Série "Farscape"
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Re: Série "Farscape"
Fractures (Fractures, 3-18, ***)
Date de diffusion : 24 août 2001
Résumé :
Les équipages séparés se retrouvent enfin, tout en accueillant une groupe de réfugiés fuyant les Peacekeepers. L’entente règne quand un groupe de Peacekeepers approche, visiblement renseigné sur l’emplacement de Moya par un traitre à son bord. Reste à déterminer qui est le félon, tandis qu’Aeryn demeure troublée face au seul Crichton survivant.
Critique :
La réunification entre équipages et Léviathans a enfin jeu, mettant fin à cette séparation ayant constitué un fil rouge déterminant d’une saison 3 se précipitant désormais vers sa conclusion. Toutefois la série choisit comme si souvent de surprendre de son public en ne faisant pas de ce sujet le sujet central de l’épisode. Certes les retrouvailles donnent lieu à des scènes émotionnellement fortes. Nombre de shippers seront ainsi attristés de voir Aeryn se recroqueviller face au désormais unique Crichton survivant, mais cette réaction se situe logiquement en droite ligne de son évolution lors de l’épisode précédent.
Mais très rapidement, avec un bel effet de surprise à la clef, c’est tout à fait une intrigue à la Whodunit qui se met place. Certes on ne se demande pas ici qui est l’assassin, à l’instar d’un Hercule Poirot, mais qui est le traitre, mais les ressorts scénaristiques demeurent en définitive similaires. C’est sans doute là que réside la limite du scénario, un retour à une chemin balisé, après un démarrage davantage surprenant. Mais l’identité mystère reste suffisamment mystérieuse et la fantaisie de Farscape répond néanmoins à l’appel, via l’étonnante galerie de portraits formée par les réfugiés. La vedette de ce groupe de haut vol reste certainement le Boolite, démembré en plusieurs morceaux et qu’il va falloir remettre en un seul assez au hasard. Le final sait aussi donner la part belle à l’action
Anecdotes :
Jool porte un cache-œil, car les yeux de l’actrice Tammy Macintosh avaient été atteints par de la peinture. Elle ne pouvait pas porter de lentilles.
Orrhn est surnommée Barbarella par Crichton, soit l’héroïne de l’aussi célèbre que kitsch film de Science-fiction de 1968.
Date de diffusion : 24 août 2001
Résumé :
Les équipages séparés se retrouvent enfin, tout en accueillant une groupe de réfugiés fuyant les Peacekeepers. L’entente règne quand un groupe de Peacekeepers approche, visiblement renseigné sur l’emplacement de Moya par un traitre à son bord. Reste à déterminer qui est le félon, tandis qu’Aeryn demeure troublée face au seul Crichton survivant.
Critique :
La réunification entre équipages et Léviathans a enfin jeu, mettant fin à cette séparation ayant constitué un fil rouge déterminant d’une saison 3 se précipitant désormais vers sa conclusion. Toutefois la série choisit comme si souvent de surprendre de son public en ne faisant pas de ce sujet le sujet central de l’épisode. Certes les retrouvailles donnent lieu à des scènes émotionnellement fortes. Nombre de shippers seront ainsi attristés de voir Aeryn se recroqueviller face au désormais unique Crichton survivant, mais cette réaction se situe logiquement en droite ligne de son évolution lors de l’épisode précédent.
Mais très rapidement, avec un bel effet de surprise à la clef, c’est tout à fait une intrigue à la Whodunit qui se met place. Certes on ne se demande pas ici qui est l’assassin, à l’instar d’un Hercule Poirot, mais qui est le traitre, mais les ressorts scénaristiques demeurent en définitive similaires. C’est sans doute là que réside la limite du scénario, un retour à une chemin balisé, après un démarrage davantage surprenant. Mais l’identité mystère reste suffisamment mystérieuse et la fantaisie de Farscape répond néanmoins à l’appel, via l’étonnante galerie de portraits formée par les réfugiés. La vedette de ce groupe de haut vol reste certainement le Boolite, démembré en plusieurs morceaux et qu’il va falloir remettre en un seul assez au hasard. Le final sait aussi donner la part belle à l’action
Anecdotes :
Jool porte un cache-œil, car les yeux de l’actrice Tammy Macintosh avaient été atteints par de la peinture. Elle ne pouvait pas porter de lentilles.
Orrhn est surnommée Barbarella par Crichton, soit l’héroïne de l’aussi célèbre que kitsch film de Science-fiction de 1968.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Farscape"
Synchronisation (I-Yensch You-Yensch, 3-19, **)
Date de diffusion : 21 janvier 2002
Résumé :
Rygel et D’Argo rencontrent Scorpius et Braca dans un restaurant, afin de déterminer les conditions d’un cessez-le-feu. Un système de bracelets d’empathie doit assurer la sécurité de l’entrevue, mais rien ne va se passer comme prévu car le restaurant est attaqué par des bandits. Pendant ce temps, Talyn sombre dans progressivement dans une folie homicide.
Critique :
Le mieux est parfois l’ennemi du bien, et cet épisode en fournit une démonstration en recourant une nouvelle fois à un ton décalé, cette fois autour de la réunion fatidique bizarrement insérée dans un restaurant (comme entre hommes d’affaires ou entre gangsters). Le ton humoristique employé, ici parfois proche du vaudeville, fonctionne moins bien que lors de récits précédents. Cela est dû à un effet de saturation, du fait de la surenchère permanente de en bizarrerie caractérisant la période, mais aussi un comique plus laborieux qu’à l’accoutumé. Les différents personnages croisés paraissant tous assez lourds, également lestés par une interprétation moins relevée qu’à l’accoutumée.
A l’approche de la conclusion de saison, les évènements gagnent en intensité et retentissement. On apprécierait un ton davantage ad-hoc, trop d’effet tue l’effet. L’épisode effectue également un grand écart parfois vertigineux avec le ton tragique imprégnant la dérive de Talyn. Toute cette séquence rehausse l’opus par un ton funèbre et inexorable touchant réellement au cœur. Farscape aura décidément su créer de l’attachement envers des personnages non humanoïdes (Talyn), qu’initialement détestables (Crais) , ce qui n’est pas si fréquent. Malgré ses défauts, Synchronisation parvient à préparer le terrain pour une fin de saison très prometteuse, notamment en mettant en avant les facultés de précognition de Chiana.
Anecdotes :
Deux acteurs présents dans l’épisode jouèrent ultérieurement des dignitaires de l’Empire dans la franchise Star Wars. Wayne Pygram (Scorpius) fut Wilhuff Tarkin dans Star Wars III La revanche des Siths (2005) et Ben Mendelsohn (Sko) fut Orson Krennic dans Rogue One (2016).
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Re: Série "Farscape"
Dans l'antre du lion (Into the Lion's Den, 3-20-21, ***)
Date de diffusion : 24 et 28 janvier 2002
Résumé :
Tandis que Crichton collabore avec Scorpius dans le secret espoir de saboter ses travaux et que Crais soigne Talyn, Moya et l’équipage sont capturés par un groupe de Peacekeepers commandé par Gryza, une redoutable rivale de Scorpius. Les recherches sur les Trous-de-ver seront finalement stoppées, mais uniquement grâce au sacrifice de Talyn et Crais, qui détruisent le vaisseau de Scorpius.
Critique :
Ce double épisode riche en scènes d’action et en moments de forte tension exploite excellemment l’univers de la série. Alors que les Pacificateurs avaient progressivement tendance à se confondre avec le seul Scorpius et sa coterie de joyeux drilles, le récit remet en avant la complexité de cette société. Crais et Aeryn renouent ainsi avec leur nature de renégats, tandis que Gryza, portée par la sculpturale Rebecca Riggs, nous vaut une rivale de choix pour le poste toujours convoité de Big Bad. Il est également touchant de voir Aeryn veiller à sauver les enfants des Pacificateurs, car encore innocents. Tout ceci ajoute apporte enjeux et matière à ce qui demeure en soi une structure assez balisée de projet diabolique à stopper.
Tout en demeurant relativement prévisible, tant Farscape sacrifie allègrement ses personnages lors de cet ultime tronçon de la saison, l’action se suit avec un réel intérêt. Avec tant d’épisodes décalés, un peu de Space Opera classique ne fait d’ailleurs pas de mal. Les affrontements se montrent réellement spectaculaires et comportent plusieurs points forts, comme Chricton et Scorpius passant à travers le Trou-de-ver ou encore le Starbust fatidique de Talyn. Par son sacrifice, Crais achève son parcours rédempteur à la Spike, puisque ici aussi on trouve comme écho de l’héroïsme du Vampire anglais lors d’une autre grande bataille, lors de la conclusion de Buffy contre les Vampires. La passage de témoin à Gryza comme rival de Scorpius peut sembler un rien mécanique, mais la dame s’impose d’emblée par son énergie. On adore déjà la détester.
Anecdotes :
En version originale, la première partie du double épisode est intitulée Lambs to the Slaughter, et la seconde Wolf in Sheep's Clothing.
En déclarant Flying through wormholes ain't like dusting crops, farmboy. It takes a little finesse, John paraphrase Han Solo dans La Guerre des Étoiles : Traveling through hyperspace ain't like dusting crops, boy! Without precise calculations we could fly right through a star.
Présent depuis le début de Farscape, Crais disparaît ici de la série après s’être sacrifié avec Talyn pour permettre à l’équipage de s’enfuir. La redoutable Mele-on Grayza effectue par contre son apparition, elle va réapparaître régulièrement jusqu’à la conclusion de la série.
Date de diffusion : 24 et 28 janvier 2002
Résumé :
Tandis que Crichton collabore avec Scorpius dans le secret espoir de saboter ses travaux et que Crais soigne Talyn, Moya et l’équipage sont capturés par un groupe de Peacekeepers commandé par Gryza, une redoutable rivale de Scorpius. Les recherches sur les Trous-de-ver seront finalement stoppées, mais uniquement grâce au sacrifice de Talyn et Crais, qui détruisent le vaisseau de Scorpius.
Critique :
Ce double épisode riche en scènes d’action et en moments de forte tension exploite excellemment l’univers de la série. Alors que les Pacificateurs avaient progressivement tendance à se confondre avec le seul Scorpius et sa coterie de joyeux drilles, le récit remet en avant la complexité de cette société. Crais et Aeryn renouent ainsi avec leur nature de renégats, tandis que Gryza, portée par la sculpturale Rebecca Riggs, nous vaut une rivale de choix pour le poste toujours convoité de Big Bad. Il est également touchant de voir Aeryn veiller à sauver les enfants des Pacificateurs, car encore innocents. Tout ceci ajoute apporte enjeux et matière à ce qui demeure en soi une structure assez balisée de projet diabolique à stopper.
Tout en demeurant relativement prévisible, tant Farscape sacrifie allègrement ses personnages lors de cet ultime tronçon de la saison, l’action se suit avec un réel intérêt. Avec tant d’épisodes décalés, un peu de Space Opera classique ne fait d’ailleurs pas de mal. Les affrontements se montrent réellement spectaculaires et comportent plusieurs points forts, comme Chricton et Scorpius passant à travers le Trou-de-ver ou encore le Starbust fatidique de Talyn. Par son sacrifice, Crais achève son parcours rédempteur à la Spike, puisque ici aussi on trouve comme écho de l’héroïsme du Vampire anglais lors d’une autre grande bataille, lors de la conclusion de Buffy contre les Vampires. La passage de témoin à Gryza comme rival de Scorpius peut sembler un rien mécanique, mais la dame s’impose d’emblée par son énergie. On adore déjà la détester.
Anecdotes :
En version originale, la première partie du double épisode est intitulée Lambs to the Slaughter, et la seconde Wolf in Sheep's Clothing.
En déclarant Flying through wormholes ain't like dusting crops, farmboy. It takes a little finesse, John paraphrase Han Solo dans La Guerre des Étoiles : Traveling through hyperspace ain't like dusting crops, boy! Without precise calculations we could fly right through a star.
Présent depuis le début de Farscape, Crais disparaît ici de la série après s’être sacrifié avec Talyn pour permettre à l’équipage de s’enfuir. La redoutable Mele-on Grayza effectue par contre son apparition, elle va réapparaître régulièrement jusqu’à la conclusion de la série.
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Re: Série "Farscape"
Reflet trompeur (Dog With Two Bones, 3-22, ****)
Date de diffusion : 31 janvier 2002
Résumé :
Moya a visiblement accepté une nouvelle passagère à son bord, même si personne ne se souvient des circonstances de son arrivée. Moya conduit également Talyn à sa dernière demeure, malgré l’opposition d’un autre Léviathan. Une fois cette action menée à bien, chacun décide de suivre sa route. Crichton doit se résoudre à partir pour la Terre sans Aeryn.
Critique :
Pour conclure cette saison si résolument surprenante, après le flamboiement des affrontements spatiaux propres au Space Opera, Farscape opte logiquement pour l’antithèse absolu : un épisode avant tout intimiste et centré sur les émotions d’amis sur le point de chacun reprendre la route de son côté. Certes l’action et l’Espace demeurent présents via l’opposition représentée par le Léviathan hostile, mais ces aspects demeurent secondaires. On ne aurait nier que le choix assumé de l’anti climax comme essence d’une fin de saison produit inévitablement un trou d’air dans la tension dramatique. Mais l’opus ne s’avère pas pour autant une déception, tout en formant une possible fin de Farscape en soi cohérente
En effet la réduction du groupe (hormis l’amusante énigme représentée par la vieille dame, astucieusement non résolue) ne signifie pas pour autant que le spectre émotionnel soit pareillement diminué. Chaque personnage, à commencer par l’irremplaçable Moya, se voit en effet abordé avec beaucoup de sensibilité, tout en capitalisant sur l’affection accumulée chez le spectateur au fil des épisodes. Les auteurs évitent et le piège du mélodrame fuligineux, l’humour demeurant logiquement présent, ainsi qu’un onirisme nuptial quasi digne des Noces pourpres à Westeros. Outre l’adieu à Talyn, l’émotion se noue autour du couple Crichton / Aeryn. Impeccablement dialogue et interprétée, la scène du tirage au sort compose l’un des sommets de cette relation indissociable de la série.
Anecdotes :
Le tirage au sort final fut suggéré par Claudia Black. Selon elle, Crichton et Aeryn auraient été dévastés s’ils avaient dû prendre eux-mêmes la décision.
Crais demeure crédité, malgré son décès lors de l’opus précédent. En saison 4, il réapparaîtra ponctuellement, à l’occasion de réalités alternatives.
Date de diffusion : 31 janvier 2002
Résumé :
Moya a visiblement accepté une nouvelle passagère à son bord, même si personne ne se souvient des circonstances de son arrivée. Moya conduit également Talyn à sa dernière demeure, malgré l’opposition d’un autre Léviathan. Une fois cette action menée à bien, chacun décide de suivre sa route. Crichton doit se résoudre à partir pour la Terre sans Aeryn.
