Série "Belphégor" (1965)
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Série "Belphégor" (1965)
La malédiction de Belphégor, le fantôme du Louvre, inspirée du Dieu Baal est elle une légende ? Ce soir, je voulais commencer mes chroniques, si le film avec Marceau passe dans problème sur la télé et l'ordi, impossible de lire le coffret DVD de Barma, pourtant peu vu, avec l'ordi et le logiciel le plus facile, VLC Lan, alors qu'il passe très bien sur la télé. Idem avec Windows Media Player et AVS. Heureusement, les DVD fonctionnent avec le logiciel Corel WinDVD, mais pour les captures, c'est la croix et la bannière. J'ai été voir sur un forum, il faut les chercher dans le fichiers cachés du PC. Je ferai donc avec Screenpresso, voilà ce que la donne, première image du premier épisode, Paris 1965, aux puces, avec Yves Rénier.
Invité- Invité
Re: Série "Belphégor" (1965)
Ce Paris de 1965 réveille notre nostalgie au temps où le vivre-ensemble était deux mots bien distincts. Quant à l'image qui terrifia les téléspectateurs de l’époque, ils étaient loin de se douter qu'un tel spectacle serait banal dans les supermarchés un demi-siècle plus tard...
Invité- Invité
Re: Série "Belphégor" (1965)
Yves regnier, tout jeune, ça fait drôle. Quand je pense que j'ai vu ça en "direct" !
Philo- Fondateur
- Age : 72
Localisation : Paris
Date d'inscription : 01/10/2005
Re: Série "Belphégor" (1965)
Présentation et origines de la série
En 1964, Jacques Armand et Claude Barma décident d'adapter le roman d'un écrivain oublié, Arthur Bernède, dont les romans (« Poker d’As », « Les aventures du détective Chantecoq », « Cœur de française », « Judex », « Vidocq ») ne sont plus réédités. Le tandem veut réaliser l’une des aventures de Chantecoq, « Belphégor », une histoire de fantôme dans le Louvre. Mais le roman, publié en 1927 parallèlement à la sortie d’une adaptation au cinéma en film muet à épisodes par Henri Desfontaines, n’est plus réédité par Tallandier depuis…1949. L’éditeur refusant de le réimprimer, Claude Barma ira photocopier l’exemplaire… de la bibliothèque nationale !
Les compères se rendent compte alors que le roman de Bernède est fort décevant, mal écrit, révélant trop vite son mystère (l’identité du « fantôme ») et relève plus du roman d’aventures genre « Fantômas » que du fantastique pur. Armand décide de garder quelques idées du livre (le fantôme dans le musée, l’assassinat par le revenant d’un gardien, le fait que le but de l’histoire est la recherche d’un trésor, la double identité de l’héroïne criminelle), mais de concevoir une histoire entièrement inédite, dont le but soit de faire peur. La France cartésienne n’a jamais aimé le fantastique, et le tandem Armand-Barma pense qu’il y a là matière à défricher une terre inédite.
Claude Barma est fasciné par le livre de Louis Pauwels « Le matin des magiciens », et demande à son scénariste de créer une intrigue ésotérique. Ainsi, les comploteurs recherchent le métal de Paracelse, dont un morceau serait caché dans la statue de Belphégor (Dieu égyptien) au Louvre, et non plus le trésor des Valois, comme dans le roman.
On change les personnages : le détective Chantecoq disparaît. Le jeune journaliste du roman Jacques Bellegarde devient l’étudiant André Bellegarde. Colette, la fille de Chantecoq, devient celle du commissaire Ménardier, cité dans le roman, mais qui n’y a qu’un rôle mineur d’inspecteur. On remplace Maurice de Thouars, méchant jugé n’ayant pas assez d’étoffe, par l’énigmatique Boris Williams. Simone Desroches, maîtresse de Bellegarde devient Laurence Borel, on lui crée une jumelle, Stéphanie, qui se substitue à Madame Mauroy, sœur de Simone. Le gardien du Louvre Gautrais subsiste dans la série, mais le personnage d’Elsa Bergen, la dame de compagnie, ainsi que le baron Papillon, pourtant importants dans le livre, sont éliminés. En revanche, Jacques Armand crée un savoureux personnage de vieille dame espiègle, Lady Hodwin, qui sera la mère de Boris Williams.
Volontairement, Jacques Armand va multiplier les détails et bizarreries qui ne trouveront aucune réponse au dernier épisode : Le vieil homme du début qui fait des prédictions, l'enfant qui guide le fantôme dans le Louvre, le fait que Colette, dès sa première rencontre, connaisse l'identité d'André Bellegarde, pourtant un étudiant anonyme.
Une fois le scénario terminé, on se met en quête des comédiens. André Malraux, alors ministre de la culture, trouve le projet trop commercial et refuse le tournage au Louvre. Barma devra donc se contenter de filmer le musée de l’extérieur, et pour les scènes d’intérieurs, il va tout reconstituer aux studios de Saint Maurice.
Pour jouer le double rôle de Laurence et Stéphanie, Barma choisit la muse de Saint Germain des Près, l’actrice mais surtout chanteuse Juliette Gréco. Ménardier est attribué à René Dary, comédien qui a connu son heure de gloire au cinéma et cherche un second souffle. Christine Palle (devenue Delaroche) et Yves Rénier, deux inconnus sont choisis pour incarner les héros Colette et André. La comédienne Sylvie (vedette au cinéma de « La vieille dame indigne ») sera Lady Hodwin et François Chaumette le méchant de l’histoire, Boris Williams, bien plus impressionnant que le Maurice de Thouars du livre. Le gardien Gautrais a les traits de Paul Crauchet. L’équipe tourne sans se douter qu’elle va, durant la diffusion, en mars 1965, tenir la France entière en haleine pendant quatre samedis.
Invité- Invité
Re: Série "Belphégor" (1965)
01-01-Le Louvre ****
Résumé
Il y a un fantôme dans le Louvre. Le gardien Gautrais prétend l’avoir vu. Personne n’y croit, mais le lendemain, le gardien chef Sabourel est assassiné. Un jeune étudiant bordelais en physique, André Bellegarde, passionné par cette histoire, se fait enfermer dans le Louvre. Le fantôme manque le tuer mais il est sauvé par le commissaire Ménardier. Celui-ci a une fille charmante. Mais une étrange femme, plus âgée, Laurence, vient séduire le jeune homme.
La critique
Ce premier épisode, de loin le meilleur, est absolument terrifiant. Barma filme une scène façon Hitchcock. Bellegarde penché près de la statue de Belphégor, ce dernier, enfin son « fantôme » apparaissant derrière lui sans qu’il le voit en ombre par terre, la silhouette se découpant par un jeu de lumière en pleine obscurité.
Barma ne nous laisse pas le temps de réfléchir à moult situations incohérentes. Il joue la carte de la terreur, avec les moyens de 1965. Aujourd’hui cela fait sourire, mais il traumatisa toute une génération de jeunes spectateurs.
Etonnamment, dès que l’on revient au grand jour, la tension baisse. En fait, l’intrigue policière est moins passionnante car trop rationnelle par rapport à l’aspect fantastique. René Dary, en commissaire Ménardier débonnaire, qui n’arrête pas de sourire, ne semble pas prendre la situation au sérieux. Christine Delaroche en Colette est une débutante et cela se voit. Yves Rénier aussi, mais il s’empare de son personnage avec un aplomb qui est loin de celui de sa partenaire.
