Série "Les Mystères de l'Ouest"
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Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
Amicalement vôtre a suivi la vague des réalisations plus modernes des séries télévisées : zooms plus nombreux, plans d'ensemble plus travaillés, angles originaux - grâce entre autres aux excellents Don Chaffey et Cyril Frankel. Le Prisonnier et Les Champions ont été ainsi parmi les premières à bénéficier de cette avancée. Amicalement vôtre a eu le flair de recourir à des mises en scène similaires qui la rendent plus intéressante et moderne. La série n'a point du tout vieilli.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
La chronique du livre de Didier Liardet par Phil est en ligne:
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/les-mysteres-de-l-ouest/les-mysteres-de-l-ouest-bonus#1
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/les-mysteres-de-l-ouest/les-mysteres-de-l-ouest-bonus#1
Invité- Invité
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
Félicitations à Phil pour sa merveilleuse présentation de la série : complète, mais concise, détaillée, et enthousiaste.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
Merci!Dearesttara a écrit:Félicitations à Phil pour sa merveilleuse présentation de la série : complète, mais concise, détaillée, et enthousiaste.
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
Wild Wild West (Wild Wild West, 1999, **)
En 1869, le Président Grant ordonne à deux agents fédéraux d’élite que tout oppose, James West et Artemus Gordon, de s’associer afin de contrer un périlleux complot ourdi par le diabolique Dr. Loveless, un Sudiste revanchard. Il s’avère que Loveless a construit un quadripode impérial, enfin, une colossale araignée blindée et dotée de canons. Il projette de se servir de cette machine infernale afin de s’emparer de Grant lors de la cérémonie de Point Summit, puis d’obtenir la capitulation de l’Union. Les qualités d’homme d’action de West, ainsi que les déguisements et les gadgets de Gordon, suffiront-ils à vaincre le génie maléfique ?
On comptera à l’actif du film les considérables moyens financiers engagés, car ils s’avèrent effectivement perceptibles à l’écran. On songe évidemment aux effets spéciaux et aux images générées par ordinateur, particulièrement spectaculaires pour l’époque, et qui d’ailleurs supportent fort bien le passage du temps, alors que l’on revoit le film une quinzaine d’années après l’avoir découvert en salle. Mais l’on apprécie encore davantage l’ambition et le soin extrême caractérisant le travail traditionnel de production. Panoramas naturels et locomotives d’époque se montrent somptueux, de même que les décors intérieurs, édifiés souvent avec goût (et donc particulièrement appréciables au sein de ce film). La bande son, confiée au spécialiste du Western que fut Elmer Bernstein, ne manque également pas d’attraits.
Pour l’amateur de Science-fiction, ce déploiement budgétaire présente également l’intérêt de donner pleinement corps à l’esthétique steampunk. Un mouvement encore très populaire aujourd’hui, mais ayant réellement émergé en littérature au cours des années 90, avec plusieurs chefs d’œuvre tels La Machine à différences, en 1990 (en provenance directe du Cyberpunk), puis A la croisée des Mondes, La Trilogie Steampunk, Darwinia, Les vaisseaux du temps, etc. Le film se situe à l’issue de cette décennie faste et surfe visiblement sur la vague : démentielles machines à vapeur et à circuits hydrauliques, nombreux gadgets totalement anachroniques, immenses décors en verrières évoquant les Expositions universelles, uniformes des monarchies européennes, carte uchronique des Etats Unis… L’équipe artistique connaît manifestement son affaire et manipule avec réussite le rétro-futurisme.
Et pourtant le bas blesse déjà, car ces ouvrages si fignolés se voient gâchés par l’écriture déficiente du protagoniste du récit. La magie et la richesse du Steampunk découlent du choc entre une science exotique et une société peuplée d’individus par contre demeurés conformes à l’époque de la révolution industrielle. Ce déphasage conduit à des récits empreints d’une fantaisie séduisant l’imagination. Or James West n’est ici en rien un homme du XIXème siècle : son attitude, sa psychologie et jusqu’à son langage slang ne cessent de l’identifier comme l’un de nos contemporains. Le film bâtit donc tout un univers steampunk autour d’un héros qui, lui, ne l’est nullement, ce qui s’avère contreproductif au possible.
Un autre inconvénient du recours au Steampunk réside dans le fait qu’il en correspond pas du tout à la tonalité de la série d’origine. Par son assise dans l’Ouest américain et son insolite évoquant parfois le monde étrange des Avengers, elle relevait d’un sous-genre différent, le Weird West, davantage encore que de cette autre famille qu’est la Science-Fiction Western. Mais il vrai qu’il ne s’agit que d’une transgression parmi tant d’autres de ce film trahissant comme rarement la série l’ayant inspiré et hérissant à bon droit les fans au long cours de Jim et Artie. La célébrissime musique demeure absente du générique et n’est que fugacement entendue au cours de l’action, Loveless n’étant plus un nain mais un cul de jatte et ne porte même plus un prénom identique. Plus grave encore, la précieuse tonalité d’aventures Sixties se voit totalement remplacée par une comédie d’action, particulièrement pachydermique, voire franchement graveleuse par moments.
Ficelle éculée de scénariste, West et Gordon sont longuement présentés comme des rivaux, alors que cela n’a jamais été le cas précédemment (bien au rebours, diront certains). D’ailleurs le scénario pousse à l’extrême un tic commun à à peu près tous les films adaptant des séries cultes et consistant à reprendre la biographie et la rencontre initiale des protagonistes. Cela s’avère au mieux inutile, puisque les personnages sont connus, ou pernicieux puisque source de nombreux errements, l’ego des auteurs voulant que ceux-ci désirent souvent imprimer leur marque propre. Ici le duo vedette en ressort totalement méconnaissable. Une polémique s’est développée autour d’un West désormais représenté par un acteur noir, mais c’est en fait cohérent avec le panorama d’ensemble. Au sein de ce travestissement complet de la série (hormis quelques clins d’œil faciles), c’est un acteur évoquant Robert Conrad qui paraîtrait incongru.
C’est d’ailleurs moins l’identité d’ancien esclave de West qui pose problème que son corollaire, voyant Loveless devenir un Sudiste raciste. Or le racisme ne constituant jamais que l’un des aspects de la stupidité humaine, ce trait de caractère diminue et dénature singulièrement l’aura du grand Loveless, l’un des tous meilleurs Diabolical Masterminds télévisuels. Par ailleurs :, celui-ci a ici recours à des enlèvements de scientifique, davantage qu’à son génie propre. Au total le bon docteur en prend particulièrement pour son grade, on touche au scandale. Par ailleurs, certes non dépourvue d’un vrai panache, l’interprétation de Branagh en revient à l’expression traditionnelle des esprits diaboliques, bien loin du récital aussi savoureux que singulier dont nous régala jadis Michael Dunn.
