18 - Demain ne meurt jamais - 1997
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klokloh
Estuaire44
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18 - Demain ne meurt jamais - 1997
En 1985, 12 ans avant Demain ne meurt jamais, Michelle Yeoh (Tigres et dragons) cassait déjà la baraque (au sens propre!), dans Le sens du devoir n°2. Elle y forme un duo impressionnant avec la star féminine mondiale des films d'arts martiaux, Cynthia Rothrock. Aucune doublure!
http://fr.youtube.com/watch?v=uXd_v5gdELo
http://fr.youtube.com/watch?v=uXd_v5gdELo
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Critique subjective de la "première" du film
La fin de l'année 1997, je l'attendais avec impatience pour retrouver James Bond. 2 ans après "Goldeneye", le héros retrouvait son rendez vous bi annuel comme jadis. J'ai pu me procurer le cd de la bo du film et chose à ne pas faire, en écoutant cette soundtrack, en regardant les quelques photos parues, je me suis fait une idée du film à venir. On est souvent déçu en faisant cela.
Première contrariété, alors que le film sortait en semaine, pour d'obscures raisons, ce James Bond n'était visible à Valence que dans un seul cinéma qui était loin d'être le plus confortable (il a disparu depuis) et le plus grand (d'où les places limitées d'emblée). A la séance de 20h00, consternation. Il s'agissait d'une séance privée, réservée au personnel de BMW. Fallait le savoir. Il y avait une seconde séance mais tard (22h30, dur pour aller au boulot le lendemain) ce qui ne découragea pas le public: il fallu faire une queue mémorable pour avoir sa place.
Le film commence, c'était le bon temps où lorsque les lumières s'éteignaient on attendait le gun barrel après les différents sigles (si je me souviens bien pour ce film UIP, puis le lion de la MGM).
Si les premières images sont palpitantes (L'agent envoyé sur place dans un marché pour terroristes, les dirigeants du MI6 suivant l'opération), très vite on est désorienté. Le son était trop fort dans la salle, beaucoup d'explosions....pour finalement un pré générique qui évoque plus "Les chevaliers du ciel" que James Bond. A noter toutefois, la scène tournée à Luchon du missile se faufilant un chemin à travers les montagnes enneigées visuellement très belle. "Première" ou "Studio" critiqua ce pré générique comme à mettre en fin de liste de toute la saga Bond, ce en quoi j'étais d'accord.
Et puis après la superbe chanson de Sheryl Crow, chanson que je connaissais et aimais déjà, le film semblait parti pour un bon James Bond. Sauf que l'on est un peu trop vite sur la piste de Carver. Jonathan Pryce (méconnaissable) sur fond de multiples écrans nous montre un fou halluciné à la Blofeld. Au fur et à mesure que le métrage progresse, on se trouve dans un film où la succession de scènes d'action ne laisse pas le temps de souffler. Un peu comme "On ne vit que deux fois". Très peu de temps pour la psychologie (une scène entre Paris Carver/Teri Hatcher et Bond dans un hôtel) et beaucoup d'effets spéciaux: la réception de Carver qui tourne au désastre, Michelle Yeoh qui marche le long des murs (on se croirait dans "Le vengeur volant"); enfin la scène du parking avec la voiture BMW que Bond commande avec sa montre (Là, consternation totale, on se croirait en plein épisode de "K 2000 ").
Par rapport à "Goldeneye" deux ans avant, tout est devenu "Too much" et les musiques qui me sont déjà familières accompagnent des images bien loin du film rêvé. A noter que le CD de la BO du film ne propose que la musique de la première partie du film, ce qui nécessitera la sortie d'un second CD (Cas unique pour un Bond à ma connaissance).
Dans les articles de presse et interviews, il sera relaté que le réalisateur Roger Spottiswoode a travaillé dans l'urgence, qu'il y a eu des tensions avec Pierce Brosnan. Pour une belle scène comme Bond sur le toit de l'hôtel (belle vue panoramique sur Hambourg), on a un condensé des scènes les plus improbables de films "On ne vit que deux fois", "L'espion qui m'aimait" et "Moonraker", par exemple toute la fin dans le navire furtif de Carver (qui évoque beaucoup la bataille finale contre Stromberg au milieu des sous marins captifs) n'est qu'une succession d'explosion, de feu, de violence, avec le personnage méga violent de Stamper.
Ma fille devait m'accompagner voir le film, ainsi qu'un autre enfant, mais devant tant de violence, je dus constater que James Bond n'était plus du tout "visible par tous" et je retournais le voir uniquement avec des adultes.
Je suis sorti de la salle comme d'un concert de rock, en en ayant plein les oreilles, ce qui est prévisible pour un concert mais pas pour un James Bond. Michele Yeoh jouait bien, Pierce aussi, Carver renouait avec le style savant fou mégalo comme Blofeld ou Stromberg, Jonathan Pryce joue bien mais l'ensemble laisse un goût de "trop vite", "trop fort", "trop violent" et retrouver le décor qui servit de lieu de tournage (Pukhet) à "L'homme au pistolet d'or" fut une piètre consolation.
"Goldeneye" nous avait en 1995 ramené après une longue disette à cette époque où l'on était ébahi par le James Bond que l'on voyait et qui dépassait les espérances d'avant la séance, là c'est l'exact contraire, le beau film que j'avais en tête n'existe plus après vision.
C'est bien entendu une critique personnelle et subjective, et la déception ne m'empêcha pas de me précipiter à la première deux ans plus tard de "Le monde ne suffit pas".
La fin de l'année 1997, je l'attendais avec impatience pour retrouver James Bond. 2 ans après "Goldeneye", le héros retrouvait son rendez vous bi annuel comme jadis. J'ai pu me procurer le cd de la bo du film et chose à ne pas faire, en écoutant cette soundtrack, en regardant les quelques photos parues, je me suis fait une idée du film à venir. On est souvent déçu en faisant cela.
Première contrariété, alors que le film sortait en semaine, pour d'obscures raisons, ce James Bond n'était visible à Valence que dans un seul cinéma qui était loin d'être le plus confortable (il a disparu depuis) et le plus grand (d'où les places limitées d'emblée). A la séance de 20h00, consternation. Il s'agissait d'une séance privée, réservée au personnel de BMW. Fallait le savoir. Il y avait une seconde séance mais tard (22h30, dur pour aller au boulot le lendemain) ce qui ne découragea pas le public: il fallu faire une queue mémorable pour avoir sa place.
