Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - THE AVENGERS :: SAISON 4
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Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
Ouch ! Regarder Dial a deadly number après 9 épisodes très bons voir excellents, ça fait mal.
Intrigue peu originale sur le monde pas très intéressant de la finance, les scènes ennuyeuses se suivent et se ressemblent,absence quasi-totale d'humour excepté la dégustation de vin et Steed qui assomme Harvey qui sont d'ailleurs les deux seules bonnes scènes de l'épisode.
Sinon, j'ai trouvé John Carson plus convainquant que Peter Bowles, mais Fitch n'apparaît pas assez à mon goût. Peut-être que l'épisode aurait été meilleur...
Ma note reste stable : 1 melon. Un des rares mauvais épisodes de la saison 4.
Intrigue peu originale sur le monde pas très intéressant de la finance, les scènes ennuyeuses se suivent et se ressemblent,absence quasi-totale d'humour excepté la dégustation de vin et Steed qui assomme Harvey qui sont d'ailleurs les deux seules bonnes scènes de l'épisode.
Sinon, j'ai trouvé John Carson plus convainquant que Peter Bowles, mais Fitch n'apparaît pas assez à mon goût. Peut-être que l'épisode aurait été meilleur...
Ma note reste stable : 1 melon. Un des rares mauvais épisodes de la saison 4.
Cetp65- Prince(sse)
- Date d'inscription : 01/08/2010
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
Si, si il ya de l'humour. Par exemple, Steed avec Suzanne, la secrétaire de Yuill ("round figures" étant à double sens) et ensuite avec Ruth Boardman ("not tactful, optimistic !). Il y a aussi de beaux seconds rôles et Fitch est un des pires salopards de la série.
Invité- Invité
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
Oui, j'avais remarqué ces devil mind qui ne m'ont pas amusés plus que ça. D'accord pour Fitch, qui n'apparaît pas assez à mon goût. Il aurait dû être à la place d'Harvey.
Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
une version radio-diffusée de l'épisode, en 1972, Afrique du Sud. (6 parties)
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
Moi je l'aime bien! Na!
Surtout le tag final dans la langue de Molière...
Surtout le tag final dans la langue de Molière...
teeger59- Comte(sse)
- Age : 47
Localisation : Valenciennes (Nord)
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
Invité a écrit:Comme beaucoup d'autres de la S4, Meurtre par téléphone est un épisode que je n'avais pas revu depuis longtemps et que je ne reverrai plus avant longtemps...
Je me suis gentiment ennuyé devant, au point de le reprendre plusieurs fois parce que je ne n'arrivais pas à m'intéresser à l'histoire et surtout que je ne comprenais rien au vocabulaire financier qui occupe une grande place dans les dialogues de la première partie de l'épisode. Le mécanisme d'"assassinats parfaits "était très certainement en avance sur son temps en 65, aujourd'hui il parait un peu désuet. L'intrigue s'embourbe trop souvent ou au contraire s'accélère bien trop vite pour qu'on puisse trouver son déroulement convaincant.
Quelques jolis moments, notamment dans les dialogues (quand on quitte un peu ceux des banquiers) , ce farceur de Steed testant par exemple avec malice le sens de la répartie d'Emma lors d'une soirée où on les "présente" l'un à l'autre.
C'est d'ailleurs un épisode purement "Steed" que l'on retrouve dans la quasi totalité des moments forts. Emma, même si elle est assez présente à l'écran, n'a pas grand chose à faire et à défendre (hormis quelques bonnes répliques) et est rarement déterminante dans l'action (elle se fait enfermer dans un placard par Fitch, bondit sur un autre méchant qui manque de l'étrangler sans le secours de Steed et assiste en qualité de témoin au palpitant duel oenologique entre Steed et Boardman, elle administrera quand même un coup de karaté décisif au sbire de Harvey).
Pour le reste et dans l'ensemble, des seconds rôles intéressants et bien joués mais pas toujours bien exploités (parce que trop nombreux ?)
Un épisode pas totalement raté ni déplaisant mais qui n'a encore pas grand chose à voir avec le Chapeau melon que j'aime.
ma note : 2 melons indulgents.