De son côté, Will Smith se montre tonique et efficace dans la version donnée ici de West, n’ayant strictement rien à voir avec l’originale. Et pour cause, puisqu’il s’agit d’un décalque littéral de son personnage rodé dans Men in Black (1997), film à grand succès également réalisé par Barry Sonnenfeld. De fait, Wild Wild West s’avère particulièrement pernicieux, la distorsion apportée à la série originelle visant sciemment à couler le film dans le moule de ce précédent blockbuster, dont il partage la plupart des ressorts narratifs et de mise en scène (le Steampunk se substituant aux Aliens et au conspirationnisme). Quoiqu’outrageusement caricaturé, Artemus s’en sort un tantinet mieux, évoquant au moins légèrement son modèle. Mais il souffre de la fadeur de Kline, bien loin de ce comédien élégant et raffiné que fut Ross Martin.
En soi, le scénario manifeste une simplicité enfantine, se contentant d’enfiler les scènes d’action, sans surprise aucune. Il parvient pourtant à creuser quelques trous dans une trame aussi linéaire, comme Jim et Artie survivant à l’explosion du bâtiment à la nitroglycérine, sans strictement aucune explication. Il se révèle également particulièrement affligeant en ce qui concerne les personnages féminins.
Selma Hayek est sublime, comme toujours, mais son personnage, hormis inspirer des dialogues bien gras aux mâles, n’a strictement rien à accomplir durant tout le film, même pas à jouer la Damsel in distress, en fait. Rita est juste là, dans le décor. Il en va presque de même pour les Lawless Girls, certes très belles et superbement vêtues. On éprouve de plus le plaisir de reconnaître parmi elles des visages connus des meilleures séries 90’s (Bai Ling, la Jhiera d’Angel ou Musetta Vander, la mante religieuse de Buffy). Mais elles se limitent à une impavide obéissance au docteur et n’ont pas grand-chose à accomplir... sinon être tabassées par Jim et Artie, en parfaits gentlemen. Vous me direz, dans le générique des Mystères de l’Ouest, on aperçoit distinctement James West asséner un solide coup de poing à une jeune femme. Pour une fois que le film est fidèle à la série !
En 2000, le film opéra une véritable razzia sur les Razzie Awards : pire film, pire couple à l'écran (Will Smith et Kevin Kline), pire réalisateur, pire scénario et pire chanson originale. Un joli tir groupé. Le film fut également proposé pour les catégories de pire acteur (Kevin Kline), pire acteur secondaire (Kenneth Branagh) et pire actrice secondaire (Salma Hayek mais aussi Kevin Kline pour le déguisement de prostituée !). Aucun membre de la production n’assistait à la cérémonie et c’est Robert Conrad qui vint chercher les récompenses sur scène, afin de claironner son rejet du film (il refusa également d’y effectuer un caméo en tant que Président Grant).
Tout en demeurant rentable avec 222 millions de dollars récoltés pour un colossal budget de 170 millions de l’époque, le succès du film demeura bien en deçà des espérances des producteurs. Après intégration de l’inflation, Wild Wild West demeure en 2015 le dix-huitième film le plus cher jamais produit, avec 241 millions de dollars contemporains. Parmi ceux de sa décennie, il n’est devancé que par Waterworld (1995), avec 267 millions.
Le projet d’adaptation de la série de Michael Garrison fut en gestation durant la majeure partie des années 90. Un temps pressentis, Mel Gibson et Tom Cruise renoncèrent, respectivement pour Maverick (1994) et Mission Impossible (1996), autres dérivés de séries à succès. La WB confia le projet en 1997 au réalisateur Barry Sonnenfeld et celui-ci opta aussitôt pour Will Smith, avec qui il venait de triompher avec Men in Black. Smith accepta le rôle, se déclarant grand mateur de la série. Pour cela il renonça à Matrix, ce qu’il estima ensuite être le plus mauvais choix de sa carrière.
George Clooney signa pour le rôle de Gordon, mais se désista devant les retards accumulés par la production.
Les scènes extérieures des trains se déroulèrent dans l’Idaho et mirent en œuvre des locomotives d’époque. Celle du train de West et Gordon est l’une des plus anciennes encore en activité aux USA. Remontant à 1856, elle fut spécialement restaurée pour l’occasion.
La plupart des autres scènes en extérieur ont été filmées à proximité de Santa Fe. Le décor de la ville de Western détruite par Loveless partit effectivement en fumée, lorsqu’un incendie se déclara suite au mauvais emploi d’un explosif.
L’affrontement entre West et les tueurs semi-mécaniques à l’intérieur de l’araignée fut rajoutée après des séances test où les spectateurs s‘étonnaient qu’en définitive les héros ne jouent des poings pratiquement que contre les belles assistantes de Loveless.
Le panorama de Washington montre un Capitole encore en construction en 1869. Or il fut achevé en 1864, sous la présidence de Lincoln et non de Grant
Lors de la cérémonie on voit le drapeau américain arborer 50 étoiles. Mais en 1869 il n’en comporte que 37, soit le nombre d’états formant les Etats-Unis.
Loveless réclame du Président une capitulation immédiate et inconditionnelle (immediate and unconditional surrender of the United States) Unconditional Surrender était le surnom du futur Président Ulysses S. Grant durant la guerre civile, soulignant son caractère décidé et reprenant ses initiales.
La cérémonie à la quelle se rend Grant s’est effectivement déroulée le 10 mai 1869, à Point Summit, dans l’Utah. Ce jour là fut opérée la jonction entre les deux lignes convergentes devant constituer le premier chemin de fer transcontinental américain. L’une des grandes œuvres de Lincoln, l’immense chantier avait débuté en 1864, en partance de Sacramento (Californie) et d’Omaha (Nebraska), ville déjà connectée aux réseaux ferrés de l’est du pays. Cette réussite dynamisa l’économie et accéléra le peuplement de ce qui était encore le Far West, tout en affirmant l’unité de la jeune nation américaine au sortir de la Guerre Civile. L’évènement est depuis passé dans la culture populaire et apparaît dans de nombreux médias, notamment dans l’album Des rails sur la prairie de Lucky Luke. Cette vaste épopée est actuellement narrée dans l’excellente série Hell on Wheels, sur AMC.
Le fameux Golden Pike (clou d’or) aperçu dans le film, désormais conservé au musée de l'université Stanford, ne fut en réalité pas apposé par Grant, absent de la cérémonie, mais par l’un des maîtres d’œuvre du projet.
En 1869, le Président Grant ordonne à deux agents fédéraux d’élite que tout oppose, James West et Artemus Gordon, de s’associer afin de contrer un périlleux complot ourdi par le diabolique Dr. Loveless, un Sudiste revanchard. Il s’avère que Loveless a construit un quadripode impérial, enfin, une colossale araignée blindée et dotée de canons. Il projette de se servir de cette machine infernale afin de s’emparer de Grant lors de la cérémonie de Point Summit, puis d’obtenir la capitulation de l’Union. Les qualités d’homme d’action de West, ainsi que les déguisements et les gadgets de Gordon, suffiront-ils à vaincre le génie maléfique ?
