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Sandra Bullock

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Philo
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Message  Philo Jeu 12 Jan 2017 - 14:27

Très bon job !

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Message  Camarade Totoff Mer 18 Jan 2017 - 13:09

Extrêmement fort et incroyablement près (Extremely loud and incredibly close)  ***

Résumé
Après avoir perdu son père le 11-Septembre, Oskar, jeune garçon particulièrement brillant, trouve une clé dans un vase et se persuade que, trouver quelle serrure ouvre cette clé, est la dernière mission que lui a confié son père et un moyen de rester proche de lui.

Critique
Un film dont la structure simple cache une complexité certaine mais surtout une charge émotionnelle que tout le monde ne voudrait pas prendre. Assez long, voire longuet dans sa première partie, il ne manque pourtant pas de rythme. Le héros est un jeune garçon qui n’est pas vraiment sympathique, sans doute un peu autiste, mais volontaire, courageux et doté d’une si grande sensibilité qu’il est obligé de se montrer brutal pour ne pas la révéler. Dans ce film, les adultes sont des seconds rôles à commencer par Tom Hanks pourtant rôle principal ! Mais tous les adultes ont leur importance. Les présents et surtout le grand absent. La mise en scène est plutôt bonne mais on regrettera tout de même une certaine froideur, notamment dans sa première partie. La musique n’est pas en reste : c’est beau mais pas rassurant un piano.

Les premières phrases donnent le ton : elles sont saisissantes et stupéfiantes ! Celui qui les assène est un jeune garçon nommé Oskar ; un jeune garçon qui ne comprend pas et ne peut pas admettre que sa mère ait fait enterrer un cercueil vide car ce n’est pas logique. Dans une scène ultérieure d’une violence inouïe, Oskar le lui rappellera et c’est dans les cris qu’elle rétorquera qu’ici, la logique ne sert à rien car il n’y en a pas. Il n’y a pas de logique dans la mort de ces personnes ce jour-là. C’est absurde, c’est épouvantable mais c’est comme ça. Sandra Bullock est alors magnifique et bouleversante mais le jeune Thomas Horn est d’une justesse et d’une force inouïe. C’est le climax d’une relation distanciée de la mère et du fils. La vraie relation, c’était entre Oskar et son père. Notons que le film où un père, même absent, joue un grand rôle dans un film avec Sandra Bullock, est précisément un film où l’actrice est en retrait. Il y a une étude à faire !

Entre Thomas Schell et Oskar, c’était une véritable complicité, nouée autour des sciences mais aussi de la recherche. L’histoire du « 6ème district » de New York va nettement plus loin que les histoires que les parents peuvent raconter à leurs enfants. Oskar n’est pas un enfant comme les autres mais l’amour qu’il avait pour son père dépassait tout. Tom Hanks est à son aise dans ce rôle plein d’empathie et d’amour. Le regard de l’acteur pétille derrière ses lunettes quand Thomas donne ses consignes pour la recherche d’Oskar. En peu de mots mais juste quelques gestes, il installe un mariage crédible avec Sandra Bullock. En une image, ces deux acteurs montrent un couple aimant installé dans la durée et qui se voyait vieillir ensemble. Jusqu’au « pire jour ». La date n’est mentionnée précisément qu’à deux reprises mais l’expression « le pire jour » revient constamment. Ne pas dire c’est tout aussi bien montrer.

L’histoire commence véritablement un an après quand Oskar casse un vase bleu et y trouve une clé dans une enveloppe. Sur l’enveloppe, un nom « Black ». Convaincu que c’est son père qui lui adresse une mission, Oskar, avec une méticulosité surprenante, prépare son expédition. Il recense 472 « Black » à New York et il se met en tête d’aller les voir pour savoir quelle serrure ouvre la clé. Sa première rencontre sera la plus importante mais on ne le saura que plus tard. Abby Black vit une rupture difficile et elle ne sait rien. Viola Davis est profondément émouvante et l’actrice n’a besoin que de quelques plans pour faire passer la tristesse et la solitude d’Abby. Mais la méthode ne donne rien.

Pourtant il s’obstine et trouve un partenaire, le « Locataire » de sa grand-mère. On ne saura jamais son nom d’autant que le personnage est muet mais Oskar finira par comprendre qu’il s’agit de son grand-père. L’association du gamin anxieux, hyperactif et bavard avec le vieil homme muet et calme est incongrue mais elle marche ! Max von Sydow montre au travers de sa prestation qu’un bon acteur n’a pas forcément besoin des mots pour faire passer une émotion. Son visage émacié montre une bonté et une volonté d’être avec le petit garçon. Ce sont les moments les plus légers du film (mais pas seulement) et ils font beaucoup de bien.

Malgré le côté libératoire de cette présence (Oskar peut tout raconter d’une voix que Thomas Horn fait vibrer d’angoisse, de chagrin et de frustration), le tandem se brise et c’est la dureté du petit garçon qui en est la cause. Le passage sur les messages du répondeur est aussi vraiment dur à encaisser.

Oskar n’abandonnera pourtant pas et il trouve un nouvel indice : un numéro de téléphone. Celui d’Abby Black ! En fait, c’est son ex-mari qui pourrait savoir quelque chose. C’est exact : la clé lui était destiné et n’a atterri chez les Schell que par le hasard d’une vente après décès et au désir d’un mari aimant de faire cadeau à sa femme d’un vase bleu. Sans emphase, sans pathos, la conclusion de la quête est certes décevante mais touchante et elle montre que, dans un voyage, la route importe au moins autant que la destination.

Rentré chez lui, bouleversé, en larmes et en pleine crise de frustration et de colère, Oskar trouve le réconfort dans les bras de sa mère et ils ont enfin une discussion profonde et apaisée. Elle le surprend car elle connaissait sa quête et l’accompagnait à sa façon. Ce lien partagé entre la mère et le fils fait chaud au cœur et constitue la vraie conclusion d’un drame.