Le film commence, c'était le bon temps où lorsque les lumières s'éteignaient on attendait le gun barrel après les différents sigles (si je me souviens bien pour ce film UIP, puis le lion de la MGM).
Si les premières images sont palpitantes (L'agent envoyé sur place dans un marché pour terroristes, les dirigeants du MI6 suivant l'opération), très vite on est désorienté. Le son était trop fort dans la salle, beaucoup d'explosions....pour finalement un pré générique qui évoque plus "Les chevaliers du ciel" que James Bond. A noter toutefois, la scène tournée à Luchon du missile se faufilant un chemin à travers les montagnes enneigées visuellement très belle. "Première" ou "Studio" critiqua ce pré générique comme à mettre en fin de liste de toute la saga Bond, ce en quoi j'étais d'accord.
Et puis après la superbe chanson de Sheryl Crow, chanson que je connaissais et aimais déjà, le film semblait parti pour un bon James Bond. Sauf que l'on est un peu trop vite sur la piste de Carver. Jonathan Pryce (méconnaissable) sur fond de multiples écrans nous montre un fou halluciné à la Blofeld. Au fur et à mesure que le métrage progresse, on se trouve dans un film où la succession de scènes d'action ne laisse pas le temps de souffler. Un peu comme "On ne vit que deux fois". Très peu de temps pour la psychologie (une scène entre Paris Carver/Teri Hatcher et Bond dans un hôtel) et beaucoup d'effets spéciaux: la réception de Carver qui tourne au désastre, Michelle Yeoh qui marche le long des murs (on se croirait dans "Le vengeur volant"); enfin la scène du parking avec la voiture BMW que Bond commande avec sa montre (Là, consternation totale, on se croirait en plein épisode de "K 2000 ").
Par rapport à "Goldeneye" deux ans avant, tout est devenu "Too much" et les musiques qui me sont déjà familières accompagnent des images bien loin du film rêvé. A noter que le CD de la BO du film ne propose que la musique de la première partie du film, ce qui nécessitera la sortie d'un second CD (Cas unique pour un Bond à ma connaissance).
Dans les articles de presse et interviews, il sera relaté que le réalisateur Roger Spottiswoode a travaillé dans l'urgence, qu'il y a eu des tensions avec Pierce Brosnan. Pour une belle scène comme Bond sur le toit de l'hôtel (belle vue panoramique sur Hambourg), on a un condensé des scènes les plus improbables de films "On ne vit que deux fois", "L'espion qui m'aimait" et "Moonraker", par exemple toute la fin dans le navire furtif de Carver (qui évoque beaucoup la bataille finale contre Stromberg au milieu des sous marins captifs) n'est qu'une succession d'explosion, de feu, de violence, avec le personnage méga violent de Stamper.
Ma fille devait m'accompagner voir le film, ainsi qu'un autre enfant, mais devant tant de violence, je dus constater que James Bond n'était plus du tout "visible par tous" et je retournais le voir uniquement avec des adultes.
Je suis sorti de la salle comme d'un concert de rock, en en ayant plein les oreilles, ce qui est prévisible pour un concert mais pas pour un James Bond. Michele Yeoh jouait bien, Pierce aussi, Carver renouait avec le style savant fou mégalo comme Blofeld ou Stromberg, Jonathan Pryce joue bien mais l'ensemble laisse un goût de "trop vite", "trop fort", "trop violent" et retrouver le décor qui servit de lieu de tournage (Pukhet) à "L'homme au pistolet d'or" fut une piètre consolation.
"Goldeneye" nous avait en 1995 ramené après une longue disette à cette époque où l'on était ébahi par le James Bond que l'on voyait et qui dépassait les espérances d'avant la séance, là c'est l'exact contraire, le beau film que j'avais en tête n'existe plus après vision.
C'est bien entendu une critique personnelle et subjective, et la déception ne m'empêcha pas de me précipiter à la première deux ans plus tard de "Le monde ne suffit pas".
Invité- Invité
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Bon, je ne vais pas intervenir à chaque critique " perso" de chacun des films ...
Pour avoir plus d'infos sur la pré-production troublée de T.N.D , allez sur le site US de Mr Kiss Kiss Bang Bang , où j'ai chroniqué pas mal de films en direct Live
Pour faire court , bcp de choses ont disparu au montage ; le prégenerique d'origine devait etre un hommage au..." CliffHanger " de Stallone ( oui ! ) , le réal, Roger Spotiswood s'est fritté assez vite avec la prod, l'auteur Raymond Benson a eu accès à un scénario comportant des scènes finalement non incluses dans le film ( alors que Bruce Ferstein, scénariste en chef , piqua moult idées dans le roman James Bond Zero Minus Ten de ce même Benson, le pauvre ) ...bref , un film trop vite tourné pour profiter du méga succès de GoldenEye ...
Le titre original devait être Tomorrow Never..LIES mais une bourde d'une secretaire de la MGM - qui interpreta à sa façon un fax de Eon ! - transforma l'appellation en T.N.D !!!
Pour avoir plus d'infos sur la pré-production troublée de T.N.D , allez sur le site US de Mr Kiss Kiss Bang Bang , où j'ai chroniqué pas mal de films en direct Live
Pour faire court , bcp de choses ont disparu au montage ; le prégenerique d'origine devait etre un hommage au..." CliffHanger " de Stallone ( oui ! ) , le réal, Roger Spotiswood s'est fritté assez vite avec la prod, l'auteur Raymond Benson a eu accès à un scénario comportant des scènes finalement non incluses dans le film ( alors que Bruce Ferstein, scénariste en chef , piqua moult idées dans le roman James Bond Zero Minus Ten de ce même Benson, le pauvre ) ...bref , un film trop vite tourné pour profiter du méga succès de GoldenEye ...
Le titre original devait être Tomorrow Never..LIES mais une bourde d'une secretaire de la MGM - qui interpreta à sa façon un fax de Eon ! - transforma l'appellation en T.N.D !!!
Invité- Invité
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Demain ne meurt jamais (Tomorrow never Dies, 1997, )
There's no news, like bad news!
