24 - Spectre - 2015
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Re: 24 - Spectre - 2015
J’ai vu Spectre cet après-midi.
Je vais essayer de ne pas spolier. En tout cas, Spectre est bien dans la lignée de Skyfall, c’est une réussite et un retour durable avec l’esprit Bond. Ce genre de film est ancré dans le personnage de Fleming, bien plus que la plupart des Moore pour enfants sages et de nombreux films tournés entre Moore et Craig. D’ailleurs, vu les deux derniers, il est à souhaiter que Daniel Craig continue pour au moins encore un film. Les folles – sans jeu de mots – rumeur entendues pour sa succession font en effet peur. Craig est en effet là bien dans le rôle.
Honnêtement, il n’y pas tant de références aux anciens Bond que cela (à moins que j’ai eu de la mierda dans les mirettes, j’en ai relevé cinq). A la lecture de certaines critiques, je m’attendais à beaucoup plus. Bien entendu, il y a la bagarre du train qui renvoie à From Russia with Love. D’autres références renvoient à Vivre et laisser mourir (pré-générique), Opération tonnerre (la réunion), Au service secret de sa majesté (la clinique dans les Alpes), Dr No (le repaire). Mais l’intrigue n’est pas basée là-dessus.
Question casting, Craig est très bon. Sûrement le meilleur Bond après l’indétrônable Sean Connery. Léa Seydoux est une excellente Bond girl, au même rang que Claudine Auger et Sophie Marceau pour moi. Mais une psy aussi mignonne ne doit pas courir les rues, Monica Bellucci n’a pas trop de scènes (heureusement !) mais Christopher Waltz est un Blofeld très moyen et il ne fait pas oublier le méchant Javier Bardem. M, Q et Moneypenny sont à l’instar des opus précédents. Si on a aimé, on aimera là aussi. Personnellement, aucun des trois personnages me fait oublier les ‘vintages’ mais les rôles sont bien interprétés. M/ Ralph Fiennes est plus présent qu’à l’accoutumée (en tout cas, il est mieux en M qu’en Steed…).
Les lieux de tournage sont des points forts que cela soit au Mexique, en Italie, en Autriche ou à Londres. Je ne préfère pas parler des dialogues car j’ai vu la VF (je vais devoir donc attendre la sortie DVD/BR pour la VO). C’est très bien filmé. Et il y a même une certaine Emma Pill au générique !
Ce que je préfère :
- La réapparition du gun barrel, le passage pré-générique au Mexique (l’écroulement complet de la maison est en trop), la partie italienne (pour moi la meilleure du film), la poursuite en Autriche, le thème Big Brother tellement d’actualité, le superbe épilogue sur Whitehall, qui pourrait être la dernière scène de Craig. Si c’est le cas, c’est bien joué !:
Ce que je n’aime pas :
- La chanson titre (même pas quatre points à l’Eurovision), la brute qui disparaît trop tôt, la scène de torture peu crédible, la montre qui escamote quelque chose dans le repaire qui rappelle Dr No, le méchant comparé à Silva de Skyfall, le final dans le bâtiment du M6 en deçà de celui écossais de Skyfall. :
En conclusion, je mets °°° , inférieur à Skyfall ‘(°°°°) avec une première partie de film meilleure que la seconde.
Invité- Invité
Re: 24 - Spectre - 2015
Ouf je respire, ravi que tu me rejoignes également, j'étais certain que celui là allait te plaire!
Pour les références, voici un site qui les référence, ayant revu toute la saga récemment beaucoup m'ont sauté aux yeux:
http://www.flickeringmyth.com/2015/11/how-spectre-references-all-23-james-bond-films.html
Pour les références, voici un site qui les référence, ayant revu toute la saga récemment beaucoup m'ont sauté aux yeux:
http://www.flickeringmyth.com/2015/11/how-spectre-references-all-23-james-bond-films.html
Invité- Invité
Re: 24 - Spectre - 2015
Le film n'atteint pas le niveau de Skyfall ça c'est sur (en même temps, je ne m'attendais pas à ce que ce soit le ca, ni même de Casino Royale, mais ça reste un film tout de même très honorable, en tout cas largement supérieur à tout l'ère Moore par exemple, que e trouve catastrophique...
Daniel Craig ne fait que confirmer qu'il est le meilleur interprète possible pour Bond (pour moi, l’indétrônable Sean Connery a été détrôné depuis longtemps), et le reste du casting est de très haut niveau : Léa Seydoux, que je trouve parfois trop monolithique (sauf dans La vie d'Adèle, mais n'allons pas faire de hors-sujet) est ici vraiment très bien et rattrape un peu le seul ''défaut'' du précédent opus qui manquait d'une véritable James Bond Girl (bon, y'avait Judi Dench qui était impériale, mais c'était tout...).
La prestation de Christoph Waltz est peut-être légèrement en dessous de ses autres rôles, mais il se débrouille très bien, même s'il était difficile de passer après le méchant de Skyfall, Javier Bardem dans un de ses meilleurs rôles.
Les références aux précédents films ne m'ont pas choqué plus que ça : elles s'intégraient plutôt bien à la narration, ce n'était pas simplement un album souvenir remastérisé. Idem pour Monica, qui ne sert pas à grand chose mais qui fait le ''job'' convenablement. Et j'ai bien aimé la chanson de Sam Smith pour le générique : bon, encore une fois le générique de Skyfall reste le must, mais en même temps, il était compliqué de passer après Adele...
