Série "Californication"

Je suis content que cela remonte un peu dans ces épisodes (que je verrai demain, je me fais des sessions Fringe/Calif) car les deux premiers m’avaient laissé sur une impression mitigée. Plusieurs choses ne fonctionnaient pas toyt à fait. D’abord Karen manque terriblement à la série, de même que son ping pong verbal continuel avec Hank. Calif sans Natascha McElhone ce n’est plus tout à fait Calif. D’ailleurs on n’aime pas trop voir Hanky ne plus tourner rond sans sa Karen et retomber dans ses démons de la saison 1. La crispation avec sa fille ne réjouit pas non plus : Karen, vite. Je suis aussi assez déçu par le personnage de Kathleen Turner, sans que l’actrice y soit pour quelque chose. Mais le répertoire de ribaude de Sue est vraiment limité, on se dit qu’il y avait autre chose à faire avec Kathleen Turner. On retrouve la libido exacerbée de la Phyllis de TLW, (version hétéro, très hétéro) mais le format ultra accéléré de Californication pénalise beaucoup la richesse du personnage, qui souffre vraiment de l comparaison. A développer à l’avenir.

D’ailleurs les points communs déjà si nombreux avec TLW (scénaristiques, géographiques, socioculturels …) s’accroissent encore avec l’incorporation de Hanky dans la même fac d’état que celle de bette. On reconnait les locaux et le campus aperçus durant la première scène avec Phyllis en début de saison 4. Cet aspect universitaire est le grand point fort de la saison , avec notre héros absolument hilarant en prof je m’en foutiste et alcoolo, mais sachant trouver pour toucher ses élèves, quand il le veut bien. Son coup de gueule hilarant sur les vampires guimauves et Twilight m’a juste tué. On ne peut que croire qu’un tel prof de lettres aurait été salutaire à jenny, au lieu de l’imbécile prétentieuse qu’elle a eu en saison 3. On aime bien la relation avec l’assistante de cours qui doit se taper tout le boulot et qui en marre (mais qui adore visiblement détester Hanky…), et le début d’histoire avec une étudiante blonde maline et délurée (toujours Bette…), le coup de cœur de ce début de saison. Et sinon Charlie et Marcy c’est toujours l’hallu totale, mais la belle brune, murée dans sa colère, apparaît moins active et présente que le loser chauve.

Deux premiers épisodes certes divertissants, mais pas tout à fait le meilleur Calif, on va voir si la trajectoire va être corrigée. En tout cas on sait déjà que toute une saison sans Karen c’est no way.

Le premier épisode manque un peu de substance, on a tellement pris de plaisir à découvrir des soirées et diners partit totalement en vrille avec Hanky que l’on reste un peu sur sa faim quand on en reste au vaudeville épicé. L’épisode (et le suivant avec l’étudiante) présentent cependant le grand intérêt de dessiner plus en profondeur le portrait des trois dames d’atours de Hank cette saison. Chacune bénéficie d’une vraie personnalité (au mieux de ce que le format de Calif permet d’écrire dans ce domaine), bien observée à défaut de follement originale. Les trois actrices sont également excellentes. C’est d’autant plus important qu’il fallait bien cela pour dissiper, partiellement, l’impression que tout ceci n’est qu’une parenthèse dans la vie de Hank, Jusqu’au retour de Karen, et donc pour s’intéresser réellement à ce que la série au-delà de l’humour.

Le second épisode est plus dense et pêchu, avec plusieurs scènes fortes. Caractéristiquement dans cette période un peu en apesanteur pour Hank, le passage le plus fort demeure la conversation avec Karen, superbement filmée et tournée. On ne trouve rien de comparable dans ses relations avec les trois autres, ce qui n’était pas tout à fait le cas en saison 1, avec Meredith. Avec la scène de fin dans la salle de cours, hilarante et assez titillante, on a en quelques minutes une brillante et saisissante synthèse de l’ensemble de la série ! « Runckle » et Marcy renouent (ouf !) après une visite d’acheteurs que ‘on imagine pas se dérouler ainsi dans une autre série que Californication, ce qui est toujours un excellent indice qu’une série a su développer une vraie spécificité. Sue reste toujours assez limité, amis le duo de comédiens fonctionne à merveille.

