Série "Game of Thrones"

Choix étonnant que cet épisode pour boucler la saison, ou aurait cru que le terrible choc du précédent le positionnait idéalement en Season Finale. De plus Mhysa lance plusieurs nouvelles histoires, quitte à aire revenir des personnages plus vus depuis longtemps (notamment chez les Fer-Nés), ce qui conviendrait plutôt à un pilote de saison. On apprécie néanmoins le panorama complet des différentes parties en présence, permettant de tirer toutes les diverses conséquences politiques et personnelles des Noces pourpres, au-delà de l’émotion brute. La narration intègre d’ailleurs un joli effet de zoom arrière, nous rappelant que , malgré le triomphe de Tywin Lannister, à l’apogée de sa puissance, la partie demeure loin d’être chevée. Même s’ils sont encore loin de Port-Réal, dont les sépare l’océan ou  par le Mur, les Être de Glace ou de Feu se rapprochent. Cela promet beaucoup pour la suite d’un conflit plus globalisé que jamais. Malgré la foule déifiant une Dany plus christique que jamais et le mouvement de Stannis (Mélisandre allant  porter le fer contre l’Autre, l’Ennemi de son Maître), l’ensemble manque toutefois d’un peu de souffle pour que les Noces ne lui fassent pas de l’ombre.

La scène finale fut accusée de racisme et de colonialisme aux USA, car voyant une femme blanche et blonde être adorée par une foule d‘esclaves affranchis uniformément basanés. Martin a expliqué que la scène fut tournée au Maroc, avec des figurants locaux, mais que les romans visent bien davantage l’esclavage gréco-latin et que les cités d’Essos sont en réalité cosmopolites.  

Intitulée « Mhysa »,  la musique du générique de fin est devenue le thème le thème associé à la Souveraine légitime des Sept Couronnes de Westeros.

La scène de Joffrey envoyé au lit par Tywin après avoir insulté son grand-père a ici une tonalité quasi humoristique . il en va différemment dans les roman, où tous les présents, hormis Joffrey, savent que Tywin a très souvent fait mettre à mort les coupables d’une bien moindre offense. Ce qui apparaît comme de la décontraction de sa part constitue en réalité le violent effort exercé par sa volonté de fer pour dissimuler sa rage homicide. Joffrey ne comprend pas à quoi il vient d’échapper de très près, les autre Lannister le savent pertinemment, à commencer par Tyrion. Sans aller jusqu’à la mort de son petit-fils, Tywin vient de cocher la case « horrible châtiment à programmer ».

Estuaire44 a écrit:

La scène de Joffrey envoyé au lit par Tywin après avoir insulté son grand-père a ici une tonalité quasi humoristique . il en va différemment dans les roman, où tous les présents, hormis Joffrey, savent que Tywin a très souvent fait mettre à mort les coupables d’une bien moindre offense. Ce qui apparaît comme de la décontraction de sa part constitue en réalité le violent effort exercé par sa volonté de fer pour dissimuler sa rage homicide. Joffrey ne comprend pas à quoi il vient d’échapper de très près, les autre Lannister le savent pertinemment, à commencer par Tyrion. Sans aller jusqu’à la mort de son petit-fils, Tywin vient de cocher la case « horrible châtiment à programmer ».

Je ne sais pas si on peut dire que la scène a une "tonalité quasi humoristique". J'ai plutôt trouvé l'ambiance au minimum gêné, au pire glaciale mais, effectivement, je n'avais pas la référence aux romans. C'est vrai que le regard de Charles Dance est meurtrier et j'voue que je n'ai pas saisi à quoi Joffrey avait échappé ! Mais ce n'est que parti remise.

Comment cramer 30 millions de dollars :

http://braindamaged.fr/02/12/2021/game-of-thrones-30-millions-depenses-sur-le-pilote-abandonne-avec-naomi-watts/

Ils auraient dû demander un prêt à Tywin !

Tyrion a un avis sur le préquel :

https://www.20minutes.fr/arts-stars/serie/3215071-20220111-pense-peter-dinklage-house-of-the-dragon-prequel-game-of-thrones?xtor=EPR-212-[nl%20pop]---0d8959972136c3a74598fe57ae6a2eb4@2&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=pop&_ope=eyJndWlkIjoiMGQ4OTU5OTcyMTM2YzNhNzQ1OThmZTU3YWU2YTJlYjQifQ%3D%3D

Pour info, la critique de la saison 4 devrait débuter fin janvier.

Scénario :  David Benioff et D.B. Weiss  
Réalisation : D.B. Weiss

Résumé
Un invité prestigieux mais délicat à manier arrive à Port-Réal pour le mariage royal. De son côté, Jaimie encaisse les déconvenues quand Daenerys marche sur Meeren.

