Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
C'est vrai qu'en se prenant d'entrée beaucoup moins au sérieux L'Invasion des Terriens pourrait revêtir quelques allures de GFU. C'est amusant à imaginer, d'ailleurs.
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Docteur Faust (The Faustus Affair, 1-15, *)
Le Pr. Quantum a inventé une machine supprimant la couleur. Bien que l'engin semble inutile, le diabolique Elzie Bubb offre de satisfaire n'importe quel souhait du professeur pour s'en emparer. Infiltrée comme laborantine, April surveille également le prototype. Quantum en tombe amoureux et se déclare prêt à échanger son Light Variator contre April !
The Faustus Affair apparaît comme l’épisode s’étant jusqu’ici le plus rapproché de Batman 1966, l’une des évidentes sources d’inspiration de The Girl from U.N.C.L.E.. La mise en scène évoque ainsi clairement les aventures lysergiques du Dynamic Duo. Fumigènes et éclairages quasi oniriques, décors délirants (peintures abominables, angles biscornus, laboratoire en folie), influence de l’esthétique des Comics : rien ne manque l’appel si ce n’est un budget digne de ce nom et surtout le talent, tant tout ceci résulte falot et peu abouti en comparaison du mythique modèle. Il y a loin de la coupe aux lèvres également dans la résolution des combats, du fait du toujours fade Mark et d’une caméra très paresseuse. La caractérisation des personnages pèche également.
Tom Bosley annonce sa prestation bonasse et bien connue des Jours Heureux. Bien plus intéressant s’avère le quasi super vilain Elzie, grâce à l’énorme prestation de Raymond Massey, élégant comédien classique en pleine jouissive sortie de route, permettant enfin de rivaliser avec la série de Lorenzo Semple. Mais la clé psychologique de l’antagoniste (un peintre raté désirant détruire l’Art) n’est révélée que tardivement, tombant à plat et ne servant pas de moteur à son action ou à son costume. De ce fait, une fois dissipée la surprise initiale, le numéro méphistophélique tourne à vide. Enfin ce n’est pas faire injure à Mark et à April que de constater qu’ils ne disposent pas du potentiel transgressif de Batman, déjà devenu Légende de nombreuses années avant le lancement de sa sarcastique série. The Girl from U.N.C.L.E. aurait tout intérêt de se cantonner à son sympathique créneau, plutôt que de trop singer un modèle inaccessible.
Tom Bosley (Quantum) est très connu pour le rôle d'Howard Cunningham dans Les jours heureux (1974-1984). Il tint également le rôle régulier du shérif Amos Tupper dans Arabesque. Il fut aussi une figure des comédies musicales de Broadway.
Le Pr. Quantum a inventé une machine supprimant la couleur. Bien que l'engin semble inutile, le diabolique Elzie Bubb offre de satisfaire n'importe quel souhait du professeur pour s'en emparer. Infiltrée comme laborantine, April surveille également le prototype. Quantum en tombe amoureux et se déclare prêt à échanger son Light Variator contre April !
The Faustus Affair apparaît comme l’épisode s’étant jusqu’ici le plus rapproché de Batman 1966, l’une des évidentes sources d’inspiration de The Girl from U.N.C.L.E.. La mise en scène évoque ainsi clairement les aventures lysergiques du Dynamic Duo. Fumigènes et éclairages quasi oniriques, décors délirants (peintures abominables, angles biscornus, laboratoire en folie), influence de l’esthétique des Comics : rien ne manque l’appel si ce n’est un budget digne de ce nom et surtout le talent, tant tout ceci résulte falot et peu abouti en comparaison du mythique modèle. Il y a loin de la coupe aux lèvres également dans la résolution des combats, du fait du toujours fade Mark et d’une caméra très paresseuse. La caractérisation des personnages pèche également.
Tom Bosley annonce sa prestation bonasse et bien connue des Jours Heureux. Bien plus intéressant s’avère le quasi super vilain Elzie, grâce à l’énorme prestation de Raymond Massey, élégant comédien classique en pleine jouissive sortie de route, permettant enfin de rivaliser avec la série de Lorenzo Semple. Mais la clé psychologique de l’antagoniste (un peintre raté désirant détruire l’Art) n’est révélée que tardivement, tombant à plat et ne servant pas de moteur à son action ou à son costume. De ce fait, une fois dissipée la surprise initiale, le numéro méphistophélique tourne à vide. Enfin ce n’est pas faire injure à Mark et à April que de constater qu’ils ne disposent pas du potentiel transgressif de Batman, déjà devenu Légende de nombreuses années avant le lancement de sa sarcastique série. The Girl from U.N.C.L.E. aurait tout intérêt de se cantonner à son sympathique créneau, plutôt que de trop singer un modèle inaccessible.
Tom Bosley (Quantum) est très connu pour le rôle d'Howard Cunningham dans Les jours heureux (1974-1984). Il tint également le rôle régulier du shérif Amos Tupper dans Arabesque. Il fut aussi une figure des comédies musicales de Broadway.
Dernière édition par Estuaire44 le Mar 13 Mai 2014 - 23:34, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
"Tom Bosley reproduit simplement sa prestation bonasse et bien connue des Jours Heureux"
Il ne la reproduit pas Estuaire, les Jours Heureux sont arrivés après.
Bonne critique.
Il ne la reproduit pas Estuaire, les Jours Heureux sont arrivés après.
Bonne critique.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Corrigé, merci !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Après les Avengers, on dirait que Batman 1966 a sacrément marqué les séries de l'époque. Je me demande, est-ce qu'une autre série s'en est inspirée ? Peut-être chez le Docteur ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Le succès immédiat de la série à conduit ABC a lancé dans la foulée un clone en la personne du Green Hornet (le Frelon vert). Les deux productions se ressemblent beaucoup mais la sauce n'a pas pris et Green Hornet fut annulé au bout d'une saison (on se souvient d'elle pour la participation du jeune Bruce Lee).
Dans les années 70, Electra Woman and Dyna Girl a reconstitué la formule avec un Dynamic Duo au féminin et une tonalité proche, quoique plutôt orientée vers la jeunesse.
Dans les années 70, Electra Woman and Dyna Girl a reconstitué la formule avec un Dynamic Duo au féminin et une tonalité proche, quoique plutôt orientée vers la jeunesse.
Sinon des clins d'œil de ci de là (notamment dans les séries télé postérieures sur Batman, toutes animées), mais Batman 66 est désormais tellement identifiée comme un monument de la pop culture que pas une seule production ne va se lancer dans un imitation directe. On estime parfois que Batman et Robin (1997), généralement vu comme le plus faible film consacré au héros, est une très mauvaise adaptation de Batman 1966 n'osant pas s'avouer comme telle.
Pour le Docteur cela ne me dit rien (hormis des références ponctuelles plus générales à Batman), mais je suis loin d'avoir tout visionné !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
L'Affaire des O.V.N.I. (The U.F.O. Affair, 1-16, ****)
Au Koweït, April mène l'enquête sur Dossetti, chef d'un réseau criminel prévoyant de voler le trésor de l'émir Salim. L ordonne qu'elle soit tuée, mais l'assassin en tombe amoureux et décide plutôt de l'enfermer de son harem. Dossetti met son plan à exécution, avec de faux O.V.N.I. destinés à créer la confusion dans le palais de Salim.
Après The Horns of the Dilemma Affair, nous retrouvons ici. Fernando lamas, mais sans aucun sentiment de doublon En effet l’acteur, caractéristiquement teint en blond, a jeté aux orties son jeu relativement conventionnel pour totalement embrasser la dinguerie propre à la série, avec son personnage libidineux et mégalomane délicieusement improbable. A la bonne car l’opus, d’abord relativement sérieux va progressivement basculer dans une démesure totale et permanente, comme rarement jusqu’ici. L’histoire se résume à des cavalcades trépidantes , voyant April passer d’un harem de pacotille à une grotte rempli de simili zombies (en descendant un simple escalier), puis à une base hyper moderne plein de machines rutilantes et inutiles puis à un vaisseau spatial, etc. On éclate souvent de rire tant le délire coloré et festif se voit porté par d’excellents comédiens ravis de s’encanailler.
L’irrésistible dimension nanardesque de l’entreprise se renforcé de moments particulièrement gratinés, comme ces intrigues de harem au sein d’un plateau kitschissime, recyclant massivement les décors de The Prisoner of Zalamar Affair. D’ailleurs on se divertit en constatant que la partenaire de Stéphanie Powers porte à chaque fois exactement la même tenue, signe infaillible d’une production fauchée. L’amusement d’April démine fort heureusement tout ce que la situation pourrait présenter de scabreux. Le spectateur français songera au quasi contemporain Angélique et le Sultan, preuve que le kitsch peut enjamber les océans. On atteint une espèce de summum avec les inserts représentant le vaisseau spatial, tirés de films différents, couleur ou noir et blanc, faisant que la même soucoupe ne cesse de changer d’apparence en cours de récit. C’est aussi colossal qu’en permanence hilarant . Les amateurs de la Twilight Zone reconnaîtront d’ailleurs les inserts utilisés pour l’excellent Vaisseau de la Mort. Les exemples du même tonneau abondent, lors de cet opus lui même définitivement O.V.N.I..
L'Argentin Fernando Lamas (Alejandro de Sada) joua les beaux ténébreux hispaniques dans de nombreux films des années 50, notamment à la MGM. Sa rivalité au long cours avec Ricardo Montalban est restée dans les mémoires. Il mit un point d'honneur à tenir son rôle de Latin Lover dans la vraie vie, défrayant la chronique d'Hollywood par de nombreuses aventures avec ses partenaires féminines. Il fut marié quatre fois, notamment avec Esther Williams. A partir des années 60, Il travailla surtout pour la télévision, y compris comme réalisateur. Patrick Macnee le remplaça dans la série Gavilan (1982), du fait de son cancer. Il est le père de Lorenzo Lamas. Fernando Lamas participe également à l'épisode The Horns-of-the-Dilemma Affair.
Joan Blondell (Madame), ancienne reine de beauté, fut l'une des gloires du Hollywood des années 30 (L'Ennemi Public, 1931). Son talent lui valut de prolonger sa carrière après guerre, étant ainsi proposée pour l'Oscar en 1951, pour La Femme au voile bleu. Peu de temps avant sa mort, elle participe encore à Grease (1978).
Au Koweït, April mène l'enquête sur Dossetti, chef d'un réseau criminel prévoyant de voler le trésor de l'émir Salim. L ordonne qu'elle soit tuée, mais l'assassin en tombe amoureux et décide plutôt de l'enfermer de son harem. Dossetti met son plan à exécution, avec de faux O.V.N.I. destinés à créer la confusion dans le palais de Salim.
Après The Horns of the Dilemma Affair, nous retrouvons ici. Fernando lamas, mais sans aucun sentiment de doublon En effet l’acteur, caractéristiquement teint en blond, a jeté aux orties son jeu relativement conventionnel pour totalement embrasser la dinguerie propre à la série, avec son personnage libidineux et mégalomane délicieusement improbable. A la bonne car l’opus, d’abord relativement sérieux va progressivement basculer dans une démesure totale et permanente, comme rarement jusqu’ici. L’histoire se résume à des cavalcades trépidantes , voyant April passer d’un harem de pacotille à une grotte rempli de simili zombies (en descendant un simple escalier), puis à une base hyper moderne plein de machines rutilantes et inutiles puis à un vaisseau spatial, etc. On éclate souvent de rire tant le délire coloré et festif se voit porté par d’excellents comédiens ravis de s’encanailler.
