Les Cybernautes (The Cybernauts)
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - THE AVENGERS :: SAISON 4
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Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
C'est vrai, ce sont même les seuls adversaires récurrents des Avengers (si l'on excepte Brodny mais qui est plus homme de main qu'un vrai DB).
Dearesttara- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Un poil déçue par le revisionnage de cet épisode. Mais il faut dire que je l'ai vu tellement de fois, que ça en devient lassant. Etant donné qu'une partie de l'intrigue repose sur le suspense de la découverte des cybernautes, à chauqe fois que l'on re-regarde l'épisode, on y prends de moins en moins de plaisir. Et même si l'épisode est très en avance sur son temps, on se rend compte qu'il a vraiment pris un coup de vieux. Après, il reste les personnages très intéressants du Dr. Armstrong, de Benson et du prof de Karaté (pas très important, mais je l'ai quand même trouvé interéssant), les scènes d'humour entre Steed et Emma (le coup du plumeau, ça me fait toujours rire) et l'inperssionnante scène finale. Le tag final est, comme souvent, assez amusant.
Pour ''Les cybernautes'', je passe de 4 melons...à 3 melons.
Pour ''Les cybernautes'', je passe de 4 melons...à 3 melons.
Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
C'est pourtant un classique et un épisode culte.Cetp65 a écrit:Pour ''Les cybernautes'', je passe de 4 melons...à 3 melons.
Invité- Invité
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Oui, c'est un culte, je suis d'accord. Je l'ai moi même visionné je ne sais plus combien de fois. Mais quand le suspense disparait...Après, il reste très réussi.
Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
Cybernautes vs catcheuses mexicaines
Je me permets de vous signaler la publication d'un nouveau sujet sur mon blog "Steed's Secrets", à propos des redoutables CYBERNAUTES.
INFO INÉDITE ! :
http://steedsecrets.canalblog.com/archives/2011/10/29/22510108.html
Bonne visite, et merci d'avance pour vos commentaires éventuels...
Carl
INFO INÉDITE ! :
http://steedsecrets.canalblog.com/archives/2011/10/29/22510108.html
Bonne visite, et merci d'avance pour vos commentaires éventuels...
Carl
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Je savais pour les catcheurs mexicains dont le plus célèbre est "Santo". On en parle dans l'ouvrage "Ze craignos Monsters" de Jean Pierre Putters, le fondateur de Mad Movies.
Invité- Invité
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Je vois que tu as de bonnes sources, Patricks .
Néanmoins dans cet ouvrage hors norme, s'il est bien question du film que je cite, aucun rapprochement n'est fait avec The Avengers..
Néanmoins dans cet ouvrage hors norme, s'il est bien question du film que je cite, aucun rapprochement n'est fait avec The Avengers..
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Ma note passe de 3 à 4 melons ! Si je l'avais moins apprécié la dernière fois que je l'ai vu, je me suis régalée lors de cette énième vision. J'apprécie tout particulièrement les dialogues entre Armstrong et Steed, ainsi que l'haletante scène finale. Par contre, le combat de karaté d'Emma, très raté...
Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Il est un peu court. Les duels 100% féminins sont si rares dans la série : à part Un petit-déjeuner trop lourd, Les Anges de la Mort, et Le Visage (très court aussi)... Mais bon, qu'une femme se batte dans une série, c'était rare à l'époque, alors deux...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Il y à aussi le très bon ''Inter-Crime'' et ''Coeur à coeur''.
Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Historique, mythique, culte.
Une fois qu'on a dit ça, que reste-t-il à dire...
J'aime beaucoup l'ensemble de la trilogie "cybernautes" avec un petit plus pour le deuxième volet.