Critique
Cet épisode sert à poser les pièces sur l’échiquier. Port-Réal est plus que jamais le cœur du pouvoir (Lannister) et un nid de vipères. Dans cette antre bouillonnante de haines, de jalousies et d’amertume, l’arrivée du prince Oberyn Martell, de Dorne, qui ne cache même pas son mépris pour les Lannister, rafraîchit encore l'atmosphère et ne donne pas beaucoup d’espoir pour un avenir radieux. Pedro Pascal réussit magnifiquement son entrée. Si on peut croire à sa première scène avoir affaire à un débauché, il montre une maîtrise de ses nerfs et de son épée qui en font d’emblée une personnalité avec qui compter. Il y a un nouveau crocodile dans le marigot !

Alors que Jaimie aurait pu être fêté comme le retour du fils prodigue, il ne passe pas un très bon moment. D’abord, il refuse de se plier à la volonté de son père, furieux et glacial. Ce sera leur dernière conversation. Puis il essuie une rebuffade de Cersei. La douairière est amère et lui reproche injustement sa « longue absence ». Cersei n’a pas l’alcool joyeux. Il y a un fossé entre les deux anciens amants et cela perturbe grandement Jamie qui ne sait plus où est sa place. Et il ne faut pas compter sur Joffrey pour l’aider puisque faire souffrir les faibles est son passe-temps favori. Quant à Brienne, elle lui rappelle son serment. Le Régicide est dans une impasse.

Daenerys, elle, marche sur Meeren pour mettre à bas la principale cité esclavagiste. On prend conscience que, si régner sur Westeros est son héritage et son leitmotiv, son moteur réel est un messianisme. Daenerys ne se voit pas comme une conquérante mais comme un libératrice. Un mélange de bonté naïve, de politique pure (la « liberté » est un concept mobilisateur), mêlé à un fond religieux (elle est « l’Imbrûlée » et la « Mère des Dragons » ; ses « enfants » l’appellent « Mysha » soit « Mère ») crée un syncrétisme dévastateur pour les pouvoirs conservateurs en place mais pourrait-il être fondateur ? Ou bien, à l’instar des dragons qui ont grandi et commencent à effrayer leur mère, est-il seulement destructeur ?

Informations supplémentaires :
L’exclamation surprise de Diana Rigg face à la taille de Gwendoline Christie, lorsque cette dernière s’est approchée de sa table, était tout à fait sincère. Diana Rigg savait que Gwendoline était plus grande que la plupart des femmes, mais n’était pas préparée à sa taille. Les producteurs l’ont gardé car il correspondait bien à son personnage.
Michiel Huisman remplace Ed Skrein dans le rôle de Daario Nahris.
Le service de streaming des abonnés HBO HBO GO a « planté » quelques minutes après la mise en ligne de cet épisode en raison d’une utilisation intensive.
Kristofer Hivju/Tormund : acteur norvégien, vu au cinéma dans Fast & Furious 8 (2017) ; à la télévision dans Lilyhammer (2014), Twin (2019), The Witcher (2021)
Pedro Pascal/prince Oberyn Martell : acteur chilien, vu à la télévision dans Buffy contre les vampires (1999), New York Police Blues (2001), FBI : Portés Disparus (2006), New York Police Judiciaire (2008), The Good Wife (2009-2011), Body of Proof (2012), Nikita (2013), Mentalist (2014), Narcos (2015-2017), The Mandalorian (2019-2022) . Au cinéma, on l’a vu dans L’Agence (2011), La Grande Muraille (2016), Kingsman : le cercle d’or (2017), Equalizer 2 (2018), Wonder Woman 1984 (2020).
Michiel Huisman/Daario Nahris : acteur néerlandais, on l’a vu à la télévision dans Inspecteurs associés (2006), Nashville (2012-2014), Orphan Black (2014-2015) ; au cinéma dans Victoria, les jeunes années d’une reine (2009), World War Z (2013), Le cercle littéraire de Guernesey (2018), Un garçon nommé Noël (2021).

Solide début de saison, posant efficacement les enjeux mais aussi marquant une inévitable baisse de rythme après le choc des Noces Pourpres. Il reste intéressant de voir à quoi ressemble Port Réal désormais totalement sous la férule Lannister, le Lion semblant avoir triomphé de ses derniers ennemis (Barathéon étant aux abois), la famille est en effet au zénith de sa puissance... pour une période plus brève qu'elle ne se l'imagine sans doute. Un marigot bien putride, conséquence logique de l'effacement de toute légitimation du pouvoir et de ses principes moraux, outre la force et la ruse. Tant que l'intelligence impitoyable et l'aura d'invincibilité teintée d'effroi de Lord Tywin demeurent présentes, l'édifice tient debout...

Mais tout cela reste désormais bien plus fragile et éphémère. Par la nature même de sa victoire, Tywin apparaît impuissant à établie la paix et l'harmonie qui assureraient la pérennité de son œuvre. a mêlée se poursuit sourdement, chacun n'ayant plus que son intérêt particulier en tête, à l'image de la Main du Roi. Le contraste est saisissant avec une Dany plus christique que jamais, mais il y aussi du risque à se rêver en Déesse, que se passera-t-il quand Daenerys des Dragons se verra confrontée à un peuple ne l'adulant pas ? En arrière plan d'un épisode d'apparence prosaïque, tient déjà une perspective des événements à venir.

