Sarah Michelle Gellar
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Acteurs, Actrices & autres Artistes
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Re: Sarah Michelle Gellar
Scooby-Doo (Scooby-Doo, 2002, ***)
Résumé :
Du fait de querelles internes, lla fameuse équipe de Mystère et Cie, Fred, Daphné, Véra, Sammy et Scooby-Doo, décide de se séparer. Elle se reforme néanmoins pour répondre à l’appel Emile Mondavarious, propriétaire de l’île de Spooky Island et de son immense parc d’attraction fait appel à nos spécialistes du surnaturel il a en effet observé plusieurs phénomènes inexplicables et inquiétants ; Mystère et Cie débute alors une enquête qui va rapidement se transformer en une aventure particulièrement dangereuse, révélant un sinistre complot.
Critique :
Le 14 janvier 2002 paraît à l’affiche Scooby-Doo, La Warner Bros a doté d’un imposant budget (84 millions de dollars) cette production constituant un authentique pari : transposer en film et en images de synthèses ce dessin animé devenu un monument de la culture populaire américaine depuis sa création en 1969 par Hannah-Barbera. La cible visée s’affiche clairement : la jeunesse adorant les aventure de Mystères & Cie ainsi leurs parents nostalgiques. Scooby-Doo reste un film destiné au public jeune et familial, bien davantage proche de Disney Channel et de Cartoon Network (qui, caractéristiquement, produira les téléfilms postérieurs) que de HBO ou Showtime, et c’est bien à cette aune qu’il doit être jugé.
Les parents connaisseurs des vieux dessins-animés s’amuseront de la décapante version des héros proposée par le film, sans doute une survivance d’un premier projet visant une lecture autrement plus corrosive de Scooby-Doo. Daphné, l’éternelle Damsell in Distress aux innombrables enlèvements a pris des cours de karaté et est devenue une redoutable combattante, triomphant d’un catcheur mexicain. Véra, l’intello à lunettes, n’a plus honte de révéler son corps, tant s’en faut (une scène coupée reprise dans les suppléments la montrera d’ailleurs dans un saisissante danse en maillots de bain).
Fred le héros se voit, lui, mué en bellâtre fanfaron et stupide. Sammy et Scooby résultent plus fidèles aux personnages du dessins-animé, même si leur énergie (et leur gloutonnerie) se voient démultipliées ! Scrappy-Doo, le si parfait et adorable neveu de Scooby, vire à la joyeuse caricature de Diabolical Mastermind exerçant son effroyable vengeance. Cet aspect sarcastique se révèle souvent amusant, d’autant que les comédiens jouent pleinement le jeu.
Les enfants ou adolescents seront-eux à la fête, ce film leur est dédié. Reproduisant les couleurs saturées et acidulées du dessin animé des années 70 au sein de plateaux souvent spectaculaires, l’onéreux travail de production (décors, costumes, maquillages, animations…) reconstitue une atmosphère d’Halloween tropical qui plaira à coup sûr au jeune public américain, mais ans doute aussi européen, avec cette tonalité particulière d’épouvante qui fait rire. Destinée aux enfants, l’animation de Scooby-Doo reconstitue finalement assez bien le personnage du dessin-animé, dont les traits sont eux aussi assez simplistes. L’animation se montre également expressive et bien supérieure à ce que proposeront ultérieurement les téléfilms. Sa simplicité même lui permet de plutôt bien supporter l’usure du temps.
Le scénario se voit également calibré pour le jeune public. Après que la séparation de Mystères et Cie eut au moins permis d’instaurer un point de départ structuré, tout se résume très vite un défilé quasi ininterrompu de cavalcades sonores et spectaculaires, ponctuées de gags gentillets, voire relevant parfois d’un humour de pétomane apprécié des enfants. Le scénario ne développe quasiment rien, hormis des conspirations nébuleuses et contradictoires destinées uniquement à susciter courses poursuites et trucages (dont certains très réussis, comme la vasque aux âmes).
Tout en incorporant une dose de vrai fantastique plus dans l’air du temps, de ce point de vue le film recrée fidèlement l’esprit cartoon du dessin animé originel, jusqu’au rituel de la révélation du vrai coupable « qui aurait réussi si ces garnements n’étaient pas intervenus ». Sympathique et sans prétentions, le film remplit sa mission : divertir son public. L’adulte n’étant pas un fan convaincu de Scooby-Doo risque par contre de se lasser avant la fin de ce cartoon étiré sur une heure et demie, tant il saturera devant le déferlement visuel et sonore.
La distribution constitue un autre atout de ce film, avec des comédiens judicieusement choisis à l’image des héros du dessin animé. La fadeur traditionnelle de Freddy Prinze Jr. convient fort bien à cette vision d’un Fred bien moins affirmé et reluisant que dans le dessin animé. La très belle Linda Cardellini apporte de la sensualité et du sentiment à cette Véra fendant, sinon l’armure, du moins son épais pullover orange. La sensation du film demeure toutefois Matthew Lillard, pour l’effarante perfection de la reconstitution de Sammy. Il n’est pas étonnant qu’il ait, depuis lors, toujours été choisi comme voix du personnage d’animation, tant sa performance est saisissante. Rowan Atkinson apparaît a contrario en pesanteur et guère motivé, se contentant de recréer vaguement des attitudes de Bean ou de Vipère Noire selon les moments du film.
Contrairement à plusieurs de ses films précédents, Sarah Michelle Gellar ne cherche manifestement pas à s’affranchir de son image de Buffy. Le fait que l’interprète de la meneuse du Scooby-Gang se retrouve dans ce film constitue d’ailleurs un joli gag en soi, tandis que Daphné, propulsée championne es arts martiaux prend plus souvent qu’à son tour des allures de Buffy. Le combat contre le catcheur mexicain constitue par ailleurs une vraie performance et l’actrice reste sans doute celle qui paie le plus de sa personne durant les scènes d’action.
Sarah Michelle Gellar apporte de la personnalité à Daphné (on n’ose dire du chien), mais ce n’est certainement dans ce film qu’elle sollicite le plus ses talents de comédienne. On applaudit par contre sa puissance de travail, parvenant à concilier avec professionnalisme ce tournage avec une sixième saison de Buffy très riche, comportant notamment le fameux épisode musical Once More, With Feelings. Sans doute Sarah a-t-elle saisi au vol l’occasion d’un séjour australien ensoleillé (et rémunérateur) auprès de son promis, qui l’en blâmera ?
Anecdotes :
Le film réalisa une recette de 276 millions de dollars, pour un budget de production de 84 millions de dollars, auquel se route un budget de communication de 35 millions. En France, il comptabilisa près de 2 300 000 entrées.
Le film devait initialement présenter une tonalité très adulte, avec une version volontiers corrosive du dessin-animé original. Il devait ainsi contenir de nombreuses références à la marijuana, Sammy était dépeint comme un drogué, tandis que la relation entre Selma et Daphné était plus qu’amicale.
D’après Sarah Michelle Gellar, un changement radical d’orientation fut pris, postérieurement au recrutement des comédiens. Le film devient rapidement une production destinée à la jeunesse et au public familial.
Le réalisateur Raja Gosnell connut une longue carrière de monteur de films avant de passer à la réalisation à la fin des années 90. Après les deux films Scooby-doo, il s’est spécialisé dans les comédies destinées à la jeunesse : Le Chihuahua de Beverly Hills (2008), Les Schtroumpfs (2011) et Les Schtroumpfs 2 (2013).
L’auteur et réalisateur James Gunn a écrit et réalisé plusieurs films autour de thèmes relevant du Fantastique ou des Super Héros. En 2014, il écrit ainsi Les Gardiens de la Galaxie, pour Marvel Studios.
Le tournage dura du 12 février au 01 juin 2001 et se déroula dans l’État du Queensland, en Australie.
Le parc d’attractions est en fait le Warner bros. Movie World, situé non loin de Brisbane. Inauguré en 1991, il contient de nombreuses attractions insspirées par les films de la WB : Batman, Les Mystères de l’Ouest, l’Arme fatale, Matrix, Shrek, etc. La sortie de Scooby-Doo coïncida avec l’ouverture d’une nouvelle attraction, les montagnes russes Scooby-Doo Spooky Coaster.
L’aéroport est celui de Brisbane.
Pamela Anderson réalise un caméo non crédité au début du film, où elle joue son propre rôle.
La novélisation du film fut confiée à Suzanne Wey, auteure de Science-fiction et de Fantasy destinées à la jeunesse. Elle écrivit à la suite toute une série de romans Scooby-Doo, dont la novélisation du film suivant.
Sammy se montre réticent quand Daphné lui demande de visiter le château avec Scooby. Il explique que lui et Scooby évitent les châteaux, car l’on y trouve des tableaux aux yeux qui bougent et des arures animées. Ces avènements sont en fait survenus dans le tout premier dessin animé de Scooby-Doo, What a Night for a Knight, diffusé en 1969.
Le film connut une suite Scooby-Doo 2: Monsters Unleashed (2004), avec la même distribution. Deux téléfilms prequels Scooby-Doo ! The Mystery Begins (2009) et Scooby-Doo ! Curse of the Lake Monster (2010) furent ensuite réalisés pour Cartoon Network, avec une autre distribution.
Mike Meyers était intéressé par le rôle de Sammy mais il fut considéré comme trop âgé par le personnage.
La voix de Scooby-Doo sera assurée dans les deux films par Neil Fanning, à la fois acteur de voix et cascadeur. Il n’intervient pas en postproduction (quand furent rajoutées les images de Scooby) mais participa pleinement au tournage. Il travailla le plus souvent en duo avec Matthew Lillard et les deux comédiens se motivèrent mutuellement afin que le duo Sammy/Scooby soit le plus amusant et complice possible. Ils demeurèrent amis après le tournage.
A l’origine le méchant du film ne devait pas être Scrappy Doo, mais le « fantôme lunaire » vu durant la séquence d’ouverture.
Scooby-Doo demeure à cette date le plus grand succès au box office de la carrière de Sarah Michelle Gellar.
Durant la série Buffy contre les Vampires, Le groupe formé par la tueuse de Sunnydale et ses amis se surnomma le Scooby Gang, en clin d’œil a dessin-animé.
Les deux productions se mirent d’accord afin de pouvoir concilier le tournage du film avec celui de la série Buffy contre les Vampires. Durant cette période Sarah Michelle Gellar travailla en alternant deux semaines en Californie, puis deux autres en Australie.
Sarah Michelle Gellar a indiqué avoir détesté les bottes rose de Daphné. Hors tournage, elle les échangeait dès que possible contre des chaussures plus confortables.
Le réalisateur Raja Gosnell tenait absolument à ce que cela soit un véritable couple d’acteurs qui joue Daphné et Fred et opta pour Sarah Michelle Gellar et Freddie Prinze Jr.
La prestation de Sarah Michelle Gellar fut globalement appréciée par la critique, qui fut nettement plus mitigée quant au reste du film. Elle remporta le Teen Choice Award de la meilleure actrice dans une comédie. La composition de Matthew Lillard en Sammy fut également distinguée.
Freddie Prinze Jr. fut par contre proposé au Razzie du pire second rôle, mais ce trophée redouté fut remporté par Hayden Christensen dans Star Wars II– Attack of the Clones.
Freddie Prinze Jr. (Fred) avait rencontré Sarah Michelle Gellar sur le tournage de Souviens-toi… l’été dernier (1997). Il participe à Freddie, Friends, 24h Chrono, Psych, Boston Legal, Bones… Grand fan de catch, il participe à l’écriture des productions très scénarisées de la fédération World Wrestling Entertainment.
Sarah Michelle Gellar et Freddie Prinze Jr se marièrent le 04 septembre 2002, soit quelques mois après la sortie du film, le 14 juin.
Matthew Lillard (Sammy) réalisa la voix de Sammy pour tous les longs métrages d’animation de Scooby-Doo postérieurs aux deux films. Il est également connu pour sa participation marquante au film Scream (1996), premier de la saga.
Linda Cardellini (Velma) est une importante actrice de voix, également connue pour ses participations régulières aux séries Freaks and Geeks, Urgences et Mad Men. En 2015, elle interprète la compagne d’Hawkeye dans Avengers – Age of Ultron.
Résumé :
Du fait de querelles internes, lla fameuse équipe de Mystère et Cie, Fred, Daphné, Véra, Sammy et Scooby-Doo, décide de se séparer. Elle se reforme néanmoins pour répondre à l’appel Emile Mondavarious, propriétaire de l’île de Spooky Island et de son immense parc d’attraction fait appel à nos spécialistes du surnaturel il a en effet observé plusieurs phénomènes inexplicables et inquiétants ; Mystère et Cie débute alors une enquête qui va rapidement se transformer en une aventure particulièrement dangereuse, révélant un sinistre complot.
Critique :
Le 14 janvier 2002 paraît à l’affiche Scooby-Doo, La Warner Bros a doté d’un imposant budget (84 millions de dollars) cette production constituant un authentique pari : transposer en film et en images de synthèses ce dessin animé devenu un monument de la culture populaire américaine depuis sa création en 1969 par Hannah-Barbera. La cible visée s’affiche clairement : la jeunesse adorant les aventure de Mystères & Cie ainsi leurs parents nostalgiques. Scooby-Doo reste un film destiné au public jeune et familial, bien davantage proche de Disney Channel et de Cartoon Network (qui, caractéristiquement, produira les téléfilms postérieurs) que de HBO ou Showtime, et c’est bien à cette aune qu’il doit être jugé.
Les parents connaisseurs des vieux dessins-animés s’amuseront de la décapante version des héros proposée par le film, sans doute une survivance d’un premier projet visant une lecture autrement plus corrosive de Scooby-Doo. Daphné, l’éternelle Damsell in Distress aux innombrables enlèvements a pris des cours de karaté et est devenue une redoutable combattante, triomphant d’un catcheur mexicain. Véra, l’intello à lunettes, n’a plus honte de révéler son corps, tant s’en faut (une scène coupée reprise dans les suppléments la montrera d’ailleurs dans un saisissante danse en maillots de bain).
Fred le héros se voit, lui, mué en bellâtre fanfaron et stupide. Sammy et Scooby résultent plus fidèles aux personnages du dessins-animé, même si leur énergie (et leur gloutonnerie) se voient démultipliées ! Scrappy-Doo, le si parfait et adorable neveu de Scooby, vire à la joyeuse caricature de Diabolical Mastermind exerçant son effroyable vengeance. Cet aspect sarcastique se révèle souvent amusant, d’autant que les comédiens jouent pleinement le jeu.
