier pour gros chasseurs" (si ce n'est peut-être, pour ces deux épisodes, la catégorie à part des ratés de la série). Qu'ont-ils que les autres n'ont pas ? Un scénario un peu plus original, une atmosphère unique, auxquels on pourrait ajouter les goûts de chacun : pour les uns ce sera l'ambiance western de "Je vous tuerai à midi", pour les autres l'aspect BD du "Vengeur volant", etc. Ces épisodes loin de faire l'unanimité, comme je viens de le constater avec "Clowneries", suscitent au contraire d'intéressantes controverses, y compris parmi les fins analystes de la série. Ainsi, dans le bouquin d'Alain Carrazé et Jen-Luc Putheaud, on peut lire que "L'Heure perdue" est un épisode surestimé, alors que Didier Liardet en vante la mise en scène et la qualité du scénario. Sans doute ne mérite-t-il en réalité ni cet excès d'honneur, ni cette "indignité".
Il démarre à cent à l'heure par l'une des meilleures séquences d'intro de la série. Pas de situation insolite cette fois destinée à aiguiser notre curiosité, mais un formidable pied-de-nez (ou un clin d'oeil complice, comme on voudra) adressé aux spectateurs : un chien déboule à toute vitesse dans la campagne anglaise, alors que l'épisode se caractérise d'abord par l'immobilisme d'une action suspendue aux aiguilles des horloges arrêtées. Mais c'est aussi là que le bât blesse justement. La trop longue déambulation de Steed et d'Emma dans la base déserte peut quant à elle symboliser le temps figé, elle est surtout prétexte à combler un scénario qui dévoile très vite ses limites : une bonne idée de départ mais difficile à exploiter sur la durée, l'occasion pour moi de réitérer ce que j'ai dit à propos de "Mission à Montréal", à savoir que pratiquement tous les épisodes de la série auraient gagné à être d'un format plus court de quelques minutes. Si on prend son mal en patience, c'est bien uniquement parce qu'on veut connaître l'explication de cette histoire extravagante.
J'ai pensé moi aussi à un épisode du style "La 4ème Dimension". Steed ou Emma (on peut inverser les rôles), assommé lors de l'accident, victime d'un mauvais rêve. Cette sombre machination achevée, l'un et l'autre se réveillent dans la voiture et repartent vers la base où ils sont accueillis les bras ouverts par les anciens camarades de Steed. Trop facile décidément, et de quoi faire passer l'épisode dans l'autre catégorie : celle des ratés de la série pour le coup ! Roger Marshall a fait preuve de plus d'imagination que moi. Il ne faut pas examiner son scénario trop à la loupe si on ne veut pas voir s'effondrer le fragile château de cartes, mais pourquoi s'obstiner à traquer la logique dans une série qui est tout ce qu'on voudra, sauf rationnelle justement ? Ça me rappelle ce texte où je ne sais plus qui (peut-être bien Brian Clemens) ironise sur le fait que Tara, partie à pied et bien en retard sur ses adversaires en voiture, arrive sur les lieux avant eux (à en juger par ce propos, il doit s'agir de l'épisode "Requiem" dont il est le scénariste justement). Simplement parce qu'étant en voiture, ils ont pris leur temps alors que Tara était pressée d'arriver ! Voilà de quoi méditer sur le crédit qu'il faut accorder aux scenarii du point de vue logique.
Paradoxalement, j'ai trouvé aussi que cet épisode gagnait à être revu. C'est quand on connaît le fin mot de l'histoire, quand le suspense est tombé, qu'on finit par trouver un véritable intérêt à cette situation abracadabrante. Comprenne qui pourra, mais c'est peut-être bien parce que, à partir de ce moment-là, on commence justement à chercher ce qui cloche dans la construction de l'histoire.
