Série "Honey West"
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Joris
Carl Schmidt
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série "Honey West"
Come to Me, My Litigation Baby (1-23, **)
Date de diffusion : 18 février 1966
- Sam, you’re so gracious, are you trying to tell me I’m right ?
Sam et Honey sont embauchés par un assureur estimant qu’un accident ayant rendu invalide Buster Macon est en fait une mise en scène. Ils vont découvrir que Buster, aidé par la dynamique Nelly Peedy, dirige toute une bande d’escrocs spécialisés dans les simulations d’accidents. Après avoir échoué à le photographier en train de marcher, ils pénètrent dans le gymnase servant en fait de lieu de répétitions aux membres du gang, dont ils triomphent après une mémorable bagarre.
Tentatives de photographies, puis entrée dans un gymnase débouchant sur une mêlée générale : d’évidence le scénario du jour manque par trop de substance pour réellement emporter l’adhésion. Le duo Gwen Bagni / Paul Dubov est bien trop fin pour ne pas le sentir et va multiplier les à-côtés pour tenter de cacher la misère, avec des succès divers. Chaque des tentatives se surprendre Buster est ainsi conçue comme un sketch à part entière, individuellement très drôles, mais dont la répétitivité devient artificielle. Après tant d’exploits, on se demande bien pourquoi il serait soudain si difficile pour nos héros de prendre une simple photographie. Les auteurs tentent aussi de tirer à la ligne en multipliant les dialogues, parfois ennuyeux. Mais le procédé nous vaut au moins de savoureuses prises de bec entre Sam et Honey, l’un des grands classiques de la série.
Le combat final prend aussi beaucoup de temps, mais se montre impressionnant grâce à l’emploi astucieux et parfois virevoltant des différentes installations sportives du gymnase. Entre agrées et trampolines, c’est l’heure de gloire des cascadeurs de la série, avec un spectacle équivalent à celui que propose régulièrement les bagarres de Batman 1966, le décor psychédélique mis à part. Les pirouettes de Nelly convainquent moins, l’actrice étant à l’évidence doublée par un homme. Le tag de fin dure également plus longtemps qu’à l’ordinaire, avec l’étonnant sketch de The Honey West Walk, nouvelle danse à la mode à Los Angeles. Tout cela reste très naïf, mais on se laisse séduire par cette évocation des déhanchements typiques des Sixties et par la bonne humeur communicative des comédiens.
Demeure néanmoins une impression de vacuité, même si l’on apprécie le parallèle établi avec le procédé prévalant désormais chez les Avengers d’une institution d’apparence respectable (le gymnase temple de l’hédonisme californien) détournée en satire de la société. Les escrocs apprenant comment simuler des accidents (les Etats-Unis et leurs procès) font ainsi écho aux apprentis majordomes de Les espions font le service ou des parfaits gentlemen de Meurtres distingués. Succession d’évènements répétitifs en guise de scénario, postures satiriques et grande bagarre finale très chorégraphiée, l’épisode alerte ainsi sur les allures de Formula Show que revêtent les Avengers au fur et à mesure qu’ils s‘éloignent des années Cathy Gale.
Gadgets du jour : Aucun
Le fuselage avant de la voiture servant aux simulations d’accident apparaît bien moins mieux volumineux que celui des voitures américaines d’alors. Et pour cause, il s’agit de l’avant d’une Renault Dauphine, dont la taille réduite permet la manipulation par l’instructeur.
The Honey Walk, ici présentée par le duo de danseurs professionnels Ron Lerner and Kami Stevens. Est un mélange de Step et de gentille simulation de karaté. Elle fut imaginée par l’un des coproducteurs de la série, voyant sa petite fille imiter Honey West. La production tenta de s’en servir pour populariser la série, alors confrontée à une baisse de l’audience. Anne Francis en réalisa courageusement des démonstrations dans des émissions de variété comme The Hollywood Palace.
James Brown (Buster Macon) est surtout connu pour avoir incarné le Lieutenant Rip Masters, tout au long de la série Les aventures de Rin Tin Tin (1954-1959). Il participe à plusieurs séries au cours des années 60, relevant le plus souvent du Western (Laramie, Lone Ranger, Le Virginien...). Il apparaît régulièrement dans Dallas en tant que Harry McSween, le policier affidé à l’ignoble J.R. Ewing.
Date de diffusion : 18 février 1966
- Sam, you’re so gracious, are you trying to tell me I’m right ?
Sam et Honey sont embauchés par un assureur estimant qu’un accident ayant rendu invalide Buster Macon est en fait une mise en scène. Ils vont découvrir que Buster, aidé par la dynamique Nelly Peedy, dirige toute une bande d’escrocs spécialisés dans les simulations d’accidents. Après avoir échoué à le photographier en train de marcher, ils pénètrent dans le gymnase servant en fait de lieu de répétitions aux membres du gang, dont ils triomphent après une mémorable bagarre.
Tentatives de photographies, puis entrée dans un gymnase débouchant sur une mêlée générale : d’évidence le scénario du jour manque par trop de substance pour réellement emporter l’adhésion. Le duo Gwen Bagni / Paul Dubov est bien trop fin pour ne pas le sentir et va multiplier les à-côtés pour tenter de cacher la misère, avec des succès divers. Chaque des tentatives se surprendre Buster est ainsi conçue comme un sketch à part entière, individuellement très drôles, mais dont la répétitivité devient artificielle. Après tant d’exploits, on se demande bien pourquoi il serait soudain si difficile pour nos héros de prendre une simple photographie. Les auteurs tentent aussi de tirer à la ligne en multipliant les dialogues, parfois ennuyeux. Mais le procédé nous vaut au moins de savoureuses prises de bec entre Sam et Honey, l’un des grands classiques de la série.
Le combat final prend aussi beaucoup de temps, mais se montre impressionnant grâce à l’emploi astucieux et parfois virevoltant des différentes installations sportives du gymnase. Entre agrées et trampolines, c’est l’heure de gloire des cascadeurs de la série, avec un spectacle équivalent à celui que propose régulièrement les bagarres de Batman 1966, le décor psychédélique mis à part. Les pirouettes de Nelly convainquent moins, l’actrice étant à l’évidence doublée par un homme. Le tag de fin dure également plus longtemps qu’à l’ordinaire, avec l’étonnant sketch de The Honey West Walk, nouvelle danse à la mode à Los Angeles. Tout cela reste très naïf, mais on se laisse séduire par cette évocation des déhanchements typiques des Sixties et par la bonne humeur communicative des comédiens.
Demeure néanmoins une impression de vacuité, même si l’on apprécie le parallèle établi avec le procédé prévalant désormais chez les Avengers d’une institution d’apparence respectable (le gymnase temple de l’hédonisme californien) détournée en satire de la société. Les escrocs apprenant comment simuler des accidents (les Etats-Unis et leurs procès) font ainsi écho aux apprentis majordomes de Les espions font le service ou des parfaits gentlemen de Meurtres distingués. Succession d’évènements répétitifs en guise de scénario, postures satiriques et grande bagarre finale très chorégraphiée, l’épisode alerte ainsi sur les allures de Formula Show que revêtent les Avengers au fur et à mesure qu’ils s‘éloignent des années Cathy Gale.
Gadgets du jour : Aucun
Le fuselage avant de la voiture servant aux simulations d’accident apparaît bien moins mieux volumineux que celui des voitures américaines d’alors. Et pour cause, il s’agit de l’avant d’une Renault Dauphine, dont la taille réduite permet la manipulation par l’instructeur.
The Honey Walk, ici présentée par le duo de danseurs professionnels Ron Lerner and Kami Stevens. Est un mélange de Step et de gentille simulation de karaté. Elle fut imaginée par l’un des coproducteurs de la série, voyant sa petite fille imiter Honey West. La production tenta de s’en servir pour populariser la série, alors confrontée à une baisse de l’audience. Anne Francis en réalisa courageusement des démonstrations dans des émissions de variété comme The Hollywood Palace.
