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Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.

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Message  Invité Dim 27 Avr 2014 - 19:04

La France avait acheté 13 épisodes diffusés en 1969. J'ai vu partiellement la rediffusion de novembre 73 après aujourd'hui madame (les vendredis et samedis, et pas le jeudi, comme Le Saint la même année). Puis vu les 13 lors de la 3e diffusion sur antenne 2 l'été 1976.
Stéphanie Powers n'était pas alors l'insupportable Jennifer Hart. Je la trouvais très sexy genre Samantha Eggar dans "La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil", ou aussi plus tard Lynda Carter dans wonder woman.

Après, en dehors de la plastique de l'héroïne (Stéphanie Powers fait un strip dans "Bons baisers d'Athènes" avec Roger Moore et Telly Savalas), je ne trouvais rien de bon à la série, trop parodique. Exemple "Sur les bords de la tamise" l'épisode avec Boris Karloff. C'est aussi stupide que certains épisodes avengers saison 6 genre "amour quand tu nous tiens", et parodique comme la série mère des agents très spéciaux dont la saison 3 propose des épisodes comme celui avec Sonny and Cher.

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Message  Invité Dim 27 Avr 2014 - 19:06

Patricks a écrit:Exemple "Sur les bords de la tamise" l'épisode avec Boris Karloff. C'est aussi stupide que certains épisodes avengers saison 6 genre "amour quand tu nous tiens", et parodique comme la série mère des agents très spéciaux dont la saison 3 propose des épisodes comme celui avec Sonny and Cher.
Entièrement d'accord, sauf que, contrairement aux Avengers, c'est le ton voulu pour la série.
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Message  Estuaire44 Lun 28 Avr 2014 - 0:09

Une affaire de chien (The Dog Gone Affair, 1-01, ***)
Au service du T.H.R.U.S.H., le diabolique Apollo Zakinthios teste un gaz sur la population d’une petite île grecque. La substance a la propriété de ralentir grandement les mouvements. Sur place, Mark découvre le complot et prévient U.N.C.L.E.. April est parachutée sur place avec un antidote, mais celui-ci est contenu dans les puces de son teckel !  Tandis que Mark sympathise avec la belle aubergiste Tuesday Hajadakis, April perd son chien, avant d’être capturée par Apollo, qui entreprend alors de la jeter à ses piranhas.

The Dog Gone Affair présente l’intérêt d’exposer dès à présent les qualités comme les défauts de The Girl from U.N.C.L.E.. L’ambiance générale de folie douce suscite une bonne humeur très communicative. Cela vaut notamment pour deux adversaires du jour, chacun franchement divertissant dans son genre : le mégalomane extraverti et sadique, à la hautement improbable canne à pêche aux mille usages ou l’onctueux  chimiste français (Pierre Fromage !) à l’accent pittoresque, avec une excellente prestation du spécialiste Marcel Hillaire. Les péripéties style chasse au trésor autour du teckel adorable et valeureux ne cassent pas trois pattes à un canard mais animent le récit. L’appréciable présence de la toujours flamboyante Luciana Paluzzi annonce une belle succession de Guest, même si son personnage demeure périphérique. Recruter une actrice aussi italienne pour incarner une Grecque montre bien le sérieux de l’ensemble, même si une série comme le saint a parfois connu les mêmes travers. Les Grecs se voient d’ailleurs ensevelis sous les clichés, bagarres et sirtaki.  

De manière étonnante Stéphanie Powers et Noel Harrison jouent leur personnage absolument au premier degré, en décalage totale avec leur environnement. On ne se situe pas dans une franche comédie come Max la Menace ou Austin Powers, mais davantage dans un entre-deux. L’effet en résulte intéressant, même si l’on comprend que le public puise être dépisté par ce contraste. Noel Harrison n’est clairement pas l’acteur du siècle, mais on accent ultra British amuse  et le duo formé avec Stéphanie Powers fonctionne bien. Cette dernière demeure clairement la vedette de l’épisode, par sa fraicheur et son élégance. On peut effectivement regretter qu’April se voit privée de toutes les scènes d’action et de combat, mais sa débrouillardise, ses dons d‘infiltration et ses gadgets suffisent à la maintenir dans le jeu. Il serait très exagéré de la qualifier de potiche. L’actrice apporte de la conviction à son jeu, sans pour autant être Diana Rigg. En un mot, ce peu onéreux pilote montre que l’on peut apprécier The Girl from U.N.C.L.E. , pour peu que l’on en prenne la mesure et que l’on se prête au jeu de cette curiosité distrayante et d’un second degré transformant nombre de ses défauts en vertus.

Stéphanie Powers (April Dancer) se fit connaître grâce à cette série. Par la suite elle connut une belle carrière  au cinéma et davantage encore à télévision, son rôle le plus connu demeurant celui de Jennifer Hart dans Pour l’amour du risque (1979-1984). Grande joueuse de polo, elle est membre du Royal County of Berkshire Polo Club, tout comme le Prince de Galles.

Parlant pas moins de sept langues étrangères,  Stéphanie Powers fut notamment retenue par la production pour sa capacité à prendre plusieurs accents, indiquant ainsi le talent d’April pour l’infiltration internationale. Ses aptitudes sportives furent également un atout, l’actrice pratiquant la danse, ainsi que l’escrime, l’équitation et le polo.

Noel Harrison (Mark Slane), décédé en octobre 2013, était le fils du grand comédien anglais Sir Rex Harrison. Il mena une double carrière de comédien et de chanteur et fut un sportif accompli. Il représenta la Grande-Bretagne aux épreuves de slalom géant lors des Jeux Olympiques d’Oslo (1952) et de Cortina d'Ampezzo (1956). Son titre le plus connu demeure The Windmills of Your Mind, qui fut le thème musical du film The Thomas Crown Affair (1968) et qui remporta l’oscar de la chanson originale.

En 1981, Noel Harrison retrouvera Stefanie Powers en participant à un épisode de L’Amour du risque, Le Perroquet aime le croquet.

Luciana Paluzzi (Tuesday Hajadakis) est célèbre pour le rôle de la redoutable Fiona Volpe d’Opération Tonnerre (1965). En 1965 elle participe également à The Man From U.N.C.L.E., lors de l’épisode The Four-Steps Affair, où elle joue une associée du T.H.R.U.S.H. connaissant un destin très similaire à celui de Fiona.

Leo G. Carroll (Alexander Waverly) fut une figure régulière du cinéma hollywoodien et des scènes de Broadway. Il fut notamment un acteur fétiche d’Alfred Hitchcock, participant à six de ses films.

Le prénom April fut francisé en Annie lors de la diffusion française de la série, car peu connu dans nos contrées.

Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E. - Page 2 Pdvd_186

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Message  Estuaire44 Mer 30 Avr 2014 - 21:16

Aux mains de Zalamar (The Prisoner of Zalamar Affair, 1-02, ***)
Le Sheikh Ali Hassen, souverain d'un petit pays d'Arabie riche en pétrole et allié d'U.N.C.L.E., est assassiné. Ses popcorns ont été empoisonnés par son demi-frère et Grand Visir. Ce dernier enlève également la princesse héritière, qu'il projette de rendre folle grâce à un goutte à goutte chinois, afin de la supplanter sur le trône. Mais April est le sosie de la damoiselle de détresse et se substitue à elle pour bloquer les plans du Vizir, jusqu'à ce que Mark parvienne à la libérer. A sa grande confusion, elle découvre que la princesse était sur le point d'épouser le seigneur d'un royaume voisin.