L’irrésistible dimension nanardesque de l’entreprise se renforcé de moments particulièrement gratinés, comme ces intrigues de harem au sein d’un plateau kitschissime, recyclant massivement les décors de The Prisoner of Zalamar Affair. D’ailleurs on se divertit en constatant que la partenaire de Stéphanie Powers porte à chaque fois exactement la même tenue, signe infaillible d’une production fauchée. L’amusement d’April démine fort heureusement tout ce que la situation pourrait présenter de scabreux. Le spectateur français songera au quasi contemporain Angélique et le Sultan, preuve que le kitsch peut enjamber les océans. On atteint une espèce de summum avec les inserts représentant le vaisseau spatial, tirés de films différents, couleur ou noir et blanc, faisant que la même soucoupe ne cesse de changer d’apparence en cours de récit. C’est aussi colossal qu’en permanence hilarant . Les amateurs de la Twilight Zone reconnaîtront d’ailleurs les inserts utilisés pour l’excellent Vaisseau de la Mort. Les exemples du même tonneau abondent, lors de cet opus lui même définitivement O.V.N.I..
L'Argentin Fernando Lamas (Alejandro de Sada) joua les beaux ténébreux hispaniques dans de nombreux films des années 50, notamment à la MGM. Sa rivalité au long cours avec Ricardo Montalban est restée dans les mémoires. Il mit un point d'honneur à tenir son rôle de Latin Lover dans la vraie vie, défrayant la chronique d'Hollywood par de nombreuses aventures avec ses partenaires féminines. Il fut marié quatre fois, notamment avec Esther Williams. A partir des années 60, Il travailla surtout pour la télévision, y compris comme réalisateur. Patrick Macnee le remplaça dans la série Gavilan (1982), du fait de son cancer. Il est le père de Lorenzo Lamas. Fernando Lamas participe également à l'épisode The Horns-of-the-Dilemma Affair.
Joan Blondell (Madame), ancienne reine de beauté, fut l'une des gloires du Hollywood des années 30 (L'Ennemi Public, 1931). Son talent lui valut de prolonger sa carrière après guerre, étant ainsi proposée pour l'Oscar en 1951, pour La Femme au voile bleu. Peu de temps avant sa mort, elle participe encore à Grease (1978).
Dernière édition par Estuaire44 le Jeu 15 Mai 2014 - 1:33, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
La 2e photo a été approuvé à l'unanimité par le Ed Wood Institute !
Oui, bien vu pour Death ship, on reconnaît le vaisseau.
Oui, bien vu pour Death ship, on reconnaît le vaisseau.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Tilt et boum (The Moulin Ruse Affair, 1-17, ****)
Le Dr. Vladimir Toulouse a créé la Vitamine Q, qui confère une force surhumaine, mais qui demeure mortelle à terme. Il menace de déclencher une vague de violences, à moins qu'une rançon ne lui soit versée. Mark visite l'amie alcoolique de Toulouse, Nadia Marcolescu, mais est capturé par le docteur. Il va lui servir de cobaye humain sur l’île de Moulin, dans les Caraïbes. Toulouse y héberge des retraités, qui lui servent eux-aussi de sujets d’expérience, à leur insu. L’île est protégée par la garde personnelle de Toulouse, les amazones de la belle Rabbit.
Comme d'habitude, avec une méritoire absence de réalisme ou de sérieux pleinement assumée, les diverses péripéties ne constituent qu'un prétexte, à peu près toujours sur le même modèle de captures et de libérations également aisées. Mais l'épisode trouve un formidable relai dans son casting hors normes. Le talentueux Shelley Berman compose un simili Henri de Toulouse-Lautrec étonnant de véracité, sans doute issu de ses numéros de cabaret. Même si totalement absurde dans le contexte et par son hilarant développement en Mastermind, la performance d'interprétation demeure indéniable.
Mais les dames dominent (à tous points de vue) les débats, à commencer par une toujours somptueuse Yvonne De Carlo pastichant joyeusement son personnage de Diva : tenues kitsch et sexy, verres de cognac géants sifflés d'un trait, prédatrice sexuelle grand train, tigre apprivoisé, etc.. Le festival est permanent. L'actrice joue le jeu à fond et avec beaucoup d'allant, devenant l'un des plus mémorables exemples de ces acteurs vétérans s'amusant visiblement beaucoup sur le tournage de la série, un atout maître. Le survenue de Tura Satana s'entend comme une rencontre de Russ Meyer et de The Girl from U.N.C.L.E. dans les allées du Nanarland, autant dire que le moment est solennel.
C'est d'autant plus vrai que sa Rabbit se situe dans la droite succession de la Varla de Faster, Pussycat! Kill! Kill! (1965), impressionnante de présence physique. Si Yvonne De Carlo manifeste autrement plus de métier et de talent, les deux actrices s'entendent à merveille sur la ligne « plus dures que les mâles ». C'est notamment le cas quand Nadia Marcolescu se révèle un agent du T.H.R.U.S.H., condamnant Toulouse à son propre supplice (la tête seule dépassant du plancher, cernée par de mini robots explosifs convergeant vers elle, un délire total). Il en va pareillement pour le commando de jeunes tueuses dirigé par Rabbit. La présence de ces guerrières, pourvues d'uniformes moulants à souhait et d'attributs que ne renierait pas Russ Meyer en personne, n'est pas sans dégager un érotisme léger mais omniprésent (Moulin rouge!).
Évidemment on se situe sur une chaine américaine grand public et tout ceci demeure autrement plus diffus que chez le créateur de Vixen et de Beyond the Valley of the Dolls. La défaite des Amazones par un groupe de vieilles personnes sportives et dopées à la Vitamine Q compose également un grand moment de pur burlesque. The Girl from U.N.C.L.E., qui est est à la série d'aventure des Sixties ce que le cinéma bis est à la Nouvelle Vague, nous offre décidément des sommets d'absurdité que l'on ne verrait nul part ailleurs. April et Mark ont le bons sens de relativement s'effacer pour laisser la place au fastueux trio diabolique du jour, dans cet épisode bénéficiant de moyens clairement supérieurs à l'ordinaire de la série.
Shelley Berman (Dr. Toulouse) est un humoriste populaire aux États-Unis pour ses participations à de multiples émissions de variété, ainsi que pour ses stands up souvent improvisés. Il apparaît également dans Des Agents Très Spéciaux, La Quatrième Dimension, Max la Menace, Vegas, Police Woman, K2000, Friends, Dead like Me… Toujours actif, il tient des rôles semi récurrents dans Boston Legal (2004-2008) et Curb your Enthusiasm (à partir de 2000).
Yvonne De Carlo (Nadia Marcolescu) fut l'une des plus mémorables sex-symbols du cinéma américain, révélée par Les amours de Salomé (1945). Durant les années 40 et 50, elle se spécialise dans les rôles d'aventurières sensuelles n'ayant pas froid aux yeux, aussi bien dans le films en costumes que dans les Westerns ou les Polars. Elle incarne également Sephora dans Les Dix Commandements (1958). A partir des années 60, elle se tourne davantage vers la télévision avec de nombreux guestings et le rôle récurrent de Lily Munster dans Les Monstres (1964-1966).
D'origine japonaise et métissée, Tura Satana (Rabbit) fut une danseuse exotique à succès, dont les prestations entremêlaient sensualité et humour. Elle accomplit plusieurs apparitions dans les productions américaines des années 60. Ses formes avantageuses lui valurent de figurer parmi le fameux gang féminin rassemblé par le grand Russ Meyer dans Faster, Pussycat! Kill! Kill! (1965). Elle incarne sans doublure la violente Varla, personnage devenu cultissime parmi les amateurs de cinéma bis. Tura Satana fut très proche d'Elvis Presley, qui lui proposa de l'épouser, ce qu'elle refusa.
Le Dr. Vladimir Toulouse a créé la Vitamine Q, qui confère une force surhumaine, mais qui demeure mortelle à terme. Il menace de déclencher une vague de violences, à moins qu'une rançon ne lui soit versée. Mark visite l'amie alcoolique de Toulouse, Nadia Marcolescu, mais est capturé par le docteur. Il va lui servir de cobaye humain sur l’île de Moulin, dans les Caraïbes. Toulouse y héberge des retraités, qui lui servent eux-aussi de sujets d’expérience, à leur insu. L’île est protégée par la garde personnelle de Toulouse, les amazones de la belle Rabbit.
Comme d'habitude, avec une méritoire absence de réalisme ou de sérieux pleinement assumée, les diverses péripéties ne constituent qu'un prétexte, à peu près toujours sur le même modèle de captures et de libérations également aisées. Mais l'épisode trouve un formidable relai dans son casting hors normes. Le talentueux Shelley Berman compose un simili Henri de Toulouse-Lautrec étonnant de véracité, sans doute issu de ses numéros de cabaret. Même si totalement absurde dans le contexte et par son hilarant développement en Mastermind, la performance d'interprétation demeure indéniable.
Mais les dames dominent (à tous points de vue) les débats, à commencer par une toujours somptueuse Yvonne De Carlo pastichant joyeusement son personnage de Diva : tenues kitsch et sexy, verres de cognac géants sifflés d'un trait, prédatrice sexuelle grand train, tigre apprivoisé, etc.. Le festival est permanent. L'actrice joue le jeu à fond et avec beaucoup d'allant, devenant l'un des plus mémorables exemples de ces acteurs vétérans s'amusant visiblement beaucoup sur le tournage de la série, un atout maître. Le survenue de Tura Satana s'entend comme une rencontre de Russ Meyer et de The Girl from U.N.C.L.E. dans les allées du Nanarland, autant dire que le moment est solennel.
C'est d'autant plus vrai que sa Rabbit se situe dans la droite succession de la Varla de Faster, Pussycat! Kill! Kill! (1965), impressionnante de présence physique. Si Yvonne De Carlo manifeste autrement plus de métier et de talent, les deux actrices s'entendent à merveille sur la ligne « plus dures que les mâles ». C'est notamment le cas quand Nadia Marcolescu se révèle un agent du T.H.R.U.S.H., condamnant Toulouse à son propre supplice (la tête seule dépassant du plancher, cernée par de mini robots explosifs convergeant vers elle, un délire total). Il en va pareillement pour le commando de jeunes tueuses dirigé par Rabbit. La présence de ces guerrières, pourvues d'uniformes moulants à souhait et d'attributs que ne renierait pas Russ Meyer en personne, n'est pas sans dégager un érotisme léger mais omniprésent (Moulin rouge!).
Évidemment on se situe sur une chaine américaine grand public et tout ceci demeure autrement plus diffus que chez le créateur de Vixen et de Beyond the Valley of the Dolls. La défaite des Amazones par un groupe de vieilles personnes sportives et dopées à la Vitamine Q compose également un grand moment de pur burlesque. The Girl from U.N.C.L.E., qui est est à la série d'aventure des Sixties ce que le cinéma bis est à la Nouvelle Vague, nous offre décidément des sommets d'absurdité que l'on ne verrait nul part ailleurs. April et Mark ont le bons sens de relativement s'effacer pour laisser la place au fastueux trio diabolique du jour, dans cet épisode bénéficiant de moyens clairement supérieurs à l'ordinaire de la série.
Shelley Berman (Dr. Toulouse) est un humoriste populaire aux États-Unis pour ses participations à de multiples émissions de variété, ainsi que pour ses stands up souvent improvisés. Il apparaît également dans Des Agents Très Spéciaux, La Quatrième Dimension, Max la Menace, Vegas, Police Woman, K2000, Friends, Dead like Me… Toujours actif, il tient des rôles semi récurrents dans Boston Legal (2004-2008) et Curb your Enthusiasm (à partir de 2000).
