Série "L'homme de fer" - Ironside
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-07- Des négociations difficiles (Love my enemy) *
Scénario : Irve Tunick. Réalisation : Don Weis.
Résumé
Robert Dacier est chargé d’assurer la sécurité d’une conférence secrète et diplomatique entre la Chine et les Etats-Unis. Il se rend compte que le chef de la délégation chinoise, le docteur Feng, est victime d’un empoisonnement.
La critique
James Shigeta (1929-2014) était Joseph Matsukino, le mafieux de l’épisode « Le témoin secret » dans la saison 1 de « Hawaii Police d’état ».
On retrouve le célèbre Wo-Fat de « Hawaii Police d’état », soit le comédien Khigh Dhiegh (1910-1991) dans le rôle de Hsai Hsu Mak.
Philip Ahn (1905-1978) était Maître Kan dans la série « Kung Fu ».
Scénario : Irve Tunick. Réalisation : Don Weis.
Résumé
Robert Dacier est chargé d’assurer la sécurité d’une conférence secrète et diplomatique entre la Chine et les Etats-Unis. Il se rend compte que le chef de la délégation chinoise, le docteur Feng, est victime d’un empoisonnement.
La critique
Opus très bavard et ennuyeux, dans lequel le contexte policier s’efface au profit de l’espionnage. Toutefois, il est difficile de se passionner pour ce sujet tant il y a peu d’action et beaucoup de discours. Khigh Dhieg se retrouve cette-fois du bon côté de la barrière, après avoir été l’ennemi mortel de Mc Garrett en Wo Fat. Pas plus que dans « Hawaii Police d’état », ce comédien, qui avait certes un physique d’oriental, n’est crédible en chinois (à la différence d’un James Shigeta par exemple). L’explication est simple : ses ancêtres étaient égyptiens et soudanais, et le comédien américain. Sans doute sa prestation en Wo Fat a-t-elle incité les producteurs de « L’homme de fer » à l’engager ici.
Episode atypique de « L’homme de fer », où l’on voit surtout Mark (avec une belle chinoise (Cecile Ozorio qui n’a quasiment rien fait d’autre à part une apparition dans « Des agents très spéciaux ») et Dacier, et dans lequel tant Eve qu’Ed sont sacrifiés à la portion congrue – quelques rares scènes au bout de 25 minutes – « Des négociations difficiles » plonge le téléspectateur dans une torpeur totale. Ce n’est pas tant le fait que l’épisode soit tourné en studio qui est gênant mais la minceur de l’intrigue et les dialogues interminables. On peut trouver aussi l’histoire trop politique et désertant complètement le terrain du suspense et du divertissement. L’analyse américaine de 1969 distingue ici les bons des méchants chinois, le malheureux Feng et Hsai Hsu Mak (un alter-égo de Dacier) appartenant à la première catégorie parce que souhaitant la paix et le rapprochement avec l’Amérique. Très daté, tout cela est soporifique et l’on peut zapper l’épisode sans regrets.
Les infos supplémentairesEpisode atypique de « L’homme de fer », où l’on voit surtout Mark (avec une belle chinoise (Cecile Ozorio qui n’a quasiment rien fait d’autre à part une apparition dans « Des agents très spéciaux ») et Dacier, et dans lequel tant Eve qu’Ed sont sacrifiés à la portion congrue – quelques rares scènes au bout de 25 minutes – « Des négociations difficiles » plonge le téléspectateur dans une torpeur totale. Ce n’est pas tant le fait que l’épisode soit tourné en studio qui est gênant mais la minceur de l’intrigue et les dialogues interminables. On peut trouver aussi l’histoire trop politique et désertant complètement le terrain du suspense et du divertissement. L’analyse américaine de 1969 distingue ici les bons des méchants chinois, le malheureux Feng et Hsai Hsu Mak (un alter-égo de Dacier) appartenant à la première catégorie parce que souhaitant la paix et le rapprochement avec l’Amérique. Très daté, tout cela est soporifique et l’on peut zapper l’épisode sans regrets.
James Shigeta (1929-2014) était Joseph Matsukino, le mafieux de l’épisode « Le témoin secret » dans la saison 1 de « Hawaii Police d’état ».
On retrouve le célèbre Wo-Fat de « Hawaii Police d’état », soit le comédien Khigh Dhiegh (1910-1991) dans le rôle de Hsai Hsu Mak.
Philip Ahn (1905-1978) était Maître Kan dans la série « Kung Fu ».
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-08- Le sergent sans alibi (Seeing is beliving) ***
Scénario : Charles Nichols et Don Galloway. Réalisation : Barry Shear.
Don Galloway est coscénariste de cet épisode. Ce fut sa seule expérience dans ce domaine.
Résumé
Ed Brown est reconnu par cinq témoins comme ayant agressé un certain Frankie Baum, un bookmaker. Avant de mourir sur son lit d’hôpital, la victime identifie Ed. Ce dernier n’a pas d’alibi, ayant passé le week end seul, et il se retrouve en prison.
La critique
Anne Whitfield (1938-) a tourné une cinquantaine de rôles. Elle a commencé jeune en 1950 à douze ans. On l’a vue dans « Les Incorruptibles » jusqu’à « L’homme qui valait trois milliards ». Sa carrière n’a pas dépassé les années 70 (quatre apparitions depuis).
Norman Fell (1924-1998) a été vu notamment dans le téléfilm « L’accusé mène l’enquête » (« The heist », 1972, de Don Mc Dougall) de la fausse série « Suspense » de l’ORTF en 1974, aux côtés de Christopher George (Anthologie constituée de téléfilms indépendants aux Etats-Unis). On l’a vu au cinéma dans « Le Lauréat », « Bullitt », et il a promené sa carrure dans toutes les séries des années 60-70 (« Les Incorruptibles », « Le fugitif », « Les mystères de l’ouest », « Des agents très spéciaux », « Mannix », « Les envahisseurs », « Drôles de dames », « Les rues de San Francisco »).
Scénario : Charles Nichols et Don Galloway. Réalisation : Barry Shear.
Don Galloway est coscénariste de cet épisode. Ce fut sa seule expérience dans ce domaine.
Résumé
Ed Brown est reconnu par cinq témoins comme ayant agressé un certain Frankie Baum, un bookmaker. Avant de mourir sur son lit d’hôpital, la victime identifie Ed. Ce dernier n’a pas d’alibi, ayant passé le week end seul, et il se retrouve en prison.
La critique
Quand elle reste dans son domaine, la série propose de bons épisodes comme celui-ci. On est un peu surpris de voir la façon dont la police de San Francisco faisait les portraits robots en 1969, car le dessin est très approximatif, et l’on se demande bien comment le policier chargé de l’enquête, le lieutenant Haines (Excellent Norman Fell) fait le rapprochement avec Ed. L’épisode est aussi une réflexion sur la fragilité du témoignage humain. Quelques scènes sont excellentes, comme le pompiste black qui se réjouit que le policier ait besoin d’un alibi et a droit à une petite mise au point avec Mark. Censée se dérouler à la campagne, cette séquence ne fait pas du tout « studio ». Comme l’aurait fait Mc Garrett (rappelons-nous de l’épisode où il doit laver de corruption Duke « Massacre sur commande » avec George Chakiris), Dacier mène sa propre enquête, qui nous entraîne vers une piste sur la vie privée de Frankie Baum. Julie Willis (incarnée par la jolie Anne Whitfield) est enceinte des œuvres de Baum qui en voulait pas l’épouser. Ce couple nous paraît bien improbable (bookmaker minable au physique peu avenant, jeune fille bien sous tous rapports), mais pourtant, c’est au bout de cette piste que se trouve la vérité, avec un improbable sosie d’Ed, lequel ressemble moins au portrait robot que l’acteur Don Galloway.
La série livre là ce qu’elle peut donner de meilleur : une bonne enquête policière, des rebondissements, le réalisateur prenant son temps pour les ménager sans nous abreuver d’invraisemblances comme dans « Qui êtes vous Barbara ? ». Trois étoiles et pas quatre parce que ce n’est quand même pas un chef d’œuvre, et l’ensemble parfois souffre de quelques longueurs.
Les informations supplémentairesLa série livre là ce qu’elle peut donner de meilleur : une bonne enquête policière, des rebondissements, le réalisateur prenant son temps pour les ménager sans nous abreuver d’invraisemblances comme dans « Qui êtes vous Barbara ? ». Trois étoiles et pas quatre parce que ce n’est quand même pas un chef d’œuvre, et l’ensemble parfois souffre de quelques longueurs.
Anne Whitfield (1938-) a tourné une cinquantaine de rôles. Elle a commencé jeune en 1950 à douze ans. On l’a vue dans « Les Incorruptibles » jusqu’à « L’homme qui valait trois milliards ». Sa carrière n’a pas dépassé les années 70 (quatre apparitions depuis).
Norman Fell (1924-1998) a été vu notamment dans le téléfilm « L’accusé mène l’enquête » (« The heist », 1972, de Don Mc Dougall) de la fausse série « Suspense » de l’ORTF en 1974, aux côtés de Christopher George (Anthologie constituée de téléfilms indépendants aux Etats-Unis). On l’a vu au cinéma dans « Le Lauréat », « Bullitt », et il a promené sa carrure dans toutes les séries des années 60-70 (« Les Incorruptibles », « Le fugitif », « Les mystères de l’ouest », « Des agents très spéciaux », « Mannix », « Les envahisseurs », « Drôles de dames », « Les rues de San Francisco »).
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-09- Les bérets bleus (The machismo bag) *
Scénario : William Douglas Lansford. Réalisation : Don Weis.
Résumé
Mark Sanger en faisant ses études de droit voit son attention attirée par un groupe de jeunes mexicains qui se prennent pour des révolutionnaires.
La critique
En amateur de Che Guevara d’opérette dont il n’a pas oublié le béret, A Martinez, dans le rôle de Manolo Rodriguez, est risible. D’emblée, l’épisode est très daté et caricatural. On se retrouve à la fin des années soixante, l’épisode fut diffusé le 13 novembre 1969, mais l’effet nostalgie ne joue pas au profit d’une intrigue qui a mal vieilli.
Est-ce le recul mais je trouve qu’A Martinez joue comme un cochon, cabotine et donne à son personnage déjà stéréotypé un côté pesant. Face à lui, Raymond Burr se montre particulièrement mou, en Robert Dacier manquant de fermeté, ressemblant plus à une assistante sociale qu’à un policier. Insultant le juge avec l’arrogance d’un étudiant révolutionnaire des sixties, Manolo Rodriguez donne à cet opus une tonalité politique qui ne réussit jamais à la série, on l’a vu avec « Des négociations difficiles ». « L’homme de fer » n’est pas fait pour cela, on peut en espérer de bons polars, des suspenses, mais pas de grandes théories fumeuses. Seule bonne surprise, en compagne de Manolo, Dolores Sanchez interprétée par une actrice fort jolie mais à la carrière éphémère, Socorro Serrano.
On remarque que la distribution étiquette acteurs latinos Vito Scotti, aux origines napolitaines, et son « fils » A Martinez (par son père origines apaches et mexicaines).
Au bout de trente minutes (affrontement entre père et fils), on n’attend plus rien de cette intrigue foireuse. Même Mort Mills habituellement brillant (« Les envahisseurs », « Mannix », « Le rideau déchiré ») a l’air de s’ennuyer en lieutenant Rambau.
Raymond Burr est ici nettement sous-employé, tant A Martinez prend de place. Je me suis ennuyé d’un bout à l’autre de cet opus ni fait ni à faire. Quant à Eve et Ed, ils sont relégués au rang de simples figurants.
Les infos supplémentaires
A Martinez est célèbre pour deux rôles : Cruz dans « Santa Barbara », l’agent Nick Cooper dans « Profiler ».
Socorro Serrano a joué dans un programme pour enfants populaire outre-Atlantique, « Romper Room », qui dura de 1953 à 1994. Elle y fut engagée en 1975 et y resta jusqu’en 1989.
Scénario : William Douglas Lansford. Réalisation : Don Weis.
Résumé
Mark Sanger en faisant ses études de droit voit son attention attirée par un groupe de jeunes mexicains qui se prennent pour des révolutionnaires.
La critique
En amateur de Che Guevara d’opérette dont il n’a pas oublié le béret, A Martinez, dans le rôle de Manolo Rodriguez, est risible. D’emblée, l’épisode est très daté et caricatural. On se retrouve à la fin des années soixante, l’épisode fut diffusé le 13 novembre 1969, mais l’effet nostalgie ne joue pas au profit d’une intrigue qui a mal vieilli.
Est-ce le recul mais je trouve qu’A Martinez joue comme un cochon, cabotine et donne à son personnage déjà stéréotypé un côté pesant. Face à lui, Raymond Burr se montre particulièrement mou, en Robert Dacier manquant de fermeté, ressemblant plus à une assistante sociale qu’à un policier. Insultant le juge avec l’arrogance d’un étudiant révolutionnaire des sixties, Manolo Rodriguez donne à cet opus une tonalité politique qui ne réussit jamais à la série, on l’a vu avec « Des négociations difficiles ». « L’homme de fer » n’est pas fait pour cela, on peut en espérer de bons polars, des suspenses, mais pas de grandes théories fumeuses. Seule bonne surprise, en compagne de Manolo, Dolores Sanchez interprétée par une actrice fort jolie mais à la carrière éphémère, Socorro Serrano.
On remarque que la distribution étiquette acteurs latinos Vito Scotti, aux origines napolitaines, et son « fils » A Martinez (par son père origines apaches et mexicaines).
Au bout de trente minutes (affrontement entre père et fils), on n’attend plus rien de cette intrigue foireuse. Même Mort Mills habituellement brillant (« Les envahisseurs », « Mannix », « Le rideau déchiré ») a l’air de s’ennuyer en lieutenant Rambau.
Raymond Burr est ici nettement sous-employé, tant A Martinez prend de place. Je me suis ennuyé d’un bout à l’autre de cet opus ni fait ni à faire. Quant à Eve et Ed, ils sont relégués au rang de simples figurants.
Les infos supplémentaires
A Martinez est célèbre pour deux rôles : Cruz dans « Santa Barbara », l’agent Nick Cooper dans « Profiler ».
Socorro Serrano a joué dans un programme pour enfants populaire outre-Atlantique, « Romper Room », qui dura de 1953 à 1994. Elle y fut engagée en 1975 et y resta jusqu’en 1989.
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-10- Agression par programmation (Programmed for danger) ****
Scénario : True Boardman. Réalisation : John Florea.
Résumé
Trois tentatives d’agressions sur des jeunes filles ont lieu dans le même quartier. La dernière, qui échappe de peu à l’étrangleur, Veronica Keel, est une amie d’Eve Whitfield. Dacier enquête. Les victimes étaient inscrites dans une agence matrimoniale.
La critique
Alice Flynn (Anne Baxter) a mis au point une agence matrimoniale qui fonctionne par ordinateur, avec un système de sélection par affinités.
Roy Flynn (Roger Perry), l’associé et frère d’Alice Flynn, est l’agresseur que nous avons vu dans le pré-générique. Il semble mentalement dérangé.
Dacier rencontre les hommes qui ont contacté Veronica. Ce défilé de suspects nous permet de voir plusieurs comédiens de l’époque et des personnages pittoresques (une mère abusive, un homme qui était en prison à l’heure de l’agression et n’est pas libre sentimentalement, un homme marié, un pompier, etc…)
L’enquête, sans temps morts, est passionnante. Eve se propose de servir de « chèvre » en s’inscrivant à l’agence. Elle se fait passer pour une standardiste de nuit ne travaillant qu’avec des femmes, et n’ayant pas l’occasion de faire des rencontres (un peu invraisemblable vu la beauté de l’actrice Barbara Anderson).
Bien entendu, les ordinateurs géants de l’époque constituent une curiosité pour le téléspectateur d’aujourd’hui. Anne Baxter en impose dans le genre « femme de tête ».
Le suspense est présent bien que nous connaissions l’identité du coupable. Eve prend des risques insensés.
Comme dans « Columbo », l’intérêt est de savoir comment le policier va coincer le coupable. Cet épisode qui nous fait oublier le tournage en studios est une réussite totale. Barbara Anderson est meilleure comédienne que d’ordinaire, et Roger Perry constitue un méchant bon pour l’asile. On ne s’ennuie pas une seconde.
Les infos supplémentaires
Anne Baxter (1923-1985) est connue pour « La splendeur des Amberson », « Eve », « La loi du silence », « Les dix commandements ». C’est sa deuxième et dernière apparition dans la série après « Culpabilité évidente » dans la saison 2.
Roger Perry (1933-) est surtout un acteur de télévision : « Mannix », « Hawaii Police d’état », « Les envahisseurs », « Star Trek », « Matt Helm », « L’homme qui valait trois milliards », « Super Jaimie », « Sergent Anderson », « L’homme qui tombe à pic », « Falcon Crest ». Il ne tourne plus depuis 2011.
Le personnage de Veronica était le dernier rôle de Barbara Mattes (1939-) devenue auteur et éducatrice.
Scénario : True Boardman. Réalisation : John Florea.
Résumé
Trois tentatives d’agressions sur des jeunes filles ont lieu dans le même quartier. La dernière, qui échappe de peu à l’étrangleur, Veronica Keel, est une amie d’Eve Whitfield. Dacier enquête. Les victimes étaient inscrites dans une agence matrimoniale.
La critique
Alice Flynn (Anne Baxter) a mis au point une agence matrimoniale qui fonctionne par ordinateur, avec un système de sélection par affinités.
Roy Flynn (Roger Perry), l’associé et frère d’Alice Flynn, est l’agresseur que nous avons vu dans le pré-générique. Il semble mentalement dérangé.
Dacier rencontre les hommes qui ont contacté Veronica. Ce défilé de suspects nous permet de voir plusieurs comédiens de l’époque et des personnages pittoresques (une mère abusive, un homme qui était en prison à l’heure de l’agression et n’est pas libre sentimentalement, un homme marié, un pompier, etc…)
L’enquête, sans temps morts, est passionnante. Eve se propose de servir de « chèvre » en s’inscrivant à l’agence. Elle se fait passer pour une standardiste de nuit ne travaillant qu’avec des femmes, et n’ayant pas l’occasion de faire des rencontres (un peu invraisemblable vu la beauté de l’actrice Barbara Anderson).
Bien entendu, les ordinateurs géants de l’époque constituent une curiosité pour le téléspectateur d’aujourd’hui. Anne Baxter en impose dans le genre « femme de tête ».
Le suspense est présent bien que nous connaissions l’identité du coupable. Eve prend des risques insensés.
Comme dans « Columbo », l’intérêt est de savoir comment le policier va coincer le coupable. Cet épisode qui nous fait oublier le tournage en studios est une réussite totale. Barbara Anderson est meilleure comédienne que d’ordinaire, et Roger Perry constitue un méchant bon pour l’asile. On ne s’ennuie pas une seconde.
Les infos supplémentaires
Anne Baxter (1923-1985) est connue pour « La splendeur des Amberson », « Eve », « La loi du silence », « Les dix commandements ». C’est sa deuxième et dernière apparition dans la série après « Culpabilité évidente » dans la saison 2.