Anecdotes :
Sortie US le 20 janvier 2012 Sortie France : 29 février 2012
Le film a coûté 70 millions $ et en a rapporté 55.
Réalisateur : Stephen Daldry est anglais et il a connu la célébrité avec son premier long-métrage, Billy Elliott (2000). Il tournera ensuite The Hours (2002), The Reader (2008), Favelas (2014).
Scénariste : Eric Roth, scénariste américain. On lui doit aussi Forrest Gump (1994, Oscar du meilleur scénario), L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux  (1998), Munich (2006), L’Etrange histoire de Benjamin Button  (2008).
Le scénario est adapté du roman éponyme de Jonathan Safran Foer.
Le tournage d'Extrêmement fort et incroyablement près s'est entièrement déroulé à New-York.
Afin de mieux cerner son personnage, Sandra Bullock a écouté de véritables enregistrements de conversations téléphoniques et de messages de victimes du World Trade Center. Un travail éprouvant selon l'actrice : "Ce qui m'a vraiment estomaquée, c'était d'entendre ces gens tenter de réconforter leurs proches. On comprend alors en écoutant ce type de message, qu'on puisse éprouver une souffrance qui ne s'apaisera jamais."
Le jeune Thomas Horn, qui incarne le personnage tourmenté d'Oskar Shell, a été repéré par la production à l'occasion de sa victoire au jeu Jeopardy !, diffusé à la télévision américaine. Il s'agit ici de son premier rôle.
Alors que son nom figurait sur la première affiche promotionnelle du film et apparaissait même dans la première bande-annonce, le comédien James Gandolfini a vu son personnage coupé au montage après l'arrivée des résultats des tests d'audience. En effet, les grandes maisons américaines ont pour coutume de présenter leurs nouvelles productions à des spectateurs lambdas par le biais de "séances tests", afin de procéder à d'éventuelles modifications avant la sortie du film. Ici, c'est l'ex-Tony Soprano, dont le personnage devait vivre une histoire d'amour avec celui de Sandra Bullock, qui, à défaut d'avoir convaincu le public américain, s'est vu évincé du casting.
La musique du film est signée de la main du compositeur français Alexandre Desplat. Ce dernier a notamment composé, entre autres, les bandes originales des films The Ghost Writer, Le Discours d'un roi, Carnage ou encore The Tree of Life.
Max von Sydow a refusé le rôle de Hal in Beginners (2010) (finalement pris par Christopher Plummer) en faveur de ce film. Les deux acteurs ont été nominés pour l'Oscar du meilleur acteur et Plummer a gagné.
À 82 ans, Max von Sydow a été nominé pour un Oscar de meilleur acteur de soutien pour ce film, devenant ainsi le deuxième homme le plus âgé à être nommé pour un Oscar masculin agissant. Von Sydow était âgé de 82 ans et 289 jours alors que le détenteur du record était Hal Holbrook âgé de 82 ans et 339 jours nommé dans la même catégorie pour Into the Wild (2007), le battant de seulement 50 jours
Sandra Bullock était à New York avec sa famille et a vu le deuxième avion, United Airlines Flight 175, s'écraser dans la Tour Sud du World Trade Center.
Le Questionnaire qu’Oscar donne au Locataire a quinze questions qui sont: 1. Quel est votre nom complet ? 2. Quelle est votre nationalité ? 3. Quelle est votre profession ? 4. Que faisait votre père pour gagner sa vie ? 5. Que faisait votre mère pour gagner sa vie ? 6. Avez-vous déjà été marié ? 7. Avez-vous eu des enfants ? 8. Où avez-vous voyagé dans le monde ? 9. Comment avez-vous appris l'appartement à louer ? 10. Connaissez-vous mon père, Thomas Schell ? 11. Quand vous avez parlé, quelles autres langues saviez-vous ? 12. Avez-vous jamais été soldat dans une guerre ? 13. Avez-vous jamais tué quelqu'un ? 14. Avez-vous des amis ? 15. Pourquoi avez-vous cessé de parler ?
Le réalisateur Stephen Daldry espèrait que le film sera terminé pour l'automne 2011 de sorte qu'il coïncide avec le 10e anniversaire des attentats du 11 septembre. Ce ne fut pas le cas.
Tom Hanks et Sandra Bullock ont été élus respectivement numéro un et deux pour les célébrités les plus dignes de confiance sur le sondage Reader's Digest en 2013.
Stephen Daldry et le producteur Scott Rudin ont travaillé sur cette adaptation du roman de Jonathan Safran Foer pendant cinq ans.
C'est le deuxième film où Viola Davis est impliqué dans un scénario concernant les attentats du 11 septembre. Le premier est World Trade Center (2006).
Dans une première ébauche du scénario, le locataire parle finalement à la fin. Max von Sydow s'y opposa, puisqu'il estimait que le héros était Oskar et qu'il n'était pas nécessaire de savoir si le locataire reprenait son discours.
Lorsque le personnage de Sandra Bullock avoue à Thomas Horn qu'elle savait de sa recherche, il demande comment. Elle lui explique que quand il a obtenu tous les annuaires de Stan le portier pour un projet scolaire sur le recensement, elle savait que c’était un mensonge parce que le recensement n'a pas lieu avant 7 ans. Thomas Horn  précédemment apparu dans la semaine des enfants Jeopardy en 2010. La dernière question était : "Le premier a été autorisé en 1790 prévoyant l'énumération des habitants des États-Unis ». La réponse était le recensement. Horn a répondu correctement.
La nomination à l'Oscar du meilleur film fit polémique. Le film n'étant pas un succès commercial, eu une critique très médiocre et fut totalement absent des nominations lors des récompenses précédentes (BAFTA…)
Tom Hanks/Thomas Schell : Thomas Jeffrey Hanks, acteur américain, devient célèbre avec le film Splash (1984) avant de connaître la consécration avec Philadelphia (1993, Oscar du meilleur acteur) et Forrest Gump (1994, Oscar et Golden Globe). Il a joué entre autres dans  Big (1988, Golden Globe du meilleur acteur pour une comédie), Nuits blanche à Seattle (1992, Golden Globe du meilleur acteur pour une comédie), Il faut sauver le soldat Ryan (1998), Seul au monde (2000, Golden Globe du meilleur acteur pour un drame), Arrête-moi si tu peux (2002), Captain Phillips (2013), Sully (2016). Il incarne également le professeur Langdon dans les adaptations des romans de Dan Brown, (2006, 2009, 2016). En 2016, Barack Obama lui remet la médaille présidentielle de la liberté, une des plus hautes distinctions civiles américaines.
Thomas Horn/Oskar Schell : Choisi parmi plus de trois mille garçons pour le rôle d’Oskar, il a été récompensé comme Meilleur jeune acteur au dix-septième prix Critics Choice. On l’a vu dans Space Warriors (2013).
Viola Davis/Abby Black : actrice américaine, vue au cinéma dans Syriana (2005), World Trade Center  (2006), Mange, Prie, Aime (2010), La couleur des sentiments (2011), La stratégie Enders (2013), Suicid Squad (2016). Elle a joué aussi pour la télévision : New York Police Blues (1996), Les Experts (2002), New York Unité spéciale (2003-2008), How to get with murder (depuis 2014)
Max von Sydow/Le Locataire : Né Car Adolf von Sydow, cet acteur suédois fut révélé par Le septième sceau (1957).  Parmi une très riche filmographie, citons La source (1959), L’heure du loup (1967), L’Exorciste (1973), Les Trois jours du Condor (1975), Conan le Barbare (1982), Dune (1984), Europa (1990), Minority Report (2002), Oscar et la dame rose (2009), Robin des Bois (2010), Star Wars épisode VII : le réveil de la Force (2015). Citoyen français depuis 2002.
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Message  Camarade Totoff Ven 20 Jan 2017 - 13:37

All About Steve (All About Steve)  **

Résumé
Mary Horowitz, cruciverbiste, est persuadée qu’un certain Steve est l’homme de sa vie. Comme il est caméraman et se déplace constamment, elle se met à le suivre à travers tout le pays.

Critique
Un morceau très mineur dans la filmographie de Sandra Bullock. Cette comédie vaguement sentimentale est un peu étrange et sa narration laisse perplexe. Le scénario n’a pas beaucoup de consistance mais il a une certaine folie douce et on se demande si l’ensemble de l’équipe n’a pas consommé de ces champignons qui font rire. Dommage cependant qu’on s’ennuie ferme une partie du temps, que les personnages soient complétement creux et qu’on se demande bien où le réalisateur veut aller.

Le premier problème, et pas des moindres, c’est le personnage de Mary Horowitz. Quel est le fichu crétin qui a eu l’idée de teindre Sandra Bullock en châtain clair ? S’il n’y avait que ça mais Mary est très caricaturale et seule la performance de l’actrice l’empêche de sombrer. Nous avons donc une femme intelligente, bosseuse acharnée, cruciverbiste, célibataire (encore !) et qui vit chez ses parents. Vous aurez pratiquement reconnu Lucy, la brillante avocate de L’amour sans préavis mais, ici, la belle énergie accoutumée est transformée en moulin à paroles qui lasse très vite. Certes, c’est un des ressorts de l’histoire : sa logorrhée verbale fait fuir Steve alors que le rendez-vous arrangé par les parents respectifs (un petit côté Ainsi va la vie) s’annonçait prometteur. Bradley Cooper avait réussi son entrée. Sourire engageant, mine ouverte, Steve était l’image du « beau mec » avec qui une belle femme peut passer une belle soirée et plus si affinités. L’acteur nous fait bien rire quand le torrent de mots transforme son visage de souriant a paniqué ! Mais s’il s’en va, il ne rompt pas franchement et c’est le début d’un malentendu. Le souci c’est que durant pratiquement tout le film, Mary ne va être défini que comme une intello outrageusement bavarde et c’est très pénible.

Toute retournée, Mary compose une grille de mots croisée entièrement consacrée à Steve (d’où le titre) ! Personne n’y comprend rien évidemment et elle se fait virer ! Le motif est quand même très léger, même pour les Etats-Unis ! En France, on dirait que « le licenciement est sans cause réelle et sérieuse ». Pas grave, car cela permet à Mary de se lancer sur les traces de Steve. Cameraman, il bouge tout le temps. Ça ressemble quand même à une facilité scénaristique. Lorsque l’équipe avec qui travaille Steve nous est présentée, c’est la dimension de comédie qui l’emporte : le journaliste Hartmann Hughes est un bellâtre égocentrique et Angus, le producteur, un agité. C’est donc une solide impression de caricature qui s’impose !

Une grande partie du film va désormais être composé des vas-et-viens de Mary à travers trois Etats...très similaires géographiquement ! On économise sur le tournage ! Les sujets couverts hésitent entre le sensationnalisme et le n’importe quoi, si bien qu’on se demande si Kim Barker voulait critiquer les médias ou faire rire. Le spectateur a, lui, un sourire quand Mary se fait débarquer d’un bus où elle a saoulé tous les passagers en parlant sans cesse. L’écrivain Ambrose Bierce avait ainsi défini l’érudition : « Poussière tombée d’un livre dans un crâne vide » et c’est l’image qu’on commence à se faire de Mary. Mais le sourire c’est surtout de se dire que Sandra Bullock a des soucis avec les bus !

En Oklahoma, Mary va sympathiser avec deux manifestants. L’une est une bimbo, brune pour la touche d’originalité, parce qu’intellectuellement, c’est pas Byzance. L’autre est un brave garçon qui sculpte des figures dans des pommes. Des personnages qui laissent perplexes et on se demande bien où cela nous mène. Eloge de la différence ? Aimons-nous les uns les autres ? Sans doute mais la clarté du propos est obscurcie par une absence de ligne directive et un mauvais usage de l’humour qui verse trop souvent dans la caricature. L’énergie avec laquelle Sandra Bullock incarne Mary fait penser à son interprétation de Grace Hart dans Miss FBI sauf qu’ici, l’actrice y croit davantage et donc nous convainc davantage aussi. Caricature encore avec Steve qui vire parano parce que Mary le suit sans cesse. Bradley Cooper en fait trop sur ce coup mais, heureusement, c’est bref et l’acteur trouvera mieux à s’employer ensuite. Dommage qu’il soit plus ou moins minoré par la place prise par Thomas Haden Church. Le personnage d’Hartmann est certes rigolo mais, trop présent et qui relance sans arrêt Mary (il profite de son érudition pour ses papiers !), il alourdit le propos et prolonge artificiellement le postulat de départ. En fait, le scénario a fait l’erreur d’ajouter Hartmann quand un centrage sur le couple Mary/Steve eut été bien plus dynamique. Le talent de Bradley Cooper, ici clairement bridé, aurait trouvé à s’employer.

