La Porte de la mort (Death's Door)
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - THE AVENGERS :: SAISON 5
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Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Dans l'interview de la ZDF, ils évoquent les épisodes déjà 'en boite' et je ne pense pas que Diana Rigg avait prévu de partir à ce moment du reportage.JLP a écrit:Ce départ était imprévu je pense... peut être que les scénaristes ne s'attendaient pas au départ précipité de Diana Rigg. Lors d'une interview sur une chaîne de TV allemande, ( voir dans le coffret canal de la saison 5) Patrick Macnee et Diana Rigg restent assez évasifs lorsqu'on leur demande si d'autres épisodes en couleur seront tournés
Invité- Invité
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
denis a écrit:Dans l'interview de la ZDF, ils évoquent les épisodes déjà 'en boite' et je ne pense pas que Diana Rigg avait prévu de partir à ce moment du reportage.JLP a écrit:Ce départ était imprévu je pense... peut être que les scénaristes ne s'attendaient pas au départ précipité de Diana Rigg. Lors d'une interview sur une chaîne de TV allemande, ( voir dans le coffret canal de la saison 5) Patrick Macnee et Diana Rigg restent assez évasifs lorsqu'on leur demande si d'autres épisodes en couleur seront tournés
Permets-moi d'être d'un avis différent. Patrick Macnee dit que 21 épisodes ont été tournés au moment de l'interview, Diana devait donc encore en jouer 5 pour aller au bout de son contrat (elle en a en fait tourné 4 en comptant le "tardif" Ne m'oubliez pas). Or, la décision de quitter la série n'a pas été un coup de tête : le salaire moyen, les horaires impossibles, le fait de tourner plusieurs épisodes à la fois et surtout l'enfermement de Diana dans son personnage, tout ça s'est accumulé pour qu'elle s'en aille. Comme on est sur la fin de la saison 5, je pense qu'elle avait déjà pris sa décision tout en restant silencieuse sur le sujet (ce qu'il fallait bien pour ne pas déprimer les fans !)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Cela se défend. Si quelqu'un a la réponse; coupure de presse britannique ou autres. Je n'ai pas lu ses mémoires. Peut-être qu'elle y fait allusion.
Invité- Invité
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Un autre de mes "épeelsodes" préférés.
Seul bémol à mon goût, la fameuse scène du champ de tir que vous avez pourtant l'air de tous apprécier.
Ca a l'aspect et le goût d'un morceau de bravoure mais je trouve la scène longue, fastidieuse et je ne suis pas loin de qualifier son déroulement et son dénouement de "grotesques".
Déjà, pourquoi Steed, alors qu'il sait pertinemment qu'il a affaire à un ennemi armé accepte d'aller remplacer la cible du tireur au risque de terminer stupidement en passoire ?
Sinon, j'aime beaucoup l'emmapeeler vert à lacets blancs...
Seul bémol à mon goût, la fameuse scène du champ de tir que vous avez pourtant l'air de tous apprécier.
Ca a l'aspect et le goût d'un morceau de bravoure mais je trouve la scène longue, fastidieuse et je ne suis pas loin de qualifier son déroulement et son dénouement de "grotesques".
Déjà, pourquoi Steed, alors qu'il sait pertinemment qu'il a affaire à un ennemi armé accepte d'aller remplacer la cible du tireur au risque de terminer stupidement en passoire ?
Sinon, j'aime beaucoup l'emmapeeler vert à lacets blancs...
Invité- Invité
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
C'est ce que j'écrivais aussi il y a quelques années...peelou a écrit:Ca a l'aspect et le goût d'un morceau de bravoure mais je trouve la scène longue, fastidieuse et je ne suis pas loin de qualifier son déroulement et son dénouement de "grotesques".
On peut regretter l'absence de véritable mastermind, le dénouement ridicule du passage du champ de tir et les doublures apparentes lors de la scène finale (surtout Steed).
Invité- Invité
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Même si le monde des rêves est mieux exploité dans ''Too Many Christmas Trees'', Death's Door n'en est pas moins un excellant épisode. Très original. De plus, on a droit à un bon 'devil mind' entre Steed et Emma. Scènes d'actions impressionnantes et séquences de rêves bien rendues.