Roger Perry (1933-) est surtout un acteur de télévision : « Mannix », « Hawaii Police d’état », « Les envahisseurs », « Star Trek », « Matt Helm », « L’homme qui valait trois milliards », « Super Jaimie », « Sergent Anderson », « L’homme qui tombe à pic », « Falcon Crest ». Il ne tourne plus depuis 2011.
Le personnage de Veronica était le dernier rôle de Barbara Mattes (1939-) devenue auteur et éducatrice.
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-11- Haute altitude (Five miles high) ***
Scénario : Margaret et Paul Schneider. Réalisation : Don Weis.
Résumé
L’homme de fer est à Hawaii et doit prendre l’avion pour San Francisco. Jack Brady, comptable pour la mafia, sera témoin à charge dans un procès.
La critique
Les scènes à Hawaii sont faites dans un restaurant, le reste, à bord d’un avion, est uniquement du studio. C’est donc un suspense en huis clos et un whodunit. Lequel des passagers est là pour tuer Jack Brady ?
Ce naïf comptable joué avec talent par Milton Seltzer est l’enjeu de l’épisode. Dacier veut le faire témoigner devant le grand jury contre son patron Lou Coster. On est un peu perdu devant le nombre de suspects possibles parmi les voyageurs. Dacier a deux suspects qui connaissent Lou Coster, Irene Wilson (Dorothy Green) et le manager d’un boxeur.
Mark est un admirateur du champion de boxe noir Jimmy Otis (Robert DoQui) dont le manager, Sid Leppich (Joe Mantell) est suspect. En fait, à chaque interrogatoire, Dacier met à jour une nouvelle situation, en l’occurrence le déclin du boxeur que son manager est contraint de droguer. L’homme de fer procède par élimination. Le scénario est excellent. La liste des suspects s’agrandit lorsque l’on apprend que Coster offre 50 000 dollars à qui tuera Brady.
Les coups de théâtre se succèdent. Le capitaine Lasker (Regis Cordic) s’avère être un imposteur. Les candidats pour tuer le comptable se bousculent. La mise en scène accentue (avec peu de moyens) le suspense.
Bien entendu, le coupable est celui que l’on soupçonnait le moins, une des règles du genre. Donc un excellent épisode, sans atteindre la perfection. Le final comporte quelques fausses notes en raison des raccords images d’archives/studio. Eternel problème de cette série et qui l’empêche d’accéder au statut de série culte. Eve et Ed sont limités au minimum dans cet épisode, tandis que Mark, lui, bénéficie de scènes intéressantes aux côtés de son patron.
Les infos supplémentaires
Frank Aletter (1926-2009) incarne le journaliste Frank Bolan. On l’a vu au cinéma dans « Tora Tora Tora ». Il fut invité vedette de nombreuses séries des années 60-70 (« Perry Mason », « Le Fugitif », « Mannix », « Kojak »). Il reviendra deux fois dans « L’homme de fer » dans d’autres personnages.
On ne présente plus Milton Selzer dont c’est la première apparition dans la série. Il en fera une seconde en 1972 dans la saison 5.
Scénario : Margaret et Paul Schneider. Réalisation : Don Weis.
Résumé
L’homme de fer est à Hawaii et doit prendre l’avion pour San Francisco. Jack Brady, comptable pour la mafia, sera témoin à charge dans un procès.
La critique
Les scènes à Hawaii sont faites dans un restaurant, le reste, à bord d’un avion, est uniquement du studio. C’est donc un suspense en huis clos et un whodunit. Lequel des passagers est là pour tuer Jack Brady ?
Ce naïf comptable joué avec talent par Milton Seltzer est l’enjeu de l’épisode. Dacier veut le faire témoigner devant le grand jury contre son patron Lou Coster. On est un peu perdu devant le nombre de suspects possibles parmi les voyageurs. Dacier a deux suspects qui connaissent Lou Coster, Irene Wilson (Dorothy Green) et le manager d’un boxeur.
Mark est un admirateur du champion de boxe noir Jimmy Otis (Robert DoQui) dont le manager, Sid Leppich (Joe Mantell) est suspect. En fait, à chaque interrogatoire, Dacier met à jour une nouvelle situation, en l’occurrence le déclin du boxeur que son manager est contraint de droguer. L’homme de fer procède par élimination. Le scénario est excellent. La liste des suspects s’agrandit lorsque l’on apprend que Coster offre 50 000 dollars à qui tuera Brady.
Les coups de théâtre se succèdent. Le capitaine Lasker (Regis Cordic) s’avère être un imposteur. Les candidats pour tuer le comptable se bousculent. La mise en scène accentue (avec peu de moyens) le suspense.
Bien entendu, le coupable est celui que l’on soupçonnait le moins, une des règles du genre. Donc un excellent épisode, sans atteindre la perfection. Le final comporte quelques fausses notes en raison des raccords images d’archives/studio. Eternel problème de cette série et qui l’empêche d’accéder au statut de série culte. Eve et Ed sont limités au minimum dans cet épisode, tandis que Mark, lui, bénéficie de scènes intéressantes aux côtés de son patron.
Les infos supplémentaires
Frank Aletter (1926-2009) incarne le journaliste Frank Bolan. On l’a vu au cinéma dans « Tora Tora Tora ». Il fut invité vedette de nombreuses séries des années 60-70 (« Perry Mason », « Le Fugitif », « Mannix », « Kojak »). Il reviendra deux fois dans « L’homme de fer » dans d’autres personnages.
On ne présente plus Milton Selzer dont c’est la première apparition dans la série. Il en fera une seconde en 1972 dans la saison 5.
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-12- L’Chayim (Id) *
Scénario : Mort Thaw. Réalisation : Tony Leader.
Résumé
Une synagogue est saccagée et le rabbin se retrouve à l’hôpital. Des croix gammées sont peintes aux murs et on dérobe la torah, un objet sacré.
La critique
Episode hautement politique en 1969, à une époque où en France le sujet de l’holocauste n’était que timidement abordé. On se souviendra que « Hawaii Police d’état », un peu plus tard, a traité le sujet des néo-nazis (« Tonnerre lointain », sixième épisode de la saison 11).
On s’écarte ensuite un peu du sujet antisémite pour un vol plus crapuleux. Ce sont deux petits minables, Jim Trannon (Shelly Novack) et Clay Royce (Greg Mullavey) qui sont les auteurs du vol. Au fur et à mesure que l’épisode avance, l’ennui nous gagne (au bout de trente minutes). Le script de Mort Thaw ne suffit pas à tenir cinquante minutes. Une collecte est faite auprès des offices religieux du quartier pour payer la rançon demandée. Sulfureux au début, le sujet devient convenu.
C’est l’histoire d’un vol raté, car une Torah n’a de valeur que si l’on peut en donner l’origine, ce qui explique qu’à un moment, les deux voyous pensent s’en débarrasser. La traque traîne en longueur, comme si le scénariste manquant d’inspiration, le réalisateur « meublait » avec des scènes inutiles. Il est aussi hautement improbable que la rançon soit confiée à un enfant de treize ans, même surveillé par l’équipe de Dacier.
Notons que c’est la première fois que les coupables sont arrêtés dix minutes avant la fin, la course contre la montre restant pour Mark et Ed de retrouver la Torah cachée au bord de l’océan avant l’arrivée de la marée. Toute la fin avec l’équipe de Dacier dans la synagogue écoutant des chants religieux hébreux renforce cette idée que l’on a épuisé le sujet et qu’il faut tenir cinquante minutes, ce qui est regrettable.
Les infos supplémentaires
Le personnage du rabbin Herschel Farber est censé avoir passé sa convalescence avec Robert Dacier lorsque celui-ci a été grièvement blessé il y a trois ans et s’est retrouvé en fauteuil roulant.
Unique apparition en huit saisons de David Opatoshu (1918-1996) dans la série. Il est connu pour « Exodus », « Le rideau déchiré », et fut souvent invité de la plupart des séries des années 60-70.
Shelly Novack (1944-1978) était le partenaire de Robert Stack dans la série « Section contre-enquête ». Une crise cardiaque l’a emporté jeune.
Scénario : Mort Thaw. Réalisation : Tony Leader.
Résumé
Une synagogue est saccagée et le rabbin se retrouve à l’hôpital. Des croix gammées sont peintes aux murs et on dérobe la torah, un objet sacré.
La critique
Episode hautement politique en 1969, à une époque où en France le sujet de l’holocauste n’était que timidement abordé. On se souviendra que « Hawaii Police d’état », un peu plus tard, a traité le sujet des néo-nazis (« Tonnerre lointain », sixième épisode de la saison 11).
On s’écarte ensuite un peu du sujet antisémite pour un vol plus crapuleux. Ce sont deux petits minables, Jim Trannon (Shelly Novack) et Clay Royce (Greg Mullavey) qui sont les auteurs du vol. Au fur et à mesure que l’épisode avance, l’ennui nous gagne (au bout de trente minutes). Le script de Mort Thaw ne suffit pas à tenir cinquante minutes. Une collecte est faite auprès des offices religieux du quartier pour payer la rançon demandée. Sulfureux au début, le sujet devient convenu.
C’est l’histoire d’un vol raté, car une Torah n’a de valeur que si l’on peut en donner l’origine, ce qui explique qu’à un moment, les deux voyous pensent s’en débarrasser. La traque traîne en longueur, comme si le scénariste manquant d’inspiration, le réalisateur « meublait » avec des scènes inutiles. Il est aussi hautement improbable que la rançon soit confiée à un enfant de treize ans, même surveillé par l’équipe de Dacier.
Notons que c’est la première fois que les coupables sont arrêtés dix minutes avant la fin, la course contre la montre restant pour Mark et Ed de retrouver la Torah cachée au bord de l’océan avant l’arrivée de la marée. Toute la fin avec l’équipe de Dacier dans la synagogue écoutant des chants religieux hébreux renforce cette idée que l’on a épuisé le sujet et qu’il faut tenir cinquante minutes, ce qui est regrettable.
Les infos supplémentaires
Le personnage du rabbin Herschel Farber est censé avoir passé sa convalescence avec Robert Dacier lorsque celui-ci a été grièvement blessé il y a trois ans et s’est retrouvé en fauteuil roulant.
Unique apparition en huit saisons de David Opatoshu (1918-1996) dans la série. Il est connu pour « Exodus », « Le rideau déchiré », et fut souvent invité de la plupart des séries des années 60-70.
Shelly Novack (1944-1978) était le partenaire de Robert Stack dans la série « Section contre-enquête ». Une crise cardiaque l’a emporté jeune.
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-13- L’ombre d’un doute (Beyond a shadow) ****
Scénario : Martha Wilkerson. Réalisation : Richard Benedict.
Résumé
Tracy Oliver, une amie de Dacier, tente de suicider en s’ouvrant les veines.
La critique
Episode diffusé le samedi 20 janvier 1973 lors de la troisième série ORTF qui comportait beaucoup d’opus de la saison 1, c’est une intrigue bien connue des amateurs car elle eu la faveur de plusieurs rediffusions.
Tracy Oliver est passée en justice il y a trois ans au moment où le chef Dacier a été blessé et s’est retrouvé en fauteuil, soupçonnée du meurtre de son mari. Il y a eu un non lieu.
Dana Wynter rappelle ici Vera Miles dans « Qui êtes-vous Barbara ? » et « Adieu hier ». On comprend que Dacier en est amoureux, même si c’est moins explicite qu’avec le personnage de Barbara. Il l’appelle d’ailleurs de son nom de jeune fille Tracy Lovell. Un journaliste teigneux, Len Leavitt (Mort Sahl) ressort une idylle ou supposée idylle entre Tracy et Dacier, alors jeune policier. Auprès de son équipe, l’homme de fer admet juste avoir passé une soirée avec la jolie femme après qu’il ait arrêté deux cambrioleurs qui s’étaient attaqués au domicile de la belle. La chose, comme le dira plus tard le journaliste, date de quinze ans.
A la différence du précédent opus, le scénario est très travaillé. Tracy a voyagé en Europe après la mort de son mari et venait juste de rentrer. Le père, John Lovell (Simon Scott) fait un portrait peu flatteur de son défunt gendre Walter Oliver.
Robert Dacier rouvrant les vieilles enquêtes est un classique de la série. Dana Wynter apporte beaucoup à son personnage. L’équipe de Dacier en est réduite à passer les plats, Raymond Burr occupant tout l’espace. Le père de Tracy est un alcoolique, et se retrouve en tête de la liste des suspects de Dacier.
A la trentième minute, on comprend que Tracy a découvert la vérité sur la mort de son mari. Les coups de théâtre se succèdent. La piste du père criminel s’étoffe. Le suspense est à son comble. A la 43e minute, Dacier révèle l’incroyable vérité. A la différence de « Qui êtes-vous Barbara ? », on a ici le temps de savourer cette formidable intrigue, qui en fait un des épisodes les plus mémorables de la série pour les téléspectateurs français.
Quant à Dana Wynter, elle est tout simplement sublime.
Les infos supplémentaires
Dana Wynter (1931-2011) reviendra dans la saison 7, ainsi que dans le téléfilm réunion de 1993 « Le retour de l’homme de fer » où elle est Katherine Ironside, qui fut son dernier rôle. Elle devint célèbre avec « L’invasion des profanateurs de sépultures ».
Simon Scott (1920-1991) incarne le père de Tracy, mais si l’on se fie à l’âge de l’actrice, il l’aurait eu à onze ans ! On l’a vu dans « L’homme aux mille visages » (1957).
Curieusement, dans cet épisode doublé en 1973, Don Galloway n’est pas doté de sa voix française habituelle.
Scénario : Martha Wilkerson. Réalisation : Richard Benedict.
Résumé
Tracy Oliver, une amie de Dacier, tente de suicider en s’ouvrant les veines.
La critique
Episode diffusé le samedi 20 janvier 1973 lors de la troisième série ORTF qui comportait beaucoup d’opus de la saison 1, c’est une intrigue bien connue des amateurs car elle eu la faveur de plusieurs rediffusions.
Tracy Oliver est passée en justice il y a trois ans au moment où le chef Dacier a été blessé et s’est retrouvé en fauteuil, soupçonnée du meurtre de son mari. Il y a eu un non lieu.
Dana Wynter rappelle ici Vera Miles dans « Qui êtes-vous Barbara ? » et « Adieu hier ». On comprend que Dacier en est amoureux, même si c’est moins explicite qu’avec le personnage de Barbara. Il l’appelle d’ailleurs de son nom de jeune fille Tracy Lovell. Un journaliste teigneux, Len Leavitt (Mort Sahl) ressort une idylle ou supposée idylle entre Tracy et Dacier, alors jeune policier. Auprès de son équipe, l’homme de fer admet juste avoir passé une soirée avec la jolie femme après qu’il ait arrêté deux cambrioleurs qui s’étaient attaqués au domicile de la belle. La chose, comme le dira plus tard le journaliste, date de quinze ans.
A la différence du précédent opus, le scénario est très travaillé. Tracy a voyagé en Europe après la mort de son mari et venait juste de rentrer. Le père, John Lovell (Simon Scott) fait un portrait peu flatteur de son défunt gendre Walter Oliver.
Robert Dacier rouvrant les vieilles enquêtes est un classique de la série. Dana Wynter apporte beaucoup à son personnage. L’équipe de Dacier en est réduite à passer les plats, Raymond Burr occupant tout l’espace. Le père de Tracy est un alcoolique, et se retrouve en tête de la liste des suspects de Dacier.
A la trentième minute, on comprend que Tracy a découvert la vérité sur la mort de son mari. Les coups de théâtre se succèdent. La piste du père criminel s’étoffe. Le suspense est à son comble. A la 43e minute, Dacier révèle l’incroyable vérité. A la différence de « Qui êtes-vous Barbara ? », on a ici le temps de savourer cette formidable intrigue, qui en fait un des épisodes les plus mémorables de la série pour les téléspectateurs français.
Quant à Dana Wynter, elle est tout simplement sublime.
Les infos supplémentaires
Dana Wynter (1931-2011) reviendra dans la saison 7, ainsi que dans le téléfilm réunion de 1993 « Le retour de l’homme de fer » où elle est Katherine Ironside, qui fut son dernier rôle. Elle devint célèbre avec « L’invasion des profanateurs de sépultures ».
Simon Scott (1920-1991) incarne le père de Tracy, mais si l’on se fie à l’âge de l’actrice, il l’aurait eu à onze ans ! On l’a vu dans « L’homme aux mille visages » (1957).
Curieusement, dans cet épisode doublé en 1973, Don Galloway n’est pas doté de sa voix française habituelle.
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-14- Vol sur demande (Stolen on demand) **
Scénario : Arthur Weingarten. Réalisation : Bill Foster.
Résumé
Mark entraîne des jeunes au basket ball. Une bande organisée pratique le vol sur commande dans des entrepôts. Or, l’empreinte du pouce de Mark est retrouvée sur un schéma de basket ball qu’il a remis à chacun des joueurs.
La critique
Il est difficile de chroniquer un épisode qui suit un chef d’œuvre comme « Où est la limite ? » ou « L’ombre d’un doute ». Mark est ici contraint de prouver son innocence dans une histoire de vols organisés. Le scénario est assez bon. Notons que la mère du jeune Danny, le voleur, Sarah Goodson (Marion Brash), qui marche avec une canne, rappelle dès qu’elle apparaît à l’écran Louise Latham dans le rôle de la mère de Tippi Hedren dans « Pas de printemps pour Marnie » (hommage ou coïncidence ?).
Mark ne tarde pas à comprendre que Danny (David Cassidy) est le complice des voleurs. Mais il refuse de le livrer à l’inspecteur Dacier. Derrière Danny se cache le sinistre chef de bande Arnold Cane (Alan Oppenheimer).
L’épisode se suit agréablement la première demi-heure. Danny n’a pas de chance entre une mère malade imaginaire et une petite amie, Jamie Wagner (Pamela Mc Myler) atteinte de démence. Elle est internée dans un asile.
David Cassidy n’est pas vraiment crédible en jeune voyou, trop « minet » et gentil pour le personnage. Il n’est jamais expliqué comment Danny peut fréquenter Jamie alors qu’elle est dans un hôpital psychiatrique.
L’épisode marque un peu le pas au bout de trente minutes. Jamais bon signe quand on commence à regarder sa montre.
Ce n’est pas un ratage, mais plusieurs séquences se succèdent sans grande cohérence. Le scénariste manque de conviction. La fin s’étire un peu en longueur.
Les infos supplémentaires
A Martinez, qui était la vedette de l’épisode 9 « Les bérets bleus » fait une apparition dans le rôle d’un des jeunes joueurs entraînés par Mark, Bernie.
David Cassidy (1950-) fils de l’acteur Jack Cassidy a fait une carrière de chanteur dans les années 70.
Scénario : Arthur Weingarten. Réalisation : Bill Foster.
Résumé
Mark entraîne des jeunes au basket ball. Une bande organisée pratique le vol sur commande dans des entrepôts. Or, l’empreinte du pouce de Mark est retrouvée sur un schéma de basket ball qu’il a remis à chacun des joueurs.