(A noter l'effroyable visibilité de la doublure de Macnee lors de son combat final dans la cave, comment pouvait-on choisir des cascadeurs aussi peu ressemblants aux vedettes à l'époque et les "dissimuler" de façon aussi grossière ? )
je m'apprêtais à faire un petit commentaire et je suis tombé sur celui-ci. Aucun souvenir de l'avoir écrit mais je suis persuadé que c'est moi puisque tout colle avec ce que j'aurais dit. Je n'ai quasiment rien à rajouter, hormis que cette fois-ci, je l'ai vu d'une traite et que je ne pensais pas le revoir si vite. J'ai pu remarquer le style encore très proche de la S3 et une Emma encore très Galienne. Comme Michel Alençon, Suzanne m'a fait penser aussitôt à Linda Thorson. Et je viens de relire le résumé de Denis (j'arrive pas à comprendre comment il peut attribuer la note maximale à cet épisode) et je découvre que je n'avais même pas compris que Ruth Boardman était la maîtresse de Harvey, pour moi, c'était celle de Jago. . Et pourtant, c'est un épisode que j'aimerais aimer davantage.
on reste sur 2 tout petits melons.
Invité- Invité
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
Pas un dans mon top five mais il y a tellement de perles dans cette saison, mais je l'aime bien à cause de l'atmosphère, des situations, des acteurs, de l'humour...peelou a écrit:Et je viens de relire le résumé de Denis (j'arrive pas à comprendre comment il peut attribuer la note maximale à cet épisode) et je découvre que je n'avais même pas compris que Ruth Boardman était la maîtresse de Harvey, pour moi, c'était celle de Jago. .
Invité- Invité
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
Dial a Deadly Number (4-02, ***)
De prime abord, l’épisode captive par son intersection entre deux époques majeures des Avengers. S’y entrecoupent simultanément divers aspects relevant de l’ère Cathy Gale, tandis que celle d’Emma Peel commence à émerger. Après les lumineux extérieurs de The Master Minds, l’on retrouve ainsi un opus intégralement tourné en décors, soit un assez magistral retour à cette technique caractéristique des saisons antérieures. D’où une diminution du champ et parfois une certaine impression d’étouffement. Cela s’avère particulièrement dommageable pour certaines scènes, notamment celle de l’agression à moto, à l’effet considérablement amoindri.
Toutefois cette régression ne s’avère que partielle, la nouvelle période conservant bel et bien l’atout du film, avec un superbe Noir et Blanc et une mise en scène davantage fluide. L’habile Don Leaver en profite d’ailleurs pour insérer quelques jolis effets, comme ces gros plans successifs sur un prédateur aquatique ou une bouche humaine figée dans l’attente des résultats du Stock Exchange, frappantes allégories de l’avidité irréfrénée, la mécanique implacable du téléphone mortel, ou les grands yeux inquiets d’Emma reflétés dans le grand verre de Steed. On note également un insert fort charmant et excellemment chois de la circulation londonienne. En fait on arrive à une situation intermédiaire, finalement assez proche de ce que l’on peut apercevoir à l’époque dans Le Saint, la splendeur des décors en moins, car bien davantage ternes et convenus ici. La différence de budget semble perdurer.
Ce positionnement particulier de Dial a Deadly Number se retrouve également dans l’écriture des personnages, l’aspect le plus dommageable résidant dans le néfaste retour du révolver employé par Steed. Pour le coup, c’est jusqu’à la saison deux que l’on s’élance gaillardement, le Grand Bond en Arrière, en quelque sorte. Emma Peel conserve encore quelques accents évoquant Cathy Gale, d’autant qu’elle manifeste un très léger agacement supplémentaire que lors de The Master Minds, notamment lors de l’échange concernant la Barbade. On se situe néanmoins loin des tempêtes de naguère, tout juste distingue-t-on un doux zéphyr. La passerelle établie avec la saison deux se retrouve chez le redoutable Fitch, tant les similitudes avec Teddy Bear sautent aux yeux.