L'on s'amuse beaucoup tout au long de cet épisode, qu'il faut apprécier à l'aune d'un joyeux Nanar, sans prétention mais non dépourvu d'une fantaisie folklorique autour du mythe de l'Arabie heureuse. La diffusion du film Le Cheik lors de la séquence d'ouverture plante le décor : la fusion en mode humoristique de cet univers avec celui des Spy Shows des années 60. On se régale ainsi d'un vilain de fort bonne cuvée, avec un Vizir fatalement fourbe et cruel et au langage plaisamment pittoresque. Porté par le cabotinage jamais réfréné de Michael Ansara, il suscite également un duo divertissant avec son bras droit totalement stupide. Les diverses péripéties ne dérogent pas aux passages obligés du genre, avec quelques perles assez irrésistibles, comme ce verre de vin bu durant un mariage musulman, car "c'est traditionnel". Le tout se voit filmé dans des décors et des panoramas figurés par des peintures, dont on dira qu'ils rendent le plus beau des hommages à ceux pratiqués par Le Saint à la même époque. Tout ceci résulte fauché au point de susciter une indulgence amusée.

Il en va pareillement pour une distribution jouant de manière exécrable, en particulier concernant la jeune dame de compagnie incarnée par la jolie Brenda Benet, mais avec un juvénile entrain très dans l'air du temps. Les locaux de la direction d'U.N.C.L.E. s'insèrent idéalement dans l'ambiance, avec un chef donnant en permanence l'impression d'être imbibé au bourbon, des locaux parfaitement quelconques alternant avec des salles high tech pleines de machines qui font bip, façon passerelle de l'Enterprise mais ne servant que de téléphone longue distance, ou encore un stagiaire mono-neuronal. L'aspect le moins prenant de l'opus se trouve dans les faiblardes et très dispensables séquences d'action, toujours imparties au fade Mark. A l'inverse, par ses poses malicieuses, ses accents pittoresques et son charme aussi persistant en tenue orientale qu'occidentale Stephanie Powers s'impose réellement en atout maître de l'épisode, même si s'exprimant principalement sur son versant humoristique.

Brenda Benet (Giselle) joua principalement les jolies et sympathiques brunettes, dans les séries américaines des années 60 et 70, ainsi que l'odieuse Lee Dumonde de Des jours et des vies. Elle épousa Bill Bixby en 1971 et mis sa carrière en parenthèse pour se consacrer à leur enfant. Suite au divorce survenu en 1979 et à la mort subite de son fils en 1981, elle se suicida la même année.

Michael Ansara (le Vizir) joua de nombreux rôles d'Orientaux, amis aussi d'indiens dans les Westerns d'Hollywood. Il est également connu comme important acteur et voix et pour le rôle du commandant klingon Kang, apparu dans pas moins de trois séries de la franchise Star Trek. De 1958 à 1974, Michael Ansara fut l'époux de Barbara Eden (Jinny de mes rêves).

Le film aperçu en début d'épisode est Le Cheik (1921), grand succès du Muet propulsant la carrière du sex-symbol Rudolph Valentino. Le héros s'y prénomme Ahmed, comme le prince de l'épisode.

L’épisode marque l’entrée d’un nouveau personnage récurrent, Randy Kovacs, sorte de stagiaire au sein du quartier général d’U.N.C.L.E.. Censé apporter un humour juvénile, Randy va prêter main forte à Waverly dans la supervision des missions. Ne rencontrant guère de succès auprès du public, il disparut au bout de quelques épisodes.

On aperçoit pour la première fois April portant le badge jaune triangulaire d’U.N.C.L.E.. Il indique qu’elle est l’agent n°22. Wiverly est bien entendu le n° 1 et Randy le n° 40.

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Message  séribibi Mer 30 Avr 2014 - 21:59

Estuaire44 a écrit:
L'on s'amuse beaucoup tout au long de cet épisode, qu'il faut apprécier à l'aune d'un joyeux Nanar,
Je ne suis pas sûr que cet aspect de choses donne envie aux gens de la découvrir  Razz  mais c'est pourtant tout à fait le souvenir que j'en ai, quelque chose de kitsch au possible.
Bonnes critiques.
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Message  Dearesttara Mer 30 Avr 2014 - 23:05

Moi, c'est l'inverse, ça me donne sacrément envie de la voir. Tant de kitsch, bon sang... 1010
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Message  séribibi Mer 30 Avr 2014 - 23:15

Il faut aimer ce côté nanar.
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Message  Dearesttara Mer 30 Avr 2014 - 23:36

C'est vrai que tout le monde ne peut aimer. Mais au vu de ce qu'écrit Estuaire, l'amateur devrait y trouver son compte.
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Message  Invité Jeu 1 Mai 2014 - 9:28

Evidemment, quand on aime Alias, on ne peut que trouver des qualités à cette Annie. Déjà en 1973, où le mot nanar ne s'employait guère, je trouvais que c'était un navet.
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Message  Invité Jeu 1 Mai 2014 - 10:21

Moi, je préfère The Girl from Uncle à Alias. La première série ne se prend pas au sérieux, le ton est voulu d'entrée, c'est déjanté, telle que je m'en souviens. Cette scène d'April Dancer dans sa cage m'avait bien marqué.
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Message  Estuaire44 Jeu 1 Mai 2014 - 11:48

Un nanar ce n'est pas un navet, le premier est autrement divertissant. C'est le cas de GFU qui intègre d'entrée cette dimension fantaisiste et légère, sans aucune prétention au sérieux d'une série d'espionnage classique. Il y a des points communs avec Alias, mais cette dernière décrit un univers fantasmé plutôt que fantaisiste, avec des moyens conséquents et non minimalistes, et une héroïne placée au premier rang (un peu trop) et dotées d'aptitude en tous domaines, y compris l'affrontement physique.
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Message  Dearesttara Jeu 1 Mai 2014 - 12:31

Alias est je trouve une série aussi dingue que peut l'être GFU. La dinguerie de la seconde réside dans son côté kitsch comique assumé. La surenchère d'Alias plutôt dans les missions improbables et une Mythologie écrite sous acides, ce qui lui donne ce côté jusqu'au-boutiste qu'on aime (ou déteste) tant. Je rappelle qu'à la fin de la saison 3, il faut capter des empreintes rétiniennes de gars appartenant à un Consortium international pour ouvrir une chambre froide qui contient des ondes cérébrales dessinés par un prophète du XVe siècle qui correspondent à la sœur de l'héroïne enfermée dans une prison tchétchène, et qui est la fille du criminel mondial n°1 lui-même obsédé par la quête de l'Immortalité élaborée par ledit prophète. C'est pour ça que j'aime bien Alias : niveau dinguerie, on est servis. La dinguerie de GFU est sans doute différente, mais les séries marchent finalement sur le même moteur de fantaisie.
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Message  Estuaire44 Jeu 1 Mai 2014 - 17:45

Opération Penny (The Mother Muffin Affair, 1-03, ****)
Aux Etats-Unis l’important parrain Vito Pomade accepte de témoigner si sa fille Lisa, résidant à Londres, est mise à l’abri des représailles. U.N.C.L.E. dépêche April Dancer et Napoléon Solo pour la retrouver et la conduire en Amérique. Ils doivent tout d’abord retrouver une pièce de monnaie actionnant une machine de bonne aventure  indiquant où se trouve la jeune femme. Mais l’Organisation du Crime est bien décidée à s’emparer de Lisa. Entre le gang de la redoutable Mother Muffin et les deux émissaires d’U.N.C.L.E. s’engage alors une course poursuite à travers la capitale britannique.