La critique
Il est difficile de chroniquer un épisode qui suit un chef d’œuvre comme « Où est la limite ? » ou « L’ombre d’un doute ». Mark est ici contraint de prouver son innocence dans une histoire de vols organisés. Le scénario est assez bon. Notons que la mère du jeune Danny, le voleur, Sarah Goodson (Marion Brash), qui marche avec une canne, rappelle dès qu’elle apparaît à l’écran Louise Latham dans le rôle de la mère de Tippi Hedren dans « Pas de printemps pour Marnie » (hommage ou coïncidence ?).
Mark ne tarde pas à comprendre que Danny (David Cassidy) est le complice des voleurs. Mais il refuse de le livrer à l’inspecteur Dacier. Derrière Danny se cache le sinistre chef de bande Arnold Cane (Alan Oppenheimer).
L’épisode se suit agréablement la première demi-heure. Danny n’a pas de chance entre une mère malade imaginaire et une petite amie, Jamie Wagner (Pamela Mc Myler) atteinte de démence. Elle est internée dans un asile.
David Cassidy n’est pas vraiment crédible en jeune voyou, trop « minet » et gentil pour le personnage. Il n’est jamais expliqué comment Danny peut fréquenter Jamie alors qu’elle est dans un hôpital psychiatrique.
L’épisode marque un peu le pas au bout de trente minutes. Jamais bon signe quand on commence à regarder sa montre.
Ce n’est pas un ratage, mais plusieurs séquences se succèdent sans grande cohérence. Le scénariste manque de conviction. La fin s’étire un peu en longueur.
Les infos supplémentaires
A Martinez, qui était la vedette de l’épisode 9 « Les bérets bleus » fait une apparition dans le rôle d’un des jeunes joueurs entraînés par Mark, Bernie.
David Cassidy (1950-) fils de l’acteur Jack Cassidy a fait une carrière de chanteur dans les années 70.
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-15- Dora (Id) **
Scénario : Frank Chase. Réalisation : John Florea.
Résumé
Dora Copeland, vieille amie de Dacier, dirige une entreprise de fruits et légumes. Les banques refusent de lui prêter 5000 dollars. Une société louche propose d’avancer les fonds. Dora fait appel à Dacier qui reconnaît un dangereux gangster en la personne du prêteur.
La critique
Le milieu des maraîchers est inhabituel pour cette série. Del Laver (Hank Brandt) est une vieille connaissance de Robert Dacier. Mais l’on est un peu surpris que la première réaction de Dora Copeland (Ann Doran) soit d’appeler l’homme de fer quand on lui propose un prêt.
Laver s’acharne sur la famille Copeland et l’on ne comprend pas trop pourquoi, puisqu’il sait que Dacier le connaît. Un chantage est mis au point contre Paul Copeland (excellent Stewart Moss), fils de Dora. Une soit-disant infirmière Kathy sollicite Paul alors que sa voiture est en panne, puis simule une tentative de viol. Si la mère comprend la situation, l’épouse enceinte de Paul est plus sceptique.
Le scénario de Frank Chase est un peu tiré par les cheveux. D’autant que la tentative de chantage est mise tout de suite sous les yeux de Robert Dacier. Le syndicat du crime veut s’implanter dans le milieu des maraîchers de San Francisco.
En ce début 1970, les hippies à San Francisco sont un passage obligé, montré de façon caricaturale. L’enquête se traîne et le suspense est plutôt tiède. L’obstination de Laver est incompréhensible, dans la mesure où le syndicat du crime qui ne veut pas de publicité lui a demandé de renoncer.
La partie est presque trop facile à la fin pour Dacier.
Les infos supplémentaires
Hank Brandt (1934-2004) a joué dans « L’évadé d’Alcatraz ».
Scénario : Frank Chase. Réalisation : John Florea.
Résumé
Dora Copeland, vieille amie de Dacier, dirige une entreprise de fruits et légumes. Les banques refusent de lui prêter 5000 dollars. Une société louche propose d’avancer les fonds. Dora fait appel à Dacier qui reconnaît un dangereux gangster en la personne du prêteur.
La critique
Le milieu des maraîchers est inhabituel pour cette série. Del Laver (Hank Brandt) est une vieille connaissance de Robert Dacier. Mais l’on est un peu surpris que la première réaction de Dora Copeland (Ann Doran) soit d’appeler l’homme de fer quand on lui propose un prêt.
Laver s’acharne sur la famille Copeland et l’on ne comprend pas trop pourquoi, puisqu’il sait que Dacier le connaît. Un chantage est mis au point contre Paul Copeland (excellent Stewart Moss), fils de Dora. Une soit-disant infirmière Kathy sollicite Paul alors que sa voiture est en panne, puis simule une tentative de viol. Si la mère comprend la situation, l’épouse enceinte de Paul est plus sceptique.
Le scénario de Frank Chase est un peu tiré par les cheveux. D’autant que la tentative de chantage est mise tout de suite sous les yeux de Robert Dacier. Le syndicat du crime veut s’implanter dans le milieu des maraîchers de San Francisco.
En ce début 1970, les hippies à San Francisco sont un passage obligé, montré de façon caricaturale. L’enquête se traîne et le suspense est plutôt tiède. L’obstination de Laver est incompréhensible, dans la mesure où le syndicat du crime qui ne veut pas de publicité lui a demandé de renoncer.
La partie est presque trop facile à la fin pour Dacier.
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Hank Brandt (1934-2004) a joué dans « L’évadé d’Alcatraz ».
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-16- Candy (Beware the wiles of the stranger) **
Scénario : Robert Earll. Réalisation : Don Weis.
Résumé
Des membres d’un centre de jeu clandestin se font braquer en pleine nuit par un gangster déguisé en clown pour un montant de 100 000 dollars. Il a une complice, Candy, que Mark prend en stop dans la nuit.
La critique
"Candy" diffusé le 24 mars 1973 en France est un peu considéré comme « l’épisode de Mark ». C’est la première fois que durant les 28 premières minutes, Don Mitchell est seul à l’écran. On voit lors d’un coup de fil Eve à ce moment là. Puis Dacier et Ed.
Candy (Tina Louise) est trop jolie pour être honnête. Elle et Mark sont coincés par la pluie et le mauvais état des routes, mais Candy a à ses trousses les organisateurs de la partie, dont Bryce (Charles Aidman).
Le personnage de Candy se conjugue mal avec Mark. Elle est assez vulgaire, pratique vite le tutoiement. Elle est complice d’un tueur.
J’avais gardé un meilleur souvenir de l’épisode. Candy n’est pas une minute attachante. A partir de la 29e minute, Raymond Burr et son équipe prennent les choses en main, mais à distance, laissant encore l’écran à Don Mitchell, dont le personnage de Mark comprend toute l’affaire. Fred (John Ericson) est le cerveau de l’affaire. Il n’y a jamais de romance esquissée entre le l’adjoint de Dacier et la jeune femme.
Le dernier acte (à partir de la 38e minute) retrouve les codes de la série, Raymond Burr reprenant les rennes de l'enquête. Le suspense est constant, et l’épisode hors normes.
La fin cependant remet pas mal en question l’originalité de l’aventure, la série retrouvant avec Dacier et son équipe son canevas habituel. Mais les admirateurs de Don Mitchell ne l’auront jamais autant vu seul à l’écran en Mark.
Les infos supplémentaires
Charles Aidman (1925-1993) fut Jeremy Pike dans « Les mystères de l’ouest ».
Tina Louise (1934-) tourne toujours. Elle a commencé sa carrière en 1955. Elle est surtout connue pour la série « L’île aux naufragés » (« Gilligan’s Island »).
John Ericson (1926-) était Hardy Smith dans l’épisode des « Envahisseurs : l’astronaute ».
Scénario : Robert Earll. Réalisation : Don Weis.
Résumé
Des membres d’un centre de jeu clandestin se font braquer en pleine nuit par un gangster déguisé en clown pour un montant de 100 000 dollars. Il a une complice, Candy, que Mark prend en stop dans la nuit.
La critique
"Candy" diffusé le 24 mars 1973 en France est un peu considéré comme « l’épisode de Mark ». C’est la première fois que durant les 28 premières minutes, Don Mitchell est seul à l’écran. On voit lors d’un coup de fil Eve à ce moment là. Puis Dacier et Ed.
Candy (Tina Louise) est trop jolie pour être honnête. Elle et Mark sont coincés par la pluie et le mauvais état des routes, mais Candy a à ses trousses les organisateurs de la partie, dont Bryce (Charles Aidman).
Le personnage de Candy se conjugue mal avec Mark. Elle est assez vulgaire, pratique vite le tutoiement. Elle est complice d’un tueur.
J’avais gardé un meilleur souvenir de l’épisode. Candy n’est pas une minute attachante. A partir de la 29e minute, Raymond Burr et son équipe prennent les choses en main, mais à distance, laissant encore l’écran à Don Mitchell, dont le personnage de Mark comprend toute l’affaire. Fred (John Ericson) est le cerveau de l’affaire. Il n’y a jamais de romance esquissée entre le l’adjoint de Dacier et la jeune femme.
Le dernier acte (à partir de la 38e minute) retrouve les codes de la série, Raymond Burr reprenant les rennes de l'enquête. Le suspense est constant, et l’épisode hors normes.
La fin cependant remet pas mal en question l’originalité de l’aventure, la série retrouvant avec Dacier et son équipe son canevas habituel. Mais les admirateurs de Don Mitchell ne l’auront jamais autant vu seul à l’écran en Mark.
Les infos supplémentaires
Charles Aidman (1925-1993) fut Jeremy Pike dans « Les mystères de l’ouest ».
Tina Louise (1934-) tourne toujours. Elle a commencé sa carrière en 1955. Elle est surtout connue pour la série « L’île aux naufragés » (« Gilligan’s Island »).
John Ericson (1926-) était Hardy Smith dans l’épisode des « Envahisseurs : l’astronaute ».
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-17- Le Paradis qu’il faut quitter (Eden is the place we leave) *
Scénario : John Kneubuhl. Réalisation : Daniel Petrie.
Résumé
Un protégé de Robert Dacier, Loi Tala, boxeur, envoie son adversaire aux portes de la mort. Il veut arrêter de boxer mais subit les pressions d’un homme nommé le Matai.
La critique
Les membres d’une communauté insulaire exotique, les Samoan, vouent une obéissance aveugle à leur maître, le Matai.
On ne sait pas trop au début où le scénariste veut nous mener. Le Matai est une sorte de gourou. Loi a des talents de photographe, mais le Matai veut qu’il continue à boxer. Lorsqu’il le fait, Loi devient fou furieux. Il a envie de tuer. Son premier adversaire succombe à ses blessures.
Plusieurs invraisemblances dans cet opus : le jeune boxeur n’affronte que des adversaires qui lui sont inférieurs. Le Matai apparaît comme une sorte de manipulateur fanatique du peuple samoan.
En voulant faire trop original, le scénariste a pondu un récit auquel le téléspectateur habitué de la série n’adhère pas.
Le manager de boxe de Loi, Bucky Crawford (Sandy Kenyon) essaie d’aider l’inspecteur Dacier après le bannissement du jeune homme par le Matai.
Robert Dacier ici n’affronte pas de racketteurs ou de tueurs, mais joue les assistantes sociales (ou les psys) auprès d’un jeune exclu de sa communauté. Le téléspectateur est donc totalement déstabilisé, ne trouvant aucun des repères de la série.
Un épisode absurde, à zapper sans regrets. Il constitue ce que l’on appelle un « hors-sujet ».
Les infos supplémentaires
Jill Towsend (1945-) tenait le rôle de Dulcey dans la série western « Cimarron ». Elle est ici Betty, la fiancée de Loi.
John Marley (1907-1984) qui incarne le Matai a participé trois fois à « Hawaii Police d’état », notamment l’épisode « Le grand Kahuna ».
Scénario : John Kneubuhl. Réalisation : Daniel Petrie.
Résumé
Un protégé de Robert Dacier, Loi Tala, boxeur, envoie son adversaire aux portes de la mort. Il veut arrêter de boxer mais subit les pressions d’un homme nommé le Matai.
La critique
Les membres d’une communauté insulaire exotique, les Samoan, vouent une obéissance aveugle à leur maître, le Matai.
On ne sait pas trop au début où le scénariste veut nous mener. Le Matai est une sorte de gourou. Loi a des talents de photographe, mais le Matai veut qu’il continue à boxer. Lorsqu’il le fait, Loi devient fou furieux. Il a envie de tuer. Son premier adversaire succombe à ses blessures.
Plusieurs invraisemblances dans cet opus : le jeune boxeur n’affronte que des adversaires qui lui sont inférieurs. Le Matai apparaît comme une sorte de manipulateur fanatique du peuple samoan.
En voulant faire trop original, le scénariste a pondu un récit auquel le téléspectateur habitué de la série n’adhère pas.
Le manager de boxe de Loi, Bucky Crawford (Sandy Kenyon) essaie d’aider l’inspecteur Dacier après le bannissement du jeune homme par le Matai.
Robert Dacier ici n’affronte pas de racketteurs ou de tueurs, mais joue les assistantes sociales (ou les psys) auprès d’un jeune exclu de sa communauté. Le téléspectateur est donc totalement déstabilisé, ne trouvant aucun des repères de la série.
Un épisode absurde, à zapper sans regrets. Il constitue ce que l’on appelle un « hors-sujet ».
Les infos supplémentaires
Jill Towsend (1945-) tenait le rôle de Dulcey dans la série western « Cimarron ». Elle est ici Betty, la fiancée de Loi.
John Marley (1907-1984) qui incarne le Matai a participé trois fois à « Hawaii Police d’état », notamment l’épisode « Le grand Kahuna ».
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-18- Ni le lieu, ni l’heure (The wrong time, the wrong place) **
Scénario : Sy Salkowitz et Norman Borisoff. Réalisation : John Florea.
Résumé
A l’aéroport de San Francisco, l’équipe de Dacier attend un certain Riker venu prendre un magot volé. Mais la présence d’une starlette de cinéma sur les lieux provoque une confusion et Riker en voulant s’enfuir se fait écraser par un camion.
La critique
Episode bien connu des anciens téléspectateurs, diffusé le 13 janvier 1973 (avec la troisième fournée d’épisodes), programmé ensuite plusieurs fois après « Aujourd’hui Madame », il présente une intrigue policière classique. Vivian Page, la starlette (Tiffany Bolling) est interrogée par Ed, qui cherche la clé que Riker transportait sur lui, cachant 250 000 dollars fruit d’un hold-up.
Ed se fait draguer par Vivian… qui déteste les policiers. Le titre original est plus explicite : l’actrice s’est trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment.
Ces épisodes familiers car diffusés assez tôt en France ont parfois laissé une bonne impression non justifiée, ou ont mal vieilli. C’était déjà le cas de « Candy », et malheureusement aussi en la matière de celui-là. Une starlette anti-police qui déplore le métier que fait Ed et souhaite que l’enquête de Dacier échoue.
Vivian symbolise la révolte des jeunes post 1968. Aujourd’hui, le personnage nous semble artificiel et puéril.
On peut se consoler en regardant d’autres opus diffusés tôt en France comme « En service commandé » qui eux n’ont pas pris une ride. L’idylle improbable de Vivian et Ed dans des décors de cartons pâte censés représenter San Francisco rappelle la série « Le Saint » avec Roger Moore. C’est difficilement regardable aujourd’hui, alors que cela faisait de l’audience à l’époque de la première diffusion française. Le plan qui tue des amoureux devant le Golden Gate ne fait plus illusion aujourd’hui. Cette réalisation désastreuse est dommageable à un scénario qui tenait la route.
Les infos supplémentaires
Tiffany Bolling (1947-) n’a pas fait une grande carrière. Elle a arrêté de tourner en 1998. Des apparitions dans des séries comme « Mannix », « L’homme de l’Atlantide », « Drôles de dames », quand au cinéma, uniquement des séries B.
Eve dit à Vivian qu’elle n’a jamais été amoureuse d’Ed mais l’aime comme un frère.
Scénario : Sy Salkowitz et Norman Borisoff. Réalisation : John Florea.
Résumé
A l’aéroport de San Francisco, l’équipe de Dacier attend un certain Riker venu prendre un magot volé. Mais la présence d’une starlette de cinéma sur les lieux provoque une confusion et Riker en voulant s’enfuir se fait écraser par un camion.
La critique
Episode bien connu des anciens téléspectateurs, diffusé le 13 janvier 1973 (avec la troisième fournée d’épisodes), programmé ensuite plusieurs fois après « Aujourd’hui Madame », il présente une intrigue policière classique. Vivian Page, la starlette (Tiffany Bolling) est interrogée par Ed, qui cherche la clé que Riker transportait sur lui, cachant 250 000 dollars fruit d’un hold-up.
Ed se fait draguer par Vivian… qui déteste les policiers. Le titre original est plus explicite : l’actrice s’est trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment.
Ces épisodes familiers car diffusés assez tôt en France ont parfois laissé une bonne impression non justifiée, ou ont mal vieilli. C’était déjà le cas de « Candy », et malheureusement aussi en la matière de celui-là. Une starlette anti-police qui déplore le métier que fait Ed et souhaite que l’enquête de Dacier échoue.
Vivian symbolise la révolte des jeunes post 1968. Aujourd’hui, le personnage nous semble artificiel et puéril.
On peut se consoler en regardant d’autres opus diffusés tôt en France comme « En service commandé » qui eux n’ont pas pris une ride. L’idylle improbable de Vivian et Ed dans des décors de cartons pâte censés représenter San Francisco rappelle la série « Le Saint » avec Roger Moore. C’est difficilement regardable aujourd’hui, alors que cela faisait de l’audience à l’époque de la première diffusion française. Le plan qui tue des amoureux devant le Golden Gate ne fait plus illusion aujourd’hui. Cette réalisation désastreuse est dommageable à un scénario qui tenait la route.
Les infos supplémentaires
Tiffany Bolling (1947-) n’a pas fait une grande carrière. Elle a arrêté de tourner en 1998. Des apparitions dans des séries comme « Mannix », « L’homme de l’Atlantide », « Drôles de dames », quand au cinéma, uniquement des séries B.
Eve dit à Vivian qu’elle n’a jamais été amoureuse d’Ed mais l’aime comme un frère.
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-19- Vacances aux Fidjis (Return to Fiji) **
Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : Don Weis.
Résumé
Chacun des membres de l’équipe a droit à trois semaines de vacances. Dacier part aux îles Fidjis y retrouver un ancien colonel, Walter Branford, avec lequel il y a vingt-cinq ans il combattit au Guadalcanal. Arrivé sur place, Dacier constate que le colonel a été enlevé. Puis Dacier disparaît et Ed et Mark le recherchent. Tout ceci dissimule une histoire de trafic d’or.
La critique
Enorme frustration, tout est ici tourné en studios. Quelques images d’archives sont censées donner le change. Cet épisode exotique a dû ravir les téléspectateurs de 1970 mais ne fait plus illusion aujourd’hui. Ed et Mark sont dans des tenues tropicales pour nous mettre dans l'ambiance.
