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Série "Honey West"

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Joris
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Message  Estuaire44 Ven 7 Aoû 2015 - 5:52

Live a Little, Kill a Little (1-05, **)
Date de diffusion : 15 octobre 1965

- He's Charlie McArdo.
-  Of the Syndicate? I should have asked for more money.

Honey est contactée par Arthur, un riche avocat dont la fiancée de l’un de ses amis, Karen, a disparu. Honey finit par la retrouver dans un night club où elle est devenue danseuse. Elle survient juste à temps pour empêcher son assassinat mais Karen, paniquée, s’enfuit. Honey devient elle aussi danseuse, afin de mener l’enquête. Il s’avère qu’Arthur et son associé (ex petit ami de Karen) veulent empêcher cette dernière de témoigner contre eux. Ils capturent Karen et Honey  mais Sam survient et une ultime bataille oppose nos amis aux criminels.

L’auteur Tony Barrett, qui fera cependant preuve d’une belle fantaisie lors d’Annie, agent très spécial (ô combien), tourne ici le dos à l’univers de série d’aventures développé par Honey West, pour tenter de se rapprocher de l’univers initial de récit noir des livres. Caractéristiquement aucun gadget ne se voit d’ailleurs utilisé durant l’épisode. Malheureusement le roman noir exige l’installation de toute une atmosphère spécifique, ce qui demeure difficile dans le cadre d’un opus de moins d’une demi-heure. De plus Barrett perd un temps précieux avec des discussions d’un intérêt inégal entre Honey et Sam. On y retrouve certes de sympathiques prises de bec mais aussi des commentaires de l’action s’assimilant à d’inutiles redites. Dans un format court chaque seconde compte et il reste agaçant de voir Sam composer intégralement plusieurs numéros de téléphone, tandis qu’Honey conserve silencieusement la pose. On savoure toutefois un bon gag quand Honey semble se plier aux injonctions de Sam…  our ensuite continuer n’en faire exactement qu’à sa tête dès la scène suivante.

Le scénario parvient également à placer de ci de là quelques scènes typiques de la série noire au sein de la vie nocturne de Los Angeles. Les scènes du night club s’avèrent les plus intéressantes de ce point de vue, avec l’apport précieux de musique jazzy de Joseph Mullendore, compositeur provenant, tout comme Tony Barrett, de l’équipe de L’Homme à la Rolls. Les amateurs des Avengers s’amuseront à constater quelques points communs avec La Danse macabre, Honey ayant, tout comme Emma Peel, affaire à des clients lourdauds plus intéressés par sa personne que par Terpsichore, puis sympathisant pareillement avec une autre danseuse. Le roman noir rend l’ensemble considérablement plus sordide, avec ces filles que l’on loue au ticket pour un tour de piste. Les méchants ne s’affranchissent pas des clichés du genre mais Warren Stevens apporte de la classe à Arthur et il est agréable de le voir retrouver Anne Francis une décennie après Planète interdite, dans un tout autre univers.

Gadgets du jour : Aucun

Warren Stevens (Arthur) se fit connaître à Broadway, où il participa à la création de l’Actor’s Studio, en 1947. Il multiplia les seconds rôles au cinéma participant notamment avec Anne Francis au grand classique de la Science-fiction qu’est Planète interdite (1956). Déçu d’avoir à se cantonner aux séries B, il se tourna vers la télévision et devint un visage régulier des séries des années 60 et 70 : Les Incorruptibles, Laramie, Perry Mason, Gunsmioke, Bonanza, I Spy, Mission Impossible, The Time Tunnel, Police Woman, Cannon...

Outre la superbe bande son très jazz d’Honey West, Joseph Mullendore composé également elle de L’Homme à la Rolls.  Il participa à plusieurs séries des années 60 notamment celles d’irwin Allen (Au pays des Géants, Perdus dans l’espace, Voyage au fond des mers), ou encore à Star Trek.


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Message  Estuaire44 Sam 8 Aoû 2015 - 11:00

Whatever Lola Wants... (1-06, ***)
Date de diffusion : 22 octobre 1965

-i’ll say something for you, Lola : your party did turn out to be a real blast.

Un gangster latino, Ramon, assassine un client d’Honey devant la rencontrer pour la première fois, puis se fait passer pour lui. Il va lui demander de l’aider à récupérer un bien dont il a été spolié. Pour cela il lui demande de l’accompagner à une soirée donnée dans la superbe demeure d’une certaine Lola; Getz. Honey va en fait se retrouver plongée dans un rivalité entre Ramon et Lola, pour diriger l’antenne américaine d‘un réseau criminel basé à Caracas. Les deux adversaires sont finalement neutralisés, mais Lola fait exploser sa demeure pour effacer les preuve. Sam a réalisé des enregistrements prouvant sa culpabilité.

Whats Lola wants débute par une scène frappante, la poursuite mortelle de sa victime par Ramon, tournée caméra sur l’épaule dans un escalier extérieur, avec un effet vaguement surréaliste et une conclusion étonnamment sinistre, quand la dépouille est  plongée dans une benne à ordures pour y être broyée. Par la suite l’épisode souffre malheureusement d’un scénario beaucoup trop inconsistant, multipliant les invraisemblances et les raccourcis afin de justifier à la va vite les péripéties, certes mouvementées, vécues par Honey durant cette folle soirée. On ne se saisit jamais vraiment l’intérêt profond de Ramon à se plonger ainsi dans une souricière, de fait il ne développe aucune action propre, se contentant du statut de boulet tout au long des évènements. Rien n’a véritablement de sens. Certains effets résultent inutilement sensationnalistes comme Honey ligotée dans une caisse en partance pour Caracas, car « le numéro 1 veut lui parler », de quoi, on ne le saura jamais, ou encore Lola faisant exploser sa demeure, ce qui présente comme un gag ce qui pourrait bine être un meurtre de masse, puisque l’on en voit aucun invité être sorti !

L’épisode échappe toutefois à la gratuité grâce à quelques précieux à-côtés. On apprécie quelques instannés extérieurs, comme l’A.C. Cobra d’Honey se garant devant le célèbre Hôtel Knickerbocker d’Hollywood, toute une ambiance. Pour la première fois le récit fait la part belle à la communauté hispanique de Los Angeles, avec tout ce que cela comporte de clichés inhérents à l’époque, amusants avec le recul : séducteurs gominés, yeux de braise, cruauté pittoresque ét accents joyeusement caricaturaux (également germaniques, le tueur Gunther apportant aussi sa contribution quant aux poncifs liés aux personnages allemands). Le rôle aurait idéalement convenu à Ricardo Montalbán, mais Richard Angarola demeure convaincant en Ramon. Assister à la jalousie féroce de Sam écoutant Honey se jouer avec charme suavité et malice des Latin Lovers se montre très amusant. Anne Francis est une nouvelle fois sublime en robe de soirée. Honey a affaire à plus forte partie avec la rude Lola, aux divertissantes réparties de gangster en jupons et interprétée avec énergie par une très nature Audrey Christie, idéalement à la fois drôle et menaçante. Demeure l’épée de Damoclès de scénario menés trop prestement, risquant constamment la sortie de route.


Pour rencontrer son client, Honey se rend à l’Hôtel Knickerbocker, soit l’un de ces palaces accompagnant la légende d’Hollywood. Inauguré en 1929, il accueillit de nombreuses vedettes. Marilyn Monroe, Laurel & Hardy et  Elvis Presley y résidèrent. Il fut également le lieu d’évènements dramatiques émaillant la chronique d’Hollywood, comme l’arrestation en 1943 de Frances Farmer, la mort brutale en 1948 de D.W. Griffith, le suicide par défenestration en 1962 de la costumière des stars Irène Lentz. L’établissement conserve encore son lustre  lors du tournage de l’épisode, mais décline à la fin des années 60. Il est désormais une résidence pour personnes âgées. Sa façade servit de décors à plusieurs films noirs (711 Ocean Drive, 1950).

Le titre fait référence à la chanson populaire Whatever Lola Wants, Lola Gets, issue de l’opérette à succès Damn Yankees, adaptée au cinéma en 1958. On retrouve l’influence hispanique, puisque le texte ferait référence à la célébrée danseuse Lola Montes, maîtresse du roi Louis de Bavière. Le titre a depuis été repris par de nombreux artistes, dont Petula Clark, Gracie Fields, Ella Fitzgerald, Gotan Project…

Gadgets du jour : Un collier contenant un émetteur et un stylo projeteur de gaz.

Audrey Christie (Lola) se fit connaître durant les années 30 comme danseuse de night-club, puis dans les comédies musicales de Broadway. Elle fit quelques apparitions au cinéma et  à la télévision durant les années 50 et 60, spécialisée dans les rôles de matrones hautaines ou déplaisantes, tout comme ici.

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Message  Estuaire44 Sam 8 Aoû 2015 - 18:06

The Princess and the Paupers (1-07, ****)
Date de diffusion : 29 octobre 1965

- Well, I guess it's the juge for me again, huh ?
-  Yeah yeah yeah !

Nicky, leader des Paupers, groupe de Rock and Roll à la mode, est enlevé. Une demande de rançon est transmise à son père, le millionnaire J. J. Vanderhyden. Celui-ci demande à  Honey West d’intervenir, mais la même mésaventure arrive à Jingles, autre membre du groupe. Honey soupçonne le manager des Paupers, qui tente de financer une tournée, mais il s’avère que le véritable coupable est Jingles. Il a fait enlever Nicky par deux complices, mais entend bien conserver la rançon pour lui tout seul.