4 melons
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Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Et la musique aussi qui est excellente, qui suggère un cercle INFERNAL , et on pourra le réentendre dans REQUIEM.
Joris- Prince(sse)
- Age : 34
Localisation : Metz (57)
Date d'inscription : 10/06/2006
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Il est dommage qu'il ait fallu attendre 1987 pour voir l'épisode. Alan Cuthbertson était l'un des tueurs à la solde de Geoffrey Keen/Thaddeus Krane dans "Amicalement vôtre : l'un et l'autre". Une grande figure des séries britanniques de l'âge d'or. Il faudrait écrire un livre sur tous ces "seconds rôles brillants".
Invité- Invité
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Patricks a écrit:Il faudrait écrire un livre sur tous ces "seconds rôles brillants".
A l'époque, tous les seconds rôles étaient brillants, même ceux qui n'ont pas fait carrière par la suite. Lorsqu'on regarde les seconds rôles de Chapeau Melon, du Prisonnier, d'Amicalement vôtre... on ne peut qu'applaudir leur jeu impliqué et convaincant, il faudrait non un livre mais une encyclopédie !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Certes un Must, vraiment bien , l’ambiance, la réalisation, parfait du début à la fin.
Micksteed- Vicomte(sse)
- Age : 35
Localisation : 77
Date d'inscription : 24/11/2007
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Un épisode plaisant avec des séquences oniriques plutot réussies (meme si elles ne valent pas celles superbes des "christmas trees") mais l'explication (kidnapping nocturne malgré la surveillance) ne convainc pas vraiment.Bonne scène aussi quand Steed flingue "à la McGyver" son ennemi sur le champ de tir.Un arrière-fond "européen" toujours d'actualité!
Auto-guide:Andrew et Melford se font transporter dans une très "officielle" Daimler DR450,version longue de la déjà très encombrante Majestic Major.Et c'est une magnifique Alvis TE21,dernier modèle de cette marque de "prestige sportif",qui aplatit le 1er.
Auto-guide:Andrew et Melford se font transporter dans une très "officielle" Daimler DR450,version longue de la déjà très encombrante Majestic Major.Et c'est une magnifique Alvis TE21,dernier modèle de cette marque de "prestige sportif",qui aplatit le 1er.
Nicolas- Marquis(e)
- Age : 60
Localisation : Romilly sur Seine (10)
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Un très bon épisode, avec les ingrédients habituels. Les scènes de rêves sont très bien écrites et réalisées, mais je préfère l'ambiance plus macabre des cauchemars de Steed dans Faites de beaux rêves. Sinon, à chaque fois que je le revoie, j'ai l'impression d'avoir manqué un passage au sujet des lumières rouges et vertes qui ne cessent de clignoter...
4 melons.
4 melons.
Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Death’s Door
Un épisode qui souffre à la rediffusion par ses rêves prémonitoires répétitifs mais, aussi, à cause de trois gros défauts : la scène de l’accident de voiture, et l’alternance studio avec les acteurs/extérieurs avec les doublures, est choquante ; la scène du fusil est ridicule et digne de la saison 6, et les doublures de Patrick Macnee et de l’autre acteur lors du combat final sont tellement criantes qu’on se demande s’il n’y a pas quatre combattants au lieu de deux dans la salle de conférence ! Toujours trois (petits) melons néanmoins pour l’intrigue, les deux acteurs, déjà vus dans la saison quatre, et puis, on apprend comment Steed a rencontré Mrs Peel.
Tournage
• Le centre de conférence est le Royal Masonic Senior School à Bushey (plus tard Bushey International University) ; c'est également Saint Bode’s dans L'économe et le sens de l'histoire de la saison 4. On aperçoit l'horloge brièvement dans la scène d'introduction du Retour des Cybernautes.
Continuité
• On voit deux ombres de micro remonter (en haut à gauche et au milieu) lorsque Steed raccroche le combiné après que Sir Andrew lui ait conseillé de faire attention à Spout Hill.