L’épisode est une éternelle partie de cache-cache où les protagonistes se cherchent. La nièce du colonel, Marcia (Anne Collings) est l’otage de trafiquants d’or. Elle, seule, par ses fonctions, peut laisser de l’or quitter les Fidjis. L’intrigue ne décolle jamais. Il y a ici un fossé entre les ambitions du scénariste et les pauvres moyens alloués à la mise en scène.
La production se prend trop au sérieux (musique grandiloquente, absence totale d’humour). Les morceaux de bravoure rappellent l’épisode de la saison 2 « Rencontre désespérée », Dacier faisant fi de son handicap pour remonter dans son fauteuil alors qu’il est alité et prisonnier. La fin est bâclée.
Un épisode qui promet beaucoup mais reste très moyen.
Les infos supplémentaires
Raymond Burr acheta en 1965 l’île de Naitauba aux Fidjis. Il la revendit en 1983 pour raisons de santé à une congrégation religieuse. Universal a l’issue des huit saisons de la série voulait faire un spin-off, « L’homme de fer au Paradis » qui serait tourné là-bas. Burr avait eu en 74 une crise cardiaque le plongeant dans le coma, et Naitauba lui servait de lieu de convalescence. Mais le projet de série tournée sur place n’aboutit pas.
Episode tourné début 1970 sous la colonisation britannique, les Fidjis ont eu leur indépendance le 10 octobre de cette année-là.
Eve, censée partir avec des amis sur la Côte d’Azur, ne fait qu’une apparition dans l’épisode. On apprend à la fin qu’elle est restée à San Francisco.
Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : Don Weis.
Résumé
Chacun des membres de l’équipe a droit à trois semaines de vacances. Dacier part aux îles Fidjis y retrouver un ancien colonel, Walter Branford, avec lequel il y a vingt-cinq ans il combattit au Guadalcanal. Arrivé sur place, Dacier constate que le colonel a été enlevé. Puis Dacier disparaît et Ed et Mark le recherchent. Tout ceci dissimule une histoire de trafic d’or.
La critique
Enorme frustration, tout est ici tourné en studios. Quelques images d’archives sont censées donner le change. Cet épisode exotique a dû ravir les téléspectateurs de 1970 mais ne fait plus illusion aujourd’hui. Ed et Mark sont dans des tenues tropicales pour nous mettre dans l'ambiance.
L’épisode est une éternelle partie de cache-cache où les protagonistes se cherchent. La nièce du colonel, Marcia (Anne Collings) est l’otage de trafiquants d’or. Elle, seule, par ses fonctions, peut laisser de l’or quitter les Fidjis. L’intrigue ne décolle jamais. Il y a ici un fossé entre les ambitions du scénariste et les pauvres moyens alloués à la mise en scène.
La production se prend trop au sérieux (musique grandiloquente, absence totale d’humour). Les morceaux de bravoure rappellent l’épisode de la saison 2 « Rencontre désespérée », Dacier faisant fi de son handicap pour remonter dans son fauteuil alors qu’il est alité et prisonnier. La fin est bâclée.
Un épisode qui promet beaucoup mais reste très moyen.
Les infos supplémentaires
Raymond Burr acheta en 1965 l’île de Naitauba aux Fidjis. Il la revendit en 1983 pour raisons de santé à une congrégation religieuse. Universal a l’issue des huit saisons de la série voulait faire un spin-off, « L’homme de fer au Paradis » qui serait tourné là-bas. Burr avait eu en 74 une crise cardiaque le plongeant dans le coma, et Naitauba lui servait de lieu de convalescence. Mais le projet de série tournée sur place n’aboutit pas.
Episode tourné début 1970 sous la colonisation britannique, les Fidjis ont eu leur indépendance le 10 octobre de cette année-là.
Eve, censée partir avec des amis sur la Côte d’Azur, ne fait qu’une apparition dans l’épisode. On apprend à la fin qu’elle est restée à San Francisco.
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-20- La rançon (Ransom) **
Scénario : Arthur Weingarten. Réalisation : Abner Biberman.
Scénario
Eric Saginor, marié à la belle Susan, est déçu de son déroulement de carrière à la banque. C’est alors que Susan est enlevée en même temps que sa meilleure amie Eve qui intervenait.
La critique
John Saxon est ici méconnaissable avec des lunettes et un look de looser en Eric Saginor. Le couple qu’il forme avec la superbe Carla Borelli est improbable.
Après l’ambitieux « Vacances aux Fidjis », on retrouve une intrigue classique de la série. Dacier apprend que Saginor s’est vu refuser de l’avancement dans la banque, il a eu une mésentente avec sa femme, ce qui lui a occasionné quelques erreurs. L’homme de fer le soupçonne d’avoir organisé lui-même l’enlèvement de sa femme.
Malgré la présence de Carla Borelli, l’opus est vite ennuyeux. On sort de notre torpeur lors de la tentative d’évasion d’Eve et Susan. Dacier se met à soupçonner le supérieur de Saginor, Paul Friedland (Fritz Weaver). Le fait que ce soit des hippies qui gardent les prisonnières date bien l’épisode dans son époque.
Eve sera très déçue par sa meilleure amie mais Dieu que Carla Borelli est fascinante.
Les infos supplémentaires
La superbe et méconnue Carla Borelli (1942-) vue dans « Mannix » (« Le talon d’Achille ») et « Opération vol » (« La famille ») est sans doute passée à côté d’une grande carrière. On la reverra dans la saison 4.
C’est l’anniversaire d’Eve.
Scénario : Arthur Weingarten. Réalisation : Abner Biberman.
Scénario
Eric Saginor, marié à la belle Susan, est déçu de son déroulement de carrière à la banque. C’est alors que Susan est enlevée en même temps que sa meilleure amie Eve qui intervenait.
La critique
John Saxon est ici méconnaissable avec des lunettes et un look de looser en Eric Saginor. Le couple qu’il forme avec la superbe Carla Borelli est improbable.
Après l’ambitieux « Vacances aux Fidjis », on retrouve une intrigue classique de la série. Dacier apprend que Saginor s’est vu refuser de l’avancement dans la banque, il a eu une mésentente avec sa femme, ce qui lui a occasionné quelques erreurs. L’homme de fer le soupçonne d’avoir organisé lui-même l’enlèvement de sa femme.
Malgré la présence de Carla Borelli, l’opus est vite ennuyeux. On sort de notre torpeur lors de la tentative d’évasion d’Eve et Susan. Dacier se met à soupçonner le supérieur de Saginor, Paul Friedland (Fritz Weaver). Le fait que ce soit des hippies qui gardent les prisonnières date bien l’épisode dans son époque.
Eve sera très déçue par sa meilleure amie mais Dieu que Carla Borelli est fascinante.
Les infos supplémentaires
La superbe et méconnue Carla Borelli (1942-) vue dans « Mannix » (« Le talon d’Achille ») et « Opération vol » (« La famille ») est sans doute passée à côté d’une grande carrière. On la reverra dans la saison 4.
C’est l’anniversaire d’Eve.
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-21- Une heure à tuer (One hour to kill) ****
Scénario : Sandy Stern. Réalisation : Richard Benedict.
Résumé
Après une audience, Robert Dacier libère Mark assez tard pour aller à son cours de droit. Seul dans son appartement, il réalise qu’il est la proie d’un tueur venu se venger.
La critique
Episode choisi par l’ORTF pour débuter une « saison 3 » le 6 janvier 1973. Bonne sélection en l’occurrence. Il s’agit d’un suspense diabolique. Eve et Ed sont à l’opéra où ils ont l’air de s’ennuyer au possible, Mark a ses cours du soir de droit, Randall vient rendre une petite visite de courtoisie, mais Dacier, resté seul, est tombé dans un piège.
Comme tous les épisodes multidiffusés très tôt en France, on se souvient tout de suite de l’intrigue si l’on était devant son petit écran ces années-là. Au cours du soir, un faux meurtre est perpétré pour que le professeur puisse illustrer la fragilité du témoignage humain. Pendant ce temps, l’homme de fer, coupé du monde chez lui, a rendez-vous avec un ancien adversaire, un ennemi diabolique. C’est admirablement bien joué et le tournage en studios ne dessert en rien l’intrigue, au contraire. Sans armes, Dacier doit se défendre et surtout identifier le tueur.
On est surpris qu’Eve et Ed qui ne sont que des collègues de travail aillent ensemble à l’opéra. Mark brille face à son professeur au cours de droit en se rappelant beaucoup d’éléments de la fausse agression.
On comprend qu’ici tout est dans le passé de Dacier (mais jamais évoqué dans la série). Ce genre d’intrigues rappelle un peu « L’héritage diabolique » dans « Chapeau melon et bottes de cuir ». Imperturbable, jouant les McGyver avant l’heure, Dacier prépare un piège pour son assaillant. Digne d’Hitchcock, le suspense est sans failles. Richard Benedict réussit là une réalisation superbe après un autre opus de la saison, « L’ombre d’un doute ».
Jimmy Chard, le tueur, n’est jamais apparu dans la série. Fort bien interprété par Robert Lipton, il est le frère d’un homme, Billy, que Dacier a envoyé il y a trois ans à la chaise électrique. Chard prétend être un héros du Vietnam, mais Dacier lui prouve qu’il était en fait dans un hôpital psychiatrique.
La fin est bien entendu à la hauteur du reste de cet épisode inoubliable.
Les infos supplémentaires
Ralph Manza fait une apparition. Lors de la première diffusion, on ne le connaissait pas encore comme Jay, le chauffeur de « Banacek ». Il est un pizzaiolo italien.
Scénario : Sandy Stern. Réalisation : Richard Benedict.
Résumé
Après une audience, Robert Dacier libère Mark assez tard pour aller à son cours de droit. Seul dans son appartement, il réalise qu’il est la proie d’un tueur venu se venger.
La critique
Episode choisi par l’ORTF pour débuter une « saison 3 » le 6 janvier 1973. Bonne sélection en l’occurrence. Il s’agit d’un suspense diabolique. Eve et Ed sont à l’opéra où ils ont l’air de s’ennuyer au possible, Mark a ses cours du soir de droit, Randall vient rendre une petite visite de courtoisie, mais Dacier, resté seul, est tombé dans un piège.
Comme tous les épisodes multidiffusés très tôt en France, on se souvient tout de suite de l’intrigue si l’on était devant son petit écran ces années-là. Au cours du soir, un faux meurtre est perpétré pour que le professeur puisse illustrer la fragilité du témoignage humain. Pendant ce temps, l’homme de fer, coupé du monde chez lui, a rendez-vous avec un ancien adversaire, un ennemi diabolique. C’est admirablement bien joué et le tournage en studios ne dessert en rien l’intrigue, au contraire. Sans armes, Dacier doit se défendre et surtout identifier le tueur.
On est surpris qu’Eve et Ed qui ne sont que des collègues de travail aillent ensemble à l’opéra. Mark brille face à son professeur au cours de droit en se rappelant beaucoup d’éléments de la fausse agression.
On comprend qu’ici tout est dans le passé de Dacier (mais jamais évoqué dans la série). Ce genre d’intrigues rappelle un peu « L’héritage diabolique » dans « Chapeau melon et bottes de cuir ». Imperturbable, jouant les McGyver avant l’heure, Dacier prépare un piège pour son assaillant. Digne d’Hitchcock, le suspense est sans failles. Richard Benedict réussit là une réalisation superbe après un autre opus de la saison, « L’ombre d’un doute ».
Jimmy Chard, le tueur, n’est jamais apparu dans la série. Fort bien interprété par Robert Lipton, il est le frère d’un homme, Billy, que Dacier a envoyé il y a trois ans à la chaise électrique. Chard prétend être un héros du Vietnam, mais Dacier lui prouve qu’il était en fait dans un hôpital psychiatrique.
La fin est bien entendu à la hauteur du reste de cet épisode inoubliable.
Les infos supplémentaires
Ralph Manza fait une apparition. Lors de la première diffusion, on ne le connaissait pas encore comme Jay, le chauffeur de « Banacek ». Il est un pizzaiolo italien.
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-22- Le trésor de l’indien (Warrior’s return) *
Histoire : Joyce Perry. Adaptation : Irv Pearlberg. Réalisation : Don Weis.
Résumé
John Walala, un indien qui sort de prison, bénéficie de l’aide de Dacier pour sa réinsertion qui lui trouve du travail. Mais il est suspecté d’avoir aussitôt libre dérobé 60 000 dollars de bijoux en perçant le coffre de l’homme qui l’a employé.
La critique
Episode diffusé le 31 mars 1973 en France, marquant la fin durant trois longues années de la programmation d’inédits. Un coffre a été percé et Walala est suspect. Leavitt, le patron qui l’a embauché le regrette amèrement et le reproche à Dacier. Le thème de la réinsertion a été déjà abordé dans la série.
Ici, l’épisode est délibérément pro-indien. Dacier prend fait et cause pour cette communauté qu’il décrit à Mark comme fort défavorisée. Le scénario est caricatural. Au lieu d’un polar, on a un plaidoyer pro-indien. Peu de suspense, beaucoup de bavardages. Fowler demande à Eve le jour où elle se mariera de le choisir comme bijoutier. Parmi les suspects, Carew (Dabbs Greer) dont la femme très malade nécessite des soins coûteux, employé de M Leavitt et Fowler.
Il ne se passe pas grand-chose à l’écran et le téléspectateur s’ennuie. Une fois le plaidoyer pro indien subi, on est vraiment déçu par le script, pourtant écrit à deux mains. Walala menace d’un fusil son bienfaiteur Dacier avant de se rendre.
Ned Romero en suspect Walala est peu expressif. Le personnage est mal écrit, et c’est Dacier qui doit raconter l’intrigue au téléspectateur.
Le meilleur ami et cousin de Walala, Craig Cheppa, fournit aussi un bon suspect. D’autant que Carew est innocenté par sa femme opportunément, elle avoue à Ed qu’il était avec sa maîtresse.
Lors d’une scène, Mark retrouve Cheppa dans sa voiture décapotable sur les hauteurs de San Francisco. Nous avons droit à un affreux plan fait en studio.
« L’homme de fer » n’est pas en forme, c’est un épisode raté, plombé par un scénario anémique. La seule défense de la cause indienne ne fait pas un bon film. L’absence d’action et l’intrigue verbeuse n’avantagent pas cet opus.
Dacier arrête sans difficultés le coupable qui est une surprise, la seule de l’épisode. Un bien mauvais choix en 1973 par l’ORTF.
Les infos supplémentaires
DeForest Kelley (1920-1999) est le docteur Mc Coy dans « Star Trek ». Il incarne ici le vendeur bijoutier Fowler.
Dabbs Greer (1917-2007) est de retour après l’épisode de la saison 2 « Trouvez les bijoux » et reviendra dans la saison 7. Il est connu pour « Les envahisseurs » et « La petite maison dans la prairie ».
Histoire : Joyce Perry. Adaptation : Irv Pearlberg. Réalisation : Don Weis.
Résumé
John Walala, un indien qui sort de prison, bénéficie de l’aide de Dacier pour sa réinsertion qui lui trouve du travail. Mais il est suspecté d’avoir aussitôt libre dérobé 60 000 dollars de bijoux en perçant le coffre de l’homme qui l’a employé.
La critique
Episode diffusé le 31 mars 1973 en France, marquant la fin durant trois longues années de la programmation d’inédits. Un coffre a été percé et Walala est suspect. Leavitt, le patron qui l’a embauché le regrette amèrement et le reproche à Dacier. Le thème de la réinsertion a été déjà abordé dans la série.
Ici, l’épisode est délibérément pro-indien. Dacier prend fait et cause pour cette communauté qu’il décrit à Mark comme fort défavorisée. Le scénario est caricatural. Au lieu d’un polar, on a un plaidoyer pro-indien. Peu de suspense, beaucoup de bavardages. Fowler demande à Eve le jour où elle se mariera de le choisir comme bijoutier. Parmi les suspects, Carew (Dabbs Greer) dont la femme très malade nécessite des soins coûteux, employé de M Leavitt et Fowler.
Il ne se passe pas grand-chose à l’écran et le téléspectateur s’ennuie. Une fois le plaidoyer pro indien subi, on est vraiment déçu par le script, pourtant écrit à deux mains. Walala menace d’un fusil son bienfaiteur Dacier avant de se rendre.
Ned Romero en suspect Walala est peu expressif. Le personnage est mal écrit, et c’est Dacier qui doit raconter l’intrigue au téléspectateur.
Le meilleur ami et cousin de Walala, Craig Cheppa, fournit aussi un bon suspect. D’autant que Carew est innocenté par sa femme opportunément, elle avoue à Ed qu’il était avec sa maîtresse.
Lors d’une scène, Mark retrouve Cheppa dans sa voiture décapotable sur les hauteurs de San Francisco. Nous avons droit à un affreux plan fait en studio.
« L’homme de fer » n’est pas en forme, c’est un épisode raté, plombé par un scénario anémique. La seule défense de la cause indienne ne fait pas un bon film. L’absence d’action et l’intrigue verbeuse n’avantagent pas cet opus.
Dacier arrête sans difficultés le coupable qui est une surprise, la seule de l’épisode. Un bien mauvais choix en 1973 par l’ORTF.
Les infos supplémentaires
DeForest Kelley (1920-1999) est le docteur Mc Coy dans « Star Trek ». Il incarne ici le vendeur bijoutier Fowler.
Dabbs Greer (1917-2007) est de retour après l’épisode de la saison 2 « Trouvez les bijoux » et reviendra dans la saison 7. Il est connu pour « Les envahisseurs » et « La petite maison dans la prairie ».
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-23- Le fils du prisonnier (Little Jerry Jessup) *
Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : Don Weis.
Scénario
L’épouse de Marty Jessup, Fran, est tuée alors que son mari purge une peine de prison. L’enfant, Jerry, est choqué et ne parle pas.
La critique
Une fin de saison 3 bien mal inspirée avec plusieurs épisodes ratés. Ici, Dacier est confronté à l’enfant d’un homme qu’il a arrêté. L’enfin rouquin est incarné par Mitch Vogel qui cabotine beaucoup. Afin de lui éviter l’orphelinat, Dacier offre l’hospitalité au gamin.
Dès le début, on comprend que cela ne sera pas un grand épisode. Scénario faible à nouveau. Mark est chargé de distraire Jerry en lui apprenant le basket ball. Il lui fait également un cours d’instruction civique. L’enfant est rebelle à l’ordre et à la police. Comme dans l’opus précédent, on tombe dans les discours sans fins.
Au mépris de toute vraisemblance, sans doute pour que l’on voit William Shatner, Marty est libéré pour un interrogatoire chez Dacier au lieu que cela se passe en prison, puis qu’il aide le policier dans l’interrogatoire des témoins. La confrontation père fils, par Shatner et Mitch Vogel est complètement ratée, l’enfant acteur ne renvoyant pas la balle à son partenaire.
Le suspect principal est un complice de Marty en fuite, Al Carter (Michael Bell). L’aspect mélodrame supplante l’intrigue policière. C’est l’épisode typique pour fournir à la chaîne le nombre d’épisodes requis pour la saison. Il est difficile de réaliser que la même série peut nous proposer « L’ombre d’un doute » et « Une heure à tuer » et des histoires brouillonnes.
