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Merci ! Oui, le Galicien est sorti renforcé pour avoir maintenu son fief dans le giron du PP, validé le choix de son héritier  et par la réussite de sa stratégie davantage modérée et conciliatrice que l'Ayusismo. La législature s'annonce calme pour la Xunta galicienne, d'autant que la cheffe du bloc nationaliste de gauche (qui a siphonné de nombreuses voix au PSOE et à Podemos) a suivi la même évolution vers une position plus centriste et moins idéologique, depuis une vingtaine d'années. De plus on sait qu'Ana Pontón et Alberto Feijóo entretiennent des relations apaisées. Les élections galiciennes ont en fait été une première victoire marquée pour les modérés des deux bords, après des années dominées par les ultras (ce qui est un brin ironique dans la communauté du Caudillo). On verra aux Européennes, mais celles-ci semblent bien parties pour le PP. De toutes manières pour l'heure, le Galicien n'a pas vraiment de rival au PP, Ayuso préfère régner sur sa principauté plutôt que de devenir la cheffe de l'opposition. En être l'idole lui suffit.

Vox a rejoint les eurosceptiques d'ECR depuis l'élection de ses premiers eurodéputés en 2019. Identité et démocratie comporte plusieurs partis nationalistes remettant en cause peu ou prou leurs États, comme la Ligue du Nord ou le Vlaams Belang flamand pour la Belgique. Pour Vox, qui a fait de l'unité de l'Espagne l'un de ses axes cardinaux (comme à la grande époque de "l'Espagne Une, Grande et Libre"), c'est une ligne rouge. Mais le souci de Vox va être surtout de sauver ses quatre députés, après les raclées sonores des élections générales et galiciennes

C'est fait, La commission de la Justice des Cortes vient d'approuver la proposition de loi d'amnistie par 20 voix (PSOE, Sumar, ERC, Junts...) contre 17 (PP, VOX). Pour faite simple, le PSOE à tout cédé à Junts, quitte à recourir à une ultime astuce (ou entourloupe, comme on le voudra), les terroristes sont amnistiés, mais en retenant la définition du terrorisme des textes de l'UE, plus restrictive que celle du code pénal espagnol. Le cas de Puigdemont (l'alpha et l'oméga de toute cette embrouille interminable) étant ainsi couvert par le texte. Junts a annoncé le retour de l'Exilé pour l'été, mais les très probables recours auprès du Tribunal Suprême (conseil constitutionnel) vont rendre cela difficile. Le texte passera la semaine prochaine en séance plénière, où son adoption ne fait plus de doute.

En France ce serait sans doute le cas, il me semble qu'il faut un vote du Parlement pour que les textes  communautaires soient transposés en droit français, et une parution au JO. On ne peut pas faire son marché entre les deux réglementations, à son gré. En Espagne sans doute non plus mais on va bien voir. On est entré dans l'inédit absolu, pour ne pas dire la cavalerie judiciaire. Mais les recours et expertises divers, et autres navettes avec Bruxelles, devraient prendre au moins deux ans  selon les articles de la presse madrilène que j'ai lu, en attendant Sanchez aura sa majorité. Le Galicien en appelle aux partis de droite européens pour que le parlement européen se prononce contre, suspense là aussi.

Pâques pour les chrétiens, chocolat pour tout le monde

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Triste anniversaire. Le 1er avril 1939 s'achevait la guerre d'Espagne sur la victoire de Franco.

100 questions sur les JO :

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Un doux zéphyr venu d'Espagne : quelques heures après l'ouverture d'une enquête préliminaire pour trafic d'influence (hou, le vilain mot) contre son épouse, apothéose de la contre-offensive de la droite après l'affaire du fiancé d'Ayuso (un joli cas d'arroseur arrosé), Pedro Sánchez se retire cinq jours de toute activité « pour se poser et réfléchir » a-t-il déclaré. « Je ne sais pas si tout cela en vaut la peine » a-t-il ajouté. Sinon il n'y aura pas de budget espagnol en 2024, entre les élections et les circonvolutions politiques de tous ordres, il n'y a plus le temps de lancer la mécanique, le budget 2023 est prolongé jusqu'en 2025, Bruxelles appréciera. La catalogne a aussi échoué à faire voter son budget. Voilà, bonne soirée.

Fin du (faux ?) suspense : Pedro Sanchez reste.

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A la surprise générale... Cela lui aura valu des messages d'adulation durant tout le  week end (la Palme à Marisa Paredes, magnifique). Perso je n'avais pas vu ça depuis les assauts de courtisanerie envers l'éventuelle seconde candidature de Mitterrand en 1988 ("Génération Mitterrand, comme c'est loin tout ça). Ah, ah, comme si Tonton ou Sanchez avaient jamais envisagé de quitter le pouvoir... Suelle blague, c'est leur vie même, une vie de roman.

