Série "Code Quantum"
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Re: Série "Code Quantum"
encore un bon point pour france4 après TKR, Quantum leap
Micksteed- Vicomte(sse)
- Date d'inscription : 24/11/2007
Re: Série "Code Quantum"
Avis aux intéressés : Patricks a finalement abandonné les chroniques de Code Quantum, la série est donc remise "sur le marché" pour un futur dossier hors série.
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
Sortie en juin de la saison 3 de "Code Quantum", longtemps après la seconde.
J'avoue ne pas comprendre la logique des éditeurs. On ne voit plus dans les magasins les saisons 1 et 2 depuis des lustres.
J'avoue ne pas comprendre la logique des éditeurs. On ne voit plus dans les magasins les saisons 1 et 2 depuis des lustres.
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
L'espoir est donc permis pour les séries 'abandonnées' en cours de route.
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
Tu penses à "Kojak" ou encore "L'homme de fer" ?
Moi, je trouve cette stratégie de vente bien hasardeuse, car "Code Quantum", en abordant par la saison 3, ne va pas attirer les foules.
C'est une série qui nécessite que l'on ait vu un minimum d'épisodes du début, une série-feuilleton, avec des allusions aux épisodes précédents (la mort du frère de Sam Beckett au Vietnam, le mariage de Sam avec Donna Elisee, le divorce de Al Calavici avec Beth...)
Moi, je trouve cette stratégie de vente bien hasardeuse, car "Code Quantum", en abordant par la saison 3, ne va pas attirer les foules.
C'est une série qui nécessite que l'on ait vu un minimum d'épisodes du début, une série-feuilleton, avec des allusions aux épisodes précédents (la mort du frère de Sam Beckett au Vietnam, le mariage de Sam avec Donna Elisee, le divorce de Al Calavici avec Beth...)
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
Je reprends donc la chronique de "Code Quantum".
1-03 La main droite du seigneur (The right hand of the lord) ♣♣♣♣
Donald Bellisario a été décrié pour des épisodes comme celui là, ouvertement orientés vers la religion. Les prêtres et les soeurs vont d'ailleurs défiler au fil des 96 épisodes. Ici, nous découvrons un couvent qui a "acheté" un boxeur. Le but de cette congrégation est de construire une église. Hélas pour elle, dans l'histoire originale, le boxeur en question est un "ripoux", qui a l'habitude de truquer les matchs et de se coucher pour faire gagner les parieurs.
Le boxeur dans la peau duquel s'est glissé Sam est Kid Cody, lié à un caïd de la mafia, Edwards, qui n'hésite pas à lui rappeler qu'en cas de défaillance, il lui tirera dans les rotules et qu'il deviendra paralysé. Sam va donc se trouver dans le dilemme de changer l'histoire (et de gagner le match et la construction de l'église) ou de se faire tuer.
Deux femmes alternent durant l'épisode : la copine de Kid Cody, une belle blonde prénommée Dixie (Tery Copley), sans cervelle mais avec un corps de rêve. L'autre est Soeur Angela (Michellle Joyner). Soeur Angela a un passé dramatique, après le massacre de sa famille, elle est devenue prostituée, et a été sauvée par une soeur. "Elle ne m'a pas sauvé la vie, elle sauvé mon âme" avouera-t-elle à Sam/Kid. Et ayant retrouvé la foi, Angela a juré de faire construire une église.
Selon le point de vue du téléspectateur, on peut trouver cela dégoulinant de mièvrerie et de sensiblerie, ou au contraire adhérer. Défenseur de la série de Bellisario, je dirai que nous ne sommes pas dans "La petite maison dans la prairie". Des scènes déchirantes comme celles où Soeur Angela comprend que Cody est un tricheur, et où Sam s'efforce de lui démontrer qu'il n'est pas le vrai Cody, dégagent une bonne dose d'humanisme à défaut de réalisme.
C'est l'hologramme de Al Calavici qui va montrer (en simulant les coups à porter) à Sam le chemin de la victoire contre un adversaire bien plus coriace que lui. Pour sauver sa peau vis à vis du caîd, Sam (qui connaît l'avenir, du moins celui de l'année 1974, année où a le saut quantique à transporté notre héros) parie avec l'adjoint du truand, un certain Roscoe, 48 000 dollars sur le résultat d'un match entre Cassius Clay/George Foreman.
Le prodige de la série "Code Quantum" est de transformer un scénario qui ne valait, sur le papier, guère mieux que celui d'un "Joséphine Ange Gardien" en un film réussi, alternant quelques scènes comiques avec une histoire d'une grande profondeur.
Sans doute est-ce le reproche que fond les détracteurs à "Code Quantum", se servir de la SF comme prétexte pour faire passer un message humaniste.
A noter que Guy Stockwell, qui joue le rôle du gangster Edwards, était le propre frère de Dean Stockwell (Al). Il est décédé en 2002.
1-03 La main droite du seigneur (The right hand of the lord) ♣♣♣♣
Donald Bellisario a été décrié pour des épisodes comme celui là, ouvertement orientés vers la religion. Les prêtres et les soeurs vont d'ailleurs défiler au fil des 96 épisodes. Ici, nous découvrons un couvent qui a "acheté" un boxeur. Le but de cette congrégation est de construire une église. Hélas pour elle, dans l'histoire originale, le boxeur en question est un "ripoux", qui a l'habitude de truquer les matchs et de se coucher pour faire gagner les parieurs.
Le boxeur dans la peau duquel s'est glissé Sam est Kid Cody, lié à un caïd de la mafia, Edwards, qui n'hésite pas à lui rappeler qu'en cas de défaillance, il lui tirera dans les rotules et qu'il deviendra paralysé. Sam va donc se trouver dans le dilemme de changer l'histoire (et de gagner le match et la construction de l'église) ou de se faire tuer.
Deux femmes alternent durant l'épisode : la copine de Kid Cody, une belle blonde prénommée Dixie (Tery Copley), sans cervelle mais avec un corps de rêve. L'autre est Soeur Angela (Michellle Joyner). Soeur Angela a un passé dramatique, après le massacre de sa famille, elle est devenue prostituée, et a été sauvée par une soeur. "Elle ne m'a pas sauvé la vie, elle sauvé mon âme" avouera-t-elle à Sam/Kid. Et ayant retrouvé la foi, Angela a juré de faire construire une église.
Selon le point de vue du téléspectateur, on peut trouver cela dégoulinant de mièvrerie et de sensiblerie, ou au contraire adhérer. Défenseur de la série de Bellisario, je dirai que nous ne sommes pas dans "La petite maison dans la prairie". Des scènes déchirantes comme celles où Soeur Angela comprend que Cody est un tricheur, et où Sam s'efforce de lui démontrer qu'il n'est pas le vrai Cody, dégagent une bonne dose d'humanisme à défaut de réalisme.
C'est l'hologramme de Al Calavici qui va montrer (en simulant les coups à porter) à Sam le chemin de la victoire contre un adversaire bien plus coriace que lui. Pour sauver sa peau vis à vis du caîd, Sam (qui connaît l'avenir, du moins celui de l'année 1974, année où a le saut quantique à transporté notre héros) parie avec l'adjoint du truand, un certain Roscoe, 48 000 dollars sur le résultat d'un match entre Cassius Clay/George Foreman.
Le prodige de la série "Code Quantum" est de transformer un scénario qui ne valait, sur le papier, guère mieux que celui d'un "Joséphine Ange Gardien" en un film réussi, alternant quelques scènes comiques avec une histoire d'une grande profondeur.
Sans doute est-ce le reproche que fond les détracteurs à "Code Quantum", se servir de la SF comme prétexte pour faire passer un message humaniste.
A noter que Guy Stockwell, qui joue le rôle du gangster Edwards, était le propre frère de Dean Stockwell (Al). Il est décédé en 2002.
Dernière édition par Patricks le Lun 20 Sep 2010 - 20:26, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
Excellente nouvelle, je suis très iintéressé par les arguments d'un partisan éclairé de cette série !
Par ailleurs Dean Stockwell pénètre dans la Twilight Zone dans trois épisodes
Par ailleurs Dean Stockwell pénètre dans la Twilight Zone dans trois épisodes
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Code Quantum"
1-04 Le défi est lancé (How the tess was won) ♣
A courir après l'esprit, on attrape la niaiserie. Ici, une jeune femme, Tess (Kari Liser) accepte d'épouser un vieux vétérinaire (que personnifie Sam) s'il parvient à réussir toute une série d'épreuves de force. Nous sommes en 1956, dans le fin fonds de l'Amérique la plus rurale, c'est à dire paysanne. Tess est un garçon manqué et il faut un homme pour diriger la ferme.
Les scènes supposées drôles se succèdent dans l'indifférence, notamment lorsque Tess et Sam entament un pas de danse en se marchant sur les pieds. En fait, c'est le postulat de départ qui est mauvais. "Code Quantum" nous fera hurler de rire avec "Le cheval d'Eon " (2.04). Ici, l'accumulation des maladresses des protagonistes nous arrache difficilement un sourire.
L'enjeu de la mission de Sam Beckett n'est pas d'importance. On est même surpris que Dieu (ou l'ordinateur temporel Ziggie) l'ait envoyé dans ce lieu et à cette époque. Une photo de cet épisode est restée célèbre, celle où Sam tient un cochon dans ses bras.
Fort heureusement, sur 96 épisodes, "Code Quantum" va nous offrir peu de ratages comme celui-là.
A noter la présence de Lance Le Gault, l'inquiétant persécuteur de Geneviève Bujold dans les morgues de "Morts suspectes" (Coma) de Michael Crichton (1978).
En fait, ce qui manque à cet épisode, c'est l'émotion. "Le défi est lancé" se concentre sur les scènes d'action : Sam doit dominer un pur sang sauvage par exemple. On reste en tout cas sur sa faim.
A courir après l'esprit, on attrape la niaiserie. Ici, une jeune femme, Tess (Kari Liser) accepte d'épouser un vieux vétérinaire (que personnifie Sam) s'il parvient à réussir toute une série d'épreuves de force. Nous sommes en 1956, dans le fin fonds de l'Amérique la plus rurale, c'est à dire paysanne. Tess est un garçon manqué et il faut un homme pour diriger la ferme.