Sorti du Louvre et des apparitions du fantôme, l’épisode perd en efficacité. Tout le début est captivant, le témoignage de Gautrais, on voit la scène en flash-back, mais le mystère se dissipe trop vite devant l’enquête policière. On aime moins la suite, par exemple la jalousie de Colette, l’intrusion dans la vie privée de Ménardier, tout cela sonne comme un retour au monde réel, comme si Barma avait voulu jongler entre fantastique et rationnel.
Des indices nous permettent de savoir que nous sommes à l’été 1964. Si la rencontre entre Sylvie (Lady Hodwin) et René Dary dans une villa du Vésinet est un grand numéro de comédiens, on s’éloigne du mystère. Lady Hodwin est une vieille excentrique. Mais en se prétendant complice de Belphégor, on perd de vue la notion de fantôme, de revenant d’entre les morts. La vieille dame parle beaucoup trop, au mépris de toute prudence et cassant l’aspect surnaturel. Cette scène dure trop longtemps et l’on se prend à regretter les images du début. Lady Hodwin qui se surnomme elle-même « Lady Phonographe » est peut être un personnage savoureux, mais son entrée en scène cale mal avec l’aspect fantastique.
René Dary, après Rénier, monopolise l’image dans la seconde partie de l’épisode. Tous les indics de Ménardier sont terrorisés et ne veulent pas parler.
L’épisode, après une pause policière, redevient passionnant lorsque Ménardier retourne au Louvre. Puis l’escapade de Colette avec André et son agression dans un cinéma. Un épisode en forme de yoyo, Claude Barma nous rassure avec le Paris en plein jour pour dès que la nuit revient nous replonger dans la terreur.
Les infos supplémentaires
Yves Rénier (1942-) commençait une carrière qu’il allait essentiellement continuer à la télévision avec « Les Illusions perdues », « Les globe-trotters » et « Le commissaire Moulin ».
Juliette Gréco (1927-) avant « Belphégor » avait connu un grand succès à Hollywood dans « Les racines du ciel » de John Huston, mais sa carrière de chanteuse avait tendance à le faire oublier.
René Dary (1905-1974) fut un bébé vedette ! A trois ans, il avait tourné 80 court-métrages muets. Il fut le premier Nestor Burma en 1946 dans « 120 rue de la gare », et après une carrière au cinéma ( « Touchez pas au Grisbi », « Les risques du métier »), il retrouvera un rôle de commissaire dans une série d’épouvante, « Les compagnons de Baal » en 1968.
Sylvie (1883-1970) a commencé sa carrière en 1912. Son rôle le plus connu est « La vieille dame indigne » de René Allio en 1965.
Paul Crauchet (1920-2012) n’aimait pas la série. Il trouvait qu’elle se prenait trop au sérieux et aurait aimé qu’elle soit plus parodique par rapport au film muet de 1927.
Christine Palle puis Delaroche (1944-) semblait promise à une grande carrière, mais une suite de choix malheureux (« Les Arnaud » en 1967 avec Adamo et Bourvil) firent que son parcours fut décevant. On l’a vu dans un épisode des « New Avengers ».
Dès ce premier épisode, on remarque que le rythme est effréné et que des scènes qui mériteraient d’être expliquées ne le sont pas. Comment Colette connaît-elle l’identité de Bellegarde après une simple dispute pour une place de parking devant le Louvre ? Que fait cet enfant qui guide Belphégor ? Jacques Armand multiplie les éllipses.
Lors de la première diffusion, un journaliste se fit enfermer dans le Louvre.
Le général de Gaulle cita Belphégor dans l’un de ses discours.
Les téléspectateurs furent frustrés en 1965 de la non réédition du livre de Bernède, qui ne leur aurait pas appris grand-chose tant l’adaptation est libre. Le roman sera réédité par Fayard en 2001 pour l’adaptation ciné de Jean-Paul Salomé.
Résumé
Il y a un fantôme dans le Louvre. Le gardien Gautrais prétend l’avoir vu. Personne n’y croit, mais le lendemain, le gardien chef Sabourel est assassiné. Un jeune étudiant bordelais en physique, André Bellegarde, passionné par cette histoire, se fait enfermer dans le Louvre. Le fantôme manque le tuer mais il est sauvé par le commissaire Ménardier. Celui-ci a une fille charmante. Mais une étrange femme, plus âgée, Laurence, vient séduire le jeune homme.
La critique
Ce premier épisode, de loin le meilleur, est absolument terrifiant. Barma filme une scène façon Hitchcock. Bellegarde penché près de la statue de Belphégor, ce dernier, enfin son « fantôme » apparaissant derrière lui sans qu’il le voit en ombre par terre, la silhouette se découpant par un jeu de lumière en pleine obscurité.
Barma ne nous laisse pas le temps de réfléchir à moult situations incohérentes. Il joue la carte de la terreur, avec les moyens de 1965. Aujourd’hui cela fait sourire, mais il traumatisa toute une génération de jeunes spectateurs.
Etonnamment, dès que l’on revient au grand jour, la tension baisse. En fait, l’intrigue policière est moins passionnante car trop rationnelle par rapport à l’aspect fantastique. René Dary, en commissaire Ménardier débonnaire, qui n’arrête pas de sourire, ne semble pas prendre la situation au sérieux. Christine Delaroche en Colette est une débutante et cela se voit. Yves Rénier aussi, mais il s’empare de son personnage avec un aplomb qui est loin de celui de sa partenaire.
Sorti du Louvre et des apparitions du fantôme, l’épisode perd en efficacité. Tout le début est captivant, le témoignage de Gautrais, on voit la scène en flash-back, mais le mystère se dissipe trop vite devant l’enquête policière. On aime moins la suite, par exemple la jalousie de Colette, l’intrusion dans la vie privée de Ménardier, tout cela sonne comme un retour au monde réel, comme si Barma avait voulu jongler entre fantastique et rationnel.
Des indices nous permettent de savoir que nous sommes à l’été 1964. Si la rencontre entre Sylvie (Lady Hodwin) et René Dary dans une villa du Vésinet est un grand numéro de comédiens, on s’éloigne du mystère. Lady Hodwin est une vieille excentrique. Mais en se prétendant complice de Belphégor, on perd de vue la notion de fantôme, de revenant d’entre les morts. La vieille dame parle beaucoup trop, au mépris de toute prudence et cassant l’aspect surnaturel. Cette scène dure trop longtemps et l’on se prend à regretter les images du début. Lady Hodwin qui se surnomme elle-même « Lady Phonographe » est peut être un personnage savoureux, mais son entrée en scène cale mal avec l’aspect fantastique.
René Dary, après Rénier, monopolise l’image dans la seconde partie de l’épisode. Tous les indics de Ménardier sont terrorisés et ne veulent pas parler.
L’épisode, après une pause policière, redevient passionnant lorsque Ménardier retourne au Louvre. Puis l’escapade de Colette avec André et son agression dans un cinéma. Un épisode en forme de yoyo, Claude Barma nous rassure avec le Paris en plein jour pour dès que la nuit revient nous replonger dans la terreur.
Les infos supplémentaires
Yves Rénier (1942-) commençait une carrière qu’il allait essentiellement continuer à la télévision avec « Les Illusions perdues », « Les globe-trotters » et « Le commissaire Moulin ».