Au final, un bon James Bond : ***
Daniel Craig ne fait que confirmer qu'il est le meilleur interprète possible pour Bond (pour moi, l’indétrônable Sean Connery a été détrôné depuis longtemps), et le reste du casting est de très haut niveau : Léa Seydoux, que je trouve parfois trop monolithique (sauf dans La vie d'Adèle, mais n'allons pas faire de hors-sujet) est ici vraiment très bien et rattrape un peu le seul ''défaut'' du précédent opus qui manquait d'une véritable James Bond Girl (bon, y'avait Judi Dench qui était impériale, mais c'était tout...).
La prestation de Christoph Waltz est peut-être légèrement en dessous de ses autres rôles, mais il se débrouille très bien, même s'il était difficile de passer après le méchant de Skyfall, Javier Bardem dans un de ses meilleurs rôles.
Les références aux précédents films ne m'ont pas choqué plus que ça : elles s'intégraient plutôt bien à la narration, ce n'était pas simplement un album souvenir remastérisé. Idem pour Monica, qui ne sert pas à grand chose mais qui fait le ''job'' convenablement. Et j'ai bien aimé la chanson de Sam Smith pour le générique : bon, encore une fois le générique de Skyfall reste le must, mais en même temps, il était compliqué de passer après Adele...
Au final, un bon James Bond : ***
Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
Re: 24 - Spectre - 2015
Très délectable de lire toutes ces critiques ! Il semble que l'on se rapproche d'un 3/4 globalement.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: 24 - Spectre - 2015
Denis a écrit:Honnêtement, il n’y pas tant de références aux anciens Bond que cela (à moins que j’ai eu de la mierda dans les mirettes, j’en ai relevé cinq). A la lecture de certaines critiques, je m’attendais à beaucoup plus. Bien entendu, il y a la bagarre du train qui renvoie à From Russia with Love. D’autres références renvoient à Vivre et laisser mourir (pré-générique), Opération tonnerre (la réunion), Au service secret de sa majesté (la clinique dans les Alpes), Dr No (le repaire). Mais l’intrigue n’est pas basée là-dessus. [/font]
Le clin d'oeil de Bond lors de la poursuite (lui en avion, le méchant en voiture) c'est tiré de "L'espion qui m'aimait" entre Caroline Munroe et Roger Moore.
Le prégénérique de Rien que pour vos yeux était déjà un hélicoptère dont Bond reprenait les commandes en se battant.
Invité- Invité
Re: 24 - Spectre - 2015
SPECTRE ()
SPECTRE avait comme tâche délicate de succéder à l’immense succès public et critique de Skyfall. Force est de constater que, s’il demeure divertissant et dans la lignée de ce précédent opus de la saga, le film demeure inférieur car présentant plusieurs faiblesses non négligeables, évoquant parfois au contraire Quantum of Solace.
Ainsi le scénario résulte réellement minimaliste, se résumant pour l’essentiel à un jeu de pistes linéaire au possible, débouchant sur une double confrontation avec l’antagoniste du jour, point final. Pour 2h30 de film le bilan résulte bien maigre, même s’il faut reconnaître que ce type d’intrigue fleure bon les séries d’aventures des années 60 (on songe notamment au Saint), un agréable effet rétroviseur accentué par les nombreux clins d’œil insérés au fil du récit au 007 de la grande époque (élément parfaitement dosé, jamais invasif). Par la tonicité de son montage et son abondance de péripéties, toute cette première grande partie du film apparaît certes plus prenante que le pensum vécu lors de Quantum of Solace. Malgré tout, la multiplicité des lieux d’action vire ici aussi au catalogue touristique (Mexico, Londres, Rome, l’Autriche, le Maroc, le Sahara…), dont l’accumulation à en donner le tournis vise à pallier à l’indigence du scénario. On préfère décidément le parti pris de Skyfall de limiter le nombre d’emplacements visités mais aussi de s’y attarder pour en distiller davantage l’atmosphère, comme en Ecosse.
Cette simplicité de l’intrigue la protège la néanmoins des errements observés dans celle, davantage complexe, de Skyfall, comme cette fatale liste d’agents dont on se rend soudain compte que plus personne ne se soucie, entre autres exemples. Cette robustesse n’exempte pas l’histoire d autres défauts. Ainsi les scènes sentencieuses résultent trop nombreuses, détonnant dans l’entrain général. Il en va ainsi de Madeleine et des vacances avec son père, de la scène de la météorite, ou encore du dialogue déclamatoire entre M et C sur la démocratie Autant d’éléments que l’on aurait pu insérer à travers les situations et l’interprétation, en faisant confiance à l’intelligence du spectateur, plutôt que via des échanges ronflants ou larmoyants.