Critique :
Pour conclure cette saison si résolument surprenante, après le flamboiement des affrontements spatiaux propres au Space Opera, Farscape opte logiquement pour l’antithèse absolu : un épisode avant tout intimiste et centré sur les émotions d’amis sur le point de chacun reprendre la route de son côté. Certes l’action et l’Espace demeurent présents via l’opposition représentée par le Léviathan hostile, mais ces aspects demeurent secondaires. On ne aurait nier que le choix assumé de l’anti climax comme essence d’une fin de saison produit inévitablement un trou d’air dans la tension dramatique. Mais l’opus ne s’avère pas pour autant une déception, tout en formant une possible fin de Farscape en soi cohérente
En effet la réduction du groupe (hormis l’amusante énigme représentée par la vieille dame, astucieusement non résolue) ne signifie pas pour autant que le spectre émotionnel soit pareillement diminué. Chaque personnage, à commencer par l’irremplaçable Moya, se voit en effet abordé avec beaucoup de sensibilité, tout en capitalisant sur l’affection accumulée chez le spectateur au fil des épisodes. Les auteurs évitent et le piège du mélodrame fuligineux, l’humour demeurant logiquement présent, ainsi qu’un onirisme nuptial quasi digne des Noces pourpres à Westeros. Outre l’adieu à Talyn, l’émotion se noue autour du couple Crichton / Aeryn. Impeccablement dialogue et interprétée, la scène du tirage au sort compose l’un des sommets de cette relation indissociable de la série.
Anecdotes :
Le tirage au sort final fut suggéré par Claudia Black. Selon elle, Crichton et Aeryn auraient été dévastés s’ils avaient dû prendre eux-mêmes la décision.
Crais demeure crédité, malgré son décès lors de l’opus précédent. En saison 4, il réapparaîtra ponctuellement, à l’occasion de réalités alternatives.
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Re: Série "Farscape"
SAISON 4 (2002-2003)
Ça bouge là-dedans (Crichton Kicks, 4-01 ***)
Date de diffusion : 07 juin 2002
Résumé :
Après la séparation de l'équipage et la disparition de Moya dans un Trou de Ver, Crichton sert désormais sur un Léviathan très âgé et sur le point de mourir. Quand des mercenaires s'en prennent au vaisseau, Crichton va renouer avec ses anciens compagnons, mais aussi rencontrer une nouvelle alliée.
Critique :
Peut-être pour au passage capter de nouveaux venus, cette ultime saison débute par un épisode volontiers léger, accordant une belle place à l'action et à l'humour. De fait les Pirates de l'Espace demeurent avant tout distrayants et autorisent quelques belles séquences parfois proches du Cartoon. Si l’opus résulte (relativement) plus proche qu’à l’accoutumée des standards du Space Opera il n’en renonce toutefois pas pour autant à la finesse d’écriture. l’exposition de la nouvelle situation de Crichton et du reste de l’équipage du Moya s’effectue ainsi avec une progressivité ménageant le suspense. Le spectateur est ainsi appelé à découvrir le décor de ce début de saison avec l’œil même de Crichton.
Le récit parvient également à mettre en place un relationnel fort entre le héros est le duo formé par le Léviathan vieillissant et son Pilote. Le drone 1812 participe également à la bonne humeur générale, avec son emploi agréablement décalé de la musique de Tchaïkovski. Mais le véritable atout de l’épisode demeure l’arrivée de la flamboyante Sikozu, au caractère bien trempé et au cynisme affirmé. Elle s’impose d’emblée, d’autant que pour le coup on s’éloigne des clichés habituels des personnages féminisme du Space opéra (la damoiselle en détresse ou l’impératrice exotique). Farscape continue à affirmer sa modernité et c’est tant mieux.
Anecdotes :
La scientifique Sikozu Svala Shanti Sugaysi Shanu (Sikozu pour lesintimes), grande spécialiste des Léviathans, intègre l'équipage. Elle va demeurer présente jusqu'à la fin de la série. L'actrice Raelee Hill avait d'abord auditionné pour le rôle de Noranti, qui fut attribué à Melissa Jaffer. Mais les producteurs furent si impressionnés par sa prestation, qu'il créèrent le rôle de Sikozu exprès pour elle.
La musique ouvrant et concluant l'épisode est l'Ouverture solennelle 1812 de Tchaïkovski (1880), commémorant la victoire russe sur Napoléon. Le drone est nommé 1812 en référence à cette œuvre.
L'équaation écrite par crichton à la fin de l'épisode est "A+C=B". elle préfigure les évènements de la saison : Aeryn et Crichton vont avoir un bébé.
Ça bouge là-dedans (Crichton Kicks, 4-01 ***)
Date de diffusion : 07 juin 2002
Résumé :
Après la séparation de l'équipage et la disparition de Moya dans un Trou de Ver, Crichton sert désormais sur un Léviathan très âgé et sur le point de mourir. Quand des mercenaires s'en prennent au vaisseau, Crichton va renouer avec ses anciens compagnons, mais aussi rencontrer une nouvelle alliée.
Critique :
Peut-être pour au passage capter de nouveaux venus, cette ultime saison débute par un épisode volontiers léger, accordant une belle place à l'action et à l'humour. De fait les Pirates de l'Espace demeurent avant tout distrayants et autorisent quelques belles séquences parfois proches du Cartoon. Si l’opus résulte (relativement) plus proche qu’à l’accoutumée des standards du Space Opera il n’en renonce toutefois pas pour autant à la finesse d’écriture. l’exposition de la nouvelle situation de Crichton et du reste de l’équipage du Moya s’effectue ainsi avec une progressivité ménageant le suspense. Le spectateur est ainsi appelé à découvrir le décor de ce début de saison avec l’œil même de Crichton.
Le récit parvient également à mettre en place un relationnel fort entre le héros est le duo formé par le Léviathan vieillissant et son Pilote. Le drone 1812 participe également à la bonne humeur générale, avec son emploi agréablement décalé de la musique de Tchaïkovski. Mais le véritable atout de l’épisode demeure l’arrivée de la flamboyante Sikozu, au caractère bien trempé et au cynisme affirmé. Elle s’impose d’emblée, d’autant que pour le coup on s’éloigne des clichés habituels des personnages féminisme du Space opéra (la damoiselle en détresse ou l’impératrice exotique). Farscape continue à affirmer sa modernité et c’est tant mieux.
Anecdotes :
La scientifique Sikozu Svala Shanti Sugaysi Shanu (Sikozu pour lesintimes), grande spécialiste des Léviathans, intègre l'équipage. Elle va demeurer présente jusqu'à la fin de la série. L'actrice Raelee Hill avait d'abord auditionné pour le rôle de Noranti, qui fut attribué à Melissa Jaffer. Mais les producteurs furent si impressionnés par sa prestation, qu'il créèrent le rôle de Sikozu exprès pour elle.
La musique ouvrant et concluant l'épisode est l'Ouverture solennelle 1812 de Tchaïkovski (1880), commémorant la victoire russe sur Napoléon. Le drone est nommé 1812 en référence à cette œuvre.
L'équaation écrite par crichton à la fin de l'épisode est "A+C=B". elle préfigure les évènements de la saison : Aeryn et Crichton vont avoir un bébé.
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Re: Série "Farscape"
Dans la poussière de l'oubli (What Was Lost, 4-02-03, ***)
Date de diffusion : 14 et 21 juin 2002
Résumé :
Hormis Aeryn, tout l'équipage se réunit sur la planète Arnesk, où se trouvent les vestiges d'une antique civilisation étudiée par Jool. Quand approche une tempête magnétique, Crichton et les siens doivent partir mais se trouvent alors confrontés à l'arrivée des troupes de Grayza. Celle-ci assume désormais le commandement des Peacekeepers, après la déconfiture de Scorpius.
Critique :
Le double épisode poursuit avec efficacité le déploiement de la nouvelle saison. La réunion de l’équipage (à la notable exception d’Aeryn Sun) s’effectue avec efficacité et émotion, de même que le passage de témoin entre Jool et Shikozu, de nouveau mise en avant avec pertinence. Avec également la Vieille Femme, Farscape réaffirme savoir intégrer ses nouveaux personnages à l’équipe en place, un processus pourtant jamais aisé. Les acteurs continuent à de donner à fond, l’enthousiasme demeure au rendez-vous au sein de la distribution. Entre décors et effets spéciaux spectaculaires, la mise en scène reste également un pont fort du programme, avec ici le renfort d’un magnifique site naturel exploité via des vues extérieures plus nombreuses qu’à l’accoutumée. Environnement marin et tunnels enjolivent réellement l’opus. Le double épisode s’intéresse également au Côté obscur, avec de nombreuses informations relatives à l’évolution des forces au sein du camp Peacekeepers, l’élévation de Grayza et la déchéance de Scorpius.
Un beau panier de crabes assez jouissif, même si cet aspect confirme une certaine convergence de Farscape avec le Space Opera de naguère, de manière assez dommageable si cela se confirmait à long terme. C’est particulièrement le cas avec Grayza campée en quasi Impératrice exotique ultra sexualisée (sans doute un peu trop à l’époque de MeToo), digne de la Reine Arachnia des Aventures du Capitaine Proton pour les amateurs de Star Trek Voyager, de la Princesse Aura de Flash Gordon, de la Princesse Ardala de Buck Rogers, etc. Son pouvoir sexuel et l''environnement simili égyptien évoquent également l'Hathor de Stargate SG-1. Cette relative perte d'originalité de Farscape s'accompagne également de quelques facilités scénaristiques (les Peacekeepers incapables de discerner que le Léviathan est encore vivant, l'éclipse très pratique de Grayza...). De quoi gâcher quelque peu le plaisir de ce divertissant double épisode.
Anecdotes :
Dans la version anglaise, les deux parties du double épisode sont titrées : Sacrifice et Resurrection. Elles n'ont pas de titre dans la version française.
La traditionnelle séquence introductive Previously on Farscape montre la promotion de Braca au grade de Capitaine, par Grayza. Il s'agit d'une scène initialement tournée pour l'épisode précédent, mais qui ne fut pas conservée.
Dans la vision des prêtres en train de chanter, ceux-ci interprètent une version réorchestrée du thème de la série.
Jool quitte ici la série, car elle va demeurer sur Arnesk. L'actrice Tammy MacIntosh venait en fait d'obtenir un rôle récurrent dans la série médicale australienne All Saints (1998-2009).
Les extérieurs de l’épisode ont été tournés dans le parc naturel de Sydney Harbour, donnant sur le célèbre port naturel de Sydney.
Date de diffusion : 14 et 21 juin 2002
Résumé :
Hormis Aeryn, tout l'équipage se réunit sur la planète Arnesk, où se trouvent les vestiges d'une antique civilisation étudiée par Jool. Quand approche une tempête magnétique, Crichton et les siens doivent partir mais se trouvent alors confrontés à l'arrivée des troupes de Grayza. Celle-ci assume désormais le commandement des Peacekeepers, après la déconfiture de Scorpius.
Critique :
Le double épisode poursuit avec efficacité le déploiement de la nouvelle saison. La réunion de l’équipage (à la notable exception d’Aeryn Sun) s’effectue avec efficacité et émotion, de même que le passage de témoin entre Jool et Shikozu, de nouveau mise en avant avec pertinence. Avec également la Vieille Femme, Farscape réaffirme savoir intégrer ses nouveaux personnages à l’équipe en place, un processus pourtant jamais aisé. Les acteurs continuent à de donner à fond, l’enthousiasme demeure au rendez-vous au sein de la distribution. Entre décors et effets spéciaux spectaculaires, la mise en scène reste également un pont fort du programme, avec ici le renfort d’un magnifique site naturel exploité via des vues extérieures plus nombreuses qu’à l’accoutumée. Environnement marin et tunnels enjolivent réellement l’opus. Le double épisode s’intéresse également au Côté obscur, avec de nombreuses informations relatives à l’évolution des forces au sein du camp Peacekeepers, l’élévation de Grayza et la déchéance de Scorpius.
Un beau panier de crabes assez jouissif, même si cet aspect confirme une certaine convergence de Farscape avec le Space Opera de naguère, de manière assez dommageable si cela se confirmait à long terme. C’est particulièrement le cas avec Grayza campée en quasi Impératrice exotique ultra sexualisée (sans doute un peu trop à l’époque de MeToo), digne de la Reine Arachnia des Aventures du Capitaine Proton pour les amateurs de Star Trek Voyager, de la Princesse Aura de Flash Gordon, de la Princesse Ardala de Buck Rogers, etc. Son pouvoir sexuel et l''environnement simili égyptien évoquent également l'Hathor de Stargate SG-1. Cette relative perte d'originalité de Farscape s'accompagne également de quelques facilités scénaristiques (les Peacekeepers incapables de discerner que le Léviathan est encore vivant, l'éclipse très pratique de Grayza...). De quoi gâcher quelque peu le plaisir de ce divertissant double épisode.
Anecdotes :
Dans la version anglaise, les deux parties du double épisode sont titrées : Sacrifice et Resurrection. Elles n'ont pas de titre dans la version française.
La traditionnelle séquence introductive Previously on Farscape montre la promotion de Braca au grade de Capitaine, par Grayza. Il s'agit d'une scène initialement tournée pour l'épisode précédent, mais qui ne fut pas conservée.
Dans la vision des prêtres en train de chanter, ceux-ci interprètent une version réorchestrée du thème de la série.
Jool quitte ici la série, car elle va demeurer sur Arnesk. L'actrice Tammy MacIntosh venait en fait d'obtenir un rôle récurrent dans la série médicale australienne All Saints (1998-2009).
Les extérieurs de l’épisode ont été tournés dans le parc naturel de Sydney Harbour, donnant sur le célèbre port naturel de Sydney.
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Re: Série "Farscape"
Les Merveilles de la lave (Lava's A Many Splendored Thing, 4-04, **)
Date de diffusion : 28 juin 2002
Résumé :
Pilote transmet un message indiquant la position de Moya. En route pour le rendez-vous fixé, l'équipage doit faire halte sur une planète inconnue. Rygel est capturé par des guerriers locaux quand il s'intéresse de trop près à leurs possessions. D'Argo et Crichton vont s'efforcer de le sauver avant qu'il ne soit mis à mort.
Critique :
La mise en place très progressive de la nouvelle saison connaît ici ne digression ne lui apportant guère de valeur ajoutée. Survenant en fin d’épisode, les retrouvailles avec Moya et Pilote ne pèsent guère sur le récit, et il nous presse désormais que l’équipage soit réunifié, fin que la série retrouve son plein potentiel. Certes les aventures ici narrées demeurent suffisamment rythmées pour éviter l’ennui, mais semblent bien en deçà du spectacle habituel. Rygel reproduit son aptitude à plonger ses compagnons dans les problèmes du fait d son avidité, un thème certes toujours amusant, mais désormais particulièrement prévisible.
Les méchants du jour résultent particulièrement oubliables, où se situe loin des antagonistes les plus marquants du programme. Certaines maladresses viennent encore renforcer l’impression de se trouver face à un épisode mineur, comme l’omniprésence du scatologique dans l’humour de l’épisode, entre entrailles et régurgitations diverses et variées. La lave fournit un effet visuel, mais le maque d’effectivité de sa chaleur, au-delà de toute vraisemblance, pénalise un récit qui malgré out relève encore de la Science-fiction et non de la Fantasy. Shikozu reprend avec Chiana les mêmes chamailleries que cette dernière avait avec Jool, ce qui rend le remplacement de personnage un rien mécanique.
Anecdotes :
Crichton fait à la fois référence au Magicien d'Oz et à Star Trek, quand il déclare : Mr. Red Shirt, whatever the Tin Man's paying you, we'll double it.
Crichton surnomme deux des voleurs "Larry et Moe", et lui-même, "Lou Costello". Il s'agit de référence au The Three Stooges Show et au Abbott and Costello Show, des émissions d'humoristes américains durant les années 50 et 60.