Juliette Gréco (1927-) avant « Belphégor » avait connu un grand succès à Hollywood dans « Les racines du ciel » de John Huston, mais sa carrière de chanteuse avait tendance à le faire oublier.
René Dary (1905-1974) fut un bébé vedette ! A trois ans, il avait tourné 80 court-métrages muets. Il fut le premier Nestor Burma en 1946 dans « 120 rue de la gare », et après une carrière au cinéma ( « Touchez pas au Grisbi », « Les risques du métier »), il retrouvera un rôle de commissaire dans une série d’épouvante, « Les compagnons de Baal » en 1968.
Sylvie (1883-1970) a commencé sa carrière en 1912. Son rôle le plus connu est « La vieille dame indigne » de René Allio en 1965.
Paul Crauchet (1920-2012) n’aimait pas la série. Il trouvait qu’elle se prenait trop au sérieux et aurait aimé qu’elle soit plus parodique par rapport au film muet de 1927.
Christine Palle puis Delaroche (1944-) semblait promise à une grande carrière, mais une suite de choix malheureux (« Les Arnaud » en 1967 avec Adamo et Bourvil) firent que son parcours fut décevant. On l’a vu dans un épisode des « New Avengers ».
Dès ce premier épisode, on remarque que le rythme est effréné et que des scènes qui mériteraient d’être expliquées ne le sont pas. Comment Colette connaît-elle l’identité de Bellegarde après une simple dispute pour une place de parking devant le Louvre ? Que fait cet enfant qui guide Belphégor ? Jacques Armand multiplie les éllipses.
Lors de la première diffusion, un journaliste se fit enfermer dans le Louvre.
Le général de Gaulle cita Belphégor dans l’un de ses discours.
Les téléspectateurs furent frustrés en 1965 de la non réédition du livre de Bernède, qui ne leur aurait pas appris grand-chose tant l’adaptation est libre. Le roman sera réédité par Fayard en 2001 pour l’adaptation ciné de Jean-Paul Salomé.
Invité- Invité
Re: Série "Belphégor" (1965)
Excellente critique qui me permets de découvrir cette série. "Belphégor" a d'abord été pour moi le film de Jean-Paul Salomé qui est une purge (comme son "Arsène Lupin"). Ce sera nettement mieux désormais.
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "Belphégor" (1965)
01-02-Le secret du Louvre ****
Résumé
Le commissaire Ménardier est persuadé qu’un lien existe entre Belphégor, Lady Hodwin, Laurence Borel et son ami mondain Boris Williams. Après avoir tenté de faire arrêter la vieille dame, Colette est de nouveau kidnappée et abandonnée au deuxième étage de la tour Eiffel. Par hasard, Gautrais découvre un passage secret dans le Louvre et prévient André Bellegarde. Ils découvrent un souterrain, le vieux Louvre de Philippe Auguste, où aidé de médecins, Boris Williams ramène à la vie la momie égyptienne drapée de noir et masquée du dieu barbare Belphégor.
La critique
Avec cet épisode, le spectateur en a pour son argent. Par exemple, Ménardier fait une visite nocturne surprise dans le Louvre et tente d’arrêter Belphégor. Ce dernier lui jette un filet à fauves et manque le tuer. Nous assistons également à la résurrection du fantôme, des médecins diaboliques à la solde de Boris Williams reliant le cœur de ce dernier au « fantôme ». Autre scène mémorable de l’épisode, Belphégor devant la statue au Louvre fait irradier celle-ci. Si les effets spéciaux nous paraissent aujourd’hui sommaires, ils firent sensation en 1965.
La partie policière (on apprend que comme son interprète, Ménardier se prénomme René), les joutes verbales entre Lady Hodwin et le policier, sont parfois fastidieuses, car elles cassent l’aspect surnaturel. Mais l’intrigue purement policière est ici teintée d’une forte angoisse lors de l’enlèvement de Colette, droguée, qu’une fausse religieuse et un homme tentent de jeter de la tour Eiffel. Le téléphone qui sonne fixant les visages angoissés de Ménardier et de son adjoint Folco (Georges Staquet) est aussi un autre grand moment.
Cet épisode nous entraîne de plein pied dans l’incroyable et le fantastique terrifiant. Mais Jacques Armand sème, dans son scénario, une foule de détails dont on ne comprend pas l’origine : comment Ménardier comprend-il à partir d’un parfum dans les affaires de Lady Hodwin, lorsqu’il la fait arrêter, que c’est celui de Laurence Borel ? Pourquoi Lady Hodwin empêche-t-elle son fils Boris Williams de tuer Colette en avertissant Ménardier ? Par quel hasard André Bellegarde devine-t-il que l’équipe de Williams recherche le métal de Paracelse ?
On retrouve, même pour des scènes brèves, des comédiens de l’époque dans des seconds rôles, comme Micheline Luccioni en femme libérée avant l’heure et Nicolas Vogel en ex-amant jaloux de Laurence. Et puis tout le charme d’un Paris du début des années soixante qui a disparu. A ce titre, les nombreux tournages en extérieurs en font un document témoin de son époque.
A la différence du roman de Bernède, où après les premières péripéties au Louvre, il devenait clair pour le lecteur que le fantôme était un humain, un vulgaire malfaiteur se cachant sous un drap, Barma nous plonge ici en plein fantastique. La scène de la résurrection laisse planer le doute. Nous sommes toutefois loin de la momie que l’on verra dans le film de Jean-Paul Salomé.
Les scènes de spiritisme dans le gratin de la bourgeoisie parisienne (chez Williams) sont réussies. Barma dresse une peinture au vitriol du snobisme, montrant le jeune étudiant Bellegarde esseulé et humilié. Par contre, Paul Crauchet n’est pas crédible en apprenti-détective et l’on aurait préféré qu’il se limite à sa participation très réussie en gardien dans le premier épisode.
Les infos supplémentaires
Nous avons une indication sur la date des évènements lorsque Gautrais se rend au café vers la fin de l’épisode : mardi 8 septembre 1964. La date figure sur un journal.
Le mime Isaac Alvarez joue le rôle du majordome de Boris Williams. C’est lui qui se déplace dans les scènes du Louvre sous le costume du fantôme à la place de ? qui incarne le fantôme. (Nous laissons le mystère jusqu’à l’épisode final).
André achète un disque 45 tours à Colette : 10 francs.
Nicolas Vogel (1925-2006), ici Bernard Charel, amant délaissé de Laurence, était le capitaine Mercier dans « Les chevaliers du ciel ».
Georges Staquet (1932-2011), l’inspecteur Folco, retrouvera les caméras de Claude Barma en 1971-72 pour « Les Rois maudits » où il incarne Lormet, le valet de Robert d’Artois.
Juliette Gréco enregistra en juin 1965 un 45t « Belphégor », disque devenu très rare, jamais repris sur un 33t, œuvre faite dans l’euphorie du succès télévisé mais dont elle ne sembla pas fière ensuite.
Dans la scène où Lady Hodwin demande à Ménardier de lui passer la main dans les cheveux, René Dary éclate de rire, ce qui n’était pas prévu. La scène fut gardée telle quelle pour la série.
Fauchée par un cancer, Micheline Luccioni (1930-1992) fait une apparition dans l’épisode. Les propos de son personnage sont osés pour l’époque. C’est le théâtre de boulevard qui devait en faire une vedette.
Le 45t oublié de Juliette Gréco.