L’humour se voit également parfois employé à contretemps. Lors de l’effondrement du bâtiment, le gag de 007 tombant sur la canapé nuit à l’intensité du moment (en plus de conférer à l’ensemble comme un air de générique décalé des Simpson). L’humour peut prendre place dans bien des situations, il n’était donc pas obligatoire, ni sans doute judicieux, de dynamiter la séquence des gadgets automobiles. Cela gâche surtout le plaisir de retrouver une séquence culte du rituel 007, soit l’un des points forts du film. Durant cette scène de poursuite la conversation téléphonique avec Moneypenny s’étire trop, jusqu’à diluer l’intensité. Et puis on se demande bien à quoi rime au juste cette séquence, voir Bond fuir devant un seul adversaire, aussi massif soit-il, ne constitue pas le moment le plus stimulant de la saga.
L’un des atouts maîtres de l’opus réside dans la mise en scène de Sam Mendes, celui-ci manifestant le même sens de l’image et de la théâtralité élégante. Chaque plan se voit fignolé à la perfection, sans que cela nuise à son dynamisme. Tout juste peut-on regretter que l’impressionnante partie au sol de la scène d’introduction cède trop vite à la place à un combat en hélicoptère jouant plus la carte de l’énergie que de la savante chorégraphie des adversaires. Mendes sait également rendre moins envahissant le placement des produits que lors des derniers opus (pas de cageot de bouteilles de bière occupant tout l’écran). Outre les panoramas naturels, le film bénéficie également de décors magnifiques contribuant puissamment à l’ambiance. On ne retrouve pas le design absolu de Ken Adam, mais l’on s’en rapproche parfois, notamment dans le quartier général de Blofeld, ou dans la palais romain. Même si la chanson de Sam Smith résulte fatalement plus fade que celle d’Adèle (quoique pas désagréable à écouter en soi), le reste de la bande son se montre somptueux et plaisamment varié, avec une mention spéciale pour Verdi.
Au sein de ce film poursuivant la brillante recréation entreprise par Skyfall de l’atmosphère des films 60’s, on apprécie qu’une modernisation bienvenue se voit néanmoins apportée à la petite équipe (famille) d’Universal Exports. M, Q, Moneypenny et le quatrième larron s’affranchissent ainsi de leur rôle traditionnellement en marge du récit principal. Ici le Quatuor participe pleinement à l’action aux côtés de 007. Ce mouvement n’est pas contradictoire avec la restauration de l’époque Connery, cela l’améliore. C’est d’autant plus vrai que tous les acteurs déjà rodés, possèdent admirablement leur personnage. Ralph Fiennes s’impose décidément comme un M savoureux, auquel l’émouvante réapparition fugitive de sa devancière ne nuit aucunement.
On apprécie en particulier de retrouver Moneypenny dans l’action, cela rattrape l’une des rares images malheureuses de Skyfall, quand elle déclarait être plus à sa place au secrétariat. La seule petite réserve concerne Q, son côté énigmatique manifesté lors de Skyfall s’évanouit au profit d’une figure proche du Geek informaticien au coté du héros, mais il conserve assez de personnalité pour que cela ne nuise pas véritablement. Comme à d’autres moments du film (les policiers matérialisés immédiatement autour de l’hélicoptère), une scène semble avoir étté coupée, la révélation des libertés prises par Q et Moneypenny ne semblant provoquer aucune réaction chez M, ce qui pousse tout de même le bouchon un peu loin. Mais qu’importe, l’équipe résulte attachante et solidement en place, un atout maître pour SPECTRE et un support efficace pour le prochains opus, y compris après le départ de Craig.
Un départ que l’on souhaite d’ailleurs le plus tardif possible, tant l’acteur manifeste désormais une parfaite maîtrise du rôle, les progrès accomplis depuis le Bond un tantinet trop rigide de Casino Royale se montrant frappants. Aussi à l’aise dans l’action que dans l’ironie à froid, classieux au possible mais prédateur absolu, Craig crève littéralement l’écran, faisant songer à un Connery ayant su gagner en humour et en humanité sans rien céder sur son aura d’homme action et de tueur implacable. On apprécie également la complicité qu’il instaure avec ses différents partenaires, sans jamais tenter de capturer une scène à son seul profit, du talent mais aussi de l’élégance. Après une telle démonstration, il serait dommageable au possible que l’acteur ne rempile pas pour au moins un film supplémentaire, même si l’ultime scène du film costumerait une conclusion idéale pour sa saga personnelle.
On doit constater un panorama plus contrasté concernant les Bond Girls du jour. L’apparition de la sensuelle Estrella éveille bien des regrets car si éphémère. Mais l’on ressent bien plus douloureusement cette situation à propos de Monica Belluci, autour de laquelle la production aura tant et tant communiqué avec cynisme. Son rôle est si restreint, en dialogues comme en minutes à l’écran, qu’il parvient à se montrer encore moins substantiel que celui de Bérénice Marlohe dans Skyfall, une espèce de performance, on converge vers des records. L’actrice joue impeccablement une partition dépourvue d’intérêt. De plus le numéro de la veuve condamnée au trépas et résignée suscitera une sensation de déjà vu pour les amateurs de séries anglaises oldies, car on avait exactement la même situation lors de l’ouverture de l’épisode Minuit moins huit kilomètres d’Amicalement vôtre. Roger Moore n’arborant pas encore le smoking de 007, la dame y était restée, un problème d’agenda.