Alors que l’on en revient à un rythme bisannuel, le 9 décembre 1997 se déroulait la première londonienne des 18èmes aventures de James Bond. Une interrogation s’imposait : Demain ne meurt jamais allait-il rééditer le succès innovant de GoldenEye, ayant permis une vraie relance de la franchise ?
Il nous faut vite déchanter, le suivisme constituant la caractéristique principale du film, panaché d’une accentuation de différents excès encore seulement pressentis dans GoldenEye.
Tout d’abord, après l’intrigue notablement originale de l’opus précédent, et hormis l’amusante originalité d’un adversaire patron de presse, l’on en revient à des situations particulièrement éprouvées. La machination ourdie par Carver ressemble tout de même énormément à celles observées dans On ne vit que deux fois et dans L’espion qui m’aimait (avec également des éléments maritimes pour ce dernier). Si l’on apprécie, le plus souvent, les éléments rituels de 007, on goûte néanmoins un minimum de renouvellement dans la trame des péripéties. Mais, sans besoin aller jusqu’à invoquer les classiques, Demain ne meurt jamais se positionne déjà très exactement dans le sillon tracé par GoldenEye.
Il en va ainsi pour l’ouverture à l’actualité internationale (émergence de la Chine comme nouveau géant adverse, développement de groupes de presse colossaux) mais également l’addiction aux technologies les plus dans l’air du temps. Après les affrontements entre hackers au sein du cyberespace, on passe sans coup férir au développement du multimédia et des réseaux satellitaires, ainsi qu’à l’irruption du téléphone portable, sous un angle d’ailleurs particulièrement tape à l’œil. C’est bien une impression de redite qui prédomine. Dès son deuxième épisode la période Brosnan s’installe dans la reproduction sans cesse ressassée de son modèle initial, sans qu’aucun effort réel de renouvellement ne soit tenté.
Une évolution existe bien, mais malheureusement il s’agit de l’exaspération toujours accentuée de la tendance déjà observée dans GoldenEye à privilégier l’action et la violence comme moteur essentiel du film. D’où une introduction dithyrambique, après laquelle le récit met résolument l’accent sur cet aspect, au prix de son intérêt propre. La seule spécificité du jour, la personnalité médiatique de Carver, nous vaut quelques scènes amusantes en première partie du film, mais se résume à bien peu de chose par la suite. Certes l’on ne s’ennuie pas du fait de la qualité de ces scènes haletantes et pétaradantes, mais cette prédominance, outre la perte de subtilité inhérente du scénario, induit un dommageable appauvrissement de la nature de la saga. En effet le succès et la particularité du britannique 007 reposent sur un alliage subtil, aux variables proportions, entre glamour, humour et action. Ici ce dernier composant devient hypertrophié, réduisant tout autre à la portion congrue et tirant le film vers le blockbuster le plus traditionnel.
Supposant des moyens toujours plus conséquents pour frapper l’opinion (Carver ne le démentirait pas), cette dérive du tout spectaculaire s’accompagne de celle du placement de produits. On franchit de nouveaux paliers, avec une présence sans cesse davantage visible de partenaires traditionnels comme une vodka célèbre ou une montre aux plans médias avisés. On atteint cependant une forme de summum avec l’interminable pensum promotionnel de la BMW. Dans GoldenEye on la voyait finalement très peu, au profit de la DB5, ici c’est précisément le contraire (encore une jolie écorne à la personnalité britannique de Bond). Tout au long d’un véritable film de présentation de salon automobile, on assiste à un show envoyant par-dessus bord toute notion de pudeur, avec également une conduite au paddle de console de jeu représentant un bel exemple d’épate pour l’épate. On aboutit à ce couronnement qu’est l’image proprement hallucinante juxtaposant les publicités pour la BMW, une agence de location de voitures et une firme suédoise de télécommunications, d’ailleurs liée depuis à Sony… . On pense en avoir fini, quand voici qu’à Saigon 007 choisit soigneusement une moto et retient... une BMW. Rebelote, c’est reparti pour un tour. Demain ne meurt jamais achève de se muer en dépliant publicitaire et la production de se moquer de son public.
Évidemment tout ne ressort pas désastreux dans ce film demeurant un Bond tenant ses promesses de spectaculaire et de dépaysement. D’excellentes tdées comme la caméra subjective embarquée viennent, en partie seulement, compenser l’hyper violence et certaines invraisemblances comme cette moto se glissant sans dommages à 10 cm sous les pales d’un hélicoptère. Si on regrette le choix trop marqué de l’action phagocytante, d’ailleurs de plus en plus affirmé en cours du récit, ces passages demeurent des plus efficaces grâce à la réelle vista de Roger Spottiswoode. Malgré sa prédilection pour la pyrotechnie et les douilles se déversant à flots sur le sol, celui-ci parvient à nous faire ressentir le modernisme de Hambourg, l’exotisme de Saigon ou la beauté sans pareille de la Baie d’Ha Long (sans oublier au passage un joli clin d’œil à James Bond Island). La dimension musicale compte également parmi les points forts de Demain ne meurt jamais, avec notamment la sublime chanson de Sheryl Crow, accompagnant le superbe générique particulièrement imaginatif et d’une esthétique Cyber annonçant idéalement le film. On renoue également avec une bande-son renouant avec la grande tradition de Barry.
There's no news, like bad news!
Alors que l’on en revient à un rythme bisannuel, le 9 décembre 1997 se déroulait la première londonienne des 18èmes aventures de James Bond. Une interrogation s’imposait : Demain ne meurt jamais allait-il rééditer le succès innovant de GoldenEye, ayant permis une vraie relance de la franchise ?
Il nous faut vite déchanter, le suivisme constituant la caractéristique principale du film, panaché d’une accentuation de différents excès encore seulement pressentis dans GoldenEye.
Tout d’abord, après l’intrigue notablement originale de l’opus précédent, et hormis l’amusante originalité d’un adversaire patron de presse, l’on en revient à des situations particulièrement éprouvées. La machination ourdie par Carver ressemble tout de même énormément à celles observées dans On ne vit que deux fois et dans L’espion qui m’aimait (avec également des éléments maritimes pour ce dernier). Si l’on apprécie, le plus souvent, les éléments rituels de 007, on goûte néanmoins un minimum de renouvellement dans la trame des péripéties. Mais, sans besoin aller jusqu’à invoquer les classiques, Demain ne meurt jamais se positionne déjà très exactement dans le sillon tracé par GoldenEye.