On apprécie toujours quand une série va jusqu’au bout du concept lui ayant donné naissance et il est clair qu’avec The Mother Muffin Affair, The Girl from U.N.C.L.E. frappe un grand coup en la matière. La représentation de Londres (aucun insert) se limite à quelques murs anonymes en brique, à un bus américain simplement peint en rouge en allusion aux fameux routemasters. Quelques extérieurs sont bravement tentés, au cours desquels on s’aperçoit que Londres est désormais dotée d’un port de pleine mer. A cette occasion les cabines téléphoniques deviennent bien entendu celles peuplant les séries américaines de l’époque et non plus les anglaises si caractéristiques. Les auteurs tentent de compenser en multipliant les références culturelles au sein des dialogues, au moins c’est gratuit. La musique se montre fort agréable.

Les aventures se limitent à diverses tentatives d’évasion de la part de nos deux amis, jusqu’à la dernière, bien entendu. Volons de défaite en défaite jusqu’à la victoire finale. Tout ceci baigne dans cet entrain, cet absurde voulu et cet humour décomplexé que l’on apprécie tant dans cette série définitivement bis. Les tueurs professionnels sont grimés style Batman 1966  et résultent invraisemblablement nuls. April et Solo passent tous l’épisode grimés en Lady Macbeth et Hamlet. L’ineffable Rodney, souffre douleur  de Mother, pousse la crétinerie béate jusque dans ses ultimes retranchements et la relation avec sa patronne,  à base de châtiments corporels, induisent un subtext assez tordu et finalement très anglais. Evidemment on atteint un nouveau palier dans la démence avec la performance hallucinante de Boris Karloff en Drag Queen décatie, maquillé à la truelle et pastichant les mamies anglaises en un permanent délirium.

Les auteurs ont la bonne idée de laisser l’artiste en liberté, quitte à figer ce qui sert d’action à l’épisode, pour le laisser en libertédans un espèce de musée de cire évoquant autant Madame Tussauds que les classiques de l’épouvante. Tout ceci se déroule a dans un premier degré magistral, bien au-delà d’un simple cabotinage. L’opus apporte d’ailleurs un vrai plaisir d’acteurs, avec un Robert Vaughn autrement plus fringant que Noel Harrison mais aussi  une Stéphanie Powers délicieuse dans sa tenue sexy en diable et toujours aussi mutine et rayonnante. April se coule joliment dans une relation apprentie/mentor avec Napoléon, n’étant pas sans évoquer Steed et la Tara des premiers épisodes. Bruce Gordon amuse également par sa caricature de gangster mafieux caricaturant gaiment son rôle fétiche de Frank Nitti. Un épisode hilarant et de bout en bout, comme seul  peut l’être le kitsch exacerbé érigé en système par des auteurs malicieux, finalement assez audacieux pour l’époque.


Dans le but de faciliter le lancement de The Girl from U.N.C.L.E., NBC organisa un cross over avec sa série mère Un échange de partenaire se déroula, Napoléon Solo collaborant ici avec April Dancer, tandis que Mark Slate allait rejoindre Illya Kuryakin pour l’épisode The Galatea Affair de The Man from U.N.C.L.E.. Les deux épisodes furent diffusés la même semaine et bénéficièrent de guest stars de choix dans des rôles marquants, avec Joan Collins pour The Galatea Affair et ici Boris Karloff comme joyeusement improbable Mother Muffin.

Bernard Fox (Rodney Babcok) est bien connu pour le rôle régulier du Dr. Bombay Dans Ma sorcière bien aimée. Originaire du Pays de Galles, il incarna de nombreux personnages britanniques dans les productions américaines, dont le Colonel Crittendon de Stalag 13.

Le britannique Boris Karloff (Mother Muffin) est l’une des gloires du cinéma d’horreur d’avant guerre, notamment pour son rôle emblématique de la Créature de Frankenstein, figurant dans plusieurs films. Tout en continuant à apparaître dans plusieurs productions du genre, il travaille principalement pour la télévision durant les années 50 et 60. De son vrai nom William Henry Pratt, il fut notamment un narrateur populaire pour son phrasé particulier. Décédé d’une pneumonie en 1969, il demeure l’objet d’un culte chez les amateurs, à côté de Bela Lugosi (Dracula), Lon Chaney ou Vincent Price.

Robert Vaughn (Napoléon Solo) fut le protagoniste de The Man from U.N.C.L.E., mais aussi de Poigne de fer et séduction (1972-1974). Il est apparu dans de très nombreuses séries américaines et connu plusieurs succès au cinéma. Toujours actif aujourd’hui, il tient  encore un rôle régulier dans Les Arnaqueurs VIP (2004-2012). Proche de Robert Kennedy et engagé politiquement (il écrivit notamment un ouvrage marquant sur la liste noire du Maccarthysme), il se vit proposé par le Parti Démocrate d’être l’adversaire de Ronald Reagan lors de l’élection du Gouverneur de Californie, ce qu’il déclina (1967).

Bruce Gordon (Vito Pomade) est bien connu pour son rôle de frank Nitti, l’ennemi récurrent d’Eliot Ness dans Les Incorruptibles.

Quand Solo et April se rendent accèdent à la diseuse de bonne aventure, le mot de passe est Gather ye rosebuds while ye may, Old Time is still a-flying: And this same flower that lives today tomorrow will be dying. Il s’agit d’une citation du poème To the Virgins, to make much of Time, du poète anglais Robert Herrick (1591-1674).

Now cracks a noble heart. Good night, sweet prince, And flights of angels sing thee to thy rest, déclare Mother Muffin à Solo. Il s’agit d’une citation d’Hamlet, Acte V, scène 2.

Le chien de Mother Muffin est un Bulldog anglais, soit l’un des symboles culturels de la Grande Bretagne, associé à Winston Churchill durant la Seconde guerre mondiale.

En but d’épisode, la chanson du clochard est Christmas is coming, une berceuse anglaise traditionnelle reprise par Bing Crosby. Les paroles font référence à la pièce de monnaie (half-penny) dont il sera question dans l’épisode.

Le rôle de Mother Muffin devait être initialement tenu par Judith Anderson. Mais les producteurs, voyant le personnage décrit dans le script comme « un Boris Karloff travesti » décidèrent de saisir la balle au bond ; l’acteur accepta le défi, ayant déjà joué de tels rôles au théâtre. Cela demeurera  sa seule expérience de la sorte à l’écran.

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Message  séribibi Jeu 1 Mai 2014 - 17:52

Les 2 séries n'entretiennent pour moi aucun rapport : l'une joue la carte de la légèreté, de l'humour et de la parodie (pas forcément volontaire), l'autre affiche une ambiance grave et un total 1er degré (à l'exception du personnage de Marshall).
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Message  Estuaire44 Jeu 1 Mai 2014 - 19:48

Photo de tournage

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Message  Estuaire44 Ven 2 Mai 2014 - 19:42

Sur les bords de la Tamise (The Mata Hari Affair, 1-04, **)
La danseuse du ventre Marta Hurens a d’importantes révélations à faire à M. Waverly. Un rendez-vous est fixé à Londres, où elle doit participer à un spectacle consacré à Mata Hari. April voyage avec elle pour assurer sa sécurité. Mais une bombe fait exploser leur train, tuant Marta. April se fait passer pour elle et intègre la production,  espérant forcer l’assassin à de dévoiler. Mark agit de même, prétendant disposer de documents indiquant l’identité du meurtrier.