Même goût pour d’infernaux mécanismes électroniques, même passé durant la guerre, même trouble suspect à l’idée de tuer pour le première fois une femme et confrontation directe avec l’associée de Steed. La différence réside cependant dans le caractère sexuel nettement plus explicite de la présente rencontre (voire étonnamment sadomasochiste) et effectivement Mrs Peel jouera plus ouvertement cette carte que Mrs Gale. D’ailleurs, si elle revêt, à son tour, le cuir, sa combinaison souligne déjà plus harmonieusement ses formes. La formidable prestation de John Carson, l’un des grands atouts de l’opus, rejoint également la période précédente, puisqu’il y brilla par deux fois. Il continue par ailleurs ses prestations toujours aussi variées dans Le Saint.
A côté de ce si intéressant aspect de pont jeté entre deux ères de la série, Dial a Deadly Number souffre néanmoins d’un trop grand nombre de personnages et d’un exposé longtemps confus de son argument principal. Cela conduit à un émiettement d’un récit, privé dès ors d’une véritable intensité dramatique. Par ailleurs on découvre déjà l’un des marronniers des Avengers avec cette succession de meurtres se déroulant au fil de l’épisode, un procédé scénaristique finalement bien moins présent durant les années Cathy Gale qu’a posteriori. De plus quelques imprécisions fort gênantes perdurent. On ne sait jamais vraiment comment ni quand les comploteurs découvrent le pot aux roses, ce qui les amène à se méfier de nos Avengers, ni pourquoi au juste ils assassinent leur propre courtier, pour aboutir au final à une conclusion très accélérée. Et pourtant cet épisode se déguste comme un verre de bon vin !
Le mérite en revient à ses dialogues, le plus souvent brillants et incisifs. On y retrouve la griffe de Roger Marshall, qui sait profiter de chacune des nombreuses confrontations orales (entre Avengers ou avec leurs antagonistes) pour placer de véritables mots d’esprit, relevant de sarcasmes à froid très britanniques. Patrick Macnee excelle particulièrement à ce jeu, que cela soit lors d’un des fameux numéros de Steed lors de ses identités d’emprunt ou durant le duel de dégustation, le véritable clou du spectacle de l’épisode. Outre Fitch, l’écriture des personnages se secondaires se révèle également magistrale, à l’image d’une parfaite distribution. Peter Bowles se montre aussi grandiose en adversaire classieux et vipérin que lors de Seconde Vue en attendant sa grande œuvre d’Escape in Time. La diaphane et magnifique Jan Holden compose un portait sensible et dramatique d’une femme perdue parmi les impitoyables fauves de la finance, tous savoureusement croqués.
Et c’est d’ailleurs dans ce portrait de l’émergence de la City contemporaine au sein des années 60, technologique et déshumanisée, que le récit trouve un précieux second souffle. Le panorama impressionne par le sérieux de son étude et son actualité prophétique. En effet les modernes options à terme d’achats et de vente judicieusement (les Put et les Call) constituent les éléments de base de l’ingénierie financière moderne. C’est leur emploi, complexifié et démultiplié par le progrès informatique, qui joue un rôle majeur dans la spéculation actuelle contre l’Euro au sein de la crise des dettes souveraines, une action contre toute régulation semble pour l’heure impuissante. Le monstre naît littéralement sous nous yeux, emportant la banque traditionnelle encore incarnée par Boardman.
En visionnant l’opus, on ressent le même vertige qu’en lisant L’Argent, le chef d’œuvre des Rougon-Macquart, en découvrant l’éternel appétit de lucre s’accroître comme un brasier grâce aux techniques nouvelles, financières et scientifiques, du Second Empire jusqu’à nos temps troublés. Le beeper, ancêtre des merveilles contemporaines de connectique, symbolise parfaitement ce facteur scientifique. Dial a Deadly Number ajoute ainsi un ultime écho avec les années Cathy Gale, établit un passionnant diptyque avec Le Point de Mire, où les effets de ce mouvement s’observent du point de vue d’une entreprise, avant d’aborder ici le cœur financier du système.
Après une scène de combat séduisant plus par sa vitalité et son humour échevelé que par ses qualités martiales, le tag de fin se montre irrésistible par sa malice, sa tonalité française, son épicurisme et la complicité des deux héros. Un antidote parfait à cette éprouvante expédition au sein de la City !
