Série "Buffy" (2)

Rien à ajouter. Ah, il y'aura d'autres épisodes "conceptuels" ? Yeeeeeah !


Doomed a un côté nostalgique avec ce retour en arrière : ah cette bouche de l’enfer que l’on veut rouvrir, ah une nouvelle apocalypse en vue (Encore ?! s’exclame le Scooby à l’unisson), ah le retour dans les ruines du lycée avec la viande de Maire encore bien croustillante (Baaah !). Mais je n’ai pas accroché au scénario qui retombe dans les travers du soap estudiantin. Les discussions interminables entre Riley et Buffy forment un malheureux contrepoint à Hush : bavard et dénué d’émotion. Buffy veut rompre, Riley veut pas, et c’est lourd, appuyé, répétitif. L’histoire du trio de démons ne décolle pour ainsi dire pas. On subit aussi quelques âneries : quel est l’intérêt du cadavre de l’étudiant si ce n’est pour mettre le Scooby sur la piste des démons ? Une grosse ficelle pour amener l’intrigue. Willow rétrograde en fille complexée et dépendante du regard des autres, elle qui avait appris tant de confiance en elle. Giles qui a le talisman ? Haha, ça c’est un des twists les moins crédibles de la série (I thank it was a knockoff, tu parles d’une excuse).

Mais Doomed échappe au zéro pointé grâce à qui ? A Spiiiiiiiiike ! Même relégué au rang de « souffre-douleur qui peut plus rien faire », il est toujours aussi drôle, surtout avec la plus hideuse chemise de l’histoire des séries télé. Même sa tentative de suicide est plus comique que dramatique, avec sa chute très slapstick. Le voir subir la tyrannie de… Xander est assez décalé en soi. Et puis, il y’a la bataille finale, avec son beau twist et un Spike enfin tout heureux de balancer des beignes à tout démon qui tombe sur lui. Le final m’a enchanté, on a retrouvé le Spike qu’on adore qui tente vainement de persuader Xander et Will de fighter des démons. C’est là que les scénaristes se montrent subtils. Tout ce que Spike aime, c’est le fun et les bagarres, peu importe qu’il serve les ténèbres ou la lumière (même si à contrecœur) finalement. Je suis content de ce changement a priori impossible, mais légitimé grâce à sa fine écriture. Bravo. (**)

Quand tu chroniqueras Buffy, tu comprendras pourquoi tu ne te souvenais pas du scénario, il est facilement oubliable.


A l’évidence, le but de A new man était d’imaginer l’association plutôt mal assortie de Giles et Spike. Tant pis si le scénario foire a dû se dire Jane Espenson. L’évocation d’une certaine « mise en retrait » de Giles, désormais davantage consultant qu’Observateur via sa transformation en démon n’est pas mauvaise en soi, tout comme l’ironie qui veut que seul ce bon vieux Spike le reconnaisse. Mais cette idée est balayée par une succession assez vertigineuse de raccourcis et facilités scénaristiques au service d’une histoire sur deux lignes. Déjà, les vingt premières minutes délayent sur du vide, puisque rien ne se passe. Bon, ok, Ethan est toujours aussi roublard et égoïste, amateur de mauvaises blagues (le faux poison), et Robin Sachs est toujours excellent. Mais sa discussion de potes avec Giles manque sévèrement de dialogues sonnants et trébuchants. A part annoncer la menace 314, je vois pas trop l’intérêt. La partie road-movie avec Spike est plus enthousiasmante (Giles effrayant Walsh, débile mais trop drôle) mais est bien trop brève. Vient un dénouement laborieux à twists grotesques (le couteau en argent pas en argent, les yeux de Giles). Comme toujours, Riley/Blucas n’est pas mauvais ; j’aime bien le personnage, mais on pourrait le dégager qu’on ne remarquerait pas le manque. Quelle déception de voir l’insaisissable Ethan se faire prendre par l’Initiative, le personnage ne méritait pas une sortie aussi pathétique. Déçu aussi par la scène Willow-Tara : oh la rose qui lévite, c’est beau comme l’antique, quel symbolisme lourdaud ! Whedon était bien plus subtil en faisant seulement se rencontrer les mains des deux sorcières dans Hush. Joli twist final, mais au final, j'ai du reprendre mon souffle après avoir traversé ce trou d’air. (*)

J'ai vu qu'Ethan ne réapparaîtrait pas de la série télévisée. Ma réaction est identique à celle que j'ai éprouvée quand Darla s'est faite empaler par Angel : un personnage comme ça, on le supprime pas, zut !   On peut pas dire en effet que le fair-play anglais soit de mise chez Ethan.