Résumé
Le commissaire Ménardier est persuadé qu’un lien existe entre Belphégor, Lady Hodwin, Laurence Borel et son ami mondain Boris Williams. Après avoir tenté de faire arrêter la vieille dame, Colette est de nouveau kidnappée et abandonnée au deuxième étage de la tour Eiffel. Par hasard, Gautrais découvre un passage secret dans le Louvre et prévient André Bellegarde. Ils découvrent un souterrain, le vieux Louvre de Philippe Auguste, où aidé de médecins, Boris Williams ramène à la vie la momie égyptienne drapée de noir et masquée du dieu barbare Belphégor.
La critique
Avec cet épisode, le spectateur en a pour son argent. Par exemple, Ménardier fait une visite nocturne surprise dans le Louvre et tente d’arrêter Belphégor. Ce dernier lui jette un filet à fauves et manque le tuer. Nous assistons également à la résurrection du fantôme, des médecins diaboliques à la solde de Boris Williams reliant le cœur de ce dernier au « fantôme ». Autre scène mémorable de l’épisode, Belphégor devant la statue au Louvre fait irradier celle-ci. Si les effets spéciaux nous paraissent aujourd’hui sommaires, ils firent sensation en 1965.
La partie policière (on apprend que comme son interprète, Ménardier se prénomme René), les joutes verbales entre Lady Hodwin et le policier, sont parfois fastidieuses, car elles cassent l’aspect surnaturel. Mais l’intrigue purement policière est ici teintée d’une forte angoisse lors de l’enlèvement de Colette, droguée, qu’une fausse religieuse et un homme tentent de jeter de la tour Eiffel. Le téléphone qui sonne fixant les visages angoissés de Ménardier et de son adjoint Folco (Georges Staquet) est aussi un autre grand moment.
Cet épisode nous entraîne de plein pied dans l’incroyable et le fantastique terrifiant. Mais Jacques Armand sème, dans son scénario, une foule de détails dont on ne comprend pas l’origine : comment Ménardier comprend-il à partir d’un parfum dans les affaires de Lady Hodwin, lorsqu’il la fait arrêter, que c’est celui de Laurence Borel ? Pourquoi Lady Hodwin empêche-t-elle son fils Boris Williams de tuer Colette en avertissant Ménardier ? Par quel hasard André Bellegarde devine-t-il que l’équipe de Williams recherche le métal de Paracelse ?
On retrouve, même pour des scènes brèves, des comédiens de l’époque dans des seconds rôles, comme Micheline Luccioni en femme libérée avant l’heure et Nicolas Vogel en ex-amant jaloux de Laurence. Et puis tout le charme d’un Paris du début des années soixante qui a disparu. A ce titre, les nombreux tournages en extérieurs en font un document témoin de son époque.
A la différence du roman de Bernède, où après les premières péripéties au Louvre, il devenait clair pour le lecteur que le fantôme était un humain, un vulgaire malfaiteur se cachant sous un drap, Barma nous plonge ici en plein fantastique. La scène de la résurrection laisse planer le doute. Nous sommes toutefois loin de la momie que l’on verra dans le film de Jean-Paul Salomé.
Les scènes de spiritisme dans le gratin de la bourgeoisie parisienne (chez Williams) sont réussies. Barma dresse une peinture au vitriol du snobisme, montrant le jeune étudiant Bellegarde esseulé et humilié. Par contre, Paul Crauchet n’est pas crédible en apprenti-détective et l’on aurait préféré qu’il se limite à sa participation très réussie en gardien dans le premier épisode.
Les infos supplémentaires
Nous avons une indication sur la date des évènements lorsque Gautrais se rend au café vers la fin de l’épisode : mardi 8 septembre 1964. La date figure sur un journal.
Le mime Isaac Alvarez joue le rôle du majordome de Boris Williams. C’est lui qui se déplace dans les scènes du Louvre sous le costume du fantôme à la place de ? qui incarne le fantôme. (Nous laissons le mystère jusqu’à l’épisode final).
André achète un disque 45 tours à Colette : 10 francs.
Nicolas Vogel (1925-2006), ici Bernard Charel, amant délaissé de Laurence, était le capitaine Mercier dans « Les chevaliers du ciel ».
Georges Staquet (1932-2011), l’inspecteur Folco, retrouvera les caméras de Claude Barma en 1971-72 pour « Les Rois maudits » où il incarne Lormet, le valet de Robert d’Artois.
Juliette Gréco enregistra en juin 1965 un 45t « Belphégor », disque devenu très rare, jamais repris sur un 33t, œuvre faite dans l’euphorie du succès télévisé mais dont elle ne sembla pas fière ensuite.
Dans la scène où Lady Hodwin demande à Ménardier de lui passer la main dans les cheveux, René Dary éclate de rire, ce qui n’était pas prévu. La scène fut gardée telle quelle pour la série.
Fauchée par un cancer, Micheline Luccioni (1930-1992) fait une apparition dans l’épisode. Les propos de son personnage sont osés pour l’époque. C’est le théâtre de boulevard qui devait en faire une vedette.
Le 45t oublié de Juliette Gréco.
Invité- Invité
Re: Série "Belphégor" (1965)
03-01- Les Rose-Croix **
Résumé
Le fils caché de Lady Hodwin, Boris Williams, assassine sa mère qui voulait protéger Bellegarde. Une lettre anonyme conduit Ménardier en province chez la famille Hicquet, dont Laurence Borel est l’une des filles. Le père a découvert le secret des Rose-Croix et Laurence en a parlé à Williams. André écrasé par le poids de ce qu’il a découvert se jette dans la Seine.
La critique
Cet épisode, auquel j’ai failli mettre une étoile, est une énorme déception. D’une part, une grande partie du mystère est dévoilé : Belphégor n’est pas un revenant mais un médium qui agit en état d’hypnose à son insu. Ainsi, toute la scène de « résurrection » du précédent épisode passe à la trappe. D'autre part, on perçoit beaucoup de scènes inutiles qui ne visent qu'à faire durer l'histoire.
Le père de Laurence se montre (trop) bavard et en dit beaucoup à Ménardier. L’épouse, Marie Hicquet, organise un attentat et le commissaire manque perdre la vie dans un accident avec l’automobile (sabotée) qui le ramène à Paris. Les scènes les plus intéressantes montrent Bellegarde, attaché à un wagon de marchandises sur une gare de triage où Barma filme à la Hitchcock en gros plans les wagons lancés on ne sait trop comment et venant s’entrechoquer contre ceux qui sont rangés. On aime aussi la rupture Laurence-Bellegarde, très romantique, et la scène où Belphégor, aidé par l’enfant, pénètre chez Laurence pour la compromettre et y cacher un costume de fantôme, ce qui lui vaudra de se trouver à la petite Roquette. Dans cette séquence, nous voyons une Stéphanie Hicquet bien vivante, Laurence, et donc Belphégor est forcément quelqu’un d’autre. Mais ne nous fions pas aux apparences, n’importe qui peut revêtir la fameuse robe de fantôme.
Le reste de l’épisode est interminable. La scène du suicide manqué de Bellegarde est ridicule et scénaristiquement peu justifiée. Quant à la fin, on se demande bien pourquoi l’interminable bagarre dans la casse automobile n’a pas subi des coupures. En effet, l’épisode dure plus longtemps que les deux premiers, et le quatrième on le verra est amputé d’une scène vue en 1965, 1968, 1978 et 1984, et qui lors d’un lifting de la série postérieur à la quatrième diffusion (que l’on retrouve dans les rediffusions et dans l’édition DVD), n’est plus visible.
