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Saga "Angélique, Marquise des Anges"

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Message  Estuaire44 Mer 17 Aoû 2016 - 20:10

Comme pour SMG, seront prochainement chroniquées  au fil de l'eau les tumultueuses et enfiévrées aventures de l'indomptable Angélique, sous le règne du Roi Soleil (mais aussi, et surtout, dans la France des années 60).

Seront donc abordés : .

- Angélique, Marquise des Anges, 1964
- Merveilleuse Angélique, 1965
- Angélique et le Roy, 1966
- Indomptable Angélique, 1967
- Angélique et le Sultan, 1968

https://www.youtube.com/watch?v=mbdNcloLP08


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Message  Dearesttara Mer 17 Aoû 2016 - 20:14

Estuaire44 a écrit:
Comme pour SMG, seront prochainement chroniquées  au fil de l'eau les tumultueuses et enfiévrées aventures de l'indomptable Angélique, sous le règne du Roi Soleil (mais aussi, et surtout, dans la France des années 60).

mdr mdr Oui, en effet. J'ai dû regarder la saga au moins quatre fois dans son entier (surtout quand j'étais ado). Elle est devenue de plus en plus nanarde à mes yeux, mais c'est rythmé et plaisant, j'en reste nostalgique. Ah Michèle... love
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Message  séribibi Mer 17 Aoû 2016 - 20:19

Décidément Estuaire, tu aimes le kitsch, c'est dingue ! Razz
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Message  Estuaire44 Mer 17 Aoû 2016 - 20:37

Même mes cerises sont au kitsch !  Laughing

Je n'ai pas revu les films depuis longtemps, donc c'est à confirmer, mais selon moi, contrairement à la soporifique Sissi impératrice,  les films valent encore le coup, par leur vitalité et leurs dialogues finement ciselés. Et puis la Mercier, plus belle et sensuelle encore que la Bardot... queen love


Photos promotionnelles de 1964, prises au Louvre  Ha, les splendeurs du Grand Siècle...

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Message  Estuaire44 Mer 17 Aoû 2016 - 21:11

La sublime bande son de Michel Magne, véritable album souvenir des films

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Message  Camarade Totoff Dim 21 Aoû 2016 - 10:39

Je n'ai vu que le premier mais il m'avait bien plu. Avec le talent d'Estuaire, le risque est que je me mette à regarder les autres !
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Message  Estuaire44 Dim 21 Aoû 2016 - 12:51

Merci, on va tâcher ! hein
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Message  Dearesttara Dim 21 Aoû 2016 - 12:59

Les films sont tous plus ou moins du même moule : Angélique sort de sa situation initiale, court après Geoffrey, abandonne, se met à poil, se maque avec un autre avec plus ou moins de consentement, se fait courtiser par tout le monde, se met à poil, se frite avec des bad guys aidé d'un sidekick, déclare qu'elle est une femme libérée même si tu sais c'est pas si facile, se met à poil, etc.

Bon, si on aime le premier, je serais surpris qu'on aime pas les suivants. Je crois qu'il y a quand même un crescendo de kitsch, le sommet étant certainement atteint avec le Sultan !
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Message  séribibi Dim 21 Aoû 2016 - 13:04

C'est tout-à-fait ça ! mdr

Le sultan c'est le pire ; le 1er est quand même meilleur que les autres.
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Message  Philo Lun 22 Aoû 2016 - 13:29

Estuaire44 a écrit:
Comme pour SMG, seront prochainement chroniquées  au fil de l'eau les tumultueuses et enfiévrées aventures de l'indomptable Angélique, sous le règne du Roi Soleil (mais aussi, et surtout, dans la France des années 60).

Seront donc abordés : .

- Angélique, Marquise des Anges, 1964
- Merveilleuse Angélique, 1965
- Angélique et le Roy, 1966
- Indomptable Angélique, 1967
- Angélique et le Sultan, 1968

https://www.youtube.com/watch?v=mbdNcloLP08

Excellent, je suis pour !
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Message  Camarade Totoff Mar 23 Aoû 2016 - 10:37

Une question : est-il prévu de chroniquer le remake sorti récemment avec Gérad Lanvin et Nora Arnezeder ?

Pas sûr que ce soir utile toutefois...
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Message  Estuaire44 Mar 23 Aoû 2016 - 11:29

Non, je n'ai pas le DVD et je n'ai pas envie de l'acheter, ce que j'avais aperçu du film ne m'ayant pas convaincu. Selon moi tenter de rendre Angélique davantage sombre et réaliste est un contre-sens absolu, les films fonctionnent car ils relèvent de la pure fantaisie. Et puis, Angélique sans Michelle Mercier... Je l'évoquerai par contre dans les "Anecdotes" d'Angélique et le Sultan.

Par contre je me pose la question pour le Don Camillo de Terence Hill. Honnêtement le film est sympathique et j'ai le DVD, je le traiterai sans doute.
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Message  Dearesttara Mar 23 Aoû 2016 - 13:43

Euh, E44, tu comptes aussi chroniquer les Don Camillo ? Non, je dis ça, et puis ensuite, on finit par avoir un dossier sur la 7e compagnie. Saga "Angélique, Marquise des Anges" 3190-je-suis-lourd
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Message  Estuaire44 Mar 23 Aoû 2016 - 13:57

Ah mais je l'avais déjà annoncé dans le fil appel aux contributeurs. Comme c'était dans la section "demandé par nos lecteurs" et que j'ai les DVD... J'aime beaucoup Don Camillo, je n'ai aucun problème avec ça. Et puis quelqu'un capable de parler au Seigneur en direct les ptits gars de Supernatural auraient bien aimé en avoir un sous la main...
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Message  séribibi Mar 23 Aoû 2016 - 14:38

Estuaire44 a écrit:
Non, je n'ai pas le DVD et je n'ai pas envie de l'acheter, ce que j'avais aperçu du film ne m'ayant pas convaincu. Selon moi tenter de rendre Angélique davantage sombre et réaliste est un contre-sens absolu, les films fonctionnent car ils relèvent de la pure fantaisie. Et puis, Angélique sans Michelle Mercier... Je l'évoquerai par contre dans les "Anecdotes" d'Angélique et le Sultan.

