Série "L'homme de fer" - Ironside
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
01-06- Le dangereux alibi (The taker) *
Histoire d’Irving Gaynor Neiman. Adaptation : Irving Gaynor Neiman et Winston Miller. Réalisation : Don Weis.
Andy Anderson, un policier que Dacier avait fait entrer dans la police, est assassiné. Randall refuse que Dacier s’en occupe car l’officier s’était laissé corrompre. Le tueur présumé est un certain Johnny Utrecht.
Dacier avoue que malgré le règlement, il a toujours bu pendant le service, mais qu’avec son statut actuel de simple assistant, il peut le faire tranquillement.
Dure scène avec Ed : Dacier le traite comme un chien car il croit à la corruption d’Anderson.
Peter March Richman (1927-) a joué dans « Les envahisseurs » (deux fois) et « Santa Barbara ».
Histoire d’Irving Gaynor Neiman. Adaptation : Irving Gaynor Neiman et Winston Miller. Réalisation : Don Weis.
Andy Anderson, un policier que Dacier avait fait entrer dans la police, est assassiné. Randall refuse que Dacier s’en occupe car l’officier s’était laissé corrompre. Le tueur présumé est un certain Johnny Utrecht.
L’actrice de l’épisode, censée avoir déclenché des passions, Jan Sheppard (dans le rôle d’Adrienne May) n’est pas terrible. Elle aurait pu être la cause du meurtre car on lui prêtait une liaison avec Frasier (Peter March Richman) et qu’elle était la maîtresse de la victime. Un Frasier dont la femme a été assassinée autrefois sans que l’on retrouve le coupable.
L’enquête semble orientée dès le départ pour blanchir Anderson, et en cela, Dacier fait preuve de mauvaise foi. Il rouvre le dossier de la mort de Mme Frasier. Il interroge Arkoff (William Schallert), photographe, employé du mari. En dehors des intérieurs, les seuls extérieurs où l’équipe semble pouvoir filmer sont les clubs nautiques, on en un voit ici, il y en avait un dans « Manger, boire et mourir ».
On ne tarde pas à retrouver le cadavre du photographe. Adrienne admet avoir été la maîtresse de Frasier. A la 39e minute, dans une scène, on se rend compte à quel point c’est mal filmé. Le fourgon de Dacier arrive, mais lorsque Mark l’en descend, nous sommes en studio.
L’épisode est vraiment ennuyeux et raté. Dacier se contente d’interroger les témoins et trouve vraiment le menteur (et triple assassin en fin de compte) plus par chance que par déduction. Un opus à zapper sans regrets. La mise en scène est cette fois paresseuse, alors Don Weis s’en était bien tiré avec « Mort en différé ».
L’enquête semble orientée dès le départ pour blanchir Anderson, et en cela, Dacier fait preuve de mauvaise foi. Il rouvre le dossier de la mort de Mme Frasier. Il interroge Arkoff (William Schallert), photographe, employé du mari. En dehors des intérieurs, les seuls extérieurs où l’équipe semble pouvoir filmer sont les clubs nautiques, on en un voit ici, il y en avait un dans « Manger, boire et mourir ».
On ne tarde pas à retrouver le cadavre du photographe. Adrienne admet avoir été la maîtresse de Frasier. A la 39e minute, dans une scène, on se rend compte à quel point c’est mal filmé. Le fourgon de Dacier arrive, mais lorsque Mark l’en descend, nous sommes en studio.
L’épisode est vraiment ennuyeux et raté. Dacier se contente d’interroger les témoins et trouve vraiment le menteur (et triple assassin en fin de compte) plus par chance que par déduction. Un opus à zapper sans regrets. La mise en scène est cette fois paresseuse, alors Don Weis s’en était bien tiré avec « Mort en différé ».
Dacier avoue que malgré le règlement, il a toujours bu pendant le service, mais qu’avec son statut actuel de simple assistant, il peut le faire tranquillement.
Dure scène avec Ed : Dacier le traite comme un chien car il croit à la corruption d’Anderson.
Peter March Richman (1927-) a joué dans « Les envahisseurs » (deux fois) et « Santa Barbara ».
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
Si tant d'épisodes de la saison 1 ont été diffusés lors de la 3e série de 13 épisodes en France en 1973, c'est que dans la première série, qui n'aurait logiquement dû compter que des "saison 1", se trouvent aussi (en 1969) des saison 2.
SAISON 1 ORTF de novembre 1969 à février 1970, 2e diffusion du 30 novembre 1973 au 11 janvier 1974
Les dates sont celles de la 2e diffusion
30 novembre 1973 : Pilote (saison 1)
1er décembre 1973 : le jeu du petit pois
6 décembre 1973 : La deuxième police (saison 1)
7 décembre 1973 : Les nombres qui tuent (saison 1)
8 décembre 1973 : L’homme aux abois
13 décembre 1973 : Message de l’au-delà (saison 1)
14 décembre 1973 : L’heure perdue (saison 1)
15 décembre 1973 : Le retour du héros (saison 1)
3 janvier 1974 : Culpabilité évidente
4 janvier 1974 : Mort en différé (saison 1)
5 janvier 1974 : L’émeute
10 janvier 1974 : Rencontre désespérée
11 janvier 1974 : Les évadés dans la maison (saison 1)
SAISON 2 ORTF en 1971, rediffusée en septembre 1975 sur A2
Le premier était « La lumière au bout du voyage »
SAISON 3 ORTF
6 Janvier 1973 : Une heure à tuer
13 Janvier 1973 : Ni le lieu, ni l’heure
20 janvier 1973 : L’ombre d’un doute
27 janvier 1973 : Le sergent mène l’enquête (Saison 1)
3 février 1973 : Manger, boire et mourir (Saison 1)
10 février 1973 : Vol sans laisser de trace (Saison 1)
17 février 1973 : En service commandé (Saison 1)
24 février 1973 : Lettres anonymes
3 mars 1973 : Mystères à l’exposition (Saison 1)
10 mars 1973 : Les péripéties du sergent Brown
17 mars 1973 : Candy
24 mars 1973 : la rançon
31 mars 1973 : Le trésor indien
SAISON 1 ORTF de novembre 1969 à février 1970, 2e diffusion du 30 novembre 1973 au 11 janvier 1974
Les dates sont celles de la 2e diffusion
30 novembre 1973 : Pilote (saison 1)
1er décembre 1973 : le jeu du petit pois
6 décembre 1973 : La deuxième police (saison 1)
7 décembre 1973 : Les nombres qui tuent (saison 1)
8 décembre 1973 : L’homme aux abois
13 décembre 1973 : Message de l’au-delà (saison 1)
14 décembre 1973 : L’heure perdue (saison 1)
15 décembre 1973 : Le retour du héros (saison 1)
3 janvier 1974 : Culpabilité évidente
4 janvier 1974 : Mort en différé (saison 1)
5 janvier 1974 : L’émeute
10 janvier 1974 : Rencontre désespérée
11 janvier 1974 : Les évadés dans la maison (saison 1)
SAISON 2 ORTF en 1971, rediffusée en septembre 1975 sur A2
Le premier était « La lumière au bout du voyage »
SAISON 3 ORTF
6 Janvier 1973 : Une heure à tuer
13 Janvier 1973 : Ni le lieu, ni l’heure
20 janvier 1973 : L’ombre d’un doute
27 janvier 1973 : Le sergent mène l’enquête (Saison 1)
3 février 1973 : Manger, boire et mourir (Saison 1)
10 février 1973 : Vol sans laisser de trace (Saison 1)
17 février 1973 : En service commandé (Saison 1)
24 février 1973 : Lettres anonymes
3 mars 1973 : Mystères à l’exposition (Saison 1)
10 mars 1973 : Les péripéties du sergent Brown
17 mars 1973 : Candy
24 mars 1973 : la rançon
31 mars 1973 : Le trésor indien
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
01-07- Les évadés dans la maison (An inside job) ***
Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : Charles S. Dubin.
Carter et Baines, deux prisonniers, s’évadent du quartier général de la police qui est dans l’immeuble où se trouve l’appartement de Dacier. Ils le prennent en otage.
John Saxon (1935-) a commencé a tourné en 1954. On se souvient de lui dans le téléfilm « Planète terre » avec Diana Muldaur, et au cinéma dans « Opération Dragon ». Il reviendra dans un épisode de la saison 3.
Don Stroud (1943-) est surtout connu pour « Amityville, la maison du diable » et son rôle de Heller dans le deuxième James Bond de Timothy Dalton « Permis de tuer ».
Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : Charles S. Dubin.
Carter et Baines, deux prisonniers, s’évadent du quartier général de la police qui est dans l’immeuble où se trouve l’appartement de Dacier. Ils le prennent en otage.
Début 1970, cet épisode concluait la première tranche de treize épisodes (pris dans les saisons 1 et 2) que les téléspectateurs français venaient de découvrir. La série faisait un triomphe.
C’est la première fois que nous constatons que dans l’immeuble de Dacier se trouve un poste de police avec des cellules. Ce jour-là, Dacier est d’une humeur massacrante car Eve est en retard de quarante minutes et il doit faire un discours qu’il prépare en le tapant à la machine. Mark finit par craquer tellement l’humeur du chef est exécrable. Le fait que tout soit fait en studio, vu le bon scénario n’est pas gênant. Mark s’étant rendu à la bibliothèque chercher un document, les assaillants prennent en otage Eve.
John Saxon et Don Stroud font merveille en évadés. Ils ont tout à fait les têtes de l’emploi. Dacier réussit à prendre l’ascendant sur les deux brutes avec son autorité naturelle. On a quand même l’impression qu’il en fait parfois un peu trop dans le genre « mauvaise humeur », aboie plus qu’il ne parle et que son courage est démesuré.
Si aujourd’hui l’épisode est un peu daté, pour l’époque, il constituait un bon spectacle. Pour une fois, l’absence d’extérieurs et le tournage en studio n’est pas un problème.
Moment d’humour involontaire lorsque Carter (John Saxon) voit l’efficacité du mauvais caractère de Dacier : « Je peux dire que vos méthodes sont très différentes des nôtres, vous, c’est l’intimidation ».
Dans la mesure où le manque de moyens n’influe pas sur la mise en scène en huis clos, on passe un excellent moment. Avec le recul, on trouve les évadés parfois un peu naïfs. Mais le réalisme n’est pas le point fort de la série. Raymond Burr se taille la part du lion, reléguant ses collaborateurs au rang de simples sujets, mais c’est un peu le principe de la série.
C’est la première fois que nous constatons que dans l’immeuble de Dacier se trouve un poste de police avec des cellules. Ce jour-là, Dacier est d’une humeur massacrante car Eve est en retard de quarante minutes et il doit faire un discours qu’il prépare en le tapant à la machine. Mark finit par craquer tellement l’humeur du chef est exécrable. Le fait que tout soit fait en studio, vu le bon scénario n’est pas gênant. Mark s’étant rendu à la bibliothèque chercher un document, les assaillants prennent en otage Eve.
John Saxon et Don Stroud font merveille en évadés. Ils ont tout à fait les têtes de l’emploi. Dacier réussit à prendre l’ascendant sur les deux brutes avec son autorité naturelle. On a quand même l’impression qu’il en fait parfois un peu trop dans le genre « mauvaise humeur », aboie plus qu’il ne parle et que son courage est démesuré.
Si aujourd’hui l’épisode est un peu daté, pour l’époque, il constituait un bon spectacle. Pour une fois, l’absence d’extérieurs et le tournage en studio n’est pas un problème.
Moment d’humour involontaire lorsque Carter (John Saxon) voit l’efficacité du mauvais caractère de Dacier : « Je peux dire que vos méthodes sont très différentes des nôtres, vous, c’est l’intimidation ».
Dans la mesure où le manque de moyens n’influe pas sur la mise en scène en huis clos, on passe un excellent moment. Avec le recul, on trouve les évadés parfois un peu naïfs. Mais le réalisme n’est pas le point fort de la série. Raymond Burr se taille la part du lion, reléguant ses collaborateurs au rang de simples sujets, mais c’est un peu le principe de la série.
John Saxon (1935-) a commencé a tourné en 1954. On se souvient de lui dans le téléfilm « Planète terre » avec Diana Muldaur, et au cinéma dans « Opération Dragon ». Il reviendra dans un épisode de la saison 3.
Don Stroud (1943-) est surtout connu pour « Amityville, la maison du diable » et son rôle de Heller dans le deuxième James Bond de Timothy Dalton « Permis de tuer ».
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
01-08- Les nombres qui tuent (Tagged for murder) ***
Scénario : Art Weingarten. Réalisation : Charles S. Dubin.
Le sergent Brown trouve la mort par électrocution d’un certain Bellingham suspecte et décide de mener une enquête pour meurtre.
Bert Freed (1919-1994) remplace ici le commissaire Randall absent. Il est le sergent Cable, alors que dans « Une feuille dans la forêt » il s’appelait détective Keeley. C’est sa deuxième et dernière apparition dans la série.
Bruce Lee (1940-1973) qui incarne le prof de karaté Leon Soo, est certes une légende mais n’a pas profité d’une gloire arrivée en 1972 avec « La fureur de vaincre » soit un an avant sa mort. On l’avait vu avant dans les séries « Batman » et « Le frelon vert ». Il semble qu’il fut le premier choix envisagé pour être Kwai Chang Caine pour la série « Kung Fu » avant qu’on lui préfère l’américain David Carradine.
