8 - Vivre et laisser mourir - 1973
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Estuaire44
séribibi
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8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Ce film sorti en 1973 que je découvrai début 74 marqua mon premier contact avec James Bond. Vu à l'époque dans l'enthousiasme de "Amicalement vôtre" et pour retrouver Lord Brett Sinclair/Roger Moore au grand écran, le film n'a que peu de rapports avec le roman de Fleming (Une histoire de trafic de pièces d'or aux caraïbes derrière laquelle on trouve le SMERSH soviétique). Il se contente d'en reprendre le titre et quelques personnages. Dans "Rien que pour vos yeux" et "Permis de tuer", des scènes plus sombres du roman seront utilisées.
Le film a surfé sur la vague de la blaxploitation (dont "Shaft" et "Superfly" étaient des références) et innove sur plusieurs points: John Barry est remplacé par George Martin ainsi que le groupe The Wings de Paul Mc Cartney, "Q"/Desmond Llewellyn est absent du générique, et surtout, James Bond n'a plus les traits de Sean Connery, même si l'association Bond/Connery a marqué les esprits jusqu'au fils de Roger Moore qui (cf "le film d'un film", récit du tournage par Roger Himself) qui dira à son père: "Et si James Bond revenait? Le VRAI James Bond... Sean Connery".
Il faut bien dire que "Vivre et laisser mourir"/Le film a une intrigue un peu décousue. Il est question dans le script de donner de la drogue gratuitement pour ensuite faire monter les prix, monopole qu'aura le docteur Kananga, premier ministre de la petite île imaginaire de San Monique qui est aussi - double identité - le Monsieur Big du roman (traduit bêtement dans la VF par "Monsieur Gros Bonnet"!). Sa mort à la fin du film est d'ailleurs presque un gag (il enfle et explose). "Vivre et laisser mourir" est une comédie et non un film noir façon "Bons baisers de Russie".
Au générique, on voit la mention "Pour la première fois à l'écran"....Jane Seymour. La première Bond girl de Roger Moore, future Dr Quinn femme médecin, joue le rôle de Solitaire (Simone Latrelle dans le roman, ici son vrai nom n'est jamais précisé). Elle a le pouvoir de lire dans les cartes, chose qu'elle ne peut perdre qu'avec ...sa virginité. James/Roger lui fera perdre son pouvoir! Jane Seymour est bien jolie mais manque un peu d'assurance dans ce film.
Au chapitre curiosité, le méchant est incarné par l'acteur Yaphet Kotto (vu dans un mémorable épisode de la saison 1 de Hawaii police d'état "le roi de la colline") et il est considéré comme un acteur culte par les fans de blaxploitation et de musique soul comme je peux en attester dès que j'ai cité son nom sur le forum Soulbugalu. En revanche, Brenda J Arnau qui reprend au cours du film la chanson "live and let die" est loin d'être une chanteuse soul connue, tout juste une "top model qui faisait de la pub pour les revues afro branchées comme Jet ou Ebony" toujours dixit Soulbugalu.
J'ai vu le film huit fois en salles, pour Roger Moore, pour des scènes comme cette poursuite en hors bord filmée du ciel sur fond de musique de George Martin, et honnêtement parce qu'à l'époque, je ne connaissais rien à l'univers de Ian Fleming.
Autre bond girl du film, Gloria Hendry, dans le rôle de Rosie Carver, la ravissante idiote de service, agent double CIA à la solde de Mr Big. Trés jolie fille et qui disparaît trop rapidement.
Télé 7 Jours a assassiné le film lors de sa sortie en écrivant "Le racisme de vivre et laisser mourir est plus insidieux qu'il n'est d'usage dans ce genre de bandes dessinées". Je cite la phrase de mémoire car elle m'a marqué. Il ne faut pas prendre ce film au sérieux, ni au premier degré. Le film est dans la suite logique des "diamants sont éternels", les James Bond légers et humoristiques, veine qui arrivera à saturation avec "Moonraker".
J'allais oublier la présence de David Hedison, héros avec Richard Basehart de la série "Voyage au fond des mers" et aussi au ciné du film "La mouche", qui compose un Félix Leiter aussi convaincant que Jack Lord dans "James Bond contre le Dr No". Hedison reviendra en Leiter mais dans un registre plus dramatique dans "Permis de tuer".
Les producteurs n'ont pas adapté les romans dans l'ordre chronologique de Fleming, ce qui avait abouti à faire rencontrer Bond au cinéma dans "On ne vit que deux fois" au lieu de "Au service secret de Sa Majesté". On n'échappe pas ici à l'anachronisme, Bond retrouve le pêcheur Quarrel dans le film, sauf que "Live and let die" est le second roman et que Quarrel meurt dans le sixième, "Dr No". Qu'à cela ne tienne, les scénaristes diront que c'est Quarrel junior et le tour est joué.
Ce film m'a émerveillé ado, mais je comprends avec le recul qu'il ait fait hurler les puristes des premiers James Bond avec Sean Connery et des amateurs des romans de Fleming. C'est un spectacle, fait pour distraire, il ne faut pas y chercher autre chose. Notons que Roger Moore est particulièrement "bondien" dans une scène, celle où il vient délivrer Solitaire lors de l'explosion des champs de pavot.
Par contre, tout est traité de façon légère, telle cette scène où le sbire de Mr Big menace de lui sectionner le petit doigt. En 1974, j'ai lu le roman APRES avoir vu le film (ressorti chez plon avec en couverture l'affiche du film) et j'ai été ébranlé par la cruauté de certaines scènes (On brise le petit doigt de Bond, ce qui est esquissé dans le film). Quant à la scène où Leiter est presque dévoré par des requins, les producteurs la garderont pour le second Timothy Dalton "Permis de tuer", mais elle est présente dans le roman.
Le film a surfé sur la vague de la blaxploitation (dont "Shaft" et "Superfly" étaient des références) et innove sur plusieurs points: John Barry est remplacé par George Martin ainsi que le groupe The Wings de Paul Mc Cartney, "Q"/Desmond Llewellyn est absent du générique, et surtout, James Bond n'a plus les traits de Sean Connery, même si l'association Bond/Connery a marqué les esprits jusqu'au fils de Roger Moore qui (cf "le film d'un film", récit du tournage par Roger Himself) qui dira à son père: "Et si James Bond revenait? Le VRAI James Bond... Sean Connery".
Il faut bien dire que "Vivre et laisser mourir"/Le film a une intrigue un peu décousue. Il est question dans le script de donner de la drogue gratuitement pour ensuite faire monter les prix, monopole qu'aura le docteur Kananga, premier ministre de la petite île imaginaire de San Monique qui est aussi - double identité - le Monsieur Big du roman (traduit bêtement dans la VF par "Monsieur Gros Bonnet"!). Sa mort à la fin du film est d'ailleurs presque un gag (il enfle et explose). "Vivre et laisser mourir" est une comédie et non un film noir façon "Bons baisers de Russie".
Au générique, on voit la mention "Pour la première fois à l'écran"....Jane Seymour. La première Bond girl de Roger Moore, future Dr Quinn femme médecin, joue le rôle de Solitaire (Simone Latrelle dans le roman, ici son vrai nom n'est jamais précisé). Elle a le pouvoir de lire dans les cartes, chose qu'elle ne peut perdre qu'avec ...sa virginité. James/Roger lui fera perdre son pouvoir! Jane Seymour est bien jolie mais manque un peu d'assurance dans ce film.