Les scènes supposées drôles se succèdent dans l'indifférence, notamment lorsque Tess et Sam entament un pas de danse en se marchant sur les pieds. En fait, c'est le postulat de départ qui est mauvais. "Code Quantum" nous fera hurler de rire avec "Le cheval d'Eon " (2.04). Ici, l'accumulation des maladresses des protagonistes nous arrache difficilement un sourire.
L'enjeu de la mission de Sam Beckett n'est pas d'importance. On est même surpris que Dieu (ou l'ordinateur temporel Ziggie) l'ait envoyé dans ce lieu et à cette époque. Une photo de cet épisode est restée célèbre, celle où Sam tient un cochon dans ses bras.
Fort heureusement, sur 96 épisodes, "Code Quantum" va nous offrir peu de ratages comme celui-là.
A noter la présence de Lance Le Gault, l'inquiétant persécuteur de Geneviève Bujold dans les morgues de "Morts suspectes" (Coma) de Michael Crichton (1978).
En fait, ce qui manque à cet épisode, c'est l'émotion. "Le défi est lancé" se concentre sur les scènes d'action : Sam doit dominer un pur sang sauvage par exemple. On reste en tout cas sur sa faim.
Dernière édition par Patricks le Lun 20 Sep 2010 - 20:27, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
1-05 Veule mais pas trop (Double identity) ♣♣♣♣
Dans cette courte première saison de "Code Quantum" (huit épisodes), il nous en reste deux très bons à voir : "Miss Melny et son chauffeur", absolument dramatique, et le drôlatique "Veule mais pas trop".
Une petite coiffeuse, Teresa (Terri Garber de "Dynastie") est fiancée de force à Don Gino (Michael Genovese) qui refuse de rompre. La belle a pris un amant, Frankie (Nick Cassavetes).
Tout le folklore de la mafia italienne est ici restitué. Frankie/Sam se voit obliger de chanter dans une fête "Volare" de Domenico Modugno (hit aux usa en 1958) - le vrai titre de la chanson était "Nel blu dipinto di blu" et comme le savant américain n'en connaît pas un traître mot, c'est Al qui va le lui souffler. Cela donne au début une hirlarante version parlée limite rap de la chanson.
Gino recherche l'amant de Teresa qu'il veut tailler en pièces. Dans cette ambiance "Le Parrain" ou "Les Soprano", tout ce qui aurait pu être sujet à drame va devenir comédie. Jusqu'au prêtre de la paroisse menacé et obligé de faire gagner au loto une parente de Gino.
La scène la plus intéressante est celle du salon de coiffure où Sam tente le diable et vient se faire coiffer par Teresa. Peu après, c'est la lame du rasoir de Don Gino qu'il a sous le coup.
Sam va faire deux sauts quantiques dans l'épisode, vers la fin, il prend possession du corps de Don Gino et accepte le mariage de Teresa et Frankie. Une fois le truand redevenu lui-même, il ne peut revenir sur sa parole.
Teresa est un personnage tout en verve qui n'arrête pas de répéter "Si je mens, je meurs".
Donald Bellisario a confié que cet épisode devait initialement être le premier saut de Sam après le pilote. Il n'est pas question de Dieu ici mais des créateurs du programme Quantum. Un signe qui ne trompe pas, c'est Bellisario lui même qui a écrit l'épisode. D'où sa qualité
La différence avec le ratage de "Le défi est lancé" est que l'on rit franchement d'un bout à l'autre. On assiste aussi à une analyse de la communauté italienne, comme Bellisario le fera en saison 2 avec la communauté juive dans"Un seul être vous manque" (2-07).
L'hilarant Michael Genovese reviendra dans l'épisode final "Le grand voyage"
Dans cette courte première saison de "Code Quantum" (huit épisodes), il nous en reste deux très bons à voir : "Miss Melny et son chauffeur", absolument dramatique, et le drôlatique "Veule mais pas trop".
Une petite coiffeuse, Teresa (Terri Garber de "Dynastie") est fiancée de force à Don Gino (Michael Genovese) qui refuse de rompre. La belle a pris un amant, Frankie (Nick Cassavetes).
Tout le folklore de la mafia italienne est ici restitué. Frankie/Sam se voit obliger de chanter dans une fête "Volare" de Domenico Modugno (hit aux usa en 1958) - le vrai titre de la chanson était "Nel blu dipinto di blu" et comme le savant américain n'en connaît pas un traître mot, c'est Al qui va le lui souffler. Cela donne au début une hirlarante version parlée limite rap de la chanson.
Gino recherche l'amant de Teresa qu'il veut tailler en pièces. Dans cette ambiance "Le Parrain" ou "Les Soprano", tout ce qui aurait pu être sujet à drame va devenir comédie. Jusqu'au prêtre de la paroisse menacé et obligé de faire gagner au loto une parente de Gino.
La scène la plus intéressante est celle du salon de coiffure où Sam tente le diable et vient se faire coiffer par Teresa. Peu après, c'est la lame du rasoir de Don Gino qu'il a sous le coup.
Sam va faire deux sauts quantiques dans l'épisode, vers la fin, il prend possession du corps de Don Gino et accepte le mariage de Teresa et Frankie. Une fois le truand redevenu lui-même, il ne peut revenir sur sa parole.
Teresa est un personnage tout en verve qui n'arrête pas de répéter "Si je mens, je meurs".
Donald Bellisario a confié que cet épisode devait initialement être le premier saut de Sam après le pilote. Il n'est pas question de Dieu ici mais des créateurs du programme Quantum. Un signe qui ne trompe pas, c'est Bellisario lui même qui a écrit l'épisode. D'où sa qualité
La différence avec le ratage de "Le défi est lancé" est que l'on rit franchement d'un bout à l'autre. On assiste aussi à une analyse de la communauté italienne, comme Bellisario le fera en saison 2 avec la communauté juive dans"Un seul être vous manque" (2-07).
L'hilarant Michael Genovese reviendra dans l'épisode final "Le grand voyage"
Dernière édition par Patricks le Lun 20 Sep 2010 - 20:34, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
1-06 Miss Melny et son chauffeur (Color of truth) ♣♣♣♣
M6 lors de la première diffusion française en 1993 a choisi un titre qui évoque le film "Miss Daisy et son chauffeur".
Nous sommes en 1955. La ségrégation raciale sévit aux Etats-Unis et Sam est devenu un noir, Jesse Tyler. Il est le chauffeur d'une femme veuve à l'esprit progressiste, Miss Melny (Susan French) qui peu à peu va prendre conscience de l'absurdité de la ségrégation.
Le point de départ de ce saut (l'erreur que Sam doit réparer) est la mort de Miss Melny, percutée dans sa voiture sur un passage à niveau par un train. Mais très vite, et ce sera une habitude dans "Code Quantum", on se détache de l'aspect SF pour traiter un sujet de société. Dans la saison 3, l'épisode "L'amour n'a pas de couleurs" (3-07) sera moins simpliste en montrant que le racisme ne vient pas seulement des blancs.
"Miss Melny et son chauffeur" nous parle d'une époque qui semble absurde aujourd'hui où les américains ont élu Obama comme président. Le simple fait de rentrer dans un bar provoque, pour Sam/Jesse un incident. Le fait, par contre, qu'un hôpital refuse de soigner un blessé, s'il n'est plus comme ici fonction de la couleur de la peur, demeure aux Etats Unis une question d'argent. (Cf le documentaire de Michael Moore : "The awful truth" en 1999). Ici, une jeune noire, Nell (Kimberly Bailey, vue dans "Babe, le cochon devenu berger") se voit refuser l'accès d'un hôpital alors qu'elle a été grièvement blessée par un accident de la route.
Peu à peu, Sam soumet à rude épreuve l'indulgence de sa patronne en multipliant les actions de refus de se soumettre à sa condition de dominé. Les échanges entre la regrettée Susan French et Scott Bakula sont savoureux. Une nouvelle fois, cette série aurait pu être un désastre sous la férule des réalisateurs de séries françaises comme "Le tuteur" ou "Joséphine ange gardien", par son thème archi-rebattu. La mayonnaise prend parce-que dans "Code Quantum", le manichéisme est souvent réduit à son minimum. Rien n'est tout à fait noir ou blanc (si j'ose dire) mais plutôt gris. La série aurait pu poursuivre en ce sens si elle n'avait pas été annulée. Dans la saison 5, "Enchères frauduleuses " (5-10) ne se termine pas par un "happy end".
La série est aussi un portrait de l'Amérique et de son histoire, le Sud ségrégationniste en faisant partie. Les américains semblent avoir moins de complexes que les français pour revenir sur les travers de leur passé. Des travers qui demeurent lorsque l'on voit qu'en 1992, pendant la quatrième saison, les annonceurs publicitaires boycotteront l'épisode "Chasse l'homme" (4-12) qui est à l'homosexualité ce que le racisme est à "Miss Melny et son chauffeur".
L'un des moments les plus troublants de l'épisode est celui où (dans le passé transformé par Sam), Miss Melny évite l'accident fatal du passage à niveau. Al Calavicci (Dean Stockwell) du moins son hologramme, va réussir l'impossible, se faire passer pour la voix du défunt mari de Miss Melny, une voix intérieure qui la sauve. Autant Miss Melny que Al en seront étonnés. Intervention divine ? Car si l'on s'en tient aux stricts principes du scénario, l'accident n'aurait pu être évité.
Cet épisode ne sera que le premier sur la condition des noirs aux Etats Unis, thème vite repris en seconde saison par "Que Dieu me punisse" (2-09). Ainsi que le racisme, toujours en saison 2, anti-japonais cette fois ("Retour vers un futur" 3-02).
Mais il est l'un des meilleurs parce qu'étant passé en premier. On constatera qu'au fil des saisons, certains thèmes seront à nouveau évoqués avec plus ou moins de bonheur, parce-que "déjà traités".
M6 lors de la première diffusion française en 1993 a choisi un titre qui évoque le film "Miss Daisy et son chauffeur".