Antoinette Bower (1932-) a surtout tourné pour la télévision : « Les Envahisseurs : Alerte au rouge », « Alfred Hitchcock présente », « Cannon », « Hawaii Police d’état », « Columbo ».
Scénario : Art Weingarten. Réalisation : Charles S. Dubin.
Le sergent Brown trouve la mort par électrocution d’un certain Bellingham suspecte et décide de mener une enquête pour meurtre.
Bonne nouvelle avec cet épisode : introduction de l’humour (On ne peut pas dire que la série brillait par cela auparavant). C’est aussi la première fois que nous avons des tournages en extérieurs assez conséquents. On ne se limite pas à quelques plans par ci par là. C’est aussi le cas dans l’épisode suivant, donc MCA-TV Universal a peut être augmenté le budget alloué à la production ?
Les tournages non confinés au simple studio apportent indéniablement un plus. Si l’on peut trouver l’idée de départ un peu saugrenue (la police n’a pas assez de travail avec les crimes avérés pour qu’Ed aille enquêter sur ce qui a l’air d’un accident), très vite la piste du meurtre en série est confirmée. Tout au plus peut-on trouver que les bandits dans cet épisode sont étonnamment patients. Ils ont volé un magot pendant la seconde guerre mondiale caché dans un coffre en Suisse, mais par prudence, ils n’y touchent pas, cela fait tout de même 25 ans à attendre, donc peu vraisemblable.
La pauvre Antoinette Bower, qui incarne une prostituée italienne Andra, épouse de la victime, est dotée d’un accent espagnol ridicule. Quand elle répond à Dacier, l’accent, en VF, est tout sauf italien. Elle a l’accent de Julio Iglesias dans une interview française ! Un peu plus tard, il se révèle qu’Andra n’est pas italienne, Eve le dit à Dacier parce qu’elle parle de « gamina », terme utilisé par Andra. La conclusion d’Eve est qu’Andra est (je cite) « suissesse », avant de parler d’elle ensuite comme une « suisse ». Auquel cas l’accent espagnol est encore plus ridicule !
Le téléspectateur se doute bien qu’un type qui manipule son téléviseur au bord d’une piscine de laquelle il sort n’est vraiment pas fûté (encore qu’un célèbre chanteur idole des minettes de notre pays ait connu une fin semblable dans une salle de bains) ou alors que c’est un meurtre déguisé. Dacier, ancien militaire, comprend vite que la présence de la plaque militaire sur place est anormale. Toutes les victimes, car il y en a bientôt légion, avaient à portée de main leur plaque avec leur numéro militaire, datant de 1942, et nous sommes en 1967 ! Le fils d’un des morts est un professeur de karaté joué par Bruce Lee, qui sortait alors du tournage du « Frelon Vert », mais n’était pas la légende qu’il est devenu avec « La fureur de vaincre », « La fureur du dragon » et « Opération dragon ». Ceux qui ont vu l’épisode (ou le verront) seront un peu étonnés que ce professeur de karaté dispense des cours durant lesquels on passe sans transition du karaté... au judo!
Dacier s’est enfin décoincé et arrête de hurler toutes les cinq minutes. Dans une scène, il se moque même de son sale caractère, pourvu que cela dure ! Les numéros de plaques sont amputés chacun d’un chiffre afin que cela corresponde au code secret d’un coffre dans une banque suisse. Ils sont bien confiants ces voleurs, puisque Bellingham leur dit d’attendre pour éviter de se faire prendre. L’un des comparses, qui donc a profité d’une opération militaire en Italie en 1942 pour faire un vol – avec meurtres – est devenu clochard, et il reste dans la rue sans demander sa part ? Il est ici rappelé que les meurtres sont imprescriptibles aux Etats-Unis, et les survivants sont censés rendre des comptes à la justice s’ils se font prendre.
Il est bien étonnant que Bellingham ait épousé une prostituée (dans la VF, le mot « catin » est utilisé) qui donc a partagé ses faveurs avec nombre de soldats américains que le mari connait. L’amour est aveugle.
J’ai apprécié l’opus pour les scènes de poursuites enfin dans les rues de San Francisco et pas en studio. Si l’on fait abstraction de l’accent ridicule d’Andra, on passe un bon moment, il y a du suspense, aucun temps mort, et Dacier s’est enfin calmé.
Les tournages non confinés au simple studio apportent indéniablement un plus. Si l’on peut trouver l’idée de départ un peu saugrenue (la police n’a pas assez de travail avec les crimes avérés pour qu’Ed aille enquêter sur ce qui a l’air d’un accident), très vite la piste du meurtre en série est confirmée. Tout au plus peut-on trouver que les bandits dans cet épisode sont étonnamment patients. Ils ont volé un magot pendant la seconde guerre mondiale caché dans un coffre en Suisse, mais par prudence, ils n’y touchent pas, cela fait tout de même 25 ans à attendre, donc peu vraisemblable.
La pauvre Antoinette Bower, qui incarne une prostituée italienne Andra, épouse de la victime, est dotée d’un accent espagnol ridicule. Quand elle répond à Dacier, l’accent, en VF, est tout sauf italien. Elle a l’accent de Julio Iglesias dans une interview française ! Un peu plus tard, il se révèle qu’Andra n’est pas italienne, Eve le dit à Dacier parce qu’elle parle de « gamina », terme utilisé par Andra. La conclusion d’Eve est qu’Andra est (je cite) « suissesse », avant de parler d’elle ensuite comme une « suisse ». Auquel cas l’accent espagnol est encore plus ridicule !
Le téléspectateur se doute bien qu’un type qui manipule son téléviseur au bord d’une piscine de laquelle il sort n’est vraiment pas fûté (encore qu’un célèbre chanteur idole des minettes de notre pays ait connu une fin semblable dans une salle de bains) ou alors que c’est un meurtre déguisé. Dacier, ancien militaire, comprend vite que la présence de la plaque militaire sur place est anormale. Toutes les victimes, car il y en a bientôt légion, avaient à portée de main leur plaque avec leur numéro militaire, datant de 1942, et nous sommes en 1967 ! Le fils d’un des morts est un professeur de karaté joué par Bruce Lee, qui sortait alors du tournage du « Frelon Vert », mais n’était pas la légende qu’il est devenu avec « La fureur de vaincre », « La fureur du dragon » et « Opération dragon ». Ceux qui ont vu l’épisode (ou le verront) seront un peu étonnés que ce professeur de karaté dispense des cours durant lesquels on passe sans transition du karaté... au judo!
Dacier s’est enfin décoincé et arrête de hurler toutes les cinq minutes. Dans une scène, il se moque même de son sale caractère, pourvu que cela dure ! Les numéros de plaques sont amputés chacun d’un chiffre afin que cela corresponde au code secret d’un coffre dans une banque suisse. Ils sont bien confiants ces voleurs, puisque Bellingham leur dit d’attendre pour éviter de se faire prendre. L’un des comparses, qui donc a profité d’une opération militaire en Italie en 1942 pour faire un vol – avec meurtres – est devenu clochard, et il reste dans la rue sans demander sa part ? Il est ici rappelé que les meurtres sont imprescriptibles aux Etats-Unis, et les survivants sont censés rendre des comptes à la justice s’ils se font prendre.
Il est bien étonnant que Bellingham ait épousé une prostituée (dans la VF, le mot « catin » est utilisé) qui donc a partagé ses faveurs avec nombre de soldats américains que le mari connait. L’amour est aveugle.
J’ai apprécié l’opus pour les scènes de poursuites enfin dans les rues de San Francisco et pas en studio. Si l’on fait abstraction de l’accent ridicule d’Andra, on passe un bon moment, il y a du suspense, aucun temps mort, et Dacier s’est enfin calmé.
Bert Freed (1919-1994) remplace ici le commissaire Randall absent. Il est le sergent Cable, alors que dans « Une feuille dans la forêt » il s’appelait détective Keeley. C’est sa deuxième et dernière apparition dans la série.
Bruce Lee (1940-1973) qui incarne le prof de karaté Leon Soo, est certes une légende mais n’a pas profité d’une gloire arrivée en 1972 avec « La fureur de vaincre » soit un an avant sa mort. On l’avait vu avant dans les séries « Batman » et « Le frelon vert ». Il semble qu’il fut le premier choix envisagé pour être Kwai Chang Caine pour la série « Kung Fu » avant qu’on lui préfère l’américain David Carradine.
Antoinette Bower (1932-) a surtout tourné pour la télévision : « Les Envahisseurs : Alerte au rouge », « Alfred Hitchcock présente », « Cannon », « Hawaii Police d’état », « Columbo ».
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
Bruce Lee dans l'homme de fer ? En voilà une curiosité !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
01-09- Les deux frères (Let my brother go) **
Scénario : Donn Mullally. Réalisation : Don Weis.
Dacier veut sauver une bande de délinquants noirs en les détournant du crime par le sport, se servant en cela d’une vedette de football noire, « Bat » Masterson auquel le policier lambda blanc demande un autographe. Mais le frère de Bat a franchi la ligne jaune et son frère le couvre.
La jolie épouse noire du frère du champion est interprétée par Ena Hartman (1935-). Elle a joué dans « Notre homme Flint » et « Airport » au cinéma. Elle reviendra deux fois dans « L’homme de fer », et a aussi tourné un épisode de « Opération vol ». Sa carrière s’est arrêtée en 1980. Plus de nouvelles depuis.
Scénario : Donn Mullally. Réalisation : Don Weis.
Dacier veut sauver une bande de délinquants noirs en les détournant du crime par le sport, se servant en cela d’une vedette de football noire, « Bat » Masterson auquel le policier lambda blanc demande un autographe. Mais le frère de Bat a franchi la ligne jaune et son frère le couvre.
Episode non programmable aujourd’hui en raison du « politiquement correct », ou alors il faut refaire la bande son française. En effet, le gang de délinquants que Dacier veut sauver (Il se transforme ici en assistante sociale !) parle avec des voix que l’on peut trouver dans le registre de Michel Leeb imitant un africain du fin fond de la jungle. Cela donne évidemment aux personnages un côté totalement ridicule dans chaque échange avec Dacier.
« Bat », le footballeur célèbre (Ivan Dixon 1931-2008) symbolise l’homme qui a réussi en 1967 en Amérique malgré la couleur de sa peau. Il est ici un sportif très généreux, prêt à aider ses frères de couleur à ne pas tomber dans le crime, tout en ayant des scrupules à ne pas livrer son propre frère de sang cette-fois, Joe.
L’épisode est « moralisant » d’un bout à l’autre, et révèle l’état d’esprit des années soixante sur la condition des noirs. Mais Dacier en fait trop (en raison du script) dans le genre bisounours-Joséphine Ange Gardien face à quelques crapules qui méritent la prison et non la rééducation par le sport sous la férule d’un grand champion.
Si l’épisode se regarde sans ennui – Bat se faisant accuser d’un homicide involontaire à la place de Joe – avec un suspense constant, un Dacier bien patient par rapport à son sale caractère, et à nouveau beaucoup de scènes en extérieurs, séquences de foot oblige, on peut à l’arrivée tout cela très moyen. C’est bourré de clichés (le gentil noir qui comprend le message d’humanité de Dacier, le méchant pour qui les blancs sont tous des « sales flics »). Il faut remettre ce film dans le contexte historique de 1967 pour l’apprécier. On est loin des gangs de black que l’on voit dans « The Closer LA Enquêtes prioritaires » qui font peur à voir. L’épisode a été diffusé aux USA le 2 novembre 1967 soit quelques mois à peine avant le meurtre du pasteur Martin Luther King le 4 avril 1968. C’est bourré de bonnes intentions mais un peu artificiel et lassant. L’épilogue n’est pas crédible, et « L’homme de fer » s’ancre dans un monde déconnecté de la réalité sociale et historique. On veut absolument nous prouver qu’aucun policier blanc n’est raciste, une patrouille de police va même tolérer que « Bat » Masterson laisse sa voiture mal garée sans lui dresser de contravention, l’un des policiers lui demandant de dédicacer un ballon. « Pour votre fils ? » demande le champion. « Non pour moi » répond le policier.
Le seul qui se montre agressif envers Bat et les délinquants est… Mark, définitivement convaincu que Dacier est le sauveur de tous les maux.
« Bat », le footballeur célèbre (Ivan Dixon 1931-2008) symbolise l’homme qui a réussi en 1967 en Amérique malgré la couleur de sa peau. Il est ici un sportif très généreux, prêt à aider ses frères de couleur à ne pas tomber dans le crime, tout en ayant des scrupules à ne pas livrer son propre frère de sang cette-fois, Joe.
L’épisode est « moralisant » d’un bout à l’autre, et révèle l’état d’esprit des années soixante sur la condition des noirs. Mais Dacier en fait trop (en raison du script) dans le genre bisounours-Joséphine Ange Gardien face à quelques crapules qui méritent la prison et non la rééducation par le sport sous la férule d’un grand champion.