L'épisode marque un relatif atterrissage dans la normalité, après le particulièrement OVNI The Mother Muffin Affair. La reconstitution de Londres devient plus classique, avec des inserts et quelques tenues emblématiques, avec évidemment l'anglais Mark en chapeau melon et parapluie ou l'évocation (minimaliste) de Soho. La série se rode une formule avec la toujours élégante April en infiltration et Mark jouant les gros bras en protection de sa partenaire. L'ambiance apparaît moins portée au délire, mais la conséquence en est que l'on porte à The Mata Hari Affair les mêmes exigences qu'un épisode classique et c'est là que le bas blesse. Le récit souffre dramatiquement d'un manque quasi absolu de scénario, se résumant à une simple succession de tentatives de meurtres sur April, selon des modus operandi dépourvus de toute originalité et échouant régulièrement sans que l'héroïne ait à faire quoique ce soit. L'épisode s'étire, on peut d'ailleurs se demander si un format court à la Honey West ne conviendrait pas mieux à une série montrant ses limites dès que la folie ambiante s'essouffle.

On regrette que l'évocation de l'emblématique Mata Hari ne crée aucune connexion avec l'héroïne ou que le Whodunit ne soit jamais sérieusement entrepris. Ce manque de consistance oblige les auteurs à meubler avec d'interminables digressions ou, fort heureusement, par deux forts jolis numéros de danse d'April, jazzy ou orientalisante. La gracieuse et tonique Stéphanie Powers brille particulièrement dans un exercice n'ayant bien entendue rien à voir ni de près ni de loin avec la danse du ventre. La faiblesse du sujet se ressent d'autant plus fortement qu'en soi il se rapproche de l'un des meilleurs épisodes du Saint, Marcia. On reconnaîtra cependant à la mise en scène d'avoir tenté de tirer le meilleur parti du décor du théâtre, l'espace de la scène autorisant d'amples mouvements de caméra et les coulisses sombres et confinées se montrant inquiétantes. Le duo formé avec entre le classieux  Edward Mulhare (très semblable au Devon Miles de K2000) et la juvénile protagoniste aux accents toujours pittoresques fonctionne plutôt bien. Jocelyne Lane se montre par contre inexpressive au possible et fait regretter l'Edina Ronay des Avengers.

Le badge de Mark montre qu'il est l'agent numéro 14 d'U.N.C.L.E..

Jocelyn Lane (Mandy) fut un sex–symbol des années 50 et 60, exerçant comme actrice et mannequin, tout comme sa sœur Mara. Elle multiplia les apparitions dans les films et séries de l’époque, étant notamment réputée ressembler à Brigitte Bardot. Elle se retira en 1971, après avoir épousé le prince von Hohenlohe-Langenburg.

Edward Mulhare (Sir Terrance) est bien connu pour le rôle de Devon Miles, dans K 2000. Il a également accompli une fort belle carrière à Broadway et est apparu dans de nombreuses séries.

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Message  Estuaire44 Sam 3 Mai 2014 - 16:22

L'Affaire de l'unité Montori (The Montori Device Affair, 1-05, ***)
Le siège d’U.N.C.L.E. à Rome est attaqué par des agents du T.H.R.US.H.. Ceux-ci s’emparent du Montori, un appareil en forme de bijou, permettant de se connecter à tous les réseaux internes. Les communications internes sont paralysées Brassano, important dessinateur de vêtements, est soupçonné d’être le cerveau de l’apparition April va se faire passer pour une importante cliente de sa boutique. Le T.H.R.US.H entreprend d’utiliser l’appareil hypnotique du Pr. Budge, afin d’assassiner les dirigeants mondiaux lors d’une importante réunion.

A près une séquence introductive réellement spectaculaire, e récit joue avec malice de grands thèmes classiques de l’espionnite de l’époque (la suggestion mentale, communications et mots de passe) pour les détourner en une comédie gentillette mais souvent plaisante. Les péripéties demeurent minimalistes, avec un duo vedette en définitive peu opérant, puisque la situation n’est en définitive réglée que par la tonitruante intervention de Waverly. Celle-ci confirme la tonalité de vaudeville progressivement revêtue par l’histoire une fois sise à Paris. Les acteurs ont le bon goût de se mettre au diapason, avec une Stéphanie Powers toujours en grande forme et un Edward Andrews totalement déchaîné, le ridicule exacerbe de Rossano achevant de détourner le récit d’espionnage vers la comédie pure (à défaut de subtile).La performance de John Carradine se montre également digne d’éloge, le grand acteur manifestant un beau sens de l’humour et du plaisir de jouer.

Son Pr. Budge caricature avec génie les savants fous et autres esprits diaboliques peuplant les scénarios du genre, mais aussi ceux des Avengers. A côté de postures en permanence excessives et d’un certain humour de farce, Carradine parvient néanmoins à rendre l’individu fugitivement inquiétant, un excellent travail. L’opus a la bonne idée de se débarrasser durablement de mark, laissant de l’espace à ces deux excellents acteurs. L’opus ouvre aussi une agréable fenêtre sur la haute couture de l’époque et quelques actrices aussi belles qu’élégantes. Le spectacle contient également quelques perles typiques de la série. L’action se base sur le blocage des communications par le Montori, mais l’effet tombe totalement à plat par l’emploie de simples cabines téléphoniques, ce qui n’empêche pas les héros de souligner perpétuellement la terrible entrave suscitée par le dit Montori. Waverly ly se grimant en personnage de la Belle Epoque pour figurer un Français des Sixties vaut aussi le détour. L’amateur des Avengers appréciera qu’April utilise des lunettes noires très semblables à celles de Mrs Peel dans Les espions font le service.


John Carradine (Pr. Budge) fut un célèbre chef de troupe de Broadway, montant notamment des pièces shakespeariennes connaissant un grand retentissement. Au cinéma il fut également un acteur à succès, spécialisé dans les Westerns (L'Homme qui tua Liberty Valence, 1962) et les films d'épouvante (House of Dracula, 1945). Sa voix profonde et sonore contribue beaucoup à sa popularité. John Carradine était ainsi surnommé « The Bard of The Boulevard » pour son habitude de déclamer du Shakespeare durant ses promenades. Il est le père de quatre acteurs, dont David, popularisé par la série Kung Fu (1972-1975).

Edward Andrews (Rossano) apparut dans de très nombreuses séries des années 50 à 80, aisément reconnaissable par sa haute taille, ses cheveux blancs et ses épaisses lunettes. Il se spécialisa dans les rôles inquiétants ou ambigus et apparut dans Bonanza, Les Envahisseurs, Police Woman, Drôles de Dames... Il participa également à de nombreux films (Plus dure sera la chute, 1956 ; Tora ! Tora ! Tora ! 1970…), tout en demeurant très présent au théâtre.