• La séquence de Spout Hill alterne les scènes en studio avec celles des doublures des héros (photos). C'est tellement habituel que cela finit par faire le charme de la série. Les autres scènes en voitures sont également tournées en studio; lorsque Sir Andrew et Steed se rendent à la conférence, un film est projeté pour donner le change, procédé utilisé à maintes reprises dans la série. Idem lors du trajet Lord Melford/Steed.
• Que fait le cendrier par terre ? Steed ramasse un cendrier en sortant de la pièce avec Sir Andrew. Or, il était sur la table quelques secondes plus tôt (à gauche). De plus, le cendrier ne fait pas partie des objets récurrents des divers cauchemars.
• Ce n’est pas Diana Rigg qui marche dans Duchess Mews. Lors du combat final, Diana Rigg est brièvement remplacée alors que Steed n’est pas Patrick Macnee pendant toute la séquence d’action (sauf dans les gros plans bien entendu).
Détails
•Premier épisode sans sous-titres ni teaser…sous la pression américaine !
• Sir Andrew lit le même journal dans sa limousine que Mrs Peel dans le train avant de se battre avec la mariée (Une petite gare désaffectée). Le titre de la première page est : « Prime minister returns to n°10 ».
• Le lion en pierre qu'aperçoit Sir Andrew avant de mourir est-il le même que celui de la porte d'entrée de The House That Jack Built ?
• La première rencontre Steed/Mrs Peel est évoquée. Mrs Peel à Steed: 'I ran into the back of your car, remember?"
• Steed et Mrs Peel récupèrent une clé de leur victime respective. L'adresse inscrite est celle de l'entrepôt : 'TEMP Storage Company. Western Lane, W4'.
• Le grand calendrier «THURSDAY 12» apparaît aussi dans l'épisode Mission... très improbable.
• Steed demande à Mrs Peel de régler leur talkie-walkie sur la même fréquence et elle répond : 'You know my wavelength.' Cela peut s'apparenter à une devil mind. Ces petites répliques sont beaucoup plus rares que dans la saison précédente. En restant dans le sujet, Steed a un beau point de vue lorsque Mrs Peel descend de la table de conférence après avoir vérifié le chandelier !
Un épisode qui souffre à la rediffusion par ses rêves prémonitoires répétitifs mais, aussi, à cause de trois gros défauts : la scène de l’accident de voiture, et l’alternance studio avec les acteurs/extérieurs avec les doublures, est choquante ; la scène du fusil est ridicule et digne de la saison 6, et les doublures de Patrick Macnee et de l’autre acteur lors du combat final sont tellement criantes qu’on se demande s’il n’y a pas quatre combattants au lieu de deux dans la salle de conférence ! Toujours trois (petits) melons néanmoins pour l’intrigue, les deux acteurs, déjà vus dans la saison quatre, et puis, on apprend comment Steed a rencontré Mrs Peel.
Tournage
• Le centre de conférence est le Royal Masonic Senior School à Bushey (plus tard Bushey International University) ; c'est également Saint Bode’s dans L'économe et le sens de l'histoire de la saison 4. On aperçoit l'horloge brièvement dans la scène d'introduction du Retour des Cybernautes.
Continuité
• On voit deux ombres de micro remonter (en haut à gauche et au milieu) lorsque Steed raccroche le combiné après que Sir Andrew lui ait conseillé de faire attention à Spout Hill.
• La séquence de Spout Hill alterne les scènes en studio avec celles des doublures des héros (photos). C'est tellement habituel que cela finit par faire le charme de la série. Les autres scènes en voitures sont également tournées en studio; lorsque Sir Andrew et Steed se rendent à la conférence, un film est projeté pour donner le change, procédé utilisé à maintes reprises dans la série. Idem lors du trajet Lord Melford/Steed.
• Que fait le cendrier par terre ? Steed ramasse un cendrier en sortant de la pièce avec Sir Andrew. Or, il était sur la table quelques secondes plus tôt (à gauche). De plus, le cendrier ne fait pas partie des objets récurrents des divers cauchemars.
• Ce n’est pas Diana Rigg qui marche dans Duchess Mews. Lors du combat final, Diana Rigg est brièvement remplacée alors que Steed n’est pas Patrick Macnee pendant toute la séquence d’action (sauf dans les gros plans bien entendu).