Comme souvent, l’épisode comporte trop de péripéties et de retournements de situations compressés en un laps de temps réduit, donnant réellement le tournis et empêchant de réellement creuser les personnages. Toutefois le scénario du jour développe un véritable sujet : la déferlante du Rock and Roll, qui, en cette année 1965, a cessé de représenter une contre-culture pour remporter définitivement les suffrages de la jeunesse. Entre costumes de scènes, chevelure et style de musique les Paupers louchent franchement sur les Beatles, alors même que la Beatlemania vient d’emporter les Etats-Unis en 1964. Ils donnent lieu à une satire légère du milieu : jeunes chanteurs dont la cérébralité ne représenté pas la qualité première (cheveux longs et idées courtes, dira-t-on en France), managers cyniques et vénaux, fans en roue libre, qualité musicale au gré de chacun. Le récit relie habilement cette musique dans le vent au mode de vie californien festif et décomplexé, mis en avant par la série.

Caractéristiquement, les mélodies jazzy de Joseph Mullendore, émanant encore du roman noir de la décennie précédente,  se voient ici totalement délaissées au profit d’entrainants pastiches des airs du temps. Même brossée à grands traits, l’enquête a le mérite d’exister et de rendre hommage aux qualités d’intelligences et de femme d’action d’Honey. Celle-ci sait garder la tête froide, a contrario d‘un Sam exaspéré par tous ces zazous. Anne Francis rend toujours son personnage extraordinairement vivant. On remarque au passage que, quand Honey opte pour le bikini afin de se mêler aux jeunes, Anne n’a nullement à craindre la concurrence de demoiselles ayant 10 ou 15 ans de moins qu’elle. Honey conclue idéalement les débats par une déclaration d’amour envers le Rock, nous rappelant qu’à l’instar du cinéma il sublime souvent les travers de ses acteurs et demeure indissociable de la vague libertaire dynamisant les Sixties. Un épisode délicieusement inséré dans son époque.


Gadgets du jour : Un micro caché chez le manager du groupe, émetteurs-récepteurs dissimulés dans le flacon de crème solaire d’Honey et dans le chapeau de Sam. une substance phosphorescente contenue dans le poudrier d’Honey, qui, répandue sur les billets de la rançon, permet de repérer qui les a touché, une lame dissimulée dans la ceinture d’Honey, permettant de trancher ses liens.

Le titre est un clin d’œil au roman de Mark Twain  The Prince and the Pauper (1881). Le Prince et le Pauvre est l’un des classiques pour la jeunesse de la littérature américaine.  .

Michael J. Pollard (Jingles), acteur d’origine polonaise issu de l’Actor’s Studio, perça à Broadway. Il fit ensuite une belle carrière au cinéma et à la télévision, où sa petite taille lui fit jouer de jeunes garçons, alors qu’il en avait passé l’âge depuis longtemps. En 1966 il incarne ainsi le leader des enfants dans l’épisode Min de Star Trek, alors qu’il est déjà âgé de 27 ans. Il incarne également le célèbre gnome facétieux Mister Mxyzptlk, dans la série Superboy (1988-1992).  Michael J. Fox adopta le « J. » de son nom de scène en son honneur.

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Message  Dearesttara Sam 8 Aoû 2015 - 18:11

Le bikini sied fort bien à miss Francis. love
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Message  Estuaire44 Sam 8 Aoû 2015 - 18:21

Yes, indeed !

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Message  Estuaire44 Sam 8 Aoû 2015 - 21:46

In the Bag (1-08, **)
Date de diffusion : 5 novembre 1965

- Just wait until you grow up and you’re in my neighborhood !

La petite Mary-Margaret est la fille de parents divorcés. Honey l’escorte dans un vol devant l’emmener chez son père. Un voyage éprouvant car l’enfant est une vraie peste hyperactive. A l’aéroport un trafiquant de diamants, sur le point d’être arrêté,  échange sa valise contre celle de Mary-Margaret. De plus l’enfant disparait. A son bureau, Honey découvre les diamants mais M. Bartholomew, chef du gang, se présente alors, avec Mary-Margaret, qu’il échange contre la valise. Toutefois il va ensuite tendre un traquenard à la Lady Détective, qui en sait trop.

In the bag est peut-être dans la poche, mais ne s’avère pas pour autant un épisode particulièrement relevé. Le scénario renonce d’entrée à l’intensité dramatique qu’aurait pu apporter l’enlèvement de Mary-Margaret, échangée quasi immédiatement contre les diamants. Sans doute, pour un network familial comme ABC, était-il inimaginable en 1965 de jouer, même pour de rire, avec la vie d’une enfant. Privée de son moteur, l’intrigue demeure par la suite excessivement mécanique, se développant uniquement en délayant quelques astuces, comme la multiplication des stylos émetteurs (jusqu’à trois déployés successivement). Il en va de même de l’abus des déguisements et autres fausses identités, qui finit par conférer à l’ensemble une saveur de vaudeville passablement artificiel.  Les scènes en extérieus ne manifestent pas cette fois d’intérêt particulier.

L’opus peut néanmoins compter sur une distribution de qualité. Avec un Everett Sloane tenant ici son dernier rôle et une Maureen McCormick prenant son envol, on trouve ici la parfaite synthèse des invités de la série, composés de jeunes pousses ou d’acteurs vétérans se redéployant désormais du cinéma vers la télévisons. Maureen McCormick pétille en une Mary-Margaret finalement bien moins irritante que nombre d’autres enfants des séries américaines et Sloane démontre un métier impressionnant, notamment dans la scène de  l’échange, où sans rien exprimer il se montre subtilement menaçant envers la petite. Anne Francis tire son épingle du jeu, avec une Lady Détective impressionnante lors du duel final et émue lors des adieux avec une Mary-Margaret dans laquelle elle se reconnaît davantage qu’elle ne veut l’admettre : caractère bien trempé, maligne en diable et sachant immédiatement mettre Sam dans sa poche.

Gadgets du jour : Stylos émetteurs d’un signal de repérage, téléphone de l’A. C. Cobra, rouge à lèvres talkie-walkie.

Dans la chaleur de leurs retrouvailles à l’aéroport, Sam et Honey s’embrassent fugacement sur la bouche. Tiens, tiens !

Sam passe le plus clair de l’épisode à courir après les stylos émetteurs, l’occasion de découvrir son van sous tous les angles possibles. Il s’agit d’un Ford Econoline de 1965, grimé en divers utilitaires tout au long de la série (électricien, réparateur télé, livreur de journaux…).  Il est rempli de matériels d’écoute et des divers gadgets façonnés par l’ingénieux Sam. La ligne fut lancée en 1961 et se poursuit encore de nos jours, il s’agit de l’un des plus grands succès commerciaux de Ford.

Everett Sloane (Mr. Bartholomew) fut un grand acteur de dramatiques radios grâce à son timbre de voix, avant de percer au théâtre, où il accomplit la plus grande part de sa carrière. En travaillant à la radio il se lia d’amitié au june Orson Welles, intégrant  sa troupe, le Mercury Theatre, et participant à Citizen Kane (1941) comme à La Dame de Shangaï (1947). Au début des années 60 il oriente sa carrière vers la télévision, apparaissant dans plusieurs anthologies (Alfred Hichcock Présente, The Joseph Cotten Show, La Quatrième Dimension…). En 1965, à 55 ans, il se suicide après avoir appris que l'évolution d'un glaucome allait le rendre aveugle. Il tient ici son dernier rôle.

Maureen McCormick (Margaret Mary) se fit connaître dès l’enfance en remportant des concours de beauté et en apparaissant dans plusieurs publicités et séries des années 60. Elle joue notamment Endora jeune dans la série Ma Sorcière bien aimée, mais son rôle le plus connu demeure celui de Marcia dans la sitcom familiale The Brady Bunch, connaissant un immense succès de 1969 à 1974. Après la fin de la série une grave dépression et des problèmes de drogue mirent  sa carrière entre parenthèse, mais elle tourna régulièrement pour la télévision à partir des années 90. En 2003 elle apparaît dans Scrubs, pour l’une des nombreuses rêveries de J.D.. Celui-ci imagine être marié à Marcia Brady, l’épouse idéale.

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Message  Estuaire44 Sam 8 Aoû 2015 - 23:53

The Flame and the Pussycat (1-09, **)
Date de diffusion : 12 novembre 1965

- Perhaps little girls should stay around the house, don’t you think ?
- Wouldn’t that be rather dull for little boys ?

Honey et Sam échouent à capturer un mystérieux incendiaire s’en prenant depuis peu à des entrepôts. Cela leur vaut une réprimande de la part du Lieutenant Keller et un manque de confiance de la part de l’assureur. Celui-ci refuse de leur confier l’affaire, malgré la sympathie de son chef enquêteur, M. Booth, Furieuse, Honey décide de mener l’enquête gratuitement, afin de démontrer l’efficacité de son agence. Echappant à une tentative de meurtre, elle prouve que Booth est le coupable, avec la complicité du propriétaire des entrepôts. Ils détournaient les primes d’assurance, tout en revendant au marché noir les marchandises prétendument brûlées.

George Clayton Johnson s’était souvent montré efficace dans le format court, alors qu’il écrivait neuf épisodes pour La Quatrième Diemnsion et ses récits à chute. Mais une série d’aventures répond à des exigences différentes, pour lesquelles l’auteur se montre visiblement peu à l’aise, pour son unique participation à Honey West. De manière évidente, il écrit une histoire correspondant à un format long, avec une multiplicité de personnages à peine esquissés et d’évènements, qu’il s’efforce ensuite de faire tenir en 26 minutes, à marche forcée. Plus dérangeant encore, il échoue également dans le twist que constitue la révélation de l’identité du coupable, anticipée de longue date. La règle selon laquelle un personnage qui n’a pas vraiment d’autre raison d’être là est forcément le coupable compte peu d’exceptions.