Au chapitre curiosité, le méchant est incarné par l'acteur Yaphet Kotto (vu dans un mémorable épisode de la saison 1 de Hawaii police d'état "le roi de la colline") et il est considéré comme un acteur culte par les fans de blaxploitation et de musique soul comme je peux en attester dès que j'ai cité son nom sur le forum Soulbugalu. En revanche, Brenda J Arnau qui reprend au cours du film la chanson "live and let die" est loin d'être une chanteuse soul connue, tout juste une "top model qui faisait de la pub pour les revues afro branchées comme Jet ou Ebony" toujours dixit Soulbugalu.
J'ai vu le film huit fois en salles, pour Roger Moore, pour des scènes comme cette poursuite en hors bord filmée du ciel sur fond de musique de George Martin, et honnêtement parce qu'à l'époque, je ne connaissais rien à l'univers de Ian Fleming.
Autre bond girl du film, Gloria Hendry, dans le rôle de Rosie Carver, la ravissante idiote de service, agent double CIA à la solde de Mr Big. Trés jolie fille et qui disparaît trop rapidement.
Télé 7 Jours a assassiné le film lors de sa sortie en écrivant "Le racisme de vivre et laisser mourir est plus insidieux qu'il n'est d'usage dans ce genre de bandes dessinées". Je cite la phrase de mémoire car elle m'a marqué. Il ne faut pas prendre ce film au sérieux, ni au premier degré. Le film est dans la suite logique des "diamants sont éternels", les James Bond légers et humoristiques, veine qui arrivera à saturation avec "Moonraker".
J'allais oublier la présence de David Hedison, héros avec Richard Basehart de la série "Voyage au fond des mers" et aussi au ciné du film "La mouche", qui compose un Félix Leiter aussi convaincant que Jack Lord dans "James Bond contre le Dr No". Hedison reviendra en Leiter mais dans un registre plus dramatique dans "Permis de tuer".
Les producteurs n'ont pas adapté les romans dans l'ordre chronologique de Fleming, ce qui avait abouti à faire rencontrer Bond au cinéma dans "On ne vit que deux fois" au lieu de "Au service secret de Sa Majesté". On n'échappe pas ici à l'anachronisme, Bond retrouve le pêcheur Quarrel dans le film, sauf que "Live and let die" est le second roman et que Quarrel meurt dans le sixième, "Dr No". Qu'à cela ne tienne, les scénaristes diront que c'est Quarrel junior et le tour est joué.
Ce film m'a émerveillé ado, mais je comprends avec le recul qu'il ait fait hurler les puristes des premiers James Bond avec Sean Connery et des amateurs des romans de Fleming. C'est un spectacle, fait pour distraire, il ne faut pas y chercher autre chose. Notons que Roger Moore est particulièrement "bondien" dans une scène, celle où il vient délivrer Solitaire lors de l'explosion des champs de pavot.
Par contre, tout est traité de façon légère, telle cette scène où le sbire de Mr Big menace de lui sectionner le petit doigt. En 1974, j'ai lu le roman APRES avoir vu le film (ressorti chez plon avec en couverture l'affiche du film) et j'ai été ébranlé par la cruauté de certaines scènes (On brise le petit doigt de Bond, ce qui est esquissé dans le film). Quant à la scène où Leiter est presque dévoré par des requins, les producteurs la garderont pour le second Timothy Dalton "Permis de tuer", mais elle est présente dans le roman.
Invité- Invité
Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
A contrario d'autres albums ' cover ' ( comme on les appelle donc ) , cette compil' de Frank Pourcel est tout ce qu'il y a de plus officielle .
Comprendre : tous les ayant-droits sont mentionnés...Et la photo de Roger dans le Gunbarrel est signée...Maurice Binder ( ah ben oui, quand même ) .
Impossible d'arriver à trouver l'album sous forme cd ( mais ai réussi à trouver la moitié des titres en MP3 sur le Net , à droite et à gauche... ) .
Conserve donc jalousement un exemplaire sous cellophane neuf du 33t d'origine ..Et un autre , " ayant beaucoup vécu " ...
Sorti en 73 pour introniser Roger en nouveau Bond , of course ...
Comprendre : tous les ayant-droits sont mentionnés...Et la photo de Roger dans le Gunbarrel est signée...Maurice Binder ( ah ben oui, quand même ) .
Impossible d'arriver à trouver l'album sous forme cd ( mais ai réussi à trouver la moitié des titres en MP3 sur le Net , à droite et à gauche... ) .
Conserve donc jalousement un exemplaire sous cellophane neuf du 33t d'origine ..Et un autre , " ayant beaucoup vécu " ...
Sorti en 73 pour introniser Roger en nouveau Bond , of course ...
Invité- Invité
Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Avec "L'espion qui m'aimait", "Moonraker" et "Rien que pour vos yeux", le meilleur Bond/Moore... (et mon 8ème préféré)
J'adore l'ambiance fantastique et BD, le côté blackpoitation et les persos. Dans la grande tradition de Bond au ciné.
La course-poursuite en bâteau est délirante !
Découvert au ciné vers 1984 lors d'une redif.
J'adore l'ambiance fantastique et BD, le côté blackpoitation et les persos. Dans la grande tradition de Bond au ciné.
La course-poursuite en bâteau est délirante !
Découvert au ciné vers 1984 lors d'une redif.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Revu hier avec mon fils qui ne connaissait pas. Moi, je ne l'avais pas vu en entier depuis les années 80. Je comprends que mon fils ait aimé...C'est une parodie des Sean Connery, ni plus ni moins. Ridicule le plus souvent, le shérif détenant la palme...et le final, très pauvre.
Invité- Invité
Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Lu sur Télé7jours :
En 1973, après que Sean Connery eut définitivement raccroché le Walter PPK et que circulent les noms de Newman, Redford, McQueen ou même Eastwood, c'est finalement l'ex-Saint, Roger Moore, qui entre au service secret de Sa Majesté. Jouant la carte de l'humour, cet épisode est sympathique, sans plus. Dans le rôle de 007, on peut largement préférer Daniel Craig.
Plutôt bizarre ! McQueen en 007. Qui a écrit ce truc ? Abus de Martini ?
En 1973, après que Sean Connery eut définitivement raccroché le Walter PPK et que circulent les noms de Newman, Redford, McQueen ou même Eastwood, c'est finalement l'ex-Saint, Roger Moore, qui entre au service secret de Sa Majesté. Jouant la carte de l'humour, cet épisode est sympathique, sans plus. Dans le rôle de 007, on peut largement préférer Daniel Craig.
Plutôt bizarre ! McQueen en 007. Qui a écrit ce truc ? Abus de Martini ?
Invité- Invité
Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Aussi invraisemblable que cela paraisse, dans les encyclopédies James Bond figurent Mc Queen, Newman, Eastwood et Redford envisagés pour "Live and let die". Et aussi une seconde fois Burt Reynolds déjà pressenti pour "Diamonds are forever".
Après le 45 t de Paul Mc Cartney and Wings avec la chanson du générique, sortit ce très rare 45 tours orchestral "cover" (sous couvert de United Artists, le sigle UA étant bien présent).
Après le 45 t de Paul Mc Cartney and Wings avec la chanson du générique, sortit ce très rare 45 tours orchestral "cover" (sous couvert de United Artists, le sigle UA étant bien présent).
Invité- Invité
Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Vivre et laisser mourir (Live and let die, 1973, )
C’est avec une attente toute particulière que, le 6 juillet 1973, le public londonien assiste à la huitième aventure de James Bond. En effet, après une période intermédiaire marquée par le four de l’opération Lazenby et le retour sans lendemain de Sean Connery, 007 trouve son nouvel interprète en la personne de Roger Moore.