Les scènes en extérieurs ne sont pas une réussite, problème du tournage en studios. La culpabilité de Carter ne fait pas de doute, on l’apprend de sa bouche à la trentième minute, écartant tout mystère et suspense. Dacier fait une confiance aveugle aux truands, laissant Marty sortir avec son fils acheter une glace. Cela frise l’inconscience. Et brise toute crédibilité. Heureusement, Mark est moins crédule. Il comprend que Marty veut filer. Mais c’est l’enfant qui convaincra son père de ne pas faire une bêtise.
La surveillance devant la maison d’Al Carter est trop longue et pesante. Réalisation plate, scénario décousu, un épisode à zapper.
Les infos supplémentaires
William Shatner (1931-) qui incarne Marty Jessup est le capitaine Kirk de « Star Trek ».
Les amateurs des « Envahisseurs » reconnaîtront Rodolfo Hoyos Jr. (1916-1983) qui jouait le paysan mexicain Miguel dans « La mutation ». Il est ici Mr Mendares, le voisin de la victime.
Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : Don Weis.
Scénario
L’épouse de Marty Jessup, Fran, est tuée alors que son mari purge une peine de prison. L’enfant, Jerry, est choqué et ne parle pas.
La critique
Une fin de saison 3 bien mal inspirée avec plusieurs épisodes ratés. Ici, Dacier est confronté à l’enfant d’un homme qu’il a arrêté. L’enfin rouquin est incarné par Mitch Vogel qui cabotine beaucoup. Afin de lui éviter l’orphelinat, Dacier offre l’hospitalité au gamin.
Dès le début, on comprend que cela ne sera pas un grand épisode. Scénario faible à nouveau. Mark est chargé de distraire Jerry en lui apprenant le basket ball. Il lui fait également un cours d’instruction civique. L’enfant est rebelle à l’ordre et à la police. Comme dans l’opus précédent, on tombe dans les discours sans fins.
Au mépris de toute vraisemblance, sans doute pour que l’on voit William Shatner, Marty est libéré pour un interrogatoire chez Dacier au lieu que cela se passe en prison, puis qu’il aide le policier dans l’interrogatoire des témoins. La confrontation père fils, par Shatner et Mitch Vogel est complètement ratée, l’enfant acteur ne renvoyant pas la balle à son partenaire.
Le suspect principal est un complice de Marty en fuite, Al Carter (Michael Bell). L’aspect mélodrame supplante l’intrigue policière. C’est l’épisode typique pour fournir à la chaîne le nombre d’épisodes requis pour la saison. Il est difficile de réaliser que la même série peut nous proposer « L’ombre d’un doute » et « Une heure à tuer » et des histoires brouillonnes.
Les scènes en extérieurs ne sont pas une réussite, problème du tournage en studios. La culpabilité de Carter ne fait pas de doute, on l’apprend de sa bouche à la trentième minute, écartant tout mystère et suspense. Dacier fait une confiance aveugle aux truands, laissant Marty sortir avec son fils acheter une glace. Cela frise l’inconscience. Et brise toute crédibilité. Heureusement, Mark est moins crédule. Il comprend que Marty veut filer. Mais c’est l’enfant qui convaincra son père de ne pas faire une bêtise.
La surveillance devant la maison d’Al Carter est trop longue et pesante. Réalisation plate, scénario décousu, un épisode à zapper.
Les infos supplémentaires
William Shatner (1931-) qui incarne Marty Jessup est le capitaine Kirk de « Star Trek ».
Les amateurs des « Envahisseurs » reconnaîtront Rodolfo Hoyos Jr. (1916-1983) qui jouait le paysan mexicain Miguel dans « La mutation ». Il est ici Mr Mendares, le voisin de la victime.
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-24- Eve et son prince charmant (Good will tour) **
Scénario : Norman Katkov. Réalisation : Robert F. Day.
Résumé
Un prince, Mikael, favorable aux Etats-Unis, fait escale à San Francisco et tombe dans un piège. Il se laisse entraîner dans une randonnée nocturne. Eve et Ed le suivent.
La critique
Bradford Dillman en prince charmant est une grosse erreur de casting, il est plus à l’aise dans l’emploi de « bad boy ». Mais il est très bon comédien.
Eve sort le prince d’un mauvais cas. Il manque être enlevé par un couple qui l’accuse d’avoir voulu le voler. Ceci avec la complicité de son serviteur Boudaris (Wesley Addy).
Barbara Anderson a un rôle plus important que d’habitude dans l’opus. Eve semble prendre beaucoup de plaisir à la tâche, ce que l’on aurait mieux compris avec un autre comédien que Dillman. Le prince se fâche lorsqu’il découvre qu’Eve est un policier.
Eve semble avoir envie de devenir princesse, devant un prince Mikael timoré et coincé qui ne semble pas goûter son charme. Bradford Dillman rend le prince totalement ridicule dans la scène de danse de la boîte de nuit « The lighthouse », forçant son jeu.
L’épisode n’est pas désagréable mais sombre dans l’anecdote, avec une fin malheureusement bâclée.
Les infos supplémentaires
Bradford Dillman (1930-) qui incarne le prince reviendra dans la saison 4 dans un autre rôle.
Robert Day (1922-) a signé six épisodes de « Chapeau melon et bottes de cuir », saison 5.
Dans la boutique de souvenirs, on voit un grand portrait de Paul Newman.
Eve est née à San Francisco. Selon sa carte de policier qu’elle fait tomber et que nous voyons en gros plan, elle habite 12015 Maple Avenue et a 22 ans, âge sans doute où on lui a attribué la carte.
Scénario : Norman Katkov. Réalisation : Robert F. Day.
Résumé
Un prince, Mikael, favorable aux Etats-Unis, fait escale à San Francisco et tombe dans un piège. Il se laisse entraîner dans une randonnée nocturne. Eve et Ed le suivent.
La critique
Bradford Dillman en prince charmant est une grosse erreur de casting, il est plus à l’aise dans l’emploi de « bad boy ». Mais il est très bon comédien.
Eve sort le prince d’un mauvais cas. Il manque être enlevé par un couple qui l’accuse d’avoir voulu le voler. Ceci avec la complicité de son serviteur Boudaris (Wesley Addy).
Barbara Anderson a un rôle plus important que d’habitude dans l’opus. Eve semble prendre beaucoup de plaisir à la tâche, ce que l’on aurait mieux compris avec un autre comédien que Dillman. Le prince se fâche lorsqu’il découvre qu’Eve est un policier.
Eve semble avoir envie de devenir princesse, devant un prince Mikael timoré et coincé qui ne semble pas goûter son charme. Bradford Dillman rend le prince totalement ridicule dans la scène de danse de la boîte de nuit « The lighthouse », forçant son jeu.
L’épisode n’est pas désagréable mais sombre dans l’anecdote, avec une fin malheureusement bâclée.
Les infos supplémentaires
Bradford Dillman (1930-) qui incarne le prince reviendra dans la saison 4 dans un autre rôle.
Robert Day (1922-) a signé six épisodes de « Chapeau melon et bottes de cuir », saison 5.
Dans la boutique de souvenirs, on voit un grand portrait de Paul Newman.
Eve est née à San Francisco. Selon sa carte de policier qu’elle fait tomber et que nous voyons en gros plan, elle habite 12015 Maple Avenue et a 22 ans, âge sans doute où on lui a attribué la carte.
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-25- Un métier de chien (Little dog, gone) *
Scénario : Frank Telford. Réalisation : Don Weis.
Résumé
Sissy Cardwell, une riche donatrice de la police demande au commissaire Randall de retrouver son chien.
La critique
Il s’agit en fait d’un gang qui kidnappe, contre rançon, des chiens. Hors sujet pour « L’homme de fer ». Il se trouve que le prétendant de la nièce de Sissy, Marla (Belinda Montgomery), un certain Derek, est complice de cette dernière pour extorquer 500 dollars. Les vols sont faits par un certain Denby (Abner Biberman).
Belinda Montgomery accuse un manque de maturité certain. Derek Brenner (Martin West) agit par haine de la bourgeoisie, à laquelle appartient Marla qui aime fréquenter les hommes plus âgés et devient sa complice. Au départ futile, l’argument de l’intrigue devient très vite grave.
On a du mal à se passionner pour ces rapts de chiens par un gang organisé. Dennis Randall habituellement pointilleux sur les dépenses que fait Dacier gaspille ici l’argent du contribuable.
Très vite, l’équipe de l’homme de fer soupçonne Marla qui commet plusieurs erreurs. C’est une petite fille gâtée voleuse d’occasion.
Il faut bien avouer que Belinda Montgomery, qui joue ici de façon approximative, nous déçoit. Elle se montra plus douée dans la suite de sa carrière. Son personnage est une petite écervelée. Dans tous les cas, cet opus était indigne de figurer dans « L’homme de fer ».
Les infos supplémentaires
Leo G.Carroll (1886-1972) était Alexandre Waverly, le chef des « Agents très spéciaux ».
Belinda J. Montgomery (1950-), vedette féminine de « L’homme de l’Atlantide », faisait là une de ses premières apparitions. Elle est d’ailleurs méconnaissable. Elle est créditée ici Belinda sans la lettre J.
Marsha Hunt (1917-) qui incarne Sissy, a joué dans « Et la vie continue », « Marché de dupes ». Dans les années 50, elle fut victime de la chasse aux sorcières du sénateur Mc Carthy.
Cette histoire se déroule dans la haute société et notamment dans un club huppé dont Eve fait partie.
Scénario : Frank Telford. Réalisation : Don Weis.
Résumé
Sissy Cardwell, une riche donatrice de la police demande au commissaire Randall de retrouver son chien.
La critique
Il s’agit en fait d’un gang qui kidnappe, contre rançon, des chiens. Hors sujet pour « L’homme de fer ». Il se trouve que le prétendant de la nièce de Sissy, Marla (Belinda Montgomery), un certain Derek, est complice de cette dernière pour extorquer 500 dollars. Les vols sont faits par un certain Denby (Abner Biberman).
Belinda Montgomery accuse un manque de maturité certain. Derek Brenner (Martin West) agit par haine de la bourgeoisie, à laquelle appartient Marla qui aime fréquenter les hommes plus âgés et devient sa complice. Au départ futile, l’argument de l’intrigue devient très vite grave.
On a du mal à se passionner pour ces rapts de chiens par un gang organisé. Dennis Randall habituellement pointilleux sur les dépenses que fait Dacier gaspille ici l’argent du contribuable.
Très vite, l’équipe de l’homme de fer soupçonne Marla qui commet plusieurs erreurs. C’est une petite fille gâtée voleuse d’occasion.
Il faut bien avouer que Belinda Montgomery, qui joue ici de façon approximative, nous déçoit. Elle se montra plus douée dans la suite de sa carrière. Son personnage est une petite écervelée. Dans tous les cas, cet opus était indigne de figurer dans « L’homme de fer ».
Les infos supplémentaires
Leo G.Carroll (1886-1972) était Alexandre Waverly, le chef des « Agents très spéciaux ».
Belinda J. Montgomery (1950-), vedette féminine de « L’homme de l’Atlantide », faisait là une de ses premières apparitions. Elle est d’ailleurs méconnaissable. Elle est créditée ici Belinda sans la lettre J.
Marsha Hunt (1917-) qui incarne Sissy, a joué dans « Et la vie continue », « Marché de dupes ». Dans les années 50, elle fut victime de la chasse aux sorcières du sénateur Mc Carthy.
Cette histoire se déroule dans la haute société et notamment dans un club huppé dont Eve fait partie.
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
03-26- Liberté surveillée (Tom Dayton is loose among us) ****
Scénario : Francine Carroll. Réalisation : Don McDougall.
Résumé
Il y a sept ans, la fiancée d’Ed a été assassinée par Tom Dayton, qui vient d’être libéré sur parole.
La critique
Le trop sympathique et regretté Bill Bixby du « Magicien » et de « L’incroyable Hulk » en assassin Tom Dayton, c’est en demander beaucoup au téléspectateur. Il faut dire que le comédien a commencé sa carrière en 1961 et n’a pas tout de suite endossé les rôles des héros Tony Blake et David Banner. Son personnage a ici commis un crime odieux, tuant une infirmière fiancée d’Ed Brown. En fait, atteint mentalement, il ne supporte pas l’autorité d’une femme chef hiérarchique.
William Smithers en avocat antipathique Ross Farley est lui bien à sa place dans son personnage. Une bonne partie de l’épisode se déroule en flash-back. Ed travaillait déjà pour Dacier qui a l’époque était valide.
Tom Dayton n’a pas tué volontairement la fiancée d’Ed. Dans la scène de flash-back, pris de folie, il veut étrangler sa patronne, l’infirmière s’en mêle et en la bousculant, elle fait une mauvaise chute et se tue. Il n’en est pas moins dangereux. Mais l’on aurait préféré un Anthony Perkins dans le rôle que Bill Bixby (également connu à l’époque des américains comme héros de « Mon martien favori »).
Ce pur drame de la récidive schizophrène est réussi avec le talent de Bixby qui nous fait oublier la sympathie naturelle qu’il dégage. A cause des allers et retours incessants dans le passé avec Dacier sur ses jambes, on s’embrouille légèrement parfois.
Bill Bixby était un bien meilleur comédien que Don Galloway, ce qui est flagrant ici (D’ailleurs le premier a fait une plus grande carrière que le second). C’est Smithers, en avocat, qui joue ici les salauds parfaits. Bill Bixby incarne le pur malade mental avec grand talent. Si on l’aime, c’est tout de même pour les séries dont il fut le héros. Il fait cependant en Dayton une grande performance, incarnant un pauvre type malade qui n’a pas conscience du mal.
La scène finale est poignante, et l’équipe de l’homme de fer abandonne toute haine pour le déséquilibré. La morale est très belle, Eve déclare « j’avais de la pitié pour lui en dépit de tout ce qu’il a fait », Ed concerné au premier plan répond : « Le jour où vous n’éprouverez pas de pitié pour un malheureux comme Dayton, il faudra changer de métier ».
Après plusieurs opus médiocres, la saison 3 se termine en beauté.
Les infos supplémentaires
Bill Bixby fait sa deuxième apparition dans la série après « Sergent Mike » dans la saison 2, mais reviendra dans un double épisode de la saison 8.
Il y a sept ans, Dacier appelait Ed par son nom de famille, « Brown ».
Saison 3 envoyée à Steed.
Scénario : Francine Carroll. Réalisation : Don McDougall.
Résumé
Il y a sept ans, la fiancée d’Ed a été assassinée par Tom Dayton, qui vient d’être libéré sur parole.
La critique
Le trop sympathique et regretté Bill Bixby du « Magicien » et de « L’incroyable Hulk » en assassin Tom Dayton, c’est en demander beaucoup au téléspectateur. Il faut dire que le comédien a commencé sa carrière en 1961 et n’a pas tout de suite endossé les rôles des héros Tony Blake et David Banner. Son personnage a ici commis un crime odieux, tuant une infirmière fiancée d’Ed Brown. En fait, atteint mentalement, il ne supporte pas l’autorité d’une femme chef hiérarchique.
William Smithers en avocat antipathique Ross Farley est lui bien à sa place dans son personnage. Une bonne partie de l’épisode se déroule en flash-back. Ed travaillait déjà pour Dacier qui a l’époque était valide.
Tom Dayton n’a pas tué volontairement la fiancée d’Ed. Dans la scène de flash-back, pris de folie, il veut étrangler sa patronne, l’infirmière s’en mêle et en la bousculant, elle fait une mauvaise chute et se tue. Il n’en est pas moins dangereux. Mais l’on aurait préféré un Anthony Perkins dans le rôle que Bill Bixby (également connu à l’époque des américains comme héros de « Mon martien favori »).
Ce pur drame de la récidive schizophrène est réussi avec le talent de Bixby qui nous fait oublier la sympathie naturelle qu’il dégage. A cause des allers et retours incessants dans le passé avec Dacier sur ses jambes, on s’embrouille légèrement parfois.
Bill Bixby était un bien meilleur comédien que Don Galloway, ce qui est flagrant ici (D’ailleurs le premier a fait une plus grande carrière que le second). C’est Smithers, en avocat, qui joue ici les salauds parfaits. Bill Bixby incarne le pur malade mental avec grand talent. Si on l’aime, c’est tout de même pour les séries dont il fut le héros. Il fait cependant en Dayton une grande performance, incarnant un pauvre type malade qui n’a pas conscience du mal.
La scène finale est poignante, et l’équipe de l’homme de fer abandonne toute haine pour le déséquilibré. La morale est très belle, Eve déclare « j’avais de la pitié pour lui en dépit de tout ce qu’il a fait », Ed concerné au premier plan répond : « Le jour où vous n’éprouverez pas de pitié pour un malheureux comme Dayton, il faudra changer de métier ».
Après plusieurs opus médiocres, la saison 3 se termine en beauté.
Les infos supplémentaires
Bill Bixby fait sa deuxième apparition dans la série après « Sergent Mike » dans la saison 2, mais reviendra dans un double épisode de la saison 8.
Il y a sept ans, Dacier appelait Ed par son nom de famille, « Brown ».
Saison 3 envoyée à Steed.
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
Le guide des épisodes de la saison 3 par Patricks est en ligne!
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/l-homme-de-fer-1967-1975/l-homme-de-fer-saison-3
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/l-homme-de-fer-1967-1975/l-homme-de-fer-saison-3
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
04-01- Meurtre à échéance (A killing will occur) **
Scénario : Alvin Sapinsley. Réalisation : Don Weis.
Résumé
L’homme de fer reçoit des coups de fils anonymes d’un homme qui veut commettre un meurtre.
La critique
A la rentrée 1970, « L’homme de fer » est programmé le jeudi sur NBC face à « The CBS Thursday night movie » et sur ABC une série vite annulée, « Barefoot in the park ». Ce premier épisode ne laisse rien augurer de bon, car NBC persiste dans ses tournages en studio, qui rendent la série ringarde, tout en multipliant les plans du fourgon de Dacier dans les rues de San Francisco.
Pour les téléspectateurs français, qui ont connu trois tranches de 13 épisodes (novembre 1969, juin 1971, janvier 1973), l’effet nostalgie de cette saison 4 ne joue pas puisque ces épisodes n’ont pas été achetés à l’époque et qu’on les a découverts bien tard, sur M6, en 1989.
De plus, en pleine saison, une catastrophe survient : Barbara Anderson plante l’équipe avec armes et bagages, et il faudra attendre la saison 5 pour qu’elle soit remplacée par une héroïne de série populaire, Elizabeth Baur, la Teresa O’Brien de la série « Le Ranch L ». Il est souvent avancé que Barbara a quitté la série car elle s’est mariée, mais en réalité c’est un conflit avec la production sur son salaire qui est à l’origine de son départ.