On comptera à l’actif du film les considérables moyens financiers engagés, car ils s’avèrent effectivement perceptibles à l’écran. On songe évidemment aux effets spéciaux et aux images générées par ordinateur, particulièrement spectaculaires pour l’époque, et qui d’ailleurs supportent fort bien le passage du temps, alors que l’on revoit le film une quinzaine d’années après l’avoir découvert en salle. Mais l’on apprécie encore davantage l’ambition et le soin extrême caractérisant le travail traditionnel de production. Panoramas naturels et locomotives d’époque se montrent somptueux, de même que les décors intérieurs, édifiés souvent avec goût (et donc particulièrement appréciables au sein de ce film). La bande son, confiée au spécialiste du Western que fut Elmer Bernstein, ne manque également pas d’attraits.
Pour l’amateur de Science-fiction, ce déploiement budgétaire présente également l’intérêt de donner pleinement corps à l’esthétique steampunk. Un mouvement encore très populaire aujourd’hui, mais ayant réellement émergé en littérature au cours des années 90, avec plusieurs chefs d’œuvre tels La Machine à différences, en 1990 (en provenance directe du Cyberpunk), puis A la croisée des Mondes, La Trilogie Steampunk, Darwinia, Les vaisseaux du temps, etc. Le film se situe à l’issue de cette décennie faste et surfe visiblement sur la vague : démentielles machines à vapeur et à circuits hydrauliques, nombreux gadgets totalement anachroniques, immenses décors en verrières évoquant les Expositions universelles, uniformes des monarchies européennes, carte uchronique des Etats Unis… L’équipe artistique connaît manifestement son affaire et manipule avec réussite le rétro-futurisme.
Et pourtant le bas blesse déjà, car ces ouvrages si fignolés se voient gâchés par l’écriture déficiente du protagoniste du récit. La magie et la richesse du Steampunk découlent du choc entre une science exotique et une société peuplée d’individus par contre demeurés conformes à l’époque de la révolution industrielle. Ce déphasage conduit à des récits empreints d’une fantaisie séduisant l’imagination. Or James West n’est ici en rien un homme du XIXème siècle : son attitude, sa psychologie et jusqu’à son langage slang ne cessent de l’identifier comme l’un de nos contemporains. Le film bâtit donc tout un univers steampunk autour d’un héros qui, lui, ne l’est nullement, ce qui s’avère contreproductif au possible.
Un autre inconvénient du recours au Steampunk réside dans le fait qu’il en correspond pas du tout à la tonalité de la série d’origine. Par son assise dans l’Ouest américain et son insolite évoquant parfois le monde étrange des Avengers, elle relevait d’un sous-genre différent, le Weird West, davantage encore que de cette autre famille qu’est la Science-Fiction Western. Mais il vrai qu’il ne s’agit que d’une transgression parmi tant d’autres de ce film trahissant comme rarement la série l’ayant inspiré et hérissant à bon droit les fans au long cours de Jim et Artie. La célébrissime musique demeure absente du générique et n’est que fugacement entendue au cours de l’action, Loveless n’étant plus un nain mais un cul de jatte et ne porte même plus un prénom identique. Plus grave encore, la précieuse tonalité d’aventures Sixties se voit totalement remplacée par une comédie d’action, particulièrement pachydermique, voire franchement graveleuse par moments.
Ficelle éculée de scénariste, West et Gordon sont longuement présentés comme des rivaux, alors que cela n’a jamais été le cas précédemment (bien au rebours, diront certains). D’ailleurs le scénario pousse à l’extrême un tic commun à à peu près tous les films adaptant des séries cultes et consistant à reprendre la biographie et la rencontre initiale des protagonistes. Cela s’avère au mieux inutile, puisque les personnages sont connus, ou pernicieux puisque source de nombreux errements, l’ego des auteurs voulant que ceux-ci désirent souvent imprimer leur marque propre. Ici le duo vedette en ressort totalement méconnaissable. Une polémique s’est développée autour d’un West désormais représenté par un acteur noir, mais c’est en fait cohérent avec le panorama d’ensemble. Au sein de ce travestissement complet de la série (hormis quelques clins d’œil faciles), c’est un acteur évoquant Robert Conrad qui paraîtrait incongru.
C’est d’ailleurs moins l’identité d’ancien esclave de West qui pose problème que son corollaire, voyant Loveless devenir un Sudiste raciste. Or le racisme ne constituant jamais que l’un des aspects de la stupidité humaine, ce trait de caractère diminue et dénature singulièrement l’aura du grand Loveless, l’un des tous meilleurs Diabolical Masterminds télévisuels. Par ailleurs :, celui-ci a ici recours à des enlèvements de scientifique, davantage qu’à son génie propre. Au total le bon docteur en prend particulièrement pour son grade, on touche au scandale. Par ailleurs, certes non dépourvue d’un vrai panache, l’interprétation de Branagh en revient à l’expression traditionnelle des esprits diaboliques, bien loin du récital aussi savoureux que singulier dont nous régala jadis Michael Dunn.
De son côté, Will Smith se montre tonique et efficace dans la version donnée ici de West, n’ayant strictement rien à voir avec l’originale. Et pour cause, puisqu’il s’agit d’un décalque littéral de son personnage rodé dans Men in Black (1997), film à grand succès également réalisé par Barry Sonnenfeld. De fait, Wild Wild West s’avère particulièrement pernicieux, la distorsion apportée à la série originelle visant sciemment à couler le film dans le moule de ce précédent blockbuster, dont il partage la plupart des ressorts narratifs et de mise en scène (le Steampunk se substituant aux Aliens et au conspirationnisme). Quoiqu’outrageusement caricaturé, Artemus s’en sort un tantinet mieux, évoquant au moins légèrement son modèle. Mais il souffre de la fadeur de Kline, bien loin de ce comédien élégant et raffiné que fut Ross Martin.
En soi, le scénario manifeste une simplicité enfantine, se contentant d’enfiler les scènes d’action, sans surprise aucune. Il parvient pourtant à creuser quelques trous dans une trame aussi linéaire, comme Jim et Artie survivant à l’explosion du bâtiment à la nitroglycérine, sans strictement aucune explication. Il se révèle également particulièrement affligeant en ce qui concerne les personnages féminins.
Selma Hayek est sublime, comme toujours, mais son personnage, hormis inspirer des dialogues bien gras aux mâles, n’a strictement rien à accomplir durant tout le film, même pas à jouer la Damsel in distress, en fait. Rita est juste là, dans le décor. Il en va presque de même pour les Lawless Girls, certes très belles et superbement vêtues. On éprouve de plus le plaisir de reconnaître parmi elles des visages connus des meilleures séries 90’s (Bai Ling, la Jhiera d’Angel ou Musetta Vander, la mante religieuse de Buffy). Mais elles se limitent à une impavide obéissance au docteur et n’ont pas grand-chose à accomplir... sinon être tabassées par Jim et Artie, en parfaits gentlemen. Vous me direz, dans le générique des Mystères de l’Ouest, on aperçoit distinctement James West asséner un solide coup de poing à une jeune femme. Pour une fois que le film est fidèle à la série !