Il en va ainsi pour l’ouverture à l’actualité internationale (émergence de la Chine comme nouveau géant adverse, développement de groupes de presse colossaux) mais également l’addiction aux technologies les plus dans l’air du temps. Après les affrontements entre hackers au sein du cyberespace, on passe sans coup férir au développement du multimédia et des réseaux satellitaires, ainsi qu’à l’irruption du téléphone portable, sous un angle d’ailleurs particulièrement tape à l’œil. C’est bien une impression de redite qui prédomine. Dès son deuxième épisode la période Brosnan s’installe dans la reproduction sans cesse ressassée de son modèle initial, sans qu’aucun effort réel de renouvellement ne soit tenté.
Une évolution existe bien, mais malheureusement il s’agit de l’exaspération toujours accentuée de la tendance déjà observée dans GoldenEye à privilégier l’action et la violence comme moteur essentiel du film. D’où une introduction dithyrambique, après laquelle le récit met résolument l’accent sur cet aspect, au prix de son intérêt propre. La seule spécificité du jour, la personnalité médiatique de Carver, nous vaut quelques scènes amusantes en première partie du film, mais se résume à bien peu de chose par la suite. Certes l’on ne s’ennuie pas du fait de la qualité de ces scènes haletantes et pétaradantes, mais cette prédominance, outre la perte de subtilité inhérente du scénario, induit un dommageable appauvrissement de la nature de la saga. En effet le succès et la particularité du britannique 007 reposent sur un alliage subtil, aux variables proportions, entre glamour, humour et action. Ici ce dernier composant devient hypertrophié, réduisant tout autre à la portion congrue et tirant le film vers le blockbuster le plus traditionnel.
Supposant des moyens toujours plus conséquents pour frapper l’opinion (Carver ne le démentirait pas), cette dérive du tout spectaculaire s’accompagne de celle du placement de produits. On franchit de nouveaux paliers, avec une présence sans cesse davantage visible de partenaires traditionnels comme une vodka célèbre ou une montre aux plans médias avisés. On atteint cependant une forme de summum avec l’interminable pensum promotionnel de la BMW. Dans GoldenEye on la voyait finalement très peu, au profit de la DB5, ici c’est précisément le contraire (encore une jolie écorne à la personnalité britannique de Bond). Tout au long d’un véritable film de présentation de salon automobile, on assiste à un show envoyant par-dessus bord toute notion de pudeur, avec également une conduite au paddle de console de jeu représentant un bel exemple d’épate pour l’épate. On aboutit à ce couronnement qu’est l’image proprement hallucinante juxtaposant les publicités pour la BMW, une agence de location de voitures et une firme suédoise de télécommunications, d’ailleurs liée depuis à Sony… . On pense en avoir fini, quand voici qu’à Saigon 007 choisit soigneusement une moto et retient... une BMW. Rebelote, c’est reparti pour un tour. Demain ne meurt jamais achève de se muer en dépliant publicitaire et la production de se moquer de son public.
Évidemment tout ne ressort pas désastreux dans ce film demeurant un Bond tenant ses promesses de spectaculaire et de dépaysement. D’excellentes tdées comme la caméra subjective embarquée viennent, en partie seulement, compenser l’hyper violence et certaines invraisemblances comme cette moto se glissant sans dommages à 10 cm sous les pales d’un hélicoptère. Si on regrette le choix trop marqué de l’action phagocytante, d’ailleurs de plus en plus affirmé en cours du récit, ces passages demeurent des plus efficaces grâce à la réelle vista de Roger Spottiswoode. Malgré sa prédilection pour la pyrotechnie et les douilles se déversant à flots sur le sol, celui-ci parvient à nous faire ressentir le modernisme de Hambourg, l’exotisme de Saigon ou la beauté sans pareille de la Baie d’Ha Long (sans oublier au passage un joli clin d’œil à James Bond Island). La dimension musicale compte également parmi les points forts de Demain ne meurt jamais, avec notamment la sublime chanson de Sheryl Crow, accompagnant le superbe générique particulièrement imaginatif et d’une esthétique Cyber annonçant idéalement le film. On renoue également avec une bande-son renouant avec la grande tradition de Barry.
Dernière édition par Estuaire44 le Ven 12 Mar 2010 - 15:55, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Pierce Brosnan continue à défendre avec efficacité son personnage, même si l’on regrette le supplément d’âme et de personnalisation du jeu qu’apportait Timothy Dalton. Celui aurait permis de combattre bien plus effectivement cette tendance lourde conduisant à assimiler 007 toujours davantage à un héros standard de blockbuster. Il faut voir 007 déambuler une arme à feu dans chaque main à travers le navire de Carter transformé en enfer, un savant mélange du Terminator et de John McClane. Brosnan se coule avec trop d’impavidité dans ce moule, tout comme son personnage il fait « son job ».
Outre des dialogues toujours acérés, son 007 peut heureusement compter sur ses alliés coutumiers pour lui apporter quelques scènes relevées. C’est encore et toujours le cas de Q (hilarant passage des assurances), d’une M achevant de prendre se quartiers et du toujours très pittoresque Wade. Ces moments demeurent certes de vraies pépites, sans toutefois modifier le dessin général du film. On se gardera d’y ajouter Moneypenny, aux allusions lourdes et salaces (on continue à naviguer à vue avec ce personnage) mais également Paris, à laquelle Teri Hatcher n’apporte pas grand chose. Ce personnage particulièrement falot et conventionnel n’existe à l’évidence que pour tenter désespérément d’insuffler un peu d’émotion à ce scénario terriblement mécanique et succinct, en personnalisant l’affrontement avec Carver. Une vieille ficelle de scénariste, ici particulièrement visible et pesante, illustrant éloquemment l’agencement peu inspiré de cette histoire.
Toutefois ce sont bien deux autres personnages secondaires qui valent principalement à Demain ne meurt jamais de se regarder sans déplaisir. Il s’agit bien entendu de la féline Wai Lin et d’Elliot Carver.