Détails
•Premier épisode sans sous-titres ni teaser…sous la pression américaine !
• Sir Andrew lit le même journal dans sa limousine que Mrs Peel dans le train avant de se battre avec la mariée (Une petite gare désaffectée). Le titre de la première page est : « Prime minister returns to n°10 ».
• Le lion en pierre qu'aperçoit Sir Andrew avant de mourir est-il le même que celui de la porte d'entrée de The House That Jack Built ?
• La première rencontre Steed/Mrs Peel est évoquée. Mrs Peel à Steed: 'I ran into the back of your car, remember?"
• Steed et Mrs Peel récupèrent une clé de leur victime respective. L'adresse inscrite est celle de l'entrepôt : 'TEMP Storage Company. Western Lane, W4'.
• Le grand calendrier «THURSDAY 12» apparaît aussi dans l'épisode Mission... très improbable.
• Steed demande à Mrs Peel de régler leur talkie-walkie sur la même fréquence et elle répond : 'You know my wavelength.' Cela peut s'apparenter à une devil mind. Ces petites répliques sont beaucoup plus rares que dans la saison précédente. En restant dans le sujet, Steed a un beau point de vue lorsque Mrs Peel descend de la table de conférence après avoir vérifié le chandelier !
Invité- Invité
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
C'est le second épisode Peel couleurs que je préfère (aprés "Le retour des cybernautes")
La scène du fusil est en effet le point faible.
Trés bon épisode.
La scène du fusil est en effet le point faible.
Trés bon épisode.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Je la trouve au contraire très avengeresque : Steed se prend pour McGyver pour se débarrasser de ce pétrin. J'aime bien la scène telle quelle mais pas la manière dont elle est amenée : Steed est-il si naïf au point de croire qu'il ne risque rien en allant du côté des cibles avec l'autre qui pointe son arme sur lui ? Ca, c'est pas très réaliste ! Et même si le réalisme n'est pas la qualité première des Avengers, Steed se comporte vraiment bêtement !
Bon épisode, typique de la série.
Bon épisode, typique de la série.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Bah, la façon de se débarrasser de l'individu est encore moins réaliste que le fait d'aller vérifier les cibles!
Invité- Invité
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Steed et Emma se rencontrent pour la première fois lors du duel à l'épée au début de "Voyage sans retour". Est-ce cette scène qui est évoquée dans "La porte de la mort" ?
Invité- Invité
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Non.Patricks a écrit:Steed et Emma se rencontrent pour la première fois lors du duel à l'épée au début de "Voyage sans retour". Est-ce cette scène qui est évoquée dans "La porte de la mort" ?
Invité- Invité
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Tu as de bons goûts, alors... Ce sont 2 épisodes que je choisirais volontiers pour faire découvrir la série.séribibi a écrit:C'est le second épisode Peel couleurs que je préfère (aprés "Le retour des cybernautes")
La scène du fusil est en effet le point faible.
Trés bon épisode.
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Oui, mais justement la série n'a jamais été très réaliste...denis a écrit:Bah, la façon de se débarrasser de l'individu est encore moins réaliste que le fait d'aller vérifier les cibles!
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
La Porte de la mort développe ce binôme original d'espionnage entremêlé d'étrange constituant l'un des piliers du succès des Avengers. Toutefois son succès laisse un goût d'inachevé, tant le contraste d'intérêt de deux éléments se monte ici patent.
En effet le premier volet ne convainc guère. Le thème de la tentative de sabotage d'une conférence internationale relève des clichés les plus éculés du genre. Il peuple la plupart des spy shows du temps, jusqu'à déboucher ici sur une sensation de simple prétexte. Certaines facilités scénaristiques étonnent également. On a du mal à croire que Steed tombe aussi aisément dans le piège enfantin de Becker. Il était déjà miraculeux que ce dernier portât sur lui l'adresse de l'entrepôt fatidique, mais qu'il en aille pareillement derechef avec l'adversaire de Mrs Peel s'avère presque touchant.