Jacques Armand regrettait la deuxième partie de la série qu’il rejetait complètement, et l’on comprend pourquoi. Curieusement, on se rapproche ici du long et soporifique roman source d’Arthur Bernède, sans pour autant en reprendre des scènes. Simplement, il est clair pour tout le monde que nous avons affaire à une bande de malfaiteurs, et le mystère en prend un coup dans l’aile. La seule question désormais est l’identité de Belphégor, puisque le côté surnaturel de l’histoire a été écarté.
On tombe presque dans le feuilleton sentimental, avec la rivalité Colette-Laurence. Certaines scènes traînent en longueur, comme la surveillance de la maison de Bellegarde par Ménardier. Il aurait été intéressant d’exploiter le personnage de la sœur jumelle Stéphanie, écho à la « Madame Mauroy » sans prénom du livre de Bernède. Mais en deux ou trois déclarations, elle détruit tout mystère, révélant qu’elle était avec un homme marié le jour de l’explosion du laboratoire de Guéret, que le fait que l’on ait pu la croire morte un temps l’a arrangée (elle a fait le tour du monde avec son galant), la mettant dans une situation impossible pour réapparaître à sa famille.
L’opus débutait bien avec le meurtre de Lady Hodwin dans un magasin de luminaires, mais l’ennui s’installe ensuite.
Les infos supplémentaires
Stéphanie est censée être morte il y a un an dans l’explosion d’un laboratoire à Guéret. Sur sa pierre tombale, il est indiqué 5 mars 1964. Nous sommes donc en mars 1965. Paradoxe temporel avec les indices donnés dans l’épisode précédent.
Jacques Dynam (1923-2004) a joué plusieurs films avec Louis de Funès dont les « Fantômas ». Il incarne ici un complice de Williams qui tient une casse automobile
Robert Lombard (1921-2003), le banquier de Bellegarde, retrouvera Barma comme producteur dans « Maigret aux assises » et réalisateur dans « Les Rois maudits ».
Alain Mottet (1928-) incarne ici un attaché ministériel. Il connaîtra la célébrité en 1967 en étant le premier Flambart dans le « Vidocq » avec Bernard Noël.
Laurence Borel est appelée « Mademoiselle » et devrait logiquement s’appeler Hicquet et non Borel.
Résumé
Le fils caché de Lady Hodwin, Boris Williams, assassine sa mère qui voulait protéger Bellegarde. Une lettre anonyme conduit Ménardier en province chez la famille Hicquet, dont Laurence Borel est l’une des filles. Le père a découvert le secret des Rose-Croix et Laurence en a parlé à Williams. André écrasé par le poids de ce qu’il a découvert se jette dans la Seine.
La critique
Cet épisode, auquel j’ai failli mettre une étoile, est une énorme déception. D’une part, une grande partie du mystère est dévoilé : Belphégor n’est pas un revenant mais un médium qui agit en état d’hypnose à son insu. Ainsi, toute la scène de « résurrection » du précédent épisode passe à la trappe. D'autre part, on perçoit beaucoup de scènes inutiles qui ne visent qu'à faire durer l'histoire.
Le père de Laurence se montre (trop) bavard et en dit beaucoup à Ménardier. L’épouse, Marie Hicquet, organise un attentat et le commissaire manque perdre la vie dans un accident avec l’automobile (sabotée) qui le ramène à Paris. Les scènes les plus intéressantes montrent Bellegarde, attaché à un wagon de marchandises sur une gare de triage où Barma filme à la Hitchcock en gros plans les wagons lancés on ne sait trop comment et venant s’entrechoquer contre ceux qui sont rangés. On aime aussi la rupture Laurence-Bellegarde, très romantique, et la scène où Belphégor, aidé par l’enfant, pénètre chez Laurence pour la compromettre et y cacher un costume de fantôme, ce qui lui vaudra de se trouver à la petite Roquette. Dans cette séquence, nous voyons une Stéphanie Hicquet bien vivante, Laurence, et donc Belphégor est forcément quelqu’un d’autre. Mais ne nous fions pas aux apparences, n’importe qui peut revêtir la fameuse robe de fantôme.
Le reste de l’épisode est interminable. La scène du suicide manqué de Bellegarde est ridicule et scénaristiquement peu justifiée. Quant à la fin, on se demande bien pourquoi l’interminable bagarre dans la casse automobile n’a pas subi des coupures. En effet, l’épisode dure plus longtemps que les deux premiers, et le quatrième on le verra est amputé d’une scène vue en 1965, 1968, 1978 et 1984, et qui lors d’un lifting de la série postérieur à la quatrième diffusion (que l’on retrouve dans les rediffusions et dans l’édition DVD), n’est plus visible.
Jacques Armand regrettait la deuxième partie de la série qu’il rejetait complètement, et l’on comprend pourquoi. Curieusement, on se rapproche ici du long et soporifique roman source d’Arthur Bernède, sans pour autant en reprendre des scènes. Simplement, il est clair pour tout le monde que nous avons affaire à une bande de malfaiteurs, et le mystère en prend un coup dans l’aile. La seule question désormais est l’identité de Belphégor, puisque le côté surnaturel de l’histoire a été écarté.
On tombe presque dans le feuilleton sentimental, avec la rivalité Colette-Laurence. Certaines scènes traînent en longueur, comme la surveillance de la maison de Bellegarde par Ménardier. Il aurait été intéressant d’exploiter le personnage de la sœur jumelle Stéphanie, écho à la « Madame Mauroy » sans prénom du livre de Bernède. Mais en deux ou trois déclarations, elle détruit tout mystère, révélant qu’elle était avec un homme marié le jour de l’explosion du laboratoire de Guéret, que le fait que l’on ait pu la croire morte un temps l’a arrangée (elle a fait le tour du monde avec son galant), la mettant dans une situation impossible pour réapparaître à sa famille.
L’opus débutait bien avec le meurtre de Lady Hodwin dans un magasin de luminaires, mais l’ennui s’installe ensuite.
Les infos supplémentaires
Stéphanie est censée être morte il y a un an dans l’explosion d’un laboratoire à Guéret. Sur sa pierre tombale, il est indiqué 5 mars 1964. Nous sommes donc en mars 1965. Paradoxe temporel avec les indices donnés dans l’épisode précédent.
Jacques Dynam (1923-2004) a joué plusieurs films avec Louis de Funès dont les « Fantômas ». Il incarne ici un complice de Williams qui tient une casse automobile
Robert Lombard (1921-2003), le banquier de Bellegarde, retrouvera Barma comme producteur dans « Maigret aux assises » et réalisateur dans « Les Rois maudits ».
Alain Mottet (1928-) incarne ici un attaché ministériel. Il connaîtra la célébrité en 1967 en étant le premier Flambart dans le « Vidocq » avec Bernard Noël.
Laurence Borel est appelée « Mademoiselle » et devrait logiquement s’appeler Hicquet et non Borel.
Invité- Invité
Re: Série "Belphégor" (1965)
03-04- Le rendez vous du fantôme **
Résumé
Colette retrouve André prisonnier et l’aide à s’évader. Laurence libérée de prison faute de preuves exige de Williams qu’il la mette en présence de Belphégor. Laurence droguée se voit offrir en guise de fantôme un subterfuge, sa sœur Stéphanie. Elle avoue avoir joué la comédie sur l’ordre de Williams.