Ce premier épisode, qui a mal vieilli en raison de sa mise en scène, bénéficiait d’un bon scénario, et de la présence de deux comédiens talentueux, Dane Clark et Barry Brown. On comprend vite que l’histoire est liée au passé de Dacier, qui fut le seul à témoigner il y a quinze ans en faveur d’un policier, Borrow. Il rend d’ailleurs visite à sa veuve dans l’épisode. Le fils, Charles (Barry Brown) apparaît vite au téléspectateur le plus distrait comme l’auteur des coups de fils. Dane Clark est bon comme d’habitude. Mais le peu de charisme de Raymond Burr au bout de quatre saisons devient flagrant, tout comme l’inutilité de Don Galloway qui en 79 épisodes n’a pas trouvé ses marques. Trop de bavardages dans cet opus, et pas assez d’action, avec une fin interminable dans un autocar.
En raison de la faiblesse des moyens mis à la disposition du réalisateur, ce dernier ne parvient pas à nous tenir en haleine malgré une bonne histoire. Années 70 obligent, le personnage de Mark commence à s’émanciper et à faire de l’ombre à ses partenaires. Il bénéficie d’ailleurs d’une scène plutôt pittoresque, montant sur le toit d’une maison qui abrite une station de radio à l’enseigne du capitaine Crochet.
On reste sur sa faim avec trop de scènes nocturnes et une réalisation qui n’a pas les moyens de ses ambitions.
Les infos supplémentaires
Dans une scène flash-back, Dacier revoit l’attentat qui l’a laissé en fauteuil roulant.
Barry Brown (1951-1978) qui incarne Charles Borrow a connu un destin tragique, se suicidant en 1978 après avoir sombré dans l’alcoolisme et la drogue. Une véritable malédiction pèse sur sa famille. Sa sœur, la comédienne Marilyn Brown fera le même geste irréparable à 44 ans en 1997. Sa mère, bipolaire, a tué une personne mais après quelques années de prison a été libérée et a obtenu sa garde, le père ayant refait sa vie avec leur babysitter. Peu connu en France, on l’a vu dans « Piranhas » en 1978 qui fut son dernier rôle.
Scénario : Alvin Sapinsley. Réalisation : Don Weis.
Résumé
L’homme de fer reçoit des coups de fils anonymes d’un homme qui veut commettre un meurtre.
La critique
A la rentrée 1970, « L’homme de fer » est programmé le jeudi sur NBC face à « The CBS Thursday night movie » et sur ABC une série vite annulée, « Barefoot in the park ». Ce premier épisode ne laisse rien augurer de bon, car NBC persiste dans ses tournages en studio, qui rendent la série ringarde, tout en multipliant les plans du fourgon de Dacier dans les rues de San Francisco.
Pour les téléspectateurs français, qui ont connu trois tranches de 13 épisodes (novembre 1969, juin 1971, janvier 1973), l’effet nostalgie de cette saison 4 ne joue pas puisque ces épisodes n’ont pas été achetés à l’époque et qu’on les a découverts bien tard, sur M6, en 1989.
De plus, en pleine saison, une catastrophe survient : Barbara Anderson plante l’équipe avec armes et bagages, et il faudra attendre la saison 5 pour qu’elle soit remplacée par une héroïne de série populaire, Elizabeth Baur, la Teresa O’Brien de la série « Le Ranch L ». Il est souvent avancé que Barbara a quitté la série car elle s’est mariée, mais en réalité c’est un conflit avec la production sur son salaire qui est à l’origine de son départ.
Ce premier épisode, qui a mal vieilli en raison de sa mise en scène, bénéficiait d’un bon scénario, et de la présence de deux comédiens talentueux, Dane Clark et Barry Brown. On comprend vite que l’histoire est liée au passé de Dacier, qui fut le seul à témoigner il y a quinze ans en faveur d’un policier, Borrow. Il rend d’ailleurs visite à sa veuve dans l’épisode. Le fils, Charles (Barry Brown) apparaît vite au téléspectateur le plus distrait comme l’auteur des coups de fils. Dane Clark est bon comme d’habitude. Mais le peu de charisme de Raymond Burr au bout de quatre saisons devient flagrant, tout comme l’inutilité de Don Galloway qui en 79 épisodes n’a pas trouvé ses marques. Trop de bavardages dans cet opus, et pas assez d’action, avec une fin interminable dans un autocar.
En raison de la faiblesse des moyens mis à la disposition du réalisateur, ce dernier ne parvient pas à nous tenir en haleine malgré une bonne histoire. Années 70 obligent, le personnage de Mark commence à s’émanciper et à faire de l’ombre à ses partenaires. Il bénéficie d’ailleurs d’une scène plutôt pittoresque, montant sur le toit d’une maison qui abrite une station de radio à l’enseigne du capitaine Crochet.
On reste sur sa faim avec trop de scènes nocturnes et une réalisation qui n’a pas les moyens de ses ambitions.
Les infos supplémentaires
Dans une scène flash-back, Dacier revoit l’attentat qui l’a laissé en fauteuil roulant.
Barry Brown (1951-1978) qui incarne Charles Borrow a connu un destin tragique, se suicidant en 1978 après avoir sombré dans l’alcoolisme et la drogue. Une véritable malédiction pèse sur sa famille. Sa sœur, la comédienne Marilyn Brown fera le même geste irréparable à 44 ans en 1997. Sa mère, bipolaire, a tué une personne mais après quelques années de prison a été libérée et a obtenu sa garde, le père ayant refait sa vie avec leur babysitter. Peu connu en France, on l’a vu dans « Piranhas » en 1978 qui fut son dernier rôle.
Dernière édition par Patricks le Lun 21 Sep 2015 - 14:59, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
La saison 4 sort demain et Elephant Films ne me l'a pas adressée. Je les ai d'habitude plusieurs jours avant la sortie au public. Wait and see.
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
Reçu ce jour (en retard par rapport à la sortie publique), la saison 4 de "L'homme de fer". Dommage que cela arrive en retard, j'étais en vacances cette semaine, ce sera donc plus long à faire (en alternance avec "Opération vol"), mais bon, en attendant, d'autres séries sont chroniquées sur le forum.
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
04-02- Interdit aux amateurs (No game for amateurs) ***
Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : John Florea.
Résumé
Un jeune homme, Johnny, et Nancy, veuve enceinte d’un soldat tué au Vietnam et militante pacifiste, font une halte au bas d’un immeuble. Johnny quitte quelques instants sa compagne, monte dans un étage et abat un témoin crucial lors d’un procès.
La critique
Barbara Anderson, sur le point de quitter la série, a complètement changé de coiffure.
Pendant le premier quart d’heure, Dacier nage complètement par manque d’indices. Mais dès qu’il comprend le subterfuge (Nancy ayant servi de moyen au tueur Johnny/Martin Sheen pour passer les barrages après le crime), le suspense retombe quelque peu.
Pamela Mc Myler en Nancy manque d’assurance et de métier, et c’est regrettable pour son personnage de militante pacifiste acharnée. Une actrice qui a tourné une quarantaine de rôles entre « Des agents très spéciaux » en 1964 et « Côte Ouest » en 1989, dont le talent est dans un registre nettement moins étendu que Martin Sheen.
L’épisode est bien ancré dans son époque (les réseaux de déserteurs qui ne veulent pas partir pour le Vietnam, au look de hippies). On a même droit dans un café pour étudiants à une Joan Baez du pauvre. Une véritable paranoïa existe dans ce réseau de fuyards, filière restituée de façon crédible. Mark s’y intègre sans peine avec sa coiffure afro qui est de plus en plus affichée au fil des saisons. Le personnage de Mark évolue, tandis que ceux d’Eve et Ed stagnent au rang de simples comparses de Dacier comme en 1967.
Le tournage en studios, avec une intrigue solide et beaucoup de scènes nécessitant des intérieurs, n’est pas cette-fois gênant.
A partir de la 30e minute, on comprend que l’homme de fer a gagné la partie. Pourtant, on ne s’ennuie pas. La dernière partie, avec un retournement de situation en faveur de Johnny, change la donne. Sheen joue nettement mieux que le reste du casting, est-ce l’influence de la suite de sa carrière qui nous saute aux yeux ? Mais son talent et sa maîtrise de jeu sont évidents.
L’épisode aurait mérité quatre étoiles sans la fin bâclée et un peu mielleuse, Dacier se rangeant au mépris de toute vraisemblance du côté des déserteurs (et donc contre la guerre du Vietnam). L’épisode fut diffusé le 24 septembre 1970, signe d’une opinion américaine en train de changer d’avis sur la question ? Le problème est que Raymond Burr agit avec les pacifistes comme avec les jeunes délinquants repentants, affichant un paternalisme (et un angélisme) assez déconcertants. Même si l’épisode fut peu et tardivement diffusé en France, on peut considérer que ce genre d’épilogue improbable a bien mal vieilli.
Les admirateurs de Martin Sheen seront aussi frustrés par la fin, alors qu’il dominait, de très loin, toute la distribution. « Interdit aux amateurs » reste quand même une réussite car adaptée au tournage en studios. Eve et Ed sont relégués au rang de figurants, et l’on comprend que Barbara Anderson outre un litige sur son salaire n’ait pas eu envie de s’éterniser dans la série.
Les infos supplémentaires
Martin Sheen (1940-) a fait une belle carrière télévisée (« Hawaii Police d’état », « Cannon », « Mannix », « Les rues de San Francisco », « Sam Cade », « Le Ranch L », « La nouvelle équipe », « Au-delà du réel », « Mission Impossible », « Columbo ») avant de devenir une star de cinéma en 1979 avec « Apocalypse Now ». C’est sa seule contribution à « L’homme de fer ».
L’un des déserteurs lit Jean-Paul Sartre.
Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : John Florea.
Résumé
Un jeune homme, Johnny, et Nancy, veuve enceinte d’un soldat tué au Vietnam et militante pacifiste, font une halte au bas d’un immeuble. Johnny quitte quelques instants sa compagne, monte dans un étage et abat un témoin crucial lors d’un procès.
La critique
Barbara Anderson, sur le point de quitter la série, a complètement changé de coiffure.
Pendant le premier quart d’heure, Dacier nage complètement par manque d’indices. Mais dès qu’il comprend le subterfuge (Nancy ayant servi de moyen au tueur Johnny/Martin Sheen pour passer les barrages après le crime), le suspense retombe quelque peu.
Pamela Mc Myler en Nancy manque d’assurance et de métier, et c’est regrettable pour son personnage de militante pacifiste acharnée. Une actrice qui a tourné une quarantaine de rôles entre « Des agents très spéciaux » en 1964 et « Côte Ouest » en 1989, dont le talent est dans un registre nettement moins étendu que Martin Sheen.
L’épisode est bien ancré dans son époque (les réseaux de déserteurs qui ne veulent pas partir pour le Vietnam, au look de hippies). On a même droit dans un café pour étudiants à une Joan Baez du pauvre. Une véritable paranoïa existe dans ce réseau de fuyards, filière restituée de façon crédible. Mark s’y intègre sans peine avec sa coiffure afro qui est de plus en plus affichée au fil des saisons. Le personnage de Mark évolue, tandis que ceux d’Eve et Ed stagnent au rang de simples comparses de Dacier comme en 1967.
Le tournage en studios, avec une intrigue solide et beaucoup de scènes nécessitant des intérieurs, n’est pas cette-fois gênant.
A partir de la 30e minute, on comprend que l’homme de fer a gagné la partie. Pourtant, on ne s’ennuie pas. La dernière partie, avec un retournement de situation en faveur de Johnny, change la donne. Sheen joue nettement mieux que le reste du casting, est-ce l’influence de la suite de sa carrière qui nous saute aux yeux ? Mais son talent et sa maîtrise de jeu sont évidents.
L’épisode aurait mérité quatre étoiles sans la fin bâclée et un peu mielleuse, Dacier se rangeant au mépris de toute vraisemblance du côté des déserteurs (et donc contre la guerre du Vietnam). L’épisode fut diffusé le 24 septembre 1970, signe d’une opinion américaine en train de changer d’avis sur la question ? Le problème est que Raymond Burr agit avec les pacifistes comme avec les jeunes délinquants repentants, affichant un paternalisme (et un angélisme) assez déconcertants. Même si l’épisode fut peu et tardivement diffusé en France, on peut considérer que ce genre d’épilogue improbable a bien mal vieilli.
Les admirateurs de Martin Sheen seront aussi frustrés par la fin, alors qu’il dominait, de très loin, toute la distribution. « Interdit aux amateurs » reste quand même une réussite car adaptée au tournage en studios. Eve et Ed sont relégués au rang de figurants, et l’on comprend que Barbara Anderson outre un litige sur son salaire n’ait pas eu envie de s’éterniser dans la série.
Les infos supplémentaires
Martin Sheen (1940-) a fait une belle carrière télévisée (« Hawaii Police d’état », « Cannon », « Mannix », « Les rues de San Francisco », « Sam Cade », « Le Ranch L », « La nouvelle équipe », « Au-delà du réel », « Mission Impossible », « Columbo ») avant de devenir une star de cinéma en 1979 avec « Apocalypse Now ». C’est sa seule contribution à « L’homme de fer ».
L’un des déserteurs lit Jean-Paul Sartre.
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
04-03- Hallucinations (The happy dreams of Hollow men) *
Histoire de Carol et Sy Salkowitz. Adaptation : Sy Salkowitz. Réalisation : Don Weis.
Résumé
Mark conduit Dacier dans un chalet en haute montagne chez un vieil ami, Harry Peters, qui ne semble pas dans son état normal. L’homme de fer est seul isolé du monde avec un drogué.
La critique
Episode doublé tardivement, avec de nouvelles voix françaises qui déconcertent le téléspectateur. Roger Rudel, voix de Ross Martin dans « Les mystères de l’ouest » double Joseph Campanella. Les voix de Burr et Mitchell ne leur vont pas du tout.
L’opus rappelle parfois un peu, en beaucoup moins bien, le sixième numéro de la saison 2, « Rencontre désespérée ». Mais dans ce huis clos, tous les codes de la série sont joyeusement transgressés et envoyés loin de ce que nous voyons habituellement. Dacier sert de « nounou » à un ancien copain drogué à l’héroïne. On comprend vite que l’entreprise est vouée au désastre total. Le téléspectateur, à aucun moment, n’a l’impression de regarder « L’homme de fer ».
Une tempête de neige coince le toxicomane Harry, en manque, avec Dacier. Très bavard, l’épisode nous montre les limites évidentes de Raymond Burr, et même l’excellent Joseph Campanella est mauvais. A l’impossible, nul n’est tenu, on lui fait jouer ici un personnage artificiel et pas crédible une seconde.
On se doute qu’il n’était pas question de montrer un spectacle aussi scabreux lors de l’ère ORTF (Après tout, l’épisode aurait pu être inclus dans les vingt six opus diffusés à partir de juin 71 et janvier 73). D’une violence psychologique intense, mais fondée sur un script ressemblant à un édifice construit sur du sable, « Hallucinations » nous montre à nouveau (après « Rencontre désespérée ») Dacier capable de remonter sur son fauteuil après s’être déplacé en rampant.
Au bout de trente minutes, le téléspectateur s’est soit endormi, soit a zappé sur une autre chaîne. Le couple Salkowitz croyant innover a bâti un épisode qui n’a rien à voir avec la série.
Les scènes avec Mark/Don Mitchell, qui est resté attendre le chef Dacier, dans une station de sports d’hiver en bas de la montagne, nous permettent de faire une pause. En effet, la confrontation Burr-Campanella est pénible. On a parfois l’impression de voir un documentaire contre les méfaits de la drogue.
Pour une fois, la production tourne en décors naturels, dont elle use et abuse, un paysage de montagne enneigée.
L’entreprise était perdue d’avance. On ne peut pas dire que c’est mauvais, c’est hors sujet. Don Weis essaie de distiller un peu de suspense en nous montrant Mark cotoyant le pourvoyeur de poudre blanche d’Harry Peters. L’homme, un certain Mickey Blain, interprété par Llyod Battista, est un lâche, un pleutre qui ne constitue aucun danger. Il tente de fuir et se laisse arrêter. Pour être franc, le comédien n’a pas grand-chose à jouer, son personnage de dealer étant totalement inconsistant.
48 minutes de leçon de morale : « La drogue, ce n’est pas bien ». La dernière scène nous montre Burr jouer les nounous et plus les inspecteurs de police, ce qui est quand même un peu gênant.
Les infos supplémentaires
Eve et Ed sont absents de l’épisode.
Deuxième des quatre participations de Joseph Campanella, chaque fois dans un personnage différent. Il avait inauguré la saison 3 avec « Alias Mr Braithwaite ».
Histoire de Carol et Sy Salkowitz. Adaptation : Sy Salkowitz. Réalisation : Don Weis.
Résumé
Mark conduit Dacier dans un chalet en haute montagne chez un vieil ami, Harry Peters, qui ne semble pas dans son état normal. L’homme de fer est seul isolé du monde avec un drogué.
La critique
Episode doublé tardivement, avec de nouvelles voix françaises qui déconcertent le téléspectateur. Roger Rudel, voix de Ross Martin dans « Les mystères de l’ouest » double Joseph Campanella. Les voix de Burr et Mitchell ne leur vont pas du tout.
L’opus rappelle parfois un peu, en beaucoup moins bien, le sixième numéro de la saison 2, « Rencontre désespérée ». Mais dans ce huis clos, tous les codes de la série sont joyeusement transgressés et envoyés loin de ce que nous voyons habituellement. Dacier sert de « nounou » à un ancien copain drogué à l’héroïne. On comprend vite que l’entreprise est vouée au désastre total. Le téléspectateur, à aucun moment, n’a l’impression de regarder « L’homme de fer ».
Une tempête de neige coince le toxicomane Harry, en manque, avec Dacier. Très bavard, l’épisode nous montre les limites évidentes de Raymond Burr, et même l’excellent Joseph Campanella est mauvais. A l’impossible, nul n’est tenu, on lui fait jouer ici un personnage artificiel et pas crédible une seconde.
On se doute qu’il n’était pas question de montrer un spectacle aussi scabreux lors de l’ère ORTF (Après tout, l’épisode aurait pu être inclus dans les vingt six opus diffusés à partir de juin 71 et janvier 73). D’une violence psychologique intense, mais fondée sur un script ressemblant à un édifice construit sur du sable, « Hallucinations » nous montre à nouveau (après « Rencontre désespérée ») Dacier capable de remonter sur son fauteuil après s’être déplacé en rampant.
Au bout de trente minutes, le téléspectateur s’est soit endormi, soit a zappé sur une autre chaîne. Le couple Salkowitz croyant innover a bâti un épisode qui n’a rien à voir avec la série.
Les scènes avec Mark/Don Mitchell, qui est resté attendre le chef Dacier, dans une station de sports d’hiver en bas de la montagne, nous permettent de faire une pause. En effet, la confrontation Burr-Campanella est pénible. On a parfois l’impression de voir un documentaire contre les méfaits de la drogue.
Pour une fois, la production tourne en décors naturels, dont elle use et abuse, un paysage de montagne enneigée.
L’entreprise était perdue d’avance. On ne peut pas dire que c’est mauvais, c’est hors sujet. Don Weis essaie de distiller un peu de suspense en nous montrant Mark cotoyant le pourvoyeur de poudre blanche d’Harry Peters. L’homme, un certain Mickey Blain, interprété par Llyod Battista, est un lâche, un pleutre qui ne constitue aucun danger. Il tente de fuir et se laisse arrêter. Pour être franc, le comédien n’a pas grand-chose à jouer, son personnage de dealer étant totalement inconsistant.