Le panneau d’ouverture indique « quelque part en Italie », comme s’il s’agissait d’un endroit indéterminé, alors que l’on reconnaît bien entendu le Colisée. De même un panneau ultérieur indique « quelque part en France », avec cette fois la Tour Eiffel à l’image.

Sous forme d'apparition clin d'œil, l'épisode met en scène deux acteurs de La Famille Addams (1964-1966) : Lisa Loring (Wednesday) et Ted Cassidy (Lurch).

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Message  Estuaire44 Sam 3 Mai 2014 - 23:27

Toros et Christeras (The Horns of the Dilemma Affair, 1-06, ****)
Au Mexique, Alejandro De Sada, millionnaire fanatique de tauromachie et dirigeant du T.H.R.U.S.H. pour l’Amérique centrale, enlève une équipe de scientifique travaillant sur une fusée révolutionnaire. Grâce à une technologie de l’organisation, il entreprend de transférer leurs connaissances dans un ordinateur. Mark se fait passer pour un critique tauromachique, tandis qu’April se lie à un torero ami de De Sada, dans le but de libérer les prisonniers.  

L’épisode doit beaucoup à la grande performance de Fernando Lamas. Par sa prestance et son allant,  il suscite le premier adversaire réellement crédible de nos deux héros. Il faut dire que l’auto parodie ne correspondait pas vraiment au profil psychologique de l’acteur. Sa dimension hispanique sonne juste parmi les innombrables caricatures peuplant la série, d’autant qu’il s’exprime à de multiples reprises en un pur Castillan. Cette dimension apporte une vraie valeur ajoutée au récit, nous valant de multiples références culturelles, une somptueuse musique à base de guitare espagnole (mais aussi un Bossa nova assez hors sujet) et de forts jolis décors. Les Mexicains se voient traités sans guère de condescendance.

La similitude avec les paysages californiens autorisent de relativement extérieurs. Cela nous vaut une scène de voitures assez supérieures au niveau coutumier de la production, même si les doublures demeurent particulièrement évidentes. Les péripéties se succèdent à un rythme soutenu, même si souvent gratuites (les deux héros se faisant capturer aussi facilement qu’ils se libèrent). Le mélange de haute technologie et d’éléments plus pittoresques (la pelote basque tueuse, supplice de la couverture …) génère cette fantaisie nécessaire à la série April brille par sa bonne humeur et une garde robe aussi variée que colorée, on apprécie qu’elle participe activement à l’affrontement final.

L'Argentin Fernando Lamas (Alejandro de Sada) joua les beaux ténébreux hispaniques dans de nombreux films des années 50, notamment à la MGM. Sa rivalité au long cours avec Ricardo Montalban est restée dans les mémoires. Il mit un point d'honneur à tenir son rôle de Latin Lover dans la vraie vie, défrayant la chronique d'Hollywood par de nombreuses aventures avec ses partenaires féminines. Il fut marié quatre fois, notamment avec Esther Williams. A partir des années 60, Il travailla surtout pour la télévision, y compris comme réalisateur. Patrick Macnee le remplaça dans la série Gavilan (1982), du fait de son cancer. Il est le père de Lorenzo Lamas. Fernando Lamas participe également à l'épisode The U.F.O. Affair.

La secrétaire est jouée par Thordis Brandt, qui va multiplier les apparitions éphémères de jolies blondes durant la série. Sa carrière est limitée aux années 60 mais elle connut une durable réputation en tant que nurse des enfants de stars d'Hollywood.

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Message  Estuaire44 Dim 4 Mai 2014 - 23:38

Plus fort que le Roquefort (The Danish Blue Affair, 1-07, **)
Au Danemark, le T.H.R.U.S.H. a installé une base secrète contenant le générateur d’un rayon capable de détruire navires de guerre et sous-marin. Mais le système est instable et nécessite de mini composants pour ne pas exploser. Ceux-ci sont transmis dissimulés dans du fromage local, mais ce dernier est mangé accidentellment pat un gourmet, Stanley Umlaut. Mark et April vont tenter de récupérer Stanley avant que l’organisation maléfique ne mette la main sur le contenu de son estomac.

L’intrigue ne s’extraie pas de quelques poncifs des séries d’espionnage à la James Bond (base des antagonistes contenant un projet secret que les héros vont détruire) joints à ceux propres à The Girl from U.N.C.L.E. (succession effervescente de captures et d’évasion, tentatives de mises à mort hautement exotiques d’April) pour ne constituer qu’un support à un interminable numéro de Dom DeLuise. Les amateurs du comique se régalement, d’autant qu’on le découvre ici très jeune, méconnaissable sans la fameuse barbe qui apparaitra plus tard. Le comédien a déjà toute sa faconde mais, dans ce le domaine éminemment subjectif qu’est l’humour, on le préfère décidemment en interventions concises et efficaces. A force son débit de mitraillette et sa jovialité extravertie finissent par lasser, un phénomène expérimenté derechef bien plus tard dans l’épisode Urgo de Stargate SG-1. L’épisode trouve néanmoins un second souffle grâce à des agents du T.H.R.U.S.H. tous plus joyeusement débiles les uns que les autres, K.A.O.S. est renvoyé loin derrière. Cela vaut  le chef complètement fou (complètement) de la base.

On apprécie en particulier le délire intégral et sans concessions autour d’Hansel et Gretel, les mitrons diaboliques, ainsi que de la sorcière/boulangère/chirurgienne/mère adoptive du chef, etc. Les acteurs jouent à fond  la carte de la crétinerie massive, avec une bonne humeur assez irrésistible. Les Danois caricaturaux et du meilleur goût font songer au goldmember d’Austin Powers, version batave. Avec ses couloirs, ses chariots et son canon de la mort assemblé en quelques néons, la base demeure aussi archétypale que fauchée aux blés. Quand un invité nécessite de l’espace narratif la série a la bonne idée de toujours sacrifier Mark, ce qui permet à Stéphanie Powers de briller à nouveau par son charme et par le premier degré avec lequel elle incarne April, soulignant par contraste le bagout de DeLuise. De plus les auteurs facétieux n’ont pas oublié de doter la belle d’une robe particulièrement moulante dans cette opus où elle se voit copieusement aspergée, ce qui ne gâche en rien le plaisir.


Le Danish Blue (Danablu en danois) ressemble effectivement au Roquefort, comme l’indique un titre français bien dans le ton. Il fut d’ailleurs créé en imitation du fromage français, à la fin du dix-neuvième  siècle. Tout comme dans l’épisode, il se consomme souvent en salade, mais aussi au dessert, accompagné de biscuits ou de fruits. Le  Danish Blue est très populaire au Etats-Unis.

Dom DeLuise (Stanley) fut un humoriste très populaire aux Etats Unis. Il est notamment connu pour ses participations aux films de Mel Brooks (La folle histoire du Monde, La folle histoire de l'Espace). Il apparaît également dans de nombreux films et séries, régulièrement en association avec son ami Burt Reynolds (L'Equipée du Cannonball). Ce passionné de gastronomie a écrit deux ouvrages réputés à propos de la cuisine italienne.