Les + de ce premier épisode : la surprise de découvrir les plus dangereux adversaires auxquels auront affaire les Avengers, des décors très convaincants (j'adore l'ambiance à la fois mystérieuse et dépouillée de la salle de karaté), le combat de dames, les scènes de meurtre très impressionnantes, l'aspect visionnaire et futuriste, Armstrong est un diabolical mastermind de première envergure (même si je lui préfèrerai son frère Cushing), Macnee et Rigg parfaits comme toujours, elle, superbe en combinaison cuir ou en kimono, lui heureusement souillé après avoir trainé dans le conduit d'aération et augmenté légèrement la température (ce qui rend la scène tellement plus authentique que la belle Emma nickel à la fin de Surrey Green)
Les bémols : oui, le suspense est indéniable et très réussi, j'ai cependant toujours trouvé le dénouement un tout petit peu trop long. Le coup d'éveiller les soupçons sur Jephcott qui se révèle être Oyama "la Montagne" est tout de même énorme. Armstrong pourrait être un tout petit peu plus discret au téléphone quand il comprend que Steed est un fouineur et qu'il montre l'intrus à Benson. Enfin, sacrilège, Emma porte certainement la plus affreuse tenue de toute sa carrière sur Chapeau melon quand Steed a la surprise de la trouver chez lui en train de se faire un café, un total look que j'aurais mieux vu sur Nounou Roberts la saison suivante.
3,5 melons.
Une fois qu'on a dit ça, que reste-t-il à dire...
J'aime beaucoup l'ensemble de la trilogie "cybernautes" avec un petit plus pour le deuxième volet.
Les + de ce premier épisode : la surprise de découvrir les plus dangereux adversaires auxquels auront affaire les Avengers, des décors très convaincants (j'adore l'ambiance à la fois mystérieuse et dépouillée de la salle de karaté), le combat de dames, les scènes de meurtre très impressionnantes, l'aspect visionnaire et futuriste, Armstrong est un diabolical mastermind de première envergure (même si je lui préfèrerai son frère Cushing), Macnee et Rigg parfaits comme toujours, elle, superbe en combinaison cuir ou en kimono, lui heureusement souillé après avoir trainé dans le conduit d'aération et augmenté légèrement la température (ce qui rend la scène tellement plus authentique que la belle Emma nickel à la fin de Surrey Green)
Les bémols : oui, le suspense est indéniable et très réussi, j'ai cependant toujours trouvé le dénouement un tout petit peu trop long. Le coup d'éveiller les soupçons sur Jephcott qui se révèle être Oyama "la Montagne" est tout de même énorme. Armstrong pourrait être un tout petit peu plus discret au téléphone quand il comprend que Steed est un fouineur et qu'il montre l'intrus à Benson. Enfin, sacrilège, Emma porte certainement la plus affreuse tenue de toute sa carrière sur Chapeau melon quand Steed a la surprise de la trouver chez lui en train de se faire un café, un total look que j'aurais mieux vu sur Nounou Roberts la saison suivante.
3,5 melons.
Invité- Invité
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Je pense que c'est aussi une des meilleures partitions de Laurie Johnson, avec cette percussion inaltérable...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Il est bien mais je préfère le 2.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Cetp65 a écrit:01/08/10
J'ai du regarder cet épisode au moins 200 fois (non, non, j'exagère pas) pour deux raisons :
-l'une, parce qu'il est excellant
-l'autre pour essayer de trouver un défaut (en vain)
Cetp65 a écrit: 10/04/11
Un poil déçue par le revisionnage de cet épisode. Mais il faut dire que je l'ai vu tellement de fois, que ça en devient lassant....
Et même si l'épisode est très en avance sur son temps, on se rend compte qu'il a vraiment pris un coup de vieux...
Pour ''Les cybernautes'', je passe de 4 melons...à 3 melons.
Oui, c'est un culte, je suis d'accord. Je l'ai moi même visionné je ne sais plus combien de fois. Mais quand le suspense disparait...
Cetp65 a écrit: 14/11/11
Ma note passe de 3 à 4 melons ! Si je l'avais moins apprécié la dernière fois que je l'ai vu, je me suis régalée lors de cette énième vision. J'apprécie tout particulièrement les dialogues entre Armstrong et Steed, ainsi que l'haletante scène finale. Par contre, le combat de karaté d'Emma, très raté...
Je n'aimerais pas être ton petit ami Cept.
(A noter qu'à partir de la fin de l'année 2011, on rentre dans ta période "petite vacherie obligatoire sur Emma. )
Invité- Invité
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Au contraire, je trouve les combats trés bien chorégraphiés dans cet épisode (le final, ou encore la façon dont le Cybernaute envoie valginguer Emma, chez elle, d'un revers de manche...)
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
séribibi a écrit:Au contraire, je trouve les combats trés bien chorégraphiés dans cet épisode (le final, ou encore la façon dont le Cybernaute envoie valginguer Emma, chez elle, d'un revers de manche...)