L’histoire décide de s’arrêter au Texas quand des enfants sourds tombent dans une ancienne mine qui s’est ouverte sous leurs pieds ! Nouvel exemple de l’incapacité du scénario et du réalisateur à choisir un ton. La nouvelle est dramatique mais la façon dont elle survient plutôt drôle. De même, Mary, qui se précipite vers Steve, tombe dans la mine ! Outre que le trou était quand même assez gros et qu’il fallait vraiment y mettre du sien pour tomber, la scène laisse dubitatif. La manière dont les médias s’emparent de la chose et en font des caisses pourraient passer pour une satire mais voilà que l’on voit Mary mal en point, couverte de saleté et de sang et aux côtés d’une petite fille oubliée ! Plus vraiment envie de rire mais qu’est-ce que ce morceau de vrai drame vient faire là ? Il est d’autant moins crédible qu’il n’a pas été bien préparé et, surtout, que, peu avant, les autres enfants avaient été sauvés de manière facile pouvait laisser croire le film. Or, voilà que soudain, on nous montre une crevasse profonde avec un puit avec une eau sombre et boueuse et le tout empli d’obscurité. Cette rupture de ton ne convainc pas du tout mais, heureusement, c’est à ce moment que Sandra place un monologue dense, intelligent, touchant dans lequel Mary se demande si elle n’a pas fait tout cela pour rien. Pourquoi vouloir être normal ? Enfin, une question intelligente ! Il aura juste fallu 70 minutes sur 98 pour y arriver !

Après la scène grotesque d’Hartmann se prenant pour un héros, nos héros se sauvent par eux-mêmes sous le regard des caméras. Steve semble vouloir se rapprocher de Mary mais celle-ci a fini par comprendre le message. Quand on harcèle quelqu’un, c’est sans doute qu’il n’est pas pour vous. Quelle profonde intelligence ! Espérons que Kim Barker a postulé pour l’Académie américaine, tellement c’est brillant !! Heureusement, Sandra Bullock et Bradley Cooper donne une certaine dignité à la séparation de leurs personnages.

Anecdotes :
Sortie US : 4 septembre 2009 Sortie France : 24 mars 2010
Réalisateur : Phil Trail. Il a principalement œuvré pour la télévision : Suburgatory (2012-2013), The Middle (2013-2014)
Scénariste : Kim Barker. All about Steve est son seul scénario référencé.
Nommé cinq fois aux Razzie Awards, le film fut récompensé dans les catégories pire actrice (Sandra Bullock) et pire couple à l'écran (Sandra Bullock et Bradley Cooper). Au lendemain de la cérémonie des Razzie Awards, Sandra Bullock fut récompensée par l'Oscar de la meilleure actrice pour The Blind Side.
Sandra Bullock a remporté le prix de la pire actrice et est venue chercher son prix ! Elle a apporté un wagon plein de DVD du film pour les 300 participants et leur a demandé de regarder ou de re-regarder le film. Si le public décidait qu'elle n'était pas la pire actrice et changeait d'avis, elle avait promis de revenir aux Razzies l'année suivante, retourner son prix et acheter des boissons pour tout le monde.
Quand Mary est dans la baignoire, la chanson en arrière-plan est chantée par Helga Bullock, la mère de Sandra.
Le scénario de ce film a été présenté dans la liste noire 2006. Une liste des scripts à ne pas écrire de l'année.
Le film fut tourné en 2007
Dans l'affiche du film, le parapluie est rouge et blanc, mais dans le film, le parapluie est bleu et blanc.
Parmi le catalogue de citations et d’aphorismes, celle-ci : « Les mots croisés ne sont ennuyeux que si l’on n’a pas le sens de l’aventure ».
Bradley Cooper/Steve Miller : acteur américain, il est révélé par la série Alias (2001-2003). Il tourne plusieurs fois pour le petit écran : Les Forces du Mal (2004), Kitchen Confidential (2005-2006), Nip/Tuck (2007-2009), Limitless (2015-2016). Il se fait une place sur grand écran à partir de Serial noceur (2005) mais c’est le succès de Very bad trip (2009) qui le met en avant. Il enchaîne avec L’Agence tous risques (2010), Limitless (2011), Very bad trip 2 (2011), Very bad trip 3 (2013), American Sniper (2014), War Dogs (2016)
Thomas Haden Church/Hartman Hughes : Né Thomas Richard McMillen, cet acteur américain a tourné dans Tombstone (1993), George de la jungle (1997), George de la jungle 2 (2003), Spider-man 3 (2007), John Carter (2012)
Ken Jeong/Angus Tran : Né Kendrick Kang-Joh Jeong, acteur, scénariste et médecin américain, principalement connu pour Very Bad trip  (2009, 2011, 2013). On l’a vu aussi dans Mords-moi sans hésitation (2010), Transformers 3 (2011). Il a aussi joué dans la série Community  (2009-2014).
DJ Qualls/Howard : Donald Joseph Qualls est un acteur américain qui a peu joué au cinéma (c’est son dernier rôle) mais beaucoup pour la télévision : Lost (2004-2005), Esprits criminels  (2005), Supernatural (4 épisodes, Garth), Perception  (2013-2015), The man in the High-Castle  (depuis 2015)
Katy Mixon/Elizabeth : actrice américaine, sa filmographie est très mince. Citons la série Mike et Molly (depuis 2010).

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Message  Camarade Totoff Mer 25 Jan 2017 - 11:17

Les flingueuses (The Heat)  **

Résumé
Pour espérer décrocher une promotion, l’agent spécial du FBI Sarah Ashburn est envoyée à Boston enquêter sur un mystérieux trafiquant de drogue nommé Larkin. Sur place, elle va devoir faire équipe avec l’impétueuse Shannon Mullins.

Critique
Un film ambivalent. S’il n’a pas une once d’originalité (un duo de policiers mal assortis, ça ne vous rappelle personne ?), s’il tombe souvent dans le grossier et le ridicule, il se suit pourtant avec un certain plaisir. L’enquête policière est honnêtement menée et c’est la partie la plus solide et la plus convaincante du film. Pour ce qui est de la partie « comédie », c’est plus partagé.

Classiquement, le film commence par présenter séparément les héroïnes. D’un côté, la brillante mais arrogante Sarah Ashburn. De l’autre, la volcanique Shannon Mullins. L’une porte le tailleur réglementaire avec la raideur tout aussi réglementaire. L’autre est simplement vêtue. La rencontre va se faire tout aussi classiquement de manière explosive ; Mullins n’appréciant pas – et le faisant savoir dans un langage fleuri – qu’Ashburn interroge le revendeur de drogue qu’elle avait coffré. On a là une première – en fait seconde avec l’interpellation du dénommé Rojas – illustration d’une grave faiblesse du film : des scènes censées être drôles mais trop longues et plombées par l’exubérance de Mélissa McCarthy qui se les approprie en en faisant beaucoup trop. Mullins est directe, grossière et expansive : elle a trouvé son interprète idéale mais c’est vite agaçant. Evidemment, le supérieur d’Ashburn préconise la coopération. On se dit vite que les scènes de comédie vont être les moments pénibles du film.

L’interrogatoire de la dénommée Tatiana – mal fringuée et d’une vulgarité – ne sert pratiquement qu’à présenter deux méthodes différentes d’interrogatoire : posée pour l’une, directe pour l’autre. Un mégot va les orienter vers un dénommé Hank. Lequel sort dans un club. Pour permettre de coller un mouchard dans son téléphone, elles entrent dans le club. Evidemment, le look d’Ashburn ne colle pas. Elle a donc droit à un « relooking » sauvage. Le résultat est atroce et heureusement que Sandra Bullock est une belle femme. Au terme d’une opération compliquée, longue et un peu ridicule, elles arrivent à leurs fins. Heureusement, sinon on avait perdu 15 minutes.

C’est le moment de compliquer la chose en faisant intervenir la DEA ! L’agence anti-drogue surveillait Hank pour remonter jusqu’à Larkin et l’enquête des deux femmes gêne. Les agents présentés sont caricaturaux : un albinos misogyne et d’une grossièreté égale à celle de Mullins et son équipier fadasse échappé d’une promo de mannequin. Le scénario arrive quand même à placer un élément important : Mullins a vu son frère Jason sur une des vidéos de la DEA. C’est l’occasion pour Mélissa McCarthy de se calmer un peu et de jouer, pas trop mal en plus, sur une corde un peu plus sensible. Le gag, c’est que c’est un ancien toxico que sa sœur a mis en tôle ! D’où une ambiance peu conviviale quand elles arrivent le lendemain chez les Mullins. On ne s’attardera pas sur ce rassemblement de bulbes racornis et on se demande à quoi carburait la scénariste quand elle a commis son texte. Et parfois, il faut couper pour que le passage soit plus efficace.

En effet, après ces dix minutes de hurlements et de grossièretés, on a un indice : un entrepôt où, après les péripéties réglementaires, elles arrêtent un dénommé Julian. La méthode Mullins l’apparenterait à Martin Riggs mais avec quelques crans de talents en moins. L’actrice en fait vraiment trop. Après la complication administrative habituelle, et une scène de beuverie qui, non seulement est beaucoup trop longue, mais sombre dans le ridicule minute après minutes. Sandra Bullock est excellente dans la comédie mais, là, elle est larguée ! Sans surprise, Melissa McCarthy s’éclate et vampirise la scène.

Le lendemain, la voiture d’Ashburn explose ! La DEA accuse les deux enquêtrices d’avoir compromis leur enquête en se faisant griller par Larkin qui les connaît désormais. C’est une scène répétitive. Seule la présence de Hale, le supérieur d’Ashburn, change les choses mais, évidemment, il donne tort à son agent. Mullins a un scoop : elle pense qu’il y a une taupe chez les Fédéraux. En voilà une idée qu’elle est originale ! Prenons un pari : vu que le FBI se limite à Hale, Ashburn et l’agent Lévy qui est « l’assistant » d’Ashburn (bon numéro de Marlon Wayans), c’est sans doute à la DEA qu’il se cache. Le scénario, très subtil, permet de le repérer très vite.