Les enfants ou adolescents seront-eux à la fête, ce film leur est dédié. Reproduisant les couleurs saturées et acidulées du dessin animé des années 70 au sein de plateaux souvent spectaculaires, l’onéreux travail de production (décors, costumes, maquillages, animations…) reconstitue une atmosphère d’Halloween tropical qui plaira à coup sûr au jeune public américain, mais ans doute aussi européen, avec cette tonalité particulière d’épouvante qui fait rire. Destinée aux enfants, l’animation de Scooby-Doo reconstitue finalement assez bien le personnage du dessin-animé, dont les traits sont eux aussi assez simplistes. L’animation se montre également expressive et bien supérieure à ce que proposeront ultérieurement les téléfilms. Sa simplicité même lui permet de plutôt bien supporter l’usure du temps.
Le scénario se voit également calibré pour le jeune public. Après que la séparation de Mystères et Cie eut au moins permis d’instaurer un point de départ structuré, tout se résume très vite un défilé quasi ininterrompu de cavalcades sonores et spectaculaires, ponctuées de gags gentillets, voire relevant parfois d’un humour de pétomane apprécié des enfants. Le scénario ne développe quasiment rien, hormis des conspirations nébuleuses et contradictoires destinées uniquement à susciter courses poursuites et trucages (dont certains très réussis, comme la vasque aux âmes).
Tout en incorporant une dose de vrai fantastique plus dans l’air du temps, de ce point de vue le film recrée fidèlement l’esprit cartoon du dessin animé originel, jusqu’au rituel de la révélation du vrai coupable « qui aurait réussi si ces garnements n’étaient pas intervenus ». Sympathique et sans prétentions, le film remplit sa mission : divertir son public. L’adulte n’étant pas un fan convaincu de Scooby-Doo risque par contre de se lasser avant la fin de ce cartoon étiré sur une heure et demie, tant il saturera devant le déferlement visuel et sonore.
La distribution constitue un autre atout de ce film, avec des comédiens judicieusement choisis à l’image des héros du dessin animé. La fadeur traditionnelle de Freddy Prinze Jr. convient fort bien à cette vision d’un Fred bien moins affirmé et reluisant que dans le dessin animé. La très belle Linda Cardellini apporte de la sensualité et du sentiment à cette Véra fendant, sinon l’armure, du moins son épais pullover orange. La sensation du film demeure toutefois Matthew Lillard, pour l’effarante perfection de la reconstitution de Sammy. Il n’est pas étonnant qu’il ait, depuis lors, toujours été choisi comme voix du personnage d’animation, tant sa performance est saisissante. Rowan Atkinson apparaît a contrario en pesanteur et guère motivé, se contentant de recréer vaguement des attitudes de Bean ou de Vipère Noire selon les moments du film.
Contrairement à plusieurs de ses films précédents, Sarah Michelle Gellar ne cherche manifestement pas à s’affranchir de son image de Buffy. Le fait que l’interprète de la meneuse du Scooby-Gang se retrouve dans ce film constitue d’ailleurs un joli gag en soi, tandis que Daphné, propulsée championne es arts martiaux prend plus souvent qu’à son tour des allures de Buffy. Le combat contre le catcheur mexicain constitue par ailleurs une vraie performance et l’actrice reste sans doute celle qui paie le plus de sa personne durant les scènes d’action.
Sarah Michelle Gellar apporte de la personnalité à Daphné (on n’ose dire du chien), mais ce n’est certainement dans ce film qu’elle sollicite le plus ses talents de comédienne. On applaudit par contre sa puissance de travail, parvenant à concilier avec professionnalisme ce tournage avec une sixième saison de Buffy très riche, comportant notamment le fameux épisode musical Once More, With Feelings. Sans doute Sarah a-t-elle saisi au vol l’occasion d’un séjour australien ensoleillé (et rémunérateur) auprès de son promis, qui l’en blâmera ?
Anecdotes :
Le film réalisa une recette de 276 millions de dollars, pour un budget de production de 84 millions de dollars, auquel se route un budget de communication de 35 millions. En France, il comptabilisa près de 2 300 000 entrées.
Le film devait initialement présenter une tonalité très adulte, avec une version volontiers corrosive du dessin-animé original. Il devait ainsi contenir de nombreuses références à la marijuana, Sammy était dépeint comme un drogué, tandis que la relation entre Selma et Daphné était plus qu’amicale.
D’après Sarah Michelle Gellar, un changement radical d’orientation fut pris, postérieurement au recrutement des comédiens. Le film devient rapidement une production destinée à la jeunesse et au public familial.
Le réalisateur Raja Gosnell connut une longue carrière de monteur de films avant de passer à la réalisation à la fin des années 90. Après les deux films Scooby-doo, il s’est spécialisé dans les comédies destinées à la jeunesse : Le Chihuahua de Beverly Hills (2008), Les Schtroumpfs (2011) et Les Schtroumpfs 2 (2013).
L’auteur et réalisateur James Gunn a écrit et réalisé plusieurs films autour de thèmes relevant du Fantastique ou des Super Héros. En 2014, il écrit ainsi Les Gardiens de la Galaxie, pour Marvel Studios.
Le tournage dura du 12 février au 01 juin 2001 et se déroula dans l’État du Queensland, en Australie.
Le parc d’attractions est en fait le Warner bros. Movie World, situé non loin de Brisbane. Inauguré en 1991, il contient de nombreuses attractions insspirées par les films de la WB : Batman, Les Mystères de l’Ouest, l’Arme fatale, Matrix, Shrek, etc. La sortie de Scooby-Doo coïncida avec l’ouverture d’une nouvelle attraction, les montagnes russes Scooby-Doo Spooky Coaster.
L’aéroport est celui de Brisbane.
Pamela Anderson réalise un caméo non crédité au début du film, où elle joue son propre rôle.
La novélisation du film fut confiée à Suzanne Wey, auteure de Science-fiction et de Fantasy destinées à la jeunesse. Elle écrivit à la suite toute une série de romans Scooby-Doo, dont la novélisation du film suivant.
Sammy se montre réticent quand Daphné lui demande de visiter le château avec Scooby. Il explique que lui et Scooby évitent les châteaux, car l’on y trouve des tableaux aux yeux qui bougent et des arures animées. Ces avènements sont en fait survenus dans le tout premier dessin animé de Scooby-Doo, What a Night for a Knight, diffusé en 1969.
Le film connut une suite Scooby-Doo 2: Monsters Unleashed (2004), avec la même distribution. Deux téléfilms prequels Scooby-Doo ! The Mystery Begins (2009) et Scooby-Doo ! Curse of the Lake Monster (2010) furent ensuite réalisés pour Cartoon Network, avec une autre distribution.
Mike Meyers était intéressé par le rôle de Sammy mais il fut considéré comme trop âgé par le personnage.
La voix de Scooby-Doo sera assurée dans les deux films par Neil Fanning, à la fois acteur de voix et cascadeur. Il n’intervient pas en postproduction (quand furent rajoutées les images de Scooby) mais participa pleinement au tournage. Il travailla le plus souvent en duo avec Matthew Lillard et les deux comédiens se motivèrent mutuellement afin que le duo Sammy/Scooby soit le plus amusant et complice possible. Ils demeurèrent amis après le tournage.
A l’origine le méchant du film ne devait pas être Scrappy Doo, mais le « fantôme lunaire » vu durant la séquence d’ouverture.
Scooby-Doo demeure à cette date le plus grand succès au box office de la carrière de Sarah Michelle Gellar.
Durant la série Buffy contre les Vampires, Le groupe formé par la tueuse de Sunnydale et ses amis se surnomma le Scooby Gang, en clin d’œil a dessin-animé.
Les deux productions se mirent d’accord afin de pouvoir concilier le tournage du film avec celui de la série Buffy contre les Vampires. Durant cette période Sarah Michelle Gellar travailla en alternant deux semaines en Californie, puis deux autres en Australie.
Sarah Michelle Gellar a indiqué avoir détesté les bottes rose de Daphné. Hors tournage, elle les échangeait dès que possible contre des chaussures plus confortables.
Le réalisateur Raja Gosnell tenait absolument à ce que cela soit un véritable couple d’acteurs qui joue Daphné et Fred et opta pour Sarah Michelle Gellar et Freddie Prinze Jr.
La prestation de Sarah Michelle Gellar fut globalement appréciée par la critique, qui fut nettement plus mitigée quant au reste du film. Elle remporta le Teen Choice Award de la meilleure actrice dans une comédie. La composition de Matthew Lillard en Sammy fut également distinguée.
Freddie Prinze Jr. fut par contre proposé au Razzie du pire second rôle, mais ce trophée redouté fut remporté par Hayden Christensen dans Star Wars II– Attack of the Clones.
Freddie Prinze Jr. (Fred) avait rencontré Sarah Michelle Gellar sur le tournage de Souviens-toi… l’été dernier (1997). Il participe à Freddie, Friends, 24h Chrono, Psych, Boston Legal, Bones… Grand fan de catch, il participe à l’écriture des productions très scénarisées de la fédération World Wrestling Entertainment.
Sarah Michelle Gellar et Freddie Prinze Jr se marièrent le 04 septembre 2002, soit quelques mois après la sortie du film, le 14 juin.
Matthew Lillard (Sammy) réalisa la voix de Sammy pour tous les longs métrages d’animation de Scooby-Doo postérieurs aux deux films. Il est également connu pour sa participation marquante au film Scream (1996), premier de la saga.
Linda Cardellini (Velma) est une importante actrice de voix, également connue pour ses participations régulières aux séries Freaks and Geeks, Urgences et Mad Men. En 2015, elle interprète la compagne d’Hawkeye dans Avengers – Age of Ultron.
Dernière édition par Estuaire44 le Sam 21 Mai 2016 - 15:05, édité 2 fois
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Sarah Michelle Gellar
Encore une fois si nous avons quelques (parfois énormes!) désaccords sur X Files, sur la filmo de SMG, on se réconcilie! Scooby Doo est un agréable divertissement pour la jeunesse, qui vaut le coup pour son casting et une SMG qui retrouve en effet la veine Buffy au cinéma!
Invité- Invité
Re: Sarah Michelle Gellar
Denis a écrit:Les encouragements du forum doivent donner du courage car sur la toile, on ne dénombre que 31 petit Likes ont trois jours pour ces intentions sexuelles, contre 120 en deux heures pour Sierra torride qui, contrairement à ce que le titre fait penser, n'est pas un film 'hot'.
Alors quantité ou qualité ?
Je ne suis pas obnubilé par le nombre de lecteurs – ça ne me rapporte rien – surtout quand je lis les commentaires simplistes et bourrés de fautes de la page FB du site.
Je privilégie également la qualité à la quantité. Je préfère un magasin haut de gamme à un supermarché fourre-tout.
Invité- Invité
Re: Sarah Michelle Gellar
Je revendique tout à fait cela. Je suis flatté que tu t'en souviennes. Et les chiffres confirment ce que je pensais. Clint Eastwood fait partie du haut de gamme et je constate que beaucoup pensent de même, y compris pour les films mineurs de l'acteur.
Invité- Invité
Re: Sarah Michelle Gellar
Parmi les scènes coupées (souvent réussies, c'est dommage), on trouve cet amusant générique alternatif en dessins animés. Il est meilleur que celui retenu pour le film.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Sarah Michelle Gellar
Parmi les scènes coupées, on trouve aussi les flashbacks racontant ce qu'ont fait les héros durant leur séparation. Le meilleur est celui de SMG/Daphné, il commence à 2'37''.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Sarah Michelle Gellar
Ce nanar a coûté 84 millions de dollars ??
Ta longue critique donne l'impression que l'on s'attarde sur un chef-d'oeuvre du cinéma, Estuaire.
Ta longue critique donne l'impression que l'on s'attarde sur un chef-d'oeuvre du cinéma, Estuaire.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Sarah Michelle Gellar
Deux nouvelles chroniques sont disponibles dans la Saga Sarah Michelle Gellar :
Harvard Story (2001) :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/cinema/sarah-michelle-gellar/harvard-story
Scooby-Doo (2002) :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/cinema/sarah-michelle-gellar/scooby-doo
Harvard Story (2001) :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/cinema/sarah-michelle-gellar/harvard-story
Scooby-Doo (2002) :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/cinema/sarah-michelle-gellar/scooby-doo
Invité- Invité
Re: Sarah Michelle Gellar
Scooby-Doo 2 : Les monstres se déchaînent (Scooby-Doo 2 : Monsters Unleashed, 2004, ***)
Résumé :
Mystère et Compagnie assiste à l’ouverture d’un musée dédié à leurs exploits. Mais un mystérieux adversaire parvient à animer les statues représentant les anciens ennemis de Scooby-Doo. Ces monstres répandent rapidement la terreur dans la ville et nos amis, d’abord humiliés, se lancent dans une périlleuse enquête afin de détruire la menace. Tandis que Velma vit une romance avec Patrick, l’intrigant conservateur du Musée, l’ambitieuse journaliste Heather s’acharne à ridiculiser nos héros.
Critique :
A l’affiche le 20 mars 2004, Scooby-Doo 2 doit faire face à plusieurs défis. Ainsi il ne bénéficie plus de l’effet de surprise dû à la transposition de personnages de dessins-animés en film classique, qui avait suscité une vraie curiosité autour du premier opus. Après le munificent tournage australien de Scoobi-Doo, on en revient ici à des normes plus étriquées à Vancouver. Il faudra faire aussi bonne chère avec (relativement) moins d’argent. Comme toute suite, le film doit aussi démontrer qu’il développe un authentique projet, autre que celui d’exploiter un filon.
Face à cette problématique, le scénariste James Gunn réagit intelligemment en apportant une ambition nouvelle à l’intrigue, afin d’au moins diminuer l’impression de se tenir face à un doublon. De fait, celle-ci résulte nettement plus structurée que lors du premier opus, où, après la mise en place du décor, elle se résumait essentiellement à accumuler les courses poursuites spectaculaires. Ici, sans prétendre à une originalité folle ou à de la complexité, on assiste au déroulement d’une véritable enquête, liant aux scènes d’action la découverte d’indices, l’installation de suspects potentiels considérablement plus développés, ainsi que du relationnel.
Evidement ce mouvement ne demeure que partiel, les deux films s’adressent avant tout au même jeune public et l’on retrouve donc à profusion des gags extrêmement visuels et des poursuites similaires, voire l’humour à base de prouts si cher aux enfants. Il n’en reste pas moins que l’on apprécie cette volonté de ne pas se reposer sur ses lauriers, en se contentant de dupliquer des situations.
Par ailleurs James Gunn sait s’adresser à l’autre grand public potentiel du film : les adultes amateurs nostalgiques des aventures de Scooby-Doo, dont les premiers dessins-animés remontent au début des années 70. Convoquer les grands antagonistes de jadis leur parlera bien davantage qu’aux enfants découvrant cet univers, avec une vraie valeur ajoutée. De même, l’auteur a su conserver l’aspect parodique qu’il avait précédemment insufflé aux héros de Mystère et Compagnie, mais là aussi en les rendant relativement moins caricaturaux et en développant le relationnel.