La situation s’améliore du tout au tout avec la Madeleine de l’impeccable Léa Seydoux, la meilleure surprise du film. Divine en robe hollywoodienne ou très à l’aise dans l’action, elle apporte une crédibilité précieuse à Madeleine, partenaire idéale du 007 de Craig car ayant elle aussi connu une modernisation bienvenue vis à vis des personnage féminins des films de Connery, souvent marqués par un machisme épais. On apprécie qu’elle participe aux combats mais aussi de manière relativement réaliste, sans se muer d’un coup en super héroïne. Le personnage séduit, mais ne prive toutefois pas Vesper de sa couronne de meilleure Bond Girl d’une ère Craig décidément marquée par les actrices françaises. On préfère légèrement la prestation d’Eva Green et, surtout, Madeleine se montre totalement positive, dont quelque peu unidimensionnelle face à la troublante Vesper. Quoiqu’il en soit Léa Seydoyx aura confirmé à quel point une authentique actrice signifie un atout pour un 007, une démonstration réalisée en creux ces dernières années.
Malheureusement SPECTRE échoue sur un domaine clé des aventures de James Bond, hier comme aujourd’hui : la figure de l’antagoniste. Non pas que Waltz ait réalisé une prestation médiocre ou son Blofeld manquât totalement d’intérêt. Le problème réside dans l’approche de son personnage, comme du SPECTRE lui-même. On aime que la folie de Blofeld se manifeste de manière froide et non extravertie, à l’image d’un Drax ayant gané en humour malicieux, un élément qui se répercute sur son environnement aseptisé et sa salle de torture d’une hich tech chirurgical. Hélas Blofeld occupe trop peu de place à l’écran et sa caractérisation ne se voit pas assez développée, une conséquence du temps imparti à la trop longue chasse au trésor initiale. Il reste judicieux que le film ait créé son propre Blofled, sans décalquer l’un des précédents (même si les fondamentaux des esprits diaboliques de la saga répondent tous à l’appel), mais il faut alors se donner les moyens de ses ambitions. Cette version pince sans rire et perverse du Numéro 1 ne dispose pas d’assez de temps pour réellement imprimer l’écran, d’autant que tout repose sur la seule séquence du désert. La séquence romaine est très brèv et le duel final n’est qu’une redite sans valeur ajoutée.
Il fallait d’autant plus accorder un espace suffisant à Blofeld qu’il doit subir de plein fouet le problème affronté par l’ensemble du film, l’inévitable comparaison avec Skyfall, et dans un domaine où ce dernier opus a particulièrement brillé, avec l’hallucinante prestation de Bardem et son personnage vertigineux. Or les auteurs sortent du chapeau une histoire familiale entre Blofeld et Bond, qui se montre destructrice de ce point de vue. Non seulement cette gesticulation ne sert à rien, confronter derechef 007 à sa Némésis suffisant largement à électriser les débats, mais de plus elle porte à son paroxysme le parallèle entre les deux films. Bond et Silva étant deux fils spirituels rivaux de M, ce dernier et Blofled instaurent avec 007 la même parentèle que Caïn à Abel, ce qui ne peut que souligner la différence de dimension entre les deux relations intimes antagonistes de 007, fondatrice dans un cas, gadget dans l’autre. De plus, non, on ne passe pas les menottes et on ne lit pas ses droits à un personnage de la dimension de Blofeld. Ou il périt, ou il s’enfuit eu ruminant sa revanche (voir un mix des deux avec un faux trépas), mais au grand jamais il ne doit être traité comme un criminel ordinaire. On commence comme ça et cela se termine par des histoires de recherche d’amnistie.
Cette approche insatisfaisante se retrouve pour le SPECTRE lui-même. Le générique, visuellement très réussi, (voire irrésistiblement lovecraftien pour les amateurs du Maître de Providence) au gun barrel enfin à sa juste place, nous permettait une organisation maléfique tentaculaire, visant la domination mondiale, soit celui de naguère. Or, à l’instar de Quantum of Solace, on ne ressent cela que dans une unique scène, celle de Rome. Pour le reste, comment se manifeste le SPECTRE ? En organisant quelques attentats, c’est à dire en se fondant dans le triste et banal quotidien de notre époque, ou en procédant à la corruption d’un programme non bâti par lui, mais par les Etats. On ne trouve nulle part trace des projets plus grands que la vie qui animaient les films des années Connery, le dessinant comme une tierce force à égalité avec les super puissances atomiques. Même le QG n’est pas surdimensionné jusqu’à un délire jouissif. De ce point de vue, le projet de reconstitution de cette époque demeura incomplet. En corollaire Blofled n’est pas loin de faire parfois voler la vedette par C, interprété par le fabuleux Andrew Scott, le Moriarty du Sherlock de Moffat et Gattiss, dont il retrouve bien des similitudes. Blofeld a beau énoncer qu’il est le tireur de ficelles derrière les différents adversaires croisés par 007, cela ne s’articule jamais en un Maître Plan structuré et cohérent qui apporterait un souffle supplémentaires au film. On en reste à une affirmation gratuite, Le SPECTRE devient ici un fantôme.
Malgré cette importante faiblesse et un scénario relevant de l’épure, SPECTRE parvient, sinon à égaler Skyfall, du moins à hautement divertir le spectateur, porté par une mise en scène talentueuse et des personnages attachants. voire enthousiasmants, à commencer par le 007 de Daniel Craig, désormais dans sa plénitude et que l’on espère retrouver un jour prochain.