Malgré un récit quelque peu confus, séduit par ses dialogues et sa galerie de portraits, mais aussi par un Steed impérial. La description de la City moderne se montre aussi affutée que toujours d’actualité !
Boardman possède un Canaletto. Ce peintre vénitien du XVIIIème siècle fut une grande figure du mouvement vétudiste. Le vétudisme à élaborer de vastes et détaillés panoramas urbains, en opposition aux paysages naturels traditionnels. Canaletto est célèbre pour ses plus de 900 peintures consacrées à Venise. Ses œuvres connurent en effet un succès particulier en Grande Bretagne, où elles furent introduites par son ami et admirateur, Joseph Smith, consul britannique dans la Cité des Doges. Par la suite Canaletto résida plusieurs années à Londres, pour asseoir son succès. Smith vendit ses 35 toiles de l’artiste au roi George III, ce qui jeta la base de la Royal Collection du Château de Windsor. En 2007, l’un des Canaletto les plus célèbres, Le Grand Canal, fut adjugé pour sept millions de Livres.
Son patron déclare que Fitch peut concevoir un engin en moins de temps qu’il ne faut pour prononcer Marconi. L’Italien Guglielmo Marconi (1874-1937), Prix Nobel de physique en 1909, reste célèbre pour ses grandes avancées concernant la télégraphie sans fil : communications en morses puis radios et radio téléphonie. Homme d’affaire, il contribua également à la diffusion de la radio, dont il bâtit la première usine de production en Angleterre. Il appartient au consortium fondant la BBC en 1922.
De prime abord, l’épisode captive par son intersection entre deux époques majeures des Avengers. S’y entrecoupent simultanément divers aspects relevant de l’ère Cathy Gale, tandis que celle d’Emma Peel commence à émerger. Après les lumineux extérieurs de The Master Minds, l’on retrouve ainsi un opus intégralement tourné en décors, soit un assez magistral retour à cette technique caractéristique des saisons antérieures. D’où une diminution du champ et parfois une certaine impression d’étouffement. Cela s’avère particulièrement dommageable pour certaines scènes, notamment celle de l’agression à moto, à l’effet considérablement amoindri.
Toutefois cette régression ne s’avère que partielle, la nouvelle période conservant bel et bien l’atout du film, avec un superbe Noir et Blanc et une mise en scène davantage fluide. L’habile Don Leaver en profite d’ailleurs pour insérer quelques jolis effets, comme ces gros plans successifs sur un prédateur aquatique ou une bouche humaine figée dans l’attente des résultats du Stock Exchange, frappantes allégories de l’avidité irréfrénée, la mécanique implacable du téléphone mortel, ou les grands yeux inquiets d’Emma reflétés dans le grand verre de Steed. On note également un insert fort charmant et excellemment chois de la circulation londonienne. En fait on arrive à une situation intermédiaire, finalement assez proche de ce que l’on peut apercevoir à l’époque dans Le Saint, la splendeur des décors en moins, car bien davantage ternes et convenus ici. La différence de budget semble perdurer.
Ce positionnement particulier de Dial a Deadly Number se retrouve également dans l’écriture des personnages, l’aspect le plus dommageable résidant dans le néfaste retour du révolver employé par Steed. Pour le coup, c’est jusqu’à la saison deux que l’on s’élance gaillardement, le Grand Bond en Arrière, en quelque sorte. Emma Peel conserve encore quelques accents évoquant Cathy Gale, d’autant qu’elle manifeste un très léger agacement supplémentaire que lors de The Master Minds, notamment lors de l’échange concernant la Barbade. On se situe néanmoins loin des tempêtes de naguère, tout juste distingue-t-on un doux zéphyr. La passerelle établie avec la saison deux se retrouve chez le redoutable Fitch, tant les similitudes avec Teddy Bear sautent aux yeux.