Le réalisateur sait recréer les monstres des dessins animés grâce à moultes images de synthèse, recréant une atmosphère d’Halloween souvent très amusante et qui, là encore, plaira beaucoup aux enfants. Passer à d’authentiques entités surnaturelles permet de coller à un air du temps avide de spectaculaire. Il ne parvient pas toutefois à dissimuler que nombre de décors résultent moins spectaculaires que lors du premier opus. L’animation de Scooby-Doo ne marque pas non plus de progrès particulier. Mais les courses poursuites demeurent suffisamment entrainantes pour ravir le jeune public, notamment lors du spectaculaire affrontement final. Tout comme le premier opus, ce film distraira à coup sûr sa cible.
Le film a également la main plus heureuse que son prédécesseur. L’excellente idée consistant à faire revenir, non seulement les monstres, mais aussi les méchants qui se dissimulaient derrière les déguisements, permet d’introduire plusieurs visages bien connus. Les amateurs des X-Files s’amuseront à reconnaitre Peter Boyle (Clyde Bruckman) dans un amusant rôle de savant fou. Alicia Siverstone et Seth Green s’impliquent pleinement dans leur personnage, parfaitement calibré pour servir de suspect. De son côté la distribution principale s’avère aussi performante que lors du premier opus, sachant de plus s’adapter à une version moins extravertie des protagonistes (hormis pour Sammy et Scooby, toujours aussi déchaînés).
Outre l’amusante présence de son ami et complice Seth Green (elle va bientôt devenir l’une des voix régulières des Robot Chicken), Sarah Michelle Gellar prolonge la sensation Buffy contre les Vampires en créant derechef une irrésistible Daphné intégrant bon nombre des caractéristiques de la Tueuse de Sunnydale. Son duel contre le Chevalier Noir se montre particulièrement réjouissant de ce point de vue, tout en constituant l’un des sommets du film. Il n’en demeure pas moins que son rôle ne représente qu’un prolongement réussi de celui du premier opus. Au moment où s’achève Buffy, la suite de sa carrière, qu’elle désire orientée vers le cinéma, apparaît comme un grand point d’interrogation.
Anecdotes :
Le film conserve la même distribution principale que lors du premier opus, Scooby-Doo (2002). L’auteur (James Gunn) et le réalisateur (Raja Gosnell) sont également les mêmes.
Bien que connaissant un moindre succès que le premier opus Scooby-Doo 2 demeure largement bénéficiaire, rapportant 181,5 millions de dollars pour une production s’élevant à 25 millions (80 millions avec la communication). En France le film réalisa 1,3 millions d’entrées, soit 900 000 de moins que son prédécesseur.
Un troisième film était envisagé par la Warner, mais le projet fut abandonné suite aux résultats moindres qu’espérés du deuxième. Deux téléfilms seront ultérieurement produits par Cartoon Network, avec une autre distribution.
Le film fut une nouvelle fois malmené par la critique. Il remporta le Razzie Award de la pire suite, devançant notamment un concurrent aussi redoutable qu’Alien vs Predator.
Le tournage se déroula à Vancouver et dans divers sites de la Colombie britannique.
Le Musée est en fait la Vancouver Art Gallery. Créée en 1931 cette institution culturelle est apparue dans de très nombreuses productions filmées à Vancouver.
Le film est le premier de Sarah Michelle Gellar a être sorti après la fin de Buffy contre les Vampires. Le dernier épisode de la série, Chosen, a été diffusé le 20 mars 2003.
Les costumes apparaissant au Musée ont été confectionnés avec suffisamment de détail pour pouvoir être vraiment portés. Les plaques les accompagnants comportent réellement une notice sur le personnage correspondant dans le dessin-animé.
Tous les monstres apparaissant dans le film proviennent des différents dessins-animés de Scooby-Doo, hormis celui en barbe à papa. Les anciens ennemis de Scooby-Doo s’étant jadis faits passés pour des monstres proviennent également des dessins-animés.
La chanson entonnée par Sammy et Scooby est en fait le standard Strangers in the Night, popularisé par Franck Sinatra (1966). Le crooner aimait improviser des variations en utilisant les syllabes doo-be-doo-be-doo à la fin de la chanson. Le film reéalise un clin d'oeil en employant Scoo-bee-doo-bee-doo.
Seth Green (Patrick Wrisley) est notamment connu pour avoir interprété Oz dans Buffy contre les Vampires, ainsi que le fils du Dr. Denfer dans les aventures d’Austin Powers. Il est également le créateur et le producteur de Robot Chicken (depuis 2005), série en stop motion à l’humour souvent transgressif. Seth Green est également un ami d’enfance de Sarah Michelle Gellar, tous deux s’étant rencontrés lors du tournage d’une publicité, en 1985.
Résumé :
Mystère et Compagnie assiste à l’ouverture d’un musée dédié à leurs exploits. Mais un mystérieux adversaire parvient à animer les statues représentant les anciens ennemis de Scooby-Doo. Ces monstres répandent rapidement la terreur dans la ville et nos amis, d’abord humiliés, se lancent dans une périlleuse enquête afin de détruire la menace. Tandis que Velma vit une romance avec Patrick, l’intrigant conservateur du Musée, l’ambitieuse journaliste Heather s’acharne à ridiculiser nos héros.
Critique :
A l’affiche le 20 mars 2004, Scooby-Doo 2 doit faire face à plusieurs défis. Ainsi il ne bénéficie plus de l’effet de surprise dû à la transposition de personnages de dessins-animés en film classique, qui avait suscité une vraie curiosité autour du premier opus. Après le munificent tournage australien de Scoobi-Doo, on en revient ici à des normes plus étriquées à Vancouver. Il faudra faire aussi bonne chère avec (relativement) moins d’argent. Comme toute suite, le film doit aussi démontrer qu’il développe un authentique projet, autre que celui d’exploiter un filon.
Face à cette problématique, le scénariste James Gunn réagit intelligemment en apportant une ambition nouvelle à l’intrigue, afin d’au moins diminuer l’impression de se tenir face à un doublon. De fait, celle-ci résulte nettement plus structurée que lors du premier opus, où, après la mise en place du décor, elle se résumait essentiellement à accumuler les courses poursuites spectaculaires. Ici, sans prétendre à une originalité folle ou à de la complexité, on assiste au déroulement d’une véritable enquête, liant aux scènes d’action la découverte d’indices, l’installation de suspects potentiels considérablement plus développés, ainsi que du relationnel.
Evidement ce mouvement ne demeure que partiel, les deux films s’adressent avant tout au même jeune public et l’on retrouve donc à profusion des gags extrêmement visuels et des poursuites similaires, voire l’humour à base de prouts si cher aux enfants. Il n’en reste pas moins que l’on apprécie cette volonté de ne pas se reposer sur ses lauriers, en se contentant de dupliquer des situations.
Par ailleurs James Gunn sait s’adresser à l’autre grand public potentiel du film : les adultes amateurs nostalgiques des aventures de Scooby-Doo, dont les premiers dessins-animés remontent au début des années 70. Convoquer les grands antagonistes de jadis leur parlera bien davantage qu’aux enfants découvrant cet univers, avec une vraie valeur ajoutée. De même, l’auteur a su conserver l’aspect parodique qu’il avait précédemment insufflé aux héros de Mystère et Compagnie, mais là aussi en les rendant relativement moins caricaturaux et en développant le relationnel.
Le réalisateur sait recréer les monstres des dessins animés grâce à moultes images de synthèse, recréant une atmosphère d’Halloween souvent très amusante et qui, là encore, plaira beaucoup aux enfants. Passer à d’authentiques entités surnaturelles permet de coller à un air du temps avide de spectaculaire. Il ne parvient pas toutefois à dissimuler que nombre de décors résultent moins spectaculaires que lors du premier opus. L’animation de Scooby-Doo ne marque pas non plus de progrès particulier. Mais les courses poursuites demeurent suffisamment entrainantes pour ravir le jeune public, notamment lors du spectaculaire affrontement final. Tout comme le premier opus, ce film distraira à coup sûr sa cible.
Le film a également la main plus heureuse que son prédécesseur. L’excellente idée consistant à faire revenir, non seulement les monstres, mais aussi les méchants qui se dissimulaient derrière les déguisements, permet d’introduire plusieurs visages bien connus. Les amateurs des X-Files s’amuseront à reconnaitre Peter Boyle (Clyde Bruckman) dans un amusant rôle de savant fou. Alicia Siverstone et Seth Green s’impliquent pleinement dans leur personnage, parfaitement calibré pour servir de suspect. De son côté la distribution principale s’avère aussi performante que lors du premier opus, sachant de plus s’adapter à une version moins extravertie des protagonistes (hormis pour Sammy et Scooby, toujours aussi déchaînés).
Outre l’amusante présence de son ami et complice Seth Green (elle va bientôt devenir l’une des voix régulières des Robot Chicken), Sarah Michelle Gellar prolonge la sensation Buffy contre les Vampires en créant derechef une irrésistible Daphné intégrant bon nombre des caractéristiques de la Tueuse de Sunnydale. Son duel contre le Chevalier Noir se montre particulièrement réjouissant de ce point de vue, tout en constituant l’un des sommets du film. Il n’en demeure pas moins que son rôle ne représente qu’un prolongement réussi de celui du premier opus. Au moment où s’achève Buffy, la suite de sa carrière, qu’elle désire orientée vers le cinéma, apparaît comme un grand point d’interrogation.
Anecdotes :
Le film conserve la même distribution principale que lors du premier opus, Scooby-Doo (2002). L’auteur (James Gunn) et le réalisateur (Raja Gosnell) sont également les mêmes.
Bien que connaissant un moindre succès que le premier opus Scooby-Doo 2 demeure largement bénéficiaire, rapportant 181,5 millions de dollars pour une production s’élevant à 25 millions (80 millions avec la communication). En France le film réalisa 1,3 millions d’entrées, soit 900 000 de moins que son prédécesseur.
Un troisième film était envisagé par la Warner, mais le projet fut abandonné suite aux résultats moindres qu’espérés du deuxième. Deux téléfilms seront ultérieurement produits par Cartoon Network, avec une autre distribution.
Le film fut une nouvelle fois malmené par la critique. Il remporta le Razzie Award de la pire suite, devançant notamment un concurrent aussi redoutable qu’Alien vs Predator.
Le tournage se déroula à Vancouver et dans divers sites de la Colombie britannique.
Le Musée est en fait la Vancouver Art Gallery. Créée en 1931 cette institution culturelle est apparue dans de très nombreuses productions filmées à Vancouver.
Le film est le premier de Sarah Michelle Gellar a être sorti après la fin de Buffy contre les Vampires. Le dernier épisode de la série, Chosen, a été diffusé le 20 mars 2003.
Les costumes apparaissant au Musée ont été confectionnés avec suffisamment de détail pour pouvoir être vraiment portés. Les plaques les accompagnants comportent réellement une notice sur le personnage correspondant dans le dessin-animé.
Tous les monstres apparaissant dans le film proviennent des différents dessins-animés de Scooby-Doo, hormis celui en barbe à papa. Les anciens ennemis de Scooby-Doo s’étant jadis faits passés pour des monstres proviennent également des dessins-animés.
La chanson entonnée par Sammy et Scooby est en fait le standard Strangers in the Night, popularisé par Franck Sinatra (1966). Le crooner aimait improviser des variations en utilisant les syllabes doo-be-doo-be-doo à la fin de la chanson. Le film reéalise un clin d'oeil en employant Scoo-bee-doo-bee-doo.
Seth Green (Patrick Wrisley) est notamment connu pour avoir interprété Oz dans Buffy contre les Vampires, ainsi que le fils du Dr. Denfer dans les aventures d’Austin Powers. Il est également le créateur et le producteur de Robot Chicken (depuis 2005), série en stop motion à l’humour souvent transgressif. Seth Green est également un ami d’enfance de Sarah Michelle Gellar, tous deux s’étant rencontrés lors du tournage d’une publicité, en 1985.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Sarah Michelle Gellar
Très bientôt sur vos écrans, SMG fait le Japon dans The Grudge, film d'épouvante avec des esprits ayant judicieusement choisi d'attendre que la Tueuse ait pris sa retraite.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Sarah Michelle Gellar
Scooby-Doo 2 : j'ai beau avoir été spectateur de la 1ère heure du dessin-animé (enfin je parle de la 1ère série, "Scooby Doo, who are you ?") je n'ai trouvé aucune nostalgie de l'enfance devant ce nanar qui réussi l'exploit d'être encore en-dessous du 1er.
séribibi- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Sarah Michelle Gellar
The Grudge (The Grudge, 2004, ****)
Résumé :
Avec son compagnon Doug, la jeune étudiante américaine Kristen suit des cours à l’université de Tokyo, tout en travaillant au pair. Elle va découvrir l’horreur quand elle se rend au domicile d’Américains, afin d’assister la grand-mère, en proie à la démence sénile. En effet la maison est hantée par une mère et son fils, qui y sont précédemment morts dans des circonstances horrible. Devenus des esprits habités par la haine, tôt ou tard ils tuent tous ceux qui pénètrent dans la maison, ne serait-ce qu’en simples visiteurs. Le compte à rebours de cette malédiction menace désormais Karen, alors même qu’elle découvre progressivement l’effroyable vérité.
Critique :
The Grudge est à l’affiche le 22 octobre 2004, s’inscrivant dans une vogue d’adaptations américaines de films d’épouvante japonais, avec The Ring (2002) en porte-drapeau mais aussi le captivant Dark Water (2005), ou encore Deux Sœurs (2003), pour un addenda coréen. Malgré ce contexte concurrentiel, The Grudge va s’imposer chez les amateurs du genre, jusqu’à acquérir un statut de petit film culte. Le film a la grande idée de demeure au japon là où les autres remakes déplacent l’action aux États-Unis.
Son scénario se monte en effet habile, écrit en collaboration par Takashi Shimizu et l’Américain Stephen Susco, il va savoir transposer efficacement le récit originel, en incorporant une dimension américaine (ou occidentale au sens large) sans pour autant sacrifier la japonaise. C’est ainsi qu’une explication davantage explicite des avènements se fait jour, de même qu’une conclusion plus structurée, sans pour autant sacrifier l’ambiance morbide ni les effets horrifiques. Les manifestations des esprits divergent toujours agréablement de nos représentations occidentales usuelles, un zeste d’exotisme bienvenu au sein de l’horreur.