Après une opération ratée, mais où le frère de Mullins est gravement blessé (on a un moment dramatique solide), Ashburn est rappelée à New York. Curieusement, par un effet d’ellipse qu’on ne s’explique pas très bien, elle n’est pas partie (on l’a pourtant vu faire ses cartons et rendre le dossier à Lévy), et, avec Mullins, elles poursuivent l’enquête à la manière du Panzer en campagne. Un nouvel interrogatoire de Rojas – qui se termine par une chute ridicule – les mets sur la piste d’un entrepôt où Larkin va aller faire des affaires. Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ?

On se doute que les choses vont mal tourner malgré l’arsenal des deux femmes. Arsenal que Mullins planque dans un frigo ! A la première apparition dudit arsenal, le spectateur le plus endormi va deviner quelle arme sera utilisée le moment venu. De façon très courue, on a donc la scène d’interrogatoire (même si le couteau dans la jambe de Sandra, ça, c’est un détail original dont on se serait passé), puis l’arrivée de la cavalerie, le traître est démasqué, il s’enfuit, elles le retrouvent et le neutralisent. Au moins, c’est filmé de manière dynamique. Pour cela, on ne s’ennuie pas. Le final est sympathique et fait sourire.

Anecdotes :
Sortie US : 28 juin 2013 Sortie France : 21 août 2013
Le film a coûté 43 millions $ et en a rapporté 209.
Réalisateur : Paul Feig. Réalisateur américain, on lui doit Enfants non accompagnés (2006), Mes meilleures amies (2011), Spy (2015), SOS Fantômes (2016)
Scénariste : Katie Dippold. Scénariste américaine, elle a beaucoup écrit pour la télévision (Parks and Recreation). Les flingueuses est son premier scénario pour le cinéma. Elle a aussi écrit celui SOS Fantômes.
Pour paraître crédible dans son rôle de flic, Melissa McCarthy confie avoir été entraînée par un policier de Boston, et être allée dans un stand de tir : "Il ne s’agissait pas tant d’apprendre à tirer que de savoir comment manier une arme. Je voulais m’assurer d’avoir l’air d’une policière sûre d’elle, qui a l’habitude de porter un pistolet au quotidien depuis plus de quinze ans". Elle ajoute, à propos de Sandra Bullock, sa partenaire dans le film : "Sandra avait déjà pas mal d’expérience dans ce domaine, elle a donc tout de suite repris le coup de main". Pour les deux actrices, tenir correctement une arme, est aussi un respect des normes de sécurité : "Pendant le tournage, personne ne touchait à une arme avant d’être sûr que le barillet soit vide - nous comptions les balles pour être absolument certains", explique Sandra Bullock.
Durant le tournage, le réalisateur Paul Feig a laissé une certaine place à l’improvisation, comme en témoigne Melissa McCarthy : "La manière de travailler que nous avons adoptée sur ce film, consiste à improviser très souvent, mais par petites touches. Les règles sont les suivantes : ne jamais se détourner du script pour faire prendre à l’histoire une direction différente, et ne jamais aller dans l’excès". C'est à partir de ce principe d'improvisation que la simple ligne de dialogue "Quelqu’un a-t-il vu les couilles du commissaire ?", présente dans le scénario, a été transformée par l'actrice en un véritable monologue !
Spoken Reasons, qui incarne dans le film Rojas, s'est prêté au jeu des cascades malgré son inexpérience. En effet, lors de la scène dans laquelle les deux femmes le suspendent par les pieds au-dessus d'un balcon, l'acteur était réellement pendu dans le vide depuis le troisième étage d'un bâtiment, retenu par un simple câble, évitant ainsi le recours à des images de synthèse ou à un fond vert.
Le type à qui Mullins fait avec une scène dans le bar est dans la vie réelle le mari de Melissa McCarthy, Ben Falcone.
L'annuaire d'Ashburn est l'annuaire 1982 de Sandra Bullock de l'école secondaire Washington-Lee à Arlington, en Virginie. Le département d'art a numériquement manipulé son image pour inclure des lunettes et des prothèses.
C’est la troisième fois que Sandra Bullock incarne un agent du FBI.
Le quinzième film le plus lucratif de 2013.
C’est la dernière fois que la 20th Century Fox utilise le logo "A News Corporation Company"
Craig (Dan Bakkedahl), que d'autres personnages pensent à plusieurs reprises être un méchant parce qu'il est un albinos, est une parodie du lieu commun «albinos vilains» devenu de plus en plus répandue dans les films depuis les années 1980 : L'arme fatale (1987), Retour à Cold Mountain (2003), Hellboy II - Les légions d'or maudites (2008), Da Vinci Code (2006).
Paul Feig fait une apparition en directeur de l’hôpital.
Melissa McCarthy/Shannon Mullins : actrice américaine, elle tourne tant au cinéma qu’à la télévision. Elle a notamment joué dans les séries Gilmore Girls (2000-2006), Samatha Qui ? (2007-2008) et Mike et Molly (2010-2016). Au cinéma, elle a tourné dans Charlie et ses drôles de dames (2000), Mes meilleures amies (2011), 40 ans, mode d’emploi (2012), Very bad trip 3 (2013), Spy (2015), SOS Fantômes  (2016)
Demian Bichir/Hale : acteur mexicain d’origine libanaise, il mène une carrière internationale : Che (2008), Savages  (2012), Machete Kills  (2013), Les Huit salopards (2015).
Taran Killian/Adam : acteur américain, il a peu tourné pour le cinéma (12 years a slave, 2013 ; Ninja Turtles, 2014) mais plus souvent à la télévision : Roswell (2001), Boston Public (2004), How i met your mother (6 épisodes, 2006-2014), Scrubs (2009).
Michael McDonald/Julian : acteur américain, vu au cinéma dans Austin Powers (1997), Austin Powers : l’espion qui m’a tiré (1999), Goldmember (2002), Spy (2015). On le voit plus souvent à la télévision : La vie de famille (1993), Seinfeld (1995-1996), 7 à la maison (2005-2006), Scrubs (2001-2009), Cougar Town (2011), Web therapy (2010-2013).
Marlon Wayans/Lévy : acteur américain, vu dans Scary Movie (2000), Requiem for a dream  (2000), Scary Movie 2 (2001), Ladykillers (2004), GI Joe (2009).
Michael Rapaport/Jason : acteur américain, vu dans Nom de code : Nina (1993), Maudite Aphrodite (1995), Peur bleue (1999), Les chemins de la dignité (2000), Hitch, expert en séduction (2005), Sully (2016). Il a joué aussi pour la télévision : Le Prince de Bel-Air (1993), Urgences (1998), Friends (1999), Boston Public (2005), Earl (2008), Justified (2014)
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Message  Camarade Totoff Mar 31 Jan 2017 - 22:11

Gravity (Gravity)  *****

Résumé
Lors d’une banale sortie dans l’espace, la spécialiste en ingénierie médicale Ryan Stone se retrouve prise dans une catastrophe et, très vite, seule.

Critique
Un chef-d’œuvre. Une histoire solide, une réalisation magistrale, une orchestration au cordeau et Sandra Bullock magnifique.

Déjà, le film commence par quelques brefs messages écrits angoissants puis on passe à un plan-séquence qui se déroule lentement quasi-silencieusement et permet d’admirer la Terre depuis l’espace. C’est absolument magnifique. C’est d’abord par la parole que l’on prend contact avec les personnages. Avec brio, ce film va passer du dialogue au silence, du monologue au bruitage créant un rythme propre et une tension aux moments opportuns. Il n’y a jamais de chute de rythme. C’est une mission on ne peut plus banale consistant à réparer un élément du télescope Hubble. A 6’56, « Houston » annonce que les Russes ont détruit un de leur satellite et que cela a créé des débris. L’annonce survient alors que tout est calme, posé, presque lent. A 10’16, « Houston » annule la mission : les débris en ont créé d’autres. Une réaction en chaîne incontrôlable menace les astronautes. La musique change (superbe travail de Stephen Price tout du long) et la tension monte. Chaque seconde aggrave la situation. A 12’56, plus de contact avec « Houston » qu’on ne retrouvera plus.

Le spectateur a sa première crise d’angoisse lorsque le docteur Ryan Stone est entraînée par un bras mécanique et propulsée dans l’espace ! Elle est désorientée et nous avec. Dans le vide, si quelqu’un peut vous entendre crier, vous ne vous repérez pas facilement. Alfonso Cuaron filme le mouvement de Sandra Bullock comme une chute dans le vide. C’est saisissant et effrayant. Il y a près de cinq minutes de solitude avant qu’elle ne soit récupérée par le commandant de mission Matthew Kowalski auquel George Clooney prête son talent et son humour. Il en sera d’ailleurs l’unique promoteur ! Le casting a bien fait les choses. Stone est médecin et novice à la Nasa. Sandra restitue avec conviction cet amateurisme au bon sens du terme. On notera aussi que l’actrice interprète une femme célibataire et travailleuse. Par contre, lorsqu’elle raconte la perte de son enfant par Ryan c’est très émouvant. A ses côtés, George Clooney est mesuré, presque sobre et il est convainquant dans son rôle de professionnel de l’espace. En quelque sorte, il est le mentor de Ryan. Il la guide et la rassure. A 20’, Kowalski enclenche un minuteur. Dans 90 minutes, les débris repasseront.

La première pluie a détruit le module Explorer et tué ses occupants. Il n’en reste plus que deux. Les consignes que donnent Kowalski seront aussi le guide de l’action à venir. En fixant des objectifs, le scénario crée sa propre tension. Savoir où l’on va ne garantit pas que l’on y arrivera. Avec un sens de l’humour savoureux, Cuaron filme la traversée vers l’International Space Station (station spatiale internationale, ISS) avec lenteur, aurore au coin de la Terre…sur fond de musique country ! Cette brève légèreté, malgré la tristesse du récit de la mort de la fille de Ryan, fait du bien et permet de récupérer avant la nouvelle angoisse : plus d’oxygène pour elle ! Du coup, la lenteur de l’avancée devient anxiogène !