Même goût pour d’infernaux mécanismes électroniques, même passé durant la guerre, même trouble suspect à l’idée de tuer pour le première fois une femme et confrontation directe avec l’associée de Steed. La différence réside cependant dans le caractère sexuel nettement plus explicite de la présente rencontre (voire étonnamment sadomasochiste) et effectivement Mrs Peel jouera plus ouvertement cette carte que Mrs Gale. D’ailleurs, si elle revêt, à son tour, le cuir, sa combinaison souligne déjà plus harmonieusement ses formes. La formidable prestation de John Carson, l’un des grands atouts de l’opus, rejoint également la période précédente, puisqu’il y brilla par deux fois. Il continue par ailleurs ses prestations toujours aussi variées dans Le Saint.
A côté de ce si intéressant aspect de pont jeté entre deux ères de la série, Dial a Deadly Number souffre néanmoins d’un trop grand nombre de personnages et d’un exposé longtemps confus de son argument principal. Cela conduit à un émiettement d’un récit, privé dès ors d’une véritable intensité dramatique. Par ailleurs on découvre déjà l’un des marronniers des Avengers avec cette succession de meurtres se déroulant au fil de l’épisode, un procédé scénaristique finalement bien moins présent durant les années Cathy Gale qu’a posteriori. De plus quelques imprécisions fort gênantes perdurent. On ne sait jamais vraiment comment ni quand les comploteurs découvrent le pot aux roses, ce qui les amène à se méfier de nos Avengers, ni pourquoi au juste ils assassinent leur propre courtier, pour aboutir au final à une conclusion très accélérée. Et pourtant cet épisode se déguste comme un verre de bon vin !
Le mérite en revient à ses dialogues, le plus souvent brillants et incisifs. On y retrouve la griffe de Roger Marshall, qui sait profiter de chacune des nombreuses confrontations orales (entre Avengers ou avec leurs antagonistes) pour placer de véritables mots d’esprit, relevant de sarcasmes à froid très britanniques. Patrick Macnee excelle particulièrement à ce jeu, que cela soit lors d’un des fameux numéros de Steed lors de ses identités d’emprunt ou durant le duel de dégustation, le véritable clou du spectacle de l’épisode. Outre Fitch, l’écriture des personnages se secondaires se révèle également magistrale, à l’image d’une parfaite distribution. Peter Bowles se montre aussi grandiose en adversaire classieux et vipérin que lors de Seconde Vue en attendant sa grande œuvre d’Escape in Time. La diaphane et magnifique Jan Holden compose un portait sensible et dramatique d’une femme perdue parmi les impitoyables fauves de la finance, tous savoureusement croqués.
Et c’est d’ailleurs dans ce portrait de l’émergence de la City contemporaine au sein des années 60, technologique et déshumanisée, que le récit trouve un précieux second souffle. Le panorama impressionne par le sérieux de son étude et son actualité prophétique. En effet les modernes options à terme d’achats et de vente judicieusement (les Put et les Call) constituent les éléments de base de l’ingénierie financière moderne. C’est leur emploi, complexifié et démultiplié par le progrès informatique, qui joue un rôle majeur dans la spéculation actuelle contre l’Euro au sein de la crise des dettes souveraines, une action contre toute régulation semble pour l’heure impuissante. Le monstre naît littéralement sous nous yeux, emportant la banque traditionnelle encore incarnée par Boardman.
En visionnant l’opus, on ressent le même vertige qu’en lisant L’Argent, le chef d’œuvre des Rougon-Macquart, en découvrant l’éternel appétit de lucre s’accroître comme un brasier grâce aux techniques nouvelles, financières et scientifiques, du Second Empire jusqu’à nos temps troublés. Le beeper, ancêtre des merveilles contemporaines de connectique, symbolise parfaitement ce facteur scientifique. Dial a Deadly Number ajoute ainsi un ultime écho avec les années Cathy Gale, établit un passionnant diptyque avec Le Point de Mire, où les effets de ce mouvement s’observent du point de vue d’une entreprise, avant d’aborder ici le cœur financier du système.
Après une scène de combat séduisant plus par sa vitalité et son humour échevelé que par ses qualités martiales, le tag de fin se montre irrésistible par sa malice, sa tonalité française, son épicurisme et la complicité des deux héros. Un antidote parfait à cette éprouvante expédition au sein de la City !
Malgré un récit quelque peu confus, séduit par ses dialogues et sa galerie de portraits, mais aussi par un Steed impérial. La description de la City moderne se montre aussi affutée que toujours d’actualité !