Si l’épisode se regarde sans ennui – Bat se faisant accuser d’un homicide involontaire à la place de Joe – avec un suspense constant, un Dacier bien patient par rapport à son sale caractère, et à nouveau beaucoup de scènes en extérieurs, séquences de foot oblige, on peut à l’arrivée tout cela très moyen. C’est bourré de clichés (le gentil noir qui comprend le message d’humanité de Dacier, le méchant pour qui les blancs sont tous des « sales flics »). Il faut remettre ce film dans le contexte historique de 1967 pour l’apprécier. On est loin des gangs de black que l’on voit dans « The Closer LA Enquêtes prioritaires » qui font peur à voir. L’épisode a été diffusé aux USA le 2 novembre 1967 soit quelques mois à peine avant le meurtre du pasteur Martin Luther King le 4 avril 1968. C’est bourré de bonnes intentions mais un peu artificiel et lassant. L’épilogue n’est pas crédible, et « L’homme de fer » s’ancre dans un monde déconnecté de la réalité sociale et historique. On veut absolument nous prouver qu’aucun policier blanc n’est raciste, une patrouille de police va même tolérer que « Bat » Masterson laisse sa voiture mal garée sans lui dresser de contravention, l’un des policiers lui demandant de dédicacer un ballon. « Pour votre fils ? » demande le champion. « Non pour moi » répond le policier.
Le seul qui se montre agressif envers Bat et les délinquants est… Mark, définitivement convaincu que Dacier est le sauveur de tous les maux.
La jolie épouse noire du frère du champion est interprétée par Ena Hartman (1935-). Elle a joué dans « Notre homme Flint » et « Airport » au cinéma. Elle reviendra deux fois dans « L’homme de fer », et a aussi tourné un épisode de « Opération vol ». Sa carrière s’est arrêtée en 1980. Plus de nouvelles depuis.
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
01-10- La lumière au bout du voyage (Light at the end of the journey) ****
Histoire de Jeannot Szwarc. Adaptation : Robert Van Scoyk et Sy Salkowitz. Réalisation : Charles S. Dubin.
Une jeune femme aveugle, Norma Wales, a été le témoin d’un meurtre. L’assassin, qui a tenté de la tuer, ne connaît pas son handicap.
Robert Reed (1932-1992) fut de 1969 à 1974 le lieutenant Tobias dans « Mannix ».
Katherine Crawford (1944-) fut la première fiancée de Paul Bryan-Ben Gazzara dans « Match contre la vie ». Elle n’a fait qu’une courte carrière, apparaissant dans « Le Virginien », « Le Fugitif », « Opération vol », et un rôle récurrent dans « Gemini Man, le nouvel homme invisible ». Elle a tout arrêté en 1976.
Jeannot Szwarc (1939-) est français. Il est ici l’un des auteurs du scénario, mais a réalisé au cinéma « Les dents de la mer, 2e partie », « Quelque part dans le temps » et « Supergirl ».
Bill Fletcher a commencé sa carrière en 1951. On l’a vu dans « Les envahisseurs », « Les mystères de l’ouest », « Mission Impossible », « Cannon », « Wonder Woman », « Les têtes brûlées », « L’homme qui valait trois milliards », « 200 dollars plus les frais », « Super Jaimie », « Drôles de dames » et au cinéma dans « La brigade du diable ». Il a arrêté sa carrière en 1982
Histoire de Jeannot Szwarc. Adaptation : Robert Van Scoyk et Sy Salkowitz. Réalisation : Charles S. Dubin.
Une jeune femme aveugle, Norma Wales, a été le témoin d’un meurtre. L’assassin, qui a tenté de la tuer, ne connaît pas son handicap.
Cet épisode inaugurait en 1971 la deuxième série de 13 épisodes programmée par l’ORTF. Lors de la rediffusion en septembre 1975 après « Aujourd’hui Madame », Télé Poche indiqua, de façon complètement erronée, qu’il s’agissait d’épisodes inédits ! (Ceux-ci arriveront vers avril 1976 sur Antenne 2).
J’ai eu un peu de mal à identifier le comédien qui incarne le tueur, aux faux airs de James Coburn, dont le nom n’est jamais précisé. Il s’agit de Bill Fletcher, qui jouait un rôle tout aussi menaçant dans « 200 dollars plus les frais ».
Même s’il y a ici peu d’extérieurs, l’épisode tient le téléspectateur en haleine pendant 47 minutes et constitue l’une des grandes réussites de la saison. Le jeu de Katherine Crawford est assez approximatif, raison qui explique sans doute qu’elle n’ait pas fait carrière. Robert Reed est un fiancé de l’héroïne aveugle plutôt antipathique, il n’était pas encore le lieutenant Tobias de « Mannix », mais les téléspectateurs le reconnaissent immédiatement. Au début de l’épisode, on a l’impression de retrouver le Dacier qui aboie tout le temps des premiers épisodes, mais il se calme vite.
Bien entendu, il s’agit d’une intrigue classique, la protection du témoin clé, mais elle est ici rondement menée. Aujourd’hui, on a revu cent fois ce genre de films et cela n’étonne plus personne. Pour 1967, c’est un résultat tout à fait honorable. Mais aussi sans surprises. Robert Reed en fait parfois un peu trop dans le rôle du fiancé outré, qui causa l’accident de voiture (et la cécité) de Norma. Si l’on creuse l’intrigue, l’histoire est un peu tirée par les cheveux, mais ce qui compte ici est la situation de départ et la façon dont elle est réalisée. Dans le même genre, on se souviendra d’un opus de « Hawaii Police d’état » : « Merci pour la lune de miel ». On passe un très bon moment et les amateurs de séries policières sont gâtés. Que demander de plus. On doute qu’en huit saisons, « L’homme de fer » puisse dépasser ce niveau de qualité, donc si l’on ne doit en voir qu’un, il faut choisir celui-là, assez représentatif de la série.
J’ai eu un peu de mal à identifier le comédien qui incarne le tueur, aux faux airs de James Coburn, dont le nom n’est jamais précisé. Il s’agit de Bill Fletcher, qui jouait un rôle tout aussi menaçant dans « 200 dollars plus les frais ».
Même s’il y a ici peu d’extérieurs, l’épisode tient le téléspectateur en haleine pendant 47 minutes et constitue l’une des grandes réussites de la saison. Le jeu de Katherine Crawford est assez approximatif, raison qui explique sans doute qu’elle n’ait pas fait carrière. Robert Reed est un fiancé de l’héroïne aveugle plutôt antipathique, il n’était pas encore le lieutenant Tobias de « Mannix », mais les téléspectateurs le reconnaissent immédiatement. Au début de l’épisode, on a l’impression de retrouver le Dacier qui aboie tout le temps des premiers épisodes, mais il se calme vite.
Bien entendu, il s’agit d’une intrigue classique, la protection du témoin clé, mais elle est ici rondement menée. Aujourd’hui, on a revu cent fois ce genre de films et cela n’étonne plus personne. Pour 1967, c’est un résultat tout à fait honorable. Mais aussi sans surprises. Robert Reed en fait parfois un peu trop dans le rôle du fiancé outré, qui causa l’accident de voiture (et la cécité) de Norma. Si l’on creuse l’intrigue, l’histoire est un peu tirée par les cheveux, mais ce qui compte ici est la situation de départ et la façon dont elle est réalisée. Dans le même genre, on se souviendra d’un opus de « Hawaii Police d’état » : « Merci pour la lune de miel ». On passe un très bon moment et les amateurs de séries policières sont gâtés. Que demander de plus. On doute qu’en huit saisons, « L’homme de fer » puisse dépasser ce niveau de qualité, donc si l’on ne doit en voir qu’un, il faut choisir celui-là, assez représentatif de la série.
Robert Reed (1932-1992) fut de 1969 à 1974 le lieutenant Tobias dans « Mannix ».
Katherine Crawford (1944-) fut la première fiancée de Paul Bryan-Ben Gazzara dans « Match contre la vie ». Elle n’a fait qu’une courte carrière, apparaissant dans « Le Virginien », « Le Fugitif », « Opération vol », et un rôle récurrent dans « Gemini Man, le nouvel homme invisible ». Elle a tout arrêté en 1976.
Jeannot Szwarc (1939-) est français. Il est ici l’un des auteurs du scénario, mais a réalisé au cinéma « Les dents de la mer, 2e partie », « Quelque part dans le temps » et « Supergirl ».
Bill Fletcher a commencé sa carrière en 1951. On l’a vu dans « Les envahisseurs », « Les mystères de l’ouest », « Mission Impossible », « Cannon », « Wonder Woman », « Les têtes brûlées », « L’homme qui valait trois milliards », « 200 dollars plus les frais », « Super Jaimie », « Drôles de dames » et au cinéma dans « La brigade du diable ». Il a arrêté sa carrière en 1982
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
J'aime bien ce genre de trucs : J'ai vu ça dans Kojak, sauf qu’apparemment, Dacier fait dans le bisounours JAG alors que le flic chauve serait vu comme un méchant raciste démago par toute l'intelligentsia bobo. An Unfair Trade, par exemple, est plus un documentaire qu'une fiction, car l'épisode traite du racisme anti-blanc et recense tous les clichés engendrés dans les pays régis par les soi-disant droits de l'homme.Patricks a écrit:01-09- Les deux frères (Let my brother go) **
Episode non programmable aujourd’hui en raison du « politiquement correct », ou alors il faut refaire la bande son française.Mais Dacier en fait trop (en raison du script) dans le genre bisounours-Joséphine Ange Gardien face à quelques crapules qui méritent la prison et non la rééducation par le sport sous la férule d’un grand champion.
C’est bourré de clichés (le gentil noir qui comprend le message d’humanité de Dacier, le méchant pour qui les blancs sont tous des « sales flics »).
C'est bien que la production abandonne les studios; c'est ce qui m'avait particulièrement freiné à continuer à regarder la série il y a deux ans.
Le passage avec Bruce Lee :
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
01-11- Mystère à l’exposition (The monster of Comus Towers) *
Histoire de A.J. Russell. Adaptation : A.J. Russell et Stanford Whitmore. Réalisation : Don Weis.
Un tableau est volé dans un building hautement protégé. Le voleur s’est hissé le long d’une paroi lisse. Un peu plus tard, les voleurs demandent une rançon de 250 000 dollars pour restituer l’œuvre d’art.
Warren Stevens (1919-2012) est connu pour « Planète interdite », « La Comtesse aux pieds nus ». Il incarne ici Comus. A la TV, on l’a vu, notamment dans « Le Virginien », « Alfred Hitchcock présente », « La quatrième dimension », « Les Incorruptibles », « Mission Impossible », « Cannon ».
Joan Huttington (1934-) qui est la belle Amanda Stillman a fait une très courte carrière qui a commencé en 1962 et s’est arrêtée en 1975. On l’a vue à la TV dans « Daktari », « Les mystères de l’ouest », « Perry Mason », et au cinéma dans « Qu’est-il arrivé à tante Alice ? ».
Histoire de A.J. Russell. Adaptation : A.J. Russell et Stanford Whitmore. Réalisation : Don Weis.
Un tableau est volé dans un building hautement protégé. Le voleur s’est hissé le long d’une paroi lisse. Un peu plus tard, les voleurs demandent une rançon de 250 000 dollars pour restituer l’œuvre d’art.
On se croit au début dans « Chapeau melon et bottes de cuir : le vengeur volant », les français ont découvert les deux épisodes la même année, en 1973 (le vengeur le vendredi 28 septembre). Mais l’on s’il y a un mystère, c’est bien celui d’avoir acheté tardivement et programmé, en France, cet épisode le samedi 3 mars 1973, au lieu d’un opus plus récent. En effet, « Mystère à l’exposition » est d’un bout à l’autre d’un ennui mortel.
Sur le principe du whodunit, plusieurs suspects sont sur la liste de Dacier : qui a fait le coup ? Même si on laisse parfois au cours de l’histoire planer le doute sur un voleur ayant grimpé le building de l’extérieur, l’intrigue s’enlise dans l’ennui total. A noter pour le doublage français que nous avons un couple d’italiens, les Rossi, qui s’expriment tous deux avec l’accent espagnol, commençant toutes leurs phrases par « Yé ».
Cet opus est soporifique, avec des allées et venues incessantes entre l’appartement de Dacier et le building de Comus, diverses fausses pistes lancées par des protagonistes dont on pense qu’ils mettent (comme dans la série « Columbo ») le téléspectateur dans la confidence. On soupconne un temps Amanda (Joan Huntington), la secrétaire particulière de Comus, que l’on voit rejoindre un certain Vincent Longo, en fait son amant. Longo est une vieille connaissance de Dacier, car c’est un repris de justice qu’il a arrêté.
De façon fastidieuse, Dacier essaie de reconstituer le vol, on voit ainsi Mark déguisé en ouvrier d’entretien comme si l’on était dans « Mission Impossible ».
Dacier organise une reconstitution finale pour arrêter les voleurs (et assassins puisqu’un gardien a été tué, et plus tard Rossi empoisonné – il avait trouvé la solution et les auteurs du vol).
On est loin d’être dans un mystère à la « Banacek », et si l’épisode se veut riche en action, le scénario tourne à vide. J’ai aussi relevé qu’il est souvent mentionné que le building est doté d’ordinateurs modernes, mais on ne les voit jamais.