Yvonne De Carlo (Nadia Marcolescu) fut l'une des plus mémorables sex-symbols du cinéma américain, révélée par Les amours de Salomé (1945). Durant les années 40 et 50, elle se spécialise dans les rôles d'aventurières sensuelles n'ayant pas froid aux yeux, aussi bien dans le films en costumes que dans les Westerns ou les Polars. Elle incarne également Sephora dans Les Dix Commandements (1958). A partir des années 60, elle se tourne davantage vers la télévision avec de nombreux guestings et le rôle récurrent de Lily Munster dans Les Monstres (1964-1966).
D'origine japonaise et métissée, Tura Satana (Rabbit) fut une danseuse exotique à succès, dont les prestations entremêlaient sensualité et humour. Elle accomplit plusieurs apparitions dans les productions américaines des années 60. Ses formes avantageuses lui valurent de figurer parmi le fameux gang féminin rassemblé par le grand Russ Meyer dans Faster, Pussycat! Kill! Kill! (1965). Elle incarne sans doublure la violente Varla, personnage devenu cultissime parmi les amateurs de cinéma bis. Tura Satana fut très proche d'Elvis Presley, qui lui proposa de l'épouser, ce qu'elle refusa.
Dernière édition par Estuaire44 le Jeu 15 Mai 2014 - 20:04, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Les images ressemblent tout à fait à ce qu'on peut trouver sur Nanarland. Je crois que la prochaine fois que je vais à la FNAC, je vais prendre ma chauve-souris autoexplosive, et tenir tout le monde en otage jusqu'à ce que coffret DVD de GFU s'ensuive. Je DOIS voir cette série !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
L'Affaire des catacombes (The Catacomb Affair, 1-18, **)
A Venise, un voleur de haute volée est capturé par Mark et April. Mais il s'échappe et April est kidnappée quand elle se lance à sa poursuite. Mark mène l'enquête et découvre une conspiration menée par le Prince Boriarsi, visant à piller le trésor du Vatican. Boriarsi av se faire passer pour un cardinal et ses hommes pour des gardes suisses. Afin de délivrer April, il va s’associer à la belle Adriana, mêlée par hasard à l’aventure.
L’épisode débute par un pastiche léger de From Russia with Love (cadre vénitien, aventures mouvementées dans l’Orient Express, adversaire féru du Noble Jeu…). L’exercice demeure superficiel mais parvient néanmoins à divertir du fait de la bonne humeur régnant. Malheureusement le récit va par la suite s’effilocher. L’intrigue se limite trop à quelques péripéties très bateau et maintes fois vus au cours de la série (évasions/captures, poursuites…). L’ensemble ne se voit que partiellement dynamisé par le précieux grain de folie coutumier et s’étire paresseusement. L’essentiel est de permettre à la caméra de tirer partie de l’impressionnant décor du palais princier, bien au-dessus de ce l’ordinaire de al série et sans doute pioché dans les magasins de la MGM.
Les amateurs des Avengers reconnaîtront un schéma narratif proche de l’opus judicieusement The Girl from Auntie, avec la capture de l’héroïne récurrente, remplacée par une partenaire occasionnelle. Mais là où Chapeau Melon osait mettre quais complètement de côté Mrs Emma Peel, ici le scénario reste sur un entre-deux stérile. April occupe une bonne moitié du récit, mais uniquement en conversant avec ses geôliers, au cours de scène statique et d’intérêt très inégal. L’inévitable Latin Lover de service (l’épisode cumule à peu près tous les poncifs italiens envisageables) apparaît ainsi bien moins marquant que le Joey de The Little John Doe Affair.
On apprécie néanmoins le numéro en roue libre d’Eduardo Cianelli en Prince très Renaissance, esthète et appréciant le crime plus pour son brio que pour son aspect vénal. Le duo Mrc/Adriana se voit minoré par la fadeur persistance de Noel Harrison mais permet une jolie rencontre avec la sympathique et tonique starlette française Danielle de Metz, ayant connue son aventure américaine durant les Sixties. L’écouter parler anglais avec un accent se voulant italien mais demeurent copieusement hexagonal demeure très amusant. Tout comme chez les Avengers elle a droit aux honneurs du tag final dans la voiture de son partenaire, mais pour le coup April ne se montre pas. Il ne saurait y avoir de jalousie dans un duo uniquement amical.
Eduardo Cianelli (Prince Boriarsi), né dans la région de Naples, connut une première carrière à succès comme baryton d'opéra, se produisant notamment à la Scala. A partir des années 30 il devient acteur, à Broadway puis à Hollywood, où il tint de nombreux rôles d'Italiens et d'antagonistes.
Danielle de Metz (Adriana), originaire de Paris, tint plusieurs rôles de Françaises ou de Latines dans les productions américaines des années 60 (Les Incorruptibles, Alfred Hitchcock présente, Perry Mason, Des agents très spéciaux...). Elle se retire en 1972, après s’être mariée.
A Venise, un voleur de haute volée est capturé par Mark et April. Mais il s'échappe et April est kidnappée quand elle se lance à sa poursuite. Mark mène l'enquête et découvre une conspiration menée par le Prince Boriarsi, visant à piller le trésor du Vatican. Boriarsi av se faire passer pour un cardinal et ses hommes pour des gardes suisses. Afin de délivrer April, il va s’associer à la belle Adriana, mêlée par hasard à l’aventure.
L’épisode débute par un pastiche léger de From Russia with Love (cadre vénitien, aventures mouvementées dans l’Orient Express, adversaire féru du Noble Jeu…). L’exercice demeure superficiel mais parvient néanmoins à divertir du fait de la bonne humeur régnant. Malheureusement le récit va par la suite s’effilocher. L’intrigue se limite trop à quelques péripéties très bateau et maintes fois vus au cours de la série (évasions/captures, poursuites…). L’ensemble ne se voit que partiellement dynamisé par le précieux grain de folie coutumier et s’étire paresseusement. L’essentiel est de permettre à la caméra de tirer partie de l’impressionnant décor du palais princier, bien au-dessus de ce l’ordinaire de al série et sans doute pioché dans les magasins de la MGM.
Les amateurs des Avengers reconnaîtront un schéma narratif proche de l’opus judicieusement The Girl from Auntie, avec la capture de l’héroïne récurrente, remplacée par une partenaire occasionnelle. Mais là où Chapeau Melon osait mettre quais complètement de côté Mrs Emma Peel, ici le scénario reste sur un entre-deux stérile. April occupe une bonne moitié du récit, mais uniquement en conversant avec ses geôliers, au cours de scène statique et d’intérêt très inégal. L’inévitable Latin Lover de service (l’épisode cumule à peu près tous les poncifs italiens envisageables) apparaît ainsi bien moins marquant que le Joey de The Little John Doe Affair.
On apprécie néanmoins le numéro en roue libre d’Eduardo Cianelli en Prince très Renaissance, esthète et appréciant le crime plus pour son brio que pour son aspect vénal. Le duo Mrc/Adriana se voit minoré par la fadeur persistance de Noel Harrison mais permet une jolie rencontre avec la sympathique et tonique starlette française Danielle de Metz, ayant connue son aventure américaine durant les Sixties. L’écouter parler anglais avec un accent se voulant italien mais demeurent copieusement hexagonal demeure très amusant. Tout comme chez les Avengers elle a droit aux honneurs du tag final dans la voiture de son partenaire, mais pour le coup April ne se montre pas. Il ne saurait y avoir de jalousie dans un duo uniquement amical.
Eduardo Cianelli (Prince Boriarsi), né dans la région de Naples, connut une première carrière à succès comme baryton d'opéra, se produisant notamment à la Scala. A partir des années 30 il devient acteur, à Broadway puis à Hollywood, où il tint de nombreux rôles d'Italiens et d'antagonistes.
Danielle de Metz (Adriana), originaire de Paris, tint plusieurs rôles de Françaises ou de Latines dans les productions américaines des années 60 (Les Incorruptibles, Alfred Hitchcock présente, Perry Mason, Des agents très spéciaux...). Elle se retire en 1972, après s’être mariée.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Prochain episode: the drublegratz affair.
teeger59- Comte(sse)
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Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Merci Estuaire pour le resumé des épisodes.
teeger59- Comte(sse)
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Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Salut, teeger, sympa de nous rendre une petite visite !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
La Poupée bulgare (The Drublegratz Affair, 1-19, ****)
Le roi du Drublegratz se meurt. Il a trois héritiers mais le T.H.R.U.S.H. est bien décidé à s'emparer du pays, via son alliée, la princesse Rapunzel. Grâce à son projecteur sonique, le Pr. Gotz assassine l'un des princes, mais Mark et April sont dépêchés pour protéger la famille royale. A l’occasion d’un festival, April se fait passer pour une go-go danseuse et Mark pour un musicien branché.
Particulièrement épicé et déjanté, l’épisode s’adorne de plusieurs atouts fusionnant dans un tout absolument bouillonnant. Au-delà de son aspect de satire caustique des Maître Plans de Masterminds fleurissant à l’époque, l’habile intrigue entremêle trois univers totalement distincts : l’espionnite issue directement de la Guerre Froide, l’univers sucré des monarchies d’opérette à la Sissi impératrice et la modernité des Sixties entamant leur crépuscule, musique et mode (ce qui rappelle opportunément que la série est tournée en Californie, guère loin de Berkeley). Cet percussion d’univers totalement antinomique, d’autant plus massive que chacun se voit gaiment caricaturé, confère à l’ensemble une réjouissante improbabilité passablement inspirée des substances alors en vogue. Impossible de s’ennuyer dans ce charivari constant, d’autant que les comédiens se montrent à la hauteur de la fantaisie ambiante.
Toujours supérieurement élégante, la ravissante et très douée Stéphanie Powers se voit ici particulièrement mise en valeurs, tandis que Mark baguenaude avec une partenaire occasionnelle très oubliable. L’énergie et l’humour de l’actrice se montrent ici particulièrement à-propos, mais aussi ses indéniables talents de danseuse. Tout au long de son parcours la série aura instillé des danses sexy aux moments les plus improbables,, amis elle atteint ici avec le vertigineux numéro de go-go danseuse d’une April aux charmants atours ; Un inoubliable déhanché La présence des The Daily Flash contribue à agréablement insérer l’opus dans son époque. Mais avouons que la vedette revient au récital inouï de Vito Scotti en caricature survoltée et jouissive de Diabolical Mastermind.
Entre surjeu absolu et apparence grotesque, le gaillard explose en permanence toutes les bornes connues du cabotinage frénétique et outrancier. Un moment unique, bien au-delà de la notion fadasse de mauvaise interprétation, ici on aborde dans un ultime Ailleurs. La qualité transcendante de l’exploit évite toute lassitude, d’autant que les auteurs permettent à l’Artiste de varier ses effets : délire solitaire, explications du Maître Plan à des sbires au Qi d’un bêche et en costume tyrolien ou prises de bec avec une Princesse elle aussi plus grande que la vie, on ne quitte jamais le plafond. Des bagarres à la chorégraphie indigente mais débordant d’un joyeux n’importe quoi, des péripéties en permanence absurdes et des décors de carton-pâte ou ruisselant d’un kitsch sans concession aucune au bon goût achèvent de propulser l’épisode dans les contrées les plus riantes du Nanarland.