A qui tu réponds là Séribib ?
Parce que dans les Cybernautes, Emma n'a pas affaire au cybernaute chez elle.
Invité- Invité
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
A la dernière citation de cetp, que tu as remise, et concernant "Le retour des cybernautes".
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
C'était ça qui rendait mon post normalement "drôle".
Invité- Invité
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Je vais le relire.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
La judoka est Katharine Schofield, que j'ai revue dans un rôle bien plus long récemment dans un épisode de Thriller, The Colour of Blood. Elle est décédée d'un cancer il y a quelques années.peelou a écrit:le combat de dames,
Invité- Invité
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Les Cybernautes demeurent l'une des figures les plus populaires et reconnaissables de la série, alors que ce premier opus sera le seul à connaître une suite, en saison 5, encore prolongée à l'époque des New Avengers. Pourtant, malgré ce succès des plus manifestes, le concept créé par Philip Levene me semble pâtir de deux défauts majeurs. Tout d’abord, en retenant des robots archétypaux comme sujet de son récit, l’auteur opte pour propulser nos amis dans un épisode relevant de la Science-fiction. Les robots constituent en effet l’un des deux thèmes avec le voyage spatial) autour duquel la l’écriture spéculative s’est bâtie sous sa forme moderne, et ce dès les années 20. Dans les deux années 60 les deux sont déjà devenus indissociables depuis fort longtemps, ce que ne peut ignorer un amateur comme Levene. Ce sentiment perdure d’ailleurs encore aujourd’hui, alors même que la littérature de l’imaginaire s’est ouverte à tant d’inspirations nouvelles. Or ce qui suscite la spécifié et l’attractivité des Avengers est que la série se situe aux confluents de genres divers, occasionnant un univers étrange et unique. Alors que Les artefacts des Diabolical Masterminds, par leur fantaisie et à l’occasion leur poésie, y participeront pleinement ; c’est ici le parfait opposé qui survient.
Toutefois, cette réduction drastique du paradigme de la série aurait pu au moins nous valoir un excellent récit de Science-fiction. Cela serait déjà cela de pris, il n’en sera hélas rien. Les histoires de robots peuvent se concevoir sous diverses optiques. Elles peuvent ainsi se développer autant que troublant miroir renvoyé au genre humain, cela relève généralement davantage de la littérature, mais La Quatrième Dimension en a établi la féconde possibilité. Le robot autorise aussi de flamboyants récits d’aventures épiques aux quatre coins du cosmos, où de titanesques batailles les opposent aux défenseurs de la Terre. C’est la voie que s’apprêtent à prendre avec succès les célèbres Cybermen du Docteur (The Tenth Planet, 1966). On peut aussi trouver des récits simplets au sein des Pulps ou Comics pour le jeunesse des années 30, où les robots sont de vulgaires outils à fracasser (portes, nuques, tutti quanti) et à tuer, et c’est là le choix retenu par Levene, soit l’option la plus pauvre et la plus infantile qui se puisse imaginer. Rien de profond ou d’exaltant là dedans, alors que la Science-fiction permet d’ouvrir tant d’autres portes. Rien d’original non plus, tant le cliché de la créature indestructible et impitoyable s’avançant inexorablement vers son hurlante victime apparaît comme un poncif absolu, remontant lui aussi aux sources, mais cette fois du cinéma d’horreur. Dans les années 30 (derechef), le Dracula de Bela Lugosi, c’était déjà très exactement cela. A
Durant l’époque Cathy Gale quelques épisodes, tels The White Dwarf (ou The Big Thinker, dans une moindre mesure) sauront par contre déjà joliment flirter avec la Science-fiction, tout en la mêlant à d’autres gendres et composant d’astucieuses intrigues. Soit l’antithèse absolue de la présente entreprise.