La critique
On ne peut plus, désormais, voire l’intégralité de cet épisode dont une scène bavarde entre les deux jumelles a été coupée. Dans celle-ci, diffusée quatre fois à la télévision, Stéphanie révélait à sa sœur que Boris Williams, à la suite d’un accident d’auto, était devenu impuissant sexuellement. Amoureux de Laurence, il ne pouvait l’aimer autrement que de façon platonique.
Passionnant naguère, ne serait-ce que parce qu’il répond enfin à la question « qui est Belphégor », l’ultime épisode a mal vieilli. J’avoue m’être un peu ennuyé en le visionnant (je le connais par cœur) et ce qui fait toujours le charme des deux premiers épisodes n’est plus présent.
Tout d’abord, le scénario est rempli d’incohérences. Comment Colette retrouve André ? Prisonnier à la casse automobile, il a été transféré dans un immeuble sous la garde de deux tueurs. Colette parvient à escalader l’immeuble (on ignore si elle l’a suivi depuis la casse, et pourquoi n’a-t-elle pas appelé la police au risque de se rompre les os ?) et à faire évader André. Williams les guette avec un fusil à lunettes et veut tuer André, Laurence l’en dissuade, mais la scène d’après, ils font presque exprès de traîner sur place afin qu’André se cache dans le coffre de leur voiture.
On se retrouve dans la demeure de Williams et nous voyons comment il a conçu Belphégor, le masque, le costume. Cette partie de l’épisode est encore très regardable. De même que les adieux Laurence-André. La scène est tournée au château de Médan.
Ensuite, l’épisode traîne en longueur, on parle de la vie privée de Ménardier, qui veuf, va se remarier, on voit Colette et André se disputer, il faut dire qu’il n’est guère diplomate, dans une scène il l’appelle… Laurence.
C’est Juliette Gréco qui joue le mieux, à la perfection, le personnage fragile et tragique de Laurence. Evidemment, la scène la plus anthologique est sur le chantier de l’usine thermique de Saint Ouen, où le criminel lui révèle que Belphégor, c’est elle. Comme Simone dans le roman, elle se suicide, Simone s’empoisonnait, Laurence se jette du haut d’une poutre de 26 mètres d’un chantier en construction.
Jacques Armand a mal assuré la continuité du script : rappelez vous au début du premier épisode, le vieil homme, Graindorge, qui avait des pressentiments, Bellegarde le rencontrait seul, après avoir discuté avec un ami étudiant. Dans l’épilogue, Colette dit « Nous étions bien tranquille et ce vieil homme est arrivé ». Si cela a pu passer inaperçu à la première diffusion en 1965, les rediffusions et éditions vidéo ne pardonnent pas ce genre de négligence. André ne connaissait pas Colette à l’époque, il l’a rencontrée la nuit dans le Louvre.
Laurence Borel est un personnage bouleversant car après avoir joué avec l’étudiant, elle en est tombée vraiment amoureuse. Elle supporte mal la rupture dont il était question dans l’épisode 3. Elle se reprend à espérer quand André Bellegarde vient la voir en prison puis lors de l’ultime rencontre chez Williams.
François Chaumette nous propose un méchant complètement fou, Williams avouant ne plus s’intéresser au métal de Paracelse qui a motivé toute l’histoire, pour s’autoproclamer créateur de Belphégor et s’en glorifier.
Une fin poignante, mais un épisode malgré tout en demi-teinte, auquel je pensais mettre quatre puis trois étoiles, et qui n’en vaut que deux.
Les infos supplémentaires
Odile Astié (1941-1980), qui se tua aux Etats-Unis sur un tournage en qualité de cascadeuse, remplace Juliette Gréco dans la dernière scène, à 26 mètres au dessus du sol, sur une fine poutrelle.
Absent du précédent épisode, Paul Crauchet revient en Gautrais pour une courte scène avec René Dary et Yves Rénier.
Jacques Dynam en Coudreau, complice de Williams, revient pour une scène importante et déterminante vers la fin de l’épisode.
En 1978, lors de la troisième diffusion, la série fut proposée en 13 épisodes courts au lieu de 4.
Il est fait allusion à un fait réel : le nettoyage des façades du Louvre encouragé par la loi Malraux du 4 août 1962.
France Soir proposa juste après la première diffusion une suite sous forme de bande dessinée écrite par Jacques Armand.
Dans les années 70, il fut question que Claude Barma donne une suite à la série : cela resta au stade de projet.
Résumé
Colette retrouve André prisonnier et l’aide à s’évader. Laurence libérée de prison faute de preuves exige de Williams qu’il la mette en présence de Belphégor. Laurence droguée se voit offrir en guise de fantôme un subterfuge, sa sœur Stéphanie. Elle avoue avoir joué la comédie sur l’ordre de Williams.
La critique
On ne peut plus, désormais, voire l’intégralité de cet épisode dont une scène bavarde entre les deux jumelles a été coupée. Dans celle-ci, diffusée quatre fois à la télévision, Stéphanie révélait à sa sœur que Boris Williams, à la suite d’un accident d’auto, était devenu impuissant sexuellement. Amoureux de Laurence, il ne pouvait l’aimer autrement que de façon platonique.
Passionnant naguère, ne serait-ce que parce qu’il répond enfin à la question « qui est Belphégor », l’ultime épisode a mal vieilli. J’avoue m’être un peu ennuyé en le visionnant (je le connais par cœur) et ce qui fait toujours le charme des deux premiers épisodes n’est plus présent.
Tout d’abord, le scénario est rempli d’incohérences. Comment Colette retrouve André ? Prisonnier à la casse automobile, il a été transféré dans un immeuble sous la garde de deux tueurs. Colette parvient à escalader l’immeuble (on ignore si elle l’a suivi depuis la casse, et pourquoi n’a-t-elle pas appelé la police au risque de se rompre les os ?) et à faire évader André. Williams les guette avec un fusil à lunettes et veut tuer André, Laurence l’en dissuade, mais la scène d’après, ils font presque exprès de traîner sur place afin qu’André se cache dans le coffre de leur voiture.
On se retrouve dans la demeure de Williams et nous voyons comment il a conçu Belphégor, le masque, le costume. Cette partie de l’épisode est encore très regardable. De même que les adieux Laurence-André. La scène est tournée au château de Médan.
Ensuite, l’épisode traîne en longueur, on parle de la vie privée de Ménardier, qui veuf, va se remarier, on voit Colette et André se disputer, il faut dire qu’il n’est guère diplomate, dans une scène il l’appelle… Laurence.
C’est Juliette Gréco qui joue le mieux, à la perfection, le personnage fragile et tragique de Laurence. Evidemment, la scène la plus anthologique est sur le chantier de l’usine thermique de Saint Ouen, où le criminel lui révèle que Belphégor, c’est elle. Comme Simone dans le roman, elle se suicide, Simone s’empoisonnait, Laurence se jette du haut d’une poutre de 26 mètres d’un chantier en construction.
Jacques Armand a mal assuré la continuité du script : rappelez vous au début du premier épisode, le vieil homme, Graindorge, qui avait des pressentiments, Bellegarde le rencontrait seul, après avoir discuté avec un ami étudiant. Dans l’épilogue, Colette dit « Nous étions bien tranquille et ce vieil homme est arrivé ». Si cela a pu passer inaperçu à la première diffusion en 1965, les rediffusions et éditions vidéo ne pardonnent pas ce genre de négligence. André ne connaissait pas Colette à l’époque, il l’a rencontrée la nuit dans le Louvre.