Patricia Barry (la Princesse) fut une étoile de la Columbia durant les années 40-50, spécialisée dans les rôles de grandes dames. Elle épousa le producteur Philip Barry, avec lequel elle s'associa pour de nombreux projets, notamment à la télévision à partir des années 60.
Vito Scotti (Dr. Gork) se fit connaître comme artiste de pantomime et comme prestidigitateur, avant de percer au cinéma au début des années 50. Il était réputé pour sa faculté d'interpréter de manière amusante diverses nationalités, ce qui lui valut de nombreuses participations à des séries télé. La qualité de sa table était très réputée à Hollywood et il accueillit de nombreuses stars à ses diners, qu'il cuisinait lui même à partir de recettes italiennes traditionnelles.
Le groupe de rock accompagnant l’ébouriffant numéro de go-go danseuse d’April est en fait The Daily Flash. Il interprète l’un de ses titres, My Bulgarian Baby. Très populaires en Californie, les Daily Flash étaient connus pour leur rock psychédélique empreint de Folk et furent actifs de 1965 à 1968, avant de se reformer en 2002. Assurant régulièrement les premières parties des concerts des Byrds ou des Doors, leur son éclectique était typique de la scène de San-Francisco et accompagna l’émergence du mouvement hippie.
Le supposé film des destructions opérées par la machine du Pr. Gotz représente en fait l’effondrement du pont de Tacoma (Etat de Washington), survenue le 7 novembre 1940. Devenu l’une des plus célèbres et spectaculaires catastrophes due à une tempête, l’événement ne fut néanmoins provoqué que par un vent de 65 km/h, du fait d’unz instabilité due à la structure du pont. Ignoré à l’époque, ce risque est désormais systématiquement pris en copte dans les constructions. La destruction du pont a pu être filmée par le propriétaire du cinéma local.
Le roi du Drublegratz se meurt. Il a trois héritiers mais le T.H.R.U.S.H. est bien décidé à s'emparer du pays, via son alliée, la princesse Rapunzel. Grâce à son projecteur sonique, le Pr. Gotz assassine l'un des princes, mais Mark et April sont dépêchés pour protéger la famille royale. A l’occasion d’un festival, April se fait passer pour une go-go danseuse et Mark pour un musicien branché.
Particulièrement épicé et déjanté, l’épisode s’adorne de plusieurs atouts fusionnant dans un tout absolument bouillonnant. Au-delà de son aspect de satire caustique des Maître Plans de Masterminds fleurissant à l’époque, l’habile intrigue entremêle trois univers totalement distincts : l’espionnite issue directement de la Guerre Froide, l’univers sucré des monarchies d’opérette à la Sissi impératrice et la modernité des Sixties entamant leur crépuscule, musique et mode (ce qui rappelle opportunément que la série est tournée en Californie, guère loin de Berkeley). Cet percussion d’univers totalement antinomique, d’autant plus massive que chacun se voit gaiment caricaturé, confère à l’ensemble une réjouissante improbabilité passablement inspirée des substances alors en vogue. Impossible de s’ennuyer dans ce charivari constant, d’autant que les comédiens se montrent à la hauteur de la fantaisie ambiante.
Toujours supérieurement élégante, la ravissante et très douée Stéphanie Powers se voit ici particulièrement mise en valeurs, tandis que Mark baguenaude avec une partenaire occasionnelle très oubliable. L’énergie et l’humour de l’actrice se montrent ici particulièrement à-propos, mais aussi ses indéniables talents de danseuse. Tout au long de son parcours la série aura instillé des danses sexy aux moments les plus improbables,, amis elle atteint ici avec le vertigineux numéro de go-go danseuse d’une April aux charmants atours ; Un inoubliable déhanché La présence des The Daily Flash contribue à agréablement insérer l’opus dans son époque. Mais avouons que la vedette revient au récital inouï de Vito Scotti en caricature survoltée et jouissive de Diabolical Mastermind.
Entre surjeu absolu et apparence grotesque, le gaillard explose en permanence toutes les bornes connues du cabotinage frénétique et outrancier. Un moment unique, bien au-delà de la notion fadasse de mauvaise interprétation, ici on aborde dans un ultime Ailleurs. La qualité transcendante de l’exploit évite toute lassitude, d’autant que les auteurs permettent à l’Artiste de varier ses effets : délire solitaire, explications du Maître Plan à des sbires au Qi d’un bêche et en costume tyrolien ou prises de bec avec une Princesse elle aussi plus grande que la vie, on ne quitte jamais le plafond. Des bagarres à la chorégraphie indigente mais débordant d’un joyeux n’importe quoi, des péripéties en permanence absurdes et des décors de carton-pâte ou ruisselant d’un kitsch sans concession aucune au bon goût achèvent de propulser l’épisode dans les contrées les plus riantes du Nanarland.
Patricia Barry (la Princesse) fut une étoile de la Columbia durant les années 40-50, spécialisée dans les rôles de grandes dames. Elle épousa le producteur Philip Barry, avec lequel elle s'associa pour de nombreux projets, notamment à la télévision à partir des années 60.
Vito Scotti (Dr. Gork) se fit connaître comme artiste de pantomime et comme prestidigitateur, avant de percer au cinéma au début des années 50. Il était réputé pour sa faculté d'interpréter de manière amusante diverses nationalités, ce qui lui valut de nombreuses participations à des séries télé. La qualité de sa table était très réputée à Hollywood et il accueillit de nombreuses stars à ses diners, qu'il cuisinait lui même à partir de recettes italiennes traditionnelles.
Le groupe de rock accompagnant l’ébouriffant numéro de go-go danseuse d’April est en fait The Daily Flash. Il interprète l’un de ses titres, My Bulgarian Baby. Très populaires en Californie, les Daily Flash étaient connus pour leur rock psychédélique empreint de Folk et furent actifs de 1965 à 1968, avant de se reformer en 2002. Assurant régulièrement les premières parties des concerts des Byrds ou des Doors, leur son éclectique était typique de la scène de San-Francisco et accompagna l’émergence du mouvement hippie.
Le supposé film des destructions opérées par la machine du Pr. Gotz représente en fait l’effondrement du pont de Tacoma (Etat de Washington), survenue le 7 novembre 1940. Devenu l’une des plus célèbres et spectaculaires catastrophes due à une tempête, l’événement ne fut néanmoins provoqué que par un vent de 65 km/h, du fait d’unz instabilité due à la structure du pont. Ignoré à l’époque, ce risque est désormais systématiquement pris en copte dans les constructions. La destruction du pont a pu être filmée par le propriétaire du cinéma local.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
La Fontaine de jouvence (The Fountain of Youth Affair, 1-20, ****)
Sur l'île de Rejuvena, en Scandinavie, Mark et April enquêtent sur la Baronne Ingrid Blangstead. Celle-ci propose d'accéder à la miraculeuse Fontaine de Jouvence aux épouses des puissants de ce monde, qui en échange lui révéleront de précieux secrets. April se fait passer pour une cliente et découvre que la baronne a aussi le pouvoir de faire vieillir à volonté.
Deuxième grande plume de la série après Richard Matheson (The Atlantis Affair), Robert Bloch imprime davantage sa marque que son illustre prédécesseur. Avec les variations d’âge portant le récit aux confins de l’horreur et une atmosphère parfois étonnement inquiétante pour la série, l’auteur de Psychose et disciple de Lovecraft ouvre une fenêtre en miniature sur son univers si troublant. Il développe une satire sociale également à à peine feutrée sur les ravages de la course au juvénile déjà si présente durant les Sixties (avec quelques accointances avec l’eugénisme glacé d’adversaires clairement sous-entendus nazis). L’émouvant moment où le couple des Dao convient qu’il vaut mieux vieillir ensemble ne s’en montre que plus touchant, très proche de The Trade-Ins de la Twilight Zone.
L’auteur n’en respecte pas moins la cahier des charges de The Girl from U.N.C.L.E., avec quelques scènes délirantes voyant Mark être jetés aux cochons ou April enfin connaître son premier véritable combat, lors d’un affrontement féminin tournant... au catch dans la boue ! La série continue à évoquer agréablement son époque, avec des tenues quasi psychédéliques (la garde robe d’April demeurant inépuisable) ou un studio de photographe anglais, jumeau de celui de L’oiseau qui en savait trop chez les Avengers. S’il connaît un léger ralentissement en milieu de parcours, le récit se voit soutenu par une interprétation de qualité et de facture plus traditionnelle qu’à l’accoutumée. Elle se voit dominée par l’étonnante présence de la sublime Gena Rowlands, parfaite en femme glaciale et dominatrice. A l’unisson de l’écriture de Bloch, sa cruauté froide et son élégance clinique la rende plus inquiétante que les joyeux hurluberlus habituels.
Gena Rowlands (Baronne Ingrid) fut l'épouse et la Muse du réalisateur John Cassavetes, avec qui elle réalisa dix films, principalement durant les années 70 et 80. Auparavant elle tint de nombreux rôles à la télévision, jouant aussi bien dans des séries policières que de Western. Elle fut proposée deux fois pour l'Oscar, pour Une femme sous influence (1974) et pour Gloria (1980).
Sur l'île de Rejuvena, en Scandinavie, Mark et April enquêtent sur la Baronne Ingrid Blangstead. Celle-ci propose d'accéder à la miraculeuse Fontaine de Jouvence aux épouses des puissants de ce monde, qui en échange lui révéleront de précieux secrets. April se fait passer pour une cliente et découvre que la baronne a aussi le pouvoir de faire vieillir à volonté.
Deuxième grande plume de la série après Richard Matheson (The Atlantis Affair), Robert Bloch imprime davantage sa marque que son illustre prédécesseur. Avec les variations d’âge portant le récit aux confins de l’horreur et une atmosphère parfois étonnement inquiétante pour la série, l’auteur de Psychose et disciple de Lovecraft ouvre une fenêtre en miniature sur son univers si troublant. Il développe une satire sociale également à à peine feutrée sur les ravages de la course au juvénile déjà si présente durant les Sixties (avec quelques accointances avec l’eugénisme glacé d’adversaires clairement sous-entendus nazis). L’émouvant moment où le couple des Dao convient qu’il vaut mieux vieillir ensemble ne s’en montre que plus touchant, très proche de The Trade-Ins de la Twilight Zone.
L’auteur n’en respecte pas moins la cahier des charges de The Girl from U.N.C.L.E., avec quelques scènes délirantes voyant Mark être jetés aux cochons ou April enfin connaître son premier véritable combat, lors d’un affrontement féminin tournant... au catch dans la boue ! La série continue à évoquer agréablement son époque, avec des tenues quasi psychédéliques (la garde robe d’April demeurant inépuisable) ou un studio de photographe anglais, jumeau de celui de L’oiseau qui en savait trop chez les Avengers. S’il connaît un léger ralentissement en milieu de parcours, le récit se voit soutenu par une interprétation de qualité et de facture plus traditionnelle qu’à l’accoutumée. Elle se voit dominée par l’étonnante présence de la sublime Gena Rowlands, parfaite en femme glaciale et dominatrice. A l’unisson de l’écriture de Bloch, sa cruauté froide et son élégance clinique la rende plus inquiétante que les joyeux hurluberlus habituels.
Gena Rowlands (Baronne Ingrid) fut l'épouse et la Muse du réalisateur John Cassavetes, avec qui elle réalisa dix films, principalement durant les années 70 et 80. Auparavant elle tint de nombreux rôles à la télévision, jouant aussi bien dans des séries policières que de Western. Elle fut proposée deux fois pour l'Oscar, pour Une femme sous influence (1974) et pour Gloria (1980).