Le titre fait référence à deux épées : celle de Ned, Glace, dont la fonte par Tywin en deux autres épées marque le niveau le plus bas atteint par les Stark, et Aiguille, dont la récupération par Arya signifie une première remontée.

L'épisode est le deuxième a être réalisé par les deux showrunners, après Les Immaculés (3-03). Le travail fut exécuté en commun, mais les règles de la Guilde des réalisateurs (un seul réalisateur crédité), fit que cette fois D. B. Weiss fut crédité, après David Benioff en saison 3. Ils ne renouvelleront l'expérience que pour le final de la série, à l'occasion duquel la Guilde autorisera exceptionnellement un double crédit.

Les personnes âgées passant devant Tyrion et Bronn attendant l'ambassade sont en fait les parents de Benioff.

Contrairement au roman, la bannière de la Maison Allyrion n'est pas aperçue parmi l'ambassade de Dorne. Les réalisateurs voulurent éviter que l'on croit à une insulte envers Jaime, car le blason en est une main en or.

Somptueux !

Je garde en réserve le commentaire percutant et très juste sur Daenerys. Je ne m'étais pas projeté si loin mais c'est complètement exact. La dernière fois qu'une divinité est censée s'être incarnée, ça s'est fini sur une croix.

Scénario : George R.R. Martin    
Réalisation : Alex Graves

Résumé
Roose Bolton charge Ramsay d’une mission tandis que le roi Joffrey s’amuse.

Critique
Épisode à la tonalité très sombre comme sa photographie. Le seul moment de luminosité, c’est lors du déjeuner lors du mariage de Joffrey et Margaery et pourtant l’ombre rôde, s’épaissit et finit par tout recouvrir.

Si le mot de « paix » est sans cesse prononcé, c’est sans doute par volonté conjuratoire car l’instabilité foncière dont souffre Westeros n’est pas terminée. Pour l’enrayer, il faudrait débord réconcilier pour que la légitimité du roi finisse par s’imposer d’elle-même or c’est une politique de force basée sur la volonté de faire mal, de vengeance ou de destruction qui est conduite. Jamais aucun dirigeant (ni Tywin, ni à plus forte raison Joffrey) ne parle de réconciliation. Seule la force fonde le droit à Westeros et la paix, si elle n’est pas celle des tombeaux, semble devoir être celle de la seule force écrasant ses ennemis.

Les sombres manigances de Roose Bolton pour assurer son emprise sur le Nord l’amène à confier une mission d’importance à son bâtard dont, paradoxe, la cruauté le répugne ; tout du moins sa simple existence. Plus exactement, la cruauté gratuite du fils contrarie la politique froidement conçue par le père. Ramsay n’a pas d’autre volonté que d’être reconnu légitimement par Roose. Même s’il est répugnant, c’est un instrument, non pas docile mais pratique.

La cruauté est certainement la denrée la mieux partagée à Westeros. Outre Ramsay, on a Mélissandre qui semble se repaître des cris des malheureux qu’elle fait supplicier sur des bûchers. Elle parle sans cesse (ou la reine Sélyse, sa disciple) de purification, de « monde meilleur » ; c’est typiquement un discours de gourou, de mystique de la plus dangereuse espèce puisqu’elle vise rien de moins qu’à sauver les âmes de tous même contre la volonté de chacun. Mais en matière de cruauté, Joffrey surpasse encore tout le monde et cet épisode est un festival de diverses humiliations infligées aux uns et aux autres et surtout à son oncle Tyrion qui prend sur lui. Son mariage est abjecte, sa conduite indigne d’un monarque et la consternation ou la gêne sont présents dans bien des regards. A plusieurs reprises, on peut admirer la maîtrise des « relations publiques » par Margaery pour casser l’ambiance pesante et redonner de l’air à tout le monde.

A tout le monde sauf au roi.

Informations supplémentaires :
Première apparition de Dean-Charles Chapman dans le rôle de Tommen Baratheon. Callum Wharry a précédemment joué le rôle dans les deux premières saisons. Chapman est apparu pour la première fois dans la série en tant que cousin de Tommen, Martyn Lannister, dans la saison trois.
Dernier épisode de la série écrite par George R.R. Martin. Martin avait l’intention d’écrire un épisode pour chaque saison, mais s’est arrêté pour se concentrer sur l’écriture du sixième roman…
Dans les romans, Jaime ne pratique pas le combat avec Bronn, mais avec Ser Addam Marbrand. Plus tard, craignant qu’Addam ne se saoule et ne révèle que Jaime se bat très mal, il s’entraîne avec Ilyn Payne.
Selon George R. R. Martin , la mort de Joffrey lors de son festin de mariage a été inspirée par la mort du prince Eustache de Boulogne en 1153, décédé en s’étouffant avec sa nourriture au dîner, bien que certains historiens pensent que l’empoisonnement était la cause réelle du décès.
La scène dans laquelle Joffrey demande à Tyrion d’aller chercher son verre, juste avant qu’il ne boive sa gorgée fatale, a dû être refaite plusieurs fois. Peter Dinklage et Lena Headey n’arrêtaient pas de rire quand Jack Gleeson disait : « Dépêchez-vous, cette tourte est sèche ».
Absence Emilia Clarke, Ian Glen, Maisie Williams, Kit Harrington.