Date de diffusion : 28 juin 2002
Résumé :
Pilote transmet un message indiquant la position de Moya. En route pour le rendez-vous fixé, l'équipage doit faire halte sur une planète inconnue. Rygel est capturé par des guerriers locaux quand il s'intéresse de trop près à leurs possessions. D'Argo et Crichton vont s'efforcer de le sauver avant qu'il ne soit mis à mort.
Critique :
La mise en place très progressive de la nouvelle saison connaît ici ne digression ne lui apportant guère de valeur ajoutée. Survenant en fin d’épisode, les retrouvailles avec Moya et Pilote ne pèsent guère sur le récit, et il nous presse désormais que l’équipage soit réunifié, fin que la série retrouve son plein potentiel. Certes les aventures ici narrées demeurent suffisamment rythmées pour éviter l’ennui, mais semblent bien en deçà du spectacle habituel. Rygel reproduit son aptitude à plonger ses compagnons dans les problèmes du fait d son avidité, un thème certes toujours amusant, mais désormais particulièrement prévisible.
Les méchants du jour résultent particulièrement oubliables, où se situe loin des antagonistes les plus marquants du programme. Certaines maladresses viennent encore renforcer l’impression de se trouver face à un épisode mineur, comme l’omniprésence du scatologique dans l’humour de l’épisode, entre entrailles et régurgitations diverses et variées. La lave fournit un effet visuel, mais le maque d’effectivité de sa chaleur, au-delà de toute vraisemblance, pénalise un récit qui malgré out relève encore de la Science-fiction et non de la Fantasy. Shikozu reprend avec Chiana les mêmes chamailleries que cette dernière avait avec Jool, ce qui rend le remplacement de personnage un rien mécanique.
Anecdotes :
Crichton fait à la fois référence au Magicien d'Oz et à Star Trek, quand il déclare : Mr. Red Shirt, whatever the Tin Man's paying you, we'll double it.
Crichton surnomme deux des voleurs "Larry et Moe", et lui-même, "Lou Costello". Il s'agit de référence au The Three Stooges Show et au Abbott and Costello Show, des émissions d'humoristes américains durant les années 50 et 60.
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Re: Série "Farscape"
Promesses (Promises, 4-05, ****)
Date de diffusion : 12 juillet 2002
Résumé :
Toute la bande rejoint enfin Moya et retrouve Aeryn. Or celle-ci a emmené Scorpius avec elle, car il lui aurait sauvé la vie pendant qu'elle était séparée de ses amis. Par ailleurs, elle déclare souffrir d'une grave rechute de sa maladie liée à la chaleur. L'équipage doit également faire face à un mystérieux ennemi d'Aeryn, ainsi qu'à une nouvelle arme des Peacekeepers.
Critique :
Promesses apparaît comme un titre particulièrement bien choisi, tant l’opus apporte un nouveau départ à cette saison 4. Cela est évidemment dû au premier chef à la réunion enfin achevée de Moya et de son équipage au complet, mais le récit sait ne pas se militer à cet aboutissement somme toute assez mécanique, pour au contraire accomplir plusieurs choix ambitieux. Ainsi, après un début de saison où Farscape flirtait avec le Space opéra classique, la série brise à nouveau le moule avec des retrouvailles tout sauf festives ou romantiques entre Aeryn et Crichton. L’intrigue sait conserver une forte part de mystère autour de ce qui st réellement survenu à Aeryn ce qui autorise bien des développement ultérieurs. La survenue de Scorpius au sein de l’équipe sait ne pas établir un doublon avec celle de Crais, jadis, tout en jetant une ombre palpable sur la suite des évènements.
Outre l’excellent jeu des différents comédiens et comédiennes, les visions d’Aeryn grimée en Scorpius s’avèrent aussi particulièrement troublantes, sans doute davantage encore que celles de Crichton naguère. Farscape continue à exploiter au mieux l’inépuisable antagoniste que constitue Scorpius. Il sait ainsi évoluer de saison en saison, non pas sur sa psychologie ou sur ses objectif, ce qui risquerait de devenir incohérent, mais sur les moyens dont il dispose, désormais en singulière décroissance ! Ceci n’est pas sans rappeler l’irrésistible Schubert de L’Homme de l’Atlantide. Le récit s’offre encore d’autres belles audaces, comme la sortie de scène du populaire Harvey. De quoi prendre le risque de choquer les fans, mais la présence physique de Scorpius le rendait passablement redondant. Par ailleurs l’épisode apporte toujours un grand soin aux personnages secondaires (on apprécie que Pilote soit sensible au départ de Jool), ainsi qu’aux scènes d’action, très réussies.
Anecdotes :
Son clone neural Harvey est enfin éjecté de l'esprit de Crichton. Mais Harvey fera son retour lors de l'arc La Souricière, en fin de saison.
La longue chevelure noire d'Aeryn est désormais due à une perruque, Claudia Black étant davantage bouclée au naturel. La chevelure d'Aeryn va régulièrement s'allonger au fil de la saison.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Farscape"
Élection naturelle (Natural Election, 4-06, ****)
Date de diffusion : 19 juillet 2002
Résumé :
Avec difficulté, l'équipage tente d’élire un Capitaine en son sein, à la demande de Moya et de Pilote, quand le vaisseau est heurté par une plante géante et toxique surgie à proximité d'un Trou de Ver. Moya est en danger de mort. Le secret d'Aeryn est découvert : elle est en fait enceinte. Crichton tente de se réconcilier avec elle.
Critique :
L’épisode se profile clairement comme un vaste test que doit subir l’équipage récemment réunifié, mettant à l’épreuve la solidité des liens reforgés. L’assaut de la plante en appelle ainsi à l’esprit d’équipe et à la coopération face au danger commun. Mais de son côté, l’élection d’un Capitaine porte parole, quoique que moins périlleuse, n’en comporte pas moins des ferments de zizanie. Le premier paradoxe réussi de cet épisode riche en action est donc de former en définitive un récit très orienté vers le relationnel. La formule fonctionne souvent positivement, grâce à la complicité des comédiens, à l’intérêt porté aux figures de la série et à la curiosité encore suscitée par les deux nouvelles venues. On apprécie particulièrement le lien amical entre Crichton et Chiana, mais aussi le début d’intégration de Scorpius.
Le second paradoxe positif de l’opus est de parvenir à nous faire pleinement ressentir le spleen de la relation Crichton / Aeryn, alors même que celle-ci s’est inscrite au cœur des moments les plus démentiels de Farscape. Cet universel humain, impulsé avec talent par les comédiens, rend très sensibles ces retrouvailles difficiles, encore compliquées par l’identité du père non révélée par Aeryn. De quoi contourner aisément le marronnier que constitue l’arrivée d’un enfant au sein d’un couple télévisuel, nous sommes loin de la mésaventure connue par la saison 11 des X-Files. On applaudit particulièrement la performance de Claudia Black, impeccable dans l’expression d’une farouche Aeryn désormais fragilisée et troublée.
Anecdotes :
Crichton surnomme la plante "Audrey", soit le nom de son équivalent dans le film La petite boutique des horreurs (1986)
Crichton peut désormais prédire l'ouverture des Trous de Ver. Cela sera important dans la suite de la saison, d'autant que Moya va naviguer dans une zone de l'Espace où ceci seront nombreux.
C'est D’Argo qui est finalement élu en tant que capitaine de l'équipage, ce qui restera surtout un rôle de porte-parole auprès de Moya. Il reçoit quatre voix, celles d'Aeryn, de Crichton, de Chiana et la sienne propre.
Date de diffusion : 19 juillet 2002
Résumé :
Avec difficulté, l'équipage tente d’élire un Capitaine en son sein, à la demande de Moya et de Pilote, quand le vaisseau est heurté par une plante géante et toxique surgie à proximité d'un Trou de Ver. Moya est en danger de mort. Le secret d'Aeryn est découvert : elle est en fait enceinte. Crichton tente de se réconcilier avec elle.
Critique :
L’épisode se profile clairement comme un vaste test que doit subir l’équipage récemment réunifié, mettant à l’épreuve la solidité des liens reforgés. L’assaut de la plante en appelle ainsi à l’esprit d’équipe et à la coopération face au danger commun. Mais de son côté, l’élection d’un Capitaine porte parole, quoique que moins périlleuse, n’en comporte pas moins des ferments de zizanie. Le premier paradoxe réussi de cet épisode riche en action est donc de former en définitive un récit très orienté vers le relationnel. La formule fonctionne souvent positivement, grâce à la complicité des comédiens, à l’intérêt porté aux figures de la série et à la curiosité encore suscitée par les deux nouvelles venues. On apprécie particulièrement le lien amical entre Crichton et Chiana, mais aussi le début d’intégration de Scorpius.
Le second paradoxe positif de l’opus est de parvenir à nous faire pleinement ressentir le spleen de la relation Crichton / Aeryn, alors même que celle-ci s’est inscrite au cœur des moments les plus démentiels de Farscape. Cet universel humain, impulsé avec talent par les comédiens, rend très sensibles ces retrouvailles difficiles, encore compliquées par l’identité du père non révélée par Aeryn. De quoi contourner aisément le marronnier que constitue l’arrivée d’un enfant au sein d’un couple télévisuel, nous sommes loin de la mésaventure connue par la saison 11 des X-Files. On applaudit particulièrement la performance de Claudia Black, impeccable dans l’expression d’une farouche Aeryn désormais fragilisée et troublée.
Anecdotes :
Crichton surnomme la plante "Audrey", soit le nom de son équivalent dans le film La petite boutique des horreurs (1986)
Crichton peut désormais prédire l'ouverture des Trous de Ver. Cela sera important dans la suite de la saison, d'autant que Moya va naviguer dans une zone de l'Espace où ceci seront nombreux.
C'est D’Argo qui est finalement élu en tant que capitaine de l'équipage, ce qui restera surtout un rôle de porte-parole auprès de Moya. Il reçoit quatre voix, celles d'Aeryn, de Crichton, de Chiana et la sienne propre.
Dernière édition par Estuaire44 le Mer 29 Mai 2019 - 17:05, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Farscape"
3 étoiles pour celui-ci donc ? A te lire, je m'imaginais plutôt un 4.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Farscape"
J'ai tout de même trouvé assez fabriqué le "mystère" autour de l'identité du père de l'enfant d'Aeryn, honnêtement personne ne peut imaginer qu'il ne s'agisse pas de Crichton. Mais c'est vrai, la note est sévère, je la monte à 4 !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
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Re: Série "Farscape"
Jeu de Rôle (John Quixote, 4-07, ***)
Date de diffusion : 26 juillet 2002
Résumé :
Crichton et Chiana se retrouvent coincés dans la réalité virtuelle d'un jeu vidéo s'inspirant de manière détournée des exploits de l'équipage. Leur seul moyen de sortir est de parvenir à vaincre le Jeu, mais celui-ci s’efforce de montrer à Crichton à quel point ses sentiments envers Aeryn seraient une faiblesse.
Critique :
A peine l’équipage du Moya est-il enfin pleinement installé que voici que déboule le premier épisode décalé de celle-ci. Peut-être est-ce un peu tôt dans le déroulé de la saison, mais on avouera être toujours friand de l’exercice. Bien avant l’expérience finalement assez similaire de Jumanji : Bienvenue dans la jungle (2017), Jeu de Rôle va se situer dans la meilleure tradition de Farscape : associer une fantaisie de tous les instants à une étude acérée de ses personnages, avant tout concernant Crichton. Le côté farfelu de ce récit sinon onirique, du moins vidéo-ludique, est également du pur Farscape, un feu d’artifice de gags absurdes (fatalement inégaux) et d’amusantes références à la Pop culture. Le summum se voit d’ailleurs atteint avec un Crichton virtuel s’inspirant directement de l’iconique Max Headroom ! Toutefois le succès de l’opus se voit considérablement grevé par un budget manifestement insuffisant. Il reste dommageable qu’un épisode décalé d’une série aussi inventive dans ses décors se déroule longtemps dans ce qui s’assimile à un hangar.
On apprécie que le Jeu se doive à l’esprit aussi imaginatif de Stark, qui n’a pas hésité à vendre la mémoire de Crichton. On comprend mal par contre pourquoi il voudrait s’en prendre à Crichton. Cette visite des personnages passés de la série, dont Zhaan, plaira beaucoup au public. Le fan service ne nous dérange pas quand il n’est pas excessif ou facile. Une fois de plus Aeryn Sun se taille la part de la lionne, à côté de l’alliance toujours renouvelée entre Crichton et Chiana. Une excellente actrice met toujours beaucoup de talent à mal jouer : l’irrésistible caricature de Damoiselle en détresse à laquelle se livre Claudia Black illustre avec saveur à quel point Aeryn la Guerrière n’est pas une Princesse ! Tandis qu’il se cherche davantage lui-même que la sortie du Jeu, Crichton se voit habilement confronté à ses peurs intimes. Un moment terriblement émouvant survient quand on comprend que, lors de son dialogue avec l’Aeryn virtuelle, celle-ci ne lui dise que ce qu’il désespère d'entendre. Les traumas du passé semblent bien condamner leur relation, une conclusion amère à travers le voile de l’amusement.
Anecdotes :
Durant le combat à l'épée dans la tour, la musique entendue est le premier mouvement de la Sonate pour piano n° 21 de Beethoven, dite "Waldstein" (1804).
Afin que le retour virtuel de Zhaan dans l'univers du Jeu demeure une surprise pour le spectateur, l'actrice Virginia Hey ne fut pas créditée dans le générique d'ouverture. Elle l'est néanmoins dans celui de fin, en tant qu'artiste invitée.
Le John Crichton apparaissant dans la télévision est une parodie de Max Headroom (1987-1989). Cette série cyberpunk culte, très estampillée 80's, met en scène un animateur virtuel, dans un futur dystopique.
Date de diffusion : 26 juillet 2002
Résumé :
Crichton et Chiana se retrouvent coincés dans la réalité virtuelle d'un jeu vidéo s'inspirant de manière détournée des exploits de l'équipage. Leur seul moyen de sortir est de parvenir à vaincre le Jeu, mais celui-ci s’efforce de montrer à Crichton à quel point ses sentiments envers Aeryn seraient une faiblesse.
Critique :
A peine l’équipage du Moya est-il enfin pleinement installé que voici que déboule le premier épisode décalé de celle-ci. Peut-être est-ce un peu tôt dans le déroulé de la saison, mais on avouera être toujours friand de l’exercice. Bien avant l’expérience finalement assez similaire de Jumanji : Bienvenue dans la jungle (2017), Jeu de Rôle va se situer dans la meilleure tradition de Farscape : associer une fantaisie de tous les instants à une étude acérée de ses personnages, avant tout concernant Crichton. Le côté farfelu de ce récit sinon onirique, du moins vidéo-ludique, est également du pur Farscape, un feu d’artifice de gags absurdes (fatalement inégaux) et d’amusantes références à la Pop culture. Le summum se voit d’ailleurs atteint avec un Crichton virtuel s’inspirant directement de l’iconique Max Headroom ! Toutefois le succès de l’opus se voit considérablement grevé par un budget manifestement insuffisant. Il reste dommageable qu’un épisode décalé d’une série aussi inventive dans ses décors se déroule longtemps dans ce qui s’assimile à un hangar.