On reconnaît également aisément le cliché (très répandu notamment chez le Saint) du personnage bien présent, mais ne servant en fait pas à grand chose, donc infailliblement le félon. D'ailleurs l'intrigue s'efforce tout du long de maladroitement gommer l'indice massif voyant Stapley apparaitre dans le rêve de Lord Melford, jusqu'à une providentielle prise de conscience. Alors même que sa coupure a fait réagir son supérieur devant Steed et que celui-ci l'avait interrogé sur les personnages y figurant, dont Becker. Décidément La Porte de la mort arbore certes les oripeaux du récit d'espionnage, mais trop a minima pour leur conserver substance.
Fort heureusement c'est à juste titre que l'opus parie tout sur son aspect onirique, aux lisières du Fantastique jusqu'à l'explication finale, un cas de figure régulier cette saison. Les scènes de cauchemar se voient filmées avec talent et suggestivité, exprimant un vrai sens de l'étrange, voire de l'effroi. De fait, l'épisode parvient à se montrer davantage inquiétant que bon nombres d'autres, notamment vis à vis de l'épouvante empesée et insipide d'Interférences. L'astucieux Levene comprend que le véritable impact nait du spectacle du dérèglement de l'esprit humain, préfigurant les succès futurs de la saison 6, tels Le Visage ou Mon rêve le plus fou.
Evidemment, ce recours à la dimension onirique n'a rien d'original en soi, on se souvient naturellement de La Maison du docteur Edwardes et des compositions surréalistes de Dali (1945) mais aussi des précognitions horrifiques de Les Yeux de la Nuit (1948). De fait La Porte de la mort prend élégamment place au voisinage d'un courant irriguant une bonne partie du Fantastique anglo-saxon, les Sujets Psi (les Psychics évoqués à plusieurs reprises par Steed, trouvant écho dans les Psionics des univers de Science-fiction). Celui-ci puise sa source au spiritisme des Victoriens, s'étendant jusqu'à un jeu de rôle aussi marquant que Donjons et Dragons. Une belle excursion à la lisière de cette dimension du paranormal, sur un tempo très Avengers.
La grande habileté de Levene consiste à prolonger cette saveur onirique au-delà des seules séquences de pseudo rêve et de l'impressionnant plateau de l'entrepôt. Il peut ainsi s'appuyer sur les couleurs particulièrement chatoyantes, quasi psychédéliques, des tenues de Mrs Peel ainsi que sur des décors éminemment raffinés et construits. Les travelings sur la porte fatidique se montrent particulièrement évocateurs, de même que la vaste splendeur de la salle de conférence ou l'aspect féérique du spectaculaire bâtiment l'abritant. Les nombreuses vues extérieures recèlent égalent de superbes couleurs et bénéficient d'une photographie parlante. Le symbole réitéré de la Licorne dans la chambre d'hôtel (emblématique du Merveilleux depuis les temps médiévaux, mais aussi chez Lewis Carroll et consorts) illustre idéalement cette dimension à mi chemin entre la réalité et la fantasmagorie. Plus que jamais le monde des Avengers interpénètre les royaumes de l'imaginaire.
L'épisode peut également compter sur une brillante et talentueuse distribution, composée de figures régulières des séries d'aventure des Sixties, mais aussi d'anciens de la Hammer. Ainsi Clifford Evans exprime avec une parfaite expressivité l'angoisse taraudant Sir Andrew, de même pour Allan Cuthbertson dans le rôle de Lord Melford. Tous apportent également un très appréciable cachet authentiquement anglais à leur rôle. Marne Maitland parvient à se montrer réellement inquiétant, out comme chez le Saint (Teresa). Toujours si complices et particulièrement épanouis dans cette atmosphère si particulière, Diana Rigg et Patrick Macnee excellent sur le registre du regard incrédule et diverti porté sur les évènements. Tout juste regrettera-t-on que leur vérification du parcours se prolongeât jusqu'à avoisiner le fastidieux. Leur talent ne parvient cependant qu'à limiter la cruelle déception suscitée par la disparition du succulent rituel du Mrs Peel, we're needed, sacrifié sur l'autel publicitaire américain. (***)
Spout Hill existe réellement : située dans le Yorkshire, près de Brantingham, il s'agit d'une route boisée et en hauteur, nommée ainsi d'une source située à proximité, au sommet d'une colline. Elle s'intégrère dans un populaire chemin de randonnée, accueillant piétons et cyclistes.