Boardman possède un Canaletto. Ce peintre vénitien du XVIIIème siècle fut une grande figure du mouvement vétudiste. Le vétudisme à élaborer de vastes et détaillés panoramas urbains, en opposition aux paysages naturels traditionnels. Canaletto est célèbre pour ses plus de 900 peintures consacrées à Venise. Ses œuvres connurent en effet un succès particulier en Grande Bretagne, où elles furent introduites par son ami et admirateur, Joseph Smith, consul britannique dans la Cité des Doges. Par la suite Canaletto résida plusieurs années à Londres, pour asseoir son succès. Smith vendit ses 35 toiles de l’artiste au roi George III, ce qui jeta la base de la Royal Collection du Château de Windsor. En 2007, l’un des Canaletto les plus célèbres, Le Grand Canal, fut adjugé pour sept millions de Livres.
Son patron déclare que Fitch peut concevoir un engin en moins de temps qu’il ne faut pour prononcer Marconi. L’Italien Guglielmo Marconi (1874-1937), Prix Nobel de physique en 1909, reste célèbre pour ses grandes avancées concernant la télégraphie sans fil : communications en morses puis radios et radio téléphonie. Homme d’affaire, il contribua également à la diffusion de la radio, dont il bâtit la première usine de production en Angleterre. Il appartient au consortium fondant la BBC en 1922.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
J'espère que tu seras publié sur le site Estuaire ! Si l'on excepte Philo, pas totalement "Avengerophile", on aurait sur les saisons post-Cathy l'avis des trois piliers du forum : denis, S3, et toi !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
Je ne pense pas avoir fait un post. J'avais posé des questions en fin de fiche, comme pour l'épisode Remontons le temps. Pour ce dessin, j'ai recherché à l'époque pensant aussi à une caricature mais je n'avais rien trouvé. Je n'avais pas posé la question sur le forum inter non plus comme j'ai fait certaines fois comme pour Les Aigles et Golliwogg.
Invité- Invité
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
je n'ai pas aimé du tout cet épisode.
trop de vocabulaire sur la finance...ça traine trop,manque cruel d'action...trop prise de tete pour moi,tous les diners et tout,discours...je n'ai aps tout saisi,faudrait que je le revois.
astuce ingénieuse pour tuer mais pas assez mise en valeur.
trop de dialogues,épisode ennuyeux pour moi...pas assez "à sensations/émotions" si vous voyez ce que je veux dire.
l'absence de musique rend l'épisode encore plus soporifique pour moi.
1/4 et encore parce qu'il y a la relation steed/emma.
trop de vocabulaire sur la finance...ça traine trop,manque cruel d'action...trop prise de tete pour moi,tous les diners et tout,discours...je n'ai aps tout saisi,faudrait que je le revois.
astuce ingénieuse pour tuer mais pas assez mise en valeur.
trop de dialogues,épisode ennuyeux pour moi...pas assez "à sensations/émotions" si vous voyez ce que je veux dire.
l'absence de musique rend l'épisode encore plus soporifique pour moi.
1/4 et encore parce qu'il y a la relation steed/emma.
Guillaume- Comte(sse)
- Age : 37
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 22/05/2007
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
A part la fameuse "montre" et la scène de la dégustation, je ne me rappelle plus vraiment de cet épisode. Mais rien que ça, l'épisode vaut pour ma part au moins deux melons.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
L'atmosphère est très bonne, le jeu des acteurs également. Et il y a au moins deux scènes culte.
Invité- Invité
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
épisode inintéressant à souhait, rien à retenir, bla bla soporifique, scènes d'actions ridicules
le 1er faux pas de la saison : 1 melon
le 1er faux pas de la saison : 1 melon
jbourne- Vicomte(sse)
- Age : 51
Localisation : Suisse
Date d'inscription : 09/10/2011
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
J'aime bien mais c'est vrai que le rythme assez lent peu surprendre.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
Salut jbourne ! Oui, un épisode assez lent, mais je trouve quelques scènes assez sympathiques tout de même. Ceci dit, la saison 4 a fait facilement mieux.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
Une ambiance très réaliste aussi.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
c'est le favori de mon père mais c'est vrai qu'il y a trop de bla-bla finance. Le dégustation dans la cave et les moments entre Steed et Peel sont superbes, mais ce n'est pas un des meilleurs épisodes.