Avec la grande dame du Kung Fu qu’est (avec Cynthia Rothrock) la sublime et si talentueuse Michelle Yeoh c’est un peu de ces films d’arts martiaux de Hong-Kong bigarrés, imaginatifs, spectaculaires ( joyeusement barrés) et sans équivalent en Occident qui débarque dans un univers de 007 en plaine standardisation par ailleurs. Même si les conventions d’un Bond rendent impossible une reconduction à l’identique, difficile de ne pas songer à des chefs-d’œuvre du gabarit de Yes Madam ou de Police Story 3 (sans même parler de Tigres et Dragons etc.) lors de la scène où Michelle Yeoh brille de toute sa grâce implacable en corrigeant les sbires du général félon. Á noter qu’à Hambourg Michelle Yeoh arbore une tenue de cuir très Emma Peel !
Même si l’on demeure sans illusion sur les raisons commerciales du choix d’une actrice asiatique (comme du cadre de l’action principale), ce prodigieux casting transmute un choix marketing en atout artistique, une notable exception dans le schéma général de Demain ne meurt jamais ! Tout au long du récit, l’ancienne Miss Malaisie 1983 irradie positivement, même si l’on ressort quelque peu frustré de la voir retourner aux sempiternelles armes à feu après son éblouissante démonstration, malgré un lancer de shuriken bien ajusté comme on aime. La voir effacer Brosnan, et Wai Lin, tellement supérieure à Triple X, quasiment supplanter 007, a du provoquer quelques sueurs froides : finalement le mâle héros ira bien à la rescousse de la damoiselle en détresse. Quelle misère, on n’avait pas connu un tel sabotage de personnage depuis Pussy Galore. Tant pis pour le film, qui saborde ainsi l’un de ses rares points forts.
Demain ne meurt jamais ne rate cette fois pas le coche avec Eliott Carver, un méchant enthousiasmant, digne des grandes figures de la saga et sauvant le film du désastre. Le polymorphique et supérieurement doué Jonathan Pryce (Brazil, Évita, Ronin…) lui apporte un éclat, une saveur et une dimension humaine jusque dans la folie tranchant formidablement avec ce film si peu ambitieux par ailleurs. Carver constitue une caricature de ces patrons de presse atteints par la folie des grandeurs et l’assurance de dominer l’actualité, comme le fameux William Randolph Hearst inspirant Citizen Kane, auquel une référence directe est faite en fin de film. Ce modèle se voit démultiplié par les techniques de communication modernes, une dimension parfaitement restituée tout au long du scénario, avec, notamment, ces manchettes de journaux totalement mégalomanes mais aussi ce cette conférence mondiale de rédaction renouvelant avec bonheur la mythique réunion parisienne du SPECTRE. Au total on découvre une dénonciation éloquente des manipulations de l’information que notre époque voit se multiplier, se joignant une nouvelle fois l’un des thèmes dans le vent du moment : le conspirationnisme alors porté par la vague des X-Files. L’épouvantable mort de Carver rejoint une autre grande tradition de la série… Une réserve toutefois, cette critique acérée de la toute puissance médiatique ne peut que générer une certaine ironie quand l’on se remémore les battages insensés et tous azimuts accompagnement la sortie des James Bonds, en particulier les récents…
Il s’avère heureux que Carter revête une telle ampleur car il ne peut guère compter sur l’appui de son tueur d’élite attitré pour animer le film. Stamper ne dégage rien, à part des poncifs pesants et sans humour, d’autant que Götz Otto se montre terriblement démonstratif dans son jeu. On quitte les environs des blockbusters rivaux, qui réussissent souvent ce genre de figure, pour approcher dangereusement des douteux exploits d’un Dolph Lundgren. Il en va tout autrement du délectable Fr. Kaufman, interprété par ce grand spécialiste des rôles hors normes qu’a toujours été Vincent Schiavelli. Certes on se retrouve dans les clichés mais le panache, le talent et les dialogues font toute la différence. On rit d’autant plus qu’en VF le personnage se voit doté de la voix du Colonel Klink de Papa Schultz !
Ce film autant suiviste que GoldenEye fut innovateur, dont l’ambition essentielle consista à accumuler les explosions, pétarades et autres scènes chocs, mobilisa de ce fait un budget absolument sans précédent. Il totalisa 110 millions de dollars contre guère plus de la moitié pour son prédécesseur avec « seulement » 60 millions. Le succès fut une nouvelle fois absolument considérable, mais très légèrement inférieur à celui de GoldenEye, avec 347 millions de dollars de recettes contre 351,3. La France maintient pareillement l’écho rencontré par le film avec 3 435 210 entrées contre 3 489 833 au préalable.
Outre des dialogues toujours acérés, son 007 peut heureusement compter sur ses alliés coutumiers pour lui apporter quelques scènes relevées. C’est encore et toujours le cas de Q (hilarant passage des assurances), d’une M achevant de prendre se quartiers et du toujours très pittoresque Wade. Ces moments demeurent certes de vraies pépites, sans toutefois modifier le dessin général du film. On se gardera d’y ajouter Moneypenny, aux allusions lourdes et salaces (on continue à naviguer à vue avec ce personnage) mais également Paris, à laquelle Teri Hatcher n’apporte pas grand chose. Ce personnage particulièrement falot et conventionnel n’existe à l’évidence que pour tenter désespérément d’insuffler un peu d’émotion à ce scénario terriblement mécanique et succinct, en personnalisant l’affrontement avec Carver. Une vieille ficelle de scénariste, ici particulièrement visible et pesante, illustrant éloquemment l’agencement peu inspiré de cette histoire.
Toutefois ce sont bien deux autres personnages secondaires qui valent principalement à Demain ne meurt jamais de se regarder sans déplaisir. Il s’agit bien entendu de la féline Wai Lin et d’Elliot Carver.
Avec la grande dame du Kung Fu qu’est (avec Cynthia Rothrock) la sublime et si talentueuse Michelle Yeoh c’est un peu de ces films d’arts martiaux de Hong-Kong bigarrés, imaginatifs, spectaculaires ( joyeusement barrés) et sans équivalent en Occident qui débarque dans un univers de 007 en plaine standardisation par ailleurs. Même si les conventions d’un Bond rendent impossible une reconduction à l’identique, difficile de ne pas songer à des chefs-d’œuvre du gabarit de Yes Madam ou de Police Story 3 (sans même parler de Tigres et Dragons etc.) lors de la scène où Michelle Yeoh brille de toute sa grâce implacable en corrigeant les sbires du général félon. Á noter qu’à Hambourg Michelle Yeoh arbore une tenue de cuir très Emma Peel !