La mise en scène joue beaucoup sur l’effet spectaculaire des bombes incendiaires, mais le tournage d’époque en studio empêche les feux de paraître crédibles et impressionnants, tout cela relève presque du fumigène. On remarque néanmoins quelques jolis effets de prises de vue par le dessus, lors des deux affrontements entre l’incendiaire et nos héros.  Heureusement Honey assure le spectacle, avec d’incisives réparties mais aussi toujours très à son avantage dans sa tenue d’action aussi noire que moulante (P38 infailliblement dissimulé dans ses bottes de cuir). On lui doit également la scène la plus intense de l’opus, quand elle est en danger d’être asphyxiée par les fumées d’échappement, enfermée dans le coffre de l’A.C. Cobra transformé en chambre à gaz. Mais une femme moderne sait se servir d’un cric !

Gadgets du jour : aucun.

L’épisode marque l’apparition du pittoresque Lieutenant Keller. Joué par Ken Lynch, il va devenir le seul policier apparaissant régulièrement dans la série, en tout dans cinq épisodes. Malgré ses colères, qui ne prêteront jamais à conséquences, il se montrera toujours très protecteur envers Honey.

On observe l’un des très rares effets spéciaux de la série, quand Honey, épuisée, conclue l’histoire en abaissant un rideau fictif devant la caméra, comme dans un cartoon.

Sean McClory (Booth) se fit connaître sur les scènes de son Irlande natale, avant de s’installer à Hollywood après guerre. Il tint de nombreux rôles d’Irlandais, notamment dans des Westerns et pour John Ford (L’homme tranquille, 1952). Il participe également à de nombreuses séries  des années 60-70 :Perry Mason, Les Incorruptibles, Columbo...
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Message  Estuaire44 Dim 9 Aoû 2015 - 11:17

A Neat Little Package (1-10, ****)
Date de diffusion : 19 novembre 1965

- What am I going to do with you ?
- Buy me a Polynesian dinner. I’m hungry after all that swimming.”

L’agence Honey West and Company se découvre un singulier client en la personne de Francis O’Grady. Suite à un accident de la route, il est devenu amnésique. Il ne souvient absolument pas pourquoi il détient la somme de 150 000 dollars en petites coupures, ainsi qu’une clef de chambre d’hôtel. Honey et Sam remontent la piste ; qui mène à un restaurant polynésien tenu par un des gangsters. Honey s’y fait engager comme serveuse, découvrant que l’argent à été prêté l’employeur de Francis. N’ayant  pu  rembourser du fait d l’accident ce dernier a  donc été exécuté.

Inauguré par une trépidante exfiltration d’Honey, confrontée à deux tueurs, l’épisode se montre particulièrement mouvementé et divertissant. La grande habileté du duo Gwen Bagni & Paul Dubov permet de d’ordonnancer une grande quantité d’évènements survenant en un temps restreint, se structurant en une enquête correctement articulée et plaisante à suivre. A défaut de résulter débordant d’originalité, le thème de l’amnésie suscite une énigme ludique et apporte une dynamique au scénario, par les réapparitions de souvenirs chez O’Grady. Le métier J. Pat O'Malley permet à ce dernier de donner chair à son personnage, à la fois drôle et émouvant, alors qu’il n’apparaît guère à l’écran. Les bandits mono-neuronaux et brutaux affrontés par la Lady Détective se voient également incarnés par de sympathiques acteurs à tronche, excellant tous dans leur registre.

Au sein du joli décor du restaurant polynésien, la mise en scène se montre tonique à souhait, nous offrant quelques uns des combats les plus furieux et spectaculaires que la série nous ait proposé jusqu’ici. Chutant dans un escalier, affrontant le gang à demi émergée dans l’eau et accumulant les prises de judo les plus ébouriffantes, la doublure cascadeuse Sharon Lucas nous régale d’une authentique débauche d’énergie. Elle nous fait oublier que la réalisation ne veille guère à dissimuler qu’elle n’est pas Anne Francis. Celle-ci exhibe un déguisement hawaïen fort seyant et propose un portrait enthousiasmant d’une Honey avant tout motivée par l’attrait du mystère et de l’aventure, refusant de prendre quelque argent que cela soit au malheureux O’Grady. On apprécie également les moments de complicité avec Sam, cette fois trop inquiet pour son amie de patronne pour réellement se mettre en colère.


Gadgets du jour : émetteur-récepteur dissimulé dans une bague et une boucle d’oreille d’Honey ainsi que dans les lunettes de Sam, mini appareil photo dans la montre de Sam.

J. Pat O'Malley (Francis O’Grady) fut un chanteur Country ainsi qu’un acteur de voix participant régulièrement aux productions Disney. A la télévision, il tint de nombreux rôles humoristiques au cours d’une carrière s’étendant des années 40 aux 80.

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Message  Estuaire44 Dim 9 Aoû 2015 - 17:13

A Stitch in Crime (1-11, **)
Date de diffusion : 26 novembre 1965

- She is a phony.
- Well, in this business she is not alone.

Sam et Honey convient des robes  de haute couture vers San-Francisco, où doit se tenir une important défilé. Mais ils se font voler l’onéreuse marchandise dans une aire de repos, au grand désespoir de leur client, l’aimable couturier Antoine. Tandis que Sam remonte la piste des voleurs, Honey, soupçonnant une complicité interne, intègre l’équipe d’Antoine en se faisant passer pour un top modèle allemand. Il s’avère que Valentine, le photographe de la maison de couture, et Claudia, le mannequin vedette, ont organisé le vol, espérant toucher une rançon de la part de leur employeur.

L’épisode souffre d’un manque d’intensité due à une grande prévisibilité. Il suffit d’apercevoir Claudia et Valentine chuchoter de concert pour que l’on devine instannément le pot aux roses, d’autant plus que le récit ne tente jamais d’installer la moindre fausse piste. Par ailleurs, si les scènes d’action apparaissent nombreuses, elles s’avèrent également souvent sommaires, hormis lors du duel final de rigueur. Celui-ci se montre intense, en sachant se servir du décor des penderies d’une blanchisserie, devenu un labyrinthe angoissant. Les adversaires du jour manquent vraiment de dimension. Par ailleurs, le duo Gwen Bagni & Paul Dubov, d’habitude très affuté, n’hésite pas ici à quelque peu éparpiller le récit en multipliant les scènes humoristiques périphériques.

Celles-ci résultent souvent très drôles (le stress d’Antoine, les policiers ruraux ironiques,  Sam et Honey grimés de manière hilarante en caricatures de Beatniks…) mais réduisent à peau de chagrin l’espace imparti au sujet principal de l’opus : une satire légère du monde de la mode. Celle-ci se montre à la fois incisive  et glamour, avec un survol de l’arrière cour des défilés, amis aussi une Anne Francis somptueuse dans les créations haut de gamme de Nolan Miller, pour des scènes de Catwalk hélas trop fugaces. S’appuyant sur un l’accent allemand irrésistiblement accentué d’Honey et sur un excellent tag final voyant l’intrépide  Lady Detective craquer pour une robe coûtant une fortune (étrangement, Sam n’y trouve guère à redire), l’épisode demeure divertissant, mais laisse l’impression de n’avoir qu’effleuré son potentiel.

Gadgets du jour : un micro dissimulé dans le collier de Bruce l’Ocelot

L’épisode permet d’admirer les créations haut de gamme réalisées pour la série par le couturier et bijoutier Nolan Miller, auteur de l’ensemble de la garde-robe d’Honey. Miller conçut les tenues féminines de nombre d’héroïnes télévisées, des années 60 aux 90. Il fut ainsi un partenaire régulier d’Aaron Spelling, créant entre autres les costumes des Drôles de Dames et des invitées du Pacific Princess comme de l’Île fantastique. En 1984, il remporta l’Emmy Award pour Dynasty, dont les costumes remportèrent un immense succès aux Etats-Unis avec la commercialisation à succès de robes glamour mais aussi de tenues de femmes d’affaires.

En 1973, Anne Francis participa à un épisode de Columbo portant exactement le même titre (Le Spécialiste). Il n’y est toutefois pas question de haute couture mais bien de points de sutures chirurgicaux. Elle y joue l’infirmière assassinée par le glacial et diabolique chirurgien interprété par Leonard Nimoy.

Les brutes recrutées par les deux comploteurs roulent dans une voiture particulièrement colossale, même selon les critères de l’époque. Il s’agit d’une Mercury Colony Park de 1965, un break haut de gamme valant alors un grand succès à Ford.

James Sikking (Valentine) est avant tout connu pour le rôle du Lieutenant Hunter, chef de l’équipe d’intervention du commissariat décrit dans la célèbre série policière Capitaine Furillo (Hill Street Blues), de 1981 à 1987. Il participa à plusieurs autres séries de Steven Bochco et apparaît également dans Perry Mason, Rawhide, Bonanza, The Outer Limits, General Hospital...
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Message  Estuaire44 Dim 9 Aoû 2015 - 21:13

A Million Bucks in Anybody's Language (1-12, ***)
Date de diffusion : 03 décembre 1965

- The most valuable car in town !
- And you said I paid too much for it.

En pleine nuit, Honey reçoit un appel à l’aide émanant de Charles Neeley, un collègue détective de sa connaissance. Arrivés chez lui, elle et Sam ne peuvent que voir Charles périr dans l’explosion de sa voiture piégée. Honey va mener une enquête qui la mène à s’engager comme serveur au Tiger’s Torso, un restaurant drive-in servant de couverture à un gang de faux monnayeurs. Il s’avère que Charles est bien vivant, ayant tenté de mettre en scène sa mort pour disparaître après s’être emparé des plaques du gang, reproduisant à la perfection des Livres Sterlings.