Envisagé dès 1962 par Ian Fleming, mais alors repoussé par le succès rencontré par Le Saint, l’évidence de ce choix ne s’impose pas de prime abord. Au préalable les producteurs s’acharnèrent à considérer d’autres alternatives, telles un nouveau retour de Sean Connery (refusé par l’intéressé), voire le recours à Jeremy Brett, qui allait ultérieurement incarner avec superbe un autre héros britannique, Sherlock Holmes. Finalement le non renouvellement d’Amicalement Votre rendit sa liberté à Roger Moore, au bon moment.
Toutes ces hésitations s’oublient instantanément, tant Roger Moore s’impose d’emblée, avec une éclat et une malice uniques. Cela lui vaudra de demeurer le titulaire du personnage durant sept films, un record encore invaincu aujourd’hui. Il faut dire que, outre son talent, il n’éprouve guère de difficulté à intégrer le rôle, tant la version qu’il en donne s’apparente à un Simon Templar ayant la permission de tuer. L’aventure au long cours du Saint (1962-1969) lui permet d’instaurer aisément une connivence entre lui et le public. Il perpétuera ainsi jusqu’au milieu des années 80 le miracle constitué par l’explosion des séries anglaises des années 60, ce qui constituera toujours l’un des intérêts majeurs de l’épopée bondienne de Roger Moore.
Avec discernement les producteurs vont renforcer l’efficience du procédé en recalibrant le personnage de James Bond. Durant des aventures bien davantage orientées vers l’humour et la fantaisie que durant l’ère Connery, 007 manifestera désormais la légère touche de distanciation très britannique, propre au charme et à la personnalité de Roger Moore. Parallèlement si le machisme du personnage demeure bien réel, il se manifestera tout de même moins massivement. Le héros et son interprète se situeront désormais bien plus en phase que ce que Sean Connery a pu connaître dans Les Diamants sont éternels.
Dans un parallèle assez amusant avec ce qui se déroule actuellement autour de Daniel Craig, la production va également tenter de marquer le coup en apportant de substantielles modifications aux rituels de la saga. 007 change ainsi de champagne préféré, tandis que le cigare supplante la cigarette. Sacrilège plus considérable, mais heureusement temporaires comme le sont souvent ces manipulations, le bourbon whisky remplace la vodka Martini. Plus dommageable, le film choisit de se passer des services de Desmond Llewelyn, en omettant Q. Cette très mauvaise idée (qui demeurera heureusement sans lendemain jusqu’à la triste période actuelle) nous prive d’un passage toujours savoureux, particulièrement apprécié. Elle ne se justifie pas par la faible importance accordée ici aux gadgets car les apparitions de Q développent une valeur intrinsèque, dont la présentation des bijoux technologiques ne constitue qu’un élément.
Ces changements se manifestent particulièrement durant la première partie du film, avec un bonheur inégal. La traditionnelle scène d’introduction se montre particulièrement faible : 007 en ressort totalement absent et l’ensemble se fractionne en trois segments totalement distincts, renonçant à l’unité de temps, d’action et de lieu lui valant son intensité coutumière. La partie de l’Onu ressort insipide, tandis que celle du vaudou distille déjà cet aspect de nanar qui se confirmera par la suite. Seule l’enterrement jazzy de la Nouvelle-Orléans sort du lot, par son côté décalé et spectaculaire. Elle représenterait d’ailleurs un fort bon lancement pour un épisode des Avengers, mais ne compense pas l’insigne faiblesse de cette introduction.
Fort heureusement le générique vient durablement compenser la mauvaise impression laissée, la mise en retrait de John Barry au profit de Paul McCartney et George Martin se révèle payante. La chanson s’écoute comme une authentique merveille et se verra justement nommé à l’Oscar (le spectateur français reconnaîtra l’indicatif de L’heure de vérité, de inénarrable François-Henri de Virieu). L’accompagnement par des images chocs, parfois morbides, fonctionne également parfaitement.
Enfin un ultime bouleversement nous est asséné avec la surprenante visite de l’appartement de 007, bien plus développée que dans Dr. No. Les amateurs des Avengers connaissent certes fort bien l’exercice de style, mais ici la rupture s’avère aussi forte que bien agencée, les faces à faces certes succulents dans le bureau de M menaçant de devenir routiniers. La scène parait fort vive et plaisante, apportant un vaudeville sans amoindrir le duel à fleurets mouchetés avec M, ni la complicité avec Monneypenny. Une vraie réussite, tandis que la vision de Bond en train de préparer un café indique déjà la désacralisation qui va s’amorcer.
Malheureusement la suite du film ne se traduit que par un long désenchantement, ponctué par quelques rares scènes réussies.
Tout d’abord, si l’on s’en revient en Amérique, décidément terre d’élection de 007 (et marché primordial pour ses producteurs), cette visite va non plus se traduire par le souffle créatif d’un Goldfinger, mais au contraire manifester un opportunisme des plus navrants. En effet la plus grande partie du récit va se traduire par un suivisme total de la mode du moment (on en reparlera dans L’homme au pistolet d’or et dans Moonraker), en l’occurrence la Blaxpoitation, à son zénith en cette année 1973. L’ensemble des codes de ce type de productions se voit repris avec une unanimité attenant au besogneux. Tout l’abécédaire y passe : poncifs vestimentaires ou de langage (restitué en VF par un argot parisien ridicule, on se croirait dans le passage équivalent de Airplane !), véhicules et décors de Harlem à l’avenant… L’identité de 007 se noie dans cette surabondance de lieux communs, même si la bande son funk à la Shaft se révèle de fort belle facture. On atteint un nouveau pallier de ridicule avec le versant vaudou de l’histoire, entre serpent en plastique manipulé par un acteur aux poses grotesques, décors de carton pâte ou clichés jusqu’au-boutistes. Tout ceci dévie le film jusqu’aux confins du Nanarland, sinon du Tarzan de Johnny Weissmuller, par une représentation des indigènes installant comme un malaise.
Au-delà de la volonté malheureuse de suivre la mode au lieu de la susciter, le film pêche également par le manque absolu de consistance de son intrigue. En effet il se résume pour l’essentiel à une succession de péripéties, souvent peu relevées, uniquement reliées par le vague prétexte d’une conspiration à peine entraperçue. Aucune progression dramatique ne se bâtit, l’histoire se limitant à des allées et venues passablement stériles et artificielles, un défaut déjà noté dans Opération Tonnerre. Certaines scènes d’action demeurent certes très toniques, comme l’épique leçon de pilotage ou surtout celle des crocodiles, de loin le passage le plus relevé du film, et qui ne sera pas sans évoquer Pitfall aux spectateurs ayant connu l’époque héroïque de L’Atari 2600. Pour le reste, beaucoup d’actions avortées et de poursuites assez vaines, comme l’interminable course de bateaux qui, malgré quelques sauts impressionnants, s’étire beaucoup trop pour ne pas y perdre en intensité. Accumuler les hauts faits, d’un intérêt d’ailleurs variable, sur une trame très légère ne constitue pas un film.
Envisagé dès 1962 par Ian Fleming, mais alors repoussé par le succès rencontré par Le Saint, l’évidence de ce choix ne s’impose pas de prime abord. Au préalable les producteurs s’acharnèrent à considérer d’autres alternatives, telles un nouveau retour de Sean Connery (refusé par l’intéressé), voire le recours à Jeremy Brett, qui allait ultérieurement incarner avec superbe un autre héros britannique, Sherlock Holmes. Finalement le non renouvellement d’Amicalement Votre rendit sa liberté à Roger Moore, au bon moment.