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Message  Estuaire44 Mar 6 Mai 2014 - 10:41

L'Affaire du jardin du mal (The Garden of Evil Affair, 1-08, **)
U.N.C.L.E. et le T.H.R.U.S.H. sont en quête d'un sérum capable de transférer l'esprit d'un mort dans le corps d'un de ses descendants. Son concepteur a été tué par le Culte de Cambodyses, une secte d'assassins du Moyen-Orient, aux ongles imbibés de poison mortel. Cet allié du T.H.R.U.S.H. entend désormais voler de ses propres ailes. Le Culte veut se servir de l'ultime descendante de Cambodyses comme réceptacle du Fondateur.  April va se substituer à cette jeune femme participant au tournage d'un Western à Berlin, afin d'infiltrer le sanctuaire secret du Culte.

Au fil  des épisodes, l’on se rend compte que la faiblesse de The Girl from U.N.C.L.E. ne résulte pas tant du kitsch joyeux et assumé de ses scénarios ou de son sympathique manque de moyens, mais plutôt de la répétitivité de ses péripéties. Répartition des tâches entre April (infiltration) et Mark (action), récit de cartoon entre captures et évasions également accélérée, scène centrale à la cliffhanger de Batman 1966 voyant April promise à un trépas aussi spectaculaire que fantaisiste, présentation monolithique de la situation par Waverly, etc. Sous  son côté farfelu la série s’avère un Formula Show passablement rigide. L’épisode du jour ne dépareille pas des précédents, avec un modus operandi vite équivalent et une opposition Culte/T.H.R.U.S.H.  S’avérant décevante par son manque d’implication réelle dans le récit. De plus la réutilisation massive du décor des souterrains de l’épisode précédent lasse rapidement.

Quelques perles maintiennent néanmoins l’intérêt. Il en va ainsi du péplum délirant autour du Culte, très dans le genre de l’épatant pharaon Tut de Victor Buono dans Batman 1966. Supposés être des assassins nimbés de secret, les membres du Culte se reconnaissent aisément à leurs ongles grotesquement surdimensionnés, à côté l’auriculaire des Envahisseurs reste un modèle de discrétion. Le moment le plus amusant de l’épisode demeure la visite burlesque des studios de la production, ce qui confère à l’ensemble un aspect de sous Epic assez plaisant pour l’amateur des Avengers (beaucoup de palmiers à Berlin). En roue libre dans son rôle de réalisateur tyrannique, Oscar Beregi nous offre d’ailleurs un réjouissant Von Gerb, cousin de Von Schnerk. Les acteurs s‘amusent bien sur le tournage de la série, cela se sent à l’écran. L’anglais Mark se dote lui aussi d’une spectaculaire guimbarde. Entre danseuses orientales, femmes fatales et actrices, l’épisode joue aussi joliment la carte du charme, avec une April toujours aussi irrésistible.


Le tournage d’un Western à Berlin pourrait sembler original, mais le genre connaît une vraie vogue en Allemagne durant les années 60.  Les romans, de l’auteur allemand Karl May, décrivant un Far West aventureux et trépidant, sont ainsi adaptés à l’écran avec succès au cours de la décennie, Terence Hill y débutant sa carrière. Peu avant le tournage de la série, l’année 1965 a été marquée par le grand succès de l’adaptation du Dernier des Mohicans, par le réalisateur Harald Reinl.

Oscar Beregi (Von Gerb) dut à son accent et à ses origines hongroises d'interpréter de nombreux personnages d'Européens de l'Est et d'Allemands. Outre de multiples apparitions au cinéma, il joua également dans : La Quatrième Dimension, Papa Schultz, Des Agents Très Spéciaux, Max la Menace, Les Mystères de l'Ouest, Mission Impossible, Mannix, … Dans Les Incorruptibles il tint également le rôle semi récurrent du gangster Joe Kulak.


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Message  Estuaire44 Mer 7 Mai 2014 - 19:41

La Nouvelle Atlantis (The Atlantis Affair, 1-09, ***)
Aidé par April et Mark, le Pr. Antrum recherche la mythique Atlantide. La cité contiendrait le secret d’un rayon concentrant la lumière solaire, bien plus puissant que le laser. Antrum détermine que l’entrée d’Atlantis se trouve aux Caraïbes. Elle se situe sur la propriété du très excentrique  Honore Le Gallows, aimant vivre comme un seigneur français du Grand Siècle. Mais le T.H.R.U.S.H. intervient et kidnappe nos héros.


L'écriture du scénario par Richard Matheson crée bien entendu l'évènement. Après avoir été l'un des piliers de La Quatrième Dimension de Rod Serling, le grand auteur à poursuivi une participation plus erratique avec la télévision, tout en continuant à édifier son œuvre propre. La grande curiosité consistait donc à vérifier si Matheson allait hausser le niveau narratif de la série, par l'une des ces constructions à la fois renversantes et impeccablement édifiées dont il a le secret. Force est de constater que la déception est relativement au rendez-vous, Matheson se fondant purement et simplement dans la formule de la série. On ne discerne ici aucune originalité véritable, avec la sempiternelle succession de captures et d'évasions/libérations pareillement déconcertantes de facilité constituant l'ossature des intrigues de The Girl from U.N.C.L.E.. De plus il leste April d'un boulet persistant en la personne d'un Yankee aussi niais et inopérant que gentillet. On reconnaitra à l'écrivain d'avoir su porter ce style narratif à son paroxysme, démultipliant et variant les évènements, sur un rythme d'enfer (on compte pas moins d'une dizaine de péripéties de ce style).

Surtout Matheson met en œuvre avec panache la seconde partie de la charte de The Girl from U.N.C.L.E. : l'élément fantaisiste, voire délirant. Honore Le Gallows nous régale d'une parodie irrésistible de Français, avec un accent caricatural dépassant tout ce que l'on avait entendu jusque là durant les séries Sixties. La dinguerie autour du Dix-septième Siècle se voit poussée très loin, sans la moindre concession malvenue à la vraisemblance ou au bon goût, mais aussi avec un appréciable aspect menaçant. Le Gallows est un grand seigneur orgueilleux et prédateur, pas un doux Excentrique des Avengers. Comme clou du spectacle il nous vaut un duel d'escrime étonnant de technicité avec April. L'épisode trouve aussi un second souffle avec ses nombreux extérieurs et ses scènes d'actions nautiques fort correctement filmées, pour le coup originales au sein de la série (le budget s'avère clairement supérieur à la moyenne de la série). A noter un étonnant tag final, exprimant à quel point Mark et April n'en ont rien à cirer d'Atlantis, en fait, ce qui résume sans doute de manière sarcastique l'opinion de Matheson sur son ouvrage du jour.


Les cristaux atlantes permettant de maîtriser les rayons solaires sont repris par Matheson dans toute une mystique autour d'Atlantis popularisée depuis le XIXème siècle. Le Livre de l'Atlantide de Michel Manzi (1922) en constitue une somme, reprise chez les auteurs de Fantastique comme chez les divers passionnés de l'énigme de la localisation du continent perdu. En 1960, cette thématique est remise au goût du jour par le film Atlantis, terre engloutie. La tradition de l'Empire de Mu, très semblable à celle de l'Atlantide développe également l'idée d'armes solaires, une idée reprise dans le dessin animé Les Mystérieuses Cités d'Or (1982)

Sidney Blackmer (Pr. Antrum) fut un spécialiste du rôle de Théodore Roosevelt, qu'il incarna dans pas moins de sept films. Egalement remémoré pour le rôle du sorcier dirigeant la secte sataniste de Rosemary's Baby (1968), il reste avant tout une grande figure de Broadway.