Nous sommes en 1955. La ségrégation raciale sévit aux Etats-Unis et Sam est devenu un noir, Jesse Tyler. Il est le chauffeur d'une femme veuve à l'esprit progressiste, Miss Melny (Susan French) qui peu à peu va prendre conscience de l'absurdité de la ségrégation.
Le point de départ de ce saut (l'erreur que Sam doit réparer) est la mort de Miss Melny, percutée dans sa voiture sur un passage à niveau par un train. Mais très vite, et ce sera une habitude dans "Code Quantum", on se détache de l'aspect SF pour traiter un sujet de société. Dans la saison 3, l'épisode "L'amour n'a pas de couleurs" (3-07) sera moins simpliste en montrant que le racisme ne vient pas seulement des blancs.
"Miss Melny et son chauffeur" nous parle d'une époque qui semble absurde aujourd'hui où les américains ont élu Obama comme président. Le simple fait de rentrer dans un bar provoque, pour Sam/Jesse un incident. Le fait, par contre, qu'un hôpital refuse de soigner un blessé, s'il n'est plus comme ici fonction de la couleur de la peur, demeure aux Etats Unis une question d'argent. (Cf le documentaire de Michael Moore : "The awful truth" en 1999). Ici, une jeune noire, Nell (Kimberly Bailey, vue dans "Babe, le cochon devenu berger") se voit refuser l'accès d'un hôpital alors qu'elle a été grièvement blessée par un accident de la route.
Peu à peu, Sam soumet à rude épreuve l'indulgence de sa patronne en multipliant les actions de refus de se soumettre à sa condition de dominé. Les échanges entre la regrettée Susan French et Scott Bakula sont savoureux. Une nouvelle fois, cette série aurait pu être un désastre sous la férule des réalisateurs de séries françaises comme "Le tuteur" ou "Joséphine ange gardien", par son thème archi-rebattu. La mayonnaise prend parce-que dans "Code Quantum", le manichéisme est souvent réduit à son minimum. Rien n'est tout à fait noir ou blanc (si j'ose dire) mais plutôt gris. La série aurait pu poursuivre en ce sens si elle n'avait pas été annulée. Dans la saison 5, "Enchères frauduleuses " (5-10) ne se termine pas par un "happy end".
La série est aussi un portrait de l'Amérique et de son histoire, le Sud ségrégationniste en faisant partie. Les américains semblent avoir moins de complexes que les français pour revenir sur les travers de leur passé. Des travers qui demeurent lorsque l'on voit qu'en 1992, pendant la quatrième saison, les annonceurs publicitaires boycotteront l'épisode "Chasse l'homme" (4-12) qui est à l'homosexualité ce que le racisme est à "Miss Melny et son chauffeur".
L'un des moments les plus troublants de l'épisode est celui où (dans le passé transformé par Sam), Miss Melny évite l'accident fatal du passage à niveau. Al Calavicci (Dean Stockwell) du moins son hologramme, va réussir l'impossible, se faire passer pour la voix du défunt mari de Miss Melny, une voix intérieure qui la sauve. Autant Miss Melny que Al en seront étonnés. Intervention divine ? Car si l'on s'en tient aux stricts principes du scénario, l'accident n'aurait pu être évité.
Cet épisode ne sera que le premier sur la condition des noirs aux Etats Unis, thème vite repris en seconde saison par "Que Dieu me punisse" (2-09). Ainsi que le racisme, toujours en saison 2, anti-japonais cette fois ("Retour vers un futur" 3-02).
Mais il est l'un des meilleurs parce qu'étant passé en premier. On constatera qu'au fil des saisons, certains thèmes seront à nouveau évoqués avec plus ou moins de bonheur, parce-que "déjà traités".
Dernière édition par Patricks le Lun 20 Sep 2010 - 20:43, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
1-07. Le kamikaze hilarant (Camikazi kid) ♣
Les aléas de la série "Code Quantum" font qu'après un ou deux épisodes exceptionnels, une histoire médiocre et bâclée nous est proposée. C'est ici le cas avec "Le kamikaze hilarant" qui débute par un concours de vitesse au volant entre jeunes.
Ici, Sam fait un parallèle entre son histoire personnelle et la nouvelle affaire qui lui est confiée lors de son saut quantique. Dans sa "vraie vie", sa soeur a épousé un alcoolique. Aussi, dans la peau d'un adolescent boutonneux, Cameron, qui a une soeur, il va vouloir éviter que l'histoire se répète.
Bob (Kevin Clair), jeune homme bien sous tous rapports, adulé de tous, est en fait une personne violente. Sous l'emprise de l'alcool, il perd vite son sang froid.
Pas grand chose à tirer de ce médiocre épisode, si ce n'est quelques scènes anecdotiques. Sam rencontre un jeune noir qui danse, et lui apprend le Moonwalk. Le gamin trouve cela à son goût, mais ses frères l'appellent : "Eh, Michael, tu viens ?". Nous vivons donc dans un monde transformé par "Code Quantum" où Sam a donné envie à Michael Jackson de danser, à Buddy Holly de chanter "Peggy Sue", il sera aussi dans une autre histoire à l'origine de la passion de Stephen King pour le fantastique et dans "Good morning Peoria" (2-06), apprend à Chubby Checker le twist. Il s'agit là d'effets faciles qui, la première fois, font sourire, mais au fil des saisons laissent un peu indifférent.
L'essentiel de l'épisode est centré sur la confrontation entre Sam et Bob. C'est là une intrigue digne de "Smallville". Bob a une bonne réputation, bien sous tous rapports, et Sam s'attire l'antipathie de tout le monde en voulant faire éclater la vérité tant Bob joue bien son jeu.
Dans un petit rôle, nous retrouvons Jason Priestley, Brandon dans "Beverly Hills".
Le scénario soulève ici une contradiction : à chaque saut quantique, Sam est censé avoir tout oublié, or il se rappellera de son frère Tom mort au Vietnam, de son père mort par alcoolisme, ou encore de sa soeur mariée avec un alcoolique. Sans parler de son mariage avec Donna Elesee. Peut-être ne faut-il pas chercher trop de logique dans une série de SF ?
Nous aurons droit au happy-end traditionnel où Sam fera sortir de ses gonds Bob, révélant ainsi son caractère violent et éloignant d'elle sa soeur. L'épisode se déroule en 1961 et nous propose plusieurs scènes de concours de vitesse en voiture entre adolescents, avec les modèles de l'époque.
Les aléas de la série "Code Quantum" font qu'après un ou deux épisodes exceptionnels, une histoire médiocre et bâclée nous est proposée. C'est ici le cas avec "Le kamikaze hilarant" qui débute par un concours de vitesse au volant entre jeunes.
Ici, Sam fait un parallèle entre son histoire personnelle et la nouvelle affaire qui lui est confiée lors de son saut quantique. Dans sa "vraie vie", sa soeur a épousé un alcoolique. Aussi, dans la peau d'un adolescent boutonneux, Cameron, qui a une soeur, il va vouloir éviter que l'histoire se répète.
Bob (Kevin Clair), jeune homme bien sous tous rapports, adulé de tous, est en fait une personne violente. Sous l'emprise de l'alcool, il perd vite son sang froid.
Pas grand chose à tirer de ce médiocre épisode, si ce n'est quelques scènes anecdotiques. Sam rencontre un jeune noir qui danse, et lui apprend le Moonwalk. Le gamin trouve cela à son goût, mais ses frères l'appellent : "Eh, Michael, tu viens ?". Nous vivons donc dans un monde transformé par "Code Quantum" où Sam a donné envie à Michael Jackson de danser, à Buddy Holly de chanter "Peggy Sue", il sera aussi dans une autre histoire à l'origine de la passion de Stephen King pour le fantastique et dans "Good morning Peoria" (2-06), apprend à Chubby Checker le twist. Il s'agit là d'effets faciles qui, la première fois, font sourire, mais au fil des saisons laissent un peu indifférent.
L'essentiel de l'épisode est centré sur la confrontation entre Sam et Bob. C'est là une intrigue digne de "Smallville". Bob a une bonne réputation, bien sous tous rapports, et Sam s'attire l'antipathie de tout le monde en voulant faire éclater la vérité tant Bob joue bien son jeu.
Dans un petit rôle, nous retrouvons Jason Priestley, Brandon dans "Beverly Hills".
Le scénario soulève ici une contradiction : à chaque saut quantique, Sam est censé avoir tout oublié, or il se rappellera de son frère Tom mort au Vietnam, de son père mort par alcoolisme, ou encore de sa soeur mariée avec un alcoolique. Sans parler de son mariage avec Donna Elesee. Peut-être ne faut-il pas chercher trop de logique dans une série de SF ?
Nous aurons droit au happy-end traditionnel où Sam fera sortir de ses gonds Bob, révélant ainsi son caractère violent et éloignant d'elle sa soeur. L'épisode se déroule en 1961 et nous propose plusieurs scènes de concours de vitesse en voiture entre adolescents, avec les modèles de l'époque.
Dernière édition par Patricks le Lun 20 Sep 2010 - 21:31, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
[quote="Patricks"]1-06 Miss Melny et son chauffeur (Color of truth) ♣♣♣♣[quote]
Un épisode très souvent cité en référence dès qu'il est question de la série. Il en apparaît comme la quintessence, c'est vrai.
Un épisode très souvent cité en référence dès qu'il est question de la série. Il en apparaît comme la quintessence, c'est vrai.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Code Quantum"
1-08 Un homme à abattre (Play it again, Seymour) ♣♣
Déjà la fin de la première saison, qui ne comporte donc que huit épisodes. Nous sommes ici dans une comédie policière, dans laquelle Sam joue un détective privé, Nick Allen. Il est aidé par un admirateur, Seymour, jeune homme un peu simple et à la voix horripilante en VF. Il prend Nick pour un mélange de Sam Spade et de Philip Marlowe.
Nick doit enquêter sur un meurtre, prétexte qui ne sert ici qu'à nous proposer une histoire mettant un scène un vague sosie d' Humprey Bogart et à nous plonger dans l'univers du polar de série noire à travers le prisme d'interprétations décalées des comédiens qui empêchent de prendre l'intrigue au sérieux. Nous sommes dans la parodie. Sam/Nick parle tout seul comme Nestor Burma, commentant une enquête qui se veut passionnante. Les références cinématographiques abondent, avec des allusions à "Casablanca", tandis que le jeune Woody Allen se fait gifler par sa mère en demandant une dédicace à celui qu'il prend pour Bogart.