Toutes ces hésitations s’oublient instantanément, tant Roger Moore s’impose d’emblée, avec une éclat et une malice uniques. Cela lui vaudra de demeurer le titulaire du personnage durant sept films, un record encore invaincu aujourd’hui. Il faut dire que, outre son talent, il n’éprouve guère de difficulté à intégrer le rôle, tant la version qu’il en donne s’apparente à un Simon Templar ayant la permission de tuer. L’aventure au long cours du Saint (1962-1969) lui permet d’instaurer aisément une connivence entre lui et le public. Il perpétuera ainsi jusqu’au milieu des années 80 le miracle constitué par l’explosion des séries anglaises des années 60, ce qui constituera toujours l’un des intérêts majeurs de l’épopée bondienne de Roger Moore.
Avec discernement les producteurs vont renforcer l’efficience du procédé en recalibrant le personnage de James Bond. Durant des aventures bien davantage orientées vers l’humour et la fantaisie que durant l’ère Connery, 007 manifestera désormais la légère touche de distanciation très britannique, propre au charme et à la personnalité de Roger Moore. Parallèlement si le machisme du personnage demeure bien réel, il se manifestera tout de même moins massivement. Le héros et son interprète se situeront désormais bien plus en phase que ce que Sean Connery a pu connaître dans Les Diamants sont éternels.
Dans un parallèle assez amusant avec ce qui se déroule actuellement autour de Daniel Craig, la production va également tenter de marquer le coup en apportant de substantielles modifications aux rituels de la saga. 007 change ainsi de champagne préféré, tandis que le cigare supplante la cigarette. Sacrilège plus considérable, mais heureusement temporaires comme le sont souvent ces manipulations, le bourbon whisky remplace la vodka Martini. Plus dommageable, le film choisit de se passer des services de Desmond Llewelyn, en omettant Q. Cette très mauvaise idée (qui demeurera heureusement sans lendemain jusqu’à la triste période actuelle) nous prive d’un passage toujours savoureux, particulièrement apprécié. Elle ne se justifie pas par la faible importance accordée ici aux gadgets car les apparitions de Q développent une valeur intrinsèque, dont la présentation des bijoux technologiques ne constitue qu’un élément.
Ces changements se manifestent particulièrement durant la première partie du film, avec un bonheur inégal. La traditionnelle scène d’introduction se montre particulièrement faible : 007 en ressort totalement absent et l’ensemble se fractionne en trois segments totalement distincts, renonçant à l’unité de temps, d’action et de lieu lui valant son intensité coutumière. La partie de l’Onu ressort insipide, tandis que celle du vaudou distille déjà cet aspect de nanar qui se confirmera par la suite. Seule l’enterrement jazzy de la Nouvelle-Orléans sort du lot, par son côté décalé et spectaculaire. Elle représenterait d’ailleurs un fort bon lancement pour un épisode des Avengers, mais ne compense pas l’insigne faiblesse de cette introduction.
Fort heureusement le générique vient durablement compenser la mauvaise impression laissée, la mise en retrait de John Barry au profit de Paul McCartney et George Martin se révèle payante. La chanson s’écoute comme une authentique merveille et se verra justement nommé à l’Oscar (le spectateur français reconnaîtra l’indicatif de L’heure de vérité, de inénarrable François-Henri de Virieu). L’accompagnement par des images chocs, parfois morbides, fonctionne également parfaitement.
Enfin un ultime bouleversement nous est asséné avec la surprenante visite de l’appartement de 007, bien plus développée que dans Dr. No. Les amateurs des Avengers connaissent certes fort bien l’exercice de style, mais ici la rupture s’avère aussi forte que bien agencée, les faces à faces certes succulents dans le bureau de M menaçant de devenir routiniers. La scène parait fort vive et plaisante, apportant un vaudeville sans amoindrir le duel à fleurets mouchetés avec M, ni la complicité avec Monneypenny. Une vraie réussite, tandis que la vision de Bond en train de préparer un café indique déjà la désacralisation qui va s’amorcer.
Malheureusement la suite du film ne se traduit que par un long désenchantement, ponctué par quelques rares scènes réussies.
Tout d’abord, si l’on s’en revient en Amérique, décidément terre d’élection de 007 (et marché primordial pour ses producteurs), cette visite va non plus se traduire par le souffle créatif d’un Goldfinger, mais au contraire manifester un opportunisme des plus navrants. En effet la plus grande partie du récit va se traduire par un suivisme total de la mode du moment (on en reparlera dans L’homme au pistolet d’or et dans Moonraker), en l’occurrence la Blaxpoitation, à son zénith en cette année 1973. L’ensemble des codes de ce type de productions se voit repris avec une unanimité attenant au besogneux. Tout l’abécédaire y passe : poncifs vestimentaires ou de langage (restitué en VF par un argot parisien ridicule, on se croirait dans le passage équivalent de Airplane !), véhicules et décors de Harlem à l’avenant… L’identité de 007 se noie dans cette surabondance de lieux communs, même si la bande son funk à la Shaft se révèle de fort belle facture. On atteint un nouveau pallier de ridicule avec le versant vaudou de l’histoire, entre serpent en plastique manipulé par un acteur aux poses grotesques, décors de carton pâte ou clichés jusqu’au-boutistes. Tout ceci dévie le film jusqu’aux confins du Nanarland, sinon du Tarzan de Johnny Weissmuller, par une représentation des indigènes installant comme un malaise.
Au-delà de la volonté malheureuse de suivre la mode au lieu de la susciter, le film pêche également par le manque absolu de consistance de son intrigue. En effet il se résume pour l’essentiel à une succession de péripéties, souvent peu relevées, uniquement reliées par le vague prétexte d’une conspiration à peine entraperçue. Aucune progression dramatique ne se bâtit, l’histoire se limitant à des allées et venues passablement stériles et artificielles, un défaut déjà noté dans Opération Tonnerre. Certaines scènes d’action demeurent certes très toniques, comme l’épique leçon de pilotage ou surtout celle des crocodiles, de loin le passage le plus relevé du film, et qui ne sera pas sans évoquer Pitfall aux spectateurs ayant connu l’époque héroïque de L’Atari 2600. Pour le reste, beaucoup d’actions avortées et de poursuites assez vaines, comme l’interminable course de bateaux qui, malgré quelques sauts impressionnants, s’étire beaucoup trop pour ne pas y perdre en intensité. Accumuler les hauts faits, d’un intérêt d’ailleurs variable, sur une trame très légère ne constitue pas un film.
Dernière édition par Estuaire44 le Dim 29 Nov 2009 - 19:40, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
On est d’autant plus sensible à ce relâchement dans l’écriture que la caméra de Guy Hamilton se fait assez plate. Elle réussit quelques jolis panoramas des divers paysages traversés mais n’apporte pas réellement de tonus à l’action, ni à plusieurs scènes parfois bavardes et statiques (on pourrait élaguer sans peine le film de vingt minutes). On éprouve parfois l’impression que le metteur en scène de cette gigantesque machinerie agit plus en régisseur qu’en créateur inspiré. Le film souffre également de l’absence des magnifiques créations de Ken Adams, dont le design élégant et visionnaire venait doter d’un véritable cachet de nombreux passages. Ce manque ce voit parfaitement symbolisé par la base secrète de Kananga, à l’étonnante indigence, mais dont la rusticité convient finalement aux pauvres péripéties s’y déroulant. On se situe très loin des superbes batailles finales d’antan, spectaculaires et nerveuses. Même OHMSS fait mieux en la matière, c’est dire.