Il démarre à cent à l'heure par l'une des meilleures séquences d'intro de la série. Pas de situation insolite cette fois destinée à aiguiser notre curiosité, mais un formidable pied-de-nez (ou un clin d'oeil complice, comme on voudra) adressé aux spectateurs : un chien déboule à toute vitesse dans la campagne anglaise, alors que l'épisode se caractérise d'abord par l'immobilisme d'une action suspendue aux aiguilles des horloges arrêtées. Mais c'est aussi là que le bât blesse justement. La trop longue déambulation de Steed et d'Emma dans la base déserte peut quant à elle symboliser le temps figé, elle est surtout prétexte à combler un scénario qui dévoile très vite ses limites : une bonne idée de départ mais difficile à exploiter sur la durée, l'occasion pour moi de réitérer ce que j'ai dit à propos de "Mission à Montréal", à savoir que pratiquement tous les épisodes de la série auraient gagné à être d'un format plus court de quelques minutes. Si on prend son mal en patience, c'est bien uniquement parce qu'on veut connaître l'explication de cette histoire extravagante.
J'ai pensé moi aussi à un épisode du style "La 4ème Dimension". Steed ou Emma (on peut inverser les rôles), assommé lors de l'accident, victime d'un mauvais rêve. Cette sombre machination achevée, l'un et l'autre se réveillent dans la voiture et repartent vers la base où ils sont accueillis les bras ouverts par les anciens camarades de Steed. Trop facile décidément, et de quoi faire passer l'épisode dans l'autre catégorie : celle des ratés de la série pour le coup ! Roger Marshall a fait preuve de plus d'imagination que moi. Il ne faut pas examiner son scénario trop à la loupe si on ne veut pas voir s'effondrer le fragile château de cartes, mais pourquoi s'obstiner à traquer la logique dans une série qui est tout ce qu'on voudra, sauf rationnelle justement ? Ça me rappelle ce texte où je ne sais plus qui (peut-être bien Brian Clemens) ironise sur le fait que Tara, partie à pied et bien en retard sur ses adversaires en voiture, arrive sur les lieux avant eux (à en juger par ce propos, il doit s'agir de l'épisode "Requiem" dont il est le scénariste justement). Simplement parce qu'étant en voiture, ils ont pris leur temps alors que Tara était pressée d'arriver ! Voilà de quoi méditer sur le crédit qu'il faut accorder aux scenarii du point de vue logique.
Paradoxalement, j'ai trouvé aussi que cet épisode gagnait à être revu. C'est quand on connaît le fin mot de l'histoire, quand le suspense est tombé, qu'on finit par trouver un véritable intérêt à cette situation abracadabrante. Comprenne qui pourra, mais c'est peut-être bien parce que, à partir de ce moment-là, on commence justement à chercher ce qui cloche dans la construction de l'histoire.
Invité- Invité
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
Cet épisode s'inscrit certainement dans le sillage de la Twilight Zone comme tu le soulignes. Il fait penser à Where is everybody ? où un homme est dans une ville déserte alors qu'il y'a des traces de vie alentour, ou encore le génial Stopover in a quiet town où un couple (comme dans L'heure perdue) est dans un lieu désert - à ceci près que tout est factice (maison, herbe, train...).
Pour le coup, c'est vraiment dans la montée du mystère, par sa brillante mise en scène, qu'il faut juger je pense cet épisode, et non du point de vue du scénario. Toi-même tu l'as signalé en reprenant les termes de Clemens, le scénario n'est pas le plus important dans la série - du moins à partir des saisons 3-4 où ça commence à délirer, mais la fantaisie distillée, la galerie de portraits, les inventions assez incongrues... Lors de la déambulation de Steed et Emma, on sent que quelque chose cloche sans vraiment savoir quoi. La banalité apparente de leur discussion est comme une sorte d'ancrage au réel instaurée par le duo face à une situation qui les dépasse. Il n'est pas anodin qu'à partir du moment où ils se séparent, il y'a un coup d'accélérateur sur la tension, de la même manière que dans La Quatrième Dimension (d'ailleurs, Macnee a participé une fois à cette série).
Par conséquent, c'est un épisode que j'adore. On peut trouver le twist final un peu limite et décevant, mais comme on a ensuite une bagarre "hilarante", alors je passe sur ça allégrement !