Par ailleurs, si la trame narrative demeure relativement simple (en définitive l’on ne va guère au-delà de ce que peut proposer un épisode d’une série télévisée telle Supernatural), l’intrigue maîtrise à merveille l’art malaisé du dévoilement. Procédant à rebrousse-temps, la progressive révélation de l’horreur se montre énigmatique à souhait en nous prenant longtemps à contre-pied. La superposition de diverses temporalité s’effectue avec fluidité, jusqu’à la superbe scène d’immersion dans le passé par Karen. La mise à mort des victimes à l’extérieur de la maison permet de renouveler le procédé juste à temps pour éviter que les visites fatales ne virent au mécanique.
Mais c’est avant tout la réalisation qui assure pleinement le succès de The Grudge. Quoique le budget demeure relativement modeste pour une production américaine, il apporte une amélioration considérable vis-à-vis du film japonais antérieur et Takashi Shimizu en tire le meilleur parti. Les deux esprits se montrent terrifiants et leurs apparitions, particulièrement suggestives (même si l’influence de The Ring - version nippone- se fait parfois ressentir), avec tout une mise en scène associant effets visuels et sonores, avec une grande variété de procédés. Le décor de la maison demeure un fascinant cas d’école des passerelles reliant architecture et cinéma, tant la disposition des pièces et escaliers, dans les trois dimensions, s’avère intelligemment pensée afin de servir de support optimal aux scénographies horrifiques. The Grudge reste bien un formidable film de maison hantée.
Takashi Shimizu filme Tokyo et l’art de vivre japonais en introduisant suffisamment d’altérité pour séduire le public occidental friand de grand large cinématographie, mais sans tomber dans le piège de la carte postale ou du dithyrambe. Bien au contraire, sa mise en scène glaciale et aux angles subtilement biscornus insuffle un ton onirique immergeant spectateurs et personnages dans un cauchemar sans issue. Le choc entre réalité quotidienne et irruption du surnaturel suscite de vraies décharges d’adrénaline. Ce ton froid insuffle de fait d’autant plus d’effet de souffle aux authentiques déchirures du réel que constituent les apparitions horrifiques, alors même que celles-ci jouent pleinement la carte du suggéré. L’avant et l’après des atrocités nous sont révélés par le menu, mais l’acte même nous demeure toujours dissimulé. L’effroi se ressent comme rarement, du début à la fin du film.
La distribution apporte pleinement sa pierre à l’édifice. La fadeur de Jason Behr ne pose pas réellement problème le rôle de Doug demeurant en définitive très marginal. Les autres acteurs américains expriment à merveille l’angoisse diffuse, puis exacerbée, de leurs personnages confrontés à une horreur émanant d’une culture profondément différente. Clea DuVall et Bill Pullman, en particulier, sont formidables. On apprécie également les acteurs japonais, dont Ryo Ishibashi, épatant en policier vétéran faisant face à la résurgence d’un cauchemar issu du passé. Takako Fuji et Yuya Ozeki crèvent l’écran avec leur formidable performance que constitue leur incarnation des esprits, en partie inspirée par la stylisation du théâtre Nô.
Si elle est loin de figurer dans toutes les scènes, Karen s’impose comme la véritable protagoniste du récit En effet elle devient progressivement le fil rouge au travers duquel les différentes horreurs survenues dans la maison nous sont dévoilées avant de mener un combat semblant désespéré contre les esprits. Avec ce personnage présenté dès le départ comme tragique, Sarah Michelle Gellar a mécaniquement une palette relativement étroite de sentiments à exprimer, entre le doute et l’effroi mais aussi, in fine, le courage. Mais elle le fait avec une intensité réellement palpable et une véracité de chaque instant, s’affirmant comme l’un des atouts majeurs du film. On peut toutefois regretter qu’elle s’inscrive une nouvelle fois dans le registre fantastique, confirmant en creux sa persistante difficulté à réellement quitter Sunnydale.
Anecdotes :
Le film reçut des critiques mitigées, mais connut un grand succès au box office, rapportant 187 millions de dollars pour un budget de 10 millions.
The Grudge est un remake américano-japonais d’un film japonais sorti en 2002, Ju-On. Les deux films ont le même réalisateur, Takashi Shimizu (également co-auteur du scénario), réalisateur de films d’horreur très populaire au Japon.
Le film va connaître deux suites, The Grudge 2 (2006, avec Sarah Michelle Gellar) et 3 (2009, sorti directement en vidéo).
Le film est produit par Sam Raimi, réalisateur et producteur connu pour les sagas Evil Dead et Spider-Man, mais aussi les séries télévisées Hercule, Xena, L’Epée de vérité, Spartacus…
La plupart des scènes extérieures fut tournée dans le quartier Aoyama (« Montagne verte ») de Tokyo. Il s’agit d’un secteur branché de la capitale, comportant de nombreux magasins de luxe et de haute couture, ainsi que plusieurs sièges de grandes sociétés.
Ls acteurs japonais Takako Fuji et Yuya Ozeki interprétant les deux esprits reprennent les rôles qu’ils jouaient déjà dans la version japonaise et qu’ils joueront également dans The Grudge 2.
Le passage voyant l’esprit de Kayako ramper de manière désarticulée le long de l’escalier a été réalisée sans aucun trucage. L’actrice Takako Fuji est également une danseuse de ballet et une contorsionniste, elle effectua elle-même la cascade.
La maison est entièrement reconstituée en studio. Elle est identique à celle de la version japonaise.
Même s’il ne s’agit que d’un décor, les membres de l’équipe n’y pénétrèrent que déchaussés, afin de respecter les coutumes locales. De même une cérémonie religieuse se déroula avant le début de tournage, afin de se prémunir des esprits.
Les bruitages accompagnant les apparitions de Kayako furent réalisés à l’aide d’un peigne. Le hululement des fantômes fut réalisé par le metteur en scène Takashi Shimizu.
Jason Behr (Doug McCarthy) participe à de nombreuses séries télévisées, il est notamment connu pour avoir interprété Max, le protagoniste de la série Roswell (1999-2002). Il rencontre son épouse KaDee Strickland (Susan Williams) sur le tournage de The Grudge.
Clea DuVall (Jennifer Williams) se fait connaître à la télévision (Urgences, Heroes…), avant de percer au cinéma (Argo, Ghosts of Mars, Identity…). Elle mène également une carrière de réalisatrice.
Ted Raimi (Alex) est frère du producteur Sam Raimi. Il participe souvent aux productions de son frère, interprétant notamment Joxer dans les aventures de Xéna, Hoffman dans la trilogie Spider-Man et plusieurs petits rôles dans celle d’Evil Dead.
Clea Duvall et Jason Behr travaillèrent précédemment sur Buffy contre les Vampires. Behr fut ainsi le jeune malade désireux de devenir un Vampire dans l’épisode Mensonge (2.7), ce que rappelle Sarah Michelle Gellar dans son commentaire du film. Elle n’évoque par contre pas Clea Duvall, la jeune fille effacée jusqu’à l’invisible de l’épisode Portée disparue (1.11). Cela s’explique sans doute en partie par le fait que les deux actrices n’ont jamais eu de scènes ensemble dans la série (Buffy n’a affaire qu’à une femme invisible), il en va pareillement dans le film.
La scène de la douche suscita une réaction allergique chez Sarah Michelle Gellar, provoquant d’intenses démangeaisons sur l’ensemble du corps. .
Sarah Michelle Gellar fut nominée au MTV Movie Award de la prestation la plus effrayante, mais le prix revint à Dakota Fanning pour son rôle dans Trouble Jeu.
Résumé :
Avec son compagnon Doug, la jeune étudiante américaine Kristen suit des cours à l’université de Tokyo, tout en travaillant au pair. Elle va découvrir l’horreur quand elle se rend au domicile d’Américains, afin d’assister la grand-mère, en proie à la démence sénile. En effet la maison est hantée par une mère et son fils, qui y sont précédemment morts dans des circonstances horrible. Devenus des esprits habités par la haine, tôt ou tard ils tuent tous ceux qui pénètrent dans la maison, ne serait-ce qu’en simples visiteurs. Le compte à rebours de cette malédiction menace désormais Karen, alors même qu’elle découvre progressivement l’effroyable vérité.
Critique :
The Grudge est à l’affiche le 22 octobre 2004, s’inscrivant dans une vogue d’adaptations américaines de films d’épouvante japonais, avec The Ring (2002) en porte-drapeau mais aussi le captivant Dark Water (2005), ou encore Deux Sœurs (2003), pour un addenda coréen. Malgré ce contexte concurrentiel, The Grudge va s’imposer chez les amateurs du genre, jusqu’à acquérir un statut de petit film culte. Le film a la grande idée de demeure au japon là où les autres remakes déplacent l’action aux États-Unis.
Son scénario se monte en effet habile, écrit en collaboration par Takashi Shimizu et l’Américain Stephen Susco, il va savoir transposer efficacement le récit originel, en incorporant une dimension américaine (ou occidentale au sens large) sans pour autant sacrifier la japonaise. C’est ainsi qu’une explication davantage explicite des avènements se fait jour, de même qu’une conclusion plus structurée, sans pour autant sacrifier l’ambiance morbide ni les effets horrifiques. Les manifestations des esprits divergent toujours agréablement de nos représentations occidentales usuelles, un zeste d’exotisme bienvenu au sein de l’horreur.
Par ailleurs, si la trame narrative demeure relativement simple (en définitive l’on ne va guère au-delà de ce que peut proposer un épisode d’une série télévisée telle Supernatural), l’intrigue maîtrise à merveille l’art malaisé du dévoilement. Procédant à rebrousse-temps, la progressive révélation de l’horreur se montre énigmatique à souhait en nous prenant longtemps à contre-pied. La superposition de diverses temporalité s’effectue avec fluidité, jusqu’à la superbe scène d’immersion dans le passé par Karen. La mise à mort des victimes à l’extérieur de la maison permet de renouveler le procédé juste à temps pour éviter que les visites fatales ne virent au mécanique.
Mais c’est avant tout la réalisation qui assure pleinement le succès de The Grudge. Quoique le budget demeure relativement modeste pour une production américaine, il apporte une amélioration considérable vis-à-vis du film japonais antérieur et Takashi Shimizu en tire le meilleur parti. Les deux esprits se montrent terrifiants et leurs apparitions, particulièrement suggestives (même si l’influence de The Ring - version nippone- se fait parfois ressentir), avec tout une mise en scène associant effets visuels et sonores, avec une grande variété de procédés. Le décor de la maison demeure un fascinant cas d’école des passerelles reliant architecture et cinéma, tant la disposition des pièces et escaliers, dans les trois dimensions, s’avère intelligemment pensée afin de servir de support optimal aux scénographies horrifiques. The Grudge reste bien un formidable film de maison hantée.
Takashi Shimizu filme Tokyo et l’art de vivre japonais en introduisant suffisamment d’altérité pour séduire le public occidental friand de grand large cinématographie, mais sans tomber dans le piège de la carte postale ou du dithyrambe. Bien au contraire, sa mise en scène glaciale et aux angles subtilement biscornus insuffle un ton onirique immergeant spectateurs et personnages dans un cauchemar sans issue. Le choc entre réalité quotidienne et irruption du surnaturel suscite de vraies décharges d’adrénaline. Ce ton froid insuffle de fait d’autant plus d’effet de souffle aux authentiques déchirures du réel que constituent les apparitions horrifiques, alors même que celles-ci jouent pleinement la carte du suggéré. L’avant et l’après des atrocités nous sont révélés par le menu, mais l’acte même nous demeure toujours dissimulé. L’effroi se ressent comme rarement, du début à la fin du film.
La distribution apporte pleinement sa pierre à l’édifice. La fadeur de Jason Behr ne pose pas réellement problème le rôle de Doug demeurant en définitive très marginal. Les autres acteurs américains expriment à merveille l’angoisse diffuse, puis exacerbée, de leurs personnages confrontés à une horreur émanant d’une culture profondément différente. Clea DuVall et Bill Pullman, en particulier, sont formidables. On apprécie également les acteurs japonais, dont Ryo Ishibashi, épatant en policier vétéran faisant face à la résurgence d’un cauchemar issu du passé. Takako Fuji et Yuya Ozeki crèvent l’écran avec leur formidable performance que constitue leur incarnation des esprits, en partie inspirée par la stylisation du théâtre Nô.
Si elle est loin de figurer dans toutes les scènes, Karen s’impose comme la véritable protagoniste du récit En effet elle devient progressivement le fil rouge au travers duquel les différentes horreurs survenues dans la maison nous sont dévoilées avant de mener un combat semblant désespéré contre les esprits. Avec ce personnage présenté dès le départ comme tragique, Sarah Michelle Gellar a mécaniquement une palette relativement étroite de sentiments à exprimer, entre le doute et l’effroi mais aussi, in fine, le courage. Mais elle le fait avec une intensité réellement palpable et une véracité de chaque instant, s’affirmant comme l’un des atouts majeurs du film. On peut toutefois regretter qu’elle s’inscrive une nouvelle fois dans le registre fantastique, confirmant en creux sa persistante difficulté à réellement quitter Sunnydale.
Anecdotes :
Le film reçut des critiques mitigées, mais connut un grand succès au box office, rapportant 187 millions de dollars pour un budget de 10 millions.
The Grudge est un remake américano-japonais d’un film japonais sorti en 2002, Ju-On. Les deux films ont le même réalisateur, Takashi Shimizu (également co-auteur du scénario), réalisateur de films d’horreur très populaire au Japon.
Le film va connaître deux suites, The Grudge 2 (2006, avec Sarah Michelle Gellar) et 3 (2009, sorti directement en vidéo).
Le film est produit par Sam Raimi, réalisateur et producteur connu pour les sagas Evil Dead et Spider-Man, mais aussi les séries télévisées Hercule, Xena, L’Epée de vérité, Spartacus…
La plupart des scènes extérieures fut tournée dans le quartier Aoyama (« Montagne verte ») de Tokyo. Il s’agit d’un secteur branché de la capitale, comportant de nombreux magasins de luxe et de haute couture, ainsi que plusieurs sièges de grandes sociétés.
Ls acteurs japonais Takako Fuji et Yuya Ozeki interprétant les deux esprits reprennent les rôles qu’ils jouaient déjà dans la version japonaise et qu’ils joueront également dans The Grudge 2.
Le passage voyant l’esprit de Kayako ramper de manière désarticulée le long de l’escalier a été réalisée sans aucun trucage. L’actrice Takako Fuji est également une danseuse de ballet et une contorsionniste, elle effectua elle-même la cascade.
La maison est entièrement reconstituée en studio. Elle est identique à celle de la version japonaise.
Même s’il ne s’agit que d’un décor, les membres de l’équipe n’y pénétrèrent que déchaussés, afin de respecter les coutumes locales. De même une cérémonie religieuse se déroula avant le début de tournage, afin de se prémunir des esprits.
