Série "Buffy" (1)

Rouge passion : 4 étoiles L'Heure Zéro pour Tara mais aussi pour l'ensemble d'une saison qui touche ici au port de sa descente dans les ténèbres et la déchéance. La mort de Tara frappe bien entendu par son imprévisibilité révoltante, mais aussi son absurde total, alors qu'elle n'était même pas visée. Whedon a l'habilité de tourner la scène sans effets particuliers, dans sa brutale immédiateté, ce qui la rend encore plus forte et crédible. Il en va aussi de même pour la tentative de viol, elle aussi filmée avec un réalisme crû bien plus dérangeant que les pires monstres de la série (très grande interprétation, encore une fois). Mais la chute atteint aussi Warren, qui s'était rêvé en génie du mal de Comics avec ses potes et qui se retrouve en vulgaire assassin, brutal et maladroit. Quel gâchis. D'un manière un peu transverse, on se sent aussi ému pour lui. Spike quitte Sunnydalesur sa moto de biker démoniaque, il ne sera pas là pour le grand final. Celui-ci se révèlera ardent et spectaculaire mais finalement moins fort et touchant que les moments simplement humains ponctuant ce très grand épisode.

Bon, c'est assez connu, mais pour l'anecdote Adam Busch et Amber Benson se sont trouvés sur le tournage de la série et sont ensemble depuis (paradoxalement, donc). Des artistes ecclectiques et singuliers, souvent intéressants.Ils ont collaboré notamment sur Drones.

Toute la peine du monde : trois étoiles, un épisode très fort, parfois visuellement impressionnant,avec pour les fans l'image déchirante de la guerre ouverte entre Willow et Buffy même si on ne croit jamais vraiment à une isssue fatale. La réussite n'est cependant pas parfaite, du fait d'une recherche trop marquée du spectaculaire à tout prix, histoire de marquer le coup. Willow sur son camion ça fait Terminator, de même que ce temple maléfique surgissant du diable vauvert. On sent qu'il faut placer une apocalypse à tout prix en fin de saison même si elle n'est absolument pas nécessaire, en fait. On est vraiment ravi de revoir Rupert mais son retour donne lieu à une bataille pyrotechnique à la Dragon Ball, assez infantile. Oh la belle verte ! On voyait ça autrement. Heureusement l'épisode ménage une vraie scène de retrouvailles touchantes avec Buffy (ouf !) et, enfin une pure émotion surgit quand Willow laisse tomber tout ce fatras pour se retrouver grâce à Alex, soit la coda de l'épisode et de l'ensemble de la saison. Cela touche beaucoup plus.. Sinon il nous faut subir Dawn jusqu'au bout, cette histoire de potentiel on y croit pas du tout, ce sera d'ailleurs démenti en saison 7, où elle fera essentiellement de la figuration (ce qui est un progrès en soit). Sinon le Duo reste marrant jusqu'au bout, avec un Andrew continuant à nous inonder de son bazar de références popcorn, des Star Wars jusqu'au X-Men, tandis que Jonathan semble (un peu) plus mature. Au Mexique !

Rédemption : 3 étoiles. Oui Anya est sous utilisée mais c’est aussi le cas de la plupart des Scoobies. La saison, plus que toute autre, les minore car elle se focalise sur Buffy (dont la maison devient le décor central), sur son face à face très personnel avec la Force et sur son leadership quasi biblique sur les Potentielles (c’est Moïse, l’histoire). Ce flot de Potentielles achève de délayer le gang alors qu’elles se révèlent le plus souvent médiocrement intéressantes, voire franchement insupportable (Kennedy). Donc, oui Anya, mais Giles, Alex, Dawn (là c’est tout bon) etc. passent franchement au second plan. Sinon Rédemption reste pour l’essentiel une assez laborieusemise en place de décor, avec un nouveau Sunnydale High totalement aseptisé, qui n’est que l’ombre de l’ombre de l’historique, un Spike ennuyeux au possible (Marsters n’est pas à son aise), des morts vivants pas folichons, Giles et Willow absents… Pas grand-chose de consistant (Woodside est excellent en Robin Hood), hormis cette séquence finale absolument prodigieuse, il est vrai. Les dernières saisons des grandes séries jouent souvent l’effet rétroviseur, à juste titre, et on tient là l’un des plus beaux cas d’école du genre. Allez, rien que pour avoir revu le Maire, je passe de deux à trois étoiles. Magique.

Démons intérieurs : 3 étoiles Le ver est too much mais cela parle forcément aux amateurs du Dune de Frank Herbert. Buffy comme conseillère pédagogique dans le nouveau lycée, c’est bien trouvé. Par contre Spike en neu-neu on n’en peut plus, rendez nous le vrai. Je ne sais pas s’ils ‘agit d’un clin d’œil à Dru, mais cela ne fonctionne absolument pas, d’autant que Marsters n’est vraiment pas. dans son emploi. J’aime beaucoup les scènes visuellement splendides tournées en Angleterre, dans la propre résidence d’Anthony Stewart Head.

Vice versa : 4 étoiles, l’un de mes préférés de la saison, pour son postulat très Twilight Zone et ses moments joyeusement gore. Le démon est une merveille d’horreur, notamment grâce au génie de. Camden Toy, comédien spécialiste des maquillages insensés (il joue aussi le chef des gentlemen et le premier ubervamp, et le Prince des Mensonges de l’épisode sous marin d’Angel) La saison a encore le temps de s’intéresser à l’évolution psychologique des Scoobies, ici Willow avec une Alyson Hannigan une nouvelle fois géniale, avant que ne débarque la smalah des Potentielles. L’épisode scelle la réconciliation entre Buffy et Willow, enfin.

La prédiction : 2 étoiles, épisode uniquement fonctionnel, destiné à motrer Buffy dans ses fonctions et à créer le personnage de Cassie, elle même uniquement là pour pallier à l'absence de tara dans Connibences. Cela fait beaucoup de grandes manoeuvres dépourvues de réel intérêt dramatique et ces histoires de sociétés serètes étudiantes n'ont pas produits de grands épisodes parlepassé. Bonne interprétation ceci dit et quelques scènes réussies, dont la découverte d'Amanda, la seule Potentielle à peu près intéressante. Cela reste un tantinet léger.

Folles de lui : 2 étoiles De nombreuses scènes amusantes (j'adore buffy retrouvant le bazooka du juge pour flinguer Robin) mais le sujet a déjà été traité, avec davantage d'ambition, dans l'excellent Un Charme Déroutant. Ici on sent bien qu'il ne s'agit que d'un prétexte pour aligner les gags, pas d'un épisode réellement consistant. Quand une série se met à se répéter en dernière saison, c'est que l'épuisement de l'inspiration menace. Et puis l'affaire se résoud beaucoup trop facilement, c'st décidément bien léger. Et puis les pom pom girls ça va bien maintenant, depuis Bichette la Terreur. Dawn au lycée c'est une redite globale de Buffy, cela ne présente que peu d'intérêt. Déjà vu, en mieux, là aussi.