L’épisode nous propose une intrigue à la fois classique et solide de recherche d’une personne disparue, soit l’une des bases du métier de détective privé, au moins dans les romans. Le talent de l’auteur Tony Barrett  consiste  à rendre la progression de l’enquête réellement prenante, par l’obtention logique et astucieuse des indices. Evidemment on n’échappe pas à quelques poncifs, comme le coup du graphite permettant de lire l’empreinte d’un message laissé sur un bloc-notes (étonnement Sam semble le découvrir), mais le rythme reste idéal, avec des accélérations placées aux bons moments. Les gadgets conservent également un bon équilibre, permettant de progresser dans la bonne humeur, sans pour autant basculer dans la parodie. Le recours à des acteurs aussi pittoresques que Percy Helton permet habilement de palier en partie au manque de temps imparti à la caractérisation des personnages. On regrette qu’a contrario les gangsters se montrent réellement ternes.

Sans déployer des trésors d’imagination la mise en scène sait s’accorder au tempo du récit, avec quelques atouts comme la présence renouvelée, de superbes voitures d’époque (Chevrolet Impala, Ford Fairlane ou Cadillac 62) ou des extérieurs nombreux, à l’exception de la forêt où se déroule l’affrontement final, à l’évidence reconstituée en studio (comme parfois chez les Avengers). Cela n’empêche pas la cascadeuse Sharon Lucas de briller derechef. Le scénario s’autorise quelques idées bienvenues, comme la participation à l’action de Tante Meg, où les plaques dissimulées par Neeley dans lapropore A.C. Cobra d’Honey. On avouera toutefois que l’atout premier de l’épisode réside dans la tenuestrès sexy et si Sixties des serveuses du Tiger’s Torso, dans laquelle Anne Francis passe un temps considérable.

Gadgets du jour : un stylo émetteur-récepteur, un micro dissimulé sous le téléphone du chef des gangsters, le téléphone incorporé à l’A. C. Cobra.

Sam apparaît très élégant durant le tag de fin, comme souvent dès il s’éloigne de son van. Alors que la garde–robe d’Anne Francis se compose des belles créations de Nolan Miller, John Ericson est habillé par la marque Botany 500. Basée à Philadelphie, il s’agissait d’une marque haut de gamme pour hommes, pour la ville comme pour le sport, qui fit finalement faillite en 1986. La société s’était également spécialisée dans les costumes de héros de série et de présentateurs de jeux télévisés, un système lui assurant une solide publicité. Botany 500 habilla ainsi, entre bien d’autres, Don Adams pour Max la Menace, Mike Connors pour Mannix, Telly Savalas pour Kojak, Lyle Waggoner pour Wonder Woman... Mais aussi Gary Grant dans La Mort aux trousses.

Percy Helton (Wiley le graveur) tint d’innombrables seconds rôles humoristiques, parfois très brefs,  durant les années ¨40 à 60, au cinéma comme à la télévision. Sa petite taille et sa voix éraillée rendaient très repérables ses apparitions. Il fut notamment le Père Noël ivre de Le miracle de la 34ème rue (1947).

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Message  Dearesttara Dim 9 Aoû 2015 - 21:24

Tenues décidément très sexy pour Honey ces derniers temps, Spelling's touch, certainement.
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Message  Estuaire44 Mar 11 Aoû 2015 - 18:03

The Gray Lady (1-13, ****)
Date de diffusion : 10 décembre 1965

- Don’t you know a woman’s place is in the home ?
-  This is no time for a proposal; just hand over the loot.

Abbott, élégant voleur de bijoux, visite l’appartement de la star française Nicole, tandis que celle-ci passe à la télévision. Engagée par Nicole, Honey intervient, mais Abbott parvient à s’enfuir en utilisant une ampoule aveuglante. Honey décide de prendre sa revanche quand la venue du milliardaire Jerry Ivar est annoncée. Celui-ci détient un célèbre joyau, The Gray Lady, et la Lady Détective est sûre qu’Abbott va tenter de s’en emparer. Elle ignore que lui et Ivar sont de mèche pour la vente de ce diamant, appartenant en fait à la femme de ce dernier.


Idéalement débuté par un bel insert du célèbre Chinese Theatre d’Hollywood, l’épisode va bénéficier de l’apport de trois brillants artistes invités, tous particulièrement en verve. Nancy Kovack, particulièrement déchaînée, nous régale d’une savoureuse caricature de star hollywoodienne, qui plus est française. Cette diva au demeurant sympathique se montre joyeusement excentrique, mais aussi d’un sybaritisme très hexagonal. On s’amuse d’observer comment sa personnalité extravertie et en démonstration permanente irrite vite Honey, tandis que Nancy Kovak distille un terrible accent français, explosant tout ce que l’on a pu entendre dans d’autres séries des Sixties.

Kevin McCarthy apporte une précieuse conviction aux facettes d’Ivar, d’abord nouveau riche ridicule et soumis à sa femme, puis homme d’action décidé et violent. Toujours talentueux, Cesare Danova apporte un divertissant brio de (presque) gentleman cambrioleur à Abbott, auquel Honey ne paraît y d’ailleurs pas insensible. Anne Francis se montre à la hauteur des invités, avec une Honey West toujours aussi irrésistible et alerte.

Pour sa première participation à la série, le Richard Levinson / William Link propose une intrigue habile et nerveuse, exposant parfaitement les atouts du programme : glamour californien, confrontations électriques entre Honey et ses antagonistes, portées par de percutants dialogues et part belle laissée à l’action. Le mémorable twist de la complicité d’Ivar est superbement amené, se montrant beaucoup plus renversant que ceux émaillant la plupart des autres épisodes. Avec Abbott, les auteurs ont l’habileté se susciter un alter ego antagoniste à Honey, une formule toujours efficace.

Abbott use des mêmes armes que la lady Détective (gadgets, déguisements, audace) et manifeste le même brio. Un stimulant jeu d e séduction se met en place, autant qu’il l’était possible sur un Network comme ABC. Le récit développe également une satire sociale légère mais bien présente, que l’on retrouvera chez Columbo, série ultérieurement créée par le duo. L’action n’est pas en reste, avec une Sharon Lucas en grande forme lors d’un duel particulièrement spectaculaire et d’une cascade de haut vol sur la façade de l’immeuble. Malheureusement la technique rend les raccords particulièrement évidents avec Anne Francis, mais l’opus demeure une parfaite carte de visite pour la série.


Le duo Richard Levinson / William Link se vit récompensé pur cet épisode par l’Edgar Allan Poe Award 1965, décerné par la guilde des Mystery Writers of America. Celle-ci, basée à New York regroupe les auteurs de récits policiers. Le « Edgars » distingue chaque année les meilleurs textes de chaque catégorie.

Pour se remettre de ses émotions, la Française Nicole se fait servir un Chablis 1959, il s’agit effectivement d’une grande année pour ce type de vin.

Le gala de charité inauguré par Nicole se tient au Grauman's Chinese Theatre, Donnant sur Hollywood boulevard et sur le Walk of Fame, il est depuis son ouverture en 1927 un lieu clef de la vie sociale de l’Usine des Rêves. Il a héberge d’innombrables avant-premières et autres soirées de gala de tous types.

L’hôte du gala s’exprime devant les caméras d’ABC. Il s’agit de Bert Parks dans on propre rôle. Acteur et chanteur, il est surtout connu comme présentateur vedette de télévision. Il anima de nombreux jeux, mais aussi la soirée des Miss America, de 1955 à 1979

Gadgets du jour : rouge à lèvres émetteur-récepteur, micro caméra installée dans une télévisons (et étonnamment mobile), ampoule aveuglante et porte-poignard dans la manche, pour Abbott.

Cesare Danova (Abbott), acteur américain d’origine italienne, s’installa à Hollywood au début des années 50. Il tint plusieurs rôles notables, dont celui de Don Juan (1955) ou celui d’Apollodorus le Sicilien, assistant de Cléopâtre (1963) ou du parrain Cappa dans Mean Steets (1973). Il participe également à de nombreuses séries des années 60 et 70.

Kevin McCarthy (Jerry Ivar) cousin éloigné du tristement célèbre sénateur, eut une longue carrière de seconds rôles dans les films de genre (notamment pour Joe Dante) mais demeure dans les mémoires pour avoir interprété le héros de L'Invasion des profanateurs de sépultures (1956), l'un des grands classiques de la Science-fiction au cinéma. À la télévision il apparut dans Alfred Hitchcock Présente, La Quatrième Dimension, Le Fugitif, Les Envahisseurs, Mission Impossible, L'Île Fantastique, Arabesque … Il participe également à la version cinéma de La Quatrième Dimension, en 1983, dans la partie réalisée par son ami Joe Dante.

Nancy Kovack (Nicole)  est une figure en vue des  télévisées durant les années 50 et 60,(L’Homme à la Rolls, Les Envahisseurs, Mannix, Ma sorcière bien aimée, Star Trek...). Cela lui permet de percer à Hollywood, où elle incarne notamment Médée dans Jason et les Argonautes (1963). Elle se retire durant les années 70, après son mariage avec le grand chef d’orchestre Zubin Mehta, dirigeant alors le Philharmonique de Los Angeles
.


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Message  Estuaire44 Mer 12 Aoû 2015 - 11:10

Invitation to Limbo,1-14, **)
Date de diffusion : 17 décembre 1965

- Now, you don't want to put a black mark on my record, do you?
- No Ma'am, I certainly wouldn't, but I got a very gung-ho sense of smell and I still smell rubber burnin'.

Une société d’ingénierie subit plusieurs fuites concernant d’importants projets. Recrutée par les actionnaires, Honey découvre que la taupe est un honnête employé ayant été hypnotisé ! Malgré l’opposition du tueur Jerry, elle remonter une filière menant à l’hypnotiseuse Darlène et révéler que le cerveau de l’organisation est le propre directeur de la société !