Sur le principe du whodunit, plusieurs suspects sont sur la liste de Dacier : qui a fait le coup ? Même si on laisse parfois au cours de l’histoire planer le doute sur un voleur ayant grimpé le building de l’extérieur, l’intrigue s’enlise dans l’ennui total. A noter pour le doublage français que nous avons un couple d’italiens, les Rossi, qui s’expriment tous deux avec l’accent espagnol, commençant toutes leurs phrases par « Yé ».
Cet opus est soporifique, avec des allées et venues incessantes entre l’appartement de Dacier et le building de Comus, diverses fausses pistes lancées par des protagonistes dont on pense qu’ils mettent (comme dans la série « Columbo ») le téléspectateur dans la confidence. On soupconne un temps Amanda (Joan Huntington), la secrétaire particulière de Comus, que l’on voit rejoindre un certain Vincent Longo, en fait son amant. Longo est une vieille connaissance de Dacier, car c’est un repris de justice qu’il a arrêté.
De façon fastidieuse, Dacier essaie de reconstituer le vol, on voit ainsi Mark déguisé en ouvrier d’entretien comme si l’on était dans « Mission Impossible ».
Dacier organise une reconstitution finale pour arrêter les voleurs (et assassins puisqu’un gardien a été tué, et plus tard Rossi empoisonné – il avait trouvé la solution et les auteurs du vol).
On est loin d’être dans un mystère à la « Banacek », et si l’épisode se veut riche en action, le scénario tourne à vide. J’ai aussi relevé qu’il est souvent mentionné que le building est doté d’ordinateurs modernes, mais on ne les voit jamais.
Warren Stevens (1919-2012) est connu pour « Planète interdite », « La Comtesse aux pieds nus ». Il incarne ici Comus. A la TV, on l’a vu, notamment dans « Le Virginien », « Alfred Hitchcock présente », « La quatrième dimension », « Les Incorruptibles », « Mission Impossible », « Cannon ».
Joan Huttington (1934-) qui est la belle Amanda Stillman a fait une très courte carrière qui a commencé en 1962 et s’est arrêtée en 1975. On l’a vue à la TV dans « Daktari », « Les mystères de l’ouest », « Perry Mason », et au cinéma dans « Qu’est-il arrivé à tante Alice ? ».
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
01-12- Sa dernière chanson (The man who believed) ***
Scénario : Stephen Kandel. Réalisation : Tony Leader.
La chanteuse Samantha Dain se serait jetée du haut du Golden Gate. Dacier se souvient que lors de l’attentat qui l’a rendu infirme, elle lui avait écrit de ne pas perdre espoir. Il est donc persuadé qu’il s’agit d’un meurtre.
Inhabituel, on voit Mark fumer durant un interrogatoire (derrière le fauteuil de Dacier).
Michael Constantine (1927-) qui est Harry Brancusi, le patron de la boîte, est surtout connu pour le film « L’Arnaqueur » avec Paul Newman.
Scénario : Stephen Kandel. Réalisation : Tony Leader.
La chanteuse Samantha Dain se serait jetée du haut du Golden Gate. Dacier se souvient que lors de l’attentat qui l’a rendu infirme, elle lui avait écrit de ne pas perdre espoir. Il est donc persuadé qu’il s’agit d’un meurtre.
Il est bien improbable qu’une chanteuse qui se produisait dans un cabaret « psychédélique » se soit intéressée à un inspecteur de police, comme le dit Dacier, en faisant lire la lettre à Mark.
On fait un parallèle entre le début de l’intrigue de cet opus et « Les nombres qui tuent » où Ed voyait un crime là où un accident semblait évident. D’ailleurs, Ed est cette-fois le plus acharné à prouver la thèse du suicide. Samantha se droguait et avait fait une cure de désintoxication. Le thème de la drogue sera abordé dans un des meilleurs épisodes de la série, lors de la saison 2, « Où est la limite ? ».
Cet épisode a le charme désuet des sixties et de l’atmosphère un peu « hippie ». L’intrigue nous attire par son originalité. Dacier fait preuve de plus de psychologie que d’habitude. Et d’humanité. Il est révolté par la façon dont la chanteuse était exploitée comme un produit commercial.
Dans la distribution, la remplaçante de Samantha est une certaine Bonnie (Barbara Rhoades) d’une vulgarité épouvantable. Cela tranche beaucoup avec la morte dont Dacier fait une sainte.
Cet opus nous dévoile une facette cachée de l’inspecteur, ce que l’on constate avec l'épilogue très mélancolique. Au-delà de l’habile intrigue policière à tiroir, un assassin en cachant un autre, la fin est particulièrement émouvante. On ressent un peu l’émotion qui reviendra, de façon plus intense, dans le formidable épisode de la saison 2 « Où est la limite ? » avec la nièce toxicomane mais au combien touchante d’Eve Whitfield.
Aucun souvenir de la diffusion française, mais M6, de 1989 à 1992, programma beaucoup d’inédits pour remplir ses grilles de programme.
On fait un parallèle entre le début de l’intrigue de cet opus et « Les nombres qui tuent » où Ed voyait un crime là où un accident semblait évident. D’ailleurs, Ed est cette-fois le plus acharné à prouver la thèse du suicide. Samantha se droguait et avait fait une cure de désintoxication. Le thème de la drogue sera abordé dans un des meilleurs épisodes de la série, lors de la saison 2, « Où est la limite ? ».
Cet épisode a le charme désuet des sixties et de l’atmosphère un peu « hippie ». L’intrigue nous attire par son originalité. Dacier fait preuve de plus de psychologie que d’habitude. Et d’humanité. Il est révolté par la façon dont la chanteuse était exploitée comme un produit commercial.
Dans la distribution, la remplaçante de Samantha est une certaine Bonnie (Barbara Rhoades) d’une vulgarité épouvantable. Cela tranche beaucoup avec la morte dont Dacier fait une sainte.
Cet opus nous dévoile une facette cachée de l’inspecteur, ce que l’on constate avec l'épilogue très mélancolique. Au-delà de l’habile intrigue policière à tiroir, un assassin en cachant un autre, la fin est particulièrement émouvante. On ressent un peu l’émotion qui reviendra, de façon plus intense, dans le formidable épisode de la saison 2 « Où est la limite ? » avec la nièce toxicomane mais au combien touchante d’Eve Whitfield.
Aucun souvenir de la diffusion française, mais M6, de 1989 à 1992, programma beaucoup d’inédits pour remplir ses grilles de programme.
Inhabituel, on voit Mark fumer durant un interrogatoire (derrière le fauteuil de Dacier).
Michael Constantine (1927-) qui est Harry Brancusi, le patron de la boîte, est surtout connu pour le film « L’Arnaqueur » avec Paul Newman.
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
01-13- Vol sans laisser de traces (A very cool hot car) **
Scénario : Luther Davis. Réalisation : James Sheldon
Le commissaire Randall demande à Dacier d’enquêter sur un de ses collègues, le lieutenant Adams, chargé de retrouver des voleurs de voiture, et dont il soupçonne qu’il néglige l’enquête voire pire, d'être coupable de corruption.
Bernie Hamilton (1928-2008) fut le capitaine Dobey dans « Starsky et Hutch ».
Scénario : Luther Davis. Réalisation : James Sheldon
Le commissaire Randall demande à Dacier d’enquêter sur un de ses collègues, le lieutenant Adams, chargé de retrouver des voleurs de voiture, et dont il soupçonne qu’il néglige l’enquête voire pire, d'être coupable de corruption.
Episode diffusé le samedi 10 février 1973, soit très tardivement après sa diffusion us le 30 novembre 1967, et au détriment d’épisodes plus récents sans Barbara Anderson.
Encore un épisode politiquement incorrect aujourd’hui. Mark pense que le lieutenant Adams (Bernie Hamilton) est innocent. Réaction de Dacier : « Pourquoi ? Parce-qu’il a la même couleur de peau que toi ? ».
Véronique Denize, dans le chapitre consacré à « L’homme de fer » dans « Les grandes séries américaines des origines à 1970 », aux éditions 8e Art, en 1994, précise : « L’homme de fer » fut tourné en studio, utilisant pour les scènes d’extérieur des images d’archives (stock-shots) filmées à San Francisco ». Je mentionnai qu’à partir de l’épisode 8 « Les nombres qui tuent », les tournages se faisaient en extérieurs. On dira donc que les stock-shots sont plus habilement insérés dans l’action qu’au cours des sept premiers épisodes pilote compris. Il y a quand même des plans avec la camionnette de Dacier dans les rues de San Francisco, on ne peut donc dire que ce ne sont que des images d’archives.
Pour la première fois, Mark Sanger mène seul l’enquête sur le terrain, alors qu’il n’a pas le statut de fonctionnaire de police contrairement au reste de l’équipe. Il est évident qu’il le fait pour innocenter le lieutenant Adams. Mark travaille dans une entreprise de casse automobile où il va vite se faire repérer et risquer sa vie. Il faut dire qu’il se débrouille mal, en vrai amateur détective qu’il est.
Nous avons droit ensuite à une belle scène de cascade automobile lorsque le sergent Brown qui suit un voleur est pris en chasse par un complice qui déporte sa voiture sur le bord de la route.
Le reste de l’enquête, consistant à tendre un piège aux voleurs, est terne et routinier, sans jamais le moindre éclat. Les scènes dans la casse de voitures sont de toute évidence filmées en studio. Ce sont des hippies pacifistes qui sont complices du trafic sous le prétexte marxiste que « la propriété, c’est le vol ».
On reste un peu sur sa faim avec l’épilogue bâclée. Un opus vraiment très moyen.
Encore un épisode politiquement incorrect aujourd’hui. Mark pense que le lieutenant Adams (Bernie Hamilton) est innocent. Réaction de Dacier : « Pourquoi ? Parce-qu’il a la même couleur de peau que toi ? ».
Véronique Denize, dans le chapitre consacré à « L’homme de fer » dans « Les grandes séries américaines des origines à 1970 », aux éditions 8e Art, en 1994, précise : « L’homme de fer » fut tourné en studio, utilisant pour les scènes d’extérieur des images d’archives (stock-shots) filmées à San Francisco ». Je mentionnai qu’à partir de l’épisode 8 « Les nombres qui tuent », les tournages se faisaient en extérieurs. On dira donc que les stock-shots sont plus habilement insérés dans l’action qu’au cours des sept premiers épisodes pilote compris. Il y a quand même des plans avec la camionnette de Dacier dans les rues de San Francisco, on ne peut donc dire que ce ne sont que des images d’archives.
Pour la première fois, Mark Sanger mène seul l’enquête sur le terrain, alors qu’il n’a pas le statut de fonctionnaire de police contrairement au reste de l’équipe. Il est évident qu’il le fait pour innocenter le lieutenant Adams. Mark travaille dans une entreprise de casse automobile où il va vite se faire repérer et risquer sa vie. Il faut dire qu’il se débrouille mal, en vrai amateur détective qu’il est.
Nous avons droit ensuite à une belle scène de cascade automobile lorsque le sergent Brown qui suit un voleur est pris en chasse par un complice qui déporte sa voiture sur le bord de la route.
Le reste de l’enquête, consistant à tendre un piège aux voleurs, est terne et routinier, sans jamais le moindre éclat. Les scènes dans la casse de voitures sont de toute évidence filmées en studio. Ce sont des hippies pacifistes qui sont complices du trafic sous le prétexte marxiste que « la propriété, c’est le vol ».
On reste un peu sur sa faim avec l’épilogue bâclée. Un opus vraiment très moyen.
Bernie Hamilton (1928-2008) fut le capitaine Dobey dans « Starsky et Hutch ».
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
01-14- L’heure perdue (The past is prologue) ****
Scénario : Paul Mason. Réalisation : Don Weis.
Un ami de Dacier, Wally Stowe alias Frank Tomlichek, est arrêté au cours d’une réception pour un meurtre commis il y a 19 ans. Il doit être extradé vers New York pour être exécuté.
Victory Jory (1902-1982) fut le père de Joe Mannix dans la série dans l’épisode « Le retour » (« Return to Summer Grove »).
Harrison Ford (1942-) que l’on ne présente plus est totalement méconnaissable en jeune Tom Stowe en 1967. Il ne fait d’ailleurs qu’une apparition.
Scénario : Paul Mason. Réalisation : Don Weis.
Un ami de Dacier, Wally Stowe alias Frank Tomlichek, est arrêté au cours d’une réception pour un meurtre commis il y a 19 ans. Il doit être extradé vers New York pour être exécuté.
Aucun souvenir de la vision de cet épisode. Wally Stowe (Victory Jory) est-il coupable ? C’est un charpentier. Son fils Tom (Harrison Ford, alors inconnu) a l’honneur d’une réception. Mais la veuve de la victime supposée de Stowe, Mrs Chase, le reconnaît et le dénonce.
Il s’agit d’un suspense absolument passionnant, une course contre la montre et contre la mort. Victory Jory est convaincant dans le rôle, mais une amitié avec Robert Dacier est hautement improbable. Wally Stowe est un ouvrier, et de part ses fonctions et sa célébrité, l’homme de fer avait peu de chances de croiser la route de Frank Tomlichek/Wally Stowe.