The I in team confirme que l’Initiative demeure une des moins emballantes idées de cette saison 4 pour le moment plutôt faiblarde. Jouer sur le terrain des X-Files avec cette conspiration gouvernementale n’était pas la meilleure carte à jouer. Buffy la rebelle chez les militaires cause évidemment quelques chocs de cultures assez drôles, mais quelques démons itinérants et une méchante peu active comme Maggie Walsh ne font pas un scénario. L’Initiative est aussi incapable qu’inintéressante. La scène d’amour Buffy-Riley est montée comme un clip vulgaire.
Les personnages s’en sortent mieux, notamment avec la relation presque œdipienne entre Riley et Walsh, qui se sent menacée par la Slayer "chipant" son "fils". Quoique le piège qu’elle lui prépare est cousu de fil blanc je trouve. Sur le papier, Willow désemparée par l'abandon de Buffy, ce qui la pousse vers Tara, est une bonne idée. Le Scooby, ainsi divisé, perd de sa force, mais le résultat s'en fait ressentir par un manque d'énergie et d'unité. Je comprends Whedon : l'âge avançant, il faut vivre sa propre vie, et cela signifie qu'on s'éloigne de nos groupes d'amis. Mais je ne trouve pas l'idée judicieuse pour la série. Anya fait tapisserie, pourquoi les persos les plus drôles sont-ils toujours laissés de côté ?

Qui c’est qui va sauver l’épisode ? Ben oui, encore Spike. J’ose dire que sans lui, je m’emmerderais grave. Ses scènes avec Giles et leurs chapelets de vannes qui fusent ne lassent jamais. Spike est à la fois traqué par l’Initiative et haï par le Scooby (mais il fait tout pour), soit un destin pour le moment assez bordelique. Il a un peu le rôle d'Alex Krycek finalement, mais avec le tempérament comique de Marsters, on rit aux éclats. (**)

En effet, c'est un peu cliché cette dernière scène, mais c'est toujours efficace (You don't really know what is a Slayer !). Oui, cette arrivée de la SF dans une série Fantastique n'est pas sans m'embêter quelque peu, pas vraiment miscible. Heureusement, BTVS a toujours soigné à fond ses persos, c'est toujours ça de pris.


Ah, les choses commencent à bouger avec Goodbye Iowa, l’épisode fait entrer un nouveau lascar dans la danse, Adam, création du Dr.Armstrong, pardon de Maggie Walsh. J’avoue que son look bigarré prête plus à rire qu’autre chose. Mais bon, on rit moins quand il réduit en bouillie un petit garçon. Huhum. Aujourd’hui, dans Alias, euh je veux dire Buffy, Riley apprend qu’il a été fiché, indexé, classé, déclassé, numéroté… soit un long parcours de déni vers l’acceptation de la vérité. Un chemin de croix douloureux fait de conflits (avec la Slayer) et de sueurs froides (pétage de câble dans le bar), que je jeu juste de Marc Blucas décrit bien. Un brave type ce Riley, tentative ratée pour l’héroïne d’avoir un mec normal. On peut pas donner tort à Spike sur les goûts prodigieusement géniaux de la Buff. Tiens le Spike m’a manqué, mais le voir grommeler en voyant les militaires casser sa TV ou se faire talocher par les démons, c’était tellement drôle. Anya a quelques lignes simultanément hilarantes et romantiques (No Xander !), je l’aime ma Anya. Par contre pas nette la Tara qui fout en l’air le sortilège de Willow sans qu’on sache pourquoi. On sème une graine de doute, on attend que ça germe, toujours efficace. Willie qui se fait boxer par la Tueuse… à sa demande, c’est du tout bon aussi.