La vamp de service malheureusement ne brille pas par son talent. Claudia Christian joue de façon caricaturale le personnage d'Allison, veuve du détective Phil. Willie Garson (Seymour) ne remonte guère le niveau, mais sans doute le doublage raté influence-t-il mon jugement
Tout au long de l'épisode, Allison et le "groupie" Seymour s'accaparent respectivement Nick/Sam. Ces scènes deviennent vite répétitives.
Le meurtrier que doit retrouver Sam est un certain Clamsey, pseudonyme derrière lequel se cache l'identité d'un soupirant de la veuve. Sam soupçonne Seymour, Allison tour à tour et la fin sera décevante avec l'arrestation de Lionel, le logeur de Nick.
Résultat, l'achat du coffret de la première saison n'est pas rentable (Huit épisodes dont le pilote de 90 minutes). Et peu de bons épisodes.
Mais surtout, Donald P Bellisario a eu beaucoup de chance de voir sa série renouvelée sur la base de cette courte saison. A noter que le générique qui nous est proposé en DVD ne peut être celui de la saison 1, puisque des images de "Le cheval d'Eon" (2-04) y figurent.
L'acheteur de ce coffret saison 1 risque de ne pas poursuivre l'aventure et de louper des trésors comme "Beth" (2-22), "La famille avant tout" (en deux parties 3-01 et 3-02) ou le fort drôle "cheval d'Eon" déjà cité. Car la série va gagner en qualité au fil des saisons, au contraire de tant d'autres où le contraire se produit.
Sam Beckett reviendra dans "Le Maure aux trousses" face à un féroce Matthieu Carrière.
Déjà la fin de la première saison, qui ne comporte donc que huit épisodes. Nous sommes ici dans une comédie policière, dans laquelle Sam joue un détective privé, Nick Allen. Il est aidé par un admirateur, Seymour, jeune homme un peu simple et à la voix horripilante en VF. Il prend Nick pour un mélange de Sam Spade et de Philip Marlowe.
Nick doit enquêter sur un meurtre, prétexte qui ne sert ici qu'à nous proposer une histoire mettant un scène un vague sosie d' Humprey Bogart et à nous plonger dans l'univers du polar de série noire à travers le prisme d'interprétations décalées des comédiens qui empêchent de prendre l'intrigue au sérieux. Nous sommes dans la parodie. Sam/Nick parle tout seul comme Nestor Burma, commentant une enquête qui se veut passionnante. Les références cinématographiques abondent, avec des allusions à "Casablanca", tandis que le jeune Woody Allen se fait gifler par sa mère en demandant une dédicace à celui qu'il prend pour Bogart.
La vamp de service malheureusement ne brille pas par son talent. Claudia Christian joue de façon caricaturale le personnage d'Allison, veuve du détective Phil. Willie Garson (Seymour) ne remonte guère le niveau, mais sans doute le doublage raté influence-t-il mon jugement
Tout au long de l'épisode, Allison et le "groupie" Seymour s'accaparent respectivement Nick/Sam. Ces scènes deviennent vite répétitives.
Le meurtrier que doit retrouver Sam est un certain Clamsey, pseudonyme derrière lequel se cache l'identité d'un soupirant de la veuve. Sam soupçonne Seymour, Allison tour à tour et la fin sera décevante avec l'arrestation de Lionel, le logeur de Nick.
Résultat, l'achat du coffret de la première saison n'est pas rentable (Huit épisodes dont le pilote de 90 minutes). Et peu de bons épisodes.
Mais surtout, Donald P Bellisario a eu beaucoup de chance de voir sa série renouvelée sur la base de cette courte saison. A noter que le générique qui nous est proposé en DVD ne peut être celui de la saison 1, puisque des images de "Le cheval d'Eon" (2-04) y figurent.
L'acheteur de ce coffret saison 1 risque de ne pas poursuivre l'aventure et de louper des trésors comme "Beth" (2-22), "La famille avant tout" (en deux parties 3-01 et 3-02) ou le fort drôle "cheval d'Eon" déjà cité. Car la série va gagner en qualité au fil des saisons, au contraire de tant d'autres où le contraire se produit.
Sam Beckett reviendra dans "Le Maure aux trousses" face à un féroce Matthieu Carrière.
Dernière édition par Patricks le Jeu 11 Nov 2010 - 22:58, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
Nous passons à la deuxième saison de "Code Quantum" qui nous réserve l'épisode le plus drôle de la série "Le cheval d'Eon", et des pépites comme "Jimmy", "Aux portes de la mort" et "Beth".
2-01 Le maure aux trousses (Honeymoon express) ♣♣♣
La seconde saison démarre en fanfare avec cet épisode dans lequel Al Calavici (Dean Stockwell) va tenter de sauver le projet "Code Quantum" que des restrictions budgétaires d'une commission gouvernementale remettent en cause. S'il n'y parvient pas, Sam Beckett sera perdu dans l'espace temps et quid de tous les changements effectués par le savant lors de la première saison. Le sort de Miss Melny par exemple ?
Cette scène évoque les fois où Dana Scully est confrontée à ses supérieurs au sujet du département des affaires non classées.
C'est pour le moment le plus long pré-générique d'un épisode de la série.
Ensuite l'épisode commence vraiment par le sauvetage d'un chat, histoire de rappeler les pouvoirs de Sam. On constate que sans le comédien Scott Bakula, la mayonnaise ne prendrait pas. Un beau garçon genre héros de "Gemini Man" rendrait l'entreprise ridicule. Son physique assez commun et l'humour et l'auto dérision du jeu de Bakula sont la clé de l'adhésion du télespectateur. Par contre, l'acteur n'était guère convaincant en successeur de David Vincent en 1995. Des téléfilms comme
"Net force" ou le film "Le maître des illusions" auraient pu orienter Bakula vers une carrière originale, mais il a préféré jouer une centaine de "Star Trek Enterprise", décourageant ceux qui sont rétifs à cette franchise. Suivre la carrière de Bakula, c'est comme suivre celle de David Duchovny. On aime Fox Mulder mais il déroute dans "Evolution", farce SF graveleuse, et sa série "Californication" si elle lui apporte un nouveau public lui fait perdre ceux qui le voyaient en nouveau héros de série.
On se croit dans "Bons baisers de Russie" car l'essentiel de l'épisode se passe dans un train express. Le méchant est joué par Mathieu Carriere qui fait une carrière (sans jeu de mot) internationale. L'épisode reste davantage intéressant par les tentatives desespérées de Al de sauver le projet Quantum devant la commission sénatoriale, que par l'intrigue où Mathieu Carriere veut récupérer son ex femme remariée avec celui que remplace Sam.
Mathieu Carriere est convaincant en allemand détestable fils de nazi. On est très loin des tentatives de héros allemands sympathiques comme Derrick ou Siska. Un cliché qui a la vie dure aux Etats Unis, comme celui des russes éternellement méchants, bornés et alcooliques. L'épisode bénéficie de la comédienne la plus sexy montrée à ce jour, Alice Adair, dont je regrette bien de ne l'avoir vue nulle part ailleurs. Elle semble n'avoir tourné que cela et c'est bien dommage.
La suite de l'épisode marque quelques faiblesses durant le long voyage en train. A noter que la scène où Alice Adair est cachée dans le lit mural est copiée sur celle de Jane Seymour à la fin de "Vivre et laisser mourir". La mort de Mathieu Carriere est filmée de façon hautement improbable. Le vrai coup de théâtre se passe devant la commission d'enquête où le sénateur qui voulait mettre un terme au projet Quantum est remplacé par le personnage d'Alice Adair, devenue une vieille femme sénatrice !
Un épisode presque parfait pour reprendre la saga Code Quantum.
2-01 Le maure aux trousses (Honeymoon express) ♣♣♣
La seconde saison démarre en fanfare avec cet épisode dans lequel Al Calavici (Dean Stockwell) va tenter de sauver le projet "Code Quantum" que des restrictions budgétaires d'une commission gouvernementale remettent en cause. S'il n'y parvient pas, Sam Beckett sera perdu dans l'espace temps et quid de tous les changements effectués par le savant lors de la première saison. Le sort de Miss Melny par exemple ?
Cette scène évoque les fois où Dana Scully est confrontée à ses supérieurs au sujet du département des affaires non classées.
C'est pour le moment le plus long pré-générique d'un épisode de la série.
Ensuite l'épisode commence vraiment par le sauvetage d'un chat, histoire de rappeler les pouvoirs de Sam. On constate que sans le comédien Scott Bakula, la mayonnaise ne prendrait pas. Un beau garçon genre héros de "Gemini Man" rendrait l'entreprise ridicule. Son physique assez commun et l'humour et l'auto dérision du jeu de Bakula sont la clé de l'adhésion du télespectateur. Par contre, l'acteur n'était guère convaincant en successeur de David Vincent en 1995. Des téléfilms comme
"Net force" ou le film "Le maître des illusions" auraient pu orienter Bakula vers une carrière originale, mais il a préféré jouer une centaine de "Star Trek Enterprise", décourageant ceux qui sont rétifs à cette franchise. Suivre la carrière de Bakula, c'est comme suivre celle de David Duchovny. On aime Fox Mulder mais il déroute dans "Evolution", farce SF graveleuse, et sa série "Californication" si elle lui apporte un nouveau public lui fait perdre ceux qui le voyaient en nouveau héros de série.
On se croit dans "Bons baisers de Russie" car l'essentiel de l'épisode se passe dans un train express. Le méchant est joué par Mathieu Carriere qui fait une carrière (sans jeu de mot) internationale. L'épisode reste davantage intéressant par les tentatives desespérées de Al de sauver le projet Quantum devant la commission sénatoriale, que par l'intrigue où Mathieu Carriere veut récupérer son ex femme remariée avec celui que remplace Sam.