Les bruitages accompagnant les apparitions de Kayako furent réalisés à l’aide d’un peigne. Le hululement des fantômes fut réalisé par le metteur en scène Takashi Shimizu.
Jason Behr (Doug McCarthy) participe à de nombreuses séries télévisées, il est notamment connu pour avoir interprété Max, le protagoniste de la série Roswell (1999-2002). Il rencontre son épouse KaDee Strickland (Susan Williams) sur le tournage de The Grudge.
Clea DuVall (Jennifer Williams) se fait connaître à la télévision (Urgences, Heroes…), avant de percer au cinéma (Argo, Ghosts of Mars, Identity…). Elle mène également une carrière de réalisatrice.
Ted Raimi (Alex) est frère du producteur Sam Raimi. Il participe souvent aux productions de son frère, interprétant notamment Joxer dans les aventures de Xéna, Hoffman dans la trilogie Spider-Man et plusieurs petits rôles dans celle d’Evil Dead.
Clea Duvall et Jason Behr travaillèrent précédemment sur Buffy contre les Vampires. Behr fut ainsi le jeune malade désireux de devenir un Vampire dans l’épisode Mensonge (2.7), ce que rappelle Sarah Michelle Gellar dans son commentaire du film. Elle n’évoque par contre pas Clea Duvall, la jeune fille effacée jusqu’à l’invisible de l’épisode Portée disparue (1.11). Cela s’explique sans doute en partie par le fait que les deux actrices n’ont jamais eu de scènes ensemble dans la série (Buffy n’a affaire qu’à une femme invisible), il en va pareillement dans le film.
La scène de la douche suscita une réaction allergique chez Sarah Michelle Gellar, provoquant d’intenses démangeaisons sur l’ensemble du corps. .
Sarah Michelle Gellar fut nominée au MTV Movie Award de la prestation la plus effrayante, mais le prix revint à Dakota Fanning pour son rôle dans Trouble Jeu.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Sarah Michelle Gellar
Très bonne critique.
J'avais découvert le film en salles et j'avais été très déçu. Pas honteux mais simplement j'avais trouvé ça assez longuet et peu effrayant.
J'avais découvert le film en salles et j'avais été très déçu. Pas honteux mais simplement j'avais trouvé ça assez longuet et peu effrayant.
séribibi- Roi (Reine)
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Re: Sarah Michelle Gellar
Pour l'anecdote , le 18 juin sort au Japon Sadako vs. Kayako, soit Ring Girl vs Grudge Girl, sur l'évident modèle de Freddy vs Jason. Deux jeunes filles font très fort en visionnant la fameuse cassette maudite dans la fameuse maison maudite. Mais Sadako et Kayako ne sont pas disposées à partager, ce qui va peut-être sauver les héroïnes...
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Sarah Michelle Gellar
Deux nouvelles chroniques sont en ligne dans la Saga Sarah Michelle Gellar :
- Scooby-Doo 2 : Les monstres se déchaînent (2004) :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/cinema/sarah-michelle-gellar/scooby-doo-2
- The Grudge (2004) :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/cinema/sarah-michelle-gellar/the-grudge
- Scooby-Doo 2 : Les monstres se déchaînent (2004) :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/cinema/sarah-michelle-gellar/scooby-doo-2
- The Grudge (2004) :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/cinema/sarah-michelle-gellar/the-grudge
Invité- Invité
Re: Sarah Michelle Gellar
Une pub originale pour Sadako vs. Kayako
http://www.ew.com/article/2016/06/06/ring-grudge-ghouls-japanese-baseball-game
Bientôt sur vos écrans : les trois derniers jours avant la fin du Monde, une Amérique en folie et une SMG ex-star du porno animatrice de télé : Southland Tale, un film très à Philip K. Dick dernière période, celle du LSD.
http://www.ew.com/article/2016/06/06/ring-grudge-ghouls-japanese-baseball-game
Bientôt sur vos écrans : les trois derniers jours avant la fin du Monde, une Amérique en folie et une SMG ex-star du porno animatrice de télé : Southland Tale, un film très à Philip K. Dick dernière période, celle du LSD.
Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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Re: Sarah Michelle Gellar
Southland Tales (Southland Tales, 2006, ***)
Résumé :
2008 : confrontés à une troisième guerre mondiale et à une vague de terrorisme néo-marxiste, les Etats-Unis ont désespérément besoin d’énergie. Au large de Los Angeles est construite une usine produisant le Fluide Karmique, à la fois carburant et drogue psychédélique aux propriétés inouïes. Mais le procédé induit secrètement une distorsion spatio-temporelle perturbant la rotation terrestre et propageant une folie parmi la population. Après avoir mystérieusement disparu, l’acteur vedette Boxer Santaros sort du désert et, en compagnie de sa petite amie Krysta (ex star du porno), entreprend l’écriture d’un scénario décrivant inexplicablement la situation et annonçant la Fin du Monde dans trois jours. Terroristes et gouvernement dictatorial vont s’affronter pour la possession du document, bouleversant la vie de nombreuses personnes.
Critique :
Présenté prématurément au festival de Cannes 2008, le film pâtit clairement du long et tortueux remontage ayant succédé à un accueil pour le moins circonspect. Volonté des studios et de l’auteur/réalisateur Richard Kelly s’y parasitèrent mutuellement, débouchant sur une narration rajoutant encore à la complexité déjà considérable d’une intrigue jouant sur l’énigmatique et sur la multiplicité des personnages antagonistes. Même raccourci, avec une durée avoisinant les deux heures et demie Southland Tales souffre de rester trop long, le scénario exigeant une grande attention de la part du spectateur pour reconstituer un puzzle délibérément épars.
Quelques irritants partis pris de mise en scène peuvent également aggraver un éventuel sentiment de lassitude. Hormis quelques belles chansons accompagnant d’étonnantes chorégraphies (trip karma fluidique, spectacle sur le zeppelin), la bande son se complait dans les mélodies sirupeuses et déjà datées de Moby, ce qui constitue rarement un gage de succès. Le recours systématisé à l’hyper violence accompagne d’abord efficacement le panorama ouvert sur une dystopie quasi contemporaine, mais finit par devenir répétitif. Pour sauver sa production, Sony investit un gros budget dédié aux effets spéciaux, ce qui se ressent trop fortement dans le dernier segment de la narration, On ressent que Kelly botte quelque peu en touche pour sa conclusion, préférant parier sur le grand spectacle pyrotechnique.
Et pourtant, malgré ces indéniables faiblesses, Southland Tales demeure un petit chef d’œuvre d’excentricité, de vitalité et d’originalité. Totalement kaléidoscopique, alternant sur un tempo d’enfer plusieurs basculements entre narration classique et hallucinations lysergiques dérivant au sein d’une réalité en voie d’effondrement, multipliant personnages et factions emboitées, le scénario multiplie sans fin les audaces. Kelly entraîne le spectateur dans un jeu de piste fascinant et intelligemment énigmatique, lui laissant le soin de compléter à sa guise les zones de mystère perdurant au-delà du récit. Ce choix jusqu’au-boutiste peut évidemment dérouter, mais captivera dès lors que l’on accepte de jouer le jeu et de s’aventurer au-delà de la stricte structuration cartésienne.
Ce scénario à la fois labyrinthique et explosif ne se cantonne pas à un plaisir gratuit de l’esprit. La dystopie décrite par Kelly trouve racine dans les plaies du monde contemporain, ce qui lui vaut une véracité tout à fait glaçante alors que la catastrophe globale ici décrite s’accélère au fil d’une population sombrant toujours davantage dans l’hystérie collective, une pulsion profonde du film. Epuisement des ressources, dérèglement de l’écologie planétaire (océane ici), populations cédant à leurs frayeurs et à la tentation sans cesse accrue de l’entropie, démocratie toujours davantage factice, diffusions virales des armes les plus violentes, tout se conjugue ici dans un maelstrom à l’écho encore accru quelques années après la sortie du film. Jeune auteur et réalisateur (né en 1975). Kelly n’épargne pas sa propre génération, éloquemment décrite comme saturée par la culture pop et la superficialité des apparences, ne croyant plus à rien et ayant abandonné toute ambition constructive.
La mise en scène de Richard Kelly rejoint harmonieusement son propos et son tourbillonnant kaléidoscope narratif. Le montage percute avec tonicité des scènes souvent brèves et relevant de natures très diverses : insertion de publicités ou journaux télévisés en folie, une réalisation onéreuse ou simplement caméra sur l’épaule, en vue subjective ou en large panorama, effets spéciaux informatiques ou trucages traditionnels… Aucun passage ne ressemble au précédent ou au suivant, on aura rarement vu une telle variété visuelle au sien d’un seul film. Un grand soin, presque maniaque, apparaît porté au travail de production (décors, costumes, voitures…), tandis que Southland Tales tient la promesse de son titre en nous proposant quelques fort jolies vues de la conurbation du Grand Los Angeles, de Venice jusqu’au Downtown.
L’amateur de Science-fiction trouvera un intérêt supplémentaire dans ce film avouant explicitement s’inspirer, voire quasiment adapter et actualiser, l’univers des ultimes romans de Philip K. Dick. Marqué par le LSD, le grand auteur écrit ces livres profondément étranges essentiellement durant les années 70 tardives et le début des 80, y donnant libre cours à ses obsessions mystico-religieuses et apocalyptiques, ainsi qu’à à sa paranoïa délirante envers Nixon. L’hyper technologie invasive de la NSA succède ici aux micros de naguère. Ces livres aussi tragiquement fous que fulgurants par moments (SIVA, L'Invasion divine, La Transmigration de Timothy Archer, Radio libre Albemuth, L'Exégèse…) marquent profondément le film et son univers truqué, un émouvant hommage à ce crépuscule tragique, encore parfois grandiose. Quelques images fortes parachèvent l’ensemble, comme ce mystérieux scientifique détenteur du secret ultime et ressemblant beaucoup à Philip K. Dick au soir de sa vie, ou le policier abattant un homme en disant « Coulez, mes larmes » (paru en 1970, le roman Coulez mes larmes, dit le policier reste l’un des ultimes chefs d’œuvre de Dick, avec Substance Mort).
Southland Tales a également le bon goût de confier ses multiples personnages à d’excellents acteurs, souvent des figures connues du grand ou du petit écran. Ceux-ci se donnent à fond dans des rôles parfois éphémères, voire météoriques, mais recouvrant toujours des personnages irrésistiblement excentriques, sinon totalement dingues Entre autres faits d’armes, on appréciera la féline et exotique beauté de Bai Ling en exécutrice féroce et sensuelle, le toujours parfait Curtis Amstrong en bras droit du scientifique dickien, le cynisme satisfait de quelques habitués aux rôles de fripouilles ou le brillant Seann William Scott en personnage mystère de l’histoire. Le public français retrouvera cet acteur sous-évalué qu’est Christophe Lambert, avec un rôle voyou en terre étrange n’étant pas sans évoquer celui de Subway. Avec un rôle moins monolithique qu’à l’accoutumée, sans que cela le prive de son indéniable charisme, Dwayne Johnson (The Rock himself) surprend agréablement.
C’est toutefois bien Sarah Michelle Gellar qui parvient à se tailler la part du lion au sein de cet aréopage de qualité. Elément le plus positif et joyeux de cet univers partant en lambeaux, Krysta est une bouffée de bonne humeur et de drôlerie continuellement euphorisante, illustrant à merveille les dons de l’actrice pour la comédie. Portée par son bon cœur et sa tête de linotte Krysta s’avère également un personnage clef de l’intrigue, l’un des seuls chez qui l’humanité prévaut sur les ambitions, les coteries ou l’embrasement de la violence. A sa manière elle illustre néanmoins la folie de cet univers si proche du nôtre, avec son groupe de collègues stars du porno devenues chroniqueuses politiques à la télévision. Avec sa manière positive et décomplexée d’aborder le sexe, elle nous rappelle que même au soir de la Fin du Monde perdurent les joies de l’amour. Un adorable et précieux personnage, auquel Sarah Michelle Gellar apporte tout son éclat naturel et la grande véracité de son talent.
Profondément original, animé par moments d’un vrai souffle visionnaire, Southland Tales compose sans doute l’un de ces « grands films malades » évoqués jadis par Truffaut. Ses brillantes qualités se voient en effet partiellement étouffées par une ambition sans doute démesurée chez un Kelly voulant trop le remplir à ras bord et parfois en mettre plein la vue. Il lui manque une poésie et un sens de l’étrange plus élaboré, que l’on retrouve chez Lynch auquel il fait songer par son histoire hallucinée et volontairement énigmatique, ainsi que par un univers oscillant entre le réel et l’étrange.
Anecdotes :
Le film a été présenté en Compétition en Sélection Officielle au Festival de Cannes, le 21 mai 2006.
Gilles Jacob fut séduit par un rush envoyé à tout hasard par l’auteur et réalisateur Richard Kelly. Très surpris d’avoir été retenu, Kelly ne put que présenter un film dont le montage fut être effectué à toute vitesse. L’accueil fut houleux, mais Sony estima que le film avait du potentiel et racheta les droits à Universal.
Suite au mauvais accueil connu à Cannes, à la demande de Sony, Richard Kelly procéda à un remontage intégral de son film qui demanda plus d'une année. Alors que la version projetée à Cannes durait 2h41, la version finale dure 2h24.
Il sortit finalement aux États-Unis en octobre 2007, dans seulement 63 salles. Éreinté par la critique, le film devint un four monumental, rapportant moins de 400 000 dollars, pour un budget de 17 millions.
En France, le film est directement sorti en vidéo.
La carrière de Richard Kelly avait été propulsée en 2001 par le succès critique d’un autre thriller fantastique tourné autour de la Fin du Monde, l’étrange Donnie Barko.
Kelly a indiqué que Southland Tales était un étrange hybride entre of Andy Warhol et Philip K. Dick.
Dans son récit de la Fin du Monde, Boxer Santaros se projette dans le personnage de Jericho Cane. Il s’agit d’un clin d’œil au film La Fin des Temps (1999), dont le protagoniste Jericho Cane est incarné par Arnold Schwarzenegger.
Le terme Southland désigne communément le Grand Los Angeles. Regroupant les comtés de Los Angeles, Orange, San Bernardino, Riverside et Ventura, la zone avoisine les 18 millions d’habitants. Elle donne également son nom à la série policière Southland (2009-2013).
C’est à l’occasion de ce film que Dwayne Johnson renonça à on pseudonyme de The Rock, optant pour poursuive sa carrière sous son véritable nom.
Il ne fallut qu’une journée à Justin Timberlake pour tourner ses différentes scènes.
Dans le film, la devise de la police est Oderint dum metuant. Il s’agit d’une citation célèbre de l’empereur romain Caligula, qui signifie « Qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils me craignent ! ».