En 2000, le film opéra une véritable razzia sur les Razzie Awards : pire film, pire couple à l'écran (Will Smith et Kevin Kline), pire réalisateur, pire scénario et pire chanson originale. Un joli tir groupé. Le film fut également proposé pour les catégories de pire acteur (Kevin Kline), pire acteur secondaire (Kenneth Branagh) et pire actrice secondaire (Salma Hayek mais aussi Kevin Kline pour le déguisement de prostituée !). Aucun membre de la production n’assistait à la cérémonie et c’est Robert Conrad qui vint chercher les récompenses sur scène, afin de claironner son rejet du film (il refusa également d’y effectuer un caméo en tant que Président Grant).
Tout en demeurant rentable avec 222 millions de dollars récoltés pour un colossal budget de 170 millions de l’époque, le succès du film demeura bien en deçà des espérances des producteurs. Après intégration de l’inflation, Wild Wild West demeure en 2015 le dix-huitième film le plus cher jamais produit, avec 241 millions de dollars contemporains. Parmi ceux de sa décennie, il n’est devancé que par Waterworld (1995), avec 267 millions.
Le projet d’adaptation de la série de Michael Garrison fut en gestation durant la majeure partie des années 90. Un temps pressentis, Mel Gibson et Tom Cruise renoncèrent, respectivement pour Maverick (1994) et Mission Impossible (1996), autres dérivés de séries à succès. La WB confia le projet en 1997 au réalisateur Barry Sonnenfeld et celui-ci opta aussitôt pour Will Smith, avec qui il venait de triompher avec Men in Black. Smith accepta le rôle, se déclarant grand mateur de la série. Pour cela il renonça à Matrix, ce qu’il estima ensuite être le plus mauvais choix de sa carrière.
George Clooney signa pour le rôle de Gordon, mais se désista devant les retards accumulés par la production.
Les scènes extérieures des trains se déroulèrent dans l’Idaho et mirent en œuvre des locomotives d’époque. Celle du train de West et Gordon est l’une des plus anciennes encore en activité aux USA. Remontant à 1856, elle fut spécialement restaurée pour l’occasion.
La plupart des autres scènes en extérieur ont été filmées à proximité de Santa Fe. Le décor de la ville de Western détruite par Loveless partit effectivement en fumée, lorsqu’un incendie se déclara suite au mauvais emploi d’un explosif.
L’affrontement entre West et les tueurs semi-mécaniques à l’intérieur de l’araignée fut rajoutée après des séances test où les spectateurs s‘étonnaient qu’en définitive les héros ne jouent des poings pratiquement que contre les belles assistantes de Loveless.
Le panorama de Washington montre un Capitole encore en construction en 1869. Or il fut achevé en 1864, sous la présidence de Lincoln et non de Grant
Lors de la cérémonie on voit le drapeau américain arborer 50 étoiles. Mais en 1869 il n’en comporte que 37, soit le nombre d’états formant les Etats-Unis.
Loveless réclame du Président une capitulation immédiate et inconditionnelle (immediate and unconditional surrender of the United States) Unconditional Surrender était le surnom du futur Président Ulysses S. Grant durant la guerre civile, soulignant son caractère décidé et reprenant ses initiales.
La cérémonie à la quelle se rend Grant s’est effectivement déroulée le 10 mai 1869, à Point Summit, dans l’Utah. Ce jour là fut opérée la jonction entre les deux lignes convergentes devant constituer le premier chemin de fer transcontinental américain. L’une des grandes œuvres de Lincoln, l’immense chantier avait débuté en 1864, en partance de Sacramento (Californie) et d’Omaha (Nebraska), ville déjà connectée aux réseaux ferrés de l’est du pays. Cette réussite dynamisa l’économie et accéléra le peuplement de ce qui était encore le Far West, tout en affirmant l’unité de la jeune nation américaine au sortir de la Guerre Civile. L’évènement est depuis passé dans la culture populaire et apparaît dans de nombreux médias, notamment dans l’album Des rails sur la prairie de Lucky Luke. Cette vaste épopée est actuellement narrée dans l’excellente série Hell on Wheels, sur AMC.
Le fameux Golden Pike (clou d’or) aperçu dans le film, désormais conservé au musée de l'université Stanford, ne fut en réalité pas apposé par Grant, absent de la cérémonie, mais par l’un des maîtres d’œuvre du projet.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
Très bonne critique et entièrement d'accord avec tout ce que tu dit.
Le film n'est pas un rejet total et bénéficie au moins d'une réalisation assez soignée, mais c'est vrai qu'aucun des personnages n'a le moindre rapport avec ceux de la série d'origine (d'ailleurs on remarquera l'incompréhensible changement de nom de Loveless : Arliss en lieu et place de Miguelito, sans qu'aucune explication ni dans le film ni de la production ne nous ait été donné !).
Le film n'est pas un rejet total et bénéficie au moins d'une réalisation assez soignée, mais c'est vrai qu'aucun des personnages n'a le moindre rapport avec ceux de la série d'origine (d'ailleurs on remarquera l'incompréhensible changement de nom de Loveless : Arliss en lieu et place de Miguelito, sans qu'aucune explication ni dans le film ni de la production ne nous ait été donné !).
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
Merci ! je pense que Loveless étant devenu un représentant du vieux Sud yankee et de sa haute société, il ne pouvait plus porter un prénom hispanique. Mais ce n'est qu'une hypothèse.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
2 étoiles pour le film, c'est vraiment 2 étoiles de trop... Je suis bien de l'avis de Robert Conrad, tout fan de la série ne peut que faire un rejet total.
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
Exact. Même constat pour Coleman Luck au sujet du film Equalizer et Jean-Claude Bouillon pour celui des Brigades du Tigre.phildlm a écrit:2 étoiles pour le film, c'est vraiment 2 étoiles de trop... Je suis bien de l'avis de Robert Conrad, tout fan de la série ne peut que faire un rejet total.
Invité- Invité
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
La chronique du film par Estuaire44 est en ligne!
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/les-mysteres-de-l-ouest/film-wild-wild-west-1999
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/les-mysteres-de-l-ouest/film-wild-wild-west-1999
Invité- Invité
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
Luc, l'un des trois nouveaux venus parmi la douzaine de personnes venues au Twickenham fin décembre 2015, fait partie d'un club de fans de James West.
Puisqu'il ne nous nous connaissait que via Facebook, j'espère que de nous avoir vus en chair et en os lui donnera envie de nous parler de son dada dans le présent forum.
Puisqu'il ne nous nous connaissait que via Facebook, j'espère que de nous avoir vus en chair et en os lui donnera envie de nous parler de son dada dans le présent forum.
Michel Alencon- Blablateur/teuse
- Age : 79
Localisation : Nanterre
Date d'inscription : 21/09/2008
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
Denis a écrit:C'est surtout que la série est en coffrets à un prix plus avantageux. Qui aurait acheté les Avengers en kiosque si la collection était sortie en coffrets auparavant ?
Mais c'était le cas : la collection en kiosque est sortie après la parution des coffrets qui mettaient plus en avant le nom d'origiine, "The Avengers".