Mathieu Carriere est convaincant en allemand détestable fils de nazi. On est très loin des tentatives de héros allemands sympathiques comme Derrick ou Siska. Un cliché qui a la vie dure aux Etats Unis, comme celui des russes éternellement méchants, bornés et alcooliques. L'épisode bénéficie de la comédienne la plus sexy montrée à ce jour, Alice Adair, dont je regrette bien de ne l'avoir vue nulle part ailleurs. Elle semble n'avoir tourné que cela et c'est bien dommage.
La suite de l'épisode marque quelques faiblesses durant le long voyage en train. A noter que la scène où Alice Adair est cachée dans le lit mural est copiée sur celle de Jane Seymour à la fin de "Vivre et laisser mourir". La mort de Mathieu Carriere est filmée de façon hautement improbable. Le vrai coup de théâtre se passe devant la commission d'enquête où le sénateur qui voulait mettre un terme au projet Quantum est remplacé par le personnage d'Alice Adair, devenue une vieille femme sénatrice !
Un épisode presque parfait pour reprendre la saga Code Quantum.
Dernière édition par Patricks le Dim 26 Déc 2010 - 21:00, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
J'ai commandé la saison 3 sur internet, qui n'est pas encore sortie. Je serai livré normalement le 24 juin.
Pour mémoire, en France, la saison 1 est sortie en 2006 avec en bonus l'intro de chaque épisode par Dean Stockwell (J'aurais préféré Scott mais bon...)
La saison 2 est sortie en 2007, sans bonus, et des étuis DVD ultra minces.
Rien en 2008 et 2009.
Je croyais que l'édition était arrêtée.
Pour mémoire, en France, la saison 1 est sortie en 2006 avec en bonus l'intro de chaque épisode par Dean Stockwell (J'aurais préféré Scott mais bon...)
La saison 2 est sortie en 2007, sans bonus, et des étuis DVD ultra minces.
Rien en 2008 et 2009.
Je croyais que l'édition était arrêtée.
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
2-02 L'enfer du disco (Disco inferno) ♣♣♣♣
Voilà un épisode au sujet duquel j'ai complètement changé d'avis depuis la première diffusion sur M6 en 1993. En effet, au fil des visions, il se bonifie. A partir d'une histoire assez commune, et plutôt mal filmée, va surgir l'un des thèmes les plus émouvants et graves de la saga Quantum : la mort du frère de Sam, Tom Beckett, au Vietnam en 1970.
Cette mort, Sam l'a oubliée, car depuis qu'il voyage dans le temps, il a en partie perdu la mémoire. Il ne sait plus qu'il est marié à Donna Elisee (1-02 Amours croisées) par exemple. Dans cette histoire, qui se déroule en 1976, en pleine période disco, Sam doit empêcher la mort d'un jeune homme, un cascadeur. L'action qu'il mène va lui ramener en mémoire la réalité du 7 avril 1970 (3-03 La famille avant tout - seconde partie), c'est à dire la mort de Tom.
Là se situe la magie de "Code Quantum", car sous une apparence de comédie SF, c'est toutes les plaies de l'Amérique du XXe siècle qui sont retournées. Le Vietnam fut un traumatisme et Bellisario a su en tirer des épisodes poignants. Il est aidé en cela par la prestation de Scott Bakula, capable de faire le pitre dans le très drôle "Cheval d'Eon", et de nous émouvoir aux larmes dans "La famille avant tout". Dans "L'enfer du disco", Sam est devenu Chad Stone, un cascadeur. Le père l'est également. Mais le second fils veut embrasser la carrière de musicien. En sauvant Chris, son "frère" dans l'épisode, Sam fait ce qu'il n'a pu réaliser dans la vraie vie, sauver Tom. Et sa victoire a un goût amer car à la fin de l'épisode, il a bien conscience que Tom est mort.
Le principe de la série est que Sam Beckett n'a pas le droit d'intervenir pour son propre compte, ni pour celui de son comparse Al Calavicci. Sam va parfois enfreindre la règle (Il l'a fait dans "Amours croisées"), parfois la respecter cruellement ("Beth" 2-22). Mais lors de deux prochaines entorses à la règle, une pour lui, une pour Al, Dieu va le lui faire payer cruellement. Bellisario est très croyant et moralisateur, ce qui donne une série SF hors normes que certains téléspectateurs détestent. Nous sommes toujours ici entre rire et larmes, et particulièrement dans cet épisode où Sam parie que Jimmy Carter va faire une chute en descendant un escalier d'avion. En échange, il demande à son père de laisser Chris choisir son destin. Bien sûr, Sam pas totalement amnésique connaît l'avenir qu'il a vécu. Ici, Sam, le père et Chris regardent la télévision et c'est léger, voire comique. Mais lorsqu'il sera transporté le 25 novembre 1969 et commencera à dire à sa soeur que John Lennon a été assassiné en 1980, la séquence atteint une portée émotionnelle inouïe. Se ravisant, il chantera "Imagine" devant sa soeur fan des Beatles médusée.
L'épisode est censé se dérouler sur le tournage de "Tremblement de terre" et par un montage, nous voyons apparaître Lorne Greene. La musique disco est un peu rébarbative, utilisée en abondance, et le réalisateur accentue trop l'effet pat d'eph jusqu'à la caricature. Sans la prestation d'acteur de Bakula et le parallèle avec la mort de Tom, "L'enfer du disco" ne vaudrait pas grand chose. Une fois de plus, dans l'univers de Quantum Leap, nous passons du rire à la tragédie et ne savons pas d'avance ce que Bellisario nous réserve. Dieu que nous découvrirons dans l'épisode final à la visage de Jack Dalton de Mc Gyver (Bruce Mc Gill) et cela fait sourire, l'instant d'après nous passons au drame, nous le verrons avec le prix à payer pour changer l'histoire et sauver Tom (Dieu décidément sera bien cruel) ou encore avec le sort réservé à Sam dans les dernières images de la série lors d'une nouvelle entorse à la règle.
Par ces "montagnes russes" entre rire et larmes, entre faits qui ont eu lieu et dont on modifie l'histoire, on aime ou l'on déteste "Code Quantum".
Voilà un épisode au sujet duquel j'ai complètement changé d'avis depuis la première diffusion sur M6 en 1993. En effet, au fil des visions, il se bonifie. A partir d'une histoire assez commune, et plutôt mal filmée, va surgir l'un des thèmes les plus émouvants et graves de la saga Quantum : la mort du frère de Sam, Tom Beckett, au Vietnam en 1970.
Cette mort, Sam l'a oubliée, car depuis qu'il voyage dans le temps, il a en partie perdu la mémoire. Il ne sait plus qu'il est marié à Donna Elisee (1-02 Amours croisées) par exemple. Dans cette histoire, qui se déroule en 1976, en pleine période disco, Sam doit empêcher la mort d'un jeune homme, un cascadeur. L'action qu'il mène va lui ramener en mémoire la réalité du 7 avril 1970 (3-03 La famille avant tout - seconde partie), c'est à dire la mort de Tom.
Là se situe la magie de "Code Quantum", car sous une apparence de comédie SF, c'est toutes les plaies de l'Amérique du XXe siècle qui sont retournées. Le Vietnam fut un traumatisme et Bellisario a su en tirer des épisodes poignants. Il est aidé en cela par la prestation de Scott Bakula, capable de faire le pitre dans le très drôle "Cheval d'Eon", et de nous émouvoir aux larmes dans "La famille avant tout". Dans "L'enfer du disco", Sam est devenu Chad Stone, un cascadeur. Le père l'est également. Mais le second fils veut embrasser la carrière de musicien. En sauvant Chris, son "frère" dans l'épisode, Sam fait ce qu'il n'a pu réaliser dans la vraie vie, sauver Tom. Et sa victoire a un goût amer car à la fin de l'épisode, il a bien conscience que Tom est mort.
Le principe de la série est que Sam Beckett n'a pas le droit d'intervenir pour son propre compte, ni pour celui de son comparse Al Calavicci. Sam va parfois enfreindre la règle (Il l'a fait dans "Amours croisées"), parfois la respecter cruellement ("Beth" 2-22). Mais lors de deux prochaines entorses à la règle, une pour lui, une pour Al, Dieu va le lui faire payer cruellement. Bellisario est très croyant et moralisateur, ce qui donne une série SF hors normes que certains téléspectateurs détestent. Nous sommes toujours ici entre rire et larmes, et particulièrement dans cet épisode où Sam parie que Jimmy Carter va faire une chute en descendant un escalier d'avion. En échange, il demande à son père de laisser Chris choisir son destin. Bien sûr, Sam pas totalement amnésique connaît l'avenir qu'il a vécu. Ici, Sam, le père et Chris regardent la télévision et c'est léger, voire comique. Mais lorsqu'il sera transporté le 25 novembre 1969 et commencera à dire à sa soeur que John Lennon a été assassiné en 1980, la séquence atteint une portée émotionnelle inouïe. Se ravisant, il chantera "Imagine" devant sa soeur fan des Beatles médusée.
L'épisode est censé se dérouler sur le tournage de "Tremblement de terre" et par un montage, nous voyons apparaître Lorne Greene. La musique disco est un peu rébarbative, utilisée en abondance, et le réalisateur accentue trop l'effet pat d'eph jusqu'à la caricature. Sans la prestation d'acteur de Bakula et le parallèle avec la mort de Tom, "L'enfer du disco" ne vaudrait pas grand chose. Une fois de plus, dans l'univers de Quantum Leap, nous passons du rire à la tragédie et ne savons pas d'avance ce que Bellisario nous réserve. Dieu que nous découvrirons dans l'épisode final à la visage de Jack Dalton de Mc Gyver (Bruce Mc Gill) et cela fait sourire, l'instant d'après nous passons au drame, nous le verrons avec le prix à payer pour changer l'histoire et sauver Tom (Dieu décidément sera bien cruel) ou encore avec le sort réservé à Sam dans les dernières images de la série lors d'une nouvelle entorse à la règle.
Par ces "montagnes russes" entre rire et larmes, entre faits qui ont eu lieu et dont on modifie l'histoire, on aime ou l'on déteste "Code Quantum".