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Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Les 9 derniers épisodes: The Carpathian caper affair/ The furnace flats affair/ The low blue C affair/ The petit prix affair/ The Phi Beta killer affair/ The double-O-nothing affair/ The U.N.C.L.E samuraï affair/ The high and the deadly affair/ The kooky spook affair.
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Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Please Don't Eat the Daisies fut une sitcom familiale diffusée par NBC de 65 à 67. Afin d 'en booster l'audience la chaine y fit participer les deux protagonistes de MFU, dans l'épisode Say Uncle. Mais April Dancer eut également droit à un caméo, en fin de l'épisode Remember Lake Serene ?. Ella apparaît accompagnée de la musique de son générique.
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Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Le Mystère des Carpates (The Carpathian Caper Affair, 1-21, **)
Mother Magda, agent du T.H.R.U.S.H., planifie le remplacement des chefs d'état du monde entier par des sosies. Mark s'empare d'un enregistrement contenant les détails de la conspiration, mais en voit dépossédé. Lui et April doivent le récupérer au plus vite. La présence inopinée d’un couple de jeunes mariés va considérablement compliquer la tâche de nos amis.
L’introduction des jeunes mariés s’avère une idée fort peu judicieuse, car de fait ils vont apporter avec eux l’humour souvent fort niais des sitcoms familiales de l’époque, souvent irregardables aujourd’hui., Au dieu de la l’entrainante fantaisie coutumière, on renoue ici avec ces récits bêtifiant à qui mieux-mieux, avec des acteurs de plus eux-mêmes assez quelconques. Le duo formé entre Mark et la mariée résulte particulièrement fade, mais celui entre April et le nouvel époux bénéficie au-moins du charme malicieux et enjoué de Stefanie, particulièrement précieux dans le marasme ambiant. L’intrigue se traine, guère soutenue par des antagonistes manquant de panache et de folie. Même si Jack Cassidy brille de sa grande classe naturelle, il ne semble guère concerné par les évènements.
L’entrée en lice de sosies ne change guère la donne, puisque l’on sait en permanence qui est qui. Quelques moments divertissants heureusement surviennent, comme la femme de ménage remplaçant Waverly dans la fameuse salle aux ordinateurs inutiles ou l’explosive partie de golf (visblement sur un terrain improvisé) On apprécie également les moments inspirés, sur un ton mineur, des fameux cliffhangers de Batman 1966 voyant April et son associé sur le point de griller dans un toaster géant ou Mark et les autres jetés dans une immense soupière bouillante, avec les légumes. Le film montrant les personnalités visées (Lyndon B. Johnson, De Gaulle, Elizabeth II, Mao Tsé-toung, Nasser) évoque joliment l’époque.
Jack Cassidy (Rock Mussin) connut une très belle carrière à Broadway (nombreuses nominations aux Tony Awards, qu'il remporta une fois), comme au cinéma, où il fut récompensé par deux Emmy Awards, en 1968 et 1971. Très présent à la télévision, Cassidy fut également un adversaire régulier de l'Inspecteur Columbo, participant à pas moins de trois épisodes de la série. La fin de sa vie fut obscurcie par des désordres psychologiques et l'alcoolisme. Il décède en 1976, une cigarette ayant mis le feu à son matelas alors qu'il était en état d'ivresse.
Une cliente de l’hôtel évoque mark en affirmant « qu’il parle comme Rex ». Il s’agit d’un clin d’œil à Sir Rex Harrison, père de Noel et très grand comédien britannique.
Mother Magda, agent du T.H.R.U.S.H., planifie le remplacement des chefs d'état du monde entier par des sosies. Mark s'empare d'un enregistrement contenant les détails de la conspiration, mais en voit dépossédé. Lui et April doivent le récupérer au plus vite. La présence inopinée d’un couple de jeunes mariés va considérablement compliquer la tâche de nos amis.
L’introduction des jeunes mariés s’avère une idée fort peu judicieuse, car de fait ils vont apporter avec eux l’humour souvent fort niais des sitcoms familiales de l’époque, souvent irregardables aujourd’hui., Au dieu de la l’entrainante fantaisie coutumière, on renoue ici avec ces récits bêtifiant à qui mieux-mieux, avec des acteurs de plus eux-mêmes assez quelconques. Le duo formé entre Mark et la mariée résulte particulièrement fade, mais celui entre April et le nouvel époux bénéficie au-moins du charme malicieux et enjoué de Stefanie, particulièrement précieux dans le marasme ambiant. L’intrigue se traine, guère soutenue par des antagonistes manquant de panache et de folie. Même si Jack Cassidy brille de sa grande classe naturelle, il ne semble guère concerné par les évènements.
L’entrée en lice de sosies ne change guère la donne, puisque l’on sait en permanence qui est qui. Quelques moments divertissants heureusement surviennent, comme la femme de ménage remplaçant Waverly dans la fameuse salle aux ordinateurs inutiles ou l’explosive partie de golf (visblement sur un terrain improvisé) On apprécie également les moments inspirés, sur un ton mineur, des fameux cliffhangers de Batman 1966 voyant April et son associé sur le point de griller dans un toaster géant ou Mark et les autres jetés dans une immense soupière bouillante, avec les légumes. Le film montrant les personnalités visées (Lyndon B. Johnson, De Gaulle, Elizabeth II, Mao Tsé-toung, Nasser) évoque joliment l’époque.
Jack Cassidy (Rock Mussin) connut une très belle carrière à Broadway (nombreuses nominations aux Tony Awards, qu'il remporta une fois), comme au cinéma, où il fut récompensé par deux Emmy Awards, en 1968 et 1971. Très présent à la télévision, Cassidy fut également un adversaire régulier de l'Inspecteur Columbo, participant à pas moins de trois épisodes de la série. La fin de sa vie fut obscurcie par des désordres psychologiques et l'alcoolisme. Il décède en 1976, une cigarette ayant mis le feu à son matelas alors qu'il était en état d'ivresse.
Une cliente de l’hôtel évoque mark en affirmant « qu’il parle comme Rex ». Il s’agit d’un clin d’œil à Sir Rex Harrison, père de Noel et très grand comédien britannique.
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Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Course dans la Vallée de la Mort (The Furnace Flats Affair, 1-22, **)
Dans l'Ouest américain, des cristaux de Triterium dont découverts dans une mine d'or abandonnée. Ils peuvent servir à l'élaboration d'armes laser très puissantes. Par testament, la mine doit revenir à celle qui remportera une course à cheval exclusivement féminine se déroulant dans la Vallée de la Mort. April y participe, ainsi que Dolly X, agente du réseau criminel, mais aussi la mystérieuse Ladybug Byrd. Pendant ce temps Mark sympathise avec Packer Jo, une proche du propriétaire décédé.
L'épisode aurait présenté un grand intérêt s'il s'était emparé des codes du Western pour les passer au Ripolin facétieux que l'on apprécie chez The Girl from U.N.C.L.E.. Hélas, c'est le contraire qui se produit, le scénario se limitant rapidement à une resucée assez paresseuse de poncifs du genre. Le tempo demeure bien lent pour un récit de course et trop entrecoupé par les digressions entre Mark et Packer Jo. La présence d'une concurrente mystère la désigne bien entendu d'entrée comme la gagnante in fine. C'est d'autant plus frustrant que la version de Western retenue se montre particulièrement datée et limitée, proche des aventures édulcorées du Lone Ranger. Par ailleurs on regrette beaucoup l'enfermement très fréquent de l'action dans un évident décor (horizon en peinture), alors que les paysages naturels se situent à deux pas des studios. Une série comme Au Cœur du Temps, également abonnée aux plateaux et aux inserts, avait su tourner en extérieurs dans des circonstances similaires.
On subodore que le diffuseur ait voulu surfer sur la vogue encore alors encore persistante des séries de Western, à moindre frais. La seule particularité demeure la confrontation féminine, mais l'effet de surprise se dissipe vite. Les tenues country vont à ravir à Stefanie Powers, mais on préfère la garde robe audacieuse et si Sixties d'April. L'actrice aborde son crépitement coutumier, mais le récit se montre particulièrement cruel envers l'héroïne, ne la laissant même pas achever la course. Il reste humiliant que Mark doive aller la chercher pour la sortir d'un mauvais pas. Comme souvent au cours de la série, l'épisode trouve néanmoins un second souffle grâce aux artistes invités. Ruth Roman réussit une prestation très convaincante en forte femme prête à tout pour arriver à ses fins, tandis que la présence de Peggy Lee crée une vraie sensation. Même si on peut regretter l'absence d'interprétation d'une chanson country, son numéro à la Mae West séduit par son côté plaisamment suranné et par sa belle énergie.
Ruth Roman (Dolly X), d'origine polonaise, se fit progressivement connaître dans le Hollywood des années 40, grâce au timbre particulier de sa voix. Elle sortit un temps avec Ronald Reagan. Ruth Roman atteignit le sommet de sa popularité au début des années 50 (L'inconnu du Nord Express, 1951), avant de se tourner, comme nombre d'autres comédiens, vers la télévision. Elle et son fils comptèrent parmi les survivants du naufrage de l'Andrea Doria, survenu en 1956.
Peegy Lee (Packer Jo) demeure l'une des chanteuses de Jazz et de Blues les plus populaires et influentes du XXème siècle. De nombreux artistes se réclamèrent de son influence, de Franck Sinatra à Madonna, en passant par Judy Garland et Paul McCartney. Durant les années 50 elle sut également parfaitement aborder l'émergence du Rock and Roll. Au cinéma elle est notamment connue pour les chansons de La Belle et le Clochard, pour lequel elle assura également plusieurs voix. Peggy Lee fut proposée aux Oscars en 1955, pour son rôle de chanteuse de Blues à la dérive dans Le Gang du Blues. Active des années 40 aux 90, elle connut durant la majeure partie de sa vie de graves problèmes de santé liés à son diabète. Il s'agit ici de sa quasi unique performance d'actrice dans une série télé.
Dans l'Ouest américain, des cristaux de Triterium dont découverts dans une mine d'or abandonnée. Ils peuvent servir à l'élaboration d'armes laser très puissantes. Par testament, la mine doit revenir à celle qui remportera une course à cheval exclusivement féminine se déroulant dans la Vallée de la Mort. April y participe, ainsi que Dolly X, agente du réseau criminel, mais aussi la mystérieuse Ladybug Byrd. Pendant ce temps Mark sympathise avec Packer Jo, une proche du propriétaire décédé.
L'épisode aurait présenté un grand intérêt s'il s'était emparé des codes du Western pour les passer au Ripolin facétieux que l'on apprécie chez The Girl from U.N.C.L.E.. Hélas, c'est le contraire qui se produit, le scénario se limitant rapidement à une resucée assez paresseuse de poncifs du genre. Le tempo demeure bien lent pour un récit de course et trop entrecoupé par les digressions entre Mark et Packer Jo. La présence d'une concurrente mystère la désigne bien entendu d'entrée comme la gagnante in fine. C'est d'autant plus frustrant que la version de Western retenue se montre particulièrement datée et limitée, proche des aventures édulcorées du Lone Ranger. Par ailleurs on regrette beaucoup l'enfermement très fréquent de l'action dans un évident décor (horizon en peinture), alors que les paysages naturels se situent à deux pas des studios. Une série comme Au Cœur du Temps, également abonnée aux plateaux et aux inserts, avait su tourner en extérieurs dans des circonstances similaires.