Une collection devait sortir avec Télé Star, mais a finalement été abandonnée :
DominiqueDB- Comte(sse)
- Age : 58
Localisation : Lyon (69)
Date d'inscription : 02/10/2005
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
La rubrique séries rétro du Figaro concerne cette fois Jim et Artie
http://tvmag.lefigaro.fr/le-scan-tele/series/2016/01/09/28005-20160109ARTFIG00002-la-vie-demeure-pleine-de-mysteres8230-de-l-ouest.php
http://tvmag.lefigaro.fr/le-scan-tele/series/2016/01/09/28005-20160109ARTFIG00002-la-vie-demeure-pleine-de-mysteres8230-de-l-ouest.php
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
PROCHAINE RÉUNION des dissidents de l'Association JAMES WEST,
le samedi 30 Avril 2016,
au lieu habituel,
le restaurant PIZZA ROMA,
61 avenue du Maine, à Paris,
Métro Montparnasse Bienvenüe.
La réunion débutera à 13h.
VENEZ NOMBREUX.
A la photo de présentation de l'évènement de Robert Conrad/James West, Nancy, la fille de l'acteur, a commenté : " tailor made" for dad as mom said. " It was like it was tailor made for him." What do you know?
le samedi 30 Avril 2016,
au lieu habituel,
le restaurant PIZZA ROMA,
61 avenue du Maine, à Paris,
Métro Montparnasse Bienvenüe.
La réunion débutera à 13h.
VENEZ NOMBREUX.
A la photo de présentation de l'évènement de Robert Conrad/James West, Nancy, la fille de l'acteur, a commenté : " tailor made" for dad as mom said. " It was like it was tailor made for him." What do you know?
Invité- Invité
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
Excellente réunion.
Discussions intéressantes sur Amicalement vôtre, Les mystères de l'Ouest, les séries britanniques ITV, Eastwood....
Discussions intéressantes sur Amicalement vôtre, Les mystères de l'Ouest, les séries britanniques ITV, Eastwood....
Invité- Invité
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
Je revisionne cet été la série à partir des DVD américains, supérieurs en qualité aux DVD français aux couleurs délavées, et qui malgré l'absence de sous-titres, sont en CC (sous-titres insérés dans les fichiers vidéo, lisibles avec VLC).
J'ai commencé avec la saison 1 puis en ce moment, connaissant bien les 3 suivantes, je passe d'une saison à l'autre, selon mes envies. Je n'avais pas revu la série depuis au moins 15 ans.
Je dois dire que je suis d'accord, avec le recul, avec ceux qui disent que la saison 2 est la plus faible. Elle comporte de superbes épisodes, mais est victime d'une "Batmanisation" au niveau du production design, qui fait complètement toc et sixties, qui bouffe une partie des épisodes, ce qui n'est pas le cas de la 1 malgré la valse des producteurs et le manque de budget parfois, et des autres saisons.
J'ai commencé avec la saison 1 puis en ce moment, connaissant bien les 3 suivantes, je passe d'une saison à l'autre, selon mes envies. Je n'avais pas revu la série depuis au moins 15 ans.
Je dois dire que je suis d'accord, avec le recul, avec ceux qui disent que la saison 2 est la plus faible. Elle comporte de superbes épisodes, mais est victime d'une "Batmanisation" au niveau du production design, qui fait complètement toc et sixties, qui bouffe une partie des épisodes, ce qui n'est pas le cas de la 1 malgré la valse des producteurs et le manque de budget parfois, et des autres saisons.
davidf- Invité Spécial
- Age : 59
Localisation : 78
Date d'inscription : 08/10/2005
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
davidf a écrit:
Je dois dire que je suis d'accord, avec le recul, avec ceux qui disent que la saison 2 est la plus faible. Elle comporte de superbes épisodes, mais est victime d'une "Batmanisation" au niveau du production design, qui fait complètement toc et sixties, qui bouffe une partie des épisodes, ce qui n'est pas le cas de la 1 malgré la valse des producteurs et le manque de budget parfois, et des autres saisons.
En tout point d'accord ; la 1 est ma préférée, la 2 pour les mêmes raisons celle que j'aime le moins et qui a le plus mal vieilli.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
Je vais lâcher quelques remarques au cours de mes visionnages...
Pour commencer, Le Repaire de L'aigle le premier épisode des New Avengers, est complètement inspiré de l'épisode La Nuit de l'homme oublié (The Night of Fire and Brimstone).
Repaire de l'aigle : Des nazis continuent leur combat après avoir préservé leur "plus grand trésor" sur une île déserte.
La Nuit de l'homme oublié : Un sudiste continue le combat après avoir préservé le plus grand trésor de l'union dans une ville déserte.
Il y a même le même final avec l'hymne sifflé pour les deux épisodes ! Sacré Brian, il n'oubliait jamais un film ou une série qu'il avait visionné !
Pour commencer, Le Repaire de L'aigle le premier épisode des New Avengers, est complètement inspiré de l'épisode La Nuit de l'homme oublié (The Night of Fire and Brimstone).
Repaire de l'aigle : Des nazis continuent leur combat après avoir préservé leur "plus grand trésor" sur une île déserte.
La Nuit de l'homme oublié : Un sudiste continue le combat après avoir préservé le plus grand trésor de l'union dans une ville déserte.
Il y a même le même final avec l'hymne sifflé pour les deux épisodes ! Sacré Brian, il n'oubliait jamais un film ou une série qu'il avait visionné !
davidf- Invité Spécial
- Age : 59
Localisation : 78
Date d'inscription : 08/10/2005
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
davidf a écrit:Je vais lâcher quelques remarques au cours de mes visionnages...
Pour commencer, Le Repaire de L'aigle le premier épisode des New Avengers, est complètement inspiré de l'épisode La Nuit de l'homme oublié (The Night of Fire and Brimstone).
Repaire de l'aigle : Des nazis continuent leur combat après avoir préservé leur "plus grand trésor" sur une île déserte.
La Nuit de l'homme oublié : Un sudiste continue le combat après avoir préservé le plus grand trésor de l'union dans une ville déserte.
Il y a même le même final avec l'hymne sifflé pour les deux épisodes ! Sacré Brian, il n'oubliait jamais un film ou une série qu'il avait visionné !
Je pensais que "le repaire de l'aigle" était inspiré d'un épisode de la saison 1, "Dead of Winter" !
DominiqueDB- Comte(sse)
- Age : 58
Localisation : Lyon (69)
Date d'inscription : 02/10/2005
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
C'est en effet le cas. Dead of winter tourne autour d'une cryogénisation de nazis. Mais la ressemblance avec l'épisode des Mystères de l'ouest, surtout avec l'hymne, n'en est pas moins frappante. Quelqu'un sait si Clemens visionnait cette série ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
Clemens ne s'est jamais caché qu'il regardait et se souvenait de tout ;)
Il était doué aussi pour mélanger plusieurs idées tirées de plusieurs sources !
Il y a eu une saison 5 de WWW, il s'agissait de rediffusions... quelqu'un sait ou trouver la liste?
Cette diffusion a créé un procès finalement abouti en non-lieu des associations anti-violence.