48 minutes de leçon de morale : « La drogue, ce n’est pas bien ». La dernière scène nous montre Burr jouer les nounous et plus les inspecteurs de police, ce qui est quand même un peu gênant.
Les infos supplémentaires
Eve et Ed sont absents de l’épisode.
Deuxième des quatre participations de Joseph Campanella, chaque fois dans un personnage différent. Il avait inauguré la saison 3 avec « Alias Mr Braithwaite ».
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
04-04- Huit ans après (The people against Judge McIntire) **
Histoire de Liam O’Brien et Mark Rodgers. Adaptation : Liam O’Brien. Réalisation : Abner Biberman.
Résumé
Le juge McIntire, qui enseigne le droit à Mark, a été victime d’une tentative de meurtre et demande à Dacier de trouver le coupable.
La critique
Il est question ici d’un procès datant de huit ans jamais évoqué dans la série, l’affaire John Parkman. On reconnaît avec peine une Tyne Daly juvénile en étudiante, Joanna Leigh.
Parmi les étudiants, Drescher (Alan Hale Jr.), un témoin à charge contre Parkman, lequel a été exécuté pour meurtre avec préméditation.
L’ambiance tourne vite au whodunit à la Agatha Christie. L’un des étudiants, le plombier Anderson (George Murdock) a une attitude bizarre et hystérique. Juré persuadé de l’innocence de Parkman, il semble assez dérangé. Deux étudiants d’âge mûr sont donc mêlés à l’affaire.
Parmi les suspects possibles, l’épouse du juge, Evelyn (Mala Powers), la jeune étudiante Joanna venue semble-t-il de nulle part et affichant une arrogance perpétuelle. Le téléspectateur dispose de toute une palette d’assassins possibles.
La première demi-heure est passionnante. Il s’agit d’une reconstitution du procès plus vraie que nature où les interlocuteurs, qui rejouent les rôles de protagonistes, se prennent au sérieux, se mettent en colère. La tension est palpable.
Joanna Leigh s’avère être la fille de Parkman. La confrontation des Daly père et fille vaut la peine d’être vue, même si de toute évidence, Tyne n’est pas à la hauteur de ce que le réalisateur lui demande. James Daly éclipse un peu toute l’équipe de l’homme de fer. Mal équilibré, le script dans sa seconde partie est moins percutant. L’attention du spectateur fléchit.
Dans cette affaire, Dacier était impliqué comme policier et a omis de faire un examen, ce qu’il considère comme une négligence.
A la 42e minute, le téléspectateur est mis dans la confidence et voit l’auteur des tentatives de meurtre.
Après la réflexion, l’action. Mais on nous abreuve de trop de péripéties, de retournements de situations, en 48 minutes. La fin moralisante est un peu pesante. Après un bon début, l’opus rate sa cible. A force d’accumuler les invraisemblances du scénario, le spectateur décroche. Lors de sa première diffusion US, le 8 octobre 1970, l’épisode a dû avoir beaucoup de succès, mais aujourd’hui, ce type d’intrigues aux ficelles épaisses donne un coup de vieux à la série. Parti pour obtenir quatre étoiles, « Huit ans après » n’en récolte finalement que deux. Ce n’est pas un désastre, mais on passe à côté d’un grand moment avec une seconde partie ratée.
Quant aux français, ils seront agacés de constater que seul Don Galloway garde sa voix doublée, peut-être une incitation – car c’est assez agaçant – à regarder la série en VO.
Les infos supplémentaires
Cet épisode réunit James Daly (1918-1978), l’associé de David Vincent dans le pilote des « Envahisseurs », et sa fille Tyne (1946-) vedette de « Cagney et Lacey ».
James Daly est doublé par Dominique Paturel.
Il est écrit au tableau noir, en français, « Je ne regrette rien », et le professeur fait allusion au succès d’Edith Piaf. L'assassin citera la chanson vers la fin de l'épisode.
L’affaire a commencé le 14 août 1962.
George Murdock (1930-2012) tenait le rôle de l’assureur Cavanaugh dans les deux saisons de « Banacek ».
Histoire de Liam O’Brien et Mark Rodgers. Adaptation : Liam O’Brien. Réalisation : Abner Biberman.
Résumé
Le juge McIntire, qui enseigne le droit à Mark, a été victime d’une tentative de meurtre et demande à Dacier de trouver le coupable.
La critique
Il est question ici d’un procès datant de huit ans jamais évoqué dans la série, l’affaire John Parkman. On reconnaît avec peine une Tyne Daly juvénile en étudiante, Joanna Leigh.
Parmi les étudiants, Drescher (Alan Hale Jr.), un témoin à charge contre Parkman, lequel a été exécuté pour meurtre avec préméditation.
L’ambiance tourne vite au whodunit à la Agatha Christie. L’un des étudiants, le plombier Anderson (George Murdock) a une attitude bizarre et hystérique. Juré persuadé de l’innocence de Parkman, il semble assez dérangé. Deux étudiants d’âge mûr sont donc mêlés à l’affaire.
Parmi les suspects possibles, l’épouse du juge, Evelyn (Mala Powers), la jeune étudiante Joanna venue semble-t-il de nulle part et affichant une arrogance perpétuelle. Le téléspectateur dispose de toute une palette d’assassins possibles.
La première demi-heure est passionnante. Il s’agit d’une reconstitution du procès plus vraie que nature où les interlocuteurs, qui rejouent les rôles de protagonistes, se prennent au sérieux, se mettent en colère. La tension est palpable.
Joanna Leigh s’avère être la fille de Parkman. La confrontation des Daly père et fille vaut la peine d’être vue, même si de toute évidence, Tyne n’est pas à la hauteur de ce que le réalisateur lui demande. James Daly éclipse un peu toute l’équipe de l’homme de fer. Mal équilibré, le script dans sa seconde partie est moins percutant. L’attention du spectateur fléchit.
Dans cette affaire, Dacier était impliqué comme policier et a omis de faire un examen, ce qu’il considère comme une négligence.
A la 42e minute, le téléspectateur est mis dans la confidence et voit l’auteur des tentatives de meurtre.
Après la réflexion, l’action. Mais on nous abreuve de trop de péripéties, de retournements de situations, en 48 minutes. La fin moralisante est un peu pesante. Après un bon début, l’opus rate sa cible. A force d’accumuler les invraisemblances du scénario, le spectateur décroche. Lors de sa première diffusion US, le 8 octobre 1970, l’épisode a dû avoir beaucoup de succès, mais aujourd’hui, ce type d’intrigues aux ficelles épaisses donne un coup de vieux à la série. Parti pour obtenir quatre étoiles, « Huit ans après » n’en récolte finalement que deux. Ce n’est pas un désastre, mais on passe à côté d’un grand moment avec une seconde partie ratée.
Quant aux français, ils seront agacés de constater que seul Don Galloway garde sa voix doublée, peut-être une incitation – car c’est assez agaçant – à regarder la série en VO.
Les infos supplémentaires
Cet épisode réunit James Daly (1918-1978), l’associé de David Vincent dans le pilote des « Envahisseurs », et sa fille Tyne (1946-) vedette de « Cagney et Lacey ».
James Daly est doublé par Dominique Paturel.
Il est écrit au tableau noir, en français, « Je ne regrette rien », et le professeur fait allusion au succès d’Edith Piaf. L'assassin citera la chanson vers la fin de l'épisode.
L’affaire a commencé le 14 août 1962.
George Murdock (1930-2012) tenait le rôle de l’assureur Cavanaugh dans les deux saisons de « Banacek ».
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
A la quatrième saison, la production est encore à faire du studio…On est en 1970 et le passage en France en 1989 a dû bien paraître indigeste. Et puis le départ de Barbara Anderson, en retrait mais très mignonne, n’a pas dû arranger les choses. Si on ajoute que je n’ai jamais trouvé Raymond Burr aussi imposant que Jack Lord, Telly Savalas ou Karl Malden, je suis très étonné que la série ait durée huit saisons.
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
04-05- L’homme pressé (Noel’s gonna fly) **
Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : Don Weis.
Résumé
Noel Seymour a des hallucinations. Il voit des grilles devant la société où il travaille ainsi que devant les fenêtres de sa villa. Il finit par s’enivrer et être arrêté pour tapage sur la voie publique. Puis s’enfuir.
La critique
Episode inhabituel, c’est vraiment le moins que l’on puisse dire. La quasi-totalité est consacrée à Noel Seymour (Richard Basehart). Aujourd’hui, on dirait de cet homme d’affaires qu’il est victime d’un burn-out. Il décide de subventionner un jeune musicien, Richie (Tim Considine), qui a besoin de 1500 dollars et se laisse prendre dans les filets d’une jeune femme qui pourrait être sa fille, Judy Blue (Jill Banner), sans avoir d’aventure avec elle alors qu’elle ne serait pas contre.
Très vite, Seymour se fait escroquer par les musiciens qui sont en fait une bande de filous. Beaucoup de hippies dans cet épisode. Il n’y a pas vraiment d’enquête policière ni d’énigme, et tout cela ne relève pas des compétences de Robert Dacier, Seymour ayant plutôt besoin d’un psychiatre.
Le scénariste semble avoir laissé libre cours à son imagination en oubliant complètement qu’il écrivait pour « L’homme de fer ». Richard Basehart fait un beau numéro de comédien, préfigurant Michael Douglas dans « Chute libre » en 1993, film auquel cet opus fait beaucoup penser. Mais ici, le drame est évité.
On se demande si Robert Dacier, qui ici joue les conseillers matrimoniaux et les psys n’est pas tombé sur la tête. D’inspecteur de police consultant, il semble avoir changé de vocation, et ce pour un homme qu’il connaît à peine, l’ayant croisé lors d’une soirée.
Le scénariste est en roue libre, mais le résultat n’est pas la catastrophe que l’on aurait pu craindre. Une bonne partie du temps, l’équipe de l’homme de fer est absente, on assiste à la déchéance (provisoire) de cet homme d’affaires qui donne sa démission à son patron, s’adonne à la boisson, décide d’arrêter de penser toujours aux autres (sa sœur divorcée qui avec trois enfants ne travaille pas et qu’il entretient, sa mère, sa femme qui ne pense qu’à faire ses parties de bridge) pour, en proie à une crise d’adolescence, déambuler dans San Francisco pas rasé, 5000 dollars en poche, puis croiser des hippies dans un parc, et le tout à l’avenant.
J’ai passé un bon moment grâce à un Richard Basehart au sommet de son talent, sauvant du naufrage un épisode tout de même étrange dans une série policière. Je ne mets cependant que deux étoiles car il y a ici tromperie sur la marchandise, ce n’est pas un véritable épisode de « L’homme de fer » mais une sorte de délire visuel. L’opus rappelle parfois « Le grand voyage » dans la saison 1 de « Hawaii Police d’état » lors des scènes de drogue. L’exploit de Basehart est de nous faire croire à ce personnage en dérive. Mais le téléspectateur lambda, qui attend une enquête de Robert Dacier, s’ennuie au bout de cinq minutes et éteint son téléviseur au bout de quinze, d’autant plus que la virée dans San Francisco est agencée de façon assez catastrophique, avec des scènes filmées en arrière-plan quand Noel prend un taxi, les boîtes de nuit ressemblant à des décors en carton pâte. Tout est réalisé en studios alors que notre homme est censé tomber dans les bas fonds de la grande ville. Sans doute l’épisode où l’on voit le moins, montre en main, l’équipe de Robert Dacier.
Les infos supplémentaires
Unique participation à la série de Richard Basehart (1914-1984), héros de la série « Voyage au fond des mers ».
Triste destin que celui de Jill Banner (1946-1982), qui perdit la vie dans un accident d’auto provoqué par un poids lourd dont le chauffeur était ivre. Elle n’avait pas mis sa ceinture de sécurité et fut éjectée, ne survivant pas ensuite au coma.
Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : Don Weis.
Résumé
Noel Seymour a des hallucinations. Il voit des grilles devant la société où il travaille ainsi que devant les fenêtres de sa villa. Il finit par s’enivrer et être arrêté pour tapage sur la voie publique. Puis s’enfuir.
La critique
Episode inhabituel, c’est vraiment le moins que l’on puisse dire. La quasi-totalité est consacrée à Noel Seymour (Richard Basehart). Aujourd’hui, on dirait de cet homme d’affaires qu’il est victime d’un burn-out. Il décide de subventionner un jeune musicien, Richie (Tim Considine), qui a besoin de 1500 dollars et se laisse prendre dans les filets d’une jeune femme qui pourrait être sa fille, Judy Blue (Jill Banner), sans avoir d’aventure avec elle alors qu’elle ne serait pas contre.
Très vite, Seymour se fait escroquer par les musiciens qui sont en fait une bande de filous. Beaucoup de hippies dans cet épisode. Il n’y a pas vraiment d’enquête policière ni d’énigme, et tout cela ne relève pas des compétences de Robert Dacier, Seymour ayant plutôt besoin d’un psychiatre.
Le scénariste semble avoir laissé libre cours à son imagination en oubliant complètement qu’il écrivait pour « L’homme de fer ». Richard Basehart fait un beau numéro de comédien, préfigurant Michael Douglas dans « Chute libre » en 1993, film auquel cet opus fait beaucoup penser. Mais ici, le drame est évité.
On se demande si Robert Dacier, qui ici joue les conseillers matrimoniaux et les psys n’est pas tombé sur la tête. D’inspecteur de police consultant, il semble avoir changé de vocation, et ce pour un homme qu’il connaît à peine, l’ayant croisé lors d’une soirée.
Le scénariste est en roue libre, mais le résultat n’est pas la catastrophe que l’on aurait pu craindre. Une bonne partie du temps, l’équipe de l’homme de fer est absente, on assiste à la déchéance (provisoire) de cet homme d’affaires qui donne sa démission à son patron, s’adonne à la boisson, décide d’arrêter de penser toujours aux autres (sa sœur divorcée qui avec trois enfants ne travaille pas et qu’il entretient, sa mère, sa femme qui ne pense qu’à faire ses parties de bridge) pour, en proie à une crise d’adolescence, déambuler dans San Francisco pas rasé, 5000 dollars en poche, puis croiser des hippies dans un parc, et le tout à l’avenant.
J’ai passé un bon moment grâce à un Richard Basehart au sommet de son talent, sauvant du naufrage un épisode tout de même étrange dans une série policière. Je ne mets cependant que deux étoiles car il y a ici tromperie sur la marchandise, ce n’est pas un véritable épisode de « L’homme de fer » mais une sorte de délire visuel. L’opus rappelle parfois « Le grand voyage » dans la saison 1 de « Hawaii Police d’état » lors des scènes de drogue. L’exploit de Basehart est de nous faire croire à ce personnage en dérive. Mais le téléspectateur lambda, qui attend une enquête de Robert Dacier, s’ennuie au bout de cinq minutes et éteint son téléviseur au bout de quinze, d’autant plus que la virée dans San Francisco est agencée de façon assez catastrophique, avec des scènes filmées en arrière-plan quand Noel prend un taxi, les boîtes de nuit ressemblant à des décors en carton pâte. Tout est réalisé en studios alors que notre homme est censé tomber dans les bas fonds de la grande ville. Sans doute l’épisode où l’on voit le moins, montre en main, l’équipe de Robert Dacier.
Les infos supplémentaires
Unique participation à la série de Richard Basehart (1914-1984), héros de la série « Voyage au fond des mers ».
Triste destin que celui de Jill Banner (1946-1982), qui perdit la vie dans un accident d’auto provoqué par un poids lourd dont le chauffeur était ivre. Elle n’avait pas mis sa ceinture de sécurité et fut éjectée, ne survivant pas ensuite au coma.
Invité- Invité
Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
04-06- Solitaire (The lonely way to go) ****
Scénario : Donn Mullally. Réalisation : Richard Benedict.
Résumé
Jason Banning s’accuse du meurtre de sa secrétaire Kathy. Elle était sa maîtresse, pour laquelle il avait quitté sa femme, mais se rappelle du meurtre comme l’ayant vu lors d’un cauchemar.
La critique
Enfin un bon épisode ! Le scénario de cet épisode rappelle beaucoup un « Mannix » : « La nuit hors du temps ». L’homme de fer a été diffusé le 22 octobre 1970, et Mannix : « Night out of time » le 7 décembre 1968.
Jason Banning se croit coupable. Mais Dacier doute de son récit. La victime, Kathy Dana, monnayait ses charmes. Nous disposons d’une bonne intrigue policière, avec une énigme solide, ce que « L’homme de fer » peut nous offrir de mieux. Pour une fois, le tournage en studios n’est pas un obstacle à notre plaisir.
Banning n’est pas un inconnu pour Dacier, car il administre les fonds de retraite de la police. L’enquête est menée conjointement par l’homme de fer comme consultant et le lieutenant Carl Reese (Johnny Seven) dont c’est la première des vingt-sept collaborations jusqu’à la saison 8 en 1975. Seven a aussi joué trois autres rôles différents dans les premières saisons.
A mi-chemin, le script s’écarte complètement de celui de « Mannix » et il faut reconnaître que l’intrigue est particulièrement astucieuse. On regrettera que le grand et baraqué Denny Miller ait été choisi pour incarner un peintre délicat et amoureux, une erreur de casting évidente, car ce n’est pas du tout dans son registre. Eve et Ed disposent de plus de temps que d’ordinaire pour enquêter, mais malheureusement, Don Galloway ne se départit jamais du monolithisme de son jeu en sergent Brown. L’épisode comporte de bons mots comme Dacier s’indignant que sa subordonnée Eve lui parle familièrement : « Depuis combien de temps mademoiselle Whitfield commence-t-on un rapport par « je vous le donne en mille ? ». L’homme de fer fait aussi des entorses à la vérité pour minimiser les actes d’un homme amoureux, mais lorsqu’il s’agit d’une tentative de meurtre, on peut se poser des questions sur les droits que s’arroge le héros en fauteuil roulant, enquêteur, juge et partie. Le personnage de Mark Sanger est mis en retrait dans l’épisode.
Carl Betz en Banning fait un sacré numéro d’acteur, car il va en quarante huit minutes, et nous n’en dirons pas plus pour ne dévoiler le spoiler, changer trois fois de personnalité tout en restant toujours dans une tonalité crédible. Il fallait beaucoup de talent pour cela, et un autre comédien aurait pu s’y casser les dents. Banning est le levier de cette intrigue, et le téléspectateur passe son temps à se demander pourquoi un innocent tient tant à se déclarer coupable, jusqu’à convoquer un journaliste dans sa cellule pour faire des aveux.
On peut considérer l’épisode comme une partie d’échecs entre l’homme de fer et Banning. Elle est passionnante du début à la fin. Jusqu’aux dernières images, le téléspectateur est dans le brouillard, ne pouvant déterminer qui est le coupable. Le scénariste Donn Mullally a eu le génie de nous entraîner sur une fausse piste, le fait que la victime vive de ses charmes : nous n’en dirons pas plus. On aimerait que tous les épisodes de la série soient de cette teneur.
Les infos supplémentaires
Après ses tenues strictes depuis 1967, Eve, sur le point de quitter la série, porte une jupe assez courte qui nous fera d’autant regretter son départ.