Après la belle réussite de The Gray Lady, Invitation to Limbo va marquer une sévère méforme du duo Richard Levinson / William Link .Se peut sous l’influence de la saison 4 des Avengers alors en cours de diffusion en Grande-Bretagne, une première accentuation de la fantaisie au sein de l’univers de la série se déroule ici, avec le recours à l’hypnose. Le format court empêche toute atmosphère propice de s’installer et oblige à en demeurer à une version simpliste, voire naïve, du procédé. Surtout, il va s’avérer patent que cette excentricité n’est pas dans l’ADN des futurs créateurs de Columbo et d’Arabesque, car ils vont s’en servir avec un remarquable manque d’efficacité. Honey a souvent eu recours à sa redoutable intuition féminine au cours des épisodes précédents, ma la voir deviner d’emblée le pot aux roses résulte stupéfiant.

Elle parvient ensuite jusqu’à Darlène avec une facilité insigne, au cours d’une enquête minimaliste.Surtout, pas un instant Sam ni Honey ne sont en situation d’être eux-mêmes hypnotisés, soit le rouge le plus efficace de ce type d’histoire (comme Steed dans Visages).Demeurent fort heureusement des dialogues toujours drôles et incisives, où excelle une Anne Francis toujours tonique (excellent sketch de l’amende reçue pour excès de vitesse). On apprécie également quelques moments insolites, comme lors du passage du sauna ou de celui des pots de fleurs. Toutefois l’épisode ne s’anime réellement que lors de la confrontation finale, mais souffre là aussi de la fadeur des acteurs invités du jour. Au total un épisode guère relevé.

Gadgets du jour : un micro dissimulé sous un cendrier, un autre collé à une fenêtre par un chewing-gum

Le titre original est peut-être un clin d’œil au tube Invitation to Mambo (1955), de Peter Terrace. Celui-ci fut un percussionniste et compositeur réputé de Latin Jazz, durant les années 50 et 60, à l’époque du  Cha-cha-cha et du Boogaloo.

Louise Troy (Darlène, the Hypnotist) fut avant une actrice de théâtre, qui remporta de nombreux succès à Broadway. Épouse de Werner Klemperer, le Colonel Klink de Papa Schultz, elle participa également à cette série.

Wayne Rogers (Jerry est principalement connue pour les rôles du détective privé Axminster dans la série City of Angels (1974)  et du capitaine Trapper dans MASH (1972-1983). Ayant par la suite mené une brillante carrière d’investisseur, il apparaît régulièrement à la télévision américaine pour donner son avis sur les placements à souscrire.
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Message  Dearesttara Mer 12 Aoû 2015 - 12:09

Malgré son côté réaliste, Destination Danger a eu lui aussi recours à l'hypnose (The relaxed informer, 1-24), mais les auteurs ont eu le bon sens de ne s'en servir comme simple rebondissement de l'affaire, et ne s'y sont pas attardés, gardant une tonalité d'espionnage pur, sans fantaisie. Peut-être que Invitation to limbo aurait gagné à rester dans ce cadre. Difficile de faire du CMEBDC version fantaisie en 25 minutes comme tu le signales.
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Message  Estuaire44 Jeu 13 Aoû 2015 - 1:10

Rockabye the Hard Way (1-15, ***)
Date de diffusion : 24 décembre 1965

- He was very thorough, he asked a million questions.
- What was your phone number and are you married, maybe ?

Le conducteur de poids lourds Rocky Hanson fait appel à Honey West. Il a été licencié par son employeur, une société convoyant des pièces de missiles, car il s’est endormi au volent. Mais il est persuadé que son sommeil n’était pas naturel. Honey et Sam vont découvrir qu’un réseau d’espions drogue les chauffeurs, afin de pouvoir photographier les cargaisons, les documents étant ensuite transmis au Mexique. Rocky retrouve son travail après qu’Honey ait livré les chefs du gang au Service Secret,

Même si l’argument de base demeure naïf (on peut supposer que les endormissements successifs de chauffeurs devraient finir par être remarqués) le duo Gwen Bagni / Paul Dubov réussit le pari de réorienter ici clairement la série d’aventures vers l’espionnage traditionnel.. Les standards du genre se voient respectés à la lettre, entre réseau à remonter, traitres et paranoïa ambiante. Outre des évènements parvenant à maintenir un rythme élevé, sans faire perdre pour autant de sa consistance à l’intrigue, les auteurs ont le mérite d’aller au bout de leur projet, en pariant sur le réalisme d’un récit plus sombre et (relativement) réaliste qu’à l’ordinaire, davantage que sur le spectaculaire. Les gadgets se voient réduits à la portion congrue, les combats gagnent en sobriété, Honey et Sam, dans leur identité d’emprunt (serveuse et chauffeur), approchent des milieux plus populaires qu’au sein du Los Angeles glamour et aisé dans lequel se déroulent la plupart de leurs aventures.

Le récit se montre au total plus sec, mais aussi plus intense que de coutume. Cette fois absent des situations, l’humour reste toutefois préservé au sein des dialogues, notamment avec les chamailleries toujours amusantes entre les deux partenaires. L’interprétation se montre de qualité, avec aussi quelques trognes patibulaires à souhait. On regrettera toutefois une vision assez misérabiliste d’un Mexique hors d’âge, similaire à celle de l’épisode The Gift de La Quatrième Dimension. On a l’impression qu’Honey voyage davantage dans le Temps que dans l’Espace, car le village ressemble trait pour trait au Los Angeles de Zorro. Il ne s’agit pas de dire que e développement mexicain pourrait rivaliser avec l’américain, mais, tout de même, entre 1865 et 1965, les choses ont quelque peu évolué.


Gadgets du jour : un micro dissimulé sous un téléphone

Sam est agacé par l’intérêt que porte le séduisant membre du Service Secret à Honey et reste sceptique quand celle-ci déclare qu’il cherchait en fait à la recruter. Effectivement le Service Secret n’intégrera de femmes qu’à partir de 1971.

Joe Don Baker (Rocky Hansen) connut une belle carrière au cinéma, notamment dans  les films policiers ou de Western. Il fut également Brad Whitaker, l’adversaire de James Bond dans The Living Daylights, et l’Agent de la CIA Jack Wade dans GoldenEye et Tomorrow Never Dies.
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Message  Estuaire44 Jeu 13 Aoû 2015 - 20:13

A Nice Little Till to Tap (1-16, **)
Date de diffusion : 31 décembre 1965

- Are you sure Pete's the one ? He's so charming, so nice. I feel so guilty.
- Honey, your girl is showing.

Une bande de cambrioleurs sévit dans les banques d’un quartier de Los Angeles, se jouant des mesures de sécurité. Honey découvre que le gang bénéficie de renseignement de la part de guichetières séduites par un bellâtre, Pater Sutton. Devinant quelle banque va être prochainement dévalisée, la Lady Détective s’y fait embaucher, espérant réunir des preuves contre Sutton. Reconnue, elle est capturée, tandis que le cambriolage a bien lieu. Heureusement Sam sauve la situation.


C’est avec un épisode en demi-teinte qu’Honey West and Company clôture l’exercice 1965. La première partie se montre plaisante, avec tout un jeu de séduction s’instaurant entre Sutton et Honey, auquel cette dernière se montre davantage sensible qu’elle ne le devrait. Il est positif que la protagoniste montre de temps à autres quelques failles, cela l’empêche de devenir artificielle. L’électricité passe fort bien entre Anne Francis et classieux Anthony Eisley et un suspense s’instaure quant au dénouement de la situation. Parallèlement l’humour ne manque pas, entre une Honey employée de banque éprouvant visiblement quelques difficultés avec les chiffres, un Sam vert de jalousie mais brave cœur et un assureur stressé, en permanence au bord de la pâmoison. Malheureusement, après la capture d’Honey, la seconde partie opte pour sacrifier aux films de casse alors très populaires (Gambit, 1966), car portés par la vogue du Film noir des années 40 et 50.

Dès lors l’action se centre autour du seul cambriolage. Il s’avère particulièrement ennuyeux d’assister à un enchaînement de scènes totalement muettes, durant lesquelles les méchants triturent du béton et Honey demeure coite, sans qu’Anne Francis puisse lui insuffler sa joie de vivre et sa tonicité coutumières. A contrario la fusillade finale se montre spectaculaire à souhait, d’autant plus appréciable que l’exercice de style est jusqu’ici demeuré rare au sein d’une série dominée par les combats à main nue. Il n’en reste pas moins que c’est le valeureux et dévoué Sam qui est en vedette, tandis qu’Honey se voit cantonnée au statut de Damsel in Distress. L’épisode reste jusqu’ici celui où la Lady Détective aura été le plus en retrait. Mais Anne Francis se rattrape lors du tag de fin, avec une Honey irrésistiblement sous le choc en découvrant le montant du chèque de l’assureur. Bonne année à Honey West and Company !

Gadgets du jour : un stylo émetteur-récepteur

L’impressionnante voiture noire de Sutton est une Lincoln Continental de 1961. Il s’agit du véhicule de luxe équipant alors la Maison-Blanche. C’est d’ailleurs à bord d’une version décapotable que J.F.K. sera assassiné à Dallas, le 22 novembre 1963.

Anthony Eisley (Peter Sutton) est surtout connu pour avoir été l’un des deux détectives privés héros de la série Intrigues à Hawaï (1959-1963), aux côtés de Robert Conrad. Il participe également à Perry Mason, Les Mystères de l’Ouest, Les Envahisseurs...
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Message  Estuaire44 Jeu 13 Aoû 2015 - 23:49

How Brillig, O, Beamish Boy (1-17, ****)
Date de diffusion : 07 janvier 1966

- If it isn’t Malice in Wonderland !