Le film de décompose en trois chapitres, chacun intitulé du titre d’une chanson de musique alternative : Temptation Waits, de Garbage ; Memory Gospel de Moby (qui composa l’ensemble de la musique du film), et Wave of Mutilation, de Pixies.
Le Système d’Energie de Fluide Karmique s’inspire des plans laissés par Nikola Tesla à propos de son sa mythique théorie d’électricité inépuisable.
L’vocation de la Fin du Monde, récitée par Justin Tmberlake, s’inspire du poème Les hommes Creux (1925), de T. S. Eliot.
Tara Reid, Jennifer Love Hewitt et Jessica Biel furent envisagées pour le rôle de Krista Now, avant qu’il n’échoit à Sarah Michelle Gellar. Le rencontre entre Richard Kelly et l’actrice se déroula fort bien, cette dernière accepta son rôle d’enthousiasme, an m^me avoir lu on script.
Sarah Michelle Gellar participa pour le première fois au Festival de Cannes à l’occasion de la présentation du film.
La prestation de Sarah Michelle Gellar fut bien mieux accueillie par la critique que le film lui-même, notamment concernant son impact comique et sa collaboration avec Dwayne Johnson.
Résumé :
2008 : confrontés à une troisième guerre mondiale et à une vague de terrorisme néo-marxiste, les Etats-Unis ont désespérément besoin d’énergie. Au large de Los Angeles est construite une usine produisant le Fluide Karmique, à la fois carburant et drogue psychédélique aux propriétés inouïes. Mais le procédé induit secrètement une distorsion spatio-temporelle perturbant la rotation terrestre et propageant une folie parmi la population. Après avoir mystérieusement disparu, l’acteur vedette Boxer Santaros sort du désert et, en compagnie de sa petite amie Krysta (ex star du porno), entreprend l’écriture d’un scénario décrivant inexplicablement la situation et annonçant la Fin du Monde dans trois jours. Terroristes et gouvernement dictatorial vont s’affronter pour la possession du document, bouleversant la vie de nombreuses personnes.
Critique :
Présenté prématurément au festival de Cannes 2008, le film pâtit clairement du long et tortueux remontage ayant succédé à un accueil pour le moins circonspect. Volonté des studios et de l’auteur/réalisateur Richard Kelly s’y parasitèrent mutuellement, débouchant sur une narration rajoutant encore à la complexité déjà considérable d’une intrigue jouant sur l’énigmatique et sur la multiplicité des personnages antagonistes. Même raccourci, avec une durée avoisinant les deux heures et demie Southland Tales souffre de rester trop long, le scénario exigeant une grande attention de la part du spectateur pour reconstituer un puzzle délibérément épars.
Quelques irritants partis pris de mise en scène peuvent également aggraver un éventuel sentiment de lassitude. Hormis quelques belles chansons accompagnant d’étonnantes chorégraphies (trip karma fluidique, spectacle sur le zeppelin), la bande son se complait dans les mélodies sirupeuses et déjà datées de Moby, ce qui constitue rarement un gage de succès. Le recours systématisé à l’hyper violence accompagne d’abord efficacement le panorama ouvert sur une dystopie quasi contemporaine, mais finit par devenir répétitif. Pour sauver sa production, Sony investit un gros budget dédié aux effets spéciaux, ce qui se ressent trop fortement dans le dernier segment de la narration, On ressent que Kelly botte quelque peu en touche pour sa conclusion, préférant parier sur le grand spectacle pyrotechnique.
Et pourtant, malgré ces indéniables faiblesses, Southland Tales demeure un petit chef d’œuvre d’excentricité, de vitalité et d’originalité. Totalement kaléidoscopique, alternant sur un tempo d’enfer plusieurs basculements entre narration classique et hallucinations lysergiques dérivant au sein d’une réalité en voie d’effondrement, multipliant personnages et factions emboitées, le scénario multiplie sans fin les audaces. Kelly entraîne le spectateur dans un jeu de piste fascinant et intelligemment énigmatique, lui laissant le soin de compléter à sa guise les zones de mystère perdurant au-delà du récit. Ce choix jusqu’au-boutiste peut évidemment dérouter, mais captivera dès lors que l’on accepte de jouer le jeu et de s’aventurer au-delà de la stricte structuration cartésienne.
Ce scénario à la fois labyrinthique et explosif ne se cantonne pas à un plaisir gratuit de l’esprit. La dystopie décrite par Kelly trouve racine dans les plaies du monde contemporain, ce qui lui vaut une véracité tout à fait glaçante alors que la catastrophe globale ici décrite s’accélère au fil d’une population sombrant toujours davantage dans l’hystérie collective, une pulsion profonde du film. Epuisement des ressources, dérèglement de l’écologie planétaire (océane ici), populations cédant à leurs frayeurs et à la tentation sans cesse accrue de l’entropie, démocratie toujours davantage factice, diffusions virales des armes les plus violentes, tout se conjugue ici dans un maelstrom à l’écho encore accru quelques années après la sortie du film. Jeune auteur et réalisateur (né en 1975). Kelly n’épargne pas sa propre génération, éloquemment décrite comme saturée par la culture pop et la superficialité des apparences, ne croyant plus à rien et ayant abandonné toute ambition constructive.
La mise en scène de Richard Kelly rejoint harmonieusement son propos et son tourbillonnant kaléidoscope narratif. Le montage percute avec tonicité des scènes souvent brèves et relevant de natures très diverses : insertion de publicités ou journaux télévisés en folie, une réalisation onéreuse ou simplement caméra sur l’épaule, en vue subjective ou en large panorama, effets spéciaux informatiques ou trucages traditionnels… Aucun passage ne ressemble au précédent ou au suivant, on aura rarement vu une telle variété visuelle au sien d’un seul film. Un grand soin, presque maniaque, apparaît porté au travail de production (décors, costumes, voitures…), tandis que Southland Tales tient la promesse de son titre en nous proposant quelques fort jolies vues de la conurbation du Grand Los Angeles, de Venice jusqu’au Downtown.
L’amateur de Science-fiction trouvera un intérêt supplémentaire dans ce film avouant explicitement s’inspirer, voire quasiment adapter et actualiser, l’univers des ultimes romans de Philip K. Dick. Marqué par le LSD, le grand auteur écrit ces livres profondément étranges essentiellement durant les années 70 tardives et le début des 80, y donnant libre cours à ses obsessions mystico-religieuses et apocalyptiques, ainsi qu’à à sa paranoïa délirante envers Nixon. L’hyper technologie invasive de la NSA succède ici aux micros de naguère. Ces livres aussi tragiquement fous que fulgurants par moments (SIVA, L'Invasion divine, La Transmigration de Timothy Archer, Radio libre Albemuth, L'Exégèse…) marquent profondément le film et son univers truqué, un émouvant hommage à ce crépuscule tragique, encore parfois grandiose. Quelques images fortes parachèvent l’ensemble, comme ce mystérieux scientifique détenteur du secret ultime et ressemblant beaucoup à Philip K. Dick au soir de sa vie, ou le policier abattant un homme en disant « Coulez, mes larmes » (paru en 1970, le roman Coulez mes larmes, dit le policier reste l’un des ultimes chefs d’œuvre de Dick, avec Substance Mort).
Southland Tales a également le bon goût de confier ses multiples personnages à d’excellents acteurs, souvent des figures connues du grand ou du petit écran. Ceux-ci se donnent à fond dans des rôles parfois éphémères, voire météoriques, mais recouvrant toujours des personnages irrésistiblement excentriques, sinon totalement dingues Entre autres faits d’armes, on appréciera la féline et exotique beauté de Bai Ling en exécutrice féroce et sensuelle, le toujours parfait Curtis Amstrong en bras droit du scientifique dickien, le cynisme satisfait de quelques habitués aux rôles de fripouilles ou le brillant Seann William Scott en personnage mystère de l’histoire. Le public français retrouvera cet acteur sous-évalué qu’est Christophe Lambert, avec un rôle voyou en terre étrange n’étant pas sans évoquer celui de Subway. Avec un rôle moins monolithique qu’à l’accoutumée, sans que cela le prive de son indéniable charisme, Dwayne Johnson (The Rock himself) surprend agréablement.
C’est toutefois bien Sarah Michelle Gellar qui parvient à se tailler la part du lion au sein de cet aréopage de qualité. Elément le plus positif et joyeux de cet univers partant en lambeaux, Krysta est une bouffée de bonne humeur et de drôlerie continuellement euphorisante, illustrant à merveille les dons de l’actrice pour la comédie. Portée par son bon cœur et sa tête de linotte Krysta s’avère également un personnage clef de l’intrigue, l’un des seuls chez qui l’humanité prévaut sur les ambitions, les coteries ou l’embrasement de la violence. A sa manière elle illustre néanmoins la folie de cet univers si proche du nôtre, avec son groupe de collègues stars du porno devenues chroniqueuses politiques à la télévision. Avec sa manière positive et décomplexée d’aborder le sexe, elle nous rappelle que même au soir de la Fin du Monde perdurent les joies de l’amour. Un adorable et précieux personnage, auquel Sarah Michelle Gellar apporte tout son éclat naturel et la grande véracité de son talent.
Profondément original, animé par moments d’un vrai souffle visionnaire, Southland Tales compose sans doute l’un de ces « grands films malades » évoqués jadis par Truffaut. Ses brillantes qualités se voient en effet partiellement étouffées par une ambition sans doute démesurée chez un Kelly voulant trop le remplir à ras bord et parfois en mettre plein la vue. Il lui manque une poésie et un sens de l’étrange plus élaboré, que l’on retrouve chez Lynch auquel il fait songer par son histoire hallucinée et volontairement énigmatique, ainsi que par un univers oscillant entre le réel et l’étrange.
Anecdotes :
Le film a été présenté en Compétition en Sélection Officielle au Festival de Cannes, le 21 mai 2006.
Gilles Jacob fut séduit par un rush envoyé à tout hasard par l’auteur et réalisateur Richard Kelly. Très surpris d’avoir été retenu, Kelly ne put que présenter un film dont le montage fut être effectué à toute vitesse. L’accueil fut houleux, mais Sony estima que le film avait du potentiel et racheta les droits à Universal.
Suite au mauvais accueil connu à Cannes, à la demande de Sony, Richard Kelly procéda à un remontage intégral de son film qui demanda plus d'une année. Alors que la version projetée à Cannes durait 2h41, la version finale dure 2h24.
Il sortit finalement aux États-Unis en octobre 2007, dans seulement 63 salles. Éreinté par la critique, le film devint un four monumental, rapportant moins de 400 000 dollars, pour un budget de 17 millions.
En France, le film est directement sorti en vidéo.
La carrière de Richard Kelly avait été propulsée en 2001 par le succès critique d’un autre thriller fantastique tourné autour de la Fin du Monde, l’étrange Donnie Barko.
Kelly a indiqué que Southland Tales était un étrange hybride entre of Andy Warhol et Philip K. Dick.
Dans son récit de la Fin du Monde, Boxer Santaros se projette dans le personnage de Jericho Cane. Il s’agit d’un clin d’œil au film La Fin des Temps (1999), dont le protagoniste Jericho Cane est incarné par Arnold Schwarzenegger.
Le terme Southland désigne communément le Grand Los Angeles. Regroupant les comtés de Los Angeles, Orange, San Bernardino, Riverside et Ventura, la zone avoisine les 18 millions d’habitants. Elle donne également son nom à la série policière Southland (2009-2013).
C’est à l’occasion de ce film que Dwayne Johnson renonça à on pseudonyme de The Rock, optant pour poursuive sa carrière sous son véritable nom.
Il ne fallut qu’une journée à Justin Timberlake pour tourner ses différentes scènes.
Dans le film, la devise de la police est Oderint dum metuant. Il s’agit d’une citation célèbre de l’empereur romain Caligula, qui signifie « Qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils me craignent ! ».
Le film de décompose en trois chapitres, chacun intitulé du titre d’une chanson de musique alternative : Temptation Waits, de Garbage ; Memory Gospel de Moby (qui composa l’ensemble de la musique du film), et Wave of Mutilation, de Pixies.
Le Système d’Energie de Fluide Karmique s’inspire des plans laissés par Nikola Tesla à propos de son sa mythique théorie d’électricité inépuisable.
L’vocation de la Fin du Monde, récitée par Justin Tmberlake, s’inspire du poème Les hommes Creux (1925), de T. S. Eliot.
Tara Reid, Jennifer Love Hewitt et Jessica Biel furent envisagées pour le rôle de Krista Now, avant qu’il n’échoit à Sarah Michelle Gellar. Le rencontre entre Richard Kelly et l’actrice se déroula fort bien, cette dernière accepta son rôle d’enthousiasme, an m^me avoir lu on script.
Sarah Michelle Gellar participa pour le première fois au Festival de Cannes à l’occasion de la présentation du film.
La prestation de Sarah Michelle Gellar fut bien mieux accueillie par la critique que le film lui-même, notamment concernant son impact comique et sa collaboration avec Dwayne Johnson.
Dernière édition par Estuaire44 le Lun 27 Juin 2016 - 18:30, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Sarah Michelle Gellar
Bonne critique,
jamais vu Southland Tales mais la note Allociné (2,3/5) en dit long...
jamais vu Southland Tales mais la note Allociné (2,3/5) en dit long...
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Sarah Michelle Gellar
Prochainement sur vos écrans : The Grudge 2 (même si SMG y assure seulement la transition avec le premier)
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Sarah Michelle Gellar
SMG n'a décidément tourné que dans de très grands films.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Sarah Michelle Gellar
Fabuleuse critique ! Je vais voir si je peux me le procurer celui-là, c'est tout à fait le genre de film que je cherche.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Sarah Michelle Gellar
Merci ! Si tu ne l'as pas trouvé dis-le moi un peu avant la prochaine réunion, je te le passerai.
The Grudge 2 (The Grudge 2, 2006, **)
Résumé :
A Tokyo, Aubrey Davis rend visite à sa sœur Karen, à l’hôpital où cette dernière se trouve après les évènements de The Grudge. Kayako parvient néanmoins à tuer Karen et Aubrey, en compagnie d’un journaliste, se rend dans la maison fatidique afin de percer le mystère de la mort de sa sœur. Tous deux subissent à leur tour la malédiction. Deux ans plus tard, trois jeunes filles s’y rendent également, par jeu. L’ultime survivante s’enfuit à Chicago mais Kayako et ses âmes damnées la rejoignent, tout en communicant leur rage homicide aux voisins de l’immeuble.
Critiques :
A l’affiche en octobre 2006, The Grudge 2 confirme à son corps défendant la théorie largement répandue selon laquelle les suites ne valent jamais les premiers opus d’une saga. La faute en revient à plusieurs options scénaristiques contreproductives. Le film reprend la même trame non chronologique que son prédécesseur, entremêlant les séquences de trois histoires (Aubrey, les lycéennes, Chicago). Cela habille une intrigue en elle-même aussi simple et linéaire que lors du premier opus, mais avec un effet résultant bien moindre.