On apprécie que le Jeu se doive à l’esprit aussi imaginatif de Stark, qui n’a pas hésité à vendre la mémoire de Crichton. On comprend mal par contre pourquoi il voudrait s’en prendre à Crichton. Cette visite des personnages passés de la série, dont Zhaan, plaira beaucoup au public. Le fan service ne nous dérange pas quand il n’est pas excessif ou facile. Une fois de plus Aeryn Sun se taille la part de la lionne, à côté de l’alliance toujours renouvelée entre Crichton et Chiana. Une excellente actrice met toujours beaucoup de talent à mal jouer : l’irrésistible caricature de Damoiselle en détresse à laquelle se livre Claudia Black illustre avec saveur à quel point Aeryn la Guerrière n’est pas une Princesse ! Tandis qu’il se cherche davantage lui-même que la sortie du Jeu, Crichton se voit habilement confronté à ses peurs intimes. Un moment terriblement émouvant survient quand on comprend que, lors de son dialogue avec l’Aeryn virtuelle, celle-ci ne lui dise que ce qu’il désespère d'entendre. Les traumas du passé semblent bien condamner leur relation, une conclusion amère à travers le voile de l’amusement.
Anecdotes :
Durant le combat à l'épée dans la tour, la musique entendue est le premier mouvement de la Sonate pour piano n° 21 de Beethoven, dite "Waldstein" (1804).
Afin que le retour virtuel de Zhaan dans l'univers du Jeu demeure une surprise pour le spectateur, l'actrice Virginia Hey ne fut pas créditée dans le générique d'ouverture. Elle l'est néanmoins dans celui de fin, en tant qu'artiste invitée.
Le John Crichton apparaissant dans la télévision est une parodie de Max Headroom (1987-1989). Cette série cyberpunk culte, très estampillée 80's, met en scène un animateur virtuel, dans un futur dystopique.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Farscape"
On a toujours besoin d'un plus petit que soi (I Shrink Therefore I Am, 4-08, ***)
Date de diffusion : 02 août 2002
Résumé :
Alors que Noranti et Crichton sont absents, Moya est capturée par des chasseurs de prime montant à bord. Crichton va devoir s'allier à Scorpius et au Drone 1812 pour sauver ses amis emprisonnés et éviter que les terribles Scarrans ne s'emparent de Moya. La situation se complique quand des membres de l’équipage sont miniaturisés.
Critique :
On peut regretter que l’argument de l’épisode oit devenu très passe-partout au sen de la série. Moya a déjà été maintes fois abordée par des mercenaires ou des forces hostiles, on ressent donc fortement une impression de déjà-vu. Toutefois les auteurs vont se montrer suffisamment malins pour renouveler l’intérêt autant qu’il leur était possible. Les méchants du jour s’imposent d’emblée grâce à leur apparence spectaculaire. Ces armures ou exosquelettes constituent une nouvelle performance de Farscape en la matière, avec le détail horrifique de l’incrustation des boites contenant les victimes du rayon réducteur. Les Aliens en eux-mêmes résultent joyeusement abominables , les amateurs de Doctor Who songeront sans doute à des Daleks désormais à l’intérieur d’armures de Cybermen.
Le rayon réducteur apporte une nouvelle attraction, même s’il ne suscite guère de nouveauté là non plus. On reste finalement assez proche de ce que proposait Chapeau Melon il y a déjà longtemps dans Mission très improbable. Néanmoins l'utilisation du procédé s’avère efficace, aussi bien sur le registre de l’humour que sur celui de l’émotion. L’image d’Aeryn chevauchant le Drone 1812 a de l’impact, idem pour Crichton écrasant son ennemi d’un pied vengeur à l’instar de Buffy face au Démon d’Halloween. Comme toujours dans Farscape, le rationnel vient habilement habiller le récit, on s’amuse ainsi de la méfiance toujours bien présente de Crichton envers Scorpius. L’opus sait également présenter le nouveau secteur où navigue Moya, déjà prometteur par la perspective d’une présence accrue des Trous de Ver. Au final de quoi assurer le spectacle, à défaut d’être foncièrement original.
Anecdotes :
Le chasseur de primes Axikor est joué par Duncan Young qui par la suite jouera Staleek, l'Empereur des Scarrans.
Il est ici révélé que l'Espace Tourmenté, à travers lequel navigue désormais Moya, est un nexus de nombreux Trous de Vers. Ceux-ci vont désormais occuper une place accrue dans les intrigues.
Quand Aeryn Sun est réduite et mise dans une boite, ses menottes disparaissent et réapparaissent sans raison logique.
L'épisode est le second épisode écrit par Ben Browder pour la série, après Green Eyed Monster (3-08).
Date de diffusion : 02 août 2002
Résumé :
Alors que Noranti et Crichton sont absents, Moya est capturée par des chasseurs de prime montant à bord. Crichton va devoir s'allier à Scorpius et au Drone 1812 pour sauver ses amis emprisonnés et éviter que les terribles Scarrans ne s'emparent de Moya. La situation se complique quand des membres de l’équipage sont miniaturisés.
Critique :
On peut regretter que l’argument de l’épisode oit devenu très passe-partout au sen de la série. Moya a déjà été maintes fois abordée par des mercenaires ou des forces hostiles, on ressent donc fortement une impression de déjà-vu. Toutefois les auteurs vont se montrer suffisamment malins pour renouveler l’intérêt autant qu’il leur était possible. Les méchants du jour s’imposent d’emblée grâce à leur apparence spectaculaire. Ces armures ou exosquelettes constituent une nouvelle performance de Farscape en la matière, avec le détail horrifique de l’incrustation des boites contenant les victimes du rayon réducteur. Les Aliens en eux-mêmes résultent joyeusement abominables , les amateurs de Doctor Who songeront sans doute à des Daleks désormais à l’intérieur d’armures de Cybermen.
Le rayon réducteur apporte une nouvelle attraction, même s’il ne suscite guère de nouveauté là non plus. On reste finalement assez proche de ce que proposait Chapeau Melon il y a déjà longtemps dans Mission très improbable. Néanmoins l'utilisation du procédé s’avère efficace, aussi bien sur le registre de l’humour que sur celui de l’émotion. L’image d’Aeryn chevauchant le Drone 1812 a de l’impact, idem pour Crichton écrasant son ennemi d’un pied vengeur à l’instar de Buffy face au Démon d’Halloween. Comme toujours dans Farscape, le rationnel vient habilement habiller le récit, on s’amuse ainsi de la méfiance toujours bien présente de Crichton envers Scorpius. L’opus sait également présenter le nouveau secteur où navigue Moya, déjà prometteur par la perspective d’une présence accrue des Trous de Ver. Au final de quoi assurer le spectacle, à défaut d’être foncièrement original.
Anecdotes :
Le chasseur de primes Axikor est joué par Duncan Young qui par la suite jouera Staleek, l'Empereur des Scarrans.
Il est ici révélé que l'Espace Tourmenté, à travers lequel navigue désormais Moya, est un nexus de nombreux Trous de Vers. Ceux-ci vont désormais occuper une place accrue dans les intrigues.
Quand Aeryn Sun est réduite et mise dans une boite, ses menottes disparaissent et réapparaissent sans raison logique.
L'épisode est le second épisode écrit par Ben Browder pour la série, après Green Eyed Monster (3-08).
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Re: Série "Farscape"
Crime de Préfet (A Prefect Murder, 4-09, **)
Date de diffusion : 09 août 2002
Résumé :
Moya et l'équipage doivent se réapprovisionner sur une planète peuplée de clans guerriers hostiles aux étrangers. Soumise à une mystérieuse influence, Aeryn tue l'un des dirigeants et semble en proie à une frénésie meurtrière. Crichton et les siens sont en fait pris dans une tentative de coup d'état planétaire.
Critique :
A l’issue de l’épisode on reste avec l’impression d’une occasion gâchée. En effet on devine que e micro univers de rivalités féodales avait du potentiel. Pour pleinement l’exprimer il aurait toutefois dû bénéficier d’un de ces ces arcs narratifs auxquels Farscape s’adonne parfois. Cela aurait permis de davantage développer ses structures politiques, ses intrigues émaillées de meurtres et ses personnages hauts en couleur, en un mot son agréable saveur à la Game of Thrones (toutes proportions gardées!). Mais le faible temps imparti limite tout ceci à de simples silhouettes suscitant une claire frustration. C’est notamment le cas pour le faible espace imparti au grand acteur australien Bruce Spence, un guesting aussi excellent que sous-exploité.
Trop simpliste, l’opus multiplie également les maladresses. Ainsi il opte pour le Whodunit à la Agatha Christie, au lieu du récit épique. Or, si visionner la scène du meurtre vue selon chacun des témoins se montre d’abord ludique, les répétitions fatiguent vite. Par ailleurs l’épisode déçoit en tant que première aventure se déroulant au sein de l’Espace Tourmenté. Ses étranges propriétés se voient en effet uniquement évoquées en arrière plan et n’ont aucune conséquences effective sur l’action en cours. Le contraste entre le proclamé et le vu à l’écran détonne singulièrement. Crime de Préfet peut malgré tout s’appuyer sur une excellente interprétation, tandis que leurs shippers apprécieront la scène tendue entre Aeryn et Crichton, où le couple confronte enfin ses frustrations.
Anecdotes :
John évoque la mère d'Aeryn, alors qu'il ne l'a jamais connue. C'était l'autre John qui l'avait rencontrée, la saison passée.
What if I don't want to, Captain ? demande John, lors d'une claire imitation du Scotty de Star Trek Classic.
Le Préfet est interprété par Bruce Spence, acteur australien très populaire dans son pays. Il est notamment connu pour ses participations à la saga Mad Max et pour le rôle récurrent du grand mage Zeddicus Zu'l Zorander (Zedd pour les intimes) dans Legend of the Seeker (2008-2010). C’est également lui qui assure la voix de la Bouche de Sauron dans Le Retour du Roi (2003).
Date de diffusion : 09 août 2002
Résumé :
Moya et l'équipage doivent se réapprovisionner sur une planète peuplée de clans guerriers hostiles aux étrangers. Soumise à une mystérieuse influence, Aeryn tue l'un des dirigeants et semble en proie à une frénésie meurtrière. Crichton et les siens sont en fait pris dans une tentative de coup d'état planétaire.
Critique :
A l’issue de l’épisode on reste avec l’impression d’une occasion gâchée. En effet on devine que e micro univers de rivalités féodales avait du potentiel. Pour pleinement l’exprimer il aurait toutefois dû bénéficier d’un de ces ces arcs narratifs auxquels Farscape s’adonne parfois. Cela aurait permis de davantage développer ses structures politiques, ses intrigues émaillées de meurtres et ses personnages hauts en couleur, en un mot son agréable saveur à la Game of Thrones (toutes proportions gardées!). Mais le faible temps imparti limite tout ceci à de simples silhouettes suscitant une claire frustration. C’est notamment le cas pour le faible espace imparti au grand acteur australien Bruce Spence, un guesting aussi excellent que sous-exploité.
Trop simpliste, l’opus multiplie également les maladresses. Ainsi il opte pour le Whodunit à la Agatha Christie, au lieu du récit épique. Or, si visionner la scène du meurtre vue selon chacun des témoins se montre d’abord ludique, les répétitions fatiguent vite. Par ailleurs l’épisode déçoit en tant que première aventure se déroulant au sein de l’Espace Tourmenté. Ses étranges propriétés se voient en effet uniquement évoquées en arrière plan et n’ont aucune conséquences effective sur l’action en cours. Le contraste entre le proclamé et le vu à l’écran détonne singulièrement. Crime de Préfet peut malgré tout s’appuyer sur une excellente interprétation, tandis que leurs shippers apprécieront la scène tendue entre Aeryn et Crichton, où le couple confronte enfin ses frustrations.
Anecdotes :
John évoque la mère d'Aeryn, alors qu'il ne l'a jamais connue. C'était l'autre John qui l'avait rencontrée, la saison passée.
What if I don't want to, Captain ? demande John, lors d'une claire imitation du Scotty de Star Trek Classic.
Le Préfet est interprété par Bruce Spence, acteur australien très populaire dans son pays. Il est notamment connu pour ses participations à la saga Mad Max et pour le rôle récurrent du grand mage Zeddicus Zu'l Zorander (Zedd pour les intimes) dans Legend of the Seeker (2008-2010). C’est également lui qui assure la voix de la Bouche de Sauron dans Le Retour du Roi (2003).
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Re: Série "Farscape"
Coup d'État au Mollusque (Coup by Clam, 4-10, ***)
Date de diffusion : 16 août 2002
Résumé :
L'équipage fait appel à un médecin alien quand Moya traverse une zone de contagion de folie spatiale. Le docteur propose un repas curatif à base de mollusques, qui s'avèrent empoisonnés. Chacun se retrouve psychiquement lié avec la personne avec laquelle un plat a été partagé. Le médecin propose un antidote, mais à prix fort.
Critique :
Aux frontières du décalé, cet épisode illustre à merveille la propension de Farscape à détourner les codes du Space opera et du Planet Opera. Ici la réussite du procédé est avérée mais pas pour autant complète L’aspect absurde de la quête du mollusque salvateur se montre très amusante, de même que le jeu des connexions psychiques entre membres de l’équipage. On s’amuse beaucoup, d’autant le pittoresque méchant du jour se révèle picaresque à souhait. La côté anti-héros de l’équipage atient un summum lors de la conclusion précipitée de l’opus, quand il se désintéresse totalement de l’issue de la lutte pour la libération menée par les femmes de la planète visitée. Un effet saisissant que sans doute même leurs cousins de Firefly n’auraient pas osé tenter.
On remarquera que les dames en question se montrent d’ailleurs aussi brutales et violentes que les mâles locaux, on se situe loin des tonalités actuelles de l’après MeeToo ! Par contre l’on regrettera un emballement de la comédie parodique conduisant à de novelles scènes d’humour scatologique à base de divers fluides corporels. Ce n’est honnêtement pas le registre sur lequel on préfère Farscape. Par ailleurs, même si Ben Browder s’en sort honorablement, la scène de travesti féminin ne relève pas non plus de l’humour le plus subtil que l’on puisse imaginer. Reste la belle perspective ouverte sur un Espace Tourmenté encore plus dingue que l’environnement coutumier de la série. Il est assez à Farscape ce que le Wackyland (Zinzinville) est à l’univers des Toons de la Warner.
Anecdotes :
Afin de boire leur urine, qui doit les guérir, D'Argo et Noranti utilisent de curieux verres. Il s'agit en fait de Cuvettes de Coplin. Ces ustensiles de laboratoires servent à superposer des plaquettes de microscopes.
Date de diffusion : 16 août 2002
Résumé :
L'équipage fait appel à un médecin alien quand Moya traverse une zone de contagion de folie spatiale. Le docteur propose un repas curatif à base de mollusques, qui s'avèrent empoisonnés. Chacun se retrouve psychiquement lié avec la personne avec laquelle un plat a été partagé. Le médecin propose un antidote, mais à prix fort.
Critique :
Aux frontières du décalé, cet épisode illustre à merveille la propension de Farscape à détourner les codes du Space opera et du Planet Opera. Ici la réussite du procédé est avérée mais pas pour autant complète L’aspect absurde de la quête du mollusque salvateur se montre très amusante, de même que le jeu des connexions psychiques entre membres de l’équipage. On s’amuse beaucoup, d’autant le pittoresque méchant du jour se révèle picaresque à souhait. La côté anti-héros de l’équipage atient un summum lors de la conclusion précipitée de l’opus, quand il se désintéresse totalement de l’issue de la lutte pour la libération menée par les femmes de la planète visitée. Un effet saisissant que sans doute même leurs cousins de Firefly n’auraient pas osé tenter.