Honey découvre que l’enveloppe que lui a confié un client contient un demi million de dollars de provenance douteuse, quand le gangster Mr. Brillig enlève Sam afin de l’échanger contre le magot. Grâce à un émetteur dissimulé dans les lunettes de Sam, la Lady Détective parvient à retrouver son loyal bras droit mais Mr. Brillig va ruser afin qu’Honey le conduise sans le savoir à l’enveloppe. Honey parvient à triompher des deux concurrents, après une ultime bataille au sein d’une mine abandonnée. Les billets étaient en fait dissimulés dans le gilet de Bruce l’Ocelot !

L’épisode tombe à point nommé pour effacer l’image laissée par  son prédécesseur d’une Honey en  revenant aux clichés usuels de la damoiselle en détresse. Ici c’est tout le contraire qui survient, avec une Lady Détective faisant feu de tout bois, avec astuce et courage, afin de voler à la rescousse de son acolyte. Le McGuffin de l’enveloppe remplie de billets fonctionne à plein régime, électrisant les débats et suscitant une succession rapide de péripéties, puisque la situation a été rapidement posée et ne suppose pas de développements autres que les rebondissements de la compétition. La récit constitue une agréable synthèse des différentes armes de l’héroïne, des gadgets au charme en passant par un esprit des plus vifs et une inflexible volonté.  Sam ne se voit pas négligé pour autant dès que le duo est reconstitué la complicité entre les protagonistes apporte aussi son lot de scènes divertissantes. L’importance du Western regardé à la télévision représente un nouvel exemple de l’importance prise par ce média au sein de la série et dont les apparitions se multiplient au fil des épisodes.

L’opus propose d’ailleurs un panorama complet de la série, accordant une vraie place à Tante Meg et à Bruce l’Ocelot. Les standards de production apparaissent relativement élevés, avec nombre d‘extérieurs et le parfait support de l’incontournable duel final que forme l’impressionnant décor de la mine, non loin de l’une de ces villes crées artificiellement pour le tournage  de Westerns. L’affrontement se montre particulièrement ambitieux, du moins à l’échelle de la série, de par l’emploi du chariot à minerai. Il permet une nouvelle fois à  Honey deb de  toutes de ses qualités d’initiative et de combattante . Si le client d’Honey demeure falot de bout en bout, la Lady Détective a droit à un antagoniste de choix en la personne de Mr. Brillig, un composant indispensable à tout récit d’aventures réussi. Avec son astuce et son mélange de pittoresque et de brutalité; le méchant du jour se hisse au-dessus des gangsters interchangeables parfois rencontrés. Décidément, après le troublant  séducteur précédent, un précieux effort est mené quant à la caractérisation des adversaires.


Gadgets du jour : émetteur dans les lunettes de soleil de Sam et rouge à lèvres contenant une mini bombe (la trousse à maquillage d’Honey n’a visiblement rien à envier à la Bat-Ceinture du Caped Crusader).

L’expression Beamish Boy contenue dans le titre est une citation du célèbre poème Jabberwocky (1872), de Lewis Carroll. Les dialogues comportent plusieurs autres clins d’œil au texte.

Afin que le magot d’un demi-million de dollars reste d’une dimension lui permettant de tenir dans une enveloppe, ou d’être dissimulé dans le gilet de Bruce l’Ocelot, il se compose de billets de 50 000 dollars. Évidemment il s’agit d’une fantaisie, de tels billets n’ont jamais existé !

La licence de Sam est aperçue à l’écran. Elle indique qu’il est âgé de 38 ans. Nous y découvrons aussi que l’agence Honey West and Company se situe au 60 W. Beverly Hills Drive. Il s’agit de l’artère très huppée reliant la cité de Beverly Hills au Downtown Los Angeles, bordée de boutiques et de restaurants de luxe. Elle passe par quelques-uns des endroits les plus sélects ou festifs de la Cité des Anges, notamment Sunset Boulevard, Beverly Gardens Park ou Beverly Hills Hotel, avant de déboucher sur la Vallée de San Fernando.

John McGiver (Mr. Brillig) participa à de nombreuses séries, des années 50 aux 70 : The Beverly Hillbillies, Alfred Hitchcock présente, La Quatrième Dimension, Le Fugitif... Spécialiste des rôles humoristiques, il joua également dans de multiples publicités des Sixties et inaugura notamment le célèbre slogan d'American Express : Do you know me ?.

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Message  Estuaire44 Sam 15 Aoû 2015 - 2:18

King of the Mountain (1-18, ****)
Date de diffusion : 14 janvier 1966

- Are they dead ?
- No, just stunned. Electrocution is illegal in California.

La découverte de l’assassinat de ’infirmière de Kelso King, milliardaire vivant en reclus et notoirement malade, alerte Honey West. Elle va se faire embaucher comme remplaçante de la victime, afin de mener l’enquête. Il s’avère que le secrétaire de King, Carson, a substitué un sosie à ce dernier, afin de faire main basse sur sa fortune. Sam et Honey vont entreprendre de libérer le véritable King, tout en ayant à combattre l’homme de main de Carson, le monumental Groalgo.


Après quelques opus orientés vers le Polar, Honey West en revient ici à l’énergie et aux fantaisies propres à la série d’aventures. Après une mise en situation menée sans temps morts, l’action passe quasiment eu temps réel, avec une effervescente succession de retournements de situations et de confrontations électriques. Le décor de la villa luxueuse s’avère un parfait écrin pour ce type de récit, avec son sombre donjon dissimulé sous les dorures, ses passages secrets et ses glaces sans tain, Les auteurs trouvent une justification idoine et amusante à cette installation : la demeure a été bâtie pour une star d’Hollywood, tout est dit. On pourra reprocher au thème de la substitution par un sosie de manquer d’originalité, mais il ne s’agit ici que d’un efficace prétexte aux péripéties. Les gadgets farfelus enregistrent logiquement une recrudescence dans ce contexte, avec de nouvelles joyeuses créations de l’ingénieux Sam (mention spéciale au thermomètre à micro).

Les auteurs ne cèdent pas à la tentation de la surenchère, en ne faisant pas triompher Honey du colossal Groalgo en combat singulier ; Qu’elle et Sam doivent conjuguer leurs efforts pour cela reste plus admissible et, en définitive, très sympathique. Richerd Kiel apporte toute une sensation de menaçante puissance au personnage, tandis qu’avec lui et Anne Francis les amateurs de La Quatrième Dimension apprécieront de retrouver face à face deux figures emblématiques de l’anthologie de Rod Serling. Le reste de la distribution se montre également fort relevé, par les grands professionnels, ici parfaitement dans leur emploi, que sont Dennis Patrick et David Opatoshu. Anne Francis se montre comme toujours aussi à l’aise dans l’humour que dans l’action et anime à la perfection le récit. Elle se montre aussi éclatante dans le costume immaculé d’infirmière que dans sa noire tenue d’action. Un joli contraste rappelant que la garde robe monochrome d’Honey se prête aussi bien au Noir et Blanc que celle d’Emma Peel, à la même époque.



Gadgets du jour : Un micro dissimulé dans un thermomètre médical, un mini appareil photo dans la  médaille d’infirmière d’Honey, un émetteur-récepteur dans la boucle de la sacoche d’Honey

Take me to your Leader déclare Honey à Groalgo quand celui-ci la capture. Il s’agit d’une phrase culte de la Science-fiction à l’écran, rituellement prononcée quand par extra-terrestre arrivant sur Terre. Richard Kiel avait incarné l’un des plus fameux d’entre-deux en 1962, dans l’épisode How to serve Man, de La Quatrième Dimension. Anne Francis a elle-même participé par deux fois à cette anthologie.

Quand Sam découvre Honey déguisée en infirmière, il la surnomme Florence Nightingale. Cette Anglaise établit le fonctionnement  moderne de la profession d’infirmière, à l’époque victorienne.

Dennis Patrick (Carson) travailla surtout pour la télévision, où il totalise plus de 1 800 apparitions durant 40 ans de carrière, des années 60 aux 90. Il figure ainsi dans Gunsmoke Bonanza, Alfred Hitchcock Presents, Le Virginien, , Perry Mason, Dallas...

Richard Kiel (Groalgo) reste bien entendu l'interprète du redoutable Requin, adversaire de 007 dans L'Espion qui m'aimait puis dans Moonraker. Atteint d'acromégalie, son physique imposant faillit lui valoir le rôle de Hulk, qui finalement échut à Lou Ferrigno. Il participa également à de nombreuses séries B ainsi qu'aux Mystères de l'Ouest, où il incarna Voltaire, le géant au service de l'infâme Dr Loveless, ou La Quatrième Dimension, dans le célèbre épisode Pour servir l’homme.
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Message  Dearesttara Sam 15 Aoû 2015 - 2:40

Dire Take me to your leader à Richard Kiel doit être en effet très savoureux ! Razz
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Message  Estuaire44 Sam 15 Aoû 2015 - 13:01

It's Earlier Than You Think (1-19, ***)
Date de diffusion : 21 janvier 1966

Après avoir galopé à cheval à travers Los Angeles, un homme en costume de l’époque de Lincoln s’effondre dans le bureau d’Honey, mortellement blessé. Il brandit un journal d’époque relatant sur l’assassinat du présidant, avant de mourir. Trois hommes se présentant comme Conrad Wycherly, richissime écossais frère du défunt, cherchent à récupérer le journal. Intriguée, Honey fait réaliser une datation au carbone 14 prouvant l’authenticité du document, mais deux escrocs ont réalisé un appareil vieillissant artificiellement objets et personnage set cherchent à escroquer le véritable Conrad.