L'autre grand défaut de Vivre et laisser mourir, indissociable du précédent, réside dans l’insigne faiblesse de l’opposition du jour. Les auteurs reconduisent le proverbial binôme génie du mal/tueur hors normes, mais avec une médiocrité divergeant profondément du modèle constitué par Goldfinger. Au-delà de son numéro de double personnalité à la Fantômas flirtant avec le grotesque (avec de plus un masque évident), Kananga développe en effet fort peu d’aura. Sa nature ne va guère plus loin que celle d’un vulgaire trafiquant de drogue à grande échelle, tandis que son plan de saturation du marché reste schématique et fumeux (on demande Tubbs et Crockett sur la passerelle). Cette légèreté achève de donner corps à l’impression persistante d’un argumentaire se bornant à un vague prétexte autorisant l’accumulation de scènes d’action en extérieur. En dehors de vaines postures, l’ennemi se cantonne à une dangerosité banale, guère plus relevée que ce que l’on peut découvrir dans les séries policières et les films de Blaxpoitation de l’époque, sans démontrer les qualités de génie aux confins de la folie que tout adversaire de 007 se doit de manifester.
Son second, Tee Hee (on n’ose dire son bras droit), parait certes plus relevé et on lui doit les scènes les plus frémissantes du film. On apprécie sa jovialité dissimulant une authentique sauvagerie, mais il lui manque la petite touche de délire demeurant l’apanage des plus grands. Une erreur décisive survient lors du duel final, bien trop recopié sur celui opposant Bond à Red Grant. Or, si le combat du jour est filmé avec une efficacité certaine, il ne peut en aucun cas rivaliser avec l’intensité à nulle autre pareille de son homologue de Bons baisers de Russie et l’inévitable comparaison s’avère désastreuse. Murmure et le chauffeur de taxi hilare se montent non dénués d’intérêt mais relèvent tout de même de l’anecdotique. Quant au crispant Baron Samedi et à ses poses grandguignolesques, au-delà de toute notion de cabotinage, il synthétise à lui seul la dimension de vaudou frelaté d’un film tendant à plusieurs occasions vers le cinéma dit déviant.
Il n’en va guère mieux du côté des alliés américains de James Bond. Le Félix Leiter de l’étape parait certes amusant par son flegme maintenu contre vents et marées, mais son rôle de factotum le prive d’une véritable dimension. Il demeure tout de même plus présent que son collègue noir qui n’a d’autre utilité que d’élever un pare-feu face au malaise racial que risque fort de développer le film. Dans un approche symétrique le navrant shérif Pepper s’emploie à déminer le terrain en montrant un policier blanc raciste, à la vulgarité crasse. Il a aussi pour mission de meubler durant l’interminable poursuite dans les mangroves, mais le personnage développe une figure rednick si outrée, un humour si pachydermique qu’il apporte en fait essentiellement un surcroît d’irritation au spectateur. Quand on se retrouve devant un épisode de Shérif, fais-moi peur au beau milieu d’un Bond, c’est que quelque chose ne fonctionne pas. Le retour du personnage dans L’homme au pistolet d’or fera de lui l’équivalent du Brodny des Avengers, autre cas d’humour pour le moins contesté. On remarquera ici qu’à une caricature d’un soviétique répond celle d’un américain, dans une croustillante symétrie finalement très britannique.
Fort heureusement, le film conserve un atout maître en la personne de Solitaire. Outre une beauté à couper le souffle, Jane Seymour installe une dimension fantastique bienvenue, notamment dans la très belle scène en surexposé sur l’avion de Bond. La belle manifeste également une désarmante sensualité inédite depuis Tatiana Romanova ! Surtout le duo formé avec 007 fonctionne à la perfection, dès leur duel initial, électrique et divertissant (Roger Moore dans ses œuvres). L’alchimie des deux acteurs fonctionne instantanément et ce couple glamour et tonique demeure bien le seul domaine où le film remplit totalement son contrat. Hélas la carrière de Jane Seymour, après des presque débuts aussi prometteurs, finira par s’encalminer dans « Dr Quinn, femme médecin », production accomplissant le rare exploit de réunir les aspects les plus gratinées de la série hospitalière et de La Petite Maison dans la Prairie. Les aléas d’un parcours.
Malheureusement Solitaire porte bien son nom, car fort peu d’autres rôles féminins s’en viennent enrichir le film. Hormis de fugitives apparitions, seules deux autres figures sont à retenir. En composant la première Bond Girl noire (mais pas encore le rôle principal…), Rosie Carver vient compléter le dispositif du film visant à contrecarrer les accusations de racisme. A défaut d’un jeu des plus subtils, Gloria Hendry, vedette régulière de la Blaxploitation, lui confère une belle vitalité et une naïveté finalement touchante, annonçant la très divertissante Miss Goodnignt. Sa triste fin nous vaut d’ailleurs l’une des rares excellentes idées de mise en scène du film, avec ces spectaculaires totems/caméras/fusils. On remarque que ces engins ont du tous tomber simultanément en panne de par la totale impunité avec laquelle Bond s’en va déposer ses bombes. On éprouvera également un vrai coup de cœur pour Miss Caruso, beauté italienne des plus généreuses. Son interprète, Madeline Smith, fut désignée par un Roger Moore ayant apprécié sa jolie participation à Amicalement Votre (Formule à vendre, réalisé par Moore). On la connaît cependant davantage en tant qu’Hammer Girl, sa plastique idéalement proportionnée lui valant de nombreuses apparitions dans les films de cette digne institution britannique.
Au total Vivre et laisser mourir vaut surtout par l’entrée en lice concluante de Roger Moore, ainsi que pour le couple entraînant formé avec Jane Seymour. Hélas la dramatique faiblesse du scénario, souligné par le manque de dimension de l’adversaire du jour et une mise en scène peu relevée, ne peut que cantonner le film dans une relative médiocrité.
Le film rencontre un réel succès, validant l’emploi de Moore. Pour un budget initial de 7 millions de dollars, il en rapporta 126,4 millions, soit 10 de plus que Les diamants sont éternels, pour une mise initiale équivalente. Moore rapporte également à peu près le double que Lazenby (64,6 millions), ce qui indique clairement la différence de statut. En France, Vivre et laisser mourir réalisa 3 053 913 entrées, soit peu ou prou 550 000 de plus que Les diamants sont éternels et un million de plus que OHMSS. Son public adoubait bel et bien le nouveau 007.
L'autre grand défaut de Vivre et laisser mourir, indissociable du précédent, réside dans l’insigne faiblesse de l’opposition du jour. Les auteurs reconduisent le proverbial binôme génie du mal/tueur hors normes, mais avec une médiocrité divergeant profondément du modèle constitué par Goldfinger. Au-delà de son numéro de double personnalité à la Fantômas flirtant avec le grotesque (avec de plus un masque évident), Kananga développe en effet fort peu d’aura. Sa nature ne va guère plus loin que celle d’un vulgaire trafiquant de drogue à grande échelle, tandis que son plan de saturation du marché reste schématique et fumeux (on demande Tubbs et Crockett sur la passerelle). Cette légèreté achève de donner corps à l’impression persistante d’un argumentaire se bornant à un vague prétexte autorisant l’accumulation de scènes d’action en extérieur. En dehors de vaines postures, l’ennemi se cantonne à une dangerosité banale, guère plus relevée que ce que l’on peut découvrir dans les séries policières et les films de Blaxpoitation de l’époque, sans démontrer les qualités de génie aux confins de la folie que tout adversaire de 007 se doit de manifester.
Son second, Tee Hee (on n’ose dire son bras droit), parait certes plus relevé et on lui doit les scènes les plus frémissantes du film. On apprécie sa jovialité dissimulant une authentique sauvagerie, mais il lui manque la petite touche de délire demeurant l’apanage des plus grands. Une erreur décisive survient lors du duel final, bien trop recopié sur celui opposant Bond à Red Grant. Or, si le combat du jour est filmé avec une efficacité certaine, il ne peut en aucun cas rivaliser avec l’intensité à nulle autre pareille de son homologue de Bons baisers de Russie et l’inévitable comparaison s’avère désastreuse. Murmure et le chauffeur de taxi hilare se montent non dénués d’intérêt mais relèvent tout de même de l’anecdotique. Quant au crispant Baron Samedi et à ses poses grandguignolesques, au-delà de toute notion de cabotinage, il synthétise à lui seul la dimension de vaudou frelaté d’un film tendant à plusieurs occasions vers le cinéma dit déviant.