Grand succès pour cet épisode qui, outre un titre très à la New Avengers, est bourré de épite. Évidemment les noces du bon Roi qui ne sera pas tellement à la noce que cela, qui demeure l'un des moments forts de la série, ayant particulièrement comblé les attentes d'une marge majorité du public. Décidément cela ne porte pas chance de manquer de respect aux Nains. Grand numéro de Jack Gleeson pour son final. Mais aussi les retrouvailles entre Tyrion et Jaime (et Bronn!), qui ne s'étaient plus vus depuis la saison 1, ou la rencontre entre Ramsay et son père. Ramsay qui arrive d'ailleurs à point nommé pour reprendre le rôle de personnage le plus haï de la série en vrai successeur de Joffrey. Après les Noces pourpres, décidément a quelque chose contre les mariages. Il aura su ne pas tout miser sur la scène choc, en sachant faire habilement monter la tension dramatique au fil des événements. L'épisode consacre l'importance prise par les Lannister au sein de la série, Dany, Jon et Anya étant aux abonnés absents pour laisser place à la petite sauterie.

Myranda est une invention de la série, dans les romans Ramsey n'a que des hommes comme compagnons de jeux et facéties, ce qui est plus conforme à sa relation épanouie avec Théon.

Alestor est ici brûlé pour avoir abjuré les Sept, dans les romans, c'est au contraire l'un des tous premiers à virer sa cuti pour le Seigneur de Lumière, ce qui lui vaudra d'ailleurs de devenir la Main de Stannis. Il est brûle pour avoir tenter de négocier une paix avec Tywin, à Westeros retourner sa veste est un art devenant vite périlleux. Dans le romans, il n'y jamais non plus de véritable interaction entre Shiree et Mélisandre.

En 2014, l'épisode remporta un Emmy Award pour les costumes (notamment pour ceux des nains), battant notamment l'épisode Un cœur pour deux, de Once Upon A Time. Cette cérémonie vit également Lena Headey obtenir sa première nomination, comme second rôle féminin, mais elle fut battue par Anna Gunn pour le rôle de Skyler White, dans Breaking Bad.

Parmi les suggestions de nom pour la nouvelle épée de Joffray, on entend Stormbringer et Terminus, soit une référence aux épées de deux figures de la Fantasy, Elric le Nécromancien et Sévérian le Bourreau.

Martin voulait que l'épisode soit entièrement dédié à la noce, mais les showrunners Benioff et  Weiss lui indiquèrent que l'ordonnancement de la saison ne permettait pas de négliger toutes les autres intrigues. Un compromis fut trouvé, laissant aux Lannisters la part du Lion.

Roose se plaint d'avoir été nommé Gouverneur du Nord par Tywin, mais sans que celui-ci lui ait fourni des troupes pour faire face aux Fer-Nés. Peu développé dans la série, il y a dans les romans toute un complot  du Lion consistant à laisser les Maisons Bolton et Greyjoy s'entre-tuer, pour pouvoir nommer sans coup férir Tyrion maître de Winterfell après avoir épousé Sansa. Loin de Castral Roc et de Port-Réal, un exil de premier choix.
 
Alors que son identité suscita d'intenses débats chez les fans, on ne connaîtra le nom du nouveau Régicide que lors de l'ultime saison de la série, (The Queen's Justice, 7-03). Killing a man at a wedding ? Horrid. What sort of monster would do such a thing ?, déclare Olenna à Sansa concernant Robb, juste avant de passer à l'acte. Du grand Martin.

Visite des coulisses :

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/en-direct-du-monde/en-irlande-du-nord-le-studio-de-la-serie-game-of-thrones-ouvre-ses-portes_4924239.html#xtor=EPR-919-[NLculture]-20220204-[content13]

Scénario : David Benioff et D.B. Weiss  
Réalisation : Alex Graves

Résumé
A Port-Réal, Tywin prend les choses en main et prépare l’avenir. Tout comme Sam essaye de le faire pour Vère. Quant à Daenerys, elle arrive devant Meeren.

Critique
Si Machiavel avait vécu à Westeros, il aurait certainement dédié "Le Prince" à Tywin Lannister, soldat émérite et politique de premier plan. Le petit-fils de ce dernier, Joffrey, est à peine froid qu’il commence aussi sec l’éducation politique de son autre petit-fils, Tommen, appelé à régner. Même Cersei en est choquée ! Tyrion lui reconnaît cette qualité : c’est une mère aimante mais un monstre de haine qui bouleverse Jaimie. Lequel commet un viol et un blasphème d’un seul coup. Les Lannister ressemblent aux Atrides.