Un second événement grave survient alors : Kowalski ne peut s’arrimer à l’ISS et choisit de se sacrifier pour que Ryan ait une chance. A 33’, Sandra est seule. A 36’, on n’entend plus la voix de George Clooney. C’est lourd mais l’urgence ne permet pas de s’apitoyer sur son sort et c’est lui-même qui guide Ryan. Désormais, Sandra va assumer seule le poids du film et, expérience aidant, elle ne faillira pas. L’entrée de Ryan dans l’ISS est filmée un instant en caméra objective, ce qui renforce l’identification et nous scotche davantage. C’est le silence à l’exception de la respiration haletante de Ryan. L’angoisse est montée d’un cran mais elle n’est même pas à son maximum. Pour Ryan, ce n’est qu’une halte car l’ISS est en ruine. Dans un moment symbolique, elle s’accorde une pause en position fœtale. A 42’ brusque poussée de tension : il y a le feu à l’ISS ! Rien de surprenant en fait. Si l’on a été attentif, un détail l’a fait subodorer cinq minutes avant. Cela se voit toutefois mieux au deuxième ou troisième visionnage. Un feu qui devient incontrôlable mais Ryan parvient à entrer dans le module Soyouz. Son objectif – ainsi que l’avait défini Kowalski – est la station chinoise dont le vaisseau lui permettra le retour. La Chine, dernier espoir de l’Amérique !

Après un désarrimage en silence filmé « de l’extérieur », le module reste coincé par son parachute empêtré dans les ruines de la satation ! Un détail que nous avions entendu auparavant. Ryan doit effectuer une sortie alors qu’il ne lui reste plus que sept minutes avant le retour du jet de débris. Cette sortie se fait dans le silence avec juste le bruit de respiration et peu de texte. C’est d’abord dans son regard que l’on voit le désastre arriver avant que la caméra ne nous le montre sans se presser. La destruction de l’ISS est d’autant plus spectaculaire qu’elle se fait sans bruit, juste avec un fond musical puis le cri de Ryan.

Le module ne fonctionne pas ; il n’a plus de carburant. Le désespoir envahit Ryan puis c’est le froid. Ryan capte une voix terrestre mais étrangère. Elle a un sourire triste, un bref instant de joie effrayante avant de s’abandonner. Avec une force qui nous inflige une claque, nous submerge de tristesse et noue la gorge, Sandra donne vie à la peur de la mort qui terrorise Ryan : peur de mourir, peur de mourir seule, peur de mourir sans que personne ne la pleure ni maintenant ni jamais. A 1H01’20’’ coup de théâtre avec le retour de Kowalski ! Lorsque venant de l’espace, il ouvre le hublot pour entrer, le silence le plus absolu se fait et dure 34’’ ; c’est infini ! Il donne un conseil pour s’en aller, quelque chose que Ryan est censée savoir. C’est son subconscient qui a parlé car elle est bel et bien seule mais le bref retour de George Clooney (environ trois minutes) a allégé l’atmosphère et redonné un but à Ryan. Avec un petit sourire, Ryan demande à l’absent d’embrasser sa fille pour elle et qu’elle ne renonce pas. On reprend espoir et on a les yeux légèrement embués.

Arriver à la station chinoise ne se fait pas sans mal surtout que tout tremble et secoue et que la tension n’est pas le moins du monde retombée. Mais, désormais, Ryan a retrouvé sa force mentale et nous l’accompagnons avec la certitude qu’elle va réussir. La descente du module vers la Terre dans une pluie d’étoiles filantes est magnifique et spectaculaire. La musique s’estompe avec l’entrée dans l’atmosphère puis cesse lorsque le module tombe à l’eau et que l’eau entre. Lorsque Ryan est entraînée au fond par sa combinaison dont elle doit se débarrasser, le réalisateur, avec un sens de l’angoisse et un humour noir certain, choisit de montrer une grenouille qui, elle, remonte vers la surface, laissant Ryan hors champ ! Juste une seconde. Juste une seconde où on l’a maudit avant de le bénir. Ryan fait surface et reprend contact avec la terre. Symboliquement là encore (et c’est très cohérent), elle sort de l’eau, se redresse et se met en marche ; métaphore de l’Humanité.

Anecdotes :
Sortie US : 4 octobre 2013 Sortie France : 24 octobre 2013
Le film a coûté millions 100 $ et en a rapporté 716.
Réalisateur : Alfonso Cuaron. Réalisateur, scénariste et producteur mexicain, il est engagé à Hollywood où il réalise La petite princesse (1995). Remarqué, le film lance sa carrière américaine. On lui doit ensuite Harry Potter et le prisonnier d’Azkhaban  (2004) et Les Fils de l’Homme (2006).
Scénaristes : Alfonso et Jonas Cuaron et Rodrigo Garcia. Jonas Cuaron est le fils d’Alfonso. Il a écrit et réalisé Desierto (2015). Rodrigo Garcia, réalisateur et scénariste colombien. On lui doit Ce que je sais d’elle…d’un simple regard (2000), Les Passagers  (2008), Albert Nobbs (20011), Last Day in desert (2015). Il a aussi officié pour la télévision : Six Feet Under (2001-2005), En analyse (2008)
L’humoriste américaine Tina Fey a ainsi décrit le film : « [Gravity], c’est l’histoire de George Clooney qui préfère dériver dans l’espace et mourir plutôt que de rester une minute de plus avec une femme de son âge »
Le film a remporté l’Oscar de la meilleure musique.
Les satellites hors d'usage et les déchets laissés par d'anciennes missions spatiales ont engendré une quantité importante de débris risquant de provoquer un accident. C'est un phénomène réel, baptisé "syndrome de Kessler" par la NASA.
L’essentiel du long-métrage est le résultat d’un mélange entre infographie et animation. Pendant la phase de prévisualisation, les équipes ont élaboré intégralement le film par ordinateur.
Sandra Bullock et Alfonso Cuarón ont fait évoluer le personnage de Ryan à mesure du tournage, mais certaines idées étaient bien arrêtées en amont. "Il était crucial, à nos yeux, que le personnage central soit une femme car on se disait qu'il y avait un lien vital entre sa présence maternelle et la Terre", indique Jonás Cuarón. Pour lui, il était également nécessaire que cette femme soit une astronaute novice : "Elle a subi un entraînement, mais (...) quand la navette est détruite, elle ne sait pas du tout comment gérer une telle situation de crise", précise-t-il. "Pour que l'ensemble soit cohérent, il nous fallait aussi une sorte de mentor », ajoute Alfonso Cuarón. D'où la présence du personnage de George Clooney.
Afin de pouvoir rendre compte de la gravité "zéro", les équipes de Gravity ont mis au point une technologie inédite, la "Light Box" : un cube aux parois intérieures constituées de panneaux couverts de minuscules lampes LED. Son objectif principal était d'offrir un éclairage que la méthode traditionnelle n'aurait pas permis, comme dans les scènes où Ryan tournoie dans l'espace. Les lampes, les caméras fixées sur des bras robotisés et les systèmes de rotation étaient dirigés à distance par ordinateur. L'équipe a dû inventer une caméra assez petite et maniable pour enregistrer dedans. Pour les mouvements des acteurs, une plaque tournante était installée sous le plancher, les renversant ou les soulevant. Un dispositif, le "système de cœur-à-cœur", faisait tournoyer Sandra Bullock et George Clooney face à face.
Pour le réalisateur, Alfonso Cuarón, Gravity est aussi un film sur la solitude. Pendant le tournage, Sandra Bullock était souvent isolée dans la Light Box avec pour seul moyen de communication un dispositif d'oreillette, et un panel assez large de sons et de bruitages dans son casque, lui permettant de caler les émotions qu'elle devait exprimer.
Les équipes des effets visuels ont imaginé un dispositif d'une douzaine de câbles pour créer l'illusion que Sandra Bullock flottait en apesanteur. Les câbles classiques ne rendaient pas l'effet désiré. Il a donc été mis au point un système de câbles pouvant être manœuvré manuellement ou par télécommande grâce à une réplique miniature informatisée du mécanisme. Six câbles étaient attachés à ses épaules, six autres à sa taille, de chaque côté, pour éviter l'effet de balancier, et le système a été manipulé et piloté par des marionnettistes. Enfin, pour certaines séquences, d'autres dispositifs auxquels les acteurs étaient attachés permettaient de les faire pivoter à des degrés divers, et des bras robotisés identiques à ceux utilisés dans l'industrie automobile ont rendu possible un certain nombre de plans.
La NASA a coopéré lors des recherches, fournissant à l'équipe de Gravity de nombreux éléments de documentation.
L'apesanteur ajoutant de la difficulté à l'animation virtuelle, les animateurs ont fait appel à un outil baptisé "simulateur de la poupée de chiffon". Il s'agit d'un petit personnage souple qu'on peut lancer dans l'espace virtuel et qui simulait les mouvements du corps humain.  
Les décors virtuels constituent la majeure partie des décors du film. "Nous avons imaginé des décors entiers sur ordinateur (…)", note le chef décorateur Andy Nicholson. Ses équipes ont utilisé les photos des vaisseaux existants et les "infos techniques tombées dans le domaine public" pour obtenir les décors les plus réalistes. Une démarche étape par étape : mise au point des « environnements infographiques » (en images numériques) rudimentaires, évaluation de leur crédibilité, validation par le réalisateur, puis perfectionnement jusqu’au résultat final.
Une coach de mouvement a appris à Sandra Bullock à se déplacer comme si elle était en apesanteur. La difficulté principale consistait à se mouvoir plus lentement, tout en parlant à une vitesse habituelle.
James Cameron a déclaré que Gravity était le "meilleur film sur l'espace jamais réalisé" !
A l'origine, le rôle tenu par Sandra Bullock devait être joué par Angelina Jolie. Lorsque cette dernière a abandonné le projet, parmi les candidates les plus sérieuses, on peut citer Scarlett Johansson, Blake Lively et Natalie Portman. Quant au personnage de George Clooney, il était prévu qu'il soit campé par Robert Downey Jr. Alfonso Cuarón a expliqué ensuite que le style de jeu de celui-ci n'était pas tout à fait compatible avec les technologies utilisées, et que cela l'aurait beaucoup limité. De plus, l'agenda du comédien était déjà très chargé.
Gravity a fait l'ouverture de la Mostra de Venise le 28 août 2013, où il a été projeté hors compétition.
La voix que l'on peut entendre dans le haut-parleur de la navette lorsque les astronautes contactent Houston est celle de l'acteur Ed Harris. Il s'agit d'un clin d'œil à son rôle d'expert de la NASA dans Apollo 13.
George Clooney/Matt Kowalski : acteur, réalisateur et producteur américain, il accède à la célébrité grâce à la série Urgences (1993-1998). Depuis, parmi sa belle filmographie, on peut citer : Batman et Robin (1997), O’Brother (2000, Golden Globe du meilleur acteur dans une comédie), Ocean’s Eleven (2001), Confession d’un homme dangereux (+real), 2002), Syriana  (2005, Golden Globe et Oscar du meilleur acteur dans un second rôle), Jeux de dupes (+real, 2008), The American (2010), The Descendant (2011, Golden Globe du meilleur acteur), Monument Men (+real, 2014), Money Monster (2016).