SPECTRE avait comme tâche délicate de succéder à l’immense succès public et critique de Skyfall. Force est de constater que, s’il demeure divertissant et dans la lignée de ce précédent opus de la saga, le film demeure inférieur car présentant plusieurs faiblesses non négligeables, évoquant parfois au contraire Quantum of Solace.
Ainsi le scénario résulte réellement minimaliste, se résumant pour l’essentiel à un jeu de pistes linéaire au possible, débouchant sur une double confrontation avec l’antagoniste du jour, point final. Pour 2h30 de film le bilan résulte bien maigre, même s’il faut reconnaître que ce type d’intrigue fleure bon les séries d’aventures des années 60 (on songe notamment au Saint), un agréable effet rétroviseur accentué par les nombreux clins d’œil insérés au fil du récit au 007 de la grande époque (élément parfaitement dosé, jamais invasif). Par la tonicité de son montage et son abondance de péripéties, toute cette première grande partie du film apparaît certes plus prenante que le pensum vécu lors de Quantum of Solace. Malgré tout, la multiplicité des lieux d’action vire ici aussi au catalogue touristique (Mexico, Londres, Rome, l’Autriche, le Maroc, le Sahara…), dont l’accumulation à en donner le tournis vise à pallier à l’indigence du scénario. On préfère décidément le parti pris de Skyfall de limiter le nombre d’emplacements visités mais aussi de s’y attarder pour en distiller davantage l’atmosphère, comme en Ecosse.
Cette simplicité de l’intrigue la protège la néanmoins des errements observés dans celle, davantage complexe, de Skyfall, comme cette fatale liste d’agents dont on se rend soudain compte que plus personne ne se soucie, entre autres exemples. Cette robustesse n’exempte pas l’histoire d autres défauts. Ainsi les scènes sentencieuses résultent trop nombreuses, détonnant dans l’entrain général. Il en va ainsi de Madeleine et des vacances avec son père, de la scène de la météorite, ou encore du dialogue déclamatoire entre M et C sur la démocratie Autant d’éléments que l’on aurait pu insérer à travers les situations et l’interprétation, en faisant confiance à l’intelligence du spectateur, plutôt que via des échanges ronflants ou larmoyants.
L’humour se voit également parfois employé à contretemps. Lors de l’effondrement du bâtiment, le gag de 007 tombant sur la canapé nuit à l’intensité du moment (en plus de conférer à l’ensemble comme un air de générique décalé des Simpson). L’humour peut prendre place dans bien des situations, il n’était donc pas obligatoire, ni sans doute judicieux, de dynamiter la séquence des gadgets automobiles. Cela gâche surtout le plaisir de retrouver une séquence culte du rituel 007, soit l’un des points forts du film. Durant cette scène de poursuite la conversation téléphonique avec Moneypenny s’étire trop, jusqu’à diluer l’intensité. Et puis on se demande bien à quoi rime au juste cette séquence, voir Bond fuir devant un seul adversaire, aussi massif soit-il, ne constitue pas le moment le plus stimulant de la saga.
L’un des atouts maîtres de l’opus réside dans la mise en scène de Sam Mendes, celui-ci manifestant le même sens de l’image et de la théâtralité élégante. Chaque plan se voit fignolé à la perfection, sans que cela nuise à son dynamisme. Tout juste peut-on regretter que l’impressionnante partie au sol de la scène d’introduction cède trop vite à la place à un combat en hélicoptère jouant plus la carte de l’énergie que de la savante chorégraphie des adversaires. Mendes sait également rendre moins envahissant le placement des produits que lors des derniers opus (pas de cageot de bouteilles de bière occupant tout l’écran). Outre les panoramas naturels, le film bénéficie également de décors magnifiques contribuant puissamment à l’ambiance. On ne retrouve pas le design absolu de Ken Adam, mais l’on s’en rapproche parfois, notamment dans le quartier général de Blofeld, ou dans la palais romain. Même si la chanson de Sam Smith résulte fatalement plus fade que celle d’Adèle (quoique pas désagréable à écouter en soi), le reste de la bande son se montre somptueux et plaisamment varié, avec une mention spéciale pour Verdi.
Au sein de ce film poursuivant la brillante recréation entreprise par Skyfall de l’atmosphère des films 60’s, on apprécie qu’une modernisation bienvenue se voit néanmoins apportée à la petite équipe (famille) d’Universal Exports. M, Q, Moneypenny et le quatrième larron s’affranchissent ainsi de leur rôle traditionnellement en marge du récit principal. Ici le Quatuor participe pleinement à l’action aux côtés de 007. Ce mouvement n’est pas contradictoire avec la restauration de l’époque Connery, cela l’améliore. C’est d’autant plus vrai que tous les acteurs déjà rodés, possèdent admirablement leur personnage. Ralph Fiennes s’impose décidément comme un M savoureux, auquel l’émouvante réapparition fugitive de sa devancière ne nuit aucunement.