Même si l’on demeure sans illusion sur les raisons commerciales du choix d’une actrice asiatique (comme du cadre de l’action principale), ce prodigieux casting transmute un choix marketing en atout artistique, une notable exception dans le schéma général de Demain ne meurt jamais ! Tout au long du récit, l’ancienne Miss Malaisie 1983 irradie positivement, même si l’on ressort quelque peu frustré de la voir retourner aux sempiternelles armes à feu après son éblouissante démonstration, malgré un lancer de shuriken bien ajusté comme on aime. La voir effacer Brosnan, et Wai Lin, tellement supérieure à Triple X, quasiment supplanter 007, a du provoquer quelques sueurs froides : finalement le mâle héros ira bien à la rescousse de la damoiselle en détresse. Quelle misère, on n’avait pas connu un tel sabotage de personnage depuis Pussy Galore. Tant pis pour le film, qui saborde ainsi l’un de ses rares points forts.
Demain ne meurt jamais ne rate cette fois pas le coche avec Eliott Carver, un méchant enthousiasmant, digne des grandes figures de la saga et sauvant le film du désastre. Le polymorphique et supérieurement doué Jonathan Pryce (Brazil, Évita, Ronin…) lui apporte un éclat, une saveur et une dimension humaine jusque dans la folie tranchant formidablement avec ce film si peu ambitieux par ailleurs. Carver constitue une caricature de ces patrons de presse atteints par la folie des grandeurs et l’assurance de dominer l’actualité, comme le fameux William Randolph Hearst inspirant Citizen Kane, auquel une référence directe est faite en fin de film. Ce modèle se voit démultiplié par les techniques de communication modernes, une dimension parfaitement restituée tout au long du scénario, avec, notamment, ces manchettes de journaux totalement mégalomanes mais aussi ce cette conférence mondiale de rédaction renouvelant avec bonheur la mythique réunion parisienne du SPECTRE. Au total on découvre une dénonciation éloquente des manipulations de l’information que notre époque voit se multiplier, se joignant une nouvelle fois l’un des thèmes dans le vent du moment : le conspirationnisme alors porté par la vague des X-Files. L’épouvantable mort de Carver rejoint une autre grande tradition de la série… Une réserve toutefois, cette critique acérée de la toute puissance médiatique ne peut que générer une certaine ironie quand l’on se remémore les battages insensés et tous azimuts accompagnement la sortie des James Bonds, en particulier les récents…
Il s’avère heureux que Carter revête une telle ampleur car il ne peut guère compter sur l’appui de son tueur d’élite attitré pour animer le film. Stamper ne dégage rien, à part des poncifs pesants et sans humour, d’autant que Götz Otto se montre terriblement démonstratif dans son jeu. On quitte les environs des blockbusters rivaux, qui réussissent souvent ce genre de figure, pour approcher dangereusement des douteux exploits d’un Dolph Lundgren. Il en va tout autrement du délectable Fr. Kaufman, interprété par ce grand spécialiste des rôles hors normes qu’a toujours été Vincent Schiavelli. Certes on se retrouve dans les clichés mais le panache, le talent et les dialogues font toute la différence. On rit d’autant plus qu’en VF le personnage se voit doté de la voix du Colonel Klink de Papa Schultz !
Ce film autant suiviste que GoldenEye fut innovateur, dont l’ambition essentielle consista à accumuler les explosions, pétarades et autres scènes chocs, mobilisa de ce fait un budget absolument sans précédent. Il totalisa 110 millions de dollars contre guère plus de la moitié pour son prédécesseur avec « seulement » 60 millions. Le succès fut une nouvelle fois absolument considérable, mais très légèrement inférieur à celui de GoldenEye, avec 347 millions de dollars de recettes contre 351,3. La France maintient pareillement l’écho rencontré par le film avec 3 435 210 entrées contre 3 489 833 au préalable.
Une tenue en évoquant une autre !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Deux étoiles, c'est bien payé pour ce Bond qui accumule les effets spéciaux au détriment de tout scénario. Je ne connaissais pas Jonathan Pryce, et le voir chauve dans des films ensuite alors qu'il ne l'est pas en Elliot Carver m'a surpris.
A noter que Michelle Yeoh marche le long des murs et plafonds comme Emma dans "Le vengeur volant".
Le premier générique évoque plus "les chevaliers du ciel" que 007.
Pourtant, avant de voir le film, j'avais l'impression de voir un grand James Bond (Le CD de la BO sublime montrait quelques photos réjouissantes d'extérieur).
A noter que Michelle Yeoh marche le long des murs et plafonds comme Emma dans "Le vengeur volant".
Le premier générique évoque plus "les chevaliers du ciel" que 007.
Pourtant, avant de voir le film, j'avais l'impression de voir un grand James Bond (Le CD de la BO sublime montrait quelques photos réjouissantes d'extérieur).
Invité- Invité
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Je l'ai revu hier : moi j'aime bien ! J'en avais gardé un très bon souvenir au cinéma.
Poursuites, beaux combats (arts martiaux que j'affectionne tant), humour, complicité, surprise de ce QG chinois ultra-moderne au milieu de tout ce bazar avec des gadgets à la Q (quand ils n'ont pas été récupérés et perfectionnés...). Peut-être pas un très grand 007, mais un bon moment réjouissant !
Et puis à l'époque, c'est mon frère qui avait donné l'autorisation du survol des Pyrénées : j'en suis pas peu fière !
Poursuites, beaux combats (arts martiaux que j'affectionne tant), humour, complicité, surprise de ce QG chinois ultra-moderne au milieu de tout ce bazar avec des gadgets à la Q (quand ils n'ont pas été récupérés et perfectionnés...). Peut-être pas un très grand 007, mais un bon moment réjouissant !
Et puis à l'époque, c'est mon frère qui avait donné l'autorisation du survol des Pyrénées : j'en suis pas peu fière !
Et comme Trinity dans Matrix ou Catherine Zelta Jones dans Haute Voltige... Trop classe !A noter que Michelle Yeoh marche le long des murs et plafonds comme Emma
dans "Le vengeur volant".
klokloh- Marquis(e)
- Age : 67
Localisation : Savigny sur Orge (91)
Date d'inscription : 04/02/2009
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Il est sûr qu'à côté de "Quantum of solace", "Demain ne meurt jamais" fait figure de chef d'oeuvre .