Laurence Borel est un personnage bouleversant car après avoir joué avec l’étudiant, elle en est tombée vraiment amoureuse. Elle supporte mal la rupture dont il était question dans l’épisode 3. Elle se reprend à espérer quand André Bellegarde vient la voir en prison puis lors de l’ultime rencontre chez Williams.
François Chaumette nous propose un méchant complètement fou, Williams avouant ne plus s’intéresser au métal de Paracelse qui a motivé toute l’histoire, pour s’autoproclamer créateur de Belphégor et s’en glorifier.
Une fin poignante, mais un épisode malgré tout en demi-teinte, auquel je pensais mettre quatre puis trois étoiles, et qui n’en vaut que deux.
Les infos supplémentaires
Odile Astié (1941-1980), qui se tua aux Etats-Unis sur un tournage en qualité de cascadeuse, remplace Juliette Gréco dans la dernière scène, à 26 mètres au dessus du sol, sur une fine poutrelle.
Absent du précédent épisode, Paul Crauchet revient en Gautrais pour une courte scène avec René Dary et Yves Rénier.
Jacques Dynam en Coudreau, complice de Williams, revient pour une scène importante et déterminante vers la fin de l’épisode.
En 1978, lors de la troisième diffusion, la série fut proposée en 13 épisodes courts au lieu de 4.
Il est fait allusion à un fait réel : le nettoyage des façades du Louvre encouragé par la loi Malraux du 4 août 1962.
France Soir proposa juste après la première diffusion une suite sous forme de bande dessinée écrite par Jacques Armand.
Dans les années 70, il fut question que Claude Barma donne une suite à la série : cela resta au stade de projet.
Invité- Invité
Re: Série "Belphégor" (1965)
Le dossier Belphégor n'est pas terminé puisque nous allons maintenant examiner sa carrière au cinéma.
Invité- Invité
Re: Série "Belphégor" (1965)
BELPHEGOR AU CINEMA
Belphégor (1927), film muet.
Scénario : Arthur Bernède. Réalisation : Henri Desfontaines.
Avec : René Navarre (Chantecoq), Elmire Vautier (Simone Desroches), Lucien Dalsace (Jacques Bellegarde), Genica Missirio (Maurice de Thouars), Georges Paulais (Ménardier), Michele Verly (Colette Chantecoq), Jeanne Brindeau (Elsa Bergen), Emilien Richaud (Le baron Papillon), Nicolas Redelsperger (Gautrais).
Bien que l’on ne puisse plus voir, en dehors de manifestations au Louvre, le film de Desfontaines, on peut en avoir une idée à travers le roman réédité en 2001.
Le début de l’histoire est passionnant, et grosso modo, ressemble beaucoup au premier épisode de la série de Claude Barma.
Le reproche que l’on peut faire est que l’aspect surnaturel est vite chassé au profit du roman d’aventures. On sait très vite que Belphégor est un criminel et non un fantôme, et son identité est trop vite révélée.
Le film était présenté en quatre parties, selon le procédé des « serial » de l’époque. C’est un condensé du roman, pour la bonne raison qu’Arthur Bernède « tirait à la ligne », étant payé selon la longueur de ses écrits.
La RTF, ancêtre de l’ORTF, le programma une seule fois en février 1951. Il fut aussi édité en 8 bobines 100 m format 9,5 par la firme Pathé.
La malédiction de Belphégor (1967)
Scénario : Georges Combret et Michel Dubosc. Réalisation : Georges Combret.
Avec : Paul Guers, Raymond Souplex, Raymond Bussières, Noëlle Noblecourt, Maurice Sarfati, Jean Daurand, Achille Zavatta, Annette Poivre.
Résumé
« La malédiction de Belphégor » est un ballet donné au théâtre municipal de Toulon. Un criminel masqué qui se fait appeler Belphégor tue un à un les protagonistes. Une journaliste et la police enquêtent.
Ce film racoleur proposait de voir en couleurs Belphégor. Mais d’une part, le masque ne ressemblait pas à celui de 1927 et 1965, il est doré et présente un visage grimaçant. Raymond Souplex et Jean Daurand, sous d’autres noms, reprennent leurs personnages des « Cinq dernières minutes ».
Le public fut déçu, c’était une exploitation du personnage pour attirer le public dans les salles. Arthur Bernède n’est pas cité au générique. A ma connaissance, il n’a jamais été diffusé à la télévision, et tomba vite dans l’oubli.
Belphégor ou le fantôme du Louvre (2001) *
Scénario : Jean-Paul Salomé, Jérome Tonnerre, Danielle Thompson, d’après le roman d’Arthur Bernède. Réalisation : Jean Paul Salomé.
Avec : Sophie Marceau (Lisa), Michel Serrault (Verlac), Frédéric Diefenthal (Martin), Julie Christie (Glen Spender), Jean-François Balmer (Bertrand Faussié), Patachou (Geneviève), Jacques Martial (Félix), Juliette Gréco (La femme dans le cimetière)
Résumé
En 1935, l’égyptologue Pierre Desfontaines ramène au Louvre la momie de Belphégor, mais durant le voyage en bateau, tout le monde est tué. 1966 : la momie possède un gardien qui commet des crimes et l’inspecteur Verlac est chargé d’enquêter. 2001 : La momie se réveille et possède une jeune femme, Lisa.
La critique
Adieu 1965, bonjour 2001. Lisa vit avec sa grand-mère Geneviève qui meurt un soir de panne électrique où Martin est venu réparer. C’est le nouveau Louvre avec sa pyramide, beaucoup moins cinégénique. D’emblée, l’atmosphère de mystère de la série n’est pas présent. On assiste à une débauche d’effets spéciaux, avec un spectre semblant sorti de « La momie » de Stephen Sommers (1999). Trop de lumières et pas assez d’ombres au début.
On se demande bien pourquoi Lisa se faufile, avec Martin, dans le chantier du Louvre, interdit au public, puis dans le musée de nuit et se fait posséder par l’esprit de la momie.
Les 25 premières minutes montrent la momie détraquant toutes les installations électriques du Louvre. L’émotion est inexistante. On retrouve « Bainmarie » de la série « Navarro », alias Jacques Martial dans le rôle du gardien Félix.
Sophie Marceau et Frédéric Diefenthal font « trop modernes ».
Le fantôme fait son apparition à la 29e minute. Le rythme est trop rapide, le scénario n’a pas le temps de s’élaborer. C’est un festival d’effets spéciaux.
Michel Serrault en Verlac arrive à la 31e minute. Il est une sorte de vieux grincheux aux antipodes de René Dary.
Diefenthal joue en dilettante, faux comme un cochon. A la 36e minute, Lisa revêt le costume de Belphégor et le massacre commence. Première victime : le responsable de la sécurité Mangin.
En 40 minutes, il ne s’est rien passé et l’on comprend que le film est un flop.
Nous avons alors un flash back en noir et blanc où Verlac/Serrault raconte une affaire de fantôme au Louvre en 1966. Premier clin d’œil à la série, même si les évènements sont différents. Toutefois le look du Belphégor rappelle assez celui de Barma.