Dacier fait pression sur la police en s’appuyant sur la presse. Il se met à dos le commissaire Randall. Notre inspecteur part pour New York (en fait, tout se passe dans les studios Universal). Il plaide la cause de Wally auprès de Mrs Chase (June Vincent). Mais en vain. Il interroge ensuite la fille de la victime, Phyllis (Jill Donohue) qui fut la cause de la dispute entre Wally et Richard Chase. La petite peste avait monté un cheval dangereux et cravaché Tomlichek, l’employé de son père. Ce dernier avait administré à la gamine une fessée en public.
Dacier apprend que Richard Chase, la victime, était atteint d’une tumeur au cerveau le condamnant à brève échéance. On condense en un épisode de « L’homme de fer » toute la série « Le Fugitif ». Dacier refait à toute vitesse l’enquête. Les allées et venues de l’inspecteur entre San Francisco et New York sont expédiées par quelques images d’avion.
Cet opus est une réussite sur toute la ligne. Pas un temps mort. Si l’on fait abstraction que la série est tournée en studio et sachant que les extérieurs ici n’apporteraient rien de plus, on passe un moment vraiment très agréable, et cela constitue une des grandes réussites de la saison 1.
Il s’agit d’un suspense absolument passionnant, une course contre la montre et contre la mort. Victory Jory est convaincant dans le rôle, mais une amitié avec Robert Dacier est hautement improbable. Wally Stowe est un ouvrier, et de part ses fonctions et sa célébrité, l’homme de fer avait peu de chances de croiser la route de Frank Tomlichek/Wally Stowe.
Dacier fait pression sur la police en s’appuyant sur la presse. Il se met à dos le commissaire Randall. Notre inspecteur part pour New York (en fait, tout se passe dans les studios Universal). Il plaide la cause de Wally auprès de Mrs Chase (June Vincent). Mais en vain. Il interroge ensuite la fille de la victime, Phyllis (Jill Donohue) qui fut la cause de la dispute entre Wally et Richard Chase. La petite peste avait monté un cheval dangereux et cravaché Tomlichek, l’employé de son père. Ce dernier avait administré à la gamine une fessée en public.
Dacier apprend que Richard Chase, la victime, était atteint d’une tumeur au cerveau le condamnant à brève échéance. On condense en un épisode de « L’homme de fer » toute la série « Le Fugitif ». Dacier refait à toute vitesse l’enquête. Les allées et venues de l’inspecteur entre San Francisco et New York sont expédiées par quelques images d’avion.
Cet opus est une réussite sur toute la ligne. Pas un temps mort. Si l’on fait abstraction que la série est tournée en studio et sachant que les extérieurs ici n’apporteraient rien de plus, on passe un moment vraiment très agréable, et cela constitue une des grandes réussites de la saison 1.
Victory Jory (1902-1982) fut le père de Joe Mannix dans la série dans l’épisode « Le retour » (« Return to Summer Grove »).
Harrison Ford (1942-) que l’on ne présente plus est totalement méconnaissable en jeune Tom Stowe en 1967. Il ne fait d’ailleurs qu’une apparition.
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
01-15- Une fille dans la nuit (Girl in the night) ***
Histoire de Dean Riesner. Adaptation : True Boardman. Réalisation : Ralph Senensky.
A Las Vegas, Ed a un flirt avec une inconnue rencontrée à Las Vegas qui l’a abordé, une chanteuse nommée Elaine Moreau. Il est assommé, et lorsqu’il revient sur les lieux, l’inconnue a disparu.
Donnelly Rhodes (1937-) a joué dans « Butch Cassidy et le kid ».
Histoire de Dean Riesner. Adaptation : True Boardman. Réalisation : Ralph Senensky.
A Las Vegas, Ed a un flirt avec une inconnue rencontrée à Las Vegas qui l’a abordé, une chanteuse nommée Elaine Moreau. Il est assommé, et lorsqu’il revient sur les lieux, l’inconnue a disparu.
Un épisode romantique, avec une chanteuse dont un gangster, Joe Varona, s’est emparé, menaçant son fiancé pianiste Johnny Foster de lui briser les doigts un à un. Je n’avais pas reconnu Susan Saint-James avec son look Liza Minnelli. Cette comédienne jouait dans la série « Les règles du jeu », alternant d’un épisode à l’autre comme « patron » les journalistes joués par Robert Stack, Gene Barry et Anthony Franciosa. Elle a aussi, comme autre titre de gloire, la série « Mac Millan and wife » avec Rock Hudson, que je n’ai pas vue.
L’histoire est très forte, très dramatique, jusqu’au dénouement final. Elaine est une victime et l’on devine que la fin sera tragique. Eve n’est pas jalouse, ce qui prouve qu’aucun sentiment n’existe entre elle et Ed.
Bien entendu, le Las Vegas que nous voyons ici se résume à quelques scènes d’archives, et tout est ensuite tourné en studios.
L’histoire rappelle un peu « La mort aux trousses » lorsque le sergent Brown revient dans la maison (comme Roger Thornhill/Cary Grant après que les tueurs de Philip Vandamm/James Mason aient tenté de le tuer).
A la différence de l’épisode suivant, soporifique histoire d’espionnage, j’ai bien aimé cette incursion de « L’homme de fer » dans une histoire d’amour. Chacun des protagonistes en connaîtra une (« Eve et son prince charmant », « Candy » pour Mark Sanger) et à chaque fois, pour la cohésion de l’équipe, nos héros restent célibataires.
En gangster Joe Varona, le comédien Donnelly Rhodes est abject, ignoble, et détruit non seulement la belle histoire d’Ed et Elaine, mais aussi la vie de la belle chanteuse.
Rarement, on est aussi triste à la fin d’un épisode de « L’homme de fer ». Varona lui aussi perd celle qu’il aime et croit posséder de force par la bêtise d’un de ses tueurs, Stulka (George Keymas). En effet, Varona a fait tuer un rival, Cardoff (Simon Scott) et Elaine a été témoin. Même le gangster amoureux qui a pris de force la femme qu’il aimait la perd. Bien que les coupables soient arrêtés, c’est la première fois que Dacier et son équipe perdent à la fin, n’ayant pas sauvé la belle Elaine. L’épilogue nous laisse un goût amer inhabituel pour une série habituée aux happy ends.
L’histoire est très forte, très dramatique, jusqu’au dénouement final. Elaine est une victime et l’on devine que la fin sera tragique. Eve n’est pas jalouse, ce qui prouve qu’aucun sentiment n’existe entre elle et Ed.
Bien entendu, le Las Vegas que nous voyons ici se résume à quelques scènes d’archives, et tout est ensuite tourné en studios.
L’histoire rappelle un peu « La mort aux trousses » lorsque le sergent Brown revient dans la maison (comme Roger Thornhill/Cary Grant après que les tueurs de Philip Vandamm/James Mason aient tenté de le tuer).
A la différence de l’épisode suivant, soporifique histoire d’espionnage, j’ai bien aimé cette incursion de « L’homme de fer » dans une histoire d’amour. Chacun des protagonistes en connaîtra une (« Eve et son prince charmant », « Candy » pour Mark Sanger) et à chaque fois, pour la cohésion de l’équipe, nos héros restent célibataires.
En gangster Joe Varona, le comédien Donnelly Rhodes est abject, ignoble, et détruit non seulement la belle histoire d’Ed et Elaine, mais aussi la vie de la belle chanteuse.
Rarement, on est aussi triste à la fin d’un épisode de « L’homme de fer ». Varona lui aussi perd celle qu’il aime et croit posséder de force par la bêtise d’un de ses tueurs, Stulka (George Keymas). En effet, Varona a fait tuer un rival, Cardoff (Simon Scott) et Elaine a été témoin. Même le gangster amoureux qui a pris de force la femme qu’il aimait la perd. Bien que les coupables soient arrêtés, c’est la première fois que Dacier et son équipe perdent à la fin, n’ayant pas sauvé la belle Elaine. L’épilogue nous laisse un goût amer inhabituel pour une série habituée aux happy ends.
Donnelly Rhodes (1937-) a joué dans « Butch Cassidy et le kid ».
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
01-16- Sa dernière course (The fourtheenth runner) *
Histoire de Leon Tokatyan. Adaptation : Don Mullally. Réalisation : Don Weis.
Yuri Azneyeff, athlète soviétique coureur à pied, travaille pour la SIA et traître à son pays, cherche à disparaître lors d’un séjour à San Francisco.
Ingrit Pitt (1937-2010) est célèbre pour ses films d’épouvante anglais de la Hammer.
Edward Asner (1929-) est célèbre pour « Lou Grant ».
Cet épisode nous propose de voir le trop rare Steve Inhat (1934-1972), formidable acteur à la trop courte carrière. Il est le tueur rescapé de la guerre de Corée qu’affronte Joe Mannix dans l’épisode « Immeuble insalubre ». Il est mort d’une crise de diabète le 12 mai 1972 à Cannes, à seulement 32 ans. Une grande perte pour le cinéma et la TV.
Histoire de Leon Tokatyan. Adaptation : Don Mullally. Réalisation : Don Weis.
Yuri Azneyeff, athlète soviétique coureur à pied, travaille pour la SIA et traître à son pays, cherche à disparaître lors d’un séjour à San Francisco.
C’est à se demander si Universal n’avait pas peur de problèmes de droit en détournant le nom de CIA en SIA, ce qui sera le cas l’année suivante dans la série « Opération vol ». Bien que cela ne trompe personne. Cette première incursion de « L’homme de fer » dans le monde de l’espionnage est un ratage total (à la différence de celles que fit Mc Garrett dans « Hawaii Police d’état », un épisode comme « L’affaire du Guarnérius » ressemblant beaucoup à ce script).
L’intrigue est embrouillée au possible et surtout ennuyeuse. Edward Asner est assez peu crédible en chef de la « SIA » Marlon Davis, qui fait peu d’effet sur Dacier qui ne se laisse pas impressionner. Comme toujours, Steve Inhat est excellent, il incarne ici Zarkov, l’agent du KGB. Avec sa moustache, je ne l’avais pas de prime abord reconnu. Nous sommes dans une phase diplomatique critique, la SIA doit rendre des secrets volés aux russes, mais sans perdre la face. On sait bien que Robert Dacier est doué pour … la diplomatie.
Yuri se fait passer pour « suicidé », mais les soviétiques n’y croient pas une seconde. Ensuite, on s’ennuie ferme entre traitres, agents doubles…
Dacier enquête auprès de la fiancée de Yuri (Ingrit Pitt, une actrice de la Hammer, qui incarne une hongroise Irina Novas). Nous sommes en pleine guerre froide. Mais ce n’est pas dans les cordes de Robert Dacier et il mène mal l’affaire.
Yuri, méconnaissable, ne veut pas être retrouvé. Il s’est teint les cheveux et fait un look d’américain du sud, un mexicain, et attire Dacier dans un piège au bord d’une falaise pour pousser le fauteuil dans le vide.
On a du mal à avoir de la compassion pour ce transfuge qui a quitté le KGB pour la SIA. Notons que l’on retrouvera cette image négative de la « SIA » dans « Opération vol » où des innocents seront tués, en total déphasage par exemple avec l’équipe de « Mission Impossible », qui eux sont des héros du monde libre. Le happy end qui suit avec de possibles retrouvailles à la Saint Valentin entre Irina et Yuri est totalement improbable, Dacier n'est pas rancunier avec ceux qui veulent le jeter d'une falaise!
L’intrigue est embrouillée au possible et surtout ennuyeuse. Edward Asner est assez peu crédible en chef de la « SIA » Marlon Davis, qui fait peu d’effet sur Dacier qui ne se laisse pas impressionner. Comme toujours, Steve Inhat est excellent, il incarne ici Zarkov, l’agent du KGB. Avec sa moustache, je ne l’avais pas de prime abord reconnu. Nous sommes dans une phase diplomatique critique, la SIA doit rendre des secrets volés aux russes, mais sans perdre la face. On sait bien que Robert Dacier est doué pour … la diplomatie.
Yuri se fait passer pour « suicidé », mais les soviétiques n’y croient pas une seconde. Ensuite, on s’ennuie ferme entre traitres, agents doubles…
Dacier enquête auprès de la fiancée de Yuri (Ingrit Pitt, une actrice de la Hammer, qui incarne une hongroise Irina Novas). Nous sommes en pleine guerre froide. Mais ce n’est pas dans les cordes de Robert Dacier et il mène mal l’affaire.
Yuri, méconnaissable, ne veut pas être retrouvé. Il s’est teint les cheveux et fait un look d’américain du sud, un mexicain, et attire Dacier dans un piège au bord d’une falaise pour pousser le fauteuil dans le vide.
On a du mal à avoir de la compassion pour ce transfuge qui a quitté le KGB pour la SIA. Notons que l’on retrouvera cette image négative de la « SIA » dans « Opération vol » où des innocents seront tués, en total déphasage par exemple avec l’équipe de « Mission Impossible », qui eux sont des héros du monde libre. Le happy end qui suit avec de possibles retrouvailles à la Saint Valentin entre Irina et Yuri est totalement improbable, Dacier n'est pas rancunier avec ceux qui veulent le jeter d'une falaise!
Ingrit Pitt (1937-2010) est célèbre pour ses films d’épouvante anglais de la Hammer.
Edward Asner (1929-) est célèbre pour « Lou Grant ».