On subodore que le diffuseur ait voulu surfer sur la vogue encore alors encore persistante des séries de Western, à moindre frais. La seule particularité demeure la confrontation féminine, mais l'effet de surprise se dissipe vite. Les tenues country vont à ravir à Stefanie Powers, mais on préfère la garde robe audacieuse et si Sixties d'April. L'actrice aborde son crépitement coutumier, mais le récit se montre particulièrement cruel envers l'héroïne, ne la laissant même pas achever la course. Il reste humiliant que Mark doive aller la chercher pour la sortir d'un mauvais pas. Comme souvent au cours de la série, l'épisode trouve néanmoins un second souffle grâce aux artistes invités. Ruth Roman réussit une prestation très convaincante en forte femme prête à tout pour arriver à ses fins, tandis que la présence de Peggy Lee crée une vraie sensation. Même si on peut regretter l'absence d'interprétation d'une chanson country, son numéro à la Mae West séduit par son côté plaisamment suranné et par sa belle énergie.
Ruth Roman (Dolly X), d'origine polonaise, se fit progressivement connaître dans le Hollywood des années 40, grâce au timbre particulier de sa voix. Elle sortit un temps avec Ronald Reagan. Ruth Roman atteignit le sommet de sa popularité au début des années 50 (L'inconnu du Nord Express, 1951), avant de se tourner, comme nombre d'autres comédiens, vers la télévision. Elle et son fils comptèrent parmi les survivants du naufrage de l'Andrea Doria, survenu en 1956.
Peegy Lee (Packer Jo) demeure l'une des chanteuses de Jazz et de Blues les plus populaires et influentes du XXème siècle. De nombreux artistes se réclamèrent de son influence, de Franck Sinatra à Madonna, en passant par Judy Garland et Paul McCartney. Durant les années 50 elle sut également parfaitement aborder l'émergence du Rock and Roll. Au cinéma elle est notamment connue pour les chansons de La Belle et le Clochard, pour lequel elle assura également plusieurs voix. Peggy Lee fut proposée aux Oscars en 1955, pour son rôle de chanteuse de Blues à la dérive dans Le Gang du Blues. Active des années 40 aux 90, elle connut durant la majeure partie de sa vie de graves problèmes de santé liés à son diabète. Il s'agit ici de sa quasi unique performance d'actrice dans une série télé.
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Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Oh my god les décors studio des 2 premières photos , ah oui quand même !
séribibi- Roi (Reine)
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Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Duchesse ou salutiste (The Low Blue C Affair, 1-23, ***)
Soyil Iriosan, un gangster à la retraite de Chicago est deuxième dans la succession du Baroquo, petit royaume méditerranée, dont l’économie est basée sur les jeux de casino. Il assassine le souverain en titre et vise désormais l'héritière, Stella, major de l’Armée du Salut résidant à Londres. Mark et April sont chargés de veiller sur elle et de la convaincre de revendiquer le trône.
The Girl from U.N.C.L.E. pastiche ici joyeusement la série d’aventures Sixties, visant directement le modèle parfaitement incarné par le Saint. Damoiselle en détresse, adversaires pittoresques et violents, Riviera et casino, tel quel le scénario pourrait très aisément devenir l’un des exploits du célèbre Simon Templar. Bien entendu le traitement diffère, lui, largement, virant totalement à la comédie. La damoiselle devient une patronnesse hautement excentrique et vivant sa foi de manière joyeusement extravertie, tandis que la gangster devient lui aussi très improbable, entre passion pour le jazz expérimental (abominable) et tempérament haut en couleur. Sa bande de pieds nickelés vaut aussi le détour. Ce petit monde s’agite au long de gags visuels percutants et portés pour des acteurs vétérans spécialistes de la comédie débridée.
La série parvient derechef à entremêler de manière dynamique des univers aussi divers que caricaturés avec le sourire : scientifique italien grotesque, gangsters archétypaux et Armée du Salut en Images d’Epinal gentiment sarcastiques. On apprécie particulièrement le dernier élément du cocktail, une parodie passablement délirante de Monaco vue comme une lilliputienne monarchie d’opérette, totalement inféodée au casino. Certaines plaisanteries touchent justes comme les armoiries entièrement composées d’outils de croupier ou le trône finalement disputé à la roulette. Si Noel Harrison demeure toujours aussi transparent, Stefanie Powers paye joliment de sa personne à l’unisson de la bonne humeur régnante. April se voit offrir quelque scènes d’action, même si évidemment aucun affrontement classique.
L'anglaise Hermione Gingold (Stella) est connue pour l'excentricité de son caractère; qui se retrouve dans nombre de ses rôles. Dès les années 30 elle la vedette de comédies décalées, sur scène, à l'écran et à la radio. Après guerre elle continue à réaliser des apparitions burlesques dans de grandes productions dont Gigi (1958), son premier film américain. Il lui valut un Golden Globe pour son rôle de demi-mondaine excentrique. A partir des années 60 elle fut invitée dans de nombreuses émissions américaines, où sa fantaisie fit merveille.
April a désormais changé de coupe de cheveux, optant pour une charmant style court.
Quand April est jetée dans l’eau depuis le bateau de Soyil, elle en ressort instantanément sèche.
L’orchestre de l’Armée du Salut dirigé par Stella interprète Bringing in The Sheaves, un Gospel traditionnel (1874), inspiré du Psaume 126.6. Très usité aux Etats-Unis, ce chant est passé dans la culture populaire. Il est régulièrement entonné dans les Simpson et dans de nombreux films et série. Ce fut récemment le cas dans Supernatural, par une famille de Loups garous (épisode Sharp Teeth, 9.12).
Soyil Iriosan, un gangster à la retraite de Chicago est deuxième dans la succession du Baroquo, petit royaume méditerranée, dont l’économie est basée sur les jeux de casino. Il assassine le souverain en titre et vise désormais l'héritière, Stella, major de l’Armée du Salut résidant à Londres. Mark et April sont chargés de veiller sur elle et de la convaincre de revendiquer le trône.
The Girl from U.N.C.L.E. pastiche ici joyeusement la série d’aventures Sixties, visant directement le modèle parfaitement incarné par le Saint. Damoiselle en détresse, adversaires pittoresques et violents, Riviera et casino, tel quel le scénario pourrait très aisément devenir l’un des exploits du célèbre Simon Templar. Bien entendu le traitement diffère, lui, largement, virant totalement à la comédie. La damoiselle devient une patronnesse hautement excentrique et vivant sa foi de manière joyeusement extravertie, tandis que la gangster devient lui aussi très improbable, entre passion pour le jazz expérimental (abominable) et tempérament haut en couleur. Sa bande de pieds nickelés vaut aussi le détour. Ce petit monde s’agite au long de gags visuels percutants et portés pour des acteurs vétérans spécialistes de la comédie débridée.
La série parvient derechef à entremêler de manière dynamique des univers aussi divers que caricaturés avec le sourire : scientifique italien grotesque, gangsters archétypaux et Armée du Salut en Images d’Epinal gentiment sarcastiques. On apprécie particulièrement le dernier élément du cocktail, une parodie passablement délirante de Monaco vue comme une lilliputienne monarchie d’opérette, totalement inféodée au casino. Certaines plaisanteries touchent justes comme les armoiries entièrement composées d’outils de croupier ou le trône finalement disputé à la roulette. Si Noel Harrison demeure toujours aussi transparent, Stefanie Powers paye joliment de sa personne à l’unisson de la bonne humeur régnante. April se voit offrir quelque scènes d’action, même si évidemment aucun affrontement classique.
L'anglaise Hermione Gingold (Stella) est connue pour l'excentricité de son caractère; qui se retrouve dans nombre de ses rôles. Dès les années 30 elle la vedette de comédies décalées, sur scène, à l'écran et à la radio. Après guerre elle continue à réaliser des apparitions burlesques dans de grandes productions dont Gigi (1958), son premier film américain. Il lui valut un Golden Globe pour son rôle de demi-mondaine excentrique. A partir des années 60 elle fut invitée dans de nombreuses émissions américaines, où sa fantaisie fit merveille.
April a désormais changé de coupe de cheveux, optant pour une charmant style court.
Quand April est jetée dans l’eau depuis le bateau de Soyil, elle en ressort instantanément sèche.
L’orchestre de l’Armée du Salut dirigé par Stella interprète Bringing in The Sheaves, un Gospel traditionnel (1874), inspiré du Psaume 126.6. Très usité aux Etats-Unis, ce chant est passé dans la culture populaire. Il est régulièrement entonné dans les Simpson et dans de nombreux films et série. Ce fut récemment le cas dans Supernatural, par une famille de Loups garous (épisode Sharp Teeth, 9.12).
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Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Faites-leur un prix (The Petit Prix Affair, 1-24, ***)
Sous la direction du Pr. Pamplemousse et de Désirée d'Oeuf, une école de hauts fonctionnaires français lance une course de go-carts , destinée à servir d'exercice aux élèves. Soupçonnant un détournement d'argent Mark et April y participent. De fait la course sert à dissimuler l’attaque d’un fourgon.
Comparativement aux recréations de pays opérées par The Girl from U.N.C.L.E., celles du Saint auraient largement mérité le Pullitzer pour leur véracité et la finesse de leur approche. Cette approche hautement fantaisiste et bariolée prendra ici toute sa dimension pour le public français, car c'est au tour de notre doux pays de passer à la moulinette. On s'amusera franchement de cette joyeuse caricature, au demeurant en rien hostile. Les Français représentés ici sont proches de ceux des albums d'Astérix, braillards et cocardiers, lestés de tous les ridicules propres aux poncifs coutumiers, mais demeurent foncièrement sympathiques et épicuriens. On explose tous les poncifs inimaginables en matière d'accents irrésistiblement caricaturaux, avec les spécialistes du genre que sont Marcel Hillaire et Nanette Fabray en état de fusion. La toujours très à l'aise Stefanie Powers brille par sa maîtrise de notre accent et aussi quelques phrases en français dans le texte, parfaitement exécutées.
On sort de l’épisode en ressentant qu’il fait bon vivre dans nos douces contrées. Malheureusement, au-delà du versant français, le reste de l'épisode se montre moins enthousiasmant. La série tente de créer un effet farfelu et dans l'air du temps en entremêlant les films de casse et de course, tous les deux alors en vogue. Mais cette fois la sauce ne prend pas de la faute à un scénario trop émietté et frénétique, où tout le monde trahit tout le monde en permanence, virant à l'artificiel et au confus plutôt qu'à l'humoristique. De plus, d'abord distrayante, la course de karts devient rapidement irritante par le volume de décibels qu'elle génère, mais cela plaira sans doute aux amateurs de sports automobiles. On situe loin du charme de la chasse au trésor des Avengers, tourné avec davantage d’allant et d’extérieurs. Comme pratiquement à chaque opus, April se voit lestée de son amoureux de la semaine, avec ici Jean, un charmant jeune homme désarmant de candeur romantique et parfaitement anodin par ailleurs.
Marcel Hillaire (Pr. Pamplemousse) incarnait également M. Fromage dans le pilote de la série. Bien que d'origine allemande (de son vrai nom Erwin Ottmar Hiller), il tint de nombreux rôles de Français pittoresque aux noms divertissants, dans les comédies américaines du petit comme du grand écran. Issu d'une famille juive, il avait gagné les Etats-Unis pour échapper aux persécutions nazies.
Nanette Fabray (Désirée) fut une populaire et dynamique danseuse des comédies musicales et vaudevilles de Broadway, durant les années 40 et 50. Au cinéma, elle fut une partenaire occasionnelle de Fred Astaire et Cyd Charisse (Tous en scène, 1953). Par la suite elle orienta avec succès sa carrière vers la télévision, remportant trois Emmy Awards. Nanette Fabray eut toujours à lutter contre une quasi surdité d'une oreille et fut particulièrement impliquée dans le soutien aux associations de malentendants.