Denny Miller (1934-2014) fit une prestation remarquable dans le rôle d’un simple d’esprit dans l’épisode du « Fugitif » de 1966 : « Un être inoffensif ».
Jeanne Cooper (1928-2013) fut Katherine Chancelor dans « Les feux de l’amour ». Elle incarne une voisine de la victime, Mrs Talley.
Carl Betz (1921-1978), emporté par un cancer à 56 ans, ne laisse pas une filmographie inoubliable, mais est surtout connu pour avoir été la vedette d’une série inédite en France, « Judd for the defense ». Sinon, on l’a vu dans « Starsky et Hutch », « La nouvelle équipe », « Mission Impossible », « Cannon » et « Les rues de San Francisco ».
Scénario : Donn Mullally. Réalisation : Richard Benedict.
Résumé
Jason Banning s’accuse du meurtre de sa secrétaire Kathy. Elle était sa maîtresse, pour laquelle il avait quitté sa femme, mais se rappelle du meurtre comme l’ayant vu lors d’un cauchemar.
La critique
Enfin un bon épisode ! Le scénario de cet épisode rappelle beaucoup un « Mannix » : « La nuit hors du temps ». L’homme de fer a été diffusé le 22 octobre 1970, et Mannix : « Night out of time » le 7 décembre 1968.
Jason Banning se croit coupable. Mais Dacier doute de son récit. La victime, Kathy Dana, monnayait ses charmes. Nous disposons d’une bonne intrigue policière, avec une énigme solide, ce que « L’homme de fer » peut nous offrir de mieux. Pour une fois, le tournage en studios n’est pas un obstacle à notre plaisir.
Banning n’est pas un inconnu pour Dacier, car il administre les fonds de retraite de la police. L’enquête est menée conjointement par l’homme de fer comme consultant et le lieutenant Carl Reese (Johnny Seven) dont c’est la première des vingt-sept collaborations jusqu’à la saison 8 en 1975. Seven a aussi joué trois autres rôles différents dans les premières saisons.
A mi-chemin, le script s’écarte complètement de celui de « Mannix » et il faut reconnaître que l’intrigue est particulièrement astucieuse. On regrettera que le grand et baraqué Denny Miller ait été choisi pour incarner un peintre délicat et amoureux, une erreur de casting évidente, car ce n’est pas du tout dans son registre. Eve et Ed disposent de plus de temps que d’ordinaire pour enquêter, mais malheureusement, Don Galloway ne se départit jamais du monolithisme de son jeu en sergent Brown. L’épisode comporte de bons mots comme Dacier s’indignant que sa subordonnée Eve lui parle familièrement : « Depuis combien de temps mademoiselle Whitfield commence-t-on un rapport par « je vous le donne en mille ? ». L’homme de fer fait aussi des entorses à la vérité pour minimiser les actes d’un homme amoureux, mais lorsqu’il s’agit d’une tentative de meurtre, on peut se poser des questions sur les droits que s’arroge le héros en fauteuil roulant, enquêteur, juge et partie. Le personnage de Mark Sanger est mis en retrait dans l’épisode.
Carl Betz en Banning fait un sacré numéro d’acteur, car il va en quarante huit minutes, et nous n’en dirons pas plus pour ne dévoiler le spoiler, changer trois fois de personnalité tout en restant toujours dans une tonalité crédible. Il fallait beaucoup de talent pour cela, et un autre comédien aurait pu s’y casser les dents. Banning est le levier de cette intrigue, et le téléspectateur passe son temps à se demander pourquoi un innocent tient tant à se déclarer coupable, jusqu’à convoquer un journaliste dans sa cellule pour faire des aveux.
On peut considérer l’épisode comme une partie d’échecs entre l’homme de fer et Banning. Elle est passionnante du début à la fin. Jusqu’aux dernières images, le téléspectateur est dans le brouillard, ne pouvant déterminer qui est le coupable. Le scénariste Donn Mullally a eu le génie de nous entraîner sur une fausse piste, le fait que la victime vive de ses charmes : nous n’en dirons pas plus. On aimerait que tous les épisodes de la série soient de cette teneur.
Les infos supplémentaires
Après ses tenues strictes depuis 1967, Eve, sur le point de quitter la série, porte une jupe assez courte qui nous fera d’autant regretter son départ.
Denny Miller (1934-2014) fit une prestation remarquable dans le rôle d’un simple d’esprit dans l’épisode du « Fugitif » de 1966 : « Un être inoffensif ».
Jeanne Cooper (1928-2013) fut Katherine Chancelor dans « Les feux de l’amour ». Elle incarne une voisine de la victime, Mrs Talley.
Carl Betz (1921-1978), emporté par un cancer à 56 ans, ne laisse pas une filmographie inoubliable, mais est surtout connu pour avoir été la vedette d’une série inédite en France, « Judd for the defense ». Sinon, on l’a vu dans « Starsky et Hutch », « La nouvelle équipe », « Mission Impossible », « Cannon » et « Les rues de San Francisco ».
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Re: Série "L'homme de fer" - Ironside
04/07-04/08- Echec et meurtre, première et deuxième parties (Check, mate and murder, part 1 and 2) *
Scénario : Sandy Stern. Réalisation : David Lowell Rich.
Résumé
L’homme de fer arrive à Montréal pour un congrès de criminologie. Il y a vingt ans, il a vécu une folle histoire d’amour avec une certaine Jeanine qui s’est mariée mais est veuve depuis un an. Il la retrouve tandis qu’un quatuor de terroristes pose des bombes pour la libération du Québec.
La critique
Ce double épisode est un des plus gros ratages de toute la série. Pour la première fois, l’intrigue combine quatre lignes scénaristiques différentes, qui vont se croiser :
Une histoire d’amour entre Dacier et une canadienne française, Jeanine (Karin Dor), datant de 1950.
La lutte contre un groupe terroriste dont le fils de Jeanine, Robert, appelé ainsi en mémoire de Dacier, est membre.
Un groupe de voleurs de jeux d’échecs de grande valeur qui n’hésitent pas à tuer en tentant de faire croire à des actes du groupe séparatiste.
Les mésaventures d’une vieille dame excentrique, Ernestine Mugford (Hermione Gingold), romancière, qui se prend pour un personnage d’Agatha Christie et empiète sur les plates bandes de la police.
Le tout, parsemé de stock shot de Montréal, étant filmé au rabais en studios à Universal, où l’on reconnaît même des « rues » de San Francisco, figurant dans des plans utilisés dans les premières saisons.
Le résultat est indigeste. Tout d’abord, pas une seconde, on ne croit à l’histoire d’amour de Jeanine et Dacier. Notons que Jeanine en vingt ans n’a pas pris une ride, et pour cause, en 1950, l’actrice qui l’incarne, Karin Dor, avait douze ans ! Pour mémoire, Raymond Burr était né en 1917.
Cet épisode ressemble à un cadeau dont l’emballage serait énorme, mais qui à l’ouverture ne révélerait une verroterie. Les effets sont téléphonés, les situations vues mille fois ailleurs. Le groupe terroriste, qui comporte un professeur et trois jeunes élèves paumés, est caricatural. A eux quatre, ils espèrent bouter l’anglais hors du Canada. Le script de Sandy Stern est si confus que l’on ne sait plus très vite si les méfaits sont le fruit du groupe ou des voleurs d’un jeu d’échecs précieux. Personne ne s’étonne de voir quatre touristes américains, Dacier, Eve, Ed et Mark, s’arroger le droit de mener l’enquête officielle et arrêter des suspects en pays étranger ! Quand à l’ersatz de Miss Marple, elle devient vite irritante, se prenant au sérieux, mais semble amuser Dacier, sauf lorsqu’elle s’incruste à un dîner en amoureux qu’il mène avec Jeanine.
On tombe dans le mélodrame. Jeanine révèle qu’elle était enceinte d’un certain Jacques, qui deviendra son époux, qu’elle n’aimait pas, lors de sa folle passion avec Dacier qui dura trois semaines et demi. Vingt ans après, veuve, elle croit pouvoir tout recommencer, laissant un homme de fer songeur devant une telle perspective. L’époux défunt était un séparatiste québécois, Duvalier, dont le fils, Robert ( !) veut reprendre la cause en tuant des innocents avec des bombes à la façon de l’IRA.
Les personnages se multiplient, mais l’intrigue ne s’étoffe jamais. Ed devenant « docker » pour les besoins de la cause, espionnant les poseurs de bombes et les trafiquants de jeu d’échecs volés, rend Don Galloway hautement ridicule.
La belle Karin Dor fait ce qu’elle peut, mais à l’impossible nul n’est tenu, et ici l’entreprise était perdue d’avance. A la différence de Vera Miles dans « Qui est vous Barbara ? », elle n’est pas un instant crédible en grand amour de l’homme de fer.
Nous sommes donc conviés à assister à un désastre total, à la différence des épisodes double de « Hawaii Police d’état ». Le suspense a un goût de mégot refroidi, et les grosses ficelles du scénario ne passent pas auprès du téléspectateur le plus naïf. Sandy Stern dans l’écriture rivalise de médiocrité avec le malheureux David Lowell Rich qui n’a que des décors de carton pâte à nous offrir, passant d’un hôtel à un aéroport sans que l’on remarque la différence. Le summum du ratage est le mauvais raccord entre les scènes filmées de la fête québécoise (une immense parade à la française) et les gros plans sur les acteurs, tandis que le fils repenti de Jeanine veut désamorcer la bombe. On a de plus la nette impression que les stock shots sont là pour faire durer l’intrigue deux fois 47 minutes, aussi s’attarde t’on sur les chars et les majorettes. Lors de l’arrivée à l’aéroport dans la première partie, une grande limousine vient cueillir les invités, mais défile en second plan un décor filmé dans la pare brise arrière qui fait très « fauché ».
Que diable la malheureuse Karin Dor est elle venue faire dans cette galère ? Sans doute des impôts à payer, car si l’on compare sa prestation dans « L’homme de fer » avec « On ne vit que deux fois » et « L’étau », on a pitié pour elle.
Lorsque Raymond Burr tente de nous faire croire à cette idylle du passé, il joue terriblement faux. Il semble même s’ennuyer. Aucune allusion n’est faite à son handicap entre 1950 et 1970 que Jeanine n’évoque pas. Les flash-back d’ailleurs ne nous montrent jamais Burr et seulement Karin Dor, tant l’histoire d’amour d’il y a vingt ans est improbable.
Barbara Anderson en rajoute dans le mauvais goût en changeant de tenue et de coiffure à chaque séquence. Eve semble en pleine représentation de mode, comme si le personnage se moquait de l’enquête. Don Galloway, avec des lunettes et en habits de docker, est fier de gagner, comme touriste, 400 dollars par jour, mais il est censé donner le change aux trafiquants de jeu d’échecs en portant simplement des lunettes, pour ressembler à Arnold Berckman (William Lanteau), plus âgé que lui. Le scénariste a misé sur le fait que les trafiquants étaient myopes et n’allaient pas le reconnaître. La scène m’a fait penser au ridicule moment du James Bond « Au service secret de Sa Majesté », où après une confrontation dans l’épisode précédent (Sean Connery/Donald Pleasence), Blofeld/Telly Savalas est censé ne pas reconnaître James Bond/George Lazenby juste parce qu’il porte des lunettes.
Le gâchis est tel que l’on comprend que la France n’ait pas acheté l’épisode en son temps. L’image que donne la série « L’homme de fer » est ici pathétique : tournage au rabais, intrigue qui ressemble presque à une enquête policière au sein de « La croisière s’amuse ».
Hermione Gingold en rajoute dans l’insupportable, semblant fière d’incarner cette Miss Marple de pacotille. Mal écrit, mal réalisé, mal interprété, « Echec et meurtre » est surtout un des plus gros, sinon le plus gros, échec tout court de la série.
Les infos supplémentaires
Karin Dor (1938-) n’a jamais retrouvé la notorité d’Helga Brandt dans « On ne vit que deux fois » (1967) et Juanita de Cordoba dans « L’étau » (1969). Juste avant cet épisode, elle venait de tourner dans la série « Opération vol » (épisode « Les trois vierges de Rome »).
Scénario : Sandy Stern. Réalisation : David Lowell Rich.
Résumé
L’homme de fer arrive à Montréal pour un congrès de criminologie. Il y a vingt ans, il a vécu une folle histoire d’amour avec une certaine Jeanine qui s’est mariée mais est veuve depuis un an. Il la retrouve tandis qu’un quatuor de terroristes pose des bombes pour la libération du Québec.
La critique
Ce double épisode est un des plus gros ratages de toute la série. Pour la première fois, l’intrigue combine quatre lignes scénaristiques différentes, qui vont se croiser :
Une histoire d’amour entre Dacier et une canadienne française, Jeanine (Karin Dor), datant de 1950.
La lutte contre un groupe terroriste dont le fils de Jeanine, Robert, appelé ainsi en mémoire de Dacier, est membre.
Un groupe de voleurs de jeux d’échecs de grande valeur qui n’hésitent pas à tuer en tentant de faire croire à des actes du groupe séparatiste.
Les mésaventures d’une vieille dame excentrique, Ernestine Mugford (Hermione Gingold), romancière, qui se prend pour un personnage d’Agatha Christie et empiète sur les plates bandes de la police.
Le tout, parsemé de stock shot de Montréal, étant filmé au rabais en studios à Universal, où l’on reconnaît même des « rues » de San Francisco, figurant dans des plans utilisés dans les premières saisons.
Le résultat est indigeste. Tout d’abord, pas une seconde, on ne croit à l’histoire d’amour de Jeanine et Dacier. Notons que Jeanine en vingt ans n’a pas pris une ride, et pour cause, en 1950, l’actrice qui l’incarne, Karin Dor, avait douze ans ! Pour mémoire, Raymond Burr était né en 1917.
Cet épisode ressemble à un cadeau dont l’emballage serait énorme, mais qui à l’ouverture ne révélerait une verroterie. Les effets sont téléphonés, les situations vues mille fois ailleurs. Le groupe terroriste, qui comporte un professeur et trois jeunes élèves paumés, est caricatural. A eux quatre, ils espèrent bouter l’anglais hors du Canada. Le script de Sandy Stern est si confus que l’on ne sait plus très vite si les méfaits sont le fruit du groupe ou des voleurs d’un jeu d’échecs précieux. Personne ne s’étonne de voir quatre touristes américains, Dacier, Eve, Ed et Mark, s’arroger le droit de mener l’enquête officielle et arrêter des suspects en pays étranger ! Quand à l’ersatz de Miss Marple, elle devient vite irritante, se prenant au sérieux, mais semble amuser Dacier, sauf lorsqu’elle s’incruste à un dîner en amoureux qu’il mène avec Jeanine.
On tombe dans le mélodrame. Jeanine révèle qu’elle était enceinte d’un certain Jacques, qui deviendra son époux, qu’elle n’aimait pas, lors de sa folle passion avec Dacier qui dura trois semaines et demi. Vingt ans après, veuve, elle croit pouvoir tout recommencer, laissant un homme de fer songeur devant une telle perspective. L’époux défunt était un séparatiste québécois, Duvalier, dont le fils, Robert ( !) veut reprendre la cause en tuant des innocents avec des bombes à la façon de l’IRA.
Les personnages se multiplient, mais l’intrigue ne s’étoffe jamais. Ed devenant « docker » pour les besoins de la cause, espionnant les poseurs de bombes et les trafiquants de jeu d’échecs volés, rend Don Galloway hautement ridicule.
La belle Karin Dor fait ce qu’elle peut, mais à l’impossible nul n’est tenu, et ici l’entreprise était perdue d’avance. A la différence de Vera Miles dans « Qui est vous Barbara ? », elle n’est pas un instant crédible en grand amour de l’homme de fer.
Nous sommes donc conviés à assister à un désastre total, à la différence des épisodes double de « Hawaii Police d’état ». Le suspense a un goût de mégot refroidi, et les grosses ficelles du scénario ne passent pas auprès du téléspectateur le plus naïf. Sandy Stern dans l’écriture rivalise de médiocrité avec le malheureux David Lowell Rich qui n’a que des décors de carton pâte à nous offrir, passant d’un hôtel à un aéroport sans que l’on remarque la différence. Le summum du ratage est le mauvais raccord entre les scènes filmées de la fête québécoise (une immense parade à la française) et les gros plans sur les acteurs, tandis que le fils repenti de Jeanine veut désamorcer la bombe. On a de plus la nette impression que les stock shots sont là pour faire durer l’intrigue deux fois 47 minutes, aussi s’attarde t’on sur les chars et les majorettes. Lors de l’arrivée à l’aéroport dans la première partie, une grande limousine vient cueillir les invités, mais défile en second plan un décor filmé dans la pare brise arrière qui fait très « fauché ».
Que diable la malheureuse Karin Dor est elle venue faire dans cette galère ? Sans doute des impôts à payer, car si l’on compare sa prestation dans « L’homme de fer » avec « On ne vit que deux fois » et « L’étau », on a pitié pour elle.
Lorsque Raymond Burr tente de nous faire croire à cette idylle du passé, il joue terriblement faux. Il semble même s’ennuyer. Aucune allusion n’est faite à son handicap entre 1950 et 1970 que Jeanine n’évoque pas. Les flash-back d’ailleurs ne nous montrent jamais Burr et seulement Karin Dor, tant l’histoire d’amour d’il y a vingt ans est improbable.
Barbara Anderson en rajoute dans le mauvais goût en changeant de tenue et de coiffure à chaque séquence. Eve semble en pleine représentation de mode, comme si le personnage se moquait de l’enquête. Don Galloway, avec des lunettes et en habits de docker, est fier de gagner, comme touriste, 400 dollars par jour, mais il est censé donner le change aux trafiquants de jeu d’échecs en portant simplement des lunettes, pour ressembler à Arnold Berckman (William Lanteau), plus âgé que lui. Le scénariste a misé sur le fait que les trafiquants étaient myopes et n’allaient pas le reconnaître. La scène m’a fait penser au ridicule moment du James Bond « Au service secret de Sa Majesté », où après une confrontation dans l’épisode précédent (Sean Connery/Donald Pleasence), Blofeld/Telly Savalas est censé ne pas reconnaître James Bond/George Lazenby juste parce qu’il porte des lunettes.
Le gâchis est tel que l’on comprend que la France n’ait pas acheté l’épisode en son temps. L’image que donne la série « L’homme de fer » est ici pathétique : tournage au rabais, intrigue qui ressemble presque à une enquête policière au sein de « La croisière s’amuse ».
Hermione Gingold en rajoute dans l’insupportable, semblant fière d’incarner cette Miss Marple de pacotille. Mal écrit, mal réalisé, mal interprété, « Echec et meurtre » est surtout un des plus gros, sinon le plus gros, échec tout court de la série.
Les infos supplémentaires
Karin Dor (1938-) n’a jamais retrouvé la notorité d’Helga Brandt dans « On ne vit que deux fois » (1967) et Juanita de Cordoba dans « L’étau » (1969). Juste avant cet épisode, elle venait de tourner dans la série « Opération vol » (épisode « Les trois vierges de Rome »).
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