James Brown (Buster Macon) est surtout connu pour avoir incarné le Lieutenant Rip Masters, tout au long de la série Les aventures de Rin Tin Tin (1954-1959). Il participe à plusieurs séries au cours des années 60, relevant le plus souvent du Western (Laramie, Lone Ranger, Le Virginien...). Il apparaît régulièrement dans Dallas en tant que Harry McSween, le policier affidé à l’ignoble J.R. Ewing.
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Honey West"
Slay, Gypsy, Slay (1-24, *)
Date de diffusion : 25 février 1966
- We can’t just walk in there.
- That’s your problem, Sam. You don’t think sneaky enough.
Mme Buckley fait appel à Honey car son mari, riche homme d’affaires, a reçu des menaces téléphoniques. Malgré les efforts de la Lady Détective, il est néanmoins enlevé durant une soirée, par des hommes s’enfuyant en hélicoptère. Honey suit une piste la conduisant à Darza dirigeant d’un clan gitan, mais aussi d’un hôtel de luxe situé près du Mexique. En fait, avec l’aide de ce dernier, Buckley a organisé sa fuite, après avoir détourne une forte somme d’argent. Honey se décuise en bohémienne pour l’approcher mais ignore que Darza possède un féroce gorille.
Quand il s’avère qu’Honey n’a pas remarqué l’hélicoptère avec lesquels s’enfuient les bandits, pourtant simplement posé sur le parking à quelques mètres d’elle, on devine d’emblée que l’épisode va être particulier. De fait, l’intrigue apparaît rapidement inepte, puisque que l’on ne voit pas du tout l’intérêt à simuler un enlèvement pour disparaître, la police allant de toutes manières vous rechercher. Surtout, l’opus vire rapidement au salmigondis de scènes toutes plus absurdes que les autres. Il en va ainsi de l’indic d’Honey, un gitan judoka frappadingue, ou de cette tribu de gitans située en plein désert et totalement hors d’âge, on se croirait dans Carmen. Anne Francis est très jolie grimée en Esméralda, mais bien peu crédible en gitane et le récit se contente d’aligner les usuels poncifs concernant les gens du voyage.
Le rythme hyper rapide des péripéties accentue le charivari, on bondit de Los Angeles à la tribu, puis à l’hôtel, puis au donjon, enfin à l’affrontement entre Honey et le gorille supposé représenter le clou du spectacle, mais que les faibles moyens mis en œuvre rendent surtout ridicule. L’acteur dans le costume en fait vraiment le minimum. On atteint un niveau d’absurde similaire à celui du futur Annie, Agent très spécial (au combien). Mais, alors que cette série optera d’emblée pour le non-sens, on sent bien qu’il s’agit ici d’une surchauffe d’Honey West, qui va d’un coup trop loin dans l’accentuation progressive de sa fantaisie. Tout cela manque de finesse et ne cadre plus avec le cadre de la série. Demeurent le pétillement du duo Honey/Sam (très drôle en faux chercheur d’or échappé d’un Western) et la solide prestation de Michael Pate, mais l’épisode s’assimile vraiment à une sortie de route.
Gadgets du jour : émetteur-récepteur dissimulé dans des lunettes de soleil, micro installé par Honey dans une valise
Le tag de fin voit Sam et Honey s’échanger des cadeaux. Initialement l’épisode était censé être diffusé pour la St-Valentin, mais un retard de production survint.
Michael Pate (Darza), acteur australien, s’installa à Hollywood au début des années 50. Il totalisa plus de 300 apparitions au cinéma et à la télévision, principalement dans des rôles de méchants. Également scénariste, il se reconvertit en producteur lors de son retour en Australie, au début des années 70.
Date de diffusion : 25 février 1966
- We can’t just walk in there.
- That’s your problem, Sam. You don’t think sneaky enough.
Mme Buckley fait appel à Honey car son mari, riche homme d’affaires, a reçu des menaces téléphoniques. Malgré les efforts de la Lady Détective, il est néanmoins enlevé durant une soirée, par des hommes s’enfuyant en hélicoptère. Honey suit une piste la conduisant à Darza dirigeant d’un clan gitan, mais aussi d’un hôtel de luxe situé près du Mexique. En fait, avec l’aide de ce dernier, Buckley a organisé sa fuite, après avoir détourne une forte somme d’argent. Honey se décuise en bohémienne pour l’approcher mais ignore que Darza possède un féroce gorille.
Quand il s’avère qu’Honey n’a pas remarqué l’hélicoptère avec lesquels s’enfuient les bandits, pourtant simplement posé sur le parking à quelques mètres d’elle, on devine d’emblée que l’épisode va être particulier. De fait, l’intrigue apparaît rapidement inepte, puisque que l’on ne voit pas du tout l’intérêt à simuler un enlèvement pour disparaître, la police allant de toutes manières vous rechercher. Surtout, l’opus vire rapidement au salmigondis de scènes toutes plus absurdes que les autres. Il en va ainsi de l’indic d’Honey, un gitan judoka frappadingue, ou de cette tribu de gitans située en plein désert et totalement hors d’âge, on se croirait dans Carmen. Anne Francis est très jolie grimée en Esméralda, mais bien peu crédible en gitane et le récit se contente d’aligner les usuels poncifs concernant les gens du voyage.
Le rythme hyper rapide des péripéties accentue le charivari, on bondit de Los Angeles à la tribu, puis à l’hôtel, puis au donjon, enfin à l’affrontement entre Honey et le gorille supposé représenter le clou du spectacle, mais que les faibles moyens mis en œuvre rendent surtout ridicule. L’acteur dans le costume en fait vraiment le minimum. On atteint un niveau d’absurde similaire à celui du futur Annie, Agent très spécial (au combien). Mais, alors que cette série optera d’emblée pour le non-sens, on sent bien qu’il s’agit ici d’une surchauffe d’Honey West, qui va d’un coup trop loin dans l’accentuation progressive de sa fantaisie. Tout cela manque de finesse et ne cadre plus avec le cadre de la série. Demeurent le pétillement du duo Honey/Sam (très drôle en faux chercheur d’or échappé d’un Western) et la solide prestation de Michael Pate, mais l’épisode s’assimile vraiment à une sortie de route.
Gadgets du jour : émetteur-récepteur dissimulé dans des lunettes de soleil, micro installé par Honey dans une valise
Le tag de fin voit Sam et Honey s’échanger des cadeaux. Initialement l’épisode était censé être diffusé pour la St-Valentin, mais un retard de production survint.
Michael Pate (Darza), acteur australien, s’installa à Hollywood au début des années 50. Il totalisa plus de 300 apparitions au cinéma et à la télévision, principalement dans des rôles de méchants. Également scénariste, il se reconvertit en producteur lors de son retour en Australie, au début des années 70.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Honey West"
Quitte à être vraiment absurde, l'épisode aurait dû prévoir une transformation d'Anne Francis en léopard, on aurait atteint les calmes rivages sereins du nonsense adonf bien référencé.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Honey West"
Ha oui, tout à fait !
Parmi ces pubs d'époque, Sam et Honey évoquent les programmes de leur diffuseur, ABC (3'23'')
Parmi ces pubs d'époque, Sam et Honey évoquent les programmes de leur diffuseur, ABC (3'23'')
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Honey West"
Même en débitant les programmes d'ABC, Anne Francis reste un régal à voir et à écouter (bon, surtout à voir, surtout avec son élégance si classy).
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Honey West"
Oui, toujours très élégante... Sauf quand un déguisement d'Honey exige le contraire !
The Fun-Fun Killer (1-25, ***)
Date de diffusion : 4 mars 1966
- You got the cut off for the alarm?
- Honestly, you’d think this was my first second-story job.
Un important fabricant de jouets recrute Honey, craignant des malversations au sein de sa société. Mais il est tué par un robot surgissant dans le bureau d’Honey, sans que celle-ci ne puisse rien faire. Honey et Sam vont mener l’enquête au sein de la compagnie, et découvrir plusieurs suspects. Le coupable a en fait détourné l’invention du Prof. Von Kemp, inventeur des jouets également assassiné, afin de couvrir ses méfaits. Une ultime bataille permet de le confondre et de vaincre le robot.