Il était doué aussi pour mélanger plusieurs idées tirées de plusieurs sources !
Il y a eu une saison 5 de WWW, il s'agissait de rediffusions... quelqu'un sait ou trouver la liste?
Cette diffusion a créé un procès finalement abouti en non-lieu des associations anti-violence.
davidf- Invité Spécial
- Age : 59
Localisation : 78
Date d'inscription : 08/10/2005
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
La théorie "gay". J'ai lu sur wikipedia qu'elle est quelque peu réfutée dans le livre de Didier Liardet.
Je peux en parler puisque c'est moi qui suis à l'origine de cette théorie, et que j'ai eu de nombreuses discussions avec Martin Winckler dessus autrefois.
Je trouve que les arguments "contre" avancés sur wikipedia peu convaincants.
Tout d'abord, il ne faut pas prendre la théorie au premier degré. Garrison n'a pas conçu une série "homosexuelle" avec deux agents amoureux, on voit bien au visionnage que les deux hommes sont 100% hétérosexuels, le concept étant James Bond dans l'Ouest, et non James Bond gay dans l'Ouest.
Cependant, l'influence de la sexualité de Garrison apporte une lecture au second degré, en filigrane, montrant bien que la série a été créée par un gay, (ce qui est irréfutable), et ce qui lui confère un style unique.
Pour commencer, le générique donne le ton : la femme embrasse West avant de sortir un poignard dans son dos pour le tuer. Soit West l'embrasse, soit il la frappe en retour. Dans les deux cas, il la met hors d'état de nuire. Cette haine viscérale de la femme est omniprésente dans la série entière. Ce sont toutes, quasiment sans exception, des salopes venimeuses qui embrassent West avant de le trahir, des monstres a deux visages à qui on ne peut jamais faire confiance.
Alors d'accord Gordon se déguise peu de fois en femme, mais c'est un as du déguisement, qui comme on le sait, est la base du travestissement aussi. L'idée d'un compère qui se déguise est donc viscéralement gay, et fait partie du concept initial, créé par le producteur... gay.
Wikipedia dit "le style vestimentaire était le fait de Jack Muhs (employé de CBS) et non de Garrisson (un sous-traitant de la chaîne)". Un sous-traitant ? C'était le chef ! N'importe quoi. Le producteur a le dernier mot, et Garrison l'a eu, il s'est même battu pendant la saison 1 pour avoir le contrôle.
C'est certes Conrad qui a choisi des tenues moulantes et matador, mais ce n'est pas l'acteur qui a le dernier mot, c'est le producteur. Bien évidemment que Garrison a trouvé l'idée excellente (si la tenue matador et moulante était à la mode, dans quelle autre série retrouve t'on le héros en tenue pareille ? Aucune. La mode était au pantalons serrés, ce qui est différent).
Wiki dit que les femmes trouvaient West beau, donc la série n'est pas gay. Ca n'a aucun sens, pourquoi le look gay serait-il repoussant pour les femmes. Combien de femmes trouvent les gay sexy ?
Il y a un nain dans la série. Je ne suis pas au fait, mais plusieurs amis m'ont fait remarqué que c'est un fantasme typiquement gay. L'idée vient de Garrison bien entendu.
Enfin le héros vit avec son acolyte dans un train. Il se montre souvent torse nu, devant Gordon, est aussi souvent dénudé et attaché façon SM par les méchants etc. On voit la différence avec les Avengers qui est une série définitivement hetero. West est souvent habillé de son pantalon de cuir aussi (total gay) même dans les dernières saison, avec le cul laissé à l'air, excusez-moi mais c'est absolument et délicieusement gay.
Il y a une fascination pour le vaudeville dans la série, qui a au XXe siècle souvent été le domaine de refuge des gay, dans lequels il pouvaient se permettre d'être excentriques, et se livrer à leur sexualité. (Les choses étaient différentes d'aujourd'hui).
Enfin le production design de la série est définitivement gay, il y a profusion de satin, soie, et de couleurs vives reflétant le goût extravagant du producteur. WWW était définitivement sa série, et c'est une série unique a bien des titres, y compris aussi cette lecture gay. On s'étonne en revoyant surtout les deux premières saisons, produites de son vivant, a quel point il a pu faire passer ces idées très audacieuses à tous les niveaux de la production à la barbe des censeurs.
Vouloir tenter de nier à la série sa dimension gay, est à mon sens profondément réducteur (j'irais même jusqu'à dire intolérant). C'est irrespectueux de Garrison et de sa sexualité. La sexualité des producteurs se reflète toujours dans les séries (voir Avengers...), quand ses derniers son actifs de ce côté là.
Je pense que nier la dimension gay est un refus de relecture d'une série originale. Bloqués dans leur madeleine de proust, les anti de la théorie préfèrent qu'elle garde la pureté et l'innocence avec laquelle ils l'ont découverte, et ne veulent pas voir qu'elle possède plus de niveaux de lecture que la simple dimension action/aventure steampunk. WWW est une série extrêmement riche en idées, la dimension homo immanquable en étant une majeure.
Alors bien sur on peut choisir de ne pas y faire attention. Mais ca ne veut pas dire que cette dimension n'existe pas.
Je peux en parler puisque c'est moi qui suis à l'origine de cette théorie, et que j'ai eu de nombreuses discussions avec Martin Winckler dessus autrefois.
Je trouve que les arguments "contre" avancés sur wikipedia peu convaincants.
Tout d'abord, il ne faut pas prendre la théorie au premier degré. Garrison n'a pas conçu une série "homosexuelle" avec deux agents amoureux, on voit bien au visionnage que les deux hommes sont 100% hétérosexuels, le concept étant James Bond dans l'Ouest, et non James Bond gay dans l'Ouest.
Cependant, l'influence de la sexualité de Garrison apporte une lecture au second degré, en filigrane, montrant bien que la série a été créée par un gay, (ce qui est irréfutable), et ce qui lui confère un style unique.
Pour commencer, le générique donne le ton : la femme embrasse West avant de sortir un poignard dans son dos pour le tuer. Soit West l'embrasse, soit il la frappe en retour. Dans les deux cas, il la met hors d'état de nuire. Cette haine viscérale de la femme est omniprésente dans la série entière. Ce sont toutes, quasiment sans exception, des salopes venimeuses qui embrassent West avant de le trahir, des monstres a deux visages à qui on ne peut jamais faire confiance.
Alors d'accord Gordon se déguise peu de fois en femme, mais c'est un as du déguisement, qui comme on le sait, est la base du travestissement aussi. L'idée d'un compère qui se déguise est donc viscéralement gay, et fait partie du concept initial, créé par le producteur... gay.
Wikipedia dit "le style vestimentaire était le fait de Jack Muhs (employé de CBS) et non de Garrisson (un sous-traitant de la chaîne)". Un sous-traitant ? C'était le chef ! N'importe quoi. Le producteur a le dernier mot, et Garrison l'a eu, il s'est même battu pendant la saison 1 pour avoir le contrôle.