On apprécie en particulier de retrouver Moneypenny dans l’action, cela rattrape l’une des rares images malheureuses de Skyfall, quand elle déclarait être plus à sa place au secrétariat. La seule petite réserve concerne Q, son côté énigmatique manifesté lors de Skyfall s’évanouit au profit d’une figure proche du Geek informaticien au coté du héros, mais il conserve assez de personnalité pour que cela ne nuise pas véritablement. Comme à d’autres moments du film (les policiers matérialisés immédiatement autour de l’hélicoptère), une scène semble avoir étté coupée, la révélation des libertés prises par Q et Moneypenny ne semblant provoquer aucune réaction chez M, ce qui pousse tout de même le bouchon un peu loin. Mais qu’importe, l’équipe résulte attachante et solidement en place, un atout maître pour SPECTRE et un support efficace pour le prochains opus, y compris après le départ de Craig.
Un départ que l’on souhaite d’ailleurs le plus tardif possible, tant l’acteur manifeste désormais une parfaite maîtrise du rôle, les progrès accomplis depuis le Bond un tantinet trop rigide de Casino Royale se montrant frappants. Aussi à l’aise dans l’action que dans l’ironie à froid, classieux au possible mais prédateur absolu, Craig crève littéralement l’écran, faisant songer à un Connery ayant su gagner en humour et en humanité sans rien céder sur son aura d’homme action et de tueur implacable. On apprécie également la complicité qu’il instaure avec ses différents partenaires, sans jamais tenter de capturer une scène à son seul profit, du talent mais aussi de l’élégance. Après une telle démonstration, il serait dommageable au possible que l’acteur ne rempile pas pour au moins un film supplémentaire, même si l’ultime scène du film costumerait une conclusion idéale pour sa saga personnelle.
On doit constater un panorama plus contrasté concernant les Bond Girls du jour. L’apparition de la sensuelle Estrella éveille bien des regrets car si éphémère. Mais l’on ressent bien plus douloureusement cette situation à propos de Monica Belluci, autour de laquelle la production aura tant et tant communiqué avec cynisme. Son rôle est si restreint, en dialogues comme en minutes à l’écran, qu’il parvient à se montrer encore moins substantiel que celui de Bérénice Marlohe dans Skyfall, une espèce de performance, on converge vers des records. L’actrice joue impeccablement une partition dépourvue d’intérêt. De plus le numéro de la veuve condamnée au trépas et résignée suscitera une sensation de déjà vu pour les amateurs de séries anglaises oldies, car on avait exactement la même situation lors de l’ouverture de l’épisode Minuit moins huit kilomètres d’Amicalement vôtre. Roger Moore n’arborant pas encore le smoking de 007, la dame y était restée, un problème d’agenda.
La situation s’améliore du tout au tout avec la Madeleine de l’impeccable Léa Seydoux, la meilleure surprise du film. Divine en robe hollywoodienne ou très à l’aise dans l’action, elle apporte une crédibilité précieuse à Madeleine, partenaire idéale du 007 de Craig car ayant elle aussi connu une modernisation bienvenue vis à vis des personnage féminins des films de Connery, souvent marqués par un machisme épais. On apprécie qu’elle participe aux combats mais aussi de manière relativement réaliste, sans se muer d’un coup en super héroïne. Le personnage séduit, mais ne prive toutefois pas Vesper de sa couronne de meilleure Bond Girl d’une ère Craig décidément marquée par les actrices françaises. On préfère légèrement la prestation d’Eva Green et, surtout, Madeleine se montre totalement positive, dont quelque peu unidimensionnelle face à la troublante Vesper. Quoiqu’il en soit Léa Seydoyx aura confirmé à quel point une authentique actrice signifie un atout pour un 007, une démonstration réalisée en creux ces dernières années.
Malheureusement SPECTRE échoue sur un domaine clé des aventures de James Bond, hier comme aujourd’hui : la figure de l’antagoniste. Non pas que Waltz ait réalisé une prestation médiocre ou son Blofeld manquât totalement d’intérêt. Le problème réside dans l’approche de son personnage, comme du SPECTRE lui-même. On aime que la folie de Blofeld se manifeste de manière froide et non extravertie, à l’image d’un Drax ayant gané en humour malicieux, un élément qui se répercute sur son environnement aseptisé et sa salle de torture d’une hich tech chirurgical. Hélas Blofeld occupe trop peu de place à l’écran et sa caractérisation ne se voit pas assez développée, une conséquence du temps imparti à la trop longue chasse au trésor initiale. Il reste judicieux que le film ait créé son propre Blofled, sans décalquer l’un des précédents (même si les fondamentaux des esprits diaboliques de la saga répondent tous à l’appel), mais il faut alors se donner les moyens de ses ambitions. Cette version pince sans rire et perverse du Numéro 1 ne dispose pas d’assez de temps pour réellement imprimer l’écran, d’autant que tout repose sur la seule séquence du désert. La séquence romaine est très brèv et le duel final n’est qu’une redite sans valeur ajoutée.