L’épisode se montre intéressant par ce qu’il révèle du traitement américanisé du thème des Cybernautes, diffusé en octobre 1965 en Grande-Bretagne et évident inspirateur du scénario (jusqu’à la plaquette qui se substitue au stylo comme émetteur guidant la machine vers sa cible). Si les Cybernautes sont montrés tuant leurs victimes, une telle scène est inenvisageable pour un Network familial comme ABC, qui passe toutes ces scènes au fondu au noir. On imagine mal aujourd’hui à quel point les Avengers étaient considérés comme violents aux USA. Par contre, pour l’autre volet de l’activité robotique (fracasser les portes), la réalisation peut s’en donner à cœur joie. Même singulièrement rudimentaire, l’humanisation de l’apparence du Cybernaute n’intervient pas ici, de même que la personnalité de son créateur, grandiose en Angleterre, totalement absente ici. On en reste à un robot de Pulps, correspondant aux séries B américaines de l’époque. D’ailleurs les amateurs de Science-fiction apprécieront de retrouver Anne Francis face à un robot, une décennie après Planète interdite. Le scénario a l’habileté de rendre leur relation antagoniste, afin d’éviter un doublon trop voyant.
Le format court intervient également dans cette simplification, ainsi que des moyens matériels minimalistes. Il contrecarre également deux autres intéressantes tentatives de l’opus. Un Whodunit parcellaire se met ainsi en place, l’identité du coupable s’avérant initialement plus malaisée à deviner que d’habitude, mais à peine l’énigme est-elle posée qu’elle se résout par élimination. Le récit tente aussi de susciter une atmosphère surréaliste au sein de la fabrique de jouets, entre ses couloirs déserts et ses jeux devenus des armes (mention spéciale au ballon qui endort au contact, assez poche de celui de Rien ne va plus dans la nursery). Là encore le peu d’espace narratif et le budget limitent singulièrement l’ambition. On apprécie néanmoins un Excentrique réussi, avec le neveu de la victime, adulte passionné par les jouets et vivant dans leur univers. Il est incarné avec beaucoup d’humour et de vivacité par l’humoriste Marvin Kaplan. Au total, on apprécie les louables efforts de l’épisode, même si la réussite n’est pas toujours exactement au rendez-vous.
Gadgets du jour : un ballon de plage se dégonflant en répandant un gaz soporifique et le robot lui-même !
- Le robot employé dans l’épisode est également utilisé par la série Gilligan’s Island, dans l’épisode Gilligan’s Living Doll, diffusé le 10 février 1966.
- Durant la scène pré générique le robot projette Honey contre le mur, ce qui vaudra un gros hématome à la cascadeuse Sharon Lucas.
- Au préalable Honey aura en vain déchargé son revolver contre la machine. C’est l’une des très rares fois de la série où Honey utilise effectivement son arme.
- Bruce l’Ocelot regarde une série animalière qu’il apprécie beaucoup mais Sam et Honey semblent nettement enthousiastes. Il s’agit en fait de Daktari, diffusée de 1966 à 1969 chez le concurrent CBS.
- L’épisode contient un gag doublé d’un joli cas d’insertion publicitaire. Quand Honey visite le laboratoire où sont créés les jouets, elle tombe sur une poupée lui ressemblant fortement, tenue d’action et gadgets compris. En fait, il s’agit vraiment de la poupée la représentant, produite par la société A.C. Gilbert. Conçue comme une anti Barbie, elle connut un beau succès, sa commercialisation se prolongeant d’ailleurs un an après la fin de la diffusion de la série. Le slogan publicitaire en était Go West, young lady. Go Honey West !. Comme plusieurs autres séries de l’époque, Honey West fut aussi déclinée en Comics et en jeu de société.
John Hoyt (Prof. Von Kemp) apparut dans de nombreuses séries télé : Papa Schultz, Star Trek, The Monkees, Max la Menace, Kolchak, Battlestar Galactica... Il participe également à deux épisodes de La Quatrième Dimension : Les Robots du Dr. Lauren et Y a-t-il un Martien dans la salle ?.
The Fun-Fun Killer (1-25, ***)
Date de diffusion : 4 mars 1966
- You got the cut off for the alarm?
- Honestly, you’d think this was my first second-story job.
Un important fabricant de jouets recrute Honey, craignant des malversations au sein de sa société. Mais il est tué par un robot surgissant dans le bureau d’Honey, sans que celle-ci ne puisse rien faire. Honey et Sam vont mener l’enquête au sein de la compagnie, et découvrir plusieurs suspects. Le coupable a en fait détourné l’invention du Prof. Von Kemp, inventeur des jouets également assassiné, afin de couvrir ses méfaits. Une ultime bataille permet de le confondre et de vaincre le robot.
L’épisode se montre intéressant par ce qu’il révèle du traitement américanisé du thème des Cybernautes, diffusé en octobre 1965 en Grande-Bretagne et évident inspirateur du scénario (jusqu’à la plaquette qui se substitue au stylo comme émetteur guidant la machine vers sa cible). Si les Cybernautes sont montrés tuant leurs victimes, une telle scène est inenvisageable pour un Network familial comme ABC, qui passe toutes ces scènes au fondu au noir. On imagine mal aujourd’hui à quel point les Avengers étaient considérés comme violents aux USA. Par contre, pour l’autre volet de l’activité robotique (fracasser les portes), la réalisation peut s’en donner à cœur joie. Même singulièrement rudimentaire, l’humanisation de l’apparence du Cybernaute n’intervient pas ici, de même que la personnalité de son créateur, grandiose en Angleterre, totalement absente ici. On en reste à un robot de Pulps, correspondant aux séries B américaines de l’époque. D’ailleurs les amateurs de Science-fiction apprécieront de retrouver Anne Francis face à un robot, une décennie après Planète interdite. Le scénario a l’habileté de rendre leur relation antagoniste, afin d’éviter un doublon trop voyant.
Le format court intervient également dans cette simplification, ainsi que des moyens matériels minimalistes. Il contrecarre également deux autres intéressantes tentatives de l’opus. Un Whodunit parcellaire se met ainsi en place, l’identité du coupable s’avérant initialement plus malaisée à deviner que d’habitude, mais à peine l’énigme est-elle posée qu’elle se résout par élimination. Le récit tente aussi de susciter une atmosphère surréaliste au sein de la fabrique de jouets, entre ses couloirs déserts et ses jeux devenus des armes (mention spéciale au ballon qui endort au contact, assez poche de celui de Rien ne va plus dans la nursery). Là encore le peu d’espace narratif et le budget limitent singulièrement l’ambition. On apprécie néanmoins un Excentrique réussi, avec le neveu de la victime, adulte passionné par les jouets et vivant dans leur univers. Il est incarné avec beaucoup d’humour et de vivacité par l’humoriste Marvin Kaplan. Au total, on apprécie les louables efforts de l’épisode, même si la réussite n’est pas toujours exactement au rendez-vous.
Gadgets du jour : un ballon de plage se dégonflant en répandant un gaz soporifique et le robot lui-même !
- Le robot employé dans l’épisode est également utilisé par la série Gilligan’s Island, dans l’épisode Gilligan’s Living Doll, diffusé le 10 février 1966.
- Durant la scène pré générique le robot projette Honey contre le mur, ce qui vaudra un gros hématome à la cascadeuse Sharon Lucas.
- Au préalable Honey aura en vain déchargé son revolver contre la machine. C’est l’une des très rares fois de la série où Honey utilise effectivement son arme.
- Bruce l’Ocelot regarde une série animalière qu’il apprécie beaucoup mais Sam et Honey semblent nettement enthousiastes. Il s’agit en fait de Daktari, diffusée de 1966 à 1969 chez le concurrent CBS.