C'est certes Conrad qui a choisi des tenues moulantes et matador, mais ce n'est pas l'acteur qui a le dernier mot, c'est le producteur. Bien évidemment que Garrison a trouvé l'idée excellente (si la tenue matador et moulante était à la mode, dans quelle autre série retrouve t'on le héros en tenue pareille ? Aucune. La mode était au pantalons serrés, ce qui est différent).
Wiki dit que les femmes trouvaient West beau, donc la série n'est pas gay. Ca n'a aucun sens, pourquoi le look gay serait-il repoussant pour les femmes. Combien de femmes trouvent les gay sexy ?
Il y a un nain dans la série. Je ne suis pas au fait, mais plusieurs amis m'ont fait remarqué que c'est un fantasme typiquement gay. L'idée vient de Garrison bien entendu.
Enfin le héros vit avec son acolyte dans un train. Il se montre souvent torse nu, devant Gordon, est aussi souvent dénudé et attaché façon SM par les méchants etc. On voit la différence avec les Avengers qui est une série définitivement hetero. West est souvent habillé de son pantalon de cuir aussi (total gay) même dans les dernières saison, avec le cul laissé à l'air, excusez-moi mais c'est absolument et délicieusement gay.
Il y a une fascination pour le vaudeville dans la série, qui a au XXe siècle souvent été le domaine de refuge des gay, dans lequels il pouvaient se permettre d'être excentriques, et se livrer à leur sexualité. (Les choses étaient différentes d'aujourd'hui).
Enfin le production design de la série est définitivement gay, il y a profusion de satin, soie, et de couleurs vives reflétant le goût extravagant du producteur. WWW était définitivement sa série, et c'est une série unique a bien des titres, y compris aussi cette lecture gay. On s'étonne en revoyant surtout les deux premières saisons, produites de son vivant, a quel point il a pu faire passer ces idées très audacieuses à tous les niveaux de la production à la barbe des censeurs.
Vouloir tenter de nier à la série sa dimension gay, est à mon sens profondément réducteur (j'irais même jusqu'à dire intolérant). C'est irrespectueux de Garrison et de sa sexualité. La sexualité des producteurs se reflète toujours dans les séries (voir Avengers...), quand ses derniers son actifs de ce côté là.
Je pense que nier la dimension gay est un refus de relecture d'une série originale. Bloqués dans leur madeleine de proust, les anti de la théorie préfèrent qu'elle garde la pureté et l'innocence avec laquelle ils l'ont découverte, et ne veulent pas voir qu'elle possède plus de niveaux de lecture que la simple dimension action/aventure steampunk. WWW est une série extrêmement riche en idées, la dimension homo immanquable en étant une majeure.
Alors bien sur on peut choisir de ne pas y faire attention. Mais ca ne veut pas dire que cette dimension n'existe pas.
davidf- Invité Spécial
- Age : 59
Localisation : 78
Date d'inscription : 08/10/2005
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
Texte très intéressant ! J'ignorais totalement la symbolique gay du nain, mais il est souvent patent que Loveless est fasciné par le corps viril de West.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
Pour cet argument, wikipedia écrit qu'il est en fait juste jaloux du corps de West vu qu'il est difforme.
Bien évidemment, cette lecture est celle au premier degré, mais la lecture entre les lignes, comme tu le dis, suggère que l'origine de sa fascination pour le corps de West n'est pas juste une jalousie.
Par ailleurs, l'intention de Loveless n'est jamais de tuer West (il serait très déçu s'il mourrait), l'intention est de le torturer en jouant avec sa vie. On nage en plein délire SM.
Enfin sinon, a noter, Loveless/Dunn était un dwarf, et non un midget. En France, on dit nain et nanisme je croit.
Un nain a des mains, une tête, et comme le disait Dunn "l'intersection aussi" aux proportions adulte, alors que quelqu'un atteint de nanisme est petit, toute proportions respectées.
Bien évidemment, cette lecture est celle au premier degré, mais la lecture entre les lignes, comme tu le dis, suggère que l'origine de sa fascination pour le corps de West n'est pas juste une jalousie.
Par ailleurs, l'intention de Loveless n'est jamais de tuer West (il serait très déçu s'il mourrait), l'intention est de le torturer en jouant avec sa vie. On nage en plein délire SM.
Enfin sinon, a noter, Loveless/Dunn était un dwarf, et non un midget. En France, on dit nain et nanisme je croit.
Un nain a des mains, une tête, et comme le disait Dunn "l'intersection aussi" aux proportions adulte, alors que quelqu'un atteint de nanisme est petit, toute proportions respectées.
davidf- Invité Spécial
- Age : 59
Localisation : 78
Date d'inscription : 08/10/2005
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
Cette jalousie est avérée et largement évoquée dans la série, et est particulièrement bien mise en avant dans l'épisode "La nuit des bandits".davidf a écrit:Pour cet argument, wikipedia écrit qu'il est en fait juste jaloux du corps de West vu qu'il est difforme.
Par ailleurs, l'intention de Loveless n'est jamais de tuer West (il serait très déçu s'il mourrait), l'intention est de le torturer en jouant avec sa vie.
Oui, Loveless aime torturer West mais il a aussi clairement manifesté plus d'une fois le désir de le tuer, et plus d'une fois il a essayé de le tuer, et West ne doit son salut qu'à ses gadgets et sa débrouillardise ou l'intervention de Gordon.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
La Nuit du kinétoscope (The Night of the Big Blackmail)
Tous les guides de la série disent que la présence du film muet projeté dans cet épisode est un anachronisme, et les fans sont d'accord là dessus aussi.
Mais c'est complètement faux. Seul le nom est un anachronisme. Ce n'est pas un kinétoscope qui est utilisé dans cet épisode, mais un Kinematoscope, inventé par Charles Coleman Sellers en 1861. On peut le voir puisqu'il s'agit d'un rouleau de diapositives. Le Kinétoscope utilisait pour sa part du film.
Les épisodes de WWW se déroulent entre le 4 mars 1869 et le 4 mars 1877 (Président Grant dirige le pays).
On est donc dans la bonne époque.
Par ailleurs, un Kinematoscope est aussi utilisé dans le deuxième épisode avec Manzeppi dans la saison 2.
Tous les guides de la série disent que la présence du film muet projeté dans cet épisode est un anachronisme, et les fans sont d'accord là dessus aussi.
Mais c'est complètement faux. Seul le nom est un anachronisme. Ce n'est pas un kinétoscope qui est utilisé dans cet épisode, mais un Kinematoscope, inventé par Charles Coleman Sellers en 1861. On peut le voir puisqu'il s'agit d'un rouleau de diapositives. Le Kinétoscope utilisait pour sa part du film.
Les épisodes de WWW se déroulent entre le 4 mars 1869 et le 4 mars 1877 (Président Grant dirige le pays).
On est donc dans la bonne époque.
Par ailleurs, un Kinematoscope est aussi utilisé dans le deuxième épisode avec Manzeppi dans la saison 2.
davidf- Invité Spécial
- Age : 59
Localisation : 78
Date d'inscription : 08/10/2005
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
La Nuit du couteau à double tranchant (The Night of the Double-Edged Knife) S01E09
Je ne le vois mentionné nulle part dans les livres, mais cet épisode est en réalité un second pilote.