Dernière édition par Patricks le Dim 26 Déc 2010 - 21:04, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
2-03 Retour vers un futur (The americanization of Machiko) ♣♣♣♣
Avant l'immense fou rire de "Le cheval d'Eon", Bellisario nous assène un coup de massue avec un épisode ultra-dramatique sur le thème du racisme anti japonais dû à Pearl Harbour.
Ici, pas d'équivoque, dès le début, nous sommes confrontés au drame. Sam arrive dans un milieu rural et arriéré de l'Ohio, en 1953. Bellisario envoie Sam a une époque où il n'était pas né, enfreignant les règles de la série. Sam ne peut voyager dans le temps que de sa date de naissance à sa mort, or il est né le 8 août 1953, et l'épisode se déroule le 4 août. Faut-il y voir une négligence des scénaristes, ou le fait que Bellisario considère que Sam peut voyager durant la période où il était un foetus ?
Le racisme anti japonais a été évoqué souvent au cinéma. Le meilleur film du genre est "Un homme est passé" avec Spencer Tracy et Ann Francis, il y eu aussi un magnifique téléfilm oublié, diffusé en France en 1974, "Demain finira par arriver" (If tomorrow comes) de George Mc Cowan, produit par Aaron Spelling avec Patty Duke, Ann Baxter et James Whitmore. Ici, Sam s'est marié au Japon avec la ravissante Machiko. Or, la mère de Sam, en l'occurrence du marin qu'il incarne, Charles, est raciste à l'inverse du père plus tolérant. Dans leur petite ville, certains n'ont pas survécu à Pearl Harbour. De plus, Charles était fiancé à Naomi, une jolie fille, peu farouche, qui l' a "attendu" (mais en se consolant ailleurs). Le télespectateur est gâté par deux belles actrices. Naomi est la plantureuse Elena Wohl (jamais vue ailleurs) et l'asiatique Machiko Leila Lee Olsen (Idem).
Dès son arrivée, en costume traditionnel, Machiko est l'objet de regards haineux. Elle est selon l'expression "un chien dans un jeu de quilles". Sam qui a grandi dans une ferme dans sa vraie vie, n'est pas dépaysé. Les coutumes japonaises passent très mal dans l'Ohio de 1953, et Naomi va se faire un plaisir d'abuser de la méconnaissance des coutumes américaines de sa rivale pour la mettre dans des situations impossibles. Sam avec sa conscience d'homme des années 90 doit aussi combattre les coutumes machistes japonaises, où la femme est soumise. Il est certain que Sam Beckett aura du pain sur la planche s'il veut changer tous les défauts du passé.
Rusty, blessé de guerre joué par Patrick Massett (apparu dans "Star Trek, nouvelle génération" mais peu connu), veut se venger de cette femme asiatique qui symbolise tout ce qu'il déteste. Les rares moments comiques sont au détriment de Machiko donc pas drôles. Toutefois, petit à petit, l'épouse japonaise va se faire admettre de sa vieille sorcière de belle mère. Le scénariste a rajouté une soeur morte tragiquement à Charles, Helen. Comme la Marie Jeanne de Joe Dassin, Helen s'est jetée du haut d'un pont. Charlie Coffey, le scénariste, en a vraiment rajouté dans le dramatique.
Après une dispute avec sa belle-mère, Machiko s'enfuit et tombe dans les mains de Rusty une nuit d'orage. Ce dernier a été torturé par les japonais pendant la guerre, ruinant sa carrière de champion de base ball. La sauvagerie de Rusty provoquera l'adoption de Machiko par la famille de Charles. Encore un épisode très moralisateur ("le racisme ce n'est pas bien", "Les chrétiens doivent aimer leur prochain"). Grièvement blessée par Rusty, la belle mère se reproche son attitude envers sa fille suicidée et refusera de l'assister à l'hôpital. La scène du remariage américain de Machiko et Charles, avec l'arrivée de la belle mère en costume japonais, frise cependant le too much. On remarque que dans "Code Quantum", il y a beaucoup d'églises, de prêtres, de bonnes soeurs. Bellisario finira par se faire rappeler à l'ordre par NBC. Ce n'est pas le Vatican qui produit la série.
Après ces deux épisodes dramatiques, nous allons enfin exploser de rire avec l'un des meilleurs épisodes de la série, "Le cheval d'Eon".
Avant l'immense fou rire de "Le cheval d'Eon", Bellisario nous assène un coup de massue avec un épisode ultra-dramatique sur le thème du racisme anti japonais dû à Pearl Harbour.
Ici, pas d'équivoque, dès le début, nous sommes confrontés au drame. Sam arrive dans un milieu rural et arriéré de l'Ohio, en 1953. Bellisario envoie Sam a une époque où il n'était pas né, enfreignant les règles de la série. Sam ne peut voyager dans le temps que de sa date de naissance à sa mort, or il est né le 8 août 1953, et l'épisode se déroule le 4 août. Faut-il y voir une négligence des scénaristes, ou le fait que Bellisario considère que Sam peut voyager durant la période où il était un foetus ?
Le racisme anti japonais a été évoqué souvent au cinéma. Le meilleur film du genre est "Un homme est passé" avec Spencer Tracy et Ann Francis, il y eu aussi un magnifique téléfilm oublié, diffusé en France en 1974, "Demain finira par arriver" (If tomorrow comes) de George Mc Cowan, produit par Aaron Spelling avec Patty Duke, Ann Baxter et James Whitmore. Ici, Sam s'est marié au Japon avec la ravissante Machiko. Or, la mère de Sam, en l'occurrence du marin qu'il incarne, Charles, est raciste à l'inverse du père plus tolérant. Dans leur petite ville, certains n'ont pas survécu à Pearl Harbour. De plus, Charles était fiancé à Naomi, une jolie fille, peu farouche, qui l' a "attendu" (mais en se consolant ailleurs). Le télespectateur est gâté par deux belles actrices. Naomi est la plantureuse Elena Wohl (jamais vue ailleurs) et l'asiatique Machiko Leila Lee Olsen (Idem).
Dès son arrivée, en costume traditionnel, Machiko est l'objet de regards haineux. Elle est selon l'expression "un chien dans un jeu de quilles". Sam qui a grandi dans une ferme dans sa vraie vie, n'est pas dépaysé. Les coutumes japonaises passent très mal dans l'Ohio de 1953, et Naomi va se faire un plaisir d'abuser de la méconnaissance des coutumes américaines de sa rivale pour la mettre dans des situations impossibles. Sam avec sa conscience d'homme des années 90 doit aussi combattre les coutumes machistes japonaises, où la femme est soumise. Il est certain que Sam Beckett aura du pain sur la planche s'il veut changer tous les défauts du passé.
Rusty, blessé de guerre joué par Patrick Massett (apparu dans "Star Trek, nouvelle génération" mais peu connu), veut se venger de cette femme asiatique qui symbolise tout ce qu'il déteste. Les rares moments comiques sont au détriment de Machiko donc pas drôles. Toutefois, petit à petit, l'épouse japonaise va se faire admettre de sa vieille sorcière de belle mère. Le scénariste a rajouté une soeur morte tragiquement à Charles, Helen. Comme la Marie Jeanne de Joe Dassin, Helen s'est jetée du haut d'un pont. Charlie Coffey, le scénariste, en a vraiment rajouté dans le dramatique.
Après une dispute avec sa belle-mère, Machiko s'enfuit et tombe dans les mains de Rusty une nuit d'orage. Ce dernier a été torturé par les japonais pendant la guerre, ruinant sa carrière de champion de base ball. La sauvagerie de Rusty provoquera l'adoption de Machiko par la famille de Charles. Encore un épisode très moralisateur ("le racisme ce n'est pas bien", "Les chrétiens doivent aimer leur prochain"). Grièvement blessée par Rusty, la belle mère se reproche son attitude envers sa fille suicidée et refusera de l'assister à l'hôpital. La scène du remariage américain de Machiko et Charles, avec l'arrivée de la belle mère en costume japonais, frise cependant le too much. On remarque que dans "Code Quantum", il y a beaucoup d'églises, de prêtres, de bonnes soeurs. Bellisario finira par se faire rappeler à l'ordre par NBC. Ce n'est pas le Vatican qui produit la série.
Après ces deux épisodes dramatiques, nous allons enfin exploser de rire avec l'un des meilleurs épisodes de la série, "Le cheval d'Eon".
Dernière édition par Patricks le Dim 26 Déc 2010 - 21:08, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
2-04 Le cheval d'Eon (What price Gloria) ♣♣♣♣
Sam, pour la première fois, est muté dans le corps d'une femme, une secrétaire, Samantha Stormer. Une fort jolie fille donc qui trouble jusqu'à l'hologramme de Al Calavicci. Al voit une femme, mais nous Scott Bakula déguisé en femme. On ne peut s'empêcher de sourire en voyant Sam déambuler dans les rues de New York en 1961 avec des talons hauts.
Dans le bureau où il (elle) travaille, se trouve sa meilleure amie Gloria (Jean Sagal), maîtresse du patron Buddy (Joan Calvin).
Cette dernière croit que Buddy va quitter sa femme et l'épouser. Découvrant qu'il n'en est rien, elle tente de se suicider en se jetant par une fenêtre mais Sam/Samantha va la sauver.
Ce n'est pas tant l'histoire en elle-même qui est drôle. L'épisode est le prétexte pour montrer le harcèlement sexuel et le droit de cuissage en 1961. Bien entendu, tout le monde voit en Sam une femme, que nous apercevons lorsqu'il/elle se regarde dans un miroir.
Scott Bakula réussit l'exploit de ne jamais être ridicule, tout en nous faisant franchement rire. Même si la trame concernant Gloria est dramatique, l'épisode fourmille de situations cocasses. Pris pour une femme, Sam se retrouve au milieu de jolies créatures dénudées, reçoit les confessions de "copines". Tout le long de l'épisode, Sam/Samantha est harcelé par Buddy.
A la fin, à la grande incrédulité du patron, Sam accepte de lui céder. Nous voyons Scott Bakula dans une pose énamourée sur un canapé. Et lorsque l'homme s'approche, Sam lui révèle qu'il est un homme. Petit à petit, le harcèlement change de camp, nous voyons Buddy tenter de s'échapper avant que Sam ne le mette KO.