En plus de développer d’habiles fausses pistes, on reconnaîtra au scénario de Levene le mérite d’avoir su jouer du suspense lié à la révélation retardée de la nature réelle du mystérieux assassin ; Mais ans doute fait-il trop durer ce procédé en le prolongeant sur près de la moitié de l’épisode, car en portant ainsi au paroxysme l’attente du spectateur, il en avive également l’inévitable déception quand surgit la solution de l’énigme : un robot définitivement basique (mais avec un joi chapeau et des lunettes) et déjà totalement obsolète au milieu des années 60, alors la Science-fiction connaît le bouillonnement créatif caractérisant cette époque. De plus certaines naïvetés viennent grever l’ensemble, comme le Cybernaute qui entreprend de saccager l’appartement de Mrs Peel, alors que Mrs Peel est déjà partie avec l’émetteur, cela n’a pas de sens. On regrette également la trop floue dissociation du guidage par cet émetteur et le passage à l’acte du meurtre. Que ce passe-t-il si le stylo est posé sur une table, le terrible cybernaute se contente-t-il du faire du petit bois ? Tout ceci demeure passablement léger, alors même que la Cybernétique désigne l’étude des interactions régissant les systèmes autorégulés.
La mise en scène de Sydney Hayers se montre pareillement inégale. Il échoue à filmer les cybernautes avec suffisamment de créativité et pour les rendre vraiment menaçants et pallier à l’évidence de leur aspect bon marché. Dans des situations équivalentes, on voit beaucoup plus fort dans les films de la Hammer de l’époque. C’est dommage, un Peter Hammond aurait certainement eu l’inspiration requise pour sauver l’épisode. De même le combat de karaté de Mrs Peel est filmé froidement et sans intensité aucune, on a vu tellement plus relevé à l’époque d’Honor. On note une maladresse quand le crane du Cybernaute « ouvrier » réapparaît mystérieusement intact après que l’on ait vu son cerveau tomber sur le sol. Hayers réussit cependant quelques jolis coups, comme le passage stressant de l’ascenseur et tire un beau parti des décors à la fois futuristes et fortement claustrophobiques. Encore une fois la saison 4 de développe que peu d’extérieurs mais parvient à mettre supérieurement en valeur ses décors en studios, sans commune mesure avec la période précédente. On apprécie également la superbe et évocatrice musique de l’ensemble de l’opus.
The Cybernauts doit pour partie à nos Avengers d’échapper à la vacuité. Levene se rattrape en leur offrant des dialogues enlevés et pétillants d’humour, tandis que John Steed et Emma Peel trouvent ici leur tempo définitif, tout en complicité et en rayonnement. L’alchimie est installée et le divertissant tag de fin campe joliment nos héros et leurs différences. L’épisode trouve une planche de salut dans ses seconds rôles, souvent talentueusement écrits, et joués avec pittoresque par plusieurs visages connus. Outre l’excellent John Hollis, on remarque le toujours parfait Burt Kwouk. Son personnage bénéficie de dialogues percutants et évoque avec acuité l’élévation du Japon technologique que connait la décennie et que l’on retrouvera bientôt dans On ne vit que deux fois (1967). Benson constitue un comparse de choix (style Igor) et son affrontement avec Steed apparaît tonique et enlevé, ce sera une judicieuse idée de le retrouver dans Return of the Cybernauts et il manquera cruellement dans The Last of the Cybernauts.
Mais, évidemment, le grand intérêt de l’épisode réside dans l’effarante composition de Michael Gough, apportant un formidable charisme au Dr. Amstrong. Celui ci compose un étonnant adversaire, terrifiant par sa démesure mais aux prédictions se révélant souvent visionnaires. L’acteur souligne admirablement son aspect de démiurge halluciné et nous vaut les meilleures scènes de l’épisode, notamment la confrontation avec Steed et le terrible final. Doctor Who rendra un hommage mérité à Amstrong, avec le John Lumic de Rise of the Cybermen (2006).Finalement le savant fou, même si assez classique sur le fond, s’avère autrement plus captivant que ses ternes créations, une idée qui convaincra visiblement les auteurs eux-mêmes puisqu’elle s’exacerbera lors de Return of the Cybernauts, tandis que les Avengers eux-mêmes se verront mobilisés pour remplacer nos robots. Un aveu en creux de l’insigne faiblesse intrinsèques des Cybernautes. Ce mouvement de substitution trouvera son aboutissement lors du troisième opus, où le Diabolical Mastermind fusionnera carrément avec le Cybernaute. (**)