Il n’en va guère mieux du côté des alliés américains de James Bond. Le Félix Leiter de l’étape parait certes amusant par son flegme maintenu contre vents et marées, mais son rôle de factotum le prive d’une véritable dimension. Il demeure tout de même plus présent que son collègue noir qui n’a d’autre utilité que d’élever un pare-feu face au malaise racial que risque fort de développer le film. Dans un approche symétrique le navrant shérif Pepper s’emploie à déminer le terrain en montrant un policier blanc raciste, à la vulgarité crasse. Il a aussi pour mission de meubler durant l’interminable poursuite dans les mangroves, mais le personnage développe une figure rednick si outrée, un humour si pachydermique qu’il apporte en fait essentiellement un surcroît d’irritation au spectateur. Quand on se retrouve devant un épisode de Shérif, fais-moi peur au beau milieu d’un Bond, c’est que quelque chose ne fonctionne pas. Le retour du personnage dans L’homme au pistolet d’or fera de lui l’équivalent du Brodny des Avengers, autre cas d’humour pour le moins contesté. On remarquera ici qu’à une caricature d’un soviétique répond celle d’un américain, dans une croustillante symétrie finalement très britannique.
Fort heureusement, le film conserve un atout maître en la personne de Solitaire. Outre une beauté à couper le souffle, Jane Seymour installe une dimension fantastique bienvenue, notamment dans la très belle scène en surexposé sur l’avion de Bond. La belle manifeste également une désarmante sensualité inédite depuis Tatiana Romanova ! Surtout le duo formé avec 007 fonctionne à la perfection, dès leur duel initial, électrique et divertissant (Roger Moore dans ses œuvres). L’alchimie des deux acteurs fonctionne instantanément et ce couple glamour et tonique demeure bien le seul domaine où le film remplit totalement son contrat. Hélas la carrière de Jane Seymour, après des presque débuts aussi prometteurs, finira par s’encalminer dans « Dr Quinn, femme médecin », production accomplissant le rare exploit de réunir les aspects les plus gratinées de la série hospitalière et de La Petite Maison dans la Prairie. Les aléas d’un parcours.
Malheureusement Solitaire porte bien son nom, car fort peu d’autres rôles féminins s’en viennent enrichir le film. Hormis de fugitives apparitions, seules deux autres figures sont à retenir. En composant la première Bond Girl noire (mais pas encore le rôle principal…), Rosie Carver vient compléter le dispositif du film visant à contrecarrer les accusations de racisme. A défaut d’un jeu des plus subtils, Gloria Hendry, vedette régulière de la Blaxploitation, lui confère une belle vitalité et une naïveté finalement touchante, annonçant la très divertissante Miss Goodnignt. Sa triste fin nous vaut d’ailleurs l’une des rares excellentes idées de mise en scène du film, avec ces spectaculaires totems/caméras/fusils. On remarque que ces engins ont du tous tomber simultanément en panne de par la totale impunité avec laquelle Bond s’en va déposer ses bombes. On éprouvera également un vrai coup de cœur pour Miss Caruso, beauté italienne des plus généreuses. Son interprète, Madeline Smith, fut désignée par un Roger Moore ayant apprécié sa jolie participation à Amicalement Votre (Formule à vendre, réalisé par Moore). On la connaît cependant davantage en tant qu’Hammer Girl, sa plastique idéalement proportionnée lui valant de nombreuses apparitions dans les films de cette digne institution britannique.
Au total Vivre et laisser mourir vaut surtout par l’entrée en lice concluante de Roger Moore, ainsi que pour le couple entraînant formé avec Jane Seymour. Hélas la dramatique faiblesse du scénario, souligné par le manque de dimension de l’adversaire du jour et une mise en scène peu relevée, ne peut que cantonner le film dans une relative médiocrité.
Le film rencontre un réel succès, validant l’emploi de Moore. Pour un budget initial de 7 millions de dollars, il en rapporta 126,4 millions, soit 10 de plus que Les diamants sont éternels, pour une mise initiale équivalente. Moore rapporte également à peu près le double que Lazenby (64,6 millions), ce qui indique clairement la différence de statut. En France, Vivre et laisser mourir réalisa 3 053 913 entrées, soit peu ou prou 550 000 de plus que Les diamants sont éternels et un million de plus que OHMSS. Son public adoubait bel et bien le nouveau 007.
Dernière édition par Estuaire44 le Dim 29 Nov 2009 - 19:34, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Excellente critique Estuaire, et bonne analyse du couple Jane Seymour-Roger Moore (On retrouve dans un autre Bond une telle symbiose, celle de Timothy Dalton et Maryam d'Abo dans "Tuer n'est pas jouer").
La blaxploitation à l'époque faisait fureur, même si à mon âge (13 ans), j'étais un peu jeune pour en saisir toutes les nuances.
Le film marqua ma première rencontre avec James Bond dont j'ignorais tout, étant surtout venu voir "Lord Brett Sinclair" des Persuaders au cinéma.
D'accord également pour Jane Seymour qui n'a pas eu la carrière à laquelle on pouvait s'attendre.
Quand à Jeremy Brett en 007, on a bien du mal à l'imaginer.
Lors de la sortie française de "Vivre et laisser mourir", un magazine genre Ici Paris ou France Dimanche annonça à un lectorat naïf que Roger Moore et Tony Curtis s'étaient brouillés car tous les deux voulaient le rôle de Bond. Ma mère m'avait coupé l'article que j'ai longtemps gardé le prenant comme argent comptant. En 1973, sans les moyens d'aujourd'hui, le public pouvait moins contrôler l'info.
Il est évident qu'aujourd'hui, personne ne croirait qu'un américain comme Tony Curtis ait pu être envisager pour jouer Bond.
Autre info "daubée" à l'époque dans "Nous Deux" : "Il y en a huit de prévus". Huit films de Bond avec Roger Moore. L'info me paraissait plausible avec la sortie fin 1974 de "L'homme au pistolet d'or", mais je devais déchanter à Noël 1975. "Nous deux" encore lui (!) en janvier 1975 dans un article sur Golden Gun indiquait : Roger Moore commencera le tournage en septembre (1975 !!!) de son troisième Bond.
En tout cas, félicitations Estuaire
La blaxploitation à l'époque faisait fureur, même si à mon âge (13 ans), j'étais un peu jeune pour en saisir toutes les nuances.
Le film marqua ma première rencontre avec James Bond dont j'ignorais tout, étant surtout venu voir "Lord Brett Sinclair" des Persuaders au cinéma.
D'accord également pour Jane Seymour qui n'a pas eu la carrière à laquelle on pouvait s'attendre.
Quand à Jeremy Brett en 007, on a bien du mal à l'imaginer.
Lors de la sortie française de "Vivre et laisser mourir", un magazine genre Ici Paris ou France Dimanche annonça à un lectorat naïf que Roger Moore et Tony Curtis s'étaient brouillés car tous les deux voulaient le rôle de Bond. Ma mère m'avait coupé l'article que j'ai longtemps gardé le prenant comme argent comptant. En 1973, sans les moyens d'aujourd'hui, le public pouvait moins contrôler l'info.
Il est évident qu'aujourd'hui, personne ne croirait qu'un américain comme Tony Curtis ait pu être envisager pour jouer Bond.