Il fallait d’autant plus accorder un espace suffisant à Blofeld qu’il doit subir de plein fouet le problème affronté par l’ensemble du film, l’inévitable comparaison avec Skyfall, et dans un domaine où ce dernier opus a particulièrement brillé, avec l’hallucinante prestation de Bardem et son personnage vertigineux. Or les auteurs sortent du chapeau une histoire familiale entre Blofeld et Bond, qui se montre destructrice de ce point de vue. Non seulement cette gesticulation ne sert à rien, confronter derechef 007 à sa Némésis suffisant largement à électriser les débats, mais de plus elle porte à son paroxysme le parallèle entre les deux films. Bond et Silva étant deux fils spirituels rivaux de M, ce dernier et Blofled instaurent avec 007 la même parentèle que Caïn à Abel, ce qui ne peut que souligner la différence de dimension entre les deux relations intimes antagonistes de 007, fondatrice dans un cas, gadget dans l’autre. De plus, non, on ne passe pas les menottes et on ne lit pas ses droits à un personnage de la dimension de Blofeld. Ou il périt, ou il s’enfuit eu ruminant sa revanche (voir un mix des deux avec un faux trépas), mais au grand jamais il ne doit être traité comme un criminel ordinaire. On commence comme ça et cela se termine par des histoires de recherche d’amnistie.
Cette approche insatisfaisante se retrouve pour le SPECTRE lui-même. Le générique, visuellement très réussi, (voire irrésistiblement lovecraftien pour les amateurs du Maître de Providence) au gun barrel enfin à sa juste place, nous permettait une organisation maléfique tentaculaire, visant la domination mondiale, soit celui de naguère. Or, à l’instar de Quantum of Solace, on ne ressent cela que dans une unique scène, celle de Rome. Pour le reste, comment se manifeste le SPECTRE ? En organisant quelques attentats, c’est à dire en se fondant dans le triste et banal quotidien de notre époque, ou en procédant à la corruption d’un programme non bâti par lui, mais par les Etats. On ne trouve nulle part trace des projets plus grands que la vie qui animaient les films des années Connery, le dessinant comme une tierce force à égalité avec les super puissances atomiques. Même le QG n’est pas surdimensionné jusqu’à un délire jouissif. De ce point de vue, le projet de reconstitution de cette époque demeura incomplet. En corollaire Blofled n’est pas loin de faire parfois voler la vedette par C, interprété par le fabuleux Andrew Scott, le Moriarty du Sherlock de Moffat et Gattiss, dont il retrouve bien des similitudes. Blofeld a beau énoncer qu’il est le tireur de ficelles derrière les différents adversaires croisés par 007, cela ne s’articule jamais en un Maître Plan structuré et cohérent qui apporterait un souffle supplémentaires au film. On en reste à une affirmation gratuite, Le SPECTRE devient ici un fantôme.
Malgré cette importante faiblesse et un scénario relevant de l’épure, SPECTRE parvient, sinon à égaler Skyfall, du moins à hautement divertir le spectateur, porté par une mise en scène talentueuse et des personnages attachants. voire enthousiasmants, à commencer par le 007 de Daniel Craig, désormais dans sa plénitude et que l’on espère retrouver un jour prochain.
Dernière édition par Estuaire44 le Jeu 12 Nov 2015 - 2:15, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: 24 - Spectre - 2015
Wow, merci Estuaire, après avoir servi les lecteurs, je lis ça attentivement et te ferai part de mes commentaires.
C'est donc déjà en ligne!
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/saga-james-bond-1962/ere-daniel-craig#a4
Une seule phrase, je suppose une coquille, la dernière:
désamarrai dans sa plénitude => désarmant dans sa plénitude?
C'est donc déjà en ligne!
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/saga-james-bond-1962/ere-daniel-craig#a4
Une seule phrase, je suppose une coquille, la dernière:
désamarrai dans sa plénitude => désarmant dans sa plénitude?
Invité- Invité
Re: 24 - Spectre - 2015
"désormais"
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 24 - Spectre - 2015
Lors de l’effondrement du bâtiment, le gag de 007 tombant sur la canapé nuit à l’intensité du moment (en plus de conférer à l’ensemble comme un air de générique décalé des Simpson
Énorme, je n'y avais pas pensé à celle là!
Énorme, je n'y avais pas pensé à celle là!
Invité- Invité
Re: 24 - Spectre - 2015
Les Simpson et moi c'est une vieille histoire. Ah ça, je l'ai bien connu, le Homer d'alors !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 24 - Spectre - 2015
Ah que j'adore tes critiques de James, celle-là est vraiment appétissante !
Je sais que Jack est déjà apparu dans les Simpson, mais je ne sais pas si 007 est déjà allé nettoyer le crime ou séduire Marge à Springsfield... J'avoue avoir bien rigolé au "Le SPECTRE devient ici un fantôme".
Je sais que Jack est déjà apparu dans les Simpson, mais je ne sais pas si 007 est déjà allé nettoyer le crime ou séduire Marge à Springsfield... J'avoue avoir bien rigolé au "Le SPECTRE devient ici un fantôme".
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: 24 - Spectre - 2015
merci !
Et oui pour Springfield :
Et oui pour Springfield :
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 24 - Spectre - 2015
Superbe critique Estuaire44 !
je ne suis pas Craig du tout, mais ta critique donne envie de voir le film ! :)
je ne suis pas Craig du tout, mais ta critique donne envie de voir le film ! :)
Re: 24 - Spectre - 2015
Merci !
