Vampires
+3
alexis06
séribibi
Philo
7 participants
CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Le CAFÉ Avengers (Ouvert sous modération)
Page 8 sur 14
Page 8 sur 14 • 1 ... 5 ... 7, 8, 9 ... 14
Re: Vampires
Très Hammer tout ça ! Manque plus que le loup-garou !
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Estuaire44 aime ce message
Re: Vampires
Halloween approche...
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Estuaire44 aime ce message
Re: Vampires
Je veeeeeux !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Estuaire44 aime ce message
Re: Vampires
Moi aussiiiiiii
D'autant que je conserve un bon souvenir du film "Embrasse-moi, Vampire" (Vampire's Kiss, 1989) où Cage jouait un individu progressivement obsédé par l'idée fixe d'être un Vampire. Du coup, il agit en tant que tel, avec viols et meurtres à la clef, mais sur un mode humoristique : les 80's. Cage en fait des caisses et des tonnes (le plaisir pervers est bien au rendez-vous pour son public averti) mais je me souviens surtout de la Vampire imaginaire qui l'aurait Éveillé à la Nuit par un mordant baiser. Elle était interprétée par une Jennifer Beals encore auréolée de l'immense succès de Flashdance. Le film fut un four commercial complet mais est devenu culte chez les happy fews, pour son humour noir bizarre et son aspect de parabole allumée de la dépression. Et pour le jeu à nul autre pareil de Cage, of course.
D'autant que je conserve un bon souvenir du film "Embrasse-moi, Vampire" (Vampire's Kiss, 1989) où Cage jouait un individu progressivement obsédé par l'idée fixe d'être un Vampire. Du coup, il agit en tant que tel, avec viols et meurtres à la clef, mais sur un mode humoristique : les 80's. Cage en fait des caisses et des tonnes (le plaisir pervers est bien au rendez-vous pour son public averti) mais je me souviens surtout de la Vampire imaginaire qui l'aurait Éveillé à la Nuit par un mordant baiser. Elle était interprétée par une Jennifer Beals encore auréolée de l'immense succès de Flashdance. Le film fut un four commercial complet mais est devenu culte chez les happy fews, pour son humour noir bizarre et son aspect de parabole allumée de la dépression. Et pour le jeu à nul autre pareil de Cage, of course.
Dernière édition par Estuaire44 le Jeu 2 Déc 2021 - 13:43, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Vampires
Un film avec Nicolas Cage équivaut à un collier d'ail pour moi !
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Vampires
Il faut que je voie Vampire's Kiss maintenant, tu me l'as très bien vendu, Estuaire !
Je suis plutôt friand du jeu de Cage en général, Wisecrack a d'ailleurs fait une formidable vidéo (en anglais) où ils démontrent qu'il est un formidable acteur, mais assez marginalisé dans sa conception rare de l'acting, pas du tout dans la norme, mais pas moins valable.
Je suis plutôt friand du jeu de Cage en général, Wisecrack a d'ailleurs fait une formidable vidéo (en anglais) où ils démontrent qu'il est un formidable acteur, mais assez marginalisé dans sa conception rare de l'acting, pas du tout dans la norme, mais pas moins valable.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Vampires
Je viens d'apprendre la nouvelle. La veille je me réjouissais d'apprendre que Chronicles et Mayfair allaient être diffusés en série en 2022, et aujourd'hui, ça. Voilà un dimanche bien triste que celui où on pleure l'une de nos plus grandes autrices.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Estuaire44 aime ce message
Re: Vampires
J'ai beaucoup de peine également car elle a compté dans ma passion pour les vampires. Les trois premiers romans des "Chroniques des vampires" m'ont beaucoup fait réfléchir sur cette créature.
Grâce à vous, j'ai aussi découvert la trilogie des sorcières Mayfair et, hormis le troisième tome que j'ai trouvé plus faible, j'ai adoré là aussi.
Son écriture, faite d'encre noire et de sensualité brûlante, était extraordinairement fascinante. Je pense que je vais me remettre à lire Anne Rice.
En revanche, je ne vous conseille absolument pas la trilogie érotique "Les Infortunes de la Belle aux Bois Dormant" qui est à périr d'ennui. Mais une femme qui ose écrire de la littérature érotique, ce n'est pas si fréquent.
Au revoir, madame Rice, et merci.
Grâce à vous, j'ai aussi découvert la trilogie des sorcières Mayfair et, hormis le troisième tome que j'ai trouvé plus faible, j'ai adoré là aussi.
Son écriture, faite d'encre noire et de sensualité brûlante, était extraordinairement fascinante. Je pense que je vais me remettre à lire Anne Rice.
En revanche, je ne vous conseille absolument pas la trilogie érotique "Les Infortunes de la Belle aux Bois Dormant" qui est à périr d'ennui. Mais une femme qui ose écrire de la littérature érotique, ce n'est pas si fréquent.
Au revoir, madame Rice, et merci.