Rodney Marshall- Invité Spécial
- Age : 58
Localisation : Angleterre et Poitou Charentes
Date d'inscription : 07/12/2013
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
Votre père dit-il pourquoi il aime beaucoup cet épisode ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
jbourne a écrit:épisode inintéressant à souhait, rien à retenir, bla bla soporifique, scènes d'actions ridicules
Faut pas exagérer. Il y a, au moins, le duel de dégustation dans la cave, qui est une scène qui capte tout l'esprit de la série. J'ai mis quatre melons pour l'interprétation, l'ambiance...Fitch, mais il ne figure pas dans le top five de la saison pour moi.
Invité- Invité
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
Dearesttara a écrit:Votre père dit-il pourquoi il aime beaucoup cet épisode ?
oui, parce qu'il adore les scènes dans la cave et l’idée du bip mortel. Aussi, les conversations entre Steed et Madame Peel chez les banquiers. Le réalisateur était Don Leaver, son ami qui était la même pendant la première saison.
Rodney Marshall- Invité Spécial
- Age : 58
Localisation : Angleterre et Poitou Charentes
Date d'inscription : 07/12/2013
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
Un très bon épisode, apprécié des Anglo-saxons mais pas par les Français de ce site…à part moi. Bon, certes, il n’y a presque pas d’action mais l’humour foisonne (en V.O. of course) et les seconds rôles sont très bien joués.
La version antérieure avait de nombreux passages de mauvaise qualité (lorsque Steed prend congé des Boardman était le passage le plus abimé par exemple). Là, c’est parfaitement restauré et il ne reste presque rien de tout l'épisode.
Il reste seulement le même léger défaut qu’il y avait sur la version Optimum : lorsque Ruth Boardman explique à ses convives l’avantage de cet appartement pour son mari, regardez le bras de Mrs Peel. Je le guettais, donc, je l’ai vu. Pas certain qu’on le remarque sinon. D’ailleurs, sur cette scène, on remarque que l’image permet d’avoir un angle plus large car sur l’édition Canal précédente, le bras est ‘coupé’.
La version antérieure avait de nombreux passages de mauvaise qualité (lorsque Steed prend congé des Boardman était le passage le plus abimé par exemple). Là, c’est parfaitement restauré et il ne reste presque rien de tout l'épisode.
Il reste seulement le même léger défaut qu’il y avait sur la version Optimum : lorsque Ruth Boardman explique à ses convives l’avantage de cet appartement pour son mari, regardez le bras de Mrs Peel. Je le guettais, donc, je l’ai vu. Pas certain qu’on le remarque sinon. D’ailleurs, sur cette scène, on remarque que l’image permet d’avoir un angle plus large car sur l’édition Canal précédente, le bras est ‘coupé’.
Invité- Invité
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
[quote="Denis"]Un très bon épisode, apprécié des Anglo-saxons mais pas par les Français de ce site…à part moi. Bon, certes, il n’y a presque pas d’action mais l’humour foisonne (en V.O. of course) et les seconds rôles sont très bien joués.
C'est vrai, Denis, moi je n'aime pas tellement cet épisode que je trouve assez ennuyeux : manque d'action, et surtout l'intrigue qui tourne autour du monde de la finance. Mais rien à redire sur le reste de l'épisode!
C'est vrai, Denis, moi je n'aime pas tellement cet épisode que je trouve assez ennuyeux : manque d'action, et surtout l'intrigue qui tourne autour du monde de la finance. Mais rien à redire sur le reste de l'épisode!
steed72- Baron(ne)
- Age : 52
Localisation : Lorraine France
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
Sur le tournage avec Ray Austin, le superviseur des cascades.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
TorriGilly aime ce message
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
L'actualité au Liban a comme un air de Meurtre par téléphone, je trouve...
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara et Camarade Totoff aiment ce message
Re: Meurtre par téléphone (Dial a Deadly Number)
Ah oui bien vu.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
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