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Message  Estuaire44 Jeu 2 Fév 2017 - 13:21

Première photos officielles d'Ocean 8, avec, comme il se doit, Sandra Bullock au premier plan

https://www.unificationfrance.com/article47283.html
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Message  Camarade Totoff Jeu 16 Fév 2017 - 12:55

Classement du pire au meilleur

1. Miss FBI, Divinement armée : Un navrant navet qui doit retourner au néant. Le scénario est imbécile avec un pauvre prétexte qui permet ensuite d’enfiler des scènes ridicules comme autant de perles sur un chapelet. Le relatif bon rythme ne masque que partiellement la prime à l’action servant à dissimuler la maigreur de l’histoire. Version lourde et sans inspiration de « Miss Détective », ce film en ressasse ou en caricature les principaux éléments. Dans ce désastre, aucun acteur n’arrive à s’en sortir, y compris Sandra Bullock dont l’habituelle énergie tourne à vide et qui ne convainc pas.
2. Ainsi va la vie : Une comédie sentimentale insipide entre un scénario sans surprise, une erreur de casting en la personne d’Harry Conning Jr et, surtout, une réalisation complètement ratée. Forest Whitaker se révèle ainsi incapable d’animer un récit où l’on trouve pourtant de bonnes idées. Les actrices, Gena Davis et Sandra Bullock, auraient pu être beaucoup mieux employées car elles arrivent à créer une alchimie entre elles. Ne pouvant se résoudre à mal jouer, Sandra parvient même à donner brièvement de la profondeur émotionnelle à de rares passages ; tentatives annihilées par l’apathie de la caméra. Harry Connig Jr, qui devrait être le chevalier servant de Sandra, peine à convaincre d’autant que son charisme de mouette morte n’inspire pas vraiment une flamme amoureuse.
3. Speed 2 : cap sur le danger : Un film inutile et qui contrairement à son titre met beaucoup de temps à démarrer. S’il dispose d’un méchant de qualité (Willem Dafoe), le « héros » fait pâle figure à côté et on ne croit vraiment pas qu’il puisse être le cavalier de Sandra Bullock. Laquelle est un mode alternatif, la faute à un rôle mal dessiné et qui, en fait, ne lui correspondait plus. Des répliques ineptes achèvent de plomber le personnage et il faut que l’actrice s’emploie pour ne pas sombrer avec, mais on sent bien qu’elle n’est pas là par conviction. S’il réserve sur la fin quelques moments d’action convaincants, c’est trop peu pour sauver ce bateau du naufrage.
4. All About Steve : Une comédie pas si nulle et qui ne mérite pas entièrement la réputation exécrable que lui ont collé les Razzie Awards. Le scénario ne s’embarrasse certes pas de complexité et présente la quête de « l’amour de sa vie » par une femme qui y croit dur comme fer comme un pastiche de road-movie puisque le dénommé Steve ne cesse de se déplacer pour son travail et qu’elle le (pour)suit. Le bon rythme et quelques situations amusantes ainsi que la bonne tenue de Bradley Cooper en Steve ne font pas oublier des personnages secondaires caricaturaux, un comique de répétition qui lasse et l’absence de relance de l’intrigue qui patauge très vite. Par-dessus tout, le personnage incarné par Sandra Bullock est si chargé que l’actrice peine à la dégager de la caricature de l’érudite affligée de logorrhée verbale.
5. L’amour sans préavis : Un film très léger qui dégage une belle sympathie. C’est un festival de scènes comiques qui, certes, ne forme pas un scénario très consistant mais s’avère plaisant à suivre. Le film ne racontera pas le détail de la vie de bureau de l’héroïne mais sélectionnera des moments comme autant d’échantillonnages. C’est très drôle grâce surtout à l’engagement des acteurs. Sandra Bullock est une actrice qui s’éclate dans la comédie et Hugh Grant est dans son élément. On entre dans le vif après sa démission qui s’avère compliquée et donne lieu à des scènes cocasses. Nous sommes dans une comédie sentimentale qui assume sa légèreté et n’a d’autre but que de nous distraire. L’ambition est mince mais elle est tenue. Le final est joué en moins de dix minutes. Un petit film sans prétention mais mignon comme un cœur.
6. Les flingueuses : Une comédie policière dont l’idée n’était pas mauvaise mais qui est considérablement dépréciée par un humour très pesant et une absence complète d’originalité. Un tandem de policiers aux personnalités antagonistes, c’est du réchauffé ! Sandra Bullock a déjà incarné un agent du FBI et joué la femme sérieuse et raide. Heureusement son talent est intact pour donner de la crédibilité à ce personnage. Par contre, Melissa McCarthy en fait beaucoup trop et son exubérante grossièreté, complaisamment filmée, lasse très vite et agace à peine moins vite.
7. Le temps d’aimer : Qu'aurait été l’Histoire si Ernest Hemingway avait épousé son premier amour, une infirmière nommée Agnès von Kurowsky, rencontrée sur le front italien en 1918 ? C'est une peinture de caractère intéressante en particulier pour l’éclairage sur un moment méconnu de la vie très médiatique de ce romancier. Dommage cependant que ce soit un peu long et manque parfois de tonus. Le film raconte le progressif rapprochement entre deux êtres esseulés. Si Chris O’Donnell est très juste dans son rôle d’homme jaloux, Richard Attenborough ne met pas assez de force dans des scènes qui auraient mérité un traitement plus dramatique. Vont-ils vivre plus qu’une passion ? On se laisse prendre par le doute et à le vouloir ardemment.
8. Traque sur Internet : En vedette quasiment pour la première fois, Sandra Bullock tient bon l’affiche et se montre le meilleur atout de ce thriller bien fait mais qui a terriblement vieilli. Toute l’intrigue tient au contenu d’une disquette ! Reste que les situations sont bien amenées et que les acteurs se défendent. En revanche, la fin, précipitée, déçoit. En 1995, Internet n’avait pas atteint le développement qu’il a aujourd’hui et certaines situations sont prémonitoires. En se perdant dans les routes de l’action, ce thriller s’est appauvri et n’atteint pas le niveau qu’il semblait promettre.
9. Prémonitions : Un film de bonne facture qui montre que Sandra Bullock est aussi douée pour le drame que pour la comédie. La structure narrative est complexe puisque c’est à l’échelle de la semaine que les événements surviennent. Cela ne le rend pas forcément facile à suivre. Le départ présente un univers familial rassurant qui sera progressivement dynamité par un étrange message sur le répondeur puis le shérif qui vient annoncer la mort d’un mari retrouvé bien vivant le lendemain matin ! Sandra est magnifique dans son interprétation d’une femme en état de choc. Julian MacMahon apporte une vraie crédibilité à l’homme « normal ». Le malaise installé, les scènes de la vie courante sont comme décalées, menaçantes. Malheureusement, le film connaît une baisse de régime en deuxième partie. Les événements ne suffisent plus à cacher l’impression de répétition. Le final est trop peu dramatique et peut même agacer.
10. 28 jours en sursis : Comédie dramatique, 28 jours en sursis permet à Sandra Bullock de jouer sur une corde sensible et elle est à la hauteur d’un sujet loin d’être simple. Le scénario ne va par contre pas très loin Cependant, la réalisation parvient à restituer les moments dramatiques avec force, recourt aux flash-backs à bon escient et a la bonne idée de présenter légèrement troublées et violacées les images se rapportant au passé alcoolisé de l’héroïne. Le scénario nous dit que ce n’est pas parce qu’aucun drame ne survient que la situation n’est pas dramatique. Dominic West est impeccable dans son rôle du petit ami qui vit de manière fantasque mais nous est présenté comme un véritable mauvais génie. La cure est un moment difficile que le film sait rendre perceptible. Le changement dans la mentalité du personnage va aussi se nouer de façon surprenante quoique comique autour d’un feuilleton.  
11. Le droit de tuer ? : Un film aux thèmes très forts, aux discours puissants qui résonnent encore aujourd’hui. Il est malheureusement desservi par sa mise en scène. Le cadre (le Sud américain dans les années 60) sera posé après une très longue exposition. Le réalisateur perd un temps considérable pour poser les enjeux, essayer de travailler son atmosphère (sans grande réussite) et en faisant parler ses acteurs. Le scénario rajoute aussi inutilement la présence du Klu Klux Klan. Il eut été bien plus profitable de ne se concentrer que sur la présentation d’un milieu marqué par un profond racisme ou un procès sur la question raciale. Les acteurs sont remarquables, Sandra Bullock un peu sous-utilisée. Le film montre qu’une affaire de ce genre ne peut pas être extraite de son substrat social et qu’elle a nécessairement des répercussions sur la vie des personnes. Par contre, Joël Schumacher est incapable de garder l’intensité d’une scène très longtemps. Le déroulement du procès appartient aussi au déjà-vu. Excellente idée, par contre, que de ne pas avoir filmé les délibérations et de nous faire vivre le verdict avec ceux qui attendent dehors.