On remarquera que les dames en question se montrent d’ailleurs aussi brutales et violentes que les mâles locaux, on se situe loin des tonalités actuelles de l’après MeeToo ! Par contre l’on regrettera un emballement de la comédie parodique conduisant à de novelles scènes d’humour scatologique à base de divers fluides corporels. Ce n’est honnêtement pas le registre sur lequel on préfère Farscape. Par ailleurs, même si Ben Browder s’en sort honorablement, la scène de travesti féminin ne relève pas non plus de l’humour le plus subtil que l’on puisse imaginer. Reste la belle perspective ouverte sur un Espace Tourmenté encore plus dingue que l’environnement coutumier de la série. Il est assez à Farscape ce que le Wackyland (Zinzinville) est à l’univers des Toons de la Warner.
Anecdotes :
Afin de boire leur urine, qui doit les guérir, D'Argo et Noranti utilisent de curieux verres. Il s'agit en fait de Cuvettes de Coplin. Ces ustensiles de laboratoires servent à superposer des plaquettes de microscopes.
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Re: Série "Farscape"
Continuum Incertum (Unrealized Reality, 4-11, ****)
Date de diffusion : 23 août 2002
Résumé :
Crichton est aspiré par un Trou de Ver qu'il explorait. Il rencontre alors un être d'un être venu d'une autre dimension. A travers différentes réalités, celui-ci révèle à Crichton les dangers d'utiliser les Trous de Ver pour naviguer dans l'espace. L'être cherche également si les connaissances déjà acquises par Crichton ne représentent pas un danger pour l'univers, auquel cas il devra l'éliminer.
Critique :
L’épisode porte à son paroxysme la dimension lysergique de Farscape, car pouvant se percevoir comme un trip à l’acide quasiment interrompu pour un Crichton ne cessant de sauter d’une réalité alternative à l’autre. Certes le récit de se contente pas de ce simple jeu et se bâtit un authentique argument grâce à l’être interdimensionnel. Le thème ne fonctionne qu’imparfaitement, car on ne croit jamais vraiment que ce dernier peut aller jusqu’à tuer Crichton, mais il établit une passerelle astucieuse avec les Anciens, supposés créateurs des Trous de Ver.
Cela apporte de la cohérence à l’univers de la série, même s’il est visible que les trous de ver sont désormais devenus autrement plus ludiques que lors de la première saison, l’Espace Tourmenté servant d’alibi à ce glissement conceptuel ne disant pas son nom. Si les Univers Miroirs demeurent un grand classique de la Science-fiction, l’opus sait affiner le concept avec l’idée d’un Réel primordial à défendre contre le ondes alternatifs (les amateurs du Ministère du Temps apprécieront cette défense similaire à celle de la continuité historique).
Mais l’atout premier de l’épisode reste bien la profusion d’imagination présidant à cette farandole d’univers alternatifs, avec plusieurs hauts faits tels la réécriture maligne du pilote de la série, le retour de plusieurs grandes figures de Farscape ou encore la séquence de pur délire ou les acteurs interprètent d’autres personnages, personnalités et apparences incluses sur un mode similaire à l’hommage que proposera l’épisode 200 de Stargate SG-1. Mention spéciale à Claudia Black en Chiana, mais l’enthousiasme de toute la distribution s’avère particulièrement communicatif. Que l’ambiance soit le plus souvent à l’humour n’empêche pas plusieurs scènes choc, comme la Terre conquise par les Scarrans, annonciatrice du final de saison.
Le récit sait rendre palpable le Chaos qu’induirait un usage déréglé des Trous de Ver, ainsi que l’effroi que constituerait un conflit entre deux détenteurs de ce pouvoir, altérant la notion même de Réalit, comme a pu le faire la Guerre du Temps dans Doctor Who. L’ouverture vers la Vraie Terre constitue une destination à la hauteur pour cet étonnant voyage, dont le seul réel défaut tient à son succès même. En effet on aurait volontiers explorer ces mondes parallèles si prometteurs, on trouverait facilement de quoi composer toute une saison à la Sliders dans cet épisode plein à craquer, d où une inévitable, quoique relative, frustration.
Anecdotes :
Un arc de trois épisodes débute ici, autour d'un Trou de Ver menant à la Terre. Il s'agit de l'avant-dernier arc de la série.
Quand Sikozu passe à travers les fenêtres, on voit clairement qu'il s'agit d'un cascadeur.
Les univers parallèles du Trou de Yer permettent le retour éphémère de plusieurs personnages marquants du programme, notamment Zhaan, Stark et Crais.
Date de diffusion : 23 août 2002
Résumé :
Crichton est aspiré par un Trou de Ver qu'il explorait. Il rencontre alors un être d'un être venu d'une autre dimension. A travers différentes réalités, celui-ci révèle à Crichton les dangers d'utiliser les Trous de Ver pour naviguer dans l'espace. L'être cherche également si les connaissances déjà acquises par Crichton ne représentent pas un danger pour l'univers, auquel cas il devra l'éliminer.
Critique :
L’épisode porte à son paroxysme la dimension lysergique de Farscape, car pouvant se percevoir comme un trip à l’acide quasiment interrompu pour un Crichton ne cessant de sauter d’une réalité alternative à l’autre. Certes le récit de se contente pas de ce simple jeu et se bâtit un authentique argument grâce à l’être interdimensionnel. Le thème ne fonctionne qu’imparfaitement, car on ne croit jamais vraiment que ce dernier peut aller jusqu’à tuer Crichton, mais il établit une passerelle astucieuse avec les Anciens, supposés créateurs des Trous de Ver.
Cela apporte de la cohérence à l’univers de la série, même s’il est visible que les trous de ver sont désormais devenus autrement plus ludiques que lors de la première saison, l’Espace Tourmenté servant d’alibi à ce glissement conceptuel ne disant pas son nom. Si les Univers Miroirs demeurent un grand classique de la Science-fiction, l’opus sait affiner le concept avec l’idée d’un Réel primordial à défendre contre le ondes alternatifs (les amateurs du Ministère du Temps apprécieront cette défense similaire à celle de la continuité historique).
Mais l’atout premier de l’épisode reste bien la profusion d’imagination présidant à cette farandole d’univers alternatifs, avec plusieurs hauts faits tels la réécriture maligne du pilote de la série, le retour de plusieurs grandes figures de Farscape ou encore la séquence de pur délire ou les acteurs interprètent d’autres personnages, personnalités et apparences incluses sur un mode similaire à l’hommage que proposera l’épisode 200 de Stargate SG-1. Mention spéciale à Claudia Black en Chiana, mais l’enthousiasme de toute la distribution s’avère particulièrement communicatif. Que l’ambiance soit le plus souvent à l’humour n’empêche pas plusieurs scènes choc, comme la Terre conquise par les Scarrans, annonciatrice du final de saison.
Le récit sait rendre palpable le Chaos qu’induirait un usage déréglé des Trous de Ver, ainsi que l’effroi que constituerait un conflit entre deux détenteurs de ce pouvoir, altérant la notion même de Réalit, comme a pu le faire la Guerre du Temps dans Doctor Who. L’ouverture vers la Vraie Terre constitue une destination à la hauteur pour cet étonnant voyage, dont le seul réel défaut tient à son succès même. En effet on aurait volontiers explorer ces mondes parallèles si prometteurs, on trouverait facilement de quoi composer toute une saison à la Sliders dans cet épisode plein à craquer, d où une inévitable, quoique relative, frustration.
Anecdotes :
Un arc de trois épisodes débute ici, autour d'un Trou de Ver menant à la Terre. Il s'agit de l'avant-dernier arc de la série.
Quand Sikozu passe à travers les fenêtres, on voit clairement qu'il s'agit d'un cascadeur.
Les univers parallèles du Trou de Yer permettent le retour éphémère de plusieurs personnages marquants du programme, notamment Zhaan, Stark et Crais.
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Re: Série "Farscape"
Kansas (Kansas, 4-12, ***)
Date de diffusion : 30 décembre 2002
Résumé :
Crichton et ses amis se retrouvent sur Terre en octobre 1985. Crichton a la surprise de, découvrir que son père Jack doit désormais participer au vol funeste de Challenger, qui n'aura aucun survivant. L'équipage va tout tenter pour sauver la vie de Jack, mais aussi sauvegarder leur continuité temporelle.
Critique :
La tonitruante première partie de l'arc du Trou de Ver s'était achevée sur le cliffhanger voyant Crichton enfin regagner la Terre. Découvrir qu'il est en fait revenu en 1985 ajoute un piment supplémentaire, mais ce déplacement temporel ne va pourtant pas se voir exploité de manière optimale. En effet la dimension aurait pu être bien davantage développée, même si elle n'apparaît pas tout à fait absente. Surtout l'enjeu demeure très personnel à Crichton, il s'agit uniquement de sauver son père, car, même si les conséquences de sa propre absence s'avéreraient catastrophiques pour ces amis, ces derniers demeurent au second plan. De fait cette histoire où l'on remonte dans e temps et où l'on s'efforce de sauver un destin individuel du trépas présente vite comme un air de déjà vu, tant elle ressemble à un épisode de Tru Calling. Une série que l'on adore, mais qui n'a pas grand chose à voir avec Farscape.
Kansas parvient néanmoins à maintenir l'intérêt. La découverte du jeune Crichton et de sa famille sait ainsi entremêler humour et émotion. Par ailleurs, même si le récit se centre avant tout sur protagoniste, les autres membres de l'équipage ont droit à des scènes souvent amusantes. On apprécie leurs difficultés à maîtriser la langue anglaise, malgré les formations assurées par Crichton, un réalisme tranchant avec ce que développent la plupart des séries de Science-fiction en la matière. Le scénario retombe joliment sur ses pieds vis-à-vis de ce que l'on savait du passé de Crichton. Surtout, l'opus fait considérablement avancer l'intrigue principale de la saison concernant les Peacekeepers, chez qui les masques tombent. Dans un ensemble assez saisissant, les agendas secrets des uns et des autres se voient révélés en pleine lumière. Scorpius, Grayza et Braca forment toujours un beau panier de crabes !
Anecdotes :
Un hiatus de quatre mois sépare la diffusion de l'épisode de celle du précédent élément de l'arc narratif.
L'épisode fait explicitement référence à la NASA, lors que le pilote de la série évoquait l'imaginaire IASA. La NASA n'avait pas alors donné d'accord à l'utilisation de son image, mais le succès de la série l'a fait changer d'avis.
Crichton a perdu sa virginité en 1985 avec une certaine Karen Shaw, un évènement plusieurs fois évoqué au cours de la série. Nous découvrons ici qu'il s'agissait en fait de Chiana déguisée.
Le 28 janvier 1986, la navette Challenger explosa immédiatement après son décollage, devant les caméras du monde entier. Cette tragédie entraîna la mort des sept membres de l’équipage et un arrêt de trois ans du programme de navettes de la NASA. Les dépouilles reposent au sein d’un mémorial collectif, au Cimetière national d’Arlington.
Date de diffusion : 30 décembre 2002
Résumé :
Crichton et ses amis se retrouvent sur Terre en octobre 1985. Crichton a la surprise de, découvrir que son père Jack doit désormais participer au vol funeste de Challenger, qui n'aura aucun survivant. L'équipage va tout tenter pour sauver la vie de Jack, mais aussi sauvegarder leur continuité temporelle.
Critique :
La tonitruante première partie de l'arc du Trou de Ver s'était achevée sur le cliffhanger voyant Crichton enfin regagner la Terre. Découvrir qu'il est en fait revenu en 1985 ajoute un piment supplémentaire, mais ce déplacement temporel ne va pourtant pas se voir exploité de manière optimale. En effet la dimension aurait pu être bien davantage développée, même si elle n'apparaît pas tout à fait absente. Surtout l'enjeu demeure très personnel à Crichton, il s'agit uniquement de sauver son père, car, même si les conséquences de sa propre absence s'avéreraient catastrophiques pour ces amis, ces derniers demeurent au second plan. De fait cette histoire où l'on remonte dans e temps et où l'on s'efforce de sauver un destin individuel du trépas présente vite comme un air de déjà vu, tant elle ressemble à un épisode de Tru Calling. Une série que l'on adore, mais qui n'a pas grand chose à voir avec Farscape.
Kansas parvient néanmoins à maintenir l'intérêt. La découverte du jeune Crichton et de sa famille sait ainsi entremêler humour et émotion. Par ailleurs, même si le récit se centre avant tout sur protagoniste, les autres membres de l'équipage ont droit à des scènes souvent amusantes. On apprécie leurs difficultés à maîtriser la langue anglaise, malgré les formations assurées par Crichton, un réalisme tranchant avec ce que développent la plupart des séries de Science-fiction en la matière. Le scénario retombe joliment sur ses pieds vis-à-vis de ce que l'on savait du passé de Crichton. Surtout, l'opus fait considérablement avancer l'intrigue principale de la saison concernant les Peacekeepers, chez qui les masques tombent. Dans un ensemble assez saisissant, les agendas secrets des uns et des autres se voient révélés en pleine lumière. Scorpius, Grayza et Braca forment toujours un beau panier de crabes !
Anecdotes :
Un hiatus de quatre mois sépare la diffusion de l'épisode de celle du précédent élément de l'arc narratif.
L'épisode fait explicitement référence à la NASA, lors que le pilote de la série évoquait l'imaginaire IASA. La NASA n'avait pas alors donné d'accord à l'utilisation de son image, mais le succès de la série l'a fait changer d'avis.
Crichton a perdu sa virginité en 1985 avec une certaine Karen Shaw, un évènement plusieurs fois évoqué au cours de la série. Nous découvrons ici qu'il s'agissait en fait de Chiana déguisée.
Le 28 janvier 1986, la navette Challenger explosa immédiatement après son décollage, devant les caméras du monde entier. Cette tragédie entraîna la mort des sept membres de l’équipage et un arrêt de trois ans du programme de navettes de la NASA. Les dépouilles reposent au sein d’un mémorial collectif, au Cimetière national d’Arlington.
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Re: Série "Farscape"
Terra Firma (Terra Firma, 4-13, ****)
Date de diffusion : 06 janvier 2003
Résumé :
Crichton et l'équipage parviennent sur la Terre contemporaine, où les aliens se voient fort bien accueillis par Jack et les autorités. Crichton éprouve cependant du mal à se réhabituer à son monde natal et sa relation avec Aeryn se complique. De son côté Grayza a envoyé un assassin surpuissant sur Terre, à sa recherche.
Critique :
A l’occasion de cet ultime segment de l’arc du Trou de Ver, Farscape délivre un nouveau pied-de-nez aux standards du Space Opera. En effet, alors que ce genre d’histoire d’aventurier du cosmos loin de son foyer s’achève généralement par le happy ending du retour (Cf. Ulysse 31, au thème en définitive similaire à celui de la série), ici tout continue après un nouveau départ. L’épisode illustre éloquemment à quel point on ne franchit deux fois jamais la même rivière. En effet le récit nous propose un tableau très sensible d’un Crichton prenant pleinement conscience seulement maintenant conscience d’à quel point son Odyssée l’a intimement changé ; Le processus s’avère très intime mais aussi en corrélation avec ses amis, davantage mis en avant que lors de l’opus précédent. Le triangle amoureux entre Crichton, son ex-petite amie terrienne et Aeryn s’inscrit heureusement dans cette optique et non dans celle du marivaudage ou du Boulevard. L’épiphanie vécue par Crichton conduit le couple formé avec Aeryn à franchir victorieusement l’épreuve ce qui pourrait bien enfin signifier une deuxième chance pour une relation figée en sinistrose depuis longtemps.