Cet épisode nous propose de voir le trop rare Steve Inhat (1934-1972), formidable acteur à la trop courte carrière. Il est le tueur rescapé de la guerre de Corée qu’affronte Joe Mannix dans l’épisode « Immeuble insalubre ». Il est mort d’une crise de diabète le 12 mai 1972 à Cannes, à seulement 32 ans. Une grande perte pour le cinéma et la TV.
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
01-17- La deuxième police (Force of Arms) *
Histoire de Warren Duff. Adaptation : Ivan Goff, Ben Roberts, Warren Duff. Réalisation : Tony Leader.
Dacier enquête sur la mort soit disant accidentelle de Bug Denison, un membre d’une milice, « la deuxième police », qui veut renforcer la police officielle qui ne lui a rien demandé.
Harold J. Stone (1913-2005) a tourné dans « Le faux coupable », « Spartacus », et avec Jerry Lewis « Jerry la grande gueule ». Il est surtout connu pour six apparitions dans la série "Les Incorruptibles".
Linden Chiles (1933-2013) est un personnage récurrent dans « Banacek » où, assureur, il doit toujours empêcher le polonais de découvrir le pot aux roses en premier.
Histoire de Warren Duff. Adaptation : Ivan Goff, Ben Roberts, Warren Duff. Réalisation : Tony Leader.
Dacier enquête sur la mort soit disant accidentelle de Bug Denison, un membre d’une milice, « la deuxième police », qui veut renforcer la police officielle qui ne lui a rien demandé.
Cette intrigue à tiroirs est plus compliquée qu’il n’y paraît. Au début, Dacier affronte Marcus Weathers (Gene Raymond) dont la femme infidèle, mais sans charme et plus âgée que son amant Jeff Hanson (Linden Chiles), membre de la deuxième police a des intentions meurtrières cachées et veut vite devenir veuve.
On est déçus parce-que l’affrontement entre la police officielle (Dacier, Randall) et Weathers, n’est finalement pas le sujet de l’épisode. Tout le monde se trahit dans cette brigade de la mort qui veut faire régner l’ordre et la justice sans respecter ladite loi.
Weathers voudrait que Dacier accepte son aide : « Nous sommes dans le même camp ». Le procès de la milice n’est jamais vraiment fait. Weathers est en fait un cocu en danger de mort. Dacier condamne l’armée privée et évoque certains pays qui les ont adoptées.
La scène où Mrs Weathers accompagnée d’Eve roule en voiture dans San Francisco est fort mal filmée. La voiture ne bouge pas, elle est fixe, avec un décor filmé qui se déroule derrière comme dans les années 40, et en plus c’est mal cadré.
La victime Denison va être remplacée par un policier chassé pour brutalité, Jim Connolly (Harold J. Stone). Ce qui met Dacier en colère.
Mais le sujet de fond n’est jamais vraiment abordé en raison de la liaison entre Susan Weathers (Diane Brewster) et Jeff Hanson qui ont prévu de liquider le mari.
Un bon sujet non exploité et détourné, des images lamentables (voir ci-dessous la scène d’Eve et Susan Weathers en voiture), on peut parler de beau gâchis.
On est déçus parce-que l’affrontement entre la police officielle (Dacier, Randall) et Weathers, n’est finalement pas le sujet de l’épisode. Tout le monde se trahit dans cette brigade de la mort qui veut faire régner l’ordre et la justice sans respecter ladite loi.
Weathers voudrait que Dacier accepte son aide : « Nous sommes dans le même camp ». Le procès de la milice n’est jamais vraiment fait. Weathers est en fait un cocu en danger de mort. Dacier condamne l’armée privée et évoque certains pays qui les ont adoptées.
La scène où Mrs Weathers accompagnée d’Eve roule en voiture dans San Francisco est fort mal filmée. La voiture ne bouge pas, elle est fixe, avec un décor filmé qui se déroule derrière comme dans les années 40, et en plus c’est mal cadré.
La victime Denison va être remplacée par un policier chassé pour brutalité, Jim Connolly (Harold J. Stone). Ce qui met Dacier en colère.
Mais le sujet de fond n’est jamais vraiment abordé en raison de la liaison entre Susan Weathers (Diane Brewster) et Jeff Hanson qui ont prévu de liquider le mari.
Un bon sujet non exploité et détourné, des images lamentables (voir ci-dessous la scène d’Eve et Susan Weathers en voiture), on peut parler de beau gâchis.
Harold J. Stone (1913-2005) a tourné dans « Le faux coupable », « Spartacus », et avec Jerry Lewis « Jerry la grande gueule ». Il est surtout connu pour six apparitions dans la série "Les Incorruptibles".
Linden Chiles (1933-2013) est un personnage récurrent dans « Banacek » où, assureur, il doit toujours empêcher le polonais de découvrir le pot aux roses en premier.
Dernière édition par Patricks le Dim 10 Mai 2015 - 13:58, édité 1 fois
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
Patricks a écrit:des images lamentables (voir ci-dessous la scène d’Eve et Susan Weathers en voiture), on peut parler de beau gâchis.
Euh, ah ouais !
Ivan Goff, et Ben Roberts, deux des scénaristes, furent plus tard les créateurs de Drôles de Dames.
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
Harold J. Stone est surtout une figure incontournable des Incorruptibles avec six participations.Patricks a écrit:Harold J. Stone (1913-2005) a tourné dans « Le faux coupable », « Spartacus », et avec Jerry Lewis « Jerry la grande gueule ».
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
01-18- En souvenir d’une crème glacée (Memory of an ice cream stick) **
Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : Charles S. Dubin.
Dacier soupçonne un certain Sam Noble d’être un meurtrier. Cela met hors de lui Mark Sanger qui a des souvenirs de l’homme quand il avait dix ans et qu’il lui offrait des crèmes glacées.
Nous apprenons que le père de Mark était en prison quand Dacier l’a recruté, et que le jeune noir n’avait pas vu sa mère depuis des années.
Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : Charles S. Dubin.
Dacier soupçonne un certain Sam Noble d’être un meurtrier. Cela met hors de lui Mark Sanger qui a des souvenirs de l’homme quand il avait dix ans et qu’il lui offrait des crèmes glacées.
Je me souviens avoir découvert cet épisode sur TMC en 2004. Il s’agit encore d’une déclinaison de l’aspect racial de la série. Mark défend un homme qui fut bon pour lui autrefois, mais qui est devenu un tueur. Dacier essaie de la raisonner. L’élève se rebelle contre le maître.
L’inspecteur détruit un souvenir d’enfance de Mark. Celui d’un black qui offrait à Mark des ice cream. Mark va mettre un moment à ouvrir les yeux sur son ami Sam. Ici, l’homme de fer se montre paternaliste et l’on voit qu’il considère Mark comme son fils. Dans cette série, les bons sentiments triomphent au détriment du réalisme.
Sam Noble prend Mark en otage, et l’on voit comment Dacier est perturbé. Ce qui passe très mal aujourd’hui avec cette série, c’est l’aspect Bisounours. On s’écarte de séries de police procedural réalistes comme « Hawaii Police d’état », « Kojak » et « Les rues de San Francisco » pour tomber dans un univers proche de « La petite maison dans la prairie ».
Raymond Burr montre ici ses limites. Il n’a pas le talent d’un Scott Bakula pour détourner une série policière vers un message humaniste. Donc, au lieu de nous offrir un divertissement sans prise de tête, nous avons une intrigue d’un manichéisme un peu trop intrusif. On en demande pas tant à « L’homme de fer », série brillante quand elle propose un suspense (« L’heure perdue ») mais qui fait dans le cas présent de la psychologie de comptoir, ce qui n’est pas ce qu’on lui demande. S’il faut, parce que Don Mitchell est noir devoir à chaque fois supporter une thèse sur le racisme, où est la distraction, vocation première de la série ?
Encore un épisode tout juste passable.
L’inspecteur détruit un souvenir d’enfance de Mark. Celui d’un black qui offrait à Mark des ice cream. Mark va mettre un moment à ouvrir les yeux sur son ami Sam. Ici, l’homme de fer se montre paternaliste et l’on voit qu’il considère Mark comme son fils. Dans cette série, les bons sentiments triomphent au détriment du réalisme.
Sam Noble prend Mark en otage, et l’on voit comment Dacier est perturbé. Ce qui passe très mal aujourd’hui avec cette série, c’est l’aspect Bisounours. On s’écarte de séries de police procedural réalistes comme « Hawaii Police d’état », « Kojak » et « Les rues de San Francisco » pour tomber dans un univers proche de « La petite maison dans la prairie ».
Raymond Burr montre ici ses limites. Il n’a pas le talent d’un Scott Bakula pour détourner une série policière vers un message humaniste. Donc, au lieu de nous offrir un divertissement sans prise de tête, nous avons une intrigue d’un manichéisme un peu trop intrusif. On en demande pas tant à « L’homme de fer », série brillante quand elle propose un suspense (« L’heure perdue ») mais qui fait dans le cas présent de la psychologie de comptoir, ce qui n’est pas ce qu’on lui demande. S’il faut, parce que Don Mitchell est noir devoir à chaque fois supporter une thèse sur le racisme, où est la distraction, vocation première de la série ?
Encore un épisode tout juste passable.
Nous apprenons que le père de Mark était en prison quand Dacier l’a recruté, et que le jeune noir n’avait pas vu sa mère depuis des années.
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
Patricks a écrit:01-18- En souvenir d’une crème glacée (Memory of an ice cream stick) **
1 - Ici, l’homme de fer se montre paternaliste et l’on voit qu’il considère Mark comme son fils. Dans cette série, les bons sentiments triomphent au détriment du réalisme.
2 - Ce qui passe très mal aujourd’hui avec cette série, c’est l’aspect Bisounours. On s’écarte de séries de police procedural réalistes comme « Hawaii Police d’état », « Kojak » et « Les rues de San Francisco » pour tomber dans un univers proche de « La petite maison dans la prairie ».
3 - S’il faut, parce que Don Mitchell est noir devoir à chaque fois supporter une thèse sur le racisme, où est la distraction, vocation première de la série ?
1 J’écrivais il y a deux ans : "Raymond Burr n'est pas non plus transcendant sur ce coup, à rendre même Lord/McGarrett sympathique ! On voit Dacier en pyjama sonner son 'boy' Mark (le black) qui accourt pour lui ramasser le journal au pied du lit...ce qui donne des relents un peu bizarres. Surtout que Mark accourt lui aussi en pyjama. Hmm, hmm, quand on connait a posteriori les penchants de Raymond Burr."
2 L’aspect Bisounours, je l’ai aussi ressenti en revoyant quelques épisodes ; contrairement à Kojak, SOSF et Hawaii, même si je n’ai pas revu d’épisodes de cette dernière depuis une bonne quinzaine d’années. Je me fierai à tes notes pour revoir quelques épisodes cet été.
3 Bah, L’homme de fer est donc encore programmable de nos jours, contrairement à certains Kojak. C’est dans l’air du temps la repentance. Le Tout Mou nous a dévoilé un grand bâtiment hideux et payé par le contribuable en son nom aujourd’hui…
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
01-19- Le sergent mène l’enquête (To kill a cop) **
Scénario : Donn Mullally. Réalisation : Anton Leader.
Le sergent Brown est accusé de brutalité policière. Un certain Frank Vincent, qui n’arrête pas de traiter de « sale flic » le sergent, le provoque et essaie de le faire renvoyer de la police.
Pernell Roberts (1928-2010) reste surtout connu pour son rôle d’Adam Cartwright dans la série « Bonanza » dont il tournera exactement 200 épisodes de 1959 à 1965, la quittant bien avant la fin en 1973. Cela lui permettra de jouer deux fois dans « Hawaii Police d’état », mais aussi « Les mystères de l’ouest », « Mission Impossible », « Les rues de San Francisco ».
Scénario : Donn Mullally. Réalisation : Anton Leader.
Le sergent Brown est accusé de brutalité policière. Un certain Frank Vincent, qui n’arrête pas de traiter de « sale flic » le sergent, le provoque et essaie de le faire renvoyer de la police.
Episode diffusé le samedi 27 janvier 1973, on se demande pourquoi, car c’est un opus mineur de la saison 1. Notons que le téléspectateur attentif pouvait deviner lorsqu’on lui passait un épisode inédit ancien. Dans la saison 1, Dacier se promène dans un vieux fourgon qui semble dater des années 40. Dans l’épisode 01-03 « Les péripéties du sergent Brown », le véhicule brûle et est remplacé dès le 01-04 dans « Fumez des mirages » par un modèle plus récent de 1969. En 1973, à chaque fois qu’un saison 1 est diffusé, on nous remontre ce vieux fourgon qui a brûlé.
Pernell Roberts de « Bonanza » est ici un méchant. Il incarne Frank Vincent, un restaurateur auteur de deux meurtres. Il se dit harcelé par la police et victime de violences. Le comédien Pernell Roberts semble plus à l’aise dans les rôles de mauvais garçons qu’en héros dans « Bonanza ».
Avec des moyens limités, le réalisateur Anton Leader réussit à faire illusion lors d'une scène de filature entre Vincent et Brown sur le pont Golden Gate. Tout est fait en studio mais on n’y voit que du feu. Bravo.
C’est un peu l’épisode de Don Galloway, mais le scénario ne suit pas. Le comédien sera bien plus gâté avec « Les péripéties du sergent Brown » dans la saison 3.