Cette partie est en partie tournée en clair-obscur mais la palette du réalisateur est essentiellement de trois couleurs.

Le bleu sert de toile de fond à la fuite de Sansa. La photographie en bleu nuit donne une allure d’épouvante au décor de son évasion. Après des années de captivité et de peur abjecte, la dernière des Stark connue échappe à ses geôliers. Les Lannister perdent une carte majeure pour dominer le Nord. Par contrecoup, Tyrion perd beaucoup de sa valeur puisque son mariage avec Sansa devait servir à assurer la maîtrise des siens sur une région traditionnellement hostile. L’avenir du Lutin est plus qu’incertain et il ne se fait aucune illusion.

Le rouge sert de toile de fond à la négociation serrée qu’entreprend Tywin, plus que jamais à la manœuvre pour assurer un semblant d’existence à un royaume plus que jamais fracturé et qui ne tient que par une main de fer toujours en mouvement, avec Oberyn Martel qui ne peut cacher sa surprise devant les propositions généreuses mais pas désintéressées de la Main du Roi. Personne ne connaît mieux l’histoire de Westeros que Tywin Lannister et le passé est essentiel pour préparer l’avenir. Pedro Pascal tient bien la barre face à l’expérimenté Charles Dance. Jusque là oubliée Dorne devient une pièce essentielle dans le jeu politique. Or, il y a une princesse Lannister à Dorne !

Le jaune sert de toile de fond à l’affrontement entre Daenerys et Meeren. Au mépris et à l’insulte, la khalessi répond par la victoire et par un discours qui ignore les maîtres de la cité pour s’adresser directement aux esclaves. Daenerys maîtrise parfaitement les rouages de la propagande. Le lancer de chaînes est un message plus clair qu’un plus long discours ! Le daenerysme est un populisme.

Informations supplémentaires :
Retour d’Aidan Gillen (lord Petyr Baelish)
Première apparition de Brenock O’Connor dans le rôle d’Olly, un personnage inventé pour la série. Il devait à l’origine n’apparaître que dans cet épisode, mais les showrunners ont été convaincus de le garder dans la série, en faisant de lui un membre de la Garde de Nuit et en élargissant considérablement son rôle dans l’histoire globale. En tant que tel, son personnage a été fusionné avec Satin du livre, qui est devenu l’intendant personnel de Jon Snow.
Dans le roman, Daario Naharis n’est pas le champion de Daenerys contre le champion de Meereen, mais plutôt un autre membre de son entourage, Strong Belwas, un grand guerrier eunuque qui n’apparaît pas dans la série.
Il n’y a pas de roi Orys I dans les livres. Le seul personnage portant ce nom est Orys Baratheon, le fondateur de la maison Baratheon, mais il n’a jamais été roi.
Dean-Charles Chapman/Tommen : acteur anglais, vu à la télévision dans Casualty (2007), Rippert Street (2014) et au cinéma dans 1917 (2019).
Hannah Murray/Vère : actrice anglaise, vue dans Dark Shadows (2012) ; à la télévision dans Skins (2007-2013)

Bien vu pour le Daenerysme en populisme ! L'épisode tire le meilleur parti de la geste de Dany mais aussi et surtout des conséquences de la sortie du scène du moutard couronné, aussi bien au sein de la famille Lannister que politiquement. Effectivement voir Tywin faire feu de tout bois pour rétablir la situation à son avantage démontre une nouvelle fois son intelligence politique. Il s'avère aussi efficace en matière d'improvisation en période de crise que pour les machinations ourdies de longue date. L'un des grands regrets que m'auront laissé les romans aussi bien que la série aura été ne pas voir son sombre génie se confronter au Retour des Targaryens, une menace qu'il sous-estime clairement (le Maître espion y veille), mais contre laquelle il aurait certainement fait face.

La scène la plus marquante et déstabilisante de l'opus reste selon moi le viol de Cersei par Jaime, avec d'autant plus d'impact que la série en donne une version bien plus directe et sans équivoque que le roman, ou elle finit par dire oui après avoir dit non, bien  plus tôt qu'ici. Ici la nature de l'acte n'est pas sujet à caution, et elle laisse réellement mal à l'aise, assez comme entre Spike et Buffy, bien loin de Westeros. Située dans la série alors que Jaime est revenu depuis des semaines à Port-Réal, elle se comprend également moins bien que dans A Storm of Swords. A mon sens elle peut contribuer à cette réputation de voyeurisme nuisant désormais aux premières saisons de Game of Thrones.


Jack Gleeson quitte ici définitivement la série, Joffrey Baratheon n'apparaîtra dans aucun flash-back ou vision. Hormis quelques apparitions au théâtre, il a depuis pour l'essentiel mis entre parenthèses sa carrière d'acteur, pour se concentrer sur ses études de théologie, au Trinity College de Dublin.