Pour le coup, c'est vraiment dans la montée du mystère, par sa brillante mise en scène, qu'il faut juger je pense cet épisode, et non du point de vue du scénario. Toi-même tu l'as signalé en reprenant les termes de Clemens, le scénario n'est pas le plus important dans la série - du moins à partir des saisons 3-4 où ça commence à délirer, mais la fantaisie distillée, la galerie de portraits, les inventions assez incongrues... Lors de la déambulation de Steed et Emma, on sent que quelque chose cloche sans vraiment savoir quoi. La banalité apparente de leur discussion est comme une sorte d'ancrage au réel instaurée par le duo face à une situation qui les dépasse. Il n'est pas anodin qu'à partir du moment où ils se séparent, il y'a un coup d'accélérateur sur la tension, de la même manière que dans La Quatrième Dimension (d'ailleurs, Macnee a participé une fois à cette série).
Par conséquent, c'est un épisode que j'adore. On peut trouver le twist final un peu limite et décevant, mais comme on a ensuite une bagarre "hilarante", alors je passe sur ça allégrement !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
Apparemment, nous avons une préférence commune pour les épisodes les plus décalés de la série, en tout cas nous faisons la même analyse de celui-là. Oui, c'est un bon épisode. Malgré des longueurs et quelques faiblesses dans le scénario, sa réalisation reste efficace.
Invité- Invité
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
De manière tout à fait originale au sein de Chapeau melon et bottes de cuir, The Hour That Never Was débute par la course éperdue d’un petit chien à travers la superbe campagne anglaise. On se situe plus près d’un merveilleux à la Lewis Caroll (et de son fameux Lapin blanc) que de la proverbiale spectaculaire scène de meurtre. De fait l’opus va s’imposer comme profondément singulier et entrainer pareillement nos Avengers dans un monde étrange, aux confins de la Twilight Zone.
L’intrigue joue magistralement la carte de l’insolite, tout au long d’une première partie ayant brillamment recours à l’inusable thème de l’inexplicable solitude des héros, une posture générant conjointement énigme et tension dramatique. La Quatrième Dimension a maintes fois suscité des chefs d’œuvre à partir de cette veine narrative, depuis son pilote jusqu’à son ultime épisode marquant, Stopover in a Quiet Town, auquel L’heure perdue fait songer à bien des égards. Tout comme dans les meilleurs moments de l’anthologie de Rod Serling, le scénario de Gerry O'Hara sait habilement accroître progressivement la tension, de la charmante balade en forêt jusqu’à la découverte étape par étape de la profonde anormalité régnant au sein de la base aérienne. Le noir et blanc convient supérieurement à cet exercice de style épuré. Les indices s’accumulent, d’abord à l’insu de nos héros, puis les plongeant dans une angoisse toujours plus prégnante, dans un effet admirablement construit. Le récit demeure certes moins ultime que lors de L’héritage diabolique, où Mrs Peel se trouvera véritablement seule, mais même en duo, l’atmosphère distille une papable intensité.
Le maintien du couple autorise également des dialogues toujours pimentés ou enjoués, permettant de passer outre à toute impression de fastidieuse visite guidée des lieux. La sublime et formidablement imaginative mise en scène de Roger Marshall se met au diapason, de même que la musique de Laurie Johnson, afin de souligner l’oppressante étrangeté du décorum. Les plans d’anthologie se succèdent (Mrs Peel divine sur la rambarde de l’emblématique pont de Tyke's Water Lake, la profileuse échappée derrière les Avengers traversant la piste, l’esthétique incongruité des bouteilles de lait, très Pop art, etc.) tandis que la caméra tire le meilleur parti des différents édifices désertés. A terme parfaitement minuté, la désagrégation du duo apporté une précieuse cristallisation de l’angoisse, voyant Steed manifester une nervosité réfrénée. On ne l’avait pas vu aussi peu mactre de lui depuis la confrontation avec Teddy Bear, où il était pareillement seul. On comprend que le gaillard tienne autant à travailler en binôme ! La désopilante prestation de Roy Kinnear, l’un des plus irrésistibles Excentriques de l’ensemble de la série, ne vient pas enrayer la mécanique, mais au contraire établit un pont indispensable avec la seconde grande partie du récit.