Par contre je me pose la question pour le Don Camillo de Terence Hill. Honnêtement le film est sympathique et j'ai le DVD, je le traiterai sans doute.  

Il suffit juste de lire les critiques entendues un peu partout lors de la sortie du film et qui furent globalement assassines (pour ne pas dire "totalement"). L'ayant vu, je confirme qu'il n'y avait rien à sauver dans ce truc qui fut incontestablement THE nanar de l'année 2014.
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Message  Estuaire44 Mar 23 Aoû 2016 - 14:47

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Message  Dearesttara Mar 23 Aoû 2016 - 14:55

Ah mais un remake de Don Camillo avec Castiel, je prends tout de suite ! Laughing
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Message  Estuaire44 Mer 24 Aoû 2016 - 11:52

Sur l'excellent site http://php88.free.fr/bdff/

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Message  Estuaire44 Jeu 25 Aoû 2016 - 18:01

Si la chaleur me laisse un peu de répit (parce que là c'est torchon carpette), ce weed end sur vos écrans : Angélique, Marquise des Anges.

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Message  Estuaire44 Mar 30 Aoû 2016 - 16:28

Angélique, Marquise des Anges (1964, ****)

Résumé :

En 1657, dans la France d’un Roi Soleil illuminant l’Europe de tous ses feux, la jeune et sublime Angélique de Sancé de Monteloup doit au sortir du couvent, épouser Joffrey de Peyrac. Sa famille, de noblesse ancienne mais impécunieuse, a en effet besoin de la dot offerte par ce Comte dont la fortune n’a d’égale que la sulfureuse réputation d’alchimiste. D’abord horrifiée par ce mari hideux et boiteux, Angélique va découvrir en lui un homme extraordinaire. Une indéfectible passion  unit dès lors les deux époux. Toutefois, de passage dans leur château, Louis XIV prend vite ombrage de l’insolente fortune de Peyrac, ainsi que de la fascinante beauté de son épouse. L’irascible fierté de Joffrey achève de le perdre et il est arrêté pour sorcellerie. Une diabolique cabale se déchaîne alors contre Angélique, par avidité mais aussi par vengeance, car elle a jadis fait échouer une conspiration menée par la Fronde. Elle trouve refuge à la Cour des Miracles, où elle retrouve Nicolas, son amour de jeunesse. Elle va y devenir la Marquise des Anges, adorée des gueux. Aidée par ses amis, elle va mener un combat désespéré afin de sauver Joffrey, promis au bûcher malgré les efforts de l’avocat Desgrez.


Critique :

Avant de devenir une figure mythique du grand et du petit écran français, Angélique fut un personnage littéraire. Entre 1956 et 1985, aidée par son mari Serge pour la documentation historique, Anne Golon écrivit treize romans narrant les aventures d’Angélique, personnage formidablement moderne. Ces livres connurent un grand succès : traduits en vingt-sept langues, on estime leurs ventes à 150 millions d’exemplaires.

Ces aventures historiques, composant notamment une fresque détaillée du règne à nul autre semblable de Louis le Grand. Ils se lisent toujours avec grand plaisir aujourd’hui. Le passage de l’écrit à l’image assuré par Bernard Borderie (assisté de Claude Brulé et Frédéric Cosne) s’avère de grande qualité, aboutissant à une version réellement optimisée pour le cinéma, tant du point de vue de l’univers d’Angélique que de l’héroïne elle-même.

A rebours du film, la saga d’Anne Golon se montrait particulièrement abondante en personnages et faits historiques. Bien entendu les scénaristes doivent couper dans cette masse documentaire, mais ils le font avec un goût très sûr. Les personnages clés de l’intrigue (Condé, Monsieur, La Grande Demoiselle…) se voient conservés et croqués avec verve, même si cela parfois d’une certaine latitude vis-à-vis de la véracité. Les grands avènements historiques se trouvent pareillement passés sous silence, ou relégués en arrière-fond, afin de ne pas rompre la vivacité du récit.

De manière caractéristique la première rencontre entre Louis et Angélique se déroule au retour des noces avec Marie-Thérèse à Saint-Jean-de Luz, et non plus au cours de celles-ci, ce qui donnait lieu à d’amples considérations. On remarque également la quasi-disparition des dates scandant et encadrant le récit, ce qui donne au spectateur l’impression que les événements galopent, alors que plusieurs années se passent. Au total, tout en la profilant pour le cinéma, le film parvient à demeurer fidèle aux grandes lignes de l’intrigue originelle. Il en ira à peu près de la sorte pour les opus suivants, hormis les deux derniers.

Certes le scénario utilise largement le temps ainsi dégagé pour mettre le focus sur la romance entre Angélique et Joffrey, mais aussi Nicolas. Certes davantage érotisée que dans les romans, pour autant l’héroïne ne se voit pas réduite à ses seuls émois. Elle se bat autant qu’elle le peut et avec les armes qui sont les siennes contre une société patriarcale et machiste clairement dénoncée tout au long du film. De ce fait Angélique demeure, elle aussi, emblématique de ces années 60 voyant s’esquisser la libération de la femme et des mœurs, même de manière encore partielle

Des deux côtés de l’écran, le mouvement demeure encore limité et la fougueuse Angélique ne conçoit en définitive ses amours qu’à travers le mariage. Cette saveur Sixties apporte beaucoup au film de nos jours, bien à rebours d’un kitsch dépassé, on aime à y retrouver une plaisante saveur de madeleine, avec ce jeu, ces coiffures, ses maquillages, cette tonalité de capes et d’épées délicieusement d’époque. Même l’affirmation d’une grandeur nationale obtenue sous l’égide d’un chef charismatique trouve un écho dans une France du Général ayant, en 1964, laissé derrière elle les tumultes algériens et connaissant alors son apogée.