Je trouve Michel Serrault assez mauvais dans un rôle mal écrit. Sophie Marceau/Lisa rencontre Juliette Gréco dans le cimetière, 2e clin d’œil à la série. Enfin, évocation du film muet de 1927 puisque l’égyptologue porte le nom du réalisateur : Desfontaines.
Au bout de 51 minutes, on n’est toujours pas entré dans le film, il semble nous passer à côté. Sophie Marceau a l'air de se demander ce qu’elle fait là, ne s’impliquant jamais vraiment dans le rôle de Lisa. Quant à Julie Christie, elle est carrément insupportable.
Comme souvent, l’adaptation ciné d’une série culte est un désastre. La faute à un scénario décousu.
Bref, un film complètement raté. Que des effets spéciaux. En plus, au bout d’une heure trente, c’est l’ennui total qui nous gagne.
Voilà, dossier complet envoyé à Steed.
Belphégor (1927), film muet.
Scénario : Arthur Bernède. Réalisation : Henri Desfontaines.
Avec : René Navarre (Chantecoq), Elmire Vautier (Simone Desroches), Lucien Dalsace (Jacques Bellegarde), Genica Missirio (Maurice de Thouars), Georges Paulais (Ménardier), Michele Verly (Colette Chantecoq), Jeanne Brindeau (Elsa Bergen), Emilien Richaud (Le baron Papillon), Nicolas Redelsperger (Gautrais).
Bien que l’on ne puisse plus voir, en dehors de manifestations au Louvre, le film de Desfontaines, on peut en avoir une idée à travers le roman réédité en 2001.
Le début de l’histoire est passionnant, et grosso modo, ressemble beaucoup au premier épisode de la série de Claude Barma.
Le reproche que l’on peut faire est que l’aspect surnaturel est vite chassé au profit du roman d’aventures. On sait très vite que Belphégor est un criminel et non un fantôme, et son identité est trop vite révélée.
Le film était présenté en quatre parties, selon le procédé des « serial » de l’époque. C’est un condensé du roman, pour la bonne raison qu’Arthur Bernède « tirait à la ligne », étant payé selon la longueur de ses écrits.
La RTF, ancêtre de l’ORTF, le programma une seule fois en février 1951. Il fut aussi édité en 8 bobines 100 m format 9,5 par la firme Pathé.
La malédiction de Belphégor (1967)
Scénario : Georges Combret et Michel Dubosc. Réalisation : Georges Combret.
Avec : Paul Guers, Raymond Souplex, Raymond Bussières, Noëlle Noblecourt, Maurice Sarfati, Jean Daurand, Achille Zavatta, Annette Poivre.
Résumé
« La malédiction de Belphégor » est un ballet donné au théâtre municipal de Toulon. Un criminel masqué qui se fait appeler Belphégor tue un à un les protagonistes. Une journaliste et la police enquêtent.
Ce film racoleur proposait de voir en couleurs Belphégor. Mais d’une part, le masque ne ressemblait pas à celui de 1927 et 1965, il est doré et présente un visage grimaçant. Raymond Souplex et Jean Daurand, sous d’autres noms, reprennent leurs personnages des « Cinq dernières minutes ».
Le public fut déçu, c’était une exploitation du personnage pour attirer le public dans les salles. Arthur Bernède n’est pas cité au générique. A ma connaissance, il n’a jamais été diffusé à la télévision, et tomba vite dans l’oubli.
Belphégor ou le fantôme du Louvre (2001) *
Scénario : Jean-Paul Salomé, Jérome Tonnerre, Danielle Thompson, d’après le roman d’Arthur Bernède. Réalisation : Jean Paul Salomé.
Avec : Sophie Marceau (Lisa), Michel Serrault (Verlac), Frédéric Diefenthal (Martin), Julie Christie (Glen Spender), Jean-François Balmer (Bertrand Faussié), Patachou (Geneviève), Jacques Martial (Félix), Juliette Gréco (La femme dans le cimetière)
Résumé
En 1935, l’égyptologue Pierre Desfontaines ramène au Louvre la momie de Belphégor, mais durant le voyage en bateau, tout le monde est tué. 1966 : la momie possède un gardien qui commet des crimes et l’inspecteur Verlac est chargé d’enquêter. 2001 : La momie se réveille et possède une jeune femme, Lisa.
La critique
Adieu 1965, bonjour 2001. Lisa vit avec sa grand-mère Geneviève qui meurt un soir de panne électrique où Martin est venu réparer. C’est le nouveau Louvre avec sa pyramide, beaucoup moins cinégénique. D’emblée, l’atmosphère de mystère de la série n’est pas présent. On assiste à une débauche d’effets spéciaux, avec un spectre semblant sorti de « La momie » de Stephen Sommers (1999). Trop de lumières et pas assez d’ombres au début.
On se demande bien pourquoi Lisa se faufile, avec Martin, dans le chantier du Louvre, interdit au public, puis dans le musée de nuit et se fait posséder par l’esprit de la momie.
Les 25 premières minutes montrent la momie détraquant toutes les installations électriques du Louvre. L’émotion est inexistante. On retrouve « Bainmarie » de la série « Navarro », alias Jacques Martial dans le rôle du gardien Félix.
Sophie Marceau et Frédéric Diefenthal font « trop modernes ».
Le fantôme fait son apparition à la 29e minute. Le rythme est trop rapide, le scénario n’a pas le temps de s’élaborer. C’est un festival d’effets spéciaux.
Michel Serrault en Verlac arrive à la 31e minute. Il est une sorte de vieux grincheux aux antipodes de René Dary.
Diefenthal joue en dilettante, faux comme un cochon. A la 36e minute, Lisa revêt le costume de Belphégor et le massacre commence. Première victime : le responsable de la sécurité Mangin.
En 40 minutes, il ne s’est rien passé et l’on comprend que le film est un flop.
Nous avons alors un flash back en noir et blanc où Verlac/Serrault raconte une affaire de fantôme au Louvre en 1966. Premier clin d’œil à la série, même si les évènements sont différents. Toutefois le look du Belphégor rappelle assez celui de Barma.
Je trouve Michel Serrault assez mauvais dans un rôle mal écrit. Sophie Marceau/Lisa rencontre Juliette Gréco dans le cimetière, 2e clin d’œil à la série. Enfin, évocation du film muet de 1927 puisque l’égyptologue porte le nom du réalisateur : Desfontaines.
Au bout de 51 minutes, on n’est toujours pas entré dans le film, il semble nous passer à côté. Sophie Marceau a l'air de se demander ce qu’elle fait là, ne s’impliquant jamais vraiment dans le rôle de Lisa. Quant à Julie Christie, elle est carrément insupportable.
Comme souvent, l’adaptation ciné d’une série culte est un désastre. La faute à un scénario décousu.
Bref, un film complètement raté. Que des effets spéciaux. En plus, au bout d’une heure trente, c’est l’ennui total qui nous gagne.
Voilà, dossier complet envoyé à Steed.
Invité- Invité
Re: Série "Belphégor" (1965)
Le dossier Belphégor est en ligne!
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/belphegor-1965
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/belphegor-1965
Invité- Invité
Re: Série "Belphégor" (1965)
Encore une fois rondement mené, bravo Patricks ! il faudra vraiment que je regarde la série un de ces jours. D'accord pour l'échec du film, il est aussi foiré que celui de Vidocq.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
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Date d'inscription : 10/04/2007
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