Lors de la diffusion initiale de la porte de la mort (octobre 1967), le gouvernement britannique est dirigé par Harold Wilson (1964-1970, puis 1974-1976). Ce premier ministre travailliste se distingue effectivement pour son vif attachement à la construction européenne. L'épisode se situe particulièrement dans l'actualité car Wilson vient de déposer en mai 1967 la demande officielle d'entrée du Royaume-Uni dans la Communauté Européenne. En novembre de cette même année, celle-ci fera néanmoins l'objet d'un véto de la part du général de Gaulle.
La voiture dans laquelle les officiels se rendent à la réunion est une Limousine Daimler DR450. Elle fut produite de 1961 à 1968, à 864 exemplaires. Elle était pour son parfait équilibre entre confort, taille de la cabine et performances du moteur.
Lors du tag final, Mrs Peel et Steed partent assister à un mystérieux "spectacle musical, aux mélodies gaies et chantantes et se déroulant à Paris" (A musical. Gay, lilting melodies. Parisian setting).. Il s'agit sans doute d'un clin d'œil : en cette fin d'année 1967. Laurie Johnson est en pleine composition des musiques de The Four Musketeers, adaptation musicale et humoristique du classique d'Alexandre Dumas. Le livret est écrit par le scénariste Michael Pertwee, frère de Jon Pertwee apparaissant dans Bons baisers de Vénus et interprète du Troisième Docteur. Les paroles des chansons sont dues à Herbert Kretzmer, spécialiste du genre dont l'adaptation similaire des Misérables connut un immense succès à partir de 1985. Le fantaisiste Harry Secombe interprète D’Artagnan. Malgré une presse catastrophique, The Four Musketeers, donné le 5 décembre 1967, tint plus d'un an à l'affiche du Theatre Royal, au West End.
Steed remémore leur première rencontre à Mrs Peel. Il déclare qu’il fut distrait par la chevelure d’Emma, ce qui provoqua l’incident automobile. It was those Titian tresses, they distracted me. Le roux Titien fait références à la prédilection pour cette teinte de chevelure féminine qu’exprimait le peintre vénitien dans ses peintures. Le roux Titien, qui serait donc la vraie désignation de la couleur de la chevelure d’Emma, est une teinte subtile, plus proche d’un brun doré que du roux flamboyant. Elle est désignée par les professionnels comme étant glamour et fascinante, et recherchée par de nombreuses stars.
En effet le premier volet ne convainc guère. Le thème de la tentative de sabotage d'une conférence internationale relève des clichés les plus éculés du genre. Il peuple la plupart des spy shows du temps, jusqu'à déboucher ici sur une sensation de simple prétexte. Certaines facilités scénaristiques étonnent également. On a du mal à croire que Steed tombe aussi aisément dans le piège enfantin de Becker. Il était déjà miraculeux que ce dernier portât sur lui l'adresse de l'entrepôt fatidique, mais qu'il en aille pareillement derechef avec l'adversaire de Mrs Peel s'avère presque touchant.
On reconnaît également aisément le cliché (très répandu notamment chez le Saint) du personnage bien présent, mais ne servant en fait pas à grand chose, donc infailliblement le félon. D'ailleurs l'intrigue s'efforce tout du long de maladroitement gommer l'indice massif voyant Stapley apparaitre dans le rêve de Lord Melford, jusqu'à une providentielle prise de conscience. Alors même que sa coupure a fait réagir son supérieur devant Steed et que celui-ci l'avait interrogé sur les personnages y figurant, dont Becker. Décidément La Porte de la mort arbore certes les oripeaux du récit d'espionnage, mais trop a minima pour leur conserver substance.
Fort heureusement c'est à juste titre que l'opus parie tout sur son aspect onirique, aux lisières du Fantastique jusqu'à l'explication finale, un cas de figure régulier cette saison. Les scènes de cauchemar se voient filmées avec talent et suggestivité, exprimant un vrai sens de l'étrange, voire de l'effroi. De fait, l'épisode parvient à se montrer davantage inquiétant que bon nombres d'autres, notamment vis à vis de l'épouvante empesée et insipide d'Interférences. L'astucieux Levene comprend que le véritable impact nait du spectacle du dérèglement de l'esprit humain, préfigurant les succès futurs de la saison 6, tels Le Visage ou Mon rêve le plus fou.