Autre info "daubée" à l'époque dans "Nous Deux" : "Il y en a huit de prévus". Huit films de Bond avec Roger Moore. L'info me paraissait plausible avec la sortie fin 1974 de "L'homme au pistolet d'or", mais je devais déchanter à Noël 1975. "Nous deux" encore lui (!) en janvier 1975 dans un article sur Golden Gun indiquait : Roger Moore commencera le tournage en septembre (1975 !!!) de son troisième Bond.
En tout cas, félicitations Estuaire
Invité- Invité
Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Merci !
Rendez-vous dans les prochains jours avec l'ami Scaramanga !
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Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Une fois de plus, passionnant de bout en bout. Milles bravos Estuaire pour cette reprise!
Invité- Invité
Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Durant des aventures bien davantage orientées vers l’humour et la fantaisie que durant l’ère Connery
Malheureusement la suite du film ne se traduit que par un long désenchantement, ponctué par quelques rares scènes réussies.
Très belle critique dont je partage le scepticisme. C’est le second Bond que j’ai vu. Il est ressorti vers 1978, un an après L’espion qui m’aimait qui m’avait enchanté. Grosse désillusion avec celui-là.
Malheureusement la suite du film ne se traduit que par un long désenchantement, ponctué par quelques rares scènes réussies.
Très belle critique dont je partage le scepticisme. C’est le second Bond que j’ai vu. Il est ressorti vers 1978, un an après L’espion qui m’aimait qui m’avait enchanté. Grosse désillusion avec celui-là.
Invité- Invité
Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Exact Denis, "Vivre et laisser mourir" a refait une sortie en salles en 1978, de sorte que l'ayant vu une fois à sa sortie, je l'ai revue 7 fois en 78, soit 8 fois.
Mais je n'ai pas égalé le score de "L'homme au pistolet d'or" (2 fois à sa sortie, une fois l'été 75), et à chaque ressortie ensuite, j'y suis allé car j'adore Christopher Lee et Roger Moore et l'esthétique kitsch de ce film. Au final, je l'ai vu 12 fois.
Depuis la diffusion sur TF1 en Janvier 1986 de "L'espion qui m'aimait", les James Bond ne ressortent JAMAIS en salles hélas.
Je crois que le dernier Bond a avoir fait l'objet d'une ressortie quelques années après fut "Rien que pour vos yeux", le magazine première à cette occasion écrivit : "Le film préféré de ceux qui n'ont vu qu'un seul film dans leur vie".
Mais je n'ai pas égalé le score de "L'homme au pistolet d'or" (2 fois à sa sortie, une fois l'été 75), et à chaque ressortie ensuite, j'y suis allé car j'adore Christopher Lee et Roger Moore et l'esthétique kitsch de ce film. Au final, je l'ai vu 12 fois.
Depuis la diffusion sur TF1 en Janvier 1986 de "L'espion qui m'aimait", les James Bond ne ressortent JAMAIS en salles hélas.
Je crois que le dernier Bond a avoir fait l'objet d'une ressortie quelques années après fut "Rien que pour vos yeux", le magazine première à cette occasion écrivit : "Le film préféré de ceux qui n'ont vu qu'un seul film dans leur vie".
Invité- Invité
Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Je viens de revoir le film.
Il ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable (à part pê le serpent qui se glisse dans la salle de bain ?).
Sans trop bien me rappeler l'ordre de production des 007, je trouvais Roger Moore tout frais : à mon avis il n'aurait pas fallu qu'il ait le rôle plus tôt, car Bond est un homme mûr (disons 35-45 ?) et il aurait sûrement eu l'air trop jeune.
Beaucoup de scènes risibles effectivement, jusqu'à la mort (horrible !) de Kananga. Et si la poursuite dans les bayous est impressionnante, elle apparaît trop longue en 2010 (mais à l'époque, sur grand écran, elle était sûrement de toute beauté !).
Le film porte la mention Interdit aux moins de 12 ans, mais ne la mériterait pas maintenant : la violence y est soft (même si Capitaine Crochet reste impressionnant !).
Quant à Solitaire... certes, messieurs, je conçois qu'elle éveille en vous l'envie de tirer les cartes...
Personnellement, le machisme dont parle Estuaire44 ne me semble jamais évident, mais pê parce que, effectivement, on ne laisse pas encore la vedette aux femmes (mais bon, ce sont les aventures de 007, pas de Wonder Woman !). La série anglaise Suspect Numéro 1, qui a pourtant débuté en 1991, me paraît bien plus machiste – ou comment une femme commissaire réussit, avec difficultés, à se faire accepter par ses collègues !
Il ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable (à part pê le serpent qui se glisse dans la salle de bain ?).
Sans trop bien me rappeler l'ordre de production des 007, je trouvais Roger Moore tout frais : à mon avis il n'aurait pas fallu qu'il ait le rôle plus tôt, car Bond est un homme mûr (disons 35-45 ?) et il aurait sûrement eu l'air trop jeune.
Beaucoup de scènes risibles effectivement, jusqu'à la mort (horrible !) de Kananga. Et si la poursuite dans les bayous est impressionnante, elle apparaît trop longue en 2010 (mais à l'époque, sur grand écran, elle était sûrement de toute beauté !).
Le film porte la mention Interdit aux moins de 12 ans, mais ne la mériterait pas maintenant : la violence y est soft (même si Capitaine Crochet reste impressionnant !).
Quant à Solitaire... certes, messieurs, je conçois qu'elle éveille en vous l'envie de tirer les cartes...
Personnellement, le machisme dont parle Estuaire44 ne me semble jamais évident, mais pê parce que, effectivement, on ne laisse pas encore la vedette aux femmes (mais bon, ce sont les aventures de 007, pas de Wonder Woman !). La série anglaise Suspect Numéro 1, qui a pourtant débuté en 1991, me paraît bien plus machiste – ou comment une femme commissaire réussit, avec difficultés, à se faire accepter par ses collègues !
klokloh- Marquis(e)
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Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Avis aux amateurs...
http://www.gentside.com/rolex/la-rolex-de-james-bond-aux-encheres_art29410.html
http://www.gentside.com/rolex/la-rolex-de-james-bond-aux-encheres_art29410.html
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
klokloh a écrit:Je viens de revoir le film.
Il ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable (à part pê le serpent qui se glisse dans la salle de bain ?).
Sans trop bien me rappeler l'ordre de production des 007, je trouvais Roger Moore tout frais : à mon avis il n'aurait pas fallu qu'il ait le rôle plus tôt, car Bond est un homme mûr (disons 35-45 ?) et il aurait sûrement eu l'air trop jeune.
Beaucoup de scènes risibles effectivement, jusqu'à la mort (horrible !) de Kananga. Et si la poursuite dans les bayous est impressionnante, elle apparaît trop longue en 2010 (mais à l'époque, sur grand écran, elle était sûrement de toute beauté !).
Le film porte la mention Interdit aux moins de 12 ans, mais ne la mériterait pas maintenant : la violence y est soft (même si Capitaine Crochet reste impressionnant !).
Le film était sorti avec une interdiction ? J'ignorais complètement la chose.
A ma connaissance, seul "Permis de tuer" avait subit cette interdiction, et "Casino royale" avait eu un avertissement (mais sans interdiction).
séribibi- Roi (Reine)
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Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Décidément, c'est la crise !
GENEVE, 14 nov 2011 (AFP)
Une montre Rolex très spéciale portée par Roger Moore, alias James Bond, dans le film "Live and Let Die" ("Vivre et Laisser Mourir"), a été vendue 180.000 francs suisses (150.000 euros) lundi par la maison d'enchères Christies à Genève.