Il a été tourné en couleur, bien que diffusé en n&b.
CBS n'était pas satisfaits du premier pilote, c'est pourquoi ils ont demandé celui-là. On peut voir la différence avec les autres épisodes du même producteur, Collier Young, celui-là à plus de budget. Aussi un casting the stars (Leslie Nielsen, John Drew Barrymore).
Il y a des plans intérieur du train avec le décors qui file visible en extérieur, ce qui sera très rare dans la série ensuite. (Les rideaux sont toujours baissés)
Enfin il a de nombreux plans extérieurs qui seront réutilisés dans les épisodes des autres saisons plus tard en stock-shots.
Il y aussi plein de plans du train en réel avec les acteurs qui interagissent avec.
Par exemple la scène a l'extérieur du train en décors naturel, ou le valet sort les chevaux, puis remonte sur le train qui est déjà en marche, l'attrapant au passage, est super, mais jamais ensuite, la série ne montrera ce genre de scène (le train étant en studio à chaque fois).
Globalement, WWW est une série qui manque parfois de moyens, vu les ambitions. Si CBS avait donné a chaque épisode les moyens des deux pilotes, on serait au niveau du chef d'oeuvre absolu.
J'aimerai bien qu'une copie couleur soit un jour éditée en DVD ou Blu-ray.
Je ne le vois mentionné nulle part dans les livres, mais cet épisode est en réalité un second pilote.
Il a été tourné en couleur, bien que diffusé en n&b.
CBS n'était pas satisfaits du premier pilote, c'est pourquoi ils ont demandé celui-là. On peut voir la différence avec les autres épisodes du même producteur, Collier Young, celui-là à plus de budget. Aussi un casting the stars (Leslie Nielsen, John Drew Barrymore).
Il y a des plans intérieur du train avec le décors qui file visible en extérieur, ce qui sera très rare dans la série ensuite. (Les rideaux sont toujours baissés)
Enfin il a de nombreux plans extérieurs qui seront réutilisés dans les épisodes des autres saisons plus tard en stock-shots.
Il y aussi plein de plans du train en réel avec les acteurs qui interagissent avec.
Par exemple la scène a l'extérieur du train en décors naturel, ou le valet sort les chevaux, puis remonte sur le train qui est déjà en marche, l'attrapant au passage, est super, mais jamais ensuite, la série ne montrera ce genre de scène (le train étant en studio à chaque fois).
Globalement, WWW est une série qui manque parfois de moyens, vu les ambitions. Si CBS avait donné a chaque épisode les moyens des deux pilotes, on serait au niveau du chef d'oeuvre absolu.
J'aimerai bien qu'une copie couleur soit un jour éditée en DVD ou Blu-ray.
davidf- Invité Spécial
- Age : 59
Localisation : 78
Date d'inscription : 08/10/2005
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
La Nuit de la pierre philosophale 2-17
Je ne sais pas si certains d'entre vous l'ont remarqué, mais le premier acte dans le train doit être un ajout de dernière minute pour amener l'épisode a une durée normale. Il ne sert absolument à rien, ne fait pas avancer l'histoire, et l'on pourrait passer du pré-générique à l'acte 2 sans penser qu'il manque quelque chose.
J'ai le sentiment que l'épisode a été soit coupé, soit monté trop court, et que cet acte a été rajouté après le tournage principal. Il est tourné entièrement dans le train, et le plan ou West arrive au train vient de la saison 1 je pense, du deuxième pilote. West ne porte pas le même costume que quand il pénètre dans le compartiment ensuite. (Bleu clair vs Bleu foncé)
Je ne sais pas si certains d'entre vous l'ont remarqué, mais le premier acte dans le train doit être un ajout de dernière minute pour amener l'épisode a une durée normale. Il ne sert absolument à rien, ne fait pas avancer l'histoire, et l'on pourrait passer du pré-générique à l'acte 2 sans penser qu'il manque quelque chose.
J'ai le sentiment que l'épisode a été soit coupé, soit monté trop court, et que cet acte a été rajouté après le tournage principal. Il est tourné entièrement dans le train, et le plan ou West arrive au train vient de la saison 1 je pense, du deuxième pilote. West ne porte pas le même costume que quand il pénètre dans le compartiment ensuite. (Bleu clair vs Bleu foncé)
davidf- Invité Spécial
- Age : 59
Localisation : 78
Date d'inscription : 08/10/2005
Re: Série "Les Mystères de l'Ouest"
Encore une note, suite principalement au livre de Susan Kessler, qui critiquait la troisième saison pour l'absence de scénarios fantasy ou SF... La saison 3 est considérée comme trop western. Mais c'est absolument faux.
Il faut comprendre que pendant que WWW préparait la saison 2, la série Batman a cartonné, et est donc devenu le modèle à suivre.
Le temps que la saison 3 arrive, la Batmania était en déclin, et le genre espionnage aussi. Par contre, la rage était les trois films de Sergio Leone avec Clint Eastwood, la série des Dollars.
Donc cette troisième saison se cale sur les spaghettis westerns. Ce n'est pas une démarche de mépris des scénarios SF Fantastique comme on l'a souvent dit (ce genre d'argument était surtout avancé par les fans de la niche fantastique d'alors), d'ailleurs les producteurs reviendront à des scénarios fantastiques pour la saison 4.
Il s'agissait juste de suivre les courants de l'époque pour que l'audimat soit au rendez-vous.
Donc la saison 3 mérite d'être re-considérée autrement que par le prisme sectaire du "c'estpasdufantastiqueuh". Revoyez-là en vous disant qu'ils font WWW version Leone. (Il n'y a d'ailleurs aucun épisode western classique dedans). Tout à coup, l'évolution de la série devient plus cohérente.
Il faut comprendre que pendant que WWW préparait la saison 2, la série Batman a cartonné, et est donc devenu le modèle à suivre.
Le temps que la saison 3 arrive, la Batmania était en déclin, et le genre espionnage aussi. Par contre, la rage était les trois films de Sergio Leone avec Clint Eastwood, la série des Dollars.
Donc cette troisième saison se cale sur les spaghettis westerns. Ce n'est pas une démarche de mépris des scénarios SF Fantastique comme on l'a souvent dit (ce genre d'argument était surtout avancé par les fans de la niche fantastique d'alors), d'ailleurs les producteurs reviendront à des scénarios fantastiques pour la saison 4.
Il s'agissait juste de suivre les courants de l'époque pour que l'audimat soit au rendez-vous.
Donc la saison 3 mérite d'être re-considérée autrement que par le prisme sectaire du "c'estpasdufantastiqueuh". Revoyez-là en vous disant qu'ils font WWW version Leone. (Il n'y a d'ailleurs aucun épisode western classique dedans). Tout à coup, l'évolution de la série devient plus cohérente.
davidf- Invité Spécial
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Date d'inscription : 08/10/2005
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