Evidemment, ce recours à la dimension onirique n'a rien d'original en soi, on se souvient naturellement de La Maison du docteur Edwardes et des compositions surréalistes de Dali (1945) mais aussi des précognitions horrifiques de Les Yeux de la Nuit (1948). De fait La Porte de la mort prend élégamment place au voisinage d'un courant irriguant une bonne partie du Fantastique anglo-saxon, les Sujets Psi (les Psychics évoqués à plusieurs reprises par Steed, trouvant écho dans les Psionics des univers de Science-fiction). Celui-ci puise sa source au spiritisme des Victoriens, s'étendant jusqu'à un jeu de rôle aussi marquant que Donjons et Dragons. Une belle excursion à la lisière de cette dimension du paranormal, sur un tempo très Avengers.
La grande habileté de Levene consiste à prolonger cette saveur onirique au-delà des seules séquences de pseudo rêve et de l'impressionnant plateau de l'entrepôt. Il peut ainsi s'appuyer sur les couleurs particulièrement chatoyantes, quasi psychédéliques, des tenues de Mrs Peel ainsi que sur des décors éminemment raffinés et construits. Les travelings sur la porte fatidique se montrent particulièrement évocateurs, de même que la vaste splendeur de la salle de conférence ou l'aspect féérique du spectaculaire bâtiment l'abritant. Les nombreuses vues extérieures recèlent égalent de superbes couleurs et bénéficient d'une photographie parlante. Le symbole réitéré de la Licorne dans la chambre d'hôtel (emblématique du Merveilleux depuis les temps médiévaux, mais aussi chez Lewis Carroll et consorts) illustre idéalement cette dimension à mi chemin entre la réalité et la fantasmagorie. Plus que jamais le monde des Avengers interpénètre les royaumes de l'imaginaire.
L'épisode peut également compter sur une brillante et talentueuse distribution, composée de figures régulières des séries d'aventure des Sixties, mais aussi d'anciens de la Hammer. Ainsi Clifford Evans exprime avec une parfaite expressivité l'angoisse taraudant Sir Andrew, de même pour Allan Cuthbertson dans le rôle de Lord Melford. Tous apportent également un très appréciable cachet authentiquement anglais à leur rôle. Marne Maitland parvient à se montrer réellement inquiétant, out comme chez le Saint (Teresa). Toujours si complices et particulièrement épanouis dans cette atmosphère si particulière, Diana Rigg et Patrick Macnee excellent sur le registre du regard incrédule et diverti porté sur les évènements. Tout juste regrettera-t-on que leur vérification du parcours se prolongeât jusqu'à avoisiner le fastidieux. Leur talent ne parvient cependant qu'à limiter la cruelle déception suscitée par la disparition du succulent rituel du Mrs Peel, we're needed, sacrifié sur l'autel publicitaire américain. (***)
Spout Hill existe réellement : située dans le Yorkshire, près de Brantingham, il s'agit d'une route boisée et en hauteur, nommée ainsi d'une source située à proximité, au sommet d'une colline. Elle s'intégrère dans un populaire chemin de randonnée, accueillant piétons et cyclistes.
Lors de la diffusion initiale de la porte de la mort (octobre 1967), le gouvernement britannique est dirigé par Harold Wilson (1964-1970, puis 1974-1976). Ce premier ministre travailliste se distingue effectivement pour son vif attachement à la construction européenne. L'épisode se situe particulièrement dans l'actualité car Wilson vient de déposer en mai 1967 la demande officielle d'entrée du Royaume-Uni dans la Communauté Européenne. En novembre de cette même année, celle-ci fera néanmoins l'objet d'un véto de la part du général de Gaulle.
La voiture dans laquelle les officiels se rendent à la réunion est une Limousine Daimler DR450. Elle fut produite de 1961 à 1968, à 864 exemplaires. Elle était pour son parfait équilibre entre confort, taille de la cabine et performances du moteur.