Invité- Invité
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
c'est vrai que QoS présente l'immense mérite de bonifier tout le reste de la saga, mode "regardez à quoi vous avec échappé durant des décennies et rejouissez-vous".
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Je l'ai revu hier sur ARD et il est très bon. Je ne l'avais pas revu depuis sa sortie et comparativement aux derniers, il est même excellent.
Invité- Invité
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Patricks a écrit:(qui évoque beaucoup la bataille finale contre Stromberg au milieu des sous marins captifs) n'est qu'une succession d'explosion, de feu, de violence, avec le personnage méga violent de Stamper.
Ma fille devait m'accompagner voir le film, ainsi qu'un autre enfant, mais devant tant de violence, je dus constater que James Bond n'était plus du tout "visible par tous" et je retournais le voir uniquement avec des adultes.
.
J'ai, trés personnellement, beaucoup de mal à y voir autre chose qu'un simple cinéma de distraction, en tout cas je ne perçois pas du tout la violence telle que décrite par Patricks dans ce film.
A la limite, question "violence bondienne", je trouve que "Goldenye" allait plus loin avec la sadique Xenia Onatopp... Sans parler bien sûr de "Permis de tuer", avec sa vendetta et ses scènes assez gores et inhabituelles pour la franchise.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Si l'on excepte Skyfall que j'irai voir dans la semaine, c'est avec Tomorrow never dies que je conclus enfin mon visionnage de la saga 007, commencé il y'a déjà trois bonnes années (figurez-vous qu'avant, 007 ne m'intéressait pas du tout !). Je vais pas faire une longue critique, car j'ai un peu la flemme. Disons que j'ai mal aux yeux devant tant d'explosions cachant mal un scénario se vidant de sa substance au fur et à mesure. Bon, Die another day fera bien pire, mais avec TND, on est déjà dans l'épate un peu lourdingue.
Ok, j'aime bien les feux d'artifice mais là c'est un peu too much ! Excellente réalisation de Roger Spottiswoode malgré tout. Le scénario est malheureusement aux abonnés absents. Passé ces problèmes, on goûte sans peine aux personnages du jour, tous craquants. Que ce soit Pierce toujours aussi à l'aise dans le personnage, Michelle Yeoh qui nous fait quelques démonstrations d'arts martiaux assez hallucinantes - surpassant même parfois son partenaire -, Vincent Schiavelli magnifique en docteur tortionnaire à l'accent bien prononcé (l'ancien mari d'Allyce Beasley était décidément un comédien admirable), et surtout Jonathan Price, qui incarne un des meilleurs Big Bad de la saga, où son arme principale est moins la force brute que le contrôle de l'information. A se demander s'il n'a pas été un Numéro 2 dans une autre vie...
Contrairement à Estuaire et à Patricks, j'ai bien aimé Teri Hatcher qui incarne une ancienne conquête de Bond. Ce dernier fait une de ses rares entorses à la règle en ayant un sentiment plus profond que d'habitude qu'envers ses maîtresses. Leur scène d'amour est d'ailleurs filmée avec plus de tendresse qu'à l'accoutumée.
Bref, bonne réalisation mais une accumulation outrancière de pétarades et d'action survitaminée. Scénario médiocre, mais bonne musique, et excellents personnages. 2/4.
Ca y'est, j'ai vu tous les James Bond !! Enfin, reste plus que Skyfall...
Ok, j'aime bien les feux d'artifice mais là c'est un peu too much ! Excellente réalisation de Roger Spottiswoode malgré tout. Le scénario est malheureusement aux abonnés absents. Passé ces problèmes, on goûte sans peine aux personnages du jour, tous craquants. Que ce soit Pierce toujours aussi à l'aise dans le personnage, Michelle Yeoh qui nous fait quelques démonstrations d'arts martiaux assez hallucinantes - surpassant même parfois son partenaire -, Vincent Schiavelli magnifique en docteur tortionnaire à l'accent bien prononcé (l'ancien mari d'Allyce Beasley était décidément un comédien admirable), et surtout Jonathan Price, qui incarne un des meilleurs Big Bad de la saga, où son arme principale est moins la force brute que le contrôle de l'information. A se demander s'il n'a pas été un Numéro 2 dans une autre vie...
Contrairement à Estuaire et à Patricks, j'ai bien aimé Teri Hatcher qui incarne une ancienne conquête de Bond. Ce dernier fait une de ses rares entorses à la règle en ayant un sentiment plus profond que d'habitude qu'envers ses maîtresses. Leur scène d'amour est d'ailleurs filmée avec plus de tendresse qu'à l'accoutumée.
Bref, bonne réalisation mais une accumulation outrancière de pétarades et d'action survitaminée. Scénario médiocre, mais bonne musique, et excellents personnages. 2/4.
Ca y'est, j'ai vu tous les James Bond !! Enfin, reste plus que Skyfall...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Jonathan Price et Michelle Yeoh ( ) portent effectivement le film. Pour le reste c'est assez pompé sur On ne vit que deux fois, une troisième force poussant au conflit entre les blocs.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
L'histoire originale parlait de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, mais ils ont été pris de court.
Invité- Invité
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Mon idéal féminin
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Spectaculaire ! J'aime beaucoup cette comédienne, et puis quelle pêche !!
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
J'ai trouvé pour ma part Jonathan Pryce bien caricatural en méchant (à ce sujet sa première apparition mégalo vaut le détour ), au contraire de Vincent Schiavelli, méchant suave, qui est, lui, excellent !
Teri Hatcher se la joue sobre aussi, elle apporte en effet une touchante interprétation de la Bong girl sacrifiée injustement, malgré sa courte apparition à l'écran et le fait que son rôle ne serve pas à grand chose, si ça n'est à faire davantage transparaître le côté humain et sensible de Bond, notamment à l'occasion d'une séquence assez émouvante.
Le coup de la voiture télécommandée (tu parles d'un effet spécial ! ) est vraiment too much (on se croirait dans K2000).
Beaucoup de scènes d'action sont trop surdécoupées aussi (mais c'est la nouvelle mode), ce qui fait qu'on ne comprend pas toujours ce qui se déroule devant nos yeux (la scène du parking justement, le final)... A ce sujet, Goldeneye était beaucoup mieux filmé.
Le final dans le bateau furtif est assez banal et anti-climatique.