En effet The Grudge jouait admirablement de l’énigme représentée par cette maison comme passerelle entre ses segments, les unifiant dans un tout coordonné vers la résolution du mystère. Cela créait une vraie valeur ajoutée, ainsi que toute une ambiance tragique et prégnante. Ici tout s’opère de manière bien plus mécanique, alors même que l’effet de surprise ne joue plus, du coup la ficelle se distingue avec une cruelle netteté et tourne à l’exercice de style passablement creux.
Somptueusement filmée par Takashi Shimizu et conçue avec une profonde intelligence du décor, la maison hantée apportait une unité d’espace au premier film, précieuse du point de vue dramatique. Ici l’action se déroule beaucoup plus à l’extérieur, sans même parler de sa déportation à Chicago. D’où un effet d’émiettement d’un récit n’existant plus guère que comme prétexte aux manifestations de spectres, sans consistance propre.
Par ailleurs The Grudge 2 ne s’affranchit pas de quelques poncifs ou naïvetés inhérentes aux films de ce genre, davantage absentes dans le premier épisode de la saga. Même dument avertie, Aubrey n’aura évidemment de cesse de se rendre dans la Maison de l’Horreur et les victimes de Kayako s’acharnent à demeurer seules afin de lui faciliter la tâche. On aussi droit au cliché de la demeure hantée devenu légende urbaine, où se rendent les jeunes pour s’amuser à se faire peur.
Le scénario commet aussi l’erreur de vouloir trouver une explication fatalement décevante au mystère de l’existence de Sisoko (jurisprudence midi-chloriens), tandis qu’il accorde beaucoup d’importance au fait que la maison ait été incendiée, alors qu’elle apparaît rigoureusement intacte (mais il s’agit peut-être d’une symbolique japonaise du feu que l’on ignore).
Si son intérêt se résume essentiellement aux scènes d’épouvante, The Grudge 2 demeure néanmoins fort efficace dans ce domaine, grâce au sens de l’épouvante toujours aussi troublant de Takashi Shimizu. Les différentes manifestations de Kayako constituent toujours autant de purs joyaux d’effroi, le metteur en scène parvenant à les renouveler suffisamment pour éviter toute satiété liée à la répétition. Contorsionniste en diable et littéralement possédée par son rôle, Takako Fuji assure toujours le spectacle d’une manière unique, elle crève vraiment l’écran. La saga Ju-On/ The Grudge restera aussi la chronique d’une authentique performance.
Takashi Shimizu manifeste derechef la même intelligente exploitation des décors, rendant claustrophobe à souhait l’immeuble de Chicago, sans doute la meilleure séquence des trois. On apprécie par ailleurs les instannés japonais qu’il continue à parsemer au long du récit, mention spéciale à l’hôtel de passe à la fois high tech et ultra kitch ! Le fait que les âmes prises par Kayako lui deviennent soumises apporte un intéressant renouvellement horrifique, efficacement exploité jusqu’au final.
A côté de Takako Fuji, The Grudge 2 souffre également d’un casting inégal. Comme à son accoutumée, Jennifer Beals, son charme, sa présence, son raffinement, apportent immensément à son personnage connaissant des états d’âme particulièrement variés. La scène où elle ébouillante vif et assassine proprement son mari ouvre avec tonus les débats, tandis que l’on ne peut s’empêcher d’imaginer ce qu’en penserait la Bette Porter de The L Word. Le reste de la distribution résulte beaucoup plus dispensable, avec notamment une Amber Tamblyn jouant juste mais tellement moins marquante que Sarah Michelle Gellar lors du premier opus.
Celle-ci n’a guère manière à monter son talent, avec une participation centrée sur une seule séquence, réussie mais moins forte que d’autres du film. Sarah Michelle Gellar exprime néanmoins parfaitement les angoisses de Karen, même si brièvement et passe superbement le témoin ç Amber Tamblyn. Surtout on s’amuse de voir son personnage mourir lors d’une chute depuis le sommet d’un édifice, ce qui établit comme un fil rouge dans sa carrière, après le sacrifice de Buffy ou Scream 2.
Anecdotes :
L’équipe du film est la même que pour le premier volet de la saga, avec le producteur Sam Raimi, le réalisateur Takashi Shimizu (suggérant les idées de départ du scénario) et l’auteur Stephen Susco.
Takako Fuji interprète de nouveau Kayako (The Grudge Girl), qu’elle aura au total joué six fois, y compris dans des films de jeunesse de Shimizu. Ayant beaucoup grandi entretemps, Yūya Ozeki ne joue plus Toshio (désormais il s’agit de Ohga Tanaka). Il demeure toutefois crédité au générique pour des scènes de flash-back.
Shimizu choisit les acteurs japonais, les anglo-saxons (américains, canadiens et australiens) le furent par les producteurs.
Comme précédemment, le maquillage de Tayako nécessite deux heures de travail.
Le film connut un succès moindre que le premier opus, rapportant malgré tout près de 71 millions de dollars, pour un budget de 20 millions.
The Grudge 2 n’est pas un remake de The Ju-on 2, leurs histoires divergent totalement.
Le film voit les débuts au cinéma de Misako Uno, depuis devenue une vedette tous médias (télévisons, cinéma, télévision, chansons…) au Japon.
Afin de promouvoir la film, Sony fit diffuser sur internet trois courts métrages préalables à sa sortie et mettant en scène chacun une apparition horrifique de Kayako. Ils furent réalisés par Toby Wilkins, qui devait ultérieurement réaliser The Grudge 3 (2009).
Au début du générique, la traditionnelle image de Columbia Pictures (une représentation s’inspirant de la Statue de la liberté) se transforme fugacement en Kayako.
La première du film se déroula au parc de loisirs Knott's Berry Farm, ouvert pour l’occasion à l’ensemble de l’assistance. Le parc se situe à Buena Park, banlieue résidentielle du Grand Los Angeles comportant une forte population d’origine asiatique.
Le tournage eut lieu intégralement au Japon, alors qu'une partie du film se déroule aux Etats-Unis. Connaissant mal la culture et l’art de vivre américains, le chef décorateur Iwao Saito, collaborateur de longue date de Takashi Shimizu, se rendit à Chicago afin de concevoir les décors de concert avec John Marcynuk. Celui-ci fut notamment le directeur artistique de la série Dark Angel et deviendra celui de Supernatural, de 2007 à 2015.
L’extérieur censé représenter Chicago se situe en fait à Yokohama. Les décors intérieurs furent construits aux grands studios Tōhō de Tokyo, où furent notamment tournés les différents films d’Akira Kurosawa et les Godzilla originaux.
Amber Tamblyn (Aubrey), fille de Russ Tamblyn (West Side Story) avait auparavant participé à une autre adaptation d’un film d’épouvante japonais, The Ring (2002). Elle est notamment connue pour les rôles d’Emily Quatermaine (General Hospîtal) et de Martha Masters (House). Elle tient également le premier rôle dans la série Le monde de Joan (2003-2005). Elle participe à Buffy contre les Vampires en incarnant Janice Penshaw, la meilleure amie de Dawn (All the Way - 6.06).
La participation de Sarah Michelle Gellar ne s’étendit que sur un jour de tournage, l’actrice ne participant qu’au passage de la mort de son personnage. L’héroïne du film n’est plus Karen Davis, mais sa sœur Aubrey.
Le scénariste Stephen Susco a indiqué que le scénario dut être réécrit à plusieurs reprises, et qu’une des principales difficultés résidait dans le rôle tenu par Sarah Michelle Gellar. Les hésitations furent longues quant à l’importance de la présence de Karen, mais aussi du moment de son insertion, la trame du film n’étant pas chronologique. L’une d’une des versions prévoyait une participation atteignant près de la moitié du film.
Résumé :
A Tokyo, Aubrey Davis rend visite à sa sœur Karen, à l’hôpital où cette dernière se trouve après les évènements de The Grudge. Kayako parvient néanmoins à tuer Karen et Aubrey, en compagnie d’un journaliste, se rend dans la maison fatidique afin de percer le mystère de la mort de sa sœur. Tous deux subissent à leur tour la malédiction. Deux ans plus tard, trois jeunes filles s’y rendent également, par jeu. L’ultime survivante s’enfuit à Chicago mais Kayako et ses âmes damnées la rejoignent, tout en communicant leur rage homicide aux voisins de l’immeuble.
Critiques :
A l’affiche en octobre 2006, The Grudge 2 confirme à son corps défendant la théorie largement répandue selon laquelle les suites ne valent jamais les premiers opus d’une saga. La faute en revient à plusieurs options scénaristiques contreproductives. Le film reprend la même trame non chronologique que son prédécesseur, entremêlant les séquences de trois histoires (Aubrey, les lycéennes, Chicago). Cela habille une intrigue en elle-même aussi simple et linéaire que lors du premier opus, mais avec un effet résultant bien moindre.
En effet The Grudge jouait admirablement de l’énigme représentée par cette maison comme passerelle entre ses segments, les unifiant dans un tout coordonné vers la résolution du mystère. Cela créait une vraie valeur ajoutée, ainsi que toute une ambiance tragique et prégnante. Ici tout s’opère de manière bien plus mécanique, alors même que l’effet de surprise ne joue plus, du coup la ficelle se distingue avec une cruelle netteté et tourne à l’exercice de style passablement creux.
Somptueusement filmée par Takashi Shimizu et conçue avec une profonde intelligence du décor, la maison hantée apportait une unité d’espace au premier film, précieuse du point de vue dramatique. Ici l’action se déroule beaucoup plus à l’extérieur, sans même parler de sa déportation à Chicago. D’où un effet d’émiettement d’un récit n’existant plus guère que comme prétexte aux manifestations de spectres, sans consistance propre.
Par ailleurs The Grudge 2 ne s’affranchit pas de quelques poncifs ou naïvetés inhérentes aux films de ce genre, davantage absentes dans le premier épisode de la saga. Même dument avertie, Aubrey n’aura évidemment de cesse de se rendre dans la Maison de l’Horreur et les victimes de Kayako s’acharnent à demeurer seules afin de lui faciliter la tâche. On aussi droit au cliché de la demeure hantée devenu légende urbaine, où se rendent les jeunes pour s’amuser à se faire peur.
Le scénario commet aussi l’erreur de vouloir trouver une explication fatalement décevante au mystère de l’existence de Sisoko (jurisprudence midi-chloriens), tandis qu’il accorde beaucoup d’importance au fait que la maison ait été incendiée, alors qu’elle apparaît rigoureusement intacte (mais il s’agit peut-être d’une symbolique japonaise du feu que l’on ignore).
Si son intérêt se résume essentiellement aux scènes d’épouvante, The Grudge 2 demeure néanmoins fort efficace dans ce domaine, grâce au sens de l’épouvante toujours aussi troublant de Takashi Shimizu. Les différentes manifestations de Kayako constituent toujours autant de purs joyaux d’effroi, le metteur en scène parvenant à les renouveler suffisamment pour éviter toute satiété liée à la répétition. Contorsionniste en diable et littéralement possédée par son rôle, Takako Fuji assure toujours le spectacle d’une manière unique, elle crève vraiment l’écran. La saga Ju-On/ The Grudge restera aussi la chronique d’une authentique performance.
Takashi Shimizu manifeste derechef la même intelligente exploitation des décors, rendant claustrophobe à souhait l’immeuble de Chicago, sans doute la meilleure séquence des trois. On apprécie par ailleurs les instannés japonais qu’il continue à parsemer au long du récit, mention spéciale à l’hôtel de passe à la fois high tech et ultra kitch ! Le fait que les âmes prises par Kayako lui deviennent soumises apporte un intéressant renouvellement horrifique, efficacement exploité jusqu’au final.
A côté de Takako Fuji, The Grudge 2 souffre également d’un casting inégal. Comme à son accoutumée, Jennifer Beals, son charme, sa présence, son raffinement, apportent immensément à son personnage connaissant des états d’âme particulièrement variés. La scène où elle ébouillante vif et assassine proprement son mari ouvre avec tonus les débats, tandis que l’on ne peut s’empêcher d’imaginer ce qu’en penserait la Bette Porter de The L Word. Le reste de la distribution résulte beaucoup plus dispensable, avec notamment une Amber Tamblyn jouant juste mais tellement moins marquante que Sarah Michelle Gellar lors du premier opus.
Celle-ci n’a guère manière à monter son talent, avec une participation centrée sur une seule séquence, réussie mais moins forte que d’autres du film. Sarah Michelle Gellar exprime néanmoins parfaitement les angoisses de Karen, même si brièvement et passe superbement le témoin ç Amber Tamblyn. Surtout on s’amuse de voir son personnage mourir lors d’une chute depuis le sommet d’un édifice, ce qui établit comme un fil rouge dans sa carrière, après le sacrifice de Buffy ou Scream 2.
Anecdotes :
L’équipe du film est la même que pour le premier volet de la saga, avec le producteur Sam Raimi, le réalisateur Takashi Shimizu (suggérant les idées de départ du scénario) et l’auteur Stephen Susco.
Takako Fuji interprète de nouveau Kayako (The Grudge Girl), qu’elle aura au total joué six fois, y compris dans des films de jeunesse de Shimizu. Ayant beaucoup grandi entretemps, Yūya Ozeki ne joue plus Toshio (désormais il s’agit de Ohga Tanaka). Il demeure toutefois crédité au générique pour des scènes de flash-back.
Shimizu choisit les acteurs japonais, les anglo-saxons (américains, canadiens et australiens) le furent par les producteurs.
Comme précédemment, le maquillage de Tayako nécessite deux heures de travail.
Le film connut un succès moindre que le premier opus, rapportant malgré tout près de 71 millions de dollars, pour un budget de 20 millions.
The Grudge 2 n’est pas un remake de The Ju-on 2, leurs histoires divergent totalement.
Le film voit les débuts au cinéma de Misako Uno, depuis devenue une vedette tous médias (télévisons, cinéma, télévision, chansons…) au Japon.
Afin de promouvoir la film, Sony fit diffuser sur internet trois courts métrages préalables à sa sortie et mettant en scène chacun une apparition horrifique de Kayako. Ils furent réalisés par Toby Wilkins, qui devait ultérieurement réaliser The Grudge 3 (2009).
Au début du générique, la traditionnelle image de Columbia Pictures (une représentation s’inspirant de la Statue de la liberté) se transforme fugacement en Kayako.
La première du film se déroula au parc de loisirs Knott's Berry Farm, ouvert pour l’occasion à l’ensemble de l’assistance. Le parc se situe à Buena Park, banlieue résidentielle du Grand Los Angeles comportant une forte population d’origine asiatique.