- L’épisode contient un gag doublé d’un joli cas d’insertion publicitaire. Quand Honey visite le laboratoire où sont créés les jouets, elle tombe sur une poupée lui ressemblant fortement, tenue d’action et gadgets compris. En fait, il s’agit vraiment de la poupée la représentant, produite par la société A.C. Gilbert. Conçue comme une anti Barbie, elle connut un beau succès, sa commercialisation se prolongeant d’ailleurs un an après la fin de la diffusion de la série. Le slogan publicitaire en était Go West, young lady. Go Honey West !. Comme plusieurs autres séries de l’époque, Honey West fut aussi déclinée en Comics et en jeu de société.
John Hoyt (Prof. Von Kemp) apparut dans de nombreuses séries télé : Papa Schultz, Star Trek, The Monkees, Max la Menace, Kolchak, Battlestar Galactica... Il participe également à deux épisodes de La Quatrième Dimension : Les Robots du Dr. Lauren et Y a-t-il un Martien dans la salle ?.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Honey West"
Pop Goes the Easel (1-26, ****)
Date de diffusion : 11 mars 1966
- There’s something special about a simple can of soup.
Alors qu’elle vient d’acheter une boite de soupe, Tante Meg est agressée par un jeune homme lui dérobant l’objet. Piquée au vif, Honey décide de mener l’enquête. Il s’avère que le célèbre artiste Sandy Corbin, le pape du Pop Art, a peint l’étiquette de la boite en imitation totale d’une authentique, suite à un pari. Son agent et son attaché de presse entendent exploiter cela publicitairement, mais la valeur marchande d’un Corbin font que certains sont près à tout pour s’emparer de la boite, jusqu’au meurtre.
Au tour du parfait McGuffin (un cas d’école) représenté par la boite du soupe, c’est toute une joyeuse partie de chasse au trésor qui se met en place. Ce type de scénario reste souvent efficace et agréablement ludique, il souffre relativement moins que d’autres du format court. Anne Francis, très élégante dans son ensemble immaculé, se montre particulièrement à l’aise dans la tonalité franchement humoristique pour laquelle opte le récit. Même le meurtre de l’adversaire initial n’interrompt pas la bonne humeur ambiante, en même temps que se dévoile un ennemi autrement plus redoutable pour Honey. Très rythmées, les péripéties se doublent également d’une plaisante énigme quant au secret de la véritable explication de la grande valeur et la boite. Les dialogues pétillent également, avec le précieux apport de Tante Meg, parfaite en personnage décalé, notamment lors de la scène d’ouverture.
Mais le récit a avant tout pour objet d’instiller une satire à la fois légère et incisive du phénomène du Pop Art, alors pleinement au goût du jour. Derrière les rires, la critique va bon train, tant sur la qualité sujette à caution des œuvres que sur les pratiques médiatiques, sinon publicitaires, de ces artiste si modernes. La convergence avec une quasi imposture pourrait d’ailleurs facilement s’étendre à l’ensemble de l’art contemporain. Que le coupable soi l’agent de Corbin, désireux de financer une impressionnante collection de peintures classiques le soulageant de la fréquentation des zozos, manifeste une cinglante ironie. Les décorateurs de la série se font plaisir en accumulant les croûtes pittoresques dans l’atelier de Corbin. Les amateurs de Pop Art pourraient prendre ombrage de tout cela, mais les auteurs savent garder mesure. Sandy Corbin, évidente et savoureuse transposition d’Andy Warhol (excellent George Furth ) s’avère sincère, relevant bien davantage de l’aimable Excentrique que de l’aigrefin. Sam, habituel représentant du conservatisme, vitupère contre le Pop Art, mais Honey, symbole de la modernité, s’y montre davantage favorable. C’est d’ailleurs bien volontiers qu’elle sable le Champagne de la victoire avec le sympathique Corbin !
Gadgets du jour : aucun
Le titre fait référence à un documentaire de Ken Russel pour la BBC, ayant fait sensation en 1962. Présentant quatre jeunes artistes anglais dans le vent, il s’agit en fait d’un véritable manifeste du Pop Art prenant son essor, exposant les thèmes et influences du mouvement.
Les boites de soupe de marque Cambell furent effectivement un sujet fétiche du d’Andy Warhol. En 1962 il crée l’œuvre fondatrice du Pop Art, avec la série Campbell's Soup Cans. C’est entre 1962 et 1964, qu’Andy Warhol, devenu une icône des Sixties, réalise ses boites de soupe demeurées les plus populaires aujourd’hui. Y figurent des portraits de personnalités marquantes de l’ époque : Elvis Presley, Marilyn Monroe, Mao Zedong...
Eux-mêmes symboles des années 60, Steed et Mrs Peel sont parfois représentés en style Pop Art sur la Toile. Pour l’anecdote un artiste a imaginé leur représentation sous forme d’une boite de soupe de Warhol :
George Furth (Sandy Corbin) accomplit l’essentiel de sa carrière au théâtre. Membre à vie de l’Actor’s Studio, il est également l’auteur de plusieurs pièces à succès données à Broadway. A l’écran il se spécialisa dans les rôles de personnes douces et sympathiques.
Date de diffusion : 11 mars 1966
- There’s something special about a simple can of soup.
Alors qu’elle vient d’acheter une boite de soupe, Tante Meg est agressée par un jeune homme lui dérobant l’objet. Piquée au vif, Honey décide de mener l’enquête. Il s’avère que le célèbre artiste Sandy Corbin, le pape du Pop Art, a peint l’étiquette de la boite en imitation totale d’une authentique, suite à un pari. Son agent et son attaché de presse entendent exploiter cela publicitairement, mais la valeur marchande d’un Corbin font que certains sont près à tout pour s’emparer de la boite, jusqu’au meurtre.
Au tour du parfait McGuffin (un cas d’école) représenté par la boite du soupe, c’est toute une joyeuse partie de chasse au trésor qui se met en place. Ce type de scénario reste souvent efficace et agréablement ludique, il souffre relativement moins que d’autres du format court. Anne Francis, très élégante dans son ensemble immaculé, se montre particulièrement à l’aise dans la tonalité franchement humoristique pour laquelle opte le récit. Même le meurtre de l’adversaire initial n’interrompt pas la bonne humeur ambiante, en même temps que se dévoile un ennemi autrement plus redoutable pour Honey. Très rythmées, les péripéties se doublent également d’une plaisante énigme quant au secret de la véritable explication de la grande valeur et la boite. Les dialogues pétillent également, avec le précieux apport de Tante Meg, parfaite en personnage décalé, notamment lors de la scène d’ouverture.
Mais le récit a avant tout pour objet d’instiller une satire à la fois légère et incisive du phénomène du Pop Art, alors pleinement au goût du jour. Derrière les rires, la critique va bon train, tant sur la qualité sujette à caution des œuvres que sur les pratiques médiatiques, sinon publicitaires, de ces artiste si modernes. La convergence avec une quasi imposture pourrait d’ailleurs facilement s’étendre à l’ensemble de l’art contemporain. Que le coupable soi l’agent de Corbin, désireux de financer une impressionnante collection de peintures classiques le soulageant de la fréquentation des zozos, manifeste une cinglante ironie. Les décorateurs de la série se font plaisir en accumulant les croûtes pittoresques dans l’atelier de Corbin. Les amateurs de Pop Art pourraient prendre ombrage de tout cela, mais les auteurs savent garder mesure. Sandy Corbin, évidente et savoureuse transposition d’Andy Warhol (excellent George Furth ) s’avère sincère, relevant bien davantage de l’aimable Excentrique que de l’aigrefin. Sam, habituel représentant du conservatisme, vitupère contre le Pop Art, mais Honey, symbole de la modernité, s’y montre davantage favorable. C’est d’ailleurs bien volontiers qu’elle sable le Champagne de la victoire avec le sympathique Corbin !
Gadgets du jour : aucun
Le titre fait référence à un documentaire de Ken Russel pour la BBC, ayant fait sensation en 1962. Présentant quatre jeunes artistes anglais dans le vent, il s’agit en fait d’un véritable manifeste du Pop Art prenant son essor, exposant les thèmes et influences du mouvement.