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Message  Estuaire44 Mer 7 Mai 2014 - 23:06

Une comparaison avec Alias, à partir d'une scène de cet épisode

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Message  séribibi Mer 7 Mai 2014 - 23:54

Franchement à part la bombe lacrymo je ne vois aucun rapport entre les 2 scènes.
On serait même plutôt dans le jeu des 112 erreurs là, non ?  Laughing
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Message  Estuaire44 Jeu 8 Mai 2014 - 7:15

Le Paradis Perdu (The Paradise Lost Affair, 1-10, *)
Le T.H.R.U.S.H. développe de nouvelles voies de contrebande, afin de ruiner les pays riverains du Pacifique. Après avoir suscité une mutinerie, Mark et April s’emparent des plans, dissimulés sur un navire croisant dans le sud de l’océan. Devant abandonner le bateau, ils s’échouent sur une île paradisiaque inconnue. Ils se trouvent confrontés au maître des lieux, le pittoresque roi pirate Genghis Gomez VIII, mais aussi au capitaine du T.H.R.U.S.H, bien décidé à récupérer les documents.

L’épisode constitue le premier véritable four de la The Girl from U.N.C.L.E. Genghis Gomez et ses sbires ne sont jamais drôles, mais vulgaires et passablement répugnants. La série troque ici sa fantaisie et son dynamisme contre un humour pachydermique et répétitif, durant l’interminable séjour sur cette île improbable. Les acteurs invités, en particulier Monte Landis, cabotinent sans le génie et l’allant de nombre de leurs précurseurs. Le scénario apparaît totalement mis à écart durant les deux tiers du récit, au profit d’une succession de gags indigestes, avec en arrière plan une tonalité de « bon sauvage » assez pénible à regarder aujourd’hui. Il reste éloquent que l’arrivée du T.H.R.U.S.H. soit perçue comme celle de la cavalerie, tant elle apporte un semblant de relance à l’intrigue. Après les agréables extérieurs de The Atlantis Affair, revenir à un décor en confiné en studio s’avère pénible, d’autant qu’aucune animation n’est tentée par la mise en scène. Seuls émergent la fraicheur d’une Stéphanie Powers toujours élégante et la plaisante musique de la série.


Monte Landis (Genghis Gomez VIII) est un acteur comique populaire aux Etats-Unis, notamment pour ses différents rôles délirants dans The Monkees (1967-1968).

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Message  Estuaire44 Jeu 8 Mai 2014 - 22:14

Dans les griffes de l'aigle (The Lethal Eagle Affair,1-11, ****)
En Autriche, deux agents du T.H.R.U.S.H. Franz Joseph et Volander sont en train de mettre au point un téléporteur. Leur machine est parvenue à téléporter un aigle dans le ciel jusque dans une cage. Ils recherchent désormais un cobaye humain dans la population locale, mais ignorent qu’April s’est infiltrée dans leur organisation, en tant que laborantine.

L’épisode frappe d’entrée par une séquence d’introduction autrement plus marquante qu’à l’accoutumée. La vision d’April ligotée sur le toit d’une voiture et subissant l’assaut d’un aigle telle Prométhée suscite une tension aux lisières de l’épouvante, d’autant qu’à ce moment là on n’en comprend pas encore les enjeux. Et qu’importe qu’à la téléportation le majestueux aigle royal (en images insérées) soit inexplicablement devenu un vautour passablement déplumé, cela fait partie de ces perles participant au charme très particulier de The Girl from U.N.CL.E.. Par la suite The Lethal Eagle Affair se montre en rupture totale avec el catastrophique opus précédent, optant pour une intrigue animée, sans temps morts et développant un humour malicieux très divertissant. Que Mark échappe à la ritournelle des captures/évasions apporte une plaisante nouveauté, d’autant que sa présence cachée nous apporte un amusant vaudeville.

L’épisode doit aussi beaucoup au talent et l’évidente complicité de l’épatante Margaret Leighton et de Michael Wielding, incarnent un couple étonnamment touchant pour la série. Ces vieux agents de T.H.R.U.S.H. au caractère  si antagoniste, elle dynamique et un fantasque, lui plus rassis et effacé, trouve dans cet ultime aventure un prolongement pour leur amour, c’est bien vu, voire émouvant. La production se relève d’un standard correct, entre extérieurs ensoleillés et élégants décors, assez semblables à ceux du Saint. La musique demeure l’un des atouts de la série, avec notamment un orchestre traditionnel tyrolien à la musique très Sixties et déhanchée ! L’habituel amoureux du jour de la pimpante April s’avère même relativement moins un boulet que ses prédécesseurs.


L'anglaise Margaret Leighton (Gita Volander) fut une figure du West End, collaborant avec Lawrence Olivier dans la compagnie de l'Old Vic, avant de s'installer à Broadway durant les années 50. Elle se spécialisa dans les rôles de grande dame. Lors du tournage de l'épisode elle était mariée avec Michael Wilding (Frantz Joseph), les deux époux jouant régulièrement ensemble. Atteinte de sclérose en plaques, elle continua à apparaître sur les planches, même lorsqu'elle eu perdu l'usage de ses jambes. Elle décéda en 1976, à 53 ans.

Michael Wielding (Franz Joseph) fut marié à Elizabeth Taylor, avant d'épouser Margaret Leighton en 1964. les deux comédiens comptant de nombreux mariages à leur actif, durent batailler avec les églises et tribunaux américains pour que leur union soit validée. Ce parfait gentleman anglais multiplia les seconds rôles dans les films américains, ayant lui aussi changé de continent durant les années 50. Il se retira au début des années 70, pour se dédier à la peinture.

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Message  Estuaire44 Dim 11 Mai 2014 - 22:17

Intrigue au petit cirque (The Romany Lie Affair, 1-12, ***)
Sadvaricci, chef d'un cirque itinérant, séduit et dépouille de riches femmes, aidé par la voyante Mama Rosha, avant de les assassiner. April et Marc s’infiltrent, comme trapéziste et comme clown. Mais April doit faire face à la jalousie de la bohémienne Panthéa, qui la voit comme une rivale auprès de Sadvaricci. Elle défie April dans un duel à mort.

On s’intéresse très peu à l’histoire principale, du fait du caractère hautement improbable du complot ourdi par Mama Rosha et Sadvaricci, supposant une crédulité abyssale des hautes dames visées, mais surtout parce qu’elle est mise sous le boisseau durant une bonne moitié de l’épisode au profit de la confrontation entre  April et Panthéa. Entre combat louchant sur celui de Bons baisers de Russie (1963)  et April jetée dans la cage de l’ours en passant par d’autres facéties, le récit prend la forme d’un Carton à la Tex Avery. Tout ceci n’apparaît guère structuré mais distrait infailliblement. L’opus amuse également par ses à-côtés. A quelques extérieurs près, l’ensemble est à l’évidence tourné en studio mais l’aspect coloré et festif de la reconstitution du cirque (roulottes, costumes, maquillages, performances d’artistes invités) résulte absolument charmant.

On retrouve les mêmes atouts que pour La loi du silence des Avengers, la couleur apportant ici un plus indéniable pour un environnement aussi chamarré.  Le spectacle s’adorne également de moult jolies jeunes femmes, à commencer à commencer par la brune Panthéa et la toujours irrésistible April, parfaitement mise en valeur par ses tenues de scènes. On apprécie également les perles propres à la série avec un ours mité à l’évidence interprété par un humain (c’est encore pire que celui aperçu chez Honey West), France méridionale aux permanentes allures de Californie ou jeu joyeusement caricatural des protagonistes. La bonne humeur générale déteint d’ailleurs sur une Gladys Copper s’amusant visiblement beaucoup, à l’image de la plupart des guests de la série.