La fin de l’histoire (l’arme planquée par Vincent dans une église de Bayville) se suit sans passion.
Pernell Roberts de « Bonanza » est ici un méchant. Il incarne Frank Vincent, un restaurateur auteur de deux meurtres. Il se dit harcelé par la police et victime de violences. Le comédien Pernell Roberts semble plus à l’aise dans les rôles de mauvais garçons qu’en héros dans « Bonanza ».
Avec des moyens limités, le réalisateur Anton Leader réussit à faire illusion lors d'une scène de filature entre Vincent et Brown sur le pont Golden Gate. Tout est fait en studio mais on n’y voit que du feu. Bravo.
C’est un peu l’épisode de Don Galloway, mais le scénario ne suit pas. Le comédien sera bien plus gâté avec « Les péripéties du sergent Brown » dans la saison 3.
La fin de l’histoire (l’arme planquée par Vincent dans une église de Bayville) se suit sans passion.
Pernell Roberts (1928-2010) reste surtout connu pour son rôle d’Adam Cartwright dans la série « Bonanza » dont il tournera exactement 200 épisodes de 1959 à 1965, la quittant bien avant la fin en 1973. Cela lui permettra de jouer deux fois dans « Hawaii Police d’état », mais aussi « Les mystères de l’ouest », « Mission Impossible », « Les rues de San Francisco ».
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
La première saison a été diffusée en 1967-1968 : le racisme alors était un des sujets premiers aux USA. Martin Luther King continuait sa lutte pour les droits des noirs, Malcolm X avait été tué il y a deux-trois ans, Les Black Panthers commençaient leurs actions (plus ou moins controversées), et la rage des racistes blancs était encore pregnante... le racisme, on ne parlait que de ça. Il est logique que ça prenne de la place dans une série qui cherche un certain réalisme, bien que sans y réussir tout à fait - d'après les critiques de Patricks - Bon, que ça prenne trop de place est dommageable, mais à l'époque, l'omniprésence du thème faisait qu'un tel traitement était normal tant pour le public que pour les auteurs. La première saison est d'ailleurs sortie en même temps que Dans la chaleur de la nuit, film passionnant en même temps que plaidoyer antiraciste percutant.
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
01-20- Son propre otage (The lonely hostage) **
Scénario : Norman Katkov. Réalisation : Charles S. Dubin.
Un policier, Fred Hickman, qui travaille à temps perdu pour une banque, se fait surprendre en train de voler par un garde et le tue. Traqué, il accepte de se rendre uniquement si Dacier, un vieil ami, vient le chercher seul.
Kathie Browne (1930-2003) reviendra deux fois dans la série. Elle a essentiellement fait une carrière télé.
Robert Lansing fut le personnage d’Ed Mc Bain, le détective Carella, dans une série de 30 épisodes « 87th precinct » en 1961-62. Le rôle sera repris par Jean-Louis Trintignant en 1971 dans « Sans mobile apparent » au cinéma.
Scénario : Norman Katkov. Réalisation : Charles S. Dubin.
Un policier, Fred Hickman, qui travaille à temps perdu pour une banque, se fait surprendre en train de voler par un garde et le tue. Traqué, il accepte de se rendre uniquement si Dacier, un vieil ami, vient le chercher seul.
Episode « inédit » pour moi car aucun souvenir. Ce ne sera pas le premier en 189 épisodes. Donc aucun effet « nostalgie » en ce qui me concerne ici. On a beaucoup de mal à croire qu’un tueur (même policier) puisse être un ami de Dacier.
Robert Lansing (1928-1994), comédien vu dans « Equalizer », donne de l’épaisseur au personnage de Fred Hickman. Il explique au chef Dacier que son salaire de policier ne lui permettait pas de vivre décemment. La majeure partie de l’épisode, en huis clos, se déroule dans le fourgon. Bien entendu, la tension est au rendez-vous, comme dans « Les évadés dans la maison » et « L’heure perdue », c’est l’atout de l’opus. Avec un tournage en studio, il faut chercher la distraction dans l’intrigue.
La situation est assez crédible, prise d’otage certes insolite. On tremble vraiment pour Mark, même si on sait qu’il sera présent encore après, car Hickman a bien envie de l’abattre après qu’il ait tenté de le piéger.
L’épisode comporte de longues scènes nocturnes. Eve, Ed et le commissaire Randall tentent de deviner les intentions du fuyard qui visiblement ne cherche pas à passer une frontière par la route.
Jane, l’épouse (Kathie Browne) arrive au moment où Hickman allait se débarrasser des témoins gênants. C’est par ses seuls discours (convaincants) que Dacier obtient la vie sauve pour Mark et lui. Le téléspectateur se pose alors la question : pourquoi Dacier s’est-il fourré dans une telle galère ?
On quitte le claustrophobe fourgon pour un chalet un peu plus spacieux. Dacier va ébranler la conscience de Jane, la femme du fuyard.
Kathie Browne a une présence étonnante (mais comment son personnage a-t-il pu épouser ce tueur) et rend le suspense davantage crédible lors de la scène de la blessure de Mark.
On passe un bon moment, mais c’est presque du théâtre filmé vu le peu d’extérieurs même simulés.
Robert Lansing (1928-1994), comédien vu dans « Equalizer », donne de l’épaisseur au personnage de Fred Hickman. Il explique au chef Dacier que son salaire de policier ne lui permettait pas de vivre décemment. La majeure partie de l’épisode, en huis clos, se déroule dans le fourgon. Bien entendu, la tension est au rendez-vous, comme dans « Les évadés dans la maison » et « L’heure perdue », c’est l’atout de l’opus. Avec un tournage en studio, il faut chercher la distraction dans l’intrigue.
La situation est assez crédible, prise d’otage certes insolite. On tremble vraiment pour Mark, même si on sait qu’il sera présent encore après, car Hickman a bien envie de l’abattre après qu’il ait tenté de le piéger.
L’épisode comporte de longues scènes nocturnes. Eve, Ed et le commissaire Randall tentent de deviner les intentions du fuyard qui visiblement ne cherche pas à passer une frontière par la route.
Jane, l’épouse (Kathie Browne) arrive au moment où Hickman allait se débarrasser des témoins gênants. C’est par ses seuls discours (convaincants) que Dacier obtient la vie sauve pour Mark et lui. Le téléspectateur se pose alors la question : pourquoi Dacier s’est-il fourré dans une telle galère ?
On quitte le claustrophobe fourgon pour un chalet un peu plus spacieux. Dacier va ébranler la conscience de Jane, la femme du fuyard.
Kathie Browne a une présence étonnante (mais comment son personnage a-t-il pu épouser ce tueur) et rend le suspense davantage crédible lors de la scène de la blessure de Mark.
On passe un bon moment, mais c’est presque du théâtre filmé vu le peu d’extérieurs même simulés.
Kathie Browne (1930-2003) reviendra deux fois dans la série. Elle a essentiellement fait une carrière télé.
Robert Lansing fut le personnage d’Ed Mc Bain, le détective Carella, dans une série de 30 épisodes « 87th precinct » en 1961-62. Le rôle sera repris par Jean-Louis Trintignant en 1971 dans « Sans mobile apparent » au cinéma.
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
Tu as l'air plutôt content de cet épisode, tu ne voulais pas mettre 3/4 ?
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
Dearesttara a écrit:Tu as l'air plutôt content de cet épisode, tu ne voulais pas mettre 3/4 ?
Non car là, on exagère vraiment avec les huis clos.
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
01-21- Le défi (The Challenge) ****
Scénario : John Mc Greevey. Réalisation : Tony Leader.
Le professeur Carl Anderson, un psychiatre, joue aux échecs avec Dacier et l’avertit qu’un des artistes dont il lui montre les œuvres est un assassin. Dacier ne le prend pas au sérieux mais Anderson est assassiné.
Cec Linder (1921-1992) est le Felix Leiter du James Bond « Goldfinger ». Il est ici le professeur Carl Anderson.
L’épisode nous réserve une très bonne surprise : Barbara Anderson prend la place de Sue Ane Langdon en bikini pour piéger l’assassin. Malheureusement, trop pudique, elle se fait filmer de loin !
Scénario : John Mc Greevey. Réalisation : Tony Leader.
Le professeur Carl Anderson, un psychiatre, joue aux échecs avec Dacier et l’avertit qu’un des artistes dont il lui montre les œuvres est un assassin. Dacier ne le prend pas au sérieux mais Anderson est assassiné.
Très bon script. Même si s’oriente plus vers le whodunit que le police procedural. Dacier culpabilise et veut trouver le meurtrier. Il y a cinq artistes, donc cinq suspects, liste réduite à trois car deux sont à l'étranger. Ceux sont des œuvres modernes et abstraites, et comme Mark, je serai partant de tout flanquer à la poubelle. Pas étonnant que des types qui pondent des « œuvres » de ce genre aient l’esprit quelque peu dérangé. Cependant, deviner, de la part du psychiatre, des intentions criminelles à partir de « sculptures » aussi saugrenues, laisse perplexe. Nous avons droit à toute une galerie d’allumés, dont une peintre qui asperge des couleurs en les jetant au hasard sur des toiles vêtue d'un bikini sous une cape en plastique transparente ! La fille fait des avances à Ed n’a guère de succès, mais il faut dire que je partage totalement son manque d’enthousiasme, la comédienne Sue Ane Langdon n’ayant pas un physique à tomber raide.
Ce qui n’est pas vraisemblable, c’est qu’en tant que simple consultant pour le compte du commissaire Randall, Robert Dacier puisse choisir les enquêtes qui lui plaisent et que personne ne semble trouver à y redire.
Un à un, les suspects sont interrogés, et tous présentent des problèmes psychologiques : une femme obsédée par son enfant mort noyé sous ses yeux, une dingue en bikini qui jette de la peinture en portant une cape, un « artiste » colérique prêt à découdre avec les poings pour récupérer son « œuvre » car quelqu’un d’encore plus cinglé est prêt à lui en donner une fortune. Ce dernier, Mike Celino est interprété par le réalisateur Nicholas Colasanto (qui a signé des épisodes de « Match contre la vie »). Celino est un repris de justice et tient plus du boxeur ou du garde du corps que d’un sculpteur moderne.
On apprend un peu plus tard dans l’opus (28e minute) que Dacier lui aussi considère comme des tas de ferrailles les œuvres. Sans parler des tableaux que Rhea Prentiss (Sue Ane Langdon) éclabousse de peinture pour se venger de la vieille tante qui l’a élevée strictement.
C’est une bonne énigme policière, et la présence des artistes excentriques ne gâche rien. Ce n’est pas du tout représentatif de la série (d’ailleurs aucun souvenir de l’avoir vu avant cette édition vidéo), mais c’est le premier épisode drôle (au second degré, car Dacier n’a pas du tout envie de rire) et dotée d’une intrigue à la Agatha Christie. Le ton décalé aurait mieux convenu toutefois à une série un peu moins conventionnelle et sérieuse comme « Chapeau melon et bottes de cuir », « Annie Agent très spécial » ou « Des agents très spéciaux ».
Le meurtre de Celino en cours d’épisode limite la liste des suspects, et nous livre bêtement le nom de l’assassin.
Ce qui n’est pas vraisemblable, c’est qu’en tant que simple consultant pour le compte du commissaire Randall, Robert Dacier puisse choisir les enquêtes qui lui plaisent et que personne ne semble trouver à y redire.
Un à un, les suspects sont interrogés, et tous présentent des problèmes psychologiques : une femme obsédée par son enfant mort noyé sous ses yeux, une dingue en bikini qui jette de la peinture en portant une cape, un « artiste » colérique prêt à découdre avec les poings pour récupérer son « œuvre » car quelqu’un d’encore plus cinglé est prêt à lui en donner une fortune. Ce dernier, Mike Celino est interprété par le réalisateur Nicholas Colasanto (qui a signé des épisodes de « Match contre la vie »). Celino est un repris de justice et tient plus du boxeur ou du garde du corps que d’un sculpteur moderne.
On apprend un peu plus tard dans l’opus (28e minute) que Dacier lui aussi considère comme des tas de ferrailles les œuvres. Sans parler des tableaux que Rhea Prentiss (Sue Ane Langdon) éclabousse de peinture pour se venger de la vieille tante qui l’a élevée strictement.
C’est une bonne énigme policière, et la présence des artistes excentriques ne gâche rien. Ce n’est pas du tout représentatif de la série (d’ailleurs aucun souvenir de l’avoir vu avant cette édition vidéo), mais c’est le premier épisode drôle (au second degré, car Dacier n’a pas du tout envie de rire) et dotée d’une intrigue à la Agatha Christie. Le ton décalé aurait mieux convenu toutefois à une série un peu moins conventionnelle et sérieuse comme « Chapeau melon et bottes de cuir », « Annie Agent très spécial » ou « Des agents très spéciaux ».
Le meurtre de Celino en cours d’épisode limite la liste des suspects, et nous livre bêtement le nom de l’assassin.
Cec Linder (1921-1992) est le Felix Leiter du James Bond « Goldfinger ». Il est ici le professeur Carl Anderson.
L’épisode nous réserve une très bonne surprise : Barbara Anderson prend la place de Sue Ane Langdon en bikini pour piéger l’assassin. Malheureusement, trop pudique, elle se fait filmer de loin !