Bon, Adam qui revient au bercail, qui dit son plan puis qui repart, c’est gros comme un éléphant, mais sa confrontation avec notre duo est excellente. Le lien fusionnel entre Riley et Walsh est explicité pour notre plus grand plaisir/dégoût (We are like brothers, euh tu t’es pas regardé, Adam ?). Qui est la vraie mère ? La biologique, ou celle qui vous fait grandir, vous éduque, fait de vous un homme ? Question qui fait mal, et brillamment posée par les auteurs. Un bon épisode. De temps en temps, ça rassure. (***)

Ah, je vois ce que tu voulais dire par "valeurs sûres" :


C’était le chaos à Sunnydale : un Big Bad mal fagoté, un petit ami gentil mais un peu boulet, une Initiative faiblarde. Soudain, le miracle se produisit : plus d’Adam, plus de militaires, plus (ou si peu) de Riley, place au retour de Queen Faith !!! Doug Petrie, qui comprend si bien les deux girls, était le choix judicieux pour This year’s girl. Que son scénario aille un peu dans tous les sens, on s’en moque, Eliza est de retour, et il va y avoir du sang ! On est dans le bain dès les premières scènes oniriques (Little sister is coming ? Ok, Whedon nous prépare encore un truc là) avec Buffy en méchante (SMG file vraiment les pétoches). Et puis dès que la cinglée se réveille, on se régale. Confrontation d’anthologie avec Buffy et « Red », avec une sacrée bonne bagarre. Retour très apprécié du Maire, qui même dans les moments les plus intenses est toujours aussi comiquement décalé. Spike se montre toujours aussi humaniste quand il se paye la tête de Xander et Giles (Can't any one of your damned little Scooby club at least try to remember that I hate you all ?). Faith emporte tout sur son passage, toujours aussi torride (psychotic), et folle à lier. Elle bastonne, sème la désolation, fout une pression monstrueuse. Excellente scène avec Joyce où elle utilise autre chose que ses poings pour la blesser, tactique tout aussi redoutable. On finit sur une scène d’action époustouflante et un bloody fucking cliffhanger démentiel. Dushku n’a rien de perdu de son venin. Le coup de fouet que la saison attendait ! (****)


Who are you ? est tout simplement le meilleur épisode de la saison jusque-là. Le thème du changement de corps a souvent été payant, mais Whedon, encore une fois auteur-réalisateur, en tire tout le jus possible, l’agrémentant d’une évolution psy impeccable. Au niveau fun, SMG et Eliza Dushku copient avec une précision confondante le jeu de chacune. Eliza joue bien la Buff assez blasée, décontractée, calme, tandis que SMG en fait mille tonnes en séductrice exhibitionniste. En plus de la première scène à la Taxi driver où Faith tente d’imiter Buffy, les scènes où elle séduit Spike (houhou, on dirait qu’il a un p’tit crush pour la Slayer, le Spike !) puis Riley sont mirobolantes. J’adore aussi voir Faith massacrer Tara avec une jubilation à peine cachée, tout en devinant la relation entre cette dernière et Willow. D’ailleurs, la fameuse scène de magie entre les deux jeunes femmes, transposition flagrante d’une extase sexuelle, est admirablement filmée et interprétée. Voir « Buffy » se lâcher et « Faith » terrorisée est un spectacle assez rare qu’on goûte goulûment.

Et puis voilà que petit à petit, Faith commence sa rédemption. Elle est jalouse de tout ce que Buffy a (petit ami, adoration, amis, famille) et elle non. Ça elle le savait, mais elle ne peut plus le cacher. Quand Riley lui dit je t’aime, elle commence à se détester. Faith n’est pas un cas désespéré, son retour dans l’église pour fighter les trois affreux le montre bien. Il y a évidemment la grande scène où elle frappe Buffy (qui a son visage) à coups répétés, comme si elle ne se supportait plus. Faith part au loin, perdue, sans ressources, mais on sent désormais qu’elle n’est plus la même. Émouvant, fun, hilarant, un grand épisode. (****)


Opening crédits : Eliza Dushku as Buffy. Petit fou rire quand j’ai vu ça.

Parfaitement résumé, Estuaire ! Un double épisode en effet très abouti. Bon, la saison 1 d'Angel commence à devenir indispensable (si en plus on recroise les deux Slayers). D'ici là, je vais essayer de gérer mes symptômes de manque pendant trois saisons en attendant le retour d'Elizaaaaaaa.