Gladys Cooper (Mama Rosha), élevée au rang de Dame de l'Empire Britannique en 1967, fut l'une des plus grandes gloires du théâtre anglais, tout au long d'une carrière débutée en 1905. Elle connut également le succès dans de nombreux films hollywoodiens (My Fair Lady, 1964).  Sur le petit écran elle participe également à La Quatrième Dimension, où elle est la partenaire de Robert Redford dans Nothing in the Dark (1962). Gladys Cooper décéda peu de temps après le tournage de L'Héritage d'Ozerov (Amicalement vôtre) et, dans ses mémoires, Roger Moore fait part de son émotion d'avoir donné la réplique à la grande actrice, pour son dernier rôle.


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Message  Estuaire44 Lun 12 Mai 2014 - 21:03

Petit John Doe (The Little John Doe Affair, 1-13, ***)
Joey Céleste, important membre d'un gang de racket, est prêt à faire des révélations sur ses associés à U.N.C.L.E.. Mais ces derniers embauchent un redoutable tueur professionnel, Little Doe, pour l'abattre. Mark étant indisponible, April se voit  envoyée en Italie, pour  ramener Joey au quartier général d'U.N.C.L.E.. Une romance naît entre April et Joey.

Un bien agréable escapade à Rome, sentimentale à souhait, pour une April délestée d’un mark à l’intérêt toujours très inégale. Le grand atout de ce récit plus classique qu’à l’ordinaire réside dans la rencontre avec Joey  gagnant progressivement en intérêt, loin des joyeux hurluberlus habituels, l’élégant et spirituel Joey, se montre aussi exotique qu’à l’unisson d’April , a fur et à mesure que s’installe une savoureuse romance. Entre moments complices et scènes d’action,  jusqu’à une séparation étonnamment mélancolique, cette dimension apporte une vraie  spécificité à l’épisode, tout à fait convaincante tant le courant passe entre Stéphanie Powers et Pernell Roberts, parfait en Latin Lover.

Mis en valeur par une mise en scène également plus élaborée qu’à l’ordinaire, le si propice cadre romain convient idéalement à cette aventure romantique très à part au sein de la série. Little Doe, tueur inexorable au pied bot vaguement diabolique, constitue un adversaire de choix, imperturbable et inquiétant. En parfait contraste, ses discussions avec son épouse ignorant tout de ses activités apportent un humour à la Tru Lies fort divertissant, sans en abuser. Quelques imperfections viennent néanmoins nuire à la réussite de l’opus.

Les amusantes lunettes très datées d’April auraient amusé sur quelques minutes mais finissent par lasser. Découvrir Little Doe renoncer à sa mission par le seul discours édifiant d’April réduit quelque peu son aura. Surtout April, astucieuse et richement dotée en gadgets, continue à être toujours aussi inopérante dans les scènes de combat, ce qui s’avère particulièrement dommageable e la circonstance. Quand Mark prenait la relève, c’était en définitive toujours U.N.C.L.E. qui répondait présent. Ici il demeure désarçonnant de voir le témoin sous protection prendre tous les risques durant les  affrontements, tandis que l’agente chargé de veiller sur lui se dissimule prudemment.


Wally Cox (Little John Doe) fut un acteur populaire des premiers temps de la télévision, au début des années 50. Il accéda à la célébrité avec Mr. Peppers (1952-1955); par la suite il participa à de nombreux sitcoms et jeux télévisés, ainsi qu'au pilote de Mission Impossible. Il était un proche de Marlon Brando, son ami d'enfance.

Pernell Roberts (Joey Celeste) fut une figure régulière de séries américaines, notamment dans les domaines du policier et du Western. Il est particulièrement remémoré pour le rôle récurrent d'Adam Cartwright dans Bonanza (1959-1965).

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Message  Estuaire44 Lun 12 Mai 2014 - 23:53

Les Diamants de Topango (The Jewels of Topango Affair, 1-14, **)
April et Mark sont envoyés incognito au Topango, état africain riche en diamants, afin d'en protéger le trésor. Mais April est enlevée à l'aéroport, tandis que la belle et fourbe Natasha Brimstone se fait passer pour une agente d'U.N.CL.E.. Elle entreprend de séduire le Prince Nicholas, afin de lui subtiliser ses joyaux.

L’idée de susciter une rivale à April, d’un profil équivalent et utilisant les mêmes armes qu’elle, n’était pas mauvaise en soi. Mais l’intrigue se serait montrée bien plus captivante dans le cadre d’une confrontation, or plus jamais April et Natasha ne se recroiseront avant le final, où un méchant encore pire aura de nouveau fait basculer cette dernière dans le bon camp. Un véritable pétard mouillé, d’autant que tout le segment de l’épisode autour d’April, soit près de la moitié, se montre mortellement ennuyeux, avec cette interminable balade verbeuse au sein d’un jungle de carton pâte. On s’amuse davantage avec Mark et Nastasha, l’épisode renouant alors franchement avec cette tonalité de joyeux Nanar ultra kitch et fauché constituant la griffe de la série.

Inserts raccordés sans le moindre souci de vraisemblance au récit, mauvais jeu d’acteurs cabotinant à qui mieux mieux au servi de dialogues indigents, décors minimaliste ou d’un mauvais goût fini, joyaux d’un plastique évident, invraisemblance totale d’un script décousu, on en a franchement pour notre argent. Quelques perles électrisent l’ensemble, comme un nouvelle danse 60’s surgissant du diable vauvert, la belle Leslie Uggams manifestant d’ailleurs un jeu convaincant et un redoutable déhanché. Il en va pareillement de cette version miniature de REMAK transformant ses clients en chapelet de saucisses ou en urne funéraire fumante, un poème. On regrettera une trop longue prolongation du gag d’éléments de vie occidentaux surgissant au milieu de la jungle (le côté bon sauvage reste très daté), devant lassant à force de répétition.

Leslie Uggams (Natasha Brimstone) connaît une double carrière de chanteuse et d'actrice. Elle tint le premier rôle féminin de la mini série Racines (1977). En 1969 son émission de variétés The Leslie Uggams Show fut la deuxième à être animée par une personne de couleur, après The Nat King Cole Show (1956).

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Message  séribibi Mar 13 Mai 2014 - 1:25

Estuaire44 a écrit: l’épisode renouant alors franchement avec cette tonalité de Nanar ultra kitch et fauché constituant la griffe de la série.

]
Oh my god, si c'st ça qui constitue le principal intérêt de la série... pale 
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Message  Dearesttara Mar 13 Mai 2014 - 2:29

Allons, sérib, où est passé le fan de l'Invasion des Terriens ? Je croyais que ça faisait de toi un amateur de nanar kitsch et fauché, comme moi d'ailleurs. Razz
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Message  Estuaire44 Mar 13 Mai 2014 - 9:00

C'est vrai qu'en se prenant d'entrée beaucoup moins au sérieux L'Invasion des Terriens pourrait revêtir quelques allures de GFU. C'est amusant à imaginer, d'ailleurs.  Laughing 
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