Hannah Murray (Gilly) est pour la première fois intégrée au cast principal de la série, son nom apparaissant au générique.

La série ne prend pas la peine d'expliquer d'où proviennent les catapultes de l'armée de la Briseuse de Chaînes. Dans le roman, il est expliqué que, pour les obtenir, Dany a désassemblé les navires de sa flotte qui suivait son armée en cabotage depuis Astrapor.

David Peterson, le linguiste de la série, a indiqué que les insultes du champion de Mereen étaient en fait des traductions de celles proférées par les Français dans Monty Python and the Holy Grail.

Devant la vague de protestations, les showrunners et le metteur en scène nièrent toute intention d'avoir voulu tourner une scène de viol, mettant en cause un mauvais montage (si j'ose dire) de l'épisode, qui aurait donné cette impression. Les commentateurs demeurèrent sceptiques. En 2017, Benioff admit qu'il s'agissait d'une scène d'amour non consensuel, mais néanmoins moins violente qu'un viol (...).

Suite de carrière délicate pour John Bradley :

https://www.20minutes.fr/arts-stars/people/3237655-20220219-game-of-thrones-comedie-romantique-etrange-parcours-john-bradley-alias-samwell-tarly?xtor=EPR-212-[nl%20pop]---0d8959972136c3a74598fe57ae6a2eb4@2&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=pop&_ope=eyJndWlkIjoiMGQ4OTU5OTcyMTM2YzNhNzQ1OThmZTU3YWU2YTJlYjQifQ%3D%3D

C'est triste qu'il ait été désespéré au point de jouer dans un film de Roland Emmerich !

Scénario : Bryan Cogman  
Réalisation : Michelle MacLaren

Résumé
Daenerys conquiert une ville. Margaery conquiert un roi. Jaimie reconquiert un peu de son honneur.

Critique
Si l’épisode se disperse quelque peu, il acquiert une certaine cohérence autour de l’idée de justice.

« Je répondrai à l’injustice par la justice » rétorque Daenerys à ser Barristan qui lui conseillait la clémence après la prise de Meeren. « Justice » chez elle semble davantage synonyme de « loi du talion ». Quant à parler de jugement, qui y songe ? Il en ressort aussi que Daenerys semble se considérer comme la source de la justice. Sa parole vaut loi. Le roi à Westeros a un Conseil mais Daenerys n’a que deux conseillers et décide souverainement seule. Le daenerysme est un despotisme.

La justice, c’est ce à quoi Tyrion a droit mais celui-ci ne croit guère au principe et moins encore à son application. Comment lui en vouloir quand on voit Cersei ivre de rage et de vin (elle a clairement le vin mauvais mais ne dit-on pas In vino veritas ?) qui confond « justice » avec « vengeance » ? La justice consiste dans la réparation des torts faits à la société et non à l’individu mais dans un monde où l’exercice du pouvoir se confond avec l’action personnelle ; où ce qu’on nomme « police », « administration » n’est qu’usage de la force sous couvert d’une autorité légale (« l’État » mais ce demeure un concept à Westeros) et utilisation de ses moyens personnels largement pour faire appliquer la « loi », comment une notion telle que la justice pourrait-elle exister et plus encore fonctionner ?

Comment y croire quand, de Littlefinger à Ollena Tyrell, chacun érige le cynisme en un des Beaux-Arts et semble revendiquer le meurtre d’un roi à mots couverts mais avec tellement de légèreté ?

Tant de colère, de rage, de mépris semblent finir par faire flancher Jaimie. Ébranlé par une conversation glaciale avec Cersei, qui en suit une assez franche avec Tyrion, le Régicide choisit de ne pas fermer les yeux et de faire ce qui lui semble juste. Et il choisit Brienne pour une mission quasi-impossible mais nécessaire pour qu’il puisse se regarder en face. Il passe tellement de choses dans les regards entre Brienne et Jaimie ! Ils se sont changés mutuellement et ont gagné chacun le respect de l’autre. Il reste un peu de justice à Westeros.