Les boites de soupe de marque Cambell furent effectivement un sujet fétiche du d’Andy Warhol. En 1962 il crée l’œuvre fondatrice du Pop Art, avec la série Campbell's Soup Cans. C’est entre 1962 et 1964, qu’Andy Warhol, devenu une icône des Sixties, réalise ses boites de soupe demeurées les plus populaires aujourd’hui. Y figurent des portraits de personnalités marquantes de l’ époque : Elvis Presley, Marilyn Monroe, Mao Zedong...
Eux-mêmes symboles des années 60, Steed et Mrs Peel sont parfois représentés en style Pop Art sur la Toile. Pour l’anecdote un artiste a imaginé leur représentation sous forme d’une boite de soupe de Warhol :
George Furth (Sandy Corbin) accomplit l’essentiel de sa carrière au théâtre. Membre à vie de l’Actor’s Studio, il est également l’auteur de plusieurs pièces à succès données à Broadway. A l’écran il se spécialisa dans les rôles de personnes douces et sympathiques.
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Re: Série "Honey West"
Little Green Robin Hood (1-27, ***)
Date de diffusion : 18 mars 1966
- Poor Robin, he’ll never forgive us. We have to give it back to the rich.
La résidence boisée Sherwood Park abrite de riches californiens des duretés du monde. Mais, depuis peu, un individu se prenant visiblement pour Robin des Bois vole biens et bijoux. Appelés à la rescousse par la fortunée Mrs Murdock, Honey et Sam comprennent que Robin est sincère, mais certainement téléguidé par autrui. Son soudain assassinat le confirme tragiquement. Honey va découvrir qu’il était manipulé par le propre psychiatre de Mrs Murdock, assisté par la domestique française Annette, non insensible à la mâle présence de Sam.
L’épisode souffre d’une intrigue vraiment trop simpliste et en tout point prévisible, il suffit que paraisse le psychiatre pour que l’on comprenne instantanément le pot aux roses. Par ailleurs, l’humour dégagé par le récit demeure souvent naïf et bon enfant, avec moins de réparties toniques qu’à l’accoutumée. On apprécie néanmoins le charme vénéneux de la Française passablement dessalée que figure Annette, dont les œillades décochées à Sam amusent au plus haut point une narquoise Honey. La mise en scène se montre aussi inspirée que ce qu’autorisent les faibles moyens mis à disposition. Elle réussit quelques scènes spectaculaires, comme l’accident de l’A.C. Cobra touchée aux pneus par une flèche de Robin, et une impressionnante bagarre finale, vraie débauche d’énergie. Si quelque extérieurs restent repérables, la représentation de Sherwood Park souffre de trop nombreuses et évidentes reconstitutions en studio (comme parfois chez les Avengers).
Le récit vaut surtout pour le portrait finalement touchant de Robin en Excentrique de la plus belle eau, vivant pleinement son rêve juvénile et manipulé par un criminel Mastermind. Tout comme Honey, on s’attache réellement au charmant Robin. La découverte de son cadavre percé par l’une de ses propres flèches demeure l’un des moments le plus cruels de la série, un twist que, pour une fois, l’on n’avait pas vu venir. Grâce à la prestation tout en charme et en conviction d’Edd Byrnes, clairement dans le sillage du radieux Robin des Bois d’Errol Flynn, on trouve ici l’une des plus attachantes rencontres de la Lady Détective (même si celle-ci n’oublie bien entendu jamais sa mission). Les amateurs de Doctor Who et de Robot of Sherwood (2014) apprécieront les convergences entre les deux épisodes, illustrant la permanence du mythe de Robin des Bois à travers les décennies : allusions au chef d’œuvre hollywoodiens de 1938, Sam et le Docteur assimilés à Petit-Jean (similaire reconstitution du célèbre duel), Honey et Clara sensibles à l’aura, sinon au charme, du Prince des Voleurs.
Gadgets du jour : une bague offerte par Honey à Robin en gage d’amour... Et contenant un traceur capable de suive ses mouvements
Edd Byrnes (Robin Hood) est surtout connu pour avoir incarné Kookie, joyeuse caricature des Blousons noirs de la naissance du Rock and Roll, dans la série policière 77, Sunset Strip (1958-1964). Il apporta un élément comique particulièrement apprécié par le public du programme. Il fut également l’animateur de la version américaine du jeu télévisé La Roue de la Fortune, durant les années 70.
Date de diffusion : 18 mars 1966
- Poor Robin, he’ll never forgive us. We have to give it back to the rich.
La résidence boisée Sherwood Park abrite de riches californiens des duretés du monde. Mais, depuis peu, un individu se prenant visiblement pour Robin des Bois vole biens et bijoux. Appelés à la rescousse par la fortunée Mrs Murdock, Honey et Sam comprennent que Robin est sincère, mais certainement téléguidé par autrui. Son soudain assassinat le confirme tragiquement. Honey va découvrir qu’il était manipulé par le propre psychiatre de Mrs Murdock, assisté par la domestique française Annette, non insensible à la mâle présence de Sam.
L’épisode souffre d’une intrigue vraiment trop simpliste et en tout point prévisible, il suffit que paraisse le psychiatre pour que l’on comprenne instantanément le pot aux roses. Par ailleurs, l’humour dégagé par le récit demeure souvent naïf et bon enfant, avec moins de réparties toniques qu’à l’accoutumée. On apprécie néanmoins le charme vénéneux de la Française passablement dessalée que figure Annette, dont les œillades décochées à Sam amusent au plus haut point une narquoise Honey. La mise en scène se montre aussi inspirée que ce qu’autorisent les faibles moyens mis à disposition. Elle réussit quelques scènes spectaculaires, comme l’accident de l’A.C. Cobra touchée aux pneus par une flèche de Robin, et une impressionnante bagarre finale, vraie débauche d’énergie. Si quelque extérieurs restent repérables, la représentation de Sherwood Park souffre de trop nombreuses et évidentes reconstitutions en studio (comme parfois chez les Avengers).
Le récit vaut surtout pour le portrait finalement touchant de Robin en Excentrique de la plus belle eau, vivant pleinement son rêve juvénile et manipulé par un criminel Mastermind. Tout comme Honey, on s’attache réellement au charmant Robin. La découverte de son cadavre percé par l’une de ses propres flèches demeure l’un des moments le plus cruels de la série, un twist que, pour une fois, l’on n’avait pas vu venir. Grâce à la prestation tout en charme et en conviction d’Edd Byrnes, clairement dans le sillage du radieux Robin des Bois d’Errol Flynn, on trouve ici l’une des plus attachantes rencontres de la Lady Détective (même si celle-ci n’oublie bien entendu jamais sa mission). Les amateurs de Doctor Who et de Robot of Sherwood (2014) apprécieront les convergences entre les deux épisodes, illustrant la permanence du mythe de Robin des Bois à travers les décennies : allusions au chef d’œuvre hollywoodiens de 1938, Sam et le Docteur assimilés à Petit-Jean (similaire reconstitution du célèbre duel), Honey et Clara sensibles à l’aura, sinon au charme, du Prince des Voleurs.
Gadgets du jour : une bague offerte par Honey à Robin en gage d’amour... Et contenant un traceur capable de suive ses mouvements
Edd Byrnes (Robin Hood) est surtout connu pour avoir incarné Kookie, joyeuse caricature des Blousons noirs de la naissance du Rock and Roll, dans la série policière 77, Sunset Strip (1958-1964). Il apporta un élément comique particulièrement apprécié par le public du programme. Il fut également l’animateur de la version américaine du jeu télévisé La Roue de la Fortune, durant les années 70.
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Re: Série "Honey West"
Just the Bear Facts Ma'am (1-28, ****)
Date de diffusion : 25 mars 1966
- Sam Bolt, you sure do have talent. No matter what anybody says, you’re this Honey’s bear.