L‘intrigue constitue une intéressante synthèse des thèmes chers à l’écrivain anglais Marc Brandel. Installé en Californie et auteur de nombreux scénarios pour la télévision américaine, il publia également une dizaine de romans oscillant entre policier et horreur, avec une prédilection marquée pour le spectaculaire. On retrouve ce gout avec l’image d’ouverture de la cavalcade à travers Los Angeles ou l’intrigante succession d’écossais en kilt abordant Honey. Autant de prémices savoureusement énigmatiques, pour un énigme que le format court oblige malheureusement à traiter de manière accélérée. On observe au passage que les deux frères Wright, vivant pleinement leur passion pour Lincoln ou l’Ecosse introduisent les personnages d’Excentriques au sein de la série, au moment où ceux-ci s’imposent dans Chapeau Melon et Bottes de Cuir, lors de la saison monochrome des aventures d’Emma Peel. Décidément le lien entre les deux programmes perdure et la fantasie va davantage marquer les épisodes tardifs d’Honey West.

L’aspect d’épouvante de l’œuvre de Brandel se retrouve à l’occasion du clou du spectacle que constitue la séance de torture d’Honey, par la machine à vieillir, l’occasion de postures théâtrales en revenant aux grands classiques du genre (on se croirait par moments lors du segment final du film de Z.Z. von Schnerk, dans l’épisode Epic des Avengers).Evidemment Honey s’échappe prestement, mais le passage souffre surtout là aussi du format court, du fait d’une percussion dommageable avec l’humour gentillet d’autres scènes (le policier blasé devant les péripéties survenant chez Honey) qui finit par conférer un aspect de patchwork à l’ensemble. L’astuce de l’erreur historique contenue dan le faux journal demeure néanmoins astucieuse, autorisant un ultime rebondissement efficace et percutant. La machine à vieillir apporte un élément de Science-fiction établissant une convergence supplémentaire avec Chapeau melon, même si  elle vaut certainement bien davantage que ce que peut rapporter ‘escroquerie menée par son inventeur ! Une aventure plaisamment aux frontières du réel pour une Lady Détective s’amusant visiblement autant que nous.



Gadgets du jour : Un émetteur récepteur intégré ay tableau de bord de l’A.C. Cobra, une bague tranchante permettant à Honey de se libérer de ses liens, un micro dissimulé dans un collier

Les méchants se mettent au goût du jour ; jusqu’à présent leur voiture de prédilection était la Lincoln Continental 1965, or nous découvrons ici pour la première fois le modèle 1966 !

Afin de confondre les escrocs, Honey demande à Sam de réaliser un photocopie Photostat de l’authentique une du Washington Star. Mis au point peu avant la Grande Guerre, le Photostat est le tout premier appareil de reprographie basé sur la technologie de la photographie. Cet ancêtre des photocopieurs modernes est encore en activité au cours des années 60, mais s’apprête à laisser la place à l’électro-photographie. Le Photostat à joué un grand rôle dans le développement de l’animation, la multiplication des images autorisant une meilleure reproduction de la dynamique des mouvements. Blanche-Neige et les Sept Nains (1937) et Cendrillon (1950) seront basés sur ce principe.

James Griffith (Conrad Wycherly) apparaît à de multiples reprises au cinéma, parfois pour de très brèves apparitions. Il en va de même à la télévision, où il crédité dans près de deux cents séries. Sn genre de prédilection fut le Western, où il joua souvent des bandits.

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Message  Estuaire44 Sam 15 Aoû 2015 - 19:08

The Perfect Un-Crime (1-20, ****)
Date de diffusion : 28 janvier 1966

- Are you asking us to help you rob this store ?
- Oh no ! I already did that. I want to hire you to put it back !

Modeste employé d’un grand magasin de Los Angeles, Arthur Bird s’est mis à rêver en voyant quotidiennement circuler autant d’argent, il en a alors volé une grande somme. Mais son honnêteté a depuis repris le dessus et il fait appel à Honey West and Company pour remettre les billets en place. Séduite par ce défi original, la Lady Détective accepte, mais elle et Sam vont devoir faire face à une opposition inattendue : le directeur du magasin entend faire porter le chapeau à Bird, pour les montants bien plus considérables qu’il a lui-même détournés.


Après A Nice Little Till to Tap, la série renoue ici avec le film de casse, mais sur un mode autrement plus pétillant et réjouissant. L’inversion du postulat initial coutumier apporte un gag percutant, habilement relayé par la personnalité d’Arthur Bird. Son mélange d’aspiration à une vie rêvée, de caractère effacé et de préventions bourgeoises forme un contraste détonnant, apportant nombre de répliques amusantes (notamment à propos de son fantasme récurrent autour des femmes de Bora-Bora parlant français). Byron Foulger apporte beaucoup  de saveur à son personnage, à l’unisson d’Anne Francis, avec une Honey stimulée par cette aventure originale… Et par les articles de mode du magasin, sous le regard mi amusé, mi effondré de Sam. Que Sam et Honey soient cette-fois les moteurs de l’anti casse permet de parfaitement exploiter leur relationnel explosif, quasiment toutes leurs scènes sont d’ailleurs en commun. Au total, le film de casse se transmue ici en une crépitante comédie d’aventures, où Honey se taille la part du lion et encore enrichie par une très légère satire du consumérisme.

Deux éléments accroissent encore l’intérêt de l’épisode. Voir Anne Francis évoluer au sein d’un magasin désert et obscurci, peuplé de mannequins, évoque fatalement la grandiose réussite de l’épisode Neuvième étage de La Quatrième Dimension. C’est d’autant plus vrai que la mise en scène ne manque (bien entendu) pas l’occasion de représenter Honey figée en mannequin, afin de leurrer ses poursuivants. De leur côté, les amateurs des Avengers apprécieront les parallèles (peut-être l’inspiration) avec le grand magasin de l’épisode Mort en magasin, diffusé précédemment, le 23 octobre 1965. Cela saute particulièrement aux yeux lors de la longue et épique bataille finale, exploitant pareillement le décor et les divers objets du magasin. The Perfect Un-Crime fait certes preuve d’un peu moins d’inventivité que son cousin anglais, mais tient dignement son rang.


Gadgets du jour : aucun, hormis les divers objets du magasin utilisés dans la bagarre !

Byron Foulger (Arthur Bird) effectua de nombreuses apparitions au cinéma, des années 30 au 50, s’étant spécialisé dans les seconds rôles humoristiques et les caricatures de professions, des boutiquiers aux notaires. Il participa également à de nombreuses séries, surtout pour le Western.
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Message  Dearesttara Sam 15 Aoû 2015 - 20:58

Une photo d'Anne Francis en mode mannequin, c'est possible ? hein
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Message  Estuaire44 Sam 15 Aoû 2015 - 21:11

Elle est prévue, mais le système d'insertion de photos ne marche pas chez moi en ce moment. Je retenterai demain...
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Message  Dearesttara Sam 15 Aoû 2015 - 22:04

J'ai remarqué que mes photos sont systématiquement coupées sur le forum. Je dois maintenant régler Servimg sur 640 px au lieu des 800 habituels pour avoir toute la photo. Je ne sais pas si tu as aussi ce problème.
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Message  Estuaire44 Sam 15 Aoû 2015 - 22:24

Je ne crois pas, les photos apparaissent toujours entières en 800. par contre, avec ma vue d'ultra myope, je zoome souvent le forum pour le lire en plus grosses lettres et les photos semblent alors comme coupées.
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Message  Estuaire44 Dim 16 Aoû 2015 - 20:35

Ca remarche !

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Message  Estuaire44 Dim 16 Aoû 2015 - 21:47

Like Visions and Omens and All That Jazz (1-21, ***)
Date de diffusion : 04 février 1966

- I want you out of this ! He has killed two men !
- Sam, don’t talk and drive at the same time, it’s dangerous.

La riche Mme Tilson est inquiète, sa fille, la jeune et sportive Tina, est victime de plusieurs tentatives de meurtre, malgré la présence de son fiancé, le jazziste Peter Lynch. Le mage Faustini lui prédit régulièrement les attaques à venir, ce qui accroit son emprise sur cette femme riche et impressionnable. En fait, lui et Peter sont associés dans cette arnaque, mais ce dernier va décider de passer à la vitesse supérieure. Heureusement Mme Tilson a eu le réflexe de contacter Honey West and Company et la Lady Détective va désormais veiller sur Tina.

L’épisode compte de nombreuses scènes fortes et prenantes, notamment du fait d’une excellente interprétation, mais le liant entre celles-ci apparaît vraiment trop succinct et expéditif. En fait, rarement épisode aura subi autant de plein fouet l’impact du format court de la production, sans doute également du fait qu’il comporte trop de personnages secondaires, individuellement habilement croqués (le vénal ancien fiancé de Tina, l’imprésario pittoresque…) mais dont la conjonction aurait nécessité le format long pour réellement s’épanouir. On en reste à un puzzle souvent distrayant, mais aussi frustrant, parce qu’il laisse percevoir ce qui aurait pu devenir un grand épisode. Dans une série aussi jazzy qu’Honey West, on regrette que la partie consacrée à cette musique se voie réduite au minimum, au profit de l’humour bon enfant mais un peu lourd du groupe de culturistes.

Au sein d’une épatante distribution, aux membres remarquablement investis dans leurs personnages, on distingue notamment la prometteuse Mimsy Farmer. A l’aurore d’une belle carrière qui se déroulera principalement en Europe, elle apporte une vraie fraicheur très 60’s à Tina, même si celle-ci en demeure au statut classique de Damsel in Distress. Le véritable moteur de l’opus demeure toutefois le stand-up proprement hallucinant de Nehemiah Persoff dans le rôle du très théâtral Faustini, fracassant toutes les limites connues en matière de cabotinage génial. On applaudit des deux mains cette performance propulsant encore davantage la série vers la fantaisie, tout en rêvant à une rencontre avec le Warlock de Peter Arne. Du fait de la nature fragmentaire du récit, Honey se contente souvent de passer les plats, mais elle se rattrape lors du spectaculaire affrontement final, où elle capture carrément le méchant avec un chariot élévateur. Décidément la Lady Détective se montre particulièrement vindicative envers les vils séducteurs !