Toutefois, cette réduction drastique du paradigme de la série aurait pu au moins nous valoir un excellent récit de Science-fiction. Cela serait déjà cela de pris, il n’en sera hélas rien. Les histoires de robots peuvent se concevoir sous diverses optiques. Elles peuvent ainsi se développer autant que troublant miroir renvoyé au genre humain, cela relève généralement davantage de la littérature, mais La Quatrième Dimension en a établi la féconde possibilité. Le robot autorise aussi de flamboyants récits d’aventures épiques aux quatre coins du cosmos, où de titanesques batailles les opposent aux défenseurs de la Terre. C’est la voie que s’apprêtent à prendre avec succès les célèbres Cybermen du Docteur (The Tenth Planet, 1966). On peut aussi trouver des récits simplets au sein des Pulps ou Comics pour le jeunesse des années 30, où les robots sont de vulgaires outils à fracasser (portes, nuques, tutti quanti) et à tuer, et c’est là le choix retenu par Levene, soit l’option la plus pauvre et la plus infantile qui se puisse imaginer. Rien de profond ou d’exaltant là dedans, alors que la Science-fiction permet d’ouvrir tant d’autres portes. Rien d’original non plus, tant le cliché de la créature indestructible et impitoyable s’avançant inexorablement vers son hurlante victime apparaît comme un poncif absolu, remontant lui aussi aux sources, mais cette fois du cinéma d’horreur. Dans les années 30 (derechef), le Dracula de Bela Lugosi, c’était déjà très exactement cela. A
Durant l’époque Cathy Gale quelques épisodes, tels The White Dwarf (ou The Big Thinker, dans une moindre mesure) sauront par contre déjà joliment flirter avec la Science-fiction, tout en la mêlant à d’autres gendres et composant d’astucieuses intrigues. Soit l’antithèse absolue de la présente entreprise.
En plus de développer d’habiles fausses pistes, on reconnaîtra au scénario de Levene le mérite d’avoir su jouer du suspense lié à la révélation retardée de la nature réelle du mystérieux assassin ; Mais ans doute fait-il trop durer ce procédé en le prolongeant sur près de la moitié de l’épisode, car en portant ainsi au paroxysme l’attente du spectateur, il en avive également l’inévitable déception quand surgit la solution de l’énigme : un robot définitivement basique (mais avec un joi chapeau et des lunettes) et déjà totalement obsolète au milieu des années 60, alors la Science-fiction connaît le bouillonnement créatif caractérisant cette époque. De plus certaines naïvetés viennent grever l’ensemble, comme le Cybernaute qui entreprend de saccager l’appartement de Mrs Peel, alors que Mrs Peel est déjà partie avec l’émetteur, cela n’a pas de sens. On regrette également la trop floue dissociation du guidage par cet émetteur et le passage à l’acte du meurtre. Que ce passe-t-il si le stylo est posé sur une table, le terrible cybernaute se contente-t-il du faire du petit bois ? Tout ceci demeure passablement léger, alors même que la Cybernétique désigne l’étude des interactions régissant les systèmes autorégulés.
La mise en scène de Sydney Hayers se montre pareillement inégale. Il échoue à filmer les cybernautes avec suffisamment de créativité et pour les rendre vraiment menaçants et pallier à l’évidence de leur aspect bon marché. Dans des situations équivalentes, on voit beaucoup plus fort dans les films de la Hammer de l’époque. C’est dommage, un Peter Hammond aurait certainement eu l’inspiration requise pour sauver l’épisode. De même le combat de karaté de Mrs Peel est filmé froidement et sans intensité aucune, on a vu tellement plus relevé à l’époque d’Honor. On note une maladresse quand le crane du Cybernaute « ouvrier » réapparaît mystérieusement intact après que l’on ait vu son cerveau tomber sur le sol. Hayers réussit cependant quelques jolis coups, comme le passage stressant de l’ascenseur et tire un beau parti des décors à la fois futuristes et fortement claustrophobiques. Encore une fois la saison 4 de développe que peu d’extérieurs mais parvient à mettre supérieurement en valeur ses décors en studios, sans commune mesure avec la période précédente. On apprécie également la superbe et évocatrice musique de l’ensemble de l’opus.