Avec le basculement de la barrière, le diabolique xxx franchit en effet un nouveau cap, jusqu’à faire douter de la réalité elle même notre protagoniste, un glissement vertigineux auquel s’est également régulèrent adonnée La Quatrième Dimension. Evidement cela ne peut fonctionner ici que plus modérément qu’au sein de l’anthologie, car la victime n’est pas un simple quidam écrasé par les évènements, mais bel et bien John Wickham Gascoyne Beresford Steed. L’intermède ne se prolonge d’ailleurs pas mais demeure magistralement réalisé et interprété. La sinistre révélation de la dépouille d’Hickey s’avère plaisamment ambivalent, puisque signifiant un retour au réel. Elle apporte ainsi un indicible soulagement au héros, mais aussi au spectateur. Il en va pareillement pour la mise au jour du complot : pour un peu nos Avengers se réjouiraient qu’il ne s’agisse que d’une opération d‘espionnage, même à l’échelle mondiale. En la découvrant, c’est en fait leur univers qu’ils parviennent à réintégrer. La conspiration se révèle d’ailleurs une merveille d‘astuce et de non sens, portée par un épatant Dudley Foster. La note délirante du gaz hilarant conclue parfaitement cette levée du mystère, une manœuvre toujours délicate dans ce type de récit. Il en va pareillement pour le tag conclusif, cartoonesque et idéalement absurde.
Le chef d’œuvre insolite de la saison. Rarement un tel parti aura été tiré d’un décor à l’air libre, grâce à une mise en scène en tout point remarquable. (****)
L’intrigue joue magistralement la carte de l’insolite, tout au long d’une première partie ayant brillamment recours à l’inusable thème de l’inexplicable solitude des héros, une posture générant conjointement énigme et tension dramatique. La Quatrième Dimension a maintes fois suscité des chefs d’œuvre à partir de cette veine narrative, depuis son pilote jusqu’à son ultime épisode marquant, Stopover in a Quiet Town, auquel L’heure perdue fait songer à bien des égards. Tout comme dans les meilleurs moments de l’anthologie de Rod Serling, le scénario de Gerry O'Hara sait habilement accroître progressivement la tension, de la charmante balade en forêt jusqu’à la découverte étape par étape de la profonde anormalité régnant au sein de la base aérienne. Le noir et blanc convient supérieurement à cet exercice de style épuré. Les indices s’accumulent, d’abord à l’insu de nos héros, puis les plongeant dans une angoisse toujours plus prégnante, dans un effet admirablement construit. Le récit demeure certes moins ultime que lors de L’héritage diabolique, où Mrs Peel se trouvera véritablement seule, mais même en duo, l’atmosphère distille une papable intensité.
Le maintien du couple autorise également des dialogues toujours pimentés ou enjoués, permettant de passer outre à toute impression de fastidieuse visite guidée des lieux. La sublime et formidablement imaginative mise en scène de Roger Marshall se met au diapason, de même que la musique de Laurie Johnson, afin de souligner l’oppressante étrangeté du décorum. Les plans d’anthologie se succèdent (Mrs Peel divine sur la rambarde de l’emblématique pont de Tyke's Water Lake, la profileuse échappée derrière les Avengers traversant la piste, l’esthétique incongruité des bouteilles de lait, très Pop art, etc.) tandis que la caméra tire le meilleur parti des différents édifices désertés. A terme parfaitement minuté, la désagrégation du duo apporté une précieuse cristallisation de l’angoisse, voyant Steed manifester une nervosité réfrénée. On ne l’avait pas vu aussi peu mactre de lui depuis la confrontation avec Teddy Bear, où il était pareillement seul. On comprend que le gaillard tienne autant à travailler en binôme ! La désopilante prestation de Roy Kinnear, l’un des plus irrésistibles Excentriques de l’ensemble de la série, ne vient pas enrayer la mécanique, mais au contraire établit un pont indispensable avec la seconde grande partie du récit.