Mais le second véritable atout de Terra Firma demeure bien le large espace consacré au regard porté par les Terriens sur l’équipage de Moya. Car Crichton n’est pas le seul à avoir changé, son monde a été terriblement marqué par la récente tragédie du 11 septembre 2001. L’évocation explicite et sans fards de la chute des Twin Towers se montre particulièrement disruptive au sein de l’univers d’habitude très fantaisiste de Farscape. Le choc est frontal et impulse toute une méfiance double d’une avidité envers les technologies aliens. Mais là aussi Farscape refuse les clichés et s’illustre par le réalisme du portrait des Terriens (singulièrement des Américains), avec un juste milieu entre la volonté de demeurer civilisé et l’attrait tentations. On se situe à mi chemin des la paranoïa des films des années 50/60 et de la Contre-culture exprime dans ceux des années 70/80, tels Rencontres du troisième type ou E.T., l’extra-terrestre. Une prise en compte du drame refusant mezza voce la peur refus de l’Autre qui pourrait en résulter, sans pour autant virer à l’angélisme.
Anecdotes :
Crichton a pu revenir sur Terre et à son époque, soit le but qu'il poursuivait depuis le début de la série. Mais cela ne va pas empêcher Farscape de se poursuivre !
La discussion entre Olivia et Crichton reste néanmoins la toute dernière scène qui fut tournée pour la série (avant la mini série conclusive).
A l'issue de cette aventure, les Terriens ont accédé aux connaissances et technologies des Aliens, mais la suite de la série ne révélera pas qu'elles en seront les conséquences pour notre planète.
Date de diffusion : 06 janvier 2003
Résumé :
Crichton et l'équipage parviennent sur la Terre contemporaine, où les aliens se voient fort bien accueillis par Jack et les autorités. Crichton éprouve cependant du mal à se réhabituer à son monde natal et sa relation avec Aeryn se complique. De son côté Grayza a envoyé un assassin surpuissant sur Terre, à sa recherche.
Critique :
A l’occasion de cet ultime segment de l’arc du Trou de Ver, Farscape délivre un nouveau pied-de-nez aux standards du Space Opera. En effet, alors que ce genre d’histoire d’aventurier du cosmos loin de son foyer s’achève généralement par le happy ending du retour (Cf. Ulysse 31, au thème en définitive similaire à celui de la série), ici tout continue après un nouveau départ. L’épisode illustre éloquemment à quel point on ne franchit deux fois jamais la même rivière. En effet le récit nous propose un tableau très sensible d’un Crichton prenant pleinement conscience seulement maintenant conscience d’à quel point son Odyssée l’a intimement changé ; Le processus s’avère très intime mais aussi en corrélation avec ses amis, davantage mis en avant que lors de l’opus précédent. Le triangle amoureux entre Crichton, son ex-petite amie terrienne et Aeryn s’inscrit heureusement dans cette optique et non dans celle du marivaudage ou du Boulevard. L’épiphanie vécue par Crichton conduit le couple formé avec Aeryn à franchir victorieusement l’épreuve ce qui pourrait bien enfin signifier une deuxième chance pour une relation figée en sinistrose depuis longtemps.
Mais le second véritable atout de Terra Firma demeure bien le large espace consacré au regard porté par les Terriens sur l’équipage de Moya. Car Crichton n’est pas le seul à avoir changé, son monde a été terriblement marqué par la récente tragédie du 11 septembre 2001. L’évocation explicite et sans fards de la chute des Twin Towers se montre particulièrement disruptive au sein de l’univers d’habitude très fantaisiste de Farscape. Le choc est frontal et impulse toute une méfiance double d’une avidité envers les technologies aliens. Mais là aussi Farscape refuse les clichés et s’illustre par le réalisme du portrait des Terriens (singulièrement des Américains), avec un juste milieu entre la volonté de demeurer civilisé et l’attrait tentations. On se situe à mi chemin des la paranoïa des films des années 50/60 et de la Contre-culture exprime dans ceux des années 70/80, tels Rencontres du troisième type ou E.T., l’extra-terrestre. Une prise en compte du drame refusant mezza voce la peur refus de l’Autre qui pourrait en résulter, sans pour autant virer à l’angélisme.
Anecdotes :
Crichton a pu revenir sur Terre et à son époque, soit le but qu'il poursuivait depuis le début de la série. Mais cela ne va pas empêcher Farscape de se poursuivre !
La discussion entre Olivia et Crichton reste néanmoins la toute dernière scène qui fut tournée pour la série (avant la mini série conclusive).
A l'issue de cette aventure, les Terriens ont accédé aux connaissances et technologies des Aliens, mais la suite de la série ne révélera pas qu'elles en seront les conséquences pour notre planète.
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Re: Série "Farscape"
Absorption spirituelle (Twice Shy, 4-14, ****)
Date de diffusion : 13 janvier 2003
Résumé :
L'équipage retourne dans la zone de Folie spatiale non cartographiée, afin d'échapper aux Peacekeepers et aux Scarrans. Chacun voit ses traits de caractère principaux fortement s'accentuer. L'ambiance à bord commence à devenir très étrange. Dans le m^me temps temps, une mystérieuse voyageuse nommée Talikaa arrive sur Moya grâce à Chiana.
Critique :
Ce retour très réussi au sein de l’Espace Tourment fait joliment étalage des différents points forts de Farscape. Sa dimension artistique et visuelle se voit ainsi mise en avant par la terrifiante et gigantesque araignée que constitue la véritable forme de Talikaa. L’opus n’est certainement pas à recommander aux arachnophobes ! Le choix de s’en tenir à une créature purement arachnide suscite sans doute davantage un effroi atavique (Cf. La Tour Sombre ou Le seigneur des Anneaux) que si l’on avait opté pour une hybridation, comme pourtant la pourtant spectaculaire Impératrice des Racnoss chez Doctor Who.
Mais ce qui séduit encore davantage demeure la continuelle imagination du bestiaire de Farscape. On apprécie ainsi l’originalité de cette créature accentuant le principal trait de caractère d’un d indiviu, avant de s’en nourrir tel un vampire psychique dépouillant sa victime. Cette excellente idée se serait certainement montrée hilarante autour d’une table de Jeu de Rôles, mais elle convient idéalement à Farscape, série aux nombreux personnages excellemment caractérisés. Cela rend pour le moins ludique d’essayer de deviner comment va évoluer tel ou tel personnage, tant les spectateurs les connaissent par cœur.
Après avoir joue la personnalité d’autres rôles, la distribution accomplit ci un nouvel exploit en montrant admirablement l’hyper dilatation du trait de caractère majeur du personnage (la colère pour D’Argo, la détermination survivaliste pour Crichton, l’assurance minérale pour Aeryn, etc.), puis sa disparition pure et simple. Scénariste nouveau venu, David Peckinpah manifeste une belle connaissance des protagonistes ainsi que de la dynamique d'un groupe, sans doute du fait de son expérience sur Sliders. Sous sa houlette, thriller horrifique l’opus devient un captivant récit basé sur un riche relationnel. Le summum revient sans doute à Aeryn et Crichton, qui, une fois leurs citadelles intimes abattues, peuvent enfin relancer leur relation. Cette très belle histoire d’amour continue décidément à se développer à travers les péripéties les plus folles !
Anecdotes :
Talikaa est un clin d'oeil à Polymorph, personnage de la série anglaise Red Dwarf.
Au début du récit, D'Argo reproche à Chiana d'avoir déjà fait monter le Vorc à bord. Il fait référence aux événements de l'épisode La Chasse est ouverte (2-14).
So we wake him up use him as bait, let her harvest his Mojo, déclare Crichton, faisant référence à Austin Powers.
Date de diffusion : 13 janvier 2003
Résumé :
L'équipage retourne dans la zone de Folie spatiale non cartographiée, afin d'échapper aux Peacekeepers et aux Scarrans. Chacun voit ses traits de caractère principaux fortement s'accentuer. L'ambiance à bord commence à devenir très étrange. Dans le m^me temps temps, une mystérieuse voyageuse nommée Talikaa arrive sur Moya grâce à Chiana.
Critique :
Ce retour très réussi au sein de l’Espace Tourment fait joliment étalage des différents points forts de Farscape. Sa dimension artistique et visuelle se voit ainsi mise en avant par la terrifiante et gigantesque araignée que constitue la véritable forme de Talikaa. L’opus n’est certainement pas à recommander aux arachnophobes ! Le choix de s’en tenir à une créature purement arachnide suscite sans doute davantage un effroi atavique (Cf. La Tour Sombre ou Le seigneur des Anneaux) que si l’on avait opté pour une hybridation, comme pourtant la pourtant spectaculaire Impératrice des Racnoss chez Doctor Who.
Mais ce qui séduit encore davantage demeure la continuelle imagination du bestiaire de Farscape. On apprécie ainsi l’originalité de cette créature accentuant le principal trait de caractère d’un d indiviu, avant de s’en nourrir tel un vampire psychique dépouillant sa victime. Cette excellente idée se serait certainement montrée hilarante autour d’une table de Jeu de Rôles, mais elle convient idéalement à Farscape, série aux nombreux personnages excellemment caractérisés. Cela rend pour le moins ludique d’essayer de deviner comment va évoluer tel ou tel personnage, tant les spectateurs les connaissent par cœur.
Après avoir joue la personnalité d’autres rôles, la distribution accomplit ci un nouvel exploit en montrant admirablement l’hyper dilatation du trait de caractère majeur du personnage (la colère pour D’Argo, la détermination survivaliste pour Crichton, l’assurance minérale pour Aeryn, etc.), puis sa disparition pure et simple. Scénariste nouveau venu, David Peckinpah manifeste une belle connaissance des protagonistes ainsi que de la dynamique d'un groupe, sans doute du fait de son expérience sur Sliders. Sous sa houlette, thriller horrifique l’opus devient un captivant récit basé sur un riche relationnel. Le summum revient sans doute à Aeryn et Crichton, qui, une fois leurs citadelles intimes abattues, peuvent enfin relancer leur relation. Cette très belle histoire d’amour continue décidément à se développer à travers les péripéties les plus folles !
Anecdotes :
Talikaa est un clin d'oeil à Polymorph, personnage de la série anglaise Red Dwarf.
Au début du récit, D'Argo reproche à Chiana d'avoir déjà fait monter le Vorc à bord. Il fait référence aux événements de l'épisode La Chasse est ouverte (2-14).
So we wake him up use him as bait, let her harvest his Mojo, déclare Crichton, faisant référence à Austin Powers.
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Re: Série "Farscape"
Combat mental (Mental As Anything, 4-15, **)
Date de diffusion : 20 janvier 2003
Résumé :
Scorpius emmène les membres masculins de l’équipage dans un camp d’entraînement où ils apprendront à résister aux Scarrans grâce à de la discipline mentale. D'Argo doit parvenir à dominer ses accès de colère, mais se trouve confronté à Macton, l’assassin de son épouse. Scorpius pousse particulièrement loin l’entraînement de Crichton.
Critique :
L’épisode résulte assez inégal. On apprécie qu’il soit, pour une large part, centré sur D’Argo, ce qui n’était pas advenu depuis longtemps. Le scénario saisit d’ailleurs pleinement l’occasion de mette en selle l’hyper-rage de D’Argo et d’explorer son passe décidément particulièrement tourmenté. L’intrigue autorise ainsi une belle étude de caractère, ce qui vaut également pour Crichton et pour Scorpius lui-même, dont de nouveaux élément de son parcours personnel se voient également révélés. Son initiative permettant à l’équipage de se prémunir contre les Scarrans porte à son paroxysme le plisir des hypothèses que peut formuler le spectateur quant à son véritable plan caché. L’identification à Crichton, qui continue à se défier farouchement de lui, joue à plein.
Malheureusement la justification de la mise en place de l’intrigue peine à convaincre. A juste titre de l’interdiction du camp d’entraînement aux femmes choquera sans doute plus aujourd’hui que lors de la diffusion de l’épisode. Mais, outre l’aspect sexiste, ce que l’on regrette reste le manque d’explication réelle de ce qui résulte comme une partition artificielle de l’équipage, devant également permettre l’opus suivant, exclusivement féminin. Par ailleurs il résulte assez artificiel de confronter Crichton et d’Argo à des rencontres aussi traumatisantes, pile au moment où ils doivent gagner en sérénité. En outre la maîtrise de soi de Scorpius a toujours formé l’une de ses caractéristiques majeures et l’un de ses atouts maîtres, on s’attend donc à ce que son mentor soit à la hauteur. Il n’en est rien, en simili Maître Jedi Katoya s’avère particulièrement transparent et falot. Idem pour son camp, qui nous propose de vagues clichés à la Mortal Kombat, très en retrait de ce que propose habituellement Farscape comme décors.
Anecdotes :
L'air siffloté par Crichton est celui du film Le pont de la rivière Kwaï (1957).
Katoya est surnommée "Miss Krabappel" par Crichton. Il s'agit de la professeure de Bart dans les Simpson.
Raelee Hill et Melissa Jaffer sont créditées au générique, mais ne participent pas à l'épisode.
Date de diffusion : 20 janvier 2003
Résumé :
Scorpius emmène les membres masculins de l’équipage dans un camp d’entraînement où ils apprendront à résister aux Scarrans grâce à de la discipline mentale. D'Argo doit parvenir à dominer ses accès de colère, mais se trouve confronté à Macton, l’assassin de son épouse. Scorpius pousse particulièrement loin l’entraînement de Crichton.
Critique :
L’épisode résulte assez inégal. On apprécie qu’il soit, pour une large part, centré sur D’Argo, ce qui n’était pas advenu depuis longtemps. Le scénario saisit d’ailleurs pleinement l’occasion de mette en selle l’hyper-rage de D’Argo et d’explorer son passe décidément particulièrement tourmenté. L’intrigue autorise ainsi une belle étude de caractère, ce qui vaut également pour Crichton et pour Scorpius lui-même, dont de nouveaux élément de son parcours personnel se voient également révélés. Son initiative permettant à l’équipage de se prémunir contre les Scarrans porte à son paroxysme le plisir des hypothèses que peut formuler le spectateur quant à son véritable plan caché. L’identification à Crichton, qui continue à se défier farouchement de lui, joue à plein.
Malheureusement la justification de la mise en place de l’intrigue peine à convaincre. A juste titre de l’interdiction du camp d’entraînement aux femmes choquera sans doute plus aujourd’hui que lors de la diffusion de l’épisode. Mais, outre l’aspect sexiste, ce que l’on regrette reste le manque d’explication réelle de ce qui résulte comme une partition artificielle de l’équipage, devant également permettre l’opus suivant, exclusivement féminin. Par ailleurs il résulte assez artificiel de confronter Crichton et d’Argo à des rencontres aussi traumatisantes, pile au moment où ils doivent gagner en sérénité. En outre la maîtrise de soi de Scorpius a toujours formé l’une de ses caractéristiques majeures et l’un de ses atouts maîtres, on s’attend donc à ce que son mentor soit à la hauteur. Il n’en est rien, en simili Maître Jedi Katoya s’avère particulièrement transparent et falot. Idem pour son camp, qui nous propose de vagues clichés à la Mortal Kombat, très en retrait de ce que propose habituellement Farscape comme décors.
Anecdotes :
L'air siffloté par Crichton est celui du film Le pont de la rivière Kwaï (1957).
Katoya est surnommée "Miss Krabappel" par Crichton. Il s'agit de la professeure de Bart dans les Simpson.
Raelee Hill et Melissa Jaffer sont créditées au générique, mais ne participent pas à l'épisode.
