Série "Buffy" (1)

La femme invisible : 3 étoiles Nouvelle relecture d'un classique du fantastique via les expérimentations du Trio, mais le thème a déjà été traité en saison 1. Buffy qui s'émancipe de ses soucis est une bonne idée mais je préfère le portrait psychologique de la fille ignorée dans Portée disparue. Indication que Spike n'est essentiellemnt pour Buffy qu'un simple dérivatif sexuel à son mal être et à l'accumulation des soucis de toutes sortes, ce qui constitue à la fois l'intérêt et la limite de cette relation. Première confrontation directe entre Buffy et les affreux, très amusante. SMG décide de changer la coupe de cheveux de Buffy, le résultat en est une insoutenable abomination.

Fast food : 2 étoiles : l'épisode hésite entre plusieurs voies différentes (gore à la Tales from the crypt, pure comédie, satire sociale anti fast food, whodunnit) et se mélange les pinceaux sans jamais parvenir à choisir. Du coup, aucun de ces aspects n'est pleinement convaincant, on pourrait imaginer aisément nettement plus gore et sanguinolent (c'est gentillet, là), plus acide dans la satire, une intrigue plus subtile etc. Le demon est assez réussi. Une chose de plus à gérer pour Buffy qui doit bien regretter le lycée. A cette hsitoire un peu bancale on peut largement préférer l'épisode équivalent des X-Files, Hungry, qui lui dépote sévère avec Kim Manners et Vince Milligan aux manettes.

Je viens enfin (?) de découvrir les aventures de Bichette la Terreur et de Marcel et il s'agit effectivement de l'un des films les plus abyssalement nuls que j'ai vu de ma vie. Complètement crétin et de très mauvais goût, avec en plus d'excellents comédiens venus cachetonner sans honte dans cette daube. La seule chose chose à sauver est l'excellent titre de Susanna Hoffs à la fin du film (We close our eyes), mais il est vrai que je suis un grand fan des Bangles. Pour le reste je vais me dépêcher d'oublier tout ça et brûler le DVD avant d'en disperser les cendres aux quatre vents, sur un carrefour.

Sans issue : deux étoiles après l'épisode d'Halloween moins bon que de coutume cette saison,, il en va de même pour l'anniversaire de Buffy, Cela tourne à la catastrophe comme de coutume, mais l'histoire manque d'humour et de fantaisie pour bien fonctionner. Une fois enfermés on ne sait plus trop quoi faire des personnages et l'introduction du démon chargé de remplir ne fait pas illusion là dessus. Les gamineries de Dawn on n'en peut plus, quel boulet. Sa kleptomanie constitue le détail de trop, la saison pousse trop les choses au pire tout le temps, cela finit par tourner au procédé artificiel. Cette fois la Tueuse jette l'éponge : il n'y aura pas d'anniversaire en dernière saison !

La roue tourne : trois étoiles; Quelque part dans le vaste multivers doivent encore exister des fans de Riley, donc qu'on les rassure sur le devenir du héros américain, pourquoi pas ?. Pour les autres (97% de l'audience) tout ceci ne présente qu'un intérêt anecdotique mais il faut reconnaître que l'épisode se construit efficacement, sans temps morts et avec un monstre qui percute. De plus les dialogues entre Riley et Buffy sonnent assez justes, soyons honnêtes. J'aime bien l'idée que Spike, soit encore une pourriture rigolote, ça fait du bien à l'âme. La pseudo Lara Croft est tellement pathétique et les deux font tellement GI Joe/Barbie que je ne peux que croire à du second degré bien ironique. Un épisode pas déplaisant dans l'ensemble, avec une remarquable scène de rupture entre Buffy et « William », la plus émouvante de leur relation, finalement.

A la dérive : 4 étoiles When Worlds collide : BTVS croise ici la Twilight Zone, et ses changements de perspective parfois vertigineux sur la notion de réalité consensuelle. Ce qui restera sans doute comme l’arme la plus vicieuse du Trio conduit à un dilemme parfaitement orchestré par Joss Whedon. Perso je préfère le résoudre en posant qu’il existe deux réalités concomitantes et non une excluant l'autre. Quelque part dans le multivers une jeune femme schizophrène s’imagine un monde fantasmagorique mais ce monde est tout à fait réel réel, ailleurs. Le démon du trio ouvre une connexio entre les deux mondes, mais sans que la réalité de l’un s’impose à l’autre. Sinon, si la jenue femme « Buffy », est emmurée hors du réel, comme fait-elle pour imaginer toutes les références culturelles dont se gavent les membres du Trio ? Comment s'iaginer volontairement une soeur comme Dawn ? Un épisode virtuose, comptant parmi les plus effrayants dela série, avec l’émotion supplémentaire de retrouver Joyce.