Les indépendantistes catalans perdent la majorité au Parlement :

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Vont-ils perdre le pouvoir ? Vous le saurez en suivant notre feuilleton "La Catalogne, c'est pas de la tarte"

Par 177 voix contre 172, les députés espagnols ont définitivement adopté la loi d'amnistie des indépendantistes catalans (en premier lieu, Carles Puigdemont mais aussi près de 400 personnes).

La droite veut faire un recours devant le Tribunal constitutionnel et même appeler à manifester.

Le 7 juin 1936 (plus exactement dans la nuit du 7 au 8 juin) étaient signés les Accords Matignon dont découlent les congés payés. Pour la première fois, les ouvriers avaient droit à 15 jours de vacances tout en étant payés.

Pour la petite rubrique historique, la 3ème semaine de congés payés date de 1956, la 4ème de 1969 et la 5ème de 1982.

Les fonctionnaires avaient droit aux congés payés depuis 1853.

Nos athlètes vont peut-être devoir concourir nus si ça continue :

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Alors c'est un peu plus subtil qu'un simple refus d'amnistier: l'Aministie n'est que partielle selon le Tribunal Suprême. En effet malgré tout le soin apporté par les rédacteurs au cas Puigdemont, le texte  exclut  de son champ d'application le fait d'avoir bénéficié du détournement de fonds publics. Personne ne s'est méfié, car il n'y avait nulle part trace d'enrichissement personnel de l'Exilé tout au long du "Procés" indépendantiste catalan.

Mais, outre qu'ils ont détesté que l'exécutif torde le bras au judiciaire et que, sans doute, ils ne raffolent pas de Sánchez, les Juges du Suprême connaissent leur affaire : ils ont trouvé une faille. En effet ils ont estimé que Puigdemont aurait dû payer l'organisation du référendum indépendantiste sur ses propres deniers, car l'opération était manifestement illégale. Le faire financer par l'argent de la Generalitat constitue dès lors de facto un détournement d'argent public.

Dès lors l'arrestation à vue de Puigdemont (Junts) sur le territoire espagnol redevient d'actualité, de même que la suspension des droits civiques de Junqueras, le chef historique d'ERC. A noter que pour la première fois depuis le début du "Procés" le Suprême n'a pas été unanime, l'une de ses membres estimant que cette décision était contraire au droit européen. Mais comme depuis le début de cette interminable embrouille, l'opportunisme reste de mise entre droits espagnol et communautaire, le  Suprême n'a pas tremblé.

Une réunion de crise s'est tenue aujourd'hui à Waterloon entre Puigdemont et  Junqueras, rien n'en a encore filtré, mais le troisième tour catalan va certainement être impacté. il n'a toujours pas eu lieu, la partie de poker menteur à trois se poursuivant entre Junts, ERC et PSC. Sánchez vient de mettre un financement privilégié de la Catalogne par le gouvernement central, afin de convaincre et ERC de se rallier à son poulain, mais tout est évidemment relancé.

Pour l'instant les Espagnols sont tellement effarés par ce qui se déroule en France (on n'imagine pas à quel point à Paris) que cette  affaire n'est pas encore tout à fait revenue au premier plan, le feuilleton se poursuit.

Une belle surprise ce matin, à l'issue de la messe dominicale, avec cette prière de la  Conférence des Évêques de France "pour surmonter peurs, colères, angoisses et pour être des artisans de paix et des acteurs de l’amitié sociale". De l'art de dire sans le dire.

« Dieu de vérité et de bonté, en ces temps de décisions fortes pour notre pays la France, aide-nous à discerner correctement ce qui est juste.

Renouvelle en nous, chaque matin, le goût de servir, pour que nous accomplissions nos tâches avec cœur et garde-nous de mépriser quelque être humain que ce soit.

Viens, Esprit Saint, éclairer ceux et celles qui seront choisis comme députés ou auront à gouverner notre pays.

Qu'ils puissent ensemble chercher le meilleur pour nous tous.
Imprime en eux un grand sens du service du bien commun.

Sainte Vierge Marie, sainte Jeanne d'Arc, sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, patronnes de la France, veillez sur notre pays.

Qu'il soit une terre de liberté, de justice, de fraternité et se tienne à la hauteur de son rôle dans l'histoire.

Aidez-nous à y être, à notre modeste place mais selon toute notre responsabilité, des disciples de l'Évangile.

Amen.»