Démarrage en trombe dans l'Hexagone
http://www.ozap.com/actu/james-bond-spectre-signe-le-meilleur-demarrage-de-l-histoire-en-france/482465
Démarrage en trombe dans l'Hexagone
http://www.ozap.com/actu/james-bond-spectre-signe-le-meilleur-demarrage-de-l-histoire-en-france/482465
Estuaire44- Empereur
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séribibi- Roi (Reine)
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Re: 24 - Spectre - 2015
Le très charmant accent français de Léa Seydoux en VO
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 24 - Spectre - 2015
séribibi a écrit:Des avis divergents :
http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/007-Spectre-Inegal-rouille-ou-inventif-James-Bond-divise-la-critique
Je suis assez d'accord avec les critiques, c'est ce que j'ai ressenti, les scènes artificiellement reliées les unes aux autres, entre "Skyfall et "Spectre" se répète la déception de "Moonraker", trop "larger than life" après l'excellent "L'espion qui m'aimait".
En fait, le film est beaucoup trop long, c'est indéniable, et puis dire que Mendes a bluffé et fait un coup de poker est assez juste.
J'aurais aimé aimer ce film, mais j'ai l'impression de voir une sorte de Quantum of solace où l'on aurait accumulé des scènes spectaculaires, sans toujours de liens évidents entre elles.
Invité- Invité
Re: 24 - Spectre - 2015
Pour l'instant, Patricks, tu es le seul que je connais qui a détesté le film.
Invité- Invité
Re: 24 - Spectre - 2015
En tout cas Craig n'est pas venu pour rien
http://www.lefigaro.fr/cinema/2015/11/12/03002-20151112ARTFIG00183--spectre-daniel-craig-est-le-james-bond-le-plus-riche-de-l-histoire.php
http://www.lefigaro.fr/cinema/2015/11/12/03002-20151112ARTFIG00183--spectre-daniel-craig-est-le-james-bond-le-plus-riche-de-l-histoire.php
Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 24 - Spectre - 2015
Voilà, vu. J'ai bien aimé, c'est plutôt un bon cru. Je ferai une petite critique plus tard.
séribibi- Roi (Reine)
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Re: 24 - Spectre - 2015
Avant première chinoise
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 24 - Spectre - 2015
Ah pour ma part je n'ai pas du tout trouvé que ce Bond était spécialement orienté action...Patricks a écrit:
J'aurais aimé aimer ce film, mais j'ai l'impression de voir une sorte de Quantum of solace où l'on aurait accumulé des scènes spectaculaires, sans toujours de liens évidents entre elles.
séribibi- Roi (Reine)
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Re: 24 - Spectre - 2015
Dearesttara a écrit:Une des raisons du budget élevé du film, lu dans Télérama :
7 Aston Martin ont été détruites sciemment sur le tournage. Les prestigieuses voitures, équipées spécialement pour l'occasion, ont été sacrifiées sur l'autel du box office lors de courses-poursuites dans les rues de Rome et du Vatican. Coût total de ces destructions : 32 millions d'euros.
J'aime SPECTRE mais je dois avouer que cette course-poursuite m'a laissé totalement perplexe ; elle n'est pas en soi mauvaise mais n'a aucune ampleur : il s'agit d'une simple course de vitesse sans la moindre explosion ou destruction (et encore on n'a pas l'impression que ça va très vite!), dans des rues incroyablement désertes, et où un sEul véhicule finit mal.
Je sais que Sam Mendes a eu un mal de chien à tourner cette scène à Rome mais force et de reconnaître que le résultat est d'un académisme assez étonnant. On ne comprend pas bien où sont passés les 32 millions de dollars.
séribibi- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 13/12/2007
Re: 24 - Spectre - 2015
Plus de 2,2 millions de spectateurs en première semaine pour Spectre, un record pour la saga:
http://www.lefigaro.fr/cinema/2015/11/19/03002-20151119ARTFIG00014--spectre-james-bond-fracasse-le-box-office-malgre-les-attentats.php
http://www.lefigaro.fr/cinema/2015/11/19/03002-20151119ARTFIG00014--spectre-james-bond-fracasse-le-box-office-malgre-les-attentats.php
Invité- Invité
Re: 24 - Spectre - 2015
Un clin d'oeil amusant qui m'avait échappé repéré sur le forum inter, l'erreur d'orthographe serait volontaire selon eux comme le nom du personnage est également propriété de StudioCanal (à voir si ils voulaient juste s'épargner la démarche pour ce clin d'oeil d'une demi seconde que quelques mordus allaient repérer ou si StudioCanal a refusé):
Invité- Invité
Re: 24 - Spectre - 2015
Je l'ai signalé dans ma critique. Elle fait partie du casting (coiffeuse, maquilleuse ou quelque chose dans le genre).Denis a écrit:Et il y a même une certaine Emma Pill au générique !
Invité- Invité
Re: 24 - Spectre - 2015
Estuaire44 a écrit:Emma Pill et SPECTRE
http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18644552.html
Déjà signalé par votre serviteur le 23 juillet, sur ce fil.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 24 - Spectre - 2015
J'ai trouvé sur la fiche imdb. On voit le nom au générique si on reste dans son fauteuil cinéma jusqu'au bout. Rien à voir donc avec Mrs Peel :Denis a écrit:Je l'ai signalé dans ma critique. Elle fait partie du casting (coiffeuse, maquilleuse ou quelque chose dans le genre).Denis a écrit:Et il y a même une certaine Emma Pill au générique !
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