Sous la direction du Pr. Pamplemousse et de Désirée d'Oeuf, une école de hauts fonctionnaires français lance une course de go-carts , destinée à servir d'exercice aux élèves. Soupçonnant un détournement d'argent Mark et April y participent. De fait la course sert à dissimuler l’attaque d’un fourgon.
Comparativement aux recréations de pays opérées par The Girl from U.N.C.L.E., celles du Saint auraient largement mérité le Pullitzer pour leur véracité et la finesse de leur approche. Cette approche hautement fantaisiste et bariolée prendra ici toute sa dimension pour le public français, car c'est au tour de notre doux pays de passer à la moulinette. On s'amusera franchement de cette joyeuse caricature, au demeurant en rien hostile. Les Français représentés ici sont proches de ceux des albums d'Astérix, braillards et cocardiers, lestés de tous les ridicules propres aux poncifs coutumiers, mais demeurent foncièrement sympathiques et épicuriens. On explose tous les poncifs inimaginables en matière d'accents irrésistiblement caricaturaux, avec les spécialistes du genre que sont Marcel Hillaire et Nanette Fabray en état de fusion. La toujours très à l'aise Stefanie Powers brille par sa maîtrise de notre accent et aussi quelques phrases en français dans le texte, parfaitement exécutées.
On sort de l’épisode en ressentant qu’il fait bon vivre dans nos douces contrées. Malheureusement, au-delà du versant français, le reste de l'épisode se montre moins enthousiasmant. La série tente de créer un effet farfelu et dans l'air du temps en entremêlant les films de casse et de course, tous les deux alors en vogue. Mais cette fois la sauce ne prend pas de la faute à un scénario trop émietté et frénétique, où tout le monde trahit tout le monde en permanence, virant à l'artificiel et au confus plutôt qu'à l'humoristique. De plus, d'abord distrayante, la course de karts devient rapidement irritante par le volume de décibels qu'elle génère, mais cela plaira sans doute aux amateurs de sports automobiles. On situe loin du charme de la chasse au trésor des Avengers, tourné avec davantage d’allant et d’extérieurs. Comme pratiquement à chaque opus, April se voit lestée de son amoureux de la semaine, avec ici Jean, un charmant jeune homme désarmant de candeur romantique et parfaitement anodin par ailleurs.
Marcel Hillaire (Pr. Pamplemousse) incarnait également M. Fromage dans le pilote de la série. Bien que d'origine allemande (de son vrai nom Erwin Ottmar Hiller), il tint de nombreux rôles de Français pittoresque aux noms divertissants, dans les comédies américaines du petit comme du grand écran. Issu d'une famille juive, il avait gagné les Etats-Unis pour échapper aux persécutions nazies.
Nanette Fabray (Désirée) fut une populaire et dynamique danseuse des comédies musicales et vaudevilles de Broadway, durant les années 40 et 50. Au cinéma, elle fut une partenaire occasionnelle de Fred Astaire et Cyd Charisse (Tous en scène, 1953). Par la suite elle orienta avec succès sa carrière vers la télévision, remportant trois Emmy Awards. Nanette Fabray eut toujours à lutter contre une quasi surdité d'une oreille et fut particulièrement impliquée dans le soutien aux associations de malentendants.
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Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
La coquille de la troisième photo est très drôle !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Une fameuse partie de poker (The Phi Beta Killer Affair, 1-25, **)
Un gangster est tué par son garde du corps, apparemment amnésique. Celui-ci appartient à une société spécialisée, dirigée par Sir Seabrook, un ancien camarade d'études de Waverly. Envoyés enquêter, Mark et April découvrent que Seabrook planifient de tuer de la sorte des bandits lors d'un important tournoi de poker, pour rafler la mise.
L'intrigue de The Phi Beta Killer Affair manque réellement de consistance et de structure. On a réellement l'impression de se trouver face à un mini film à sketchs, avec un assemblage très lâche de scènes totalement dépariées et d'intérêt très inégal. On débute par la scène d'assassinat du gangster Big Julie établissant un amusant et farfelu parallèle avec les Ides de Mars. le tout dans un sauna aux allures de Sénat et des dialogues à l'avenant (Big Julie? Beware of Ida Martz !/Who's this ?/He's the bouncer at the Purple Forum. He says watch out for Ida Martz). On passe ensuite brusquement à un humour quasi troupier et guère pétillant autour des gardes du corps, puis à une boite de strip-tease, puis derechef à une partie de poker se voulant échevelée, etc.
Pour rehausser son intérêt, l'opus peut néanmoins compter sur la présence et la personnalité hors normes de Victor Buono, un invité incontournable pour The Girl from U.N.C.L.E.. il apporte sa saveur habituelle à l'antagoniste du jour, même si desservi par un évident maquillage destiné à le vieillir. Le grand acteur se voit relayé par deux dynamiques consœurs complètement déchainées, Barbara Nichols et Lynn Bari assurant le spectacle (il en va pareillement pour le simili strip-tease d'April). Seabrook n'en manque pas moins de caractérisation et d'écriture spécifique, on reste loin de la démesure du Roi Tut de Batman 1966 ou du Comte Manzeppi des Mystères de l’Ouest. Mark et April servent essentiellement à instaurer tant bien que mal un liant ente les différents plateaux.
Barbara Nichols (Ida Martz) connut une grande popularité durant les années 50 et 60, notamment comme pin-up de magazines. Au cinéma, elle tint principalement des seconds rôles comiques et provocants (Ces folles de filles d'Ève, 1960). Cette ancienne mannequin de charme apparut dans de nombreuses séries télévisées (Les Incorruptibles, Batman, La Quatrième Dimension, Hawaii Policed'État…). Elle décède en 1974, à 47 ans, du fait de troubles hépatiques chroniques dus à un grave accident de la route survenu en 1957.
Victor Buono (Sir Cecil) a souvent joué des méchants hors normes et flamboyants, à la télévision comme au cinéma. Il est le comte Manzeppi dans deux épisodes (sur trois participations) des Mystères de l'Ouest, le délirant King Tut dans neuf épisodes de Batman, le Mr Moon des Incorruptibles et le Pr. Schubert dans cinq épisodes de L'homme de l'Atlantide, entre autres nombreux rôles. Acteur, écrivain, poète, chef cuisinier, il succomba à une crise cardiaque à l'âge de 43 ans le 1er janvier 1982. Il fut l'un des très rares acteurs de son temps à ne jamais faire mystère de son homosexualité.
Un gangster est tué par son garde du corps, apparemment amnésique. Celui-ci appartient à une société spécialisée, dirigée par Sir Seabrook, un ancien camarade d'études de Waverly. Envoyés enquêter, Mark et April découvrent que Seabrook planifient de tuer de la sorte des bandits lors d'un important tournoi de poker, pour rafler la mise.
L'intrigue de The Phi Beta Killer Affair manque réellement de consistance et de structure. On a réellement l'impression de se trouver face à un mini film à sketchs, avec un assemblage très lâche de scènes totalement dépariées et d'intérêt très inégal. On débute par la scène d'assassinat du gangster Big Julie établissant un amusant et farfelu parallèle avec les Ides de Mars. le tout dans un sauna aux allures de Sénat et des dialogues à l'avenant (Big Julie? Beware of Ida Martz !/Who's this ?/He's the bouncer at the Purple Forum. He says watch out for Ida Martz). On passe ensuite brusquement à un humour quasi troupier et guère pétillant autour des gardes du corps, puis à une boite de strip-tease, puis derechef à une partie de poker se voulant échevelée, etc.
Pour rehausser son intérêt, l'opus peut néanmoins compter sur la présence et la personnalité hors normes de Victor Buono, un invité incontournable pour The Girl from U.N.C.L.E.. il apporte sa saveur habituelle à l'antagoniste du jour, même si desservi par un évident maquillage destiné à le vieillir. Le grand acteur se voit relayé par deux dynamiques consœurs complètement déchainées, Barbara Nichols et Lynn Bari assurant le spectacle (il en va pareillement pour le simili strip-tease d'April). Seabrook n'en manque pas moins de caractérisation et d'écriture spécifique, on reste loin de la démesure du Roi Tut de Batman 1966 ou du Comte Manzeppi des Mystères de l’Ouest. Mark et April servent essentiellement à instaurer tant bien que mal un liant ente les différents plateaux.
Barbara Nichols (Ida Martz) connut une grande popularité durant les années 50 et 60, notamment comme pin-up de magazines. Au cinéma, elle tint principalement des seconds rôles comiques et provocants (Ces folles de filles d'Ève, 1960). Cette ancienne mannequin de charme apparut dans de nombreuses séries télévisées (Les Incorruptibles, Batman, La Quatrième Dimension, Hawaii Policed'État…). Elle décède en 1974, à 47 ans, du fait de troubles hépatiques chroniques dus à un grave accident de la route survenu en 1957.
Victor Buono (Sir Cecil) a souvent joué des méchants hors normes et flamboyants, à la télévision comme au cinéma. Il est le comte Manzeppi dans deux épisodes (sur trois participations) des Mystères de l'Ouest, le délirant King Tut dans neuf épisodes de Batman, le Mr Moon des Incorruptibles et le Pr. Schubert dans cinq épisodes de L'homme de l'Atlantide, entre autres nombreux rôles. Acteur, écrivain, poète, chef cuisinier, il succomba à une crise cardiaque à l'âge de 43 ans le 1er janvier 1982. Il fut l'un des très rares acteurs de son temps à ne jamais faire mystère de son homosexualité.
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Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
La Montre explosive (The Double-O-Nothing Affair, 1-26, ***)
Le T.H.R.U.S.H. a organisé un commando destiné à contrer U.N.C.L.E.. Mark s'infiltre mais est blessé à la jambe. Il dissimule un enregistrement dans une voiture. Le document est découvert par un certain Sydney,, qui le met en vente. April le contacte, mais tous deux sont capturés par Kramer, chef du commando du T.H.R.U.S.H..
L’épisode devient rapidement le théâtre d’un étonnant retournement de la série. Après tant d’épisodes joyeusement farfelus et à l’absurde assumé, April et Mark se décident ici à vivre une très classique aventure. On découvre ici l’affrontement de deux réseaux, sur un mode très similaire aux séries standards de l’époque. A commencer par The Man from U.N.C.L.E., qui dépêche ici l’un de ses auteurs les plus populaires, Dean Hargrove. Tout se passe comme si le diffuseur, confronté au manque de succès de la série, tentait un ultime parti en en revenant aux fondamentaux. C’est ailleurs le chemin que suivra la série mère la saison prochaine, après une période plus fantaisiste. De nombreux fans reprochent d’ailleurs à The Girl from U.N.C.L.E. d’avoir, par son fiasco et sa tonalité, accéléré la chute de la série originelle.
Hargrove ne manque pas d’habilité et construite une histoire considérablement plus cohérente qu’à l’accoutumée, même si en rien originale. Il a le bon sens de ne pas totalement supprimer l’élément humoristique, notamment grâce au duo formé entre April (à la garde-robe moins exubérante) avec le pittoresque Sidney, que l’on imagine en permanence interprété par Danny DeVito. L’adversaire du jour, interprété avec énergie par le solide Edward Asner (, synthétise bien cet esprit, caricature joviale de Yankee, mais exempt de la démesure souvent extrême des antagonistes locaux. L’auteur joue également joliment du duo vedette, sortant enfin de la mièvrerie amicale pour susciter quelques tensions, mais aussi réussissant une inversion, certes partielle, des rôles respectifs. Mais enfin, lestée par une mise en scène minimaliste et un manque persistant de moyens, la série ne gagne pas en intérêt ce qu’elle perd en singularité. Elle se situe simplement ici dans une honnête moyenne d’un créneau rabattu
Sorrell Booke (Sydney) est très connu pour le rôle de l'ignoble et burlesque Boss Hogg dans Shérif fais-moi peur (1983). Parlant de nombreuses langues, il fut également un élément du contre-espionnage américain durant la Guerre de Corée.