D’un point de vue purement cinématographique, Angélique, Marquise des Anges se révèle également digne d’éloges. Selon les normes d’alors, et n’ayant guère souffert du passage des années, sa mise en scène s’avère alerte, avec des effets très variés et un souffle authentique, à l’unisson d’un scénario riche en péripéties. Certes, comme souvent là aussi parmi les productions 60’s, les décors font très décors (l’intérieur du château de Peyrac, le couloir dérobé, la cour des miracles, la salle de justice…). On se croirait parfois dans un épisode richement doté du Saint, mais l’ensemble du travail de production relève néanmoins d’une remarquable qualité.

La splendeur des costumes de Rosine Delamare  apporte beaucoup à la splendeur inaltérée du film, avec, là aussi, une écorne bienvenue à la réalité historique, pour le plus grand plaisir des yeux (les vêtures des dames résultent nettement plus sensuelles qu’en réalité). Le scénario sait d’ailleurs en jouer, la sévère tenue espagnole d’une Marie-Thérèse en provenance de l’Escurial met ainsi idéalement en valeur la splendeur de la tenue d’Angélique, qui laisse en outre peu de place à l’imagination. Il en va pareillement pour les magnifiques châteaux retenus, tous parfaitement en accord avec la fortune et le prestige de leur propriétaire.

L’aspect visuel du film est clairement pensé sans sa globalité par la mise en scène. L’interaction obtenue entre costumes, bâtiment et décors évoque avec splendeur le Grand Siècle, selon une imagerie avec lequel il se confond désormais pour son public, tant l’écho du film se réitère à chaque rediffusion. Mais la musique, peut-être le chef-d’œuvre de Michel Magne, apparaît également essentielle. Mariant habilement romantisme et baroque, elle donne lieu à plusieurs morceaux de bravoure, dont le thème de la Marquise des Anges lui-même, dont les acensions pianistiques sont inoubliables. Variée, la bande son irrigue précieusement de nombreuses scènes du film, avec un grand pouvoir d’évocation.

Mais le meilleur atout du film réside sans doute dans sa distribution. Bien servis les dialogues finement ciselés de Daniel Boulanger, plusieurs des meilleurs comédiens de l’époque viennent délivrer un récital. On admirera ainsi un Yves Barsacq impérial en procureur très anachronique (mais qu’importe), Madeleine Lebeau évoquer une très tonique Grande Demoiselle (que l’on retrouvera malheureuse plus par la suite), François Mestre incarner avec délectation un Condé relevant de la  meilleure tradition des félons de cinéma, etc. Giuliano Gemma et la brune Rosalba Neri s’insèrent correctement au sein de la distribution, ce qui ne va pas toujours de soi dans les coproductions internationales.

Si Claude Giraud, de la Comédie française, n’a encore guère ici l’occasion de briller (Plessis-Bellières restera l’un des personnages des romans les plus sacrifiés), Jacques Toja également sociétaire – et futur administrateur – de la Compagnie, crée déjà avec classe et brio un savoureux Louis XIX, se rêvant en Soleil, mais aux très humaines faiblesses. Avec un talent et une personnalités déjà hors normes il confère à Desgrez un piquant tout à fait irrésistible, entre humour cynique et ruse madrée. On s’amusera de constater que le molosse de cet avocat alors si anti- système et rebelle se nomme Sorbonne, quatre ans avant les avènements de Mai 1968.

Mais c’est bien entendu le duo vedette, désormais devenu mythique, qui focalise l’attention.  Le passage de l’écrit à l’image rend bien entendu Joffrey de Peyrac bien moins repoussant qu’il ne le paraissait initialement dans les romans. On peut légitimement douter qu’une seule des spectatrices d’Angélique, Marquise des Anges (film également parfaitement calibré pour le public féminin) ait jamais trouvé Robert Hossein laid. Mais il en incarne idéalement l’aura et le sombre charisme, ainsi que la dimension aventureuse à la Alexandre Dumas. L’acteur accomplit l’exploit de rendre aussi crédible que possible ce personnage plus grand que la vie. Lui et Michèle Mercier créent d’emblée une puissante alchimie valant au film plusieurs moments irrésistiblement romantiques (la fameuse scène de la statue antique, le duel, les adieux, l’échange de regard au procès..).

Aussi lumineuse que Robert Hossein est ténébreux, Michèle Mercier n’a toutefois pas besoin de son partenaire pour crever l’écran. Passée par la Nouvelle vague et un fructueux détour par l’Italie, sa carrière atteint ici son apothéose, mais l’actrice connaîtra par la suite bien un mal à s’affranchir d’un rôle l’ayant propulsé au rang de Sex symbol des 60’s, à l’instar d’une Bardot. On lui a parfois reproché de ne pas être une actrice de composition et certes d’autres choix auraient été envisageables pour incarner Angélique à l’écran. Bernard Borderie aurait ainsi pu retenir Michèle Grellier, elle aussi de la Comédie française, avec le quel il vient de remporter un beau succès avec Le Chevalier de Pardaillan (1962) et qu’il retrouvera ultérieurement dans Gaston Phébus (1978). Mais Angélique, Marquises des Anges n’aurait dès lors plus représenté qu’un très bon film en costumes parmi tant d’autres.

Car c’est bien à la personnalité irrésistible de naturel et à l’inouïe sensualité de Michèle Mercier que le film doit sa spécificité et son attrait inaltéré. l’apport de l’actrice va d’ailleurs bien au-delà de l’érotisme autrefois frissonnant et aujourd’hui bien léger de la production. Sa incroyable vitalité et son énergie subliment des péripéties délicieusement kitsch en l’aventure épique d’une vie. Michèle Mercier suscite une formidable empathie pour Angélique, faisant que le spectateur prend toujours fait et cause avec la même passion pour la Marquise. Son chien et son pétillement achève de ériger Angélique en héroïne moderne, bien décidée à devenir maîtresse de son destin et à tracer sa voie dans un monde encore si dominé par les hommes. C’est bien pour ce rayonnement unique que le public poursuivra le voyage en sa compagnie, sur le chemin de Versailles.