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
Cec Linder est aussi le Baker de Complexe X-41.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
01-22- En service commandé (All in a day’s work) ****
Scénario : Ed Mc Bain. Réalisation : Charles S. Dubin.
En sortant du cinéma, Dacier et son équipe surprennent des voleurs attaquant une bijouterie. Eve s’approche et réplique aux tirs. Elle abat un jeune de 17 ans. Elle est effondrée.
Ed Mc Bain (1926-2005), le scénariste, est un auteur de polars à succès. Il a créé l’inspecteur Steve Carella.
Eve a subi un enseignement du FBI à Washington avant de rejoindre Dacier.
Scénario : Ed Mc Bain. Réalisation : Charles S. Dubin.
En sortant du cinéma, Dacier et son équipe surprennent des voleurs attaquant une bijouterie. Eve s’approche et réplique aux tirs. Elle abat un jeune de 17 ans. Elle est effondrée.
Quand j’ai accepté de chroniquer la série, c’était entre autres en pensant à cet épisode diffusé en France le samedi 17 février 1973. Un « saison 1 » qui aurait dû être diffusé lors de la première sélection d’épisodes montrée en 1969-70. Il fut plusieurs fois rediffusé et n’a pas pris une ride.
La jeune femme a agi en état de légitime défense. Mais Eve est une fille profondément gentille et fragile, trop pour être policier. Ce n’est pas une héroïne émancipée comme Emma Peel. Tuer quelqu’un est pour elle une épreuve.
Au début de l’opus, on a bien la notion d’une « famille ». Dacier, de mauvaise foi, qui voulait aller voir un match, s’est plié à la majorité souhaitant se rendre au cinéma, mais a prétexté que le film était mauvais. C’est un des épisodes mettant en vedette Barbara Anderson comme plus tard « Eve et son prince charmant ».
On comprend complètement Eve, sauf que dans ce cas, il faut changer de métier. Dacier pour la maintenir à sa place et faire une sorte d’électrochoc oblige Eve à interroger la fiancée de celui qu’elle a tué. Dacier semble se montrer dur, mais en fait il cherche à la remettre en selle. D’autant que son cas est totalement irréprochable, elle a agi en légitime défense.
Barbara Anderson fait sa meilleure composition depuis le pilote. Elle trouve le ton juste. Elle évite la mièvrerie, tout en exprimant sa détresse sous une certaine froideur. Eve Whitfield n’est pas Harry Callahan. On ne peut pas attendre d’elle le même self control.
Ce n’est pas la capture du complice qui compte ici, mais l’enjeu de la carrière d’Eve. Dacier l’oblige à aller au centre de tir. Elle se ressaisit et réagit. Mais doit encaisser les réactions hostiles de gens comme le patron du jeune voyou, la fiancée, la mère.
Eve craque et veut démissionner. Dacier prend le contrepoint total de son attitude conciliante envers les délinquants dans l’épisode 9 « Les deux frères ». A la 36e minute, on a perdu Eve, elle a pris la décision irrévocable de démissionner. On a un peu envie de lui souffler qu’elle est comme un pompier qui aurait peur du feu !
Nous sommes le 15 février 1968 pour la diffusion us et Fran Belding n’est pas prête à prendre la relève. La superbe Elizabeth Baur tourne « Le Ranch L ». Cela se fera, mais en 1971 dans la saison 4, où Barbara tournera « Silence de mort », son 92e et dernier épisode. Et il faudra attendre l’épisode 107 « Jeux dangereux » pour qu’Elizabeth débarque de son ranch Lancer dans l’équipe de Dacier. Donc Eve va rester.
Lors de la capture du complice, Eve est partagée entre deux sentiments : soit ne plus tirer, et laisser un de ses partenaires se faire tuer, soit retourner au charbon. Dacier ne lui laisse pas le choix, il se lance face au complice désarmé et Eve doit tirer à nouveau. Elle blesse l’homme à l’épaule. A la 46e minute, elle maintient sa décision de partir et s’en prend violement à l’équipe avant de faire volte face. Ouf, on a eu chaud !
Un des meilleurs épisodes de toute la série.
La jeune femme a agi en état de légitime défense. Mais Eve est une fille profondément gentille et fragile, trop pour être policier. Ce n’est pas une héroïne émancipée comme Emma Peel. Tuer quelqu’un est pour elle une épreuve.
Au début de l’opus, on a bien la notion d’une « famille ». Dacier, de mauvaise foi, qui voulait aller voir un match, s’est plié à la majorité souhaitant se rendre au cinéma, mais a prétexté que le film était mauvais. C’est un des épisodes mettant en vedette Barbara Anderson comme plus tard « Eve et son prince charmant ».
On comprend complètement Eve, sauf que dans ce cas, il faut changer de métier. Dacier pour la maintenir à sa place et faire une sorte d’électrochoc oblige Eve à interroger la fiancée de celui qu’elle a tué. Dacier semble se montrer dur, mais en fait il cherche à la remettre en selle. D’autant que son cas est totalement irréprochable, elle a agi en légitime défense.
Barbara Anderson fait sa meilleure composition depuis le pilote. Elle trouve le ton juste. Elle évite la mièvrerie, tout en exprimant sa détresse sous une certaine froideur. Eve Whitfield n’est pas Harry Callahan. On ne peut pas attendre d’elle le même self control.
Ce n’est pas la capture du complice qui compte ici, mais l’enjeu de la carrière d’Eve. Dacier l’oblige à aller au centre de tir. Elle se ressaisit et réagit. Mais doit encaisser les réactions hostiles de gens comme le patron du jeune voyou, la fiancée, la mère.
Eve craque et veut démissionner. Dacier prend le contrepoint total de son attitude conciliante envers les délinquants dans l’épisode 9 « Les deux frères ». A la 36e minute, on a perdu Eve, elle a pris la décision irrévocable de démissionner. On a un peu envie de lui souffler qu’elle est comme un pompier qui aurait peur du feu !
Nous sommes le 15 février 1968 pour la diffusion us et Fran Belding n’est pas prête à prendre la relève. La superbe Elizabeth Baur tourne « Le Ranch L ». Cela se fera, mais en 1971 dans la saison 4, où Barbara tournera « Silence de mort », son 92e et dernier épisode. Et il faudra attendre l’épisode 107 « Jeux dangereux » pour qu’Elizabeth débarque de son ranch Lancer dans l’équipe de Dacier. Donc Eve va rester.
Lors de la capture du complice, Eve est partagée entre deux sentiments : soit ne plus tirer, et laisser un de ses partenaires se faire tuer, soit retourner au charbon. Dacier ne lui laisse pas le choix, il se lance face au complice désarmé et Eve doit tirer à nouveau. Elle blesse l’homme à l’épaule. A la 46e minute, elle maintient sa décision de partir et s’en prend violement à l’équipe avant de faire volte face. Ouf, on a eu chaud !
Un des meilleurs épisodes de toute la série.
Ed Mc Bain (1926-2005), le scénariste, est un auteur de polars à succès. Il a créé l’inspecteur Steve Carella.
Eve a subi un enseignement du FBI à Washington avant de rejoindre Dacier.
Dernière édition par Patricks le Lun 11 Mai 2015 - 20:34, édité 1 fois
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
On dirait un cours de civilisation US où j’excellais (UV avec mention TB). A l’époque, on ne connaissait pas le passé de Martin Luther King que Hoover tenait ’par les couilles’ avec un dossier gros comme un bottin. Ici, comme le décrit Patricks, ça ressemble à nos mièvreries actuelles en France. En tout cas, les séries policières du début des années 70, peu après donc, traitaient le sujet différemment. Cela n’a rien à voir avec Dans la chaleur de nuit dont l’action se situe dans le Mississippi et pas à Frisco. Quant à Kojak, la série dépeignait également le racisme anti-blanc, qui est encore ignoré chez nous.Dearesttara a écrit:La première saison a été diffusée en 1967-1968 : le racisme alors était un des sujets premiers aux USA. Martin Luther King continuait sa lutte pour les droits des noirs, Malcolm X avait été tué il y a deux-trois ans, Les Black Panthers commençaient leurs actions (plus ou moins controversées), et la rage des racistes blancs était encore pregnante...
Je crois qu'il y en a plus de 200 en tout...Patricks a écrit:Episode « inédit » pour moi car aucun souvenir. Ce ne sera pas le premier en 189 épisodes.
Allez, celui-là fera partie de ceux que je regarderai.Patricks a écrit:et comme Mark, je serai partant de tout flanquer à la poubelle. Pas étonnant que des types qui pondent des « œuvres » de ce genre aient l’esprit quelque peu dérangé. La fille fait des avances à Ed n’a guère de succès, mais il faut dire que je partage totalement son manque d’enthousiasme, la comédienne Sue Ane Langdon n’ayant pas un physique à tomber raide. Le ton décalé aurait mieux convenu toutefois à une série un peu moins conventionnelle et sérieuse comme « Chapeau melon et bottes de cuir »
Ah, mince ! quelle pudibonderie...Mais je suis certain qu'on aurait eu une capture d'écran sinon !Patricks a écrit:L’épisode nous réserve une très bonne surprise : Barbara Anderson prend la place de Sue Ane Langdon en bikini pour piéger l’assassin. Malheureusement, trop pudique, elle se fait filmer de loin !
Moi aussi, je me souviens très bien de l'avoir vu après Aujourd'hui madame dans les années 70. Encore un que je vais mettre au frais.Patricks a écrit:Quand j’ai accepté de chroniquer la série, c’était entre autres en pensant à cet épisode diffusé en France le samedi 17 février 1973. Un « saison 1 » qui aurait dû être diffusé lors de la première sélection d’épisodes montrée en 1969-70. Il fut plusieurs fois rediffusé et n’a pas pris une ride.
Non, en effet, je me souviens de la fragilité du personnage qui collait très bien à Barbara Anderson. Dans le fond, c'est un peu 'tout bon ou tout mauvais' dans cette série. C'est certain qu'avec ed McBain comme scénariste, c'est un plus indéniable. J'ai revu il y a deux ans un épisode avec Jodie Foster qui n'est pas mal.Patricks a écrit:Eve Whitfield n’est pas Harry Callahan. On ne peut pas attendre d’elle le même self control. Ed Mc Bain (1926-2005), le scénariste, est un auteur de polars à succès. Il a créé l’inspecteur Steve Carella.
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
Dearesttara a écrit:
Euh, ah ouais !
Ivan Goff, et Ben Roberts, deux des scénaristes, furent plus tard les créateurs de Drôles de Dames.
et d'autres séries auparavant, comme "la nouvelle équipe" ou plus tard "l'âge de cristal" !
DominiqueDB- Comte(sse)
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Date d'inscription : 02/10/2005
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
Patricks a écrit:Si tant d'épisodes de la saison 1 ont été diffusés lors de la 3e série de 13 épisodes en France en 1973, c'est que dans la première série, qui n'aurait logiquement dû compter que des "saison 1", se trouvent aussi (en 1969) des saison 2.
SAISON 1 ORTF de novembre 1969 à février 1970, 2e diffusion du 30 novembre 1973 au 11 janvier 1974
Les dates sont celles de la 2e diffusion
30 novembre 1973 : Pilote (saison 1)
1er décembre 1973 : le jeu du petit pois
6 décembre 1973 : La deuxième police (saison 1)
7 décembre 1973 : Les nombres qui tuent (saison 1)
8 décembre 1973 : L’homme aux abois
13 décembre 1973 : Message de l’au-delà (saison 1)
14 décembre 1973 : L’heure perdue (saison 1)
15 décembre 1973 : Le retour du héros (saison 1)
3 janvier 1974 : Culpabilité évidente
4 janvier 1974 : Mort en différé (saison 1)
5 janvier 1974 : L’émeute
10 janvier 1974 : Rencontre désespérée
11 janvier 1974 : Les évadés dans la maison (saison 1)
SAISON 2 ORTF en 1971, rediffusée en septembre 1975 sur A2
Le premier était « La lumière au bout du voyage »
SAISON 3 ORTF
6 Janvier 1973 : Une heure à tuer
13 Janvier 1973 : Ni le lieu, ni l’heure
20 janvier 1973 : L’ombre d’un doute
27 janvier 1973 : Le sergent mène l’enquête (Saison 1)
3 février 1973 : Manger, boire et mourir (Saison 1)
10 février 1973 : Vol sans laisser de trace (Saison 1)
17 février 1973 : En service commandé (Saison 1)
24 février 1973 : Lettres anonymes
3 mars 1973 : Mystères à l’exposition (Saison 1)
10 mars 1973 : Les péripéties du sergent Brown
17 mars 1973 : Candy
24 mars 1973 : la rançon
31 mars 1973 : Le trésor indien
Oui, les chaînes de télévision française n'achetaient rarement l'intégralité d'une saison : souvent, c'était seulement 13 ou 24 épisodes, puis ensuite, elle achetaient des épisodes de la saison suivante sans se préoccuper des épisodes non achetés et non doublés ! La notion de "saison" n'existait pas !
C'est ainsi qu'il a fallu attendre les années 90 pour découvrir, d'abord en VOST, puis en VF, des épisodes inédits de la saison 4 des "Avengers", de "Drôles de Dames", etc.
DominiqueDB- Comte(sse)
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Date d'inscription : 02/10/2005
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