Sam et Honey sont engagés par M. Burguess, réalisateur de films, pour élucider la mort suspecté d’une prometteuse cascadeuse. Honey se fait à son tour passer pour une doublure sur le tournage, tandis que Sam se glisse dans la peau d’un ours. La solution vient à Honey dans un rêve, le responsable des décors dissimule plusieurs meubles précieux volés dans les réserves du studio et a tué la cascadeuse qui s’en était rendu compte.
Le duo Gwen Bagni / Paul Durov se contente ici d’une intrigue minimaliste. Sam et Honey participent au tournage de quelques scènes, le rêve révèle la clef de l’énigme à Honey et nos compères n’ont plus qu’aller remporter l’effrontément final contre les trafiquants. On peut difficilement imaginer plus expéditif. Mais il est vrai que ce semblant de scénario ne représente qu’un prétexte à une très amusante découverte de l’envers du décor d’Hollywood. Avec beaucoup d’humour, Honey et Sam nous font visiter le quotidien de l’Usine des Rêves, avec la grandeur et les misères inhérentes aux nombreuses petites mains assurant les mille et un métiers nécessaires à la réalisation d’un film. Stars et réalisateurs sont certes entraperçus, mais l’épisode à la riche idée de plutôt s’intéresser au cour vivant des productions ; appariteurs, costumiers, doublures et cascadeurs, assistants de toutes sortes, seconds et troisièmes rôles, magasins des studios s’avérant de véritables cavernes d’Ali Baba…
Passionnante, la balade se montre également divertissante, les scènes tournées caricaturant de manière hilarante Westerns ot films d’épouvante d époque, Sur un ton certes mineur et moins visionnaire, l’opus n’est pas sans préfigurer le grand succès de la saison cinq des Avengers que constituera Caméra meurtre. Il était logique qu’une série ayant autant côtoyé Hollywood Hollywood comporte son épisode Septième Art et l’utilisation des studios du tournage apporte une précieuse véracité. Deux morceaux de bravoure viennent parachever l’ensemble. La scène du rêve s’avère parfaitement exécutée, à la fois irrésistiblement onirique et imaginative, mais aussi comportant de nombreuses références au cinéma muet, en un superbe hommage à la magie propre à cette époque. Passant de décors en décors, le combats final se montre également spectaculaire et étrange, comme évoluant parmi les différentes familles du film de genre. Un belle réussite formelle.
Gadgets du jour : Aucun
Durant la séquence du rêve, la danse entre Honey et Sam reprend en fait le célèbre tango de Rudolph Valentino et Beatrice Dominguez dans The Four Horsemen of the Apocalypse (1921); La scène a lancé la carrière de Valentino.
Le rêve et les dialogues de Sam comprennent des allusions à The Perils of Pauline, un serial de 1914, connu pour avoir puissamment contribué à fonder la figure de la Damsel in Distress, L’héroïne ne cesse d’être mise en danger de manière spectaculaire, avant de se voir sauvée à l’ultime instant. La scène pré générique en reconstitue fidèlement le style. Pauline était interprétée par Pearl White, surnommé la Reine des Serials, qui accomplissait elle-même la majorité de ses cascades.
La scène onirique restera la seule et unique de la série à dépeindre les sentiments profonds ressentis par Honey envers Sam.
Frank Wilcox (Mr. Burgess) accomplit près de 400 apparitions au cinéma et à la tél »vision. Il se spécialisa dans les rôles d’autorité. Il est notamment connu pour le rôle du procureur fédéral Beecher Asbury, apparaissant dans plusieurs épisodes des Incorruptibles.
Date de diffusion : 25 mars 1966
- Sam Bolt, you sure do have talent. No matter what anybody says, you’re this Honey’s bear.
Sam et Honey sont engagés par M. Burguess, réalisateur de films, pour élucider la mort suspecté d’une prometteuse cascadeuse. Honey se fait à son tour passer pour une doublure sur le tournage, tandis que Sam se glisse dans la peau d’un ours. La solution vient à Honey dans un rêve, le responsable des décors dissimule plusieurs meubles précieux volés dans les réserves du studio et a tué la cascadeuse qui s’en était rendu compte.
Le duo Gwen Bagni / Paul Durov se contente ici d’une intrigue minimaliste. Sam et Honey participent au tournage de quelques scènes, le rêve révèle la clef de l’énigme à Honey et nos compères n’ont plus qu’aller remporter l’effrontément final contre les trafiquants. On peut difficilement imaginer plus expéditif. Mais il est vrai que ce semblant de scénario ne représente qu’un prétexte à une très amusante découverte de l’envers du décor d’Hollywood. Avec beaucoup d’humour, Honey et Sam nous font visiter le quotidien de l’Usine des Rêves, avec la grandeur et les misères inhérentes aux nombreuses petites mains assurant les mille et un métiers nécessaires à la réalisation d’un film. Stars et réalisateurs sont certes entraperçus, mais l’épisode à la riche idée de plutôt s’intéresser au cour vivant des productions ; appariteurs, costumiers, doublures et cascadeurs, assistants de toutes sortes, seconds et troisièmes rôles, magasins des studios s’avérant de véritables cavernes d’Ali Baba…
Passionnante, la balade se montre également divertissante, les scènes tournées caricaturant de manière hilarante Westerns ot films d’épouvante d époque, Sur un ton certes mineur et moins visionnaire, l’opus n’est pas sans préfigurer le grand succès de la saison cinq des Avengers que constituera Caméra meurtre. Il était logique qu’une série ayant autant côtoyé Hollywood Hollywood comporte son épisode Septième Art et l’utilisation des studios du tournage apporte une précieuse véracité. Deux morceaux de bravoure viennent parachever l’ensemble. La scène du rêve s’avère parfaitement exécutée, à la fois irrésistiblement onirique et imaginative, mais aussi comportant de nombreuses références au cinéma muet, en un superbe hommage à la magie propre à cette époque. Passant de décors en décors, le combats final se montre également spectaculaire et étrange, comme évoluant parmi les différentes familles du film de genre. Un belle réussite formelle.
Gadgets du jour : Aucun
Durant la séquence du rêve, la danse entre Honey et Sam reprend en fait le célèbre tango de Rudolph Valentino et Beatrice Dominguez dans The Four Horsemen of the Apocalypse (1921); La scène a lancé la carrière de Valentino.
Le rêve et les dialogues de Sam comprennent des allusions à The Perils of Pauline, un serial de 1914, connu pour avoir puissamment contribué à fonder la figure de la Damsel in Distress, L’héroïne ne cesse d’être mise en danger de manière spectaculaire, avant de se voir sauvée à l’ultime instant. La scène pré générique en reconstitue fidèlement le style. Pauline était interprétée par Pearl White, surnommé la Reine des Serials, qui accomplissait elle-même la majorité de ses cascades.
La scène onirique restera la seule et unique de la série à dépeindre les sentiments profonds ressentis par Honey envers Sam.
Frank Wilcox (Mr. Burgess) accomplit près de 400 apparitions au cinéma et à la tél »vision. Il se spécialisa dans les rôles d’autorité. Il est notamment connu pour le rôle du procureur fédéral Beecher Asbury, apparaissant dans plusieurs épisodes des Incorruptibles.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Honey West"
Anne Francis également très belle en brune dans le rôle de Gervaise Ravel, diabolique agente du THRUSH donnant du fil à retordre aux Agents très spéciaux, dans deux épisodes de leur première saison, en 1964.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Honey West"
Quand Anne Francis est brune, c'est le côté obscur de la force, on dirait (sorcière, double maléfique, agent ennemi). Blonde good/brune bad : pas de doute, on est bien dans l'Hollywood des 60's !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Honey West"
Tout à fait, d'alileurs cela se retrouve aussi dans les seconds rôles d'Honey West. Dès qu'on aperçoit une brunette, on a compris !
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Re: Série "Honey West"
There's a Long, Long, Fuse A'Burning (1-29, **)
Date de diffusion : 01 avril 1966
- A kewpie doll bomb ! What did you win ?