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Re: Série "Farscape"
Balise à bord (Bringing Home the Beacon, 4-16, ***)
Date de diffusion : 27 janvier 2003
Résumé :
Les membres féminins de l'équipage se rendent dans une base spatiale située sur un astéroïde, où elles espèrent trouver un appareil permettant de rendre Moya indétectable. Elles ont toutefois la surprise de voir arriver des délégations de Peacekeepers et de Scarrans. Elles vont tenter de remplir leur objectif, tout en se renseignant sur la conférence en cours.
Critique :
Balise à bord se situe comme un épisode essentiellement féminin, autant chez l’équipage que chez ses adversaires (Ahkna pour les Scarrans, Grayza pour les Peacekeepers). Ceci apporte certes un pendant bienvenu au très viril opus antérieur, même s’il faut bien dire que la justification apparaît encore plus inexistante que lors de Combat Mental. Surtout, si ces dames se voient offrir davantage de temps à l’écran qu’à l’ordinaire (surtout pour les rôles dits seconds : Chiana, Sikozu et Noranti), on comprend vite que leur personnalité et leur parcours ne constituent pas le cœur de l’intrigue, contrairement à leurs homologues masculins précédemment. En effet l’épisode se voit avant tout dédié à la mise en place du décor de la fin de la série : marche à la guerre entre Scarrans et Peacekeepers seulement ralentie par le bluff autour des Trous-de-Ver et capture d’Aeryn par les Scarrans.
Toutefois cette mise en orbite du dernier acte de Farscape suscite un plaisir certain, tant les scènes d’action et les tonitruants rebondissements se succèdent à un rythme rapide. En ouverture de bal, le joli glissement de l’appareil de camouflage à la cohérence en tant qu’intrigue principale crée déjà une belle surprise. Aidées par des dialogues en verve, les actrices saisissent pleinement cette opportunité de mettre en avant leur personnage, en cabotinant avec panache sur leur registre habituel. Ainsi Aeryn apparaît plus en mode Voie du Guerrier que jamais et Chiana… est particulièrement Chiana. Au sein de ce sémillant aréopage, la terrible Ministre Ahkna effectue une entrée en lice remarquée, dans la meilleure tradition des fourbes et sensuelles princesses exotiques du Space-Opera. Costumes et décors se montrent également bien plus hauts en couleurs que lors de l’opus précédent.
Anecdotes :
L'épisode marque l'apparition d'Ahkna, Ministre de la Guerre de l'Empire Scarran. Elle va demeurer une ennemie de l'équipage jusqu’au terme de la série.
La Ministre Ahkna est interprétée par Francesca Buller, épouse de Ben Browder. A chaque saison de Farscape, elle aura interprété un antagoniste différent de Crichton (M'Lee, Ro-NA, Raxil et Ahkna).
Date de diffusion : 27 janvier 2003
Résumé :
Les membres féminins de l'équipage se rendent dans une base spatiale située sur un astéroïde, où elles espèrent trouver un appareil permettant de rendre Moya indétectable. Elles ont toutefois la surprise de voir arriver des délégations de Peacekeepers et de Scarrans. Elles vont tenter de remplir leur objectif, tout en se renseignant sur la conférence en cours.
Critique :
Balise à bord se situe comme un épisode essentiellement féminin, autant chez l’équipage que chez ses adversaires (Ahkna pour les Scarrans, Grayza pour les Peacekeepers). Ceci apporte certes un pendant bienvenu au très viril opus antérieur, même s’il faut bien dire que la justification apparaît encore plus inexistante que lors de Combat Mental. Surtout, si ces dames se voient offrir davantage de temps à l’écran qu’à l’ordinaire (surtout pour les rôles dits seconds : Chiana, Sikozu et Noranti), on comprend vite que leur personnalité et leur parcours ne constituent pas le cœur de l’intrigue, contrairement à leurs homologues masculins précédemment. En effet l’épisode se voit avant tout dédié à la mise en place du décor de la fin de la série : marche à la guerre entre Scarrans et Peacekeepers seulement ralentie par le bluff autour des Trous-de-Ver et capture d’Aeryn par les Scarrans.
Toutefois cette mise en orbite du dernier acte de Farscape suscite un plaisir certain, tant les scènes d’action et les tonitruants rebondissements se succèdent à un rythme rapide. En ouverture de bal, le joli glissement de l’appareil de camouflage à la cohérence en tant qu’intrigue principale crée déjà une belle surprise. Aidées par des dialogues en verve, les actrices saisissent pleinement cette opportunité de mettre en avant leur personnage, en cabotinant avec panache sur leur registre habituel. Ainsi Aeryn apparaît plus en mode Voie du Guerrier que jamais et Chiana… est particulièrement Chiana. Au sein de ce sémillant aréopage, la terrible Ministre Ahkna effectue une entrée en lice remarquée, dans la meilleure tradition des fourbes et sensuelles princesses exotiques du Space-Opera. Costumes et décors se montrent également bien plus hauts en couleurs que lors de l’opus précédent.
Anecdotes :
L'épisode marque l'apparition d'Ahkna, Ministre de la Guerre de l'Empire Scarran. Elle va demeurer une ennemie de l'équipage jusqu’au terme de la série.
La Ministre Ahkna est interprétée par Francesca Buller, épouse de Ben Browder. A chaque saison de Farscape, elle aura interprété un antagoniste différent de Crichton (M'Lee, Ro-NA, Raxil et Ahkna).
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Re: Série "Farscape"
Une constellation de doute (A Constellation of doubt, 4-17, **)
Date de diffusion : 10 février 2003
Résumé :
Crichton regarde un documentaire télévisé réalisé sur Terre, lors de la récente visite de l'équipage de Moya. Il continue aussi à rechercher Aeryn, toujours disparue, n'hésitant pas à houspiller ses amis. Une piste menant à Katratzi, la base spatiale secrète ultra sécurisée des Scarrans est finalement découverte, mais Scorpius a ses propres objectifs.
Critique :
Les nouveautés volontiers iconoclastes apportées par Farscape à la formule traditionnelle du Space-opera télévisuel pimentent souvent le récit, mais il arrive parfois que la tentative tombe à plat, et c'est malheureusement ce denier point qu'illustre Une constellation de doute. Figer à ce point l'action du fait de l'absence d'information sur la position d'Aeryn s'avère anti climatique au possible. Cela se ressent d'autant plus fortement que la situation demeure quasi inchangée jusqu'à la fin d'un opus ne servant absolument de tremplin à la séquence à venir. Le paroxysme voyant Crichton choisir d'aller regarder la télévision pour passer le temps souligne davantage cette situation frustrante plutôt qu'elle n'apporte un humour décalé.
Par ailleurs le documentaire nous ramène vers le passé, l'expédition sur Terre, alors qu'après la chute de Balise à bord, c'est vers la libération d'Aeryn que nous désirons nous projeter. Ce choix contre-productif aurait pu se voir évité en situant plutôt l'opus immédiatement après la séquence terrienne et en lui accordant toute la durée de l'opus, afin de développer sa spécificité. Ici le parti-pris des auteurs déconcerte tant le documentaire résulte... Banal. Un peu d'humour s'y voit certes inséré, de même que le parallèle entre le rejet des Aliens et celui des étrangers, mais tout ceci demeure assez peu substantiel. L'art du contre-pied de Farscape se voit sans doute porté a son paroxysme par ce qui ressemble tant à un reportage lambda, mais cela ne passionne guère une fois l'effet de surprise dissipé. On apprécie néanmoins la présence de Nick Tate, en trait d'union avec Cosmos 1999, l'odyssée de Crichton n'étant pas sans évoquer celle des membres de la Base Alpha.
Anecdotes :
Le présentateur du documentaire est interprété par Nick Tate, notamment connu pour le rôle d'Alan Carter, l’intrépide et populaire pilote de l'Aigle Noir dans Cosmos 1999 (1975-1978). Il est aussi un important acteur de voix.
Les deux créateurs de la série, David Kemper et Brian Henson, effectuent ici un caméo. Kemper est le témoin apparaissant flouté, Henson est le Dr. Edmund Johnston.
Date de diffusion : 10 février 2003
Résumé :
Crichton regarde un documentaire télévisé réalisé sur Terre, lors de la récente visite de l'équipage de Moya. Il continue aussi à rechercher Aeryn, toujours disparue, n'hésitant pas à houspiller ses amis. Une piste menant à Katratzi, la base spatiale secrète ultra sécurisée des Scarrans est finalement découverte, mais Scorpius a ses propres objectifs.
Critique :
Les nouveautés volontiers iconoclastes apportées par Farscape à la formule traditionnelle du Space-opera télévisuel pimentent souvent le récit, mais il arrive parfois que la tentative tombe à plat, et c'est malheureusement ce denier point qu'illustre Une constellation de doute. Figer à ce point l'action du fait de l'absence d'information sur la position d'Aeryn s'avère anti climatique au possible. Cela se ressent d'autant plus fortement que la situation demeure quasi inchangée jusqu'à la fin d'un opus ne servant absolument de tremplin à la séquence à venir. Le paroxysme voyant Crichton choisir d'aller regarder la télévision pour passer le temps souligne davantage cette situation frustrante plutôt qu'elle n'apporte un humour décalé.
Par ailleurs le documentaire nous ramène vers le passé, l'expédition sur Terre, alors qu'après la chute de Balise à bord, c'est vers la libération d'Aeryn que nous désirons nous projeter. Ce choix contre-productif aurait pu se voir évité en situant plutôt l'opus immédiatement après la séquence terrienne et en lui accordant toute la durée de l'opus, afin de développer sa spécificité. Ici le parti-pris des auteurs déconcerte tant le documentaire résulte... Banal. Un peu d'humour s'y voit certes inséré, de même que le parallèle entre le rejet des Aliens et celui des étrangers, mais tout ceci demeure assez peu substantiel. L'art du contre-pied de Farscape se voit sans doute porté a son paroxysme par ce qui ressemble tant à un reportage lambda, mais cela ne passionne guère une fois l'effet de surprise dissipé. On apprécie néanmoins la présence de Nick Tate, en trait d'union avec Cosmos 1999, l'odyssée de Crichton n'étant pas sans évoquer celle des membres de la Base Alpha.
Anecdotes :
Le présentateur du documentaire est interprété par Nick Tate, notamment connu pour le rôle d'Alan Carter, l’intrépide et populaire pilote de l'Aigle Noir dans Cosmos 1999 (1975-1978). Il est aussi un important acteur de voix.
Les deux créateurs de la série, David Kemper et Brian Henson, effectuent ici un caméo. Kemper est le témoin apparaissant flouté, Henson est le Dr. Edmund Johnston.
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Re: Série "Farscape"
La Prière (Prayer, 4-18, ***)
Date de diffusion : 17 février 2004
Résumé :
Aeryn est torturée sur Katratzi, où les Scarrans tentent de découvrir le secret des Trous de Ver dans la mémoire génétique de l'enfant qu'elle attend, du moins s'il est bien le fils de Crichton. Pendant ce temps Crichton et Scorpius pénètrent dans un Trou de Ver censé leur révéler où se trouve Katratzi, le secret se trouvant sur un Moya alternatif.
Critique :
Après la parenthèse que constitua Une constellation de doute, La Prière apporte enfin la transition vers le grand affrontement espéré entre l’équipage et l’Empire Scarran, avec comme objet la libération d’Aeryn. Le récit se segmente en deux parties, les tourments subis par la guerrière dramatisant les enjeux, tandis que l’aventure de Crichton et Scorpius achève de conférer une tonalité très sombre à l’opus. Une nouvelle fois Farscape déjoue les clichés en ne montrant pas Aeryn en héroïne d’Epinal, mais en femme sombrant progressivement, certes non par peur pour elle-m^me, mais pour son enfant à venir. Certes, les différentes tactiques utilisées par les Scarrans pour faire parler Aeryn n’apparaissent pas toutes originales (l’autre prisonnière en fait servant d’espionne se voit à des kilomètres) mais l’interprétation une nouvelles fois digne d’éloges de Claudia Black rend l’ensemble très émouvant.
On reste légèrement moins convaincu par l’excursion mouvementée de Scorpius et Crichton dans l’univers parallèle. En effet, même si les comédiens se montrent une nouvelle fois remarquables, les voir s’emparer des rôles de leurs partenaires a déjà été pratiqué auparavant cette saison (Continuum Incertum) et ce la répétition de l’exercice n’apporte rien de vraiment neuf. Par ailleurs les auteurs sollicitent particulièrement notre suspension d’incrédulité, quand ils nous demandent de croire que les Scarrans ont construit leur forteresse exactement au même endroit, dans deux univers par ailleurs tout à fait différents. Le segment rejoint malgré tout la noirceur de l’ensemble, par les exactions commises par les protagonistes pour parvenir à leurs fins, (sauver Aeryn prime sur tout) et aussi par l’ascendant semblant désormais être exercé par Scorpius.
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Re: Série "Farscape"
La Souricière (We're so screwed 4-19-20-21, ****)
Date de diffusion : 24 et 25 février, 03 mars 2003
Résumé :
Le raid de l'équipage sur Katratzi permet de libérer Aeryn, mais Scorpius est fait prisonnier par les Scarrans. Crichton décide d'également le sauver, afin que la technologie des Trous de Ver ne tombe pas dans les mains des Scarrans. Mais Scorpius a un plan secret qui va lui permettre de prendre la direction des opérations.
Critique :
Le lancement de ce qui demeurera l’ultime arc de la série revêt la forme bien connue d’un film de casse, même s’il agit davantage d’une exfiltration que d’un cambriolage. L’ensemble s’impose comme une grande réussite, avec toutes les péripéties et les retournements de situation qui conviennent (la capture de Scorpius, le retour d’Harvey !). Toutefois l’opus échappe aux stéréotypes grâce à des moments très Farscape , avec ds passages sans transition de l’humour au drame ou un aspect visuel particulièrement soigné, notamment concernant les vaisseaux spatiaux et l’inventivité des décors. Surtout, le côté anti-héros de l’équipage se voit particulièrement mis en avant , avec l’échec des plans de Crichton débouchant sur une baston générale ou le déclenchement d’une véritable épidémie, là où d’habitude les protagonistes font semblant d’être malades.
La suite demeure particulièrement prenante, l’opération pour sauver un Scorpius aux mains de la terrible Ministre des Scarrans s’avérant aussi haute en couleurs que celle concernant Aeryn. Le panorama se voit néanmoins élargi, avec les ardues négociations entre Scarrans et Peackeepers et l’enjeu crucial de la maîtrise des Trous-de-Vers. De fait l’Arc apparaît réellement comme le point d’intersection de toute la saison, ce que confirme la présence de tous les personnages rencontrés jusqu’ici. Le récit se montre électrique à souhait et sait mettre en œuvre les talents de chacun des membres de l’équipage pour parvenir au succès, avec une Aeryn et un Crichton désormais totalement en phase. L’impitoyable Ahkhna s’impose en adversaire de haute volée, tandis que l’ambiguïté de la position de Scorpius, espion non plus double mais triple, vient encore enrichir la partie.
Anecdotes :
Dans la version anglaise, les différentes parties de l'épisode triple (et ultime arc de la série) s'intitulent Fetal Attraction, Hot to Katratzi et La Bomba. Elles n'ont pas de titre dans la version française.
Quand Sikozu quitte l'ascenseur, Crichton lui adresse le célèbre salut vulcain, popularisé par Star Trek Classic.