Edward Asner (Kramer), dit Ed, participa à de très nombreuses productions américaines. Il remporta un Emmy Award pour le rôle très populaire du journaliste Lou Grant, qui participe à pas moins de quatre séries (1970-1988). Asner est l'acteur comptant le plus d'Emmys à son actif, avec un total de sept trophées. Toujours actif, il participe notamment à The Crazy Ones, en 2013.
Le T.H.R.U.S.H. a organisé un commando destiné à contrer U.N.C.L.E.. Mark s'infiltre mais est blessé à la jambe. Il dissimule un enregistrement dans une voiture. Le document est découvert par un certain Sydney,, qui le met en vente. April le contacte, mais tous deux sont capturés par Kramer, chef du commando du T.H.R.U.S.H..
L’épisode devient rapidement le théâtre d’un étonnant retournement de la série. Après tant d’épisodes joyeusement farfelus et à l’absurde assumé, April et Mark se décident ici à vivre une très classique aventure. On découvre ici l’affrontement de deux réseaux, sur un mode très similaire aux séries standards de l’époque. A commencer par The Man from U.N.C.L.E., qui dépêche ici l’un de ses auteurs les plus populaires, Dean Hargrove. Tout se passe comme si le diffuseur, confronté au manque de succès de la série, tentait un ultime parti en en revenant aux fondamentaux. C’est ailleurs le chemin que suivra la série mère la saison prochaine, après une période plus fantaisiste. De nombreux fans reprochent d’ailleurs à The Girl from U.N.C.L.E. d’avoir, par son fiasco et sa tonalité, accéléré la chute de la série originelle.
Hargrove ne manque pas d’habilité et construite une histoire considérablement plus cohérente qu’à l’accoutumée, même si en rien originale. Il a le bon sens de ne pas totalement supprimer l’élément humoristique, notamment grâce au duo formé entre April (à la garde-robe moins exubérante) avec le pittoresque Sidney, que l’on imagine en permanence interprété par Danny DeVito. L’adversaire du jour, interprété avec énergie par le solide Edward Asner (, synthétise bien cet esprit, caricature joviale de Yankee, mais exempt de la démesure souvent extrême des antagonistes locaux. L’auteur joue également joliment du duo vedette, sortant enfin de la mièvrerie amicale pour susciter quelques tensions, mais aussi réussissant une inversion, certes partielle, des rôles respectifs. Mais enfin, lestée par une mise en scène minimaliste et un manque persistant de moyens, la série ne gagne pas en intérêt ce qu’elle perd en singularité. Elle se situe simplement ici dans une honnête moyenne d’un créneau rabattu
Sorrell Booke (Sydney) est très connu pour le rôle de l'ignoble et burlesque Boss Hogg dans Shérif fais-moi peur (1983). Parlant de nombreuses langues, il fut également un élément du contre-espionnage américain durant la Guerre de Corée.
Edward Asner (Kramer), dit Ed, participa à de très nombreuses productions américaines. Il remporta un Emmy Award pour le rôle très populaire du journaliste Lou Grant, qui participe à pas moins de quatre séries (1970-1988). Asner est l'acteur comptant le plus d'Emmys à son actif, avec un total de sept trophées. Toujours actif, il participe notamment à The Crazy Ones, en 2013.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
The U.N.C.L.E. Samurai Affair (1-27, ***)
Mark et April sont envoyés à Hawaii, sur les traces d'un criminel de guerre japonais, expert en sabre de samouraï. Sa sœur Sumata réside dans l'archipel. L'informateur local de nos héros est cependant assassiné. Il s'avère que Sumata n'est autre que le criminel grimé en femme et qu'il désire s’emparer d'un sous-marin. Mark et lui s'affrontent en duel.
Après l’incartade de The Double-O-Nothing Affair, on en revient ici à du pur The Girl from U.N.C.L.E., avec le détournement farfelu du récit d’espionnage. On apprécie l’idée de s’emparer d’un sous-marin pour créer un casino clandestin, itinérant et indécelable. Mais on goûte encore davantage les perles émaillant comme de coutume le récit. Ainsi l’actrice igne Hasso, certainement douée par ailleurs, tente vaillamment de nous faire passer durant tout l’épisode son accent suédois à couper au couteau pour du japonais. On retrouve également le procédé bien connu des amateurs des New Avengers consistant à grimer un visage européen afin de le rendre asiatique. On atteint un summum quand Sumata se révèle être un homme et qu’une voix masculine double une actrice au corps toujours manifestement féminin. C’est tellement mauvais que l’on ne peut que franchement s‘amuser. Le manque de budget condamne aussi la mise à scène à se contenter d’un Hawaï en carton pate et inserts incorporés sans finesse aucune.
Pour compenser le manque de scène d’action, on tente d’épicer la sauce avec des postures et des dialogues passablement grandiloquents entre le Mastermind et son second ne servant à rien en soi. On recycle également massivement, avec le décor de l’hacienda mexicaine de The Horns-of-the-Dilemma Affair réutilisé tel quel pour figurer une villa hawaïenne. Pourquoi pas ? Durant les quelques élémentaires bagarres subsistant, il demeure pénible de voir April se réfugier derrière les éléments de décor comme jadis Miss Vénus Smith. Il s’agit décidément d’une faiblesse de la série. Malgré ses moyens limités, l’opus parvient néanmoins à évoquer la douceur de vivre et hawaïenne et son époque, avec un groupe de jeune hippies sympathiques, dont l’adorable Angelique Pettyjohn, et un nouveau numéro de danse. Avec le recul et ces militaires d’un blanc immaculé, on songe quelque peu à Magnum. Stefanie Powers nos régale également de tenues de place fort agréables, mais la vedette revient à un Waverly n’échappant pas à la malédiction de la chemise hawaïenne.
Egalement mannequin et danseuse exotique, Angelique Pettyjohn (Cora Sue) se fit connaître par ses apparitions de superbe blonde dans les séries américaines des années 60. Elle trouva son rôle le plus connu dans Star Trek, avec la gladiatrice Shahna, particulièrement populaire chez les Trekkies et succombant au charme proverbial de JamesT. Kirk (The Gamesters of Triskelion, 1968). Durant les années 70 sa carrière déclina, jusqu'à des productions érotiques, puis pornographiques. Après avoir triomphé de son addiction à la drogue, elle devint cependant une figure du cinéma indépendant. Celle qui demeura toujours une figure appréciée des conventions trekkies décède d'un cancer en 1992, à 48 ans.
Non diffusé dans notre pays, cet épisode ne comporte pas de titre français.
Mark et April sont envoyés à Hawaii, sur les traces d'un criminel de guerre japonais, expert en sabre de samouraï. Sa sœur Sumata réside dans l'archipel. L'informateur local de nos héros est cependant assassiné. Il s'avère que Sumata n'est autre que le criminel grimé en femme et qu'il désire s’emparer d'un sous-marin. Mark et lui s'affrontent en duel.
Après l’incartade de The Double-O-Nothing Affair, on en revient ici à du pur The Girl from U.N.C.L.E., avec le détournement farfelu du récit d’espionnage. On apprécie l’idée de s’emparer d’un sous-marin pour créer un casino clandestin, itinérant et indécelable. Mais on goûte encore davantage les perles émaillant comme de coutume le récit. Ainsi l’actrice igne Hasso, certainement douée par ailleurs, tente vaillamment de nous faire passer durant tout l’épisode son accent suédois à couper au couteau pour du japonais. On retrouve également le procédé bien connu des amateurs des New Avengers consistant à grimer un visage européen afin de le rendre asiatique. On atteint un summum quand Sumata se révèle être un homme et qu’une voix masculine double une actrice au corps toujours manifestement féminin. C’est tellement mauvais que l’on ne peut que franchement s‘amuser. Le manque de budget condamne aussi la mise à scène à se contenter d’un Hawaï en carton pate et inserts incorporés sans finesse aucune.
Pour compenser le manque de scène d’action, on tente d’épicer la sauce avec des postures et des dialogues passablement grandiloquents entre le Mastermind et son second ne servant à rien en soi. On recycle également massivement, avec le décor de l’hacienda mexicaine de The Horns-of-the-Dilemma Affair réutilisé tel quel pour figurer une villa hawaïenne. Pourquoi pas ? Durant les quelques élémentaires bagarres subsistant, il demeure pénible de voir April se réfugier derrière les éléments de décor comme jadis Miss Vénus Smith. Il s’agit décidément d’une faiblesse de la série. Malgré ses moyens limités, l’opus parvient néanmoins à évoquer la douceur de vivre et hawaïenne et son époque, avec un groupe de jeune hippies sympathiques, dont l’adorable Angelique Pettyjohn, et un nouveau numéro de danse. Avec le recul et ces militaires d’un blanc immaculé, on songe quelque peu à Magnum. Stefanie Powers nos régale également de tenues de place fort agréables, mais la vedette revient à un Waverly n’échappant pas à la malédiction de la chemise hawaïenne.
Egalement mannequin et danseuse exotique, Angelique Pettyjohn (Cora Sue) se fit connaître par ses apparitions de superbe blonde dans les séries américaines des années 60. Elle trouva son rôle le plus connu dans Star Trek, avec la gladiatrice Shahna, particulièrement populaire chez les Trekkies et succombant au charme proverbial de JamesT. Kirk (The Gamesters of Triskelion, 1968). Durant les années 70 sa carrière déclina, jusqu'à des productions érotiques, puis pornographiques. Après avoir triomphé de son addiction à la drogue, elle devint cependant une figure du cinéma indépendant. Celle qui demeura toujours une figure appréciée des conventions trekkies décède d'un cancer en 1992, à 48 ans.
Non diffusé dans notre pays, cet épisode ne comporte pas de titre français.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Quand je lis ta critique Estuaire, et tous les points négatifs que tu as trouvés à l'épisode, je suis surpris de constater que tu lui mettes quand même 3 étoiles.
En gros "Annie", c'est jamais aussi bon que lorsque c'est mauvais (décors carton-pâte, inserts, bagarres mal chorégraphiées, scénario maladroit... ).
En gros "Annie", c'est jamais aussi bon que lorsque c'est mauvais (décors carton-pâte, inserts, bagarres mal chorégraphiées, scénario maladroit... ).
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Pour Estuaire, ce ne sont pas des points négatifs. Une série qui emprunte les codes de la fantaisie jusqu'à l'absurde, voire le nanar, se doit par définition d'exagérer au maximum ses défauts pour en faire un spectacle remarquable de second degré et de petit délire foutrarque tout à fait dans le ton de la psychédélie bariolée des 60's. Depuis le début des critiques, Estuaire nous dit bien qu'il faut faire fi de tout réalisme, et accepter les plus gros sommets de délire pour entrer dans la série. Je ne suis pas du tout surpris du 3/4 de cet épisode.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Mais comment être sûr que c'est constamment du délire nanardeux assumé et non de la maladresse ?
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Annie, agent très spécial" The Girl from U.N.C.L.E.
Par les proportions et la permanence du discours.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
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