Série "Clair de Lune"

Bonne analyse. En ce qui concerne les guests, il y en a eu une pléiade dans clair de lune: Brian Thomson (cité par Dear), Tim Robbins,Vincent Schiavelli, Charles Rocket, Whoopi Goldberg, Mark Harmon, Ray Charles, Linda Thorson ( ) et j'en passe et des meilleurs...

Excellente présentation, tout y est ! Lancement plus que réussi !

C'est vrai qu'Agnès crève tout de suite l'écran, elle aussi !
City of Angels Investigations, Lost or stolen property, our specialty. You dropped it, we'll spot it. He cheats, we'll peek. Little one gone, we'll find him before dawn. No job is too big, no job is too small. We're here to please one and all. We're licensed by the state of California and happily accept all major credit cards. How can I help you?.

Exact aussi que les fringues 80's, bon... Ce sont les 80's, quoi. Les yeux vont souffrir.

Concernant les IS musicales, il me semble bien que l'air que joue David à l'harmonica est, déjà, le standard Blue Moon.

Blue Moon, mais oui, je l'avais noté en plus dans ma fiche préparatoire !! Apparemment, j'ai oublié, je le rajoute de suite ! Merci Estuaire, et aussi merci de tes encouragements (ainsi qu'à toi teeger !).

Moi, je suis amoureux d'Agnès... D'ailleurs, elle était la femme de Vincent Schiavelli à l'époque, qui jouera comme par hasard dans un épisode de cette saison un gars pour qui Agnès a le coup de foudre ! Et puis, ses vers... En VO c'est réussi aussi !

Comme quoi, c'est bien de revoir les épisodes une seconde fois. Je n'avais mis que 3/4 au pilote la première fois.

Ma version préférée de Blue Moon, celle de Sa Majesté Nat King Cole

Promos pour le pilote

Documentaire en deux parties
https://www.youtube.com/watch?v=ug5tmDcxxzs&feature=relmfu
https://www.youtube.com/watch?v=kQ3L16PXhkA&feature=relmfu

J'étais déjà tombé sur les vidéos du documentaire. Je les ai mises en Favoris et je m'en servirai sans doute pour écrire la présentation de la série (et bosser mon détestable anglais par la même occasion). Mais merci du rappel E44 !

J'adore les couvertures de magazine ! Quand même, quel BEAU couple !

Et bien moi je ne regrette pas d'avoir découvert la série à partir de la deuxième saison(merci chers parents) car à part quelques moments bien fichus je n'ai pas du tout adhéré au pilote. C'était mou dû à mon avis à quelques longueurs,par moment on piétinnait,l'histoire n'était pas si intéressante. 90 minutes c'est beaucoup trop long pour un début de Moonlighting. Il aurait fallu ressérer le tout.
Sinon la scène de l'ascenceur est absolument génial (bien que pas réaliste du tout: il y a des vitres et pourtant personne ne s'aperçoit qu'il y a un problème). Puis la danse hyper chaude entre Maddie et David. Leur façon de se regarder,le p'tit sourire de David, les yeux de Cybill Shepherd.Puis oui je suis d'accord avec toi Dear: Bruce Willis a une force comique de dingue...Puis il s'est perdu après:Die Hart faisait bien le mélange entre action et humour donc je ne reproche rien à la saga mais c'est le reste de ses films d'action où on le voit sans cesse un revolver à la main ou bien en train de détruire une comète qui l'a emmenné loin de ce qu'il sait faire de mieux et qui prédomine sa carrière. J'espere que le dernier Wes Anderson saura me faire redécouvrir l'acteur qu'il était.

Après je trouve qu'il sait quand même s'entourer de bons réalisateurs: Tarantino,Robert Zemeckis,Shyamalan à l'époque c'était pas n'importe qui et Sixième Sens c'était pas n'importe quoi.

En effet, regret pour Bruce qui a préféré s'égarer dans l'univers formaté du film d'action. Il n'est pas anodin je pense que ses meilleures prestations sont souvent celles où il fait penser à David Addison (Die Hard, Le 5e élément, Hudson Hawk, Pulp Fiction...). Il a eu de la chance de croiser certains réalisateurs de talent. Je regrette aussi qu'il se soit rasé la tête, il était tellement mignon avec ses cheveux !

J'ai trouvé le pilote parfois un peu lent c'est vrai, mais comme la série met l'accent sur le couple et sur les dialogues, le rythme en pâtit forcément, on est loin de la frénésie de New York unité spéciale par exemple ! Mais ce n'est pas un défaut tant que l'enquête est un peu consistante.

Ah oui, le slow David-Maddie...


Bon, voilà la chronique du 2e épisode, que j'ai trouvé meilleur que la première fois !

1.02 Le Duel (Gunfight at the So-So Corral) :

Scénario : Michael Petryni
Réalisation : Peter Werner


- Si je me fais tuer, Maddie, je ne vous adresserai plus jamais la parole.

- Là, c’est un bar où tous les avilis de la Terre viennent s’abreuver[…]
- C’est votre quartier général ?


Pour leur première véritable enquête ensemble, David et Maddie sont chargés de retrouver Michael Wrye, le fils perdu de Farley Wrye qui est prêt à payer 10000 $ pour le retrouver. Michael Wrye se révèle cependant être un redoutable tueur à gages… Maddie et David hésitent : doivent-ils confronter le vieux Farley à la sinistre vérité ?


La première chose qui nous accroche en voyant cet épisode est le générique. En effet, le générique de la série, sur la superbe chanson d’Al Jarreau apparaît ici pour la première fois, et il deviendra indissociable de la série !

Prise de service agitée pour Maddie, encore encombrée de ses oripeaux d’idéaliste angélique : sa première enquête se charge de mettre à mal ses principes moraux. Tandis que David nous fait mesurer son mélange détonnant d’improvisateur hors-pair et de détective maladroit ! Le scénario de Michael Petryni manque un peu de rythme (même si la réalisation de Peter Werner est très allante) et les dialogues qu’il écrit n’ont pas encore la flamboyance des grandes heures de la série. Mais il réussit toutes les scènes traitant de la relation David-Maddie, ce qui est le principal. De plus, l’épisode traite d’un thème qui n’est pas sans rappeler l’épisode Le joueur de billard de La Quatrième Dimension : l’action de « tuer le père » dans la relation maître-élève. Et cet aspect est fort bien mis en valeur.

L’introduction semble classique : un jeune homme entre dans un hôpital dans l’intention de tuer un vieil homme mourant. Mais rien ne se passe comme prévu, et c’est le vieillard qui donne une bonne leçon au jeunot ! Il le tabasse, lui prend son flingue, l’assomme… puis retourne à sa chambre !! Une scène qui n’est pas sans rappeler la bataille de Tara King à la fin de Trop d’indices dans les Avengers : David triomphe de Goliath ! Bienvenue dans le monde enchanté de Moonlighting…

Maddie découvre avec stupeur que l’agence n’a jamais eu vraiment de clients et que les employés passent leur temps à s’amuser. Entendre Agnès dire toutes leurs détentes est très drôle. Maddie doit ensuite subir les gros délires de David qui durant tout l’épisode cherche des projets d’émission de télévision !!! Le tag final lui retombera d’ailleurs sur le nez ! Leurs disputes paraissent déjà très toniques comme celle dans la voiture où David met la musique à fond la caisse pour couvrir les cris de Maddie !
La façon dont David parvient à trouver un client pour calmer l’ire de Maddie est absolument géniale : à la fois surréaliste et efficace ! Il en profite d’ailleurs pour draguer la belle secrétaire. Incorrigible va ! Le voir se mousser quand Maddie le complimente est un beau moment de comédie !



Toutefois, la meilleure scène est quand ils doivent entrer dans un bar louche : David Pygmalion veut métamorphoser Maddie en femme fatale pour qu’elle ait l’air « d’être dans le milieu » : déboutonnage de chemise, décoiffage, et… robe déchirée (Maddie est ravie) ! Au-delà de l’humour de cette scène (parachevé par les chansons ringardes que chante David à tue-tête), c’est bien l’attirance violente pour Maddie que ressent David qui transparaît : ses yeux très évocateurs, son plaisir à remodeler cette femme est délicieux (on dirait un chassis de Formule 1). Pendant que Maddie parvient dans un même regard à mêler la fureur à un certain plaisir secret de se laisser manipuler. Evidemment, David foire sa tentative d’approche (vol plané dans la pièce à la clé) là où Maddie, en posant simplement la question obtient des renseignements. Au passage, le 4e mur se craquèle avec David (Pour ceux qui auraient pris l’émission en cours…) qui par ailleurs arbore dans une scène des lunettes à rayons X d’un ridicule assumé (ou pas) !

David apparaît comme jaloux de la soirée que Maddie doit passer avec leur client. Même si Farley n’est plus tout jeune, il a un charme certain, et une présence très forte. La scène du dîner est réussie grâce à lui. La magistrale composition de Pat Corley est un des principaux atouts de l’épisode. Il est très émouvant, même après la révélation de sa véritable identité. Révélation qui bouleverse les principes moraux de Maddie qui toutefois est touchée par Farley, ce malade condamné qui au soir de sa vie se montre très philosophe. Sa métaphore sur le train express est une belle trouvaille qui refait tout son effet à la fin.



L’apparition surprise de Michael (avec un Addison toujours aussi déconnecté de la réalité) précède le duel final, le règlement de comptes entre ce garçon vindicatif (Gary Graham, qui surjoue un peu) qui respecte son mentor mais qui veut quand même « tuer le père » pour se libérer de son héritage, pour prouver sa valeur, est plein d’adrénaline. Le duel a également la plus-value des étourderies d’Addison, d’une maladresse exquise ! On voit qu’il est pas doué dans les scènes d’action, qu’on est loin des futurs rôles de Bruce Willis ! La scène finale se veut très émotive, mais est un peu surlignée, avec en plus des violons grinçants. Mais l’éblouissant talent d’acteur de Pat Croley, dévoilant enfin ses sentiments pour son « fils », est immense. Farley n’a recherché Michael que pour le sauver de lui-même. Il découvre la mansuétude, lui qui n’a pas été un ange dans sa vie, et sauve son âme. L’ambivalence de Farley est superbement rendue, et Maddie n’a plus de scrupules à accepter son argent. Il peut mourir en paix maintenant, puisqu’il a enfin réalisé la bonne action qu’il rêvait de faire ! Cela ne pardonne pas ses fautes, mais il ne mourra pas impénitent. Maddie se rend compte que le monde n’est pas manichéen, tandis que David, qui connaît les vraies priorités, s’intéresse surtout au chèque de Farley !

Ah, en passant, ne manquez pas les rimes d'Agnès au milieu de l'épisode, c'est à mourir de rire !

Bref, un épisode qui augure bien l’avenir de la série !


Infos supplémentaires :

- L’agence est au 20e étage de l’immeuble !

- D’après David, lui et Maddie ont des points communs : ils aiment les spaghettis bolognaise, la lecture, et le sexe (Maddie ne confirme pas ce dernier point).

- Le titre original de l’épisode est un clair hommage à Règlements de compte à O.K. Corral de John Sturges (1957). L’épisode se termine aussi par un duel.


(c) 2012 par Clément Diaz

Comme d'habitude, excellente analyse, vocabulaire toujours aussi riche et ces tournures de phrases: une délectation...merci Dear...

Merci de vos encouragements ! Ah, Agnès, Agnès...

Période d'examens oblige, la 3e critique paraîtra vraisemblablement ce week-end.

1.03 L’instinct de meurtre (Read the mind… see the movie) :

Scénario : Joe Gannon
Réalisation : Burt Brinckerhoff


Je ne veux pas mourir en petite culotte !!


Je suis papa ours, et elle, c’est mon pot de miel !


La SRT, société d’armement, voit certains de ses projets et documents secrets tomber aux mains de leurs concurrents : la société Holt. Brian Baker et sa sœur Vivian, une amie de Maddie, ont engagé l’agence Clair de Lune pour mettre fin à cet espionnage industriel. Etant incapables de mettre la main sur la taupe qui leur vend des informations, et n’ayant pas réussi à prévenir le sabotage d’un nouveau rayon laser très puissant, Maddie et David sont renvoyés. Ils ne comptent cependant pas lâcher l’affaire et enquêtent sur Preston Holt. Mais ils ignorent que Holt n’est pas le seul dans l’affaire à cacher des secrets…


L’instinct de meurtre est un intéressant exemple d’épisode qui oublie quelles sont les priorités de la série où elle s’inscrit. Les deux premiers épisodes nous racontaient des enquêtes un peu surréalistes, mais qui n’étaient que prétextes à des successions de gags rythmés et à de fortes enguelades au sein du duo principal, réussite à la clef. Joe Gannon n’a manifestement pas compris que Clair de Lune était une comédie avec un fond de policier et non une série policière avec des éléments de comique. Le corollaire est donc une enquête se prenant trop au sérieux. De plus, le coupable est évident dès les premières minutes. Enfin les portraits proposés ici (le médium malhonnête, le jeune loup vindicatif, le play-boy séducteur…) sont d’une fadeur totale.
Heureusement, l’épisode évite le zéro pointé par son final spectaculaire (suivi hélas d’un tag bâclé), ainsi que par les brillants numéros de David et Maddie.

Les débuts sont plutôt amusants, avec David utilisant son détecteur de mensonges pour interroger un gardien tout en le plumant au poker, ou encore les vers toujours aussi délirants d’Agnès. Aussi, le silence intégral de Maddie pendant que David tente de minimiser son échec… avant qu’elle lui envoie un furieux coup de pied ! Mais déjà, on pressent les faiblesses du récit. Vivian Baker apparaît trop effacée, Brian Baker est d’une faiblesse insigne, loin de l’homme d’affaires puissant et déterminé que l’on imagine. Son adversaire, Preston Holt, est déjà plus amusant en séducteur.
La scène du dîner n’a d’intérêt que pour la superbe tenue de soirée qui sied si bien à Cybill Shepherd. Mais la scène devant le pavillon de Maddie est géniale avec Preston très à cheval sur sa réputation de tombeur, et un David surgi du diable vauvert qui fout tout en l’air (Où sont vos porte-jarretelles ?) ! Nouvelle crise de nerfs à la clé. On a donc ainsi un premier quart d’heure tonique, bien dans la veine de la série !



Mais l’enquête reprend alors le dessus : toute la partie chez le médium, sans aucune excentricité (la voyante des Avengers nous manque déjà), est d’une longueur lénifiante. On exceptera quand même la citation textuelle de l’introduction des épisodes de La Quatrième Dimension par un David inspiré par le décor ! La révélation que le médium est en affaire avec les deux parties qui s’opposent fait son effet !

Elle débouche sur la partie suivante : David et Maddie, en tenues de cambrioleurs, espionnent la demeure du voyant tout en se jetant des mots à la tête (c‘est incroyable de voir à quel point Maddie peut gober tous les bobards de son partenaire). David commet quelques gaffes (le coup de la gouttière, vraiment crétin !). Mais toute cette partie est bien trop longue : la manipulation organisée par Brian relève du cliché le plus éculé, la tension entre lui et Omar n’a pas la moindre intensité, et la prose de l’ensemble est pesante : un comble pour une série qui d’habitude soigne ses dialogues ! Et puis la révélation qu’Omar est un charlatan, ah le scoop, c’était visible à des kilomètres !
Mais on ne boudera pas notre plaisir (et celui de David), de voir Maddie en robe courte sur le toit (énième dispute). Les regards de David sont tout un roman…

Le twist final, suivi de la dernière scène, très spectaculaire, est par contre un festival d’effets pyrotechniques, et égalise la formidable tension qu’on avait ressentie lors du final du pilote. Le méchant de l’histoire s’avère être un formidable Diabolical Mastermind : sa folie meurtrière, se lisant dans les yeux fous de son interprète, permet un climax à couper le souffle. Quant à David, il s’obstine à déblatérer des fadaises énormes dans la situation la plus critique qui soit ! Chapeau ! Le tag final déçoit cependant : on a vu des manifestations de jalousie de David plus rigolotes.



L’intermède précédant la dernière scène aborde le côté plus doux de la relation David-Maddie, avec une Maddie rentrant ses griffes, et David prenant des poses de charmeur. La scène, comme dans le pilote, vient un peu brutalement, mais elle permet de voir qu’au fond, ils s’aiment bien ses deux-là. Un petit moment de calme souriant.

Mais malgré tout, il manque le grain de folie qui caractérise la série, son surréalisme burlesque, qui est ici quasiment absent, se contentant d‘un humour classique et inégal. L’essentiel de la série n’est donc présent qu’à petite échelle. Un peu frustrant.
On salue la musique de Richard Lewis Warren, en complet décalage avec l‘action : ainsi, les humoristiques pizzicati de violons lors de la scène d’espionnage sont en déphasage total avec la situation. Ou bien celle du final, assez stressante.
La réalisation de Burt Brinckerhoff est efficace, même si le ralenti de la scène de plongeon est largement dispensable.

Au total, nous avons là le premier coup de faiblesse de la série. 2/4, de justesse.


Infos supplémentaires :

- Peut-être une référence au Prisonnier à 7’13 : David congédie le garde en lui disant Bonjour chez vous !

- Maddie est cover-girl depuis qu’elle a 17 ans. Elle a arrêté sa carrière il y’a 5 ans.

- le plan précédent celui où l’assassin meurt écrasé est assez rapproché pour qu’on se rende compte qu’il s’agit d’un mannequin !

- La musique entendue chez Omar Gauss est le 1er mouvement de L’été des Quatre saisons d’Antonio Vivaldi (Concerto pour violon en sol mineur op. 8 n° 2 RV315).


(c) 2012 par Clément Diaz

Pas un de mes épisodes préférés mais quelques scènes amusantes (celle où David fait référence à la 4eme dimension et celle du toit) font passer la pilule. Même sentence que Dear: 2/4.

Je l'apprécie putôt celui-ci, peut être pour l'aspect légèrement SF du Rayon de la Mort. L'affrontement final reste aussi un bon souvenir. c'est un peu Clair de Lune chez Batman tout ça.

David :
You are about to enter a world...a world of wondrous imagination. Not only of sight and sound, but of mind. Of things and ideas. You have just crossed over into...Moving Furniture.

Willis participera aussi à TZ (Cinquième dimension)


Agnès :
Blue Moon Detective Agency. We're here to unravel events that might baffle. We'll figure it out, and leave you no doubt. So tell us what's wrong, it won't take us long. We do our work well, there's no need to yell.

Estuaire44 a écrit:

Willis participera aussi à TZ (Cinquième dimension)

Exact, un épisode que les fans de la série originelle n'ont pas particulièrement apprécié.(Sic wikipédia)
Pourtant le thème abordé est assez flippant (je l'ai vu il y a 2 semaines sur you tube).
Un homme appelle chez lui par mégarde et c'est son "alter ego" qui lui répond. 2 Willis pour le prix d'un. Le titre de l'épisode est "le jour de la déchirure"-"shatterday" pour ceux que ça intéresse...

Ce que je reproche à cet épisode, c'est que toute l'enquête est quasi inutile, et qu'elle prend trop de place. Après, on a heureusement droit aux morceaux de bravoure. Perso, j'ai un faible quand David veut allumer sa cigarette... et que c'est le rayon mortel qui l'allume !

L'épisode suivant souffre de la même faiblesse, mais heureusement, on a droit à quatre portraits de personnages splendides (sans parler des trois enguelades monumentales qui ponctuent l'épisode en question).


Merci du renseignement, teeger, je vais voir si je peux le visionner. Le thème a l'air intéressant, tout à fait TZ en effet...


Merci de me mettre les vers d'Agnès en VO, E44, ça me fait plaisir... Ah, Agnès, Agnès (oui je sais je me répète, mais je l'adoooooore ! ).

1985, l'année du lancement de Clair de Lune

1.04 Radio assassin (The next murder you hear) :

Scénario : Peter Silverman
Réalisation : Peter Werner


- Pour moi, ce n’est pas évident.
- Normal, vous avez la cervelle dans votre pantalon !


- Pouet-pouet-pouet-pouet-pouet-pouet-pouet-pouet-pouet…


Paul McCain anime chaque soir l’émission nocturne de radio « Cœurs brisés » où il parle à des gens solitaires. Mais une nuit, il se fait tuer brutalement en pleine émission. McCain ayant été très populaire dans la ville, David veut s’occuper de l’affaire qui pourrait faire monter la côte de l’agence, mais Maddie s’y oppose car cela ne leur rapporterait aucun revenu, ce dont ils ont terriblement besoin. Toutefois, Maddie apprend à mieux connaître le défunt via les bandes conservées de ses chroniques, révélant un homme sage et consolateur très gentil. Elle change d’avis et ils commencent leur enquête où ils vont aller de surprises en surprises…


Radio assassin ne semble pas au prime très engageant. L’enquête est en effet d’une inconsistance totale, accumulant d’énormes longueurs. De surcroît, l’humour burlesque traditionnel de la série n’est présent qu’à petite dose. Et pourtant, cet épisode triomphe grâce à un atout maître : une prodigieuse galerie de portraits d’une brillante richesse. Et en particulier nos héros. Derrière la froideur de Maddie et la jovialité de David, se cachent un manque d’affection cruel qui les rend très émouvants. C’est pour ces magnifiques portraits, sa description fine du Los Angeles des années 80, les disputes inénarrables de notre couple, et le trépidant final (une caractéristique de la série), que cet épisode nous convainc sans coup férir.

L’introduction débute par un magnifique plan-séquence qui nous mène des hauteurs de L.A jusqu’à l’intérieur de l’immeuble radio. Elle fait presque office de documentaire lorsque l’on voit les différents quartiers de Los Angeles, dont le seul point commun semble être l’émission écoutée. Le succès de ce genre d’émissions - dont l’équivalent en France serait Ecoute dans la nuit - montre aussi la passion que nous avons à entendre les confessions des gens mal dans leur peau, mais ici sans le voyeurisme vulgaire de la télé-réalité. Paul McCain (Gregg Henry, au jeu très raffiné) est en effet un personnage sensible, patient, qui écoute et aide les gens.
On sourira en entendant le responsable de la station dire que les hommes mariés travaillent le jour mais pas leurs épouses ! Les mentalités ont changé depuis ! Mais c’est toute une époque… à l’image des chansons ou des pièces jazzy de Alf Clausen, qui sont un délice merveilleux pour les oreilles.

Assassinat de McCain. Maddie a les pieds sur terre : ils ne peuvent mener d’enquête sans rémunération, et de plus, McCain semblait être un homme à femmes, ce que la puritaine Maddie ne goûte pas. David, toujours aussi cartésien, est d’un détachement pas possible niveau argent (on ne cherche plus à comprendre pourquoi l’agence est déficitaire), et bien plus épicurien sur les rapports homme/femme !
Cela donne lieu à une première dispute d’anthologie dans la voiture où les dialogues nous explosent à la figure par leur vivacité, leur vitesse, leur force hilarante, chacun démolit l’autre avec entrain ! Le tout se finit par une Maddie furax éjectant David de la voiture !!

Peter Silvermann nous offre alors de superbes portraits douloureux de deux personnalités trop fières pour admettre qu’elles n’existent pas en dehors de leur travail.



Ainsi Maddie n’a aucune occupation, aucun(e) ami(e) : elle passe ses soirées toute seule dans sa grande villa. Dépossédée de sa fortune, le mirage a disparu : ses serviteurs ne sont plus là, ses connaissances ont fui en apprenant sa ruine (ce n’est pas dit mais on le devine). Prisonnière également de ses préjugés en matière de relations homme-femme, dont elle refuse toute idée de frivolité, sa vie sentimentale et sexuelle est un zéro absolu. Le contraste avec le luxe de sa maison est éclatant. Elle peut bien allumer des chandelles et dormir dans un grand lit à deux places, elle est seule à manger, et seule à dormir. La description de frigide frustrée énoncée par David est-elle totalement fausse ? Elle se couche très tôt, exactement à l’heure prévue par Addison. La scène où elle est nue sous sa couverture, alors qu’il n’y a personne dans le lit est d’une triste ironie… Elle nous communique son spleen tandis qu’elle parcourt, en noctambule, la ville, jalousant les couples qu’elle croise. Cybill Shepherd, d’une belle justesse de ton, est merveilleuse, rendant palpable la tristesse de son personnage. Les émissions enregistrées de McCain deviennent un réconfort, consolent Maddie à leur tour. Elle semble concevoir comme un amour platonique envers le défunt, ce qui ne manque pas d’attiser la jalousie de David ! Ce dernier, comme à son habitude, noircit l’image de tous les hommes qui pourraient plaire à Maddie. Le fait qu’il soit mort n’est pas important, David est vexé des sentiments de Maddie !

David, justement ne vaut guère mieux. Le jouisseur iconoclaste et déjanté se révèle sous son vrai jour lors de la pathétique scène du bar : durant son temps libre, il amuse la « galerie » d’un café en jouant les ridicules à fond la caisse ! Maddie l’accusait de vulgarité, et c’est en effet à un spectacle lamentable auquel il se livre : les clients l’ignorent, il prêche dans le désert. Il se refugie dans l’alcool et la cigarette, il ne respecte pas son Carpe Diem : sa vie est tristement vide, il ne sait pas quoi en faire. Il est le cousin exact du Fanfaron de Dino Risi : clinquant et brillant à l’extérieur, blessé et sans but à l’intérieur. Le volage David apparaît comme un sentimental, pleurant d’être repoussé par sa belle qui lui préfère un mort, et dont il ressent finalement bien plus qu’un simple désir physique. Bruce Willis montre cependant les limites de son jeu : génial dans la comédie, il est un peu laborieux en sentimental. S’il est quand même convaincant, il n’a pas tout à fait la subtilité de sa partenaire.



Deux solitudes écorchées compensant par un stoïcisme glacial ou une exubérance outrancière le chagrin de leurs vies. La mise en scène de Peter Werner appuie sans forcer sur le levier de l’émotion.
Ainsi, la scène où Maddie se réconcilie avec David a-t-elle une saveur particulière.

On s’amuse de quelques moments, de la leçon de David sur le forçage de serrure (avec un tour de danse complètement débile), ou d’une seconde enguelade bien sentie... Mais l’enquête n’a décidément aucun intérêt, se résumant à quelques investigations routinières, point barre. Mais c’est parce que l’essentiel est ailleurs : la fouille de l’appartement de la victime sert davantage pour croquer un troisième portrait : celui de Laura, la maîtresse du mort, mariée à un richissime homme d’affaires. Sans aucun scrupule, elle dit à Maddie et David qu’elle se « vend » pour avoir fortune et protection d’un côté, amour et tendresse de l’autre. A la fois vénale et aimante, intéressée et généreuse, aimant l’argent, mais ayant besoin d’affection, Laura montre un double visage très intéressant, d’autant que la fausse froideur de la sculpturale Barbara Stock rend très bien cette ambivalence. L’excellent twist central est scénaristiquement un rebondissement impeccable, on a rien vu venir ! Il permet de plus un 4e portrait tout aussi réussi que les précédents, toujours sur la différence entre vie privée et vie publique, où la joie d’être aimé des autres ne suffit pas toujours pour s’aimer soi-même. Cette adroite description compense les longueurs de l’enquête.

L’épisode s’accélère brutalement dans sa dernière partie : le coup de théâtre qui l’ouvre entraîne les trois suspects à se présenter chacun leur tour à l’agence pour qu’elle puisse prouver l’innocence de chacun !! Ce comique de répétition débouche sur une 3e dispute entre David et Maddie, pas d’accord sur le coupable ! On s’amuse car le spectateur a deviné qui est l’assassin et rit en voyant le duo se déchirer sur les deux autres suspects, chacun accusant l’autre de partialité (ce qui est tout à fait vrai).



Scène finale : Maddie et David refusent chacun de parler le premier, et leur mise en scène à la Hercule Poirot (cité dans le texte) vire au loufoque échange d’amabilités. Puis l’assassin s’invite, se démasque, et tente de trucider tout le monde ! On apprécie alors les toujours foireuses méthodes de combat de notre duo : Maddie désarme le méchant d’une manière complètement irréaliste ! Mais quand elle veut le faire une deuxième fois, elle se goure de personne ! David compte les balles mais se trompe quand même (Z’auriez pu me dire qu’il avait un huit-coups !). L’électrique baston finale (électrique en effet…) couronne le tout. On oubliera le tag hâtif.

Episode atypique, mais très attachant.



Infos supplémentaires :

- Le générique est abrégé.

- Addison rêve d’être interviewé par Barbara Walters. Née en 1929, Walters est une journaliste animatrice de télévision qui fut la première femme à présenter un journal d'actualités aux USA (en 1965). Pugnace dans ses interviews, elle est réputée pour certaines prises de position polémiques (notamment sur les catholiques), et pour son franc-parler. C'est une figure populaire très réputée aux Etats-Unis. Sinon, on apprend que David se fait régulièrement des brushings.

- David fait référence au canular d’Orson Welles : le 30 octobre 1938, Orson Welles réalisa une dramatique radio, adaptation de La Guerre des Mondes de H.G.Wells. Son adaptation fut si réaliste que beaucoup d'américains crurent réellement à une invasion extra-terrestre en écoutant la radio !

- Le Los Angeles Tribune est un journal purement fictif.

- On entend dans l'épisode Respect d'Aretha Franklin, et Ooo Baby Baby de Smokey Robinson et The Miracles. A la fin de l'épisode, David chante une mélodie populaire bien connue : Powerhouse B. de Raymond Scott. Mélodie rendue célèbre par son utilisation en tant que générique des dessins animés des Warner Brother Cartoons. Cette chanson sera réentendue dans le fameux Rock Around Shakespeare (saison 3).


(c) 2012 par Clément Diaz

Avez vous remarqué ceci ? : quand David crochète la serrure, il chante la même chanson que l'on entend dans l'épisode" la poupée-chinga" dans x files...
La scène de la voiture me fait hurler de rire (surtout en VO, boing, boing, boing Get out of my car!!!)
Celle du bar aussi, quel clown ce Willis
Cet épisode est l'un de ceux que je me souvenais le plus...pourquoi? aucune idée...

Sans doute parce qu'il met nos héros très en avant...

Toutefois, je ne sais pas si je le conseillerais comme premier épisode : je le trouve très atypique, moins délirant. Peut-être le pilote ou l'épisode 6 The murder's in the nail, un crescendo burlesque maîtrisé.

Bien vu pour Chinga !

1.05 Le train mystère (Next stop murder) :

Scénario : Ali Marie Matheson et Kerry Ehrin
Réalisation : Kevin Connor


- Quelque chose m’a piqué.
- C’est peut-être le contact de ma lime à ongles sur vos côtes !


- S’il vous plaît, réfrénez vos pulsions sadiques si elles ne répondent pas à un fantasme érotique…


Agnès Topisto a remporté le concours de Meurtre Magazine organisé chaque année par J.B. Harland, fameux auteur de romans policiers. A ce titre, elle sera son invitée d’honneur pour participer au jeu annuel qu’il donne traditionnellement : six personnes seront enfermées dans son train personnel qui roulera sans s’arrêter durant 24 heures. Pendant ce temps, un « meurtre » sera commis, et les participants devront enquêter pour arrêter le « coupable » . Mais deux complications surgissent : suite à une bourde de David, lui et Maddie prennent également place dans le train express ! Et surtout plus grave, Harland est retrouvé assassiné… pour de vrai ! Nos deux détectives doivent maintenant résoudre cette affaire avant l’arrêt du train…


Cet épisode est un des plus appréciés des fans. A sa vue, on se demande bien pourquoi car on a là peut-être le plus bel exemple de gâchis dans la série. A partir d’une brillante idée initiale, pleine de promesses, les auteurs commettent l’exploit de rater l’épisode dans ses grandes lignes. L’erreur commise est celle qui fut responsable du semi-échec de L’instinct de meurtre : renverser les priorités de la série. Après un premier tiers éblouissant, l’épisode vire dans un consternant sérieux dont elle ne se débarrassera plus. On comprend ce qu’ont voulu faire Ali Marie Matheson et Kerry Ehrin : parodier Le crime de l’Orient-Express, un des plus célèbres romans policiers d’Agatha Christie, en mettant nos protagonistes dans une situation analogue. Mais leur énigme n’a ni l’intensité de l’enquête d’Hercule Poirot, ni l’humour du pastiche. Faute irréparable : David et Maddie sont relégués au second plan durant l’enquête jusqu’au final où enfin, ils sortent de leur purgatoire. Les suspects du jour sont malheureusement bardés de clichés, et sans aucun second degré. Et c’est bien dommage pour le premier épisode à se centrer sur le craquant personnage d’Agnès.

Et pourtant, ça commençait plutôt bien, voir Agnès toute heureuse de sa victoire du concours donne une scène pleine de bonne humeur. David n’est pas en reste avec son culot légendaire, confiant jusqu’à l’absurde dans l’avenir, devant une Maddie plus terre à terre ! La scène dans la gare nous fait voir un David jaloux - comme c’est surprenant ! - d’apprendre que Maddie a un rendez-vous galant ce soir (aurait-elle tiré les leçons de l’épisode précédent ?) avec une nouvelle joute verbale à la clef !



Le sommet de l’épisode est atteint à la scène suivante, avec un humour décapant : David se perd dans un monologue volontairement lourd mais hilarant tandis que Maddie (Cybill Shepherd est à croquer dans son élégant manteau) souffre le martyre ! Entre le collant David et la consternée Maddie, on est au spectacle ! Le tout se termine par une scène de lit entre nos héros… Bon, alors, avant que vous commenciez à vous imaginer des choses, il s’agit en fait d’un « accident » : David et Maddie sont assis sur une couchette, David appuie sur le mauvais bouton, et la couchette bascule en arrière dans son compartiment, emprisonnant nos deux compères ! Quand Agnès les libère, on a une monumentale enguelade ! Aux sous-entendus sexuels de David (Alors j’ai été à la hauteur ?), répond l’immense crise de fureur de Maddie, persuadée que David a tout fait exprès pour capoter sa soirée ! La persistance de David à retarder leur départ, combiné à sa jalousie à propos du date de Maddie, fait qu’il a peut-être bien appuyé volontairement sur le mauvais bouton ! Durant cette scène, il a tiré le rideau, éteint la lumière, s’est approché de Maddie… suspect tout ça ! Et Maddie est toute échevelée par l’expérience, comme sortant d’une scène d’amour… Tonnerre et éclairs entre les deux héros, prisonniers du train pendant les 24h que durera le jeu ! Les dialogues tonitruants atteignent ici de nouveaux sommets ! La scène du restaurant où Maddie fait la gueule devant un David absolument pas désolé est une continuation magistrale de la précédente scène, un superbe pastiche d’une scène d’amour !

Entretemps, Agnès a fait connaissance avec un des invités : le collaborateur de Harland, Rodney, et c’est le coup de foudre réciproque ! Leurs mines stupéfaites, joyeusement caricaturales provoquent le fou rire. De plus, ce n’est ni plus ni moins que le fabuleux comédien Vincent Schiavelli qui incarne Rodney… Schiavelli qui à l’époque était le mari d’une certaine Allyce Beasley !!! Voir le couple à la ville se rencontrer à l’écran a une certaine saveur ! Les scènes d’amour hollywoodiennes passent ainsi à la moulinette ravageuse des scénaristes qui recyclent tous les pires clichés : expressions extatiques, musique lyrique, dialogues pompeux… un vrai délire !



Hélas, l’épisode s’effondre totalement dès le deuxième tiers : après la fastidieuse présentation des invités, le meurtre imprévu de l’organisateur transforme la ludique énigme initiale en enquête réelle à résoudre avec un vrai assassin à débusquer. Ainsi, à part David et Maddie, tous les invités seront accusés tour à tour, et chacun avait curieusement une bonne raison de le tuer : mais hélas, les suspects sont enfermés dans des figures figées : l’ex jalouse, l’endetté, le nègre qui vit dans l’ombre, l’ami méprisé… que tout cela est dépourvu d’imagination ! Notre duo est relégué car chaque suspect participe à l’enquête : cela donne des discussions vaseuses, des confidences attendues, des interrogatoires vite avortés, une répétition des scènes… le tout sans la moindre tension ni humour. Toute l’enquête se traîne à un tempo lent, n’offrant quasiment aucune étincelle si ce n’est les toujours délicieux vers d’Agnès (Allyce Beasley est irrésistible), et le brillant numéro de Schiavelli. Les dernières minutes retrouvent un peu d’éclat, avec le coup de bluff brillant de David qui démasque du tueur (dont l’identité était prévisible depuis le début néanmoins), et le traditionnel final haletant sur le sommet du train ! Une scène d’action intense, bien servie par la caméra pleine d’adrénaline de Kévin Connor ! Le tag final, d’habitude un peu faible, est ici assez réussi, avec une belle démonstration de l’amitié naissante entre Agnès et sa patronne.

Un épisode à regarder pour son étincelant début et sa frénétique fin, mais certainement pas pour ce qu’il y’a entre les deux. Dans ce voyage en train mystère, les meilleurs moments sont finalement le départ et l’arrivée.


Infos supplémentaires :

- Générique abrégé.

- David prétend avoir été l’auteur du Blackout du Nord-est de l’Amérique de 1965 (Northeast blackout of 1965). Le 9 novembre 1965, une grande panne d’électricité laissa 9 états dans l’obscurité totale durant 12 heures. Cela est dû à une erreur humaine : un important relais électromécanique disposé en Ontario fut incorrectement réglé : l’intensité électrique qu’il pouvait supporter était trop basse. L’hiver et le froid obligeant à une grande consommation d’électricité, le relais ne résista pas, causant la panne générale. Il est cependant hautement improbable que le simple fait d’avoir laissé la lumière allumée dans sa chambre suffit à désigner David comme étant le responsable !


(c) 2012 par Clément Diaz

En effet, pas un des meilleurs épisodes de la série. Ce huis-clos ferroviaire ne tient pas en haleine une seconde, il soulève plutôt quelques questions:
Pourquoi y a t-il une scène "pyjama party"? Le train est pourvu de compartiments couchettes ?
Ou alors les protagonistes sont tellement suspicieux envers les autres qu'ils ne veulent pas dormir seuls de peur de se faire trucider...(voir le réveil de M. Addison )...
...et comme David et Maddie ne sont pas suspectés, pourquoi dorment-ils avec le reste du groupe ?
2/4 pour cet épisode en demie teinte.

teeger59 a écrit:
Ou alors les protagonistes sont tellement suspicieux les uns envers les autres qu'ils ne veulent pas dormir seuls de peur de se faire trucider...(voir le réveil de M. Addison )...
.

[b][i][b]

Je l'aime bien celui-ci, il faut dire que je suis un grand amateur d'histoire ferroviaires, un sujet inépuisable (même dans DW !). Par contre j'au rais préféré qu'Agnès demeure l'héroïne du récit, mais c'était sans doute encore trop tôt dans la série.

Ah, je lui souhaite un prompt rétablissement ! C'est vrai que Moonlighting compte parmi ses plus grands succès.

Mon plus gros examen étant derrière moi, je vais pouvoir reprendre les critiques de la série !

ça c'est une bonne nouvelle !!!

1.06 Règlement de compte (The murder’s in the mail) :

Scénario : Maryanne Kasica et Michael Scheff
Réalisation : Peter Werner


- Vous allez vous magner le derche et nous ouvrir à fond la caisse ou bien j’défonce la porte et j’vous rentre dedans !


- Vous vous traînez, mettez un tigre dans votre moteur !
- Ok… mais ça veut dire quoi ?
- Ca veut dire « appuie sur la pédale, Chantal ! ».


Roy Hirsch revient à Los Angeles après un voyage et apprend qu’il est considéré comme mort ! De retour à son appartement, il est assassiné. David et Maddie ont quelques problèmes financiers et doivent se résoudre à accepter un travail intérimaire de percepteurs… et Roy Hirsch fait partie de leurs « clients » ! Aussi, quelques secondes après son assassinat, David et Maddie entrent chez lui et tombent sur le cadavre ! David, tout excité, s’occupe de l’enquête, accompagnée d’une Maddie de plus en plus récalcitrante. Il y’a de quoi, car ils viennent de mettre le pied dans une conspiration d’agents secrets ennemis…


C’est sur cet épisode divertissant, accusant quelques baisses de régime (et des dialogues moins forts que de coutume), mais globalement agréable à suivre que se termine la première saison. L’enquête du jour apparaît joyeusement décalée et improbable, tout en étant un excellent pastiche de plusieurs genres. Si l’épisode commence sous des auspices menaçants évoquant La Quatrième Dimension, elle se termine en comédie slapstick à l’américaine avec lancer de tartes à la crème de rigueur ! L’épisode brasse aussi du côté du film d’espionnage (les agents secrets), et des policiers urbains (la poursuite en voiture). Le tout pour un patchwork décousu mais accrocheur ! La musique d’Alf Clausen, décalée jusqu’à en devenir hors-sujet, participe avec entrain à ce petit délire !

C’est au son du fameux thème hypnotique de Vertigo que commence Règlement de compte (encore un titre français foireux !). La musique de Bernard Herrmann s’accorde parfaitement à l’arrivée de cet homme mystérieux à l’aéroport, apprenant en une minute qu’il a échappé à un mortel accident d’avion et qu’on le considère comme mort ! Un côté Twilight Zone pas déplaisant, même si cette impression s’évanouit au profit d’une conspiration plus terre à terre. La discussion entre ce type louche et un faux prêtre dans une église montre incidemment que les Avengers ont marqué avec leurs religieux truands ! (Les petits miracles, Le repaire de l’aigle…)



C’est évidemment sur une homérique dispute que se déroule la première scène David-Maddie. Cette dernière doit serrer le budget de l’agence, tandis que David, toujours aussi sensé, achète un piano, un violoncelle, et un billard (entre autres) pour « mettre une bonne ambiance » dans l’agence. Une crise qui passe la surmultipliée lorsque David veut rentrer dans ses frais en acceptant un second emploi intérimaire de… percepteur, avec Maddie comme coéquipière ! Bref, une nouvelle prise de bec dans la voiture, avec encore une fois un joli portrait croisé de nos héros. La froide et mécanique Maddie du pilote - qui licenciait ses employés sans broncher - apparaît plus chaleureuse en pointant la part d’inhumanité de ce travail, tandis que David la rassure par de belles paroles d’une fatuité désopilante ! Amusant paradoxe : si David est plus sociable et souriant que Maddie, il n’a aucun scrupule à jouer les oiseaux de malheur, même si c’est davantage une contenance qu’il se donne que de la méchanceté. Leur premier client est malheureusement aussi massif qu’une armoire et voir David se dégonfler minablement montre bien que son interprête n’est pas encore le porte-flingues que nous connaissons ! Le deuxième est notre fameux Roy Hirsch et le dialogue à l’interphone donne un très drôle quiproquo !

Le scénario est bien agencé, avec de jolis retournements. Il est malheureusement bien trop lent, et le deuxième tiers de l‘épisode, bien que comportant quelques moments de bravoure (David ayant peur de son reflet, les rimes d’Agnès toujours aussi hilarantes, Maddie épouvantée par le révolver, la scène de l’interphone et le faux sonotone…) se contente d’enchaîner des scènes longues ne faisant pas avancer l’enquête : la scène « d’humiliation » de notre duo, impuissant à démontrer le meurtre, est sans éclats, la fouille nocturne, inutilement rallongée, ralentit encore le rythme.
Soudain, une brusque accélération lorsque nos héros apprennent qu’ils sont menacés. La scène du parking offre à Bruce Willis de faire ce qu’il réussit le mieux : le pitre ! Et effectivement, le voir chanter à tue-tête, se donner des airs de con, ou tirer trois coups de révolver sans la moindre justification est toujours aussi immense ! La poursuite en voiture qui s’ensuit est très rythmée, mais sa tension est joyeusement sabotée par Maddie, un peu trop pointilleuse sur le code de la route, et les commentaires abscons de David ! On est plus proche de la poursuite à la Tex Avery de On s’fait la valise doc ? que de l’adrénaline de Bullitt ! Et le tout n’est pas sans évoquer une scène similaire dans Une journée en enfer (Die Hard 3).



Hélas, l’épisode perd tout espoir de décrocher son quatrième melon avec son rebondissement final, non seulement prévisible, mais en plus totalement idiot ! Comment un tueur à gages aurait-il la bêtise de dévoiler son plan à nos détectives avec autant de facilité ? D’autant que l’interprétation d’Arthur Taxier en méchant de l’histoire n’est pas du tout convaincante (Michael Halsey et Jon Cedar sont bien meilleurs). Et la manière qu’a David de percer à jour l’histoire apparaît aussi tirée par les cheveux !

Heureusement, la scène finale remonte le niveau : la bataille de rimes entre David et le portier est devenue une des scènes les plus connues de la série, un must see ! Et puis voir Maddie en tenue de serveuse à l’ancienne avec coiffe serrée, décolleté vertigineux (Y’a de la place pour les pourboires ?), jupon, et collants, est une vision très délectable et David est de notre avis ! Les regards-de-la-honte de Maddie, au bord de la rupture, sont d’un comique ravageur ! Finalement, tout finit bien, nos héros interpellent l’assassin, mais sans empêcher de provoquer une grande bataille de tarte à la crème qui termine correctement cet épisode. Je dis correctement car la scène est trop courte, et manque de « folie » comparée aux grandes scènes de ce genre que l’on connaît. On est loin par exemple du paroxysme déjanté du sketch Auberge ! des Nouveaux monstres (1977).

Peu importe cette fin précipitée, nous quittons cette première saison avec l’image de nos héros barbouillés de crème. Et cela suffit à notre bonheur !


Infos supplémentaires :

- Ce fut Cybill Shepherd qui eut l'idée de faire terminer l'épisode avec elle et Bruce recevant une tarte à la crème. C'est le coordinateur des cascades Chris Howell qui se chargea de les "entarter".

- Première et unique fois où David se sert d’un révolver.

- Première scène de poursuite en voiture de la série, et loin d’être la dernière.

- David mentionne ses capacités en rimes en ayant lu beaucoup de « Dr.Seuss ». Dr.Seuss est l’affectueux surnom donné à Theodor Seuss Geitel (1904-1991), dessinateur-illustrateur australien qui écrivit beaucoup de livres et contes pour enfants, souvent caractérisés par la présence de rimes légères et pleines d’humour. Il fut une véritable icône en son temps dans le milieu des dessinateurs et ses contes furent souvent adaptés au cinéma et à la télévision.

- Continuité :
Quand David brise le miroir, on peut voir qu’il n’y a pas d’enveloppe cachée derrière. Elle n’apparaît que dans le plan suivant.
Lors de la scène où la voiture de l’homme blond se renverse, on voit très bien que l’acteur a été remplacé par un cascadeur, il porte même un casque !!

- David chante dans l’épisode My Girl du groupe The Temptations.


(c) 2012 par Clément Diaz


FIN DE LA SAISON 1 !