Anecdotes :

En salles le 8 décembre 1964, le film va connaître un très grand succès. Avec 2 958 684 entres, Angélique Marquise des Anges devient le onzième plus grand succès du box office français parmi les films sortis cette année-là. Le classement reste néanmoins largement dominé par Le Gendarme de St-Tropez et ses 7 809 334 entrées.

L’écho rencontré auprès du public va susciter la réalisation de quatre suites : Merveilleuse Angélique (1965), Angélique et le Roy (1966), Indomptable Angélique (1967) et Angélique et le Sultan (1968). Les box office demeurera toujours conséquent, mais le succès ira régulièrement décroissant. Initialement programmé un sixième film ne sera finalement pas tourné, suite aux résultats moindres que prévus d’ Angélique et le Sultan.

La popularité persistante du film se voit soulignée par ses multiples rediffusions. Comme chacun des autres opus de la saga, il continue à connaître des audiences fort correctes lors de ces passages devenus un rituel de la télévision française. D’après le Centre National du Cinéma, la saga a été diffusée 19 fois au petit écran, ce qui le situe dans le groupe de tête de note cinéma. Le record reste malgré tout fixé à 26, pour le trio formé par Ne nous fâchons pas, Le Pacha et La Traversée de Paris

En 1995, Angélique, Marquise des Anges fut adaptée au théâtre par Alain Decaux (qui avait déjà participé à l’écriture d’Angélique et le Roy). Nantie d’un budget de 70 millions de francs, la pièce fut produite et mise en scène par Robert Hossein, au Palais des Sports de Paris. Au terme de ses 130 représentations, elle connut un indéniable succès. Hossein y reprend son rôle de Joffrey de Peyrac, mais choisit une jeune comédienne, Cécile Bois (aujourd’hui aragonite de Candice Renoir), pour incarner Angélique. La communication autour de la pièce s’organisera également pour partie autour de cette nouveauté. Cette situation devait entraîner une brouille, qui durera plusieurs années, avec Michèle Mercier.

En 2013, Ariel Zeitoun réalise un remake d’Angélique, Marquise des Anges, avec Gérard Lanvin et Nora Arnezeder en duo vedette. Le film se veut plus sombre et réaliste que son prédécesseur, plus proche des romans historiques d’Anne Golon également. Malgré un confortable budget de 15 000 000 d’euros, il connut un échec à la foi critique et public, avec moins de 116 000 entrées au total.

Michel Magne fut un important compositeur de musiques de cinéma durant les années 60 et 70, comptant 73 bandes originales à son actif. Il collabora régulièrement avec Jean Yanne et fut également l’auteur de la fameuse musique de Cinq colonnes à la une. En  1964 il a déjà créé les mélodies de films aussi connus qu’Un singe en hiver, Mélodie en sous-sol ou encore Tontons flingueurs. Les Fêtes de fin d’année révèlent au public les musiques d’Angélique, Marquise des Anges, dont le fameux thème de l’héroïne, mais aussi celles de Fantômas, sorti simultanément. Magne se suicidera en 1984, suite à la faillite de son studio d’enregistrement situé au Château d’Hérouville et qui avait longtemps accueilli des grands noms de la chanson.

Le film est un coproduction internationale, et ses scènes en intérieur furent tournées aux Studios de Boulogne et à  Cinecittà.

Outre Versailles, les différents châteaux vus lors des scènes en extérieur sont les suivants : Tanlay (résidence de Peyrac), Marigny le Cahouët (résidence du baron de Sancé de Monteloup) et Esclimont (résidence de Plessis-Bellière), ainsi que  l’abbaye de Fontenay (le couvent).

Saga "Angélique, Marquise des Anges" Mar10

Saga "Angélique, Marquise des Anges" Mar110

Saga "Angélique, Marquise des Anges" Mar210

Saga "Angélique, Marquise des Anges" Mar310

Saga "Angélique, Marquise des Anges" Mar410

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Saga "Angélique, Marquise des Anges" Mar610
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Message  Estuaire44 Mar 30 Aoû 2016 - 20:45

Prochainement sur vos écrans : Merveilleuse Angélique

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Message  séribibi Mar 30 Aoû 2016 - 22:59

Excellente critique, richement détaillée et documentée. Le meilleur épisode de la saga, de loin !
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Message  Estuaire44 Mer 31 Aoû 2016 - 9:24

Merci ! Oui, je suis d'accord le premier volet est clairement le meilleur de la saga (de même que le plus proche des romans), même si les deux suivants tiennent encore la route. Les deux derniers...

La très belle affiche belge du film :

Saga "Angélique, Marquise des Anges" Film1_belge1

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Message  Dearesttara Mer 31 Aoû 2016 - 12:49

Merveilleuse, indomptable critique, Estuaire ! cheers Le 3 vaut bien à mon sens le 1, son regard sur la cour du Roy est souvent acrimonieux et grinçant.
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Message  Camarade Totoff Mer 31 Aoû 2016 - 13:07

Excellente critique, bravo !
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Message  Estuaire44 Mer 31 Aoû 2016 - 14:08

Merci ! J'aime effectivement bien le 3, également pour ses superbes vues de Versailles, sa version assez irrésistible de l'Affaire des Poisons (et sa Marquise des Ombres), la rivalité avec la Montespan, le numéro hallucinant de Sami Frey etc. Un très bon cru.

Pour l'anecdote François Forestrier a listé Angélique et le Sultan dans son bouquin de référence,  Les 101 nanars ("l'anthologie du cinéma affligeant (mais hilarant)").