Le tournage eut lieu intégralement au Japon, alors qu'une partie du film se déroule aux Etats-Unis. Connaissant mal la culture et l’art de vivre américains, le chef décorateur Iwao Saito, collaborateur de longue date de Takashi Shimizu, se rendit à Chicago afin de concevoir les décors de concert avec John Marcynuk. Celui-ci fut notamment le directeur artistique de la série Dark Angel et deviendra celui de Supernatural, de 2007 à 2015.
L’extérieur censé représenter Chicago se situe en fait à Yokohama. Les décors intérieurs furent construits aux grands studios Tōhō de Tokyo, où furent notamment tournés les différents films d’Akira Kurosawa et les Godzilla originaux.
Amber Tamblyn (Aubrey), fille de Russ Tamblyn (West Side Story) avait auparavant participé à une autre adaptation d’un film d’épouvante japonais, The Ring (2002). Elle est notamment connue pour les rôles d’Emily Quatermaine (General Hospîtal) et de Martha Masters (House). Elle tient également le premier rôle dans la série Le monde de Joan (2003-2005). Elle participe à Buffy contre les Vampires en incarnant Janice Penshaw, la meilleure amie de Dawn (All the Way - 6.06).
La participation de Sarah Michelle Gellar ne s’étendit que sur un jour de tournage, l’actrice ne participant qu’au passage de la mort de son personnage. L’héroïne du film n’est plus Karen Davis, mais sa sœur Aubrey.
Le scénariste Stephen Susco a indiqué que le scénario dut être réécrit à plusieurs reprises, et qu’une des principales difficultés résidait dans le rôle tenu par Sarah Michelle Gellar. Les hésitations furent longues quant à l’importance de la présence de Karen, mais aussi du moment de son insertion, la trame du film n’étant pas chronologique. L’une d’une des versions prévoyait une participation atteignant près de la moitié du film.
Estuaire44- Empereur
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Re: Sarah Michelle Gellar
Prochainement sur vos écrans : The Return
Estuaire44- Empereur
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Re: Sarah Michelle Gellar
Deux nouvelles critiques sont en ligne dans la Saga Sarah Michelle Gellar!
Southland Tales (2006) :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/cinema/sarah-michelle-gellar/southland-tales
The Grudge 2 (2006) :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/cinema/sarah-michelle-gellar/the-grudge-2
Southland Tales (2006) :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/cinema/sarah-michelle-gellar/southland-tales
The Grudge 2 (2006) :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/cinema/sarah-michelle-gellar/the-grudge-2
Invité- Invité
Re: Sarah Michelle Gellar
Steed3003 a écrit:
Pour Scooby Doo, c'est un film jeunesse adapté d'un dessin animé pour la jeunesse, j'ai toujours été surpris de la violence des critiques, il ne fallait pas s'attendre à un Batman de Nolan.
C'est surtout qu'il affreusement mal réalisé (les effets spéciaux sont honteux à un tel niveau de budget...d'ailleurs ils sont honteux tout court), et peu fidèle au DA d'origine.
séribibi- Roi (Reine)
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Localisation : Mont de Marsan
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Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Sarah Michelle Gellar
Bien dessiné mais on ne reconnaît point du tout SMG.
séribibi- Roi (Reine)
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Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Sarah Michelle Gellar
The Return (The Return, 2006, ***)
Résumé :
Joanna Mills, une cadre commerciale, se rend au Texas pour affaires. En route elle est saisie d’étranges visions et d’inexplicables sentiments de déjà-vu, se souvenant d’endroits qu’elle n’a jamais visité, d’évènements qu’elle n’a jamais vécus. Ces phénomènes la conduisent à se rendre dans le comté rural de La Salle, au sud de l’Etat. Peu à peu, elle comprend que ses réminiscences sont celles d’une autre femme, ayant été assassinée par un inconnu. Tout en menant l’enquête elle se le lie à Terry Stahl, homme solitaire et violent, dont elle se sent étrangement proche.
Critique :
En salles le 10 novembre 2006, The Return reste un cas d’école d’un film aux nombreuse qualités, mais pâtissant d’un net décalage entre ce qui aura été promis et vendu au public (un thriller d’épouvante) et sa nature profonde (un récit introspectif au sein d’un environnement approché d’une manière quasi documentaire).
La bande annonce du film et la présence emblématique de Sarah Michelle Gellar, qui plus est en provenance directe de The Grudge 1 et 2., affichent en effet clairement la couleur, à propos d’un Fantastique horrifique. Et, certes, cette dimension demeure bien présente au sein du film. Mais elle se limite pour l’essentiel à une succession assez mécanique de Jump Scares classiques. Ces derniers se voient réalisés avec efficacité par Asif Kapadia, mais sans aucune originalité propre, même si l’on apprécie de jolis effets de miroirs et une nuit rendue angoissante à souhait.
Surtout, le récit dissémine ces scènes chocs au sein d’un parcours volontairement méandreux et au rythme très lent, en totale rupture de ton avec les récits coutumiers du genre. Certes le final rattrape quelque peu l’ensemble par son paroxysme tonitruant et sa course poursuite anxiogène, mais il est alors bien tard. De plus le Fantastique développé ne se dépare pas d’une approche classique, donc rapidement identifiable, du thème bien connu de la métempsychose. Ce thème de racine spiritualiste est présent dans la littérature dès Edgar Allan Poe (Metzengerstein, Morella, Le Portrait ovale), autant dire que l’on se situe en terrain connu. On devine donc rapidement le pot aux roses et la seule trame narrative à suspense demeurant, réside dans l’identité demeure, avec une ambigüité efficacement prolongée jusqu’à son terme autour de Terry Stahl.
Si le volet thriller d’épouvante ne convainc que médiocrement, l’on ressent clairement que l’intérêt du réalisateur, et le cœur du film, se situe dans son aspect quasi documentaire. The Return constitue un sublime album photo de paysages naturels, principalement des plaines désertiques à pertes de vue, où les quelques constructions humaines se dressent sous un ciel gris. La Salle, ses teintes froides, son intemporalité figée et ses habitants saisis sur le vif constituent le point d’intérêt central de Kapadia, qui filme sublimement l’ensemble aidé par une musique d’ambiance particulièrement évocatrice.
Cet ensemble rejoint son sens aigu du panorama et de l’évocation des beautés surhumaines de la nature déserte, et du mode de vie de ses rares habitants, ici concernant le Texas profonde et rural. On renoue pleinement avec la veine de The Warrior (2001), pour le Rajasthan et, ultérieurement, d’Ali et Nino (2015) pour l’Azerbaïdjan. Après l’échec du The Return, de manière caractéristique, Asif Kapadia s’orientera davantage vers le documentaire de prestige, notamment pour le compte de la BBC. Ses portraits d’Ayrton Senna (Senna, 2010) et d’Amy Winehouse (Amy, 2015) connaitront d’ailleurs un grand retentissement.
Le paysage, similairement décor d’un récit ascétique et épure quasi métaphysique, devient un protagoniste à part entière. Il accompagne pleinement l’évocation du voyage intimiste de Karen, femme divisée, entre deux âmes plutôt qu’entre deux personnalités, et cherchant une improbable réunification dans la résolution de l’énigme de son double passé. Un thème où l’on pourra retrouver des consonances bouddhiques et trouvant le véhicule idéal en Sarah Michelle Gellar.
Bien loin du simple registre de la Scream Queen, qu’elle sait pleinement retrouver à l’occasion, l’actrice apparaît ici totalement habitée par son rôle. Supportant aisément le poids de l’ensemble d’un film centré sur son personnage, elle exprime à merveille le trouble profond de Joanna, son angoisse mais aussi sa volonté inextinguible de déchiffrer le puzzle éclaté de son identité. Un rôle magnifique. Ses partenaires, tous excellents, lui donnent la répartie avec beaucoup de sensibilité et de véracité.
Outre son l’accueil public du The Return souffrit du décalage entre son style narratif très à part l’attente d’émotions fortes qu’il avait suscité, mais The Return, thriller imparfait, reste un superbe film profondément artistique et aux troublantes résonnances spirituelles. (***)
Anecdotes :
Le film fut un échec commercial, rapportant près de 12 millions de dollars, pour un budget de 15 millions.
Hormis sa bande annonce, le film ne bénéficia d’aucune promotion, Sarah Michelle Gellar n’étant pas disponible. L’actrice participait alors au tournage de Possession, à Vancouver. La traditionnelle première n’eut pas lieu non plus.
Le film fut présenté en sélection officielle au Festival international du film fantastique de Gérardmer, en février 2007. La sortie française en salles eut lieu en décembre 2007/
L’action se situe à La Salle. Il s’agit d’un comté rural du sud du Texas, nommé ainsi en l’honneur du français René-Robert Cavelier de La Salle (1643-1687) qui explora les territoires situés entre la vallée du Saint-Laurent et le delta du Mississippi, du Québec à la Louisiane.
Le tournage se déroula effectivement au Texas, à Austin.
Résumé :
Joanna Mills, une cadre commerciale, se rend au Texas pour affaires. En route elle est saisie d’étranges visions et d’inexplicables sentiments de déjà-vu, se souvenant d’endroits qu’elle n’a jamais visité, d’évènements qu’elle n’a jamais vécus. Ces phénomènes la conduisent à se rendre dans le comté rural de La Salle, au sud de l’Etat. Peu à peu, elle comprend que ses réminiscences sont celles d’une autre femme, ayant été assassinée par un inconnu. Tout en menant l’enquête elle se le lie à Terry Stahl, homme solitaire et violent, dont elle se sent étrangement proche.
Critique :
En salles le 10 novembre 2006, The Return reste un cas d’école d’un film aux nombreuse qualités, mais pâtissant d’un net décalage entre ce qui aura été promis et vendu au public (un thriller d’épouvante) et sa nature profonde (un récit introspectif au sein d’un environnement approché d’une manière quasi documentaire).
La bande annonce du film et la présence emblématique de Sarah Michelle Gellar, qui plus est en provenance directe de The Grudge 1 et 2., affichent en effet clairement la couleur, à propos d’un Fantastique horrifique. Et, certes, cette dimension demeure bien présente au sein du film. Mais elle se limite pour l’essentiel à une succession assez mécanique de Jump Scares classiques. Ces derniers se voient réalisés avec efficacité par Asif Kapadia, mais sans aucune originalité propre, même si l’on apprécie de jolis effets de miroirs et une nuit rendue angoissante à souhait.
Surtout, le récit dissémine ces scènes chocs au sein d’un parcours volontairement méandreux et au rythme très lent, en totale rupture de ton avec les récits coutumiers du genre. Certes le final rattrape quelque peu l’ensemble par son paroxysme tonitruant et sa course poursuite anxiogène, mais il est alors bien tard. De plus le Fantastique développé ne se dépare pas d’une approche classique, donc rapidement identifiable, du thème bien connu de la métempsychose. Ce thème de racine spiritualiste est présent dans la littérature dès Edgar Allan Poe (Metzengerstein, Morella, Le Portrait ovale), autant dire que l’on se situe en terrain connu. On devine donc rapidement le pot aux roses et la seule trame narrative à suspense demeurant, réside dans l’identité demeure, avec une ambigüité efficacement prolongée jusqu’à son terme autour de Terry Stahl.
Si le volet thriller d’épouvante ne convainc que médiocrement, l’on ressent clairement que l’intérêt du réalisateur, et le cœur du film, se situe dans son aspect quasi documentaire. The Return constitue un sublime album photo de paysages naturels, principalement des plaines désertiques à pertes de vue, où les quelques constructions humaines se dressent sous un ciel gris. La Salle, ses teintes froides, son intemporalité figée et ses habitants saisis sur le vif constituent le point d’intérêt central de Kapadia, qui filme sublimement l’ensemble aidé par une musique d’ambiance particulièrement évocatrice.
Cet ensemble rejoint son sens aigu du panorama et de l’évocation des beautés surhumaines de la nature déserte, et du mode de vie de ses rares habitants, ici concernant le Texas profonde et rural. On renoue pleinement avec la veine de The Warrior (2001), pour le Rajasthan et, ultérieurement, d’Ali et Nino (2015) pour l’Azerbaïdjan. Après l’échec du The Return, de manière caractéristique, Asif Kapadia s’orientera davantage vers le documentaire de prestige, notamment pour le compte de la BBC. Ses portraits d’Ayrton Senna (Senna, 2010) et d’Amy Winehouse (Amy, 2015) connaitront d’ailleurs un grand retentissement.
Le paysage, similairement décor d’un récit ascétique et épure quasi métaphysique, devient un protagoniste à part entière. Il accompagne pleinement l’évocation du voyage intimiste de Karen, femme divisée, entre deux âmes plutôt qu’entre deux personnalités, et cherchant une improbable réunification dans la résolution de l’énigme de son double passé. Un thème où l’on pourra retrouver des consonances bouddhiques et trouvant le véhicule idéal en Sarah Michelle Gellar.
Bien loin du simple registre de la Scream Queen, qu’elle sait pleinement retrouver à l’occasion, l’actrice apparaît ici totalement habitée par son rôle. Supportant aisément le poids de l’ensemble d’un film centré sur son personnage, elle exprime à merveille le trouble profond de Joanna, son angoisse mais aussi sa volonté inextinguible de déchiffrer le puzzle éclaté de son identité. Un rôle magnifique. Ses partenaires, tous excellents, lui donnent la répartie avec beaucoup de sensibilité et de véracité.
Outre son l’accueil public du The Return souffrit du décalage entre son style narratif très à part l’attente d’émotions fortes qu’il avait suscité, mais The Return, thriller imparfait, reste un superbe film profondément artistique et aux troublantes résonnances spirituelles. (***)
Anecdotes :
Le film fut un échec commercial, rapportant près de 12 millions de dollars, pour un budget de 15 millions.
Hormis sa bande annonce, le film ne bénéficia d’aucune promotion, Sarah Michelle Gellar n’étant pas disponible. L’actrice participait alors au tournage de Possession, à Vancouver. La traditionnelle première n’eut pas lieu non plus.
Le film fut présenté en sélection officielle au Festival international du film fantastique de Gérardmer, en février 2007. La sortie française en salles eut lieu en décembre 2007/
L’action se situe à La Salle. Il s’agit d’un comté rural du sud du Texas, nommé ainsi en l’honneur du français René-Robert Cavelier de La Salle (1643-1687) qui explora les territoires situés entre la vallée du Saint-Laurent et le delta du Mississippi, du Québec à la Louisiane.
Le tournage se déroula effectivement au Texas, à Austin.
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Re: Sarah Michelle Gellar
Prochainement sur vos écrans, la comédie romantique Une fille à la page (Suburban Girl)
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