Lors du tag final, Mrs Peel et Steed partent assister à un mystérieux "spectacle musical, aux mélodies gaies et chantantes et se déroulant à Paris" (A musical. Gay, lilting melodies. Parisian setting).. Il s'agit sans doute d'un clin d'œil : en cette fin d'année 1967. Laurie Johnson est en pleine composition des musiques de The Four Musketeers, adaptation musicale et humoristique du classique d'Alexandre Dumas. Le livret est écrit par le scénariste Michael Pertwee, frère de Jon Pertwee apparaissant dans Bons baisers de Vénus et interprète du Troisième Docteur. Les paroles des chansons sont dues à Herbert Kretzmer, spécialiste du genre dont l'adaptation similaire des Misérables connut un immense succès à partir de 1985. Le fantaisiste Harry Secombe interprète D’Artagnan. Malgré une presse catastrophique, The Four Musketeers, donné le 5 décembre 1967, tint plus d'un an à l'affiche du Theatre Royal, au West End.
Steed remémore leur première rencontre à Mrs Peel. Il déclare qu’il fut distrait par la chevelure d’Emma, ce qui provoqua l’incident automobile. It was those Titian tresses, they distracted me. Le roux Titien fait références à la prédilection pour cette teinte de chevelure féminine qu’exprimait le peintre vénitien dans ses peintures. Le roux Titien, qui serait donc la vraie désignation de la couleur de la chevelure d’Emma, est une teinte subtile, plus proche d’un brun doré que du roux flamboyant. Elle est désignée par les professionnels comme étant glamour et fascinante, et recherchée par de nombreuses stars.
Flora (Le Titien, 1515)
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Un internaute a souligné une coupe dans la version diffusée à la télé. Copié-collé de son message :
la porte de la mort....a la television une scene a ete"supprime....alors qu elle existe dans les dvd....je ne l avais jamais vu avant....c est quand emma est juche sur une chaise elle meme pose sur une table....le tout tenu par steed pour qu elle aille "verifier" si le lustre etait solide.......cette scene etait "tendancieuse" tant pour la securite et le mauvais exemple ...mais surtout au point de vue de la pudeur ...pendant pres d une minute alors qu emma est en mini jupe steed a le regard "en dessous .....et je ne vous dit pas quand il l aide a descendre.....bref cette scene n est jamais apparu a la tele mais patrick a du passe un agreable moment..
denis chauvet...j ai adore vos blogs je n avais pas fait le rapprochement....mon propos c etait quand meme de dire que cette scene avait ete censure dans tous les passages tele ..du moins en france!
la porte de la mort....a la television une scene a ete"supprime....alors qu elle existe dans les dvd....je ne l avais jamais vu avant....c est quand emma est juche sur une chaise elle meme pose sur une table....le tout tenu par steed pour qu elle aille "verifier" si le lustre etait solide.......cette scene etait "tendancieuse" tant pour la securite et le mauvais exemple ...mais surtout au point de vue de la pudeur ...pendant pres d une minute alors qu emma est en mini jupe steed a le regard "en dessous .....et je ne vous dit pas quand il l aide a descendre.....bref cette scene n est jamais apparu a la tele mais patrick a du passe un agreable moment..
denis chauvet...j ai adore vos blogs je n avais pas fait le rapprochement....mon propos c etait quand meme de dire que cette scene avait ete censure dans tous les passages tele ..du moins en france!
Invité- Invité
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Cette scène était bien présente sur M6 mais pas sur ARTE. Raison : On a essayé d'unifier les versions française et allemande. En Allemagne, cet épisode n'était pas diffusé avant 1993. Dans les années 90, beaucoup d'épisodes n'étaient disponible qu'en version coupée. Donc, on a pas pu doubler la scène en question en allemand. Idem pour la scène finale du vengeur volant - présente sur M6, absente sur ARTE.
Norbert- Vicomte(sse)
- Age : 58
Localisation : Allemagne
Date d'inscription : 21/06/2006
Re: La Porte de la mort (Death's Door)
Ça va, la journée s'est bien passée.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
mrs.peel6568, Dearesttara et Camarade Totoff aiment ce message
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