Mais bon, on ne s'ennuie pas, il faut bien le dire.
Teri Hatcher se la joue sobre aussi, elle apporte en effet une touchante interprétation de la Bong girl sacrifiée injustement, malgré sa courte apparition à l'écran et le fait que son rôle ne serve pas à grand chose, si ça n'est à faire davantage transparaître le côté humain et sensible de Bond, notamment à l'occasion d'une séquence assez émouvante.
Le coup de la voiture télécommandée (tu parles d'un effet spécial ! ) est vraiment too much (on se croirait dans K2000).
Beaucoup de scènes d'action sont trop surdécoupées aussi (mais c'est la nouvelle mode), ce qui fait qu'on ne comprend pas toujours ce qui se déroule devant nos yeux (la scène du parking justement, le final)... A ce sujet, Goldeneye était beaucoup mieux filmé.
Le final dans le bateau furtif est assez banal et anti-climatique.
Mais bon, on ne s'ennuie pas, il faut bien le dire.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Si "Goldeneye" me semble avoir vieilli, "Demain ne meurt jamais" pas trop aimé à sa sortie ressemble à "On ne vit que deux fois". Atouts du film : le méchant Elliot Carver copié collé de Blofeld, les scènes sur les toits de Hambourg très photogéniques, le premier Brosnan a surpasser dans ma liste un Connery. L'action non stop rappelle parfois "Goldfinger".
1. L'homme au pistolet d'or
2. Goldfinger
3. On ne vit que deux fois
4. Skyfall
5. Opération tonnerre
6. L'espion qui m'aimait
7. Vivre et laisser mourir
8. Les diamants sont éternels
9. Bons baisers de Russie
10. Demain ne meurt jamais
11. Jamais plus jamais
12. Permis de tuer
13. Goldeneye
Les ratages
14 Dangereusement vôtre (Scénario rachitique)
15. Rien que pour vos yeux (Ennuyeux, supporte mal plusieurs visions)
16. Octopussy (Complètement idiot)
17. Moonraker (abus de scènes d'humour)
18. James Bond contre dr no (a mal vieilli)
19. Au service secret de sa majesté (raté)
20. Tuer n'est pas jouer (ni fait ni à faire, nul)
1. L'homme au pistolet d'or
2. Goldfinger
3. On ne vit que deux fois
4. Skyfall
5. Opération tonnerre
6. L'espion qui m'aimait
7. Vivre et laisser mourir
8. Les diamants sont éternels
9. Bons baisers de Russie
10. Demain ne meurt jamais
11. Jamais plus jamais
12. Permis de tuer
13. Goldeneye
Les ratages
14 Dangereusement vôtre (Scénario rachitique)
15. Rien que pour vos yeux (Ennuyeux, supporte mal plusieurs visions)
16. Octopussy (Complètement idiot)
17. Moonraker (abus de scènes d'humour)
18. James Bond contre dr no (a mal vieilli)
19. Au service secret de sa majesté (raté)
20. Tuer n'est pas jouer (ni fait ni à faire, nul)
Invité- Invité
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Un James Bond inégal : un Big Bad enthousiasmant, mais un tueur en chef transparent (une pensée pour l'épatant Vincent Schiavelli), un Bond Girl crevant l'écran, y compris pour l'action (Michelle Yeoh est une déesse), mais une autre totalement cliché et médiocrement interprétée, un scénario astucieux mais déjà vu, des scènes d'action prenantes mais d'autres jouant déjà trop sur le high tech jeu vidéo, une superbe chanson de générique mais un thème 007 recomposé par Moby (impardonnable), un Q toujours délectable mais une Moneypenny trop appuyée, Brosnan efficace mais sans réelle personnalité, etc.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Un résultat mitigé pour un film conçu dans l'urgence absolue ( date de sortie pré fixée par Sony ! ) .
Un scénario qui a subit de multiples retouches ( du fait de sa ressemblance initiale avec le roman Zéro Minus Ten de Raymond Benson ) , plusieurs séquences spectaculaires passées à la trappe ( dont un pré-générique modelé initialement sur ... Cliffhanger , et où la découverte du Marché noir du terrorisme n'intervenait qu'en toute fin de la séquence . ) .
Et la fameuse bourde de la secretaire de Eon à Culver City qui traduisit ' Tomorrow never LIES ' par Tomorrow never DIES ...
Un scénario qui a subit de multiples retouches ( du fait de sa ressemblance initiale avec le roman Zéro Minus Ten de Raymond Benson ) , plusieurs séquences spectaculaires passées à la trappe ( dont un pré-générique modelé initialement sur ... Cliffhanger , et où la découverte du Marché noir du terrorisme n'intervenait qu'en toute fin de la séquence . ) .
Et la fameuse bourde de la secretaire de Eon à Culver City qui traduisit ' Tomorrow never LIES ' par Tomorrow never DIES ...
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
le film est justement diffusé ce soir sur France 2.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Michele Yeoh est trés bien, mais Jonathan Pryce surjoue.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Même désaccord que pour Walken : j'adoooooooooooore quand un méchant en fait des caisses ! Un des rares atouts de ce film beaucoup trop survitaminé.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
C'est du James Bond, pas du Godard.Dearesttara a écrit:Même désaccord que pour Walken : j'adoooooooooooore quand un méchant en fait des caisses ! Un des rares atouts de ce film beaucoup trop survitaminé.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Une occasion de le revoir en entier, surtout que, comme depuis trois jours, les autres programmes sont au niveau sous-sol dans l'intérêt. France 2 ne permet pas de le voir en VO par contre.Estuaire44 a écrit:le film est justement diffusé ce soir sur France 2.
Invité- Invité
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
séribibi a écrit:
C'est du James Bond, pas du Godard.
Oui, mais bon une explosion toutes les deux minutes, ça fait mal aux yeux (et aux oreilles) à force. Un film même d'action ne doit pas se résumer à des pyrotechnies massives qui s'enchaînent mécaniquement.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Faut pas exagérer non plus, il y a une histoire quand même dans TND, on est pas dans Transformers.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Pour Dr.House, je peux comprendre, mais Les petits mouchoirs... Demain ne meurt jamais est un chef-d’œuvre à côté...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: 18 - Demain ne meurt jamais - 1997
Pas d'accord, "Les petits mouchoirs" est un bon film.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
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