Bakula se livre à un numéro d'acteur éblouissant. Là où un autre aurait pu sombrer dans le ridicule et le vulgaire, il s'en sort avec brio. Il montre à Buddy qu'il marche comme un homme (sans tomber dans une caricature à la Aldo Maccione), bref "Le cheval d'Eon" est, dans le genre comédie, le meilleur épisode de la série.
Sam, pour la première fois, est muté dans le corps d'une femme, une secrétaire, Samantha Stormer. Une fort jolie fille donc qui trouble jusqu'à l'hologramme de Al Calavicci. Al voit une femme, mais nous Scott Bakula déguisé en femme. On ne peut s'empêcher de sourire en voyant Sam déambuler dans les rues de New York en 1961 avec des talons hauts.
Dans le bureau où il (elle) travaille, se trouve sa meilleure amie Gloria (Jean Sagal), maîtresse du patron Buddy (Joan Calvin).
Cette dernière croit que Buddy va quitter sa femme et l'épouser. Découvrant qu'il n'en est rien, elle tente de se suicider en se jetant par une fenêtre mais Sam/Samantha va la sauver.
Ce n'est pas tant l'histoire en elle-même qui est drôle. L'épisode est le prétexte pour montrer le harcèlement sexuel et le droit de cuissage en 1961. Bien entendu, tout le monde voit en Sam une femme, que nous apercevons lorsqu'il/elle se regarde dans un miroir.
Scott Bakula réussit l'exploit de ne jamais être ridicule, tout en nous faisant franchement rire. Même si la trame concernant Gloria est dramatique, l'épisode fourmille de situations cocasses. Pris pour une femme, Sam se retrouve au milieu de jolies créatures dénudées, reçoit les confessions de "copines". Tout le long de l'épisode, Sam/Samantha est harcelé par Buddy.
A la fin, à la grande incrédulité du patron, Sam accepte de lui céder. Nous voyons Scott Bakula dans une pose énamourée sur un canapé. Et lorsque l'homme s'approche, Sam lui révèle qu'il est un homme. Petit à petit, le harcèlement change de camp, nous voyons Buddy tenter de s'échapper avant que Sam ne le mette KO.
Bakula se livre à un numéro d'acteur éblouissant. Là où un autre aurait pu sombrer dans le ridicule et le vulgaire, il s'en sort avec brio. Il montre à Buddy qu'il marche comme un homme (sans tomber dans une caricature à la Aldo Maccione), bref "Le cheval d'Eon" est, dans le genre comédie, le meilleur épisode de la série.
Dernière édition par Patricks le Dim 26 Déc 2010 - 21:11, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
Reçu ce jour au courrier la saison 3 en coffret six DVD, Chroniques bientôt sur ce forum après la saison 2.
Invité- Invité
Grand moment d'émotion
En visionnant la troisième saison qui vient de sortir en dvd pour les critiques à venir, je me suis rappelé un grand moment de la série, pas revu depuis que mon appareil vhs a rendu l'âme.
Nous sommes en 1969 et Sam est projeté dans le temps CHEZ LUI. Il discute avec sa petite soeur qui est fan des Beatles.
L'hologramme de Al Calavici est là pour surveiller.
- Tu sais Kathie, les Beatles vont se séparer.
- Puisque tu peux voir l'avenir Sam, est ce vrai que Paul Mc Cartney est mort ? Il parait que si l'on écoute l'album à l'envers, on le découvre.
- Non, non, Paul est Vivant.
- Et mon préféré, John Lennon ?
Sam (embarrassé) se râcle la gorge.
- Tu sais Kathie...
(Voix impérieuse de Al derrière lui)
- Ne luis dis pas Sam !
- John euh...John...va écrire une très belle chanson.
Scott Bakula prend sa guitare et chante en NOVEMBRE 1969 la chanson "Imagine".
Kathie fond en larmes et se précipite dans les jupes de sa mère, comprenant que son frère voit vraiment l'avenir, et que leur frère Tom va être tué au Vietnam en 1970.
Un très grand moment de télévision dans cette scène.
A la limite, je conseillerai à un néophyte de commencer par la saison 3 qui aurait pu aussi servir de "Pilote".
Nous sommes en 1969 et Sam est projeté dans le temps CHEZ LUI. Il discute avec sa petite soeur qui est fan des Beatles.
L'hologramme de Al Calavici est là pour surveiller.
- Tu sais Kathie, les Beatles vont se séparer.
- Puisque tu peux voir l'avenir Sam, est ce vrai que Paul Mc Cartney est mort ? Il parait que si l'on écoute l'album à l'envers, on le découvre.
- Non, non, Paul est Vivant.
- Et mon préféré, John Lennon ?
Sam (embarrassé) se râcle la gorge.
- Tu sais Kathie...
(Voix impérieuse de Al derrière lui)
- Ne luis dis pas Sam !
- John euh...John...va écrire une très belle chanson.
Scott Bakula prend sa guitare et chante en NOVEMBRE 1969 la chanson "Imagine".
Kathie fond en larmes et se précipite dans les jupes de sa mère, comprenant que son frère voit vraiment l'avenir, et que leur frère Tom va être tué au Vietnam en 1970.
Un très grand moment de télévision dans cette scène.
A la limite, je conseillerai à un néophyte de commencer par la saison 3 qui aurait pu aussi servir de "Pilote".
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
Test du coffret de la saison 3
http://www.serieslive.com/article/784/test-dvd-code-quantum-saison-3/
http://www.serieslive.com/article/784/test-dvd-code-quantum-saison-3/
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Code Quantum"
Imagine
John Lennon
Imagine there's no heaven - Imaginez qu'il n'y a aucun Paradis
It's easy if you try - C'est facile si vous essayez
No hell below us - Aucun enfer en dessous de nous
Above us only sky - Au dessus de nous seulement le ciel
Imagine all the people - Imaginez tous les gens
Living for today... - Vivant pour aujourd'hui...
Imagine there's no countries - Imaginez qu'il n'y a aucun pays
It isn't hard to do - Ce n'est pas dur à faire
Nothing to kill or die for - Aucune cause pour laquelle tuer ou mourir
No religion too - Aucune religion non plus
Imagine all the people - Imaginez tous les gens
Living life in peace... - Vivant leurs vies dans la paix...
You may say I'm a dreamer - Vous pouvez dire que je suis un rêveur
But I'm not the only one - Mais je ne suis pas le seul
I hope some day you'll join us - J'espère qu'un jour vous nous rejoindrez
And the world will live as one. - Et que le monde vivra uni
Imagine no possessions - Imaginez aucunes possessions
I wonder if you can - Je me demande si vous le pouvez
No need for greed or hunger - Aucun besoin d'avidité ou de faim
A brotherhood of man - Une fraternité humaine
Imagine all the people - Imaginez tous les gens
Sharing all the world... - Partageant tout le monde...
You may say I'm a dreamer - Vous pouvez dire que je suis un rêveur
But I'm not the only one - Mais je ne suis pas le seul
I hope some day you'll join us - J'espère qu'un jour vous nous rejoindrez
And the world will live as one. - Et que le monde vivra uni
Philo- Fondateur
- Age : 72
Localisation : Paris
Date d'inscription : 01/10/2005
Re: Série "Code Quantum"
Merci Philo, étant nul en anglais, je n'avais saisi qu'approximativement les paroles.
Pas d'accord avec feu John sur "Imagine there's no heaven".
Pas d'accord avec feu John sur "Imagine there's no heaven".
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
2-05 L'amour aveugle (Blind faith) ♣♣♣♣
Excellent épisode où Sam se retrouve en pianiste aveugle. L'intrigue joue sur plusieurs tableaux : l'aspect sentimental, le pianiste étant suivi par la jolie Michele (Cynthia Bain), devant lutter contre la méchanceté et l'amertume de la "belle mère" Agnès (Jennifer Rhoades), mais aussi l'aspect policier puisque Sam va devoir sauver Michele d'un étrangleur qui se trouve être celui que l'on soupçonne le moins, un garde.
Sam doit donc se faire passer pour un aveugle, chose qui est loin d'être évidente (et Agnès aura beau jeu de le démasquer) mais ébloui providentiellement par un flash de photographe, notre voyageur du temps est provisoirement atteint de cécité.
Ce n'est pas commode pour sauver Michele de l'étrangleur, mais convaincant pour reconquérir son coeur après les révélations de la mère de la jeune femme.
Une fois de plus, Bellisario nous évite le pire, c'est à dire tomber dans le mélo style séries avec Michael Landon, pour nous servir une histoire riche en suspense et en sentiments. C'est un exercice assez périlleux, car il est facile de faire du sentimentalisme. L'un des moments les plus captivants est celui où Sam (qui ne sait pas jouer) doit improviser avec deux doigts un morceau au piano, faisant éclater de rire la salle. Al a trouvé le moyen de lui indiquer les notes à jouer entre temps (un peu comme il souffle les paroles de la chanson de Modugno "Nel blu dipinto di blu" dans "Veule mais pas trop" (1-05).
La comédienne Cynthia Bain joue une Michele un peu naïve mais convaincante (actrice jamais vue ailleurs pour ma part).
Notons aussi les scènes comiques avec le chien : les animaux voient l'hologramme de Al, et le chien d'aveugle lui même comprend que son maître n'est plus vraiment son maître puisque Sam l'a remplacé.
Bref, du "Code Quantum" comme on l'aime, moins poignant que lorsque la vie personnelle des héros Sam et Al est en cause ("La famille avant tout", "Beth", "Amours croisées"), mais d'excellente facture.
Excellent épisode où Sam se retrouve en pianiste aveugle. L'intrigue joue sur plusieurs tableaux : l'aspect sentimental, le pianiste étant suivi par la jolie Michele (Cynthia Bain), devant lutter contre la méchanceté et l'amertume de la "belle mère" Agnès (Jennifer Rhoades), mais aussi l'aspect policier puisque Sam va devoir sauver Michele d'un étrangleur qui se trouve être celui que l'on soupçonne le moins, un garde.