Cette montre, qui est équipée notamment d'une "scie circulaire" miniature, n'a pas trouvé preneur pendant la séance, alors qu'elle était estimée entre 200.000 et 400.000 francs suisses.
Une fois le lot retiré, un amateur a cependant fait une offre à 180.000 francs suisses, qui a été acceptée par le vendeur.
Pour récupérer la montre, l'acheteur devra en outre s'acquitter d'une commission, ce qui porte la facture à 219.000 francs suisses (182.000 euros), selon un porte-parole de Christies.
Selon le directeur général chargé des montres de Christies, M. Aurel Bacs, le vendeur est un amateur européen qui aimerait rester anonyme.
Il s'agit d'une "Rolex Submariner", en acier inoxydable.
Selon M. Bacs, cette montre dispose de plusieurs gadgets, dont une mini scie circulaire qui permet à Bond "de se libérer dans une situation très périlleuse".
Elle est également équipée d'un aimant "très fort créant un champ magnétique, bien sûr prévu pour dévier les balles tirées sur Bond".
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Revu il y a quelques jours et tout à fait d'accord avec la critique assez sévère d'Estuaire:si on se fait à la vision du personnage interprèté par Roger,sympa et encore vert à ce moment,le film en lui-meme verse trop dans la parodie avec le personnage débile du shérif.La poursuite est d'ailleurs un peu longue.
007 surfe sur les vagues ciné,films black ici,space opera un peu plus tard...Avec le recul,cette relecture ne manque pas d'intéret (fringues,Cadillac customisées...) mais fait malgré tout artificiel.Les personnages féminins ne sont pas très emballants (on est loin de charme vénéneux de Pam Grier!) et si il faut avoir l'esprit un peu tordu pour voir du racisme dans cette histoire,les séquences vaudou font Club'Med.Kotto,que je connais assez mal,ne démérite pas en bad guy sans avoir le charisme d'autres esprits diaboliques.
Le passage marquant est évidemment celui des crocodiles,mais on attendait avec perversité que quelques trafiquants se fassent becqueter!
007 surfe sur les vagues ciné,films black ici,space opera un peu plus tard...Avec le recul,cette relecture ne manque pas d'intéret (fringues,Cadillac customisées...) mais fait malgré tout artificiel.Les personnages féminins ne sont pas très emballants (on est loin de charme vénéneux de Pam Grier!) et si il faut avoir l'esprit un peu tordu pour voir du racisme dans cette histoire,les séquences vaudou font Club'Med.Kotto,que je connais assez mal,ne démérite pas en bad guy sans avoir le charisme d'autres esprits diaboliques.
Le passage marquant est évidemment celui des crocodiles,mais on attendait avec perversité que quelques trafiquants se fassent becqueter!
Nicolas- Marquis(e)
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Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Le roman n'est pas parodique et bien cruel par contre.Nicolas Bouland a écrit:Le passage marquant est évidemment celui des crocodiles,mais on attendait avec perversité que quelques trafiquants se fassent becqueter!
Invité- Invité
Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Je l'ai également vu jeudi dernier. Il y'a de bonnes choses, comme l'attaque des crocos, le final (parodié dans Austin Powers), le running gag de Bond surveillé partout par tout le monde (côté mafia, c'est réussi !), belle description psychologique de Solitaire mais ne compensant pas son inutilité intégrale, le cadavre de la Nouvelle-Orléans dans l'intro, très Avengeresque en effet, la première scène chez 007 cachant sa conquète...
Mais sinon, que de longueurs, que de mollesse ! Moore a beau faire ce qu'il peut, il est impuissant devant un scénario stupide, et une réalisation paresseuse, qui ne décolle jamais. Les personnages sont sans intérêt (mais j'ai bien aimé Leiter, plus présent que de coutume). Bref, quel ennui ! 1/4 ! (Trop déçu pour faire une longue critique, désolé).
Mais sinon, que de longueurs, que de mollesse ! Moore a beau faire ce qu'il peut, il est impuissant devant un scénario stupide, et une réalisation paresseuse, qui ne décolle jamais. Les personnages sont sans intérêt (mais j'ai bien aimé Leiter, plus présent que de coutume). Bref, quel ennui ! 1/4 ! (Trop déçu pour faire une longue critique, désolé).
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Quel ennui ? Je trouve pour ma part que c'est un des bons les plus fun !
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
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Date d'inscription : 13/12/2007
Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
En fait, des passages du roman "vivre et laisser mourir" auquel Denis fait allusion se trouvent dans deux autres bond : "Rien que pour vos yeux" (Bouquet et Moore attachés et trainés par le bateau) et "Permis de tuer" (la mutilation de Félix Leiter - dans le roman "il n'a pas digéré ce qu'il a mangé)
Invité- Invité
Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
RIO DE JANEIRO (Brésil), 15 août 2012 (AFP) - Un trafiquant de drogue brésilien répondant au surnom de "Lacoste" élevait deux bébés crocodiles dans une favela de Rio pour torturer ses rivaux, a rapporté la police mercredi.
"Il se servait des deux bébés crocodiles pour intimider ses ennemis et les maltraiter tout comme les trafiquants qui n'obéissaient pas à ses ordres", a déclaré à la presse le policier militaire Ivan Blaz, du Bataillon d'opérations spéciales (Bope).
Les animaux se trouvaient dans la maison de Wallace de Brito, alias "Lacoste", 25 ans, le chef du trafic de drogue de la favela Morro da Serrinha dans la zone nord de Rio.
"Lacoste", qui doit ce surnom pour son penchant pour les crocodiles, animal du logo de la marque française de vêtements, a réussi à prendre la fuite mardi lors d'une opération policière destinée à le capturer.
La police offre une récompense de 500 dollars pour toute information sur ledit "Lacoste", selon le quotidien O Dia de mercredi.
Durant l'opération du Bope, qui a opposé trafiquants et policiers, cinq présumés criminels ont été tués et cinq suspects arrêtés. Onze armes à feu et des munitions ainsi que de la drogue ont également été saisis.
Depuis 2008, les autorités de l'Etat de Rio, un des plus violents du pays, ont entrepris de reprendre le contrôle des principales favelas aux mains des trafiquants pour assurer la sécurité de la ville en vue de la Coupe du monde de football de 2014 et des Jeux Olympiques de 2016.
Estuaire44- Empereur
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Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Vu le film hier soir, je l'ai trouvé moyen (mais Dear m'avait prévenu) en film comique il vaut bien 4/4, j'ai passé mon temps à rire, mais en tant que Bond j'ai été très déçu, cependant j'ai suit en train d'hésiter, à savoir si je ne préfère pas Moore en Bond plutôt que Connery... Sinon en ce qui concerne les personnages c'est plutôt moyen, cependant j'ai adoré Rosie, dommage qu'elle meurt, je la préfère à Solitaire. Excellente musique, quelques scènes à suspense, sinon pas grand-chose. (2/4)
alexandre- Duc(hesse)
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Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Décès de Geoffrey Holder, le Baron Samedi du film
http://www.bbc.com/news/entertainment-arts-29505646
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Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Décès de l'acteur Clifton James à 96 ans. Il incarnait le shérif J.W. Pepper dans ce film, ainsi que dans L'Homme au pistolet d'or.
http://www.bbc.com/news/entertainment-arts-39615966
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Re: 8 - Vivre et laisser mourir - 1973
Décès de David Hedison, interprète de Felix Leiter dans ce film, puis dans Permis de tuer
http://www.lefigaro.fr/cinema/mort-de-david-hedison-deux-fois-l-agent-de-la-cia-felix-leiter-dans-james-bond-20190723
http://www.lefigaro.fr/cinema/mort-de-david-hedison-deux-fois-l-agent-de-la-cia-felix-leiter-dans-james-bond-20190723
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