Après le guesting du bellâtre de Gossip Girls la semaine dernière, on a le droit ici à un invité de marque avec Rick Springfield, qui ne fait pas du tout son âge, d’ailleurs. So 80’s. La saison s’est bien installée et se suit avec plaisir, même si l’absence de karen continue à maintenir un certain stand by dans l’action et que l’absence de l’incomparable élément chaotique qu’est Mia se fait sentir dans un récit restant un peu trop sage (à l’échelle de Calif, hein)

Une soirée d’allers retours entre L. A. et N.Y.C. !

Premier épisode un peu en dessous. Le copain new yorkais de Hank est assez lourd, et puis on a compris le but caché de sa visite dès le début. On apprécie la saveur douce amère de ces retrouvailles et du temps qui passe mais cela reste assez diffus. Pour le reste on revisite en sa compagnie les différents lieux et personnages de la saison, avec une légère impression de surplace. Il y a tellement peu d’épisodes dans dune saison de Calif… Heureusement c’est toujours la panade hilarante entre Marcy et Runckle, avec une visite très « piquante » de Daisy, toujours aussi désarmante et nature. Jackie est vraiment adorable.

La scène des aux revoir, au ton juste, introduit le twist faisant le prix de l’épisode suivant, lui très réussi : le retour (passager ou non ?) de Karen. Celle est plus lumineuse (Natascha McElhone irradie littéralement) et la complicité avec Hanky fonctionne toujours aussi bien. Les dialogues pétillent, on aime bien comment Karen connaît son homme par cœur. Quelques bien délire et très Californication : la soirée avinée chez les Doyens (énorme), comme le dîner chez Charlie, Marcy qui part en live avec Rick Springfield (jolies références 80’s) ou qui vient à la rescousse du pauvret. Meilleure scène de Kathleen Turner jusqu’à présent dans la série. On ne comprend pas trop par contre l’évolution de Becca, elle est dans un âge difficile, mais changer à ce point là ? On espère que karen va s’attarder un peu. Sinon je me suis fait voir comme Hank !

Gros coup de cœur pour l’avant dernier épisode de la saison, en fait sa véritable conclusion avant le cataclysme final. Ce déjeuner malicieux et plein d’humour rend un bel hommage aux différentes rencontres féminines de Hank, à commence par Félicia, avec aussi beaucoup de tendresse. Une jolie conclusion permettant de sortir par le haut. Décidément l’université c’est quelque chose à LA. Pendant ce temps Charlie et Marcy sont en roue libre, toujours touchants et hilarants cette saison aura été une complète réussite de leur côté. Pour le reste c’est vrai que l’effet de surprise joue mois et que Californication atteint un certain rythme de croisière, mais il s’y passe toujours plus de choses enthousiasmantes et dingues que dans les autres séries contemporaines. Hank et les autres ont toujours leur mojo. L’interprétation est toujours au top, de même que la bande son, avec des vues sublimes de Los Angeles (dont Venice exactement au même endroit où Alice avait conversé avec son flirt du jour, vers la fin de TLW). Petit regret : on regrette beaucoup Surfer Girl.

Grand retour de Mia, bien filmé, dans l’ultime épisode. Le personnage, et sa formidable interprète particulièrement en beauté, crépitent toujours autant. Mais après le vif amusement des premières minutes (Mia sait toujours torturer Hanky à feux doux) on bascule bien vite dans un intrigue complètement glauque. On reste tout de même déçu de voir Mia se prêter à ce genre de combine. Californication a un talon d’Achille, toujours devoir justifier que Hank et Karen demeurent à LA. On sort tout de même l’artillerie lourde avec ce drame terminal, laissant un coup de cendres après une saison somme toute agréablement positive. Et puis Marcy qui poignarde Charlie… On ne peut s’empêcher de trouver trop dure cette conclusion, si magnifiquement orchestrée et interprétée (excellent guesting de James Frain, le Cromwell des Tudors). Vivement la suite, donc !