Le texte ici : Angélique et le Sultan
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Message  Dearesttara Mer 31 Aoû 2016 - 15:02

Je crois que je vais acheter le bouquin, l'auteur a une verve pas possible ! mdr
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Message  Estuaire44 Mer 14 Sep 2016 - 7:43

Merveilleuse Angélique (1965, ***)

Résumé :

Après la mort de Joffrey de Peyrac, Angélique réside à la Cour des Miracles, sous la protection de son amant Nicolas. Mais celui-ci meurt lors d’une rixe fomentée par un rival. Arrêtée, la Marquise parvient à quitter libre le Châtelet, après en avoir charmé le capitaine. Elle se lance alors avec succès dans la restauration. Son établissement est détruit et un enfant assassiné, lors d’une fête dévoyée par Monsieur et les Grands, malgré l’opposition de Plessis-Bellières. Avec l’aide d’un nouvel amant, le Poète crotté, Angélique publie des pamphlets révélant les noms des assassins, mais à l’instigation du Roi, Desgrez fait cesser l’entreprise avant que Monsieur ne soit compromis. En échange, la Marquise peut faire fortune dans le commerce du chocolat, tandis que le Poète se laisse pendre, car la sentant s’éloigner. Angélique tombe alors amoureuse de Plessis-Bellières, mais le couple doit faire face à plusieurs crises, dont la menace représentée par le Prince de Condé. Les amants peuvent ensuite s’épouser avec la bénédiction du Roi.

Critique :

Merveilleuse Angélique confirme malheureusement le règle voulant que le deuxième opus d’une saga égale rarement le premier. Son moindre impact se doit à plusieurs causes. Inévitablement, le film ne bénéficie plus de l’effet de surprise, parfois de sidération, qui éleva Angélique, Marquise des Anges au rang d’évènement. L’absence de Joffrey de Peyrac prive la narration d’un élément essentiel, ainsi que l’alchimie existant entre Michèle Mercier et Robert Hossein. Cela se ressent d’autant plus fortement que l’absent ne se voit que rarement évoqué au fil de l’intrigue. Les dialogues semblent moins claquer que lors du premier opus, avant de gagner en brio en dernière partie, avec les mots d’esprit propres à la fréquentation des salons et de la Cour, un élément en soi déjà annonciateur du succès d’Angélique et le Roy.  

Toutefois Merveilleuse Angélique pâtit avant tout de sa structure narrative. En effet, en lieu et place du tumultueux roman d’une vie que représentait Angélique, Marquise des Anges, on trouve ici une intrigue clairement découpée en trois parties, chacune organisée autour d’un amant de l’héroïne : Nicolas, le Poète crotté et Plessis-Bellières (un mariage et deux enterrements). Cette forme, évoquant quelque peu ces films à sketchs où Michèle Mercier connut le succès, suscite un fractionnement et une redondance privant le récit d’une partie de son allant.

Cela implique également que, passant d’un segment à l’autre, la psychologie d’Angélique connaisse parfois des sauts trop brusques. Entre la deuxième et la troisième partie, la Marquise passe ainsi brusquement de l’ivresse de la vengeance à un réalisme avoisinant le cynisme conditio nécessaire à so succès. Au total, l’évolution psychologique du personnage résulte insuffisamment lissée et progressive pour ne pas y perdre en crédibilité.

Comme souvent dans les films très segmentés, les différentes parties paraissent inégales, ici de façon très liée à la personnalité et l’interprète de l’amant. L’allant de Giuliano Gemma apporte de la fraicheur au plaisamment daté Nicolas, et la prestation de Jean-Louis Trintignant dans le rôle si romantique du Poète crotté demeure l’un des grands souvenirs de la saga. Par contre le jeu assez déclamatoire de Claude Giraud prive Plessis-Bellières d’une partie de son intérêt, d’autant que le personnage  se voit ici réduit à un butor imbuvable. Cela rend peu crédible la soudaine romance avec Angélique,,, même si le scénario veille  bien entendu à soigneusement le distinguer des sinistres camarillas de Monsieur et du Prince de Condé. Heureusement le troisième segment se rattrape en renouant avec l’univers du premier opus et le faste du grand Siècle, un mouvement là aussi prometteur pour la suite.

Au-delà de ces développements, l’adaptation du roman résulte plus inégale que lors du premier volet de la saga. L’ascension d’Angélique depuis les ténèbres de la Cour des Miracles jusqu’au Soleil de Versailles fut l’occasion pour Anne Golon d’évoquer avec puissance l’envers du décor du XVIIe siècle, populaire ou misérable. On ne dira jamais assez à quel point les livres constituent un fresque captivante et détaillée du règne, Cet aspect se voit quelque peu négligé au profit des  tribulations d’Angélique de Sancé. On regrettera également une relative édulcoration du texte ; Si le meurtre sordide de l’enfant demeure incontournable, les horreurs de la maison du grand Coërse ou du Cimetière des Saints-Innocents se voient à peine évoquées. Il est vrai qu’elles se situent bien au-delà des conventions du cinéma de l’époque.

Merveilleuse Angélique bénéficie toutefois des traditionnels atouts de la saga, avec un travail de production toujours de grande qualité. La reconstitution historique s’avère toujours plaisante à l’œil, avec un grand soin apporté aux costumes et aux très beaux décors de René Moulaert. Même si les scènes en extérieur s’avèrent plus rares que précédemment, on retrouve avec plaisir le château de Plessis-Bellières, tandis que la splendeur du Grand canal autorise une mémorable conclusion du film. Si elle conserve heureusement le magnifique thème de la Marquise, la bande-son de Michel Magne sait introduire de nouvelles partitions réussies et évocatrices.