Superstar, joyeuse virée dans les univers parallèles en mode délire, est un brillant exercice de style mené avec intelligence et humour percutant. Jonathan le sauveur du monde, on y croit pas, mais Jane Espenson nous maintient dans l’ignorance pendant une bonne partie du récit, rendant l’immersion complète. Le changement de générique est une excellente idée, tandis que la scénariste va jusqu’au bout de son postulat : Jonathan est le héros parfait : maître d’échecs, chanteur de charme, trompettiste aphrodisiaque (envies de sexe illico de la part d’Anya et Xander), séducteur à succès, médecin, tacticien militaire, acteur… bon, bref, une accumulation qui devient de plus en plus hilarante, source constante de comédie (Giles qui collectionne son calendrier de charme, mort de rire). La série se moque vraiment d’elle-même en transformant ses personnages en pantins aveugles plus ou moins incapables, surtout pour Buffy, réduite au rôle de sidekick en panne de vannes. L’effet secondaire du maléfice est une bonne trouvaille, qui respecte les lois de l’équilibre. Répliques mémorables en rafale (Xander, don’t speak latin in front of the books). Par contre, WTF le Spike qui caresse les cheveux et la poitrine de la Slayer !!

Mais la meilleure idée de l’auteure est que Jonathan demeure un être droit et chaleureux. Il tient à l’amitié de Buffy qui lui a sauvé la vie, et il la réconcilie avec Riley, tout en dégottant le point faible d’Adam. Il goûte les avantages de la célébrité, mais cela ne l’a pas corrompu. S’il fait du mal au Scooby, c’est plus par maladresse que par méchanceté. Joint à la composition raffinée de Danny Strong, la formule marche tout à fait. Il aura le courage de détruire lui-même le sortilège d’ailleurs. C’est un peu dommage que Buffy lui fasse un sermon à la toute fin, je pense que Jonathan était assez intelligent pour comprendre ce qu’il a fait. Peut-être l’épisode le plus décalé de la série. (****)

Jonathan va faire partie des Big Bad ???!!!!      Heu... ah ouais.


Bon, Where the wild things are revient au thème de la maison hantée, déjà exploité cette saison dans Fear, Itself, soit une petite tendance à la répétition. L’histoire de la maison hantée met trop de temps à décoller, et se résout en seulement cinq minutes. Toutefois, j’ai quand même été emballé du début à la fin car l’épisode n’est en fait qu’une suite de scènes quasi indépendantes, mais elles sont TOUTES réussies ! On ne s’ennuie pas, et les dialogues comme les personnages s’amusent à fond pour faire un épisode très drôle. Il semble que Tracey Forbes ait voulu expier son Beer bad en faisant son complet inverse : une attaque en règle contre l’austérité et la répression des désirs (sexuels notamment) par le fondamentalisme chrétien, incarné par une vieille dame vraiment horrible. Bon, j’en viens au plus intéressant : la comédie perpétuelle de l’épisode : Anya a une manière inimitable de balancer ses vérités devant tout le monde (hilarante scène du bar à glaces, encore plus hilarante dispute avec Spike et Xander), quelle joie de la voir plus souvent à l’écran ! Buffy et Riley ne font que se sauter dessus sous les prétextes les plus idiots, soit un comique de répétition assez tordant. Le duo Spike-Anya, bien qu’inattendu leur vaut des répliques excellentes sur leur nostalgie du temps où ils massacraient tout le monde. La sortie très distinguée de Spike vaut le coup d’œil aussi. Il y’a une immense apothéose de Giles chantant à la guitare (et à la perfection !!) c’est énorme. Willow et Tara semblent d’ailleurs se réintéresser subitement au sexe opposé, haha.

Les scènes de hantise sont minoritaires devant un tel déluge comique, mais j’avoue avoir tremblé quand les poltergeists se mettent à apparaître (le noyé de la baignoire, un classique indémodable). Le final avec Anya superhéroïne est brillamment haletant. Pas de scénario, mais une enfilade de sketches comiques et horrifiques irrésistible. (****)

J'ignorais qu'il n'était plus de ce monde. So long, Robin !


Déchirant épisode, jouant totalement sur le terrain glissant du mélodrame, New moon rising est un autre joyau de cette saison 4 qui semble décidément finir mieux qu’elle a commencée. La force émotionnelle immense qui se dégage du dilemme de Willow est telle qu’on pardonne volontiers les multiples maladresses du script : Oz guérissant grâce à des moines tibétains, intervention de l’Initiative à l’université pile au bon moment, et l’intrigue principale en elle-même, finalement assez conventionnelle (capture et évasion d’Oz). Bon, on est ravis que Riley choisisse enfin son camp, et cesse d’être le mouton de Panurge qu’il était (You’re a dead man - No sir, I’m an anarchist !). Le triangle amoureux Alyson-Seth-Amber nous offre des performances transcendantales. Retour réussi de Seth Green qui casse totalement son stoïcisme : il nous livre une composition d’amoureux sensible, passionné, ça n’a plus rien à voir avec l’Oz que l’on a connu. Et surtout, ça met Willow dans une mélasse sentimentale qu’on ne souhaiterait même pas à son pire ennemi. Whatever your choice, you’ll hurt someone lui dit Buffy. Excellent résumé de la situation.