Avec le basculement de la barrière, le diabolique xxx franchit en effet un nouveau cap, jusqu’à faire douter de la réalité elle même notre protagoniste, un glissement vertigineux auquel s’est également régulèrent adonnée La Quatrième Dimension. Evidement cela ne peut fonctionner ici que plus modérément qu’au sein de l’anthologie, car la victime n’est pas un simple quidam écrasé par les évènements, mais bel et bien John Wickham Gascoyne Beresford Steed. L’intermède ne se prolonge d’ailleurs pas mais demeure magistralement réalisé et interprété. La sinistre révélation de la dépouille d’Hickey s’avère plaisamment ambivalent, puisque signifiant un retour au réel. Elle apporte ainsi un indicible soulagement au héros, mais aussi au spectateur. Il en va pareillement pour la mise au jour du complot : pour un peu nos Avengers se réjouiraient qu’il ne s’agisse que d’une opération d‘espionnage, même à l’échelle mondiale. En la découvrant, c’est en fait leur univers qu’ils parviennent à réintégrer. La conspiration se révèle d’ailleurs une merveille d‘astuce et de non sens, portée par un épatant Dudley Foster. La note délirante du gaz hilarant conclue parfaitement cette levée du mystère, une manœuvre toujours délicate dans ce type de récit. Il en va pareillement pour le tag conclusif, cartoonesque et idéalement absurde.
Le chef d’œuvre insolite de la saison. Rarement un tel parti aura été tiré d’un décor à l’air libre, grâce à une mise en scène en tout point remarquable. (****)
Estuaire44- Empereur
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Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
Dans le cabinet du dentiste, on remarque en arrière plan une affiche représentant une femme, avec l’inscription and help the RAF. En fait il manque la partie du haut, indiquant Join the WAAF. Il s’agit d’une affiche datant de la seconde guerre mondiale (1941), appelant les femmes à s’engager au Women's Auxiliary Air Force, soit le personnel féminin de la Royal Air Force durant le conflit. Atteignant jusqu’à 180 000 personnes ce corps joua un grand rôle de soutien aux forces combattantes : logistique, contrôles des opérations (radars et salles d’état major), cryptage préparation des parachutes et des ballons de barrage, communications, météorologie, etc. Des membres du WAAF furent également parachutées en France comme agents de liaison avec la Résistance. L’affiche est visible au catalogue de l’Imperial War Museum.
Estuaire44- Empereur
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Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
Tu as l’œil, Estuaire, bravo !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Estuaire44- Empereur
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Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
Estuaire44 a écrit:Dans le cabinet du dentiste, on remarque en arrière plan une affiche représentant une femme, avec l’inscription and help the RAF. En fait il manque la partie du haut, indiquant Join the WAAF. Il s’agit d’une affiche datant de la seconde guerre mondiale (1941), appelant les femmes à s’engager au Women's Auxiliary Air Force, soit le personnel féminin de la Royal Air Force durant le conflit. Atteignant jusqu’à 180 000 personnes ce corps joua un grand rôle de soutien aux forces combattantes : logistique, contrôles des opérations (radars et salles d’état major), cryptage préparation des parachutes et des ballons de barrage, communications, météorologie, etc. Des membres du WAAF furent également parachutées en France comme agents de liaison avec la Résistance. L’affiche est visible au catalogue de l’Imperial War Museum.Idem ici (section détails).
http://theavengers.fr/index.php/chapeau-melon-bottes-de-cuir/saisons/saison5/bons-baisers-de-venus
Invité- Invité
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
nouvelle semi-déception, ça commence bien avec l'accident, Emma sur le pont, l'arrivée à la base, ensuite on meuble 20 mn avec du vent, le climax qui s'installe est sympa mais limite oppresant et c'est assez paradoxal quand on voit que l'action se déroule dans une énorme base vide ... mais à force de trop faire durer le "suspens" ça perd en intérêt et c'est pas les "pièces rajoutées" qui vont inverser la tendance car ni le laitier mort (il se fait tirer dessus et au lieu de se mettre à couvert, les Avengers courent le rejoindre sans trop se préocupper du snipper ...) ni l'arrivée du SDF (dans une base militaire .. bien sûr ...) ne semblent assez crédibles.