- My next birthday
Plusieurs cambriolages de banque à l’explosif se déroulent à Los Angeles. La police suspecte Maxie, aujourd’hui riche homme d’affaires et philanthrope mais ayant un passé de truand opérant de la sorte. Il a de plus gardé le contact avec les vieux membres de son gang, qu’il héberge dans un établissement sélect, le Bastille Club. Maxie recrute Honey pour le disculper. Celle-ci va prouver que le coupable est Payton, le chargé de relations publiques de Maxie. Il comptait s’enrichir en faisant porter le chapeau à son patron.
L’épisode se montre relativement anodin. L’intrigue reste très classique et de plus très prévisible. La scénario ne distille aucun doute quant à une éventuelle culpabilité de Maxie, optant plutôt pour un humour bon enfant et assez désarmant autour des sympathiques vieux messieurs, anciens truands aujourd’hui repentis. L’adage, régulièrement vérifié dans les séries Sixries, selon lequel un personnage n’ayant rien à faire d’autre dans l’histoire à part être le coupable l’est forcément, fonctionne ici à plein régime. Les apparitions de Payton restent en effet tout à fait gratuites et aucun autre suspect ne se profile à l’horizon. Les auteurs n’ont guère matière à montrer leur talent, même si Dick Clark se montre au moins amusant.
Par ailleurs le complot du jour connaît fatalement une durée de vie limitée, puisqu’une incarcération de Maxie obligerait Payton à stopper ses activités, son patron ayant désormais un alibi. La présence d’un club ultra British à Los Angeles et la nature de ses membres auraient pu apporter un insolite bienvenu, mais cette carte n’est jouée que de manière superficielle, du fait de trop nombreuses scènes verbeuses et peu relevées. On apprécie néanmoins quelques passages agréablement datés, comme la découverte d’à quoi ressemblait une salle de jeux d’arcades durant les années 60, avant les jeux vidéos. Les explosions successives assurent un minimum de spectacle, notamment celles dirigées contre Honey, toujours excellemment interprétée par Anne Francis.
Gadgets du jour : émetteur récepteur dans le poudrier d’Honey et les lunettes de soleil de Sam, bombe dissimulée dans un jouet en peluche
Le lieutenant de police est joué par l’auteur, Paul Dubov.
Dick Clark (Payton) accomplit quelques apparitions comme acteur de séries, mais il est avant tout un présentateur vedette de la télévision américaine. Il anima notamment l’émission musicale American Bandstand, de 1956 à 1989, ainsi que de très nombreuse soirées de remises de prix (Golden Globes, Emmy Awards...). Il anima également les soirées du Nouvel An d’ABC, en direct de Times Square à New York (Clark's New Year's Rockin' Eve), de 1974 à 2004. C’est devant cette émission que Scully et Mulder s’embrassent quand survient l’an 2000, dans l’épisode Millennium des X-Files.
Date de diffusion : 01 avril 1966
- A kewpie doll bomb ! What did you win ?
- My next birthday
Plusieurs cambriolages de banque à l’explosif se déroulent à Los Angeles. La police suspecte Maxie, aujourd’hui riche homme d’affaires et philanthrope mais ayant un passé de truand opérant de la sorte. Il a de plus gardé le contact avec les vieux membres de son gang, qu’il héberge dans un établissement sélect, le Bastille Club. Maxie recrute Honey pour le disculper. Celle-ci va prouver que le coupable est Payton, le chargé de relations publiques de Maxie. Il comptait s’enrichir en faisant porter le chapeau à son patron.
L’épisode se montre relativement anodin. L’intrigue reste très classique et de plus très prévisible. La scénario ne distille aucun doute quant à une éventuelle culpabilité de Maxie, optant plutôt pour un humour bon enfant et assez désarmant autour des sympathiques vieux messieurs, anciens truands aujourd’hui repentis. L’adage, régulièrement vérifié dans les séries Sixries, selon lequel un personnage n’ayant rien à faire d’autre dans l’histoire à part être le coupable l’est forcément, fonctionne ici à plein régime. Les apparitions de Payton restent en effet tout à fait gratuites et aucun autre suspect ne se profile à l’horizon. Les auteurs n’ont guère matière à montrer leur talent, même si Dick Clark se montre au moins amusant.
Par ailleurs le complot du jour connaît fatalement une durée de vie limitée, puisqu’une incarcération de Maxie obligerait Payton à stopper ses activités, son patron ayant désormais un alibi. La présence d’un club ultra British à Los Angeles et la nature de ses membres auraient pu apporter un insolite bienvenu, mais cette carte n’est jouée que de manière superficielle, du fait de trop nombreuses scènes verbeuses et peu relevées. On apprécie néanmoins quelques passages agréablement datés, comme la découverte d’à quoi ressemblait une salle de jeux d’arcades durant les années 60, avant les jeux vidéos. Les explosions successives assurent un minimum de spectacle, notamment celles dirigées contre Honey, toujours excellemment interprétée par Anne Francis.
Gadgets du jour : émetteur récepteur dans le poudrier d’Honey et les lunettes de soleil de Sam, bombe dissimulée dans un jouet en peluche
Le lieutenant de police est joué par l’auteur, Paul Dubov.
Dick Clark (Payton) accomplit quelques apparitions comme acteur de séries, mais il est avant tout un présentateur vedette de la télévision américaine. Il anima notamment l’émission musicale American Bandstand, de 1956 à 1989, ainsi que de très nombreuse soirées de remises de prix (Golden Globes, Emmy Awards...). Il anima également les soirées du Nouvel An d’ABC, en direct de Times Square à New York (Clark's New Year's Rockin' Eve), de 1974 à 2004. C’est devant cette émission que Scully et Mulder s’embrassent quand survient l’an 2000, dans l’épisode Millennium des X-Files.
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Re: Série "Honey West"
An Eerie, Airy, Thing (1-30, ****)
Date de diffusion : 08 avril 1966
- you’ve got two choices : the pavement or the jury. At least, with the jury you’ve got a chance.
Gordon Forbes, un ancien camarade de Sam chez les Marines, se juche en haut d’un immeuble et menace de sauter s’il ne peut parler à sa femme. Tandis que Sam essaie de le raisonner, Honey se précipite chez Forbes. Elle entend deux coups de feu quand elle arrive, avant de découvrir le cadavre de l’épouse. Elle mène alors une enquête révélant un crime astucieux. Forbes avait au préalable assassiné sa femme, qui a contracté une assurance-vie, et sa maîtresse à tiré les coups de feu à l’arrivée d’Honey, faisant croire que le crime avait eu lieu quand il disposait d’un parfait alibi.
L’ultime aventure d’Honey et Sam surprend par la claire rupture de ton qu’elle introduit dans l’évolution de la série. Celle-ci avait accentué la fantaisie de ses personnages et des scénarios sur le dernier tiers de son parcours, jusqu’à sembler se rapprocher des Avengers version Steed & Emma Peel (Honey vient de combattre un double, un gorille, un robot, un quasi Robin des Bois...). Ici on en revient à un pur polar, avec une tonalité sombre proche du Roman noir. Le récit se caractérise par une exclusion de quasiment tous les éléments d’humour, hormis dans le tag de fin, mais aussi des différents gadgets farfelus chers à nos héros, et jusqu’à la traditionnelle bagarre finale, elle aussi aux abonnés absents. Moins qu’une tentative alors désespérée pour sauver le programme, on peut supposer que pour le dernier opus, pleine liberté a été accordée au jeune et prometteur duo de scénariste que forment alors Richard Levinson et William Link. Et de fait le résultat de cette prise d’audace va se révéler payant au plus haut degré
La redoutable mécanique de ce meurtre, bien davantage complexe que les truanderies habituelles de la série, porte pleinement la marque des futures créateurs de Columbo et d’Arabesque, avec un grande part accordée à l’alibi comme but de la machination, mais aussi une résolution purement déductive et cérébrale, loin des cavalcades et autres faits d’armes des séries d’aventures. Le péril dans lequel se trouve Forbes impulse encore une tension supplémentaire. Le scénario sait à la fois ménager le choc à la révélation de la clef de l’énigme et la possibilité ludique laissée au spectateur de parvenir lui-même à la conclusion. Évidemment, un indice involontaire se découvre quand l’interlocutrice d’Honey s’avère être une brunette bon teint, autant dire que l’enquête avance alors d’un bon pas (Hollywood, 1966). Honey apporte du dynamisme au scénario et nous offre d’ultimes jolies vues de la Cité des Anges, au volant de la pimpante A. C. Cobra. Jusqu’au bout la merveilleuse Anne Francis aura brillé dans toutes les acceptions de son enthousiasmant personnage, y compris ici en justicière inexorable, portée par une froide colère,presque sinistre.