Sam doit donc se faire passer pour un aveugle, chose qui est loin d'être évidente (et Agnès aura beau jeu de le démasquer) mais ébloui providentiellement par un flash de photographe, notre voyageur du temps est provisoirement atteint de cécité.
Ce n'est pas commode pour sauver Michele de l'étrangleur, mais convaincant pour reconquérir son coeur après les révélations de la mère de la jeune femme.
Une fois de plus, Bellisario nous évite le pire, c'est à dire tomber dans le mélo style séries avec Michael Landon, pour nous servir une histoire riche en suspense et en sentiments. C'est un exercice assez périlleux, car il est facile de faire du sentimentalisme. L'un des moments les plus captivants est celui où Sam (qui ne sait pas jouer) doit improviser avec deux doigts un morceau au piano, faisant éclater de rire la salle. Al a trouvé le moyen de lui indiquer les notes à jouer entre temps (un peu comme il souffle les paroles de la chanson de Modugno "Nel blu dipinto di blu" dans "Veule mais pas trop" (1-05).
La comédienne Cynthia Bain joue une Michele un peu naïve mais convaincante (actrice jamais vue ailleurs pour ma part).
Notons aussi les scènes comiques avec le chien : les animaux voient l'hologramme de Al, et le chien d'aveugle lui même comprend que son maître n'est plus vraiment son maître puisque Sam l'a remplacé.
Bref, du "Code Quantum" comme on l'aime, moins poignant que lorsque la vie personnelle des héros Sam et Al est en cause ("La famille avant tout", "Beth", "Amours croisées"), mais d'excellente facture.
Dernière édition par Patricks le Dim 26 Déc 2010 - 21:28, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
Ah, je n'ai pas vu l'épisode mais je reconnais que de lui faire simuler un aveugle est une excellente idée de scénariste.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Code Quantum"
Dans un autre épisode très émouvant, voulant attirer l'attention sur la condition des animaux cobayes pour les expériences spatiales, Sam deviendra... un chimpanzé, sans jamais tomber dans le ridicule.
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
2-06 Good Morning Peoria (Id) ♣♣♣♣
Un épisode qui n'obtient quatre étoiles que grâce à l'interprétation de Scott Bakula, ici survolté en DJ précurseur du rock, et à la comédienne Patricia Richardson qui joue la propriétaire d'une station radio, Rachel. Sinon, le scénario est particulièrement creux. En 1959, dans une petite ville, des conservateurs arriérés veulent faire fermer une station radio qui diffuse du rock, musique jugée subversive.
Scott Bakula s'en donne à coeur joie, en rocker dans l'âme. Lorsqu'on lui coupe l'électricité, il trouve un moyen de faire repartir la station et de bricoler une antenne. Peu à peu, il convainc sa proprio, dont il est amoureux, de dédier la station au rock. Ceci malgré les menaces des sponsors publicitaires conservateurs qui tous se retirent, poussant l'entreprise à la faillite.
Au passage, il rencontre Chuby Chekker à qui il ...apprend le twist.
Rachel, mignonne, tombe peu à peu amoureuse de son trublion de nouveau DJ. Patricia Richardson est essentiellement une actrice télé ("The Equalizer", "A la maison blanche", "NY unité spéciale"). Elle et Bakula nous font oublier l'incohérence du scénario qui en fait des tonnes. En effet, une station radio assiégée pour avoir diffusé du rock est l'un des plus faibles arguments de la série. Cela rappelle Lucien Morisse cassant en direct le premier disque de Johnny Hallyday.
Aucun passage dramatique et un bon moment de détente avec cet épisode musical. Bien entendu, nous avons droit à un happy end où toute la population s'est convertie aux rythmes du rock and roll.
Un épisode qui n'obtient quatre étoiles que grâce à l'interprétation de Scott Bakula, ici survolté en DJ précurseur du rock, et à la comédienne Patricia Richardson qui joue la propriétaire d'une station radio, Rachel. Sinon, le scénario est particulièrement creux. En 1959, dans une petite ville, des conservateurs arriérés veulent faire fermer une station radio qui diffuse du rock, musique jugée subversive.
Scott Bakula s'en donne à coeur joie, en rocker dans l'âme. Lorsqu'on lui coupe l'électricité, il trouve un moyen de faire repartir la station et de bricoler une antenne. Peu à peu, il convainc sa proprio, dont il est amoureux, de dédier la station au rock. Ceci malgré les menaces des sponsors publicitaires conservateurs qui tous se retirent, poussant l'entreprise à la faillite.
Au passage, il rencontre Chuby Chekker à qui il ...apprend le twist.
Rachel, mignonne, tombe peu à peu amoureuse de son trublion de nouveau DJ. Patricia Richardson est essentiellement une actrice télé ("The Equalizer", "A la maison blanche", "NY unité spéciale"). Elle et Bakula nous font oublier l'incohérence du scénario qui en fait des tonnes. En effet, une station radio assiégée pour avoir diffusé du rock est l'un des plus faibles arguments de la série. Cela rappelle Lucien Morisse cassant en direct le premier disque de Johnny Hallyday.
Aucun passage dramatique et un bon moment de détente avec cet épisode musical. Bien entendu, nous avons droit à un happy end où toute la population s'est convertie aux rythmes du rock and roll.
Dernière édition par Patricks le Dim 26 Déc 2010 - 21:31, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
2-07 Un seul être vous manque (Thou shalt not) ♣♣♣
Voici typiquement l'épisode larmoyant (mais qui ne manque pas de qualités) que les détracteurs de la série mettent en évidence pour en conclure qu'elle n'est pas bonne.
Nous sommes cette-fois dans l'univers juif américain. Un couple Joe et Irene Basch (James Sutorius et Terri Hanauer) se déchire à propos du décès de leur fils, mort en avion. Sam est envoyé dans la peau du frère de Joe, David, pour tenter de réconcilier le couple et éloigner Ben (Russ Tamblyn), un veuf éploré (usurpateur) qui séduit de nombreuses femmes.
C'est à partir de l'interprétation que cet épisode trouve sa crédibilité. Terri Hanauer est émouvante en mère éplorée, écrasée de douleur et victime de surcroît de la jalousie de son mari envers le frère de ce dernier. Les deux frères en arriveront à se battre.
Russ Tamblyn, célèbre depuis "West Side Story", et que l'on a revu dans "Mystères à Twin Peaks" de David Lynch, joue ici un beau parleur assez odieux, qui se prétend inconsolable de la mort de son hypothétique épouse pour mieux attirer la compassion de ces dames et les séduire.
L'épisode est bien entendu ponctué de danses et de musiques du folklore Yiddish, sur lesquelles l'hologramme d'Al Calavicci s'amuse à danser. Les aspects comiques de l'intrigue sont centrées sur le rôle de rabbin que doit endosser Sam/David. Cela nous arrache quelques sourires et atténue la tension qui règne.
Un bon épisode, mais à éviter pour quelqu'un qui ne connaîtrait pas ou peu la série, et risquerait de se décourager d'en voir d'autres. En effet, il y ici peu d'action (hormis un sauvetage spectaculaire où Sam sauve quelqu'un de l'étouffement, mais qui n'a rien d'étonnant puisqu'il est avant tout docteur !). "Code Quantum", c'est à la fois des épisodes comme celui-ci, des tragédies à suspense comme "La famille avant tout" (3-01 et 3-02) et des épisodes plus portés sur le comique tel "Miss sucre en poudre (3-06).
Le happy-end voit le séducteur Ben démasqué et le couple réconcilié. Oh, bravo !
Voici typiquement l'épisode larmoyant (mais qui ne manque pas de qualités) que les détracteurs de la série mettent en évidence pour en conclure qu'elle n'est pas bonne.
Nous sommes cette-fois dans l'univers juif américain. Un couple Joe et Irene Basch (James Sutorius et Terri Hanauer) se déchire à propos du décès de leur fils, mort en avion. Sam est envoyé dans la peau du frère de Joe, David, pour tenter de réconcilier le couple et éloigner Ben (Russ Tamblyn), un veuf éploré (usurpateur) qui séduit de nombreuses femmes.
C'est à partir de l'interprétation que cet épisode trouve sa crédibilité. Terri Hanauer est émouvante en mère éplorée, écrasée de douleur et victime de surcroît de la jalousie de son mari envers le frère de ce dernier. Les deux frères en arriveront à se battre.
Russ Tamblyn, célèbre depuis "West Side Story", et que l'on a revu dans "Mystères à Twin Peaks" de David Lynch, joue ici un beau parleur assez odieux, qui se prétend inconsolable de la mort de son hypothétique épouse pour mieux attirer la compassion de ces dames et les séduire.
L'épisode est bien entendu ponctué de danses et de musiques du folklore Yiddish, sur lesquelles l'hologramme d'Al Calavicci s'amuse à danser. Les aspects comiques de l'intrigue sont centrées sur le rôle de rabbin que doit endosser Sam/David. Cela nous arrache quelques sourires et atténue la tension qui règne.
Un bon épisode, mais à éviter pour quelqu'un qui ne connaîtrait pas ou peu la série, et risquerait de se décourager d'en voir d'autres. En effet, il y ici peu d'action (hormis un sauvetage spectaculaire où Sam sauve quelqu'un de l'étouffement, mais qui n'a rien d'étonnant puisqu'il est avant tout docteur !). "Code Quantum", c'est à la fois des épisodes comme celui-ci, des tragédies à suspense comme "La famille avant tout" (3-01 et 3-02) et des épisodes plus portés sur le comique tel "Miss sucre en poudre (3-06).
Le happy-end voit le séducteur Ben démasqué et le couple réconcilié. Oh, bravo !
Dernière édition par Patricks le Dim 26 Déc 2010 - 21:35, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "Code Quantum"
Code Quantum monte à son tour dans le train des reprises :
http://www.unificationfrance.com/spip.php?article11063
http://www.unificationfrance.com/spip.php?article11063
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Code Quantum"
Sans Scott Bakula dans le rôle du docteur Sam Beckett ? Mais l'un des principaux intérêts de "Quantum Leap" est l'interprétation de Bakula. Sans lui, la série tournerait au ridicule, notamment des épisodes comme "Singe astronaute".
Invité- Invité
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