Informations supplémentaires :
Le titre de l’épisode fait référence à l’épée que Jaime donne à Brienne alors qu’il l’envoie chercher Sansa et Arya Stark.
Missandei déclare qu’elle est de Naath, tandis que Ver Gris est originaire des îles d’été. Les deux sont des îles sur la côte de Sothyros, le troisième continent rarement vu situé au sud de Westeros et d'Essos.
La débauche excessive des mutins de la Garde de Nuit au manoir de Craster était implicite dans les livres. Selon le commentaire, l’épisode était à l’origine scénarisé pour s’ouvrir sur un long plan d’établissement, destiné à ressembler à un « croisement cauchemardesque entre une gravure de Gustave Doré, un tableau de Bruegel et une œuvre de Hieronymus Bosch ». Des actrices professionnelles de films pour adultes ont même été embauchées pour les représentations plus intenses de viol, mais tout le monde a estimé que la scène ne fonctionnait pas, car elle était trop sombre et gratuite (même selon les normes de la série) et se concentrait sur des personnages moins familiers. Beaucoup de choses ont été coupées de la scène.
Jacob Anderson/Vert Gris : acteur anglais, vu à la télévision dans The Bill (2007), Casualty (2008), Skins (2012), Broadchurch (2013), Docteur Who (2020), Entretien avec un vampire (2022)
Burn Gorman/ Karl Tanner : acteur américain, il travaille principalement pour la télévision : Coronation Street (1998), Casulalty (2000), Torchwood (2006-2008), Miss Marple (2007), Revenge (2013), Forever (2014-2015), Le maître du Haut-Château (2015). Au cinéma dans Crime à Oxford (2008), The Dark Knight Rises (2012), Pacific Rim (2013), Crimson Peak (2015), Enola Holmes (2020)
Owen Teale/Allister Throne : acteur gallois, il travaille essentiellement pour la télévision : Docteur Who (1985), David Copperfield (1986), Inspecteur Wexford (1996), MI-5 (2004), Inspecteur Barnaby (2005), Torchwood (2006), Inspecteur Lewis (2007), Ripper Street (2016), Le livre perdu des sortilèges (2018-2022) ; au cinéma dans : Robin des Bois (1991), La dernière légion (2007)
Absence Maisie Williams, Charles Dance

Épisode effectivement dispersé d’autant qu’il insère de nouvelles histoires totalement absentes des romans, autour de Bran chez Craster, de Grey Worm et Missandei, de la conquête de Meeren, mais aussi de celui qui n’est pas encore désigné comme le Night King. De fait il s’agit d’un point d’inflexion, jamais la série ne s’était jamais autant affranchie du texte. On reste assez circonspect sur l’apport réel de ces innovations, même si elles ont au moins le mérite de trouver quelque chose à faire à Bran. Pour les lecteurs, la nouveauté apporte un imprévu inédit, pouvant plaire à une partie de ce public, mais cela serait mieux si la relation  Grey Worm et Missandei présentait un intérêt intrinsèque, ou elle n’ira jamais vraiment au-delà du roman feuilleton (avis personnel).

Bon , on n’en est pas encore aux délires de la saison 1 de la Roue du Temps ! De plus le développement des complots se suit toujours avec intérêt et la mise en scène maintient les standards désormais établis de GoT. Le spectacle demeure de qualité. La difficile quête de la justice dans un royaume en faillite morale comme Westeros apporte un ciment à l’ensemble. On peut aussi noter que les dialogues entre Jaime et Cersei s’efforcent de bien établir, que, non, pas du tout, il ne s’agissait absolument pas d’un viol lors de l’épisode précédent. Révolution dans l’Art de la Guerre : on vient d’inventer le parachute à Westeros.

L’épisode voit la première apparition du terrifiant Night King, encore non désigné ainsi, dans la vison de Bran. Le leader des White Walkers et de l’Armée des Morts va mener une marche inexorable vers le Mur et les Royaumes humains, celle-ci va tenir en haleine les spectateurs jusqu’à la Longue Nuit.

L’épisode établit que les assassins de Joffrey sont Olenna et Littlefinger.

Lesd scènes entre Grey Worm et Messandei sont les premières de la série entièrement composées de personnages non blancs.

Le personnage de Grey Worm reste plus flou dans les romans, on ignore tout de ses origines.

Scénario : David Benioff et D.B. Weiss    
Réalisation : Michelle MacLaren

Résumé
Tommen monte sur le trône. Daenerys veut apprendre avant de conquérir le sien. Jon écrase les mutins du manoir Craster.

Critique
Un épisode peu palpitant dont on retiendra quelques scènes mais pas de vues d’ensemble ni de thèmes fédérateurs.

Il y a un parallélisme, suggéré par le titre de l’épisode, entre Tommen et Daenerys. Le titre peut s’appliquer aux deux, au roi « légal » et à la reine « légitime ». Le premier monte sur le trône en vertu d’un droit successoral dont la légitimité est discutable. La seconde décale le moment de prendre de force ce qui lui revient de droit pour asseoir son autorité sur la baie des serfs. Daenerys a raison : comment gouverner sept royaumes quand elle ne peut se faire obéir de deux villes ? La reine veut aussi apprendre son métier. Gouverner avant de régner. La différence avec Tommen est que celui-ci règne mais ne gouverne pas (Tywin s’en charge et il prépare l’avenir, surtout des Lannister mais « Westeros » et « Lannister » sont synonymes pour lui) alors que c’est le contraire pour Daenerys.

On retrouve la Dame des Eriés, qui n’a pas l’air beaucoup plus équilibrée que lors de la première saison. Son changement de personnalité avec Sansa, de rassurante à jalouse maladivement, effraye sa nièce alors que celle-ci se sentait enfin en sécurité, détendue pour la première fois depuis des lustres ! En revanche, on se demande ce que mijote lord Baelish qui est beaucoup de choses mais certainement pas un amoureux transi. Comme il le dit, le Val est imprenable et un seul homme en vaut mille. Un seul homme ? Lui par exemple ?