ensuite la fin est bâclée, on dirait que le scénariste s'est rendu compte qu'il avait perdu trop de temps et qu'il lui restait plus que 5 mn pour trouver une conclusion pas trop pourrie ... le dentiste qui s'impovise esprit criminel pffffffff
je vais retenir les dialogues entre le duo de choc et le climax tendu ... 2 petits melons
ensuite la fin est bâclée, on dirait que le scénariste s'est rendu compte qu'il avait perdu trop de temps et qu'il lui restait plus que 5 mn pour trouver une conclusion pas trop pourrie ... le dentiste qui s'impovise esprit criminel pffffffff
je vais retenir les dialogues entre le duo de choc et le climax tendu ... 2 petits melons
jbourne- Vicomte(sse)
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Date d'inscription : 09/10/2011
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
denis a écrit:Faut peut-être changer de série, là...
j'ai fini l'intégrale d'Hélène et les garçons et en attendant celle de Plus belle la vie faut bien que je m'occupe
jbourne- Vicomte(sse)
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Localisation : Suisse
Date d'inscription : 09/10/2011
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
TMC et NT1 rediffusent chaque nuit ce monument télévisuel français que sont Les filles d'à côté et les nouvelles filles d'à côté. Je le signale à l'esthète que tu es !
Oui, c'est assez étonnant de voir quelqu'un ne pas apprécier L'heure perdue. Mais de toute façon, il doit y en avoir d'autres. J'ai le souvenir d'un sondage où seul Too many Christmas trees avait - je crois - recueilli les suffrages de tous les fans (3 ou 4/4). Si on est fan de TZ, cet épisode est l'idéal car il ressemble beaucoup à Where's everybody ? le premier épisode de l'anthologie de Rod Serling.
Oui, c'est assez étonnant de voir quelqu'un ne pas apprécier L'heure perdue. Mais de toute façon, il doit y en avoir d'autres. J'ai le souvenir d'un sondage où seul Too many Christmas trees avait - je crois - recueilli les suffrages de tous les fans (3 ou 4/4). Si on est fan de TZ, cet épisode est l'idéal car il ressemble beaucoup à Where's everybody ? le premier épisode de l'anthologie de Rod Serling.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
L'Heure Perdue reste un des favoris de mon père qui a écrit le scénario. Malheureusement, ma mère n'aime pas l’épisode; elle préfère Dial A Deadly Number, avec les moments célèbres dans la cave.
Rodney Marshall- Invité Spécial
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Localisation : Angleterre et Poitou Charentes
Date d'inscription : 07/12/2013
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
Bonsoir, Mr.Marshall.
Oui, c'est un épisode très particulier. En plus d'une très bonne intrigue, il se centre beaucoup sur le duo entre John Steed et Emma Peel. On voit que votre père a très bien cerné les personnages, ici bien mis en valeur. Plusieurs membres du forum pensent que ce serait une très bonne introduction à la série si on voulait la faire découvrir.
Oui, c'est un épisode très particulier. En plus d'une très bonne intrigue, il se centre beaucoup sur le duo entre John Steed et Emma Peel. On voit que votre père a très bien cerné les personnages, ici bien mis en valeur. Plusieurs membres du forum pensent que ce serait une très bonne introduction à la série si on voulait la faire découvrir.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
The Hour That Never Was sert un peu de référence dans les livres de Mr Marshall; il est en effet symbolique des Avengers : un univers spécial, un décor abandonné et peu de figurants. C'est un épisode qui symbolise parfaitement l'univers de la série.
Invité- Invité
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
Excellent titre également, intriguant à souhait.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: L'Heure perdue (The Hour That Never Was)
au début c’était An Hour to Spare mais L'Heure Perdue est vachement mieux. Un titre mystérieux pour un épisode mystérieux!
Rodney Marshall- Invité Spécial
- Age : 58
Localisation : Angleterre et Poitou Charentes
Date d'inscription : 07/12/2013
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