The Cybernauts doit pour partie à nos Avengers d’échapper à la vacuité. Levene se rattrape en leur offrant des dialogues enlevés et pétillants d’humour, tandis que John Steed et Emma Peel trouvent ici leur tempo définitif, tout en complicité et en rayonnement. L’alchimie est installée et le divertissant tag de fin campe joliment nos héros et leurs différences. L’épisode trouve une planche de salut dans ses seconds rôles, souvent talentueusement écrits, et joués avec pittoresque par plusieurs visages connus. Outre l’excellent John Hollis, on remarque le toujours parfait Burt Kwouk. Son personnage bénéficie de dialogues percutants et évoque avec acuité l’élévation du Japon technologique que connait la décennie et que l’on retrouvera bientôt dans On ne vit que deux fois (1967). Benson constitue un comparse de choix (style Igor) et son affrontement avec Steed apparaît tonique et enlevé, ce sera une judicieuse idée de le retrouver dans Return of the Cybernauts et il manquera cruellement dans The Last of the Cybernauts.
Mais, évidemment, le grand intérêt de l’épisode réside dans l’effarante composition de Michael Gough, apportant un formidable charisme au Dr. Amstrong. Celui ci compose un étonnant adversaire, terrifiant par sa démesure mais aux prédictions se révélant souvent visionnaires. L’acteur souligne admirablement son aspect de démiurge halluciné et nous vaut les meilleures scènes de l’épisode, notamment la confrontation avec Steed et le terrible final. Doctor Who rendra un hommage mérité à Amstrong, avec le John Lumic de Rise of the Cybermen (2006).Finalement le savant fou, même si assez classique sur le fond, s’avère autrement plus captivant que ses ternes créations, une idée qui convaincra visiblement les auteurs eux-mêmes puisqu’elle s’exacerbera lors de Return of the Cybernauts, tandis que les Avengers eux-mêmes se verront mobilisés pour remplacer nos robots. Un aveu en creux de l’insigne faiblesse intrinsèques des Cybernautes. Ce mouvement de substitution trouvera son aboutissement lors du troisième opus, où le Diabolical Mastermind fusionnera carrément avec le Cybernaute. (**)
Dernière édition par Estuaire44 le Sam 25 Aoû 2012 - 2:52, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Critique à rebours de l'opinion majoritaire des fans. On voit que c'est là le point de vue d'un amateur éclairé du si grand thème de la SF. N'étant pas aussi versé que toi, sans doute ne suis-je pas sensible au parti pris trop prudent de Levene du simple robot-tueur. Un épisode qui m'a toujours fasciné, surtout pour Michael Gough, et la musique presque avant-gardiste de Laurie Johnson (Jerry Goldsmith n'est pas loin).
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
je rejoins le camp d'E44, j'ai été assez déçu par cet épisode
y a de bons moments, l'idée des "robots" est sympa dommage de l'avoir noyé dans une sous-intrigue ("c'est un karatéka le vilain") toute pourrie, on y croit pas une seconde, le combat entre Emma et la blonde fait pitié, il ressemble à rien, j'avais de la peine pour elles ...
quelques touches d'humour remontent le niveau (Emma semble impresionnée par le pouvoir de son doigt à la fin quand elle pousse le cybernaute)
un gros 2 melons
y a de bons moments, l'idée des "robots" est sympa dommage de l'avoir noyé dans une sous-intrigue ("c'est un karatéka le vilain") toute pourrie, on y croit pas une seconde, le combat entre Emma et la blonde fait pitié, il ressemble à rien, j'avais de la peine pour elles ...
quelques touches d'humour remontent le niveau (Emma semble impresionnée par le pouvoir de son doigt à la fin quand elle pousse le cybernaute)
un gros 2 melons
jbourne- Vicomte(sse)
- Age : 51
Localisation : Suisse
Date d'inscription : 09/10/2011
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Vu la cheminée, je dirais Les cybernautes. Photo de plateau, coupée au montage ?
Invité- Invité
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
HEIN !!!??????? Où t'as trouvé ça denis ???
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
TorriGilly- Duc(hesse)
- Age : 33
Localisation : Val d'Oise
Date d'inscription : 04/01/2010
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Jamais vu auparavant. J'ai trouvé cela sur un compte Facebook dédié à la série, sans plus d'explication. Une photo collector en tout cas !
Invité- Invité
Re: Les Cybernautes (The Cybernauts)
Ca ne pourrait pas être une photo d'exploitation rare de "Qui suis-je" ?
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
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