Les dialogues tirent la corde de l’émotion avec succès, mais j’admire comment Noxon nous fait voir les sentiments les plus forts sans les mots, en s’appuyant totalement sur un casting qui touche du doigt la perfection. Tara se sentant menacée par le retour d'Oz : body language tremblant et regard fuyant d’Amber. Willow déchirée : jeu pâle tout en violence contenue d’Alyson, Oz comprenant qu’il a perdu Willow : brutalité fulgurante de Seth. Cette scène-là justement, où Oz comprend la vérité, est d’une férocité inouïe. Le coming out de Willow devant une Buffy troublée est remarquable de litote et d’émotion. Et puis, il y’a cette coda sans retour, où Oz et Willow sont séparés à jamais par le cœur de la jeune femme qui appartient maintenant à une autre. J’en avais les larmes aux yeux, et j’aimais tellement Oz, que mon émotion en était doublée. Willow qui lui dit qu’une part d’elle l’aimera toujours, j’ai cru que j’allais fondre… Je suis quelque peu furieux contre Tara, je dois l’avouer, va falloir du temps pour que je lui pardonne. Mais je reconnais que la dernière scène, sonnant enfin le début de la première relation homosexuelle adolescente de l’histoire de la télévision, est tout aussi remarquablement filmée (Superbe jeu de lumières de James Contner). Un grand grand épisode émotionnel, mais heartbreaking. Adieu, Oz, Adieu, tu vas bien me manquer… (****)

Celui-là est vraiment magnifique, oh oui... Oz dans les comics ? Une raison de plus pour que je me les procure, alors.


The Yoko factor s’appuie sur une brillante idée de Douglas Petrie : Divide ut regnes. Adonc, Spike, semblant inoffensif, décide de faire imploser le Scooby grâce à ses fielleuses calomnies. Faut reconnaître que c’est du grand art : Lesbianisme de Willow, « normalité » mal assumée de Xander, sentiment d’abandon pour Giles, auto-isolation de Buffy qui passe plus de temps avec Riley… mélangez le tout, et laissez bouillir. Spike a rarement été aussi féroce que dans cet épisode, où il confirme que c’est un grand vilain qui même « castré » est encore efficacement diabolique. Le tout culmine dans une superbe scène de dispute d’environ sept minutes où tout le Scooby se désintègre. Dialogues brutaux et interprétation rageuse pour un final sous tension, avant un inattendu cliffhanger. Par là, nous voyons une superbe métaphore : lorsque l’on grandit, les groupes d’amis souvent se dissolvent, car chacun doit vivre sa vie, souvent parallèle à ceux que l’on connaît.

En revanche, le retour d’Angel me paraît assez tarabiscoté. C’est sans doute la première fois toutefois où j’apprécie autant de le voir. Avoir sa propre série lui a fait du bien, on dirait : il est plus dur, plus bagarreur, plus sanguin. Un argument solide pour que je regarde le spin-off un de ces quatre. Son duel contre Riley est assez amusant, mais j’ai trouvé le tout assez artificiel (Petrie ne pouvait sans doute pas tenir 42 minutes avec le seul « facteur Yoko »). En avant pour un final que je pressens intense : pour la première fois, Buffy est seule contre les forces du mal. Ouuh. (***)

Primeval nous donne une surprise de taille : toutes les lignes narratives sont bouclées (fin de l’Initiative, Bye bye Adam), laissant des questions à ce à quoi traitera le dernier épisode. Malheureusement, j’ai trouvé ce final anticlimatique. La réconciliation rapide du Scooby ressemble fort à un rétropédalage qui annule l’effet de l’épisode précédent. D’ailleurs avant ça, Xander qui se morfond aux côtés d’Anya, on a déjà eu ça pendant une bonne partie de la saison. On se demande également pourquoi Adam a attendu trois plombes avant de déclencher la puce de Riley. Spike qui se trahit en sachant que le Scooby s’est disputé est une ficelle assez grosse. L’Initiative atteint un sommet dans l’exaspération, copier X-Files, pourquoi pas, mais dans ce cas, pourquoi choisir les Super Soldats ? La réapparition de Maggie ne sert à rien, celle de Forrest est toutefois un peu plus relevée. Je pense que David Fury en a trop dit pendant la scène où Xander et Giles trouvent l’idée de génie qui leur permettra de vaincre Adam. Du coup, le suspense est gâché pendant toute la suite.