Le film sait également de nouveau trouver un bon équilibre entre l’univers foisonnant des romans et les nécessités scénaristiques : si nombre de personnages historiques disparaissent, on en conserve suffisamment pour conserver son cachet au récit. Quelques belles rencontres s’y déroulent, avec le Louis XIV du toujours excellent Jacques Toja, le souriant La Fontaine ou l’idéalement choisie Ninon de Lenclos, aux convergences évidentes avec Angélique (pétillante Claire Maurier). La cavalcade des péripéties se montre entrainante et portée par une excellente interprétation, dont un savoureux Roquevert, idéalement dans son emploi, ou un Rochefort toujours aussi marquant. Il assure parfaitement le passage de Desgrez à l’état de policier secret du Roi, avec un humour acidulé et une vraie émotion. Le personnage s’avère également précieux comme fil rouge entre les différents segments du film.

Michèle Mercier ; magnifique et se donnant totalement au rôle, campe de nouveau une flamboyante Angélique, dont on suit le parcours avec grand intérêt, bien au-delà d’un érotisme jadis sulfureux mais sans comparaison aucune avec ce que l’on cannait aujourd’hui. Angélique s’affirme comme une femme libre en amours  comme affaires d’une manière très moderne. On lui reproche parfois le nombre de ses amants mais il s’agit d’une battante bien décidée à profiter de la vie, au sein d’un siècle et d’un milieu aux passions plus exacerbées que les nôtres. Le public d’alors avait de quoi être ébouriffé, notamment en voyant développer avec succès son négoce, car quelle était la proportion de femmes parmi les chefs d’entreprise dans la France du général. Encore bien moindre qu’aujourd’hui, c’est dire.  Elle brille toujours de ce charme particulier, associant la beauté aux qualités du cœur et de l’esprit.

Malgré ses faiblesses, Merveilleuse Angélique demeure une transition maintenant intacte l’attractivité de sa protagoniste, et jetant un pont entre les deux pics de la saga que constituent Angélique Marquise des Anges et Angélique et le Roy.

Anecdotes :
Les évènements narrés dans le film correspondent essentiellement à ceux du roman Angélique, Marquise des Anges, premier opus de la saga littéraire d’Anne Golon (1957).

En France, le film enregistra 2 349 430 entrées, ce qui le place à la treizième place du box office 1965. Le trio de tête se compose cette année là de Le Corniaud (11 740 438 entrées), suivi de deux James Bond, Goldfinger (6 675 000) et Opération tonnerre (5 735 000).

Merveilleuse Angélique est une coproduction internationale franco-italo-allemande et comporte à ce titre plusieurs acteurs étrangers, comme de coutume à l’époque. Leur doublage en studio  s’effectuera avec un grand soin, les dialogues de l’acteur allemand Ernst Schröder (le capitaine du Châtelet) se voyant ainsi confiés à Philippe Noiret et ceux de Rosalba Neri (la Polak), grande vedette italienne du cinéma de genre, sont effectués par Rosy Varte.

La voix française de Giuliano Gemma (Nicolas), récemment disparu, est celle de Jacques Thébault, l’un des plus grands spécialistes français du doublage. Il assure, entre bien d’autres, celle de Robert Conrad,, de Patrick McGoohan dans Destination Danger et Le Prisonnier, ou encore celle du narrateur dans Les Brigades du Tigre.

Angélique évoque le Père Noël, or ce dernier n’existait pas encore à l’époque de Louis XIV. Il est en effet progressivement apparu qu’au cours du XIXe siècle.  

Le film est dédié à la mémoire de René Moulaert. Ce grand décorateur de théâtre et de cinéma, de nationalité belge, venait de décéder le 16 janvier 1965, l’âge de 63 ans. Durant les années 50 et 60 il collabora régulièrement avec Bernard Borderie. On lui doit les décors des deux premiers opus de la saga.


Le mignon de Monsieur contre lequel Plessis-Bellières se bat en duel est le Chevalier de Lorraine. Issu de la grande famille des Guise, cet amant de longue date du frère du Roi fut réputé aussi bien pour sa beauté et son esprit, que pour son libertinage bisexuel tout à fait hors normes. Le drame raconté dans le film repose sur un fait réel, l’entourage du Chevalier ayant été compromis dans le meurtre d’un jeune vendeur de gaufres s’étant refusé. II conserva la faveur de Monsieur jusqu’à la mort de ce dernier, en lui assurant la compagnie de jeunes hommes, lorsque lui-même eut pris de l’âge.

L’amie introduisant Angélique dans les salons parisiens et la présentant à La Fontaine est Ninon de Lenclos. Cette courtisane et libertine fameuse, aux nombreux amants issus de l’aristocratie, tint en effet un salon  fort réputé quand elle fut entrée dans l’âge, à partir de 1667. Elle y accueillit nombre des plus grands écrivains du règne, y compris les auteurs féminins, une rareté pour l’époque. Ennemie acharnée du parti dévot et amie de Molière, elle corrigea la première version du Tartuffe, à la demande de l’auteur. Ayant farouchement préservé sa liberté sa vie durant, Ninon demeure réputée comme une figure féministe et pour son importante œuvre épistolière, pétillante d’esprit. Dans le roman, Angélique est présentée à Ninon par Mme Scarron, la future Madame de Maintenon.

Le film montre Angélique faire fortune en faisant découvrir le chocolat chaud à l’aristocratie. Sucrée au miel et aromatisée à la fleur d’oranger, cette boisson fut d’abord introduite à la Cour d’Espagne par Hernán Cortés, en 1528, après la conquête de l’empire aztèque. Après une première découverte en 1615 lors du mariage de Louis XII et de l’infante Anne, le chocolat chaud fut en fait introduit avec succès à Versailles par la Reine Marie-Thérèse. L’épouse espagnole de Louis XIV l’apporta dans ses bagages et s’en fit servir régulièrement, ce qui popularisa immédiatement le breuvage auprès des courtisans.