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Estuaire44 aime ce message
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Vampires
Très prometteur ! J'avais déjà prévu de le voir mais cette bande-annonce a achevé (mauvais jeu de mots...) de me convaincre.
Je pourrai faire la comparaison avec le film "Comtesse Dracula". Le sujet est évidemment le même. On verra comment il est traité.
Je pourrai faire la comparaison avec le film "Comtesse Dracula". Le sujet est évidemment le même. On verra comment il est traité.
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Estuaire44 aime ce message
Re: Vampires
Comme promis, j'ai regardé La Comtesse et j'ai beaucoup aimé.
Par rapport à la version de la Hammer, c'est bien mieux et la raison en est simple : ça sent le soufre nom de Dieu !
Mais on commencera par saluer la grande exactitude historique. Le prénom hongrois de la comtesse est conservé, les noms des personnages sont presque tous avérés et les dates de vies et morts de la comtesse rappelées en ouverture. Seul détail vraiment pour pinailler, le "roi Mathias" est en fait l'empereur Mathias Ier de Habsbourg mais comme il était aussi roi de Hongrie, ça passe.
La mise en scène de Julie Delpy est sobre, presque austère mais sans perte de rythme. La photographie est également très sombre.
Son interprétation d'Erzebeth Bathory est sans faute. Froide et hautaine en public car très consciente de son rang, elle est ardente dans l'intimité mais jalouse, vindicative et soupçonneuse. Sa relation avec Istvan (très bon Daniel Brühl) est presque similaire à celle développée par la Hammer mais, là, où le film anglais était finalement très sage, celui-ci ose beaucoup plus. La scène du bal est presque sans paroles mais avec une belle musique. On sent littéralement le feu sous la glace. Le jeu des regards est formidable.
Là où la Hammer commettait un contre-sens en imaginant que la comtesse prenait la place de sa fille pour être avec son jeune amant, Julie Delpy (également co-scénariste) ose montrer la passion qui ravage une femme mûrissante envers un homme plus jeune. L'amour fait perdre sa rationalité à Bathory ("Le temps se moque de la beauté") et on voit clairement comment l'amour déçu et l'amertume rongent la comtesse et font vaciller sa raison. Il est intéressant que le film prenne son temps pour montrer la progressivité du mal chez l'héroïne. "Seigneur, est-ce mal de vouloir rester jeune ?"; cette simple phrase montre qu'il est trop tard pour elle.
La fascination pour le sang est un élément qui rapproche le film de celui de la Hammer mais, là encore, c'est autrement plus efficace ici. La notion de "pureté du sang" (expression piégée surtout par son côté raciste, commun dès le XVIe siècle dans l'expression espagnole "limpieza de sangre") est capitale pour Bathory et cet essai de rationalisation montre mieux qu'un long discours le basculement dans la folie. Pourtant, jamais, le personnage ne sera représentée de manière négative et, même, au final, on a l'impression qu'elle a recouvré (en partie du moins) ses esprits. Julie Delpy la montre au moins pour partie victime d'elle-même mais aussi des autres.
La construction narrative est intelligente. En effet, le film est en discours indirect. La comtesse ne parle pas; c'est un discours rapporté, une chronologie reconstruite après coup. On voit aussi que c'est le discours des autres qui affirme à la comtesse que le sang a un effet rajeunissant. La comtesse le pense certes mais personne ne la contredit. Ce qui l'autopersuade. Que pense réellement la comtesse ? On ne le sait pas car aucune archives n'est parvenu jusqu'à nous et le film rappelle très justement que les "aveux" qui accablèrent la comtesse furent obtenus par la torture et qu'elle n'a jamais eu droit à un procès. Certes, cela préservait son nom, son rang et ses enfants mais c'est très pratique quand même.
Ce qui est très fort aussi et sous-tend magistralement ce drame historique, c'est le discours féministe qui l'irrigue. Clairement, c'est une condamnation de toutes les dominations et notamment de celle des hommes. Il est symptomatique que c'est un véritable complot orchestré par des hommes qui fait tomber la comtesse Bathory. Les crimes sont réels, les rumeurs enflent mais ce qui les motivent à agir c'est l'intérêt qu'il y trouvent.
Dernière chose très appréciable : le refus de tout sensationnalisme et, notamment, le refus de jouer la carte du vampirisme. Le mot n'apparaît jamais. Non seulement, ce n'est pas utile mais cela aurait été anachronique.
Un film parfait (****).
Par rapport à la version de la Hammer, c'est bien mieux et la raison en est simple : ça sent le soufre nom de Dieu !
Mais on commencera par saluer la grande exactitude historique. Le prénom hongrois de la comtesse est conservé, les noms des personnages sont presque tous avérés et les dates de vies et morts de la comtesse rappelées en ouverture. Seul détail vraiment pour pinailler, le "roi Mathias" est en fait l'empereur Mathias Ier de Habsbourg mais comme il était aussi roi de Hongrie, ça passe.