Le final musclé et trépidant emporte l’adhésion, avec en point d’orgue, le triomphe du Scooby qui ne marche que si ses membres sont fusionnels. Eh bien, là, c’est littéralement qu’ils fusionnent, rappelant une fois de plus que Buffy sans le Scooby n’est pas grand-chose. Ensemble, ils peuvent tout vaincre, c’était touchant et exaltant à la fois. Ce final pompé non sans humour sur Matrix (le missile transformé en colombe, j’étais mort de rire !) fonctionne. Une brillante bataille finale, mais au milieu d’un scénario assez paresseux. (**)

Bonne nouvelle, on espère qu'ils seront à la hauteur de leurs prometteuses attentes.

Il m'a fallu trois visionnages (dont un avec le commentaire de Joss) pour comprendre un minimum cet épisode complètement hors normes qu'est Restless. Faire un voyage au pays des rêves n'est certes pas rare (Dr.House s'engagea dans un labyrinthe onirique infernal dans le finale de la saison 2, avec une réussite complète), mais ce qui fait ici toute la différence, ce n'est pas le scénario, mais plutôt la réalisation vertigineuse et le symbolisme systématique de Whedon, qui lorgne tout droit vers le Fall Out du Prisonnier. Je considère les quatre rêves énoncés comme une archéologie de l'intérieur du Scooby via la perte de leurs attributs : l'esprit pour Willow, le cœur pour Xander, l'intelligence pour Giles, la main pour Buffy. Que la première Slayer ait décidé de se venger n'est pas le but du récit, c'est plutôt un grand développement symphonique de leurs caractères et leurs pensées les plus intimes auquel on assiste. Le créateur connaît par cœur ses créations.

Ainsi, Willow est consacrée à la perte de son esprit quand elle n'arrive plus à contrôler ses émotions : panique dans le théâtre, calme instable quand Tara, son refuge, apparaît et disparaît, culpabilité quand elle croise Oz (salut Oz, c'est gentil de revenir faire une petite visite) et Tara. En passant, la scène où elle peint sur le dos nu de Tara est assez troublante. Xander le Brave perd courage, et cela est traduit par son retour incessant dans son infâme base, lieu de sa lâcheté et de sa paresse, et par son refus de faire face au danger. Cela est traduit aussi par le fait qu'il se perd dans des fantasmes (numéros énormes de Kristine en MILF vamp, et d'Alyson et d'Amber en saphiques torrides) où il est inactif, ou quand Snyder (Snyder, yeah !!!!) lui fait une explication de texte. Giles ne sait plus quoi faire de son intelligence, et se montre incapable d'emboîter les pièces du puzzle, car lui-même doute des choix qu'il a faits dans sa vie : a-t-il bien utilisé les dons qu'il a reçus ? Ne ferait-il pas mieux de tout quitter pour faire une carrière de chanteur ? Tous trois voient leurs attributs brisés, et il faudra toute la lucidité de Buffy pour sauver le tout. Cette dernière choisit de refuser le destin des Slayers solitaires qui leur a valu toutes d'être tuées prématurément (La Première, Kendra) ou de se perdre (Faith) : Buffy nous donne une grande leçon de vie : elle ne vainc pas son cauchemar par son outil, la main (sens= la baston), mais par le refus du combat, en faisant non appel aux forces physiques qui l'auraient tuée, mais ses autres forces mentales qui brisent ainsi le maléfice. Subtil et crédible. La réalisation est une pure merveille : montage tout en douceur, décors évocateurs, lumières mystérieuses, caméra mouvante et fluide (c'est quasiment le Triangle des X-Files). Un véritable bouleversement esthétique, narratif, visuel, encore plus transcendant que Hush. (****)

Je suis conscient que j'ai à peine analysé, et que l'épisode est beaucoup plus riche que ça, là, j'attends vraiment qu'est-ce que tu en penses de celui-là, Estuaire.

Merci pour ces précisions, E44. Quoiqu'il en soit, ça reste un épisode sacrément audacieux !