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Message  Estuaire44 Dim 9 Oct 2016 - 18:01

Angélique et le Roy (1966, ****)

Résumé :

Philippe de Plessis-Bellières meurt durant les affrontements de la Guerre de Dévolution. Angélique est rappelée à >Versailles par Louis XIV, qui lui confie une mission diplomatique très particulière : convaincre l’envoyé du Shah de Perse de signer un traité d’alliance. Batchiary Bey se révèle un homme aussi sophistiqué que pervers, mais Angélique triomphe. Elle récupère les biens de Peyrac et entre grandement dans la faveur du Roi. Elle devient dès lors une menace pour la cabale de Mme de Montespan, qui tente à plusieurs reprises de l’assassiner. Mais Joffrey de Peyrac réapparaît brusquement, avant de s’enfuir à nouveau, refusant qu’Angélique partage sa vie de proscrit. Avec la complicité de Desgrez, Angélique esquive la garde royale et part à la poursuite de Joffrey, vers la Méditerranée.


Critique :

Ce troisième opus apparaît sans doute comme le plus marquant de la saga cinématographique, tout comme le roman originel le fut pour la littéraire. En effet, après les choix scénaristiques parfois hasardeux du précédent opus, on en revient aux fondamentaux du style Angélique, tels qu’exprimés lors d’Angélique, Marquise des Anges, mais qu’il va parvenir à encore rehausser.

En lieu et place d’une narration alourdie par les répétitions et les variations de caractère inhérentes à une forme trop séquencée, on renoue ici pleinement avec le galopant récit d’une vie épique et romanesque/ Toujours interprétée avec vitalité et éclat par une sublime Michèle Mercier, la Marquise des Anges bondit d’aventures en aventures sur un rythme effréné, en sacrifiant avec bonheur le réalisme à la verve des populaires romans feuilleton de jadis. Cette forme purement linéaire sied idéalement à Angélique, car assurant la continuité de son caractère, trop flottant lors de Merveilleuse Angélique. Très fleur bleue jusqu’ci, Angélique ne cède finalement qu’une fois durant tout le film, avec le prince hongrois. Si le scénario fait volontairement défiler les années à toute allure, on parvient néanmoins à ressentir le temps qui passe pour une Angélique au tempérament désormais bien plus assuré qu’en début de saga, ce qui lui fait gagner en crédibilité.

L’une des grandes qualités du film réside d’ailleurs dans une peinture pareillement affutée de ses nombreux seconds rôles. Aussi fugitive soit-elle, la réapparition de Joffrey de Peyrac, campé par un Robert Hossein toujours aussi charismatique constitue ainsi le pic émotionnel du film et confirme à quel point le protagoniste nous avait manqué lors de l’opus précédent. Le petit monde de la Cour, avec ses ridicules et ses âpretés, est incarné avec saveur par plusieurs grands acteurs de la scène et du cinéma français. En pleine période de Gendarme de Saint-Tropez on apprécie de retrouver Michel Galabru et Jean Lefèvre dans des rôles fugitifs, mais croquignolets.

L’impressionnante prestation du ténébreux Sami Frey sauve de l’opérette son personnage ahurissant de vizir à la cruauté aussi raffinée que démente, mais il s’agit hélas d’un coup de semonce annonçant la suite de la saga. Estella Blain apporte de l’intensité au portrait fatalement à charge de >Françoise-Athénaïs de Montespan, érigée, non pas en simple rivale, mais bien en alter ego maléfique d’Angélique, une formule toujours efficace. Ses fourberies réitérées à train d’enfer nous font renouer avec la tradition également plaisamment Sixties des Esprits diaboliques, tandis qu’Angélique ressort bien entendu toujours triomphante des tentatives de meurtre à son égard.

La mémorable scène d’ouverture confirme que Plessis-Bellières demeurera le grand sacrifié de la transposition cinématographique des romans, mais permet à Giraud et Toja de nous offrir un bel exemple de l’art du beau jeu selon les canons de la Comédie française des années 60, un régal agréablement daté. On pourra trouver cette séquence très théâtrale, mais elle reste emblématique de ces personnages du Grand Siècle pour qui la vie était une représentation permanente (Il est temps de faire bon usage de cette mort qui nous est donnée, disait la Marquise de Villars, sur le point d’être décapitée). L’impeccable Jacques Toja incarne une ultime fois un Louis toujours plus savoureusement humain derrière les feux du Roi Soleil, il manquera terriblement à la suite de la saga.

L’approche historique du film demeure dans la lignée pragmatique des opus précédents. La foule d’informations et de personnages du roman se voit inévitablement réduite, tandis qu’aucune énumération de dates ne vient alourdir le récit. Quelques éléments clés, comme Colbert, la Guerre de Dévolution ou l’ascension de Madame de Montespan au dépends de Mademoiselle de La Vallière se voient néanmoins rapidement évoqués. Adossés à la peinture du jeune monarque, ils permettent à Angélique et le Roy d’efficacement dresser le décor de la glorieuse première époque du règne personnel de Louis, aux approches de 1670, quand  tout semble contribuer à l’élévation de son Soleil.

La mise en scène de Borderie continue à accompagner efficacement le rythme du récit avec  un montage nerveux et de jolies perspectives. Les costumes décors témoignent d’un vrai savoir faire, tandis que les vues de Versailles représentant un atout majeur pour le film, de même que les diverses scènes en extérieur. L’arrivée de Jardin rend du lustre et du piquant aux dialogues. La musique de Magne sait lorgner vers le Baroque pour accompagner cette évocation du XVIIème siècle et se montre toujours aussi subtilement romanesque et épique. On apprécie toutefois que ce film ayant tant joué la carte de la musique sache soudain faire silence quand Angélique et Joffrey se retrouvent, éberlués d’être ainsi face à face, un contraste soulignant l’intensité du moment.