12. Extrêmement fort et incroyablement près : Film dramatique, il a la particularité de placer un enfant en personnage principal, Sandra Bullock jouant sa mère davantage en arrière-plan. Il raconte la quête de cet enfant qui ne parvient pas à faire le deuil de son père mort le 11 septembre. La structure est simple mais la charge émotionnelle forte et parfois dérangeante. La première partie souffre également de longueur et d’une certaine froideur. Oskar est un jeune garçon volontaire mais on peut ne pas le trouver sympathique ; c’est que sa grande sensibilité l’oblige à se vêtir d’une carapace. Il va évoluer au fil de plusieurs rencontres dans sa quête, surveillé de loin par une Sandra Bullock très convaincante dans un rôle dramatique. Autant qu’une quête, c’est aussi le rapprochement de la mère et du fils que raconte ce film bouleversant.
13. Les ensorceleuses : Un film plaisant, vraiment agréable mais qui pèche par une absence de choix clair entre la comédie, le romantique et le fantastique. L’ensemble fonctionne certes plutôt bien mais on sent que le film aurait pu être meilleur encore. L’intérêt vient aussi du statut des deux héroïnes. Nicole Kidman et Sandra Bullock étaient déjà des vedettes. Les associer est un pari et il fonctionne ; aucune n’empiète sur l’autre et la distribution des rôles a été bien fait. Les deux actrices abattent un boulot formidables, sont vraiment en osmose et montrent chacune à leur manière que les deux sœurs ont la même flamme vécue différemment. Le film raconte notamment comment un sort de résurrection va tourner mal. Sur la fin, une scène très réussie mêle glauque, noirceur et humour et la caméra tourne et accélère à mesure que l’incantation est prononcée par des femmes en cercle.
14. Entre deux rives : Un très beau film extrêmement mélancolique et romantique à la fois. Si sa narration complexe est parfois un peu difficile à suivre, il est touchant et la part dramatique est très bien intégrée à l’histoire au point que le happy end attendu, n’est pas certain. Le démarrage de la correspondance entre deux moments du temps commence très prosaïquement mais de manière très crédible. Le fantastique, pourtant très réel dans ce film, ne sera pourtant jamais le centre de l’histoire et nous n’aurons jamais la moindre explication sur ce mystère. Sandra Bullock donne la pleine mesure de ses dons pour donner de la chair à ce drame sentimental et fantastique. Pour une fois, le mélange des genres n’est pas préjudiciable. La réalisation est assez fluide même si on traverse le temps si facilement que l’on peut s’y perdre. L’histoire de la maison est très belle et donne une nouvelle coloration à la fois romantique et dramatique à l’histoire. Le spectateur espèrera une fin heureuse.
15. Miss Détective : Une comédie policière drôle et sexy, où Sandra Bullock déploie une belle énergie et un charme fou. Le film se moque sans méchanceté des concours de beauté et l’intrigue policière (infiltrer le concours de Miss Etats-Unis menacé par un terroriste) est un prétexte bien trouvé car elle permet d’avoir des moments plus sérieux qui densifient l’ensemble juste pour que tout tienne et que rien ne lasse. On rit beaucoup et de bon cœur. L’enjeu de départ était d’enlaidir Sandra Bullock. Sa composition de Grace Hart est géniale : c’est un éloge au je-m’en-foutisme concernant son apparence et une ode à la vulgarité ! Les seconds rôles sont très bien dessinés, archétypaux certes mais les acteurs leur donnent une véritable existence : le coach maniéré (Michael Caine, élégant, impeccable de maintien, qui s‘empare du rôle avec aisance), l’ex reine de beauté devenue patronne du concours, le présentateur du show, les candidates, superficielles certes mais attachantes. Toute la partie « transformation de l’agent Hart » est hilarante et menée sur le long cours pour rester crédible. Le tout est mené avec un bon sens du rythme et sans temps mort.
16. Calculs meurtriers : Un film très dur, quasiment sans égal dans la filmographie de Sandra Bullock. L’actrice se montre extrêmement convaincante dans ce thriller et nous fait regretter de n’avoir pas davantage creusé ce sillon. L’enjeu n’est pas de savoir qui a commis le crime mais comment les enquêteurs, vont coincer les tueurs. L’étude psychologique est le véritable moteur et le film avance avec une rigueur qui scotche le spectateur. La relation entre les meurtriers est ambigüe et nous ne savons pas vraiment s’il y a un cerveau et un exécutant. Avec une habileté démoniaque, Barbet Schroeder semble démonter plus loin ce que ses plans semblaient vouloir dire peu avant. Il n’y a pas un récit qui serait incontestable. La vérité est ailleurs tout le temps mais jamais là et maintenant. De même, la police ne jouit pas d’une aura qui assurerait son succès. Ce jeu du chat et de la souris connaît une conclusion éprouvante et Sandra Bullock n’a sans doute pas jouée de scènes aussi dures de toute sa carrière.
17. Speed : Une pure merveille à l’intrigue simple et qui manie les moments de stress avec maestria. Keanu Reeves habite son personnage. Dennis Hopper donne à son personnage de poseur de bombe un regard fou mais surtout méchant et cruel. En femme ordinaire, Sandra Bullock est la meilleure. La séquence dans laquelle Keanu Reeves monte dans le bus est un mélange de vues aériennes, de vues rapprochées et de scènes à l’intérieur du bus. Plaçant le spectateur à la fois à la place des passagers et de savoir ce qu’il se passe dehors et ce n’est pas franchement rassurant non plus ! Figure classique du film d’action, un quidam est plongé dans l’extraordinaire mais le film scinde la figure du héros en deux. Tant Sandra Bullock que Keanu Reeves sont parfaitement crédibles dans l’émotion. L’action reste constante et tient en haleine jusqu’au bout.
18. La Proposition : La comédie sentimentale du début du 21ème siècle ! Celle qui annule et efface toutes celles que Sandra Bullock a pu tourner tout au long de sa carrière ! Une merveille de drôlerie, un bijou de sentiment. L’histoire se suit avec gourmandise et ses péripéties ne cessent de mettre en joie. Anne Fletcher sait parfaitement où elle va et on la suit les yeux grands ouverts pour ne rien manquer. Sandra Bullock montre tout son potentiel comique sans jamais tomber dans le ridicule et elle a un vrai partenaire de jeu, Ryan Reynolds, drôle, charmant et émouvant. Les seconds rôles sont au diapason. Pour ne pas être expulsée, Margaret, éditrice redoutée, annonce qu’elle est fiancée à son assistant, Andrew Le weekend en Alaska prévu pour annoncer la nouvelle ne se passera pas du tout comme prévu. Avec justesse, Sandra compose une femme fière qui prend conscience que ce qu’elle a imposé à Andrew aura un impact sur une famille qui l’a accueilli à bras ouvert. Un final émouvant mais qui ne sacrifie pas l’humour parachève cette réussite.
19. Gravity : Le chef-d’œuvre absolu de la carrière de Sandra Bullock que cette histoire d’une astronaute qui se retrouve seule dans l’espace et doit se battre pour survivre assez longtemps afin d’avoir un espoir de rentrer sur Terre. Quasiment seule de bout en bout, l’actrice est plus que convaincante. Non seulement l’histoire est solide mais la réalisation est époustouflante et d’une grande maîtrise ; tout comme l’orchestration. L’angoisse étreint le spectateur à plusieurs reprises, si bien qu’il est impossible de se décoller de ce film quand on a commencé à le regarder.
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Message  Estuaire44 Mar 21 Fév 2017 - 16:17

Merci pour ces belles chroniques ! Cela m'a donné envie de revoir Gravity, que j'avais bien aimé mais avec moins d'enthousiasme

Avis aux fans : Sandra met en location une superbe résidence secondaire, située sur une île au large de Savannah. ll n'en coûte que la somme modique de 2 000 $ la nuit.

http://www.stuff.co.nz/life-style/home-property/89527374/sandra-bullocks-vacation-home-can-be-yours-for-2000-per-night
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Message  Dearesttara Mar 21 Fév 2017 - 18:06

Lu tes chroniques sur le site, c'est en effet de la belle ouvrage, exhaustif et détaillé. Grand Bravo, Camarade ! 1010
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Message  Camarade Totoff Mar 21 Fév 2017 - 21:55

Merci beaucoup. J'ai pris exemple sur de bons professeurs.