1. Disparitions sur le campus (The Freshman) : ***
2. Cohabitation difficile (Living Conditions) : *
3. Désillusions (The Harsh Light of Day) : **
4. Le Démon d'Halloween (Fear, Itself) : ***
5. Breuvage du diable (Beer Bad) : *
6. Cœur de loup-garou (Wild at Heart) : ***
7. Intrigues en sous-sol (The Initiative) : ***
8. L'Esprit vengeur (Pangs) : **
9. Le Mariage de Buffy (Something Blue) : ****
10. Un silence de mort (Hush) : ****
11. La Fin du monde (Doomed) : **
12. 314 (A New Man) : *
13. Piégée (The I in Team) : **
14. Stress (Goodbye Iowa) : ***
15. Une revenante, partie 1 (This Year's Girl) : ****
16. Une revenante, partie 2 (Who Are You?) : ****
17. Superstar (Superstar) : ****
18. La Maison hantée (Where the Wild Things Are) : ****
19. Un amour de pleine lune (New Moon Rising) : ****
20. Facteur Yoko (The Yoko Factor) : ***
21. Phase finale (Primeval) : **
22. Cauchemar (Restless) : ****


Moyenne : 2.86/4



Top 5 de la saison 4 :

1. Une revenante
2. Le mariage de Buffy
3. Un amour de pleine lune
4. Cauchemar
5. Superstar

Accessits d'honneur : Un silence de mort, La maison hantée, Coeur de loup-garou.


Bon, je finis de regarder la deuxième moitié de la saison 4 de 24 heures chrono, et en avant pour la saison 5 !

Top 5 perso (avait de revoir les (épisodes)

1) Un silence de mort
2) Cauchemar
3) Une revenante
4) Superstar
5) Le mariage de Buffy

Les titres français sont vraiment peu imaginatifs, c'est affligeant

Reportage réalisé durant la saison , à propos des excellentes doublures de la série.

Buffy et Angel parmi cette sélection de séries fantastiques
http://www.thelondonfilmreview.com/top-10s/10-fantasy-tv-shows-you-should-watch/

Vraiment étonnante ouverture de saison qu'est Buffy vs. Dracula qui comme son nom l'indique, imagine une confrontation entre la Slayer californienne et le Vlad transylvanien. Je m'incline devant Marti Noxon qui devait réussir un pari méga risqué. En fait, la scénariste biaise plus ou moins habilement, Dracula n'est que le prétexte à déclencher le fil rouge de la saison 5 : La Slayer à la recherche d'elle-même, de son identité, du côté obscur de sa Force, ce qui est réussi à moitié. Pas vraiment de trouble ou de frayeur, car la Slayer ne semble jamais vraiment tentée par le côté obscur comme il est demandé (bon, elle a juste envie de casser plus de vampire, c'est tout). Son affrontement contre Dracula, campé par un Rudolf Martin classieux et distingué à souhait, est par contre richement mené, avec des scènes de séduction, de mystères, de tentations assez intéressantes. La scène de la chambre de Buffy à cet égard mélange érotisme et frissons avec brio. L'histoire est réussie, ce qui était pas gagné avec une figure aussi mythique, mais le fond déçoit un peu.

Si Noxon réussit l'histoire, c'est parce qu'elle s'amuse aussi à imaginer des scènes totalement loufoques qu'on n'attendait pas du tout d'une telle rencontre. Le sérieux frissonnant se voit remplacé par de la comédie parfois bien bouffonne : rien que la première confrontation vaut le coup avec les répliques décalées de Buff et Xander (Brendon est en très très grande forme), mais il y'a aussi Willow assez troublée par le charme du nouveau venu, Anya qui jacasse à qui mieux mieux (mdr quand Xander l'enferme dans le placard !), Spike qui prétend que Dracula lui doit 11 livres, Xander en mangeur d'insectes ou en paillasson qui en a ras-la casquette, Joyce qui voit se réveiller des instincts de cougar, et gag des gags, Buffy qui tourne en dérision le traditionnel "retour de Dracula" (I'm staying here !). Émouvant d'entendre Willow et Buffy énoncer des quasis déclarations d'amour à Giles, figure paternelle forever, avec un Tony Head toujours merveilleusement adorable. Par contre, le cliffhanger m'a tué : QU'EST-CE QUE C'EST QUE CETTE HISTOIRE DE PETITE SŒUR ???!!!!               (***)