Gadgets du jour : Aucun
Il fut plusieurs fois question d’une relance de la série au cours des années ultérieures. Mais les droits passèrent de main en main (ils appartinrent un temps à Danny DeVito), sans que le projet ne se concrétise. Des rumeurs avancées circulèrent à la fin des années 2000 autour d’une adaptation au cinéma, avec Reese Witherspoon dans le rôle titre, mais là non plus cela n’aboutit pas.
En 1994, Honey (Best, et non West, pour des raisons de droits) devait retrouver Amos Burke, avec lequel elle partagea sa toute première aventure télévisuelle. Elle participe à l’enquête de l’Homme à la Rolls quand des meurtres surviennent au sein d’un congrès de détectives privés. Anne Francis et Gene Barry reprennent leur rôle (épisode Who Killed Nick Hazard ?).
Adam Williams (Gordon Forbes) reçut la Navy Cross pour ses services en tant que pilote des forces aéronavales durant la seconde guerre mondiale. Il fut un spécialiste des rôles de vilains et d’antagonistes, au cinéma comme à la télévision. Il participa à de très nombreuses séries durant les années 50 et 60, principalement dans le domaine du Western.
Date de diffusion : 08 avril 1966
- you’ve got two choices : the pavement or the jury. At least, with the jury you’ve got a chance.
Gordon Forbes, un ancien camarade de Sam chez les Marines, se juche en haut d’un immeuble et menace de sauter s’il ne peut parler à sa femme. Tandis que Sam essaie de le raisonner, Honey se précipite chez Forbes. Elle entend deux coups de feu quand elle arrive, avant de découvrir le cadavre de l’épouse. Elle mène alors une enquête révélant un crime astucieux. Forbes avait au préalable assassiné sa femme, qui a contracté une assurance-vie, et sa maîtresse à tiré les coups de feu à l’arrivée d’Honey, faisant croire que le crime avait eu lieu quand il disposait d’un parfait alibi.
L’ultime aventure d’Honey et Sam surprend par la claire rupture de ton qu’elle introduit dans l’évolution de la série. Celle-ci avait accentué la fantaisie de ses personnages et des scénarios sur le dernier tiers de son parcours, jusqu’à sembler se rapprocher des Avengers version Steed & Emma Peel (Honey vient de combattre un double, un gorille, un robot, un quasi Robin des Bois...). Ici on en revient à un pur polar, avec une tonalité sombre proche du Roman noir. Le récit se caractérise par une exclusion de quasiment tous les éléments d’humour, hormis dans le tag de fin, mais aussi des différents gadgets farfelus chers à nos héros, et jusqu’à la traditionnelle bagarre finale, elle aussi aux abonnés absents. Moins qu’une tentative alors désespérée pour sauver le programme, on peut supposer que pour le dernier opus, pleine liberté a été accordée au jeune et prometteur duo de scénariste que forment alors Richard Levinson et William Link. Et de fait le résultat de cette prise d’audace va se révéler payant au plus haut degré
La redoutable mécanique de ce meurtre, bien davantage complexe que les truanderies habituelles de la série, porte pleinement la marque des futures créateurs de Columbo et d’Arabesque, avec un grande part accordée à l’alibi comme but de la machination, mais aussi une résolution purement déductive et cérébrale, loin des cavalcades et autres faits d’armes des séries d’aventures. Le péril dans lequel se trouve Forbes impulse encore une tension supplémentaire. Le scénario sait à la fois ménager le choc à la révélation de la clef de l’énigme et la possibilité ludique laissée au spectateur de parvenir lui-même à la conclusion. Évidemment, un indice involontaire se découvre quand l’interlocutrice d’Honey s’avère être une brunette bon teint, autant dire que l’enquête avance alors d’un bon pas (Hollywood, 1966). Honey apporte du dynamisme au scénario et nous offre d’ultimes jolies vues de la Cité des Anges, au volant de la pimpante A. C. Cobra. Jusqu’au bout la merveilleuse Anne Francis aura brillé dans toutes les acceptions de son enthousiasmant personnage, y compris ici en justicière inexorable, portée par une froide colère,presque sinistre.
Gadgets du jour : Aucun
Il fut plusieurs fois question d’une relance de la série au cours des années ultérieures. Mais les droits passèrent de main en main (ils appartinrent un temps à Danny DeVito), sans que le projet ne se concrétise. Des rumeurs avancées circulèrent à la fin des années 2000 autour d’une adaptation au cinéma, avec Reese Witherspoon dans le rôle titre, mais là non plus cela n’aboutit pas.
En 1994, Honey (Best, et non West, pour des raisons de droits) devait retrouver Amos Burke, avec lequel elle partagea sa toute première aventure télévisuelle. Elle participe à l’enquête de l’Homme à la Rolls quand des meurtres surviennent au sein d’un congrès de détectives privés. Anne Francis et Gene Barry reprennent leur rôle (épisode Who Killed Nick Hazard ?).
Adam Williams (Gordon Forbes) reçut la Navy Cross pour ses services en tant que pilote des forces aéronavales durant la seconde guerre mondiale. Il fut un spécialiste des rôles de vilains et d’antagonistes, au cinéma comme à la télévision. Il participa à de très nombreuses séries durant les années 50 et 60, principalement dans le domaine du Western.
Fin des aventures d'Honey West. Une pause et nous passerons à la décennie suivante tout en demeurant en Californie, avec la Femme bionique, Jaimie Sommers.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Honey West"
Peut-être evil, mais sacrément jolie, la brunette !
Eh bien, merci pour cette réjouissante balade, Estuaire.
Eh bien, merci pour cette réjouissante balade, Estuaire.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Honey West"
Toutes mes félicitations pour ces excellentes critiques ! J'aime beaucoup cette série : j'avais déjà vu quelques épisodes, et j'en ai profité pour en voir d'autres sur youtube. Dommage que les épisodes ne durent que 25 minutes : je pense qu'un format plus long aurait pu effacer cette impression de précipitation sur certains épisodes. En revanche, Anne Francis est extraordinaire de A à Z !
J'en profite également pour revenir sur un point (HS) de la 2ème page du topic : au sujet de Captain America : The Winter Soldier, il est écrit que ce n'est pas Hayley Atwell qui interprète la version vieillie de Peggy Carter. Je précise que c'est bien le cas : par un fantastique travail, combinaison de maquillage et de numérique, la production a transformé Hayley Atwell en vieille femme !
J'en profite également pour revenir sur un point (HS) de la 2ème page du topic : au sujet de Captain America : The Winter Soldier, il est écrit que ce n'est pas Hayley Atwell qui interprète la version vieillie de Peggy Carter. Je précise que c'est bien le cas : par un fantastique travail, combinaison de maquillage et de numérique, la production a transformé Hayley Atwell en vieille femme !
Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
Re: Série "Honey West"
Merci beaucoup !
Et bravo aux artistes de l'équipe de production, le résultat est bluffant !!
Et bravo aux artistes de l'équipe de production, le résultat est bluffant !!
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Honey West"
Le dossier Honey West est en ligne!
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/honey-west-1965-1966
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/honey-west-1965-1966
Invité- Invité
Re: Série "Honey West"
Merci Steed, une série vraiment épatante qui n'a pas du tout pris la poussière ! Anne Francis est formidable.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Honey West"
Je suis d'accord ! La série aurait encore plus gagné en intérêt avec un format plus long, mais bon, ne boudons pas notre plaisir
Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
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