A Estuaire, j'ai Gravity dans ma vidéothèque. Je pourrai vous le prêter à la prochaine réunion.
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Message  Estuaire44 Mar 21 Fév 2017 - 21:59

Merci, mais j'ai suffisamment apprécié le film pour acheter le DVD. Comme quoi...Very Happy
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Message  Estuaire44 Mar 21 Fév 2017 - 22:00

Je veux bien un Palantir, par contre !
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Message  Camarade Totoff Ven 31 Mar 2017 - 15:40

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Message  Dearesttara Ven 31 Mar 2017 - 23:35

Voilà une rencontre très étonnante ! Allez, que du bonheur pour le nouveau couple, alors ! cheers
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Message  Camarade Totoff Lun 24 Juil 2017 - 14:06

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Message  Estuaire44 Jeu 7 Déc 2017 - 13:05

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Message  Camarade Totoff Jeu 7 Déc 2017 - 13:43

Belle image quoique que l'on se demande pourquoi celle-là si ce n'est nous montrer le casting ?

L'article est plus intéressant et ça me semble prometteur.
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Message  Estuaire44 Mar 19 Déc 2017 - 15:23

Bande annonce pour Ocean 8

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Message  Camarade Totoff Mer 20 Déc 2017 - 14:00

Que ça me plaît ! Que ça me plaît !
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Message  Estuaire44 Mar 17 Avr 2018 - 15:27

Deuxième bande annonce pour Ocean 8

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Message  Camarade Totoff Mer 18 Avr 2018 - 13:09

Je piaffe d'impatience !
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Message  Camarade Totoff Lun 25 Juin 2018 - 16:27

Petites révélations amusantes sur Sandra :
https://www.20minutes.fr/arts-stars/cinema/2286707-20180612-video-ocean-8-pensiez-sandra-bullock-actrice-serieuse-bien-non

Critique d'Ocean'8 à venir. En résumé, j'ai beaucoup aimé !
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Message  Camarade Totoff Mar 3 Juil 2018 - 14:32

OCEAN’S 8
***
De Gary ROSS
Avec Sandra Bullock, Cate Blanchett, Anne Hathaway, Sarah Paulson, Helena Bonham Carter, Mindy Kalling, Rihanna, avec la participation d’Elliott Gould, Richard Burgi et Richard Armitage

D’emblée, le film assume sa filiation. La première scène, même cadrée différemment, est symétrique avec la scène d’ouverture du premier film de ce qui est désormais une saga. La présence ultérieure d’Elliott Gould, et les scènes au funérarium, participent de cet effort de parrainage. La comparaison est aussi instrumentalisée pour accuser le film de sexisme parce que ces messieurs braquaient des casinos et ces dames un gala. D’une réplique, Debra « Debbie » Ocean (Sandra Bullock, toujours pimpante et excellente) exécute cette accusation. D’une autre, elle justifie la constitution d’une équipe purement féminine. L’argument peut être jugé simple mais on ne peut pas le rejeter d’un haussement d’épaule. Troisième point, l’accusation d’une moindre implication de Cate Blanchett alias Lou. Accusation risible voire calomnieuse vu le professionnalisme de l’actrice qui ne saurait être contesté. Certes, étrant une actrice de premier plan, elle a pu prendre un peu ombrage d’être placée en retrait par rapport à Sandra Bullock mais elle devait savoir que ce serait celle-ci qui serait le leader. De même, son domaine de prédilection est davantage le drame que la comédie. Sans doute s’est-elle moins amusée que ses consœurs. Ça n’en fait pas un défaut du film pour autant.

Ceci dit, la structure narrative du film est éminemment classique. Dans une première partie, Debbie et Lou constituent leur équipe. Mention importante : « Debbie et Lou » car si c’est bien Debbie qui a eu l‘idée, c’est grâce à Lou qu’elle la concrétise. Les deux personnages forment le tandem rêvé des militaires : un général inspiré et un chef d’état-major pragmatique. C’est dans ces commencements du film que la connexion entre Sandra et Cate Blanchett est la plus forte ; les deux actrices créent quelque chose qu’elles rendent tangibles et rendent concrète l’amitié entre les deux personnages. La composition est sans surprise, notamment dans l’inévitable présence d’une hackeuse. Plus intéressant, c’est Rihanna qui hérite du rôle et la chanteuse se glisse avec aisance dans la peau du personnage de « Nine-ball » en la dépeignant comme cool et compétente. Dans le plus médiocre Battleship, Rihanna s’était déjà montrée concentrée et crédible. Le professionnalisme dont elle fait montre la désigne comme une future bonne actrice. Reste à se trouver des rôles plus denses.

Pour la seconde partie, le casse proprement dit, on peut assurer que la production a mis les prix dans les décors. New York en général et le Metropolitan en particulier, ça a quand même plus de classe que le bling-bling d’un casino de Las Vegas. Partie qui permet d’apprécier la composition de Sarah Paulson dont le personnage participe à l’organisation du gala. Cela donne une composition nerveuse mais maîtrisée ; un personnage qui doit agir vite et anticiper plus vite encore. Avec une interprète moins expérimentée, cela aurait donnée de la surchauffe et de l’agitation. Rien de tel ici. Pour la  surchauffe et l’agitation, on peut compter sur Helena Bonham Carter mais c’est voulu par le rôle. Elle s’en tire plutôt bien avec cette réserve que son interprétation est sans surprise et, pour tout dire, habituelle. Dommage, l’actrice sait pourtant varier son jeu mais ici, elle paraît en mode mécanique. Le film soigne aussi son final même si l’on peut admettre qu’il en fait un peu trop avec un « double effet » amusant mais à la limite du vraisemblable.

Au-dessus de cette mêlée, deux actrices survolent les débats. Sandra Bullock pour commencer. Dès le démarrage du film, elle s’impose, elle accroche le spectateur par le culot et l’entrain de Debbie. Comment douter de son leadership ? C’est une évidence à la seconde où elle apparaît ! Par contre, on ne saluera pas son coiffeur qui, pour le gala, a massacré sa somptueuse chevelure en un magma jaune poussin censé la faire passer pour une Allemande. Certains choix artistiques laissent songeur…Seconde actrice à plus que tirer son épingle du jeu, Anne Hathaway qui, au commencement, surjoue avec joie dans son rôle de mannequin superficielle et girouette. Quand on sait qu’elle a débuté avec des rôles d’ingénue, on mesure avec saveur le chemin parcouru. Elle joue au millimètre, fait rire et montre une belle activité. Dommage qu’elle n’ait pas de scène avec Sandra, ça aurait eu tellement de force.

Face à ces actrices de haut vol, la gente masculine se rattrape comme elle le peut. On passe rapidement sur le petit rôle de l’agent d’assurance, bref mais amusant et plein d’entrain et loin d’être bête aussi, et on s’attarde un instant sur Richard Armitage, qu’on avait notamment vu dans Le Hobbit. Le film joue là aussi l’effet miroir avec le premier opus puisqu’il y a eu une histoire entre le dénommé Claude et Debbie comme autrefois Daniel Ocean et Tess (Julia Roberts). Richard Armitage a du style et de l’allure et ne dépareille pas dans cette assemblée. Il tient avec talent un rôle ingrat et s’en acquitte plus que bien.

Plus qu’une copie ou une simple adaptation, ce film s’en inspire pour créer ses propres codes. S’il ne renie absolument pas le passé, il sait s’en détacher pour inventer quelque chose de nouveau.
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Message  Dearesttara Mer 4 Juil 2018 - 20:11

Sans être aussi enthousiaste, je retiens en effet du film un vrai plaisir d'actrices avant toute chose. Rihanna, en particulier, m'a agréablement surpris - en dépit d'un rôle très balisé - me méfiant habituellement des stars de la chanson aux velléités d'actrice. D'accord pour Miss Hathaway, je ne comprends décidément pas le bashing autour d'elle. Sans doute lui manque-t-il un "grand rôle", un morceau de bravoure qu'elle n'a pas encore exécuté. Sandra assure, comme il se doit. Merci pour cette belle critique, chauffée à l'enthousiasme intelligent d'un fan avisé. Very Happy
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Message  Estuaire44 Dim 29 Juil 2018 - 15:42

A propos de sa participation au téléfilm bionique

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Message  Estuaire44 Mer 24 Oct 2018 - 18:33

Premier trailer pour Bird Box, film post apo pour Netflix. Une mère et ses deux enfants s'efforcent de survivre dans une Terre envahie par des Aliens.

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Message  Estuaire44 Jeu 20 Déc 2018 - 21:29

Bird Box demain sur Netflix

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Message  Camarade Totoff Ven 21 Déc 2018 - 17:59

C'est nouveau comme genre de film pour Sandra mais c'est très bien qu'elle sorte de sa zone de confort. Voilà une actrice qui, malgré sa carrière déjà longue et bien remplie, et les honneurs reçus, estime qu'elle a encore des choses à faire.
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Message  Camarade Totoff Mer 6 Mar 2019 - 10:47

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Message  Estuaire44 Lun 30 Mar 2020 - 16:07

Une page d'histoire

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Message  Camarade Totoff Mar 22 Juin 2021 - 13:18

A quoi reconnaît-on un fan ?

Peut-être que c'est quelqu'un qui regarde un film pour la 12ème fois et y trouve non seulement le même plaisir qu'à la première mais un plaisir décuplé ?

Hier soir était rediffusé "La Proposition", qui demeure mon préféré dans la filmographie de Sandra Bullock, et j'ai ri, applaudi, savouré chaque moment, chaque petits instants (comme la mine ahurie de Ryan Reynolds quand son personnage apprend brutalement qu'il va épouser sa patronne ! Je me demande même si j'avais déjà noté ce détail) ; bref, j'ai passé une excellente soirée.
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