La mise en scène de Julie Delpy est sobre, presque austère mais sans perte de rythme. La photographie est également très sombre.
Son interprétation d'Erzebeth Bathory est sans faute. Froide et hautaine en public car très consciente de son rang, elle est ardente dans l'intimité mais jalouse, vindicative et soupçonneuse. Sa relation avec Istvan (très bon Daniel Brühl) est presque similaire à celle développée par la Hammer mais, là, où le film anglais était finalement très sage, celui-ci ose beaucoup plus. La scène du bal est presque sans paroles mais avec une belle musique. On sent littéralement le feu sous la glace. Le jeu des regards est formidable.
Là où la Hammer commettait un contre-sens en imaginant que la comtesse prenait la place de sa fille pour être avec son jeune amant, Julie Delpy (également co-scénariste) ose montrer la passion qui ravage une femme mûrissante envers un homme plus jeune. L'amour fait perdre sa rationalité à Bathory ("Le temps se moque de la beauté") et on voit clairement comment l'amour déçu et l'amertume rongent la comtesse et font vaciller sa raison. Il est intéressant que le film prenne son temps pour montrer la progressivité du mal chez l'héroïne. "Seigneur, est-ce mal de vouloir rester jeune ?"; cette simple phrase montre qu'il est trop tard pour elle.
La fascination pour le sang est un élément qui rapproche le film de celui de la Hammer mais, là encore, c'est autrement plus efficace ici. La notion de "pureté du sang" (expression piégée surtout par son côté raciste, commun dès le XVIe siècle dans l'expression espagnole "limpieza de sangre") est capitale pour Bathory et cet essai de rationalisation montre mieux qu'un long discours le basculement dans la folie. Pourtant, jamais, le personnage ne sera représentée de manière négative et, même, au final, on a l'impression qu'elle a recouvré (en partie du moins) ses esprits. Julie Delpy la montre au moins pour partie victime d'elle-même mais aussi des autres.
La construction narrative est intelligente. En effet, le film est en discours indirect. La comtesse ne parle pas; c'est un discours rapporté, une chronologie reconstruite après coup. On voit aussi que c'est le discours des autres qui affirme à la comtesse que le sang a un effet rajeunissant. La comtesse le pense certes mais personne ne la contredit. Ce qui l'autopersuade. Que pense réellement la comtesse ? On ne le sait pas car aucune archives n'est parvenu jusqu'à nous et le film rappelle très justement que les "aveux" qui accablèrent la comtesse furent obtenus par la torture et qu'elle n'a jamais eu droit à un procès. Certes, cela préservait son nom, son rang et ses enfants mais c'est très pratique quand même.
Ce qui est très fort aussi et sous-tend magistralement ce drame historique, c'est le discours féministe qui l'irrigue. Clairement, c'est une condamnation de toutes les dominations et notamment de celle des hommes. Il est symptomatique que c'est un véritable complot orchestré par des hommes qui fait tomber la comtesse Bathory. Les crimes sont réels, les rumeurs enflent mais ce qui les motivent à agir c'est l'intérêt qu'il y trouvent.
Dernière chose très appréciable : le refus de tout sensationnalisme et, notamment, le refus de jouer la carte du vampirisme. Le mot n'apparaît jamais. Non seulement, ce n'est pas utile mais cela aurait été anachronique.
Un film parfait (****).
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Estuaire44 et Dearesttara aiment ce message
Re: Vampires
Entièrement d'accord avec ces excellentes observations !
J'ai trouvé que le ton très froid et clinique de la narration établissait un vrai contraste déstabilisant avec son sujet, d'où un effroi glacé assez remarquable. Effectivement on évite le piège des clichés du Vampirisme, heureusement. Delpy m'a aussi positivement surpris en tant qu'actrice, mon seul souvenir d'elle, c'était dans Trois Couleurs Blanc, et je l'avais alors trouvé très fade, rien à voir avec Binoche dans Bleu (j'ai complètement oublié son passage dans Ultron). ici elle porte aisément le film sur ses épaules.
J'ai trouvé que le ton très froid et clinique de la narration établissait un vrai contraste déstabilisant avec son sujet, d'où un effroi glacé assez remarquable. Effectivement on évite le piège des clichés du Vampirisme, heureusement. Delpy m'a aussi positivement surpris en tant qu'actrice, mon seul souvenir d'elle, c'était dans Trois Couleurs Blanc, et je l'avais alors trouvé très fade, rien à voir avec Binoche dans Bleu (j'ai complètement oublié son passage dans Ultron). ici elle porte aisément le film sur ses épaules.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Vampires
Le docu d'Arte
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara et Camarade Totoff aiment ce message
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Estuaire44 aime ce message
Re: Vampires
C'est pas bon du tout. On dirait le Joker ! Jamais Dracula n'aurait porté un costume pareil !
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Page 8 sur 14 • 1 ... 5 ... 7, 8, 9 ... 14
CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Le CAFÉ Avengers (Ouvert sous modération)
Page 8 sur 14
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum