16 - Permis de tuer - 1989
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Nicolas
phildlm
Estuaire44
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16 - Permis de tuer - 1989
Permis de Tuer (Licence to kill, 1989, )
- Remember, you’re only President… For life !
Le 14 juillet 1989 le public londonien découvre ce qu'il ignore encore constituer l'ultime participation à la saga de Timothy Dalton.
Ce film survient sur les écrans précédé d'une réputation sulfureuse. En effet, du fait de sa violence, il apparaît comme le premier James Bond accompagné d'une limitation officielle de l'âge des spectateurs. Même si les niveaux en varient selon les pays (12 ans en France, 13 aux États-Unis, voire 15 en Grande Bretagne), celle-ci se généralise à la plupart des pays, ce qui illustre bien cette spécificité de Permis de Tuer. En effet le film reste l'occasion d'un défilé cauchemardesque de scènes particulièrement dures : le supplice de Leiter, la mort de sa femme, le cadavre exhibé de Sharkey, l'exécution gore de Krest, les combats divers, le corps empalé de Heller sur un élévateur et jusqu'à la propre mort flamboyante de Sanchez, entre autres. D'autres passages des plus agressifs existent dans les Bond précédents, mais à l'évidence celles de celui-ci touchent particulièrement par leur crudité absolue. Et c'est bien là que réside l'un des intérêts majeurs de Licence to Kill.
Cette volonté de réalisme s'inscrit dans le mouvement initié par Tuer n'est pas jouer, mais pousse désormais cette rupture jusqu'à des niveaux absolument inédits dans la série. Se développant en tous domaines, bien au-delà des seules scènes chocs, elle va offrir au public une vision innovante de James Bond, réellement passionnante à découvrir. Dans un ensemble parfaitement cohérent, et dans le cadre d'une captivante histoire, le film va ainsi ouvrir de nouvelles fenêtres, souvent astucieuses, sur le personnage et son univers. Au lieu d'un Bond solide comme le roc ou plaisamment décalé, nous découvrons ici un héros ténébreux en rupture de ban, dont le choc émotionnel et l'obsession de vengeance conduisent à la rébellion mais surtout à commettre des erreurs chèrement payées par d'autres, soit une remise en cause de la statue du Commandeur absolument ébouriffante.
Autre innovation, il finit par triompher grâce à une ruse opportuniste alors que le méchant du jour manifeste un sens de l'honneur (certes dévoyé) faisant rejaillir une geste moins sabre au clair que précédemment. Le récit renonce également aux fastueux voyages à travers la planète, dont le dépaysement participait grandement au succès des opus précédents. Cela au profit d'un simple saut de puce entre la Floride et l'Amérique latine où se cantonne l'action. Les Bond Girls (à des degrés divers) combattent aux côtés du héros autant, sinon plus, par intérêt bien compris que par l'attraction exercée par sa mâle présence. L'exacerbation du réalisme transgressif se produit avec l'amputation barbare de Felix Leiter, touchant directement ce pilier de la série pour la toute première fois. Une profanation renforcée par le retour de l’excellent David Hedison et crédibilisant l'ensemble du scénario, de même que l'incapacité de 007 à arriver à temps pour sauver son ami. L'impact s'en fera durablement sentir puisqu'il faudra désormais attendre le reboot de l'ère Craig pour revoir Leiter !
Cette profusion d'innovations sonne juste à chaque fois et permet de dépasser l’obstacle du suivisme que l’on pourrait reprocher à l’intrigue. En effet, dans un penchant souvent observé depuis le lancement de la série, le film se complait à épouser le goût le jour, en l’occurrence ces histoires policières liées au trafic de cocaïne sud-américaine, très populaires depuis le remake de Scarface (1983). En particulier Permis de tuer s’arrime à la série télévisée exprimant sans doute la quintessence du genre, le sublime Miami Vice (1984-1990), jusqu’à en conserver la situation géographique initiale et certains éléments esthétiques (ah, cette arrivée en hors-bord sous les néons du bar interlope, dans la moiteur nocturne…). Mais là où, avec des succès très divers, la saga tentait de calquer des éléments exogènes à l’univers de 007, Licence to Kill utilise cet apport comme moteur de la transgression du canon brillante et incisive qu’il entend mener à son terme.
La contradiction apparente et la difficulté de l’exercice résident dans le fait que ce vent nouveau doit revivifier la saga sans la dénaturer. Même en intégrant un réalisme accru et un profil psychologique complexifié, Bond se doit de demeurer Bond. Le film parvient à cet exploit en capitalisant sur l’élégance racée maintenue (comme dans la scène référentielle du casino), les dialogues percutants, un sens aigu du panache et du spectaculaire, un humour toujours aussi présent (notamment autour du personnage du Pr. Butcher et des attitudes de Pamela). Les figures familières du petit monde de 007 apparaissent caractéristiques de cette persistance au sein de la nouveauté. Moneypenny retrouve l’antichambre proverbiale d’un M toujours aussi britannique mais n’a aucun contact avec 007! Q s’était déjà aventuré sur le terrain par le passé mais jamais avec une telle implication dans l’action. Ce rôle inédit optimise de fait les frictions amicales si délectables avec 007 et permet à l’excellent Desmond Llewelyn de creuser son sillon, pour le plus grand plaisir de ses innombrables fans. On conserve le meilleur de l’esprit de l’univers tout en renouvelant les postures. Très habile !
Cet audacieux procédé scénaristique se voit soutenu avec une exemplaire efficacité par un John Glen achevant au sommet de son art sa décennie bondienne. Les morceaux de bravoure et les époustouflantes scènes d’action fleurissent de toutes parts, sur terre, sur mer et jusque dans l’air, jusqu'à l’éblouissant final des poids lourds, sans aucun doute l’un des passages les plus spectaculaires et enthousiasmants de toute la saga. Voir 007 éviter un missile aux commandes d’un quinze tonnes suscite des sentiments ambivalents : cela demeure en contradiction avec la philosophie plus réaliste du film, mais la maestria s’impose avec tant d’éclat que l’on ne peut que s’incliner. Avec son habileté coutumière le réalisateur met admirablement en valeur les divers paysages traversés, la qualité des prises de vues en compensant la moindre variété.
La séquence introduction rythmée (mais ici en phase directe avec l’action principale…) et le générique enchanteur (le dernier de Maurice Binder) répondent à l’appel, tandis que les chansons des grandes chanteuses de Soul et Rhythm and blues Gladys Night et Patti LaBelle situent ici également le film parmi les meilleurs Bond. On apprécie de plus certains détails amusants, comme le stratagème de la diffusion télévisuelle de l’information, situant l’action antérieurement à la déferlante de l’Internet, ou la scène de l’évasion se déroulant sur le célèbre Seven Mile Bridge des Keys de Floride. Ce site se verra réutilisé par la suite dans de nombreuses productions à succès, dont True Lies (1994) ou 2 Fast 2 Furious (2003), parmi d’autres.
Par ailleurs on goûte fort la vision d’une l’Amérique du Sud à la Général Tapioca, autant chargée de poncifs mais autrement chamarrée et divertissante que celle perpétrée ultérieurement par Quantum of Solace. L’ensemble de Licencia para matar se déroule d’ailleurs au sein d’une Hispanidad parfaitement croustillante, avec de superbes vues de Mexico et d’Acapulco, ainsi que de nombreuses expressions idiomatiques, que l’amateur de la langue de Cervantes découvrira d’ailleurs parfois assez vertes ! L’ensemble ressort sans prétention mais apporte un cachet bien réel au film.
- Remember, you’re only President… For life !
Le 14 juillet 1989 le public londonien découvre ce qu'il ignore encore constituer l'ultime participation à la saga de Timothy Dalton.
Ce film survient sur les écrans précédé d'une réputation sulfureuse. En effet, du fait de sa violence, il apparaît comme le premier James Bond accompagné d'une limitation officielle de l'âge des spectateurs. Même si les niveaux en varient selon les pays (12 ans en France, 13 aux États-Unis, voire 15 en Grande Bretagne), celle-ci se généralise à la plupart des pays, ce qui illustre bien cette spécificité de Permis de Tuer. En effet le film reste l'occasion d'un défilé cauchemardesque de scènes particulièrement dures : le supplice de Leiter, la mort de sa femme, le cadavre exhibé de Sharkey, l'exécution gore de Krest, les combats divers, le corps empalé de Heller sur un élévateur et jusqu'à la propre mort flamboyante de Sanchez, entre autres. D'autres passages des plus agressifs existent dans les Bond précédents, mais à l'évidence celles de celui-ci touchent particulièrement par leur crudité absolue. Et c'est bien là que réside l'un des intérêts majeurs de Licence to Kill.
Cette volonté de réalisme s'inscrit dans le mouvement initié par Tuer n'est pas jouer, mais pousse désormais cette rupture jusqu'à des niveaux absolument inédits dans la série. Se développant en tous domaines, bien au-delà des seules scènes chocs, elle va offrir au public une vision innovante de James Bond, réellement passionnante à découvrir. Dans un ensemble parfaitement cohérent, et dans le cadre d'une captivante histoire, le film va ainsi ouvrir de nouvelles fenêtres, souvent astucieuses, sur le personnage et son univers. Au lieu d'un Bond solide comme le roc ou plaisamment décalé, nous découvrons ici un héros ténébreux en rupture de ban, dont le choc émotionnel et l'obsession de vengeance conduisent à la rébellion mais surtout à commettre des erreurs chèrement payées par d'autres, soit une remise en cause de la statue du Commandeur absolument ébouriffante.
Autre innovation, il finit par triompher grâce à une ruse opportuniste alors que le méchant du jour manifeste un sens de l'honneur (certes dévoyé) faisant rejaillir une geste moins sabre au clair que précédemment. Le récit renonce également aux fastueux voyages à travers la planète, dont le dépaysement participait grandement au succès des opus précédents. Cela au profit d'un simple saut de puce entre la Floride et l'Amérique latine où se cantonne l'action. Les Bond Girls (à des degrés divers) combattent aux côtés du héros autant, sinon plus, par intérêt bien compris que par l'attraction exercée par sa mâle présence. L'exacerbation du réalisme transgressif se produit avec l'amputation barbare de Felix Leiter, touchant directement ce pilier de la série pour la toute première fois. Une profanation renforcée par le retour de l’excellent David Hedison et crédibilisant l'ensemble du scénario, de même que l'incapacité de 007 à arriver à temps pour sauver son ami. L'impact s'en fera durablement sentir puisqu'il faudra désormais attendre le reboot de l'ère Craig pour revoir Leiter !
Cette profusion d'innovations sonne juste à chaque fois et permet de dépasser l’obstacle du suivisme que l’on pourrait reprocher à l’intrigue. En effet, dans un penchant souvent observé depuis le lancement de la série, le film se complait à épouser le goût le jour, en l’occurrence ces histoires policières liées au trafic de cocaïne sud-américaine, très populaires depuis le remake de Scarface (1983). En particulier Permis de tuer s’arrime à la série télévisée exprimant sans doute la quintessence du genre, le sublime Miami Vice (1984-1990), jusqu’à en conserver la situation géographique initiale et certains éléments esthétiques (ah, cette arrivée en hors-bord sous les néons du bar interlope, dans la moiteur nocturne…). Mais là où, avec des succès très divers, la saga tentait de calquer des éléments exogènes à l’univers de 007, Licence to Kill utilise cet apport comme moteur de la transgression du canon brillante et incisive qu’il entend mener à son terme.
La contradiction apparente et la difficulté de l’exercice résident dans le fait que ce vent nouveau doit revivifier la saga sans la dénaturer. Même en intégrant un réalisme accru et un profil psychologique complexifié, Bond se doit de demeurer Bond. Le film parvient à cet exploit en capitalisant sur l’élégance racée maintenue (comme dans la scène référentielle du casino), les dialogues percutants, un sens aigu du panache et du spectaculaire, un humour toujours aussi présent (notamment autour du personnage du Pr. Butcher et des attitudes de Pamela). Les figures familières du petit monde de 007 apparaissent caractéristiques de cette persistance au sein de la nouveauté. Moneypenny retrouve l’antichambre proverbiale d’un M toujours aussi britannique mais n’a aucun contact avec 007! Q s’était déjà aventuré sur le terrain par le passé mais jamais avec une telle implication dans l’action. Ce rôle inédit optimise de fait les frictions amicales si délectables avec 007 et permet à l’excellent Desmond Llewelyn de creuser son sillon, pour le plus grand plaisir de ses innombrables fans. On conserve le meilleur de l’esprit de l’univers tout en renouvelant les postures. Très habile !
Cet audacieux procédé scénaristique se voit soutenu avec une exemplaire efficacité par un John Glen achevant au sommet de son art sa décennie bondienne. Les morceaux de bravoure et les époustouflantes scènes d’action fleurissent de toutes parts, sur terre, sur mer et jusque dans l’air, jusqu'à l’éblouissant final des poids lourds, sans aucun doute l’un des passages les plus spectaculaires et enthousiasmants de toute la saga. Voir 007 éviter un missile aux commandes d’un quinze tonnes suscite des sentiments ambivalents : cela demeure en contradiction avec la philosophie plus réaliste du film, mais la maestria s’impose avec tant d’éclat que l’on ne peut que s’incliner. Avec son habileté coutumière le réalisateur met admirablement en valeur les divers paysages traversés, la qualité des prises de vues en compensant la moindre variété.
La séquence introduction rythmée (mais ici en phase directe avec l’action principale…) et le générique enchanteur (le dernier de Maurice Binder) répondent à l’appel, tandis que les chansons des grandes chanteuses de Soul et Rhythm and blues Gladys Night et Patti LaBelle situent ici également le film parmi les meilleurs Bond. On apprécie de plus certains détails amusants, comme le stratagème de la diffusion télévisuelle de l’information, situant l’action antérieurement à la déferlante de l’Internet, ou la scène de l’évasion se déroulant sur le célèbre Seven Mile Bridge des Keys de Floride. Ce site se verra réutilisé par la suite dans de nombreuses productions à succès, dont True Lies (1994) ou 2 Fast 2 Furious (2003), parmi d’autres.
Par ailleurs on goûte fort la vision d’une l’Amérique du Sud à la Général Tapioca, autant chargée de poncifs mais autrement chamarrée et divertissante que celle perpétrée ultérieurement par Quantum of Solace. L’ensemble de Licencia para matar se déroule d’ailleurs au sein d’une Hispanidad parfaitement croustillante, avec de superbes vues de Mexico et d’Acapulco, ainsi que de nombreuses expressions idiomatiques, que l’amateur de la langue de Cervantes découvrira d’ailleurs parfois assez vertes ! L’ensemble ressort sans prétention mais apporte un cachet bien réel au film.
Dernière édition par Estuaire44 le Mer 10 Mar 2010 - 21:42, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Toutefois la grande chance de cet opus hors normes reste d’avoir trouvé en Timothy Dalton l’interprète idoine pour incarner ce ténébreux Bond en rupture de ban, obsédé par la vengeance jusqu’au nihilisme, avant de connaître le doute devant les conséquences de son action. Il parvient à rendre émotionnellement forte la rencontre avec les policiers de Hong-Kong, pourtant assez dense en poncifs variés. Les différents états d’âme du héros, particulièrement contrastés tout au long du récit, se voient admirablement exprimés par ce comédien à la fois subtil et puissant. Là où les autres interprètes de Bond jouent admirablement de leur charisme et de leur personnalité, Dalton déploie tout un art du jeu. Cela saute particulièrement aux yeux durant ce film bâti sur le thème de la vendetta personnelle, comparativement à Quantum of Solace. Là où Craig subjugue par sa présence physique et son ascendance, Dalton développe toute la palette d’un authentique acteur de composition. Tout en appréciant la prestation du premier, on avouera une préférence pour le second… Conférée par son interprète,cette humanité de Bond, tant dans ses côtés obscurs que lumineux, le rapproche nettement des romans de Fleming, dans la droite ligne de Tuer n’est pas jouer.
Contrairement à ce dernier film, il ne manque pas à Licence to Kill un adversaire de classe supérieure pour parachever son succès. Sanchez bénéficie d’une stature exceptionnelle, par son tempérament dominateur non dénué de paranoïa, mais aussi par le numéro époustouflant de Robert Davi ; grand spécialiste des rôles de leaders durs et charismatiques, comme l’inoubliable Malone de Profiler (1996-2000). Lui aussi défend à merveille son personnage, plus complexe qu’à l’ordinaire à l’image de Bond, par sa conviction sincère dans l’importance de l’honneur et la parole donnée. Il tire l’ensemble du film vers le haut, jusqu’à lui apporter une dimension de drame psychologique évoquant parfois Shakespeare, domaine où Timothy Dalton peut dès lors développer à merveille sa propre partition. Le duel particulièrement relevé des deux antagonistes et de leurs interprètes électrise l’ensemble du récit.
Après le duo d’esprits maléfiques de The Living Daylights, les auteurs continuent à transgresser le rituel établi depuis Goldfinger en agrégeant en Sanchez à la fois le génie du mal et le tueur hors normes, avec cette fois un complet succès. En effet, Sanchez ne manque certes pas de spadassins mais aucun ne fait réellement de l’ombre sur ce point, même s’ils ne sont dépourvus ni de personnalité ni d’intelligence. Le film dépasse ici aussi les caricatures proverbiales des sous fifres à l’incroyable inefficacité. Aux côtés de Davi on s’amuse à reconnaître diverses figures de séries télé comme Anthony Zerbe, Don Stroud ou Everett McGill (Twin Peaks !), mais le comédien le plus marquant demeure bien entendu Benicio del Toro, à l’orée d’une fastueuse carrière. Clin d’œil du destin, c’est un rôle de policier luttant contre le fléau de la drogue qui lui vaudra un Oscar, avec Trafic (2000). L’ensemble de l’opposition fournit un groupe varié et distrayant , auquel on agrègera les personnages hauts en couleur du Président Lopez (interprété par le fils du regretté Pedro Armendariz) et du Pr. Butcher, tous deux de véritables poèmes.
On exprimera quelques réserves concernant le personnage de Pam Bouvier car son caractère de baroudeuse mâtiné de sentimentalisme roucoulant paraît assez contradictoire. Toutefois le naturel de Pam nous vaut plusieurs scènes très amusantes (le cocktail, complicité avec Q, final de la piscine…) et l’on comprend sans peine que l’actrice soit l’une des rares Bond girls a avoir pleinement réussi la suite de sa carrière, notamment par l’éminemment soporifique Law & Order (1996-2001). On préfèrera nettement la brune Lupe Lamora, à laquelle le rouge le plus ardent convient si bien. Plus encore que son initialement vénale consœur, elle exprime parfaitement le caractère particulièrement indépendant des femmes de Permis de tuer, agissant dans leur propre interêt et ne subissant que bien partiellement une attirance pour 007. La voir se remettre si facilement du rejet du héros reste un moment rare. On regrette que la magnifique Talisa Soto n’ait guère connu par la suite de rôles saillants, hormis celui de l’improbable Princesse Kitana dans le nanar vociférant Mortal Kombat (1995). Le film innove joliment une nouvelle fois en instituant un duo de Bond girls quasi équivalentes dans le déroulement de l’action, chacune apportant à sa manière une aide cruciale à un 007 moins macho que de coutume, et aucune d’entre elles ne se faisant tuer !
En dernier ressort Licence to Kill représente un exercice de style audacieux et magistralement exécuté, à l’image de ces épisodes décalés comptant souvent parmi les meilleurs moments d’excellentes séries télé. Il rénove et humanise James Bond tout en demeurant fidèle à ses aspects les plus fondateurs et enthousiasmants. Ce pari remporté haut la main constitue malheureusement la dernière apparition de Timothy Dalton sous le smoking de 007, acteur dont le seul véritable regret qu’il nous laissera réside dans la brièveté de sa participation à la saga. Des démêlés juridiques peu captivants entraîneront un délai d’attente de six ans jusqu’à Goldeneye et le comédien se jugera alors trop âgé pour reprendre le rôle, ayant peut-être l’exemple de Roger Moore en tête. Il campera pourtant une version parfaitement convaincante d’un Bond passé du côté obscur de la force dans Rocketeer (1991), avant de se montrer toujours resplendissant d’énergie dans un récent épisode de Doctor Who (The End of Time, 2009). De quoi aviver la déception, même s’il faut s’incliner devant l’honnêteté de son choix.
Contrairement à ce qui est souvent avancé, Permis de tuer fonctionne correctement dans le monde entier, ne subissant une très relative déconvenue qu’aux États-Unis. Il réalise une performance des plus correctes malgré des problèmes annexes, comme les interdictions liées à l’âge, un marketing assez déconnecté de sa nature profonde et la concurrence de nombreux blockbusters cet été là, dont Indiana Jones et la dernière croisade, avec un certain Sean Connery. Par la suite les 007 ne furent d’ailleurs plus sortis qu’en automne ou en hiver…
Alors que l’investissement marque un accroissement comparé à Tuer n’est pas jouer, avec 40 millions de dollars contre 30, Permis de tuer ne récolte « que » 156,2 millions contre 191,2 précédemment. Même si la décrue est réelle, l’on se situe néanmoins très loin d’un four ! D’autant qu’en France le film progresse en nombre d’entrées, passant de 1 955 471 à 2 093 006.
Le moment était (enfin !) venu pour Pierce Brosnan d’entrer en scène, avec un retour aux valeurs les plus éprouvées. L’évolution de la série ne s’effectuera plus par les concepts mais par les masses budgétaires…
Contrairement à ce dernier film, il ne manque pas à Licence to Kill un adversaire de classe supérieure pour parachever son succès. Sanchez bénéficie d’une stature exceptionnelle, par son tempérament dominateur non dénué de paranoïa, mais aussi par le numéro époustouflant de Robert Davi ; grand spécialiste des rôles de leaders durs et charismatiques, comme l’inoubliable Malone de Profiler (1996-2000). Lui aussi défend à merveille son personnage, plus complexe qu’à l’ordinaire à l’image de Bond, par sa conviction sincère dans l’importance de l’honneur et la parole donnée. Il tire l’ensemble du film vers le haut, jusqu’à lui apporter une dimension de drame psychologique évoquant parfois Shakespeare, domaine où Timothy Dalton peut dès lors développer à merveille sa propre partition. Le duel particulièrement relevé des deux antagonistes et de leurs interprètes électrise l’ensemble du récit.
Après le duo d’esprits maléfiques de The Living Daylights, les auteurs continuent à transgresser le rituel établi depuis Goldfinger en agrégeant en Sanchez à la fois le génie du mal et le tueur hors normes, avec cette fois un complet succès. En effet, Sanchez ne manque certes pas de spadassins mais aucun ne fait réellement de l’ombre sur ce point, même s’ils ne sont dépourvus ni de personnalité ni d’intelligence. Le film dépasse ici aussi les caricatures proverbiales des sous fifres à l’incroyable inefficacité. Aux côtés de Davi on s’amuse à reconnaître diverses figures de séries télé comme Anthony Zerbe, Don Stroud ou Everett McGill (Twin Peaks !), mais le comédien le plus marquant demeure bien entendu Benicio del Toro, à l’orée d’une fastueuse carrière. Clin d’œil du destin, c’est un rôle de policier luttant contre le fléau de la drogue qui lui vaudra un Oscar, avec Trafic (2000). L’ensemble de l’opposition fournit un groupe varié et distrayant , auquel on agrègera les personnages hauts en couleur du Président Lopez (interprété par le fils du regretté Pedro Armendariz) et du Pr. Butcher, tous deux de véritables poèmes.
On exprimera quelques réserves concernant le personnage de Pam Bouvier car son caractère de baroudeuse mâtiné de sentimentalisme roucoulant paraît assez contradictoire. Toutefois le naturel de Pam nous vaut plusieurs scènes très amusantes (le cocktail, complicité avec Q, final de la piscine…) et l’on comprend sans peine que l’actrice soit l’une des rares Bond girls a avoir pleinement réussi la suite de sa carrière, notamment par l’éminemment soporifique Law & Order (1996-2001). On préfèrera nettement la brune Lupe Lamora, à laquelle le rouge le plus ardent convient si bien. Plus encore que son initialement vénale consœur, elle exprime parfaitement le caractère particulièrement indépendant des femmes de Permis de tuer, agissant dans leur propre interêt et ne subissant que bien partiellement une attirance pour 007. La voir se remettre si facilement du rejet du héros reste un moment rare. On regrette que la magnifique Talisa Soto n’ait guère connu par la suite de rôles saillants, hormis celui de l’improbable Princesse Kitana dans le nanar vociférant Mortal Kombat (1995). Le film innove joliment une nouvelle fois en instituant un duo de Bond girls quasi équivalentes dans le déroulement de l’action, chacune apportant à sa manière une aide cruciale à un 007 moins macho que de coutume, et aucune d’entre elles ne se faisant tuer !
En dernier ressort Licence to Kill représente un exercice de style audacieux et magistralement exécuté, à l’image de ces épisodes décalés comptant souvent parmi les meilleurs moments d’excellentes séries télé. Il rénove et humanise James Bond tout en demeurant fidèle à ses aspects les plus fondateurs et enthousiasmants. Ce pari remporté haut la main constitue malheureusement la dernière apparition de Timothy Dalton sous le smoking de 007, acteur dont le seul véritable regret qu’il nous laissera réside dans la brièveté de sa participation à la saga. Des démêlés juridiques peu captivants entraîneront un délai d’attente de six ans jusqu’à Goldeneye et le comédien se jugera alors trop âgé pour reprendre le rôle, ayant peut-être l’exemple de Roger Moore en tête. Il campera pourtant une version parfaitement convaincante d’un Bond passé du côté obscur de la force dans Rocketeer (1991), avant de se montrer toujours resplendissant d’énergie dans un récent épisode de Doctor Who (The End of Time, 2009). De quoi aviver la déception, même s’il faut s’incliner devant l’honnêteté de son choix.
Contrairement à ce qui est souvent avancé, Permis de tuer fonctionne correctement dans le monde entier, ne subissant une très relative déconvenue qu’aux États-Unis. Il réalise une performance des plus correctes malgré des problèmes annexes, comme les interdictions liées à l’âge, un marketing assez déconnecté de sa nature profonde et la concurrence de nombreux blockbusters cet été là, dont Indiana Jones et la dernière croisade, avec un certain Sean Connery. Par la suite les 007 ne furent d’ailleurs plus sortis qu’en automne ou en hiver…
Alors que l’investissement marque un accroissement comparé à Tuer n’est pas jouer, avec 40 millions de dollars contre 30, Permis de tuer ne récolte « que » 156,2 millions contre 191,2 précédemment. Même si la décrue est réelle, l’on se situe néanmoins très loin d’un four ! D’autant qu’en France le film progresse en nombre d’entrées, passant de 1 955 471 à 2 093 006.
Le moment était (enfin !) venu pour Pierce Brosnan d’entrer en scène, avec un retour aux valeurs les plus éprouvées. L’évolution de la série ne s’effectuera plus par les concepts mais par les masses budgétaires…
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Je ne suis pas spécialement amateur de James Bond, mais j'ai vu ce film qui a été rediffusé l'été dernier, si je me souviens bien.
Autant les anciens Bond époque Sean Connery et Roger Moore m'avaient paru convenables, autant j'ai trouvé ce film épouvantable, j'ai même eu du mal à aller au bout.
C'est une caricature de la violence poussée à l'extrême qu'offre souvent, désormais, le cinéma américain. A côté, le racoleur "Justicier de New-York" avec Bronson semble être un conte pour enfants.
Quand je pense que "les Mystères de l'Ouest" ont été arrêtés 20 ans auparavant pour "trop de violence"... et que désormais, les Américains se vautrent dans ce genre de films ultra-violents. Interdit au moins de 12 ans? Mais moi j'aurais même mis aux moins de 18 ans, sincèrement je trouve moins dangereux pour un adolescent de voir un film porno qu'un film aussi violent. Il faudra bien se poser la question un jour de savoir à quel point ce genre de films peuvent influencer les jeunes qui un jour prennent une mitraillette et tirent tous azimuths dans leur lycée, comme cela se produit désormais régulièrement aux Etats-Unis.
A vrai dire, je pensais que ce film intéressait surtout des jeunes décérébrés élevés à la sauce pub-coca cola-télé réalité, ou des baroudeurs du genre nazi. Donc, en regardant la partie du site consacrée aux autres séries, j'ai eu un choc en voyant, au lieu de l'unique melon (ou plutôt botte...) attendu, la note de 4 melons.
4 melons attribués par un commentateur aussi cultivé et pondéré qu'Estuaire44, alors là je n'en reviens pas. Bien que tes commentaires soient bien argumentés, je n'arrive toujours pas à comprendre ce qui te plait dans ce film (malgré la présence d'Anthony Zerbe, toujours excellent en méchant), et surtout comment on peut le regarder sans faire de cauchemards la nuit suivante...
Pardon pour mon langage direct, mais j'ai été tellement surpris et je pensais qu'il y avait unanimité sur le site pour dénoncer le cinéma et la télé poubelles, et je n'ai vu rien d'autre dans cette production calamiteuse.
Autant les anciens Bond époque Sean Connery et Roger Moore m'avaient paru convenables, autant j'ai trouvé ce film épouvantable, j'ai même eu du mal à aller au bout.
C'est une caricature de la violence poussée à l'extrême qu'offre souvent, désormais, le cinéma américain. A côté, le racoleur "Justicier de New-York" avec Bronson semble être un conte pour enfants.
Quand je pense que "les Mystères de l'Ouest" ont été arrêtés 20 ans auparavant pour "trop de violence"... et que désormais, les Américains se vautrent dans ce genre de films ultra-violents. Interdit au moins de 12 ans? Mais moi j'aurais même mis aux moins de 18 ans, sincèrement je trouve moins dangereux pour un adolescent de voir un film porno qu'un film aussi violent. Il faudra bien se poser la question un jour de savoir à quel point ce genre de films peuvent influencer les jeunes qui un jour prennent une mitraillette et tirent tous azimuths dans leur lycée, comme cela se produit désormais régulièrement aux Etats-Unis.
A vrai dire, je pensais que ce film intéressait surtout des jeunes décérébrés élevés à la sauce pub-coca cola-télé réalité, ou des baroudeurs du genre nazi. Donc, en regardant la partie du site consacrée aux autres séries, j'ai eu un choc en voyant, au lieu de l'unique melon (ou plutôt botte...) attendu, la note de 4 melons.
4 melons attribués par un commentateur aussi cultivé et pondéré qu'Estuaire44, alors là je n'en reviens pas. Bien que tes commentaires soient bien argumentés, je n'arrive toujours pas à comprendre ce qui te plait dans ce film (malgré la présence d'Anthony Zerbe, toujours excellent en méchant), et surtout comment on peut le regarder sans faire de cauchemards la nuit suivante...
Pardon pour mon langage direct, mais j'ai été tellement surpris et je pensais qu'il y avait unanimité sur le site pour dénoncer le cinéma et la télé poubelles, et je n'ai vu rien d'autre dans cette production calamiteuse.
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Pas vu ce film.
Pour le reste de tes commentaires, je me suis fait la même réflexion l'autre jour lorsque France 2 a mis une bande annonce de sa nouvelle série avant le 20h, Castle avec une femme pendue par les pieds le visage en sang interdit aux moins de 10 ans seulement. Mon fils en a 11 et il ne regarde pas ce genre de trucs. Inutile de réfléchir plus sur la violence actuelle dans la jeunesse car si les services publics financés par nos impôts racolent comme les chaines poubelle...Tout est une question d’éducation.
Pour le reste de tes commentaires, je me suis fait la même réflexion l'autre jour lorsque France 2 a mis une bande annonce de sa nouvelle série avant le 20h, Castle avec une femme pendue par les pieds le visage en sang interdit aux moins de 10 ans seulement. Mon fils en a 11 et il ne regarde pas ce genre de trucs. Inutile de réfléchir plus sur la violence actuelle dans la jeunesse car si les services publics financés par nos impôts racolent comme les chaines poubelle...Tout est une question d’éducation.
Invité- Invité
Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Je comprend parfaitement ton point de vue, Phil, il est tout à fait exact que le film regorge de scènes pouvant choquer par leur côté explicite. En fait je trouve que ce que nous raconte Permis (à poings) de tuer n'est pas en substance plus violent que ce que l'on a pu parfois voir chez Connery ou même Moore (lance flammes, requin piranhas, mises à mort variées et imaginatives... ). Simplement, alors que la mise en scène installait toujours comme un voile minorant la chose, LTK filme brut de décoffrage. Les événements sont globalement les mêmes, mais le traitement diffère. Je retrouve cela intéressant car s'inscrivant dans un plus vaste mouvement de recherche de réalisme et de désacralisation de Bond (avant tout un tueur), bien mené ici, à la différence de la période Craig. Cela renouvelle la saga, d'autant que le film présente nombre d'excellents à-côtés par ailleurs. Je crains fort que la violence, toutes époques confondues, ne soit consubstantielle à Bond et ne participe pleinement à son identité. Mais on on peut ne pas y adhérer bien entendu.
Estuaire44- Empereur
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Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Estuaire44 a écrit:Il est vrai que les livres sont bien plus violents que les films même si la bagarre finale de Bons baisers de Russie ne trahit pas le roman par exemple. Des passages de Live and Let Die du roman ont été occultés.Simplement, alors que la mise en scène installait toujours comme un voile minorant la chose, LTK filme brut de décoffrage. Les événements sont globalement les mêmes, mais le traitement diffère. Je retrouve cela intéressant car s'inscrivant dans un plus vaste mouvement de recherche de réalisme
Sinon, ta constatation est valable également pour les séries anciennes et les actuelles. Maintenant, faut-il prévaloir le réalisme à tout prix sachant que les sous-entendus employés dans les séries des années 60 et 70 véhiculaient la même idée mais d'une façon plus subtile ?
Invité- Invité
Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Je crois que les films et les séries un minimum ambitieux (et je compte LTK dans le nombre) se veulent le reflet de leur époque. C'est le parcours de la société à travers le temps qui influe sur le cinéma et non l'inverse. Or, depuis les années 60 elle a nettement évolué, devenant plus dure plus stressante. Moins innocente aussi, tant les media se multiplient et ouvrent accès à une information davantage abondante, brute et directe. Le discours général tend à l'explicite, en tous domaines (on pourrait parler du déclin des idéologies). Ce processus est déjà bien amorcé en 1989, et se poursuit toujours plus jusqu'à aujourd'hui, avec par fois des excès, bien entendu.
Dans LTK il est intéressant de suivre comment la saga Bond, lancée dans les années 60, prend le train de son époque, tant du point de vue de l'écriture scénaristique, de la psychologie du héros, que de cette mise en scène moins édulcorée, plus directe de péripéties assez similaires en elle mêmes. J'adore la patine Sixties, également dans le domaine de l'expression de la violence. Elle nous vaut souvent (pas toujours) des images plaisantes et volontiers artistiques (on connaît bien cela dans les Avengers), mais en 1989 ce temps est passé, et le film constitue un témoin intéressant de cette évolution, tout en présentant bien d'autres intérêts.
Maintenant, bien entendu, la violence déployée sans fards uniquement pour le voyeurisme et sans talent, cela demeure navrant. Les exemples abondent aujourd'hui, c'est exact, mais je ne crois sincèrement pas que cela soit le cas pour ce Bond ci. Par contre, suivez mon regard... Dans LTK il est intéressant de suivre comment la saga Bond, lancée dans les années 60, prend le train de son époque, tant du point de vue de l'écriture scénaristique, de la psychologie du héros, que de cette mise en scène moins édulcorée, plus directe de péripéties assez similaires en elle mêmes. J'adore la patine Sixties, également dans le domaine de l'expression de la violence. Elle nous vaut souvent (pas toujours) des images plaisantes et volontiers artistiques (on connaît bien cela dans les Avengers), mais en 1989 ce temps est passé, et le film constitue un témoin intéressant de cette évolution, tout en présentant bien d'autres intérêts.
Estuaire44- Empereur
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Re: 16 - Permis de tuer - 1989
"Permis de tuer" a copié beaucoup "Deux flic à Miami" et une autre série de l'époque "Un flic dans la Mafia". C'est un Bond très années 80 par rapport à ceux de Roger Moore tournés cette décennie et le premier Dalton "The living daylights".
Invité- Invité
Re: 16 - Permis de tuer - 1989
C'est souvent le cas, en effet, mais une série comme les Avengers démontre le contraire. Particulièrement pour les années Peel où c'est justement l'intemporalité qui explique que la série ait si bien vieilli, alors que tant de séries qui voulaient être le reflet de leur époque sont aujourd'hui oubliées. Le risque est donc que ce film, comme bien d'autres, vieillisse mal.Estuaire44 a écrit:[justify]Je crois que les films et les séries un minimum ambitieux (et je compte LTK dans le nombre) se veulent le reflet de leur époque.
Tu abordes aussi un sujet intéressant, la différence entre les 2 époques, les années 60 où, non seulement dans le cinéma mais dans l'ensemble de la société, on suggérait plus qu'on ne montrait versus les années 80 et actuelles où l'on montre tout de façon explicite.
Les exemples foisonnent, rien qu'en prenant les 2 sujets tabous en dehors de la violence, soit le sexe et l'argent. Le sexe: l'érotisme subtil a été remplacé par la pornographie, celle-ci devenant de plus en plus hard et racoleuse. L'argent: le Président de la République actuel est l'exemple type de l'argent qui s'affiche sans complexe alors qu'auparavant il était tout aussi présent mais beaucoup plus discret.
Selon nos goûts, on peut apprécier tel ou tel genre, ou les deux, mais je me demande jusqu'où on va aller. On assiste à notre époque à une surenchère de la violence tant dans la société que dans le cinéma. Surenchère aussi dans la pornographie de plus en plus extrême et violente. Et l'argent s'exhibe de manière outrancière, les élites fortunées ne sont pas touchées par la crise et rivalisent à coups de yachts, de caviar, de Champagne, de jets privés, de propriétés somptueuses.
Où cela s'arrêtera-t-il? A moins qu'il n'y ait un retour de balancier, mais on n'en prend pas le chemin. Nos sociétés s'américanisent de plus en plus. La rigueur et la modération européennes sont remplacées par l'extravagance et les outrances estampillées US.
Pour en revenir au film, je ne peux m'empêcher de penser à la très bonne parodie de James Bond réalisée par Philippe de Broca, le film Le Magnifique où Belmondo caricature Bond de façon très plaisante. Bien que ce soient les Bond années 60 et 70 qui soient parodiés (le film est de 1975), on compte pas mal de cadavres. Dans une scène où François Merlin, l'écrivain qui écrit les histoires de Bob Sinclair (la caricature de Bond), veut délirer un peu, on assiste même à une tuerie avec des torrents de sang. A l'époque, De Broca ne devait pas se douter que 15 ans plus tard, sa caricature deviendrait une réalité.
phildlm- Duc(hesse)
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Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Je suis en train de le voir pour la première fois...sur une chaine allemande, truffée de pub. C'est pas mal et cela reprend certains passages des romans; Leiter bouffé par le requin du roman Vivre et laisser mourir par exemple.
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Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Il y a aussi le bateau Wavecrest figurant dans la nouvelle "Le specimen rare de Hildebrand" (recueil de 3 nouvelles de Fleming "Octopussy"), et le nom du personnage joué par Anthony ZERBE était dans cette nouvelle.
Invité- Invité
Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Certes le film est plus violent qu'à l'accoutumée,ce qui peut s'expliquer par un Commandeur décidé à règler ses propres comptes en passant par-dessus les consignes hiérarchiques;nombreuses scènes-choc (les requins,le broyeur...) dont certaines nous touchent parce qu'elles concernent directement les "gentils",le massacre des innocents étant assez rare dans la série finalement.Reste que ces passages sont plus efficaces que gratuits et qu'on a vu pire (ou mieux,selon son humeur) depuis.
Belle prestation de Dalton plus ambigu qui oscille entre tradition (casino,humour à froid) et renouvellement (certaine hargne,compréhensible dans le contexte) du personnage.
Scénario "polar" typique de l'époque ou les narcos genre Escobar faisaient la Une,avec des méchants brillants (Davi et Del Toro bien jeune!);on retiendra le role accru de l'excellent Q qui paye de sa personne tout en se faisant rembarrer par Bond!
Entre drame et extravagance (les cascades en hydravion et en camion citerne) le film se laisse suivre avec plaisir.
Dalton était épatant dans le role de l'acteur pro-nazi de "Rocketeer" ou il caricaturait avec jubilation Errol Flynn.
Belle prestation de Dalton plus ambigu qui oscille entre tradition (casino,humour à froid) et renouvellement (certaine hargne,compréhensible dans le contexte) du personnage.
Scénario "polar" typique de l'époque ou les narcos genre Escobar faisaient la Une,avec des méchants brillants (Davi et Del Toro bien jeune!);on retiendra le role accru de l'excellent Q qui paye de sa personne tout en se faisant rembarrer par Bond!
Entre drame et extravagance (les cascades en hydravion et en camion citerne) le film se laisse suivre avec plaisir.
Dalton était épatant dans le role de l'acteur pro-nazi de "Rocketeer" ou il caricaturait avec jubilation Errol Flynn.
Nicolas- Marquis(e)
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Re: 16 - Permis de tuer - 1989
David Hedison, qui interprète Félix Leiter, est un transfuge, si l'on peut dire de la série Wonder Woman, dans l'épisode La reine et le voleur : Ewan Robley...
Sagesse- Comte(sse)
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Localisation : Brest
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Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Décès de Pedro Armendariz jr., fils du comédien bien connu jouant Kerim Bey dans BBR. Il incarnait Hector Lopez, le président d'isthmus, l'état imaginaire où se déroule l'action. Sans doute le complice de l'un des adversaires de 007 s'en sortant le mieux ! Armendariz était très populaire au Mexique.
http://www.elpais.com/articulo/cultura/Fallece/idolo/cine/mexicano/Pedro/Armendariz/junior/71/anos/elpepucul/20111226elpepucul_6/Tes
Estuaire44- Empereur
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Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Je viens enfin de voir Permis de tuer.
J'ai reçu un véritable coup de poing. Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre, mais ce 007 très violent et très sombre m'a conquis sur tous les plans. Un véritable chef-d'oeuvre de la saga !
Le scénario part d'une trame qui peut faire grincer, puisque Licence to kill n'est rien moins qu'un film d'autodéfense genre Charles Bronson. Ce genre de films a 99% de chances de devenir un éloge immangeable de la vengeance bête et méchante si on y prend pas garde. Mais tout risque est écarté grâce à la prestation incandescente de Timothy Dalton. Obsédé par sa vengeance, il sème la mort tout autour de lui, mais il est dépouillé de toute dimension surhumaine - parfois si excessive chez Connery ou Brosnan - et il est l'acteur d'une tragédie antique dure, noire, mais flamboyante. Sa volonté de solitude, son désespoir mêlé de colère, sa rage à peine contenue, il est d'une grande expressivité, faisant vraiment penser à ces héros de théâtre classique (Hamlet...) au destin ravageur. Son personnage peu sympathique permet d'éviter le manichéisme car finalement, Bond se montre aussi cruel que son némésis.
La dimension de tueur de l'agent secret est bien plus développée. La désacralisation du héros apparaît crédible - l'homme prenant la place de l'agent au service de sa majesté - Tout au long du film, cadavres et séquences gores s'accumulent, rarement un Bond aura été aussi violent et intense. La réalisation de John Glen court à une vitesse folle, avec de nombreuses scènes d'action spectaculaires qui ponctuent le film entre deux séquences de suspense palpitant. La musique de Michael Kamen est également très animée et sert un scénario habile, sachant se complexifier au bon moment (le faux double jeu de Pam, les missiles) et sans temps mort.
La volonté de réalisme inaugurée par le très bon Tuer n'est pas jouer (3/4 pour moi) marche à plein. Les deux James Bond girls crèvent l'écran. Contrairement à Estuaire, ma préférence va à Pamela Bouvier, incarnée avec panache par Carey Lowell. Son personnage participe beaucoup à l'action, est presque à la hauteur de Bond. Une de mes 007 girl préférées sans nul doute, tant le personnage est loin de la passivité de 90% des filles de la saga. Moins électrisante, mais très sympathique, la jolie Lupe a une présence rafraichissante. J'adore la jalousie stupéfaite de Pam quand elle apprend que Bond a couché avec elle ! Un peu de boulevard pour détendre une atmosphère très tendue.
Q est plus présent que de coutume également. Desmond Llewelyn est comme toujours impayable. A part Octopussy, c'est rare de le voir autant ! L'unique apparition de M permet également un bref duel idéologique avec son subordonné qu'il finit par laisser partir, voyant qu'il ne peut pas le retenir. Leiter est très bien joué par David Hedison. L'analogie entre la triste fin de son mariage et celle de Bond dans OHMSS saute aux yeux, et la vengeance de Délia suit celle de Tracy.
Et puis méchant de catégorie exceptionnelle que ce Sanchez aussi stratège que porte-flingues. Cerveau diabolique, au meurtre facile - il en commet autant que ses hommes de main - Robert Davi est immense de talent. D'autant que son sens de l'honneur et de la loyauté placées au-dessus de l'argent évoquent Blofeld dont il a l'aura équivalente.
Pour moi, tout simplement le meilleur film de la saga, détrônant dans mon coeur Casino Royale que je trouvais inégalable. La vie est pleine de surprises ! 4/4 sans discussion !!!
J'ai reçu un véritable coup de poing. Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre, mais ce 007 très violent et très sombre m'a conquis sur tous les plans. Un véritable chef-d'oeuvre de la saga !
Le scénario part d'une trame qui peut faire grincer, puisque Licence to kill n'est rien moins qu'un film d'autodéfense genre Charles Bronson. Ce genre de films a 99% de chances de devenir un éloge immangeable de la vengeance bête et méchante si on y prend pas garde. Mais tout risque est écarté grâce à la prestation incandescente de Timothy Dalton. Obsédé par sa vengeance, il sème la mort tout autour de lui, mais il est dépouillé de toute dimension surhumaine - parfois si excessive chez Connery ou Brosnan - et il est l'acteur d'une tragédie antique dure, noire, mais flamboyante. Sa volonté de solitude, son désespoir mêlé de colère, sa rage à peine contenue, il est d'une grande expressivité, faisant vraiment penser à ces héros de théâtre classique (Hamlet...) au destin ravageur. Son personnage peu sympathique permet d'éviter le manichéisme car finalement, Bond se montre aussi cruel que son némésis.
La dimension de tueur de l'agent secret est bien plus développée. La désacralisation du héros apparaît crédible - l'homme prenant la place de l'agent au service de sa majesté - Tout au long du film, cadavres et séquences gores s'accumulent, rarement un Bond aura été aussi violent et intense. La réalisation de John Glen court à une vitesse folle, avec de nombreuses scènes d'action spectaculaires qui ponctuent le film entre deux séquences de suspense palpitant. La musique de Michael Kamen est également très animée et sert un scénario habile, sachant se complexifier au bon moment (le faux double jeu de Pam, les missiles) et sans temps mort.
La volonté de réalisme inaugurée par le très bon Tuer n'est pas jouer (3/4 pour moi) marche à plein. Les deux James Bond girls crèvent l'écran. Contrairement à Estuaire, ma préférence va à Pamela Bouvier, incarnée avec panache par Carey Lowell. Son personnage participe beaucoup à l'action, est presque à la hauteur de Bond. Une de mes 007 girl préférées sans nul doute, tant le personnage est loin de la passivité de 90% des filles de la saga. Moins électrisante, mais très sympathique, la jolie Lupe a une présence rafraichissante. J'adore la jalousie stupéfaite de Pam quand elle apprend que Bond a couché avec elle ! Un peu de boulevard pour détendre une atmosphère très tendue.
Q est plus présent que de coutume également. Desmond Llewelyn est comme toujours impayable. A part Octopussy, c'est rare de le voir autant ! L'unique apparition de M permet également un bref duel idéologique avec son subordonné qu'il finit par laisser partir, voyant qu'il ne peut pas le retenir. Leiter est très bien joué par David Hedison. L'analogie entre la triste fin de son mariage et celle de Bond dans OHMSS saute aux yeux, et la vengeance de Délia suit celle de Tracy.
Et puis méchant de catégorie exceptionnelle que ce Sanchez aussi stratège que porte-flingues. Cerveau diabolique, au meurtre facile - il en commet autant que ses hommes de main - Robert Davi est immense de talent. D'autant que son sens de l'honneur et de la loyauté placées au-dessus de l'argent évoquent Blofeld dont il a l'aura équivalente.
Pour moi, tout simplement le meilleur film de la saga, détrônant dans mon coeur Casino Royale que je trouvais inégalable. La vie est pleine de surprises ! 4/4 sans discussion !!!
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Belle critique et, oui, c'est un des meilleurs Bond, et il est selon moi bien meilleur que l'autre Dalton (Tuer n'est pas jouer), bien plus original en tout cas.
Q en effet participe pour la 1ère fois entièrement à l'aventure et c'est la première fois que l'on voit autant chez lui toute l'affection qu'il porte à l'agent ; Robert Davi est un superbe méchant, et c'est la 1ère grande prestation de Benicio del Toro, extra et petite frappe et sbire sadique de Sanchez.
L'avantage de ce Bond, c'est qu'il peut plaire même aux non-inconditionnels de la série.
Q en effet participe pour la 1ère fois entièrement à l'aventure et c'est la première fois que l'on voit autant chez lui toute l'affection qu'il porte à l'agent ; Robert Davi est un superbe méchant, et c'est la 1ère grande prestation de Benicio del Toro, extra et petite frappe et sbire sadique de Sanchez.
L'avantage de ce Bond, c'est qu'il peut plaire même aux non-inconditionnels de la série.
séribibi- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 13/12/2007
Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Très belle critique ! Vraiment l'un des incontournable de la saga.
Estuaire44- Empereur
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Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Permis de Tuer: 3/4 => Un ensemble toujours haut de gamme et divertissant, bien emballé par John Glen qui s'affirme comme le réalisateur le plus régulier de la saga, mais si on peut saluer les ambitions de cette nouvelle direction, l'exécution n'est pas à la hauteur et on peine trop souvent à retrouver le charme et le plaisir inimitable d'un James Bond. Si cet opus corrige partiellement les faiblesses du précédent, il ne parvient donc toujours pas à atteindre le niveau des meilleurs épisodes de la saga.
La première partie fait plus penser à un banal film d'action, avec au summum de l'anachronique une vulgaire bagarre dans un bar. La deuxième partie avec le passage dans le casino puis l'arrivée de Q (qui aura une présence renforcée et bienvenue) s'améliore nettement et on retrouve le souffle et le panache des grands crus de la série pour aboutir à un final particulièrement spectaculaire. Comme dans l'opus précédent, le scénario est plus inventif et audacieux, mais l'erreur fondamentale du film est de mettre Felix Leiter, personnage passe partout qui n'était pas apparu dans la série depuis longtemps hormis le dernier opus, en enjeu principal et moteur de l'intrigue. Un personnage avec un acteur récurrent installé comme M ou Q aurait permis au spectateur de s'investir également. Timothy Dalton, malgré ses qualités réelles d'acteur et sa crédibilité dans les scènes physiques, n'arrive toujours pas à instaurer de complicité avec le spectateur. Au final, je suis donc content que cette parenthèse Dalton se termine.
La première partie fait plus penser à un banal film d'action, avec au summum de l'anachronique une vulgaire bagarre dans un bar. La deuxième partie avec le passage dans le casino puis l'arrivée de Q (qui aura une présence renforcée et bienvenue) s'améliore nettement et on retrouve le souffle et le panache des grands crus de la série pour aboutir à un final particulièrement spectaculaire. Comme dans l'opus précédent, le scénario est plus inventif et audacieux, mais l'erreur fondamentale du film est de mettre Felix Leiter, personnage passe partout qui n'était pas apparu dans la série depuis longtemps hormis le dernier opus, en enjeu principal et moteur de l'intrigue. Un personnage avec un acteur récurrent installé comme M ou Q aurait permis au spectateur de s'investir également. Timothy Dalton, malgré ses qualités réelles d'acteur et sa crédibilité dans les scènes physiques, n'arrive toujours pas à instaurer de complicité avec le spectateur. Au final, je suis donc content que cette parenthèse Dalton se termine.
Invité- Invité
Re: 16 - Permis de tuer - 1989
1/4 pour moi : on dirait un épisode de "deux flics à Miami" ou de "Un flic dans la mafia" je ne sais plus. On sacrifie à la mode et cela devient donc très daté. Les narco-trafiquants, ce n'est pas le monde de Bond et de l'espionnage. Ce film ne fait pas rêver.
Invité- Invité
Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Patricks a écrit: Ce film ne fait pas rêver.
Je crois que le monde de l'espionnage dans la réalité est assez différent de celui de James Bond. C'est un monde dur et violent. James Bond n'est qu'une projection fantasmée de l'espionnage, comme Alias. Tout en demeurant une vision fantasque, Licence to kill a une ambiance plus sombre et sanglante qui colle mieux à cette réalité. Maintenant, si on part du principe que James Bond doit faire rêver, ça, c'est une question de point de vue. J'apprécie les versions édulcorées mais divertissantes du genre, tout comme celles plus tranchantes, ce qui est le cas ici. James Bond a tellement de potentiel que ce serait dommage de l'enfermer dans une figure figée et anachronique. Bond suit son temps à chaque décennie, dès Sean Connery, dont les films sont inclus dans l'atmosphère relativement ensoleillée des 60's et de la Détente, et s'y plie avec plus ou moins de bonheur.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Il y a une chose que je n'ai pas comprise dans le film :
ATTENTION SPOILERS (pour ceux qui n'ont pas vu le film)
Félix Leiter se fait bouffer les jambes par les hommes de main de Sanchez (enfin dirons-nous plutôt par les requins), voit sa femme se faire violer et tuer...et à la fin, il semble en simple convalescence (comme si de rien n'était) quand Bond vient lui rendre visite, paraissant aller beaucoup mieux, à tel point qu'on ne se douterait pas un instant du traumatisme vécu si on n'était au courant de la situation (un tel traumatisme devrait pourtant laisser de sacrés séquelles).
Ce passage de "conclusion heureuse"m'a toujours semblé détonner avec le reste.
ATTENTION SPOILERS (pour ceux qui n'ont pas vu le film)
Félix Leiter se fait bouffer les jambes par les hommes de main de Sanchez (enfin dirons-nous plutôt par les requins), voit sa femme se faire violer et tuer...et à la fin, il semble en simple convalescence (comme si de rien n'était) quand Bond vient lui rendre visite, paraissant aller beaucoup mieux, à tel point qu'on ne se douterait pas un instant du traumatisme vécu si on n'était au courant de la situation (un tel traumatisme devrait pourtant laisser de sacrés séquelles).
Ce passage de "conclusion heureuse"m'a toujours semblé détonner avec le reste.
séribibi- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 13/12/2007
Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Première hollywoodienne du film :
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 16 - Permis de tuer - 1989
Patrick à 1'43
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Estuaire44- Empereur
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