Crichton déclare I can leap tall galaxies in a single bound. Il s'agit d'un clin d’œil à l'une des citations emblématiques de Superman : I can leap tall buildings in a single bound.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Farscape"
Mauvais Timing (Bad Timing, 4-22, ***)
Date de diffusion : 10 mars 2003
Résumé :
Les Scarrans convergent vers le Trou de Ver conduisant à la Terre. Pour sauver son monde de l'invasion imminente, Crichton va s'efforcer de faire s'effondrer le passage, quitte à ce qu'il ne puisse plus revenir chez lui. Aeryn révèle que Crichton est bien le père de l'enfant et le couple s'apprête à se marier. Mais il est frappé par un ultime coup du sort.
Critique :
Paradoxalement, une série s’étant autant bâtie sur l’art du contrepoint que Farscape s’achève donc par le plus grand cliché du Space-Opéra : la menace d’invasion de la Terre par des Extra-terrestres hostiles. Il faut dire qu’ironiquement cela découle des imprudentes déclarations de Crichton à l’Empereur scarran lors du précédent arc Katratzi. Mais, surtout, l’épisode n’a jamais été pensé comme la conclusion de la série, il s’agit visiblement d’unn transition vers la saison suivante, avec une exploitation somme toute plutôt habile et logique des ultimes conséquences du coup terrible subi par les Scarrans.
On remarquera toutefois que les auteurs commencent à légèrement abuser des nouvelles capacités des Trous-de-Ver, qu’ils continuent à sortir de leur chapeau dès lors que le besoin s’en fait sentir. Par ailleurs le perspective de Crichton demeurant exilé dans l’Espace avait déjà été clairement préfiguirée à l’issue de son retour temporaire sur Terre. L’opus restera surtoutremémoré comme un moment de l’histoire télévisuelle, par son cliffhanger initialement tonitruant et finalement désastreux. puis par la révolte en découlant chez des fans devenus rapidement pétitionnaires. Mauvais Timing reste avant tout la cause de l’une des premières grandes campagnes menées victorieusement sur Internet pour, sinon sauver une série, du moins lui apporter une véritable fin..
Anecdotes :
Il s'agit du dernier épisode de la série. L'annonce de l'annulation parvint alors que la conclusion de la saison en forme de cliffhanger avait déjà été tournée. Les auteurs n'eurent pas le temps de la modifier et Farscape s'achève donc sur l'image terrible de la subite désintégration d'Aeryn et Crichton. Le titre original de l'épisode fut choisi en guise d'excuse au public.
La traditionnelle séquence Previously on Farscape se compose d'une rapide succession d'images empruntées aux 87 épisodes précédents. Elle s'achève par la phrase And finally, on Farscape.
Au lieu de la musique habituelle, le générique final est silencieux, hormis le bruit de la propulsion de Moya.
En plus d'un Space Opera particulièrement imaginatif et iconoclaste, Farscape aura toujours été le récit d'une très belle histoire d'amour. Les fans furent scandalisés par le soudain destin fatidique du couple Aeryn & Crichton et se mobilisèrent pour que la série connaisse une conclusion en bonne et due forme. Ils obtinrent satisfaction un an et demi plus tard, avec la mini série Farscape : Guerre pacificatrice (2004).
L'opération Save Farscape
Date de diffusion : 10 mars 2003
Résumé :
Les Scarrans convergent vers le Trou de Ver conduisant à la Terre. Pour sauver son monde de l'invasion imminente, Crichton va s'efforcer de faire s'effondrer le passage, quitte à ce qu'il ne puisse plus revenir chez lui. Aeryn révèle que Crichton est bien le père de l'enfant et le couple s'apprête à se marier. Mais il est frappé par un ultime coup du sort.
Critique :
Paradoxalement, une série s’étant autant bâtie sur l’art du contrepoint que Farscape s’achève donc par le plus grand cliché du Space-Opéra : la menace d’invasion de la Terre par des Extra-terrestres hostiles. Il faut dire qu’ironiquement cela découle des imprudentes déclarations de Crichton à l’Empereur scarran lors du précédent arc Katratzi. Mais, surtout, l’épisode n’a jamais été pensé comme la conclusion de la série, il s’agit visiblement d’unn transition vers la saison suivante, avec une exploitation somme toute plutôt habile et logique des ultimes conséquences du coup terrible subi par les Scarrans.
On remarquera toutefois que les auteurs commencent à légèrement abuser des nouvelles capacités des Trous-de-Ver, qu’ils continuent à sortir de leur chapeau dès lors que le besoin s’en fait sentir. Par ailleurs le perspective de Crichton demeurant exilé dans l’Espace avait déjà été clairement préfiguirée à l’issue de son retour temporaire sur Terre. L’opus restera surtoutremémoré comme un moment de l’histoire télévisuelle, par son cliffhanger initialement tonitruant et finalement désastreux. puis par la révolte en découlant chez des fans devenus rapidement pétitionnaires. Mauvais Timing reste avant tout la cause de l’une des premières grandes campagnes menées victorieusement sur Internet pour, sinon sauver une série, du moins lui apporter une véritable fin..
Anecdotes :
Il s'agit du dernier épisode de la série. L'annonce de l'annulation parvint alors que la conclusion de la saison en forme de cliffhanger avait déjà été tournée. Les auteurs n'eurent pas le temps de la modifier et Farscape s'achève donc sur l'image terrible de la subite désintégration d'Aeryn et Crichton. Le titre original de l'épisode fut choisi en guise d'excuse au public.
La traditionnelle séquence Previously on Farscape se compose d'une rapide succession d'images empruntées aux 87 épisodes précédents. Elle s'achève par la phrase And finally, on Farscape.
Au lieu de la musique habituelle, le générique final est silencieux, hormis le bruit de la propulsion de Moya.
En plus d'un Space Opera particulièrement imaginatif et iconoclaste, Farscape aura toujours été le récit d'une très belle histoire d'amour. Les fans furent scandalisés par le soudain destin fatidique du couple Aeryn & Crichton et se mobilisèrent pour que la série connaisse une conclusion en bonne et due forme. Ils obtinrent satisfaction un an et demi plus tard, avec la mini série Farscape : Guerre pacificatrice (2004).
L'opération Save Farscape
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Farscape"
Sacrée fin de parcours, merci Estuaire pour cette passionnante chronique !
Chroniqueras-tu aussi la minisérie ?
Chroniqueras-tu aussi la minisérie ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Farscape"
Merci ! Et voilà !
MINISERIE (2004)
Farscape : Guerre pacificatrice (The Peacekeeper Wars, ***)
Date de diffusion : 17 et 18 octobre 2004
Résumé :
Alors que l’équipage parvient à reconstituer Crichton et Aeryn, un conflit galactique éclate entre les Peacekeepers et les Scarrans. Scorpius fait appel à Crichton, car l’Arme Vortex est la seule à pouvoir vaincre l’Empereur. Crichton accepte de s’impliquer, pour que son fils puisse vivre dans un univers en paix. Une quête périlleuse débute.
Critique :
Suscitée par le long combat des fans, la mini série va certainement combler leurs attentes d’une digne conclusion pour Farscape. Il en va ainsi pour la relation entre Crichton et Aeryn, sans doute la mère de toutes les batailles, mais aussi de nombreux sujets secondaires et destinées individuelles laissés en suspens. Mais, concentré sur une seulement une heure et demie, soit la première moitié de Peacekeeper Wars, ce caractère systématique finit va sembler mécanique. On revisite les lieux, on recroise les personnages comme on coche des cases, avec des prétextes à la crédibilité très variable. Ce ressenti se voit encore accentué par un montage très rapide, voire abrupte : visiblement cette fois les auteurs ne veulent oublier personne, quitte à remplir vraiment à ras bord.
Par les fans, pour les fans, telle est cette première partie, qui évite toutefois de sombrer dans l’artificiel grâce à la sympathie éprouvée pour les protagonistes et au talent des comédiens. Après cette virevoltante balade de planète en planète (ou de personnage en personnage), durant la seconde partie l’action va s’enkyster dans une spectaculaire mais un brin interminable bataille entre l’équipage et les Scarrans. Pour animer le récit on y insère de nombreuses scènes émotionnellement fortes, mais avec des résultats diversement convaincants. Le meilleur reste sans doute l’épique accouchement d’Aeryn sous le feu ennemi, qui, succédant au délire déjà très Farscape de Rygel en mère porteuse, synthétise à merveille l’art de la série d’entremêler humour et drame. Par contre la mort de D’Argo fait très cliché, d’autant que la scène se prolonge l’opéra.
On apprécie toute fois ce point commun supplémentaire avec le film Serenity, qui, l’année suivante, proposera une histoire par moments similaire autour de Firefly (quête en rétroviseur dans un univers en guerre, mort d’un personnage clef). Mais là où le cinéma apportera des moyens considérables à Joss Whedon, le standard de production demeure ici le même que celui de la série. L’aspect événementiel de Peacekeeper Wars pâtit d’un relatif manque de budget, même si le talent des artistes de Farscape répond une nouvelle fois à l’appel. Telle quelle, la mini-série répond parfaitement à sa mission première, apporter une spectaculaire conclusion en bonne et due forme à Farscape. Évidemment le happy ending total entre Crichton et Aeryn déroge à l’ambition iconoclaste de la série, mais on avouera ne pas avoir le cœur à s’en formaliser.
Anecdotes :
La mini-série se compose de deux parties, pour une durée totale de trois heures. Aucune des deux parties n’a de titre, en version originale ou française.
La voix de pilote est différente pour des raisons techniques d’enregistrement, mais elle est toujours assurée par Lani John Tupu.
Quand John et Aeryn sont reconstitués, leurs pistolets le sont également, or ils n’avaient pas été désintégrés lors de la dernière scène de la série.
Quand Crichton doit résumer les événements aux Eidolons, il se plaint de le faire pour la 89e fois. Il s’agit d’un clin d’œil à la séquence récapitulative, toujours inaugurée par Ben Browder (Previously on Farscape), tout au long de la série.
Noranti devait être davantage présente dans la mini-série, mais l’actrice Melissa Jaffer fit rapidement une réaction allergiques aux maquillages. La plupart de ses répliques furent données à d’autres personnages et Noranti n’apparut plus que fugacement, grâce à une doublure.
Non prévue à l’origine, la grossesse de Grayza est due à celle de l’actrice Rebecca Rigg.
Après avoir obtenu cette conclusion, de nombreux fans espéraient que son audience permettrait une relance de la série, mais elles ne marquèrent aucun pic significatif. Farscape fut alors définitivement annulée. Depuis des rumeurs évoquent régulièrement un retour au cinéma, mais rien ne s’est concrétisé. L’aventure s’est toutefois poursuivie en bandes dessinées.
Fin du dossier Farscape, on attaque la S11 de Supernatural quand il fera un peu moins chaud !
MINISERIE (2004)
Farscape : Guerre pacificatrice (The Peacekeeper Wars, ***)
Date de diffusion : 17 et 18 octobre 2004
Résumé :
Alors que l’équipage parvient à reconstituer Crichton et Aeryn, un conflit galactique éclate entre les Peacekeepers et les Scarrans. Scorpius fait appel à Crichton, car l’Arme Vortex est la seule à pouvoir vaincre l’Empereur. Crichton accepte de s’impliquer, pour que son fils puisse vivre dans un univers en paix. Une quête périlleuse débute.
Critique :
Suscitée par le long combat des fans, la mini série va certainement combler leurs attentes d’une digne conclusion pour Farscape. Il en va ainsi pour la relation entre Crichton et Aeryn, sans doute la mère de toutes les batailles, mais aussi de nombreux sujets secondaires et destinées individuelles laissés en suspens. Mais, concentré sur une seulement une heure et demie, soit la première moitié de Peacekeeper Wars, ce caractère systématique finit va sembler mécanique. On revisite les lieux, on recroise les personnages comme on coche des cases, avec des prétextes à la crédibilité très variable. Ce ressenti se voit encore accentué par un montage très rapide, voire abrupte : visiblement cette fois les auteurs ne veulent oublier personne, quitte à remplir vraiment à ras bord.
Par les fans, pour les fans, telle est cette première partie, qui évite toutefois de sombrer dans l’artificiel grâce à la sympathie éprouvée pour les protagonistes et au talent des comédiens. Après cette virevoltante balade de planète en planète (ou de personnage en personnage), durant la seconde partie l’action va s’enkyster dans une spectaculaire mais un brin interminable bataille entre l’équipage et les Scarrans. Pour animer le récit on y insère de nombreuses scènes émotionnellement fortes, mais avec des résultats diversement convaincants. Le meilleur reste sans doute l’épique accouchement d’Aeryn sous le feu ennemi, qui, succédant au délire déjà très Farscape de Rygel en mère porteuse, synthétise à merveille l’art de la série d’entremêler humour et drame. Par contre la mort de D’Argo fait très cliché, d’autant que la scène se prolonge l’opéra.
On apprécie toute fois ce point commun supplémentaire avec le film Serenity, qui, l’année suivante, proposera une histoire par moments similaire autour de Firefly (quête en rétroviseur dans un univers en guerre, mort d’un personnage clef). Mais là où le cinéma apportera des moyens considérables à Joss Whedon, le standard de production demeure ici le même que celui de la série. L’aspect événementiel de Peacekeeper Wars pâtit d’un relatif manque de budget, même si le talent des artistes de Farscape répond une nouvelle fois à l’appel. Telle quelle, la mini-série répond parfaitement à sa mission première, apporter une spectaculaire conclusion en bonne et due forme à Farscape. Évidemment le happy ending total entre Crichton et Aeryn déroge à l’ambition iconoclaste de la série, mais on avouera ne pas avoir le cœur à s’en formaliser.
Anecdotes :
La mini-série se compose de deux parties, pour une durée totale de trois heures. Aucune des deux parties n’a de titre, en version originale ou française.
La voix de pilote est différente pour des raisons techniques d’enregistrement, mais elle est toujours assurée par Lani John Tupu.
Quand John et Aeryn sont reconstitués, leurs pistolets le sont également, or ils n’avaient pas été désintégrés lors de la dernière scène de la série.
Quand Crichton doit résumer les événements aux Eidolons, il se plaint de le faire pour la 89e fois. Il s’agit d’un clin d’œil à la séquence récapitulative, toujours inaugurée par Ben Browder (Previously on Farscape), tout au long de la série.
Noranti devait être davantage présente dans la mini-série, mais l’actrice Melissa Jaffer fit rapidement une réaction allergiques aux maquillages. La plupart de ses répliques furent données à d’autres personnages et Noranti n’apparut plus que fugacement, grâce à une doublure.
Non prévue à l’origine, la grossesse de Grayza est due à celle de l’actrice Rebecca Rigg.
Après avoir obtenu cette conclusion, de nombreux fans espéraient que son audience permettrait une relance de la série, mais elles ne marquèrent aucun pic significatif. Farscape fut alors définitivement annulée. Depuis des rumeurs évoquent régulièrement un retour au cinéma, mais rien ne s’est concrétisé. L’aventure s’est toutefois poursuivie en bandes dessinées.
Fin du dossier Farscape, on attaque la S11 de Supernatural quand il fera un peu moins chaud !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Farscape"
Merci pour ce passionnant dossier Estuaire, ce fut un vrai plaisir de te lire !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Farscape"
Merci !
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Farscape"
Je m'excuse par avance pour ce total manque d'originalité mais je ne peux que reprendre le commentaire de Dear. C'était super. Merci pour ces moments !
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "Farscape"
Merci !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
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