L’épisode prend le temps de nous faire sourire avec l’inaptitude de Podrick dans ses nouvelles fonctions aux côtés d’une Brienne franchement dépitée !

Le final s’anime un peu avec le massacre des mutins du manoir dans un bel éclairage caravagesque. Le combat entre Jon Snow et Tanner est le clou du spectacle très bien filmé et réalisé. On attend que l’échiquier se remette à bouger.

Informations supplémentaires :
Première fois que Nikolaj Coster-Waldau est en tête du générique. Il n’a pourtant aucune ligne de texte et pas trente secondes de présence.
Dans le livre, les Puînés ne capturent même pas un seul navire : tous les navires qui se trouvaient dans les ports de Meereen ont fui ou ont été détruits par les troupes de Daenerys. Les trois navires de Daenerys ont été démontés sous son commandement pour construire des machines de siège. Sa décision de rester à Meereen pour le moment est donc principalement pratique, car la route vers Westeros par voie terrestre est trop dangereuse.
Littlefinger emmenant Sansa dans la vallée d’Arryn et la déguisant en sa nièce « Alayne » qui apparaît également dans les livres (mais pas comme sa nièce ; comme sa fille bâtarde); cependant, à partir de là, la série commence à prendre quelques divergences : il est prévu de marier Sansa à son cousin Robin dans la série, alors que dans les livres, Littlefinger a l’intention de la faire épouser Harrold Hardyng, le parent vivant le plus proche de Robin (qui s’appelle Robert dans les romans).
Cersei fait remarquer que Westeros n’a pas eu de bon roi depuis cinquante ans. Aegon V Targaryen est généralement considéré comme le dernier bon roi : il est mort 43 ans avant cet épisode, et a été remplacé par le Roi Fou, dont le règne a conduit à la rébellion de Robert qui a mis fin au règne des Targaryen ; Robert a pris le trône, mais il a passé la plupart de son temps à festoyer, laissant la politique à son petit conseil ; et le règne de Joffrey a été marqué par trois ans de cruauté et de guerre civile.
La scène émotionnelle entre Sansa et Lysa a été filmée plusieurs fois, et à chaque prise, Sophie Turner devait manger un gâteau au citron. Kate Dickie a déclaré que Sophie Turner avait fini par manger tellement de gâteaux qu’elle n’en avait probablement pas mangé volontairement depuis.
Absence de Peter Dinklage.

First of His Name nous vaut beaucoup d’action, tout en nous apportant un retour en arrière bien nécessaire sur certains événements passés de la série. Qu'il s'agisse de  mystères à résoudre ou de personnages appréciés et longtemps laissés dans l’ombre, l’épisode confirme que les showrunners écrivent leur histoire avec soin et ne négligent rien. Ils savent ici laisser également une grande place aux figures féminines du drame. Quel chemin déjà parcouru, compte tenu de tout les traumatismes subis, on a l'impression que les protagonistes de Game of Thrones sont à des années-lumière de leur point de départ.

Lors de la diffusion de l’épisode, Conleth Hill (Varys) fut omis dans les crédits, l’erruer fut corrigée lors de la sortie du DVD.

L’épisode est le troisième de la série dans lequel ne figure pas Tyrion, après You Win or You Die et The Rains of Castamere (qui ne contient aucune scène se déroulant à Port Réal).

Les Eyrié ne figurent pas au générique, alors qu’une partie notable de l’action s’y déroule. Le générique est demeuré inchangé durant toute cette saison.

L’épisode révèle enfin qui est l’assassin de Jon Arryn, la Main du Roi durant la majeure partie du règne de Robert. Cet évènement avait joué un rôle clef dans le déroulement du pilote et le déclenchement de la Guerre des Cinq Rois.

On découvre aussi pourquoi la Dame des Eyrié a trahi les siens en refusant d’aider les Stark en saison 1. là aussi c’est Littlefinger qui est à l’œuvre, lysa étant tombée folle amoureuse de lui. Littlefinger veut créer le plus de chaos possible dans le royaume pour tirer parti des opportunités offertes.

Tommen prend le titre de Roi des Andals et des Premiers Hommes, mais non des Rhoynars, comme c’est le cas dans le roman. Ce troisième groupe ethnique de Westeros est l’ancêtre des habitants actuels de Dorne. Même si aucune action ne s’est déroulée à Dorne (ce ne sera pas le cas avant la saison 4), l’omission demeure étonnante en présence d’Oberyn Martell. Le couronnement de Tommen n’est par ailleurs pas montré dans les romans.

Tywin indique que les mines d’or des Lannister sont désormais épuisées, ce n’est absolument pas le cas dans les romans, où la faillite des Lannister et l’appel à la Banque de Fer seront imputables à la gestion de Cersei.