Gadgets du jour : Un rouge à lèvres émetteur-récepteur

Mimsy Farmer (Tina Tilson) eut une belle carrière au cinéma, même si elle surtout connue en France pour avoir été la jeune Anglaise héroïne malheureuse de La Traque (1975). Retirée au début des années 90, elle vit désormais en France et se réalise des sculptures destinées aux décors de théâtre et de cinéma.

Nehemiah Persoff (Faustini) débuta sa carrière dans l'immédiat après-guerre, après avoir été formé à l'Actor's Studio. Il apparaît dans de nombreux films (Certains l'aiment chaud 1959 ; Comancheros 1961…) mais participa surtout à un très grand nombre de séries (Les Incorruptibles, Les Mystères de l'Ouest, Hawaï Police d'État, Mission Impossible, Columbo, Star Trek, La Quatrième Dimension…). Ayant pris sa retraite de comédien dans les années 80, il se consacre désormais à la peinture.

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Message  Estuaire44 Lun 17 Aoû 2015 - 6:53

Don't Look Now, But Isn't That Me ? (1-22, ****)
Date de diffusion : 11 février 1966

- I will never understand women, blondes want to be brunettes, and brunettes want to be blondes !

Un gang d’escrocs, dirigé par Chick, a  recruté Pandora Fox, une femme ressemblant trait pour trait à Honey, bien qu’elle soit brune. Ayant placé sous écoute le micro de l’agence, ils peuvent précéder la Lady Détective chez ses clients et dérober les biens qu’elle était chargée de protéger. Mais Honey comprend l’astuce et tend un piège permettant de capturer Pandora. Puis elle se fait passer pour elle afin d’infiltrer le gang et de récupérer le butin.

Evidemment, une série aussi liée aux Avengers qu’Honey West ne pouvait pas achever son parcours sans connaître son épisode de doubles. C’est chose faite avec Don't Look Now, But Isn't That Me ?, qui va opter clairement pour la comédie. Plusieurs éléments concourent à propulser ce récit parmi les plus amusants d’un programme pourtant particulièrement divertissant. Il en va ainsi de cette bande d’escrocs mono-neuronaux joués avec entrain par de sympathiques acteurs à trogne, vrais bandits pour de rire. Seul Chick se montre astucieux, tandis que l’imposant Alan Reed l’interprète avec un vrai pittoresque. Le rythme élevé des péripéties et l’emploi astucieux de la perruque blonde de Pandora permettent à l’intrigue de devenir un véritable vaudeville, malgré les contraintes de temps du format court. La série n’hésite plus à incorporer régulièrement des Excentriques, ici le volubile concepteur de perruques.

Le clou du spectacle réside bien entendu dans le double numéro d’un Anne Francis plus survoltée et irrésistible que jamais. La Lady Détective se montre piquée au vif et déploie quelques prises assez vicieuses pour vaincre ses rivaux, notamment l’emploi de bolas improvisées clouant un ennemi à une colonne par le cou, puis une manchette décisive ! L’actrice se régale visiblement avec Pandora, vraie cocotte grand train à l’irrésistible accent de Brooklyn, d’ailleurs comme à chaque foisqu’Honey joue une femme vulgaire. Nous sommes dans  une série californienne ! La différence de prononciation entre fine et « foyne » jouera un rôle astucieux  dans l’intrigue. Evidemment le faible budget limite les effets spéciaux et la confrontation des deux femmes se voit réduite au minimum, mais peu importe.

Hormis pour l’aspect Science-fiction, la tonalité humoristique et la substitution des deux femmes préfigure le succès de l’épisode Qui suis-je ??? de la saison cinq de Chapeau Melon. Les amateurs des Avengers se plairont à y reconnaître quelques autres points communs, comme Chick et Pandora étudiant un film d’Honey, Honey/Pandora improvisant une danse coquine ou Chick perçant à jour l’imposture par un petit détail. Evidemment le scénario comporte une faiblesse, les différences entre Honey et Pandora sont si marquées, et l’incapacité de cette dernière à imiter son modèle se montre si totale que l’on se demande bien comment la mystification a pu fonctionner. Mais la scène pré générique évite à Pandora de parler, tout en captant l’attention par les deux magnifiques robes de soirée, créations de Nolan Miller.

Gadgets du jour : Un poudrier émetteur-récepteur, les bracelets d’Honey étant en fait des menottes, le périscope du van, le micro installé par les bandits

- Anne Francis a indiqué qu’il s’agissait de son épisode préféré.

- Honey West avait déjà été confrontée à un sosie, dans le troisième roman de ses aventures, Girl On the Loose (1958),

- La représentation d’Honey utilisée comme modèle par le concepteur de perruques est en fait l’un des photos promotionnelles de la série.

Alan Reed (Chick) fut un grand acteur de voix, pour la radio, mais aussi pour Walt Disnet et Hanna & Barbera. Son rôle le plus connu demeure celui de Fred, le père de famille des Pierrafeu, dessin animé extrêmement populaire aux États-Unis (l’incontournable Roger Carel en France). Il fut également la voix originale du Capitaine Caverne.
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Message  Dearesttara Lun 17 Aoû 2015 - 12:51

Ah, un épisode de doubles, Fantastiskt ! Le brun va très bien à Anne, comme Jess-Belle l'avait au reste confirmé. Mais peut-être une préférence pour sa blondeur naturelle.
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Message  Estuaire44 Lun 17 Aoû 2015 - 13:58

Idem !
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Message  Estuaire44 Lun 17 Aoû 2015 - 22:56

Come to Me, My Litigation Baby (1-23, **)
Date de diffusion : 18  février 1966

- Sam, you’re so gracious, are you trying to tell me I’m right ?

Sam et Honey sont embauchés par un assureur estimant qu’un accident ayant rendu invalide Buster Macon est en fait une mise en scène. Ils vont découvrir que Buster, aidé par la dynamique Nelly Peedy, dirige toute une bande d’escrocs spécialisés dans les simulations d’accidents. Après avoir échoué à le photographier en train de marcher, ils pénètrent dans le gymnase servant en fait de lieu de répétitions aux membres du gang, dont ils triomphent après une mémorable bagarre.

Tentatives de photographies, puis entrée dans un gymnase débouchant sur une mêlée générale : d’évidence le scénario du jour manque par trop de substance pour réellement emporter l’adhésion. Le duo Gwen Bagni / Paul Dubov est bien trop fin pour ne pas le sentir et va multiplier les à-côtés pour tenter de cacher la misère, avec des succès divers. Chaque des tentatives se surprendre Buster est ainsi conçue comme un sketch à part entière, individuellement très drôles, mais dont la répétitivité devient artificielle. Après tant d’exploits, on se demande bien pourquoi il serait soudain si difficile pour nos héros de prendre une simple photographie. Les auteurs tentent aussi de tirer à la ligne en multipliant les dialogues, parfois ennuyeux. Mais le procédé nous vaut au moins de savoureuses prises de bec entre Sam et Honey, l’un des grands classiques de la série.

Le combat final prend aussi beaucoup de temps, mais se montre impressionnant grâce à l’emploi astucieux et parfois virevoltant des différentes installations sportives du gymnase. Entre agrées et trampolines, c’est l’heure de gloire des cascadeurs de la série, avec un spectacle équivalent à celui que propose régulièrement les bagarres de Batman 1966, le décor psychédélique mis à part. Les pirouettes de Nelly convainquent moins, l’actrice étant à l’évidence doublée par un homme. Le tag de fin dure également plus longtemps qu’à l’ordinaire, avec l’étonnant sketch de The Honey West Walk, nouvelle danse à la mode à Los Angeles. Tout cela reste très naïf, mais on se laisse séduire par cette évocation des déhanchements typiques des Sixties et par la bonne humeur communicative des comédiens.

Demeure néanmoins une impression de vacuité, même si l’on apprécie le parallèle établi avec le procédé prévalant désormais chez les Avengers d’une institution d’apparence respectable (le gymnase temple de l’hédonisme californien) détournée en satire de la société. Les escrocs apprenant comment simuler des accidents (les Etats-Unis et leurs procès) font ainsi écho aux apprentis majordomes de Les espions font le service ou des parfaits gentlemen de Meurtres distingués. Succession d’évènements répétitifs en guise de scénario, postures satiriques et grande bagarre finale très chorégraphiée, l’épisode alerte ainsi sur les allures de Formula Show que revêtent les Avengers au fur et à mesure qu’ils s‘éloignent des années Cathy Gale.


Gadgets du jour : Aucun

Le fuselage avant de la voiture servant aux simulations d’accident apparaît bien moins mieux volumineux que celui des voitures américaines d’alors. Et pour cause, il s’agit de l’avant d’une Renault Dauphine, dont la taille réduite permet la manipulation par l’instructeur.

The Honey Walk, ici présentée par le duo de danseurs professionnels Ron Lerner and Kami Stevens. Est un mélange de Step et de gentille simulation de karaté. Elle fut imaginée par l’un des coproducteurs de la série, voyant sa petite fille imiter Honey West. La production tenta de s’en servir pour populariser la série, alors confrontée à une baisse de l’audience. Anne Francis en réalisa courageusement des démonstrations dans des émissions de variété  comme The Hollywood Palace.

James Brown (Buster Macon) est surtout connu pour avoir incarné le Lieutenant Rip Masters, tout au long de la série Les aventures de Rin Tin Tin (1954-1959). Il participe à plusieurs séries au cours des années 60, relevant le plus souvent du Western (Laramie, Lone Ranger, Le Virginien...). Il apparaît régulièrement dans Dallas en tant que Harry McSween, le policier affidé à l’ignoble J.R. Ewing.

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