Riche en péripéties et en émotions, Angélique et le Roy compose bien le saisissant portait d’une femme libre, décidant d’embrasser pleinement sa destinée et d’en devenir la seule maitresse, avec une modernité renversante pour les années 60 françaises et se perçevant encore aujourd’hui.



Anecdotes :

Les évènements narrés dans le film correspondent essentiellement à ceux du roman Angélique et le Roy, troisième opus de la saga littéraire d’Anne Golon (1959).

En France, le film enregistra 2 182 873 entrées, ce qui le place à la douzième place du box office 1966. Le trio de tête se compose cette année-là de La Grande Vadrouille (17 272 987 entrées), de Le Docteur Jivago (9 816 054) et de Paris brûle-t-il ? (4 946 274).

Outre le rôle de Desgrez, Jean Rochefort assure une nouvelle fois la voix du narrateur.

L’historien Alain Decaux participa à l’écriture du scénario, aux côtés de Bernard Borderie et de Francis Cosne. Outre ses livres, il était alors connu pour son émission de radio La Tribune de l’Histoire, mais aussi pour la série télévisée La Caméra explore le Temps (1957-1966) ; ami d Robert Hossein, Decaux a de même participé à l’écriture de plusieurs de ses films et spectacles, dont la version sur scène d’Angélique.

Les dialogues ne sont désormais l’œuvre de  Pascal Jardin, auteur ayant beaucoup écrit pour le cinéma durant les années 60 et 70, notamment pour Denys de La Patellière et Pierre Granier-Deferre. Il est le père du romancier Alexandre Jardin.

Jardin s’amusa malicieusement à insérer des propos du Général de Gaulle, quelque peu modifiés, dans les dialogues de Louis XIV. Une pratique quelque peu ironique, en cette l’époque de grande révérence de l’audiovisuel envers le Président de la République, et où le Canard enchainé évoquait le Général dans la rubrique Les Nouvelles de la Cour. La fameuse apostrophe de Madame de Montespan par le Roi (Ha non, Madame,... Pas de hargne, pas de rogne, pas de grogne !) correspond ainsi à allocution radiotélévisée le 12 juillet 1961, où il abordait la fermeté et la stabilité des nouvelles institutions : Chaque remous met en action les équipes diverses de la hargne, de la grogne et de la rogne. D'où le contraste entre l'agitation qui trouble parfois la surface et le calme raisonné de la profondeur française.

L’exécution à la roue durant laquelle Angélique rencontre le Bey, censée se dérouler à Suresnes, est en fait tournée devant la cathédrale de Senlis. Les extérieurs de l’Hôtel Beautreillis, résidence parisienne de Peyrac censée se situer dans le marais, près du Cimetière des Innocents, furent également tournés à proximité de Senlis.

Lors qu’Angélique retrouve Louis pour la première fois, la Cour siège au château de Saint-Germain-en-Laye, mais les extérieurs sont en fait ceux de celui de Chantilly.

La Guerre de Dévolution (1667-1668), voyant la mort de Plessis-Bellières, est la première guerre menée par Louis XIX. Le Roi Soleil entame le versant guerrier de son long règne par un brillant succès sur une coalition européenne menée par une Espagne désormais en déclin après le Siècle d’Or. Le traite d’Aix-la-Chapelle attribue à la France nombreuses villes et places fortes situées dans les Flandres espagnoles, dont Lille et Tournai, bientôt renforcées par Vauban.

Quand Desgrez retrouve Angélique en début de film, il évoque ses travaux menés de concert avec Monsieur de la Reynie. Nicolas de La Reynie (1625-1709), collaborateur de Colbert, fut le premier Lieutenant général de police de Paris. Il modernisa considérablement les forces de l’ordre et est considéré comme le fondateur de la police judiciaire moderne. Par ailleurs il améliora notablement l’hygiène de la capitale, ainsi que son éclairage.

La Reynie jouera un rôle clé dans la résolution de la sinistre Affaire des Poisons (1679), évoquée au cours du film et qui va effectivement secouer le règne et compromettre de grands noms de l’aristocratie, comme promis par Desgrez à Angélique. A la tête de cette cabale d’empoisonnements, la Voisin fut brûlée vive en place de Grève le 22 février 1680. Ses aveux achevèrent de provoquer la disgrâce de Françoise-Athénaïs de Montespan, déjà débutée auprès d’un Louis XIV effaré par l’ampleur du scandale. Madame de Monstespan semble toutefois n’avoir été concernée que pour des philtres d’amour destinés à lui assurer la faveur du roi, sa participation a des messes noires ou  l’empoisonnement de rivales n’ont jamais été prouvés.

Michel Galabru incarne ici le fameux Alexandre Bontemps, plus célèbre représentant d’une famille tenant la  charge de premier valet de chambre ordinaire du Roi, de Louis XIII à Louis XV. L’influence de l’homme de main du Roi, également Intendant de Versailles et de Marly, était crainte jusque par les principaux ministres de Louis XIV. Saint-Simon écrivit de lui : C'était par lui que passaient tous les ordres et les messages secrets, les audiences ignorées qu'il introduisait chez le Roi, les lettres cachées au Roi et du Roi, et tout ce qui était mystère.

Louis fait découvrir à Angélique un vin blanc pétillant nommé Champagne, ayant l’heur de divertir la Marquise. Si son existence remonte au Moyen-âge, c’est bien vers 1660-1670 que le vin de Champagne devint effervescent, sous l’influence du progrès technique (découverte du bouchon de liège, de la bouteille résistante et du sulfitage des barriques), de l’évolution météorologique et des recherches en cépages menées par Dom Pérignon. Le Champagne connaît dès lors un vif succès à la Cour de France et, plus encore, d’Angleterre.  Un penchant britannique bien connu des amateurs de Chapeau Melon et bottes de cuir !

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Message  Estuaire44 Dim 9 Oct 2016 - 18:28

La Montespan également sévèrement croquée dans L'Allée du Roi :



Bientôt sur vos écrans : Indomptable Angélique

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